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Pesticide Atlas: Facts and figures about toxic chemicals in agriculture : 2022
Johanna BÄR, Auteur ; Ulricke BICKEL, Auteur ; Silke BOLLMOHR, Auteur ; ET AL., Auteur | BERLIN (Schumannstr. 8, 10 117, GERMANY) : HEINRICH BÖLL STIFTUNG | 2022L'Union Européenne (UE) représente l'un des plus grands marchés de pesticides : près d'un quart des pesticides commercialisés dans le monde sont vendus dans l'Union Européenne. C'est également la première région exportatrice de pesticides. Elle vend d’ailleurs de plus en plus de pesticides aux pays du Sud (dans lesquels les pesticides interdits dans l'UE peuvent encore être exportés). Cet Atlas des pesticides, réalisé par la coordination européenne des Amis de la Terre, fournit des informations, des chiffres et des graphiques pour encourager un débat sur l’utilisation des pesticides de synthèse pour la protection des végétaux au sein de l’Union Européenne. Après avoir décrit l’utilisation et le marché des pesticides, ce document revient sur le processus d'approbation des pesticides par l’UE (avant leur mise en marché) et explique que les risques sont bien souvent sous-estimés. En s’appuyant sur des recherches scientifiques, il met également en lumière l'impact des pesticides sur les sols, les eaux, la biodiversité et la santé. Cet Atlas met aussi en avant des modèles alternatifs, (dont l’agriculture biologique), où les méthodes préventives et la lutte intégrée sont privilégiées, et où les substances de synthèse ne sont qu'une option de dernier recours.
L'agriculture biologique, pourquoi sans engrais azotés chimiques ?
Claude AUBERT, AuteurClaude Aubert explique pourquoi les engrais chimiques azotés ne sont pas autorisés en agriculture biologique. Premièrement, l'azote chimique est la "source de (presque) tous les maux de l'agriculture d'aujourd'hui", déclare l'auteur, en montrant que l'excès d'azote a provoqué la multiplication des pesticides, ces dernières décennies. Deuxièmement, parce que la production d'azote industrielle est 2 fois supérieure à ce que les plantes peuvent absorber ; l'azote se retrouve ensuite, pour une large part, dans l'eau, sous forme de nitrates, et, dans l'air, sous forme d'ammoniac. Or, ce sont là 2 polluants majeurs des sols et de l'air, qui plus est, dangereux pour la santé.
Etat des lieux : Autorisation des pesticides : Comment manœuvre l'industrie
Nadine LAUVERJAT, AuteurSuite au renouvellement de l'autorisation d'utilisation du glyphosate par l'Union européenne, fin 2017, et ce pour cinq ans, cet article revient sur le rôle joué par les industriels dans les procédures et instances officielles relatives à la réglementation et aux autorisations de mise sur le marché des pesticides. Le réseau PAN Europe (Pesticides Action Network) a notamment analysé cette influence sur les méthodes d'évaluation des risques liés aux pesticides et au sein des panels d'experts qui les définissent. Ainsi, pour 9 des 12 méthodes d'évaluation des risques des pesticides étudiées, des personnes proches de l'industrie étaient présentes dans les panels d'experts européens et mondiaux. Par ailleurs, PAN Europe estime que les avis émis par l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, sur les autorisations de mise sur le marché n'étaient que rarement pris en compte par la Direction Générale de l'Alimentation qui statue sur les dossiers. Ainsi, l'auteur estime qu'une refonte importante du système d'autorisation et d'évaluation des pesticides serait nécessaire.
Nous voulons des coquelicots
« Ceci n’est pas un livre. C’est un manifeste. Celui de la vie, des coquelicots dans les champs de blé, des oiseaux au bord du chemin, des abeilles », écrivent les auteurs. Pour eux, les pesticides sont partout, dans l'environnement, dans les plantes, les animaux et les humains. Chez ces derniers, ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles moteurs ou cérébraux chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L’exposition aux pesticides est sous-estimée. Quand un pesticide est interdit, d'autres prennent sa place. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Les deux auteurs appellent au réveil des citoyens. Ils lancent un Appel pour l'interdiction des pesticides.
Le roundup face à ses juges
Depuis plusieurs années, l’inquiétude ne cesse de croître quant aux dangers du pesticide le plus utilisé au monde dans les champs et les jardins : le glyphosate. D’autant qu’en 2015, le Centre international de recherche sur le cancer l’a déclaré « cancérigène probable » pour l’homme, contredisant ainsi les agences de santé américaines ou européennes qui avaient assuré l’innocuité du Roundup de Monsanto, puissant herbicide dont le principe actif est le glyphosate. Marie-Monique Robin a pour but de montrer, dans ce livre, que la dangerosité du glyphosate est plus grande encore qu’on le craignait. Dans le monde entier, il rend malades ou tue sols, plantes, animaux et humains, car l’herbicide est partout : eau, air, pluie, sols et aliments. Le produit serait aussi un perturbateur endocrinien, un puissant antibiotique et un chélateur de métaux. Ces effets sont documentés ici à l'aide d'entretiens très forts avec des victimes aux États-Unis, en Argentine, en France et au Sri Lanka, ainsi qu’avec de nombreux scientifiques. Ce livre montre que, face à cette situation, la société civile mondiale se mobilise : en octobre 2016, s’est tenu, à La Haye, le Tribunal international Monsanto, où juges et victimes ont instruit le procès du Roundup, en l’absence de Monsanto, qui a refusé d’y participer. Donnant son fil conducteur au livre, ce procès a conduit à un avis juridique très argumenté, qui pourrait faire reconnaître le crime d’« écocide », ce qui permettrait de poursuivre pénalement les dirigeants des firmes responsables.
Stéphane Foucart : L'industrie polluante cultive l'ignorance dans les sciences, l'expertise publique et les esprits
LaRevueDurable, AuteurStéphane Foucart, journaliste au quotidien Le Monde, parle, dans cet article, de son livre-enquête : « La fabrique du mensonge : Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger ». Il y traite notamment de la façon dont les industriels sont impliqués dans les recherches scientifiques relatives à leurs produits (tabac, pesticides…). Concernant les raisons du déclin des abeilles, l'auteur explique que les recherches des industriels de l'agrochimie se concentrent plutôt sur les causes autres que les insecticides : pour une étude sur les néonicotinoïdes, dix sont réalisées sur les pathogènes naturels des abeilles. Pour l'opinion publique, le caractère multifactoriel reste le plus présent dans les esprits et aucune cause ne semble plus responsable que les autres. Par ailleurs, le fait que ce soit les industriels eux-mêmes qui élaborent les protocoles des tests et le manque de reconnaissance de l'expertise publique dans la communauté scientifique sont également remis en cause.
Notre poison quotidien : La responsabilité de l'industrie chimique dans l'épidémie des maladies chroniques
Au cours des trente dernières années, le taux d'incidence du cancer a augmenté de 40 % (déduction faite du facteur de vieillissement de la population). Durant cette période, la progression des leucémies et des tumeurs cérébrales chez l'enfant a été d'environ 2 % par an. On constate une évolution similaire pour les maladies neurologiques (Parkinson et Alzheimer) et auto-immunes, ou pour les dysfonctionnements de la reproduction. Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice, lauréate du Prix Albert-Londres (1995), explique, dans ce livre, cette inquiétante épidémie qui frappe particulièrement les pays dits "développés". Il s'agit d'une enquête de deux ans en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. S'appuyant sur de nombreuses études scientifiques, mais aussi sur les témoignages de chercheurs et de représentants des agences de réglementation, elle montre que la cause principale de l'épidémie est d'origine environnementale : elle est due aux dizaines de milliers de molécules chimiques qui ont envahi le quotidien et l'alimentation de chacun depuis la fin de la seconde guerre mondiale. L'auteure retrace le mode de production des aliments, depuis le champ du paysan (pesticides) jusqu'à notre assiette (additifs et plastiques alimentaires). Elle décortique le système d'évaluation et d'homologation des produits chimiques, à travers les exemples des pesticides, de l'aspartame ou du bisphénol A, et en montre les limites. Elle estime que les pressions et les manipulations de l'industrie chimique maintiennent sur le marché des produits hautement toxiques.