Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (21)


Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
![]()
![]()
Afterres2050 Biodiversité : Un scénario fondé sur la nature & pour la nature
Christian COUTURIER, Auteur ; Caroline GIBERT, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2022Ce nouveau document, qui porte sur le volet biodiversité du scénario Afterres2050, fournit 12 propositions concrètes et réalistes pour préserver la biodiversité, tout en luttant contre le changement climatique. Il réaffirme quon ne peut résoudre les problèmes de préservation de la biodiversité sans se poser des questions plus larges, sur la transition énergétique, sur nos modes de production agricoles ou sur nos régimes alimentaires. Le scénario invite donc tous les acteurs du système alimentaire à changer les manières de produire et de consommer, et à avancer vers davantage de sobriété. 8 objectifs clairs sont énoncés : - maintenir et restaurer les habitats naturels ; - mieux protéger et exploiter les forêts ; - stopper lartificialisation ; - généraliser lagroécologie ; - désintensifier et réduire lélevage ; - stopper la déforestation importée ; - lutter contre le changement climatique ; - mettre fin à la surexploitation des ressources marines. Pour répondre à ces objectifs, Afterres2050 propose des solutions fondées sur la nature et pour la nature, pouvant être mises en uvre dès maintenant. Le scénario implique, outre un recours à lagroécologie qui impose des pratiques respectueuses de lenvironnement, un changement dans notre manière de nous nourrir, en optant pour des régimes alimentaires plus végétaux et biologiques, ou encore en modérant notre utilisation des sols. Ce scénario repose sur 4 leviers principaux daction : 1 - Le régime alimentaire des Français ; 2 - Les systèmes et les pratiques agricoles ; 3 - Les flux dimport-export ; 4 - Lutilisation des terres. Parmi les 12 actions prioritaires proposées : - Augmenter la part des infrastructures agroécologiques à 5 % de la SAU, avec un doublement du linéaire de haies et 10 % dagroforesterie ; - Augmenter les surfaces forestières de 3 millions dha ; - Réduire fortement lartificialisation des sols (en moyenne 10 000 ha par an dici 2050) ; - Réduire de 90 % lusage des pesticides chimiques et atteindre 70 % de surfaces en bio ; - Privilégier les élevages sous label ; - Réduire les importations des cultures à risque et être plus sobre dans la consommation de produits tropicaux ; - Atténuer les émissions de GES, substituer les ressources fossiles par des ressources renouvelables, séquestrer le carbone et sadapter au changement climatique ; - Réduire de 85 % la consommation de poissons piscivores.
![]()
![]()
Farming intensity indirectly reduces crop yield through negative effects on agrobiodiversity and key ecological functions
Rémi DUFLOT, Auteur ; Magali SAN CRISTOBAL, Auteur ; Aude VIALATTE, Auteur ; ET AL., AuteurLe niveau dintensification des systèmes agricoles et l'hétérogénéité des paysages influencent lagrobiodiversité, ainsi que les fonctions écologiques, mais il est difficile de quantifier les effets de ces deux facteurs sur le rendement, puisque ce dernier est fortement influencé par les conditions météorologiques. Cette étude a tout de même cherché à modéliser ces effets, en estimant les contributions du niveau dintensification (gestion des sols, de la fertilisation et utilisation de pesticides) et celles liées à l'hétérogénéité du paysage (couvertures semi-naturelles et mosaïque des cultures) sur la production de 54 champs de céréales conventionnels (blé, orge, triticale), en 2016 et 2017. Ces champs étaient situés en Gascogne, dans le Sud-Ouest. Les effets indirects de ces deux facteurs sur lagrobiodiversité (communautés de carabes et de plantes) et sur les services écosystémiques (pollinisation et lutte biologique contre les ravageurs) ont été estimés. En 2016, le niveau dintensification a eu un effet positif sur le rendement, mais avec des effets indirects négatifs sur la biodiversité et les fonctions écologiques. L'hétérogénéité de la mosaïque des cultures na pas eu deffet direct sur le rendement, mais elle a apporté des bénéfices à lagrobiodiversité. En 2017, aucun des deux facteurs na eu deffets positifs sur le rendement, puisque les cultures ont souffert de conditions météorologiques défavorables. Les habitats semi-naturels ont, en revanche, soutenu l'agrobiodiversité. Cette étude suggère donc qu'une réduction de lintensification, combinée à une plus grande hétérogénéité de la mosaïque des cultures, peut favoriser les services écosystémiques utiles à la production agricole. Les couvertures semi-naturelles semblent notamment jouer un rôle essentiel face aux événements climatiques, en soutenant l'agrobiodiversité et la résilience des agroécosystèmes.
![]()
Organic agriculture and its benefits for climate and biodiversity
La manière dont sont produits les aliments joue sur le changement climatique (atténuation ou accélération) et la biodiversité (préservation ou diminution). Ce document explique pourquoi l'agriculture biologique, via son approche systémique, offre de nombreux bénéfices pour le climat et la biodiversité. Il apporte également des recommandations politiques pour mettre en place des systèmes de production plus durables. Lagriculture biologique consomme moins d'énergie et émet moins de gaz à effet de serre (GES) que les systèmes conventionnels. Elle repose sur des cycles de nutriments fermés et sur la minimisation des pertes d'azote (elle ne dépend donc pas dengrais ou de pesticides de synthèse). Les techniques employées en agriculture biologique, comme le compostage du fumier, permettent aussi de réduire les émissions d'oxyde nitreux et de méthane. Concernant lélevage bio, 60 % des aliments doivent provenir de la ferme ou de la région, ce qui limite le transport daliments. Les animaux ont accès à des parcours, et les ruminants doivent paître autant que possible, ce qui favorise les prairies, et donc, le stockage de carbone dans les sols. Les rotations des cultures longues (incluant des légumineuses) pratiquées en bio contribuent aussi à améliorer la qualité et la fertilité des sols. Ces différentes pratiques (interdiction dutiliser des engrais et des pesticides de synthèse, rotations de cultures diversifiées avec des légumineuses ) favorisent également la biodiversité et soutiennent des fonctions écosystémiques essentielles. Par exemple, elles protègent l'eau (réduction du lessivage dazote), favorisent la pollinisation et le contrôle naturel des ravageurs (lutte biologique). Enfin, lagriculture biologique augmente la résilience des systèmes agricoles, notamment grâce à une meilleure qualité des sols et une moindre dépendance aux intrants externes.
![]()
Rapport Planète Vivante 2022 : Pour un bilan « nature » positif
R.E.A ALMOND, Auteur ; M. GROOTEN, Auteur ; D. JUFFE BIGNOLI, Auteur ; ET AL., Auteur | GLAND (Rue Mauverney 28, 1196, SUISSE) : WWF INTERNATIONAL | 2022Nous sommes aujourd'hui confrontés à deux urgences : celle du changement climatique et celle de la perte de biodiversité. Toutes deux menacent le bien-être des générations actuelles et futures et sont intrinsèquement liées ; il est donc essentiel de comprendre le déclin de la nature et le changement climatique comme deux faces d'une même pièce. Aujourd'hui, c'est le changement d'utilisation (et particulièrement l'utilisation non soutenable) des terres qui alimente en grande partie cette double crise, puisqu'il détruit ou fragmente les habitats naturels de nombreuses espèces, végétales et animales, sur terre, en eau douce et en mer. Si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement à 1,5 °C, le changement climatique deviendra sûrement la principale cause de perte de biodiversité au cours des prochaines décennies. S'il n'existe pas de solution universelle, ce rapport Planète Vivante 2022 compile un très grand nombre de données relatives à lIndice Planète Vivante (qui mesure létat de santé de la nature depuis près de cinquante ans) et constitue une analyse complète de létat de la nature dans le monde, se faisant lécho de nombreuses voix et offrant différentes perspectives. Cette dernière édition du Rapport Planète Vivante confirme lampleur des crises que nous traversons ; toutefois, elle conforte aussi lidée que nous avons encore une chance d'agir.
![]()
![]()
An increase in food production in Europe could dramatically affect farmland biodiversity
Philippe JEANNERET, Auteur ; Gisela LÜSCHER, Auteur ; Felix HERZOG, Auteur ; ET AL., AuteurLa conversion d'habitats semi-naturels, tels que des lisières de champs, des jachères, des haies, des prairies ou des forêts, en terres agricoles pourrait accroître la production agricole et aider à répondre à la demande alimentaire mondiale croissante. Cependant, il est difficile dévaluer les impacts engendrés par de telles pertes d'habitats, notamment la mesure des impacts sur les populations despèces sauvages et sur la biodiversité en général. Cette étude a examiné la corrélation entre la richesse spécifique de quatre taxons (plantes vasculaires, lombrics, araignées et abeilles sauvages) et le rendement de différentes cultures (grandes cultures, prairies, cultures permanentes) issues de 169 fermes réparties dans dix régions européennes. Ces fermes sont conduites, ou non, en agriculture biologique. Actuellement, les habitats semi-naturels constituent 23 % de la superficie et 49 % des espèces sont directement liées à ces habitats. La conversion d'habitats semi-naturels permettrait une augmentation de la production agricole de 10 %, mais elle aurait, parallèlement, un fort impact sur la biodiversité. Cet impact serait considérable sur les surfaces converties en grandes cultures, mais il serait moindre dans les systèmes reposant sur des prairies. Les résultats montrent également que les systèmes conduits en agriculture biologique présentent une meilleure conservation des espèces par rapport aux systèmes conventionnels.
![]()
![]()
Le déclin des insectes
Cette note scientifique, rédigée par lOffice parlementaire dévaluation des choix scientifiques et technologiques, synthétise létat des connaissances scientifiques sur le déclin des insectes dans le monde. Ce phénomène est, en effet, complexe et difficile à évaluer, mais il fait lobjet dun consensus scientifique. Actuellement, 41 % des espèces dinsectes seraient concernées et 31% seraient menacées dextinction dans le monde. Les causes de ce déclin sont essentiellement liées à la perte dhabitats, à la dégradation de la qualité des milieux (pollutions), au réchauffement climatique et à linvasion despèces exotiques. Lagriculture apparaît comme lun des principaux moteurs de cette disparition, notamment à cause de lusage excessif de pesticides. Il faut savoir que les insectes sont le reflet de la biodiversité : même si leurs populations sont encore mal connues, ils représentent 80 % des espèces deucaryotes actuellement présents sur Terre. Ils rendent également de nombreux services écosystémiques fondamentaux tels que la pollinisation, le recyclage de la matière organique, le contrôle biologique des ravageurs ou lalimentation de nombreux vertébrés. La conservation des différentes espèces dinsectes doit ainsi être une priorité politique, sous peine de conséquences dramatiques pour les écosystèmes et lhumanité.
![]()
Food system impacts on biodiversity loss: Three levers for food system transformation in support of nature
Tim BENTON, Auteur ; Carling BIEG, Auteur ; Helen HARWATT, Auteur ; ET AL., Auteur | LONDON (10 St James's Square, SW1Y 4LE, UNITED KINGDOM) : CHATHAM HOUSE - THE ROYAL INSTITUTE OF INTERNATIONAL AFFAIRS | 2021La biodiversité diminue dans toutes les régions du globe. Le système alimentaire mondial en est le principal responsable : transformation des écosystèmes naturels en terres agricoles, intensification de lagriculture pour produire une alimentation moins chère, utilisation dintrants (engrais, pesticides, énergie, eau...) et de pratiques non durables (monoculture, travail intensif du sol ), émissions de gaz à effet de serre Sans une réforme de ce système alimentaire, la perte de biodiversité continuera à saccélérer ; ce qui menacera, à terme, lalimentation humaine. Ce rapport détaille trois mesures pour diminuer les impacts de lagriculture et de lagroalimentaire sur les écosystèmes et les habitats naturels : 1 - orienter les modèles alimentaires mondiaux vers des régimes alimentaires plus végétalisés, en raison des répercussions de lélevage sur la biodiversité, lexploitation des terres et lenvironnement ; 2 protéger et laisser davantage de terres à létat sauvage ; la protection des terres contre leur transformation ou leur exploitation étant un moyen efficace pour préserver la biodiversité ; 3 mettre en place des systèmes agricoles plus respectueux de la nature, en limitant lutilisation dintrants et en remplaçant les pratiques de monoculture par des systèmes de polyculture. Ce rapport fournit également des recommandations pour que les décideurs politiques mettent en uvre de tels changements à léchelle planétaire.
![]()
![]()
Organic management and landscape heterogeneity combine to sustain multifunctional bird communities in European vineyards
Luc BARBARO, Auteur ; Giacomo ASSANDRI, Auteur ; Adrien RUSCH, Auteur ; ET AL., AuteurLa protection des communautés d'oiseaux dans les terres agricoles européennes devient critique, notamment dans les territoires viticoles. L'intensification des pratiques, combinée à la perte d'habitats semi-naturels, a entraîné, sur le long terme, le déclin des oiseaux dont le niveau de préservation était déjà préoccupant, mais aussi le déclin doiseaux insectivores et granivores autrefois communs. Outre limportance culturelle de ces oiseaux, leur déclin menace également les services écosystémiques quils fournissent, tels que la lutte contre les ravageurs. Face à ce constat, cette étude a analysé la manière dont la conduite en agriculture biologique et l'hétérogénéité du paysage affectent la diversité taxonomique et fonctionnelle de 334 communautés d'oiseaux. Elle a analysé la spécialisation moyenne des habitats, ainsi que labondance des oiseaux insectivores, granivores ou fructivores, pour tenir compte des fonctions individuelles des oiseaux. Le terrain détude était composé de douze régions viticoles situées dans les trois principaux pays européens producteurs de vin (France, Italie et Espagne). Les résultats montrent que lagriculture biologique améliore la diversité fonctionnelle des oiseaux, ainsi que leurs fonctions individuelles. Néanmoins, ces effets positifs dépendent en partie de la gestion de l'enherbement des inter-rangs et de l'hétérogénéité du paysage. En effet, la couverture forestière et l'hétérogénéité paysagère augmentent la diversité taxonomique et fonctionnelle des communautés d'oiseaux. Cette étude met ainsi en évidence les avantages, pour soutenir des communautés d'oiseaux dans les paysages viticoles, dallier conduite biologique, enherbement partiel des vignes et gestion favorisant les interfaces entre les vignobles et les habitats semi-naturels.
![]()
![]()
Residues of currently used pesticides in soils and earthworms: A silent threat?
C. PELOSI, Auteur ; C. BERTRAND, Auteur ; C. FRITSCH, Auteur ; ET AL., AuteurDes lacunes ont été détectées concernant les connaissances sur le devenir environnemental et les effets involontaires des pesticides actuellement utilisés. Ce manque de connaissances aurait tendance à diminuer les impacts affichés des pesticides et entraverait la compréhension de leurs impacts plus globaux, notamment sur les processus écologiques. Cest pourquoi cette étude a été conduite sur les impacts des pesticides sur les vers de terre. Lexposition de vers de terre à 31 pesticides de différentes natures a été quantifiée en France, dans la Zone Atelier « Plaine & Val de Sèvre ». Les analyses ont mis en évidence la présence d'au moins un pesticide dans tous les sols (n = 180), à la fois dans les sols traités (sols cultivés) et dans les sols non traités (haies, prairies et cultures en agriculture biologique). Des mélanges contenant au moins un insecticide, un herbicide et un fongicide (dont les résidus sont supérieurs à la limite de quantification) ont été détectés dans 90% des sols. Ces pesticides ont également contaminé 54% des vers de terre à des niveaux qui pourraient les mettre en danger. Il est essentiel de rappeler que ces organismes sont bénéfiques pour les sols et sont non ciblés par les pesticides. Un risque élevé de toxicité chronique pour les vers de terre a par ailleurs été trouvé dans 46 % des échantillons, tant dans des céréales d'hiver traitées que dans des habitats non traités considérés comme des refuges. Ces résultats montrent que les pesticides peuvent altérer la biodiversité, ainsi que des fonctions écosystémiques. Ils mettent également en évidence le rôle des pesticides en tant qu'agent du changement global.
![]()
Biodiversité rare ou menacée : peu daméliorations depuis 2007
Anthony COULMIN, Auteur ; Antoine LEVÊQUE, Auteur ; Farid BENSETTITI, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DEFENSE CEDEX (Service des données et études statistiques - Sous-direction de linformation environnementale, Tour Séquoia, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 2020Dans le cadre de la directive européenne « Habitats, Faune, Flore » de 1992, chaque État membre a procédé, en 2019, à lévaluation de létat de conservation de la faune, de la flore et des habitats dintérêt communautaire présents sur son territoire. Lévaluation réalisée en 2019 sinscrit dans la continuité de plusieurs programmes dévaluation couvrant des périodes de six ans (2001-2006, 2007-2012, 2013-2018). Depuis la mise en place de ce suivi, la France a réalisé plus de 900 évaluations complètes sur son territoire métropolitain, relatives à 289 taxons et 130 habitats, ce qui en fait le pays où le nombre dévaluations est le plus élevé. Ce constat confirme la riche diversité biologique présente sur le territoire. Le bilan de lévaluation réalisée en 2019 reste proche de celui des deux exercices précédents : seulement 1/5ème des habitats évalués et ¼ des espèces évaluées concluent à un état de conservation favorable. Des tendances positives sont observées pour les espèces qui bénéficient de mesures de protection. Toutefois, les tendances à la dégradation restent préoccupantes. Lurbanisation, la déprise agricole, mais aussi lintensification des pratiques agricoles constituent les principales causes de cette dégradation. Les écosystèmes marins, littoraux, humides et aquatiques figurent parmi les plus touchés.
![]()
EIP-AGRI Focus Group : Pests and diseases of the olive tree : Final report
María Teresa MARTÍNEZ FERRER, Auteur ; Tânia NOBRE, Auteur ; Vasileios GKISAKIS, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (B-1049, BELGIQUE) : COMMISSION EUROPÉENNE | 2020Le déclin de la biodiversité se produit à l'échelle mondiale. Lun des objectifs de l'Union européenne est de maintenir la biodiversité et les services écosystémiques, comme lattestent les divers programmes agro-environnementaux D'un point de vue agronomique, la réduction de la biodiversité affecte des processus bénéfiques à la production, tels que la pollinisation ou la lutte contre les ravageurs. L'objectif de ce rapport est d'évaluer s'il existe un manque de connaissances sur le lien entre biodiversité et contrôle des ravageurs dans les agroécosystèmes oléicoles méditerranéens européens. Le but final étant de définir des orientations de recherche pour favoriser la lutte biologique par conservation dans ce type dagroécosystèmes. Pour cela, ce rapport commence par identifier la biodiversité dintérêt (biodiversité fonctionnelle). Il explique ensuite en quoi léchelle paysagère est léchelle détude la plus pertinente et pourquoi la complexité des réseaux trophiques est un bon indicateur de la « santé » des écosystèmes et de leur capacité à lutter contre les ravageurs. Des états de l'art sont ensuite présentés sur les prédateurs naturels pour les trois principaux ravageurs des olives méditerranéennes (Bactrocera oleae, Prays oleae, Saissetia oleae). Enfin, les auteurs constatent que léchange avec les oléiculteurs sur ces connaissances est lun des facteurs-clés pour augmenter la mise en place de pratiques favorisant la lutte biologique par conservation.
![]()
![]()
Insectes pollinisateurs : « Le pire est luniformisation et lartificialisation des paysages »
Cécile PRALY, AuteurLes 2èmes assises nationales pour la préservation des insectes pollinisateurs se sont tenues à Lyon, du 23 au 25 septembre 2019. La population dinsectes pollinisateurs est en train de seffondrer, en particulier dans les pays développés comme la France. Les causes de ce déclin sont reconnues de manière assez consensuelle par les scientifiques : destruction des habitats, diminution des sources de nourriture, utilisation dinsecticides et autres biocides Mais il est difficile de les hiérarchiser. Néanmoins, les scientifiques sont daccord pour dire que luniformisation et la perte de biodiversité des milieux (quils soient agricoles ou urbains) portent préjudice à un très grand nombre dinsectes. En agriculture, les pratiques les plus nocives sont la diminution des surfaces de légumineuses, lusage de pesticides, luniformisation des cultures et la disparition de la flore messicole. Il semble alors judicieux de maintenir un maximum de diversité spécifique, dans et autour des parcelles, mais les agriculteurs restent souvent confrontés à de nombreuses questions techniques et juridiques.
![]()
![]()
Anagrus atomus lutte contre les cicadelles vertes
Isabelle MONTIGAUD, AuteurAnagrus atomus est un microhyménoptère qui parasite 34 espèces de cicadelles, dont la cicadelle verte de la vigne. Il réside dans diverses espèces végétales, dont le cornouiller, le noisetier et les rosacées. Dans les années 1990, en Gironde, Bertrand Sutre, de Biovitis, avait effectué des lâchers dAnagrus atomus et avait obtenu des résultats intéressants avec un taux de 50 % de parasitisme. Toutefois, le coût du lâcher (150 /ha) et la difficulté à trouver des investisseurs pour la production de cet hyménoptère avaient été un frein à son utilisation. Pour linstaller naturellement, des essais ont été menés dans le Val de Loire, en implantant deux rangs de rosiers tous les sept rangs. Lobjectif est de réguler les cicadelles pour quelles naient plus dimpacts préjudiciables sur la vigne. Les résultats montrent que la population dAnagrus atomus augmente avec la présence des rosiers et quils parasitent la cicadelle. Par contre, il est trop tôt pour savoir si cette solution est efficace car la pression de ce nuisible a été très faible jusqualors.
![]()
![]()
Landscape configurational heterogeneity by small-scale agriculture, not crop diversity, maintains pollinators and plant reproduction in western Europe
Annika L. HASS, Auteur ; Urs G. KORMANN, Auteur ; T. TSCHARNTKE, Auteur ; ET AL., AuteurLa biodiversité traverse actuellement une crise importante avec, notamment, une diminution des habitats naturels. Dans ce contexte, les auteurs de cette étude se sont intéressés au rôle des paysages agricoles, et notamment de leur hétérogénéité (composition et configuration) vis-à-vis des pollinisateurs et de la reproduction des plantes. Pour cela, ils se sont appuyés sur 229 paysages de quatre grands pays agricoles d'Europe : France, Allemagne, Espagne et Royaume-Uni. Globalement, une plus grande hétérogénéité dans la configuration des paysages agricoles, avec des parcelles et des bordures de champ plus nombreuses, est plus favorable à la biodiversité (présence d'abeilles et de graines de radis dans cette étude) qu'une grande diversité de cultures. En effet, une diversité de cultures ne garantit pas des cultures gérées de manière extensive. Ainsi, les auteurs préconisent la mise en place de politiques agro-environnementales qui viseraient à stopper et inverser la tendance actuelle à l'augmentation de la taille des champs.
![]()
![]()
Optimizing field margins for biocontrol services : The relative role of aphid abundance, annual floral resources, and overwinter habitat in enhancing aphid natural enemies
MARK W. RAMSDEN, Auteur ; Rosa MENÉNDEZ, Auteur ; Simon R. LEATHER, Auteur ; ET AL., AuteurLes insectes prédateurs et parasitoïdes agissent comme agents de lutte biologique contre les ravageurs dans les agroécosystèmes, et fournissent des services écosystémiques importants. Ces ennemis naturels des espèces nuisibles ont souvent besoin d'une plus grande diversité de ressources que ce que les cultures sont en mesure de fournir. D'autres études ont indiqué qu'une bonne gestion de la bordure des champs peut influencer positivement la dynamique des populations d'insectes bénéfiques, mais la contribution relative des ressources fournies par ces bordures de champs n'est pas bien élucidée. Cette étude a évalué la contribution relative des trois éléments clés; les pucerons, les ressources florales, et les sites d'hivernage. Les parcelles d'essai ont été implantées à côté des champs de blé dans les agroécosystèmes du Royaume-Uni pour évaluer l'importance relative de ces trois ressources prises isolément et en combinaison. L'abondance d'ennemis naturels a été évaluée durant deux périodes : avant l'infestation des céréales par les pucerons et au cours de la période d'infestation. L'abondance de pucerons des céréales et de ses ennemis naturels a été suivie dans les champs à côté des parcelles d'essai au cours de la période d'infestation. Les résultats montrent que les besoins en ressources des ennemis naturels varient dans le temps et entre les groupes d'ennemis naturels. Certains prédateurs ont bénéficié davantage de l'abondance de pucerons, particulièrement lorsqu'elle était en combinaison avec la disponibilité des ressources florales. Les ressources florales procuraient l'effet individuel le plus important sur l'augmentation de l'abondance des ennemis naturels, à la fois avant et pendant les périodes d'infestation de pucerons. Les habitats d'hivernage enherbés ont fourni peu de bénéfice global au cours des deux périodes d'études.