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Améliorer les sols : Moins de travail pour plus de fertilité ; En maraîchage sur sol vivant : Un sol jamais travaillé mais toujours couvert
Marion COISNE, AuteurLe projet Persyst (Pérennité des systèmes de cultures en maraîchage diversifié biologique, 2019-2024) compare des systèmes de production avec différents niveaux de travail du sol. Dans ce cadre, un essai, réalisé par le Grab sur la station Awen Bio (localisée dans le Finistère), vise à améliorer la fertilité des sols, tout en réduisant la pénibilité physique et mentale du travail, et en conservant une bonne autonomie (utilisation de peu dintrants). Trois systèmes sont ainsi comparés sur une rotation de cinq ans (carotte, chou, pomme de terre, courge et oignon). Le premier système (témoin, nommé SdCR) repose sur un travail du sol classique, avec du labour et des outils animés, et sur une fertilisation systématique avant culture avec du fumier de bovin. Le second système (SdC1), repose sur un travail du sol réduit (travail superficiel, avec des outils non animés) et sur de lautofertilité (apport dengrais vert et dherbe tondue, sans effluent délevage). Pour le troisième système (SdC2), le sol na pas du tout été travaillé, et un seul apport massif de matières organiques carbonées a été réalisé la première année. Globalement, le non travail du sol permet de gagner en matière organique dans le sol, mais des progrès sont à faire sur les rendements. Cet article présente les différents enseignements tirés sur chacune des cultures testées avec ces trois systèmes (ex : remplacer le paillage de foin qui amenait trop de graines par de la paille pour limiter les adventices, les rendements sont moins importants avec les paillages organiques car le sol se réchauffe moins et les attaques de limaces sont plus fréquentes, etc.). En complément, Nicolas Ozouf, installé en 2018 en MSV (maraîchage sur sol vivant), dans la Manche, partage son expérience sur le non travail du sol.
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Le Champ des possibles : Des légumes de qualité à la portée de tous : Réflexions, avec François Sonnet, au sujet de l'auto-cueillette
Dominique PARIZEL, AuteurDans la banlieue liégeoise, en Belgique, François Sonnet s'est installé, il y a sept ans, en maraîchage bio au Champ des possibles. Il s'est inspiré du modèle de la "Community-supported agriculture", un système de production agricole soutenu par la communauté. Il s'appuie sur l'auto-cueillette : chaque membre abonné vient cueillir lui-même ce qu'il consomme. À raison d'une centaines de personnes abonnées à l'année, ce système permet d'assurer un revenu fixe à François, qui peut démarrer les productions tranquillement. À la fin de chaque saison, François et les membres de la ferme font le point sur le fonctionnement de l'exploitation, ce qui permet au maraîcher d'ajuster les productions à la demande. Soulagé du poids de la main duvre pour la récolte, François fait confiance aux abonnés et ne déplore, d'ailleurs, quasiment aucun gaspillage : les cueilleurs sont prévenus lorsqu'une production est disponible ; ils ne causent aucun vrai dégât ; l'aspect de légumes qu'il serait impossible de vendre en grande surface n'effraie personne. Les auto-cueilleurs viennent parfois avec les enfants, ce qui est une forme intéressante de sensibilisation. Pour finir, s'il n'est pas certifié bio, Le Champ des possibles n'en est pas moins soucieux de permettre aux habitants du secteur de s'auto-alimenter avec des légumes sains, sans traitements phytosanitaires...
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Le cheminement dune maraîchère de montagne
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurLeslie Guyomard, maraîchère en biodynamie dans le canton de Bourdeaux (26), sest installée en montagne, en 2007, sur 5 ha . Avec Michaël Cardew, son compagnon, elle a créé, au fil des années, un maraîchage diversifié avec transformation sur 7 000 m², dont 750 m² de serres froides, entourés de prairies naturelles, de landes et de bois. Quelques animaux sont présents sur la ferme : deux ânes, utilisés pour le travail mais en demi-retraite depuis la mise en place dun maraîchage sur sol vivant ; une petite basse-cour qui protège aussi quelques colonies d'abeilles des frelons asiatique. Par ailleurs, des nichoirs et des abris à chauve-souris ont été installés dans les arbres et sur les bâtiments. Des caves semi-enterrées ont été construites pour la conservation des légumes et Leslie s'est dotée d'armoires de forçage pour les endives. Les légumes sont commercialisés en paniers à la ferme, dans un magasin de producteurs et en livraison à trois restaurants et à une épicerie. Les agriculteurs produisent une partie des semences utilisées sur la ferme, le reste provenant de semenciers bio ayant une gamme en biodynamie. Afin dalléger le travail physique, Leslie sest équipée dun dynamiseur mécanique pour réaliser les préparations biodynamiques.
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DIVERMARBIO : Diversification des cultures en maraîchage biologique : quelles espèces et variétés pour répondre aux spécificités de l'AB et aux besoins du marché bio (Projet Expérimentation FranceAgriMer 2018-2020)
M. CONSEIL, Auteur ; A. ADAMKO, Auteur ; F. DELABY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet DIVERMARBIO visait à fournir des références techniques aux maraîchers bio diversifiés, notamment sur le comportement agronomique de variétés de différentes espèces potagères cultivées dans des conditions de jours courts (espèces cultivées pour diversifier son offre à lautomne et au printemps), en systèmes légumiers ou maraîchers bio. Ce projet avait plus particulièrement pour objectif d'identifier des variétés rustiques (résistantes au froid, résistantes aux pathogènes et aux ravageurs et qui arrivent à se développer avec une durée du jour courte) et adaptées aux conditions de culture biologique (sans chauffage pour les cultures sous abri, intrants réduits...). Les maraîchers bio pourront ainsi disposer d'une gamme adaptée aux besoins des marchés en circuit court et en circuit long, tout en bénéficiant dune bonne valorisation économique en période de faible production (de la fin d'automne au début du printemps en fonction des régions). Différentes stations dexpérimentation, impliquées dans le projet, ont réalisé des essais variétaux et ont analysé les résultats obtenus au niveau local/régional. L'ITAB a ensuite réalisé une synthèse de ces différents essais. Ce document présente ainsi les résultats obtenus pour les cultures de : plantes aromatiques à couper (persil, coriandre, cerfeuil et aneth), blettes, carottes, choux asiatiques, épinards, fenouil, mâche, navets, oignons blancs, poireaux, radis et roquette.
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Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
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Dossier : Salon à la ferme 2022 : Transmettons l'agriculture paysanne
Isabelle DOUILLON, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-Luc HERVE, Auteur ; ET AL., AuteurAprès le succès de la première édition en 2021, le Salon à la ferme a été renouvelé par la Confédération Paysanne pour une deuxième édition, du 22 février au 8 mars, un peu partout en France. Les portes ouvertes des fermes sont loccasion de montrer la réalité du travail de paysan et dengager le débat avec des citoyens et des élus. Ce dossier présente huit fermes paysannes, dont 6 en bio, participant à cet évènement : 1 - Dans le Vaucluse, un éleveur de poules pondeuses en plein air a transmis sa ferme à un trentenaire en pleine reconversion professionnelle qui projette de mettre en place un verger maraîcher ; 2 - Dans le Tarn, Jérémy Vialelle élève des volailles de chair, à proximité de l'élevage-usine de Lescout que combat la Confédération Paysanne ; 3 - Dans le Finistère, à Guerlesquin, la ferme laitière de Kerdennet a fédéré toute la famille Queniat : frères, sur et belle-sur ont créé leurs ateliers de production autour de cette ferme ; 4 - Dans les Vosges, à la Bergerie de Straiture, Véronique Fulchin et Olivier Cassagnau élèvent des moutons dont ils transforment la laine depuis presque 30 ans ; 5 - En Vendée, dans le Marais Breton, les paysans d'une ferme en bovins allaitants affirment une forte volonté de préserver la biodiversité tout en vivant décemment de leur travail ; 6 - En Alsace, la Miellerie du Pays Welche est l'outil commun de deux fermes apicoles bio qui élèvent, en tout, près de 1 000 ruches, chacune ayant intégré récemment un nouvel associé ; 7 - Isabelle et Sylvain Giacotti se sont installés à Leynhac, dans le Cantal. Depuis 2009, la famille s'est agrandie et leur petite ferme diversifiée a prospéré, répondant pleinement à leurs aspirations ; 8 - Dans l'Aube, Pauline Berton, 30 ans, a rejoint, depuis bientôt cinq ans, la ferme familiale en production céréalière et légumière. Elle projette de créer un atelier en porcs bio.
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Enez Raden, quand une île se fait archipel
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurCet article retrace l'histoire d'Enez Raden ("l'île aux fougères"), le domaine agricole de la famille Guillou, dans le Finistère (29), de 1898 à aujourd'hui. S'étendant, à l'origine, sur 20 ha avec de l'élevage laitier et des pommiers à cidre, la ferme familiale continue d'évoluer depuis cinq générations. Elle connaît d'abord une révolution majeure dans les années 60, avec le passage à un système plus moderne et productiviste, débouchant sur un élevage de poules hors-sol et l'agrandissement du troupeau de vaches. Dès lors, les vaches ont été écornées et le système a commencé à reposer sur les intrants. En 1980, Annie et Jean-Yves se sont installés avec les parents de celui-ci, pour être, quelques années plus tard, rejoints par le frère de Jean-Yves et sa belle-sur. La ferme s'est agrandie, comptant alors un parcellaire de 100 ha, pour un troupeau laitier de 70 mères, un troupeau allaitant de 60 vaches, ainsi que deux poulaillers. Les tensions montent au fur et à mesure que le système s'essouffle et, peu après le départ à la retraite du père de Jean-Yves, les frères décident de se séparer. Annie et Jean-Yves gardent le site (et ses dettes) et parviennent à sortir du système en place en se consacrant uniquement à l'activité laitière. Depuis le début des années 2010, une nouvelle génération arrive sur la ferme : Fañch et Julien rejoignent, l'un après l'autre, leurs parents sur la ferme, qu'ils passent en bio. L'approche biodynamique est adoptée, l'écornage est arrêté et le troupeau est rebrassé avec des races rustiques. Un atelier de maraîchage diversifié est lancé avec l'installation du deuxième fils ; puis, à l'arrivée de sa compagne, d'autres projets, comme l'ouverture d'un magasin à la ferme, voient le jour. Enez Raden reprend vie.
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OPTIABRIBIO : Amélioration des références techniques pour les rotations à base de Cucurbitacées et Solanacées en culture Biologique sous abris (Projet Expérimentation FranceAgriMer 2018-2020)
M. CONSEIL, Auteur ; A. ADAMKO, Auteur ; F. DELABY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet Optiabribio vise à fournir des références techniques pour les maraîchers biologiques diversifiés, notamment sur le comportement agronomique de variétés de différentes espèces de solanacées en cultures sous abri froid pour des systèmes légumiers/maraîchers biologiques. En particulier, il a pour objectif d'identifier des variétés rustiques (résistance au froid, aux pathogènes/ravageurs), adaptées aux conditions de cultures biologiques (sans chauffage, intrants réduits, ) pour des espèces de légumes permettant de disposer d'une gamme adaptée aux besoins des marchés de circuit court et circuit long suffisante et offrant une bonne valorisation économique aux maraîchers biologiques. Pour cela, des essais ont été réalisés dans différentes stations dexpérimentations afin de tester des techniques culturales ainsi que des variétés. Ce document présente les résultats des essais variétaux. Ces derniers ont portés sur des variétés de tomates rondes rouges, daubergines, de concombres et de courgettes.
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Organisation du travail : Gagner du temps, ça ne se fait pas au champ
Maëla PEDEN, AuteurEn maraîchage bio diversifié avec vente en circuits courts, les différents postes (production, récolte, logistique et vente) impliquent un temps de travail important. Cet article fait suite à une formation, organisée au GAB 56, en fin d'année 2021, qui avait pour objectif de donner aux maraîchers des pistes pour optimiser leur temps de travail. Tout d'abord, ce sont les périodes de vente qui régissent la semaine de travail d'un maraîcher en vente directe. En découlent la logistique (tri, lavage, conditionnement), puis la plantation et les semis, ainsi que le travail du sol qui les précède. Le temps dédié à l'entretien des cultures (désherbage), plus chronophage sur les fermes bio, est parfois pénalisé par le temps passé à la vente. Ce dernier étant difficilement compressible si on veut s'assurer une rémunération correcte, ce sont donc l'adaptation de la gamme à la clientèle, l'aménagement de l'étal et l'adaptation de la communication qui sont les leviers principaux pour améliorer son chiffre d'affaires. Il est, par ailleurs, possible de gagner du temps sur le poste "logistique", avec des bâtiments bien aménagés et des modules qui s'enchaînent bien, de l'arrivée des légumes à la première zone de stockage jusqu'au quai de chargement, pour limiter ainsi le temps et la pénibilité des déplacements et des ports de charges. Il est essentiel d'avoir un temps dédié au désherbage dans la semaine : celui-ci peut être significativement réduit s'il est réalisé tôt, lorsque les adventices ne sont pas trop développées. Pour finir, afin d'éviter l'effet entonnoir entraîné par un poste moins productif, il est conseillé de noter le temps de travail consacré à chaque poste, afin d'identifier les points de blocage sur la ferme.
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Yannick Hostie, maraîcher corps et âme
Mathilde RODA, AuteurMembre de Nature & Progrès, Yannick Hostie est un pionnier du maraîchage bio en Wallonie. Aujourd'hui, il cultive quinze ares en maraîchage diversifié, tout à la main. Pour lui, la qualité prévaut sur la quantité, et Yannick ne manque pas d'idées pour adapter ses pratiques culturales et répondre aux défis de son activité (fertilisation du sol et arrosage en conditions de sécheresse). En saison, ses produits sont vendus au marché local et distribués en magasins bio et vrac.
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Améliorer l'efficacité et le confort de travail en maraîchage bio diversifié : exemple de la méthode Lean
Amandine GATINEAU, AuteurLa charge de travail en maraîchage diversifié est très importante. Elle impacte directement la rentabilité des fermes, ainsi que la santé des producteurs : il est donc important doptimiser le temps de travail, cest-à-dire en faire plus en moins de temps. La méthode Lean, initialement développée dans les entreprises Toyota après la Seconde Guerre Mondiale, cherche à améliorer la création de valeur en réduisant les gaspillages. Elle est applicable au maraîchage et se base sur trois étapes. La première étape consiste à organiser la ferme pour éviter les pertes de temps : trier les outils (éviter les objets inutiles, privilégier les outils polyvalents, simples et ergonomiques), ranger (les objets les plus utilisés doivent être les plus visibles), ordonner (organisation du personnel, aide à la communication et à la compréhension des consignes) et faire briller (avoir des espaces de travail lumineux, faciles à ranger et à nettoyer). La deuxième étape vise à identifier doù vient la valeur, cest-à-dire à savoir ce que veulent les acheteurs (ce sont eux qui donnent la valeur au produit). La dernière étape repose sur une amélioration de la production de la valeur, soit en réalisant des actions qui produisent de la valeur (ex : récolter) ou qui sont nécessaires à la production de la valeur (ex : désherber), soit en réduisant les actions qui napportent pas de valeur (ex : déplacements inutiles).
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Bretagne : Un système très bas intrants est possible
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Bretagne sud est surtout axée sur le maraîchage diversifié, bio et conventionnel. Une expérimentation, menée dans le cadre du projet SystM-OR, a montré quil était possible de réduire les intrants phytosanitaires de 80 à 90% en maraîchage conventionnel de plein champ. Un autre axe de la station concerne lorganisation du travail et la réduction de la pénibilité. En 2021, la culture de cacahuètes sous tunnel a également été testée. La mise en place sest faite en mars, avec une irrigation à la levée et à la floraison. La culture dure 100 jours et les plantes sont mises à sécher 10 jours au sol (rendement 1 kg/m2).
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Comment optimiser un paillage et mettre en place une succession culturale sans reprise du sol ?
Caroline LE BRIS, AuteurPour éviter de travailler le sol de manière trop intensive, certains maraîchers mettent en place des successions culturales sur paillage, sans reprise du sol entre les différentes cultures. Une première culture est ainsi implantée sur une toile tissée (ex : oignon), elle est ensuite récoltée et une seconde culture est implantée directement dans le trou nettoyé (ex : salades). Afin dobtenir des données chiffrées sur cette technique, le réseau Bio Centre la testée chez deux maraîchers bio qui ne lavaient jamais mise en place. Les tests ont été effectués sur la succession oignon-épinard. Comme les épinards sont une culture exigeante, les tests ont permis de bien mesurer les éventuelles difficultés de reprise sur un sol non travaillé. Afin de fertiliser les épinards, des bouchons ont été épandus sur la toile tissée. Cet article décrit comment se sont développés les épinards (comparés aux épinards témoins), les impacts sur leurs systèmes racinaires et sur la structure du sol, ainsi que le temps nécessaire pour mettre en place cette technique comparé à une succession culturale avec travail du sol. Les toiles tissées semblent intéressantes pour de petites séries de culture, mais l'implantation est lourde sur de plus grandes surfaces.
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Diversité des abris froids en France : Enquête Abrinov sur les abris « plastiques »
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Pierre-Yves LALAUX, Auteur ; Landry ROSSDEUTCH, AuteurEn France, les abris froids représentent plus de 6 100 ha de surfaces cultivées. Ces abris permettent de produire un grand nombre despèces, mais la diversité et les problématiques des différents systèmes de culture sous abris froids sont encore peu documentées. Pour obtenir plus dinformations sur ce sujet, une enquête a été réalisée par le CTIFL, en 2020, auprès de 134 producteurs. Cette enquête a permis de recenser les espèces cultivées ainsi que les grandes caractéristiques des pratiques culturales (type de certification, niveau de diversification et typologie des abris) pour plusieurs zones géographiques. Globalement, lenquête a mis en évidence que le niveau de diversification est lié au mode de production, au type de certification et au type dabri utilisé. Parmi les répondants, 40 % sont en agriculture biologique. Ces derniers sont plus diversifiés que les producteurs conventionnels. Les producteurs bio possèdent également de plus petites surfaces sous abris et ont recours à des abris de type tunnel, alors que les producteurs conventionnels ont de plus grandes exploitations, qui sont souvent moins diversifiées, et utilisent des abris multichapelle simple ou double paroi.
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Dordogne : Lhomme qui voulait des voisin.es
Michèle ROUX, AuteurPatrick Busselet est paysan bio dans le Périgord Vert. Il sest installé en 1994, en bovins viande, et a été rejoint par sa femme, salariée de lexploitation, en 2003. Sensible à la désertification des milieux ruraux, il pense très vite à la transmission de sa ferme. Dès 2009, il cherche à accompagner linstallation de nouveaux paysans sur sa ferme. Il décide alors de mettre à disposition de porteurs de projets 2 ha de vallon, ainsi quun bâtiment de stockage et une maison dhabitation quil a rénovée. Julien et Elodie sinstallent ainsi en maraîchage diversifié en 2012. En 2019, ces deux maraîchers créent une SCI et commencent à cultiver un autre site. Ils libèrent ainsi un hectare sur la ferme de Patrick Busselet, ainsi que la maison dhabitation. Ceci permet linstallation de deux nouvelles porteuses de projet en maraîchage diversifié : Caroline et Valentine. Ces dernières sont accompagnées par Paysen graines (réseau périgourdin despaces-test agricoles). À 12 km de là, Patrick a aussi souhaité mettre en place un parc photovoltaïque de 8,8 ha et tient à ce que ce projet sintègre dans le territoire. Pour cela, il va expliquer le projet à son voisinage et fait des compromis pour que le projet convienne à tous. Ce parc va permettre linstallation de Josie, une éleveuse de moutons qui entretiendra le parc. Cette dernière a également signé des contrats de pâturage avec dautres paysans.