Thésaurus
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Asperges bio : Trois parcours à la loupe
Myriam GOULETTE, AuteurL'asperge biologique est encore une production de niche. Pourtant, malgré des charges de production élevées, c'est une culture à forte valeur ajoutée. Nombre de producteurs du monde entier, biologiques et conventionnels, se sont réunis, les 3 et 4 décembre 2013, aux International Asparagus Days, au Barp (Gironde). Parmi eux, trois producteurs bio français, dont les témoignages sont rapportés dans cet article : - la famille Castagnède, installée dans les Landes, cultive 25 hectares d'asperges blanches ; - Frédéric Poupard cultive des asperges vertes et blanches sur 50 hectares dans le Maine-et-Loire ; - Dominique Marchal, dans l'Allier, produit 6 hectares d'asperges. Tous expliquent leurs pratiques agricoles, relatives à la conduite de la culture, la gestion des maladies et ravageurs, la commercialisation Dominique Marchal, président de l'association Asperge Avenir, explique que le marché de l'asperge bio a encore besoin de se structurer, mais il estime qu'il y a de la place pour les conversions pour cette culture pas si difficile à mener.
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Des débuts prometteurs pour UV Boosting
Xavier DELBECQUE, AuteurLe prototype UV Boosting a été testé pour la première année en conditions réelles. La stimulation des défenses des plantes par la lumière a montré des effets positifs dans la lutte contre le mildiou en limitant de 40 à 50 % les effets du pathogène. La vigne témoin, sans aucun traitement, présentait, en effet, une fréquence dattaque de 96 % avec une intensité de 75 % alors que, sur la modalité ayant reçu uniquement le traitement lumineux, la fréquence dattaque a été abaissée à 70 %, avec une intensité de 45 %. Un deuxième test a été conduit en parallèle en couplant ce traitement à des doses de produits phytosanitaires réduites. Résultat, la fréquence dattaque a été réduite à 5 % avec une intensité de 2 % et les doses de produits phytosanitaires ont été divisées par deux sans perdre defficacité. Leffet na pas pu être testé sur loïdium car le pathogène ne sest pas installé dans les vignes cette année. Les essais ont également permis de valider la rusticité et la longévité de lappareil. Lentreprise souhaite commercialiser son matériel dès 2020. Le principe de la stimulation par UV est brièvement expliqué dans un encart.
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Il était une fois, le sol (2/3) ; Symbioses au pays des racines
Guylaine GOULFIER, AuteurLes nutriments, puisés par la plante dans le sol, composent la sève brute qui circule vers l'appareil aérien de celle-ci Cependant, une partie non négligeable de la sève élaborée, jusqu'à 20 % et plus, est acheminée par les racines dans le sol et constitue la rhizodéposition. L'émission dans le sol, par l'extrémité de la racine, de substances carbonées, est à l'origine du fonctionnement de la rhizosphère. A l'autre bout de la chaîne, la mort des bactéries et champignons de la rhizosphère (prédateurs ) libère des éléments minéraux absorbables par la plante. Si les besoins de la rhizosphère en éléments minéraux changent, la plante modifie la composition de sa rhizodéposition... Ainsi, une plante réputée gourmande en potasse sélectionne des populations bactériennes capables de prélever efficacement cet élément dans le sol. La rhizosphère permet également de désagréger la roche-mère (attaque chimique). Le colloque scientifique organisé par la SNHF (Société nationale d'horticulture de France), en mai 2012, à Paris, a permis d'évaluer les connaissances acquises autour des associations symbiotiques qu'entretiennent la très grande majorité des plantes - via leurs racines - avec des champignons (mycorhizes) ou des bactéries du sol. Un schéma montre la vie biologique d'une plante, de la dégradation de la roche-mère à la photosynthèse, et un tableau présente la quantité d'êtres vivants dans 1 g de terre (micro-flore et micro-faune).
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Lutte contre la tavelure et les maladies de conservation : Stimuler les défenses naturelles (SDP)
Sébastien CAVAIGNAC, AuteurLes plantes peuvent développer des protections naturelles contre les bioagresseurs. Pour cela, elles utilisent différents mécanismes en réponse à une attaque (mise en place de barrières chimiques, physiques, émission de signaux d'alerte...). Le principe de stimulation des défenses des plantes (SDP), particulièrement intéressant pour la prévention en agriculture biologique, est d'engendrer ce phénomène en amont de l'agression pour permettre à la plante de se protéger elle-même. Afin de mieux comprendre les SDP, l'INRA, le CTIFL, l'IFPC et des stations d'expérimentation, dont INVENIO, se sont associés pour travailler sur le projet PEPS, qui vise à évaluer et à optimiser les SDP dans des stratégies de protection phytosanitaire en arboriculture. Parmi les produits de stimulation testés, 5 ont induit de fortes réactions. Ils ont été choisis pour être testés en vergers au cours de 3 campagnes, avec 2 problématiques : la tavelure et les maladies de conservation. Des résultats issus de ces expérimentations sont présentés.
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Mesurer les COV pour optimiser l'emploi des stimulateurs
Isabelle MONTIGAUD, AuteurLes végétaux émettent tous des composés organiques volatiles (COV), qui sont des signes de communication, voire de défense. Lorsque des stimulateurs de défense des plantes (SDP) sont appliqués sur la vigne, cette dernière émet de tels composés. Lobjectif du projet Codevi-SDP est de mettre en place un outil pour mesurer ces COV (marqueurs de lactivité des SDP) afin doptimiser et de préciser lapplication de stimulateurs de défense qui sont souvent utilisés de manière empirique. Sous serre, les résultats obtenus à lINRA de Dijon sont encourageants : après lapplication de SDP sur des boutures foliaires de vigne en atmosphère confinée, les chercheurs ont pu collecter des COV. Ces derniers étaient plus abondants au bout du cinquième jour après traitement, ce qui confirme quil faut du temps pour que les mécanismes de défense se mettent en place. Des essais ont également été conduits dans des parcelles à Bordeaux et à Dijon, mais les résultats sont plus mitigés. Pour 2019, une dose plus forte de SDP sera testée sur des rameaux ensachés.
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Les plantes et les insectes : une lutte permanente - 1 : Les défenses des plantes
Jacques HUIGNARD, AuteurJacques Huignard, professeur honoraire à l'Université de Tours, présente les mécanismes de défense que les plantes ont développés, au fil du temps, pour faire face aux attaques des insectes phytophages. En effet, certains composés produits par les plantes des neurotoxiques, des anti-métaboliques, des inhibiteurs de la croissance peuvent provoquer la mort de certains insectes qui souhaiteraient s'en nourrir. D'autres plantes, comme le maïs, sont capables en cas d'attaques de produire des substances attractives pour des insectes auxiliaires, prédateurs de leurs ravageurs. Un troisième mécanisme de défense présenté est l'offre de gîte et de couvert de certaines plantes pour leurs auxiliaires, comme par exemple l'acacia corne de buf vis-à-vis des fourmis (qui repoussent de nombreux insectes phytophages).
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Produits de stimulation en agriculture visant à améliorer les fonctionnalités biologiques des sols et des plantes - Étude des connaissances disponibles et recommandations stratégiques : Rapport final - Décembre 2014
Ludovic FAESSEL, Auteur ; Catherine GOMY, Auteur ; Najat NASSR, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (78 rue de Varenne, 75 349, FRANCE) : MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORET (MAAF) | 2014Parfois qualifiés d'"alternatifs", les produits de stimulation suscitent un intérêt grandissant auprès des acteurs du monde agricole, dans un contexte où les attentes sociétales sur la durabilité des systèmes agricoles et les contraintes réglementaires et techniques sont de plus en plus fortes. Ces produits ont pour but d'agir sur la capacité des systèmes biologiques à s'adapter, par exemple en stimulant les défenses naturelles de la plante. Commanditée par le Centre d'Études et de Prospective du Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, cette étude vise à donner une vision de la situation et des connaissances autour des produits de stimulation. Le cabinet d'audit Bio by Deloitte et le centre de recherche spécialisé dans les domaines de la fertilisation et de l'Agroenvironnement, RITTMO, ont conduit cette étude à partir de plusieurs objectifs : réaliser un panorama de ces produits, faire le point sur les connaissances scientifiques concernant leurs modes d'action, leur efficacité et les risques toxicologiques liés à leur usage, décrire le positionnement de ces produits dans les cadres réglementaires, étudier la dynamique de marché et les perspectives de développement, analyser la pertinence agronomique et le positionnement de ces produits dans des systèmes agroécologiques. Les auteurs dressent ensuite des perspectives à moyen terme et formulent des recommandations.
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Purin, une nouvelle approche
Perrine DUPONT, AuteurLes extraits fermentés de plantes repoussent les insectes et les acariens grâce à leur teneur en composés odorants. De plus, ils agissent comme des vaccins végétaux, en rendant les plantes plus résistantes aux agressions et en les protégeant contre les insectes et les maladies. C'est au début des années 1990 qu'Eric Petiot, chercheur indépendant et passionné, a commencé à explorer le soin des plantes par les plantes. Il y a plusieurs années, il a pris conscience que les extraits fermentés en aérobie, tels qu'ils les préparait jusqu'alors, engendraient une oxydation difficile à maîtriser. Ainsi, en pulvériser sur les plantes tendrait plutôt, du fait de l'oxydation, à faire le lit des pathogènes de surface. Il a alors mis au point une autre façon de faire. Aujourd'hui, il développe la technique de la fermentation en anaérobie, c'est-à-dire sans oxygène autre que celui présent dans l'eau et les plantes fraîches. Eric Petiot travaille en partenariat avec des associations et des Chambres d'agriculture pour faire tester ses produits en viticulture, en arboriculture et en grandes cultures. Persuadé qu'il n'existe pas une seule et unique façon de faire, le chercheur encourage l'autonomie dans la réflexion et l'expérimentation, ainsi que le partage d'expériences. En complément, les étapes de fabrication d'un purin de plantes fraîches en fermentation anaérobique sont expliquées.
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Du RAP (Recherche-Action-Participative)
BIODYNAMIS, AuteurDans le monde, 1 % des surfaces viticoles sont en biodynamie et 9 % en agriculture biologique. Des études scientifiques ont comparé l'influence des différentes pratiques viticoles par rapport aux aspects économiques, à la structure des sols, à la biodiversité, aux rendements et à la qualité des raisins et des vins. Malgré des résultats scientifiques et des réussites de domaines viticoles biodynamiques, des controverses ont persisté par rapport à ce mode de production. C'est ce qui a motivé la conduite d'une Recherche-Action-Participative impliquant l'ensemble des acteurs concernés. Elle a notamment permis de révéler que la plupart des dissensus entre acteurs reposaient sur des registres de preuves différents et sur des conflits entre des façons de poser ou de formuler les problèmes. Ces 4 années de R-A-P ont associé sciences humaines et sciences biologiques. Le partage des connaissances, en particulier sur les défenses naturelles des vignes contre les agressions du climat et des maladies, devrait favoriser une viticulture mieux-disante d'un point de vue environnemental. La publication complète de la recherche est consultable au lien : https://www.nature.com/articles/s41598-018-35305-7.
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Soigner les plantes par les huiles essentielles et les huiles végétales
Lauteur, paysagiste, ethnopharmacologiste et arboriste, partage le fruit de nombreuses années dexpérimentations et détudes scientifiques dans un domaine encore très peu exploré : utiliser les huiles essentielles et les huiles végétales pour soigner les plantes. Son expertise permettra aux jardiniers amateurs comme aux professionnels de sapproprier lusage des huiles essentielles et de se constituer une « trousse de secours » pour soigner leurs plantes en toute autonomie au fil de lannée. Des explications sont données sur le fonctionnement des huiles essentielles, leurs principes actifs et leurs actions. Des recettes sont indiquées pour traiter les maladies les plus courantes au jardin (mildiou, oïdium, fusariose) et pour lutter contre les insectes indésirables (pucerons, cicadelle de la vigne, pyrale du buis) suivant différents modes dapplication (pulvérisation, perfusion ou injection). De nombreuses illustrations, complétées de schémas et doutils pratiques (mode demploi, planning de traitement), contribueront à un diagnostic facile et à des soins efficaces. Des professionnels qui ont décidé dutiliser les huiles essentielles apportent leur témoignage.