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Améliorer la santé des veaux et des porcelets grâce aux plantes médicinales : Potentiel de la phytothérapie d'un point de vue scientifique
Hannah AYRLE-STAUSS, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; Sonja WOPFNER, Traducteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Lutilisation de plantes médicinales peut contribuer à la prévention et au traitement des maladies affectant les jeunes animaux, notamment les veaux et les porcelets. En complément des traitements vétérinaires, elle permet, en outre, de soutenir le rétablissement des animaux. Ce document présente les plantes médicinales les plus utilisées traditionnellement et les plus prometteuses dun point de vue scientifique, et explique comment les utiliser dans la pratique. Il inclut des mesures simples, qui permettent souvent de neutraliser les agents pathogènes à un stade précoce et de réduire la vulnérabilité des animaux aux maladies.
Farmers concerns in relation to organic livestock production
Carmen MANUELIAN, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Massimo DE MARCHI, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude décrit les perceptions déleveurs biologiques européens vis-à-vis de leur production animale, de la commercialisation de leurs produits et de lutilisation dintrants autorisés et encadrés par la réglementation bio, mais pouvant être controversés (ex : les antibiotiques, les antiparasitaires, les vitamines de synthèse, la paille conventionnelle pour la litière des animaux). Pour cela, une enquête a été menée dans 13 pays européens. Les réponses de 426 éleveurs bio ont été analysées, dont 46,2 % se situent dans le bassin méditerranéen (MED) et 53,8 % dans le Nord-Ouest de lEurope (NOE). Au travers de ce questionnaire, il a été demandé aux éleveurs dindiquer limportance de plusieurs thématiques pour leur élevage. Ces éleveurs ont identifié « lalimentation / la nutrition », la « santé animale » et le « bien-être » comme les thématiques les plus importantes. Les éleveurs du NOE ont également indiqué que la « réglementation biologique » était importante, tandis que les éleveurs de ruminants du MED ont souligné limportance de la « rentabilité » et de la « commercialisation ». Du point de vue de la santé animale, 61 % des participants n'ont pas traité leurs animaux au cours de l'année écoulée. Ceux qui ont traité ont majoritairement utilisé des traitements conventionnels (dans le respect de la réglementation bio), suivis par de la phytothérapie. Ils utilisent peu dantibiotiques. Dans le MED, les principales sources d'informations sur les traitements alternatifs sont les vétérinaires (> 60 %) et Internet (> 32 %). Dans le NOE, ces informations proviennent majoritairement d'autres agriculteurs pour les éleveurs de ruminants (> 63 %) et de vétérinaires pour les éleveurs de monogastriques (> 77 %). Les éleveurs du NOE commercialisent au travers de plusieurs canaux : vente directe, vente à des coopératives / industries alimentaires, et vente sur les marchés locaux ; tandis que, dans le MED, ils commercialisent plutôt via un seul canal, les industries alimentaires arrivant en premier, principalement pour les éleveurs de ruminants.
Les outils du potager
Dans cet ouvrage, Jean-Martin Fortier, maraîcher et formateur québécois en maraîchage bio-intensif sur petites surfaces, ouvre les portes de sa remise à outils. Quasiment tous de « basse technologie », donc essentiellement manuels et peu coûteux, les outils présentés permettent de travailler la terre en respectant la biodiversité, d'augmenter la productivité de la surface cultivée et d'améliorer l'ergonomie au travail... Adaptés aux professionnels autant qu'aux débutants et aux amateurs, ces outils s'utilisent pour la préparation des sols, la plantation, lentretien et la récolte des cultures. De nombreuses illustrations permettent de comprendre leur fonctionnement, leur utilisation et leurs atouts. Jean-Martin Fortier prodigue également ses conseils et ses astuces afin d'exploiter au mieux chaque outil.
Pratiques agroécologiques : Enquête nationale sur lutilisation des plantes de services par les arboriculteurs
Florence FÉVRIER, Auteur ; Inès PINGLIER, AuteurLes plantes de services sont un levier agroécologique intéressant pour faire face à de nombreuses problématiques arboricoles. Une enquête a été réalisée, en 2022, par le CTIFL, auprès des professionnels de la filière, afin de connaître leur utilisation des plantes de services, ainsi que les freins et les attentes autour de cette pratique. Sur les 73 répondants, 42 utilisent des plantes de services. Ces dernières sont employées par un panel très diversifié darboriculteurs : elles sont présentes dans tous les bassins de production et sont utilisées dans tous les systèmes de production, notamment en agriculture biologique (33 répondants sont en bio et 61 % dentre eux déclarent utiliser des plantes de services). Aujourdhui, les principaux services recherchés sont liés à la biodiversité (moyen de favoriser les auxiliaires et les pollinisateurs) et à la santé des sols (améliorer la structure et augmenter la matière organique du sol). Certaines espèces sont plébiscitées, comme la phacélie et les légumineuses, car elles sont capables de remplir plusieurs services. Les plantes de services sont majoritairement semées dans linter-rang, au début de lautomne, en mélange multi-espèces. Les principaux freins à leur utilisation sont le manque de matériel et l'insuffisance dinformations technico-économiques. Les producteurs ont également besoin davoir plus dinformations sur lefficacité des services rendus par ces plantes et sur les manières de minimiser la compétition avec la culture de rente.
Projet Basic : Pour réduire lusage du cuivre
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Basic (Bas Intrants Cuivre), financé par le plan Ecophyto de 2019 à 2022, a cherché à caractériser le cuivre dans les sols viticoles et à explorer les solutions mises en uvre par les viticulteurs bio pour réduire son utilisation. Lanalyse de 92 échantillons de sols viticoles bio a permis de constater quil ny avait pas de différences significatives entre les teneurs en cuivre des sols bio (médiane à 91 mg/kg) et celles des autres sols viticoles (médiane nationale à 100 mg/kg). Les fortes teneurs en cuivre sont, en effet, plutôt dues à lhistorique des traitements phytosanitaires mis en place depuis le début du XXème siècle. Une relation croissante a dailleurs été mise en évidence entre lâge de la parcelle et sa teneur en cuivre. Par ailleurs, seule la forme ionique du cuivre Cu2+ libre présente un risque de toxicité pour lenvironnement. Les autres formes de cuivre forment des complexes et ne sont pas absorbables par les organismes vivants. La teneur en Cu2+ libre dépend fortement du pH et de la teneur en matière organique (MO) du sol : plus un sol est acide et pauvre en MO, plus le cuivre sera présent sous forme de Cu2+. Jouer sur ces deux facteurs est donc un levier important pour réduire la biodisponibilité du cuivre. Par ailleurs, des enquêtes ont été menées, en 2020 et 2021 (deux années avec des pressions en mildiou contrastées), auprès dune quarantaine de viticulteurs bio répartis sur toute la France. Les résultats montrent que les quantités de cuivre pulvérisées sont similaires entre les zones climatiques continentales et océaniques. De plus, la dose totale de cuivre appliquée dépend du nombre de passages (la dose de cuivre utilisée par traitement est stable). Enfin, pour limiter lutilisation du cuivre, le premier levier est de bien positionner son traitement, avec un matériel bien réglé et une bouillie de qualité. Il est aussi recommandé de combiner des leviers : PNPP, variétés résistantes, gestion de lenherbement et de la vigueur de la vigne
Réduction des intrants : Utiliser les thés de compost oxygénés
Thierry TRICOT, AuteurLe thé de compost oxygéné (TCO) est un stimulant pour l'activité microbienne dans les sols ou sur la plante. Comme son nom lindique, cette solution riche en micro-organismes s'obtient par la macération aérobie d'un compost dans de l'eau. Les micro-organismes (bactéries, champignons, protozoaires, nématodes ) qui le constituent semblent avoir un effet antiparasitaire en colonisant et en occupant lespace (ce qui empêche le développement des organismes nuisibles). Ces organismes bénéfiques stimuleraient aussi le système immunitaire de la plante. Dun point de vue nutritif, le TCO contient également des minéraux solubles et dautres molécules organiques (ex : acides humiques). La réalisation dun TCO nécessite un matériel spécifique et de la rigueur lors des différentes étapes du procédé délaboration. Sa fabrication doit débuter 24 à 48 heures avant lapplication. Le réservoir utilisé pour sa fabrication doit être étanche, propre, et ne pas avoir contenu de produits chimiques. Une attention particulière doit être portée sur la qualité de l'eau utilisée (elle ne doit pas être chlorée). Le compost peut être soit placé directement dans l'eau (le TCO devra alors être filtré avant dêtre employé), soit placé dans un sac possédant des mailles. Les TCO peuvent être appliqués de différentes manières : en traitement de semences (pour lutter contre la fonte des semis), en arrosage ou en irrigation des cultures, ou plus généralement, en pulvérisation foliaire sur les cultures.
Utilisation des PNPP : Sinspirer de la biodynamie pour améliorer ses pratiques ?
Frédérique ROSE, AuteurInrae de Colmar porte le projet VitiREPERE PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes). Débuté en 2023 et financé par Ecophyto 2022-2025, il a pour objectif de valoriser les pratiques et les connaissances des vignerons sur lutilisation de PNPP (dont les préparations biodynamiques) en viticulture. Pour cela, ce projet se base sur la méthode de recherche-action participative REPERE, et mobilise à la fois des sciences humaines et la biologie. Il sappuie aussi sur un réseau de vignerons biodynamiques, par le biais d'un partenariat avec Biodynamie recherche et le Syndicat international de vignerons en culture biodynamique. Les partenaires du projet souhaitent aussi mobiliser des vignerons conventionnels et biologiques qui utilisent des PNPP. Au total, le projet devrait impliquer une quinzaine de groupes de viticulteurs, constitués chacun de 15-20 vignerons, répartis sur le territoire national. Les vignerons seront dabord interrogés individuellement sur les PNPP quils utilisent : Lesquelles ? Pourquoi celles-là ? A quel moment les appliquent-ils ? Dans quelles conditions ? Comment sont-elles préparées ? Doù viennent-elles ? Avec quels résultats ? Ils discuteront et débattrons ensuite ensemble sur les PNPP lors dateliers, afin de mettre en évidence les points communs, les désaccords et les différences dutilisation. Ces différents points seront ensuite étayés et mis en résonance avec la littérature scientifique.
Weed management: Alternatives to the use of glyphosate
La décision de renouveler ou non l'autorisation dutiliser du glyphosate au sein de lUnion Européenne (UE) doit bientôt être prise. Lors de la précédente décision de renouvellement, en 2018, l'autorisation n'avait été renouvelée que pour 5 ans (au lieu de 10) en raison des inquiétudes sur les effets indésirables de cette molécule. L'autorisation aurait dû se terminer fin 2022, mais une prolongation a été accordée le temps de recueillir des preuves sur les impacts écotoxicologiques du glyphosate. Parallèlement, lUE a annoncé, dans le cadre du Pacte Vert et de la stratégie « Farm to Fork », un objectif de réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides de synthèse. Or, lutilisation de pesticides de synthèse reste élevée. En France, les données du RICA - Réseau d'information comptable agricole - montrent que les dépenses des agriculteurs en matière de pesticides sont globalement en hausse. Il est donc nécessaire dinverser cette tendance pour respecter les objectifs de lUE. Dans ce contexte, ce rapport commence par décrire ce qu'est le glyphosate et comment il fonctionne. Il détaille ensuite les quantités utilisées en Europe, avant dexpliquer les conséquences de son utilisation massive sur les écosystèmes, que ce soit de manière directe (le glyphosate cible une voie métabolique qui est présente dans les plantes, mais aussi dans les bactéries et les champignons) ou indirecte (en raison de son application excessive liée à une approche basée sur une « tolérance zéro » vis-à-vis des adventices). Une grande partie de ce rapport est ensuite consacrée aux alternatives à lutilisation de glyphosate. Ces dernières sappuient sur de nombreuses méthodes qui ont fait leurs preuves en agriculture biologique (rotations des cultures, désherbage mécanique ). Une dernière partie présente un modèle économique permettant de soutenir la sortie du glyphosate (en sappuyant sur la PAC), ainsi que des recommandations en matière de politique agricole.
BasIC Bas Intrant Cuivre : Lutte contre le mildiou : Utilisation du cuivre en viticulture biologique - Synthèse de lanalyse des pratiques de viticulteurs bio performants dans la lutte contre le mildiou
Julia WRIGHT, Auteur ; Marc MIETTE, Auteur ; Paul-Armel SALAUN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre, projet piloté par la FNAB et financé par le plan Ecophyto II), une quarantaine de domaines viticoles biologiques ont été enquêtés sur leur manière de lutter contre le mildiou et sur leur utilisation de traitements à base de cuivre, durant les campagnes 2020 et 2021. Ces domaines sont répartis sur lensemble des bassins de production viticoles français. Ils représentent ainsi les différentes zones climatiques métropolitaines sachant que, dans le cadre de cette analyse, trois grands ensembles climatiques ont été déterminés : continental, méditerranéen et océanique. Les résultats montrent que les pratiques de lutte contre le mildiou diffèrent suivant les régions. Cela sexplique, en grande partie, par des différences liées au climat (température, pluviométrie, vent, etc.), aux cépages, aux types de palissage, à la densité de plantation des vignes, et au niveau de connaissance des viticulteurs sur le mildiou. Cette enquête a aussi mis en évidence que la dose de cuivre appliquée n'est pas corrélée au rendement obtenu, ni aux dégâts causés par le mildiou sur les grappes au moment de la vendange. De plus, contre toute attente, les viticulteurs qui ont le mieux maîtrisé le mildiou ont utilisé des doses de cuivre plus faibles que leurs collègues qui nont pas réussi à maîtriser cette maladie. L'hypothèse est que les viticulteurs qui utilisent plus de cuivre sont moins précis dans le positionnement et la fréquence des traitements, et que les viticulteurs qui ont subit des contaminations de mildiou traitent plus régulièrement et augmentent les doses. Un focus est également réalisé sur lutilisation de cuivre en raisin de table.
Biodynamie : Laction structurante de la silice de corne
Arnaud FURET, AuteurSi la préparation biodynamique 500 (à base de bouse de corne) agit sur le sol, la préparation 501 (à base de silice de corne) élève la plante. La 501 constitue ainsi le deuxième pilier fondamental de la culture biodynamique. Cette préparation ne devrait être appliquée que sur des cultures ayant déjà reçu une préparation 500 ou 500P au printemps ou à lautomne précédent. La silice est un cristal de quartz. Pour fabriquer la 501, ce minéral est réduit en poudre très fine (4 microns), qui est enterrée pendant lété dans des cornes. Une fois déterré, le préparat est dynamisé afin daugmenter sa sensibilité, puis est épandu en brouillard fin, au lever du soleil, sur des plantes en végétation ou en cours de maturation. La silice permet ainsi dapporter de la rigidité aux cellules végétales, ainsi quune plus grande résistance de la cuticule. Elle va également équilibrer la pousse de la plante, qui sera moins exubérante. Dans la seconde partie de cet article, plusieurs viticulteurs expliquent les effets de cette préparation sur leur vigne. Un encart rapporte également le témoignage dÉric Plumet. Ce viticulteur fait partie dun groupe local de biodynamie qui réalise sa silice de corne.
Destruction mécanique des couverts végétaux et désherbage mécanique précoce des cultures dhiver
Ce bulletin technique aborde deux thématiques : le désherbage mécanique précoce des cultures dhiver, et la destruction mécanique des couverts végétaux au printemps. Le désherbage mécanique précoce seffectue à laveugle, cest-à-dire entre le semis et la levée de la culture. Il peut être réalisé par un passage de herse étrille, de roto-étrille ou de houe rotative. Déjà pratiqué par les agriculteurs sur des cultures de printemps, il peut aussi être réalisé sur des céréales à paille semées à lautomne, si les conditions pédoclimatiques le permettent. Il sera efficace sur des adventices au stade fil blanc, et le sera peu sur des adventices aux stades 1 feuille et 2 feuilles. Des encarts listent les conditions de réussite dun désherbage mécanique précoce sur une culture dhiver, ainsi que les causes dinefficacité. Les réglages du matériel de désherbage mécanique sont également évoqués. Concernant les couverts végétaux, une fois leur développement réussi, il faudra les détruire pour laisser la place à la culture de printemps. La destruction dun couvert est une étape cruciale puisquelle va conditionner la réussite de la culture suivante. Des focus sont réalisés sur deux outils adaptés pour cette opération de destruction : la fraise rotative et la désherbeuse à disques Orbis. Ces focus apportent des informations sur leurs conditions dutilisation et renvoient vers des vidéos permettant de les visualiser en fonctionnement.
Un essor quil faut soutenir ; Trois actus de la filière biocontrôle
Adrien LASNIER, AuteurLe développement du biocontrôle se poursuit en France, mais il nécessite davantage de soutien pour lever les freins à son utilisation. Une enquête, réalisée par IBMA à lautomne 2021 auprès de 350 producteurs (toutes filières confondues), révèle que le biocontrôle est utilisé par 70 % des répondants, avec une légère différence en bio et en conventionnel (79 % dutilisateurs en bio et 66 % en conventionnel). Les principaux atouts du biocontrôle énoncés par les agriculteurs interrogés sont la qualité sanitaire des produits, la santé de lapplicateur et limage renvoyée. En revanche, des freins persistent toujours, dont le manque defficacité ou de preuve defficacité, le manque daccompagnement et de formation, et le prix élevé. Cet article est accompagné de trois actualités sur la filière biocontrôle : 1 le décret n° 2022-35 du 17 janvier 2022 fixe les conditions dinscription sur les listes de produits de biocontrôle (décret entré en vigueur le 1er février 2022) ; 2 comme les produits de biocontrôle ne bénéficient pas dune définition commune au niveau européen, et que la France est plutôt en pointe sur ce sujet, la présidence française au Conseil de lUnion européenne sera loccasion de porter cette question ; 3 en juin 2021, le gouvernement a clarifié le flou qui entourait le taux de TVA à appliquer aux macro-organismes commercialisés pour la protection des cultures.
Field Survey: Use and impacts of pesticides in four countries in Asia
Alia DIYANA, Auteur ; Dinesh RAJENDRAN, Auteur ; Meriel WATTS, Auteur ; ET AL., Auteur | SIMPANG AMPAT (48, Persiaran Mutiara 1, Pusat Komersial Bandar Mutiara, 14120, MALAYSIA) : PAN ASIA PACIFIC (PANAP) | 2022Une enquête sur l'utilisation des pesticides en Inde, au Bangladesh, au Vietnam et au Laos révèle que la majorité des pesticides utilisés sont considérés comme hautement dangereux (HHP) ou interdits dans un ou plusieurs pays. Cette enquête a été menée auprès de 367 répondants. Les HHP représentaient 100 % des pesticides utilisés au Laos, 92 % au Bangladesh et en Inde, et 60 % au Vietnam. En moyenne, les agriculteurs utilisent plusieurs pesticides interdits dans l'Union Européenne (UE), mais fabriqués et vendus par des sociétés basées dans l'UE (ex : Syngenta, Bayer et BASF), ce qui illustre les « doubles standards » au sein du commerce international des pesticides. Les conditions d'utilisation de ces pesticides sont également désastreuses et engendrent dimportants impacts sur la santé humaine et l'environnement. La majorité des agriculteurs utilisent des pulvérisateurs à dos (73 %) et sont fortement exposés aux pesticides. Les agricultrices sont aussi touchées puisquelles mélangent et transportent ces pesticides. La majorité des agriculteurs interrogés (74 %) n'ont pas été formés à l'utilisation des pesticides, et cette proportion est encore plus importante pour les agricultrices (84 %). Les agriculteurs ne portent pas d'EPI - équipement de protection individuelle - lors de l'application des pesticides (au Bangladesh, 99 % des agriculteurs interrogés nen utilisent pas). Les EPI sont souvent jugés inabordables, inconfortables ou indisponibles. Près de 21 % des agriculteurs stockent des pesticides chez eux, et certains (3 %) les stockent dans leur cuisine. Plus d'un tiers des agriculteurs (femmes et hommes) présentent des symptômes liés à une exposition aux pesticides : étourdissements, maux de tête, transpiration excessive, vomissements, vision floue, éruptions cutanées Ce rapport souligne la nécessité de mettre en place des actions urgentes pour éliminer lutilisation des HHP à léchelle mondiale et apporte des recommandations pour y parvenir.
« En filière vache laitière, utilisation de sciure de bois sur logettes tapis » ; « En bovins lait, la litière malaxée compostée, une technique exigeante mais gagnante » ; « En Bovins viande, cultiver du miscanthus pour être autonome en litière » ; « En ovins, remplacer la paille de céréales par la paille de colza »
Marie-Line BARJOU, Auteur ; Aurélien LEGAY, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Ces quatre fiches présentent les intérêts et les limites de l'utilisation de plusieurs substrats en litière alternatifs à la paille. Elle se basent sur les témoignages déleveurs (conventionnels) suivis dans le cadre du dispositif Inosys réseau d'élevage. Le GAEC de Chez Massiat, à Saint-Léger-Magnazeix (87), cultive du miscanthus qui servira de litière pour ses bovins viande. Le GAEC Les Écureuils, à Lamothe (40), a recours à la litière malaxée compostée pour ses bovins lait. Le GAEC Geslin, à St Germain sur Sarthe (72), utilise de la sciure de bois sur des logettes avec tapis pour ses vaches laitières. Jérôme Piton, à Chaudron en Mauges (49), a opté pour la paille de colza pour ses ovins viande.
« La fraise rotative est devenue loutil clé sur lexploitation »
David LAISNEY, AuteurVincent Deluppé est un agriculteur du Gers, en bio depuis 2010. Il a récemment acheté, en copropriété avec un voisin, une fraise rotative de 5 m (modèle Alpego Poker PF-500). Il est pleinement satisfait de la capacité de l'outil à détruire les adventices. En déchaumant avec cette fraise, il obtient un scalpage uniforme en un seul passage (contre quatre passages doutils à dents auparavant). Il utilise aussi la fraise rotative pour détruire ses couverts végétaux et apprécie lefficacité du hachage et du mélange des débris végétaux avec la terre (ce qui permet une bonne décomposition de la matière organique). Cet outil ne doit, toutefois, pas être utilisé en présence de chiendent, sous peine de multiplier les rhizomes. Il faut également de la patience, puisque la vitesse davancement idéale se situe entre 4 et 5,5 km/h. La puissance et la consommation de carburant sont souvent reprochées à ce type doutil mais, selon Vincent Deluppé, la réduction du nombre de passages offerte par la fraise rotative permet de limiter la compaction du sol, et donc déconomiser des heures de décompacteur.
Linking the diversity of ecologisation models to farmers' digital use profiles
Eléonore SCHNEBELIN, AuteurLa digitalisation est promue par les acteurs privés et publics comme un moyen de contribuer à lécologisation de lagriculture. Cette idée reste cependant controversée. Le débat est dautant plus crucial quil existe différents modèles décologisation et que lagriculture connaît de nouveaux niveaux dindustrialisation. Dans la littérature, lusage du numérique en agriculture a principalement été abordé dans une perspective dadoption, mais il a rarement été relié à lécologisation des pratiques. Cette étude a cherché à définir les profils dusage numérique des agriculteurs et à expliquer comment ils sarticulent avec les modèles décologisation. Dans le cadre de ces travaux, une distinction a été réalisée entre les technologies liées à la production et celles liées à l'information. Des entretiens ont été réalisés auprès de 98 agriculteurs basés en Occitanie. Les résultats montrent quil existe une diversité de profils numériques. Grâce à une méthodologie mixte, ces profils ont été reliés à un ensemble de variables représentant la transformation écologique et économique de l'agriculture. Globalement, certains profils numériques ont été reliés à la poursuite de lindustrialisation de lagriculture, avec une écologisation faible ou symbolique. Certains usages numériques ont, néanmoins, été reliés à de nouvelles formes décologisation fondées sur la substitution des intrants. Les résultats de cette étude montrent ainsi que lutilisation du numérique ne semble pas systématiquement soutenir une écologisation de lagriculture. Ils mettent aussi en évidence le risque dun modèle unique de digitalisation qui ne favoriserait quun seul type de parcours décologisation.
Les médecines alternatives en élevages ruminants
En 2022, Bio en Grand Est a conduit une étude sur l'usage réel des médecines alternatives au sein des élevages biologiques ruminants de la région. Le travail a consisté en deux étapes : - l'envoi d'un sondage à destination de la totalité des éleveurs bio possédant des ateliers ruminants en région Grand Est ; - des enquêtes semi-directives, sur une trentaine de fermes du territoire, pour un premier diagnostic. Ce document concentre des données issues de ces travaux, en réponse aux questionnements suivants : Quelles sont les médecines complémentaires les plus utilisées par les éleveurs ? ; Pourquoi y font-ils appel ? ; Quutilisent-ils (en préventif et en curatif) ? ; Comment sapprovisionnent-ils ? ; Font-ils appel à des professionnels de santé ou interviennent-ils eux-mêmes sur le troupeau ? ; Quels types de prévention autres que par ces médecines ? ; Quelles limites à leur recours ? ; Quel accompagnement des éleveurs dans lapprentissage et lappréhension de ces médecines ? Le document est constitué de deux parties : - la première propose une description rapide des médecines alternatives utilisées dans léchantillon déleveurs étudiés ; - la seconde présente les témoignages de 9 éleveur·euse·s bio sur leur utilisation des médecines alternatives.
Les outils daide à la décision pour lirrigation en maraîchage
William PARMÉ, AuteurLes maraîcher.ères se posent de nombreuses questions sur l'irrigation. Afin de bien gérer les apports deau, il est possible dutiliser des outils daide à la décision. Agrobio 35 a testé lutilisation de sondes tensiométriques, dans le cadre du projet ECOEAULEG. Un premier essai, mené chez une maraîchère bio, a comparé ses pratiques habituelles dirrigation (témoin) sur une culture de patates douces, à deux conduites avec des sondes tensiométriques différentes : une avec une sonde Chameleon (160 ) qui repose sur un système de couleurs (bleu : sol humide ; vert : sol frais ; rouge : sol sec), et une autre avec un tensiomètre à eau (90 ) qui est surmonté dun baromètre indiquant la disponibilité en eau. Les rendements obtenus dans les modalités témoin et Chameleon sont proches, sachant que les sondes Chameleon ont permis déconomiser 10 % d'eau (vs témoin). En revanche, le rendement a été plus faible avec le tensiomètre à eau, alors que cette modalité a consommé plus deau (+ 10 % vs témoin). Toutefois, face au manque de répétitions et à la nature du dispositif expérimental (planches voisines), il faut se montrer prudent avec ces résultats. Dans tous les cas, la productrice a été séduite par la facilité dutilisation des sondes Chameleon. Ces dernières ont été testées dans un second essai, en culture de tomates sous abri froid, en comparaison avec la conduite habituelle dun maraîcher bio et avec une modalité « confort hydrique ». Les aléas rencontrés au cours de lexpérimentation (gel, maladies) ne permettent pas de tirer des conclusions, mais le producteur a aussi apprécié les sondes Chameleon et souhaite reconduire lessai.
Palissage : des solutions en matières biodégradables !
Eva CARRIÇO, AuteurEn maraîchage, le palissage des cultures dété est très chronophage, que ce soit lors de la mise en place, lors de lentretien ou lors du retrait de la culture. De nouvelles techniques émergent régulièrement pour faciliter la tâche aux producteurs. Les innovations portent actuellement sur le recours à des matières biodégradables, qui permettent de limiter lusage du plastique et de gagner un temps précieux lors du retrait des cultures dété. Cet article apporte des précisions et des astuces de maraîchers bio quant à lutilisation de ficelles biodégradables (en jute cinq brins, en jute trois brins, en fibres de bois ) en alternative aux ficelles plastiques habituellement utilisées sur tomates, aubergines, concombres et melons. Il fournit également des informations sur les filets à ramer en coton, en alternative aux filets à ramer en plastique utilisés sur les concombres courts, les haricots à rames, les melons et les pois à ramer. Un encart est également réservé à une nouvelle technique mise en place par des producteurs bio : le palissage des aubergines sur filet à ramer (et non à laide de ficelles).
Pesticide Atlas: Facts and figures about toxic chemicals in agriculture : 2022
Johanna BÄR, Auteur ; Ulricke BICKEL, Auteur ; Silke BOLLMOHR, Auteur ; ET AL., Auteur | BERLIN (Schumannstr. 8, 10 117, GERMANY) : HEINRICH BÖLL STIFTUNG | 2022L'Union Européenne (UE) représente l'un des plus grands marchés de pesticides : près d'un quart des pesticides commercialisés dans le monde sont vendus dans l'Union Européenne. C'est également la première région exportatrice de pesticides. Elle vend dailleurs de plus en plus de pesticides aux pays du Sud (dans lesquels les pesticides interdits dans l'UE peuvent encore être exportés). Cet Atlas des pesticides, réalisé par la coordination européenne des Amis de la Terre, fournit des informations, des chiffres et des graphiques pour encourager un débat sur lutilisation des pesticides de synthèse pour la protection des végétaux au sein de lUnion Européenne. Après avoir décrit lutilisation et le marché des pesticides, ce document revient sur le processus d'approbation des pesticides par lUE (avant leur mise en marché) et explique que les risques sont bien souvent sous-estimés. En sappuyant sur des recherches scientifiques, il met également en lumière l'impact des pesticides sur les sols, les eaux, la biodiversité et la santé. Cet Atlas met aussi en avant des modèles alternatifs, (dont lagriculture biologique), où les méthodes préventives et la lutte intégrée sont privilégiées, et où les substances de synthèse ne sont qu'une option de dernier recours.
Phasing out peat in growing media results from Scandinavian studies
Susanne FRIIS PEDERSEN, Auteur ; Anne-Kristin LØES, AuteurCe rapport est composé de deux grandes parties. La première partie aborde lexploitation des tourbières dans trois pays scandinaves : le Danemark, la Norvège et la Suède. Les tourbières sont des milieux naturels sensibles quil est nécessaire de protéger dans un contexte de changement climatique et de diminution de la biodiversité. Les autorités et plusieurs organisations non gouvernementales agissent pour réduire l'utilisation de la tourbe, qui rentre notamment dans la composition des supports de culture (terreaux) en raison de ses propriétés fertilisantes et physico-chimiques uniques. En agriculture biologique, comme la tourbe ne peut pas être substituée par des engrais azotés de synthèse ; il est donc nécessaire délaborer des supports de culture adaptés au secteur bio à partir de matières organiques riches en nutriments autres que la tourbe (ex : le compost). La deuxième partie de ce rapport présente des études scandinaves sur des supports de culture contenant peu ou pas de tourbe. Ces études sont nombreuses, mais les résultats ne sont pas toujours traduits ou expliqués en anglais. Doù la publication de ce rapport. Les substrats à base de bois, éventuellement compostés, sont pertinents pour remplacer la tourbe en Scandinavie où la matière ligneuse est abondante. Divers types de composts, obtenus à partir de différentes matières organiques, ont également été étudiés. Lincorporation de ces (nouveaux) substrats dans les milieux de culture doit encore être étudiée, à la fois séparément et en mélange. La paludiculture (culture de sphaignes) est également une alternative brièvement abordée dans ce rapport. Quelques produits sans tourbe, disponibles sur le marché scandinave en 2021, sont également présentés. Ce document a été rédigé dans le cadre du projet Horizon 2020 Organic-PLUS, qui cherche des alternatives aux intrants controversés en agriculture biologique.
Plateforme Adonis : Première évaluation sur lusage territorialisé des pesticides en France métropolitaine
Aurélien CHAYRE, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2022La plateforme et la carte Adonis, établies par Solagro, ont pour ambition de porter à la connaissance de tous les données communales sur l'usage des pesticides. La carte reflète les Indices de fréquence de traitement (IFT) des surfaces agricoles de chaque commune métropolitaine. Elle a révélé une France très contrastée. Certains territoires font lobjet dune pression phytosanitaire élevée. Ce sont principalement les zones agricoles spécialisées : grand bassin parisien, Limagne, territoires viticoles et arboricoles Les assolements de ces régions sont généralement peu diversifiés et les pratiques agricoles sont plutôt intensives. A linverse, certains territoires sont protégés de lusage des pesticides. Ils sont principalement situés dans les zones de montagne et les marais côtiers. Ils correspondent à des systèmes en polyculture élevage de ruminants, avec une forte présence de surfaces en herbe (généralement non traitées). Toutefois, cette carte offre une vision des utilisations « directes » de pesticides, elle ne prend pas en compte les utilisations « indirectes ». Par exemple, elle ne prend pas en compte les pesticides utilisés pour produire lalimentation importée pour les monogastriques, comme le soja, qui peut provenir dautres territoires français ou de létranger. Cette cartographie permet également de mettre en avant les territoires qui ont engagé une politique volontariste de réduction des produits phytosanitaires, notamment en développant lagriculture biologique (ex : Drôme, Gers, Manche ). Pour finir, ce document dresse un constat alarmant vis-à-vis de lusage des pesticides : contamination de lalimentation humaine, effondrement de la biodiversité, pollution des nappes et des sols par les pesticides.
Projet ICAP : Un damier de films de paillage biodégradables
Antoine MAROTEAUX, Auteur ; Claire GOILLON, AuteurEntre 2019 et 2022, le projet ICAP (Inventaire et caractérisation des films de paillage biodégradables pour favoriser leur utilisation en maraîchage) a réuni des fabricants de plastique, ainsi que des acteurs de lexpérimentation agricole et du conseil en maraîchage, dans le but de favoriser ladoption des films de paillage biodégradables pour les cultures de salades, de melons, de tomates et daubergines. Dans un premier temps, en 2019, une enquête a été menée auprès de producteurs et de conseillers sur lutilisation de paillages biodégradables. Cette enquête a révélé que les paillages biodégradables sont encore peu employés, même sils sont mis en place sur de nombreuses cultures dans les fermes maraîchères diversifiées. Les conseillers et les producteurs citent plusieurs limites à leur utilisation : thermicité, paillettes ou lambeaux de plastique sur les fruits et légumes, irrigation, risques de pourriture... Dans un second temps, en 2020, des essais ont été menés sur les différentes cultures visées par ce projet. En culture de laitues, les paillages biodégradables peuvent être utilisés en routine. En culture de melons, leur utilisation est plus problématique à cause des dégâts préjudiciables engendrés par les paillettes de films déposées sur les fruits et des dégâts liés aux taupins, plus importants avec cette modalité. Sur les cultures palissées, des détériorations du paillage ont été relevées lorsque les cycles culturaux sont longs (dégradation du film de paillage en fin de cycle, sans pour autant constater une augmentation de la pression en adventices).
RELACS: Deliverables & reports: Copper
Annegret SCHMITT, Auteur ; Ursula WENTHE, Auteur ; Hans-Jakob SCHARER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022 et 2021Le projet européen RELACS - REplacement of Contentious Inputs in organic farming Systems (2018-2022) - avait pour objectif dévaluer des solutions pour diminuer, voire remplacer, lutilisation dintrants controversés dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Ce projet sest notamment penché sur les alternatives à lutilisation du cuivre en viticulture, en arboriculture et dans les cultures sous serre. Quatre livrables ont été publiés à ce sujet : 1 - Un livrable décrit et quantifie lutilisation de différents intrants controversés par les producteurs bio européens (une partie de ce livrable concerne lutilisation de cuivre) ; 2 Un autre livrable décrit les essais réalisés, en partenariat avec des entreprises impliquées dans le projet, pour tester des produits alternatifs au cuivre (essais conduits sur la vigne, des pommiers, des légumes sous serre concombres et tomates -, des rosiers et des framboisiers) ; 3 Un autre livrable propose une vue d'ensemble sur les nouvelles stratégies basées sur de faibles doses de cuivre, ou sans cuivre (en viticulture, arboriculture et cultures sous serre bio), et présente les résultats des essais réalisés dans des exploitations bio pour optimiser et valider ces nouvelles stratégies ; 4 Le dernier livrable se penche sur lévaluation des impacts socio-économiques et environnementaux des différentes alternatives aux intrants controversés (une partie de ce document concerne des alternatives au cuivre : utilisation dextrait de réglisse, dextrait de mélèze, dextraits de SUMB (plantes vivaces et ligneuses) et de faibles doses de sucre).
Substances naturelles en production végétale : Journées Techniques : 22 & 23 Novembre 2022
Ce document est la synthèse des actes présentés lors des Journées Techniques PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) 2022, organisées par l'ITAB. Les interventions scientifiques et techniques ont porté sur les points suivants : - la réglementation actuelle sur les produits naturels de protection des plantes, les PNPP et les biocides en AB ; - la recherche-expérimentation sur les substances naturelles en production végétale, PNPP substances de base et substances naturelles à usage biostimulant (SNUB) ; - la restitution de 3 projets OFB/Ministère en charge de lÉcologie portant sur l'utilisation de substances naturelles pour la production végétale en AB.
En direct de lInao : La fertilisation : quels principes ? quelles règles ?
Sandrine THOMAS, AuteurPour les cultures conduites en agriculture biologique, les exportations de matière organique (récoltes) ne sont pas systématiquement compensées par les résidus de cultures, les légumineuses ou autres plantes associées. Il faut recourir à des intrants extérieurs pour éviter les déficits en N, P et K, et ainsi garantir la fertilité des sols, favoriser la croissance des plantes et maintenir un bon niveau de production. Pour maintenir une bonne qualité des sols, les règlements bio (CE) n°834/2007 et n°889/2008 prévoient la mise en place de pratiques culturales adaptées et lutilisation de ressources propres à lexploitation (cest-à-dire des matières fertilisantes issues de lexploitation). Si ceci nest pas suffisant pour couvrir les besoins des plantes, il est alors possible dutiliser des fertilisants issus dautres exploitations bio. En labsence de disponibilité, il est possible de recourir aux substances listées en annexe I du règlement (CE) n°889/2008. Dans ce cas, les agriculteurs sont tenus de vérifier la conformité du fertilisant avant toute utilisation : un manquement conduira a minima au déclassement du lot ou de la parcelle. Mais, comment savoir quel engrais utiliser ? Les fertilisants ne peuvent pas être certifiés AB (ils ne relèvent pas du champ d'application de l'AB) et il nexiste pas de guide des fertilisants utilisables en bio. Le metteur en marché est toutefois responsable des allégations quil appose sur létiquette dun fertilisant.
Dossier : Les 7 familles dinterceps : faites les bons choix !
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, Auteur ; ET AL., AuteurEn viticulture, les outils interceps prennent de l'essor dans les stratégies de contrôle des adventices. Loffre en interceps sest dailleurs considérablement étoffée, ces dernières années : cette large gamme de choix permet de proposer des solutions adaptées à diverses configurations du vignoble et à différentes visions du travail du sol. Ce dossier distingue sept grandes familles doutils permettant de travailler sur le rang : 1 - les lames, pour un entretien régulier du cavaillon ; 2 les doigts bineurs, pour gagner du temps ; 3 la décavaillonneuse, pour retarder les désherbages suivants ; 4 lEcocep, pour désherber au plus près des ceps ; 5 - la herse rotative, pour travailler le sol en finesse ; 6 le Petalmatic +, pour pouvoir intervenir en toute saison ; 7 les brosses, pour une intervention rapide. Pour chacune de ces familles d'outils, ce dossier apporte des renseignements sur leur fonctionnement, les besoins en puissance pour les faire fonctionner, la facilité dutilisation, ainsi que sur les objectifs auxquels ces outils peuvent répondre.
Dossier spécial « savon noir »
Concernant la protection des culture, les producteurs bio doivent respecter le règlement européen bio (RCE 889/2008) et la législation française qui impose, pour tout usage de produit phytosanitaire, une autorisation de mise sur le marché (AMM). Le savon noir est autorisé en AB contre les ravageurs. Toutefois, jusquen 2017, aucun savon noir ne disposait dhomologation (AMM) en France. Désormais, le savon noir « Flipper » est homologué pour être utilisé contre les pucerons, aleurodes et acariens, sur différentes cultures. Les autres savons noirs bénéficient juste de lagrément AB et peuvent donc uniquement être utilisés pour le nettoyage du miellat déposé par des insectes sur le feuillage (excepté le savon noir « Subito » qui ne présente pas lagrément AB). Au-delà de l'aspect réglementaire, ce dossier, dédié au savon noir, permet de répondre aux questions suivantes : Le savon noir : quest-ce que cest ? comment ça marche (et pourquoi ça ne marche pas toujours) ? est-ce toxique pour les pollinisateurs et les auxiliaires ? Le savon noir « Flipper » : sur quelles cultures et à quelles doses ? Existe-t-il des alternatives au savon noir (autres produits utilisables en AB contre les pucerons) ?
Dossier : Trognes d'aujourd'hui
Perrine DUPONT, Auteur"Trognes", "arbres têtards", "ragolles" ou "charpoules", autant de noms donnés à ces gros troncs tortueux d'où partent de longues branches, que l'on voit parfois dans les campagnes. Autrefois, ils constituaient une source de bois essentielle. Ils font désormais partie de notre patrimoine, mais ces arbres de cueillette, tombés dans l'oubli avec la modernité, pourraient bien reprendre une place de choix tant ils offrent de solutions concrètes, notamment en agriculture, au temps de la transition écologique. Trois articles viennent l'illustrer : - Trognes d'aujourd'hui ; Captivé par le potentiel des trognes, Denis Asfaux, administrateur de l'Afaf (Association française d'agroforesterie), convaincu de la nécessité du retour des trognes dans les pratiques, organise des formations courtes pour relancer ces arbres de cueillette ; Dominique Mansion, artiste et fils de paysan, fait l'éloge des trognes et des savoir-faire qui leur sont attachés ; Sandra Novak, ingénieure de recherche à l'INRAE de Lusignan (Vienne), expérimente un système bovin laitier bioclimatique avec des espèces d'arbres pour la production de fourrage ; - Les arbres têtards de A à Z ; Petit tour d'horizon des usages ; - L'art de la trogne ; Comment planter, créer et entretenir un arbre têtard.
Entre pratiques et réglementation : Les préparations naturelles sadaptent ; PNPP : les producteurs de légumes témoignent : Plantes en meilleure santé et coût modique
Arnaud FURET, AuteurLes PNPP peuvent fournir un soutien aux cultures maraîchères et aux plantes aromatiques. Mais comment sy retrouver dans la réglementation mouvante ? Dans les années 2000, Eric Petiot, spécialiste français des solutions naturelles pour la santé des plantes, avait été inquiété par la DGAL Direction générale de lagriculture et de lalimentation. Depuis, les travaux techniques de lItab et de ses partenaires, ainsi que le lobbying actif de lAsproPNPP et de la Confédération paysanne permettent dutiliser, dans un certain cadre, ces substances naturelles. Cependant, il faut du temps pour quune substance naturelle soit reconnue par la Commission européenne comme une substance de base : 34 dossiers sont encore en dépôt à Bruxelles, dont certains sont suivis depuis cinq ans. Parallèlement, Eric Petiot a poursuivi ses recherches et a développé la théorie du triangle, dont le but nest pas de soigner les maladies, mais de rendre le sol vivant et équilibré pour avoir des plantes en bonne santé. Cet article est accompagné dun encart contenant des rappels réglementaires sur les PNPP. Il est également complété par des témoignages de maraîchers bio : Timothée Chatelain met en pratique la théorie du triangle, tandis que Thomas Seguin et Flora Bardelli testent différentes solutions naturelles (infusion de sureau, huiles essentielles, homéopathie ).
État des lieux des semences biologiques en Europe
LIVESEED est un projet européen qui a pour objectif d'amplifier la production de semences bio à travers l'Europe, tout en développant la sélection de variétés qui correspondent aux attentes des producteurs et des consommateurs bio. Ce document propose un état des lieux sur lutilisation de semences biologiques en Europe. Il répond notamment aux questions suivantes : 1 - Comment lagriculteur a-t-il connaissance des variétés disponibles sous forme de semences biologiques ? Comment fonctionnent les bases de données de semences biologiques dans les différents pays de lUnion Européenne et comment pourraient-elles être améliorées ? ; 2 - Quelle proportion de semences ou de matériel végétal non biologiques est utilisée en agriculture biologique dans lUE ? Combien de dérogations sont accordées dans les différents États membres de lUE et en Suisse ? ; 3 - Quels facteurs encouragent ou dissuadent les agriculteurs d'utiliser des semences biologiques ? Quelles caractéristiques des exploitations et des agriculteurs influencent ladoption de semences biologiques ? Comment la sélection biologique peut-elle contribuer à atteindre 100 % dutilisation de semences biologiques ? ; 4 - Comment le marché des semences biologiques sest-il développé ces dernières années ? Du point de vue des fournisseurs de semences, quels facteurs entravent le développement du secteur des semences biologiques ? Pour répondre à ces questions, les chercheurs du projet LIVESEED ont utilisé divers outils et méthodologies de recherche intégrés : analyse comparative, enquêtes, modélisation
Les extraits végétaux : Optimisation du biocontrôle et des extraits végétaux en contexte de maraîchage ligérien
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Vanessa DEMOISSON, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet Obioleg (Optimisation des méthodes de biocontrôle contre les bioagresseurs en cultures légumières) est financé par la région Pays de la Loire et porté par lARELPAL. Ce projet a pour objectif de faciliter lutilisation et ladoption de moyens de biocontrôle et de préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) par les maraîchers. Une enquête a été menée, régionalement, afin de recueillir les doutes, les freins et les premières expériences vécues par une quarantaine de producteurs. Cette enquête a mis en évidence lintérêt de certains producteurs pour lutilisation du biocontrôle (et plus particulièrement de substances naturelles), mais le coût de ces produits et le manque dinformations concernant les cibles, leur conservation et leurs modalités dapplication constituent des freins importants à leur généralisation. En parallèle, des essais in vitro, in planta et in campo dextraits végétaux ont été menés contre les principaux bioagresseurs de la région. Cet article fait un point sur les 382 combinaisons dagents-extraits végétaux qui ont été évaluées in vitro, sur les travaux in planta sur le mildiou de la laitue et le mildiou du radis, ainsi que sur des travaux in situ pour tester limpact dextraits végétaux sur la pourriture blanche de la laitue et sur Phoma valerianellae (agent pathogène de la mâche).
Fiche technique : Le brûlage : Une méthode de désherbage thermique sans herbicides
Cette fiche technique présente le brûlage, une méthode de désherbage thermique sans herbicides. Le principe de fonctionnement, lefficacité, les stratégies d'utilisation (faux semis...) et les différents domaines dutilisation (maraîchage, pommes de terre...) du brûlage y sont détaillés.
Gestion du cuivre : les retours dun groupe Dephy
Marie-Noëlle CHARLES, AuteurDe 2014 à 2019, les pratiques de dix vignerons appartenant au groupe Dephy dAgrobio Gironde ont été analysées. En moyenne, la quantité de cuivre utilisée a été de 3,65 kg par hectare et par an, en 11 passages. Le rendement moyen des vignes était de 40,5 hl/ha. Les premiers traitements sont généralement réalisés avec de faibles quantités de cuivre (moins de 150 g/ha), puis la dose augmente au fur et à mesure de la saison. La plupart des vignerons de ce groupe complètent les traitements à base de cuivre et de soufre par des préparations à base de plantes ou par des terpènes dorange. Par ailleurs, selon Etienne Laveau, de la Chambre dagriculture de Gironde, ce qui est important, pour que les traitements soient efficients, cest leur bon positionnement, et non leur nombre. Les vignerons soulignent également limportance des mesures prophylactiques : épamprage précoce des pieds et des têtes, levage le plus tôt possible, contrôle de la hauteur de lenherbement en inter-rang, limitation de la vigueur de la vigne Ils ont aussi insisté sur le fait de bien connaître les stades phénologiques-clés et de savoir observer la vigne.
Houe rotative : Un bon casse-croûte
Yann EVENAT, AuteurLe revue Symbiose a réalisé une série darticles sur des outils de désherbage mécanique (ces articles ont été écrits dans le cadre du projet Désherbméca). Ce deuxième volet est consacré à la houe rotative. Cette dernière est arrivée en France, il y a une trentaine dannées, et reste assez peu plébiscitée par les agriculteurs français, comparée à dautres matériels de désherbage mécanique. Elle a, néanmoins, des atouts à faire valoir, notamment sa robustesse et son débit de chantier important (il faut travailler au minimum à 16 km/h). Le désherbage se fait grâce à la projection de terre et au décollage des adventices au stade filament blanc (lefficacité diminue de 65 % dès que le stade cotylédon de ladventice est atteint). La houe rotative travaille en « plein » sur la culture et elle peut être passée à des stades de culture très jeunes. Sur maïs, elle peut sutiliser du semis au stade 3 feuilles. En général, deux passages sont effectués. Sur céréales, la houe rotative peut sutiliser du stade trois feuilles au stade début épiaison. Elle peut également être utilisée en hiver pour « écroûter » les céréales et relancer la minéralisation.
Les litières à base de bois font des adeptes
Costie PRUILH, AuteurDe plus en plus déleveurs utilisent des plaquettes de bois en guise de litière dans les aires de couchage. Ce substitut à la paille est économique et permet de valoriser le bois du bocage. La Fédération des Cuma Normandie Ouest a mené une enquête, en 2019, auprès de douze exploitations bovines (laitières et allaitantes) pour recenser leurs pratiques. La plupart des éleveurs interrogés utilisent les plaquettes en sous-couche : ils continuent de mettre de la paille en surface. Les trois-quarts épandent les plaquettes au godet, les autres avec une pailleuse. Lobjectif est de mettre 8 à 10 cm avant lentrée des animaux, puis dajouter une nouvelle couche de plaquettes ou de paille suivant létat de propreté des animaux. Les éleveurs enquêtés trouvent que la litière est saine : le bois est très drainant et absorbant. Concernant l'épandage, ils trouvent que la valorisation agronomique du fumier à base de plaquettes est bonne sur les prairies (les plaquettes se dégradent bien). En revanche, la dégradation semble un peu plus lente lorsque ce type de matière organique est épandu sur certaines cultures, comme le maïs.
Médias sociaux et transition agro-éc@logique
Agnès CATHALA, AuteurLe projet Casdar Agor@gri (2019-2022), piloté par lActa, avait pour objectif doptimiser lutilisation des médias sociaux pour le déploiement de lagroécologie. En mars 2021, Agreenium et lActa ont organisé un webinaire pour restituer les premiers résultats de ce projet. Magali Prost, enseignante-chercheuse à lUniversité de Bretagne Occidentale, a tout dabord présenté les résultats dune enquête menée auprès de 112 agriculteurs, qui avait pour objectif de mieux appréhender le profil des utilisateurs des médias sociaux, de savoir comment ils les utilisent et pourquoi. Globalement, les agriculteurs utilisent plusieurs médias sociaux, notamment des groupes de discussions privées (Facebook, WhatsApp). Les informations recherchées sont diverses, aussi bien en matière de contenu (échanges sur le métier, échanges techniques, évènements à venir ), que sur la forme (écrits, photos, vidéos). Benoit Chorro a effectué un retour dexpérience sur le groupe WhatsApp quil animait au sein dune coopérative céréalière. Ce groupe réunissait 150 personnes sur la thématique de la réduction des pesticides. Pour lanimer, Benoit Chorro prenait régulièrement des photos et des vidéos lorsquil allait voir des fermes ou faire des tours de plaine, afin de partager des innovations, des réussites, échecs Brice Thollet (stagiaire) a analysé les données de cette conversation WhatsApp. Il a montré que, selon lapproche utilisée pour animer le groupe, il était possible de faire réagir un nombre plus ou moins important de personnes engagées dans la communauté.
OAD destinés à la bio : Une offre encore timide
Tanguy DHELIN, AuteurAlors que les outils daide à la décision (OAD) se multiplient, peu dagriculteurs les prennent en main : une enquête Arvalis-BVA, réalisée en 2020, a comptabilisé 12 % dagriculteurs utilisateurs dOAD. Ces agriculteurs cultivent néanmoins près de 25 % des surfaces françaises. Ces chiffres doivent toutefois être nuancés car ils ne prennent pas en compte les conseils prodigués par un technicien à laide dun OAD. En bio, la dynamique est encore moins importante, aussi bien du côté des producteurs que de celui des coopératives bio, par exemple. La plupart des OAD ne sont, en effet, pas utilisables par les producteurs bio, puisquils concernent les traitements avec phytosanitaires de synthèse (57 % des OAD). De plus, en agriculture biologique, tout interagit, ce qui rend plus compliqué le pilotage dun élément plus quun autre. Actuellement, il existe deux types dOAD sur le marché : les outils tactiques (97 %), pour une gestion quotidienne, et les outils stratégiques (3 %), pour une gestion à plus long terme. Or, ce sont les outils stratégiques qui intéressent le plus les producteurs bio. En parallèle de cet article, un encart présente Interplay, un jeu sérieux développé par lInrae et lItab pour simuler et évaluer les services rendus par différentes associations de céréales et de légumineuses.
La plaquette de bois : une alternative à la paille pour la litière animale
Tiphaine TERRES, AuteurLes haies, entretenues durablement, offrent de nombreuses ressources, dont des plaquettes de bois déchiquetées qui peuvent être utilisées comme litière dans les élevages de ruminants. Il est possible dacheter ces plaquettes ou de les autoproduire. Leur production coûte entre 13 et 15 /m3 (soit environ 50 /tonne). Un tableau récapitule les différentes étapes nécessaires à leur production, ainsi que le coût de chacune de ces étapes : abattage/élagage, préparation du chantier de déchiquetage, déchiquetage, transport, stockage et séchage sous hangar. Cet article revient également sur plusieurs questions et idées reçues liées à lutilisation de ces plaquettes : « Mes animaux vont-ils se coucher ? » ; « Vais-je avoir des problèmes sanitaires ? » ; « Ma litière est noire, mes animaux vont être sales ! » ; « Est-ce rentable ? » ; « Je vais acidifier mes sols avec le fumier » Enfin, il décrit différentes modalités dutilisation des plaquettes comme litière.
Le point avec Certipaq : Substances naturelles : nouveau cahier des charges
Gwénaël LEREBOURS, AuteurUn cahier des charges pour la mise sur le marché et lutilisation de PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes) composées de SNUB (substances naturelles à usage biostimulant) a été homologué par larrêté du 14 juin 2021 (https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/document_administratif-14926ec2-748f-4d03-b28e-29bad0b820c0). Une SNUB est une substance dorigine végétale, animale ou minérale (à lexclusion des micro-organismes). Elle est obtenue par un procédé accessible à tout utilisateur final. Ces substances sont considérées comme des matières fertilisantes (et non des produits phytosanitaires), avec un effet biostimulant tel que défini à larticle L255-1 du code rural. Pour être autorisées à lutilisation et à la vente, elles doivent avoir fait lobjet dune évaluation par lAnses qui montre leur innocuité, ou être conformes à ce nouveau cahier des charges. Ce dernier sadresse à la fois aux agriculteurs qui préparent des produits pour leur propre usage et aux fabricants qui commercialisent de tels produits. Il comporte certaines restrictions, telles linterdiction dutiliser des huiles essentielles approuvées pour un usage phytosanitaire ou réservées aux pharmaciens.
Réduction des pesticides en France : Pourquoi un tel échec ?
Caroline FARALDO, Auteur ; Héloïse BERNARD, Auteur ; Amandine LEBRETON, Auteur ; ET AL., Auteur | BOULOGNE-BILLANCOURT (6 Rue de l'Est, 92 100, FRANCE) : FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH) | 2021La France ambitionne de réduire ses usages de pesticides de 50 % à horizon 2025. Pourtant, le recours à ces produits a augmenté de 25 % en 10 ans. Afin de comprendre les raisons de cette situation, le Think Tank de la Fondation Nicolas Hulot sest intéressé aux financements publics et privés perçus par les acteurs du milieu agricole et alimentaire durant les dix dernières années (2008-2018). Lobjectif étant de répondre aux questions suivantes : quels sont-ils ? Où vont-ils ? Servent-ils vraiment à accompagner les agriculteurs vers la réduction des pesticides ? La Fondation Nicolas Hulot a ainsi travaillé, durant un an, avec le Bureau dAnalyse Sociétale pour une Information Citoyenne (BASIC), afin de dresser un panorama de ces financements, publics et privés. Il en ressort que les acteurs de lalimentation perçoivent, chaque année, 23,2 milliards deuros de fonds publics, dont des financements publics (ex : la PAC) et des dispositifs dallègements fiscaux. Si 11 % de ces financements ont pour intention de répondre à lobjectif de réduction des pesticides, seul 1 % contribue véritablement à cette réduction. Concernant les financements privés, principalement issus de banques et de coopératives agricoles, ils sont évalués à 19,5 milliards deuros par an. Ces derniers nont pas dimpact sur la réduction des pesticides et alimentent in fine le statu quo. Cette étude révèle également que laugmentation de lutilisation des pesticides est surtout liée à une frange minoritaire dagriculteurs, qui en utilise toujours plus. Parallèlement, les exploitations les moins utilisatrices réduisent encore leur utilisation. Une dualisation de lagriculture française est en cours. Ce rapport détaille plus amplement ces résultats et apporte des perspectives pour réduire de manière plus importante lutilisation des pesticides.
Rendements & Pratiques nologiques : Des vignerons Bio en Nouvelle-Aquitaine Millésime 2020
Ce document est composé de deux parties. La première partie apporte des informations sur les rendements obtenus par des viticulteurs bio de Nouvelle-Aquitaine (millésime 2020). Ces données chiffrées sont basées sur les déclarations de récolte de 693 vignerons adhérents de Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Globalement, lannée 2020 a été marquée par des conditions difficiles (crise sanitaire, gel, sécheresse, grêle ). Les vignerons enquêtés ont tout de même réussi à maintenir le cap et à rester proches du rendement moyen décennal de 40 hL/ha. Des zooms sont également réalisés par appellation (Bordeaux, Bergerac Duras, Castillon, Irouléguy). La seconde partie est consacrée aux pratiques nologiques. Elle sappuie sur les résultats dune enquête nationale qui a pour objectif de faire un point sur les intrants et les techniques utilisés par les vignerons bio. Pour 2020, Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine a fait le choix de présenter les résultats de lenquête nationale, au regard de la grande homogénéité des pratiques, tout en maintenant un focus sur des points caractéristiques de Nouvelle-Aquitaine. Les utilisations dintrants et de techniques spécifiques restent relativement faibles, mais toute la gamme doutils autorisés par la réglementation est utilisée. Au niveau des traitements à base de cuivre, une grande majorité des vignerons est restée en dessous de lutilisation de 4kg/ha/an. Néanmoins, cela se fait souvent au détriment du rendement et de la rentabilité de lexploitation.
Tester le chitosane : Une aide possible dans la gestion des Bretts
Frédérique ROSE, AuteurLe chitosane, autorisé en nologie depuis 2011 et en bio depuis 2018, est un nouvel outil pour aider à gérer Brettanomyces bruxellensis en vinification. Cest une alternative possible à lutilisation de sulfites. Ces derniers posent des problèmes de tolérance (certaines souches de Bretts deviennent tolérantes aux sulfites) et dallergie. Le chitosane est un polysaccharide. Il est disponible sous forme de poudre, bien souvent insoluble (il est donc important de bien le répartir dans tout le volume de vin), et il est utilisé à une dose comprise entre 4 et 10 g/hL. Le chitosane présente des avantages non négligeables : il est non-allergène et provient dune source renouvelable (il est obtenu par désacétylation de la chitine qui se trouve dans les champignons filamenteux, les champignons supérieurs et dans la cuticule des crustacés). Il présente aussi lintérêt, pour le vigneron, de ne pas avoir de mention à renseigner sur létiquette des vins suite à son utilisation. En revanche, son prix est supérieur au soufre et il na pas deffet antioxydant (contrairement aux sulfites). Son mode daction commence à être mieux connu, et des recherches sont en cours pour évaluer son efficacité et pour déterminer ses conditions dutilisation optimales. Des essais sont notamment réalisés dans le cadre du projet Chitowine.
L'utilisation des digestats en agriculture : Les bonnes pratiques à mettre en uvre
Sophie CARTON, Auteur ; Quentin BULCKE, Auteur | PARIS CEDEX 05 (16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : AGRO PARIS TECH - ENGREF | 2021La valorisation du digestat est lun des facteurs de réussite dun projet de méthanisation. Lépandage de digestats suscite en effet des interrogations auprès des porteurs de projets, des conseillers et des agriculteurs : Comment et quand lépandre ? Comment éviter la volatilisation de lazote ? Vaut-il mieux faire une séparation de phase ou un autre traitement avant épandage ? Comment mettre en place le meilleur pilotage possible de lépandage au champ ? Face à ce constat, lassociation France Gaz Renouvelable et le groupe de travail méthanisation du Comité stratégique de filière « Nouveaux Systèmes Énergétiques » se sont mobilisés, aux côtés de la recherche, pour approfondir les connaissances sur les impacts du digestat. Ce guide a pour objectif de fournir des bonnes pratiques dépandage de digestats. Il regroupe cinq fiches de synthèse, qui apportent des éléments sur : 1 - les caractéristiques et les propriétés des digestats de méthanisation agricole ; 2 - la réglementation en vigueur ; 3 - les enjeux environnementaux et technico-économiques liés à lépandage du digestat ; 4 - les bonnes pratiques pour piloter les apports de digestat ; 5 - les types de matériel adéquats.
Biofertilisers
Sarah SYMNACZIK, Auteur ; Paul MÄDER, Auteur ; Ida ROMANO, Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2020Ces dernières années, les biofertilisants (produits inoculants à base de microorganismes) ont suscité un intérêt croissant dans le monde entier. Les microorganismes contenus dans ces produits peuvent en effet améliorer la croissance des plantes, en augmentant leur tolérance dans des conditions défavorables ou en optimisant leur utilisation des ressources. Cependant, il est difficile de développer des biofertilisants bénéfiques dans toutes les conditions environnementales. Actuellement, certains biofertilisants disponibles dans le commerce sont de mauvaise qualité ou difficiles à appliquer. Ces inconvénients entraînent une perte de confiance de la part des agriculteurs. Néanmoins, l'amélioration de la qualité de ces produits et les progrès dans la compréhension des mécanismes biologiques du sol contribuent à améliorer leur efficacité. Cette fiche technique effectue un état des lieux sur les biofertilisants. Elle commence par rappeler le rôle des microorganismes dans les sols, avant de définir le terme « biofertilisant », puis d'en détailler les différents types (fixateurs d'azote, solubilisants de phosphore, solubilisants de potassium et de zinc, champignons mycorhiziens arbusculaires, autres mycorhizes, consortiums microbiens), ainsi que les modes daction. Elle décrit également les principales utilisations des biofertilisants en production végétale et en restauration des sols. Elle apporte ensuite des informations sur leur efficacité (en effectuant un focus en zone tempérée), avant de lister les avantages et les inconvénients des différentes formulations existantes. Pour finir, cette fiche technique présente des alternatives à lutilisation de biofertilisants avec des pratiques qui favorisent lactivité biologique du sol.
Le cocotier, l'arbre à tout faire
Laura DUPONCHEL, AuteurAux Philippines, au Sri Lanka, en Thaïlande ou en Inde (plus de 80 % des cocoteraies sont en Asie), le cocotier est souvent le seul patrimoine familial des producteurs. Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) estime que 10 millions de petits planteurs cultivent 96 % des surfaces plantées en cocotiers, et l'immense majorité ne dispose en moyenne que d'un hectare. Il est utile de rappeler que le commerce équitable lié au cocotier fait sens dans ces pays producteurs, et que c'est par la bio qu'il s'est très tôt mis en place. En bio, les planteurs associent très souvent d'autres cultures dans leurs cocoteraies. D'un point de vue botanique, le cocotier, qui pousse en zone tropicale humide, n'est pas un arbre, mais une plante. Et dans cette plante, tout est bon, chacune de ses parties trouvant un usage au quotidien. Le tronc, également appelé stipe, sert à la construction de maisons et à la fabrication de meubles. La partie centrale, fibreuse, est consommée en salade (c'est le "cur de palmier"). Les palmes, qui peuvent atteindre 7 m, sont utilisées entières pour couvrir les toits, et leurs folioles peuvent aussi être tressées en paniers, chapeaux, etc. La sève du tronc, récoltée après incision des inflorescences, est un jus sucré qui peut être consommé frais ou transformé en sirop, en sucre ou encore en vin. La chair blanche du fruit se déguste telle quelle ou transformée et sert à fabriquer le lait et la crème de coco. Cependant, la noix de coco impressionne aussi par ses possibilités de transformation et d'utilisations autres qu'alimentaires (huile pour la cosmétique, isolant, charbon, carburant...).
Colloque MEXAVI : Intérêt des plantes chez les volailles : comment passer de la croyance à la science ?
Francis ENJALBERT, Auteur ; Maxime QUENTIN, Auteur ; Géraldine CHANU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (7 Rue du Faubourg Poissonnière, 75 009, FRANCE) : ITAVI (Institut Technique de l'Aviculture) | 2020Ce diaporama regroupe toutes les présentations qui ont servi de supports lors du colloque « Intérêt des plantes chez les volailles : comment passer de la croyance à la science ? ». Ce colloque sest tenu le 22 octobre 2020, dans le cadre du projet Casdar Mexavi (Méthodologie permettant dévaluer la capacité des EXtraits végétaux à renforcer les défenses naturelles des espèces AVIcoles, 2017-2020). Dans un premier temps, une introduction rappelle lintérêt de trouver des alternatives aux antibiotiques, ainsi que les enjeux auxquels tente de répondre le projet Mexavi. Les aspects réglementaires liés à lutilisation dextraits de plantes en alimentation animale sont ensuite rappelés, tout comme lusage des plantes en santé animale (cette présentation démontre la nécessité dadapter lévaluation et la réglementation aux usages) et la caractérisation des extraits. Une étude sur des extraits végétaux et des poudres de plantes en alimentation animale est ensuite présentée. Loutil de sélection Check'Mex (aide à lidentification dextraits de plantes dintérêt) est ensuite détaillé et accompagné dun retour dexpérience utilisateur. Suit une présentation de la mangeoire électronique Bird-e, un outil qui permet dévaluer limpact dun extrait de plante sur le comportement alimentaire. Des explications sont également apportées sur des méthodes permettant : 1 - dévaluer, sur les cellules, linnocuité et les effets des extraits de plantes ; 2 - dévaluer leffet des extraits de plantes sur le système immunitaire ; 3 de valider lefficacité des extraits de plantes en ferme expérimentale. Toutes ces interventions sont également disponibles sous forme de vidéos.
Current use of copper, mineral oils and sulphur for plant protection in organic horticultural crops across 10 European countries
N. KATSOULAS, Auteur ; A-K. LØES, Auteur ; U. SCHMUTZ, Auteur ; ET AL., AuteurL'utilisation de certains intrants phytosanitaires d'origine minérale, tels que le cuivre, le soufre ou les huiles minérales, est controversée en agriculture biologique. Les données permettant de quantifier l'utilisation de ces intrants phytosanitaires sont rares. Dans le cadre du projet européen Organic PLUS, l'utilisation du cuivre, du soufre et des huiles minérales a été cartographiée dans dix pays européens, en collectant des connaissances d'experts, de mai à octobre 2018 (c'est-à-dire avant la limitation de l'utilisation du cuivre à 4 kg/ha/an qui est entrée en vigueur le 1er février 2019). Les résultats montrent que le cuivre est largement utilisé par les producteurs bio méditerranéens (agrumes, olives, tomates) et par les producteurs de pommes de terre bio. Les huiles minérales sont majoritairement appliquées pour lutter contre les cochenilles, les acariens et les aleurodes. Le soufre est aussi couramment utilisé, en particulier pour les cultures sous serre. Face à l'utilisation importante de ces intrants, notamment en cultures méditerranéennes, il est nécessaire de chercher des alternatives plus durables.
Dossier : Composter son fumier, quels intérêts en système herbager ?
Hélène COATMELEC, AuteurLe compostage permet daméliorer lefficacité des amendements organiques : composition, qualité dépandage (répartition), réduction du temps dépandage et des volumes épandus, réduction des rejets azotés dans lenvironnement Cet article, dédié au compostage des fumiers pailleux, commence tout dabord par expliquer la phase de décomposition et la phase de maturation du processus de compostage (processus réalisé par une activité microbienne complexe en conditions aérobies). Il sappuie ensuite sur des témoignages et des retours dexpérience pour : 1 - présenter les avantages du compost de fumier pour les éleveurs (pas de mottes dans les prairies fauchées, moins de risques de contamination par des parasites ou des pathogènes pour les prairies pâturées, moins de problèmes dappétence sur les prairies fertilisées, les « bonnes graminées » et les trèfles favorisés) ; 2 décrire litinéraire technique pour composter un fumier (en sappuyant notamment sur une Cuma pour éviter davoir à investir dans du matériel de compostage) ; 3 détailler comment utiliser le compost de fumier.
Dossier : Une réelle alternative technique et politique aux pesticides
Christine RIBA, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; TRANSRURAL INITIATIVES, Auteur ; ET AL., AuteurPNPP (Préparation naturelle peu préoccupante) est une appellation donnée par ladministration pour qualifier certains purins, extraits végétaux, substances minérales Ces préparations naturelles sont bien souvent directement issues de savoir-faire paysans et appartiennent au domaine public. Elles représentent de véritables alternatives pour saffranchir des pesticides de synthèse. Toutefois, certaines plantes ne sont pas autorisées dans ces préparations, telles que la consoude, la fougère ou encore la rhubarbe. La Confédération paysanne demande à ce que toutes les parties des plantes consommées dans lalimentation humaine et animale, ainsi que les plantes, minéraux et produits animaux utilisés depuis des années sans aucun problème, soient autorisés. Ce dossier commence par présenter la législation qui encadre lutilisation des PNPP, au travers de lentretien croisé de Jean-François Lyphout, fondateur de lAssociation de défense des PNPP (Aspro-PNPP), et de Jean Sabench, responsable du dossier PNPP pour la Confédération paysanne. Des témoignages de producteurs qui utilisent ces préparations sont ensuite retranscrits, dont ceux de : Philippe Houdan, un céréalier bio de Côte-dOr qui cultive 380 ha ; Christelle Bouty Bibard, une maraîchère du Lot-et Garonne ; Philippe Rotin et Attoumani Wa-Soha Attou, deux paysans basés en Guadeloupe et à Mayotte. Des rencontres organisées en 2019 autour des PNPP, dans plusieurs départements, sont ensuite évoquées. Elles avaient pour objectif de générer des échanges entre préparateurs et utilisateurs. Ce dossier présente également les principaux résultats dune étude menée par la Confédération paysanne auprès dune quarantaine de producteurs qui utilisent des PNPP, avant de conclure sur limportance de changer la réglementation pour que celle-ci autorise lusage dune plus grande diversité de substances naturelles.
Jai testé : Une litière en anas de lin
Emeline BIGNON, AuteurBenoît Rigolle est éleveur laitier dans la Somme. Depuis peu, il utilise des anas de lin comme litière. Il a fait ce choix non pas par manque de paille, mais pour éviter de générer trop de poussières et de bruit (ses bâtiments sont situés au centre dun village). Il est très satisfait des anas de lin, ses vaches sont notamment très propres. En revanche, la litière prend vite un aspect noir, comme du terreau, ce qui peut être assez choquant visuellement, alors que le sol est bel et bien sec. Avec 20 tonnes danas de lin, Benoît Rigolle tient six semaines (bâtiment de 350 m2, 50 VL). Au démarrage, il veille à ne pas en mettre une couche trop importante ; puis, il en ajoute quelques godets chaque semaine. Globalement, il gagne beaucoup de temps (avant, il paillait deux fois par jour).
Pourquoi lusage de produits phytosanitaires augmente-t-il en France ?
Yves GUY, Auteur ; Pierre GUY, AuteurAlors que plusieurs centaines de millions deuros de subventions sont versées chaque année en faveur de lagroécologie et que le nombre de conversions à lagriculture biologique ne cesse daugmenter en France, lusage des produits phytosanitaires ne diminue pas. Il a même tendance à augmenter. La puissance des lobbys et l'inertie humaine sont souvent incriminées. Sans nier leur existence, cet article vient pointer dautres causes ordinaires et moins polémiques, telles que : laugmentation des grandes cultures dans la surface agricole utile (SAU), laugmentation des surfaces consacrées à des cultures exigeantes, la pression exercée par les consommateurs et laval de la filière (produit homogène et sans défaut visible), la diminution du ratio nombre dagriculteurs / surface cultivée, lâge des exploitants (avec une faible modernisation du matériel avant la retraite sil ny a pas de repreneurs)
Quel usage pour les huiles essentielles ? ; « Favoriser la réussite à linsémination » ; « Prévenir les risques respiratoires des veaux »
Sophie BOURGEOIS, AuteurJoannick Dorso, vétérinaire conseil et formateur chez Naturélevage, explique les conditions dans lesquelles les éleveurs ont le droit dutiliser des huiles essentielles. La réglementation interdit aux éleveurs davoir recours à lautomédication. Lusage dhuiles essentielles à des fins médicales doit donc être encadré par une ordonnance d'un vétérinaire qui indique notamment les délais dattente afin déviter des risques de résidus pour les consommateurs (28 jours pour la viande conventionnelle, 56 jours pour la viande bio). Actuellement, très peu de vétérinaires ont recours à laromathérapie, notamment car cette dernière nest pas enseignée dans le cursus vétérinaire français. En plus de lutilisation dhuiles essentielles à des fins médicales, comme citée précédemment, il existe deux autres voies dutilisation : laromathérapie informationnelle (molécules aromatiques respirées de manière passive ; à ne pas confondre avec la nébulisation dhuiles essentielles) et les compléments alimentaires contenant des huiles essentielles. Dans tous les cas, Joannick Dorso conseille de se former à laromathérapie afin de connaître ses droits et de lutiliser correctement. Deux témoignages déleveurs allaitants viennent compléter cet article : François Fouqueron utilise des huiles essentielles pour favoriser la réussite à linsémination et Emmanuel Dinand met en place de laromathérapie informationnelle pour prévenir les maladies respiratoires des veaux.
La silice de corne
Gauthier BAUDOIN, AuteurCet article poursuit l'étude des gestes de base en agriculture biodynamique, commencée dans le numéro précédent de la revue Biodynamis avec la bouse de corne, en s'intéressant cette fois à la silice de corne, particulièrement appropriée au jardin lors de la période estivale. Pour bien comprendre comment la silice de corne agit, il est important de savoir comment cette préparation est élaborée. Le rôle de la silice de corne est de structurer les plantes et de freiner l'élan de la croissance végétative pour laisser place à la floraison et à la fructification. Son action et ses effets sont décrits, notamment sur la qualité de conservation des fruits et légumes. Des conseils sont fournis pour élaborer la préparation, la dynamiser, la conserver et la pulvériser, complétés par des exemples du calendrier d'utilisation de la bouse et de la silice de corne sur les tomates, les courges, les framboisiers et les laitues.
Le tracteur électrique ALPO en maraîchage, une nouvelle alternative durable
LA LUCIOLE, AuteurLa Ferme des Volonteux, dans la Drôme, conduite en agriculture biologique, produit du maraîchage et de l'arboriculture sur une SAU de 10 ha. Pour mettre en place une agriculture plus durable, les propriétaires de cette ferme souhaitent peu à peu remplacer leurs tracteurs thermiques par la traction animale et par un tracteur électrique. Pour le tracteur électrique, ils ont opté pour le modèle ALPO, conçu par la société SABI AGRI. Grâce à ses batteries, il a une autonomie de 4 à 8 h et se recharge en 1h-1h30. Dans cet article, ces agriculteurs effectuent un retour dexpérience : ils expliquent pourquoi ils ont choisi ce modèle, présentent les travaux quils réalisent à laide de ce tracteur et décrivent quels sont ses avantages (absence de bruit, recharge rapide, modèle adaptable selon les besoins des producteurs).
Utilisation du cuivre en 2019 : Filière Viticulture
Cette fiche décrit lutilisation du cuivre au sein du réseau DEPHY Viticulture durant lannée 2019. Elle synthétise les données enregistrées par les 434 systèmes viticoles de ce réseau, dont 150 sont en agriculture biologique ou en conversion. Ces données ont été collectées sous Agrosyst (système dinformation dédié au réseau DEPHY). Pour synthétiser les résultats, les systèmes de culture ont été regroupés par grands bassins viticoles (Alsace-Lorraine, Bordeaux-Bergerac, Bourgogne-Jura-Savoie, Champagne, Charentes, Languedoc-Roussillon, Rhône-Provence, Sud-Ouest, Val de Loire). Durant lannée 2019, la pression en mildiou a globalement été assez faible, sauf dans quelques secteurs situés dans le Sud-Ouest et sur la façade atlantique (Bordeaux, Charentes) où la pression en mildiou a été jugée moyenne. La quantité de cuivre utilisée (phytos + engrais foliaires) est en moyenne de 1,3kg/ha en conventionnel et de 2,5 kg/ha en AB. Cette fiche apporte des données chiffrées sur : lutilisation du cuivre en AB et en conventionnel, les quantités de cuivre utilisées par bassin viticole, les différentes formes de cuivre et les assemblages employés, la temporalité de lutilisation.
Lutilisation du roseau commun en litière pour le logement des vaches allaitantes : aspects pratiques et économiques
Le paillage à base de roseau, comme litière pour les animaux, nest aujourdhui pratiqué que par quelques éleveurs de Charente-Maritime. Cette ressource peut se substituer à la paille de céréales et ainsi accroître lautonomie des exploitations situées dans des zones de marais. L'unité expérimentale Inrae basée à Saint-Laurent-de-la-Prée, en zone de marais, a expérimenté l'utilisation du roseau commun (Phragmites australis) en litière pour ses vaches allaitantes en stabulation libre. Financée par la région Nouvelle-Aquitaine, l'étude a permis dobtenir des références sur la litière à base de roseau, en la comparant avec une litière à base de paille de céréales. Le roseau a répondu aux différents critères que les éleveurs prennent généralement en compte : bon état de propreté des animaux (identique à celui de la paille), absence de pathologies provoquées par le roseau, coût de revient compétitif par rapport à lachat de paille, bonne facilité de paillage... Les valeurs fertilisantes des composts issus des deux types de fumiers (roseau et paille) sont également identiques. Lemploi de roseau en litière permet ainsi de valoriser et de maintenir des roselières qui rendent de nombreux services environnementaux. La périodicité de la fauche des roseaux reste cependant à étudier et à préciser pour adopter une gestion adaptée à ces milieux.
Amendements calcaires : Lalternative des sous produits coquilliers
Antonin LE CAMPION, AuteurLes amendements calcaires sont nécessaires pour corriger lacidification naturelle des sols. Toutefois, les extractions damendements marins (sable coquillier) peuvent avoir des impacts environnementaux importants (diminution de la biodiversité, fragilisation des berges). En Bretagne, lassociation « Le Peuple des Dunes » a interpelé le réseau GAB-FRAB en 2015 pour sensibiliser les producteurs à ce sujet. Pour quantifier les volumes utilisés, une enquête a été réalisée auprès des adhérents des GAB bretons et de lOP Biolait. 21 % de ces producteurs bio napportent jamais damendements calcaires. Les autres utilisent majoritairement des sables coquilliers (58 %), des calcaires broyés issus de carrières (20 %) et le maerl (10 %). Chaque amendement calcaire peut être caractérisé par sa valeur neutralisante, sa solubilité carbonique (rapidité daction) et sa granulométrie. Les produits fins et tendres ont des actions rapides et sont utilisés à petite dose pour des apports annuels. Les éléments plus grossiers ont en revanche des effets à plus long terme. Un tableau récapitule les caractéristiques des différents amendements calcaires utilisables en AB. Des alternatives locales aux sables coquilliers sont également décrites : calcaire de carrières locales, coquilles dufs, sous-produits coquilliers marins (huîtres, crépidules, moules ).
L'argile qui guérit
Raymond DEXTREIT, Auteur ; Pascal LABBÉ, Auteur | ESCALQUENS (355 Rue de la Montagne noire, 31 750, FRANCE) : ÉDITIONS DE TERRAN | 2019Depuis toujours, les hommes se sont servis de l'argile pour se soigner. En effet, de très nombreuses pathologies peuvent être traitées avec largile. Employée sous forme de boisson ou en cataplasme, cette terre permet de soigner facilement et efficacement, aussi bien les maladies et troubles les plus courants (arthrose, fièvre, colite, acidose, dépression ) que les blessures, contusions et accidents divers. Dans les années 1950, Raymond Dextreit redécouvrait le pouvoir guérisseur de largile. Aujourdhui, dans cette refonte de louvrage de son grand-père, Pascal Labbé expose les connaissances scientifiques qui se sont développées depuis sa première parution et décrit les nombreuses variétés et couleurs dargiles aujourdhui disponibles, avec leurs propriétés et leurs usages.
Des clôtures commandées à distance
Michel PORTIER, AuteurLe suivi à distance des clôtures électriques permet à la fois de simplifier lorganisation du travail et de faciliter (voire daméliorer) la surveillance des installations. Les premiers systèmes de pilotage, proposés depuis plusieurs années, reposent sur un système de télécommandes communiquant par contact avec le fil de clôture. Elles indiquent la tension, lampérage, le niveau de perte et permettent la mise en route ou larrêt de lélectrificateur. Patura propose maintenant un système identique mais avec une communication par ondes radio. Les prises de courant connectées (avec carte SIM et abonnement) permettent également larrêt et la mise en route à distance par SMS ou appel. Plus évolué, le capteur connecté VigiFence se branche sur un fil électrique et prévient léleveur directement par SMS ou mail en cas danomalie (il fonctionne par le réseau Sigfox qui permet de couvrir les zones blanches contrairement au module SMS de Gallagher qui propose une fonction similaire). Lacmé, Patura, Gallagher et Horizont ont également développé des systèmes de diagnostic plus complets, reposant sur des applications smartphone ou PC. Les spécificités de chaque système sont plus amplement détaillées dans larticle. Ces descriptions sont complétées par le témoignage de Yann Kastler (éleveur de Limousines en conversion bio dans les Côtes-dArmor) sur son utilisation du système de pilotage L.Box de Lacmé.
Le cuivre : Un ion quil faut savoir manier !
Danielle BRETON, Auteur ; Antoine MARQUET, AuteurPour optimiser l'efficacité des traitements au cuivre, il est important de bien connaître les bonnes pratiques dutilisation, ainsi que la réglementation en vigueur. Cet article sintéresse plus particulièrement au cas du mildiou de la pomme de terre. A laide du cycle biologique du mildiou, il explique pourquoi les débris végétaux sont des foyers dinfection et pourquoi il est important de les détruire lors de la récolte. Il apporte quelques explications sur leffet toxique du cuivre sur les spores et répond aux questions suivantes : Quand traiter ? Comment appliquer le produit ? Quand renouveler le traitement ? Quel produit utiliser ? Un tableau permet également de récapituler les caractéristiques des différentes formes chimiques du cuivre et de différents produits commercialisés. Enfin, l'article précise les doses à utiliser et à la réglementation européenne en vigueur depuis le 27 novembre 2018.
Dossier : Pour vos clôtures, choisissez plutôt l'électrique
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Michel PORTIER, AuteurLe fil de fer barbelé est encore omniprésent dans les zones délevage allaitant ; toutefois, les clôtures électriques en fil lisse présentent de nombreux avantages et des innovations permettent de faciliter leur maintenance. Les clôtures électriques présentent lavantage dêtre plus efficaces pour contenir les animaux et plus économiques puisquelles nécessitent moins de piquets. Cinq articles complètent ces propos. Le premier illustre les principes fondamentaux de la pose afin que la clôture soit efficace. Le second détaille les systèmes de suivi à distance des clôtures. Il est accompagné de deux témoignages, celui de Yann Kastler (éleveur bio de Limousines) qui a investi dans le système de pilotage à distance L.Box de Lacmé, et celui de Denis Mousset (éleveur de Primholsteins) qui utilise lélectrificateur dernière génération Patura P8000 Tornado Power. Larticle suivant apporte des données technico-économiques : il compare deux devis (un en clôture électrique et lautre en barbelés) effectués dans le cadre dune reprise dexploitation bio en Saône-et-Loire. Le quatrième article apporte une vision terrain avec les témoignages de deux éleveurs allaitants qui sont passés aux clôtures électriques. Enfin, le dernier article est consacré aux broyeurs sous clôture qui pallient les limites des broyeurs daccotements et des épareuses, mais qui peinent à convaincre.
L'enjeu grandissant de l'usage des plantes en élevage caprin
Fabrice VASSORT, Auteur ; Christel NAYET, AuteurAvec lappui des GDS régionaux, une enquête a été menée par le syndicat caprin de la Drôme sur lutilisation des plantes en santé animale dans les élevages caprins. Sur les 106 questionnaires retournés, 61 éleveurs en utilisent occasionnellement ou régulièrement. Ces élevages ont des profils variés puisquil sagit aussi bien de petits que de grands cheptels, et délevages biologiques ou délevages conventionnels. Globalement, le nombre dutilisateurs est en augmentation avec 44 % dutilisateurs novices (utilisateurs depuis moins de cinq ans) et de nombreux autres éleveurs se déclarent intéressés par ces pratiques. Les attentes en matière de formation, partage dexpériences et d'accompagnement sont dailleurs nombreuses. Concernant leur utilisation, les plantes sont globalement jugées inefficaces sur les maladies chroniques et sur les affections métaboliques, et avec une efficacité relative contre les troubles locomoteurs ou respiratoires. Au contraire, leurs actions sont reconnues contre les affections de la peau, dans la lutte contre les parasites externes et contre certaines maladies dordre génital. Actuellement, lusage des plantes en santé animale est encadré par une réglementation très stricte : les produits doivent avoir une AMM et faire lobjet dune prescription par un vétérinaire. Un produit ne possédant pas dAMM peut quand même être prescrit sil nexiste aucun autre médicament approprié et à condition de respecter le principe de la « cascade ».
Frequently asked questions on organic rules
La Commission européenne a publié les réponses aux questions les plus fréquemment posées sur la réglementation biologique. Ce document comprend 86 questions-réponses qui couvrent : le champ d'application de la bio, létiquetage et lutilisation du logo bio européen, les contrôles, le système de certification, les règles de production, le commerce (notamment concernant les achats de produits biologiques dans des pays tiers).
Intérêts du kéfir pour les agneaux et les chevreaux
Fabrice VASSORT, Auteur ; Elise BRILLOUX, AuteurLe Kéfir (de lait ou de fruits) est une boisson fermentée source de vitamines et minéraux et bénéfique pour la flore du système digestif. Il peut être administré aux agneaux ou aux chevreaux afin densemencer leurs systèmes digestifs avec de bonnes levures, dans le but de réduire les problèmes digestifs ultérieurs. Les recettes pour réaliser son kéfir de lait ou de fruits sont détaillées. Pour son utilisation en élevage, une distribution juste après la naissance est conseillée (avec une recommandation de 25 g) mais ne doit pas remplacer la prise de colostrum. Certains points sont à respecter pour une bonne utilisation du kéfir, comme ne pas lassocier avec un lait contenant des résidus d'antibiotiques, ne pas utiliser de passoire en métal pour la filtration, etc. Par ailleurs, le kéfir peut aussi être utilisé pour assainir la litière.
Liveseed: D4.1 Report on relative importance of factors encouraging or discouraging farmers to use organic seed in organic supply chains
Stefano ORSINI, Auteur ; Susanne PADEL, Auteur ; Francesco SOLFANELLI, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2019Ce rapport résume les résultats d'une enquête qui avait pour objectif d'identifier les facteurs encourageant ou décourageant les agriculteurs à utiliser des semences biologiques. Elle a été réalisée dans le cadre du projet européen Liveseed qui tend à accroître la production de semences biologiques, à développer de nouvelles approches de sélection et à harmoniser la mise en uvre de la réglementation liée aux semences bio. Cette enquête en ligne a été menée en 2018 et 2019 dans 17 pays européens. Au total, 839 agriculteurs bio ont été interrogés. Le principal problème signalé est le manque de disponibilité en semences bio pour des variétés adaptées aux conditions de production locales. Cette problématique a été citée dans tous les pays enquêtés, mais elle est moins prononcée dans les pays d'Europe Centrale et du Nord. Limportance deffectuer la sélection des variétés dans des conditions AB est également ressortie. Par ailleurs, lutilisation de semences biologiques paysannes est plus élevée dans les pays de l'Est et de la Méditerranée. Les autres pays utilisent majoritairement des semences bio achetées. Globalement, la qualité de ces semences semble être satisfaisante, bien qu'environ 15% des répondants déclarent avoir eu des problèmes de germination et 10% des problèmes de ravageurs ou de maladies. Les fermes situées en Europe Centrale et en Europe du Nord (régions où la plupart des semences biologiques sont produites) ont un taux d'utilisation de semences bio nettement plus élevé que les fermes situées en Europe de l'Est et du Sud. En outre, les pays où les semences bio se vendent en direct ou via des magasins spécialisés ont un taux d'utilisation nettement plus élevé. Concernant le profil des exploitations, les semences bio sont plus utilisées en grandes cultures et en cultures fourragères quen productions fruitière et légumière.
Les plantes médicinales de nos régions : Ortie, ou grande ortie, ou ortie dioïque ; Myrtille, ou airelle myrtille, ou brimbelle
François COUPLAN, AuteurFrançois Couplan, ethnobotaniste, est lauteur de nombreux ouvrages sur les plantes et la nature, dont une encyclopédie en trois volumes. Il organise régulièrement des stages de découverte des plantes sauvages comestibles et médicinales. Dans cet article, il présente tout dabord lortie, qui doit son pouvoir urticant à l'histamine et à l'acétylcholine qui provoquent une réaction allergique locale, mais qui possède par ailleurs de nombreuses vertus médicinales. Il présente ensuite la myrtille, riche, entre autres, en tanins et en flavonoïdes. L'auteur donne des informations sur les différentes façons d'utiliser chacune de ces plantes.
Plus intéressant pour la féverole : Les initiatives de toastage des protéagineux se multiplient
Véronique BARGAIN, AuteurLe toastage des protéagineux intéresse de plus en plus les éleveurs (surtout en bio et en élevage laitier). Les projets de toasteurs se multiplient depuis trois ans. En Vendée, la Cuma Défis 85 a acheté un toasteur de la marque italienne Mecmar en 2015. Il est couplé à un système de ventilation et est déplacé grâce à une remorque dans neuf points de rendez-vous pour une trentaine déleveurs. 350 t/an sont ainsi traitées. Dans le Sud-Ouest, deux toasteurs Mecmar circulent également et profitent à une centaine déleveurs de volailles ou de ruminants. Depuis 2016, la société Bretonne Protéa Thermic sest aussi dotée dun toasteur installé sur un camion. Il est proposé en prestations de service dans le Grand Ouest, le Nord, lEst et le Centre : 200 éleveurs y ont eu recours, dont plus de la moitié sont en bio. Dans les Deux-Sèvres, le fabriquant daliments Pasquier VGT'AL sest doté dun toasteur fixe quil propose également en prestations de service. Dans les Monts du Lyonnais, un groupe de 10 éleveurs bio s'est orienté vers un toasteur électrique Dilts-Wetzel (contrairement aux autres qui fonctionnent au fioul). Ces exemples sont accompagnés de données technico-économiques (coût du toastage environ 50 à 70 /t), dexplications sur le procédé et sur les impacts du toastage sur la production laitière (baisse du coût de la ration, augmentation des PDIE et PDIA, voire de la production de lait).
Preliminary results : France survey organic production
Massimo DE MARCHI, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX ; ET AL., Auteur | LEGNARO (DAFNAE, Viale dell'Università 16, 35020, ITALIA) : UNIVERSITY OF PADOVA | 2019Ce document synthétise les résultats dune enquête menée auprès d'éleveurs biologiques français dans le cadre du projet européen Organic-PLUS (2018-2021). Cette enquête portait notamment sur la gestion de la santé animale dans les élevages bio, et plus particulièrement sur lutilisation dintrants pouvant être considérés comme litigieux (antibiotiques, antiparasitaires). Au sein de lUnion Européenne, lutilisation des traitements allopathiques en élevage bio est strictement encadrée par les règlements (UE) n° 834/2007 et n° 889/2008. Toutefois, aucune publication de recherche ne permet de quantifier leur utilisation. Cest pour cette raison quune enquête en ligne a été menée auprès déleveurs bio dans 11 pays européens. Cette synthèse décrit uniquement les résultats obtenus en France (135 réponses). 37 % des éleveurs nont pas eu recours à des traitements antibiotiques en 2017. Les principaux problèmes de santé rencontrés sont les parasites internes, les boiteries et les mammites. Les éleveurs utilisent principalement la phytothérapie et les traitements conventionnels pour les soigner. Ces résultats révèlent la nécessité de continuer à chercher des alternatives aux traitements allopathiques et à communiquer sur celles-ci.
Report on alternatives to contentious inputs (WP SOIL)
Frank OUDSHOORN, Auteur ; Cecilie KRISTENSEN, Auteur ; Ulrich SCHMUTZ, Auteur ; ET AL., Auteur | COVENTRY (Priory Street, CV1 5FB, UNITED KINGDOM) : UNIVERSITY OF COVENTRY | 2019Ce rapport a été écrit dans le cadre du projet européen Organic-PLUS (2018-2021). Ce dernier vise à réduire lutilisation dintrants pouvant être considérés comme litigieux en agriculture, et plus particulièrement en agriculture biologique. Ce rapport sintéresse uniquement aux intrants controversés en lien avec le sol : lutilisation de tourbe pour fabriquer des supports de culture, le recours au paillage plastique pour contrôler les adventices et lemploi de matières organiques non certifiées AB pour fertiliser. Ce document est constitué de trois parties (une pour chaque intrant). Chaque partie commence par détailler lutilisation qui est faite de lintrant en agriculture biologique dans les dix pays européens concernés par l'action. Après avoir effectué cet état des lieux, les différentes alternatives possibles sont énumérées et discutées (utilisation actuelle, avantages, inconvénients). Toutefois, comme chaque partie est vaste et complexe, le rapport neffectue pas un examen complet de toutes les alternatives possibles, il en présente toutefois la majeure partie.
Résultats préliminaires de l'enquête Organic-PLUS sur les élevages biologiques français (juin 2019)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Carmen MANUELIAN, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2019Au sein de lUnion européenne, les consommateurs plébiscitent les produits issus de lagriculture biologique, mais certains intrants peuvent être sujets à controverse. Afin de pallier le manque d'informations sur l'utilisation concrète de tels intrants, comme les vitamines de synthèse, les antibiotiques, les antiparasitaires ou encore les matériaux de litière issus de lagriculture conventionnelle (tels que la paille conventionnelle), une enquête a été conduite auprès déleveurs biologiques, dans le cadre du projet de recherche européen Organic-PLUS. En France, 135 réponses d'éleveurs ont été analysées. Cette analyse a permis de mettre en évidence que les élevages biologiques interrogés ne sont pas forcément concernés par les différentes maladies évoquées. Les résultats montrent également que les agriculteurs ont plus ou moins recours à différents traitements alternatifs (phytothérapie, homéopathie, probiotiques) selon le type de pathologie. La phytothérapie est, dans la plupart des cas, le type de traitement le plus utilisé, excepté contre les mammites et les boiteries (problèmes rencontrés assez fréquemment dans les élevages bio) pour lesquelles les traitements conventionnels restent encore les plus employés. Il sera ainsi nécessaire de poursuivre les recherches afin de trouver des alternatives à ladministration de ces traitements et de communiquer sur ces alternatives.
Robots en cuma, c'est possible !
Emmanuelle BORON, Auteur ; Raphaëlle POISSONNET, Auteur ; Pierre CRIADO, AuteurDans la Drôme, la cuma des Marais est la première en France à sêtre dotée dun robot de désherbage (robot Oz de chez Naïo ). Cette cuma a été initiée en 2017 et compte neuf adhérents (maraîchers, arboriculteurs et grandes cultures semencières). 90 % dentre eux sont en agriculture biologique où le désherbage est une étape cruciale et chronophage. Ces producteurs ont fait le choix dinvestir dans le robot Naïo pour diminuer la pénibilité du travail et pouvoir se consacrer à dautres tâches. Naïo désherbe mécaniquement et de manière autonome un hectare en huit heures (son autonomie est de dix heures). Il peut aussi embarquer dautres outils (broyeur, herse étrille, cultivateur ) et travailler la nuit (sauf pour le désherbage puisquil a besoin de détecter les nuances de vert). Son utilisation implique toutefois quelques contraintes : un terrain plat, non motteux, sans enherbement, portant et un inter-rang de 65 ou 120 cm. Pour lacquérir, la cuma des Marais a investi 23 000 , dont 30 à 40 % devraient être subventionnés. Son utilisation est facturée à lheure aux adhérents, sur la base dun forfait de 100 heures. Par ailleurs, le Forum international de la robotique agricole sest tenu en décembre 2018, à Toulouse. La question de la cible des innovations y a été abordée et les constructeurs ont confirmé que les cuma font partie de la réponse.
Sanitaire : Soigner ses animaux avec des plantes : une démarche périlleuse
Roxanne MITRALIAS, AuteurLes éleveurs qui souhaitent utiliser des traitements alternatifs à base de plantes pour soigner leurs animaux (aromathérapie, phytothérapie, etc.) doivent faire face à un cadre réglementaire très strict (seuls les médicaments homéopathiques bénéficient dune procédure dautorisation spécifique). Selon la réglementation, les traitements à base de plantes doivent être réglementés de la même manière que les traitements vétérinaires, cest-à-dire quils doivent être évalués, puis obtenir une autorisation de mise sur le marché. Actuellement, seuls huit médicaments vétérinaires à base de plantes sont autorisés. En conséquence également, les échanges de savoirs et de savoir-faire sont limités par cette réglementation. Le champ des formations sur lutilisation des plantes a dailleurs été fortement restreint depuis quun rappel réglementaire a été envoyé aux organismes de formation par Vivea (le fonds dassurance formation des agriculteurs). Un collectif regroupant la Confédération paysanne, des organismes de formation, des éleveurs et des vétérinaires se mobilise pour changer la réglementation, et propose une liste de plantes qui pourraient être autorisées en tant que substances naturelles à usage biostimulant. Leur utilisation seffectuerait en dehors du cadre réglementaire des médicaments vétérinaires, sans prescription, sans LMR, sans AMM.
Se soigner par les huiles essentielles : Pourquoi et comment ça marche ?
Aujourd'hui, l'efficacité des huiles essentielles est reconnue. Puissantes et accessibles, elles deviennent de plus en plus populaires, mais peu savent réellement pourquoi elles fonctionnent si bien. Cet ouvrage d'aromathérapie se fixe donc ce double objectif : accompagner le lecteur dans l'utilisation des huiles essentielles, et expliquer leur fonctionnement. A travers une description détaillée de leur composition biochimique et de leurs propriétés, ce sont 100 huiles essentielles, 20 huiles végétales et 100 synergies d'aromathérapie qui sont présentées. Ce livre est le condensé de plusieurs années de recherches et d'analyses par une équipe pluri-disciplinaire de six personnes passionnées, composée de pharmaciens, d'ingénieurs, de biochimistes et d'agronomes.
Le soin des plantes par les plantes : Retours dexpériences
Céline VENOT, Auteur ; Fleur MOIROT, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur | ALISSAS (Bâtiment MDG, 593 Route des Blaches, 07 210, FRANCE) : AGRI BIO ARDÈCHE | 2019Ce livret a été rédigé par les associations Agri Bio Ardèche et ARDAB, avec la participation de lADABIO et dAgribiodrôme, dans le cadre du projet « Soins des plantes par les plantes » (2016-2019). Il a été élaboré à partir de témoignages de producteurs de fruits bio qui utilisent des préparations naturelles pour protéger leurs productions. Ce document est donc avant tout un recueil de savoir-faire. Il commence par détailler et par comparer les différents types de préparations naturelles : macérations, décoctions, infusions, purins, LFF (litières forestières fermentées), teintures mères et huiles essentielles. Pour chacune dentre elles, des informations sont apportées sur leur objectif, leur principe de fonctionnement, et leur protocole de fabrication. Ces informations sont complétées par des conseils de préparation et dutilisation donnés par des producteurs. Les questions concernant lapprovisionnement en plantes, lorganisation du travail, la durée de conservation des préparations et les précautions dusages sont également détaillées. Les principes actifs de quelques plantes (ortie, prêle, consoude, tanaisie et reine des prés) et leurs utilisations sont aussi présentés. Un focus est également réalisé sur la réglementation. Il permet notamment dapprofondir certaines notions comme les substances de base et les SNUB (substances naturelles à usage biostimulant). Enfin, les préparations pouvant être employées pour les principaux arbres fruitiers sont listées, ainsi que leur cible, leur dose et leur période dapplication.
Les solutions alternatives, des réponses partielles
Xavier DELBECQUE, AuteurEn viticulture, les techniques alternatives de désherbage sont nombreuses mais peinent à se développer. Par exemple, le désherbage thermique est avantageux pour son coût (50 /ha de gaz) et sa facilité dutilisation, mais il nest pas adapté à toutes les conditions : pour être efficace, il faut impérativement intervenir lors des premiers stades de développement des adventices. Philippe Léger, vigneron en Anjou, sest équipé dun tel outil il y a trois ans, mais il na pas pu lutiliser en 2018 car la végétation poussait trop rapidement. Concernant le désherbage à laide de jets deau à haute pression (GrassKiller de Caffini), celui-ci peine à trouver son public : cest un matériel onéreux et lourd (il nest donc pas optimal pour les tassements). La filière commence aussi à sintéresser au désherbage à la mousse chaude ou à la vapeur. Il reste toutefois des questions à résoudre avant de voir l'utilisation de ce matériel se généraliser : quelle rémanence ? Est-ce que le constructeur adaptera le matériel à la vigne ? Enfin, le seul herbicide de biocontrôle commercialisé (Beloukha) présente un coût non négligeable (200 /ha, son prix est trop élevé pour le généraliser) et le positionnement du traitement demande beaucoup de technicité.
Survey about the use of allopathic treatments and sources of information for organic livestock farms in France
Massimo DE MARCHI, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LEGNARO (DAFNAE, Viale dell'Università 16, 35020, ITALIA) : UNIVERSITY OF PADOVA | 2019Ce poster a été présenté lors des Rencontres ADSA (American Dairy Science Association) de 2019, organisées à Cincinnati, dans lOhio. Il illustre les résultats dune enquête réalisée dans le cadre du projet européen Organic-PLUS sur la gestion de la santé animale dans les élevages biologiques français. Cette enquête portait notamment sur lutilisation dintrants pouvant être considérés comme litigieux (antibiotiques, antiparasitaires) en élevage, et plus particulièrement en élevage bio. Au sein de lUnion Européenne, lutilisation des traitements en élevage bio est strictement encadrée par les règlements (UE) n° 834/2007 et n° 889/2008. Toutefois, aucune publication de recherche ne permet de quantifier leur utilisation. Cest pour cette raison quune enquête en ligne a été menée auprès d'éleveurs bio dans 11 pays européens. Ce poster décrit uniquement les résultats obtenus en France. Sur les 135 réponses, 37 % des éleveurs nont pas eu recours à des traitements antibiotiques en 2017. Les principaux problèmes de santé rencontrés sont les parasites internes, les boiteries et les mammites. Les éleveurs bio utilisent principalement la phytothérapie et les traitements allopathiques pour les soigner. Ils trouvent assez facilement des informations sur les traitements alternatifs en demandant à dautres éleveurs ou à leur vétérinaire. Ces résultats révèlent aussi la nécessité de continuer à chercher des alternatives aux traitements allopathiques et à communiquer sur celles-ci.
Le chanvre bio : une culture d'avenir
Coralie PIERRE, AuteurYohan Disant, exploitant agricole dans l'entreprise familiale Les Deux Rivières (84), a décidé de se lancer, en 2017, dans la culture du chanvre bio. Le Luberon offre un climat propice à la plante. En France, peu d'agriculteurs la cultivent en bio. Cette culture n'exige pourtant aucun produit et elle a l'avantage d'absorber les métaux lourds et les pesticides présents dans le sol. Yohan cultive la variété française Dioïca 88, sur 1 ha. Il destine ses récoltes à la fabrication d'huile essentielle de chanvre. Celle-ci a des vertus calmantes en cas de brûlures ou d'hématomes, et elle est aussi anti-inflammatoire, et régulatrice du système hormonal. Les utilisations possibles du chanvre (Cannabis sativa) sont nombreuses. La tige sert à la fabrication de matériaux isolants, de textile ou encore de papier. La graine, riche en omégas 3, 6 et 9 et généreuse en protéines, est particulièrement nutritive. L'huile peut être aussi bien utilisée dans l'alimentation qu'en cosmétique. Des études scientifiques et médicales démontrent également certaines vertus thérapeutiques utiles.
Monde numérique : Et si on reprenait nos esprits ?
Sylvie BERTHIER, Auteur ; Claire GAILLARD, Auteur ; Catherine MOUGENOT, Auteur ; ET AL., AuteurLe monde numérique offre de véritables outils pour répondre aux différents enjeux mondiaux, mais le lot dinformations concernant ces derniers oscille entre le meilleur des mondes et le pire des cauchemars. Pour tenter de démêler le vrai du faux, cet article recueille lanalyse dHugues Bersini, directeur du laboratoire dintelligence artificielle de lUniversité Libre de Bruxelles. Il prend pour exemple de nombreuses situations de notre quotidien pour décoder le monde numérique, monde qui est dailleurs encore en phase de construction. Pour lui, ces technologies sont une occasion de répondre aux défis de notre monde à condition den reprendre la main. Le témoignage de Gaëtan Séverac, ingénieur en robotique et co-fondateur de Naïo Technologies, permet dillustrer les enjeux appliqués au milieu agricole. Pour lui, aucun doute, les robots seront des atouts précieux pour faciliter le travail des hommes et pour uvrer à des modes de production plus durables. Sensuit un second exemple dans le domaine agricole dans lequel lutilisation dune de ces nouvelles technologies a été interdite : lexemple du collectif des producteurs de Comté qui ont dit « non » au robot de traite. Depuis le 1er juillet 2018, cette interdiction a été approuvée par la Commission européenne et est inscrite dans le cahier des charges de lAOP.
Protection alternative des cultures : Leffet fongique des huiles essentielles difficile à démontrer en grandes cultures
Des essais ont été menés, dans un contexte conventionnel, pour tester lutilisation dhuiles essentielles pour la protection des grandes cultures. Il est actuellement difficile de mettre en évidence une efficacité récurrente. Une huile essentielle est complexe : elle peut contenir entre 50 et 200 molécules différentes et leur concentration change suivant les conditions dans lesquelles la plante a poussé. Il est donc impossible de travailler tout le temps avec un produit de composition égale. Les familles de molécules les plus recherchées en agriculture sont les terpènes (effet répulsif pour les insectes), les phénols (effet contre les maladies fongiques) et les carvacrols. Lorigan, le clou de girofle, larbre à thé, lorange douce et la citronnelle sont les huiles essentielles pour lesquelles le plus grand nombre de références a été produit. Dans la bouillie de traitement, la dose dhuile essentielle dépend de lobjectif affiché : au maximum 100 mL/ha pour un effet curatif et 10 à 15 mL/ha (à renouveler tous les dix jours durant la période à risque) pour un effet préventif. Afin que ces huiles essentielles se mélangent à leau, il faut ajouter un mouillant tensio-actif, la quantité à ajouter restant toutefois définie de manière empirique. Le coût de ces huiles peut varier de 15 à 25 /ha. Vincent Franquet, gérant dAgri-Conseil, explique que les résultats obtenus en protection des cultures sont perturbants car aléatoires dune année à lautre. Toutefois, ces essais sont conduits avec le même protocole que pour des produits phytosanitaires, alors qu'il serait nécessaire de les tester avec une approche plus globale où le système de production laisse une plus grande place à la lutte biologique.
L'utilisation du cuivre en viticulture biologique : Résultats de lenquête 2018 menée en Occitanie
Emma CARROT, Auteur ; Marie LARGEAUD, AuteurUne enquête en ligne a été lancée par les Chambres dAgriculture dOccitanie et SudVinBio auprès de viticulteurs biologiques sur leur utilisation du cuivre. Elle a été menée fin 2018, à la fin de la période dapprobation du cuivre (les conditions pour sa ré-homologation nétaient pas encore connues), et a porté sur les millésimes 2017 et 2018. Les résultats montrent que la quantité de cuivre utilisée en 2018 est nettement supérieur à celle employée en 2017. En effet, 50 % des 139 viticulteurs déclarent avoir utilisé plus de 4 kg/ha de cuivre métal en 2018 (contre 12 % en 2017) et 16 % ont dépassé les 6 kg/ha (contre 2 % en 2017). La forte pression du mildiou en 2018 a également occasionné beaucoup de pertes et a rendu difficile la conduite du millésime 2018. Les viticulteurs ont un positionnement très tranché sur la ré-homologation du cuivre : à la question « Est-ce quune conduite des vignes en AB sans cuivre vous semble réalisable ? », 94 % des viticulteurs ont répondu « non ». De plus, une préférence nette pour le maintien du lissage a été observée : 55 % des viticulteurs estiment quune conduite avec une dose maximale fixée à 4 kg/ha sans lissage nest pas envisageable. Dans ce cas, 50 % se sentiraient contraints darrêter lagriculture biologique.
Votre équilibre émotionnel avec les fleurs de Bach : Et la gemmothérapie, la phytothérapie, l'homéopathie, l'aromathérapie...
Claudine LUU, Auteur ; Anne-Marie PUJOL, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2018Les émotions sont considérées comme des portes d'entrée des déséquilibres corporels et des maladies. Les fleurs de Bach sont indiquées pour se libérer des émotions et pensées toxiques, pour transformer les attitudes négatives en points forts et pour aider à modifier des comportements de façon plus sereine. Cet ouvrage a été écrit par une Docteure en pharmacie et une spécialiste des fleurs de Bach, conjuguant savoir scientifique et savoir-faire pratique. Chacun des 38 élixirs du Docteur Bach, à lorigine de cette thérapie, fait lobjet dune fiche qui comprend : un repère botanique, un témoignage, la personnalité, les attitudes et phrases types associées à la fleur, ainsi que les somatisations fréquentes. Chaque fiche explique également la posologie, les élixirs à associer et fournit des conseils et des remèdes complémentaires en gemmothérapie, homéopathie, phytothérapie et aromathérapie, afin d'apporter une réponse globale et naturelle à chaque mal-être. Près de 70 situations de la vie quotidienne et émotions associées sont décryptées : timidité, surmenage, déprime, problèmes de sommeil, addictions, compulsion alimentaire, rupture, grossesse, accouchement, baby-blues, peur de l'école, harcèlement, problèmes de concentration, examens, andropause/ménopause, accompagnement de fin de vie... Un mode d'emploi pour faire soi-même ses élixirs et connaître posologies et modes d'utilisation (voie interne, externe, massages, bains...) est fourni.
Santé : Comprendre la phytothérapie et l'aromathérapie
Christelle DUBOIS-FRAPSAUCE, AuteurL'auteure, vétérinaire, précise les principes de la phytothérapie, qui repose sur l'utilisation de plantes entières ou de parties de plantes, sauvages ou cultivées, et dont les principes actifs seront disponibles grâce à une transformation de la plante en différentes formes : entière fraîche ou sèche, teinture-mère, extraits fluides, macérats glycérinés... Des exemples de pathologies d'élevage pouvant être soulagées grâce aux plantes sont ensuite donnés : météorisation, myopathie, parasitisme intestinal, grande douve... L'auteure présente également l'aromathérapie, qui utilise les substances contenues dans les plantes après les avoir extraites par distillation à la vapeur d'eau. Elle rappelle les 6 familles d'huiles essentielles selon les composés chimiques qu'elles renferment. Elle souligne les mises en garde de rigueur concernant leur utilisation, notamment l'attention requise pour éviter les confusions entre différentes espèces et éviter les risques de toxicité. Ainsi, il sera primordial de bien comprendre ce qu'est le chémotype d'une huile essentielle et de se référer aux indications, en particulier aux voies dadministration préconisées, certaines huiles essentielles pouvant être dermocaustiques, par exemple, si elles ne sont pas suffisamment diluées. Avec une bonne maîtrise, l'aromathérapie permettra de limiter le recours aux antibiotiques et de maintenir la santé du troupeau.
Epices du moment : Bergamote et genièvre
Jean-Claude RODET, AuteurCet article s'intéresse à la bergamote (Citrus bergamia) et au genièvre (Juniperus communis) en se penchant notamment, pour chacun, sur les vertus thérapeutiques, sur les états et troubles de santé pouvant en bénéficier, sur les utilisations et contre-indications.
Epices du moment : Fénugrec et thym
Jean-Claude RODET, AuteurCet article s'intéresse au fénugrec (Trigonella foenum graecum) et au thym (Thymus vulgaris) en se penchant notamment, pour chacun, sur les vertus thérapeutiques, sur les états et troubles de santé pouvant bénéficier de leur consommation, ainsi que sur leur utilisation au niveau culinaire.
Huiles essentielles du moment : Le cèdre et le camphre
Jean-Claude RODET, AuteurDeux huiles essentielles sont à l'honneur dans cet article : l'huile essentielle de cèdre (Cedrus spp.) et l'huile essentielle de camphre (Cinnamomum camphora). Les vertus thérapeutiques de chacune sont notamment présentées, ainsi que les états et troubles de santé pouvant en bénéficier, les précautions à respecter, et leurs utilisations.
Tisanes du moment : Astragale et bruyère
Jean-Claude RODET, AuteurCet article propose un zoom sur deux plantes : l'astragale (Astragalus membranaceus) et la bruyère Callune (Calluna vulgaris). Les vertus thérapeutiques de chacune sont notamment présentées, ainsi que les états et troubles de santé pouvant bénéficier de leur consommation, et leurs utilisations.
Tisanes du moment : Millepertuis et boldo ; Pensée et pissenlit
Jean-Claude RODET, AuteurUn premier article propose un zoom sur le millepertuis (Hypericum perforatum), plante herbacée aussi appelée herbe de la Saint-Jean, et sur le boldo (Peumus boldus), arbuste originaire d'Amérique du Sud et aujourd'hui naturalisé dans le bassin méditerranéen, et un deuxième sur la pensée (ou violette) sauvage (Viola tricolor) et sur le pissenlit (Taraxacum dens leonis). Les vertus thérapeutiques de chacun sont notamment présentées, ainsi que les états et troubles de santé pouvant en bénéficier, et que leurs utilisations (avec aussi les précautions d'emploi).
Le Châtaignier Castanea sativa
Mélissa DUMAS, AuteurLe châtaignier est la 3ème espèce feuillue la plus importante en France : il y est présent sur un million d'hectares. Cette espèce à la fois fruitière et forestière présente divers avantages : utilisation du bois pour le chauffage, la tonnellerie, le bâtiment..., intérêts apicole ou encore culinaire. Cet article revient sur ces utilisations, ainsi que sur la botanique et la culture de cet arbre.
Compost : le choix de la bonne stratégie d'utilisation
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurDepuis plusieurs années, le FiBL Suisse travaille sur le développement de stratégies d'utilisation des composts : choix du compost, mode d'application, périodes d'utilisation, quantités appliquées. Un point est fait sur ces travaux. Il existe, en réalité, non pas un compost, mais des composts, en fonction des intrants qui auront été utilisés, de la gestion du processus de compostage et de son degré de maturation. Les effets des composts variant selon leurs caractéristiques, il est indiqué d'en tenir compte pour une utilisation optimale. Il conviendra de réfléchir, par exemple, aux buts recherchés (amélioration du sol ?, protection des plantes contre les maladies ?, etc.), de considérer les besoins et les limites des cultures, l'aspect technique de l'épandage... La réglementation sur le compostage est aussi rappelée dans l'article.
Des fougères en biodynamie
Laurent DREYFUS, AuteurAnne-Marie et Pierre-Jean Gaillard ont créé "Écoute s'il pleut", une entreprise de production de fougères à Saint-Michel-le-Clouq, en Vendée. Les fougères sont cultivées en pot, avec des techniques biodynamiques. Il existe une vraie demande pour ces plantes, en général de la part de connaisseurs, qui l'utilisent en macération contre les insectes ravageurs, en mélange avec l'ortie et la consoude comme revitalisant et reminéralisant, en paillage, ou encore en litière pour les vaches. L'article aborde les différentes étapes nécessaires à cette production, l'importance du compost, la reproduction par semis des spores, boutures et divisions à partir des pieds-mères, le rempotage... Anne-Marie apporte son témoignage sur les pratiques biodynamiques qu'elle met en uvre pour cultiver les fougères.
Purin d'ortie et extraits végétaux : Les conseils d'un pro pour un jardin en forme
Cet ouvrage rassemble tous les conseils d'un pro, Jean-François Lyphout (qui produit des extraits végétaux vendus auprès de particuliers, de collectivités locales et d'agriculteurs), pour fabriquer et utiliser les purins et autres extraits végétaux : Les principales plantes utiles et leurs propriétés (ortie, consoude, prêle, fougère, ail...) ; Comment fabriquer un bon purin ; Les autres types d'extraits (décoction, infusion, macération) ; Bien les utiliser au jardin et au potager.
Un amour de laine
Ygaëlle DUPRIEZ, AuteurLa laine de mouton est une matière aux propriétés multiples : saine, naturelle, biodégradable, isolante du chaud, du froid, du bruit, elle régule l'humidité, résiste au feu, absorbe les composés organovolatils toxiques dans l'atmosphère... Quant à ses usages, ils sont quasiment illimités. C'est qu'il n'y a pas « une laine », chaque type de race de mouton offrant une laine aux qualités différentes. Différentes techniques seront mises en uvre pour la transformer en fonction de l'usage envisagé : cardage, peignage, aiguilletage, fillage, tissage... Au jardin, la laine laissée brute sera idéale pour protéger les jeunes plants après le repiquage, pailler une zone pour empêcher les mauvaises herbes de pousser, en faire un paillis pour les cultures, envelopper les rosiers pendant l'hiver, etc. Au verger, mettre un peu de laine dans le trou de plantation des jeunes arbres éloigne les mulots ; installée au pied des jeunes arbres, la laine garde le sol humide et permet d'éviter la pousse des herbes concurrentes. Dans le bâtiment, elle procure une matière isolante. Dans la maison, la laine « propre » est présente sous de multiples formes. Quelques conseils seront bons à connaître pour prévenir une invasion par les mites, en particulier grâce à l'utilisation de certaines huiles essentielles.
"Les aromates sont au cuisinier, ce que les couleurs sont au peintre..."
Jean-Claude RODET, AuteurLes aromates permettent à l'homme depuis toujours d'assaisonner ses aliments. Cependant, ils ont aussi des vertus médicinales : ils favorisent la sécrétion salivaire et gastrique, facilitant ainsi tous les processus digestifs. Selon la plante, c'est l'une ou l'autre de ses parties qui sera utilisée pour en retirer le meilleur (feuilles, fleurs, graines, fruits, racines, tiges ou bulbes). Les qualités alimentaires, propriétés médicinales et utilisations culinaires des plantes suivantes sont présentées : aneth, basilic, capucine, cerfeuil, ciboulette, estragon, hysope, laurier, livèche, marjolaine/origan, mélisse, menthe, persil, prêle, romarin, sarriette, sauge, thym/serpolet.
Le citron
Joël ACREMANT, AuteurLe Citrus lemonum ou Citrus medica tient une place importante dans la liste des végétaux comestibles. Originaire d'Inde, sa culture a ensuite gagné toute la région méditerranéenne. En agriculture biologique, c'est la variété « Primofiori » d'Espagne que l'on rencontre le plus souvent. La constitution du fruit est rappelée, ainsi que sa composition, non seulement la présence, bien connue, de vitamine C, mais aussi celle d'un certain nombre d'autres vitamines et minéraux. L'acide citrique qu'il contient, en parcourant le chemin de la digestion, est générateur d'alcalinité dans l'organisme et a un effet déterminant sur la rétention du calcium, selon les diététiciens. Son action antiseptique et bactéricide permet de lutter contre diverses maladies infectieuses, il renforce les défenses naturelles, fluidifie la circulation du sang, combat les lithiases urinaire et biliaire, exerce une action bénéfique sur le taux de cholestérol sanguin, etc. La liste de ses propriétés bénéfiques pour l'organisme est donc longue. Son essence, extraite par simple pression à froid de son écorce, et non par distillation à la vapeur d'eau contrairement aux autres huiles essentielles, permet de bénéficier des vertus du citron d'une autre manière. Les naturopathes préconisent de l'utiliser, entre autres, pour son action préventive et curative dans les cas d'infections virales et bactériennes, y compris en diffusion - toujours en respectant les précautions d'emploi liées à l'usage des HE. Le citron, en jus, offre également des possibilités d'usages domestiques, vétérinaires et cosmétiques. En cuisine, il est largement présent ; on utilise tant son jus que son zeste ou même son essence, pour élaborer des plats ou des boissons.
Dossier : 1001 usages des plantes
Sylvie HAMPIKIAN-LE NIN, Auteur ; Marie LAFORÊT, Auteur ; Volker EHRLICH, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, intitulé "1001 usages des plantes", est composé des articles suivants : - Cosmétique végétale : le retour ; - Des aides culinaires à profusion ; - Botte de paille et Cie ; - Jardin : ne me parlez plus de "déchets" ! ; - Algues marines : comment s'en passer ? ; - Biocarburants : le vrai du faux ; - Des couleurs végétales à (re)découvrir ; - Eaux, sols, air : ces plantes qui dépolluent ; - Le biogaz : quelle énergie !
Le dossier du mois : Cultures : Une année 2013 très moyenne
FRAB BRETAGNE, Auteur ; CAB PAYS DE LA LOIRE, AuteurQu'en est-il de la filière grandes cultures (céréales, protéagineux en particulier) en France, en région Grand Ouest et plus spécifiquement en Bretagne et Pays de la Loire ? Ce dossier regroupe de nombreux éléments chiffrés issus de données nationales ou régionales afin de donner aux acteurs des repères sur la situation actuelle et des éléments de perspective. 2013 a été une année très moyenne au niveau des récoltes, avec de fortes disparités entre territoires ou au sein de ces derniers. D'après FranceAgriMer, la collecte de blé tendre biologique a été en baisse de 11 % par rapport à celle de 2012, et pour l'orge, le recul a été de 7%. Pour les récoltes en protéagineux, la situation a été meilleure, surtout pour les féveroles. La demande pour l'alimentation animale n'a pas augmentée, mais la part des importations est restée significative. Pour 2014, la demande va rester importante, les conversions en élevage semblent reprendre et avec une récolte 2013 pas très bonne, les opérateurs s'attendent à une augmentation des importations. Au sommaire de ce dossier : Évolution de la production dans le Grand Ouest ; Grand Ouest : bilan de la collecte et des stocks ; Analyse des prix 2012 et perspectives 2013 ; Zoom sur les utilisations de céréales ; Résultats d'une enquête "Prix" nationale, menée par FranceAgriMer de 2005 à 2011 ; Observatoire : les grandes cultures en Bretagne.
Maintenir une dose efficace de cuivre en viticulture
En 2008, et suite à une demande du Ministère de l'agriculture, l'Anses rendait son rapport sur la dose de cuivre métal acceptable en agriculture. Elle préconisait alors une dose de 4 kg/ha/an maximum. Or, selon certains observateurs, cette dose ne paraît pas suffisante pour assurer une protection efficace des cultures, en tout cas pas toutes les années. Ainsi, l'Itab et l'IFV (Institut Français de la Vigne et du vin) ont construit un argumentaire pour le maintien d'une dose efficace de cuivre en agriculture. Celui-ci s'appuie sur l'enquête de près de 500 viticulteurs biologiques. La suppression, dans les préconisations de l'Anses, de la notion de lissage de la quantité de cuivre apportée sur 5 ans est notamment remise en question, de même que la méthodologie utilisée. En parallèle, la recherche d'alternatives au cuivre pour la protection des cultures se poursuit. A l'heure actuelle, aucune stratégie efficace, exempte de produit cuprique et utilisable en agriculture biologique, n'a pu être identifiée. Suite à la présentation de cet argumentaire, la DGAL (Direction Générale de l'Alimentation) devrait saisir l'Anses, courant 2014, pour une ré-étude du dossier Cuivre.
Le néflier, ce mal-aimé !
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurRarement objet d'étude, le néflier (Mespilus germanica) est cependant apprécié de certains oiseaux à l'approche de l'hiver et pendant les grands froids. Il a toute sa place dans les haies protectrices qui sont à la base de la permaculture. Très rustique, il ne demande que peu de soins et traitements, et constitue un très bel élément décoratif au jardin. Ses fruits se cueillent à la fin d'octobre et sont disposés sur des claies. Une fois blettes, les nèfles peuvent être séchées, ou utilisées pour confectionner des desserts. D'un point de vue médicinal, elles sont astringentes et anti-diarrhéiques.
Le Petit Larousse des huiles essentielles
Grâce à leurs vertus médicinales, les huiles essentielles peuvent aider à guérir ou à soulager certains maux du quotidien : maladies infectieuses, douleurs d'estomac, rhumatismes, problèmes de peau, troubles du sommeil, cheveux secs, fatigue, stress... 160 huiles essentielles et leurs propriétés sont présentées dans ce recueil (pour chaque plante : parties distillées, actifs chimiques, vertus thérapeutiques). Les différentes manières de les utiliser sont présentées (diffusion, massage, olfaction ), ainsi que les principales utilisations, les précautions d'emploi indispensables et les contre-indications, les associations possibles pour une meilleure efficacité. Un dictionnaire complet des maux et maladies de A à Z.