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Exploitations agricoles : Comment cesser de battre en retraite ?
Yann KERVENO, AuteurLa transmission des exploitations agricoles est un défi majeur à ce jour. Or, les exploitations nont cessé de grossir pour rester compétitives. Par conséquent, le prix de vente des exploitations est de plus en plus élevé, prix auquel il faut souvent rajouter des frais liés aux mises aux normes et autres investissements. Ainsi, le coût dune installation individuelle classique (par exemple, en 2021, en Bretagne) dépasse, en moyenne, 300 000 et devient hors de portée de jeunes candidats à linstallation. Et paradoxalement, alors que le coût dachat est important, les revenus restent faibles pour les agriculteurs Par ailleurs, les exploitations agricoles sont très endettées, en France, avec un taux de renouvellement de matériel très élevé, lié notamment au système damortissement et de défiscalisation. Aussi, la vente de la ferme au prix du capital est justement attendue par les cédants pour compléter leurs faibles retraites. La revalorisation de ces pensions est un levier qui pourrait être actionné par lÉtat pour aller vers des ventes reposant sur dautres critères que le capital, mais cela coûte cher La valeur patrimoniale dune exploitation est encore un peu un dogme en agriculture, même si, peu à peu, la valeur économique est intégrée dans les réflexions. Une nouvelle méthode dévaluation a été mise en place par le cabinet Optimes, avec une cinquantaine de critères pour définir la valeur la plus juste dune exploitation (valeur des actifs, valeur économique, risques ) et mettre en lumière ses forces et ses faiblesses. Alors que faire ? Faut-il changer de méthode et ne se reposer que sur la valeur économique comme dans dautres pays et secteurs ? Ou transformer des grandes fermes mises en vente en « grappes de fermes », comme le propose la start-up Eloi ? Ou encore accompagner les jeunes techniquement et financièrement comme la Ciap en Loire Atlantique ? Ou encore tout simplement relever le prix payé aux agriculteurs pour leurs productions pour éviter cette course en avant et faire des installations progressives ?
Ferme du lycée de Rochefort-Montagne : Haute valeur ajoutée territoriale et environnementale
Emeline BRULURUT, Auteur ; Hugues DE FRAMONT, Auteur ; Franck BOUSQUET, AuteurLa ferme du lycée de Rochefort-Montagne (Puy de Dôme), entièrement en agriculture biologique depuis 2009, fait l'objet de cette fermoscopie. Cette ferme se distingue notamment par le fait qu'elle est située en moyenne montagne (850 m). Elle joue la carte de la complémentarité des productions avec un atelier bovin lait de 33 Prim'Holstein et un atelier ovin viande de 300 brebis Rava. Ces deux ateliers présentent de bons résultats techniques avec, par exemple, une production de 7047 kg de lait par vache et par an. Le maître mot est : recherche de l'autonomie alimentaire maximale, ce qui est particulièrement net pour l'atelier ovin. Cette ferme se distingue aussi par une recherche de diversité au niveau des débouchés, avec la vente de lait et aussi la commercialisation de fromage. Par ailleurs, la ferme vise à devenir un lieu d'expérimentation et d'innovation pour une agriculture de moyenne montagne à haute valeur ajoutée territoriale et environnementale.