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L'agroécologie en Argentine et en France : Regards croisés
Frédéric GOULET, Auteur ; Danièle MAGDA, Auteur ; Nathalie GIRARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (5-7 Rue de l'Ecole-Polytechnique, 75 005, FRANCE) : ÉDITIONS L'HARMATTAN | SOCIOLOGIES ET ENVIRONNEMENT | 2012
Les modèles de développement agricole, entendus ici aussi bien dans leurs dimensions techniques, économiques que sociales, sont plus que jamais pluriels. L'agroécologie apparaît, dans ce contexte, comme l'une des alternatives les plus en vue. Mais qu'entend-on exactement par cette notion ? Quels sont les acteurs qui la défendent, la conçoivent, la mettent en uvre ? Et surtout, si l'agroécologie est aujourd'hui évoquée sur tous les continents et dans les institutions internationales, l'est-elle finalement dans les mêmes termes, et soulève-t-elle les mêmes débats partout dans le monde ? L'ambition de cet ouvrage est de mettre en regard autour de ces questions les situations de deux grands pays agricoles, dans lesquels l'agroécologie a connu récemment d'importants développements : l'Argentine, qui doit sa croissance économique récente à l'essor d'une agriculture d'exportation spécialisée dans la production de soja, et la France, puissance agricole traditionnelle, qui a connu, au cours des deux dernières décennies, une transformation radicale des relations entre agriculture et société, au travers notamment des questions environnementales. Cet ouvrage, réalisé avec le soutien du CIRAD, de l'INRA, de l'IRD et du laboratoire international franco-argentin Agriterris, s'adresse à tous ceux - producteurs, agents de développement, chercheurs, entreprises ou décideurs publics, étudiants - qui s'interrogent sur l'agroécologie et sur les transformations contemporaines des systèmes agricoles. Au-delà des mondes agricoles, il intéressera tous ceux qui s'attachent à penser dans leur globalité les transformations des systèmes productifs, entre processus techniques et mouvements sociaux.
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L'agroécologie : des définitions variées, des principes communs
Noémie SCHALLER, AuteurLe terme d'agroécologie est de plus en plus mobilisé, avec parfois des définitions différentes. Cet article revient sur l'historique de ce terme, l'évolution de sa définition depuis les années trente, ainsi que sur ses principes fondamentaux. Ainsi, en 1960, ce terme désignait « l'écologie appliquée à la production végétale et à la gestion des terres agricoles » alors qu'en 2003, pour certains, l'agroécologie est « l'étude intégrée de l'écologie du système alimentaire dans son ensemble, comprenant ses dimensions écologiques, économiques et sociales, ou plus simplement l'écologie des systèmes alimentaires ». Ainsi, aujourd'hui, ce terme est au carrefour de l'agronomie, de l'écologie et des sciences sociales avec une approche systémique. Mais, au-delà des définitions, les principes sont communs, basés sur l'hypothèse qu'il est possible « d'augmenter les productions agricoles en quantité et qualité, d'assurer une meilleure maîtrise des populations de ravageurs et de diminuer la dépendance vis-à-vis des intrants : i) en accroissant la diversité biologique dans les agrosystèmes, et ii) en optimisant les interactions biologiques au sein de ces derniers ». Ces principes se déclinent en diverses pratiques agricoles, reprises, pour certaines, par l'auteur. Ce dernier conclut que le développement de l'agroécologie, du fait de son approche systémique et transdisciplinaire, demandera des démarches collectives des agriculteurs, en associant d'autres acteurs du monde agricole, et ce à l'échelle de territoires, ce qui constitue un important changement d'échelle, voire de paradigme.
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Charte des valeurs de la FNAB et son réseau : Adoptée en Assemblée Générale le 5 avril 2016
Les 4 et 5 avril 2016, la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) a tenu son Assemblée générale qui a adopté une "Charte des valeurs de la FNAB et son réseau" pour mieux rappeler la démarche de progrès permanente de la bio en matière technique, économique et sociétale. Cette charte décrit les valeurs et les objectifs dun « développement cohérent, durable et solidaire de lagriculture biologique » tel que stipulé dans les statuts fondateurs de la FNAB. Cette charte permettra de situer les orientations du mouvement de la bio dans le contexte actuel et d'en évaluer la réalité au travers des accompagnements des porteurs de projet, des initiatives économiques dans les territoires, des partenariats avec la société civile et les élus autour de projets alimentaires territoriaux. Après un préambule, elle comprend 3 parties : - Pour une transition écologique de notre société ; - Pour une économie équitable dans les territoires ; - Pour une société plus humaine et solidaire. L'adhésion aux principes de cette charte est ouverte à toutes les organisations citoyennes, économiques et sociétales qui souhaiteraient contribuer à ce mouvement de la bio.
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La Déclaration de lONU sur les droits des paysan.ne.s : Outil de lutte pour un avenir commun
Ce livre raconte lépopée dune initiative paysanne devenue une Déclaration de lONU Après 17 ans de lutte, les paysan.ne.s et leurs allié.e.s voient leurs efforts récompensés : une Déclaration de l'ONU sur les droits des paysans a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 17 décembre 2018. Ce combat pour la protection des droits des paysans a une longue histoire. Il est mené depuis sa fondation par la Vía Campesina, qui regroupe aujourd'hui plus de 250 millions de paysans et paysannes à travers le monde. Le CETIM (Centre Europe Tiers Monde) l'a accompagné depuis le début. Les moments forts, les rapports de force, les stratégies et les étapes de cette aventure sont relatés. La Déclaration y est également présentée : un instrument indispensable pour une alimentation saine, pour les semences paysannes, la préservation de l'environnement et de la biodiversité, et la protection des producteurs de nos aliments eux-mêmes. Un instrument pour bien d'autres luttes futures communes...
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Dossier : L'agroécologie, le paradis perdu de la bio ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Pierre M. STASSART, Auteur ; Guillaume LOHEST, Auteur ; ET AL., AuteurPour beaucoup, l'institutionnalisation de la bio, notamment à travers le cahier des charges européen, a fait perdre de vue certains principes fondamentaux pourtant à l'origine de l'AB, notamment l'approche globale ou les valeurs sociales. Ceci se concrétise par le développement d'un bio business, déclinaison biologique du modèle agro-industriel qui prévaut en agriculture conventionnelle. Aussi, l'agroécologie, avec ses principes et son approche globale et interdisciplinaire, allant de la ferme dans son milieu à la société, devient un champ d'actions pouvant permettre de développer l'ensemble des fondamentaux originels de l'AB, voire d'aller au delà. Ce dossier, à travers divers articles et points de vue, explique ce qu'est l'agroécologie, ses principes, ses acteurs, comment cela peut se concrétiser au quotidien, en quoi elle peut porter un modèle social. Ainsi, l'agroécologie est un cadre scientifique, regroupant plusieurs champs de recherche, de l'écologie à l'agronomie en passant par les sciences sociales pour permettre d'étudier, concevoir et gérer autrement les systèmes agricoles durables (échelle de la ferme), mais aussi des systèmes agroalimentaires (échelle de la filière dans les territoires) ou encore pour étudier les rapports entre production alimentaire et société au sens large (échelle de la société). L'agroécologie est donc une pratique scientifique spécifique pouvant être définie aussi par ses principes (ex : recyclage de la biomasse, garantie de la vie du sol, autonomie des agriculteurs et souveraineté alimentaire, recherche participative, diversité des savoirs ). Cette agroécologie doit poursuivre son développement en créant son espace de recherche et de formation, afin notamment de pouvoir devenir à minima une alternative au modèle dominant.
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Dossier : Alternatives : La force des réseaux
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Edwige ROCHE, Auteur ; Geoffroy RAOUT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier s'intéresse à différentes formes d'organisation en réseaux autour de projets, causes ou intérêts communs liés à l'agroécologie. Il fait également ressortir l'idée que la mise en réseau est devenue, dans certains cas, un véritable mode de gouvernance. Selon le philosophe belge Marc Maesschalck, "l'origine de la nouvelle notion de réseau provient de l'apparition de formes inédites d'action collective dans l'espace social." Des adhérents de certains de ces réseaux ont parfois été à l'origine de pratiques écologiques et sociales innovantes, mais, étant plus dans l'action que dans la communication, ces précurseurs n'ont pas toujours su faire connaître leurs savoirs au plus grand nombre. Or, avec la révolution internet, les choses sont en train de changer. Les échanges de connaissances et de savoir-faire autour de l'intérêt commun s'intensifient. Par la force des réseaux, des transformations profondes de nos sociétés peuvent advenir. Ce nouveau mode de fonctionner ensemble n'en est qu'à ses débuts mais, déjà, ses nouvelles méthodes de gouvernance infusent nos sociétés, et pas seulement sur la toile, comme le montrent les exemples proposés dans ce dossier : - Le R.E.P.A.S. : Un réseau d'entreprises aux pratiques exemplaires (économie sociale et solidaire, lien au territoire) ; - Agroécologie paysanne : un réseau pour l'Europe ! (programme européen Grundtvig "Learn agroecology") ; - La Déclaration de Nyéléni sur l'agroécologie (expérience malienne) ; - L'archipel des terroirs sources ! (BEDE, association Biodiversité Échanges et Diffusion d'Expériences) ; - L'Intelligence Collective et la force des réseaux (méthodes de coopération pour la gestion de projets collectifs) ; - La Coopérative Intégrale ou comment répondre aux besoins individuels et collectifs hors des règles du marché (la Coopérative Intégrale Catalane).
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Dossier - Comment vivre plus simplement
Louiza BOUKHARAEVA, Auteur ; Marcel MARLOIE, Auteur ; Silvia PEREZ-VITORIA, Auteur ; ET AL., AuteurAvec des modes de vie qui endommagent les écosystèmes, les hommes pourraient être amenés à se tourner vers plus de simplicité et d'autonomie. A travers ce dossier, plusieurs initiatives mises en place partout dans le monde sont présentées. Parmi celles-ci, les collectifs de jardins urbains en Russie, terrains administrés par des associations ou des coopératives et cultivés par les citoyens, ont joué un rôle essentiel contre les famines. En termes d'énergie, le pédalier pourrait rendre de grands services avec sa puissance 20 à 60 fois supérieure à celle d'un homme. En France, alors que le critère d'approvisionnement local est interdit dans les commandes de marché public en restauration collective, deux plateformes interactives sur internet se sont développées dans la Drôme et le Puy-de-Dôme pour mettre en relation acheteurs publics et producteurs locaux. Enfin, les auteurs rappellent que de nombreux légumes vivaces existent et pourraient fleurir nos jardins. Autres thématiques abordées : - l'autonomie des populations locales au Mexique ; - l'avenir des très petites communes françaises ; - la lecture sur papier ; - l'arbre paysan aux multiples usages.
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La permaculture ou l'art de réhabiter
La permaculture est un mouvement écologiste qui a connu une remarquable croissance transnationale, à partir des années 1980. Ce mouvement témoigne dune forme dactivisme environnemental dont les sciences sociales ont du mal à saisir loriginalité. On en comprend dautant mieux lintérêt que la transition écologique est aussi un défi, celui délaborer un imaginaire politique pour une société écologique ouverte. Cet ouvrage retrace lhistoire du mouvement de la permaculture et de sa diffusion planétaire, ainsi que les principales influences intellectuelles ayant contribué à lélaboration de sa proposition culturelle et politique. Celle-ci pourrait se définir comme « lart de réhabiter » ou comment concevoir, de manière écologiquement et socialement durable, la réponse aux besoins fondamentaux des êtres humains. À partir des résultats dune enquête menée en Italie, lauteure discute des apports de la permaculture à leffort collectif pour imaginer des articulations entre les interdépendances écologiques dans un milieu, la lutte contre les inégalités et les aspirations à lémancipation.
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Tous au jardin : Ouvriers, solidaires, partagés, les jardins se réinventent
Lia LEENDERTZ, Auteur ; Marc DIACONO, Auteur | PARIS (5, rue Gaston Gallimard, 75 007, FRANCE) : EDITIONS HOËBEKE | 2017
Grâce aux très nombreuses photographies qui l'illustrent, ce livre fait la part belle à l'univers des jardins ouvriers et autres potagers communautaires, ainsi qu'à ceux qui les cultivent. Les deux auteurs sont allés visiter 31 jardins. Ils ont interrogé les personnes et photographié les lieux pour essayer de mettre en lumière le caractère unique de chacun et de rendre compte de la diversité qu'ils composent. La première partie de l'ouvrage, intitulée "Les historiques", présente un éventail de sites dont les origines remontent aux premiers temps troublés du mouvement des jardins ouvriers, et notamment l'un des plus anciens d'Angleterre. Chacun des chapitres suivants explore les dimensions de cette culture des jardins ouvriers d'hier et d'aujourd'hui. Les jardins sinvitent partout et surtout là où on ne les attend pas : au sommet dune falaise, dans une benne recyclée, sur le toit dun immeuble ou dans la cour dune entreprise... Havre de paix ou lieu propice aux échanges, terrain de jeux ou espace dexpérimentation en tous genres, le jardin ne cesse de se réinventer.