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Adaptation of organic vegetable farmers to climate change: An exploratory study in the Paris region
Kevin MOREL, Auteur ; Karine CARTAU, AuteurAfin de connaître la perception et les adaptations des producteurs de légumes biologiques du Nord face au changement climatique, des chercheurs ont interviewé 17 producteurs bio de la région parisienne (surface en légumes de 0,5 ha à 12 ha). Ces producteurs de légumes perçoivent déjà le changement climatique, au fil des saisons (température, gel, vent ) et lors dévènements extrêmes (sécheresses, vagues de chaleur ). Ils l'ont associé à des impacts négatifs sur les légumes (par exemple, pression accrue des arthropodes, troubles métaboliques, diminution du rendement et de la qualité des cultures), sur la gestion de l'exploitation (travail accru et plus difficile, planification des cultures plus complexe ) et sur la rentabilité (pertes de production, augmentation des coûts de main-d'uvre et d'équipement ), en dépit de certains impacts positifs (par exemple, possibilité de prolonger la période de végétation ou celle de cultures sous tunnels à l'extérieur). Les agriculteurs ont aussi mentionné un large éventail de réponses et de plans d'adaptation au changement climatique (cultures de couverture, paillage, agroforesterie, diversification, changements dans la planification des cultures, équipements pour contrôler ou atténuer les conditions climatiques dans les tunnels, systèmes d'irrigation efficaces ). Par rapport à d'autres types de systèmes agricoles dans le Nord, les exploitations maraîchères peuvent être plus exposées et plus sensibles aux effets du changement climatique, mais elles ont aussi une plus grande capacité d'adaptation. L'étude actuelle corrobore et enrichit les études portant sur le Sud. Cette première compréhension des perceptions, des réponses et des plans des agriculteurs fournit une base solide pour soutenir l'action collective et développer des plans d'adaptation à l'échelle régionale.
BioRéférences : Stratégies gagnantes mises en uvre pour faire face aux aléas climatiques et économiques
Clémence CANILLOS, Auteur ; Paul DELAGE, Auteur ; Manon GAUTHIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2023Le projet BioRéférences 2022-2024 a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Au printemps 2023, les membres de ce projet ont proposé à quatre étudiants de la Licence Professionnelle ABCD Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site d'Auvergne) denquêter sur des stratégies « gagnantes » mises en uvre par des éleveurs biologiques pour faire face à un ou plusieurs aléas (économiques, climatiques, environnementaux et sociaux). Ces étudiants ont ainsi rencontré trois élevages biologiques et un GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental). Ils ont ensuite formalisé les stratégies « gagnantes » sous forme de fiches portraits. David Cohade (EARL du Claveix, dans le Puy-de-Dôme) gère une ferme laitière. Il valorise des zones humides pour renforcer son autonomie fourragère (réponse à des aléas climatiques et économiques) et a installé des panneaux photovoltaïques pour diversifier ses sources de revenus (aléas économiques). Thierry Flandin gère également une exploitation laitière, qui est située à plus de 900 m daltitude (Gelles, Puy-de-Dôme). Cet éleveur a fait le choix dimplanter des méteils fourragers en altitude pour sécuriser son autonomie fourragère (aléas climatiques et économiques) et a mis en place du piégeage pour limiter le développement des campagnols terrestres (aléa environnemental). Jean-Louis Solinhac (EARL Ginals, en Aveyron) gère une ferme ovine laitière. Il a participé au développement de linsémination artificielle sur chaleurs naturelles en contre-saison pour répondre à la demande de sa laiterie (contrainte économique). Le GIEE des Jonquilles regroupe, quant à lui, huit élevages bio du Cantal et la ferme du Lycée agricole dAurillac. L'objectif de ce GIEE est daméliorer la résilience des fermes face aux aléas. Pour cela, ce groupe a notamment cherché à récupérer des semences de prairies naturelles pour redensifier les prairies fragilisées (aléas climatiques et économiques), ainsi quà améliorer la vision du grand public sur lélevage paysan (aléa social).
Cheminer de vigne en vigne
Soazig CORNU, AuteurSuite à une semaine d'échanges avec des vignerons et des vigneronnes biodynamiques du pourtour méditerranéen, sur le terrain, à partager expériences, pratiques et questionnements, cet article restitue un florilège d'idées et de pratiques qui viennent répondre aux problématiques rencontrées. Il fournit des pistes de réflexion sur, notamment, les alternatives au soufre pour le traitement des maladies, la gestion de l'enherbement, le matériel, mais aussi sur des pratiques telles que les vendanges de nuit, la création de haies, les complantations, le pâturage des parcelles par les ovins...
Colloque Changements climatiques à Blois : Comment s'adapter aux aléas du climat ? ; Évolution du climat : Ajuster les conseils sur le terrain
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne centaine de personnes étaient présentes au colloque organisé par Bio Centre, en février 2023, sur les changements climatiques en grandes cultures bio, sur leurs impacts et sur les adaptations et atténuations possibles. Le premier levier agricole est d'avoir un sol qui fonctionne bien, notamment au niveau de sa capacité de rétention deau. Outre la limitation des labours, la généralisation des couverts est un autre levier important. Lagroforesterie est également un moyen de sadapter. François Marchand, céréalier bio en Meuse depuis 2013 sur 172 ha, pratique lintensification végétale avec le trèfle violet et recourt le moins possible à la charrue pour augmenter la teneur en matière organique de ses sols. Cette technique lui permet de capitaliser non seulement lazote et la potasse, mais aussi la biomasse microbienne du sol et de gagner ainsi en porosité pour une meilleure infiltration de leau. Il apporte également du bois broyé. Depuis quelques années, il est amené à semer son trèfle beaucoup plus tôt. Victor Fouchault, en système céréalier-ovin plein air intégral dans le Loir-et-Cher, mise son système sur limplantation dune prairie de 2 ans après 3 années de céréales. Il pratique également le non labour et il note que la structure et la portance de son sol se sont améliorées. Francis Gitton, céréalier bio dans le Cher, pratique également le non labour et implante le blé dans un couvert permanent de luzerne ou de lotier pour garder le sol couvert le plus longtemps possible. Par ailleurs, selon Olivier Chaloche, céréalier bio dans le Loiret, pour réussir un couvert, il faut vraiment le considérer comme une culture à part entière. Eudes Aarnink, d'Isara Conseil, préconise de mélanger les espèces pour les couverts et de ne pas trop les idéaliser non plus. Avec le réchauffement climatique et les bouleversements qui vont de pair, les conseillers sont, eux aussi, amenés à revoir leurs préconisations : test de nouvelles cultures, avancée des dates de semis et de récolte, mise en place de nouvelles variétés, proposition de plusieurs itinéraires techniques avec plusieurs options selon les scénarii météorologiques, panachage des dates de semis pour limiter les risques, anticipation des façons culturales
Combining beef cattle and sheep in an organic system. II. Benefits for economic and environmental performance
Marc BENOIT, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Sophie PRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurAssocier plusieurs espèces animales optimise les performances dun système délevage. Dans cette étude, réalisée sur le site Herbipôle INRAE de Laqueuille (Puy-de-Dôme), les performances dun système mixte (MIX), associant des bovins et des ovins allaitants (avec un rapport UGB bovins/ovins de 60/40), ont été comparées à celles de systèmes spécialisés en bovins viande (CAT) et en ovins viande (SH). Ces trois modalités ont été suivies durant 4 ans (2017-2020). Elles reposaient sur des systèmes herbagers daltitude, basés sur des prairies permanentes, et conduits en agriculture biologique. Le taux de chargement annuel était identique pour tous les systèmes. Les jeunes animaux ont été engraissés majoritairement avec des fourrages : au pâturage pour les agneaux ; au pâturage et en bâtiment (avec de lenrubannage) pour les jeunes bovins. Des conditions météorologiques anormalement sèches ont conduit à des achats de fourrages. Les performances de ces systèmes ont été comparées via des indicateurs techniques, économiques (dépenses, marges, revenus ), environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'énergie), et en matière de concurrence feed-food. Les performances des ovins ont été meilleures dans MIX que dans SH : + 17,1 % de production de viande/UGB, - 17,8 % de concentré/UGB, + 10,0 % de marge brute, + 47,5 % de revenu, - 10,9 % démissions de GES, - 15,7 % de consommation d'énergie, et 47,2 % d'amélioration de la concurrence feed-food. Ces résultats sexpliquent à la fois par de meilleures performances animales et par une consommation de concentré plus faible dans MIX ; ce qui compense les surcoûts engendrés par lélevage mixte (notamment au niveau des clôtures). En revanche, aucune différence de performance na été enregistrée entre MIX et CAT. Malgré de bonnes performances zootechniques, les bovins ont eu des performances économiques médiocres en raison d'achats de fourrages et de difficultés à vendre les jeunes bovins (1215 mois) qui nétaient pas adaptés à la demande de la filière traditionnelle (croisés Salers-Angus).
Comment la diversification accroît la résilience des systèmes herbagers européens, sans constituer une stratégie universelle
B. DUMONT, Auteur ; A. FRANCA, Auteur ; C-M. PAULER, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des systèmes herbagers constitue un des principes-clés de l'agroécologie, de l'agriculture biologique et des autres formes d'agriculture régénérative. À partir dexemples pris en zones de plaine, de montagne ou méditerranéennes, cet article montre que la diversification des exploitations herbagères offre des leviers pour faire face aux aléas du marché, climatiques ou liés au collectif de travail. Cependant, la diversification nest pas une stratégie « clé en main » et il est essentiel de tenir compte des conditions propres à chaque exploitation, afin que les processus écologiques recherchés fournissent les bénéfices escomptés. Faute de quoi, la diversification du système peut entraîner une perte defficience globale du fonctionnement de lexploitation. Cet article est illustré par des exemples de diversification à différents niveaux, allant des pâturages et des ressources fourragères jusqu'à l'ensemble de l'activité de l'exploitation. Certains antagonismes qui se manifestent entre ces niveaux peuvent nuire à la biodiversité et aux services écosystémiques fournis par les prairies. Par exemple, lorsque la diversification des activités de lexploitation dilue la main-d'uvre agricole, une simplification du mode de conduite des prairies peut faire régresser des communautés végétales à haute valeur écologique. En revanche, une diversification raisonnée au cas par cas permet de tirer parti des ressources fourragères disponibles, dopportunités locales pour commercialiser les produits, et de différentes aides publiques. La diversification préserve alors les services écosystémiques fournis par les prairies et améliore la résilience socio-économique des exploitations.
David Berto, biodynamiste dans le Lauragais : "Les meilleurs bénéfices sont visibles en conditions extrêmes"
Stéphanie CAMAZON, AuteurDavid Berto, en polyculture-élevage dans le Lauragais, et plus précisément en Haute-Garonne, témoigne de ses pratiques en agriculture biodynamique et du parcours de son exploitation, en bio depuis 20 ans, puis en biodynamie depuis 10 ans. Il réalise des préparations de deux types : lun à base de plantes médicinales pour aider à l'évolution des fumiers et lautre à base de préparations dynamisées pour faciliter la croissance végétative ou encore la fructification. Le fonctionnement de ces préparations sapparente à lhoméopathie : les principes actifs dynamisés aident la plante à se développer. Lagriculteur respecte, sil le peut, les calendriers lunaires et planétaires, mais cest la météo et les conditions agronomiques qui priment. Si lagriculteur note peu de changements dans ses pratiques, il perçoit des résultats significatifs, en particulier dans les conditions extrêmes : bonne tenue des blés malgré la sécheresse en 2022, repousse des prairies rapide dès les premières pluies, pâture plus nourrissante . Laction de la biodynamie est aussi visible sur la structure de ses sols et sur le travail de la pâte et la réaction du levain chez les boulangers.
Dossier : Les arbres et nous
Jacques TASSIN, Auteur ; Anthony CHEVAL, Auteur ; Christian SUNT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Nature & Progrès, consacré aux arbres, est composé de 8 articles : 1 - "Quel rôle l'arbre joue-t-il dans la course du monde ?" replace l'arbre comme condition nécessaire à l'émergence du vivant ; 2 - "Les nouveaux grands-parents de la forêt" présente la démarche de lassociation Cur de Forêt, qui accompagne des propriétaires, techniquement et financièrement, pour protéger les milieux boisés de la déforestation ; 3 - "Arbres paysans : Histoire d'une relation et d'une résistance commune" décrit la relation interdépendante entre les arbres et les humains, tous deux victimes de lindustrialisation forcée des pratiques agricoles, aux conséquences désastreuses pour le vivant. Il met à lhonneur le châtaignier et le févier dAmérique ; 4 - "Des arbres en cercle pour se passer de pesticides" présente le programme de recherche dINRAE, dans la Drôme, où des chercheurs expérimentent les plantations circulaires pour lutter contre les bioagresseurs ; 5 - Dans "Créer un paysage fertile sur des terres difficiles : Une agriculture de régénération fondée sur larbre et léconomie deau", Guillaume Delaite, paysan boulanger bio et huilier en sud Aveyron, en zone de moyenne montagne, revient sur ses pratiques culturales pour lutter contre le ruissellement (qui détruit le sol et aggrave la sécheresse), par limplantation darbres sur des lignes-clés ; 6 - "Multiplier et planter des arbres : En prendre de la graine" introduit un ouvrage consacré à la multiplication des plantes sauvages ou cultivées ; 7 - "L'arbre hors forêt au cur de nos paysages" fait un focus sur le frêne, l'arbre fourrager le plus important des arbres paysans ; 8 - "Arbres : Un livre qui envoie du bois !" présente "Arbres", un livre sorti aux éditions Terre Vivante et Plume de Carotte.
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Intercaler des couverts à pâturer pour ne pas puiser trop vite dans les stocks de fourrages
Solène DURANT, Auteur ; Noëllie LEBEAU, AuteurLes changements climatiques observés, avec des sécheresses successives en été, mais aussi dès le printemps, complexifient fortement la gestion des stocks fourragers pour les éleveurs. Dans ce contexte, faire pâturer des couverts végétaux, qui apportent ainsi un fourrage d'appoint à moindre coût et avec un temps de travail relativement limité (pas de récolte), représente un levier d'adaptation intéressant. Pourtant, d'après une enquête de l'Institut de l'Élevage, les éleveurs bovins biologiques étaient encore peu nombreux à mobiliser des couverts à pâturer en 2021 (21 % des personnes interrogées). Dans cet article, des éléments techniques (densité de semis, valeurs alimentaires, coûts, rendements moyens) sont présentés pour plusieurs espèces végétales, afin d'aider les agriculteurs dans leur choix de couverts, des plus classiques (sorgho fourrager multi-coupes, moha, trèfle d'Alexandrie, colza fourrager) à ceux à découvrir ou à redécouvrir (cowpea, millet perlé, betterave fourragère), sans oublier les mélanges multi-espèces.
La Pastothèque. Référentiel des milieux pastoraux du Sud de la France dans un contexte de changement climatique. Tome 1 : Montagne : étages alpin, subalpin et montagnard
Hermann DODIER, Coordinateur ; Laurent GARDE, Coordinateur ; Emmanuelle GENEVET, Coordinateur ; ET AL., Coordinateur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2023De la mer aux sommets des montagnes, les troupeaux des éleveurs pastoraux se nourrissent en parcourant des pelouses sèches et humides, des landes, des garrigues et des maquis, des sous-bois feuillus et résineux. Sur ces milieux non cultivables, c'est par la seule pratique pastorale que les éleveurs auront à s'adapter aux accidents climatiques plus fréquents et plus intenses. C'est pourquoi il est nécessaire de reconnaître les milieux pastoraux les plus sensibles et d'identifier les plus résilients, susceptibles de fournir des solutions au pâturage. C'est, en effet, l'atout majeur des végétations pastorales que de proposer une diversité de structures et de compositions floristiques avec laquelle il faut savoir jongler, de saison en saison. Herbes grossières, buissons comestibles et abris des sous-bois fournissent une palette de possibilités en complément de l'herbe verte et tendre. La Pastothèque est éditée en deux tomes, Montagne et Méditerranée. Conçue par la plupart des services pastoraux avec l'appui de chercheurs, elle propose une typologie unifiée des milieux pastoraux. Elle permet de les caractériser, décrit les fonctions d'alimentation mobilisables sur chacun, quantifie les ressources et aborde leur fonctionnalité climatique pour fournir aux éleveurs, aux bergers et aux acteurs du monde pastoral, quelques clés d'adaptation aux effets du changement climatique. Le tome 1 est consacré à la montagne.
Les prairies au cur de systèmes de production alimentaire circulaires et durables : quelques éléments de synthèse
O. HUGUENIN-ELIE, Auteur ; S. PLANTUREUX, Auteur ; R. BAUMONT, AuteurLe 29ème congrès de la European Grassland Federation sest penché sur les contributions des prairies au développement de systèmes alimentaires circulaires et durables. Dans cet article, les auteurs résument ce qui, de leur point de vue, a marqué ce congrès. Lévaluation du bouquet de services fournis par les systèmes délevage herbagers a été un des points forts, comme la été lexploration des utilisations de la diversité des communautés végétales des prairies pour renforcer les performances et la résilience de ces systèmes. À léchelle de la parcelle, la diversité végétale intra et interspécifique est un soutien important à la productivité et à la stabilité de la prairie. La diversification des types de prairies à léchelle de lexploitation permet, par contre, de mieux renforcer la multifonctionnalité du système.
Propositions dhypothèses pour le scénario AMS de la SNBC 3 pour le secteur Agriculture
Suite à une demande du Ministère en charge de lagriculture, un groupe de travail, composé dexperts INRAE, a produit des éléments permettant détablir des scénarios et des hypothèses de trajectoire pour réduire les émissions de gaz à effets de serre pour les secteurs de lélevage et des grandes cultures, à lhorizon 2030 et 2050. Ces travaux ont été menés dans le cadre de la nouvelle version de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC3) et portent uniquement sur la faisabilité technique et agronomique de ces évolutions. Concernant les trajectoires de lélevage français dici 2050, trois hypothèses ont été étudiées : 1 une baisse des émissions directes pilotée par les tendances socioéconomiques, accompagnée dune réduction de la consommation de produits animaux ; 2 - une réduction de 40 % des émissions directes et indirectes (liées à l'alimentation animale), accompagnée dune baisse de la consommation qui s'ajuste à cet objectif ; 3 - une augmentation du taux dautoapprovisionnement en produits carnés issus délevages français (dans un objectif de souveraineté alimentaire), tout en veillant à ce qu'il soit compatible avec une baisse des émissions directes et indirectes de 40 %. Côté grandes cultures, le scénario étudié prédit une légère progression des rendements dici 2050, grâce à des investissements en matière dadaptation au changement climatique, mais avec des pertes de récolte accrues sous leffet de chocs climatiques. Le rapport met en avant le potentiel de stockage de carbone dans les sols, notamment grâce aux cultures intermédiaires. Par ailleurs, le potentiel de réduction des pertes dazote (minéral et organique) est estimé à 50 %. A léchelle nationale, le bilan dazote pourrait être bouclé grâce à la réduction de ces pertes combinée à dautres leviers (ex : le développement des légumineuses). Toutefois, la spécialisation des régions agricoles nécessite des études complémentaires sur le bouclage du cycle de lazote.
Le semis de prairie sous couvert de méteil fourrager et méteil grain
Stéphanie LACHAVANNE, AuteurInspiré d'essais réalisés sur la Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou depuis une dizaine d'années, un essai a été mis en place, par la Chambre d'agriculture Savoie Mont Blanc, sur le GAEC Les Fontaines à Lait, en agriculture biologique, près de Chambéry. Il s'agissait de semer des prairies sous couvert de méteils dans le but de sécuriser l'implantation de prairies sur prairies (renouvellement de prairies) dans un contexte d'aléas climatiques. Réalisé en 2022, année de sécheresse et de canicule qui a fait suite à une année 2021 humide, cet essai a concerné deux parcelles, selon deux modalités différentes : un semis de prairies sous couvert d'un méteil fourrager récolté au printemps sur une parcelle pâturée, et un semis de prairies sous couvert d'un méteil grain sur une parcelle de fauche. Une variante, avec un itinéraire d'implantation basé sur deux rotations courtes (semis d'un méteil fourrager - récolte - labour - semis de Teff grass - réimplantation d'une prairie sous méteil fourrager), a également été testée. Les itinéraires techniques, les avantages, les points de vigilance et les résultats obtenus sont présentés dans cet article. Vu le climat difficile de 2022, les résultats obtenus sont prometteurs, avec des rendements de 5 tMS/ha pour le méteil fourrager et de 35 qtx/ha pour le méteil grain, et une bonne implantation des prairies.
Les stratégies dimplantation des prairies temporaires mises en place par des éleveurs du Puy-de-Dôme en agriculture biologique dans un contexte de changement climatique
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à la Chambre dagriculture du Puy-de-Dôme, dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Avec le changement climatique et son impact sur la productivité des prairies, un des leviers d'adaptation est d'exploiter au mieux les prairies temporaires pour maximiser leur production, ce qui permet de maintenir une autonomie fourragère et, ainsi, de maîtriser les coûts de production. Ce stage avait pour but d'amorcer la mise en place d'un accompagnement technique, afin d'orienter les éleveurs vers le type d'implantation le plus adapté à leur exploitation (rédaction de fiches techniques, conception d'un arbre décisionnel d'implantation de prairies temporaires). S'appuyant sur un état des lieux du climat (projet AP3C) et sur une projection du climat de 2000 à 2050, ce travail a consisté en une enquête auprès de 10 éleveurs de bovins bio du Puy-de-Dôme qui ont témoigné sur leurs pratiques et sur leurs choix techniques pour l'implantation de prairies temporaires. Ce document présente la méthodologie et les résultats de l'enquête.
Utilisation de la diversité végétale pour réduire la vulnérabilité et accroître la résilience à la sécheresse des prairies productives permanentes et semées
A. LUSCHER, Auteur ; K. BARKAOUI, Auteur ; F. VOLAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurLe changement climatique est associé à une plus grande variabilité des sécheresses inter et intra-annuelles, ainsi quà la survenue d'événements extrêmes qui menacent la résilience des prairies semi-naturelles et semées en Europe. Les stratégies des plantes pour faire face aux sécheresses dépendent de l'intensité du stress. Sous stress modéré, la résistance à la sécheresse permet dassurer le maintien de la croissance des feuilles en évitant la déshydratation. Sous stress intense, les plantes ne peuvent plus pousser. La survie à la sécheresse dépend alors de la tolérance à la déshydratation. Il existe donc un compromis fonctionnel entre croissance sous stress modéré et survie sous stress sévère. Une forte variabilité intraspécifique existe au sein des graminées fourragères en fonction de leur origine (de la Méditerranée jusqu'aux climats tempérés froids), ce qui représente un grand potentiel pour l'adaptation des futurs écotypes et cultivars à une plus grande gamme d'intensités de sécheresse. La variabilité interspécifique (diversité des espèces végétales) offre aussi une opportunité pour stabiliser la production de fourrage de deux manières : 1 - la réduction de la croissance en cas de stress est nettement plus faible pour les communautés végétales diversifiées que pour les communautés mono ou bi-spécifiques, car les communautés diversifiées offrent la possibilité d'inclure des espèces qui résistent ou survivent à la sécheresse ; 2 - les interactions positives entre les espèces améliorent le fonctionnement de l'écosystème des communautés végétales diversifiées en cas de sécheresse modérée, leur permettant de compenser les réductions de rendement induites par la sécheresse. Actuellement, les cultivars disponibles d'espèces fourragères pérennes adaptées au climat sec sont encore rares. Ainsi, la diversité végétale intra et interspécifique devrait être mieux valorisée pour réduire la vulnérabilité et augmenter la résilience des prairies.
Visualiser des indicateurs agro-climatiques sur CANARI
Elsa EBRARD, AuteurLe portail CANARI, lancé en 2022 par Solagro et Makina Corpus, est une application web open source de visualisation d'indicateurs agro-climatiques. Il permet à ses utilisateurs de visualiser les projections de 120 indicateurs, dont 80 spécifiques aux différentes productions agricoles (risque d'échaudage précoce pour le blé, dernier jour de gel printanier...), à court et moyen terme (période 2020-2050) ou à plus long terme (période 2050-2100). Dans un contexte de changement climatique, cet outil apporte des informations clés pour accompagner les agriculteurs et les aider à adapter d'ores et déjà leurs systèmes. Disponible en 2023 pour l'ensemble de la France métropolitaine, l'outil devrait être développé pour toute l'Europe.
Zoom : Estimation des coûts de production 2022 des élevages suivis en référence sur le Massif central
Cette synthèse présente une première estimation des coûts de production 2022 des élevages bovins allaitants biologiques du Massif central suivis dans le cadre des projets BioViandes et BioRéférences. Lannée 2022 a été marquée, sur le plan climatique, par une sécheresse quasi généralisée sur lensemble du territoire français et, sur le plan économique, par une forte inflation des intrants (+ 20 % en un an). Cette inflation est, en partie, compensée par la hausse des prix des gros bovins et des animaux maigres (type broutard). Comment sen sortent les élevages allaitants bio (suivis depuis plusieurs années dans le cadre de ces projets) ? Quen est-il de lévolution de leurs coûts de production entre 2020 et 2022 ? Des graphiques détaillent les évolutions, pour les élevages étudiés, des coûts de production des systèmes naisseurs-engraisseurs de bufs bio et des systèmes naisseurs-engraisseurs de veaux bio. Globalement, même si les élevages étudiés sont de faibles consommateurs de concentrés, ils en achètent néanmoins une petite part et ils ont subi laugmentation des prix entre 2021 et 2022. Par ailleurs, limpact de la hausse du prix du carburant se traduit par une hausse importante des charges de mécanisation. Ainsi, comme lensemble des charges ont augmenté entre 2021 et 2022, les coûts de production des systèmes étudiés ont connu une hausse de 10 %.
Agriculture biologique : Sécurité et autonomie fourragère : les clés de la réussite
Romane PELLERIN, Auteur ; Justine PERRET, Auteur ; Joël BATONNET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2022Pour mieux faire face aux aléas auxquels ils sont confrontés, qu'ils soient d'ordre climatique ou économique, les éleveurs biologiques sont en quête d'autonomie alimentaire. À travers ce guide, édité par le réseau des Chambres d'agriculture, et rédigé par de nombreux conseillers et experts de ce réseau, des itinéraires techniques et des leviers durables sont proposés. Dans une première partie, les impacts du changement climatique sur l'autonomie alimentaire des élevages de ruminants biologiques sont explorés à travers les résultats de plusieurs projets, dont Climalait à l'échelle nationale, AP3C à l'échelle du Massif Central, ou encore Life AgriAdapt à l'échelle européenne (Allemagne, France, Estonie et Espagne). Les principaux leviers d'adaptation mobilisables sont listés par catégorie : leviers d'autonomie (achats d'aliments...), de surface (utilisation des parcours...), de techniques, de cultures (diversification...) ; et plusieurs outils au service des agriculteurs et des conseillers qui les accompagnent sont présentés. Dans les deuxième et troisième parties, des préconisations sont apportées pour optimiser la conduite des prairies permanentes et des principales cultures fourragères présentes en France (prairies temporaires, mélanges céréales-protéagineux, sorgho, colza, luzerne, maïs et betterave), de leur implantation à leur place dans la ration, en passant par la récolte et le stockage. Dans une quatrième partie, quelques grands principes pour construire sa rotation et y intégrer des cultures fourragères sont rappelés.
Une année de pâturage dans le Trégor
Cindy SCHRADER, AuteurÉric Le Parc, éleveur laitier dans les Côtes d'Armor, a repris la ferme familiale en 1998 (système conventionnel). Il a converti la ferme en agriculture biologique en 2019. La ferme se situe sur un secteur très propice à la pousse de lherbe. Cette dernière occupe la grande majorité de la SAU (53 ha sur les 56 ha que compte la ferme). Tout au long de lannée 2022, cet éleveur explique, dans « Lécho du Cédapa », comment il gère le pâturage et son troupeau. Dans cet article, écrit à la fin du mois de mai 2022, il détaille comment il a géré la pleine pousse de lherbe. Avec la faible pluviométrie et les températures clémentes, le pic de pousse de lherbe a été atteint avec 15 jours davance, à la fin du mois davril. Pour faire face au manque de pluie, Éric Le Parc, qui pratique le pâturage tournant, a préféré sécuriser son système fourrager en augmentant le temps de retour à la parcelle. Afin de gérer lépiaison et de limiter les refus, cet éleveur a également mis en place la fauche-broute (il fauche à une hauteur de 7 cm et laisse l'herbe sur place, avant de mettre ses vaches sur la parcelle). Il garde aussi de lherbe sur pied pour la faire manger plus tard (plutôt que de la faucher et de la récolter), même si lherbe perd en qualité. Une dizaine dhectares avaient néanmoins déjà été récoltés en foin et en enrubannage, début mai.
Approche technico-économique des exploitations ovines allaitantes en agriculture biologique du Massif Central : 7ème année de suivi : Résultats de la campagne 2020 ; Comparaison pluriannuelle
Cette synthèse présente les résultats technico-économiques 2020 de neuf exploitations en ovins viande biologiques basées dans le Massif Central. Ce suivi a été réalisé dans le cadre du projet BioRéférences, projet piloté par le Pôle Bio Massif Central. Les fermes ovines suivies peuvent être distinguées en deux groupes : les exploitations en zone herbagère (trois exploitations : deux dans lAllier et une en Haute-Vienne) et celles situées en zone de montagne (six exploitations : deux en Haute-Loire, une dans le Puy-de-Dôme, une en Lozère et deux dans lAveyron). Pour chacun de ces groupes, cette synthèse présente : la structure des exploitations suivies, les résultats économiques des fermes, les résultats économiques de latelier ovins viande, ainsi que les coûts de production de cet atelier. Une comparaison des résultats moyens obtenus en 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2020 permet également danalyser leur évolution au cours de ces sept dernières années. Globalement, cette analyse pluriannuelle montre une dégradation des critères techniques de reproduction, ce qui mène à une désintensification de la production, avec des impacts directs sur les indicateurs économiques. Les aléas climatiques successifs ont également touché les exploitations bio misant au maximum sur le pâturage, engendrant notamment une forte augmentation de leurs charges alimentaires.
Les aspects pratiques du changement climatique
François D'ALTEROCHE, AuteurDepuis 2015, le projet AP3C travaille sur les évolutions du climat dans le Massif Central à lhorizon 2050, sur leurs impacts sur les élevages herbivores et sur les leviers dadaptation. Les résultats indiquent, notamment, des températures en hausse (+1.75 à +2°C entre 2000 et 2050 dans lhypothèse où les effets des émissions de gaz à effet de serre ne saggravent pas), avec un réchauffement plus net en hiver et au printemps et avec plus de variabilité interannuelle. Si le cumul annuel des pluies montrerait globalement peu dévolutions, il y aura des modifications dans la distribution de ces pluies avec moins deau au printemps et plus à lautomne, avec des variations entre territoires (plus de déficit sur la partie ouest et sud-ouest du Massif Central par ex.), et avec des épisodes cévenols plus marqués et plus étendus. Le projet a travaillé sur les leviers dadaptation, qui ont été synthétisés par département et qui sont disponibles en ligne. Par ailleurs, une enquête en ligne, menée auprès d'éleveurs dherbivores du Massif Central, a permis de recueillir lavis de 163 producteurs sur limpact du changement climatique sur leur exploitation et sur les leviers quils ont mis ou pensent mettre en uvre. Par exemple, 78 % des répondants ont noté des baisses de production des prairies et la nécessité de complémenter en pâture. Parmi les leviers cités : un renouvellement plus fréquent des prairies temporaires, avec des espèces et des variétés plus diversifiées et plus résistantes à la canicule et à la sécheresse ; lintroduction de légumineuses ou l'augmentation des cultures dérobées. Lirrigation ou la croissance de la surface fourragère ne sont pas des pistes privilégiées. Côté cheptel, les éleveurs réduisent le nombre d'animaux improductifs ou mettent plus en uvre le pâturage tournant ou de nuit. Des réflexions sont conduites pour mieux adapter les bâtiments (pour faire face aux canicules ou pour réduire la consommation de paille) ou pour optimiser la gestion de l'eau, en particulier pour optimiser sa distribution au pré.
Atlas climatique - Quel climat pour demain en France ?
Face aux évolutions climatiques déjà enclenchées et afin de se préparer à celles qui se profilent, lInstitut de lÉlevage (avec la participation financière de la Confédération Nationale de lÉlevage) propose des cartes dévolutions de différents paramètres climatiques à léchelle nationale. Ces cartes ont été réalisées dans le cadre du projet Aclimel (Aclimel étant un espace de ressources sur lanticipation et la gestion des aléas climatiques en élevage) et ont été regroupées dans cet atlas. Pour chaque paramètre (température, cumul des précipitations, nombre de jours de gel ou de fortes températures), quatre cartes sont proposées. Elles présentent la valeur de référence du paramètre (basée sur la moyenne des années 1976-2005) et son évolution pour trois horizons de temps : futur proche (2021-2050), futur moyen (2041-2070) et futur lointain (2070-2100). Ainsi, il est possible de relier le climat futur dune région au climat actuel dune autre. Par exemple, la température moyenne annuelle attendue en Ille-et-Vilaine aux alentours de 2050 pourrait correspondre à celle de lAude sur la période de référence.
Changement climatique : Quelles clés pour sadapter ?
Robin EUVRARD, AuteurLes vignerons sont confrontés à des aléas climatiques de plus en plus fréquents et de plus en plus marqués. Si les études font état dune hausse de 1,4 °C de la température de lair depuis un siècle (chiffres MétéoFrance), le régime hydrique est également modifié avec de longues semaines de sécheresse et, au contraire, des périodes de précipitations plus intenses. Concernant la vigne, les dates phénologiques ont également évolué : le débourrement a lieu plus tôt, ce qui augmente lexposition des jeunes pousses au gel précoce, et avance les vendanges. Une hausse potentielle de 0.5 à 1° dalcool potentiel est aussi observée. Plusieurs pistes peuvent être creusées par les viticulteurs, bio ou non bio, pour sadapter à ces changements. Cet article fait plus particulièrement un point sur la taille de la vigne (sorienter vers une taille plus douce), sur les cépages dits « résistants » et sur le choix des porte-greffes. Il remet aussi en question certaines pratiques, telles que les densités de plantation, leffeuillage ou le rognage. Un encart questionne également laménagement des parcelles viticoles, et plus particulièrement la place de larbre au sein de ces parcelles.
Comment améliorer le système de production de l'exploitation maraîchère en agriculture biologique de l'association Les Ateliers de la Bruyère pour réduire les aléas climatiques et sanitaires ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'association "Les Ateliers de la Bruyère", dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Cette association d'insertion a été fondée dans l'objectif de dynamiser le territoire rural de Haute-Loire. Elle comprend trois pôles d'activité, dont une exploitation maraîchère de 3 ha labellisée en agriculture biologique. Située dans la ville de Langeac, cette structure connaît un développement conséquent, avec de nombreux investissements et de nouveaux débouchés commerciaux. Cependant, les productions se heurtent à un contexte climatique défavorable. Les inondations fréquentes du parcellaire rendent les volumes de production incertains. Ce mémoire explore la mise en uvre de deux travaux qui ont pour objectif de rendre cette exploitation plus résiliente face aux inondations et de diminuer les pertes liées à la pression sanitaire. L'un des travaux est la construction du plan de culture pour les 5 prochaines années, avec des rotations qui prennent en compte les risques climatiques et économiques. Le second travail est un projet d'aménagement agroécologique : plantation de haies brise crues, implantation de bandes fleuries permettant de favoriser l'augmentation des auxiliaires de cultures.
Compte-rendu : Essais légumes secs 2021 PEPIT LEG SEC AURA
Avec la demande croissante des consommateurs en légumes secs, notamment dans un souci de diversifier les sources protéiques pour une alimentation plus saine, les agriculteurs cherchent à intégrer les légumes secs dans leur production. En 2021, les Chambres d'Agriculture d'Auvergne-Rhônes-Alpes, avec Terres Inovia et Oxyane, ont mise en place plusieurs essais, en bio et en conventionnel, sur les variétés et les itinéraires techniques en lentilles et pois chiches, dans le cadre du projet PEPIT LEG SEC AURA. Le compte-rendu des essais, réalisés en 2021, fournit des références sur la conduite de ces cultures, peu connues et soumises à de forts aléas de production, ainsi que des conseils pour maximiser la réussite de ces cultures. Les résultats d'un essai, mené sur le haricot sec figurent également dans ce document.
Les cultures face au gel
Jean-Paul THOREZ, AuteurChaque espèce ou variété de plante possède une température de base, un "zéro de végétation", qui correspond à la température critique au-dessous de laquelle le développement de la plante s'arrête. Si le froid est une nécessité pour beaucoup de plantes, le gel peut être problématique. Cet article traite de la résistance aux gelées : il fournit des repères à prendre en compte pour les semis et les plantations des espèces les plus communes, au potager et au verger, ainsi qu'une carte des zones de rusticité en métropole (définies en fonction des températures minimales rencontrées). Au-delà de ces repères, il faudra aussi prêter attention à différents facteurs de sensibilité au gel, comme le stade de développement de la plante, l'état du sol, le vent, la durée du gel et les conditions de dégel...
Dossier : Changement climatique : quelles conduites délevage demain ?
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurCes dernières années ont été marquées par des aléas climatiques de grande ampleur, dont des sécheresses et des canicules, qui ont eu des impacts sur les élevages, notamment les élevages caprins. Hommes et animaux ont été mis à rude épreuve. Il est donc nécessaire dadapter ses pratiques pour faire face aux pics de chaleurs et au manque deau. Bien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier présente des pistes dadaptation utiles à l'élevage bio. Ces dernières portent sur la reproduction (quelle période est la plus propice à la reproduction dans ce contexte climatique ?), les bâtiments (comment les adapter pour la période estivale) et la transformation laitière (impact des fortes chaleurs sur la transformation des produits laitiers). À la chèvrerie de la Trufière, un élevage de caprins bio, basé en Saône-et-Loire, Sylvain Chopin, Marie-Émilie Robin et Bérénice Claude prennent en compte et adaptent leur système de production à leur environnement. La production laitière de leurs chèvres est saisonnée : le pic de lait est ainsi synchronisé avec le pic dherbe, de lumière et de ventes. En cas de fortes chaleurs, les chèvres pâturent la nuit et sont en bâtiment le jour. Ces éleveurs ont également un projet dagrandissement de leur chèvrerie, quils ont adaptée aux fortes chaleurs en matière disolation et daération. Leur plus grand défi repose sur la production fourragère : être capables de produire et de stocker assez de fourrages pour faire face aux aléas.
Dossier : Irriguer oui, mais pour quoi faire ?
Isabelle HIBON, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jacques PASQUIER, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis une quinzaine dannées, la gestion de leau et le partage de cette ressource sont devenus une source de tension. Les projets de bassines (réserves deau géantes) se multiplient pour stocker leau, sans forcément prendre en compte tous les enjeux liés à la gestion de ce bien commun, et sans questionner les pratiques agricoles actuelles. Ce dossier vise, justement, à interroger les systèmes de production et avance des propositions concrètes pour une irrigation compatible à la fois avec lagriculture et avec les écosystèmes. Il commence par une interview de Florence Habets, directrice de recherche en hydrométéorologie au CNRS, qui explique les conséquences que peuvent avoir les « bassines » sur le milieu naturel. Le second article dénonce le fait que le développement des bassines soit principalement financé par des fonds publics, alors que celles-ci tendent à une utilisation individuelle de leau. Les deux articles suivants mettent en avant des incohérences liées à des modèles de production nécessitant beaucoup deau (ex : développer des bassines pour lélevage hors-sol ou pour des cultures gourmandes en eau destinées à lexport). Dautres articles abordent des solutions. Ils reviennent notamment sur limportance du sol dans le cycle de leau (et donc sur limportance de préserver les sols), proposent des solutions pour mieux gérer laccès à leau, et décrivent des exemples dirrigation durables et responsables. Un article est également consacré à la lutte contre laccaparement de leau dans le Marais poitevin.
Le dossier du mois : Climat : Adapter les pratiques agricoles
Christophe LESCHIERA, Auteur ; Agnès CATHALA, Auteur ; INRAE, Auteur ; ET AL., AuteurSelon Jean-Marc Touzard, directeur de recherche à INRAE, « le changement climatique nest pas quune augmentation de la température et une modification de la pluviométrie : cest aussi et surtout une accentuation de la variabilité, de linstabilité et de lintensité des évènements extrêmes. Cest donc aussi une question de cumul et denchaînement de risques sur une année. ». En arboriculture et en viticulture, ladaptation des pratiques agricoles passe majoritairement par la question des variétés/cépages, lorganisation de lespace, laccès à leau et des aléas climatiques. Le conseil et laccompagnement professionnels sont également importants. Ce dossier est composé de trois articles. Le premier, dédié à la production fruitière, retranscrit une interview de Jean-Michel Legave, ancien directeur de recherche à INRAE. Ce dernier aborde les questions suivantes : Quels sont les effets du changement climatique sur la production fruitière ? Comment anticiper ces changements et quelles sont les possibilités dadaptation ? Le deuxième article porte sur la viticulture. Il sappuie sur les principaux enseignements du projet LACCAVE (clôturé en 2021) sur ladaptation de la viticulture au changement climatique. Le dernier article, basé sur le projet AP3C, est consacré à laccompagnement des agriculteurs en collectif pour faire face au changement climatique. Ce projet était animé par le Sidam (service interdépartemental pour l'animation du Massif Central) et avait pour objectif dobtenir des informations localisées (sur le Massif Central) permettant danalyser les impacts du changement climatique. En 2020, AP3C a travaillé sur une trame daccompagnement et a impliqué les BTS du Lycée des Vaseix (Limoges) dans cette démarche. Marine Leschiutta, chargée de mission Agro-Climat au Sidam, est interviewée à ce sujet.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Le premier dentre eux, le domaine Carpe Diem, dans le Var, est géré par Albéric et Marie-Caroline Philipon. Ces derniers ont entamé une reconversion professionnelle en 2013 et ont repris le domaine à ce moment-là. Curieux et audacieux, ces vignerons privilégient le local et expérimentent pour avoir un vignoble plus éco-logique. Ils ont notamment acheté une éolienne aérogénératrice pour lutter contre le gel et produire de lélectricité. Ils débutent également en biodynamie (ils ont été certifiés bio en 2016 et Demeter en 2021) et innovent au chai, en récoltant du raisin en surmaturité depuis 2020 afin de concocter un vin rouge pour les desserts. Adrien Berlioz est, quant à lui, localisé en Savoie. Ses vignes ont été implantées de façon à faciliter le travail du sol dans les dévers. Son vignoble est converti en bio depuis 2012 et est certifié Demeter depuis 2019. Ce vigneron allie différentes techniques pour prendre soin de ses sols et de ses vignes plantées dans un terrain accidenté : désherbage en parie avec un cheval, traitement avec un drône... Au chai, il vinifie 17 cuvées parcellaires. Il laisse le vin se faire le plus naturellement possible, sans intervention.
Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
Dossier de presse : Collectif BioRéférences : réflexions sur les évolutions et les pistes davenir pour les élevages biologiques ruminants du Massif Central
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Julie GRENIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Lacquisition de références technico-économiques est essentielle pour aider au développement de lagriculture biologique. Dans le Massif Central, cette activité est au cur de travaux menés par différents acteurs de la bio depuis de nombreuses années. Ces acteurs ont peu à peu développé des habitudes de travail communes. Ils ont ainsi harmonisé leurs collectes de données et leurs outils. Ils se sont ensuite fédérés sous le nom de « Collectif BioRéférences ». Après sept années de collecte et de traitement de données, ce collectif a organisé un colloque de restitution, le 28 novembre 2022, pour présenter des références technico-économiques sur les élevages bio du Massif Central. Ce dossier de presse reprend les principaux apports de cette journée. Il commence par présenter les grandes tendances dévolution de ces élevages entre 2014 et 2018 (agrandissement des structures, bonnes performances technico-économiques des exploitations, avec toutefois des résultats économiques en baisse, notamment fragilisés par les sécheresses à répétition), ainsi que des pistes damélioration pour augmenter leur résilience. Des focus sont ensuite réalisés sur chaque filière : la filière caprine bio continue de croître, mais reste fragile ; la filière bovins lait bio voit globalement ses revenus menacés par les sécheresses successives et la stagnation du prix du lait ; les élevages naisseurs-engraisseurs de bovins viande bio restent économes, mais voient leur rémunération diminuer au fil des ans ; les élevages ovins lait bio reposent sur des systèmes en filière longue qui se sont modernisés ; la filière ovins viande bio tend vers une diversification des exploitations et des débouchés. Un focus est également réalisé sur lévolution des coûts de production en 2022 (année marquée par des contextes climatiques et économiques relativement compliqués).
Erosion, ombrage Le Sud-Ouest expérimente face aux modifications du climat
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Vitisad, porté par lIFV Sud-Ouest, cherche à promouvoir ladaptation au changement climatique de la vigne, grâce à des expérimentations menées de part et dautre des Pyrénées. Ces essais portent notamment sur la gestion des couverts végétaux et sur les filets dombrage. Côté espagnol, les vignobles subissent de manière plus forte des étés secs. Les vignerons nont ainsi pas lhabitude dimplanter des couverts en raison de la concurrence hydrique quils occasionnent. Un travail du sol (15 à 30 cm) est réalisé sur la plupart des vignes, deux à six fois par an, ce qui engendre de gros risques dérosion dans les parcelles en pente. Linstitut basque de recherche et de développement agricole a mené plusieurs expérimentations sur les couverts végétaux, afin de limiter ces risques. Grâce à linstallation de boîtes Gerlach, les scientifiques ont évalué que les vignes nues perdaient 3 970 kg/ha de sol, tandis que les sols couverts ne perdaient que 1 434 kg/ha (seuil acceptable puisque le sol a la capacité de reconstituer cette quantité). Parallèlement, l'IFV Sud-Ouest a testé des filets dombrage (50 et 75 % dombrage) pour essayer de diminuer la température (des températures supérieures à 35 °C ont des impacts négatifs sur la photosynthèse de la vigne). Résultats : latténuation du rayonnement est franche lors des journées chaudes. En revanche, les jours frais, la température est plus importante dans les parcelles avec filets que dans les parcelles témoins. Des essais avec des filets blancs sont en cours pour essayer de contrer ce phénomène.
Evolution de la productivité et de la profitabilité délevages de ruminants en agriculture biologique : la taille et lautonomie alimentaire des exploitations importent
Patrick VEYSSET, Auteur ; Edith KOUAKOU, Auteur ; Jean-Joseph MINVIEL, Auteur | PARIS CEDEX 15 (19 Avenue du Maine, 75 732, FRANCE) : SFER (Société Française d'Economie Rurale) | 2022Cette étude porte sur lanalyse des performances en termes de productivité et de résultats économiques délevages de ruminants biologiques situés dans une zone herbagère de montagne (Massif Central). Elle se base sur un échantillon constant de 58 exploitations bio suivies de 2014 à 2018 dans le cadre du projet BioRéférences. Durant cette période, ces exploitations se sont agrandies sans augmenter leur productivité du travail, ni leur chargement (animal par hectare de surface fourragère). Si la productivité animale sest maintenue, les sécheresses répétées ont entraîné une baisse de lautonomie alimentaire, et donc une augmentation des achats daliments. Globalement, les prix de vente des produits sont restés stables, mais laugmentation des achats daliments, ainsi que laugmentation des frais de mécanisation impactent négativement les résultats économiques (le résultat courant par exploitant chute de 40 %). En cumul sur la période, les volumes dintrants ont augmenté plus rapidement que ceux de la production agricole. Il en résulte une baisse du surplus de Productivité Globale des Facteurs SPG (part de la croissance économique qui n'est expliquée ni par l'augmentation du volume du capital, ni par celle du volume du travail). Les prix des produits et des intrants étant relativement stables, cette baisse du SPG est financée à 41% par une augmentation des aides publiques (aides sécheresse, mesures agro-environnementales climatiques) et à 49 % par une baisse de la profitabilité pour lexploitant. Des analyses statistiques ont également révélé que la taille des exploitations est un déterminant négatif du SPG, tout comme la spécialisation des systèmes, alors que lautonomie alimentaire est un déterminant positif du SPG. Cet article a été rédigé dans le cadre des 16èmes Journées de Recherches en Sciences Sociales, organisées à Clermont-Ferrand, les 15 et 16 décembre 2022, par la SFER, INRAE et le CIRAD.
Les exploitations bovins lait du Massif Central en agriculture biologique : Résultats campagne 2020
En 2020, les 21 exploitations bovines laitières biologiques suivies dans le cadre du projet BioRéférences, porté par le Pôle Bio Massif Central, ont, à nouveau, dû faire face à un contexte fourrager difficile. Des achats de fourrages, variant de 0,4 à 0,6 tMS/UGB, ont été nécessaires pour quasiment toutes ces fermes. Certaines ont également dû augmenter leurs achats de concentrés. Toutefois, comme en 2019, le niveau d'aides et la bonne maîtrise des charges opérationnelles ont permis aux éleveurs de ce réseau de maintenir un niveau d'efficacité économique satisfaisant. Avec un coût de production de 876 /1000 L lait, les éleveurs ont pu se rémunérer à hauteur de 1,28 SMIC/UMO exploitant. Outre les résultats technico-économiques de ces 21 fermes pour la campagne 2020, une analyse pluriannuelle est présentée (de 2014 à 2020) pour un échantillon constant de 11 exploitations. Malgré des aléas climatiques forts sur les dernières années (2018-2020), la hausse des produits permet de compenser, en partie, celle des charges (achats de fourrages).
Les exploitations ovines laitières du Massif Central en agriculture biologique : Résultats campagne 2020
Catherine DE BOISSIEU, Auteur ; Laureline DROCHON, Auteur ; Nathalie RIVEMALE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Cette synthèse, réalisée dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central), présente les principaux résultats technico-économiques d'un réseau de 15 élevages ovins laitiers bio du sud du Massif Central (Lozère et Aveyron), lors de la campagne 2020. Ces fermes livrent toutes leur lait à des entreprises de collecte et de transformation du lait. Six dentre elles sont engagées dans la démarche de lAOP Roquefort. De manière générale, la campagne 2020 a été peu favorable sur le plan fourrager : le printemps a connu des gelées impactantes et un déficit en eau limitant la pousse de l'herbe. En début dété, les fortes températures ont provoqué un blocage de la végétation, rendant la récolte des secondes coupes difficile. Malgré des volumes livrés et une productivité stable, les éleveurs ont été contraints dacheter des fourrages afin de compenser ces faibles rendements. Au niveau économique, après quatre campagnes en progression (2014 à 2017), les résultats économiques saffichent à la baisse pour la troisième année consécutive (2018 à 2020). Cette évolution sexplique par la hausse des charges opérationnelles, mais également par une progression des charges de structure en lien avec le renouvellement ou la modernisation des équipements (installations de traite, bergeries...).
Face aux effets du changement climatique : L'agroforesterie au service des Ppam
Marion COISNE, AuteurLes plantes à parfum, aromatiques et médicinales sont déjà, et seront encore plus à lavenir, impactées par le changement climatique. Plusieurs projets de recherche explorent des pistes pour construire des systèmes plus résilients, notamment en agroforesterie. Parmi eux, le projet Ppam-Ppam (Projet de recherche participatif en agroforesterie méditerranéenne plantes à parfum, aromatiques et médicinales) va étudier trois parcelles agroforestières bio. Lune des parcelles, constituée damandiers (plantés en 2012) et de sarriette, est gérée par Catherine Legrand, productrice dans le Gard et qui témoigne dans un encart. LIteipmai a aussi travaillé sur limpact de couverts végétaux dans linter-rang de lavandes et de lavandins, mais sans résultats concluants.
Farming intensity indirectly reduces crop yield through negative effects on agrobiodiversity and key ecological functions
Rémi DUFLOT, Auteur ; Magali SAN CRISTOBAL, Auteur ; Aude VIALATTE, Auteur ; ET AL., AuteurLe niveau dintensification des systèmes agricoles et l'hétérogénéité des paysages influencent lagrobiodiversité, ainsi que les fonctions écologiques, mais il est difficile de quantifier les effets de ces deux facteurs sur le rendement, puisque ce dernier est fortement influencé par les conditions météorologiques. Cette étude a tout de même cherché à modéliser ces effets, en estimant les contributions du niveau dintensification (gestion des sols, de la fertilisation et utilisation de pesticides) et celles liées à l'hétérogénéité du paysage (couvertures semi-naturelles et mosaïque des cultures) sur la production de 54 champs de céréales conventionnels (blé, orge, triticale), en 2016 et 2017. Ces champs étaient situés en Gascogne, dans le Sud-Ouest. Les effets indirects de ces deux facteurs sur lagrobiodiversité (communautés de carabes et de plantes) et sur les services écosystémiques (pollinisation et lutte biologique contre les ravageurs) ont été estimés. En 2016, le niveau dintensification a eu un effet positif sur le rendement, mais avec des effets indirects négatifs sur la biodiversité et les fonctions écologiques. L'hétérogénéité de la mosaïque des cultures na pas eu deffet direct sur le rendement, mais elle a apporté des bénéfices à lagrobiodiversité. En 2017, aucun des deux facteurs na eu deffets positifs sur le rendement, puisque les cultures ont souffert de conditions météorologiques défavorables. Les habitats semi-naturels ont, en revanche, soutenu l'agrobiodiversité. Cette étude suggère donc qu'une réduction de lintensification, combinée à une plus grande hétérogénéité de la mosaïque des cultures, peut favoriser les services écosystémiques utiles à la production agricole. Les couvertures semi-naturelles semblent notamment jouer un rôle essentiel face aux événements climatiques, en soutenant l'agrobiodiversité et la résilience des agroécosystèmes.
Filière lait bio : Remobiliser et communiquer !
Frédéric RIPOCHE, AuteurLors des éditions 2022 du Space et du Sommet de lÉlevage, le Cniel a dressé un état des lieux de la filière laitière biologique via sa conférence « Enjeux et dynamique de la filière laitière bio ». Plus de la moitié du lait bio est produit dans le bassin du Grand Ouest. Le lait liquide est surreprésenté en bio : seulement 10 % de la collecte est transformé en fromages à affiner. La difficulté à valoriser la matière protéique est donc très marquée en bio. Il faut également rappeler que la filière bio est plus météo-sensible, puisque lherbe occupe 80 % des rations, contre 40 % en conventionnel. Les fermes bio ont ainsi souffert de la sécheresse et de la canicule, ce qui a fait décrocher les prévisions de collecte. Toutefois, le nombre de livreurs bio continue de croître (+ 2,7 % en juin 2022, comparé à 2021), mais cest la croissance la plus faible depuis 2016. Dans un contexte de flambée des charges, le prix du lait bio est estimé en baisse de 1 % comparé à lannée dernière, alors que le prix du lait a augmenté de 25 % en conventionnel (au printemps, le prix du lait bio était même plus bas que celui du conventionnel en raison de la forte saisonnalité de ce mode de production). De plus, la consommation de produits laitiers biologiques est en baisse, notamment sur lultra frais et les crèmes. En revanche, la part de produits laitiers bio progresse en restauration hors domicile (RHD), même si on est loin des objectifs fixés par la loi Égalité et Climat. Dans tous les cas, le respect de cette loi ne permettrait pas dabsorber les millions de litres de lait bio excédentaires. Pour passer ce cap difficile, il est essentiel de remobiliser la filière et de communiquer sur les valeurs de la bio auprès des consommateurs.
Flambée des prix des céréales : La bio peut-elle saffranchir des spéculations du conventionnel ?
Goulven MARÉCHAL, AuteurLes prix des céréales conventionnelles se sont envolés en 2022. Cette hausse sexplique par une augmentation du prix des matières premières et de lénergie et par les conséquences de la guerre en Ukraine. Les marchés bio sont censés être plus épargnés par ces variations : ils sont, en effet, moins mondialisés et moins soumis à la spéculation, car ils sont basés sur des stocks physiques et des marchés plus locaux. Toutefois, plusieurs risques entraînent un manque de lisibilité sur léquilibre entre loffre et la demande des céréales bio : le risque de sécheresse qui amène des incertitudes sur les rendements ; une augmentation des prix des fertilisants organiques ; des changements réglementaires ; une consommation de produits bio en baisse ; le risque de voir les céréales biologiques partir sur le marché conventionnel (compte-tenu du rapprochement des prix en bio et en conventionnel). Dans ces conditions, il est très difficile, pour les coopératives, détablir et de tenir des contrats de collecte des céréales. Certaines coopératives sengagent tout de même à défendre des prix « campagne » bio, « pour que les grains bio restent en bio sur les marchés bio ». Le réseau GAB-FRAB Bretagne demande à bien déconnecter les prix bio des prix conventionnels. Lobjectif étant que toutes les céréales produites en bio soient valorisées en bio, afin de ne pas pénaliser la structuration des marchés biologiques. Cet article est complété par le témoignage dAntoine Person, polyculteur-éleveur bio, membre de la commission Culture du réseau GAB-FRAB Bretagne.
Fourrages : Valoriser, entretenir et assurer la pérennité des prairies
F. VERTÈS, Auteur ; A. CHOUTEAU, Auteur ; P. CARRERE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro de la revue « Fourrages » est consacré à la valorisation, à lentretien et à la pérennisation des prairies. Les différents articles regroupés dans cette revue présentent : 1 un point sur la longévité, la pérennité et la durabilité des prairies dans un contexte de changement climatique, en partant des concepts et en allant jusquà leur opérabilité pour les éleveurs ; 2 une analyse des prairies et des systèmes fourragers des exploitations du Pays de la Déodatie, région naturelle située dans les Vosges (types de prairies, impacts du changement climatique et pérennité de la production fourragère) ; 3 une étude sur les trajectoires et les déterminants de la pérennité de prairies semées dans le Grand-Ouest de la France ; 4 un diagnostic et une analyse des liens entre le bon fonctionnement dun sol et la pérennité des prairies (cercle vertueux) ; 5 une synthèse des enseignements de quinze années de suivi du dispositif « observatoire » de Lusignan, situé dans la Vienne, sur la dynamique de nutrition NPK des prairies temporaires en rotation avec des cultures annuelles ; 6 un examen de la conservation des « vieilles prairies » et des services rendus par ces dernières aux éleveurs,à lenvironnement et à la société ; 7 un point sur linfluence des aléas climatiques ponctuels (notamment des aléas hydriques) sur la pérennité et la productivité des prairies ; 8 une étude sur le sursemis des prairies permanentes et temporaires de longue durée pour améliorer la productivité quantitative et/ou qualitative ; 9 un focus sur les moyens de se passer du glyphosate et du labour pour la rénovation des prairies.
Jean-Marc Touzard, directeur de recherche Inrae à Montpellier
Frédérique ROSE, AuteurJean-Marc Touzard est directeur de recherche à Inrae et directeur de lUnité mixte de recherche (UMR) Innovation à Montpellier. Dans cette interview, il répond à la question « Jusquoù reconcevoir la bio pour faire face au changement climatique ? ». Ce chercheur travaille, en effet, depuis plusieurs années, sur ladaptation de la viticulture au changement climatique, notamment via le projet Laccave qui a pris fin en 2021. Ce projet étudiait les adaptations possibles de la vigne et du vin face aux modifications climatiques, ainsi que des pistes pour atténuer le changement climatique. Au départ, la viticulture bio nétait pas prise en compte en tant que telle. Mais, très vite, les viticulteurs bio se sont démarqués de leurs homologues conventionnels : ils étaient plus concernés par les enjeux climatiques et mettaient en place plus de techniques dadaptation. Ils sintéressent aussi plus à la résilience de leurs exploitations (en sinterrogeant sur les interactions entre la vigne et son milieu), sont très présents dans leurs parcelles et savent être réactifs. En revanche, les viticulteurs bio, qui sont plus adeptes des vins natures, ne sont pas forcément prêts à mettre en uvre une nologie corrective pour gérer les degrés trop forts en alcool et les acidités trop faibles. Ils se questionnent aussi sur la place de lirrigation et des nouvelles technologies (robots) dans leur système. En parallèle de cet article, un encart est réservé aux Climathon qui ont regroupé des élus, des vignerons, des chercheurs et des citoyens pour construire un plan daction pour sadapter au changement climatique.
Légumes frileux au chaud !
Josselin RIVOIRE, AuteurDes essais de culture en climat montagnard ont été réalisés au Centre Terre Vivante, en Isère. Situé à 750 m d'altitude, avec un sol argileux et lourd, le contexte n'est pas favorable à la culture de légumes frileux comme les melons et les aubergines. Pour réussir ces cultures, il faut viser, à la plantation, une température du sol de 18°C, pour assurer le bon développement des racines. Pour pallier ce besoin, les jardiniers de Terre Vivante ont utilisé la couche chaude, une méthode traditionnelle. Ils ont réalisé un "coffrage" formé de bottes paille, dans lequel ils ont entassé du fumier de cheval et de l'herbe fraîchement tondue, le tout compacté et recouvert de paille. Ils ont plus tard planté les melons et les aubergines dans ce substrat.
Mesure de la résilience des systèmes délevages bio herbagers du Massif Central face aux aléas climatiques
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Célia Boivent, élève ingénieure à lÉcole supérieure dagricultures d'Angers, dans le cadre du projet BioRéférences. Il offre une analyse de la résilience des systèmes délevages ruminants biologiques herbagers du Massif Central face aux aléas climatiques. Grâce aux suivis de fermes réalisés par le Collectif BioRéférences, les résultats technico-économiques de 64 exploitations, suivies sur 6 ou 7 années consécutives (36 fermes suivies de 2014 à 2019, et 28 fermes suivies de 2014 à 2020), ont pu être analysés. Une méthode statistique originale a été développée afin détudier la résilience des fermes au travers de la variabilité de la valeur ajoutée créée sur une année, par rapport au niveau moyen de lexploitation. Des données climatiques, structurelles et zootechniques ont également été prises en compte afin dexpliquer cette variabilité, et d'aborder la résilience dun point de vue pratique. Les résultats ont montré que les élevages bio herbagers du Massif Central ont globalement été résilients face aux aléas climatiques rencontrés entre 2014 et 2019. Ils arrivent à maintenir leur production, notamment en achetant ponctuellement des fourrages à lextérieur pour compenser les déficits fourragers. Une bonne gestion des ressources fourragères (du pâturage à la constitution de stocks), associée à une maîtrise de la productivité animale, sont des facteurs déterminants pour la résilience des systèmes. Les fermes étudiées ne semblent pas impactées de manière durable par les aléas climatiques rencontrés : elles sadaptent sans que cela ne pénalise la conduite du système les années suivantes. Toutefois, des évènements climatiques plus extrêmes, comme les sécheresses généralisées sur toute la France de 2003 ou de 2022, ne laisseront pas indemnes certaines exploitations, avec des conséquences pluriannuelles. Des mutations, au sein des élevages, seront indispensables si la fréquence de ces évènements climatiques extrêmes augmente.
Mildiou et vigne: Que retenir de 2021? - Quelques pistes concrètes pour une meilleure maîtrise des risques
Claire MULLER, Auteur ; Mathias LUDWIG, AuteurL'année 2021, avec un mois de mai froid et un été pluvieux, a été particulièrement favorable au mildiou. Les vignerons suisses, quel que soit leur territoire, ont dû s'adapter en permanence à cette saison exceptionnelle, mais qui pourrait se reproduire à l'avenir. Il leur a fallu traiter rapidement, au bon moment, et surtout à de nombreuses reprises. Si cela s'est avéré d'autant plus difficile dans les vignobles qui sont peu ou pas mécanisés, ces systèmes ne sont pas pour autant à oublier. Des adaptations sont possibles, comme passer en vignes hautes ou mi-hautes, ou encore implanter des variétés plus résistantes. Dans un second article, trois vignerons romands en agriculture biologique présentent les stratégies qu'ils ont mises en place pour faire face à la situation de 2021 : - Eric Meylan, à Mont-sur-Rolle, mise sur la portance et donc sur la qualité de ses sols, et a adapté un quad pour appliquer certains traitements avec du matériel plus léger ; - André Bélard, à Chexbres, a pu agir en temps et en heures pour protéger ses vignes mais, à l'avenir, il souhaite développer plus de biodiversité via un projet de vitiforesterie ; - Damien Mermoud, à Lully, s'en est sorti grâce à une bonne maîtrise de la vigueur de ses vignes. Celles-ci sont cultivées mi-hautes et traitées avec des préparations biodynamiques.
Une multichapelle pour se diversifier
Guy DUBON, AuteurJean-Jacques Turc était céréalier et éleveur de volailles avant de devenir maraîcher. Il y a six ans, il a racheté une ferme maraîchère biologique, dans le Lot-et-Garonne. La stratégie de ce maraîcher repose sur la production de gros volumes tout au long de lannée. Il emploie quatre personnes à lannée et une trentaine de saisonniers. Afin de sécuriser ses productions, notamment face aux intempéries (grêle), et d'améliorer la qualité sanitaire de ses cultures, il a construit une serre (Richel) multichapelle double paroi gonflable (DPG) de 19 000 m2. Cette construction est équipée daérothermes pour assurer un maintien hors gel des cultures à 2 °C, et de brasseurs dair pour faciliter la déshumidification (et, ainsi, mieux lutter contre certaines maladies comme le mildiou). La structure est divisée en quatre modules équivalents et comporte un corridor central de 1 000 m2 pour la production de plants. En été, les modules sont occupés par des tomates, des poivrons et des concombres. Les légumes feuilles prennent le relai en hiver (salades, mâche, épinards et radis). Jean-Jacques Turc vend actuellement sa production par lintermédiaire de plusieurs structures, mais il envisage de se réorienter vers la vente directe. Pour cela, il devra produire une plus grande diversité de légumes, ce qui nécessiterait, pour lui, la construction dune autre serre multichapelle.
De l'oenologie à la viticulture
Alain CARBONNEAU, Auteur ; Jean-Louis ESCUDIER, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022Aujourdhui, la filière vitivinicole sorganise en définissant, dabord, la demande en vins, puis en choisissant des pratiques adaptées aux potentialités du terroir. Elle doit faire face à lévolution profonde des marchés et des attentes des consommateurs, ainsi quaux défis du changement climatique. Cette nouvelle édition, augmentée et mise à jour, aborde lensemble des étapes allant de lenvironnement de la vigne à lélaboration du vin, jusquà sa dégustation et ses effets sur la santé : climats, sols, terroirs, cépages, santé de la vigne, méthodes de culture, tailles, viticulture durable, appellations, vinification, composition du vin, innovations techniques, qualités organoleptiques, recherche sur les polyphénols et les arômes, dégustation sensorielle. Ce livre illustré concilie les explications scientifiques des processus et la pédagogie des savoir-faire grâce à lexpérience des auteurs. Il sadresse à tout lecteur intéressé par le monde du vin, quil soit viticulteur, nologue, consommateur éclairé ou étudiant.
Orge et houblon : Adapter les itinéraires techniques aux terroirs et climats
Arnaud FURET, AuteurLe nombre de brasseries est en plein essor en France : il est passé de 23 en 1970 à 2394 en 2022. Pour leur fournir localement les matières premières principales que sont l'orge et le houblon, les agriculteurs bio doivent adapter leurs pratiques. Dans cet article, plusieurs d'entre eux témoignent, en Bretagne, dans la Drôme et dans l'Ain. Les défis des céréaliers pour l'orge sont de s'adapter aux aléas climatiques et d'atteindre les bons taux de protéines (9,5 à 11,5 %). Au nord de la Loire, l'orge de printemps, dont les rendements sont supérieurs et les grains plus gros, est privilégiée. Plus au sud, les orges d'hiver sont préférées, du fait des difficultés de la culture à s'implanter lors de printemps secs. En région Auvergne-Rhône-Alpes, un programme de recherche variétale (26 à 28 variétés d'orge) a été lancé dans le cadre d'un plan de filière. Concernant le houblon, culture cantonnée jusque-là au nord-est et assez peu développée en bio, les défis des producteurs concernent la fertilité des sols, l'irrigation, la gestion des "coups de chaud" et la protection des cultures. Dans les Côtes-d'Armor, des moutons pâturent dans la houblonnière de Lezerzot.
Parcours de vignerons : Domaine Alain Mathias : Bastien et Carole Mathias : « Chercher aujourdhui des solutions pour demain »
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurLe domaine familial Alain Mathias est situé dans lYonne, dans les vignobles dEpineuil et de Chablis. Créé en 1982, il est composé de 14 ha (dont 12 ha en production) et il est en bio depuis 2013. Bastien Mathias, le fils dAlain, et son épouse, Carole, ont repris les rênes du domaine en 2015. Tous deux sont nologues de formation. Ces jeunes vignerons bénéficient des acquis transmis par leurs prédécesseurs, mais ils nhésitent pas à multiplier les tests et les innovations, à la vigne et au chai, pour anticiper les défis de demain : préserver la vie et la qualité du sol (notamment via limplantation dengrais verts et lépandage de compost), lutter contre le gel (utilisation de bougies de cire, avec une réflexion autour dun investissement dans des fils chauffants ou dans de petites éoliennes auto-génératrices, et de la réduction des surfaces cultivées de 12 à 10 ha pour mieux les protéger), tester de nouveaux porte-greffes (Paulsen, 333-EM, 140-RU, RSB 1, fercal et 5C), essayer de nouveaux contenants pour la vinification, réaliser un élevage long des bourgognes et des chablis, diminuer la vente en vrac au profit du développement de la vente aux restaurateurs et aux cavistes
Parcours de vignerons : Vignobles Mourat : Aurélien Richard et Aurélien Bourdin : Du matériel de pointe pour une conversion réussie
Louise JEAN, AuteurAu sein de lappellation Fiefs Vendéens, le domaine des vignobles Mourat, avec ses 160 ha, représente un tiers de lappellation. Créé en 1976 par Jean Mourat, il comptabilise maintenant quatre chais. Il sest aussi diversifié en accueillant des séminaires et des mariages, et en proposant un parcours pour visiter les vignes. Aurélien Bourdin, responsable des vignobles, explique que la conversion du domaine a débuté en 2007 et quelle sest étalée sur une dizaine dannées. Le passage en bio ne sest pas effectué sans heurts, notamment avec une pression en mildiou assez conséquente. Actuellement, cest le gel et les attaques dinsectes qui inquiètent les viticulteurs. Pour y faire face, ils s'efforcent d'avoir des vignes en bonne santé et une grande réactivité au niveau des traitements (le domaine a investi dans du matériel performant pour être capable de traiter les 160 ha en 2 jours, voire en 1,5 jour). Pour renforcer la santé de la vigne, cette dernière reçoit des biostimulants, des engrais organiques, des engrais foliaires, des oligo-éléments et des préparations biodynamiques. Au chai, les blancs, rosés, rouges et pétillants bénéficient dinstallations de pointe. Ces dernières sont présentées par Aurélien Richard, le maître de chai.
Parfumées à souhait, les fraises
Jean-Marie LACAZE, AuteurCultivée sur butte, la fraise est une culture qui aime les sols légers, plus spécifiquement les sols argilo-sablo-limoneux. Une attention particulière doit être portée au travail du sol pour limiter la présence des ravageurs (vers, mulots) et lors de l'installation des plants, pour s'assurer de la bonne position des racines. De petits tunnels peuvent être installés, afin de protéger les fraises des intempéries, mais il faudra bien aérer pour éviter toute surchauffe. Face au risque de gel, un voile d'hivernage ou encore un couvert végétal à base de paille ou de fougère peut aussi être mis en place. Jean-Marie Lacaze, polyculteur-éleveur en biodynamie dans le Ségala (Lot, 46), partage ses techniques pour la culture de fraises.
Péché estival
Jérôme JULLIEN, AuteurAu verger, le pêcher donnera, en général, des fruits après sept ans. Pour réussir la culture de pêches, il est conseillé de choisir une variété adaptée à la terre de son jardin et au climat local. Le plus simple est de cultiver des plants issus de semis spontanés pour plus de rusticité ou, face au risque de gelées printanières, de choisir une sélection de variétés précoces, semi-précoces et tardives : un tableau décrit les caractéristiques de quelques variétés. Côté entretien, bien qu'elle ne soit pas obligatoire, la taille du pêcher améliore la production de l'année en cours. Il faudra se méfier de la cloque, si la variété du pêcher n'y est pas tolérante, qui nuit au développement des fruits. Des moyens de lutte préventive sont indiqués dans un encart, moyens qui empêchent également les attaques par d'autres champignons (oïdium, moniliose...). Quelques moyens de lutte sont également fournis pour lutter contre la tordeuse orientale du pêcher.
Phytothérapie : Accompagner la sortie d'hiver
Justine VICHARD, AuteurBien que la végétation soit alors "au repos", la période hivernale n'en est pas moins importante dans la gestion des vignes. En sortie d'hiver, il convient d'agir, en premier lieu, sur le sol, et notamment sur les micro-organismes qu'il contient. Pour que ces derniers jouent pleinement leurs rôles, des solutions riches en vitamines, tanins, oligo-éléments et donc en micro-organismes, peuvent être apportées : thé de compost, litière fermentée, extrait fermenté de plantes. Au moment du débourrement, c'est la photosynthèse qu'il faudra faciliter. L'ortie est une plante-clé, en apportant notamment des nutriments nécessaires à la photosynthèse. Enfin, pour mieux faire face aux gels tardifs, la valériane peut être une alliée, en complément des solutions mécaniques de plus en plus indispensables. Elle crée un voile de chaleur sur les plantes et a une action déstressante pour celles-ci.
Le potager du Paresseux frappé par le changement climatique
Dans cet ouvrage, Didier Helmstetter, ingénieur agronome basé en Alsace, partage des techniques de jardinage nouvelles et adaptées au réchauffement climatique et à ses effets. Comment esquiver les étés, avec les risques récurrents de canicule ? Comment échapper aux débauches d'arrosage ? Sans trop se fatiguer, comment cultiver davantage, bien plus tard en automne et jusqu'en hiver ? Comment installer ses légumes bien plus tôt au printemps ? Comment échapper aux gelées qui, malgré le réchauffement climatique, restent en embuscade ? Pour chacun de ces axes, l'auteur relate son expérience avec les innovations techniques qu'il met en uvre : divers châssis, tampons thermiques, serre froide, voiles, espèces et variétés les plus adaptées... et toujours sans aucun travail du sol, sans engrais, sans compost et sans buttes. Du coup, obtenir des radis roses à Noël a été une sorte de défi qu'il s'est lancé pour illustrer les nouvelles possibilités qui s'offrent aux jardiniers gourmands et respectueux du vivant.
Pouvons-nous sensibiliser les jeunes aux bienfaits de l'agriculture biologique sur les dérèglements climatiques par des outils ludiques et pédagogiques ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'association Nature & Progrès Auvergne, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Avec la problématique suivante : Pouvons-nous sensibiliser les jeunes aux bienfaits de l'agriculture biologique sur les dérèglements climatiques par des outils ludiques et pédagogiques, le but du travail proposé consistait à examiner les liens entre agriculture biologique et dérèglements climatiques et visait à élaborer un jeu ludique et pédagogique à destination des enfants. Le choix d'un jeu de 7 familles a été retenu. Après un premier volet consacré aux causes et aux conséquences des dérèglements climatiques, plusieurs solutions, dont l'agriculture biologique, permettant d'atténuer ces effets sont proposées. Le travail a ensuite consisté à créer le jeu de 7 familles, puis à réaliser des tests en milieu scolaire afin d'en vérifier la pertinence. La majorité des enfants s'est investie dans le jeu, a été intéressée et a formulé des remarques appropriées : l'outil correspond donc à l'objectif souhaité.
Récolte de fruits bio : Coup de chaud sur les pommes
Marion COISNE, AuteurSi lannée 2022 a été plutôt propice pour les fruits à noyau bio, tels que les pêches, les nectarines ou les abricots (bon taux de sucre dans les fruits, fruits déjà arrivés à maturité avant la période de sécheresse, bonne consommation ), la situation a été moins bonne pour les pommes. Les conditions climatiques ont été compliquées pendant le cycle végétatif, le gel davril a touché certaines variétés, puis la canicule et la sécheresse ont pénalisé le développement des fruits. Et ce, quel que soit le mode de culture. Ceci a poussé certains arboriculteurs bio à réaliser un éclaircissage rigoureux. Les rendements ont été moins bons, avec des fruits de petits calibres, mais très sucrés, ce qui devrait séduire les consommateurs. Si les effets climatiques ont prédominé sur les dégâts causés par les ravageurs et les maladies, des problèmes de punaise diabolique (ravageur émergent) ont été relevés dans le Sud-Ouest. Le marché a, lui aussi, été compliqué. Comme la canicule a provoqué de la surmaturité sur certaines variétés, beaucoup de pommes, avec une faible capacité de conservation, se sont retrouvées sur le marché en même temps. La situation sest ensuite assainie, mais il faudra relever le défi dune offre-demande bio équilibrée dans un contexte de consommation moindre.
Rénover les prairies naturelles avec des semences locales
INTERBIO FRANCHE-COMTÉ, AuteurInterbio Franche-Comté travaille sur le réensemencement de prairies naturelles dégradées avec des semences « locales ». Une journée déchanges, coorganisée avec plusieurs partenaires, sest tenue, en juillet 2022, sur cette thématique. Le réensemencement de prairies naturelles avec des semences locales repose sur des prairies « donneuses ». Les graines de ces dernières sont collectées à laide dune brosseuse lorsquelles sont à maturité, puis elles sont semées sur des prairies « receveuses » (prairies naturelles en état de dégradation) du même type. Cette technique ne pénalise pas le rendement fourrager de la prairie donneuse, puisquelle peut quand même être fauchée (le foin perd juste un peu de qualité, avec la perte de lénergie contenue dans les graines). Cette technique permet de préserver le patrimoine génétique local, qui est plus à même de sadapter aux aléas climatiques locaux que les semences fourragères du commerce, et de moins dépendre des groupes semenciers. Une brosseuse coûte entre 15 000 et 25 000 . Cest pourquoi les agriculteurs qui utilisent cette méthode ont tendance à sassocier en CUMA ou non - pour lachat de ce matériel.
Résilience alimentaire en Occitanie : La Scic Graines équitables change déchelle
Stéphanie CAMAZON, AuteurA sa création, en 2014, la Scic Graines équitables avait pour objectif de réhabiliter des friches viticoles abandonnées en Occitanie en les cultivant en grandes cultures biologiques. Sept agriculteurs se sont lancés dans laventure. Ils ont mis en place des rotations de cultures performantes, avec des légumineuses et des couverts végétaux, afin de pérenniser le rendement de leurs cultures bio. Depuis, la Scic a construit ses débouchés pour ces diverses cultures (produits pour lalimentation humaine et semences de couverts végétaux), et a investi dans des outils de nettoyage, de triage, de stockage et de transformation. En 2021, elle sest notamment équipée dune nouvelle unité de pré-nettoyage/triage/stockage dune valeur de 2,5 millions deuros. Avant cet investissement, les adhérents se freinaient sur les mélanges despèces quils cultivaient mais, maintenant, ils sont libres de faire les mélanges quils souhaitent. Par exemple, les blés modernes sont cultivés avec de la féverole, les blés anciens avec de la luzerne, du sainfoin, de la gesse ou de la lentille Lassolement des différentes cultures est réfléchi à léchelle de lOccitanie afin de répartir les risques en cas daccident climatique. Vingt-deux nouveaux agriculteurs souhaitent adhérer à la structure, mais le site de stockage, qui a été conçu pour stocker 2 000 tonnes, est déjà saturé.
Résilience face à la sécheresse et aux inondations : Stocker et faire circuler leau dans le sol grâce à la matière organique et aux mycorhizes. La vie est belle !
Myriam DESANLIS, AuteurMi-février 2022, une dizaine de producteurs de fruits se sont retrouvés, dans le Puy-de-Dôme, pour parler de la résilience et de la circulation de leau avec Hervé Covès, spécialiste des fonctions fongiques et conférencier auprès dArbre et Paysage 32. Pour limiter les impacts des aléas climatiques (sécheresses, inondations ), il faut retenir au maximum leau dans les sols. Pour cela, plusieurs leviers sont mobilisables. Il est notamment possible daugmenter la teneur en matière organique (MO) des sols, ce qui va améliorer de manière générale les propriétés physiques du sol : augmentation de la porosité totale, meilleur écoulement et infiltration de l'eau facilitée Pour ramener de la MO, il est conseillé de commencer par implanter des couverts végétaux riches en légumineuses. Larbre tient également un rôle essentiel dans le cycle de leau : il intercepte une partie des eaux de pluie grâce à son feuillage et ses branches, et freine leur écoulement. Ses racines décompactent également le sol et favorisent linfiltration de leau. L'arbre sert aussi dascenseur hydraulique en remontant leau des profondeurs par le biais de son système racinaire. Associer différentes espèces végétales avec différentes hauteurs, pour créer des pics et des creux, permet de récupérer leau de lair en favorisant sa condensation dans les zones plus froides du bas (les plantes poilues ou à feuillage vernissé favorisent ce phénomène). Favoriser les réseaux mycorhiziens permet aussi de réguler leau : ces derniers sont capables de redistribuer leau des zones humides vers des zones sèches. Et pour que ces réseaux se développent bien, il faut de la MO dans les sols...
S'adapter aux évolutions du climat
François D'ALTEROCHE, AuteurMarc Dumas, éleveur de vaches laitières en agriculture biologique installé dans la Loire à 500 m d'altitude, présente les pratiques qu'il a mises en uvre sur sa ferme pour s'adapter au mieux aux aléas climatiques : assolement, achats de fourrages sur pied chez un céréalier, mise en place d'une réserve collinaire, etc.
S'installer en pondeuses : vers plus dautonomie et de résilience des exploitations dans un contexte changeant
Solenn BRIOUDE, Auteur ; Charlotte DOR, AuteurDepuis trois ans, la dynamique dinstallation délevages de poules pondeuses bio est forte dans lAin, en Isère, en Savoie et en Haute-Savoie. Ces ateliers répondent souvent à une stratégie de diversification visant à multiplier les sources de revenus et « sécuriser » le système de production (notamment dans un contexte de changement climatique). En plus de diversifier la production, ce choix répond aussi assez couramment à un enjeu de commercialisation : développement de la vente directe sur la ferme, valorisation d'un circuit court, etc. Pour accompagner cette dynamique, lADABio organise des formations dédiées à linstallation dateliers de pondeuses bio. Ces formations abordent les points-clefs de ce type datelier (avec un focus particulier sur la santé et l'alimentation des volailles) et sont complétées par des visites dexploitations diversifiées déleveurs de volailles bio récemment installés. Des journées déchanges, basées sur des retours dexpériences de jeunes installés, sont également organisées et permettent de favoriser des partenariats et lentraide à léchelle locale. Ces évènements étaient aussi ouverts aux porteurs de projets qui souhaitaient sinstaller en élevage de pondeuses comme production principale.
Solutions pour un jardin résilient : Climat, pollution, biodiversité...
Floraisons précoces, gelées printanières catastrophiques, canicules et sécheresses ou pluies torrentielles Tout comme les autres écosystèmes, le jardin est impacté par le changement climatique (arbres déracinés, légumes brûlés par le soleil ), et cest sans compter la chute de la biodiversité, le développement despèces invasives et la pollution de lair et des sols Afin de surmonter ces phénomènes au jardin, Jean-Paul Thorez, ingénieur agronome, commence par dresser un tableau de lévolution de notre environnement proche sur ces dernières décennies. Il propose, ensuite, des solutions qui intègrent des techniques classiques de jardinage bio, des techniques traditionnelles parfois oubliées, mais aussi des techniques innovantes issues de lagriculture de conservation, de la permaculture et de la protection biologique des cultures. Gestion de leau, choix des plantations et sélection de cultures potagères et fruitières pour sadapter au changement climatique, création de refuges pour la faune, choix de plantes attirant les auxiliaires pour favoriser la biodiversité, maintien d'un taux d'humus suffisant, aération du sol, etc. sont autant de solutions proposées.
Stocker plus de fourrages pour faire face aux aléas climatiques
Vincent VIGIER, Auteur ; Stéphanie LACHAVANNE, AuteurLes éleveurs doivent faire face à des sécheresses de plus en plus fréquentes, au printemps, en été ou parfois même les deux. Plusieurs conseillers des Chambres d'agriculture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Puy-de-Dôme, Cantal et Savoie Mont Blanc notamment) ont travaillé sur l'évaluation des impacts techniques et économiques de ces sécheresses et sur les leviers mobilisables par les éleveurs. Ils ont utilisé, entre autres, les références issues du projet BioRéférences Massif Central. À titre d'exemple, pour une sécheresse de printemps-été induisant une baisse de 30 % des ressources fourragères disponibles, l'impact économique pour un élevage de veaux lourds peut dépasser les 30 000 . Dans un tel contexte, la constitution de stocks, à distribuer ensuite lors d'un trou d'été, est indispensable. Plusieurs leviers peuvent permettre d'y parvenir : la diminution du chargement, la mise en place de cultures céréalières, le semis en direct d'un méteil fourrager et d'espèces prairiales dans une prairie vivante et, bien évidemment, le bon entretien de la prairie.
Stress hydrique : Assurer le bon équilibre de la vigne
Justine VICHARD, AuteurLes pluies orageuses dété ne sont plus systématiques. Les vignes peuvent rapidement souffrir dun déficit hydrique, ce qui entraîne une baisse de la production de jus dans les baies et un déséquilibre au niveau des maturités (augmentation de la maturité alcoolique au détriment de la maturité phénolique). Pour limiter ce phénomène, il est possible, en amont dun stress hydrique, dapporter des extraits fermentés de consoude. Cette plante va stimuler la vie biologique du sol, dont les mycéliums qui forment des symbioses mycorhiziennes avec les racines de la vigne. Ces mycéliums explorent les différentes couches du sol et font remonter des informations à la vigne, notamment sur la présence deau ou non en profondeur. Une vigne avec des symbioses opérationnelles adaptera plus facilement sa stratégie à la présence ou non deau. Néanmoins, les sécheresses impactent la vie biologique et ralentissent considérablement ces échanges. Si le stress hydrique est installé, il est possible de recourir à lachillée millefeuille et/ou à la camomille matricaire. Ces plantes viennent stimuler le cycle du potassium. Le potassium joue un rôle dans la régulation de la transpiration des plantes, puisque cet ion entre dans la gestion (ouverture et fermeture) des stomates. Assurer le bon fonctionnement de son cycle permet une meilleure gestion de lévapotranspiration. La potasse participe également à une meilleure résistance des parois cellulaires des plantes, ce qui les rend plus résistantes face aux ravageurs.
United in Science 2022 : A multi-organization high-level compilation of the most recent science related to climate change, impacts and responses
Lauren STUART, Auteur ; Jürg LUTERBACHER, Auteur ; Laura PATERSON, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (7 bis Avenue de la Paix, P.O. Box 2300, CH-1211, SUISSE) : WORLD METEOROLOGICAL ORGANIZATION (WMO) | 2022Ce rapport a été établi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM, ou World Meteorological Organization WMO), sous la direction du Secrétaire général des Nations Unies, afin de rassembler les dernières mises à jour relatives à la climatologie provenant des principales organisations partenaires mondiales. L'enjeu du rapport est de fournir des données scientifiques, permettant d'éclairer les décideurs publics dans leurs décisions. Si les émissions globales de gaz à effet de serre (GES) ont diminué en 2020, dans le contexte de pandémie Covid-19, elles ont retrouvé leur niveau de 2019 dès 2021. Les concentrations des GES dans l'atmosphère continuent ainsi d'augmenter, entraînant une augmentation de la température mondiale de surface et autres conséquences. D'autres études relèvent, par ailleurs, que la mise en uvre des engagements pris par les pays en matière d'atténuation est insuffisante et ne permettra pas de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Les ambitions devraient être quatre fois plus fortes pour maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 2°C. Les auteurs alertent sur le fait que, sans une réelle action urgente, ambitieuse et efficace, les effets sur le climat et la population mondiale pourraient être dévastateurs. Ils préconisent, en parallèle, la mise en uvre de systèmes d'alerte pour mieux faire face aux catastrophes climatiques.
Welfare issues and potential solutions for laying hens in free range and organic production systems: A review based on literature and interviews
Claire BONNEFOUS, Auteur ; Anne COLLIN, Auteur ; Laurence GUILLOTEAU, Auteur ; ET AL., AuteurSi les systèmes d'élevage en plein air et en agriculture biologique sont favorables au bien-être des poules pondeuses, on y rencontre toutefois certains problèmes sanitaires ou comportementaux. À travers cet article, les auteurs ont cherché à identifier les principaux problèmes rencontrés dans ces systèmes en Europe, ainsi que les solutions à même d'y remédier. Les résultats proviennent de la littérature et des résultats de projets de recherche, ainsi que d'interviews d'experts réalisés dans le cadre du projet PPILOW. D'un point de vue sanitaire, le risque infectieux est plus important dans les systèmes en plein air, mais plusieurs méthodes préventives peuvent être appliquées pour le limiter : mesures de biosécurité, renforcement des défenses naturelles, phytothérapie et aromathérapie. Autre facteur de risque inhérent à ces systèmes d'élevage en plein air : l'exposition aux aléas climatiques et à la prédation. L'aménagement des parcours, avec des zones ombragées, et l'éventuel recours à des animaux de garde sont ici préconisés. Ces parcours doivent également être pensés de manière à "donner envie" aux poules et aux poulettes d'exprimer pleinement leurs comportements. Au-delà de ces stratégies, l'influence des facteurs génétiques, prénataux et nutritionnels des poules élevées en plein air doit être étudiée de manière plus approfondie.
En zone séchante : Le pâturage broute un peu
Lauriane PLÉNIÈRE, AuteurEn Bretagne aussi, il existe des territoires où « faire de lherbe » nest pas chose facile pour cause de pluviométrie relativement faible, associée à des sols très séchants. Cest le cas notamment dans le sud de lIlle-et-Vilaine, territoire où le pâturage en été reste très aléatoire, même hors période de sécheresse. Sinspirant de démarches comparables menées dans le Tarn, lAveyron ou le Gers, un groupe déleveurs d'Ille-et-Vilaine sest engagé, depuis 3 ans, dans des essais sur des prairies temporaires multiespèces en sappuyant sur loutil et la méthode Capflor®, qui permet de concevoir des mélanges adaptés localement, à partir des retours de terrain, le tout avec laccompagnement dINRAe. Les mélanges testés ont amené ces producteurs dIlle-et-Vilaine à se questionner : des mélanges sans RGA ? Pourquoi des doses en trèfle blanc si basses ? Comment gérer le pâturage sur ces prairies ? Cependant, les premiers résultats rassurent, avec des valeurs alimentaires intéressantes, même si lexpérimentation doit se poursuivre pour connaître le comportement, sur le long terme, de ces mélanges Capflor®.
Aléas climatiques : Le changement, cest maintenant !
Laura TARSIGUEL, AuteurLes agriculteurs constatent déjà les effets du changement climatique : sécheresses plus longues, variation de la direction du vent, aléas plus fréquents Alors, comment sadapter au futur climat tout en tenant compte de lincertitude et de la complexité des phénomènes climatiques ? Afin de répondre à cette question, des enquêtes ont été menées auprès de 28 agriculteurs bio du Morbihan, durant lété 2020. Ces derniers ont été choisis afin de représenter la diversité des productions (maraîchage, petits ruminants, volailles, grandes cultures, bovins, porcins, arboriculture, pépinière) et des climats de ce territoire. Sur les 28 producteurs interrogés, 25 ont constaté une modification du climat depuis leur installation. Deux tiers des interrogés insistent sur le fait que les évolutions futures sont incertaines et que les impacts perçus peuvent être dûs à dautres phénomènes (ex : perte de biodiversité). Ces impacts sont divers, mais ils dépendent plus de la production que de la localisation géographique sur le département. Ces enquêtes font aussi ressortir plusieurs manières daborder les changements et les adaptations : il est possible de réagir (action immédiate face à un évènement) ou danticiper (changer une composante du système pour le rendre plus résilient).
Aléas climatiques : faire face à un début de printemps sec
Le début du printemps 2021 s'est caractérisé par un déficit important de la pousse de lherbe. Quels leviers pour y faire face ? En sappuyant notamment sur des solutions mises en place par les éleveurs en situation comparable en 2010-2011, cette fiche vise à faire un point sur les options possibles en bovins laitiers biologiques. Ainsi, 7 voies principales dadaptation sont évoquées dans ce document, pour le court et le moyen terme : lachat de fourrages, ladoption dun chargement faible initialement pour favoriser les stocks, la diminution du chargement (plus ponctuel) en réduisant le nombre de bufs, d'animaux improductifs ou par le tarissement, la distribution de paille aux génisses, lensilage de céréales immatures, la distribution de concentrés pour compenser un rationnement ou une baisse de qualité des fourrages, cultiver des espèces de soudure en été pour produire du fourrage en automne hiver. Ces stratégies saccompagnant dun surcoût, il faut rester vigilant et anticiper pour la trésorerie. Après avoir fait un rappel sur les éléments-clés du cahier des charges biologique et alerté sur lintérêt de faire un bilan fourrager dès le départ, la fiche revient plus en détails sur 4 leviers dadaptation pouvant être mis en uvre : les réductions possibles de cheptel (ex : par la vente anticipée de vaches de réforme), lintroduction de paille dans les rations des génisses de 6 à 18 mois, lensilage des mélanges céréaliers (à quel stade ensiler, comment déterminer la valeur alimentaire de lensilage et/ou comment le stocker ) et le semis de fourrages de substitution avec le retour de la pluie : le maïs ensilage, le sorgho (fourrager et sucrier), le colza fourrager, le mélange moha/trèfle dAlexandrie et le chou fourrager, avec des données sur les rendements, lutilisation, ou encore des points-clés à retenir sur ces cultures.
Améliorer la productivité des prairies bio
Aurélien TOURNIER, AuteurLe vieillissement des prairies a fait lobjet dune conférence lors de lédition 2021 du salon Tech&Bio. Vincent Vigier, de la Chambre dagriculture du Cantal, et Patrice Pierre, de lInstitut de lélevage, ont proposé des pistes pour entretenir des prairies vieillissantes. La dégradation dune prairie peut être causée par de multiples facteurs : succession daléas climatiques, surpâturage estival combiné à une sécheresse, pâturage au début du printemps sur des prairies aux sols argileux humides, apports organiques concentrés sur quelques parcelles, changement brutal du mode dexploitation La rénovation de ces prairies permet, à la fois, de maintenir une bonne capacité de stockage de carbone, daugmenter le rendement fourrager, de développer le feutrage racinaire et d'améliorer ainsi la vie du sol Pour cette rénovation, il est possible davoir recours à des méthodes de sursemis, cest-à-dire de renforcer le couvert initial en semant par-dessus des espèces pérennes. La vesce est bien adaptée à ce type de pratique et apporte de la protéine. Le seigle permet, quant à lui, dapporter des fibres, tandis que lavoine est idéale pour favoriser le séchage du fourrage.
Analyse des logiques de conduite d'élevages bovins laitiers biologiques en zone de plaine (Sud Lorraine)
Corentin CHAPEL, Auteur ; Kristen HOURMANT, Auteur ; Inès NÉRI, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (89 Avenue de l'Europe, CS 82212, 63 370, FRANCE) : VETAGRO SUP - Campus Agronomique de Clermont | 2021Le projet de recherche BIOSYLF, mené par plusieurs équipes de recherche d'Inrae dans le cadre du métaprogramme Métabio, s'intéresse aux systèmes délevage biologiques et à leur aptitude à la transformation fromagère. En 2020-2021, la mission a été confiée, à un groupe d'étudiants ingénieurs de VetAgro Sup, d'analyser un échantillon d'élevages bovins laitiers biologiques de plaine, dans le sud de la Lorraine, et dans une démarche de transformation fromagère. L'objectif était de mieux connaître la diversité de ces élevages, ainsi que leurs logiques de fonctionnement face aux aléas, en particulier climatiques, mais aussi économiques, sanitaires, organisationnels et techniques. Dans ce rapport, les étudiants présentent leur problématique, la méthodologie qu'ils ont mise en place pour y répondre, ainsi que les résultats obtenus (description de l'échantillon, conduites d'élevage, aléas rencontrés et leviers mobilisés). 17 exploitations, dont la station expérimentale Inrae de Mirecourt, ont été enquêtées. La diversité des prairies et la diversification des espèces cultivées, par exemple via l'agroforesterie, sont les principaux leviers identifiés.
Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc est un éleveur laitier bio basé dans les Côtes dArmor. Il est installé sur des terres séchantes. A la fin du printemps 2021, il présente sa gestion printanière du pâturage (bilan des deuxième et troisième tours de pâturage), ainsi que sa future stratégie en cas dété sec. Son système herbager repose sur du pâturage tournant. Le deuxième tour de pâturage de ses prairies a été réalisé du 14 avril au 28 mai, sur 25 ha (56 vaches étaient au pâturage à ce moment-là), avec un temps de retour à la parcelle de 44 jours. Comme la pousse de lherbe a été timide durant le printemps 2021, cet éleveur a dû utiliser plus de surface que dhabitude pour nourrir ses vaches. Le troisième tour a démarré le 29 mai. Cet éleveur a prévu de faire pâturer seulement 16 à 18 ha à ses 64 vaches durant cette période, de faucher 14 ha de foin début juin, 8 ha denrubanné mi-juin et 17 ha de foin à la fin du mois. Cependant, la repousse est variable selon les parcelles : leau est présente, mais lherbe manque de chaleur pour pousser correctement. Durant lété, il souhaite mettre un maximum de surface à disposition de ses vaches : ¾ du parcellaire en juillet et la totalité en août.
Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc, éleveur bio avec un troupeau dune soixantaine de vaches laitières, est installé à Plédéliac, dans les Côtes dArmor, en secteur séchant (670 mm en moyenne par an). Durant une année, il a présenté, à travers plusieurs témoignages, la manière dont il gérait le pâturage et son système fourrager, tout en expliquant ses choix stratégiques en fonction des conditions climatiques. Dans cet article, il revient sur la gestion estivale du pâturage. En 2021, les mois de juin et juillet ont été pluvieux, ce qui a dénoté comparé aux sécheresses des années précédentes. Il a même fallu faire attention à ce que les vaches ne piétinent pas trop les parcelles humides. Lherbe a bien poussé et le foin a pu être récolté en quantité. Le passage en monotraite, en août, a permis à Thomas Leclerc et à son salarié de prendre, chacun, 15 jours de vacances. La monotraite leur a également permis de dégager du temps pour les moissons qui ont été tardives en raison des conditions climatiques pluvieuses. La bi-traite a été remise en place fin août.
Apiculture bio en Alsace : Du collectif pour progresser !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurDominique Ganter a créé le rucher de lAbeille bleue, dans le Haut-Rhin, en 1989 et la converti en bio en 2005. En 2018, il a été rejoint par Jean Bianchi, un apiculteur amateur diplômé dun BPREA, en vue dune transmission progressive. Ce dernier hésite à reprendre seul, avec un salarié et/ou en association. Il faut dire que le rucher sest fortement développé, ces dernières années. Il compte actuellement 400 colonies dabeilles Buckfast, dans des ruches de types Dadant et Langstroth. Ces ruches sont réparties en une dizaine de ruchers qui hivernent dans la plaine et elles sont ensuite transhumées en montagne (forêt du Piémont et massif des Vosges) en période de production afin de les tenir éloignées des cultures conventionnelles. LAbeille bleue produit ainsi sept types de miel : fleurs de printemps, acacia, châtaignier, tilleul, forêt de plaine, sapin et toutes fleurs de montagne. Ces apiculteurs produisent également du pollen, des pains dépices et réfléchissent à valoriser la propolis. Au fil des années, Dominique Ganter a constaté que les miellées surviennent de plus en plus tôt et quelles ont tendance à se chevaucher (elles se succèdent maintenant tous les quinze jours). Deux encarts complètent cet article : lun est consacré à la miellerie collective mise en place par Dominique Ganter en collaboration avec un autre apiculteur, et l'autre à la stratégie de lutte contre le varroa.
Biopresse Hors-série : Changement climatique - 2021
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Anna CARRAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2021Face au changement climatique en cours, l'agriculture est à la fois contributrice de gaz à effet de serre (GES) et impactée par le changement climatique. Comment peut-elle réduire ses émissions de GES ? Comment peut-elle sadapter ? Pour repérer des documents, des témoignages dagriculteurs, des études ou des résultats dessais qui apportent des éléments de réponse, ABioDoc, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a édité un Hors-série de sa revue bibliographique Biopresse consacré à ce sujet. Ce Hors-série regroupe 380 références bibliographiques, publiées entre 2015 et début 2021, qui sont extraites de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique. Les documents référencés contiennent des informations sur le changement climatique, sur ses impacts et sur des adaptations possibles, en agriculture et en particulier en agriculture biologique. Ces références sont classées par thèmes : élevage, grandes cultures, maraîchage, arboriculture, viticulture, agriculture et environnement...
Celle qui nous colle aux bottes
En fin de cursus aux Arts Déco, la jeune narratrice de cette histoire noue avec son père, agriculteur, un dialogue inédit autour de la terre et de lenvironnement, au prétexte den faire son mémoire de fin détudes. Leur échange, souvent heurté, mais toujours affectueux, trahit vite tout ce qui sépare et peut-être oppose les générations. Lui, fort de son expérience personnelle, se sent tenu de défendre lagriculture conventionnelle, même sil en connaît les défauts : il faut bien faire manger la planète Elle, pétrie de culture alternative et nourrie des références de lécologie politique, saccroche à ses convictions. Et si leurs positions respectives provenaient en partie didées reçues ? Et si lurgence était surtout dapprendre lun de lautre ? Dans cette bande dessinée, Marine de Francqueville retrace ce choc des valeurs et des sensibilités, et brosse en filigrane le tableau de la relation père-fille. À travers leur touchante histoire commune, manifestement autobiographique, cest un débat dune brûlante actualité qui sincarne, autour des enjeux cruciaux de lagriculture de demain.
Le Clos des Quarterons : « Des îlots de traitement différents »
Louise JEAN, AuteurAfin de sécuriser et daffiner la lutte contre le mildiou, le Clos des Quarterons, domaine viticole de 48 ha, en Indre-et-Loire, sest équipé de six stations météo et de six capteurs dhumectation (Leafcrop). Ces outils de mesure ont permis à Jean-François Roit, chef de culture, de découper des îlots avec des programmes de traitements différents. Alors quhabituellement les stations météo sont installées en bordure de parcelles, les capteurs Leafcrop sont implantés au cur de celles-ci. Ces capteurs sont en forme de feuille et mesurent le niveau deau à leur surface. Ils fournissent ainsi des informations précises sur lhumectation, la température, lhygrométrie et la température humide. Ces données peuvent ensuite être connectées à des outils daide à la décision pour mieux gérer le mildiou. Elles peuvent aussi être utilisées pour donner des indications prédictives sur le gel. Au Clos des Quarterons, les capteurs Leafcrop sont installés sur le fil du bas durant la période de gel ; puis, ils sont déplacés plus haut durant la période de lutte contre les maladies.
Couvrir ses vignes peut aussi les protéger (in "Dossier Gel")
Véronique BARGAIN, AuteurEn viticulture, plusieurs dispositifs de couverture ont été testés, afin de protéger les vignes contre le gel : voiles dhivernage en Anjou, Viti-Tunnel dans le Bordelais (couverture automatique des vignes par un tunnel, en cas de pluie, de grêle ou de gel, grâce à des capteurs) et panneaux solaires dans les Pyrénées-Orientales. Globalement, la couverture des vignes est efficace sur de faibles gelées et permet de gagner 1 à 2 degrés, mais avec un impact environnemental à préciser (matériaux de couverture) et un investissement en temps (installation des voiles) et en argent (en particulier pour les installations fixes).
Cultiver une diversité de cépages : une meilleure résilience et une multitude de possibilités à explorer
Alice ODOUL, AuteurDans le Bugey (Ain), Jean-Christophe Pellerin et ses fils, Lucien et Baptiste, cultivent en bio une quinzaine de cépages différents, sur 6,3 ha. La curiosité et l'envie d'expérimenter de Jean-Christophe l'ont conduit à visiter de nombreux domaines viticoles en France, ce qui lui a permis de construire cette diversité au fil des ans et des plantations, toujours en respectant la nature du sol, l'exposition, la teneur en argile, etc. Aujourd'hui, le Vignoble Pellerin produit toute une gamme de vins blancs, vins rouges et vins mousseux bio, vendus en direct et à l'export. Au-delà du plaisir de la découverte, Jean-Christophe et ses fils mesurent la pertinence de cultiver une diversité de cépages pour améliorer la résilience du domaine face aux aléas climatiques, grâce à des comportements différents dans les parcelles. Les cépages sont ensuite vinifiés séparément dans de petites cuves, sans intrants, avant d'être assemblés, pour certains vins, en fonction des millésimes, afin de produire les plus belles gammes aromatiques.
Culture des légumes en 2021 au regard du changement climatique
Jean DE LA VAISSIERE, Auteur ; Ariane DESMOULINS, AuteurLes aléas climatiques, de plus en plus récurrents et variés (hivers doux, gelées tardives, orages, périodes trop sèches ou trop humides), impactent fortement les productions agricoles, que ce soit par des perturbations physiques directes (orages de grêle, gelées...) ou par des perturbations provenant de la modification de la nature (multiplication des maladies et des ravageurs). Dans cet article, Jean de la Vaissière et Ariane Desmoulins, des Jardins d'Ariane, qui cultivent des légumes biologiques en permaculture dans la Vienne, partagent leur regard et quelques conseils utilisables en AB suite à la campagne 2021. Il est globalement difficile de se prémunir contre les perturbations physiques directes, même si des semis plus tardifs pour lutter contre le gel et la mise en place de haies pour protéger les cultures du vent sont préconisés. Concernant la lutte contre les maladies et ravageurs, les niveaux de pression et les dégâts sont variables d'une région à l'autre, en lien avec la diversité des micro-climats présents en France. La recherche d'un équilibre prédateurs-parasites peut être une clé pour limiter les dégâts.
Deux jeux sérieux pour parler des prairies
Damien HARDY, AuteurDeux jeux sérieux, Perpet et Aeole, vont permettre aux étudiants et aux groupes dagriculteurs de mieux appréhender le monde des prairies. Ils ont été présentés lors des Journées de printemps de lAFPF, mais sont encore en cours de développement. Perpet a été imaginé dans le cadre du projet PEI 4ageprod SP3 Perpet. Il sagit dun jeu de cartes permettant dapprendre à reconnaître les espèces prairiales et à estimer si une prairie est dégradée ou non. Ce jeu, finalisé à lautomne 2021, devrait être diffusé par le réseau Civam. Aeole a été développé dans le cadre dun projet qui porte le même nom et qui vise à mieux faire connaître les grands types de prairies du Massif Central. Lobjectif de ce jeu est de montrer la diversité de ces prairies et leurs intérêts face à différents évènements imprévus. Chaque joueur prend la place dun éleveur (bovins lait, bovins viande, ovins lait, mixte bovins lait/ovins viande) et possède une exploitation avec différents types de prairies, aux divers avantages et inconvénients. Dans un premier temps, les joueurs discutent entre eux pour échanger des prairies en fonction de leurs attentes. Dans un second temps, ils sont confrontés à des évolutions nécessaires : aléas climatiques, demande dautonomie fourragère, diversification Ils doivent alors sadapter au mieux à ce contexte changeant, notamment en collaborant.
Dossier aléas climatiques
Sarah COLOMBIE, Auteur ; Alexandra SIGUST, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs sont parmi les premiers à être impactés par le changement climatique. Ce dossier est consacré aux aléas quil engendre, et plus particulièrement aux sécheresses et aux canicules. Le premier article est dédié à lévolution du climat : les scénarios de projection prévoient une augmentation des températures, avec des épisodes de canicule plus fréquents, ce qui entraînera une croissance plus rapide des végétaux, une accélération des cycles de production, mais surtout, des bilans hydriques plus sévères en période estivale. Le deuxième article porte sur la gestion des fortes chaleurs en aviculture : pour améliorer le bien-être des volailles, il est possible de revoir laménagement des parcours (ex : la végétation doit inciter les volailles à aller dehors et limiter la montée en température du bâtiment) et de mettre en place de nouveaux équipements dans les bâtiments délevage (ex : brasseur dair). Les deux articles suivants sont consacrés à la sécurisation des systèmes fourragers : lun porte sur limplantation de méteil à travers le témoignage de lEARL du Buisson, et lautre sur lutilisation de betteraves fourragères (itinéraire technique, valeur alimentaire et incorporation dans les rations). Le cinquième article est consacré à un autre aléa climatique : le gel. Un webinaire, organisé en mai 2021 par lATV49, a porté sur la lutte contre le gel dans les vignobles. Le dernier article présente différentes ressources bibliographiques en lien avec les aléas climatiques en région Pays de la Loire.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier est situé dans la Vallée de la Loire. Il sagit de celui de Sandrine Deschamps, qui a créé son propre domaine, distinct de celui de son mari, en 2003. Son domaine sétend sur 3,11 ha. Le couple sentraide et échange certaines tâches selon les compétences de l'un et de l'autre, mais chacun produit des vins AOC Bourgueil avec sa propre signature. Les vins de Sandrine Deschamps sont féminins, frais et à boire dans lannée. Le second domaine, le GAEC Pioch Farrus, est basé dans le Languedoc. Il est conduit en bio depuis 2018 et il est géré par Brice Salic, viticulteur depuis vingt ans. Brice cherche à adapter ses pratiques de travail du sol et de fertilisation pour arriver à composer avec ses terres peu fertiles. Il adapte aussi sa stratégie de gestion des maladies par îlots, pour éviter les traitements systématiques et, ainsi, limiter le nombre total de traitements. Il vinifie et commercialise son vin via la cave coopérative LEstabel, qui amorce sa transition vers la bio.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Jean-Claude Rateau est lun des précurseurs en biodynamie dans les Grands Crus de Bourgogne. Il sest installé en 1979, à Beaune, sur 1,30 ha de vignes familiales, puis sest agrandi petit à petit pour atteindre 9 ha. Il est investi dans des démarches collectives pour analyser les sols, soigner la vigne et tester de nouvelles techniques culturales pour faire face au changement climatique. En 2019, il sest également lancé dans lagroforesterie en plantant onze espèces darbres dans ses vignes et autour de ses parcelles. Sébastien Branger est basé dans le Muscadet (Pays de la Loire). Lorsquil a repris le domaine familial, en 2001, il a fait le choix dune conversion progressive de ses 30 ha, avec le projet de passer en biodynamie. Comme ses vignes sont soumises au climat océanique, avec des entrées marines, il lutte avec vigilance contre le mildiou, loïdium et le botrytis, en adaptant ses traitements, la taille, leffeuillage
Dossier : Les systèmes fourragers s'adaptent au changement climatique
Aurélie MADRID, Auteur ; Jean-Christophe MOREAU, Auteur ; Émilie SKOWRON, Auteur ; ET AL., AuteurLes éleveurs caprins doivent faire face à des aléas climatiques de plus en plus intenses et récurrents qui impactent fortement les systèmes fourragers. Dans ce dossier, après un exposé des évolutions climatiques à attendre pour les années à venir et de leurs impacts sur la production fourragère, des résultats de recherche et des témoignages d'acteurs de la filière caprine viennent proposer des pistes d'adaptation : sélection variétale et mélanges prairiaux ; résilience des systèmes caprins (projet REDCap) ; diversification des surfaces fourragères, y compris par l'implantation de cultures dérobées et d'arbres fourragers ; ou encore systèmes basés sur le pastoralisme.
Dossier : Un verger résistant au changement climatique
Omar MAHDI, AuteurDepuis 2003, la modification du climat cause de plus en plus de problèmes pour les fruitiers : gelées tardives, sécheresse, brûlures, pluviométrie irrégulière Que faire pour se prémunir contre les conséquences du dérèglement climatique ? Ce dossier propose des solutions : choisir des variétés tardives, planter des espèces plus résistantes, varier lexposition Les articles fournissent des astuces pour favoriser la résilience des arbres du verger en implantant, par exemple, des plantes compagnes (vivaces, arbustes ou arbres à feuillages caducs et persistants) pour attirer les auxiliaires, alimenter le sol et protéger larbre fruitier de lensoleillement direct. Ce dossier invite également le jardinier à repenser laménagement de son jardin. Pour finir, un article propose un tour dhorizon des « fruits de demain », susceptibles de résister à ce qui nous attend. Apparaissent, dans l'ordre, les articles suivants : - Des fruitiers fragilisés ; - Solutions pour adapter les vergers ; - Mon verger-potager pour le climat ; - Grenade, jujube, retour vers le futur.
Evaluation de solutions de biostimulation : de coproduit à biostimulant, lhistoire dun hydrolysat protéique
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Vanessa DEMOISSON, Auteur ; ET AL., AuteurAvant darriver sur les étals, les poissons sont souvent transformés, ce qui génère 60 % de coproduits non destinés à la consommation humaine. Ces coproduits contiennent de fortes concentrations en protéines et en métabolites actifs qui pourraient avoir un grand intérêt en tant que biostimulants pour la croissance des légumes, sachant que la valorisation de coproduits présente des intérêts économiques et environnementaux. Des essais, menés sur deux ans (2019 et 2020) par le CTIFL et lentreprise SARIA (groupe familial qui collecte, transforme et donne une seconde vie aux biodéchets dorigine animale ou alimentaire), ont validé lintérêt de lutilisation dun hydrolysat protéique issu de coproduits de poisson comme biostimulant en culture de laitues beurre, radis ronds et tomates grappes. À noter quun hydrolysat protéique est défini comme un mélange de polypeptides, doligoéléments et dacides aminés, obtenu par hydrolyse de produits animaux ou végétaux. Lhydrolysat protéique issu de coproduits de poisson a favorisé la croissance des laitues en augmentant leur développement racinaire, leur activité enzymatique et leur biosynthèse de chlorophylle. Il impacte aussi positivement la vie biologique du sol. Ces tests ont également permis de constater que ce biostimulant contrebalance les effets négatifs des stress abiotiques (carences en azote ou variations de température ou dhygrométrie).
Le filet d'ombrage, la solution pour lutter contre la sécheresse ?
LA LUCIOLE, AuteurNathanaël Jacquart est maraîcher bio dans le Puy-de-Dôme, depuis 2008. Depuis plusieurs années, il subit des sécheresses qui, combinées au gel, diminuent ses rendements. Pour lutter contrer les rayons du soleil, mais aussi contre la grêle, il a adopté les filets d'ombrage. Avec l'aide du fournisseur (Alphatex), il a choisi un modèle de filets noirs avec un taux d'ombrage de 20 %. Il décrit les effets positifs observés sur ses cultures.
Gel de printemps à la vigne : Prévenir plutôt que lutter
Claire MULLER, AuteurFace au risque grandissant de gels tardifs, les vignerons adaptent leurs pratiques culturales. Deux vignerons bio, basés en Suisse, expliquent comment ils ont revu leur manière de tailler la vigne. Christian Vessaz a mis en place une stratégie de taille différenciée, en fonction des cépages et surtout des parcelles sensibles au gel. Pour cela, il sest inspiré des pratiques utilisées dans les vignobles allemands, où le gel est plus fréquent. Dans ses parcelles sensibles, il ne laisse pas une, mais deux branches à fruits sur ses ceps conduits en guyot simple. Cest la stratégie de « la branche à fruits de secours » : cette dernière permet de sauver suffisamment de bourgeons en cas de gels tardifs. Lune des deux branches est palissée sur le fil porteur et la deuxième est laissée à la verticale (plus les bougeons sont éloignés du sol, moins ils sont sensibles au froid). Émilienne Hutin Zumbach a, quant à elle, choisi de retarder la taille dans ses parcelles sensibles : ceci permet de retarder légèrement le débourrement. Cette technique engendre, en revanche, quelques difficultés organisationnelles.
Genodics : stop ou encore ?
Xavier DELBECQUE, AuteurLes retours des vignerons concernant le recours à la génodique pour lutter contre lesca sont très hétérogènes. Certains ont réussi à réduire le dépérissement de leurs plants de vigne à moins de 3 %, tandis que dautres nont vu aucune différence. A luniversité de Cergy-Pontoise, Olivier Gallet, professeur en biochimie et physiologie végétale, a mis en place un protocole pour évaluer, en laboratoire, les effets des mélodies de lentreprise Genodics. Lentreprise propose des protéodies (des séries de sons harmonisés en accord avec les acides aminés qui composent les protéines) pour lutter contre les maladies cryptogamiques et les stress environnementaux. Le professeur a testé une protéodie proposée aux maraîchers pour lutter contre les aléas climatiques. Il a travaillé sur des pois en germination dans des conditions de stress hydrique. Il a étudié leur développement, ainsi que leur taux de protéines caractéristiques de ladaptation à la sécheresse. A sa grande surprise, les pois ayant été stimulés par la mélodie ont montré une germination avec davantage de biomasse et de protéines recherchées, comparés à ceux des autres modalités. Toutefois, le professeur précise quil ne faut pas être dans lattente dune solution miraculeuse pour lutter contre lesca : cette maladie est multifactorielle et il faut une approche systémique pour lutter contre elle.
Journal de vigneron bio : Début de saison pour Robin Euvrard : Un printemps de toutes les émotions
Robin EUVRARD, AuteurRobin Euvrard est un jeune ingénieur agronome, non issu du milieu agricole, qui sest installé, en 2020, sur une parcelle de vignes située dans le Muscadet. La revue Vitisbio suit son installation et apporte régulièrement de ses nouvelles, afin dillustrer le parcours à linstallation de jeunes sans foncier qui souhaitent devenir viticulteurs bio. Dans cet article, Robin Euvrard explique la gestion de sa vigne au printemps 2021 : après la fin de taille, le jeune vigneron a à peine pris le temps de souffler que le printemps est là, avec la mise en place des itinéraires techniques quil a imaginés lannée précédente. Mais, le démarrage de la saison a été perturbé par le gel. Cette lutte intense contre les gelées à répétition a renforcé sa réflexion et sa volonté de sengager dans des pratiques visant à renforcer la vigne et concernant la taille, la gestion de l'herbe, la nutritions des plantes... En renforçant la vitalité de la vigne, il nespère pas lempêcher de geler, mais plutôt laccompagner dans la reprise de végétation.
A Ô Faya Farm, la valaisanne Ilona Thétaz met de la liberté en bouteilles
Claire MULLER, AuteurIlona Thétaz a grandi en Suisse, dans une ferme conduite en biodynamie. Elle ne se destinait pas à devenir agricultrice et a très vite intégré une école de cirque. Cependant, après un accident, elle a décidé de changer de voie et sest prise de passion pour le vin. Elle a obtenu un diplôme en viticulture, puis a travaillé dans plusieurs institutions avant dexercer le métier dnologue durant trois ans. Parallèlement, elle nourrissait lenvie de sinstaller et a acquis, petit à petit, du terrain et une maison dhabitation dans une vallée verdoyante. La crise sanitaire et le confinement lui ont permis de faire aboutir son projet. Elle est maintenant installée à son compte sur une ferme diversifiée qui regroupe une dizaine dhectares, dont 4 ha dabricotiers, 3,5 ha de vignes et le reste en pâturage pour ses moutons. Elle a obtenu la certification bio en 2021. Ses vins se rapprochent des vins natures : ils sont non filtrés et se caractérisent par une utilisation raisonnée du soufre. Comme de nombreux autres producteurs, Ilona Thétaz a dû faire face au gel durant le printemps 2021 : ses abricotiers ont subi de plein fouet ce gel et la jeune productrice na donc pas pu honorer toutes ses commandes.
Paul Fouassier, secrétaire national viticulture à la Fnab
Frédérique ROSE, AuteurPaul Fouassier, viticulteur bio à Sancerre (Cher), est également secrétaire national viticulture à la FNAB (Fédération nationale de lagriculture biologique), depuis mars 2021. Dans cette interview, il explique quil est très investi, aux côtés des salariés de la FNAB, pour défendre le lissage du cuivre. Le lissage des doses est à la fois nécessaire pour les viticulteurs bio, afin quils puissent gérer correctement le mildiou dans leurs vignes, mais également pour les pépiniéristes, afin quils puissent avancer dans la production de plants bio (lun des autres enjeux de la filière viticole biologique). La FNAB et son réseau portent notamment le projet Basic (Bas Intrants Cuivre) qui vise à étudier limpact de différentes concentrations de cuivre sur les sols et la biodiversité. Paul Fouassier explique également que la crise sanitaire a eu de fortes répercussions sur les vignerons. Ces derniers ont bien souvent vendu moins de vin, ce qui entraîne des problèmes financiers pour un certain nombre dentre eux. Le gel sest ajouté à cela et a touché plus de 60 départements en avril 2021. La FNAB a dailleurs créé une commission spéciale sur le gel, en arboriculture et en viticulture, afin de travailler sur différents leviers permettant de contrer ses effets : taille plus tardive avec une pré-taille, variétés ou cépages plus résistants au gel, implantation de couverts végétaux, de haies, de bosquets
Philippe Joubert, en Indre-et-Loire : Un maître mot : diversifier
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPhilippe Joubert sest installé en grandes cultures, sur 175 ha, en Indre-et-Loire, en 1984, et il est passé en bio en 1994. Son exploitation est composée de trois sites, avec des sols majoritairement constitués de limons sur argile à silex. Avec les aléas climatiques de ces dernières années, Philippe Joubert a de moins en moins de certitudes : alors que sa rotation diversifiée, conçue sur onze ans, lui a donné satisfaction durant vingt ans, la récurrence des aléas climatiques remet en cause sa pertinence. Par exemple, depuis trois ans, il narrive plus à faire lever le colza (après une culture de lentilles), à cause de labsence de pluie et des sols trop secs. Pour essayer de stabiliser son revenu et de rester indépendant, il a développé la transformation, ainsi que la vente directe. Tout au long de cet article, Philippe Joubert fournit également son avis ou des informations sur plusieurs points techniques : la gestion des couverts végétaux, le labour, la faible autonomie en azote de sa ferme, le désherbage thermique, ainsi que le guidage par GPS-RTK.
La phytothérapie appliquée aux vignes, expliquée par les plantes
Améliorer la santé des plantes avec d'autres plantes, c'est possible ! Dans cet ouvrage, Justine Vichard propose des clés pour comprendre comment, face aux impasses de l'agriculture dite "moderne", une voie est possible en utilisant les ressources des plantes. Elle présente, ensuite, les propriétés de plusieurs plantes, ainsi que les principales préparations utilisées en phytothérapie, appliquées à la viticulture, pour soigner le sol, accompagner la croissance des vignes et renforcer leurs mécanismes de défense, notamment face aux aléas climatiques. Cependant, la phytothérapie doit être utilisée dans une approche holistique de la santé de la vigne.
Pistes d'adaptation des éleveurs du Massif Central face au changement climatique
Bastien USCLADE, Auteur ; Catherine DE BOISSIEU, Auteur ; Philippe DIMON, Auteur ; ET AL., Auteur | AUBIÈRE (Chambre Régionale dagriculture dAuvergne, 9 Allée Pierre de Fermat, 63 170, FRANCE) : SIDAM | 2021Cette infographie synthétise le ressenti déleveurs du Massif Central face au changement climatique, durant la période 2014-2020. Au total, 163 éleveurs, toutes filières confondues, ont répondu à un questionnaire en ligne. Ils faisaient partie des réseaux Inosys-Réseau délevage et BioRéférences. Les résultats ont, ensuite, été exploités dans le cadre des projets AP3C et LiveAdapt. La majorité des éleveurs enquêtés sont en bovins lait (62 %), dautres élèvent des bovins viande (22 %), et quelques-uns élèvent des ovins lait (11 %). Une minorité produit des ovins viande (8 %). 99 % des éleveurs déclarent avoir subi au moins un aléa climatique entre 2014 et 2020, ce qui a entraîné des dépenses supplémentaires sur lexploitation, notamment des achats daliments (ces derniers représentent les 2/3 des dépenses supplémentaires). Cette infographie synthétise également les principales répercussions sur les systèmes fourragers et les troupeaux, avant de préciser les leviers mis en place, envisagés ou exclus par ces éleveurs.
Podium : Des PPAM polonaises et bulgares
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn 2018, la surface européenne des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) bio était estimée à 98 500 ha, soit 17 % de plus quen 2017. La Pologne est le premier producteur européen, suivi par la Bulgarie, puis lEspagne et la France. Le marché des huiles essentielles est très concurrentiel. En France, la production dhuiles essentielles (lavandin, lavande, sauge sclarée, immortelle, camomille ) a globalement été assez bonne sur lensemble du territoire. En revanche, en 2020, la sécheresse et la canicule ont perturbé la production, entraînant des résultats mitigés suivant les régions.
Les prairies, une richesse et un support dinnovation pour des élevages de ruminants plus durables et acceptables
Audrey MICHAUD, Auteur ; Sylvain PLANTUREUX, Auteur ; Luc DELABY, Auteur ; ET AL., AuteurLélevage a subi différentes crises et doit, de plus en plus, faire face aux questionnements de la société à son égard. Grâce à leurs nombreux atouts, les prairies permanentes et temporaires pourraient contribuer à fournir une image positive des élevages de ruminants (bovins, ovins et caprins), tout en répondant aux différents défis des filières. Lobjet de cet article est de proposer un état des lieux des nouvelles connaissances et des innovations en termes doutils de gestion des prairies en zone tempérée, au regard de lévolution des enjeux associés à lélevage. Les connaissances sur le fonctionnement des prairies et sur leur gestion ont fortement progressé, ces dernières années. Elles ont particulièrement été approfondies pour les prairies permanentes qui sont plus complexes à gérer. Dans tous les cas, les intérêts environnementaux des prairies sont multiples : diminution de l'érosion, régulation des flux d'eau (prévention des crues, stockage d'eau), filtration des polluants minéraux et organiques, préservation de la biodiversité floristique, faunistique et microbienne, stockage de carbone... Elles offrent également dimportants avantages au regard de la santé des animaux et de la qualité nutritionnelle et organoleptique des produits animaux. Elles ont donc implicitement un impact sur la santé humaine. A cela, sajoutent des perspectives intéressantes pour la résilience des systèmes de production face aux aléas climatiques et économiques. Les prairies sont donc de véritables atouts pour la mise en place délevages de ruminants durables et acceptables par la société. Néanmoins, il reste encore à mieux quantifier les services quelles rendent, à mieux évaluer leurs réponses face aux aléas climatiques et à mieux les faire reconnaître.
Premières leçons du gel 2021
Justine GRAVÉ, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurFace à lépisode exceptionnel de gel au printemps 2021, de multiples méthodes de lutte ont été activées dans les vignobles. Cet article regroupe six témoignages sur différentes méthodes de lutte. Vincent Masson, gérant de la SARL BioDynamie Services (basée en Saône-et-Loire), explique que la préparation biodynamique à base de valériane, utilisée en préventif contre le gel, fonctionne bien contre de petites gelées. Les autres méthodes de lutte sont plutôt décrites dans un contexte conventionnel. Dans le Cher, Luc Tabordet est satisfait de la protection offerte par ses tours antigel. En Saône-et-Loire, Christian Belleville explique que les bougies ne sont pas faites pour lutter contre des températures très basses. En Anjou, Dominique Sirot et deux autres producteurs ont testé des voiles dhivernage. Pour eux, ces voiles sont une véritable piste à perfectionner. Dans lYonne, Adrien Michaut explique que les conditions étaient favorables à laspersion (bonne humidité, pas trop de vent et un stade végétatif pas trop avancé). Enfin, en Gironde, Dominique Haverlan tente déchapper au gel en faisant évoluer sa conduite de la taille.
Produire biologiquement, aussi pour le climat
Aline LÜSCHER, Auteur ; Stéphanie FUCHS, Auteur ; Claire MULLER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré aux enjeux liés au changement climatique et aux moyens permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur agricole suisse, et plus particulièrement aux objectifs que se sont fixés les agriculteurs biologiques. Le premier article effectue un état des lieux rapide des causes et des conséquences du changement climatique en Suisse. Dans ce pays, la température augmente deux fois plus vite que la moyenne mondiale : la fonte des glaces et de la neige libère beaucoup de chaleur et locéan est trop loin pour avoir un effet tampon. De plus, les aléas climatiques, notamment la grêle et le gel, sont de plus en plus fréquents et intenses. En 2021, ces intempéries ont causé des dégâts évalués à 110 millions de francs suisses selon une estimation de Suisse Grêle. Des agriculteurs témoignent des difficultés climatiques rencontrées en 2021. Afin de ne pas accentuer ces phénomènes, la Suisse sest engagée, dans le cadre des accords climatiques de Paris, à atteindre la neutralité carbone dici 2050. Les agriculteurs de Bio Suisse veulent aller encore plus loin en atteignant une « Agriculture biologique climatiquement neutre en 2040 ». Ce sont les bovins qui émettent la majorité des GES attribués à lagriculture suisse. Le levier le plus efficace, qui est également exigeant, réside dans la diminution du cheptel par unité de surface. La consommation de viande doit également diminuer, tout comme le gaspillage alimentaire.
Quelle résilience des élevages caprins biologiques ?
Christel NAYET, AuteurUne étude a été menée, dans le cadre du projet Casdar Résilait (2016-2020), auprès de 24 élevages caprins biologiques en Auvergne-Rhône-Alpes, Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Bretagne et Aveyron, sur les risques et les facteurs de résilience (capacité à sadapter aux aléas à moyen ou long terme). Les éleveurs enquêtés identifient, pour leur situation, différents freins ou risques, liés à la production (aléas climatiques, problèmes sanitaires ), au marché (chute/volatilité des prix, coût des intrants ), à des questions financières (ex. lendettement), à la ressource humaine (charge de travail croissante, manque de main duvre ou de repreneurs ) ou à la règlementation (diminution des aides, augmentation des normes ). Dans ce contexte et face aux difficultés engendrées, des facteurs de résilience ont aussi été mis en avant par les éleveurs : la certification bio qui peut notamment être un plus pour la commercialisation, le travail collectif via des groupes déchange et des formations qui facilitent lautonomie de décision.
Rendements & Pratiques nologiques : Des vignerons Bio en Nouvelle-Aquitaine Millésime 2020
Ce document est composé de deux parties. La première partie apporte des informations sur les rendements obtenus par des viticulteurs bio de Nouvelle-Aquitaine (millésime 2020). Ces données chiffrées sont basées sur les déclarations de récolte de 693 vignerons adhérents de Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Globalement, lannée 2020 a été marquée par des conditions difficiles (crise sanitaire, gel, sécheresse, grêle ). Les vignerons enquêtés ont tout de même réussi à maintenir le cap et à rester proches du rendement moyen décennal de 40 hL/ha. Des zooms sont également réalisés par appellation (Bordeaux, Bergerac Duras, Castillon, Irouléguy). La seconde partie est consacrée aux pratiques nologiques. Elle sappuie sur les résultats dune enquête nationale qui a pour objectif de faire un point sur les intrants et les techniques utilisés par les vignerons bio. Pour 2020, Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine a fait le choix de présenter les résultats de lenquête nationale, au regard de la grande homogénéité des pratiques, tout en maintenant un focus sur des points caractéristiques de Nouvelle-Aquitaine. Les utilisations dintrants et de techniques spécifiques restent relativement faibles, mais toute la gamme doutils autorisés par la réglementation est utilisée. Au niveau des traitements à base de cuivre, une grande majorité des vignerons est restée en dessous de lutilisation de 4kg/ha/an. Néanmoins, cela se fait souvent au détriment du rendement et de la rentabilité de lexploitation.
Ruminants bio : Performances des systèmes bovins laitiers et perspectives de développement pour les filières bovines et ovines allaitantes
Yannick PECHUZAL, Auteur ; Jean-Pierre MONIER, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2021Le 7 octobre 2021, plusieurs résultats de projets de R&D en filières ruminants bio ont été présentés, à loccasion de la 9ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Tout dabord, cest une étude sur les impacts des aléas climatiques sur les systèmes bovins laitiers biologiques qui a été présentée, étude réalisée dans le cadre du projet AP3C et mobilisant les références issues du projet BioRéférences. La filière bovine allaitante a ensuite été abordée à travers un état des lieux de la production de mâles issus des élevages bio français, chiffres du projet Casdar Proverbial. Les fiches filières, dédiées au conseil et construites par léquipe du projet BioViandes, ont été présentées, avant un point dactualités sur lévolution de la réglementation. En dernière partie de la séquence, une partie de léquipe-projet du Casdar RevABio, dédié à lélevage ovin allaitant biologique, a pris la parole pour présenter les travaux réalisés et les résultats obtenus dans le cadre de ce projet : coûts du système dalimentation ; observatoire national de la production dagneaux bio 2020 ; vision des opérateurs économiques sur cette filière et leviers pour une meilleure adéquation offre/demande ; combinaisons de systèmes délevage ovins pour répondre à la saisonnalité de la demande et les conséquences sur les performances économiques et environnementales globales. Les diaporamas et les vidéos de ces interventions sont disponibles sur le site du Pôle Bio Massif Central.
Le sucre biologique en Union européenne
Ce document fournit un état des lieux du marché européen du sucre biologique en 2020. Il apporte des informations sur la dynamique des importations, sur la production de betteraves bio en Europe (surfaces, usines de transformation, rendements, prix, coûts de production), ainsi que sur le contexte règlementaire. Globalement, le marché européen du sucre biologique a représenté près de 275 000 t lors de la campagne 2020/2021 (+ 3 % par rapport à la campagne précédente). La crise Covid a limité son développement, mais les surfaces semblent être en hausse pour les prochaines campagnes, dautant que les règles communautaires en matière dimportations de produits biologiques vont être modifiées. Du point de vue de la production, le principal poste de charges en betterave bio est le désherbage manuel (ce facteur limitant impacte fortement la rentabilité de la culture). De plus, au regard des nombreux incidents climatiques et sanitaires qui ont impacté le rendement des betteraves bio ces dernières années, le risque « zéro rendement zéro revenu » reste important, ce qui pourrait freiner le développement de la filière, malgré des niveaux de prix rémunérateurs.
« Du temps libre et pas trop de capital pour assurer la succession »
Bernard GRIFFOUL, AuteurLaurène Douix est éleveuse de vaches laitières biologiques en Haute-Loire. Elle gère le Gaec La Clef des Champs avec deux autres associés : Quentin Pagès (installation hors cadre familial) et Florian Douix (un cousin). Leur objectif est de vivre correctement et davoir une vie à côté de leur travail, soit gagner de 2 000 /mois et d'avoir au moins cinq semaines de congés par an. Cette vision était déjà partagée par la génération précédente, cest-à-dire les parents et la tante de Laurène. Ses parents, Mireille et Patrice, ont créé la ferme laitière, puis se sont associés en GAEC avec sa tante, Martine, qui a commencé une activité fromagère en transformant une partie du lait en fromages aux artisous (un acarien qui colonise la croûte pendant l'affinage). Lactivité de transformation sest très vite développée pour atteindre le niveau actuel : 110 000 L de lait transformés par an. Le GAEC est également passé en bio en 2016. Il livre entre 100 000 et 125 000 L de lait bio à Sodiaal. Le système de production repose donc sur une quarantaine de vaches et sur la transformation laitière. Il permet aux trois associés de se rémunérer correctement et de prendre des vacances. Sur cette ferme, lobjectif a toujours été de conserver un système simple pour pouvoir se remplacer facilement. Un autre objectif partagé est de ne pas trop augmenter le capital pour faciliter la reprise et linstallation, concept qui a déjà fonctionné puisque la nouvelle génération a pris la relève.
Les tisanes de plantes : Quelles préparations et pour quel usage ?
Arnaud FURET, AuteurLes préparations à base de plantes, aussi appelées tisanes, sont une ressource précieuse pour la gestion des vignes, en particulier en biodynamie. Les tisanes peuvent être regroupées en trois grands types de préparations : les infusions (les plantes sont infusées une nuit dans une eau entre 80 et 95 °C) ; les décoctions (les plantes sont trempées dans leau froide, puis sont portées à ébullition, et lensemble bout entre 20 et 30 minutes) ; les macérations aqueuses ou huileuses (macération longue, à froid, qui conduit souvent à des extraits végétaux fermentés). En zone humide, il est possible dutiliser une décoction de prêle, une plante riche en silice, qui retarde les premières attaques de mildiou et qui aide à la protection contre cette maladie et contre le black-rot tout au long de lannée. Linfusion de fleurs de pissenlit peut également avoir un effet « silice » et favoriser lassèchement du milieu. Les infusions décorce de saule ou dosier à 80°C aident aussi à développer les voies de défenses naturelles des plantes grâce à lacide salicylique quelles contiennent. En cas de sécheresse ou de canicule, il est possible d'appliquer des infusions de fleurs de camomille matricaire et dachillée millefeuille dès les premiers signes de flétrissement. La valériane, qui est un anti-stress puissant, favorise la résistance aux gels de printemps. Elle peut être appliquée sous forme de jus ou dinfusion de pétales. Les décoctions décorce de chêne permettent de renforcer la pellicule des raisins, et ainsi de limiter les attaques de mildiou et de botrytis sur les baies. Enfin, les extraits fermentés dortie peuvent venir fortifier les vignes tout au long de lannée.
Vignerons du monde : Château de Bioul : Vanessa Wyckmans-Vaxelaire : Le Nord en bouteille
Arnaud FURET, AuteurVanessa Wyckmans-Vaxelaire et son mari, Andy, ont repris le domaine viticole familial, situé en Belgique, dans la Province de Namur. Au vu de leur position géographique, ils ne souhaitaient pas reproduire les vins qui se faisaient déjà ailleurs et ont décidé de mettre en avant leur spécificité. Leur objectif était donc de mettre le Nord en bouteille. Ils débutent alors les plantations en 2009 et atteignent 12 ha de vignes en 2021. Ils optent pour « un encépagement totalement interpécifique et résistant », loïdium et le mildiou sont ainsi inconnus sur le domaine. Dès le départ, le vignoble est conduit en bio, mais sans certification. Après une discussion avec un vigneron certifié, le couple entame la conversion de son domaine en 2017 et commercialise ses premiers vins bio en 2020. Depuis 2019, ils se tournent vers la biodynamie. Si ces vignerons nont pas eu de réels soucis à convertir leur vignoble en bio, du fait de leurs pratiques, ils ont vécu, auparavant, les déboires des novices qui se lancent dans un nouveau métier. Par ailleurs, en dix ans, leur vignoble a subi trois grosses gelées et trois gelées plus modérées. Pour limiter les risques, ils se sont dotés de tours anti-gel : une fixe et deux motrices. Quatre brebis Shropshire pâturent les vignes durant lhiver, ce qui leur permet de gagner du temps dans la gestion de lenherbement. Au chai, les expérimentations se multiplient, avec lidée dintervenir le moins possible sur les vins.
Vu à Tech&Bio
VITISBIO, AuteurPlusieurs matériels et intrants utilisables en viticulture biologique ont été présentés lors de lédition 2021 du salon professionnel Tech&Bio. Sept dentre eux figurent dans cet article : 1 Lentreprise Busa présente loutil GYMF qui repose sur des modules de désherbage mécanique à houes rotatives étoilées ; 2 CBC Biogard propose le diffuseur de phéromones biodégradable Biootwin L fabriqué à base de polymères biosourcés ; 3 - Filpack crée des convecteurs à air chaud mobiles (pesant 400 g à vide) utilisés pour lutter contre le gel en viticulture et en arboriculture ; 4 Sumi agro propose, en partenariat avec la société Fyteko, le biostimulant Nurspray pour prévenir les stress hydriques de la vigne et des fruitiers ; 5 Terranis, en partenariat avec lICV, a développé loutil daide à la décision Oenoview qui se base sur lindice de vigueur de la vigne (fCover) ; 6 Texinov et SCDC sunissent pour créer la solution CovImpact, une gamme de filets paragrêle, dombrage et anti-pluie ; 7 UPL présente Vinivax, un stimulateur de défense des plantes à base dalgues qui permet de lutter contre les maladies fongiques.