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Parcours de vignerons : Domaine Claude Vosgien ; Domaine La Grangette
Arnaud FURET, Auteur ; Louise JEAN, AuteurStéphane et Alexandre Vosgien sont viticulteurs associés sur le domaine Claude Vosgien, en Meurthe-et-Moselle. Ils cultivent, en bio, 12 ha de vignes et 6 ha de mirabelles. Ils produisent du vin AOP Côtes de Toul gris, blanc et rouge, et du vin effervescent, à partir de cépages gamay, pinot noir et auxerrois. Leur rendement oscille entre 40 et 45 hl/ha. Pour faciliter la gestion du vignoble et notamment endiguer la propagation des maladies (mildiou, oïdium, etc.), les rangs de vignes ont été élargis : de 1,10 m à 1,80-2,20 m. Un rang sur deux est travaillé en début de saison, grâce à une roue émotteuse ; les autres rangs sont enherbés. En cave, un travail de sélection parcellaire permet de différencier les vins, pour une gamme assez variée, dont une gamme sans intrants. Le domaine produit également des spiritueux à base de mirabelle. Christelle et Matthieu Caron gèrent le domaine La Grangette, dans l'Hérault. Ils produisent du vin bio sur 20 ha, en AOP Picpoul de Pinet et en IGP Côte de Thau. L’impact du changement climatique sur leurs parcelles implique un renouvellement plus régulier des vignes et la mise en place d’un système d’irrigation. L’atelier le plus fatigant reste, aujourd’hui, la gestion manuelle de l’enherbement, à cause notamment de l’irrégularité des rangs de vignes ; l’intégration de l’écopâturage avec des brebis a montré de bons résultats. Le domaine produit 10 vins tranquilles, un vin pétillant et un jus de raisin, dont 35% partent à l'export. En recherche de diversification, le domaine produit également de l’huile d’olive et du miel.
Désherber… enherber ? Toujours une histoire de compromis !
Arnaud FURET, AuteurQue ce soit pour augmenter la biodiversité fonctionnelle ou pour améliorer la résilience face au changement climatique, l’enherbement a plus que jamais sa place dans les vignes. Certains viticulteurs biologiques préfèrent, néanmoins, désherber mécaniquement. Il faut alors intervenir assez tôt, c’est-à-dire avant que la végétation ne soit bien fixée par son système racinaire, sinon, il faudra travailler plus en profondeur, ce qui est chronophage, énergivore et perturbe plus l’activité biologique des sols. Les matériels de désherbage mécanique ont une sélectivité faible des adventices, mais elle n’est pas nulle. Certains outils peuvent, en effet, favoriser l’implantation de certaines plantes, et notamment entraîner une gestion différenciée des adventices annuelles et vivaces. L’idéal est d’avoir recours à une multiplicité d’outils pour éviter de sélectionner certaines adventices. Il ne faut, toutefois, pas aboutir à un surinvestissement. Le recours à une Cuma est une solution pour utiliser un grand panel d’outils. Concernant les vignerons qui pratiquent l’enherbement, ils souhaitent que l’herbe n’impacte pas la vigne. Il est alors possible de semer un couvert et de le gérer avec la tonte. Les couverts spontanés présentent aussi des atouts, notamment du point de vue de la biodiversité, mais nécessitent un temps d’observation et d’adaptation des pratiques. Par exemple, une fauche trop fréquente peut favoriser les graminées qui deviennent alors très concurrentielles. Par ailleurs, l’écopâturage est intéressant dans la gestion globale de l’enherbement.
Parcours de vignerons : Le Pech d'André ; Domaine des Sanzay
Frédérique ROSE, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLe Pech d’André (Hérault) est une ferme viticole bio avec 30 ha de vignes, gérée par Mireille Remaury et Philippe Lelong. Les débouchés sont variés (caveau, AMAP, marchés, magasins spécialisés, etc.), dont 40% en export. En 2023, deux de leurs vins étaient référencés auprès de Biocoop, notamment grâce au développement du réemploi des bouteilles. La biodiversité est favorisée par de petites parcelles et par une diversité de milieux (bandes enherbées, murets, mares, etc.), ainsi que par toujours plus de plantations de haies et d'arbres. Des semis de méteil en interrangs sont prévus en 2024. La ferme est investie dans le projet européen Oenomed, pour une viticulture respectueuse de l’environnement en Méditerranée, dont est issue la marque Réservin. Des essais d’éco-pâturage avec des brebis sont en cours. La principale pression sur la ferme est l’oïdium, traité avec du soufre, du cuivre et plusieurs PNPP ; contre le mildiou, du sel marin est utilisé. En Maine-et-Loire, le domaine de Sanzay, géré par Céline et Didier Sanzay, s'étend sur 28 ha, principalement en cabernet-franc. L’enherbement en interrangs est spontané, avec zéro herbe sous le cavaillon. Des haies sont plantées et des nichoirs installés avec la LPO. Le domaine subit peu de pression d’oïdium et de mildiou, mais il est soumis à un risque important de gel (jusqu’à 40% de pertes, ces dernières années). Les vendanges sont réalisées à la machine. Les fermentations sont spontanées, avec une macération de 8 jours à 5 semaines. Les contenants en inox, béton et bois donnent une diversité d’expressions du terroir.
Le pâturage de couverts : Un partenariat aux multiples atouts
Guillaume SAUMON, Auteur ; Coline DIEVAL, Auteur | MONTIGNAC-CHARENTE (2 Avenue des Aveneaux, 16 330, FRANCE) : CIVAM DU PAYS RUFFÉCOIS | 2023Le pâturage de couverts végétaux présente des intérêts, tant pour les céréaliers ou les viticulteurs qui le proposent (apport en matières fertilisantes, destruction des couverts, déprimage des céréales...) que pour les éleveurs qui en bénéficient. Cependant, la mise en place de tels pâturages ne s’improvise pas et implique d’organiser la parcelle (clôtures, eau, ombrage) et le pâturage (chargement, déplacements, pâturage tournant…). Plusieurs acteurs, issus du Pays Ruffécois, en Nord Charente, ou plus éloignés, apportent leurs témoignages sur le pâturage de couverts par différents animaux (ovins, bovins, caprins, et même cochons, canards et poules), sur le partage du travail entre l’éleveur et le cultivateur, les craintes au départ et les bénéfices recueillis. D’autres surfaces peuvent aussi être pâturées (surfaces de Conservatoires d’Espaces Naturels, parcours, zones humides…).
Rapport d'étude sur le bien-être animal - Centrale solaire de CVE à Bissey-sous-Cruchaud
INRAe, en partenariat avec CVE et Statkraft, a étudié les effets de la présence de panneaux photovoltaïques sur la pâture d’un troupeau de 24 brebis, pendant deux ans, de 2022 à 2023, sur la centrale solaire CVE de Bissey-sous-Cruchaud (71). Des capteurs, fixés sur les brebis, ont collecté des données sur la luminosité, les déplacements et les positions des animaux, dans l’objectif principal d’évaluer le comportement, le bien-être et la santé du troupeau. La production fourragère a également été évaluée. L’étude montre que la présence de panneaux photovoltaïques a des effets bénéfiques, notamment sur le bien-être du troupeau : le confort thermique des animaux est amélioré et la disponibilité de fourrage de qualité est accrue à l’ombre des panneaux. Le comportement et la santé des brebis (parasites, propreté, etc.) ne sont pas affectés par la présence des panneaux. En revanche, il est recommandé d’atténuer le niveau sonore des onduleurs, de rehausser les panneaux pour éviter les blessures et faciliter l’observation des animaux, de réduire le nombre de pieux dans le sol pour un entretien plus aisé (structures monopieux), de prévoir des allées intermédiaires pour faciliter le regroupement des animaux et des espacements inter-rangs adaptés aux machines utilisées pour la gestion de la pâture, ou encore de diviser les parcelles en îlots, avec des clôtures mobiles, pour faciliter le pâturage dynamique et optimiser la gestion de la production fourragère.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier, celui du Château de Passavant, est géré par Claire et Olivier Lecomte. Il est composé de 70 ha (55 ha de vigne et 15 ha de prairie) et se situe en Anjou, sur des sols de schiste qui mettent à dure épreuve les outils de travail du sol. Le domaine est certifié bio depuis 2001, et Demeter depuis 2011. De nombreuses préparations biodynamiques sont utilisées pour stimuler le sol et la vigne. Les deux vignerons ont également à cœur de mettre en place des pratiques qui favorisent la biodiversité. Au chai, le recours aux sulfites est de plus en plus réduit, et l’élevage des vins s’effectue majoritairement dans des œufs en béton. Le second domaine est celui de Léon Boesch. Il est composé de 14,8 ha, se situe en Alsace et est géré par Marie et Matthieu Boesch. Ces derniers ont converti le domaine familial en bio en 2000, puis ont élargi leurs pratiques à la biodynamie et ont obtenu la certification Demeter en 2003. Ils favorisent la biodiversité, notamment en plantant des arbres pour recréer des corridors écologiques, et en ne fauchant pas les tournières. Ils ont également autoconstruit une cave en bois et paille, au lieu du béton qu’ils trouvent trop sec. Cette cave est enterrée, écologique et bioclimatique.
Écopâturage : Différents modèles possibles et différents animaux
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurLe pâturage de l'enherbement d'un vignoble par un troupeau, via de l'écopâturage ou du vitipastoralisme, présente plusieurs avantages pour les vignes : gestion de l'enherbement avec une moindre compaction des sols qu'avec des engins agricoles, apport direct de matière organique, apport d'un complément de revenu grâce à l'élevage... à condition de bien maîtriser ces pratiques. Les moutons sont les animaux les plus souvent mobilisés pour ce type de pâturage, mais d'autres espèces peuvent aussi avoir accès aux vignobles, comme le montrent plusieurs témoignages. Xavière Hardy, en Loire-Atlantique, et Bérenger Arnould, berger itinérant, travaillent avec des moutons, tandis qu'Émilie Tourette Brunet, dans le Maine-et-Loire, et Marie Carroget, en Loire-Atlantique, ont fait les choix originaux de canards et de poules pour l'une et de cochons pour l'autre.
« J'élève 220 brebis sans bâtiment ni foin »
Véronique BARGAIN, AuteurFabien Letort élève 220 brebis Landes de Bretagne, en agriculture biologique, sur 82 ha d’espaces naturels littoraux près de Pornic (Loire-Atlantique). Il s’est installé en 2016, après avoir suivi des études agricoles et dans l’environnement, et avoir créé une entreprise d’écopâturage. Le Conseil départemental cherchait à mettre en place une gestion plus écologique de 30 ha d’espaces littoraux avec de forts enjeux au niveau de la biodiversité. L'éleveur a alors signé une convention de huit ans avec le département, a récupéré 40 ha de prairies supplémentaires, et a acheté des brebis. Ces dernières pâturent toute l’année : elles sont en plein-air intégral et mangent uniquement la végétation naturelle (l’éleveur ne récolte pas de fourrage). Les surfaces pâturées se partagent entre des prairies précoces, des prairies ombragées, des bois, des friches… Fabien Letort a établi un plan de gestion agropastoral avec des acteurs locaux et avec Pâtur’Ajust (réseau technique pour la valorisation des végétations naturelles par l’élevage). La surface est répartie en 70 parcs de 1-1,5 ha, pâturés pendant 1 à 4 jours. Le recours à une race adaptée (rustique et économe), la valorisation en circuits courts (par la vente directe et par l'intermédiaire d'un magasin de producteurs) avec un bassin de consommation à proximité, le contexte pédoclimatique favorable et le parcellaire regroupé permettent à ce système en plein air intégral biologique de bien fonctionner.
Tech&Bio viticulture en Ardèche : Le changement climatique au cœur des débats ; Entretien de l’enherbement : Témoignages sur les alternatives
Frédérique ROSE, AuteurUne journée Tech&Bio viticulture, organisée le 7 juillet 2022, dans le vignoble de Cornas (Ardèche), a rassemblé 180 personnes. Plusieurs thématiques ont été abordées lors de cet évènement, dont le changement climatique et l’entretien de l’enherbement. Les conséquences et les solutions pour faire face au changement climatique ont été évoquées dès la première intervention. Des projections climatiques, basées sur le scénario SSP5 8.5 du GIEC (scénario le plus pessimiste, que nous sommes malheureusement en train de suivre), ont permis de quantifier les évolutions climatiques dans la vallée du Rhône en matière de température, de jours de forte chaleur, de jours de gel et de précipitations. Globalement, il faudra faire face à des précocités croissantes, des risques de gel accru, des vendanges avancées et des besoins en eau plus importants. Il faudra aussi protéger la vigne lors des fortes chaleurs. Plusieurs leviers, pour aider la vigne et anticiper ces changements, sont détaillés (couverts végétaux, localisation et aménagement des parcelles, filets d’ombrage…). Lors de cette journée technique, le sujet de la gestion de l’enherbement a plutôt été évoqué au cours d’ateliers. L’écopâturage, le désherbage électrique et l’enherbement permanent ont été au cœur des discussions.
Vignerons du monde : Vignoble Pigeon Hill : Manon Rousseau et Kevin Shufelt : Un vignoble dans le froid de la Belle Province
Arnaud FURET, AuteurManon Rousseau et Kevin Shufelt ont tout d’abord été polyculteurs-éleveurs au Québec, avant de changer l’orientation de leur ferme, en 2008, en devenant viticulteurs au travers de la plantation de cépages adaptés aux températures extrêmes (variétés hybrides, comme le Frontenac, qui peut résister jusqu’à – 36 °C). Dès le départ, ils ont conduit leur domaine, nommé le vignoble Pigeon Hill, en agriculture biologique avec également des techniques biodynamiques. Ce domaine est maintenant constitué de 5 ha. Afin de favoriser la résistance au froid et aux gelées printanières (en plus du choix variétal), la vigne est conduite selon des méthodes « high cordon » développées dans le nord des États-Unis (plus précisément dans l’État du Vermont et dans l’État de New York). C’est un système en cordon haut, avec une partie en taille courte et une partie en taille longue avec des baguettes. Du fait des variétés plantées, la pression en maladies est faible et la quantité de cuivre utilisée est minime. En revanche, la pression en ravageurs est forte : altises, scarabées des rosiers, scarabées japonais… A l’écoute de la nature, ces vignerons s’inspirent de la biodynamie et de la permaculture pour améliorer leurs pratiques. Comme l’histoire viticole est encore très récente sur ce territoire, ces deux vignerons expérimentent de nouvelles pratiques en permanence.
Une appli relie bergers et détenteurs de terrain
Thiziri SIDI SAÏD, AuteurAfin de rendre l’écopâturage plus facilement accessible, le site web et l’application « Mon Berger Local » mettent en relation des propriétaires de terrains et des éleveurs ovins situés dans un rayon de 50 km l’un de l’autre. Cet outil a été développé par Naturama, une association d’éducation à l’environnement basée dans le Rhône et qui a plus de quinze ans d’expérience dans l’écopâturage. L’application « Mon Berger Local » est gratuite au téléchargement et offre une carte succincte qui affiche les parcelles proposées par différents propriétaires. Si aucune pâture n’est disponible localement, l’éleveur le verra directement. En revanche, l’éleveur sera invité à adhérer pour obtenir plus d’informations. Une fois que l’éleveur et le propriétaire sont mis en relation grâce à l’application, un contrat-type est mis à leur disposition. Il est adaptable en fonction de la prestation et les deux parties peuvent très bien fonctionner autrement s’elles le souhaitent.
Brebis_Link dresse des règles pour le vitipastoralisme
Catherine GERBOD, AuteurLe projet Brebis_Link vise à établir des règles pour un pâturage hivernal optimal des brebis dans les vignes. Il a été lancé, en 2018, par la Chambre d’agriculture de Dordogne. Une journée de bilan a été organisée en mars 2021. Les observations montrent que les brebis consomment de manière homogène les interrangs et les interceps. Elles consomment l’herbe jusqu’au pied des vignes, ainsi que les feuilles mortes et les restes de rafles. Deux passages peuvent être effectués dans une même parcelle au cours de l’hiver. Il est toutefois essentiel de bien évaluer la biomasse disponible pour les brebis, car cette dernière peut varier du simple au triple selon les vignes. Les brebis n’endommagent pas le palissage, mais la gestion du troupeau est tout de même plus simple dans les vignes aux interrangs larges et avec un palissage haut. Il est également conseillé de leur aménager un espace en bout de rang pour qu’elles puissent se coucher dans un endroit dégagé. Grâce au pâturage ovin, les viticulteurs peuvent décaler leur première intervention de travail du sol, puisque l’herbe est déjà rase à la sortie de l’hiver.
Dordogne : L’homme qui voulait des voisin.es
Michèle ROUX, AuteurPatrick Busselet est paysan bio dans le Périgord Vert. Il s’est installé en 1994, en bovins viande, et a été rejoint par sa femme, salariée de l’exploitation, en 2003. Sensible à la désertification des milieux ruraux, il pense très vite à la transmission de sa ferme. Dès 2009, il cherche à accompagner l’installation de nouveaux paysans sur sa ferme. Il décide alors de mettre à disposition de porteurs de projets 2 ha de vallon, ainsi qu’un bâtiment de stockage et une maison d’habitation qu’il a rénovée. Julien et Elodie s’installent ainsi en maraîchage diversifié en 2012. En 2019, ces deux maraîchers créent une SCI et commencent à cultiver un autre site. Ils libèrent ainsi un hectare sur la ferme de Patrick Busselet, ainsi que la maison d’habitation. Ceci permet l’installation de deux nouvelles porteuses de projet en maraîchage diversifié : Caroline et Valentine. Ces dernières sont accompagnées par Pays’en graines (réseau périgourdin d’espaces-test agricoles). À 12 km de là, Patrick a aussi souhaité mettre en place un parc photovoltaïque de 8,8 ha et tient à ce que ce projet s’intègre dans le territoire. Pour cela, il va expliquer le projet à son voisinage et fait des compromis pour que le projet convienne à tous. Ce parc va permettre l’installation de Josie, une éleveuse de moutons qui entretiendra le parc. Cette dernière a également signé des contrats de pâturage avec d’autres paysans.
Les Moutons de l'Ouest, le concept d’éco-pâturage qui cartonne en Bretagne
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLes Moutons de l’Ouest est une entreprise spécialisée dans l’écopâturage. Elle a été créée en 2016, emploie 7 personnes (3,5 ETP), compte 80 clients et entretient 800 000 m2 d’espaces verts avec ses 600 moutons et chèvres. Au départ, l’entreprise se concentrait dans les Pays de la Loire, mais, depuis 2018, elle a commencé à couvrir des sites en Bretagne. Beaucoup d’entreprises et d'organisations sont, en effet, à la recherche de solutions plus éthiques et écoresponsables pour diminuer leur empreinte carbone, que ce soit par conviction ou dans le cadre de leur RSE. Avec une prestation clé en main, Les Moutons de l’Ouest leur offre une opportunité de gérer les espaces verts de manière plus durable. En parallèle, les Moutons de l’Ouest sensibilisent le grand public à l’éco-pâturage, au monde animal et à la préservation de la nature. Cet article est accompagné d’un encart sur Quentin Noire, le fondateur de cette entreprise, ainsi que des témoignages de deux bergers employés par la structure (Nicolas Lefébure et Thibault Poulain) et des retours de six entreprises clientes.
S'adapter au changement climatique dans le Sud-Ouest
Émilie SKOWRON, AuteurDans le cadre d’une collaboration entre le projet LiveAdapt et le dispositif Inosys Réseaux d’élevage, une diversité de leviers, mis en place par des éleveurs du Sud-Ouest pour sécuriser leur système fourrager et leur conduite du troupeau, ont été répertoriés. Cet article décrit les leviers mis en œuvre par quatre exploitations, dont une en bio : celle de Thierry Chanut. Il élève des ovins viande dans le Lot. Son système d’élevage est en plein-air intégral. Le changement climatique impacte directement le rendement de ses luzernes et de ses prairies temporaires. Ce phénomène pénalise d’autant plus cet éleveur, puisqu’il fait très peu de stocks de foin (seulement pour affourager au pré lorsque cela est nécessaire). Pour pallier ce manque de ressources durant la période estivale, Thierry Chanut a trouvé de nouvelles surfaces à faire pâturer : des friches et les luzernes d’exploitations céréalières voisines. Il envisage aussi de revoir son calendrier de production en passant en agnelages d’automne. L’objectif étant d’engraisser les agneaux à l’herbe pendant six ou sept mois, avant l’été.