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Analyse transversale de démarches collectives territoriales favorisant l'intégration de légumineuses fourragères. Focus sur le GIE de l'Esparcet
Céline CRESSON, Auteur ; Marion CASAGRANDE, Auteur ; Fabien VALORGE, AuteurMalgré leurs atouts avérés (fixation d'azote, fourniture de protéines végétales et réduction de phytosanitaires), la production de légumineuses fourragères reste limitée en France. Néanmoins, des exemples d'actions collectives réussies dans l'Ouest et le Sud-Est montrent qu'il est possible d'augmenter la part de ces cultures dans les assolements. Plusieurs de ces démarches ont été étudiées dans le cadre du projet Casdar Luz'CO, porté par la FRCuma Ouest, afin d'identifier les motivations des acteurs et les facteurs de réussite : elles concernent des chantiers de culture/récolte, des outils de séchage, des partenariats éleveurs-céréaliers ou encore le partage d'expérimentations ou de formations. Malgré la diversité de ces groupes, des moteurs sont communs comme la recherche de résilience, d'autonomie protéique ou de gain économique. Les facteurs de réussite sont la proximité des agriculteurs, la taille et l'organisation du groupe, et une implication forte dans le fonctionnement du collectif. Ces résultats sont illustrés par un exemple qui montre aussi les freins au développement de telles dynamiques. Il s'agit du GIE de l'Esparcet, dans le Larzac et le Nord-Aveyron, qui réunit 21 éleveurs ovins et caprins majoritairement en agriculture biologique. Collectivement, ils cultivent du sainfoin dans l'Aude via une contractualisation avec cinq propriétaires fonciers, et achètent des fourrages sur pied à des producteurs céréaliers biologiques du Minervois.
Autonomie des élevages : Expérimentation sur l'évaluation de mélanges de prairies à flore variée en élevages biologiques
Depuis fin 2016, dans le Lot, Bio 46 accompagne un groupe déleveurs dans la mise en place dessais de mélanges prairiaux à flore variée : 7 parcelles ont été implantées chez 5 éleveurs et suivies en 2017, en partenariat avec lINRA de Toulouse. Ce projet participe à lélaboration de loutil en ligne libre daccès Capflor®, outil daide à la décision qui visera à préconiser des mélanges prairiaux selon plusieurs critères. En 2018, une dizaine de nouvelles parcelles seront semées. Les mélanges sont définis en fonction des conditions pédoclimatiques, des caractéristiques physiques et chimiques de la parcelle (texture, pH, réserve en eau, fertilisation), et des besoins de léleveur. Ces mélanges associent en général une dizaine despèces (graminées, légumineuses, mais aussi plantain et chicorée) dont la place au sein de la prairie va évoluer au cours du temps : espèces dimplantation rapide, espèces de production (2 à 5 ans), espèces de fond prairial. L'évolution de la composition botanique, la souplesse d'utilisation pour l'éleveur et la production (quantité et qualité) sont évaluées par des suivis de parcelles.
En Aveyron, des achats groupés de semences fourragères
Maxime VIAL, AuteurEn 2014, un groupe d'éleveurs aveyronnais s'est constitué autour de la question des prairies à flore variée. L'objectif : trouver des mélanges adaptés à leur contexte pédoclimatique, permettant d'améliorer la qualité de leurs fourrages et ayant une production régulière sur l'année. Pour ce faire, ils ont bénéficié de l'appui de l'Inra de Toulouse. Pour réaliser ces mélanges "à façon", est née l'idée de mettre en place des achats groupés de semences fourragères, centralisés par l'association APABA. En augmentant les volumes commandés, cette démarche permet aux éleveurs participant d'avoir accès plus facilement à des variétés ou espèces produites en faibles volumes, et de réduire les coûts, ainsi que les frais de logistique. Depuis 2015, cinq commandes groupées ont été réalisées, regroupant une soixantaine d'éleveurs pour environ 36 tonnes de semences fourragères.
Colloque Arom'Adage : un chantier qui réunit !
Edith CHEMIN, Auteur ; Marie-Edith MACÉ, AuteurPour conclure le projet de recherche-action Arom'Adage, un colloque a été organisé par l'Adage, une association d'éleveurs herbagers d'Ille-et-Vilaine, le 9 novembre 2017, autour de l'utilisation des huiles essentielles en élevage. A cette occasion, les éleveurs ont affirmé leur désir d'autonomie pour soigner leurs animaux. Or, la réglementation exige l'encadrement d'un vétérinaire pour l'utilisation d'huiles essentielles. Le projet Arom'Adage s'est fortement appuyé sur des groupes d'échanges associant éleveurs et vétérinaires dans le but, entre autres, de construire des arbres de décision permettant de soigner certaines pathologies animales.
Connaître la flore prairiale et améliorer ses pratiques
Loan JERÔME, AuteurEn juin 2018, la petite quinzaine d'éleveurs laitiers qui constituent le GIEE Herbe@venir, dans le Doubs et le Jura, ont participé à une formation sur la connaissance et la reconnaissance des plantes prairiales. Accompagnés par une botaniste du GIE Zone Verte, les éleveurs ont sillonné les prairies de deux membres du GIEE. L'objectif : apprendre à identifier les espèces présentes, faire le lien entre ces espèces et les pratiques agricoles (plantes bio-indicatrices) et, in fine, améliorer les pratiques et donc la quantité et la qualité des fourrages, tout en favorisant la biodiversité. Après cette formation, les participants peuvent faire un auto-diagnostic de leurs parcelles à partir de la méthode d'évaluation de la biodiversité végétale utilisée pour le concours des prairies fleuries du Parc naturel régional du Haut-Jura. En effet, ils ont appris à reconnaître les espèces, savent quelles pratiques peuvent les favoriser, et savent aussi observer l'ensemble des autres facteurs pouvant influencer leur présence : nature du sol, climat, altitude, écosystème, biodiversité animale dans le sol, etc. L'observation du comportement des animaux au pâturage est également essentielle pour tirer les bonnes conclusions quant à l'équilibre et au bon fonctionnement d'une prairie. Cette session de formation devrait être réitérée dans la région, notamment à la demande d'Interbio Bourgogne-Franche-Comté et du GAB du Jura.
Le dossier : Ensemble, cultivons nos semences paysannes
Elodie BUTIN, Auteur ; Maxime VIAL, Auteur ; Alice MULLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa question des semences paysannes intéresse de plus en plus de producteurs sur le Massif Central et plusieurs dynamiques collectives, parfois ouvertes à dautres acteurs comme des jardiniers, se développent autour de la production, de la multiplication et de la sélection de variétés dites anciennes (non inscrites au Catalogue Officiel). Produire et cultiver ses propres semences (céréales, maïs, prairies ) offre plusieurs avantages : ces semences sont moins coûteuses, les variétés produites sont souvent plus aptes à résister aux aléas climatiques ou aux maladies, les blés anciens ont des qualités organoleptiques souvent très intéressantes et le travail de sélection génère une dynamique sociale riche. Certes, produire ses semences et les sélectionner demande une véritable organisation logistique pour la multiplication, la récolte, le tri, le stockage Mais ce travail de sélection, pratiqué depuis des générations par les producteurs est toujours dactualité pour relever les défis de lagriculture daujourdhui.
Dossier : Maintenir les abattoirs de proximité
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Cyrielle DELISLE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, AuteurLes outils dabattage se concentrent dans le Grand Ouest de la France, en lien avec la localisation des productions animales, mais aussi, en bovins, avec le niveau de finition. Ainsi, la zone Massif Central, axée sur la production de viande maigre, compte une densité moindre en abattoirs, ces derniers étant de plus petite taille. Cette situation est le résultat de plusieurs décennies marquées par la restructuration de labattage avec la consolidation doutils industriels, souvent spécialisés sur une espèce, de grande taille et privés, basés sur les économies déchelle et la rentabilité. Ainsi, quatre acteurs totalisent à ce jour 70 % des abattages de bovins. Or, il est essentiel de maintenir un maillage suffisant doutils dabattage dans les territoires, pour accompagner le développement des circuits de proximité et assurer les abattages durgence. Cependant, ces dernières années, ce sont essentiellement des petits abattoirs, souvent propriétés de collectivités, qui ont fermé ou qui ont été vendus, notamment parce quil est difficile de financer les investissements nécessaires à leur mise aux normes. Le dossier présente quatre exemples de démarches, portées par des éleveurs, des bouchers, des collectivités ou d'autres acteurs territoriaux, pour créer ou maintenir un abattoir local. Deux concernent la création dun nouvel outil, où la prise en compte du bien-être animal (notamment à labattage) et humain (arrêt des cadences dabattage élevées) est une clé majeure du projet. Les deux autres cas portent sur la reprise dun outil par des collectifs intégrant les utilisateurs de ces abattoirs. A noter que, dans le cadre du projet de loi Agriculture et Alimentation, un article a été adopté pour la mise en place dune expérimentation de labattage mobile pendant quatre ans.
Dossier : La segmentation du marché du lait
Pauline USSON, Auteur ; Cindy SCHRADER, Auteur ; Jeanne BRAULT, Auteur18 % de la production laitière française est conditionnée en briques. Les réseaux du Cedapa et de l'Adage se sont interrogés sur le devenir de ce lait, ses caractéristiques, et les particularités d'un lait dit de pâturage, pour lequel la ration des vaches est composée d'au moins 40 % d'herbe pâturée. Ce dernier serait naturellement plus riche en oméga 3, carotène et acide ruminique, des composés intéressants pour la santé humaine. Du côté de la distribution, les marques de lait de consommation visant à mieux valoriser ce produit se multiplient, à l'initiative d'industriels, mais aussi de consommateurs ou encore d'éleveurs. Toutefois, les informations concernant les conditions de production de ces laits sont souvent peu nombreuses, par exemple avec du pâturage exigé sur une partie de l'année mais sans information sur le reste de la ration. Pour les producteurs, certaines de ces marques ont mis en place des prix plus rémunérateurs. La marque Laitik l'Authentik, quant à elle, est née de la volonté de 53 éleveurs bretons de devenir indépendants suite à l'achat de leur coopérative par Sodiaal. L'un d'entre eux témoigne.
Elevage : Des groupes d'échanges sur les médecines complémentaires
Cécile BODET, AuteurDepuis 2013, les éleveurs adhérents à des groupes de développement agricole (GDA) sarthois peuvent bénéficier de formations sur les médecines alternatives : aromathérapie, phytothérapie, homéopathie, acupuncture Forts de cet apprentissage et de lexpérience acquise par chacun à la ferme, ils peuvent désormais participer à des groupes déchanges sur le sujet et sur leurs différentes pratiques. Ces groupes déchanges ont aussi construit des protocoles et des fiches dévaluation de ces derniers. Cela leur permet didentifier ce qui a marché ou pas, dans quelles conditions, et de comparer les résultats obtenus à ceux des traitements allopathiques. Une évaluation des coûts directs et indirects (perte de lait) de ces différentes médecines vétérinaires a aussi été réalisée et discutée.
Elevage : Des outils adaptés pour un abattage mobile et moderne à la ferme
David GRANGÉ, AuteurDepuis 2016, un groupe déleveurs ariégeois soucieux du bien-être animal sest emparé de la question de labattage à la ferme. La réglementation européenne est en train dévoluer à ce sujet, elle permettra dabattre du gros bétail à la ferme et cet aspect sera expérimenté après que le décret dapplication ait été publié (normalement en automne 2018). Ce groupe déleveurs envisage de tester la solution du caisson dabattage. Elle consiste à abattre lanimal à la ferme, à le saigner immédiatement, puis à lemmener dans un délai de moins de deux heures à un abattoir qui se chargera des opérations habituelles. Cette solution semble être la plus adaptée aux routes ariégeoises puisque la plupart des fermes sont inaccessibles pour les camions abattoirs. Ce caisson dabattage a pu voir le jour grâce à limplication de deux petits abattoirs sans lesquels il naurait pas été envisagé. Toutefois, de nombreux points restent à définir : Qui abat ? Qui achète la remorque ? Comment charger lanimal ? Qui fait linspection ante mortem ? Comment sorganise labattoir pour la réception de lanimal ? Le déroulement envisagé consiste pour linstant à confier ces différentes tâches à labattoir. Une simulation effectuée rapidement prévoit un surcoût de lordre de 0,5 /kg de viande. Cette solution pourrait sappliquer à dautres départements à condition que des abattoirs acceptent de simpliquer.
Des éleveurs s'impliquent pour maintenir des abattoirs de proximité
Didier GOMES, AuteurLe plus petit abattoir de France métropolitaine, celui de Vigan dans le Gard, devait fermer ses portes en raison de mises aux normes coûteuses et de difficultés à maintenir des salariés dans des conditions de travail satisfaisantes. Toutefois, cette entreprise était indispensable aux éleveurs locaux puisque ces derniers sont trop éloignés des autres abattoirs. Cest pour cette raison quune quarantaine déleveurs ont décidé de créer une Scic (Société coopérative dintérêt collectif), en 2016, mais ils nont pas réussi à racheter les murs de labattoir. Lactivité a tout de même pu être relancée. Les salariés, soumis à de fortes pressions, ont alors très vite décidé de partir. Cest finalement avec le soutien financier de la Région, les encouragements du préfet du Gard et des services vétérinaires que la Coopérative Bouchère Paysanne voit le jour en 2017. Labattoir ouvre en mai 2018 après un travail de formation et de remise aux normes. la Coopérative compte une soixantaine dadhérents et ce sont les éleveurs eux-mêmes qui abattent les animaux. Il existe dautres abattoirs gérés par des éleveurs, comme celui de Quillan, situé dans lAude, dont les usagers ont réinvesti la gouvernance suite à des difficultés de compréhension et de confiance avec les services vétérinaires.
Invitation à la ferme : Un réseau de transformateurs fermiers en plein essor
Véronique BARGAIN, AuteurA travers le réseau Invitation à la ferme, créé en 2015, 27 fermes laitières, en agriculture biologique ou en conversion, en bovins, ovins et caprins, mutualisent leurs moyens pour valoriser leurs produits transformés à la ferme en yaourts, fromages, desserts, etc. Elles bénéficient ainsi d'un accompagnement concernant le marché, le marketing, la transformation et le suivi technique du troupeau. Les produits laitiers sont transformés et conditionnés sur ces différentes fermes selon des recettes communes, puis sont vendus en GMS, en restauration collective, en circuits courts ou directement à la ferme. Pour les éleveurs qui témoignent dans cet article, cette organisation en réseau a permis d'améliorer leurs conditions de travail, voire même de franchir le pas de la transformation ou de la vente en direct.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 10
Sandrine MALZIEU, Auteur ; Amandine CLEMENT, Auteur ; Charlotte DUMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 10 est composée des articles suivants : - Autonomie protéique : Des mélanges hautement protéagineux au toastage, état des lieux des avancées sur les fermes ; - Évolution des systèmes d'élevages laitiers suite à une conversion à la bio ; - Une filière pour valoriser ses réformes laitières ; - L'élevage des génisses laitières sous la mère pendant 9 mois ; - Recueil "Pratiques favorables au climat - Tour de France des paysans bio engagés".
Petits ruminants : Des rencontres pour progresser et ne pas devenir chèvre
Valérian LEBON, AuteurDe jeunes éleveurs caprins, tous installés ou salariés depuis moins de 3 ans, se retrouvent régulièrement depuis 1 an, dans le cadre dun groupe déchanges animé par le GAB 56. Pour tous, après une année, le bilan est positif. Chacun sy retrouve et peut faire évoluer ses pratiques à son rythme, tout en enrichissant son expérience des réussites et échecs de chacun. Animé par une vétérinaire, ce groupe travaille en particulier sur 2 fils rouges : lalimentation et la gestion du parasitisme.
Quand l'abattoir vient à la ferme
Jeanne BRAULT, Auteur ; Samuel DUGAS, AuteurLe respect du bien-être animal est une demande de nombre d'éleveurs et de consommateurs. Il concerne les conditions d'élevage, mais aussi les conditions d'abattage des animaux. Si l'abattage à la ferme n'existe pas encore en France, certains éleveurs s'intéressent à ce sujet et réfléchissent aux possibilités techniques. C'est le cas d'un groupe d'éleveurs de Loire-Atlantique qui travaille avec le personnel d'un abattoir, la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP, ex-DSV) et des vétérinaires locaux. Leurs réflexions les ont conduits à imaginer un caisson mobile d'abattage. En supprimant le transport, souvent long et stressant, vers un abattoir, l'objectif est de favoriser une mise à mort digne et rapide, mais aussi de limiter les effets du stress de l'animal sur la qualité de la viande. Ce caisson mobile pouvant être agréé comme une partie d'un abattoir fixe, et non pas comme un abattage par l'éleveur, il pourrait entrer légalement dans la réglementation européenne.