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Capflor : Pour des systèmes pâturants robustes
Fabrice ROCHE, AuteurLoutil Capflor, développé par Vladimir Goutiers (Inrae), permet de concevoir des prairies à flore variée, composées de 10 à 20 espèces et variétés différentes, riches en légumineuses et en plantes à tanins. Les données de terrain, provenant notamment de parcelles délevages engagés dans des GIEE Capflor, ont permis dalimenter la base de données sur laquelle repose loutil afin de laméliorer. Après dix ans de travail sur cet outil, Inrae le transfert à lITAB qui va avoir la responsabilité de le diffuser auprès des éleveurs biologiques. Dans le Limousin, depuis 2019, deux GIEE ont travaillé sur cette thématique. Les GIEE permettent, en effet, de créer des groupes déchanges horizontaux entre producteurs autour dune problématique à composante technique, environnementale et sociale. Le travail sur les prairies à flore variée répond à ces trois enjeux, en maximisant lautonomie alimentaire des élevages, en limitant limpact environnemental de ces derniers et en apportant de lintérêt au métier déleveur. Plusieurs sujets ont été travaillés : la composition du mélange personnalisée en fonction de multiples facteurs, limplantation (qui demande de la rigueur et implique de semer en pleine largeur et non en ligne -), le coût, etc. Par ailleurs, parallèlement au travail réalisé au sein des GIEE, des formations dinitiation et de perfectionnement à limplantation et à lexploitation de prairies à flore variée ont été proposées.
Dossier : Diversifier : La stratégie gagnante en grandes cultures
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Marion COISNE, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification est dans l'ADN de l'agriculture biologique, que ce soit en productions végétales et/ou animales, ou encore à travers des activités complémentaires, comme l'agrotourisme, l'agrivoltaïsme, etc., à l'échelle de la parcelle et/ou de la ferme, sur une campagne et/ou sur une rotation. Ses bénéfices, notamment pour les systèmes de cultures, sont connus : la diversification participe à la régulation des bioagresseurs (maladies, ravageurs et adventices), permettant ainsi de réduire l'usage des produits phytosanitaires (en bio et en conventionnel), fournit des services écosystémiques, et représente un atout indéniable pour la résilience des exploitations, comme en témoigne Jean-Marc Meynard, directeur de recherche émérite à Inrae et président des conseils scientifiques de l'Itab et des Chambres d'agriculture. Toutefois, certaines cultures de diversification, encore peu développées, souffrent d'un manque de références et de recherche à leur égard, et la question des débouchés est encore problématique pour certaines d'entre elles. Dans ce dossier, plusieurs conseillers et producteurs de grandes cultures bio témoignent, reflétant les nombreuses formes de diversification choisies : - en Île-de-France, la diversification prend le pas sur l'hyperspécialisation ; - en Seine-et-Marne, l'EARL La Belle Épine a fait le choix de la diversification (maraîchage, apiculture et travail à façon) pour améliorer le revenu global de l'entreprise et, ainsi, installer le fils du couple d'exploitants ; - dans le Vaucluse, Guillaume Guieu a fait le choix de la culture de chanvre à CBD ; - en Limousin, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, la filière moutarde biologique est en plein essor, sous l'impulsion du transformateur Delouis qui souhaite la relocaliser.
Kiwis : De l'exotisme au jardin
Omar MAHDI, AuteurLe kiwi s'adapte plutôt bien aux conditions climatiques françaises ; cependant, les climats secs et venteux lui sont défavorables. La culture du kiwi demande assez peu d'entretien : il s'agit principalement de protéger les lianes des gelées tardives et de les arroser suffisamment, tout au long de leur vie. Le kiwi (l'actinidia) étant dioïque, il est nécessaire de planter des mâles et des femelles, bien qu'il existe des variétés autofertiles de kiwi (mais beaucoup moins productives). Le kiwi a besoin d'une structure solide pour soutenir ses lianes (pergola, mur...) et une taille fin février est nécessaire pour une bonne production. Dans cet article, Jean-René Wenk, producteur de kiwis bio à Moncrabeau (47), et Denis Genier, arboriculteur bio à Vetouzac (19), partagent des conseils de culture : implantation, taille, contrôle des ravageurs et des maladies (le chancre bactérien du kiwi, la cochenille blanche du mûrier, la punaise diabolique, etc.), traitements préventifs, récolte. Un encart présente le kiwaï, un cousin du kiwi, sur lequel le surgreffage de kiwi donne de bons résultats.
La magie du Blé en Herbe
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurAu Blé en Herbe, dans la Creuse, Maria Sperring pratique la permaculture, depuis plus de 30 ans. Elle cultive des légumes, des arbres fruitiers, des plantes aromatiques et médicinales, ainsi que beaucoup de petits fruits, qu'elle transforme en sirops, tisanes, jus, confitures... La conception et les aménagements du jardin permettent de répondre à des besoins particuliers (drainage, exposition, protection, accès). La permaculture, pour Maria Sperring, consiste à tendre vers l'autonomie alimentaire et énergétique, mais aussi vers l'attention et le soin de l'autre. Dans sa yourte-serre, Maria Sperring accueille du public (stages d'initiation à la permaculture, séjours...) à qui elle transmet sa philosophie, et elle s'implique également dans des associations locales.
Portrait d'éleveur : « Autonomie alimentaire et progrès génétique » : Les clefs de réussite de Pierre CHABRELY pour vivre de la production bovine bio en race Limousine, à Mauveix-Saint-Bonnet-Briance (Haute-Vienne)
Pierre Chabrely, converti à l'AB en 1996, élève une cinquantaine de vaches allaitantes bio, de race Limousine, à Mauveix-Saint-Bonnet-Briance (87). L'exploitation s'étend sur 77 ha de SAU, dont 1 ha est dédié à la culture de méteil (céréales-protéagineux), 2,2 ha de méteil immature pour l'enrubannage et 74 ha en herbe. L'exploitation est autonome en fourrages et en protéines ; seule la paille (litière) est achetée. Pierre Chabrely commercialise une partie de ses animaux en vente directe (des vaches de réforme, quelques veaux rosés, des bufs, ainsi que de jeunes mâles reproducteurs en vif), le reste (majoritairement des broutards et des broutardes) est vendu hors filière bio. Dans cette fermoscopie, les aspects suivants sont abordés : - Les données de l'exploitation et l'historique ; - Les données techniques pour le troupeau de bovins viande ; - La stratégie de conduite de l'élevage en AB ; - Les indicateurs économiques ; - Les facteurs de réussite.
Produire de la pomme de terre de plein champ en bio Nouvelle-Aquitaine
Anne-Laure FUSCIEN, Auteur ; Benoît VOELTZEL, AuteurCe bulletin technique, consacré à la culture de la pomme de terre de plein champ en AB, s'appuie sur les témoignages de deux producteurs bio : François Trignol, producteur à Tursac, en Dordogne (24) ; Thierry Treil, chef de culture au Lycée agricole de Brive-Voutezac, en Corrèze (19). Ces témoignages permettent d'aborder les aspects suivants : - les investissements spécifiques à la culture de la pomme de terre réalisés par les deux producteurs ; - les débouchés ; - les variétés qu'ils ont testées ; - les rotations ; - les itinéraires techniques ; - le temps et l'organisation du travail ; - les résultats technico-économiques pour l'année 2022 ; - les perspectives ; - les points de vigilance avant de se lancer. La seconde partie de ce bulletin fait un zoom sur la lutte contre les doryphores.
En quête dautonomie protéique : Connaître la valeur alimentaire de son méteil
Nicolas DESMARIS, AuteurLe projet casdar CARPESO (2020-2023), animé par la Chambre dagriculture de la Haute-Vienne, étudie les méteils pour augmenter lautonomie protéique des élevages. Les méteils (mélanges de céréales et de protéagineux) atteignent régulièrement des taux de matière azotée compris entre 14 % et 16 %. Un autre avantage du méteil est quune bonne partie des semences peut être autoproduite sur la ferme. Il est, toutefois, recommandé de ne pas semer directement la récolte dun méteil, car les proportions des différentes espèces pourraient ne plus correspondre à celles du mélange semé au départ et parce que des graines peuvent être cassées lors du battage. Il est donc nécessaire de passer par une étape de tri. Les mélanges simples (ex : orge pois protéagineux) facilitent le triage. Le panel de mélanges étudiés sur les fermes suivies dans le cadre de CARPESO est très varié. La majorité des mélanges sont composés de 3 ou 4 espèces (que ce soit pour le méteil fourrage ou grain). Pour choisir quelles espèces implanter ensemble, une attention particulière doit être portée à la concordance des stades de maturité entre les céréales et les protéagineux. Concernant le semis, il est possible de recourir à des semoirs avec plusieurs trémies (ils permettent de semer en simultané plusieurs espèces à des profondeurs différentes) ou de semer en deux temps.
Sadapter à la flambée des charges : Des pistes en ovin viande dans le Centre-Ouest
Vincent BELLET, Auteur ; Nathalie AUGAS, Auteur ; Julien VAISSET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023En ovins viande, lindice des prix dachat des moyens de production agricole (IPAMPA) a bondi de 8.1 % en 2021, puis de 18.5 % en 2022, illustration de la flambée des charges qui impacte tous les systèmes de production, aussi bien les élevages spécialisés que les fermes associant ovins et bovins, ou encore ovins et grandes cultures. Les données, issues de fermes suivies dans le Centre-Ouest, montrent, par exemple, une baisse moyenne, en 2022 (versus 2021), de 7000 du revenu par unité de main duvre en élevage spécialisé ovins viande. Toutes les composantes du coût du système dalimentation sont concernées par linflation. Aussi, les producteurs jouent sur lalimentation comme premier levier pour contenir les charges. Trois éleveurs témoignent de leurs pratiques en la matière. Gwen Parry, éleveur bio dans lIndre, a fait le choix daugmenter la part de féverole dans sa rotation pour diminuer, voire pour ne plus acheter daliments pour les agneaux. Le second éleveur, installé dans le Morbihan, a investi dans des chemins et des systèmes de tri pour développer le pâturage, et, du coup, moins acheter de céréales ou réduire lenrubannage. Le dernier éleveur, en Creuse, a décidé darrêter les agnelages de contre-saison pour développer les agneaux à lherbe. Dans tous les cas, le développement du pâturage reste la solution la plus complète.
Vers losmose, homme, animal, végétal
Gilles GAPIHAN, AuteurFrancis Coste est éleveur de bovins viande (production de veaux rosés), à Sainte-Féréole, en Corrèze, et en agriculture biologique depuis 5 ans. La ferme comporte 73 ha de grandes cultures et 68 ha de SFP (dont une large part en prairies permanentes). Francis Coste limite les interventions sur son troupeau (il ne déparasite plus les animaux et n'intervient plus sur les vêlages) et consacre beaucoup de temps à lobservation. Il est suivi par un conseiller pour la génétique animale, avec un critère important sur la croissance à lherbe de printemps. La relation homme-animal est un point-clé de cet élevage.
Les aspects pratiques du changement climatique
François D'ALTEROCHE, AuteurDepuis 2015, le projet AP3C travaille sur les évolutions du climat dans le Massif Central à lhorizon 2050, sur leurs impacts sur les élevages herbivores et sur les leviers dadaptation. Les résultats indiquent, notamment, des températures en hausse (+1.75 à +2°C entre 2000 et 2050 dans lhypothèse où les effets des émissions de gaz à effet de serre ne saggravent pas), avec un réchauffement plus net en hiver et au printemps et avec plus de variabilité interannuelle. Si le cumul annuel des pluies montrerait globalement peu dévolutions, il y aura des modifications dans la distribution de ces pluies avec moins deau au printemps et plus à lautomne, avec des variations entre territoires (plus de déficit sur la partie ouest et sud-ouest du Massif Central par ex.), et avec des épisodes cévenols plus marqués et plus étendus. Le projet a travaillé sur les leviers dadaptation, qui ont été synthétisés par département et qui sont disponibles en ligne. Par ailleurs, une enquête en ligne, menée auprès d'éleveurs dherbivores du Massif Central, a permis de recueillir lavis de 163 producteurs sur limpact du changement climatique sur leur exploitation et sur les leviers quils ont mis ou pensent mettre en uvre. Par exemple, 78 % des répondants ont noté des baisses de production des prairies et la nécessité de complémenter en pâture. Parmi les leviers cités : un renouvellement plus fréquent des prairies temporaires, avec des espèces et des variétés plus diversifiées et plus résistantes à la canicule et à la sécheresse ; lintroduction de légumineuses ou l'augmentation des cultures dérobées. Lirrigation ou la croissance de la surface fourragère ne sont pas des pistes privilégiées. Côté cheptel, les éleveurs réduisent le nombre d'animaux improductifs ou mettent plus en uvre le pâturage tournant ou de nuit. Des réflexions sont conduites pour mieux adapter les bâtiments (pour faire face aux canicules ou pour réduire la consommation de paille) ou pour optimiser la gestion de l'eau, en particulier pour optimiser sa distribution au pré.
Claire Bernard et Gaël Le Coz : À taille humaine
Vincent DEMAZEL, AuteurEn 2020, Claire Bernard et Gaël Le Coz se sont installés en bio, respectivement en tant que maraîchère et paysan-boulanger, à la Ferme des Sailles, sur les hauteurs du Vigen, près de Limoges (87). Avec leur production, ils approvisionnent les marchés des villages à proximité, les épiceries et les bistrots, ainsi que les AMAP, en pain et en légumes. Installé « hors cadre familial », ce jeune couple s'est intégré à différents réseaux professionnels (CUMA, syndicat, associations...) et cultive son ouverture sur le monde à travers l'accueil de « wwoofers » sur l'exploitation.
Dossier : La mixité ovin-bovin sécurise fourrage et exploitation
Bérenger MOREL, AuteurPratique oubliée, la mixité bovin-ovin revient sur le devant de la scène pour ses avantages. Cette pratique consiste à associer, sur la même parcelle, des ovins et des bovins, soit en même temps, soit en alternance. Comme le montrent les résultats de lexpérimentation menée sur ce thème par INRAE, sur le site de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, ou les témoignages déleveurs bourguignons ayant ce type de pratique, la conduite mixte entre bovins et ovins permet : une meilleure valorisation de la ressource herbe par les animaux (ex. pâturage dhiver par les brebis alors que les vaches sont en bâtiment, consommation par les bovins des refus des moutons ) ; une meilleure gestion de cette ressource (le pâturage dhiver permet de meilleures repousses au printemps, plus étalées et plus faciles à gérer) ; une moindre consommation de concentrés, une croissance améliorée pour les ovins ; une baisse des effets du parasitisme ; une diversification des ateliers et, ainsi, des revenus, des entrées financières plus étalées ; ou encore des coûts alimentaires mieux maîtrisés. Avec une gestion rigoureuse, la mixité ovin-bovin peut donc être source de sécurisation. À chacun de ladapter selon ses choix et selon les potentiels de son système.
Le dossier : Qualité de vie et réductions des charges : ces éleveurs ont choisi lengraissement à lherbe
Soline BOUSSAROQUE, Auteur ; Albane STOFFEL, Auteur ; Louis GUARRIGUES, AuteurDepuis 2020, au sein du réseau ADMM, des éleveurs du Cantal, de lAveyron et du Limousin travaillent conjointement au partage de savoir-faire sur lengraissement et la finition au pâturage. Dans ce dossier, aborde les aspects suivants : Souplesse et autonomie (pour parvenir à lautonomie, les éleveurs sautorisent une souplesse dans la conduite des animaux et de la ferme, par exemple en baissant le chargement si besoin, en apportant du méteil pour préserver la prairie en cas de sécheresse...) ; Valorisation de la filière mâles (en vaches allaitantes, vente des mâles en veaux rosés, jeunes bovins, bufs ou pour la reproduction) ; quelques chiffres sur le buf laitier engraissé à lherbe (bénéfice net 2000 / bête) ; productivité des prairies (récolte de semences de prairies naturelles, sursemis despèces du commerce ) ; sélection génétique des troupeaux pour optimiser l'engraissement à l'herbe (animaux avec de bonnes capacités d'ingestion, rustiques, etc.) ; poids carcasses obtenus ; charges et coûts de production ; bien-être animal et bien-être des éleveurs.
Dossier : Se former à la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAvec le plan Enseigner à Produire Autrement 2 (2020-2024), tous les cursus agricoles devront proposer un peu denseignement bio dans leurs référentiels. Loccasion de faire le point sur les formations spécialisées bio existantes, avec lanimateur et le chargé de mission de Formabio (réseau de lenseignement agricole, public et privé, à orientation agricole biologique reconnu par l'Etat), la coordinatrice et des étudiants de la Licence Pro ABCD (formation en alternance sur lAgriculture Biologique, le Conseil et le Développement, licence organisée en réseau sur 10 sites et, ainsi, très ancrée dans les territoires). Loffre de formations est importante et sest bien développée depuis 10 ans. Il existe, aujourdhui, 130 formations fléchées bio dans lenseignement agricole public et privé et les deux tiers des exploitations des EPL ont tout ou partie de leurs activités en bio, ce qui permet de sensibiliser les élèves aux techniques alternatives sans engrais ni produits phytosanitaires de synthèse. Des liens sont établis avec la recherche pour apporter les ressources pertinentes aux enseignants. Ce dossier présente aussi : le parcours du Campus du végétal du pays de Brive qui vient de faire valider trois formations à orientation agriculture bio et qui vient davoir la labellisation Etablissement Bio Engagé ; le témoignage dun ingénieur électronique en reconversion qui a choisi de sécuriser son installation avec une formation BPREA et en entreprenariat agroécologique.
Dossier spécial Élevage Herbivore : Prairies à flore variée : Bilan des suivis réalisés en Dordogne et en Lot-et-Garonne ; Prairies enrichies avec des plantes à tanins : Bilan du suivi réalisé en Creuse
Camille DUCOURTIEUX, Auteur ; Laura DUPUY, Auteur ; Marie RAPINAT, Auteur ; ET AL., AuteurFace aux questionnements des éleveurs sur les prairies à semer dans leur système, avec pour objectif d'augmenter la part de l'herbe, l'autonomie alimentaire ou encore de mieux gérer la santé de leur troupeau, divers suivis de prairies à flore variée de mélange Capflor ou de prairies enrichies en plantes à tanins ont été réalisés en Dordogne, en Lot-et-Garonne et en Creuse. Un premier article revient sur le suivi de 2 parcelles de prairies à flore variée, comptant au moins 6 espèces issues de 2 à 3 familles botaniques différentes, lune chez un éleveur de Dordogne et lautre en Lot-et-Garonne. Sont ainsi présentés les mélanges réalisés, les motivations et les retours dexpérience des éleveurs, lévolution de la composition floristique sur plusieurs années, tout comme les pistes de travail pour lavenir. Le second article revient sur les résultats de suivis de prairies semées en Creuse et enrichies en plantes à tanins, lune avec du plantain et de la chicorée et lautre associant lotier corniculé et chicorée. Les mélanges réalisés, les points-clés des itinéraires techniques, le rythme de pâturage ou encore les valeurs alimentaires obtenues figurent dans le document.
Dossier spécial Viticulture : Diversification : Entre nécessité et opportunité, ouvrir le champ des possibles
Stéphanie FLORES-NAGANT, Auteur ; Thierry TRICOT, Auteur ; Eléonore DALY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier donne quelques exemples concrets et quelques clés sur la diversification en viticulture. Il existe bien sûr différentes voies de diversification possibles pour chaque ferme. Dans tous les cas, il est primordial de réfléchir et dorganiser en amont la mise en place dun atelier de diversification (adéquation entre le projet et le porteur de projet, loutil de production, la viabilité économique, l'organisation du travail au quotidien et lors des pics de travail). Sont présentés des témoignages sur la production de raisins de table, le pâturage des vignes par des brebis, la viticulture en ferme de polyculture-élevage, la production de baies de gojis et l'oenotourisme sur une ferme viticole, ainsi que sur une ferme très diversifiée ayant un atelier viticole.
« En filière vache laitière, utilisation de sciure de bois sur logettes tapis » ; « En bovins lait, la litière malaxée compostée, une technique exigeante mais gagnante » ; « En Bovins viande, cultiver du miscanthus pour être autonome en litière » ; « En ovins, remplacer la paille de céréales par la paille de colza »
Marie-Line BARJOU, Auteur ; Aurélien LEGAY, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Ces quatre fiches présentent les intérêts et les limites de l'utilisation de plusieurs substrats en litière alternatifs à la paille. Elle se basent sur les témoignages déleveurs (conventionnels) suivis dans le cadre du dispositif Inosys réseau d'élevage. Le GAEC de Chez Massiat, à Saint-Léger-Magnazeix (87), cultive du miscanthus qui servira de litière pour ses bovins viande. Le GAEC Les Écureuils, à Lamothe (40), a recours à la litière malaxée compostée pour ses bovins lait. Le GAEC Geslin, à St Germain sur Sarthe (72), utilise de la sciure de bois sur des logettes avec tapis pour ses vaches laitières. Jérôme Piton, à Chaudron en Mauges (49), a opté pour la paille de colza pour ses ovins viande.
Guide bio : Corrèze & Haute-Vienne : 2022-2023
AGROBIO 19, Auteur ; AGROBIO 87, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur | BORDEAUX (FRAB NOUVELLE-AQUITAINE, 347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : BIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2022Ce guide, réalisé par Agrobio 19, Agrobio 87 et Bio Nouvelle-Aquitaine, fournit des coordonnées de producteurs bio de Corrèze et de Haute-Vienne qui vendent directement aux particuliers : légumes, fruits, plantes aromatiques, plants et semences, viandes, produits laitiers, ufs, miel, pains, vins, etc. Ce guide présente également les coordonnées de magasins, de restaurants et de transformateurs bio pour ces deux départements.
Des légumes bio tout autour de la ville
Julien BIGAY, AuteurDes ceintures vertes, avec installation et accompagnement de maraîchers bio, se mettent en place autour de villes (Pau, Valence, Limoges), afin de favoriser lapprovisionnement local en légumes, notamment en restauration collective. La structure juridique employée est une SCIC (Société coopérative dintérêt collectif), qui permet dassocier des investisseurs publics et privés. La SCIC offre, au maraîcher, le terrain aménagé (serre, bâtiment de stockage ). Le maraîcher reverse, ensuite, à la SCIC, une cotisation mensuelle.
Le Limousin, grenier à blé... noir
Julien RAPEGNO, AuteurLe Limousin et ses sols granitiques sont particulièrement propices à la culture de sarrasin. Ainsi, pour relancer cette culture, le Parc naturel régional de Millevaches a initié, en 2016, un projet sur le sujet. Nicolas Dupont, agriculteur bio à La Nouaille, en Creuse, participe à ce projet, comme une quarantaine d'autres exploitations. Leurs récoltes sont valorisées localement, mais aussi en Bretagne. Afin d'assurer au mieux la récolte, le tri et le séchage, étapes sensibles pour le sarrasin, des investissements collectifs ont été réalisés (silos, séchoir) et d'autres sont prévus (unités de triage et de transformation, décortiqueuse, moulin à farine et à huile).
De la prairie à la fourchette : rencontre entre éleveurs et apprentis-bouchers
Albane STOFFEL, AuteurDepuis 2018, lADAPA organise, en partenariat avec le CFA de Tulle, des journées de découpe avec des élèves en Brevet professionnel Boucher. En mars 2022, les étudiants ont travaillé sur une carcasse particulière, provenant dune vache de réforme Bretonne Pie Noir de 9 ans. Celle-ci était originaire du GAEC de la Tournerie, en agriculture biologique et situé en Haute-Vienne. Des échanges ont ensuite eu lieu avec les apprentis concernant cette carcasse et lélevage doù elle provenait, suivis dune dégustation et dune réflexion sur la place de ce type de viande dans les boucheries traditionnelles.
Projet Proverbial : Suivis en élevages ditinéraires techniques pour produire des jeunes bovins mâles bio Résultats intermédiaires
Aurélie BLACHON, Auteur ; Emmanuel DESILLES, Auteur ; Alexis GANGNERON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Afin dacquérir des références sur des itinéraires de production permettant de valoriser des jeunes bovins de race allaitante conduits en agriculture biologique, des suivis de fermes ont été réalisés auprès de plusieurs élevages biologiques qui valorisent déjà leurs bovins mâles. Ces élevages sont situés dans différents contextes pédoclimatiques (Allier, Pyrénées-Orientales, Tarn et Haute-Vienne) et représentent une large gamme ditinéraires de production et de circuits de commercialisation : recours à des vaches nourrices, système transhumant, valorisation des bovins jeunes en vente directe Ces suivis ont été réalisés sur deux campagnes contrastées sur le plan climatique (2021 et 2022). Ces fiches présentent, pour chaque élevage étudié, les résultats intermédiaires (résultats de la campagne 2021). Elles apportent les informations suivantes : les chiffres-clés de lélevage étudié, les objectifs de léleveur, litinéraire de production, la croissance des jeunes bovins mâles, lalimentation du couple mère-veau, la qualité et la conformation des carcasses. Ces suivis ont été réalisés dans le cadre du projet Casdar Proverbial (2021-2024). Ce dernier cherche à valoriser localement les jeunes bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins mâles de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective.
Prophylaxie au vignoble : Comment optimiser la protection du vignoble ? ; Vignoble de Corrèze : De limportance de la prophylaxie
Etienne LAVEAU, Auteur ; Marion POMPIER, AuteurEn années pluvieuses, la protection cuprique ne suffit pas généralement pour maîtriser le mildiou. C'est pourquoi il est important de mettre en place des mesures prophylactiques. La prophylaxie regroupe lensemble des moyens mis en uvre pour empêcher lapparition, laggravation ou lextension des maladies. En viticulture, certaines mesures vont avoir des effets à long et moyen termes, comme la configuration des parcelles, le choix du cépage et du porte-greffe, la fertilisation, la taille de la vigne et lentretien des sols Dautres mesures ont des effets à court terme, voire immédiats, comme le levage, le rognage, leffeuillage ou encore la tonte des inter-rangs. Ces différentes mesures nont toutefois pas toutes le même impact et il est donc important de savoir les prioriser. Les levages ne peuvent souffrir daucun retard, car les rameaux qui traînent au sol peuvent être plus facilement contaminés, puis transmettre la maladie aux autres ceps. Les épamprages peuvent, en revanche, prendre un peu de retard, du moment que les pampres ne sont pas contaminés. La gestion des adventices est importante, mais elle ne doit pas prendre le pas sur les traitements ou les levages. En Corrèze, région où la viticulture se professionnalise, les viticulteurs bio portent une attention particulière à la prophylaxie. Cette dernière est illustrée à travers plusieurs exemples, allant des choix réalisés lors de limplantation des parcelles aux travaux mis en uvre pour maîtriser le développement des maladies et des ravageurs.
Le succès du bio, un cas décole
Julien RAPEGNO, AuteurA travers le portrait dHervé Longy, animateur dun Résothem de lenseignement agricole, cest la place de lagriculture biologique dans tout lenseignement agricole public qui est abordée. À partir de 1998, Hervé Longy, alors directeur de lexploitation agricole du Lycée de Tulle-Naves (Corrèze), a accompagné la conversion de cette ferme à lagriculture biologique. Fort de cette expérience, il assure maintenant lappui aux directeurs dexploitations de lycées qui ont un projet en agriculture biologique. Lobjectif, pour le ministère de lAgriculture, est que, dici 2025, tous les établissements ayant une ferme disposent dau moins un atelier en agriculture biologique. Aujourdhui, un quart des surfaces agricoles des établissements denseignement public sont en bio et 36 exploitations sur 192 sont entièrement bio.
Valorisation des bovins allaitants : « Maximiser le taux de finition » ; Valorisation des bovins allaitants - Témoignage : Mâles et femelles finis en bio
Frédéric RIPOCHE, AuteurRépondre aux demandes du marché, en produisant des animaux finis valorisant au mieux lherbe et en limitant la consommation de concentrés, est un point-clé en élevage bovin allaitant biologique. Les travaux conduits depuis de nombreuses années sur la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou ont permis, notamment, de définir 2 itinéraires techniques permettant de produire, avec de bons résultats, des bovins finis en race limousine. Deux limites ont cependant été identifiées : des animaux avec des poids carcasse trop lourds et une consommation de concentrés, certes autoproduits, encore à réduire. Pour ce faire, la ferme expérimentale sest engagée, depuis 2019, dans de nouveaux essais centrés sur le croisement avec de lAngus en voie terminale pour gagner en précocité. Les premiers résultats sont intéressants, mais restent à finaliser et à compléter. Deux éleveurs de 180 mères limousines en AB, à cheval sur la Haute-Vienne et la Vienne, témoignent de leurs pratiques et de leurs choix pour finir tous leurs animaux, mâles et femelles, en valorisant lherbe au mieux. Exploitant 100 ha de prairies permanentes, 250 ha de prairies temporaires et plus de 40 hectares de méteil, ces producteurs visent lautonomie complète. Pour faire face aux aléas climatiques, ils cultivent aussi, depuis 4 ans, du sorgho fourrager et ont réduit la taille de leur troupeau de 20 mères. Avec deux périodes de vêlages, ils visent à produire des animaux âgés de 28 à 36 mois, bien finis, mais pas trop lourds, car plus faciles à vendre. Aujourdhui, face à lapplication du nouveau cahier des charges bio, ils réfléchissent à de nouvelles conduites de finition. Parmi les pistes envisagées : optimisation du pâturage tournant et du parcours à lherbe, ou encore mise en place de plateformes de distribution au champ avec des protections contre la pluie.
En Creuse, des vaches rustiques pour un environnement naturel
Jérôme GOUST, AuteurDevenir éleveurs dans un environnement naturel et avec des bêtes rustiques, c'est le souhait que Jean Lafaille et sa femme ont réalisé, en s'installant sur une ferme dans le nord de la Creuse, il y a près de vingt ans. Sensibles à la préservation de la nature et des races rustiques, les Lafaille ont évolué progressivement vers l'agriculture biologique, avant de découvrir et d'introduire, dans leur troupeau de vaches Limousines, la vache Bretonne Pie Noir, une race très rustique et de petit gabarit. Cet article traite de l'intégration de ces nouvelles bêtes, de race à faible effectif, au troupeau. Il apporte aussi des précisions sur la commercialisation de la viande. À l'approche de la retraite, les Lafaille envisagent de transmettre leur ferme. En complément, un premier encart présente l'association FERME (Fédération pour promouvoir les races domestiques menacées) ; un second encart raconte l'histoire de la vache Bretonne Pie Noir, aujourd'hui défendue par l'ASVBA (Association de Sauvegarde de la Vache Bretonne Ancienne).
Les déchets de bois comme alternative à la paille
François D'ALTEROCHE, AuteurLa Chambre d'agriculture de la Corrèze a comparé, dans un essai mis en place chez un éleveur de bovins allaitants, plusieurs substrats utilisables pour la litière des animaux. Il s'agissait de dolomie, de sous-produits de cultures ou de l'industrie forestière : sciure, granulés de bois, miscanthus, granulés + paille, sciure + paille, paille seule. Les avantages et les inconvénients techniques et économiques de chacune des litières testées ont été comparés. Les principaux résultats sont présentés dans cet article et Sébastien Chauzas, l'éleveur qui a accueilli cet essai sur sa ferme, témoigne.
Engraissement des bovins allaitants : Produire des veaux bio adaptés aux besoins de la filière
BIO BOURGOGNE, AuteurLa production de veaux bio présente de nombreux avantages : valorisation, durée du cycle de production, dynamisme du marché. Cet article présente les attentes de la filière en termes de qualité de carcasse pour les veaux de lait et les veaux rosés ; il détaille ensuite les éléments à prendre en compte pour répondre à ces besoins dans la production de veaux de lait. La couleur de la viande est encore le critère le plus déterminant et toute décision de sélection ou de conduite doit donc en tenir compte. Une importante consommation dun lait de qualité est ainsi essentielle. La conformation bouchère est le second critère à prendre en compte ; elle dépend des choix de sélection, mais lexpression du potentiel génétique est influencé par la conduite. Le veau ne doit ni avoir dexcès, ni de déficit de dépôt graisseux. Les types raciaux et les souches délevage sont déterminants. Pour terminer, sont détaillées les pratiques de Nicolas Boucherot, en Côte dOr, qui engraisse la totalité de ses veaux mâles et une partie des femelles.
Lumière(s) sur la silice de corne
Stéphane COZON, Auteur ; Maëva BOURGEOIS, AuteurConsacré à la silice de corne (501), une des préparations fondamentales de la biodynamie, cet article compile les témoignages dune quinzaine dacteurs français et suisses du mouvement de l'agriculture biodynamique, afin de défendre les avantages de l'utilisation de cette préparation pour la floraison et la fructification des plantes. Ce tour dhorizon apporte des détails pratiques sur la dynamisation et la pulvérisation de la silice de corne, ainsi que des conseils pour ne pas risquer de brûler les plantes.
Le miscanthus pose ses rhizomes en Corrèze ; Coûteux à mettre en place mais durable
François D'ALTEROCHE, AuteurCes deux articles sont consacrés à la culture du miscanthus. Bien quécrits dans un contexte conventionnel, ils présentent des éléments intéressants pour les élevages biologiques. Le miscanthus est une graminée géante, aussi appelée « herbe à éléphant ». Il est utilisé, par les éleveurs, comme litière, en substitut à la paille. Le premier article sintéresse à un groupe déleveurs corréziens qui se sont lancés dans la culture du miscanthus, avec pour ambition de devenir plus autonomes pour la litière. L'un des éleveurs, Christian Pouget, possède un troupeau de 100 limousines et teste le miscanthus sur 4,2 ha, en complément de ses 20 ha de céréales à paille. Un tableau effectue un bilan économique de la culture du miscanthus et le compare à celui du blé. Le second article porte sur la mise en place de cette culture pérenne, qui se multiplie par bouturage de rhizomes. Conseils techniques et données chiffrées sur le coût dimplantation du miscanthus sont proposés dans cet article.
Le pouvoir dans les collectifs en circuits courts
Agnès CATHALA, AuteurMarius Chevallier et Julien Dellier, tous deux chercheurs à l'Université de Limoges, ont mené, en 2020, une étude sur les pouvoirs informels au sein des circuits courts et locaux agroalimentaires en Limousin. Ils ont ainsi pu constater, grâce à la rencontre avec 17 collectifs (associations de producteurs, magasins, coopératives, SARL ou SAS), que la démocratie était un axe fort du fonctionnement de ces structures. D'autres valeurs semblent également faire consensus, comme la transparence et la communication, malgré d'inévitables facteurs d'inégalités liés aux types de produits vendus par chacun (valeur ajoutée, rareté...), au travail (disponibilité, compétences) ou aux caractéristiques sociales (aisance, réseau...).
Une préparation clé : Fabriquer sa bouse de corne en collectif
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurLa bouse de corne, dite préparation 500, est fondamentale en biodynamie. Elle a pour rôle de stimuler la vie du sol et lenracinement des plantes. Depuis une quinzaine dannées, des biodynamistes de Dordogne et du Limousin se retrouvent deux fois par an, pour réaliser cette préparation ensemble. La bouse de corne est enterrée à lautomne, après la Saint-Michel (première quinzaine doctobre). Chaque participant apporte un ingrédient, dont une centaine de litres de bouse. Cette dernière doit être fraîche et provenir danimaux en bonne santé et essentiellement nourris à lherbe. Lobtention de corne est plus délicate : à labattoir, il est plus difficile de savoir de quel animal provient la corne. Le groupe de producteurs achète donc 700 cornes de vache à une société de coutellerie, avec la garantie dune certaine qualité (non fêlées, ni ébouillantées ou lavées au karcher ). Ces cornes sont remplies de bouse à laide de cuillères et de bâtonnets (il faut laisser le moins dair possible), puis elles sont enterrées. Elles sont ensuite déterrées au printemps (avril), avant de mettre le contenu dans des pots en grès pour quil puisse finir sa maturation.
Sorgho/Cowpea : Vers plus dautonomie alimentaire en élevage
Diane MAGNAUDEIX, AuteurFace à des sécheresses récurrentes et à la question de lautonomie des élevages, notamment en fourrages pour lhiver, des essais de cultures biologiques de sorgho associé ou non à du cowpea (légumineuse exotique) ont été menés, en 2020, pour la seconde année consécutive, en Creuse, au GAEC Des Deux M. Cet article revient sur les plus (ex. bon potentiel de valorisation de leau disponible) et les moins (ex. sensibilité au froid) de ces deux espèces, seules ou en association. Il présente aussi les résultats des essais conduits en 2019 et 2020. Parmi les éléments à retenir, un des points-clés pour réussir ces cultures est le semis (modalité et date). De plus, selon la rotation, il faut bien choisir le type de culture : le sorgho multicoupe serait plus adapté à une culture courte dété, avec la possibilité de 2 coupes. Si le choix est de faire du stock en une seule exploitation, avec un temps de culture plus long, sans risque de températures inférieures à 10°C, le sorgho monocoupe semble plus adapté. Litinéraire technique est aussi essentiel, avec le choix dun outil de semis le plus adapté possible et dun roulage. Un binage permettra de limiter lenherbement, tout en aidant au réchauffement du sol. Par ailleurs, à ce jour, associer sorgho et cowpea n'est intéressant que si ce dernier représente au moins 20 % du fourrage produit : en dessous de cette valeur, le gain en MAT est trop limité et ne compense pas le coût de la culture. Par ailleurs, en labsence à ce jour dinoculum homologué sur le marché français, le cowpea ne fixe pas lazote et donc n'en restitue pas ou peu au sol.
Systèmes pastoraux : Faire pâturer ce quon a
Alexis MEYER, AuteurLAssociation pastorale de la montagne limousine (APML) a accueilli, les 2 et 3 février 2021, des animateurs, des éleveurs et des porteurs de projets venant de plusieurs régions (Finistère, Pays Basque et Hérault) pour échanger sur le pâturage de végétations semi-naturelles. Ces journées, riches en discussions, ont été ponctuées par deux visites de fermes et par la présentation des premiers résultats de la thèse de Nathan Morel. Cette thèse porte sur les systèmes agropastoraux du plateau de Millevaches. Par ailleurs, cet article présente les systèmes fourragers de trois fermes pastorales, dont deux en bio. Léo et Namik, installés en Corrèze depuis dix ans, ont développé leur troupeau pour atteindre 200 brebis et 6 vaches Highlands. Leur ferme compte 100 ha de SAU : 25 ha de prairies mécanisables, 20 ha de tourbières, 20 ha de prairies pentues sur fond humide et 35 ha de friches forestières. Johanna, éleveuse d'ovins dans la Creuse, fait principalement pâturer des tourbières plus ou moins envahies de ligneux. Les années sèches, lorsque ses brebis nont plus rien à pâturer, elle tronçonne des saules, des bouleaux et des bourdaines pour nourrir son troupeau.
Associations de graminées et de légumineuses exotiques : Des cultures adaptées aux enjeux climatiques et alimentaires creusois ?
Diane MAGNAUDEIX, AuteurEn 2019, la Chambre dagriculture de la Creuse, en partenariat avec la société SEMENTAL, a mis en place plusieurs plateformes fourragères afin de tester des associations de cultures à base de graminées et de légumineuses exotiques. Cet article sintéresse plus particulièrement à lessai mis en place au GAEC des Deux M. Cette ferme laitière en AB, située à 650 m daltitude, a de plus en plus de difficultés à constituer ses stocks fourragers en raison des sécheresses estivales. Lassociation sorgho monocoupe et cowpea a été testée sur deux parcelles (3,24 ha en tout). Ce mélange est destiné à être récolté en ensilage. Après avoir présenté les caractéristiques techniques de ces deux cultures et des parcelles qui ont accueilli lessai, larticle détaille les rendements et les valeurs alimentaires de lensilage récolté pour chacune des deux parcelles. Globalement, lannée na pas été favorable au développement de cette association de cultures (gelées tardives et sécheresse estivale) et les rendements sont assez faibles (4,9 et 5,9 tMS). Les valeurs alimentaires sont intéressantes mais un peu faibles en MAT (7,3 et 9,1 %). Il faut également noter que les variétés de cowpea homologuées en France nont pas de nodulations actives, ce qui réduit lintérêt agronomique de cette légumineuse.
Des bâches pour les vergers bio
Maude LE CORRE, AuteurLaurent Rougerie, ancien conseiller de Limdor et arboriculteur bio installé dans le Limousin, expérimente, depuis sept ans, des bâches antipluie dans ses vergers de Golden. Ces bâches lui permettent datteindre un bon niveau de production tout en diminuant le nombre de passages de produit anti-tavelure. Par ailleurs, en 2017, les bâches lui ont permis de lutter contre le gel : les pommiers en dehors des bâches avaient été touchés par la rugosité (la récolte était perdue) alors que ceux protégés par les bâches navaient pas été atteints. Le principal frein à linstallation de ces bâches antipluie reste toutefois leur coût : 14 000 à 15 000 /ha pour une durée de vie de huit à dix ans. Cette pratique demande également beaucoup de main duvre pour ouvrir et fermer les bâches. Pour Laurent Rougerie, les prix pratiqués en AB lui permettent de supporter les surcoûts liés à cette pratique, mais il ne lenvisagerait pas avec le prix des pommes en conventionnel.
Dossier : De l'herbe en plus avec le pâturage en mini-parcelles
Laurence SAGOT, AuteurLe pâturage en mini-parcelles, ou pâturage cellulaire ou tournant dynamique, se caractérise par un chargement instantané très élevé, un temps de séjour par mini-parcelle court, et un temps de retour sur chaque mini-parcelle de 21 à 50 jours. L'objectif est de valoriser au mieux le potentiel de la prairie, et ainsi d'optimiser sa productivité. Pour vérifier cela, le Ciirpo a mené une étude, pendant cinq ans, en Haute-Vienne, avec une comparaison entre un pâturage en mini-parcelles et un pâturage tournant "classique" par des brebis. Les mesures réalisées ont porté sur le rendement des prairies et l'évolution de leur flore, mais aussi sur le niveau de parasitisme interne des animaux. Globalement, les principaux résultats montrent une amélioration du rendement des prairies - d'autant plus marquée sur les bonnes prairies (de moins de cinq ans) et en conditions climatiques favorables -, mais un impact non-significatif sur la composition floristique ou la pression parasitaire. En fin de dossier, deux conseillères et un directeur d'exploitation témoignent sur la mise en uvre de cette pratique chez des éleveurs ovins.
Dossier Viande Bio : La viande bio ignore la crise
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Nicole OUVRARD, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurLa viande bovine biologique suit la tendance générale de lAB et continue donc son développement. La crise de la Covid 19 a plutôt conforté lengouement pour la bio, même si les données statistiques 2020 ne sont pas encore connues : il faudra notamment voir léventuel impact de la crise économique prévue pour lautomne. Ce dossier, après un retour sur les chiffres relatifs à la croissance de lAB, présente une interview croisée des responsables du Synabio, de la FNAB et de lAgence Bio, pour qui le développement de cette agriculture se poursuivra, avec parmi les points-clés, la question des aides publiques, la place de lAB dans la future PAC ou encore le risque de décroissance de la démographie agricole dans les prochaines années. Par ailleurs, des références technico-économiques issues du Massif Central montrent la diversité des systèmes allaitants biologiques, avec des stratégies de commercialisation elles aussi diverses, pouvant associer vente directe et circuit long, et plusieurs productions (veaux, génisses, bufs ). Cest ce quillustre notamment lexploitation bio corrézienne du GAEC des Gariolles, qui associe plusieurs ateliers (noix, volailles ) à la production de viande qui représente plus de 50% de son chiffre daffaires global. Elle produit notamment des veaux rosés, commercialisés en vente directe ou par le biais de la Société coopérative agricole Le Pré Vert. Cette dernière, en 100 % bio, sest largement développée ces 20 dernières années en diversifiant ses débouchés, notamment la restauration hors domicile. Enfin, ce dossier revient sur un des enjeux techniques clés en viande bovine biologique : la production danimaux finis plus jeunes (difficulté avec les races allaitantes françaises en limitant la consommation de concentrés ; croisement avec de lAngus testé sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou).
Le kéfir pour hygiéniser le tube digestif des veaux
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe kéfir est une boisson fermentée utilisée depuis des siècles en santé humaine. Il commence à être utilisé par des éleveurs, notamment pour soutenir les veaux face aux pathogènes. Les levures et bactéries qui composent le kéfir ont pour effet de rendre le milieu très acide (pH de 2,5 à 3), ce qui empêche bon nombre de pathogènes de se développer. Les grains de kéfir lyophilisés sachètent à de multiples endroits (ou peuvent séchanger entre voisins) et peuvent être conservés indéfiniment en les multipliant à chaque fois que lon en a besoin, puis en les conservant au réfrigérateur. La boisson est fabriquée à partir de lait ou dun mélange deau et de sucre. Emmanuelle et Stéphane Poirier sont éleveurs biologiques dans la Creuse (95 Limousines) et ont découvert le kéfir lors dune formation Obsalim. Depuis, léleveuse fabrique sa boisson et en donne à tous les nouveau-nés. Elle en administre également, une fois par semaine, à leur quinzaine de veaux sous la mère. Léleveuse observe une meilleure immunité (moins de soucis de gros nombrils, de diarrhées et de problèmes respiratoires), même sil est difficile de quantifier leffet réel du kéfir. Dominique Sigaud (éleveur conventionnel dans lAllier) utilise du kéfir en septembre pour hygiéniser le sol de son bâtiment sur caillebotis. Cette pratique lui a été conseillée par son vétérinaire. Dans le Morvan, Lætitia et Benoît Lamarre donnent du kéfir à leurs veaux dès la naissance.
Lablab et cowpea : Résultats des plateformes fourragères 2019
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurEn 2019, les Chambres dagriculture de la Creuse et de la Dordogne ont mis en place des plateformes fourragères afin dobtenir des références sur le lablab et le cowpea. Lobjectif est dassocier lune de ces légumineuses à une céréale fourragère (maïs, sorgho ou moha) afin de gagner en biomasse et daugmenter la teneur en matière azotée des fourrages. Lexpérimentation réalisée en Creuse a porté sur des cultures fourragères destinées à être récoltées. Elle a comparé quatre modalités : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, maïs pur, mélange maïs et lablab. Les modalités à base de sorgho ont été enrubannées le 30 juillet, et les modalités à base de maïs ont été ensilées le 10 septembre. Les résultats obtenus montrent que maïs est le fourrage énergétique le plus productif et le moins cher à produire. Quant aux associations despèces, elles nont pas apporté les gains escomptés. Toutefois, les résultats obtenus doivent être replacés dans le contexte de lannée 2019 (printemps frais et sécheresse estivale). Lexpérimentation conduite en Dordogne portait sur des couverts destinés à être pâturés. Lessai, conduit en AB, comprenait six bandes : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, cowpea pur, mélange cowpea et moha, moha pur, mélange trèfle flèche et trèfle dAlexandrie. Les associations nont pas permis de gagner en biomasse, par rapport aux espèces semées en pur. En revanche, le cowpea pur permet un gain de biomasse de 1,7 tMS/ha par rapport au mélange de trèfles. Cette piste peut savérer intéressante pour gérer le déficit fourrager estival.
"Ma miniserre mobile, un vrai jouet ! "
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurInstallé dans la Haute-Vienne, François Rouillay, initiateur du mouvement des Incroyables Comestibles, en France, en 2012, a accompagné le développement de collectifs citoyens d'agriculture urbaine dans plus de 1 200 villes. Conférencier et formateur, il aime partager ses expériences et ses trouvailles. Dans cet article, il présente la petite serre mobile qu'il a conçue à partir de matériaux récupérés, depuis la naissance de l'idée jusqu'aux améliorations qu'il envisage de lui apporter, en passant par les matériaux, les étapes de réalisation et les conditions d'utilisation.
Poids et prix de vente des animaux Charolais en 2019
Lucie ALLART, Auteur ; Stéphane BRISSON, Auteur ; Lucille BOUCHER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Cette synthèse présente les poids et prix de vente des bovins commercialisés sur le bassin Charolais en 2019. Elle compile ainsi plus de 657 000 données commerciales fournies par des opérateurs, pour les broutards, les jeunes bovins, les vaches allaitantes et les génisses finies. Pour ce qui concerne les animaux élevés en agriculture biologique, leur nombre a augmenté entre 2018 et 2019 et les prix sont restés stables : 4,31 /kg pour les vaches finies, 4,56 /kg pour les génisses finies et 4,37 /kg pour les bufs, en moyenne, sur 2019.
LADAPA : une association déleveurs en recherche dautonomie dans le Limousin
Alexia ORAIN, AuteurDans le Limousin, lADAPA (Association pour le Développement dune Agriculture Plus Autonome) accompagne des agriculteurs pour construire des systèmes de production viables, cohérents avec leurs ressources et leurs valeurs. Il sagit avant tout d'une démarche ascendante et collective : des groupes déchanges se forment pour approfondir ce qui les questionne. Ces groupes sont suivis par une équipe danimateurs depuis que lADAPA a adhéré au réseau des CIVAM en Limousin. Les échanges ont principalement lieu dans les fermes des adhérents, autour dune question proposée par laccueillant. Certaines fois, un formateur est convié afin deffectuer un apport théorique nécessaire à lévolution de la réflexion. Les thématiques de travail gravitent principalement autour du développement de systèmes économes et autonomes (ex : engraissement à lherbe, intégration de végétation semi-naturelle dans les prairies ). Dautres sujets peuvent être abordés en fonction des besoins des adhérents (ex : les différentes formes de collaboration dans le travail). LADAPA est un bel exemple de réappropriation par les agriculteurs de leur outil de développement pour reconquérir leur indépendance décisionnelle.
L'angus, star en herbe
Dominique DIOGON, AuteurDepuis trois ans, langus a fait son apparition dans le bocage bourbonnais, fief de la race charolaise. Lidée délever cette race a été impulsée par lUnion des éleveurs bio (Unebio) Centre-Est. En 2014, elle a invité des chercheurs de lInra à présenter aux adhérents intéressés le suivi technico-économique quils assurent auprès délevages biologiques. Cest à ce moment que langus a été évoqué la première fois. Lidée est ensuite tombée dans loubli jusquau Sommet de lélevage 2015, où une nouvelle rencontre entre producteurs et chercheurs a servi de déclic. Louise Brulin (Unebio) sest alors emparée du dossier avec un groupe déleveurs. Ils ont fait le choix dacheter les premiers animaux (150 mères et 150 génisses) en Allemagne pour des raisons sanitaires (le berceau écossais étant touché par la tuberculose). Trois ans plus tard, une dizaine déleveurs se sont engagés dans cette démarche et ont attesté certaines qualités de la race : rusticité, valorisation de fourrages grossiers, besoins alimentaires moins importants pour la finition, facilité de vêlage. Comparées à des génisses charolaises engraissées, les génisses angus partent plus tôt (30 à 32 mois contre habituellement 34 à 36). Ces dernières sont moins lourdes (320 kg contre 400 kg) mais sont vendues à un prix plus élevé (6,80 /kg de carcasse contre 4,80 ).
Le buf : Une opportunité pour valoriser les mâles en bio
Diane MAGNAUDEIX, AuteurLa production de bufs peut être une opportunité pour valoriser les bovins mâles en agriculture biologique. Cet article revient sur les points clés de la conduite de cette production en bio. Notamment, il convient de bien répondre aux demandes du marché (pour UNEBIO, plutôt des animaux de moins de 42 mois, entre 350 et 480 kg et avec un état dengraissement et de conformation R/U3). Il est aussi important de bien sélectionner ses animaux (ex., le coté docile). Trois méthodes de castration sont possibles (pose délastique, à la pince ou ablation chirurgicale), lélastique étant la moins traumatisante mais la pose intervient très tôt et ne permet pas de choisir les mâles selon leur croissance naissance-sevrage. Un bon suivi sanitaire des animaux est important (prise de colostrum, parasitisme...). Utiliser au mieux la ressource herbe, via en particulier le pâturage tournant, est à la base dune conduite économe, le concentré étant plutôt à réserver en troisième année, pour la phase de finition à lherbe ou à lauge. A noter que la période en bâtiment ne doit pas dépasser 3 mois, sauf aléa météorologique. Lobjectif est de vendre les boeufs avant lâge de 36 mois et de ne pas trop alourdir les animaux.
La châtaigne se déploie chez les Chauffour
Richard ZIZERT, Auteur ; Maude LE CORRE, AuteurAlain et Gisèle Chauffour ont débuté la culture de châtaigne en 1996 et assurent quil est possible de vivre de la châtaigne. Ils possèdent aujourdhui une soixantaine dhectares répartis entre le Lot et la Corrèze et vendent principalement leurs châtaignes bio fraîches. Lexploitation est dotée dun atelier de transformation pour la production de farine, crème de marrons et châtaignes pelées et dune pépinière pour pallier le manque de plants chez les pépiniéristes. En 2012, leur fils sest installé en individuel, toujours dans la même culture. Pour eux, posséder des châtaigneraies sur plusieurs zones limite les risques. Les investissements sont assez onéreux car le matériel doit être fait sur mesure et la famille vient de construire une retenue collinaire, cette culture ayant besoin de beaucoup dirrigation pour aspirer à un bon rendement. Aujourd'hui, Alain Chauffour se retrouve face à des impasses techniques, un tiers de sa récolte est perdu chaque année dû au carpocapse et à la pourriture et aucune solution ne semble exister à ce jour.
Chez Emmanuelle et Stéphane Poirier : Une Roundhouse dans le paysage creusois
Emilie DURAND, AuteurAu GAEC des Mûriers, à Saint-Priest-la-Feuille, dans la Creuse, Emmanuelle et Stéphane Poirier élèvent, en bio, 95 vaches allaitantes dont 85 Limousines. En 2017, réalisant une première en France, ils ont installé une roundhouse, cest-à-dire une stabulation ronde, initialement pensée pour des bovins à lengraissement. Leur modèle, de 980 m² (environ 40 m de diamètre), proposé par ID Agro, est compartimenté en six cases, de type « parts de camembert », comprenant une cage de contention et une infirmerie. La stabulation peut contenir 48 vaches suitées. Aujourdhui, les deux éleveurs ne regrettent pas leur investissement, d'environ 150 000 avec aides (190 000 sans). Cette forme de stabulation, avec des cases en entonnoir, facilite le chargement des animaux, mais aussi la distribution de lalimentation qui se fait par lextérieur. La ventilation, qui était un point sensible pour les veaux, sest avérée tout à fait satisfaisante. Des détails sur les investissements et linstallation de la roundhouse sont présentés dans larticle.
Le conseil de Laurence : « Plus de croissance avec les plantes à tannins »
Laurence SAGOT, AuteurSelon une étude réalisée en Haute-Vienne par le Ciirpo, les parcelles enrichies en tannins condensés sont favorables à la croissance des agneaux sevrés. En effet, les plantes à tannins forment, dans le système digestif, des complexes, en particulier avec les protéines, assurant une protection vis-à-vis des dégradations ruminales et entraînant une absorption accrue dacides aminés. Dans cette étude, les agneaux ont présenté des croissances supérieures de 8 à 17 % en comparaison aux agneaux pâturant uniquement des graminées et des légumineuses. De nouveaux essais ont démarré sur des parcelles exclusivement composées de plantes à tannins (chicorée ou plantain). Cette étude visera aussi à évaluer la charge parasitaire avec un régime riche en tannins.
La culture de l'ortie dioïque : un essai pour un fourrage d'avenir
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage sur l'exploitation du Lycée agricole de Tulle-Naves (19), dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'EPL de Tulle-Naves s'est investi dans un projet CASDAR en 2016, le projet SORTIE, visant à tester les conditions de culture de l'ortie comme plante fourragère afin de renforcer l'autonomie protéique des élevages en AB. L'objet du stage a consisté à identifier, tout dabord à partir de recherches bibliographiques et d'expériences déjà réalisées sur la zone d'essai du Lycée (2016), puis à travers de nouveaux essais de culture, des itinéraires techniques souhaitables, mais aussi les différents freins à une culture de l'ortie dioïque comme ressource fourragère d'avenir. Ce mémoire présente l'état des connaissances sur l'ortie dioïque (botanique, besoins, composition chimique, utilisations) et sur sa culture, puis rend compte des résultats des essais de culture sur lexploitation du Lycée agricole.
Détour par la ferme de Champeaux
Eliane ANGLARET, AuteurLorsqu'ils se sont rencontrés, pendant leurs études, Thomas Fhal, après une école forestière, était venu faire un stage en agriculture biologique au Lycée agricole de Brioude (43), et Amélie suivait des études agricoles. Thomas travaillait déjà en traction animale pour un propriétaire forestier qui détenait la Ferme de Champeaux, sur la commune de Saint-Amand-le-Petit (87). Ensemble, en 2003, ils se sont installés sur cette ferme pour laquelle ils ont eu un vrai coup de cur. Abandonnée depuis plusieurs années, la ferme nécessitait de gros travaux de restauration, auxquels ils se sont courageusement attaqués. Très vite, ils ont développé l'élevage (vaches, chevaux, brebis), la culture de fraises, le maraîchage... Au fil des années, et avec la naissance de 4 enfants, le travail n'a pas manqué. En 2008, ils ont commencé à fabriquer du fromage de brebis, ont cultivé des céréales pour nourrir quelques cochons et, en 2009, ils ont installé des hébergements de tourisme à la ferme. Ils ont adopté le concept "Un lit au pré" développé par une jeune entreprise de tourisme, et aménagé six grandes tentes confortables aux abords de la ferme, ainsi qu'une petite boutique de vente des produits de la ferme. Visite guidée de cette ferme, qui atteint aujourd'hui 60 ha, fourmille de créativité et de nouveaux projets, et incarne un modèle de ferme en polyculture-élevage illustrant parfaitement la vision de l'agroécologie paysanne défendue par Nature & Progrès.
Dossier : Bio : De la difficulté dengraisser tous les mâles bio
François D'ALTEROCHE, AuteurEn production bovin viande biologique, le constat est double : la demande et loffre sont en croissance (les tonnages danimaux allaitants abattus ont plus que doublé en 10 ans), mais le potentiel de production des cheptels bovins biologiques est loin dêtre valorisé dans sa totalité en AB. En majorité, les éleveurs valorisent en bio essentiellement les femelles, écoulant le plus souvent les mâles en broutards dans le circuit conventionnel, avec des prix de vente souvent pénalisés pour cause danimaux trop légers car non complémentés. Produire de jeunes taurillons en AB est difficile car la part de concentrés dans la ration journalière est limitée et que le coût des concentrés biologiques est élevé. Face à cela, nombre déleveurs sengagent dans la production de veaux (veau de lait sous la mère, veau rosé, veau dAveyron...). Lautre alternative est la production de bufs, avec le problème de leur longue immobilisation sur pied et leurs besoins en place ou en stock de fourrages. Néanmoins, cette production permet de fournir une viande finie avec un minimum de concentrés. Lenjeu est souvent de réduire lâge dabattage, en valorisant au mieux le pâturage et les fourrages ou en travaillant aussi sur la génétique (doù la question des atouts possibles de races plus précoces que les races françaises). Pour éclairer ces questions, ce dossier présente les conduites menées sur deux fermes expérimentales, toutes deux en race Limousine : celle de la Ferme des Bordes qui produit des bufs lourds, tardifs (autour de 38 mois) mais valorisant bien les fourrages grossiers, et celle de la Ferme de Thorigné dAnjou, qui commercialise des bufs gras, lourds mais abattus à un peu plus de trente mois. Ce dossier présente aussi un élevage en Haute-Vienne qui commercialise tous ses mâles, soit en veaux sous la mère, soit en bufs dun peu plus de 30 mois. Le dernier cas présenté est celui dun GAEC dans le Cher qui soriente vers le veau rosé mais teste aussi la production de JB finis après un second passage à lherbe.
"J'ai testé des variétés résistantes au mildiou"
Perrine DUPONT, AuteurChristophe Gatineau, agronome, vit dans le nord de la Haute-Vienne où il expérimente des techniques d'agriculture vivrière. En 2017, il a choisi et testé 9 variétés de pommes de terre résistantes au mildiou. L'enjeu, pour lui, est de limiter, voire de supprimer l'apport en bouillie bordelaise. Parmi les variétés qu'il a testées, la plupart ne sont pas commercialisées : la "Limousine", la "Tentation", la "Carolus", la "Sarpo bleue du Danube", la "Bleue d'Artois"...
Légumes et fruits transformés à la ferme : Valoriser les surplus
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurLe Gaec Champs Libre sétend sur une cinquantaine dhectares en Haute-Vienne. En polyculture-élevage, la ferme, en bio, regroupe un atelier bovins viande, des cultures de légumes, de porte-graines et un élevage équin, avec une grande partie en biodynamie. Depuis 20 ans, un atelier de transformation est installé afin de valoriser les légumes en surplus. Les légumes sont cultivés sur 2,5 ha en plein champ et sous six serres. Corinne Seignez soccupe de latelier de transformation avec une méthode de fabrication et une organisation bien rodées, notamment en suivant les saisons. Tout est vendu en circuits courts. Cet atelier rapporte 14 000 par an, soit moins de 10% du chiffre daffaires de lexploitation. Mais son rôle est avant tout déviter les pertes et il permet aussi dapporter des temps de partage et déchange.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 12
Lucille LUTUN, Auteur ; BIOLAIT, Auteur ; Philippe DESMAISON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 12 est composée des articles suivants : - Médecines alternatives : Des vaches laitières au naturel ; - Nos vaches et nous - 2 films de Biolait ; - Pâturages caprins : Bien appréhender les surfaces à prévoir ; - Autonomie en élevage bovin bio : Quels leviers ? ; - Séverine et Michel Gabriac - Polyculture-élevage laitier - Moselle ; - Marie Laflotte - Cheffe d'exploitation de la Ferme de la Marchande - Lycée agricole - Moselle.
Limousin-Nouvelle Aquitaine : Pâturer en milieux diversifiés
Linda DUPERRAY, Auteur ; Lucille PITON, AuteurEn 2008, Cédric et Stéphanie ont repris lexploitation corrézienne des parents de Cédric. Ils ont décidé de redynamiser lélevage ovin, la vente de myrtilles sauvages, laccueil à la ferme, et ont développé un atelier de maraîchage de plein champ avec transformation. Le tout étant en bio. Les 250 brebis de la ferme valorisent 110 ha de végétations semi-naturelles et diversifiées : prairies permanentes, pelouses, fonds humides, landes à callune, fougeraies Au début, Cédric suivait le circuit de pâture de son père, mais il sest vite rendu compte que les parcs étaient trop grands, que certaines zones étaient abîmées, et que dautres étaient peu pâturées. Avec laide des éleveurs de lAdapa et de Scopela, Cédric a travaillé durant six années sur la gestion de végétations semi-naturelles. Il a mêlé des méthodes de pâturage tournant à la tradition pastorale du Sud-Est, afin dobtenir un pâturage fin et différencié, qui permet de valoriser des milieux hétérogènes. Il a tout dabord diminué la taille de ses paddocks, puis les a cartographiés en définissant des zones à pâturer en fonction des saisons et des besoins des animaux. Pour chaque paddock, il a ainsi défini des objectifs de gestion du pâturage (ex : manger 1/3 de callune ; maîtriser la bourdaine et les ronces ; rétablir une pelouse abîmée ) et un nombre de passages.
Nouvelle-Aquitaine : Désherber mécaniquement un verger de châtaignier
Claudine GALBRUN, AuteurPour répondre à lengagement de la filière châtaigne au sujet de la réduction de lusage de produits phytosanitaires, le Comité du noyer et du châtaignier de Corrèze a organisé, en avril 2019, une journée de démonstration d'outils de désherbage mécanique sur rang sur un jeune verger de châtaigniers. Différents outils ont été présentés : - Une lame inter-cep et une brosse de désherbage mécanique, du constructeur Clemens ; - Un lamier à entraînement mécanique et un matériel de broyage, de la société Terreco ; - La tondeuse de Magnetto ; - La tondeuse de Solemat. Dautres solutions comme lépandage de fumier et le paillage ont été évoquées.
Paramphistomose en élevage bovin allaitant biologique
Guillaume ALAZARD, Auteur ; Sophie MONNOIS, Auteur ; Maxime RIO, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cette vidéo présente des outils de prévention et de lutte contre la paramphistomose en élevage bovin allaitant biologique. Elle a été réalisée par des étudiants de la Licence Pro ABCD à l'EPLEFPA Edgard Pisani Tulle-Naves.
Pépinière Atmosvert : L'autre pépinière
Aino ADRIAENS, AuteurWalter et Kathleen Keirse sont venus de Belgique pour réaliser leur projet de vie en France. D'abord dans le Berry, puis dans la Creuse où ils ont un coup de cur pour une ancienne ferme dotée de 5,4 ha de bois et de pâturages. C'est ici qu'ils ont créé leur pépinière, bio et basée sur les principes de la permaculture. Ils s'inspirent du travail de Stefan Sobkowiak, maraîcher québecois qui a expérimenté le verger permacole à grande échelle, et qui a conforté Walter dans l'idée d'aboutir à une symbiose entre biodiversité et pépinière. Sur le terrain de Walter, 16 longueurs de haies fruitières s'étirent chacune sur 80 à 150 m, dont une partie est dédiée à la collection variétale et l'autre à la production d'espèces phares. Walter et Kathleen vendent leurs plants bio en ligne. Avec son site internet dédié, la pépinière Atmosvert distribue ses plants à des clients fidèles, auprès desquels Walter dispense ses conseils de culture par le biais de petites vidéos tournées sur le domaine. Pari réussi pour Walter et Kathleen, qui apprécient aujourd'hui la qualité de vie et la liberté procurées par leur travail.
Des plaquettes de bois en litière pour les brebis et les agneaux
Dans le cadre du projet CLIMAGROF, mené sur le Massif Central, une étude comptant 13 essais a été conduite. Elle portait sur lutilisation de plaquettes de bois en remplacement partiel ou total de la paille pour la litière en élevage ovin. Les résultats présentés dans ce document montrent que les plaquettes de bois peuvent être utilisées en litière sans modification des performances ou du bien-être animal par rapport à la paille. Cette pratique peut être intéressante selon le coût de la paille et permet une autre valorisation du bois. Quelques impératifs sont néanmoins à respecter : un déchiquetage en plaquettes de 3 cm lorsque le bois est encore vert, 3 à 6 mois de séchage pour utiliser des plaquettes bien sèches (taux de matière sèche dau moins 80 %), une sous-couche de 4-5 cm rechargée quand nécessaire avec des couches de 2 cm. Toutes les essences sont utilisables mais il faut prévoir un compostage des plaquettes issues de bois durs ou de résineux. Par ailleurs, les litières de plaquettes de bois sont plus fraîches (- 3 degrés de différence avec la paille) et plus sèches.
Plein phare sur la Drosophila suzukii : Le sujet focus de la première journée technique CTIFL petits fruits et les essais des producteurs bio
Rémi COLOMB, AuteurLe 10 octobre 2018, avaient lieu les premières rencontres techniques nationales en petits fruits organisées par le CTIFL. Après avoir fait un point sur les besoins du marché et sur les dernières connaissances techniques dans la conduite des cultures en agroécologie, un focus a été réalisé sur la gestion de la drosophile suzukii. Laccent a été mis sur limportance de combiner plusieurs méthodes de lutte, que ce soit en conventionnel ou en bio, pour arriver à faire baisser la pression exercée par ce ravageur (prophylaxie, biocontrôle, lutte biologique, lutte physique, génétique). Des témoignages sont venus enrichir ces présentations, comme celui de Marjolaine et Dominique Roybon, arboriculteurs et producteurs de petits fruits diversifiés bio en Isère. Ils utilisaient des pièges installés sous le feuillage de leurs fraisiers (sous abris), mais ils nétaient pas satisfaits de leur efficacité. En 2018, ils ont testé des filets AltDroso : ils nont quasiment pas eu de pertes et ont gagné en qualité. Dautres solutions devraient aussi être prochainement testées par des producteurs : le groupe Dephy Ferme Framboise va essayer la lutte biologique avec des lâchers de Trichopria, et un producteur de myrtille en Corrèze (Denis Genier) testera des diffuseurs dhuile essentielle dail.
Portrait de ferme : Une évolution vers l'engraissement à l'herbe appuyée par la dynamique collective
Alexia ORAIN, AuteurEric sest installé, au sud de la Haute-Vienne, en 2005, comme naisseur-engraisseur de Limousines sur 50 ha, hors cadre familial. Il avait alors mis en place un système basé sur le maïs et les céréales. Deux ans après, il sagrandit avec 40 ha supplémentaires. Suite à une rencontre avec des éleveurs de lADAPA, il fait très vite le choix darrêter les cultures pour développer un système pâturant. Actuellement, sa production de viande est assurée par 62 Limousines sur une SAU de 126 ha. Cinquante hectares sont fauchés et le reste est pâturé. Eric a mis en place un pâturage tournant (délai de retour minimum sur une parcelle de 21 jours) afin de valoriser au mieux ses ressources herbagères sur pied et de saffranchir dune logique de stock de foin. Le chargement est faible (0,8 UGB/ha) et Eric préfère vendre une bête dont lengraissement nest pas optimum plutôt que davoir un chargement élevé, surtout dans un contexte de sécheresse comme à lautomne 2018. Grâce à lengraissement à lherbe, il est passé de 40-50 T/an de compléments achetés à 4 T/an, et il a supprimé les céréales de ses rations dengraissement. Il entame maintenant une conversion au bio qui est facilitée par la diminution de la quantité de compléments à acheter.
Préparer ensemble un avenir vivable !
Céline MEFFE, AuteurFrédéric sest installé dans une ferme laitière en 1994, à lEst de Limoges. Il a été rejoint par sa femme, Véronique, dabord en tant que conjointe collaboratrice, puis, en 2003, en tant quassociée. Leur ferme était alors conduite de manière intensive, avec peu dautonomie et beaucoup dachats extérieurs. En 2009, elle est fragilisée par la crise laitière. En 2010, le couple rebondit grâce à la création dun atelier de transformation initié par Véronique. Lorsque cette dernière a suivi des formations au CFPPA dAurillac pour monter la fromagerie, elle a rencontré des éleveurs heureux sur des petites fermes et a ensuite convaincu Frédéric de changer de système. La vente de certaines de leurs vaches leur a permis de financer latelier de transformation. Pour travailler sur leur autonomie, ils ont été accompagnés par le CIVAM de la Corrèze. En 2013, ils ont entamé une conversion en AB, sans assurance dêtre collectés en bio. Biolait a ouvert finalement une collecte dans le Limousin et la ferme lui livre son lait depuis 2015. Pour préparer la transmission du GAEC à moyen terme, le couple va sassocier avec Thibault (leur fils), Pauline (leur fille) et Julien (le compagnon de leur fille).
Une retenue collinaire pour sécuriser ses revenus
Claudine GALBRUN, AuteurDidier Lagrave est installé en Corrèze depuis une vingtaine dannées. Cet arboriculteur (8,5 ha de pommiers, dont 2 ha en bio) et éleveur (80 vaches allaitantes) est inquiet vis-à-vis du changement climatique. Lors des deux sécheresses consécutives qui ont sévi en 2018 et 2019, il a notamment vu pour la première fois ses pommiers de vingt ans jaunir et donner des fruits de très petit calibre malgré un fort éclaircissage. Cependant, il réfléchissait déjà depuis plusieurs années à créer sa propre retenue collinaire et avait fini par se lancer, lobjectif étant dirriguer son verger et de ne plus avoir à apporter de leau à ses vaches. Une retenue collinaire de 37 000 m3 a ainsi été aménagée sur son exploitation. Elle recouvre 1,2 ha. Le montage du dossier a duré deux ans pour obtenir les autorisations et larrêté préfectoral nécessaires. Linvestissement sest élevé à 100 000 pour la création de la retenue, la station de pompage et le réseau primaire. Didier Lagrave a perçu 60 % de subventions de la Région Nouvelle-Aquitaine et de lUnion Européenne (fonds Feader). Pour obtenir ces aides, il devait répondre à deux conditions : être certifié HVE niveau 3 et être en conversion bio. Il doit néanmoins encore investir dans du matériel dirrigation au goutte-à-goutte. Pour cela, il peut compter sur une aide du Conseil départemental égale à 35 % du montant et limitée à 15 800 .
Retours d'expériences solaires
Bérenger MOREL, AuteurAude de Roffignac sest installée, en 2011, en Haute-Vienne. Elle élève 150 brebis allaitantes en bio sur 60 ha de cultures et de prairies. Elle suit une logique de respect de lenvironnement et déconomie dénergie. Elle a notamment construit un bâtiment de stockage de fourrage, dont elle a entièrement recouvert la toiture de panneaux photovoltaïques. Pour mettre en place ce projet, elle sest tournée vers la Chambre dAgriculture de la Haute-Vienne qui lui a proposé de créer une SAS. Cest ainsi que la société Agriphoto a vu le jour. Elle est constituée de huit membres, tous porteurs dun projet de bâtiment agricole. Le fait dêtre en société leur a permis davoir plus de poids pour négocier avec les entrepreneurs. Cest en effet la SAS qui a investi dans la toiture, les panneaux, londuleur et les raccordements électriques. Aude a ainsi installé 850 m2 de panneaux photovoltaïques sur un bâtiment de 46 X 18 mètres. Le projet a coûté 100 000 au total, dont 75 000 pour le bâtiment. LÉtat a aidé à hauteur de 40 % pour les frais de raccordement qui sélevaient à 17 000 . Lamortissement seffectuera dans 15 à 20 ans.
Les abeilles dans les prairies dexploitations délevage aux environnements agricoles contrastés
L. LANORE, Auteur ; D. GENOUD, Auteur ; A. BLANCHETÊTE, Auteur ; ET AL., AuteurLes abeilles sont des pollinisateurs indispensables mais leur déclin est préoccupant. Les prairies permanentes, en zone peu intensifiée, devraient offrir aux insectes une ressource alimentaire régulière et un environnement favorable. Une étude a été conduite par l'INRA dans 4 exploitations aux situations contrastées. Les populations dabeilles ont été estimées 2 années de suite, à 2 périodes printanières et dans 4 exploitations : 2 en altitude dans le Cantal (dont une en bio), une en Corrèze (élevages herbagers basés sur des prairies de longue durée) et une en plaine (polyculture-élevage) dans la Vienne. Au total, 75 espèces dabeilles appartenant à 14 genres différents ont été recensées parmi les 489 insectes capturés. La majorité (4/5) des abeilles capturées sont des abeilles solitaires dont les proportions varient selon les sites ; seule labeille mellifère est commune aux 4 sites. Contrairement au nombre dabeilles capturées, le nombre despèces rares, de familles et de genres représentés est plus élevé dans les exploitations du Cantal, basées sur les prairies permanentes qui ont conservé de nombreux éléments paysagers.
Agir sur son autonomie : des outils et des leviers à mobiliser
Lors de la Journée Technique des projets Mélibio et Optialibio du 24 mai 2018, au Lycée agricole de Tulle-Naves (Corrèze), Stanislas Lubac, de lInstitut Technique de lAgriculture Biologique, a dressé un panorama des outils créés dans le cadre des projets de recherche-développement Mélibio et Optialibio : le simulateur dautonomie AMIABLE (une formation à la maîtrise de cet outil sera organisée pour les conseillers) ; le panorama des leviers (Classement des leviers dautonomie) ; loutil daide à la décision pour les semences de prairies à flore variée, Capflor ; les outils didentification des leviers liés à des stratégies de groupe, le Rami fourrager et le jeu de cartes leviers ; et laccès à des références avec la synthèse des essais sur les prairies à flore variée et le guide technique CERPRO sur les mélanges céréales-protéagineux. Parmi les leviers cités, figurent : limplantation de prairies artificielles de sainfoin ou de sulla, mais aussi de cultures dappoint comme le moha, le soja, le fenugrec ; la réduction de la production animale, la mise en pension des animaux ; ladoption de races rustiques, ladaptation de la production laitière à la pousse de lherbe Les jeux du Rami fourrager (complexe à mettre en uvre, mais plus poussé) et des cartes leviers (facile à sapproprier), qui se pratiquent avec un conseiller et un groupe dagriculteurs, permettent dutiliser différents leviers et de simuler plusieurs stratégies pour améliorer lautonomie.
En association : Du méteil grain valorisé par les ovins
Damien HARDY, AuteurLes mélanges céréales-protéagineux offrent divers avantages, notamment en élevage ovin : apport dazote par les légumineuses pour le sol et pour les céréales, une meilleure résistance face aux aléas climatiques, une bonne couverture du sol doù peu dadventices, un plus pour la ration (apport de protéines et dénergie). Ces mélanges sous-entendent aussi peu ou pas dintrants, doù une plus-value côté charges. Autant datouts qui font que ces mélanges sont courants en AB et de plus en plus fréquents en conventionnel. Cependant, il faut respecter un itinéraire technique précis pour obtenir un bon mélange et bien réfléchir la composition de ce dernier (espèces et part de chacune dentre elles). Par ailleurs, il peut y avoir de fortes variations de valeur alimentaire dans ce qui est récolté, dune année à lautre et pour un même mélange ; doù lintérêt de contrôler la valeur alimentaire obtenue chaque année pour compléter selon les besoins la ration, par un correcteur azoté par exemple. Ce contrôle peut se faire notamment en triant un sac de deux kilogrammes de mélange, puis en pesant chaque matière première et, de là, en utilisant les tables INRA pour le calcul final de la valeur alimentaire. Divers exemples despèces utilisables et de mélanges sont repris dans cet article.
Lautonomie en élevage de bovins biologiques
PÔLE BIO MASSIF CENTRAL, Auteur ; INSTITUT DE L'ELEVAGE, AuteurLe 24 mai 2018 était organisée, au Lycée Agricole de Tulle-Naves, une journée technique sur lautonomie alimentaire en élevages biologiques, en particulier en bovins. A cette occasion, trois éleveurs de bovins viande en AB, dont deux Corréziens et un Normand, ont parlé de lautonomie alimentaire de leur système, ainsi que de la stratégie et des leviers quils mettent en uvre pour consolider/améliorer cette dernière. Cette journée a aussi été loccasion de visiter des parcelles du lycée et de présenter divers résultats du projet CasDar Optialibio sur lautonomie des systèmes bovins en AB, en particulier les niveaux dautonomie alimentaire de ces derniers, les déterminants de cette autonomie et divers livrables et outils issus de ce projet (ex. : Guide technique sur les mélanges céréales-protéagineux). Certains de ces livrables et outils ont été construits en lien avec le projet Mélibio, comme un jeu de cartes, outil danimation à mobiliser par exemple avec un groupe déleveurs, afin de travailler sur les stratégies et les leviers dautonomie. Ces derniers peuvent être classés en trois grandes familles : augmenter ses ressources alimentaires (plus de pâturage, introduire des mélanges céréales-protéagineux ), réduire ses besoins (pratiquer la monotraite...) et enfin, adapter son troupeau aux ressources (ex. : via le croisement de races).
La bonne fée de Peyreladas
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurChloë Dequeker s'est installée à Ars, en Creuse, en 1991. Animée par le partage et l'entraide, elle a créé "Tout, autour de la terre", une association où le jardin et la poterie se côtoient. La vente de jus de pommes finance une partie des activités de l'association. C'est en parcourant la Creuse qu'elle prend conscience de l'exceptionnel patrimoine des variétés anciennes et rustiques de son territoire et de l'intérêt de les multiplier pour les préserver. Elle entame alors une nouvelle étape dans son parcours. Elle se passionne pour la greffe, puis pour le travail de pépiniériste-conservateur. Elle crée alors les Jardins de Peyreladas, une pépinière qui s'appuie sur ce patrimoine pour offrir une collection où les pommiers sont à l'honneur. Découverte du lieu et du travail de Chloë dans son verger conservatoire et de son goût pour le partage et la transmission.
Châtaignes dans les bois en Limousin
Laurent DREYFUS, AuteurC'est à une quarantaine de kilomètres de Limoges (87) que sont installés Muriel et Hervé Ferand, sur Les Vergers de Quinsac. Ces vergers sont constitués de 5 ha de pommiers, un hectare de poiriers et 28 hectares de châtaigniers, cultivés en bio depuis 2005. La biodynamie a été adoptée en 2012, dans un souci de renforcer la cohérence écologique de la ferme. Les arboriculteurs se sont alors résolument tournés vers la recherche d'un équilibre global. Les problèmes majeurs auxquels ils doivent faire face sont la tavelure et le carpocapse. Hervé explique comment il gère ces maladies, en insistant sur le facteur météo, essentiel selon lui. Pour les châtaigniers, les problèmes se posent différemment, et trouvent également des solutions dans les pratiques biodynamiques. La ferme de Quinsac ne manque pas de projets, toujours dans la recherche de cohérence. Hervé et Muriel réfléchissent actuellement à la possibilité de transformer les châtaignes en farine.
Comprendre son sol pour raisonner la fertilisation
Véronique BARGAIN, AuteurIl est essentiel de connaître le fonctionnement de son sol et son état structural pour raisonner sa fertilisation. Cest pour cette raison que Jean-Pierre Scherer, pédologue et formateur, est intervenu lors d'une journée technique dans le cadre du groupe Dephy pomme de Poitou-Charentes. Selon lui, une analyse de sol est intéressante mais insuffisante pour raisonner la fertilisation : il faut connaître la structure de son sol pour pouvoir réfléchir aux apports. Après avoir décrit le processus de pédogénèse (formation dun sol), Jean-Pierre Scherer détaille comment le sol peut évoluer sur le long terme en fonction du climat et des pratiques. Il explique également lactivité des micro-organismes à léchelle dune année (minéralisation au printemps et humification à lautomne) et les répercussions que cela peut avoir sur les caractéristiques dun sol. Il décrit ensuite comment raisonner les apports suivant la capacité de fixation dun sol et les troubles que peuvent engendrer certaines carences dans son fonctionnement.
Delouis : La moutarde bio aux graines 100 % françaises... et bien plus encore
BIO-LINEAIRES, AuteurC'est en 1885 que Georges Delouis a débuté son activité artisanale de vinaigrier, dans le Limousin. C'est son fils Pierre qui a ensuite étendu l'activité aux moutardes, vinaigrettes et sauces haut de gamme, ainsi qu'aux mayonnaises de qualité traiteur. En 2004, l'entreprise a été cédée et c'est aujourd'hui Gabriel Brabant qui en est le directeur général. Celui-ci a gardé l'esprit de l'entreprise, la qualité par le naturel, en restant au plus près des recettes faites à la maison. Ainsi, ses vinaigrettes sont toujours exemptes d'épaississants et en bio depuis 1990. La gamme bio Delouis comporte aujourd'hui une douzaine de références de moutardes, vinaigres, vinaigrettes et mayonnaises. Avec l'aide d'Interbio Nouvelle-Aquitaine, Delouis a monté une filière locale de moutarde bio.
Le dossier : Ensemble, cultivons nos semences paysannes
Elodie BUTIN, Auteur ; Maxime VIAL, Auteur ; Alice MULLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa question des semences paysannes intéresse de plus en plus de producteurs sur le Massif Central et plusieurs dynamiques collectives, parfois ouvertes à dautres acteurs comme des jardiniers, se développent autour de la production, de la multiplication et de la sélection de variétés dites anciennes (non inscrites au Catalogue Officiel). Produire et cultiver ses propres semences (céréales, maïs, prairies ) offre plusieurs avantages : ces semences sont moins coûteuses, les variétés produites sont souvent plus aptes à résister aux aléas climatiques ou aux maladies, les blés anciens ont des qualités organoleptiques souvent très intéressantes et le travail de sélection génère une dynamique sociale riche. Certes, produire ses semences et les sélectionner demande une véritable organisation logistique pour la multiplication, la récolte, le tri, le stockage Mais ce travail de sélection, pratiqué depuis des générations par les producteurs est toujours dactualité pour relever les défis de lagriculture daujourdhui.
Dossier : Grandes cultures
Fanny DUMET, Auteur ; Jean RAIMBAULT, Auteur ; Cécile LE GALL, Auteur ; ET AL., AuteurTrois articles composent ce dossier : - Culture du sarrasin : L'impact de la préparation du sol ; une expérience de réintroduction de la culture du sarrasin en AB dans la Creuse ; - PROLÉOBIO 2018 : Pour maîtriser les cultures d'oléoprotéagineux en AB ; retour sur les Rencontres Proléobio de mars 2018 à Agen (47) visant à faire le point sur les dernières avancées techniques concernant les oléoprotéagineux cultivés en AB ; - Grandes cultures irriguées en agriculture biologique : Quelle marge sur les exploitations mixtes ? ; deux exemples de cas-types servent de base à cet article qui présente un raisonnement permettant de savoir dans quelle mesure le passage en AB apporte un gain économique sur les exploitations en grandes cultures irriguées.
Dossier : Maintenir les abattoirs de proximité
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Cyrielle DELISLE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, AuteurLes outils dabattage se concentrent dans le Grand Ouest de la France, en lien avec la localisation des productions animales, mais aussi, en bovins, avec le niveau de finition. Ainsi, la zone Massif Central, axée sur la production de viande maigre, compte une densité moindre en abattoirs, ces derniers étant de plus petite taille. Cette situation est le résultat de plusieurs décennies marquées par la restructuration de labattage avec la consolidation doutils industriels, souvent spécialisés sur une espèce, de grande taille et privés, basés sur les économies déchelle et la rentabilité. Ainsi, quatre acteurs totalisent à ce jour 70 % des abattages de bovins. Or, il est essentiel de maintenir un maillage suffisant doutils dabattage dans les territoires, pour accompagner le développement des circuits de proximité et assurer les abattages durgence. Cependant, ces dernières années, ce sont essentiellement des petits abattoirs, souvent propriétés de collectivités, qui ont fermé ou qui ont été vendus, notamment parce quil est difficile de financer les investissements nécessaires à leur mise aux normes. Le dossier présente quatre exemples de démarches, portées par des éleveurs, des bouchers, des collectivités ou d'autres acteurs territoriaux, pour créer ou maintenir un abattoir local. Deux concernent la création dun nouvel outil, où la prise en compte du bien-être animal (notamment à labattage) et humain (arrêt des cadences dabattage élevées) est une clé majeure du projet. Les deux autres cas portent sur la reprise dun outil par des collectifs intégrant les utilisateurs de ces abattoirs. A noter que, dans le cadre du projet de loi Agriculture et Alimentation, un article a été adopté pour la mise en place dune expérimentation de labattage mobile pendant quatre ans.
Dossier spécial Elevage herbivore & monogastrique : Porc Bio : Du nouveau !
Fabrice ROCHE, AuteurAprès un net engouement dans les années 90, l'élevage de porcs bio en plein air intégral a décliné, en lien notamment avec des conditions de travail parfois difficiles. Comment alors faire évoluer lélevage plein air qui présente de forts intérêts comme un investissement limité, une autonomie plus forte et le respect dun fondamental en AB, le lien au sol ? Développer la pâture ou la part des fourrages dans lalimentation des porcs peut être une première réponse. Des projets ont montré la faisabilité et lintérêt du pâturage tournant pour lélevage des truies (expérimentation de 2 ans sur la ferme des Trinottières - Projet SECALIBIO) ou encore de la distribution denrubannage de luzerne dans les rations hivernales de porcs charcutiers (sur la station INRA de Rouillé-Lusignan Projet Porganic). Dans ces deux expérimentations, la consommation de concentrés a diminué sans pénaliser de façon significative les performances des animaux. Autre piste de travail : les logements des porcs en plein air. David Doulcet, éleveur du Limousin, en plein air intégral, élève sur 30 ha un troupeau de 32 truies avec la mise en place de cabanes mobiles. Celles-ci sont réfléchies pour offrir de bonnes conditions de vie aux animaux (liberté de mouvement, respect du comportement grégaire...), de meilleures performances (ex. truies nourries à l'intérieur pour un meilleur indice de consommation), un coût limité au maximum (isolation pour réduire le coût du chauffage..) et de bonnes conditions de travail (abreuvement à lextérieur pour favoriser lobservation des animaux, des hauteurs suffisantes sous plafond pour le confort de léleveur ou encore des couloirs modulables permettant de stocker jusquà une semaine de nourriture, doù moins de déplacements). Autant dexemples de pratiques à développer pour produire plus de porcs bio tout en étant en cohérence avec les pratiques de lAB.
Dossier spécial : Grandes cultures
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Julie BARRAGUE, Auteur ; Pierre THEVENON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier compile quatre synthèses dessais réalisés sur la campagne 2017-2018, sur des variétés de céréales à paille ou de protéagineux en bio. La première présente lessai variétal de blé destiné à la meunerie (sept variétés) réalisé dans la Creuse. Les conditions pédoclimatiques ont été difficiles de limplantation à la phase de remplissage des grains, ce qui explique en partie des rendements assez faibles pour lensemble des variétés (moyenne à 19,5 q/ha). Le deuxième essai a été mené en Haute-Vienne pour tester des protéagineux seuls ou en association avec une céréale (récoltés en grains et valorisés en alimentation animale). Le taux de protéagineux dans les associations récoltées a été un peu décevant : ce sont les céréales qui ont fait le rendement. La troisième synthèse présente les essais sur des variétés de céréales à paille conduits au nord de la Nouvelle-Aquitaine. Elle récapitule les résultats (rendement, taux de protéines) obtenus en blé, en triticale, purs ou en association avec des protéagineux (avec des densités de protéagineux et des apports d'engrais organiques différents). Enfin, le dernier article détaille les résultats de lessai variétés de blé bio dArvalis - Institut du végétal dans le nord du Lot-et-Garonne. Les variétés ont été classées en trois groupes : les variétés à bon rendement mais à faible teneur en protéines, celles à bonne teneur en protéines mais à faible rendement et les variétés intermédiaires.
Film "Nos vaches et nous, se comprendre pour s'élever"
Il existe dans les élevages de véritables liens entre les humains et les animaux. Les éleveurs, femmes et hommes, ont à cur de travailler en harmonie avec leurs bêtes, dans une relation de respect, de bienveillance et de confiance. Et pourtant, lélevage est fortement contesté et souvent réduit à son seul impératif économique. Face à ce constat, les producteurs de Biolait ont décidé de prendre la parole et de se livrer avec sincérité sur leur quotidien avec les vaches. A travers ce film, ils partagent leurs pratiques, mais également les émotions quils éprouvent au fil du temps. Coup de projecteur sur cette dimension essentielle du métier.
Une finition vraiment à l'herbe
François D'ALTEROCHE, AuteurLa finition à l'herbe est peu coûteuse, présente un faible impact environnemental et est prisée en bio (faible disponibilité en céréales). Denis Alamome, animateur de la FRCivam Limousin, souligne les clés de réussite : - une bonne qualité de l'herbe ; - une durée de finition adaptée ; - une bonne capacité dingestion. Pour y arriver, le pâturage tournant dynamique est, daprès l'animateur, quasiment indispensable, tout comme l'échange dexpériences entre éleveurs. Ce dossier se poursuit par deux témoignages. Sur le GAEC de la Geneste, en Corrèze, 40 femelles, non bio, sont finies à lherbe chaque année. En Haute-Vienne, à Saint-Yrieix-la-Perche, Éric Belingard réalise une finition à lherbe en phase avec une conversion bio (avec 70 vêlages par an, entre le 15/08 et le 15/10). Ses premières vaches finies avec 100% dherbe ont été vendues cette année.
En Haute-Vienne : « Je soigne mes brebis par les plantes cultivées sur lélevage »
Bérenger MOREL, AuteurInstallée en AB en 2011 sur les terres familiales suite à un changement de carrière, Aude de Roffignac conduit ses 150 brebis et quatre béliers sur 40 hectares de parcours. La ferme fonctionne en autonomie fourragère : les animaux pâturent toute lannée et cinq hectares de méteil sont cultivés. Aude travaille à renforcer la rusticité de ses animaux avec des brebis qui savent agneler seules et qui sont peu malades. Elle privilégie la prévention et utilise les plantes pour la santé animale. En grande partie autodidacte, elle cultive sur sa ferme des plantes aromatiques et médicinales quelle commercialise et utilise pour son troupeau, notamment le thym. Elle achète aussi de la poudre dail comme antiparasitaire et des huiles essentielles pour compléter son arsenal thérapeutique. Elle vend ses animaux en vente directe, à la ferme et dans un magasin de producteurs. Elle souhaite sagrandir et augmenter son troupeau dans les prochaines années.
Maintenir son chiffre d'affaires en diminuant ses surfaces : Une expérience de maraîchage intensif sur petites parcelles
Christophe DERUELLE, AuteurEn 2016 et 2017, des données ont été collectées sur deux parcelles conduites sur une exploitation en maraîchage « bio-intensif » dans la Creuse. Les résultats sont encourageants en matière de productivité du travail et déconomie deau. Ils devront cependant être confirmés et confortés. Larticle décrit tout dabord ce quest le « bio-intensif », ainsi que les choix techniques quil impose afin de maximiser le chiffre daffaires sur de petites surfaces. Il décrit ensuite lhistorique et les motivations des deux maraîchers creusois qui se sont lancés dans ce système sur deux parcelles (1200 et 1500 m2) (à côté de 2 ha de légumes de plein champ). Durant deux années, ces maraîchers se sont astreints à noter les produits récoltés, les temps de travaux et toutes les données techniques des parcelles. Leur chiffre daffaires, pour ces deux parcelles, est de 9000 sur 1200 m2 en 2016 et 19 000 sur 2700 m2 en 2017. Le chiffre daffaires (7 /m2) a été trois fois supérieur à celui quils avaient réalisé en plein champ les années antérieures. Le poste main duvre représente : 321 heures en 2016 et 730 heures en 2017 (40 % pour la récolte et le conditionnement 60 % pour limplantation et lentretien).
Nutrition animale en Limousin : Moulin Beynel lance son nouveau site de production
Françoise FOUCHER, AuteurSur son ancien site de production, devenu vétuste, à Saint-Priest-de-Gimel, l'entreprise Moulin Beynel (groupe DFP Nutraliance) avait démarré, en 2009, une production d'aliments pour le bétail dédiée à la bio. En octobre 2017, Moulin Beynel inaugure sa nouvelle usine d'aliments bio : une ancienne meunerie, à Sadroc en Corrèze, acquise et transformée grâce à un investissement de 1,5 million d'euros. Ayant une capacité de 20 000 tonnes par an, l'entreprise ambitionne de tripler sa production d'ici cinq ans. Seule dans un rayon de 150 km, l'usine couvre une zone de chalandise limitée au Limousin et à ses zones limitrophes. Jean-Claude Floquet, directeur de Moulin Beynel, veut privilégier l'approvisionnement local. Lors de la visite des lieux, les éleveurs bio, le responsable filières animales de Biocoop et le président d'Interbio Nouvelle-Aquitaine ont apprécié la cohérence territoriale dans laquelle s'inscrit ce nouveau site de production.
Parlons Autonomie ! Etre autonome pour résister aux aléas climatiques
Lors de la Journée Technique des projets Mélibio et Optialibio du 24 mai 2018, au Lycée agricole de Tulle-Naves (Corrèze), Loïc Madeline a présenté les facteurs explicatifs de lautonomie alimentaire en élevage bovins bio, en lien avec les prévisions climatiques pour les années à venir. Après avoir défini lautonomie alimentaire, les déterminants de cette autonomie sont indiqués. Pour les bovins lait : la diversité de lassolement, la précocité de mise à lherbe et les précipitations de printemps améliorent lautonomie, la part de prairies permanentes pouvant également jouer. A l'inverse, la part de concentrés/UGB, le % de maïs/SFP agissent négativement. En bovins viande, les précipitations de printemps et dautomne sont des critères positifs, tandis que la production de viande/SAU et le taux de concentrés/UGB sont des déterminants négatifs. Le revenu disponible est supérieur dans le groupe des éleveurs les plus autonomes (avec ou sans une petite part de maïs). Les leviers de lautonomie identifiés sont : augmenter les ressources (augmenter le pâturage, implanter des mélanges céréales-protéagineux ), diminuer les besoins (diminuer le taux de renouvellement, pratiquer la monotraite en période difficile ou anticiper le tarissement...), adapter son troupeau aux ressources (croisement de races, date de vêlage...). Lintérêt de la prairie temporaire est aussi rappelé.
Plantes à tanins et mini-parcelles n'empêchent pas les parasites
En Haute-Vienne, sur la Ferme expérimentale du Mourier conduite en agriculture conventionnelle, le CIIRPO (Centre interrégional dinformation et de recherche en production ovine) suit, depuis l'été 2017, des essais en lien avec la gestion du parasitisme chez les ovins. Deux grandes pistes sont étudiées : l'utilisation de plantes à tanins et la conduite en pâturage dynamique (ou en mini-parcelles). Malheureusement, les premiers résultats n'ont pas été à la hauteur des espérances. Sur les prairies dites "alicaments", riches en plantes à tanins telles que la chicorée, le plantain et le lotier, les agneaux ont montré des taux d'infestation par des strongles gastro-intestinaux légèrement supérieurs à ceux des agneaux qui ont pâturé des parcelles classiques. De même, du côté du pâturage dynamique, les taux de parasitisme chez les brebis n'ont pas été meilleurs qu'avec du pâturage tournant (strongles et petites douves). Ces résultats restent toutefois à confirmer.
Prairies à flore variée : Synthèse des essais réalisés dans les stations et fermes expérimentales partenaires du programme Optialibio
Loïc MADELINE, Auteur ; Stanislas LUBAC, Auteur ; Benoît POSSÉMÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | VILLERS BOCAGE (Service Fourrages et Pastoralisme - Réseaux dElevage - Agriculture Biologique, Route d'Epinay, 14 310, France) : INSTITUT DE L'ELEVAGE | 2018Coordonné par l'Institut de lÉlevage (2014-2018), le projet Casdar Optialibio avait pour objectif l'élaboration de références et d'outils de conseil visant à améliorer l'autonomie alimentaire des systèmes bovins biologiques laitiers et allaitants, ainsi que leur résistance aux aléas climatiques. La piste des prairies à flore variée et des prairies multi-espèces a notamment été explorée. Pour ce faire, des essais et démonstrations ont été suivis sur plusieurs années et sur plusieurs sites expérimentaux partenaires d'Optialibio : - des essais de prairies multi-espèces destinées au pâturage et à la fauche sur la station expérimentale de Trévarez (29) ; - des essais analytiques sur des prairies à flore variée à dominante fauche ou à dominante pâture sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou (49) ; - un essai "Composition spécifique de prairies multi-espèces de fauche" sur la ferme expérimentale des Bordes (36) ; - un essai "Espèces fourragères à récolter" et un essai "Prairies de fauche" sur la plateforme de démonstration du programme Reine Mathilde (14) ; - un essai Prairies à flore variée sur la plateforme de démonstration de l'EPLEFPA de Tulle-Naves (19) ; - des prairies semées du système de polyculture-élevage de l'Unité INRA SAD ASTER de Mirecourt (88). Les principaux résultats issus de ces essais et démonstrations sont présentés dans cette synthèse.
Réformer ses poules sans les tuer : La course à léthique animale
Cécile MARCUS, AuteurEn février 2017, voyait le jour une start-up, Poulehouse, basée sur un concept totalement nouveau : faire en sorte que, à la fin de leur vie de pondeuses, les poules ne soient plus abattues, mais mises en refuge ou encore, à terme, gardées sur lexploitation (contre indemnisation du producteur). Les ufs sont alors vendus 1 euro luf. Le refuge va démarrer ses activités le jour en février 2018. Ces ufs sont commercialisés via le réseau Biocoop au rythme actuel de 15 à 20 000 ufs par semaine. Avec comme slogan sur les boîtes « Luf qui ne tue pas la poule », ce produit touche plutôt des consommateurs de grandes villes cherchant à avoir une démarche éthique dans leur acte dachat. Mais cette expérience grandeur nature pose des questions : sa viabilité, notamment économique, des questions concernant l'interdiction de l'épointage de Poulehouse, ou encore limpact possible sur les filières, même si elle a le mérite dinterroger et de mettre léthique au cur du problème.
Cédric Deguillaume : Pastoralisme
Brice BEN-AHMED, Auteur ; Elise CASTERA, Auteur ; Clément COUTURIER, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (SOLAGRO, 75 Voie du TOEC - CS 27608, 31 076, FRANCE) : OSAÉ : OSEZ l'AGROÉCOLOGIE | 2017Cette vidéo présente le témoignage dun agriculteur du Limousin, Cédric Deguillaume, installé en bio sur la ferme familiale avec des myrtilles sauvages, des légumes de plein champ et 250 brebis mères. Chaque année, il vend environ 200 agneaux en vente directe. Cet agriculteur travaille essentiellement avec du pastoralisme, cest-à-dire la pâture en milieux semi-naturels, landes à callunes, pelouses, fonds humides... pour engraisser ses agneaux qui sont ensuite vendus. Le pastoralisme lui a permis daugmenter son troupeau et de gagner en autonomie sur cet atelier. Lagriculteur explique son mode de fonctionnement (cartographie des différentes zones...) et les atouts du pastoralisme, ainsi que les résultats obtenus sur son exploitation.
Cet automne, mes brebis pâturent les couverts végétaux
Le Ciirpo a mené deux études à lorigine de ce document sur le pâturage par les ovins de cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAM), mises en place en régions céréalières. Ces couverts végétaux, semés après la récolte, peuvent être une source intéressante pour le pâturage des ovins, à condition que les mélanges despèces semés soient bien choisis (ex : éviter les trèfles météorisants) et que les conditions météorologiques estivales permettent une bonne levée. Pas besoin de transition alimentaire particulière pour faire pâturer ces couverts prêts à accueillir les moutons jour et nuit, un mois et demi à deux mois après le semis. Pas besoin de concentrés en complément, quelle que soit la catégorie danimaux, ces couverts ayant une bonne valeur alimentaire. Les études menées ont montré que les brebis pâturant ces couverts se portaient bien : très peu, voire pas de boiteries, pas de signes pathologiques particuliers, limitation du parasitisme car ces parcelles sont saines en matière de parasites internes, et les brebis ont un bon état corporel. Ces couverts peuvent même être utilisés pour finir des agneaux sans concentré, à condition que ces derniers pâturent déjà au cours de la lactation. Il faut compter de lordre de 20 agneaux finis par hectare pour un rendement de 2 tonnes de matière sèche par hectare. Pour un même poids de carcasse, il faut compter 35 jours de finition en plus par rapport à des agneaux de bergerie. Mais les carcasses sont bien finies et le gras sans défaut de couleur, même pour les mâles.
Le dossier : La finition au pâturage, une mode ou une pratique d'avenir ?
Lucie DELORME, Auteur ; Denis ALAMOME, AuteurCertains éleveurs bovins et ovins du réseau Agriculture durable de moyenne montagne (ADMM) ont fait le choix d'engraisser leurs animaux à l'herbe. Ce dossier revient sur cette pratique. La finition à l'herbe présente un avantage économique non négligeable sur la finition à l'auge, avec des coûts environ cinq fois inférieurs pour des performances proches (poids de carcasse et durée de finition). L'impact sur la qualité de la viande, sensorielle et nutritionnelle, a aussi été étudié. La viande des animaux finis à l'herbe présenterait de plus fortes teneurs en composés d'intérêt nutritionnel pour l'homme (acides gras polyinsaturés, meilleur rapport oméga 6/oméga 3). La réussite de cette pratique passe par une bonne gestion de la ressource herbagère, au pâturage notamment, et des lots d'animaux, comme en témoignent deux éleveurs en agriculture biologique (bovins dans le Puy-de-Dôme et ovins en Haute-Vienne).
Dossier : Jardin sauvage
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurTrois articles mettent à l'honneur les pratiques qui favorisent la biodiversité et le maintien des biotopes et qui stimulent la reproduction des auxiliaires au jardin, grâce à la réhabilitation de plantes sauvages et aux associations de fleurs : - Sauvages auxiliaires ; pour redécouvrir les liens essentiels, mais fragiles, qui unissent le végétal et l'animal : l'achillée pour héberger les pucerons qui nourrissent les larves de coccinelles, les fleurs à pollen pour renforcer les colonies d'abeilles, etc. ; - Le jardin de Sauveterre : Sauvageonnes en mosaïque ; visite guidée de ce jardin au cur de la Creuse, où le maître mot est "biotope" ; - Multiplier les fleurs sauvages ; semis en caissette, bouturage en vert, bouturage de souche, bouture à talon... semer et bouturer, des gestes techniques, mais aussi la satisfaction de participer au cycle mystérieux de la vie.
Dossier spécial élevage herbivore
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Fanny DUMET, Auteur ; Noëllie LEBEAU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier aborde différentes thématiques : - larrivée de deux nouvelles espèces fourragères sur le marché (le Lablab, plutôt associé au maïs ensilage ou au sorgho fourrager monocoupe, et le Cow-Pea, plutôt associé avec un moha ou un millet) destinées à augmenter le taux de protéines dans les fourrages ; les premiers résultats étaient encourageants, mais à confirmer ; - des résultats dessais menés par la Chambre dAgriculture de la Creuse sur les méteils immatures afin de déterminer les mélanges les plus adaptés à la Creuse et les dates de récolte optimales ; les rendements varient de 3 à 6.7 T MS/ha et les MAT de 12 à 19 %. Il est particulièrement important de surveiller le stade de récolte pour un fourrage de qualité ; - des premières tendances observées sur 4 variétés de maïs en Creuse (vigueur, productivité, précocité ) ; - lalimentation, première médecine : lalimentation ne doit pas être déséquilibrée ou carencée et la présence des micro-éléments (vitamines, oligoéléments comme le cuivre, le manganèse, le zinc, le sélénium ) est essentielle pour maintenir les animaux en bonne santé.
Engraisser des bovins au pâturage : et si la viande poussait dans nos prés ?
Lherbe, et plus particulièrement lherbe pâturée : idéale pour engraisser et produire de la viande ? Pour les éleveurs du Limousin qui témoignent dans ce dossier, la réponse est oui. A condition de bien adapter son chargement, dintégrer quil peut varier, que le potentiel des prairies soit bien pris en compte pour constituer le calendrier de pâturage ou de fauche et ainsi optimiser toutes les ressources, de bien construire les paddocks, d'aménager les points deau, ou encore de bien définir et conduire son pâturage tournant, la finition à lherbe présente de très nombreux avantages. Souple, avec moins de travail, des intrants très limités, ces systèmes savèrent être simples techniquement et très performants au niveau économique, le coût alimentaire étant très réduit. Garder un animal plus longtemps car il nest pas encore fini ne pose donc pas de problème. Les frais de santé sont aussi très limités. Même le comportement des animaux change, ces derniers se montrant plus dociles. La sélection génétique peut aussi contribuer à renforcer les qualités « herbagères » des animaux, via une meilleure capacité dingestion. La qualité des viandes produites est reconnue : bon persillé, de couleur rouge, elles se « tiennent » bien (ex : pas de perte deau). Basés sur léquilibre entre chargement et potentiel des prairies, ces systèmes permettent aussi dintégrer des marges de sécurité, notamment face aux aléas climatiques.
Enquête : Agriculture biologique : Le bio en ébullition
Pauline BOURDOIS, Auteur ; Vincent DEMAZEL, AuteurLagriculture biologique poursuit son développement. Cest ce que montre cet article, qui alterne présentation de chiffres et témoignages dacteurs, dont des agriculteurs. Avec une demande croissante en produits biologiques, ce développement concerne toutes les productions et se poursuit malgré dimportants problèmes dans le versement des aides à lAB (retards suite, par exemple, aux fusions des régions, ou enveloppes budgétaires insuffisantes ). Un des focus de cet article porte aussi sur la phase de conversion avec le témoignage de François Berrou, animateur qui accompagne des agriculteurs en Mayenne. Pour lui, deux clés de réussite pour mener à bien un projet de conversion : un bon calcul du budget de trésorerie pour la phase de conversion et la prise en compte du « réajustement du temps de travail » qui va varier en contenu et en rythme. A cela, sajoute limportance de sappuyer sur un réseau pour réussir son projet de conversion. Cette enquête aborde aussi la question des Cuma mixtes : elles sont, en effet, nombreuses à compter à la fois des adhérents bio et conventionnels, chacun ayant des calendriers dexploitation différents. En juillet 2016, le comité national de lAB a apporté des précisions : « un usage mixte (de matériels) est possible, dans la mesure où il est procédé à un nettoyage approprié entre les utilisations ». Ainsi, si le nettoyage est un enjeu majeur pour ces Cuma, ces dernières sont aussi sources de liens entre agriculteurs, bio et non bio, facilitant le transfert de pratiques.
Des graines de soja aplaties pour les veaux et les réformes
Sophie BOURGEOIS, AuteurAu GAEC Sardenne Vigroux, en Corrèze, Josiane Vigroux et Joël Sardenne élèvent des Limousines en bio et sont autonomes en protéines depuis plus de 10 ans. Leur système est basé sur de lenrubannage de pois et triticale, de la luzerne, des fauches dherbe précoces, des mélanges céréaliers et des protéagineux récoltés en grains, dont du soja. Ils sèment entre 1 et 2 ha de soja selon les années, la technique culturale étant détaillée dans larticle. Les rendements obtenus en soja sont bons (30-35 quintaux), mais les deux dernières années de sécheresse et limpossibilité dirriguer les ont fortement impactés, remettant la place de la légumineuse en question.
Limiter les pertes lors de la récolte de foin multiespèce
Marie-Astrid BATUT, AuteurSi les prairies multiespèces constituent un levier intéressant pour optimiser l'autonomie alimentaire des élevages, il convient de respecter quelques règles pour les valoriser au mieux, du choix des espèces à la récolte. Le semis et sa préparation sont des étapes primordiales. Si elles sont bien réussies, elles permettront notamment de mieux gérer les adventices. Concernant la récolte, l'objectif est de limiter au maximum les pertes en termes de qualité et de quantité par rapport à une utilisation en pâturage. Afin de proposer des solutions techniques aux agriculteurs, la Chambre d'agriculture de la Creuse et le GDA de Bourganeuf, en collaboration avec Arvalis-Institut du Végétal et le programme Herbe et Fourrages, ont réalisé un essai, en 2015, de récolte de foins riches en légumineuses dans des prairies multiespèces. Réalisé avec les agriculteurs de la Cuma de la Vallée du Thaurion, l'essai a notamment permis d'identifier les avantages et inconvénients de deux types de faucheuses : une faucheuse classique et une faucheuse conditionneuse. Une autre expérimentation se concentrera sur le fanage.
Maraîchage : Enquêtes : Synthèse des audits 2016-2017
Christophe DERUELLE, AuteurStéphanie Gazeau, technicienne en maraîchage biologique de la MAB 16, a proposé à cinq exploitants bio de la Haute-Vienne de participer à une enquête basée sur des questionnaires et des outils d'analyses déjà testés en 2004 et 2015 auprès de maraîchers de Poitou-Charentes. Une journée de restitution des résultats a permis d'engager des débats sur des stratégies d'amélioration du fonctionnement des fermes concernées (aspects techniques, économiques, commerciaux, ou encore liés à la gestion du temps de travail). Une synthèse des résultats et des préconisations proposées par Stéphanie Gazeau est présentée.
Nouvelles approches de la fertilité et de l'organisation du travail en maraîchage
Christophe DERUELLE, AuteurAujourd'hui, de nombreux projets d'installation en maraîchage font référence à des approches relevant soit de l'agroforesterie, soit de la permaculture, du maraîchage bio-intensif ou du maraîchage sur sol vivant. En novembre 2016, une journée technique a été organisée, destinée à faire le point sur ces approches, considérant qu'il est important pour ces projets de mieux connaître l'intérêt et les limites des techniques concernées, ainsi que les conditions de leur mise en uvre et les précautions à prendre. Aubin Lafont, de l'Association Française d'Agroforesterie, a exposé les nombreux bénéfices attendus de l'agroforesterie pour le maraîchage, les connaissances techniques indispensables et les points de vigilance. Laurent Welsch, maraîcher dans le Gers, a partagé son expérience en "maraîchage sur sol vivant". Christian de Carné Carnavalet, ingénieur-conseil, a présenté les techniques du maraîchage bio-intensif. Enfin, la permaculture a fait l'objet d'une intervention de Benjamin Broustey, designer et formateur.
"Le plantain est la plante à tanins la plus intéressante"
Sophie BOURGEOIS, AuteurChristophe Riffaud est éleveur de Limousines, en conventionnel, en Haute-Vienne. Il pratique le pâturage tournant depuis une dizaine dannées et accorde une place importante au plantain dans les prairies multi-espèces. Lidée d'incorporer cette plante lui vient de Nouvelle-Zélande. Le mélange fourrager de la prairie lui permet dobtenir des croissances satisfaisantes des veaux : 1900 g par jour pour des veaux de 7-8 mois. Il souhaite incorporer plus de légumineuses dans les prairies contenant du plantain pour obtenir une meilleure valorisation de lazote, et réduire la complémentation. De plus, une parcelle riche en plante à tanins (plantain, chicorée, trèfles blanc et violet) a été mise en place pour réduire les traitements contre les strongles digestifs des veaux. Son utilité na pas encore été testée car la prairie vient seulement dêtre implantée. Un encart présente le GIEE de Mézières, en Haute-Vienne, qui mène des travaux sur les plantes à tanins, du point de vue de lassimilation des protéines, et dans la gestion des strongles digestifs.
Qualité des fourrages, campagne 2016
Fanny DUMET, AuteurDes opérations "analyses de fourrages" ont été, comme chaque année, proposées aux éleveurs limousins, en lien avec le Programme Herbe et Fourrages en Limousin. En 2016, 900 échantillons ont ainsi été collectés et analysés par une méthode infra-rouge qui permet un traitement rapide pour un coût réduit. L'objectif est d'accompagner les éleveurs dans la définition d'une alimentation cohérente dans leur élevage. Après une description des caractéristiques (climat, précipitations) de la campagne 2016, les résultats des analyses sont présentés pour les ensilages, les enrubannages et les foins.
Et si on engraissait à l'herbe... Résumé du dossier de l'ADAPA
Mégane GUILLOU, AuteurDans son dossier « Engraisser des bovins au pâturage : et si la viande poussait dans nos prés ? », lADAPA présente quelques points clés de lengraissement à lherbe. Ils s'articulent autour de : - la valorisation de lherbe au bon stade (articulation des parcelles dans la chaîne de pâturage) ; - de l'adaptation de la conduite du troupeau (date de vêlage et période d'engraissement au pâturage) ; - du choix de son système (chargement sur lexploitation, type danimaux finis). Concernant la commercialisation, les circuits courts sont généralement intéressants et moins compliqués que les filières longues, où il nexiste quasiment pas de plus-value sur le prix dachat liée à lalimentation à lherbe. Ces viandes présentent cependant des qualités organoleptiques et nutritionnelles intéressantes (gras persillé, oméga 3). Différents travaux montrent les performances techniques et économiques de la finition à lherbe : à poids de carcasse proche, le prix de la ration serait jusquà 5 fois moins cher. En Haute-Vienne, Eric Belingrad a comparé 2 lots de réforme : même avec des animaux finis à lherbe qui sont moins lourds que ceux à lauge, le bilan sur la marge reste gagnant (2,1 /kg pour la finition à l'herbe, contre 1,8 /kg de marge moyenne/kg vif produit).
Témoignage de Laurent Bernard, éleveur de chèvres en Creuse qui fête ses 20 ans en AB
Noëllie LEBEAU, AuteurA Flayat, dans le sud de la Creuse, Laurent Bernard élève une soixantaine de chèvres laitières et quelques vaches pour la production de viande. En AB depuis 20 ans, son exploitation est, depuis 3 ans, suivie par la Chambre d'Agriculture de la Corrèze, dans le cadre du projet BioRéférences porté par le Pôle AB Massif Central. Après une description de la conduite d'élevage et des activités de transformation, les résultats technico-économiques obtenus sur la ferme de Laurent Bernard sont présentés, ainsi que ceux obtenus (moyenne) par le groupe des 8 exploitations caprines suivies dans le cadre de BioRéférences (chiffres 2014).
Acquérir des références en petits fruits rouges bio
Jean-Claude DUFFAUT, AuteurL'insuffisance de références en petits fruits rouges bio est un frein à l'accompagnement des porteurs de projets qui souhaitent développer cette production, souvent en circuits courts. C'est pourquoi l'Association Départementale d'Information et de Développement Agricole (ADIDA), avec l'appui d'INVENIO pour l'ingénierie expérimentale, a orienté ses travaux menés sur son site de Juillac (19) dans deux directions : engager la station en AB et élargir ses travaux à d'autres espèces que la framboise : myrtille, groseille, groseille à maquereau, mûre et cassis. En framboise, les travaux en 2016 se sont articulés autour de 4 thèmes : fertilisation et vie du sol, gamme variétale, protection sanitaire (Drosophila suzukii) et sélection clonale. Une gamme de petits fruits rouges en AB a été mise en place fin 2015.
Analyse longitudinale de la vulnérabilité des exploitations bovines biologiques aux variations de climat et de prix des produits
L'autonomie alimentaire est une préoccupation importante des élevages biologiques. Dans ce contexte, le projet Casdar OptiAliBio, piloté par l'Institut de lÉlevage (Idele), a pour objectifs, entre autres, d'analyser la résistance des élevages bovins biologiques aux aléas climatiques en termes d'autonomie alimentaire, et d'identifier et/ou développer des stratégies d'adaptation pour faire face à ces aléas. A la demande de l'Institut de lÉlevage et de l'Inra, partenaire d'OptiAliBio, un groupe d'étudiants de VetAgro Sup a réalisé une analyse longitudinale de la vulnérabilité des exploitations bovines biologiques aux variations de climat et de prix des produits. Pour cela, des données chiffrées issues des Réseaux d'élevage ont été utilisées, et 29 éleveurs 12 en bovins lait et 17 en bovins viande ont été enquêtés dans le Puy-de-Dôme et les départements limitrophes. Ce travail a permis d'identifier des stratégies d'adaptation mises en place par les éleveurs pour mieux faire face aux aléas climatiques, de façon ponctuelle ou à plus long terme. Les résultats obtenus montrent que le niveau d'autonomie alimentaire est lié à une combinaison de facteurs. Les exploitations les plus autonomes sont généralement celles qui dégagent le meilleur revenu et qui montrent une amélioration continue de leurs résultats. En termes d'adaptation aux aléas climatiques, les techniques ponctuelles sont plus souvent mobilisées par les éleveurs que les stratégies à long terme. Les pratiques clés identifiées peuvent être divisées en deux catégories : - celles qui passent par l'augmentation de la quantité de ressources disponibles ; - et celles qui passent par la diminution des besoins des animaux.
Charente Limousine : Les cendres d'une papeterie pour amender les sols
Elsa EBRARD, Auteur ; Sophie CHRISTOPHE, AuteurEn 1997, International Paper, papeterie située à Saillant-sur-Vienne (87), s'associe à des éleveurs de Charente et de Haute-Vienne à qui elle propose d'amender leurs sols en utilisant les cendres issues de la fabrication du papier. Après une étude montrant l'innocuité de l'épandage des cendres, et l'amélioration de la qualité des sols par apport des cendres dans un contexte pédologique local de PH bas, un projet multipartenarial (Chambres d'Agriculture, collectivités locales, agriculteurs, associations environnementales, constructeurs de matériel, CUMA...) voit le jour. En 2000, l'association Cendrecor, contraction de "cendres d'écorces", est créée. Elle suivra le dossier de A à Z, fédérant au niveau territorial une filière d'épandage qui réunit, autour d'un même enjeu, des acteurs d'horizons très différents. Aujourd'hui, elle rassemble 80 agriculteurs répartis sur 9 000 ha de SAU en Charente et en Haute-Vienne. Chaque année, plus de 13 000 tonnes de cendres sont épandues. Grâce à l'augmentation du PH dans le sol, les agriculteurs élargissent les cultures à développer, comme la luzerne. En 2015, au sein de Cendrecor, un collectif de 6 exploitants a souhaité aller plus loin et expérimenter collectivement de nouveaux itinéraires culturaux pour viser l'autonomie protéique complète. De cette volonté est née l'association "Cendrecor Agro-Ecologie" pour répondre à l'appel à projets GIEE lancé par le ministère de l'Agriculture. Parmi les actions de ce projet, la diminution d'intrants et le développement d'une unité de méthanisation collective pour sécher la luzerne dans un objectif global d'autonomie protéique.
Concevoir sa ferme en permaculture
Adrien LASNIER, AuteurLes Chambres dagriculture de Corrèze, Haute-Vienne et Creuse ont organisé, en novembre 2016, la journée régionale maraîchage bio, consacrée à des thématiques de plus en plus importantes dans cette production (permaculture, maraîchage sur petites surfaces, agroforesterie, etc.). Cette journée a eu lieu au Lycée horticole de Brive-Voutezac (19. Benjamin Broustey, designer en permaculture, a présenté sa démarche autour de lélaboration dun plan de site de production en permaculture.
Désherbage mécanique : Un rattrapage possible grâce à l'écimeuse
Simon BILLAUD, AuteurEn agriculture biologique depuis 2008, Pierre Hedde, agriculteur en grandes cultures dans le nord de la Haute-Vienne, présente son utilisation d'une écimeuse pour un désherbage mécanique tardif dans les céréales et associations céréales-protéagineux. Achetée en commun à la Cuma, avec cinq autres agriculteurs bio, l'outil choisi est une écimeuse CombCut de 6 m de large.
Dossier : Herbe : Le pâturage dynamique pour doper la pousse
Marie-France MALTERRE, AuteurLe pâturage dynamique cellulaire consiste à mettre un nombre important d'animaux sur une petite surface et pendant une durée limitée, ce qui suppose de redécouper le parcellaire en cellules. Cette technique, couramment mise en pratique en Nouvelle-Zélande, a plusieurs intérêts : faire pâturer de l'herbe de qualité, booster la pousse de l'herbe, et limiter les charges (moins de travaux liés à la récolte de l'herbe notamment). Dans ce dossier, plusieurs témoignages sont présentés. Au Gaec de Fargues, dans le Lot, le pâturage dynamique, ou techno-pâturage, est appliqué depuis 15 ans dans le troupeau ovin viande. Les coûts alimentaires ont ainsi été divisés par cinq. Dans l'Ouest, un groupe d'une centaine d'éleveurs de bovins et d'ovins teste le pâturage tournant dynamique. Ensemble, ils ont pu déterminer que le stade trois feuilles des graminées était le meilleur moment pour pâturer, fournissant une herbe de qualité sans pénaliser la repousse. Enfin, le Ciirpo (Centre interrégional d'information et de recherche en production ovine) a mis en place un essai comparatif entre pâturage cellulaire et pâturage tournant classique en Haute-Vienne. La productivité des prairies est améliorée avec le pâturage dynamique, avec un temps d'astreinte identique à celui du système pâturage tournant, mais avec des tâches différentes.
Le dossier : Penser son herbe pour plus de revenu et moins de travail
Caroline DOS SANTOS, Auteur ; Antoine TEURNIER, Auteur ; Maxime VIAL, Auteur ; ET AL., AuteurLes paysans du Civam ADAPA en Limousin estiment que ladoption du pâturage tournant leur a permis de réaliser un gain économique et de temps (moins dheures de tracteur, diminution des concentrés et des fourrages secs ). Pour pratiquer ce type de pâturage, il est important de connaître la physiologie de lherbe. En effet, sur une année, la plante accumule plusieurs fois des réserves dans ses racines et à la base de ses tiges qui lui permettent de repousser ensuite après chaque coupe, avec toutefois des vitesses de croissance différentes au cours de lannée et selon les conditions climatiques. Deux principes élémentaires sous-tendent loptimisation du pâturage : des temps de séjour courts (pour éviter que lherbe soit broutée plusieurs fois de suite) et des temps de repos longs (pour reconstituer les réserves). Des outils permettent daméliorer la gestion des prairies : la hauteur dherbe et la somme des températures pour faire pâturer au moment opportun, ainsi que la construction du parcellaire avec lidentification de surfaces uniquement pâturées (une méthode de calcul et de découpage de cette surface de base est proposée) et de surfaces pâturées et fauchées. Trois témoignages déleveurs complètent ces propos : Sylvie Jouve, éleveuse de vaches Aubrac bio dans le Cantal ; Christian Galtier, éleveur laitier bio en Aveyron qui implante des prairies à flore variée ; et Jacques Gauvreau, en Corrèze, qui sest mis à engraisser ses vaches à lherbe.
Le dossier : Sécuriser lalimentation du troupeau face aux aléas du climat
Maxime VIAL, Auteur ; Xavier CHAREYRE, Auteur ; Stéphane MALROUX, Auteur ; ET AL., AuteurDes aléas climatiques de plus en plus marqués et fréquents sont une réalité pour les éleveurs, notamment dans le Massif Central. En effet, sur la période 1959-2009, la température moyenne annuelle sur le Massif Central a augmenté de 1.3 °C, avec une hausse plus marquée au printemps et en été. Si les précipitations ne montrent pas de grands changements, il existe de plus fortes variabilités climatiques inter et intra-annuelles. Globalement, il est constatée une augmentation de lévaporation et un assèchement marqué des sols, impactants pour lagriculteur. Face à cela, les éleveurs peuvent sadapter, soit à court terme (ex : achat de fourrages), soit en faisant évoluer leurs systèmes de façon plus durable (ex : mise en place dun système fourrager intégrant des surfaces pastorales ou de milieux semi-naturels). Ils peuvent mobiliser des leviers de compensation (ex : approvisionnement contractualisé de fourrages), ou danticipation (mise en place de cultures fourragères, pérennes et résistantes). Cet article illustre, à travers divers témoignages, les leviers dadaptation possibles.
Fertilisants organiques en AB : Résultats du suivi 2015-2016 en Creuse
Noëllie LEBEAU, AuteurL'EARL de la Pêcherie (23) de Mathieu Couturier a accueilli un essai en fertilisation organique sur grandes cultures bio, piloté par la Chambre d'agriculture de la Creuse. Après un point sur la réglementation et sur les produits autorisés en AB pour la fertilisation, avec leurs caractéristiques (effluents d'élevage, guano, vinasses, sous-produits d'origine animale, digestats de biogaz), l'essai conduit sur la ferme de Mathieu Couturier en 2015-2016 est décrit.
Le GAEC du Puy des Forges en Creuse : Ferme de référence Bovins viande en AB
Clarisse AMIOTTE, AuteurL'exploitation du GAEC du Puy des Forges (23), en bio depuis 20 ans, est suivie dans le cadre du réseau Bio Massif Central, avec pour objectif de produire des références sur les systèmes allaitants biologiques, en particulier ceux qui ont une stratégie de finition de la voie mâle. 3 associés gèrent le GAEC, un boucher salarié à mi-temps et un apprenti travaillent également sur place. Le GAEC, puis le fonctionnement de l'atelier bovin viande sont présentés. Des résultats technico-économiques sont analysés grâce à la méthode "coûts de production" proposée par l'Institut de l'Élevage, qui prend en compte l'ensemble des charges investies pour produire, ramenées ensuite au nombre de kilos de viande vive produite. Sont détaillés : les frais d'alimentation, les frais d'élevage et les frais de mécanisation.
Gestion de l'enherbement en maraîchage : des solutions mécaniques pour toutes les fermes
Christophe DERUELLE, AuteurEnjeu majeur pour les producteurs de légumes et de plantes aromatiques en AB, la gestion des adventices était le thème d'une rencontre technique, en septembre 2016, sur l'exploitation de Dominique Thévenin, maraîcher bio en Haute-Vienne. Des outils adaptés ont été présentés ce jour-là, que ce soit en termes de taille ou de budget, pour de petites exploitations en maraîchage diversifié ou pour de plus grandes structures. Plusieurs sociétés étaient présentes pour assurer la présentation et la démonstration d'une large gamme de matériel, comme le robot bineur "Oz", la herse étrille Treffler ou encore différents types de bâches...
"J'étudie les évolutions climatiques impactant les pratiques agricoles"
Elsa EBRARD, AuteurDe juillet 2012 à juin 2015, Vincent Cailliez, climatologue, a travaillé avec la Chambre d'agriculture de la Creuse pour étudier l'adaptation des pratiques agricoles au changement climatique. Pour cela, il a d'abord construit un modèle prévisionnel du climat limousin à l'horizon 2040, en se basant sur les données climatiques des trente dernières années sur la région (1980-2010). A partir d'une trentaine d'indicateurs agro-climatiques, des pistes d'adaptation des pratiques ont pu être identifiées, comme une mise à l'herbe plus précoce des animaux, un déplacement des zones de cultures de maïs, ou encore la possibilité de cultiver des vignes dans le nord de la Creuse. Cette première étude a donné naissance à deux projets plus vastes sur les régions Nouvelle-Aquitaine, Pays-de-la-Loire, Bretagne, Normandie (Agri-Accept) et sur le Massif Central (AP3C).
Le maraîchage biologique en Limousin : Une filière très dynamique mais de grosses marges de progression pour consolider les acquis
Christophe DERUELLE, AuteurCet article présente une synthèse du travail effectué en 2015 par Justine Colusso, dans le cadre d'un stage en Licence Pro ABCD, à partir d'enquêtes réalisées auprès de producteurs dans le but de mieux connaître l'état de la filière maraîchage bio du Limousin. L'auteur apporte quelques compléments en termes d'analyse. Ainsi, des marges de progrès sont identifiées, par exemple en matière de temps passé par les maraîchers à la vente de leurs produits. Une partie de l'article explore la question du "revenu satisfaisant" en s'appuyant sur les résultats économiques et sur les réponses des enquêtés (répartis en deux groupes) à une série de questions.
Optialibio, la Gazette : n°3
Antoine ROINSARD, AuteurDans le cadre du projet Casdar Optialibio, des essais agronomiques sur les prairies à flore variée et les associations céréales/protéagineux ont été mis en place sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou (49), la plateforme Reine Mathilde (14) et la station expérimentale de Trévarez (29). Les lycées agricoles du Rheu (35) et de Tulles-Naves (19) conduisent, quant à eux, des essais complémentaires. L'objectif est de produire et de diffuser des références relatives à la sécurité alimentaire des systèmes bovins laitiers biologiques. Les personnes impliquées dans des essais sur les productions fourragères bio, au-delà des partenaires d'Optialibio, seront conviées au printemps 2016 pour échanger sur les protocoles mis en place. L'enjeu est d'élaborer une boîte à outils méthodologique « Mener des essais fourrages en AB ».
Du pâturage tournant pour optimiser lherbe
Amélie VILLETTE, AuteurEleveurs de 570 brebis allaitantes en Haute-Vienne, en AB depuis 1994, Roland et Marie Lachaume ont a un système basé sur le pâturage tournant pour valoriser au mieux lherbe et sur une conduite rigoureuse du sanitaire et de la reproduction. Ainsi, à part 8 hectares de céréales pour lalimentation du troupeau, la SAU est divisée en îlots de 1.5 à 2.5 hectares, chaque parcelle accueillant, tous les 15 jours en cas de bonne repousse et pendant 2 à 3 jours, un lot dune centaine de mères et leur suite. Les prairies, toutes temporaires, sont semées avec un mélange ray-grass anglais, dactyle, fétuque, fléole, lotier, trèfle blanc, trèfle violet, plantain et chicorée. Le troupeau est désaisonné, 300 mères étant mises en lutte en juin-juillet. Le recours systématique aux échographies permet une bonne gestion des femelles vides ou encore dadapter la ration, seules les mères à doubles étant complémentées avant lagnelage. Les femelles restées vides du début à la fin du cycle sont mises à la réforme.
Plantes à tanins : + 14 % de GMQ
Vincent DEMAZEL, AuteurEn Haute-Vienne, Didier Dussouchaud, éleveur en bovins et ovins viande sur une exploitation de 128 ha dominée par l'herbe, est confronté à une pression parasitaire redoutable. Depuis 2013, avec d'autres éleveurs engagés dans une démarche labellisée GIEE, il expérimente sur ses parcelles les plantes à tanins, implantées en mélange, pour lutter contre le parasitisme des animaux via leur alimentation : plantain, chicorée, lotier... Ces plantes possèdent des tanins condensés qui recèlent en effet des propriétés contre les parasites, tout en ayant une bonne valeur alimentaire. Didier Dussouchaud présente l'intérêt du plantain, qui a également une bonne résistance à la sécheresse et aux premiers gels et ne craint pas les sols acides. Aujourd'hui, il doit faire face à deux difficultés majeures : le manque de références pour ajuster la conduite culturale des plantes à tanins et le coût des semences disponibles sur le marché. Au vu des résultats encourageants, les éleveurs continuent de s'impliquer dans cette démarche.
Quelles variétés de pommes en AB ?
Cécile BELLEVAUX, AuteurSur la période 2000-2012, Invenio a testé une dizaine de variétés de pommes en agriculture biologique dans les conditions pédo-climatiques du Limousin. Trois groupes ont été étudiés : variétés sensibles à la tavelure, variétés peu sensibles et/ou anciennes et variétés résistantes aux souches communes de tavelure. Cécile Bellevaux, responsable du Pôle Pomme chez Invenio, présente les résultats de ces tests. Deux variétés ressortent au terme de cet essai : PINOVA® et GOLDRUSH®.
Récolter des fourrages précoces : le double effet gagnant
Afin de constituer des stocks de fourrages, nécessaires dans un objectif d'autonomie alimentaire, les dates de récolte sont des leviers importants. En effet, une date de récolte optimale permet d'optimiser le compromis entre quantité et qualité du fourrage récolté. Réalisée dans le cadre du programme Herbe et Fourrages, associant notamment les Chambres d'agriculture départementales de Haute-Vienne, Corrèze et Creuse, cette fiche donne quelques préconisations pour la fauche des prairies et la récolte des méteils (associations céréales-protéagineux). Elle s'appuie sur le témoignage d'un éleveur de vaches limousines, en agriculture conventionnelle, installé en Haute-Vienne, et qui cultive des méteils dans l'objectif de produire un fourrage riche en protéines.
Stratégies et méthodes de désherbage en maraîchage biologique
Christophe DERUELLE, AuteurLes enjeux d'un désherbage efficace en maraîchage bio, essentiellement en termes d'optimisation du temps de travail, du rendement et de la qualité des produits, sont examinés. Les conseils donnés, issus d'une formation sur le désherbage en maraîchage biologique qui s'est déroulée en Corrèze, visent à mieux connaître les adventices (leurs cycles de vie, les conditions qui les favorisent), à apprendre à identifier les cultures à problèmes, ainsi que les périodes critiques et les causes de contamination, mais aussi, surtout, à savoir quelles sont les stratégies de désherbage possibles, en fonction de la situation. Le contrôle des adventices passe par une large gamme de pratiques et d'outils qu'il faudra, dans l'idéal, combiner. Plusieurs pistes sont étudiées.
Suivi de blés anciens chez Laurent Pénicaud, agriculteur bio en Haute-Vienne
Noëllie LEBEAU, AuteurLaurent Pénicaud élève des brebis à Linards (87), en bio depuis 1987. Depuis plusieurs années, il cultive du blé et du sarrasin pour la vente. Il s'est intéressé aux blés anciens en 2011 et travaille aujourd'hui exclusivement avec ces variétés. Il valorise sa production de blés anciens en panification artisanale, avec de bons résultats pour les variétés Rouge de Bordeaux, Rouge de Morvan et Saint-Priest Vernois Rouge. Il a l'intention de s'équiper d'un moulin pour pouvoir lui-même transformer son blé. En 2015-2016, un suivi de variétés anciennes a été réalisé sur une de ses parcelles. Les différentes étapes sont décrites, ainsi que les résultats obtenus (rendement, protéines...).
Systèmes polyculture-élevage : Guide Adventices : Les reconnaître pour mieux les gérer
La Chambre régionale dagriculture de Nouvelle-Aquitaine a réalisé ce guide, dans un contexte conventionnel, en partenariat avec les Chambres départementales de la Haute-Vienne, de la Creuse et des Pyrénées-Atlantiques, à loccasion de lappel à projets communication ECOPHYTO 2016. Le guide est destiné aux éleveurs et aux conseillers et vise à optimiser la gestion des adventices grâce notamment à : une identification rapide grâce aux photos et schémas des plantules ; une connaissance de la nuisibilité ; un aperçu de lefficacité des méthodes de lutte (rotation, labour, déchaumages et faux-semis, date de semis, lutte chimique). L'objectif est le maintien des adventices à des densités acceptables à l'échelle de la culture, mais aussi de la rotation.
Techno pâturage : Recouper les parcelles pour mieux les faire pâturer
Laurence SAGOT, AuteurVenue de Nouvelle-Zélande, la technique du pâturage dynamique ou cellulaire, encore appelée "techno-pâturage", est basée sur le principe du fil avant/fil arrière déplacé chaque jour ou sur la constitution de petits paddocks. Ce faisant, une nouvelle ration d'herbe est offerte chaque jour aux brebis. En pratique, cette technique se caractérise par 3 règles : chargement élevé de la parcelle (500 à 1000 brebis/ha) ; temps de séjour sur la mini-parcelle (ou "cellule") très court (un à deux jours) ; temps de retour variable sur la mini-parcelle, selon les saisons (21 à 50 jours). L'auteure, de l'Institut de l'Élevage, décrit l'expérience en matière de pâturage cellulaire du Gaec des Fargues, dans le Lot, qui a été le premier élevage à mettre en place cette technique en France. Trois avis d'éleveurs complètent l'article. Un travail de comparaison des rendements des parcelles issus de la technique de pâturage cellulaire avec ceux issus d'un mode de pâturage tournant plus classique est en cours au sein du Ciirpo (Centre Interrégional dInformation et de Recherche en Production Ovine).
Chauffage : Une filière bois-énergie au service de l'économie locale
Sophie CHAPELLE, AuteurLe bois-énergie, issu notamment de l'entretien des haies, permet de produire de l'énergie à la ferme. L'exemple présenté dans cet article se passe aux confins de la Creuse, de l'Indre et du Cher, où des agriculteurs se sont organisés en SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) en 2011, pour conserver les haies, et pour en exploiter les résidus d'entretien. Cette SCIC, appelée Berry Énergies Bocages, associe particuliers, paysans et collectivités, donc du producteur au consommateur, en passant par les élus locaux, eux-mêmes utilisateurs dans leur chaufferie collective de bâtiments publics (comme à Neuvy-Saint-Sépulchre 1700 habitants -, où gendarmerie, gymnase, collège... sont raccordés à ce type de chaufferie). Comme il existait déjà une CUMA, l'investissement a été minime (seul le déchiquetage a été sous-traité à une autre CUMA voisine). 100 mètres de haies permettent de produire entre 30 à 50 m3 de plaquettes (une maison en consomme annuellement autour de 40 m3). A titre d'exemple, la ferme de 73 ha d'un des membres peut vendre 150 m3 par an. Par ailleurs, les adhérents de la SCIC ont mis en place une charte de défense des haies, où il est clairement stipulé qu'il est interdit d'arracher une haie à partir de laquelle on a fait des plaquettes que l'on a vendues.
Chez Didier Dussouchaud en Haute-Vienne : Des plantes à tanins pour finir les agneaux à l'herbe
Amélie VILLETTE, AuteurEleveur en Haute-Vienne, Didier Dussouchaud finit tous les animaux de son troupeau de 400 brebis et de 40 vaches allaitantes. Depuis trois ans, il a entrepris de finir les agneaux à l'herbe. Face à des problèmes de sécheresse en été et un souhait de limiter la pression parasitaire, après échanges au sein du Groupe Pâturage dont il fait partie, il a lancé un essai en 2014 sur l'utilisation de plantes à tanins, chicorée et plantain. Pour ce faire, il a ensemencé une parcelle avec une fétuque-dactyle, du plantain (2kg/ha) et de la chicorée (5kg/ha). Il a conduit deux lots d'agneaux, l'un sur cette parcelle et le second sur une parcelle témoin. Les agneaux sur la parcelle essai ont eu un meilleur GMQ, un quart d'entre eux a été fini à l'herbe (contre presque aucun sur la parcelle témoin), ils ont pu être abattus en moyenne 10 jours plus tôt et la proportion d'agnelles gardées pour la reproduction a aussi été meilleure. Après des essais, l'éleveur va poursuivre dans l'utilisation du plantain. Il conduit aussi ses moutons en pâturage tournant. L'idéal est un chargement instantané très élevé et de tourner rapidement. Les brebis se sont bien adaptées à des manipulations fréquentes. Il a aussi investi dans un panneau solaire alimentant une pompe pour un bon approvisionnement en eau dans chaque champ. Pour Danièle Barataud, de la Chambre d'Agriculture de la Haute-Vienne, utiliser les sommes de température est aussi un outil pour optimiser son pâturage.
Dossier : Les filières bio s'organisent
Dominique POILVET, AuteurLes filières liées au porc bio se développent et se structurent pour offrir débouchés et services à des producteurs bio en nombre croissant. La production nationale peut être estimée à 100 000 porcs charcutiers bio par an, soit 0,4 % de la production porcine française. Si la vente directe reste importante, la part des filières longues croît fortement, avec le développement des outils de transformation et des débouchés. Ce dossier illustre, à travers divers exemples, ce travail de structuration de filières, souvent à l'échelle régionale et avec une forte implication d'éleveurs. Le prix de vente, autour de 3,40 euros / kg, est avant tout calculé selon les coûts de production, le but étant d'assurer une bonne rémunération du travail. Mais, la structuration de ces filières permet aussi de développer et sécuriser les débouchés ou encore d'apporter des services techniques de qualité aux éleveurs. Des témoignages de producteurs montrent que cette structuration des filières favorise aussi la création de nouvelles exploitations.
Dossier : Gestion du temps de travail
Alain GRASTEAU, Auteur ; Soizick ROUGER, Auteur ; Philippe BOURGEOIS, Auteur ; ET AL., AuteurMalgré la grande variété des situations de travail des éleveurs, il est un point sur lequel tous se reconnaissent, c'est la nécessité de faire un break de temps en temps. Dans ce domaine, c'est sans doute en élevage laitier que c'est le plus difficile à organiser. Ce dossier propose de faire le point sur cet aspect organisationnel, grâce à des témoignages d'éleveurs bio originaires de régions différentes qui partagent leur expérience et leur réflexion. Ce dossier est aussi l'occasion de revenir sur la question plus large du travail en agriculture, du revenu, des différentes façons de s'organiser collectivement... Au sommaire : - Le travail en agriculture, qu'en dit-on ? ; - Temps de travail et temps libre : Quelques réflexions ; - Le temps de travail chez Michel Hamon (22) ; - S'associer en Groupement d'Employeurs ; - Expérience du système 3 traites en 2 jours ; - Le robot de traite ; - « Améliorer ses conditions de travail en élevage laitier "bio" » : une réflexion à partager en groupes ; - « Je préfère être zen » ; - La monotraite en été pour se libérer du temps libre ; - Quand la double activité est saisonnière : monotraite et arrêt des livraisons de lait en hiver.
Dossier : Pâturer plus tôt et plus tard
François D'ALTEROCHE, AuteurL'herbe pâturée est l'aliment le moins onéreux pour nourrir des bovins. Une bonne gestion du pâturage, gage d'économie et d'autonomie, produira, en outre, un fourrage équilibré sur le plan nutritionnel. Ce dossier apporte des solutions et des témoignages pour que les animaux puissent profiter de cet aliment le plus longtemps possible dans l'année. Au sommaire : - Les grands principes du pâturage tournant ; - Ils sont devenus "herbiculteurs" (enquête conduite en Corrèze) ; - Une formation théorique puis pratique (exemple d'une formation en Saône-et-Loire pour apprendre à mieux utiliser la ressource en herbe) ; - Chez Michel Paillet, les stocks ont été sécurisés (dans le sud du Cher, exemple d'une ferme pilote dans le cadre du programme "Herbe et fourrages") ; - Des paddocks de 65 ares pour 30 à 35 vaches (en Haute-Garonne, exemple d'un éleveur devenu un inconditionnel du pâturage tournant dynamique).
Dossier : Le porc bio
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Stéphanie Theuil a effectué son stage au lycée agricole de Tulles-Naves-Cornil (19), qui dispose d'un atelier porcin converti en AB depuis 2011. Le premier objectif du stage était de réaliser une analyse permettant de produire des références techniques en porc bio, utilisables à l'échelle nationale. Son deuxième objectif, à partir des références ainsi obtenues, était de proposer des pistes daméliorations aux éleveurs de porc bio.
Dossier de presse : Réchauffement climatique : les paysans du réseau CIVAM s'engagent
Paru quelques jours avant le début de la COP 21, ce dossier de presse des CIVAM présente quatre initiatives illustrant la variété des actions et des projets menés dans le réseau pour répondre à l'enjeu climatique. Ces initiatives concrètes, territorialisées, répondent toutes à des contextes géographiques, climatiques et sociaux différents, et apportent des solutions locales. D'autres initiatives existent, chacune d'entre elles souligne l'effort quotidien des 13 000 agriculteurs et ruraux membres du réseau CIVAM pour contribuer au maintien du réchauffement climatique en deçà des 2°C : atténuation des émissions brutes de GES, séquestration du carbone dans les sols et dans les arbres, recherche de stratégies d'adaptation Les 4 initiatives présentées sont : - Cultiver l'autonomie grâce au pâturage en Bretagne (Marcel et Sylvie Tuaux, en Ille-et-Vilaine) ; - Dans les Cévennes, rationaliser les transports dans les circuits courts pour plus de cohérence et des émissions de GES réduites (Léna Henke, en Lozère) ; - S'adapter aux contraintes climatiques en valorisant les zones humides en Limousin (Johanna Corbin, dans la Creuse) ; - De la gestion pérenne du bocage à la valorisation de la ressource en bois-énergie en Loire-Atlantique (projet de chaufferie collective dans la commune de La Grigonnais).
Elevage Porcs : Résultats technico-économiques de la porcherie certifiée bio de Naves
Thierry DELLIAC, AuteurL'exploitation, 100 % en AB, du lycée agricole de Tulle-Naves (Corrèze) compte un atelier vaches limousines (axé surtout sur la production de veaux sous la mère et de veaux rosés) et une porcherie (naisseur engraisseur) sur paille avec 56 truies conduites en 4 bandes. Cet article présente le fonctionnement de cette porcherie (bâtiment, conduite ) et ses principaux résultats technico-économiques. La production porcine est commercialisée en filière régionale et permet de rémunérer un salarié tout en dégageant un résultat économique convenable. La possibilité d'utiliser, pour la fumure, du fumier de porc est un plus pour l'ensemble de l'exploitation.
Evaluation des temps de travaux en production de veaux de lait sous la mère
Réalisé dans le cadre de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement et d'un stage au sein de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze, ce mémoire porte sur le temps de travail en élevage de veaux sous la mère. L'objectif général consistait à identifier des critères ou facteurs de variation pouvant influer sur le temps de travail des éleveurs et de déterminer de quelle façon ils agissaient. Dans le cadre du stage, la problématique a pu être précisée : "En quoi les différentes fonctions dues à l'agencement des bâtiments, à l'organisation du travail et aux choix concernant les conduites de cultures modulent-elles les temps de travaux et quels impacts peut-on mesurer sur les systèmes." A partir d'un travail d'enquête auprès d'éleveurs de veaux sous la mère, en bio et en conventionnel, quelques pistes de réponse et de réflexion sont exposées.
En Haute-Vienne : Des agneaux engraissés uniquement à l'herbe
Damien HARDY, AuteurInstallé en 1987, Laurent Pénicaud, éleveur ovin en Haute-Vienne, nourrissait ses 330 brebis en bergerie un tiers de l'année et ses agneaux étaient finis à l'aide de compléments achetés dans le commerce, en conventionnel. Il a décidé de passer à l'engraissement à l'herbe, en partie à cause de l'augmentation du prix des aliments, mais aussi parce qu'il ressentait le besoin de changer de modèle. Il a réduit son cheptel à 250 brebis pour s'adapter au potentiel de ses terres limoneuses et a gardé entre 10 et 20 ha cultivés en blé ou en sarrasin. Depuis, il n'a plus acheté un seul kg d'aliment. Il a ensuite passé sa production ovine en bio, en 2006. Laure Chazelas, éleveuse de 120 brebis bio, a aussi misé sur une alimentation exclusivement à l'herbe, afin d'être le plus autonome possible et de limiter ses charges. Les surfaces en prairies permanentes font l'objet de tous les soins et d'un travail d'observation attentif qui, selon elle, n'est pas du temps perdu. En Haute-Vienne, le CIVAM accompagne ces éleveurs qui décident de faire confiance uniquement à l'herbe pour l'engraissement.
Haute-Vienne : Changer de système d'élevage pour résister à la crise
LA LETTRE DES PAYSANS DU CANTAL, Auteur ; CAMPAGNES SOLIDAIRES, AuteurIls reviennent de loin, puisqu'ils ont failli tout abandonner en 2009, lors de la crise du lait. Ce couple d'éleveurs de bovins lait, sur 66 hectares en Haute-Vienne a alors opté pour une transformation fromagère partielle, et une désintensification : ils sont passés, en quatre ans, de 720 000 litres de lait par an à 275 000 litres vendus en laiterie et 50 000 litres transformés en fromages commercialisés en vente directe. Ce résultat est le fruit d'une réflexion autour de ce qu'ils souhaitaient vraiment : un système de production plus simple, plus de temps libre, plus de revenus avec un salarié en plus, plus de qualité... (des encadrés chiffrés comparent les deux systèmes, en 2008 et en 2013). Ils se demandent encore pourquoi ils ont attendu si longtemps avant d'opérer cette « transition » et, dans la foulée, sont en train également de passer en bio.
« A l'herbe, mes agneaux ! » : un engraissement économe
Denis ALAMOME, AuteurDans le Limousin, plusieurs éleveurs engraissent leurs agneaux à l'herbe, dans l'objectif de rendre leurs systèmes plus autonomes et économes. Laure Chazelas, l'une d'entre eux, apporte son témoignage. Installée en 2012, en Haute-Vienne, elle élève 100 brebis sur 30 ha, dont 29 ha de prairies naturelles et 1 ha de mélange céréalier. Ce système repose, entre autres, sur l'adéquation des agnelages avec la pousse de l'herbe (avril-mai), le pâturage tournant, l'adaptation de la gestion du pâturage aux conditions annuelles, et une grande vigilance sur le parasitisme. Le développement des agneaux étant très hétérogène, ils sont abattus entre 5 et 12 mois. Les carcasses, pesant entre 17 et 20 kg, sont valorisées en vente directe.
Le maraîchage biologique en Limousin : diagnostic, développement et actions d'accompagnement
Réalisé dans le cadre de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement et d'un stage au sein de la Chambre d'Agriculture de la Haute-Vienne (87), ce mémoire sintéresse au développement de la filière maraîchage bio en Limousin. Dans cette région, plus de 15 % des surfaces en légumes frais sont certifiées AB. Depuis une dizaine d'années, de nombreuses nouvelles installations en maraîchage bio sur des petites surfaces diversifiées ont vu le jour. La plupart de ces maraîchers pratiquent la vente directe. Cependant, la demande locale n'est pas complètement satisfaite et la filière longue manque de légumes bio et locaux. Ce travail propose un état des lieux de la filière maraîchage bio en Limousin, notamment des freins à son développement, puis un diagnostic visant à cibler des actions d'accompagnement ciblées susceptibles d'installer durablement les maraîchers bio.
Maraîchage : Cultiver des légumes de plein champ pour la restauration collective : de l'itinéraire technique aux coûts de production
Christophe DERUELLE, AuteurEn Limousin, six parcelles de 200 m² à un hectare en productions maraîchères (betterave, carotte, céleri rave, courge, pomme de terre, en AB, et chou en conventionnel) ont été suivies, en 2014, au niveau itinéraires techniques, résultats et coûts de production. Les maraîchers concernés étaient accompagnés d'un technicien. Les itinéraires techniques pour chaque parcelle ont été définis en amont avec établissement d'une fiche de procédure qui a été appliquée tout au long de la saison. Trois visites sur les parcelles et la collecte de diverses données par le conseiller et par chaque agriculteur ont permis, notamment, de définir des pistes d'amélioration pour les pratiques ou encore d'établir des coûts de production. L'article compte divers tableaux reprenant un exemple d'itinéraire technique en betterave bio, un bilan sur les opérations menées pour les carottes et les améliorations possibles, le détail du calcul des coûts de production (intégrant notamment les charges opérationnelles et de structure liées à la culture ou encore le temps de travail) pour la pomme de terre. Un tel travail permet, en particulier, d'obtenir des bases chiffrées pour déterminer des prix de vente optimaux ou encore d'évaluer l'efficacité technico-économique des pratiques.
Mélanger 2 variétés de colza pour limiter l'impact des méligèthes. Premiers résultats en Creuse
Alice VERRIER, Auteur ; Francis AUGRIS, AuteurDes essais ont été réalisés en bandes dans le cadre du programme Ecophyto, sur des fermes du réseau Dephy Creuse. Le principe était d'associer 7 % de semences de colza très précoce aux semences utilisées par les agriculteurs, en s'appuyant sur le phénomène d'attractivité florale pour limiter les dégâts de méligèthes sur les boutons floraux. Les résultats de ces essais sont présentés.
Objectif fixé : zéro soja
François D'ALTEROCHE, AuteurLe GAEC Delmond, situé en Corrèze et spécialisé dans la production de veaux de lait, vise une ration sans soja pour les mères (race Limousine). Avec des parcelles propices au maïs, jusqu'en 2013, la ration était fortement basée sur cette plante, d'où un recours important au soja pour équilibrer la ration. Jugeant cette dépendance extérieure en protéines trop coûteuse, les associés ont fait le choix d'orienter leur stratégie alimentaire vers des rations englobant des fourrages issus d'associations graminées/légumineuses. L'assolement a été repensé et intègre, notamment, des prairies temporaires à flore variée, du sorgho (pour faire la transition) et du colza. Le maïs est conservé, mais l'objectif est de faire du grain.
Prairies : Les mélanges suisses de fourragères ont des atouts
Sophie BOURGEOIS, AuteurLes mélanges suisses peuvent apporter des avantages pour ceux qui souhaitent implanter des prairies temporaires complexes ou à flore variée. Ces mélanges sont issus d'un travail de recherche mené selon une approche stricte et sont composés à partir d'une liste de variétés recommandées. C'est l'Association suisse pour le Développement de la Culture Fourragère (ADCF) qui délivre un label aux recettes de mélanges qui ont montré leur intérêt après essais. Ces derniers sont faits sur divers sites expérimentaux couvrant une large gamme des conditions pédo-climatiques rencontrées en Suisse, de la zone de plaine à la zone herbagère d'altitude. Cet article est complété par le témoignage d'un agriculteur creusois satisfait des mélanges suisses qu'il utilise, ainsi que par la mention d'une alternative au sursemis pratiquée par certains agriculteurs suisses. En effet, certains fauchent tardivement une bonne parcelle et l'herbe fauchée est transportée, puis séchée sur la parcelle que l'on souhaite améliorer. Ceci évite le sursemis et permet l'apport de beaucoup de semences tout en conservant les écotypes ou encore la microfaune adaptée localement.
Se former à la permaculture
Sophie CHRISTOPHE, Auteur ; Muriel ASTIER, AuteurLa permaculture est une approche systémique d'aménagement d'un territoire. Elle vise à aménager des écosystèmes humains, éthiques, durables et robustes qui s'intègrent harmonieusement avec la nature. Peu connue et peu développée en France, elle est davantage appliquée dans les pays anglo-saxons (elle a été conceptualisée par Bill Mollison, en Australie dans les années 70). Cette approche n'est pas encore enseignée dans les établissements scolaires français. Cependant, un réseau de permaculteurs a formalisé une Université populaire de permaculture (UPP : http://permaculturefrance.org/), qui délivre trois types de formations : le cours certifié, l'initiation et le diplôme appliqué. L'article décrit ces trois types de formation (dont les deux premières peuvent être prises en charge par les caisses de formation agricole). Le diplôme appliqué, lui, ne bénéficie d'aucune aide et dure deux ans. Cependant, un système de compagnonnage peut être mis en route. En Corrèze, la Chambre d'agriculture développe des expérimentations en permaculture sur les petits fruits. Le conseiller technique est interviewé pour expliquer ses motivations, avec, entre autres, ce témoignage fort : « avant la formation, j'avais l'impression d'accompagner le déclin de l'agriculture mais aujourd'hui, avec les outils [de permaculture], j'ai le sentiment de repartir dans une dynamique positive ».
Se réapproprier l'énergie
Sophie CHAPELLE, Auteur ; Benoît DUCASSE, AuteurDeux alternatives énergétiques sont décrites ici : l'huile végétale brute (HVB) et le petit éolien. Concernant l'HVB, depuis 2005, les paysans limousins adhérents de l'association Roulons vers (25 paysans dont 7 en bio) ont mis en place un atelier de pressage itinérant, constitué d'un trieur, d'une presse et d'un filtre, ainsi que quatre sites de pressage pour éviter de multiplier les transports. Ils pressent du colza ou du tournesol, soit issus de leur ferme, soit dont les graines ont été achetées. Au moment du lancement de l'association, les paysans ont en profité pour faire un comparatif de consommation énergétique entre cultures bio et non bio. Résultats : le rendement énergétique en bio est deux fois plus élevé qu'en conventionnel. L'huile produite est utilisée soit directement en carburant, soit, après décantation, en huile alimentaire. Les tourteaux sont utilisés pour l'alimentation animale, où la demande en tourteaux fermiers augmente. Mais face à la montée des prix des graines ces dernières années, un certain nombre d'adhérents ont préféré vendre leurs graines plutôt que de les triturer. Heureusement, la demande en huile alimentaire fermière augmente elle aussi, ce qui a permis de réorienter un peu le marché. Quant à l'éolienne paysanne, celle de la ferme de la Pignerie, en Ille-et-Vilaine, est présentée : auto-financée, auto-construite et auto-entretenue, et qui produit un quart des besoins de cette ferme (vaches allaitantes, poules pondeuses, brebis...). L'éolienne Piggott, dont il existe 150 modèles installés, a été montée en chantier participatif avec le soutien de l'association Tripalium (24 m de haut, 7000 euros). Avec les prix actuels de l'électricité, elle sera rentabilisée dans une dizaine d'années, mais la démarche est essentiellement militante, et tournée vers l'autonomie. Dans un 3ème article, Jean-Luc Bochu, de Solagro, conseille aux candidats à l'installation d'énergies renouvelables à la ferme, tout d'abord de se renseigner sur l'existence d'un plan régional de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles (PCAE), puis de faire un diagnostic de l'ensemble du système de production, car l'approche doit être globale (production, intrants, sol, biodiversité...). Et de se rapprocher des alternatives comme Enercoop et d'autres projets d'énergie citoyenne qui relient producteurs et consommateurs d'énergie.
Témoignage de Denis Lecoq, éleveur de vaches laitières bio à Saint Bazile en Haute Vienne
Noëllie LEBEAU, AuteurCet éleveur bovin lait en Haute Vienne, en AB depuis 2010, exploite un troupeau de 20 vaches sur une cinquantaine d'hectares. Il vise à être autonome et, pour cela, valorise au maximum l'herbe avec un pâturage tournant et la réalisation de stocks importants. Il conduit ses rotations sur 8 ans : prairies à flore variée, avec incorporation de chicorée sur 5 ans, maïs ensilage, méteil d'hiver, méteil de printemps. Ces méteils sont plutôt semés pour le grain (rendement moyen de 40 quintaux/hectare) et sont de composition variable (ex pour les méteils d'hiver : blé, triticale, épeautre, pois et vesce). Il cherche à réduire au maximum le travail du sol, veille à une bonne couverture de ce dernier et utilise du compost qu'il réalise à partir de ses fumiers, complété de fientes de poules. Aujourd'hui, cet éleveur est satisfait de ces pratiques qui lui permettent de vivre de son travail tout en maintenant une bonne qualité de ses sols.
Adaptation de l'agriculture aux changements climatiques : Recueil d'expériences territoriales
Le RAC-F (Réseau Action Climat France) publie cette étude, à destination des acteurs des territoires, sur les stratégies d'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques. Elle fait suite à une première étude intitulée "Atténuer les émissions de GES du secteur agricole en France - Recueil d'expériences territoriales". Dans une première partie, sont détaillés les effets attendus des changements climatiques, l'état de la science sur le sujet, et les outils institutionnels déjà existants, les stratégies d'adaptation identifiées et les rôles possibles des territoires. Dans une deuxième partie, sont décrites 5 expériences territoriales ayant mis en place des actions concrètes : la communauté de communes Le Grésivaudan, le parc national des Ecrins, la Chambre d'agriculture de la Creuse, le Conseil général du Lot-et-Garonne et le territoire de la Mayenne (CIVAM AD 53 et Chambre d'agriculture).
Améliorer l'efficacité du travail en maraîchage, un enjeu majeur pour la pérennité des exploitations
Christophe DERUELLE, AuteurEn saison, les exploitants maraîchers diversifiés travaillent 60 heures par semaine. Sachant que le travail est le premier facteur de production, sa juste organisation doit faire l'objet d'une prévision. Cet article donne les étapes à suivre pour rationaliser l'organisation : 1) Prévoir les besoins à l'avance grâce à la planification des cultures, des livraisons, des réunions, etc. ; 2) Collecter les temps de travaux réellement effectués afin de les comparer aux prévisions ; 3) Analyser ses pratiques pour les améliorer, en utilisant par exemple les leviers suivants : faire appel à de la main d'uvre temporaire, modifier les pratiques agronomiques, changer d'équipements, optimiser le parcellaire voire les bâtiments, juger des méthodes de commercialisation. La Chambre d'agriculture de la Corrèze donne des ratios de référence pour la part de temps annuel consacrée à chaque activité d'un maraîcher.
Autonomie alimentaire et approche « système » : Optimiser ses orientations par rapport aux critères choisis
Michel DESMIDT, AuteurAvant de songer à devenir autonome sur son exploitation, il faut savoir ce que l'on vise : autonomie en fourrages, en concentrés, autonomie globale et/ou autonomie de décision ? Cet article est une introduction à l'approche systémique appliquée aux décisions vers une autonomie de l'élevage. Les critères de rationalisation du système sont : la SAU, le taux de renouvellement, le chargement, les rendements, etc. La Chambre d'agriculture de la Corrèze propose un outil informatique appelé Dim'Eco pour aider les éleveurs à la prise de décision.
Bien planifier la fertilisation des cultures d'automne
Michel DESMIDT, AuteurLes besoins azotés des plantes varient en fonction des stades, mais le climat est parfois plus impactant que la fertilisation. Entre l'implantation et le stade trois feuilles des graminées d'automne, les besoins sont faibles et ils sont couverts par la minéralisation. Un semis précoce permet de sécuriser l'implantation. Pendant les stades de développement foliaire jusqu'à l'initiation florale, les besoins sont importants et le type d'engrais apporté a une grande importance pour la couverture des besoins. En agriculture biologique, l'azote provient des sources suivantes : les engrais de ferme, ou les Cipan, l'azote importé par l'achat de matières organiques humifères ou de fertilisants azotés (farines de sang par exemple), la fixation symbiotique de l'azote atmosphérique, la solution du sol, l'azote minéralisé à partir de la matière organique. Un tableau indique les niveaux de fixation symbiotique de plusieurs légumineuses pures ou en association avec des graminées. C'est la luzerne qui est la plus fixatrice (175 kgN/ha/an), tandis que les cultures annuelles ont des performances contrastées, par exemple le pois et le lupin, avec respectivement 60 kgN/ha et 140 kgN/ha.
Bilan des deux premières années certifiées en agriculture biologique à la porcherie de Naves
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Christophe Morel a suivi, en 2013-2014, un stage au lycée agricole de Tulles-Naves-Cornil (19), qui dispose d'un atelier porcin converti en AB en 2011. L'objectif était de produire une synthèse des deux premières années de fonctionnement de cet atelier (2012 et 2013), afin de lui permettre de poursuivre sa progression, en termes de résultats techniques et économiques. Entre autres conclusions, le travail de synthèse effectué a permis de confirmer les choix techniques adoptés pour cet atelier porcin bio, mais a aussi révélé une inadaptation du matériel d'alimentation à l'élevage pour faire du rationnement, ainsi que des conditions de confort du bâtiment insuffisantes. Globalement, la porcherie montre une progression constante dans les résultats techniques et une prise en main maîtrisée de l'atelier.
Bio en Limousin : Le guide 2014/2015
Le guide « Bio en Limousin », édité par Interbio Limousin, compte 119 contacts utiles aux consommateurs et professionnels à la recherche de matières premières ou de débouchés. Il recense 85 producteurs, 24 transformateurs et organisations professionnelles, et 10 distributeurs. En complément du guide papier, l'annuaire en ligne www.guide-bio-limousin.com permet une recherche facilitée des différents opérateurs bio du Limousin par département, produit et type d'opérateurs.
Comment gérer l'enherbement des cultures de petits fruits bio ? : Témoignages
Fleur MOIROT, Auteur ; Léa DROIN, AuteurDeux producteurs de Corrèze et d'Ardèche témoignent de leurs techniques pour gérer l'enherbement des cultures de petits fruits en bio. Le premier utilise de la toile tissée de 130 microns d'épaisseur, ce qui est un investissement, mais qui a l'avantage de durer plusieurs années. La seconde réalise un paillage avec des bogues de châtaignes sur fraisiers. Ce paillage est expérimental, gratuit et limiterait la présence des limaces. Cependant, il présente le risque d'abîmer les fruits.
La confusion sexuelle : une offre qui s'élargit
Raphaël RAPP, AuteurCette méthode de lutte contre les ravageurs consiste à perturber la communication entre les mâles et femelles afin que les papillons ne se reproduisent pas. Elle est utilisée notamment contre le carpocapse sur pommier et poirier. La plupart des produits se présentent sous forme de diffuseurs à accrocher dans les arbres, dont le temps de pose est important : 300 à 2 000 diffuseurs/ha, mais généralement bon marché : 200 à 350 /ha/an. Un tableau présente les produits homologués au cours de l'été 2014. De nouveaux produits vont permettre un gain de temps, par exemple Exosex® qui est une poudre sur lesquels les papillons viennent se coller, puis repartent. Chaque papillon devient ainsi un leurre, ce qui semble efficace dans les parcelles de plus de 4 ha. Un diffuseur actif appelé Puffer® sera homologué sur pommier et noyer, il ne nécessitera que 2 à 3 boîtiers/ha.
Elever des veaux bio : Bien-être, confort et observation
Frédéric RIPOCHE, AuteurDenis Fric, vétérinaire homéopathe et membre du GIE Zone Verte, apporte, dans cette interview, des éléments sur l'élevage biologique de veaux de lait et de veaux rosés issus de vaches allaitantes. Abattus autour de 5 mois, les premiers sont nourris au lait de tétée (complété parfois avec des vaches laitières nourrices), et donnent une viande claire. Les seconds, quant à eux, sont abattus entre 6 et 8 mois. Elevés aussi sous la mère, la tétée est complémentée par un concentré de céréales, ce qui donne une viande rosée. Ainsi, les pratiques alimentaires sont particulièrement importantes dans ces élevages, aussi bien en ce qui concerne le veau que les mères et nourrices, dont la qualité du lait impacte le développement et la santé des veaux. Autres points d'attention : le bien-être et le confort des animaux. Une observation rigoureuse permet généralement d'identifier un déséquilibre, comme une carence. Trois éleveurs témoignent concernant leurs élevages de veaux de lait et de veaux rosés.
Les énergies renouvelables attirent toujours les agriculteurs
Laurence GEFFROY, AuteurMalgré une baisse des tarifs d'achat de l'électricité photovoltaïque en 2014, des éleveurs investissent dans cette production d'énergie. C'est le cas de Bruno Lescribaa, éleveur ovin à Bellac (87), qui a rejoint un groupe d'une vingtaine d'agriculteurs possédant en commun 25 000 mètres carrés de toitures équipées. Il s'est rapproché, depuis peu, d'un groupe qui réfléchit à la méthanisation.
Entretenir et améliorer la fertilité des sols : une recherche permanente en maraîchage bio
Christophe DERUELLE, AuteurLes cultures légumières sont exigeantes en intrants et contraignantes pour le sol, notamment en raison des récoltes hivernales. L'entretien de la fertilité du sol doit donc être soigné. Dans cet article, les impacts sur la fertilité de différentes techniques de travail du sol et de fertilisation en maraîchage sont comparés. Les exportations en kg/ha d'azote, phosphore et potassium des grandes catégories de légumes sont indiquées, ainsi que les caractéristiques chimiques et les prix des engrais utilisés en maraîchage biologique. Un exemple de calcul est donné pour une ferme en maraîchage diversifié de 1,35 ha.
Fiches techniques sur l'autonomie alimentaire en Bio
Ces 7 fiches techniques sur l'autonomie alimentaire en bio sont proposées par les Chambres d'Agriculture du Limousin. Elles ont été élaborées dans le cadre du Programme Limousin des Acteurs de l'Agriculture Biologique (PLAAB), avec la contribution de Michel Desmidt, expert du PLAAB en autonomie des élevages bio. Chacune comporte 4 pages (sauf la fiche féverole d'automne qui en comporte 2). Elles concernent : la gestion de l'enherbement, la culture des associations céréales et protéagineux en bio, les rotations, le soja, les céréales d'hiver, la connaissance du sol, la féverole d'automne. Elles abordent des questions diverses, par exemple le seuil de nuisibilité des adventices, de leur maîtrise, le choix des espèces et des variétés pour les associations, les semis, la valeur alimentaire, la fertilisation
Une gamme de produits biologiques pour la restauration collective
Pascal DONAT, Auteur ; Nadine NOUHAUD, AuteurDans le Massif Central, seulement 30 % des aliments biologiques servis en Restauration Hors Domicile (RHD) provenaient du Massif Central. Le Lycée agricole et le CFPPA de Limoges et du Nord Haute-Vienne transforment des produits biologiques pour la RHD. Afin de trouver une adéquation au marché, une enquête téléphonique a été menée auprès des plateformes de distribution bio du Massif Central pour recueillir les besoins. Cinq types de produits ont été testés dans l'atelier de transformation : les légumes transformés surgelés, la viande en boulettes ou en plats préparés, les produits lactés sucrés, les desserts de fruits et les produits sucrés à base de céréales. Les produits les plus faciles à réaliser et les plus savoureux ont été retenus et servent à émettre des recommandations pour le développement commercial de ces produits en RHD. Les points les plus importants sont les contraintes liées aux investissements, la sécurité sanitaire et la qualité gustative qui doit être supérieure.
La gestion du parasitisme en élevage bovin : Conseils du vétérinaire Céline Peudpièce
Florence CHANUT, AuteurEn agriculture biologique, le principe général de la gestion du parasitisme chez les bovins consiste à développer l'immunité qui permet d'éviter l'apparition de symptômes et les pertes zootechniques, même en présence du parasite. L'analyse coprologique est un outil important pour le diagnostic. La méthode de prélèvement est indiquée dans l'article, ainsi que les mesures élémentaires de prophylaxie : éviter le surpâturage, avoir une gestion différenciée pour les jeunes bovins, l'ébousage, le compostage, etc. Pour les traitements allopathiques, les seuils d'interventions sont indiqués selon le niveau d'infestation pour les strongles, le paramphistome, la grande et la petite douve. Quelques conseils sont donnés pour un traitement homéopathique.
Nouvelle homologation sur pommier / poirier contre la tavelure : l'Armicarb® bicarbonate de potassium
Raphaël RAPP, AuteurLe cuivre et le soufre sont les deux principales armes contre la tavelure sur les pommiers et les poiriers biologiques. Pourtant, leurs effets environnementaux sont discutés et les doses moyennes annuelles sont limitées en année glissante sur cinq ans. Trouver des alternatives est donc un objet de recherche qui a abouti à la commercialisation de ce produit contenant 850 g/kg de bicarbonate de potassium et homologué à 5 kg/ha contre la tavelure sur pommier et poirier. L'article précise les conditions de préparation et d'application. Des essais, menés dans le Lot-et-Garonne, en Haute-Vienne et en Suisse, suggèrent qu'il ne s'agit pas d'un produit de substitution au cuivre, mais d'une aide à la maîtrise des contaminations secondaires en association ou en substitution du soufre (le mélange n'étant pas encore homologué). Ce produit ne doit pas être mélangé avec le cuivre. Le risque de phytotoxicité amène à devoir respecter la concentration maximale de 0.5 %. Un tableau indique les différences de sensibilité variétale aux nécroses de phytotoxicité, d'après des essais menés entre 2006 et 2008. Un exemple de programme contre la tavelure dans une zone à risque (contamination secondaire) est donné. L'Armicarb aurait aussi un effet éclaircissant à 15 kg/ha, mais une telle dose n'est pas homologuée.
Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique en Limousin : Édition 2014
L'Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique en Limousin fait l'état des lieux de la filière biologique régionale, de la production à la distribution, en passant par les activités de préparation. Ce document regroupe des chiffres sur les productions animales (avec, notamment, un focus sur les différentes catégories de bovins allaitants vendus), les productions végétales, les préparateurs et distributeurs, et rend compte de la dynamique d'évolution de l'AB en Limousin. Cette édition se base sur les données 2013, complétées et enrichies par des enquêtes auprès des agriculteurs, des organisations économiques et des entreprises.
Produire des noix en agriculture biologique : Des attentes, des interrogations
Michel DESMIDT, AuteurEn Corrèze, plusieurs vergers de noyers ont été convertis à l'agriculture biologique, mais de nombreuses questions techniques restent en suspens. Sur la base d'un témoignage, l'article décrit quelques aspects de la conduite technique : la fertilisation par l'apport de petits tas de fumier frais et le semis d'engrais verts ; les différences de composition de la flore selon l'âge du verger (avec une rapide analyse des plantes bio-indicatrices). Les jeunes vergers doivent faire l'objet d'une stratégie particulière de fertilisation et de travail du sol afin de forcer les racines à descendre en profondeur. Des analyses de sol, de compost et une analyse foliaire permettent de commenter la conduite de la fertilisation.
Produire du porc bio en Limousin au sein d'une filière organisée
Thierry DELLIAC, AuteurUne filière du porc bio en Limousin s'articule et se développe autour d'une base de cinq éleveurs, dont fait partie le Lycée Edgard Pisani de Naves. Les porcs charcutiers sont abattus et transformés à Limoges. Cet article décrit les acteurs de la filière, les clés de la réussite des ateliers, ainsi que les points réglementaires à connaître pour se lancer dans une production porcine biologique. Cette production est rémunératrice, avec un prix moyen stable autour de 3 /kg de carcasse, auquel peut être ajoutée une prime de qualité.
Répondre à la demande du marché de la viande bovine bio par la production d'animaux finis
Florence CHANUT, AuteurLe nombre de vaches allaitantes certifiées bio a augmenté de 17 % dans le Limousin entre 2009 et 2012. Quant au marché national, il augmente d'environ 10 % par an. Or la filière a des difficultés pour répondre à la croissance de la demande. En Limousin, 55 % des ventes sont des broutards ; or 88 % d'entre eux sont commercialisés en conventionnel car l'écart de prix bio/conventionnel est faible, voire inexistant, depuis 2012 pour les animaux non engraissés. Produire des animaux finis permet d'améliorer la valorisation. Un éleveur corrézien bio (EARL Sardenne-Vigroux) en autonomie alimentaire témoigne de ses ventes d'animaux gras, avec des prix indicatifs et des poids de carcasse. L'article indique les coordonnées des organisations de producteurs et des abattoirs certifiés en Limousin.
Résultats de la plate-forme variétale de triticale au Lycée Agricole Henri Queuille de Neuvic (19)
Michel DESMIDT, AuteurUn essai 2013-2014 portant sur huit variétés de triticale a eu lieu, en Corrèze. La parcelle de l'essai, en précédent prairie, était fertilisée avec du fumier bovin (10 t/an). Un passage de herse étrille a été réalisé au printemps. La densité de semis était de 320 grains/m2. Le taux de perte entre la levée et sortie hiver a été élevé : environ 30 %. Cependant, les forts coefficients de tallage (moyenne de 3, contre environ 1 pour du blé) ont permis de compenser ces pertes, notamment pour les variétés KWS FIDO et BIENVENU. Les conditions douces et humides du printemps ont favorisé les rouilles, certaines variétés étant fortement infestées dès le 15 mai. Le rendement brut moyen de l'essai est de 48,4 q/ha et les meilleures variétés sont KWS FIDO, SECURO et BIENVENU.
La stérilisation par la chaleur des produits alimentaires peu acides destinés à la vente
Pascal DONAT, AuteurL'atelier de transformation alimentaire de l'EPLEFPA de Limoges et Nord Haute-Vienne fait le point sur les conditions de détermination des barèmes de stérilisation en autoclave, dans le cadre de la mise en place d'ateliers de transformation et de vente paysanne. Les denrées alimentaires qui ont un pH supérieur à 4,5 sont plus difficiles à stériliser. Tout traitement thermique est défini par le couple température-temps appelé barème de stérilisation. L'article rappelle les principes et méthodes de stérilisation, les critères de choix du barème et les règles à respecter.
Variétés de blés panifiables en AB : Résultats de la plate-forme 2013-2014 en Creuse
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Sandrine POISSON, AuteurL'essai variétal de la Chambre d'agriculture de la Creuse s'est déroulé sur une exploitation de grandes cultures du nord du département, avec un précédent féverole et sans répétitions. Pour neuf variétés, les données suivantes sont reportées : pertes à la levée, pertes hivernales, épis/m2, coefficient de tallage, hauteur moyenne de paille, rendement, taux d'humidité, PS, rendement en paille, PMG et taux de protéines. Malgré d'importantes pertes à la levée, la référence Renan est confirmée par le rendement le plus élevé : 37.9 q pour une moyenne de 32.6 q/ha toutes variétés confondues, et un taux de protéines de 11.2 % pour une moyenne de 11 %.
Les végétations semi-naturelles, un atout pour développer des systèmes + pâturants
Denis ALAMOME, AuteurLes prairies humides, landes, tourbières et autres sous-bois sont des végétations dont l'exploitation diffère des prairies classiques. Afin de mieux les valoriser, l'Association pour le Développement d'une Agriculture Plus Autonome (Civam du Limousin) a lancé depuis 2008 une réflexion sur les végétations semi-naturelles. En effet, ces végétations présentent des avantages par rapport aux prairies classiques : pousse de l'herbe décalée et stockage sur pied. Elles nécessitent une adaptation spécifique du pâturage tournant. Un exemple de programmation du pâturage est donné pour un troupeau de brebis dans des fonds humides, des landes à bruyère et des pelouses sous fougères, ainsi qu'une comparaison technico-économique entre un système herbager et un système maïs.
L'agriculture durable, pour des territoires vivants en moyenne montagne
Les références sur l'agriculture durable en moyenne montagne ont permis d'identifier des stratégies d'exploitation pertinentes, tant d'un point de vue environnemental, social et économique. Ce document aborde des thématiques diverses (fiches) pouvant accompagner des démarches d'agriculture économe et autonome : Accueillir à la ferme ; Le compostage pour gérer la matière organique ; Nouvelles formes de vente directe ; Dynamique locale ; Les graines germées ; Semences paysannes ; Complémentarité des élevages ; Pratiques vétérinaires alternatives ; L'emploi au coeur de la durabilité ; Augmenter la part d'herbe dans l'engraissement ; Mieux gérer son herbe pour réduire les intrants ; Valoriser des milieux atypiques (Landes, tourbières, bois, zones humides...) ; Conduire son troupeau en plein air intégral ; Méteils céréales-légumineuses ; Travailler moins, travailler mieux ; Entraide et gestion collective ; La rusticité du cheptel : de multiples avantages. Plusieurs exemples de fermes, bio et non bio, sont présentés.
Agrilocal63.fr
L'outil Agrilocal63.fr a été lancé par le Conseil général du Puy de Dôme, le 3 octobre 2012. Ce dispositif permet à la commande publique de favoriser l'approvisionnement local tout en respectant le Code des marchés publics. Cet outil est au centre de la politique agricole locale en permettant une relocalisation des filières alimentaires, en partenariat avec la Chambre d'agriculture du Puy de Dôme. De plus, la consommation locale en restauration collective est une initiative complémentaire de l'action sur les repas bio mis en place dans les collèges et les écoles. Pour faciliter l'adoption d'Agrilocal63, des réunions territoriales, des actions de sensibilisation et des formations ont été organisées à destination des établissements publics et des fournisseurs, ainsi que des portes ouvertes sur les exploitations agricoles. Tous les utilisateurs d'Agrilocal63 bénéficient, en outre, d'un accompagnement (mise en place de guides...). Dorénavant, l'objectif est d'étendre l'outil aux artisans locaux et de l'ouvrir aux acteurs de la restauration touristique. L'outil se développe aussi dans d'autres départements, avec une mutualisation entre départements voisins qui devrait permettre, par exemple, à un producteur des Combrailles d'approvisionner un établissement Corrézien. Ainsi, deux plateformes Agrilocal vont entrer en service prochainement en Corrèze et dans l'Allier.
Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Bovins Viande : Résultats pluriannuels (campagnes 2008 à 2011)
Julien BELVEZE, Auteur ; Patrick VEYSSET, Auteur ; Myriam VALLAS, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2013Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle ABMC) et une quinzaine de partenaires ont conduit, de 2008 à 2013, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projet « Systèmes »). Dans le cadre de ce projet, 24 élevages bovins viande bio ont été suivis. Ce document présente les principaux indicateurs structurels et résultats technico-économiques de cet échantillon pour les campagnes de 2008 à 2011 : taille des exploitations, productivité du travail, reproduction, production, alimentation, charges et produits, marge brute, revenu disponible Les exploitations bovines allaitantes suivies peuvent se distinguer en quatre groupes, selon leur fonctionnement et leurs productions : - système semi-intensif naisseur avec finition de bufs, génisses et vaches ; - système naisseur en production maigre dominante ; - système naisseur avec cultures ; - système naisseur-engraisseur de veaux finis. Fait marquant de la période étudiée, la sécheresse de 2011 a induit une augmentation des achats de fourrages et, ceux-ci ne compensant pas les baisses de rendement, une moindre alimentation des animaux. Globalement, le produit de l'atelier bovin a augmenté mais la marge brute est pénalisée par la hausse des charges d'alimentation et des autres frais d'élevage.
Atténuer les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole en France : Recueil d'expériences territoriales
En se basant sur des exemples concrets, le Réseau Action Climat-France apporte, dans ce document, des éléments de réponse à une question que se posent les acteurs des territoires : quelles sont les actions de lutte contre le changement climatique qui peuvent être engagées pour le secteur agricole à l'échelle locale ? Un état des lieux des programmes d'atténuation du secteur agricole pour 7 territoires est présenté. Chaque territoire fait l'objet d'une fiche qui décrit les acteurs, le programme et la démarche, les résultats et les facteurs de réussite, les points de vigilance et les perspectives. L'analyse de ces expériences permet de tirer des enseignements sur les démarches pertinentes propres à impliquer les territoires dans des actions de réductions d'émissions de GES par les pratiques agricoles. Des spécialistes apportent également un éclairage sur certaines problématiques identifiées.
Catalogue de formations : Les techniques de la BIO au service de l'Agriculture Limousine : 2ème semestre 2013
Les formations présentées dans ce catalogue, "Les techniques de la Bio au service de l'agriculture limousine - 2ème trimestre 2013", s'adressent à un public d'agriculteurs et de porteurs de projets agricoles. Au sommaire : - Connaître la bio ; - Productions animales ; - Productions végétales ; - Maraîchage ; - Maraîchage Bio : à venir en 2014 ; - Transformation ; - Filière ; - Commercialisation.
Les conseils du vétérinaire Céline Peudpièce pour bien préparer les mères au vêlage
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Sandrine POISSON, AuteurLes vaches en gestation ont plus de besoins que celles qui sont en entretien. Des mesures simples permettent de garantir une bonne préparation au vêlage : favoriser la consommation d'eau en abondance (et pas seulement pour les dominantes), éviter tout déficit alimentaire en raisonnant la ration, utiliser la phytothérapie. La période critique pour la surveillance de l'état corporel et de la ration débute à partir du huitième mois de gestation.
Découvrez les talents
Parce que l'agriculture bio a su faire ses preuves en innovation, en technicité et en performance, Tech & Bio a souhaité mettre à l'honneur des agriculteurs bio qui se démarquent par leurs résultats : les Talents Tech&Bio de la performance durable. Présentation de ces différents agriculteurs, récemment convertis au bio ou impliqués dans ce mode de production depuis plusieurs années : Jean-Baptiste Amarger, Languedoc-Roussillon ; EARL Chandumont, Limousin ; Gaec des Colibris, Rhône-Alpes ; Olivier Desmarest, Picardie ; François Mellon, Picardie ; Denis Morel, Franche-Comté ; Gaec Joffre-Delagnes, Midi-Pyrénées ; Gaec de Guimbert, Bretagne ; Dominique Lardeux, Pays de la Loire ; Michel Vive-Lespérance, Aquitaine ; EARL des Roubines, Provence-Alpes-Côte d'Azur ; EARL du Chemin blanc, Île-de-France ; Philippe Charles, Basse-Normandie ; Le potager de Stéphanie, Midi-Pyrénées ; Domaine des Peirecèdes, Provence-Alpes-Côte d'Azur ; EARL l'Epi Vert, Rhône-Alpes.
Dossier : Les dérobées, à pâturer sans modération
Laurence SAGOT, Auteur ; Pascaline RAPP, Auteur ; Stéphane MARTIGNAC, Auteur ; ET AL., AuteurLes dérobées, semées entre deux cultures sans modifier la rotation, sont des ressources potentiellement très intéressantes pour réaliser des stocks de fourrage ou faire pâturer. Le choix des espèces est primordial. Pour le pâturage, elles doivent être appétentes et non acidogènes. Divers essais ont été menés en Limousin, dans le cadre du Programme structurel Herbe et Fourrages. Le colza et le navet sont particulièrement intéressants, avec de bons rendements, une excellente valeur alimentaire et un fourrage équilibré (l'apport de concentrés n'est pas nécessaire même pour des brebis en lactation ou pour la finition). Ils sont aussi de bons antécédents de culture. Le rendement des dérobées dépend notamment de la disponibilité en eau et en azote, d'où la nécessité d'un sol profond, riche en matière organique. On peut limiter leur coût, déjà très compétitif, en ne pratiquant pas de labour : il faut alors faire particulièrement attention au lit de semences (déchaumage rapide, roulage nécessaire, semis sur un centimètre).
La fertilisation du noyer en agriculture biologique
Raphaël RAPP, AuteurL'essentiel des besoins nutritionnels du noyer se concentre entre mai et juillet. Cet article propose des programmes de fertilisation en agriculture biologique et indique les besoins totaux par unité de surface. Pour l'utilisation des sous-produits animaux (de 7 à 15 % d'azote) et des autres engrais phospho-potassiques à minéralisation rapide, c'est le climat qui détermine la date d'apport, sachant qu'environ 45 % de l'azote organique se minéralise en deux semaines à 28 °C. Des coûts indicatifs sont donnés pour trois types d'engrais. L'autre stratégie présentée consiste à utiliser les effluents d'élevage, par exemple du fumier ovin ou bovin dont la minéralisation est plus lente, mais qui sont humifères et apportent des micro-éléments. Les fumiers trop pailleux peuvent créer une faim d'azote. L'auteur propose une séquence d'apports qui combine fumier et engrais organique.
Herboristerie en gros en Corrèze : 36 ans d'expérience
Myriam GOULETTE, AuteurAprès des débuts comme cueilleur dans le Limousin, Jean Maison a créé, avec d'autres producteurs-cueilleurs, le GIE « Les Tisaniers » en 1980, puis la SAS « Le Comptoir d'Herboristerie » en 2003. 300 espèces de plantes aromatiques et médicinales y sont commercialisées, destinées à l'herboristerie, la pharmacie, la cosmétique ou encore l'agroalimentaire. Elles sont produites par une quarantaine de producteurs installés dans toute la France, dont Jean Maison, installé en Corrèze. Les PPAM y sont cultivées en rotation avec des prairies, du seigle de pays et du blé noir, moissonnés ou utilisés comme engrais verts.
Limousin : La filière lait en phase de stabilisation
Myriam GOULETTE, AuteurEn Limousin, la filière lait biologique est relativement restreinte, avec 36 agriculteurs biologiques ou en conversion, collectés par quatre collecteurs. Le principal d'entre eux, Terra Lacta, commercialise 60 % de la production régionale. Malgré sa petite taille, cette filière n'est pas à l'abri de la crise qui guette le secteur laitier, en conventionnel surtout mais aussi en bio. Après un doublement rapide de la production laitière bio limousine, l'enjeu est aujourd'hui de stimuler la consommation et de maintenir les prix avant d'envisager une relance de la production, en phase de stabilisation. 1 % du lait bio régional est vendu en direct par les éleveurs, après transformation à la ferme ou non.
Limousin : Sans Gablim, la bio se recompose
Myriam GOULETTE, AuteurSuite à l'arrêt de l'activité de l'association Gablim en octobre 2012 (redressement judiciaire) après 22 ans d'existence, l'agriculture biologique limousine doit se restructurer. L'interprofession Interbio Limousin, créée en 2011, a notamment repris une partie des missions de Gablim. Pour cela, elle est accompagnée du réseau des Chambres d'agriculture et des trois Gab en cours de création. Les Chambres sont notamment chargées d'assurer l'appui aux producteurs et d'autres aspects techniques. Concernant les conversions et les installations, les candidats doivent désormais s'adresser aux trois conseillers bio des Chambres départementales et aux points info installation. Pour conserver le lien entre l'agriculture biologique limousine et la FNAB, le collège Producteurs d'Interbio Limousin pourrait adhérer à la fédération nationale.
Observatoire 2010-2012 : L'introduction de produits biologiques dans les établissements de restauration collective dans le Massif Central
Cet observatoire de l'introduction de produits biologiques dans les établissements de restauration collective à l'échelle du Massif Central a été réalisé dans le cadre du projet « Développement des filières biologiques du Massif Central pour répondre aux besoins de la restauration hors domicile », piloté par le Pôle Agriculture Biologique Massif Central, et associant de nombreux acteurs de la filière. Ainsi, 491 établissements du Massif Central ont été interrogés sur leurs pratiques d'introduction de produits bio de 2010 à 2012. 146 d'entre eux servaient ce type de produits. Les informations recueillies et présentées dans cet observatoire pluriannuel concernent : - la passation des commandes ; - les autres produits sous labels, hors produits bio ; - les projets d'introduction de produits bio ; - les produits bio introduits et leurs fournisseurs ; - la satisfaction des établissements vis-à-vis des services des grossistes mixtes ; - les changements liés à l'introduction de produits bio ; - les freins à l'introduction de produits bio ; - les moyens mis en uvre pour limiter le surcoût ; - les actions de sensibilisation mises en place ; - les réactions au sein des établissements vis-à-vis des produits bio ; - les produits bio les plus appréciés en restauration collective ; - les produits bio refusés en restauration collective ; - les changements d'habitude des convives. Après une présentation des résultats de l'observatoire sur la zone Massif Central, les résultats sur trois régions Auvergne, Limousin, Rhône-Alpes sont exposés.
Observatoire 2012 : L'introduction de produits biologiques dans les établissements de restauration collective dans le Massif Central
L'observatoire de l'introduction de produits biologiques dans les établissements de restauration collective à l'échelle du Massif Central a été réalisé dans le cadre du projet « Développement des filières biologiques du Massif Central pour répondre aux besoins de la restauration hors domicile », piloté par le Pôle Agriculture Biologique Massif Central, et associant de nombreux acteurs de la filière. Environ 140 établissements, introduisant des produits biologiques dans leurs menus, ont participé à cet observatoire pour la campagne 2012, permettant ainsi de récolter des informations sur leur fonctionnement, leurs motivations et freins vis-à-vis de l'introduction de produits bio, le type et l'importance des produits bio proposés. Les yaourts, suivis des carottes et des fromages, sont les produits les plus introduits, grâce à leurs prix « démocratisés ». L'introduction de produits biologiques est motivée par l'incitation de l'État (Grenelle de l'environnement) et/ou de l'administration pour 41 % des établissements enquêtés, et par la volonté de servir une alimentation de qualité pour 27 % d'entre eux. Les principaux freins à l'introduction de produits biologiques dans la restauration collective sont le coût, le calibre des produits et le contact avec les acteurs de la filière biologique. Des focus ont été réalisés sur trois régions du Massif Central : l'Auvergne, le Limousin, et Rhône-Alpes.
Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique en Limousin : Producteurs / Préparateurs / Distributeurs
L'Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique en Limousin est une réalisation du Programme Limousin des Acteurs de l'Agriculture Biologique (PLAAB) sur la période 2012-2013. Il s'inscrit dans l'axe 2 du programme : Développer les marchés pour apporter une organisation économique et des moyens pour innover et investir. Il s'appuie sur 3 sources de données : 1. La septième enquête sur les volumes de production bio (en 2011), réalisée par le réseau des Chambres d'Agriculture du Limousin, basée sur un questionnaire adressé à l'ensemble des producteurs bio et en conversion. Ces enquêtes sont analysées sur une base de données spécifique à la région ; 2. La deuxième édition de l'enquête sur les opérateurs, réalisée par Interbio Limousin en partenariat avec les chambres consulaires et Coop de France Limousin ; 3. Les chiffres clés 2011 de l'agriculture biologique publiés par l'Agence Bio. Sommaire : - Les producteurs bio en Limousin ; - Les préparateurs et distributeurs bio en Limousin ; - Focus : Quelle perception de la viande bovine biologique du Limousin par les opérateurs de l'aval ?
Optimiser l'occupation des tunnels froids : Enjeux économiques et agronomiques
Christophe DERUELLE, AuteurBien que les cultures sous serre représentent en général 15 % des surfaces en maraîchage, elles génèrent 20 à 30 % du chiffre d'affaires. Il est donc important d'optimiser l'usage de l'espace couvert. Des conseils sont donnés pour y parvenir : choix de cultures précoces, rotation, arrosage, fertilisation. Un outil appelé Legumix a été développé par les Chambres d'agriculture du Limousin afin d'aider les producteurs dans la planification et l'organisation du travail. L'article donne un exemple d'assolement dans trois tunnels de 300 m2.
Produire en Agriculture Biologique : Demain, c'est vous ! : Guide Conversion Limousin
Ce guide, édité dans le cadre du Programme Limousin des Acteurs de l'Agriculture Biologique, a pour but de présenter les éléments de réflexion pour les agriculteurs qui envisagent une démarche de conversion. Il se compose des éléments suivants : - Un livret ; - Des fiches administratives : 1. Les démarches administratives de la conversion ; 2. Les aides financières en bio ; 3. L'étiquetage et la commercialisation des produits bio ; 4. Les sources d'information sur l'agriculture biologique ; 5. Annuaire des fournisseurs ; - Des fiches productions : Les productions animales : Apiculture, Bovin viande, Bovin lait, Caprin et ovin lait, Lapin, Ovin viande, Porcin, Poissons d'eau douce, Volailles pondeuses et volailles de chair ; Les productions végétales : Arboriculture et petits fruits, Céréales, Oléo-protéagineux, Prairies, Maraîchage, Viticulture.
Repères : Ma vie : Armel Rommeluère : La bio, hors ghetto
Vincent DEMAZEL, AuteurPour Armel Rommeluère, éleveur bio installé en GAEC avec Christophe, à Rilhac-Rancon, à quelques kilomètres de Limoges (87), « le débat bio ou pas bio n'est plus d'actualité » car, selon lui, agriculteurs biologiques et conventionnels peuvent très bien nouer des relations complémentaires. Exemple : l'adhésion de son Gaec de Panlat à trois Cuma (Coopérative d'utilisation du matériel agricole) locales C'est en 2001 qu'Armel est arrivé sur l'exploitation d'une superficie actuelle de 130 ha de SAU, dont 60 ha de cultures et 70 ha de prairies. La démarche de l'exploitation en mode biologique est en phase avec sa vision d'une agriculture autonome et respectueuse des équilibres naturels. Pour nourrir les 48 truies (naisseur-engraisseur) de l'atelier porcs, le Gaec table sur l'autoproduction de céréales ; pour le cheptel bovin constitué de 40 Limousines (naisseur et engraisseur pour partie), le menu est composé d'herbe issue de prairies à flore variée. L'exploitation programme des rotations longues et diversifiées. Les couverts végétaux sont généralisés. Côté élevage, Armel évite tout recours au traitement systématique afin de préserver l'immunité naturelle des animaux. Les porcs sont vendus autour de 3,40 /kg de carcasse sur un marché qui demeure porteur. Concernant son système de production, basé exclusivement sur les ressources naturelles de la ferme, Armel considère qu'il n'existe pas de recettes prêtes à l'emploi...
Résultats des essais 2013 : céréales, protéagineux : Plateforme de démonstration LEGTA de Neuvic
Michel DESMIDT, AuteurCet article présente les résultats des essais biologiques menés par le LEGTA de Neuvic et la Chambre d'agriculture de la Corrèze. L'itinéraire technique est classique avec un précédent prairie, labour et semis au combiné herse rotative en octobre 2012. Neuf variétés de blé, orge, triticale, épeautre et seigle sont testées en culture pure et en association avec du pois et de la vesce. Le triticale Bienvenu est très précoce, donc bien adapté aux mélanges et offre un rendement régulier (51 q /ha en pur). Le seigle demi-précoce Cantor est très résistant au froid et aux maladies (56 q/ha en pur). L'association la plus productive est un triticale + seigle + pois + vesce (respectivement 58 %, 32 %, 7 %, 3% sur une base de 350 grains/m2 pour les graminées) avec un rendement de 53,7 q/ha et 35 % de protéagineux dans la récolte.
Synthèse de l'observatoire 2010-2012 : L'introduction de produits biologiques dans les établissements de restauration collective dans le Massif Central
L'observatoire de l'introduction de produits biologiques dans les établissements de restauration collective à l'échelle du Massif Central a été réalisé dans le cadre du projet « Développement des filières biologiques du Massif Central pour répondre aux besoins de la restauration hors domicile », piloté par le Pôle Agriculture Biologique Massif Central, et associant de nombreux acteurs de la filière. 146 des 491 établissements interrogés servaient des produits biologiques dès 2010, première année d'étude de l'observatoire, qui s'est poursuivie jusqu'à la campagne 2012. Après une présentation de l'échantillon d'étude, cette synthèse fournit les principaux résultats pluriannuels de cet observatoire. Ils concernent : - les projets d'introduction de produits bio ; - l'évolution du nombre et de la fréquence de repas biologiques servis ; - les principaux fournisseurs et les types de produits introduits ; - les actions de sensibilisation mises en place et les réactions suscitées au sein des établissements. Enfin, des focus sur les régions Auvergne, Limousin et Rhône-Alpes sont présentés.
Synthèse de l'Observatoire 2012 : L'introduction de produits biologiques dans les établissements de restauration collective dans le Massif Central
Ce document présente les principaux résultats de l'observatoire de l'introduction de produits biologiques dans les établissements de restauration collective à l'échelle du Massif Central, pour l'année 2012. Réalisé dans le cadre du projet « Développement des filières biologiques du Massif Central pour répondre aux besoins de la restauration hors domicile », et piloté par le Pôle Agriculture Biologique Massif Central, cet observatoire, conduit sur les années 2010 à 2012, avait trois missions : - recueillir de l'information ; - évaluer les actions de la restauration collective ; - proposer des pistes d'amélioration. Ces résultats présentent les démarches des établissements, avec leurs motivations et leurs freins, les produits biologiques servis, les actions de sensibilisation mises en uvre, et un focus sur les produits locaux. Des zooms concernent l'introduction de produits biologiques dans les régions Auvergne, Limousin et Rhône-Alpes.
TCS, TCSL : une réflexion globale du système
Michel DESMIDT, AuteurLa suppression du labour appelle bien souvent une remise à plat des itinéraires techniques biologiques. L'article rappelle les intérêts du non labour, y compris en termes de gestion des adventices. Il décrit ensuite les catégories de travail du sol possibles : - le déchaumage ; le décompactage ou le sous-solage qui devraient être suivis de l'implantation d'une culture à fort enracinement ; le travail superficiel type herse ou cover crop ; le semis direct ; le labour agronomique qui permet de retourner la terre sur 12 à 15 cm.
Terres d'accueil : S'installer en agriculture, c'est possible en Haute-Vienne
Emmanuelle MAYER, Auteur ; Hélène RICHARD, AuteurLa Chambre d'agriculture de la Haute-Vienne s'est associée avec le Pôle local d'accueil du Pays d'ouest Limousin pour mettre en place des actions destinées à favoriser des installations d'agriculteurs ou d'éleveurs, sur tous types de projets. Pour ce faire, les partenaires sollicitent les exploitants de plus de 55 ans, via le Répertoire départ installation, afin de diagnostiquer leur ferme et de les encourager à élaborer un projet de cession. Le Pôle local d'accueil, parallèlement, aide les porteurs de projets agricoles sur les aspects connexes de leur installation et peut leur proposer des dispositifs d'aides spécifiques. Deux témoignages de personnes illustrent cette dynamique : celui d'Agnès et Jérôme Péducasse, qui ont lancé une activité de massage bien-être et de maraîchage bio ; celui de Chloé, Élie et Arthur, qui démarrent, sous la forme d'un GAEC, une production biologique et diversifiée.
L'agriculture biologique à la rencontre des familles populaires
Hélène BUSTOS, Auteur ; Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurCertes, l'achat de produits bio s'est démocratisé. Il demeure néanmoins essentiellement une pratique de classes moyenne et aisée. C'est en partant de ce constat que le GABLIM (dont la liquidation judiciaire vient par ailleurs d'être prononcée) s'est investi dans un projet de rapprochement entre les fermes bio et les quartiers populaires de Limoges. L'animatrice du GABLIM a commencé à visiter ces quartiers, parler du projet, puis inviter des femmes, essentiellement maghrébines, à visiter des fermes bio. Laine (pour une exploitation en brebis) et alimentation ont été des sujets très débattus. Puis, les maris sont venus choisir des moutons pour l'Aïd. Enfin, lors de la foire bio régionale, qui se tient non loin de ces quartiers, les femmes avaient un stand réservé pour la fabrication de pâtisseries orientales. Du coup, les écoles élémentaires, des animateurs de rue ont également organisé des ateliers. Ces premiers pas sont encourageants pour rapprocher ville et campagne, populations « pauvres » et fermes bio.
Le « Baron Bio », une voie supplémentaire à la production de veaux et de bufs en élevages allaitants biologiques ?
Amaury BELLIOT, Auteur ; Aurèle DE PREAUMONT, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2012En élevage allaitant biologique, la valorisation des mâles est encore difficile et ces animaux sont souvent vendus en broutards dans la filière conventionnelle. En complément des productions de veaux et de bufs bio, voies de valorisation souvent limitées, un autre type de production a été étudié pour l'engraissement des bovins en AB : le baron, jeune mâle non castré de races à viande (12-16 mois) et léger (280-330 kg carcasse). Afin d'établir des références sur ce type de production et de caractériser la qualité des carcasses et des viandes produites, une expérimentation a été menée de 2008 à 2011 par les différents partenaires techniques et économiques du projet. Les principaux résultats en termes de conduites d'élevage, de rentabilité et de qualité des carcasses sont présentés dans cette publication, présentée lors des 19èmes « Rencontres Recherches Ruminants », tenues en décembre 2012.
Du bio en restauration collective, c'est possible ! : Actes du colloque du 18 octobre 2012
Ce document correspond aux actes du colloque « Du bio en restauration collective, c'est possible ! » organisé par le Pôle AB Massif Central et Auvergne Biologique, le 18 octobre 2012, à Lempdes (63). En avant-propos, les organisateurs donnent des éléments sur le projet dont est issu ce colloque et les principaux chiffres et tendances sur l'introduction de produits bio sur le Massif Central en restauration hors domicile (RHD). De même, des rappels sont faits sur le mode de production bio et sur son intérêt. Deux interventions montrent l'impact que peut avoir l'introduction de produits bio en RHD sur le développement local (développement de filières, d'emplois ). Les facteurs clés de réussite pour introduire des produits bio en restauration collective sont présentés et des témoignages d'établissements introduisant régulièrement des produits bio permettent d'illustrer ces propos. Les thèmes abordés ensuite sont plus opérationnels : - Quels moyens pour communiquer autour des repas bio et sensibiliser les différents acteurs ? ; - Concrètement, comment mettre en place des repas bio ? Où s'approvisionner, Comment rédiger les appels d'offre et comment réduire les coûts ? ; - Quelques principes pour préparer au mieux les repas bio : mise en place de menus, aspects diététiques, préparation des produits bio en cuisine
Comprendre et lutter contre le campagnol terrestre en AB : Un diagnostic agri-environnemental au service de l'exploitation agricole
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", lors d'un stage effectué à la Chambre d'agriculture de la Corrèze. Le campagnol terrestre, qui se nourrit de la partie souterraine des plantes, s'installe préférentiellement en prairie où son activité compromet tant le volume que la qualité de la production fourragère. Connaître les différents facteurs qui à l'échelle du territoire, de l'exploitation et de la parcelle favorisent ou défavorisent le développement du campagnol, s'avère crucial pour l'éleveur biologique. C'est en effet le préalable à la mise en place d'une lutte préventive efficace. Le travail exposé dans le mémoire s'est appuyé sur l'étude de cas concrets (deux exploitations en AB, une en conventionnel), les interrelations entre le campagnol et l'ensemble de l'écosystème qu'il colonise étant au cur de la lutte préventive. Il a été fait appel à une méthode reconnue de diagnostic agri-environnemental (IBIS Intégrer la Biodiversité dans les Systèmes d'exploitations agricoles), complétée par une technique d'estimation de la densité des campagnols terrestres et par différentes techniques permettant de caractériser une prairie. Après analyse des paramètres paysagers et agronomiques, des pistes d'amélioration ont été proposées pour les trois exploitations. De nombreux paramètres de la lutte préventive contre le campagnol dépendent du choix politique de préserver le maillage bocager et de proposer une gestion cynégétique cohérente des prédateurs du campagnol.
Dossier : Gestion du pâturage : Le pâturage, une technique de précision
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, AuteurDans ce dossier, différents exemples mettent en évidence l'intérêt d'un pâturage bien pensé et bien mené : - Objectif autonomie alimentaire : À la ferme des Bordes dans l'Indre (une partie du domaine conduite en bio) ; - Le pâturage tournant est un jeu d'enfant : Chez Hugues Doumazane en Corrèze ; - La "méthode Pochon" adaptée aux Limousines et aux aléas climatiques : Chez Jean-Marie Morand en Charente ; - Le pâturage à la néo-zélandaise fonctionne très bien : Chez Sylvain Vilatte dans la Sarthe. Le dossier est parsemé d'avis d'experts, de points sur les caractéristiques des exploitations, des règles à respecter en pâturage tournant, de principes de gestion du pâturage..., ainsi que de témoignages complémentaires (Philippe Auvillain, éleveur à Méasnes dans la Creuse, Michel Vayssière, éleveur à Saint-Julien-aux-Bois en Corrèze).
Elevage ovin : S'adapter à son environnement
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn plaine ou en montagne, les systèmes ovins viande sont très variés. Globalement, en ovin biologique, les résultats technico-économiques s'améliorent, notamment en termes d'autonomie. Des études menées par une équipe de l'INRA de Theix montrent que les autonomies (alimentaires et fourragères) sont en moyenne supérieures de 10 points par rapport aux éleveurs conventionnels. Une bonne productivité numérique et une autonomie alimentaire optimisée sont les clés de la durabilité de ces systèmes. Mais ces derniers doivent s'adapter à leur environnement. Ce point essentiel est illustré ici par la présentation de trois élevages qui ont développé des choix différents, en termes de conduite, de races ou encore de commercialisation selon le potentiel de leur exploitation.
Guide des cultures dérobées en Limousin
Stéphane MARTIGNAC, Auteur ; Hervé FEUGERE, Auteur ; Claire BRAJOT, Auteur ; ET AL., Auteur | [S.l.] : PROGRAMME STRUCTUREL HERBE ET FOURRAGES EN LIMOUSIN (PSHF) | 2012Ce guide vise à donner des éléments pratiques pour mettre en place des cultures dérobées, avant tout en Limousin, pour contribuer à l'autonomie alimentaire de l'exploitation. Une dérobée est une culture fourragère implantée entre deux cultures principales. Selon notamment leur résistance au gel, les espèces semées en dérobé peuvent servir à la constitution de fourrages, ou être pâturées, voire les deux. Dans ce guide, sont présentés les conditions d'implantation, le travail du sol, les caractéristiques de diverses espèces pouvant être semées (colza, sorgho, avoine brésilienne, moha, navet, ray grass alternatif et certaines associations), les résultats en termes de production ou encore les coûts. Ce guide contient de nombreux tableaux qui en rendent la lecture plus facile et des témoignages d'agriculteurs, en particulier sur certains points de vigilance à prendre en compte pour optimiser le succès de ces cultures.
Lever les freins de la distribution du soja graine entière pour les ruminants : Etude de faisabilité d'un atelier collectif d'extrusion/pression à l'échelle fermière
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué au sein de la Chambre d'agriculture de Corrèze. L'autonomie protéique est un des moyens, pour les producteurs de bovins viande en agriculture biologique, de sécuriser leur revenu. C'est la raison pour laquelle certains éleveurs ont souhaité tester l'implantation de soja qui leur permet de diversifier la sole culturale en tirant parti de l'intérêt agronomique de cette plante. Son produit, la graine, aujourd'hui valorisée sous sa forme entière, est destiné aux ruminants. Mais la présence de facteurs antinutritionnels et la forte teneur en matière grasse (18 %) peuvent poser des problèmes d'ordre digestif et ne permettent pas d'exprimer au mieux son potentiel. Or, procéder à une opération mécanique (qui consiste à chauffer puis presser la graine grâce à un extrudeur) nécessite un investissement de l'ordre de 50 000 qui ne peut être porté individuellement. L'étude, présentée dans le mémoire, porte sur la faisabilité en termes technique mais surtout économique d'un projet d'achat collectif d'un extrudeur/presse. L'atelier envisagé démarrerait sous forme de CUMA.
Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique en Limousin
Claire BRAJOT, Auteur ; Véronique BAILLON, Auteur ; Julie LAILLIAU, Auteur ; ET AL., Auteur | LIMOGES CEDEX 2 (Maison régionale d'agriculture du Limousin, 2 Boulevard des Arcades, 87 060, FRANCE) : CHAMBRE REGIONALE D'AGRICULTURE DU LIMOUSIN | 2012Cette deuxième édition de l'Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique en Limousin présente un état des lieux de la filière biologique régionale, de la production à la distribution, en passant par les activités de préparation. Elle est basée sur les données 2011, complétées et enrichies par des enquêtes auprès des agriculteurs, des organisations économiques et des entreprises. Les analyses et commentaires ont été réalisés en concertation par les partenaires du Programme Limousin des Acteurs de l'Agriculture Biologique (PLAAB). Sommaire : - Les producteurs bio en Limousin : 1. Les données générales limousines ; 2. Les productions animales ; 3. Les productions végétales ; - Les préparateurs et distributeurs bio en Limousin ; 1. Les activités de préparation et de distribution bio ; 2. Impact socio-économique régional des opérateurs bio ; 3. Les approvisionnements et les ventes bio des opérateurs régionaux ; 4. Développement des activités bio ; - Focus : Quelle perception de la viande bovine biologique du Limousin par les opérateurs de l'aval ? : 1. La filière bovine bio en France ; 2. Perception et connaissance de l'agriculture bio et du Limousin ; 3. La distribution de viande bovine biologique ; 4. Développement de la distribution de viande bovine bio du Limousin ; 5. Liens entre les opérateurs aval et la production agricole ; 6. Témoignages de bouchers.
Porcs Cur de France : Un projet qui a réussi à répondre à la demande
F. DENET, AuteurEn 2005, confrontés à une offre insuffisante pour satisfaire la demande, plusieurs acteurs de la filière Viande porcine bio ont créé Porcs Cur de France, une appellation interne à la structure Bio Centre. Aujourd'hui, l'appellation regroupe 2 transformateurs et 35 éleveurs (une quarantaine d'ici fin 2012), et s'étend sur 4 régions : l'Auvergne, le Centre, la Bourgogne et le Limousin. Les groupements de producteurs sont également impliqués et leurs techniciens accompagnent les éleveurs. Le kilo de carcasse est vendu 3,50 euros, soit un prix trois fois plus élevé que le prix moyen du porc conventionnel au marché de Plérin. Ce projet a atteint les objectifs recherchés et son fonctionnement actuel devrait peu évoluer. En effet, la demande est désormais satisfaite, une production supérieure pourrait représenter un excédent et nuire au prix payé aux producteurs. La consommation de porcs bio en France représente 1% du tonnage total consommé, chiffre qui pourrait augmenter si les consommateurs étaient davantage informés des différences entre viandes bio et conventionnelle.
Les Prés d'Amont, un lieu pour s'essayer maraîcher (Dossier : Le test d'activité investit le champ de l'agriculture)
Hélène BUSTOS, AuteurDans le dossier de huit pages consacré aux tests d'activités tournés autour des métiers agricoles, le deuxième article reproduit les témoignages de deux anciens stagiaires de la couveuse d'entreprise des Prés d'Amont (sur le site du lycée horticole de Blois), tous deux en voie d'installation en maraîchage. Certes, leurs parcours sont différents : l'une, 46 ans, a été employée de la Chambre d'agriculture du Loir et Cher ; l'autre, 24 ans, sortait d'un BTS horticole. Mais tous deux reconnaissent l'utilité d'un tel accompagnement en grandeur nature, qui permet de tester, notamment pour le maraîchage, les rotations à mettre en place, les marchés... et de se tester soi-même. « J'ai aussi appris sur mes limites », dit ainsi cette stagiaire, qui, durant son stage, en a profité pour se faire connaître et décrocher la mise à disposition de terres prêtées par une collectivité. Si la plupart de ces espaces test conduisent essentiellement à des activités de maraîchage, d'autres permettent de se tester en grandes cultures ou en élevage (telles la ferme école du Battement d'ailes, en Corrèze, ou la toute jeune couveuse Coups d'pousses à Barjac).