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Apiculture en Aveyron : Produire de la gelée royale sans épuiser les abeilles
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurCaroline Bessière-Ailloud a débuté lapiculture en rucher-école. En 2016, elle devient cotisante solidaire et agrandit peu à peu son cheptel, développe son laboratoire et diversifie ses produits. Elle devient cheffe dexploitation en 2020. Elle produit actuellement environ 800 kg de miel par an (du miel toutes fleurs au printemps, puis deux types de miels différents en été), de la propolis, des baumes, de lhydromel et de la gelée royale. Elle élève également des reines. Ses ruchers sont sédentaires et se situent dans des zones de butinage de plantes sauvages ou à proximité de fermes biologiques. Afin de concilier vie privée et vie professionnelle (Caroline Bessière-Ailloud souhaite prendre le temps de soccuper de ses deux enfants), elle a fait le choix de développer la production de gelée royale. Cette production est très technique (il faut récolter la gelée royale au jour près), mais elle prend moins de temps que la réalisation dun grand nombre de miellées. Caroline Bessière-Ailloud explique ainsi son itinéraire technique pour produire de la gelée royale et décrit la manière dont elle élève les reines.
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Frelon asiatique : Une conquête fulgurante
Danièle BOONE, AuteurCela fait maintenant quinze ans que le frelon asiatique originaire de Chine a été découvert pour la première fois en France, dans le Lot-et-Garonne. Les scientifiques et les agriculteurs sont désormais d'accord pour dire que son éradication n'est plus envisageable, tant il est bien implanté. Alors qu'il est reconnu "espèce exotique envahissante" et classé dans la liste des "dangers sanitaires", aucun plan national de lutte ne limite aujourd'hui les dégâts économiques, sanitaires et écologiques causés par le frelon asiatique. Son impact sur la biodiversité est important. En s'invitant dans un écosystème d'où il était auparavant absent, le frelon asiatique entraîne une compétition pour la nourriture avec les espèces locales (frelon européen, mais aussi oiseaux, comme la mésange) qui doivent partager une manne déjà rétrécie avec l'effondrement des populations d'insectes. Surtout, le frelon asiatique chasse des abeilles domestiques pour quasiment deux tiers de sa nourriture. Les apiculteurs ont observé un stress notable dans les ruches ; les abeilles sortent moins et la colonie finit par s'affaiblir et par devenir une proie d'autant plus facile pour le frelon. Les chercheurs s'emploient à trouver comment affaiblir le frelon asiatique, mais les moyens financiers manquent. Sur le terrain, les apiculteurs s'impatientent ; certains trouvent des astuces pour protéger leur rucher, mais aucune des solutions ne semble pour le moment être totalement satisfaisante.
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Une apiculture malade de lintensification agricole
Christophe NOISETTE, AuteurDans cette interview, Anne Furet, juriste à lUnion nationale de lapiculture française, explique les raisons pour lesquelles lapiculture se porte mal. Selon elle, il existe deux raisons principales à ce phénomène : lutilisation de pesticides et les aléas climatiques. Leffondrement des colonies est aujourdhui multifactoriel mais certaines causes jouent un rôle plus important que d'autres. Par ailleurs, les apiculteurs sont aussi confrontés aux difficultés de marché liées à la forte importation de miel bas prix de faible qualité. Pour soutenir la filière apicole, un Programme Apicole européen existe et finance des aides (actions de recherche, reconstitution du cheptel, etc.), mais la proportion versée à lapiculture reste très marginale face au montant consacré à lagriculture. Un document dorientation (Bee guidance document), réalisé par lEFSA en 2013, pourrait fortement aider les apiculteurs sil était appliqué, mais les États de lUnion Européenne sy opposent. Anne Furet rappelle limportance des abeilles dans la biodiversité sauvage et dans la pollinisation des plantes cultivées (35 % de nos ressources alimentaires). Au-delà des abeilles, les autres espèces butineuses sont en danger, 75 % de la biomasse volante a disparu entre 1989 et 2013.
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Exposure to pollen-bound pesticide mixtures induces longer-lived but less efficient honey bees
Alberto PRADO, Auteur ; Maryline PIOZ, Auteur ; Cyril VIDAU, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude a pour objectif de quantifier les impacts des mélanges de pesticides sur les abeilles domestiques, en analysant le comportement et la physiologie de celles-ci lorsqu'elles sont exposées à de faibles doses de produits (mélange de fongicides, dherbicides et dinsecticides). Pour cela, un dispositif expérimental a été mis en place en Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte dAzur et Rhône-Alpes, en 2017. La première étape de létude a consisté à identifier les mélanges de pesticides couramment rencontrés dans la nature. Des abeilles ont ensuite été mises en contact avec ces produits par le biais de pollens contaminés, et ce, durant leurs premiers jours de vie adulte. Le vol des abeilles, leur métabolisme énergétique, leur comportement concernant la recherche de nourriture et le dynamisme des colonies ont pu alors être analysés et comparés à ceux dabeilles témoins. Le matériel et la méthode mis en place pour réaliser cette expérience sont très largement détaillés. Les résultats ont montré que lexposition à ces doses légères entrave la recherche de nourriture chez ces insectes (l'apparition de lactivité de recherche est retardée et son exécution est ralentie). Comme la longévité dune abeille est fortement liée à cette activité qui lui puise beaucoup dénergie, les abeilles contaminées vivent plus longtemps que les abeilles témoins. Cette altération du comportement est dailleurs précédée dune perturbation du métabolisme énergétique.
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Abeille domestique : le revers de la médaille
Aino ADRIAENS, AuteurLe phénomène actuel qui consiste à multiplier les ruches pour accueillir les abeilles et contribuer ainsi à leur sauvegarde pourrait avoir un effet pervers, dont les abeilles sauvages seraient les victimes. Certains scientifiques expliquent en effet que la multiplication des colonies d'abeilles domestiques participerait au déclin des pollinisateurs sauvages, notamment en les privant de nourriture ou en leur transmettant des maladies. La plupart des abeilles sauvages ont une aire de butinage restreinte et ne récoltent souvent leur pollen que sur quelques espèces de plantes apparentées. Bernard Vaissière, chercheur à l'unité Abeilles et environnement de l'INRA d'Avignon, précise cependant que, si l'impact des colonies d'abeilles mellifères peut être réel, il reste encore difficile à mesurer sur la reproduction des abeilles sauvages. Autre effet négatif, au-delà de la compétition alimentaire : la présence de colonies d'abeilles domestiques peut perturber les communautés végétales locales et favoriser l'expansion de plantes invasives. Michel Aubert, membre de l'Observatoire des abeilles et apiculteur lui-même, n'en condamne pas pour autant cette tradition ancestrale qu'est l'apiculture. François Lasserre, vice-président de l'Opie (Office pour les insectes et leur environnement), a un avis partagé : il est nécessaire d'y penser à deux fois et en connaissance de cause avant d'installer des ruches dans son jardin et, si l'on décide d'en avoir, il devient indispensable de soigner ses abeilles pour éviter la transmission des maladies aux abeilles sauvages.
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Pollinisation : Le vrai du faux, entre mythe et réalité
Séverine CHASTAING, AuteurEn arboriculture bio, tout comme en conventionnel, la récolte est en partie assurée par une bonne pollinisation. Le pollen nest pas mobile et, mise à part lautopollinisation passive chez certaines espèces, ses vecteurs sont le vent et les insectes pollinisateurs. Outre labeille domestique, la pollinisation peut être assurée par les abeilles sauvages, les hyménoptères, les coléoptères, les diptères et les lépidoptères. Chaque espèce est plus ou moins spécifique de certains types de fleurs. Labeille domestique est une grande généraliste, tout comme le bourdon terrestre, qui arrive en plus à butiner des fleurs spécifiques grâce à sa longue trompe. Les abeilles sauvages sont plus spécialistes (ex : le genre Osmia préfère les rosacées fruitières et les crucifères). Toutes ces espèces iront prioritairement sur les fleurs les plus disponibles et les plus appétentes pour elles, ce qui nest pas toujours le cas des fleurs des espèces fruitières. Il est possible de mettre des ruches dans un verger, à condition que les ressources soient disponibles toute lannée pour les abeilles, que larboriculteur utilise des produits avec la mention abeille et éviter la pause de filets paragrêle. Il est également possible dintroduire des abeilles solitaires de type Osmia. Une page de larticle est réservée aux abeilles sauvages présentes dans le Lot-et-Garonne. Un dispositif de nichoirs a été mis en place dans diverses parcelles afin de pouvoir caractériser les abeilles via lobservation de leur opercule. Les principaux résultats obtenus sont présentés.
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Comment se portent nos abeilles ?
Dans cette vidéo de 7 min 11 sec, Vincent Bretagnole et Martin Giurfa, respectivement écologue au Centre détudes biologiques de Chizé (CNRS) et spécialiste en cognition animale au Centre de recherches sur la cognition animale (CRCA CNRS - Université Toulouse-III-Paul Sabatier), se penchent sur l'état des abeilles domestiques et sauvages en France. Ils passent en revue l'impact de certains insecticides tels que les néonicotinoïdes sur leur santé, l'importance de la pollinisation pour l'activité agricole, et les solutions possibles pour revitaliser les populations d'abeilles, telles que tolérer la présence de fleurs adventices comme les bleuets dans les champs de grandes cultures.
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Dossier : Pollinisateurs : sauvages, cruciaux et menacés
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurDomestiques ou sauvages, les abeilles sont essentielles à la pollinisation, dont dépendrait un bon tiers de notre alimentation. On sait que, depuis une vingtaine d'années, leur déclin s'accélère, notamment sous l'effet d'une exposition aux pesticides et d'une diminution des ressources alimentaires. Ce dossier rassemble des éléments de connaissance sur les abeilles (présentation de quelques espèces courantes), puis indique comment, au jardin, il est possible de contribuer à leur protection : sélection de fleurs susceptibles d'assurer aux abeilles une nourriture abondante tout au long de l'année, conseils pour choisir une diversité d'abris ou "hôtels à insectes", dont elles pourront aussi profiter. Huit abris différents sont ainsi décrits (matériau, forme, avantages, prix, nom du fabricant...). Quelques conseils sont donnés pour réaliser soi-même un abri simple.
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Maladies des abeilles
Quelles sont les principales affections des abeilles mellifères ? Pourquoi une abeille tombe-t-elle malade ? Quels sont les liens entre lenvironnement dans lequel vit une colonie et sa santé ? Comment poser un diagnostic ? Ce manuel répond aux questions que se posent les apiculteurs désireux de mieux comprendre la santé de leurs colonies. Louvrage sadresse également à tous les techniciens sanitaires apicoles et aux vétérinaires en charge du suivi de ruchers. Lensemble des affections sont présentées sous forme de fiches pratiques : - Principales maladies bactériennes ; - Principales maladies virales ; - Principales maladies et affections parasitaires ; - Principaux autres ennemis dapis mellifera ; - Principales intoxications chez les insectes. Chaque fiche sorganise de la façon suivante : - Importance de la maladie, abeilles concernées ; - Origine ; - Transmission ; - Pathogénie ; - Symptômes et lésions ; - Diagnostic ; - Pronostic ; - Prévention ; - Traitement (lorsqu'il est connu). Enrichi de nombreuses illustrations, ce manuel pratique offre une description très documentée des maladies et autres affections de labeille. Il insiste, de plus, sur la biosécurité au rucher et explique lorganisation de lencadrement du sanitaire en apiculture en France.
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La pollinisation par les abeilles sauvages : comment favoriser leur installation ?
Joannes BOULON, AuteurEn matière de pollinisation, notamment des arbres fruitiers, la contribution des abeilles sauvages, ou osmies, présente le même intérêt économique que celle des abeilles domestiques. Dans cet article, Joannes Boulon, d'Agribio Ardèche, fait le point sur cette contribution, encore peu explorée, dans les vergers. Les témoignages de deux arboriculteurs bio sont ensuite présentés : Joël Fauriel, à Loriol-sur-Drôme (26), et Yves Guibert, dans le Lot-et-Garonne.
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Bee Species Diversity Enhances Productivity and Stability in a Perennial Crop
Shelley R. ROGERS, Auteur ; David R. TARPY, Auteur ; J. Hannah BURRACK, Auteur | SAN FRANCISCO (1160 Battery Street, Koshland Building East, Suite 100, CA 94111, USA) : PLOS | 2014La diversité est une composante importante du fonctionnement des écosystèmes. Les abeilles sauvages fournissent d'importants services de pollinisation aux écosystèmes agricoles, mais les mécanismes qui sont à la base de leur contribution au fonctionnement des écosystèmes et leurs rôles dans le maintien et l'amélioration de ces services sont mal connus. Une étude a été réalisée dans une plantation de bleuets en corymbe hautement dépendante de la pollinisation par les abeilles afin d'évaluer les mécanismes par lesquels les abeilles contribuent à la productivité des cultures, la stabilité des visites des pollinisateurs et l'efficacité des pollinisateurs individuels. Pour évaluer la composition de la communauté des pollinisateurs, toutes les abeilles observées ont été recensées et les fleurs pollinisées ont été répertoriées. Selon les résultats, l'abondance d'abeilles à miel (Apis mellifera) et l'abondance d'abeilles sauvages avaient le même degré d'importance pour décrire les résultats de la pollinisation libre. La productivité des abeilles sauvages était un meilleur indicateur de la pollinisation que leur abondance. La visite de différentes espèces de pollinisateurs stabilise aussi les effets du mauvais temps. La variation des visites individuelles d'Apis mellifera et de Habropoda laboriosa (sauvage) n'a pas été associée aux changements dans la communauté de pollinisateurs. Les résultats trouvés s'ajoutent à d'autres qui indiquent que la diversité de communautés de pollinisateurs engendre des services écosystémiques plus stables et plus productifs.