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CREUSE |
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La magie du Blé en Herbe
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurAu Blé en Herbe, dans la Creuse, Maria Sperring pratique la permaculture, depuis plus de 30 ans. Elle cultive des légumes, des arbres fruitiers, des plantes aromatiques et médicinales, ainsi que beaucoup de petits fruits, qu'elle transforme en sirops, tisanes, jus, confitures... La conception et les aménagements du jardin permettent de répondre à des besoins particuliers (drainage, exposition, protection, accès). La permaculture, pour Maria Sperring, consiste à tendre vers l'autonomie alimentaire et énergétique, mais aussi vers l'attention et le soin de l'autre. Dans sa yourte-serre, Maria Sperring accueille du public (stages d'initiation à la permaculture, séjours...) à qui elle transmet sa philosophie, et elle s'implique également dans des associations locales.
Sadapter à la flambée des charges : Des pistes en ovin viande dans le Centre-Ouest
Vincent BELLET, Auteur ; Nathalie AUGAS, Auteur ; Julien VAISSET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023En ovins viande, lindice des prix dachat des moyens de production agricole (IPAMPA) a bondi de 8.1 % en 2021, puis de 18.5 % en 2022, illustration de la flambée des charges qui impacte tous les systèmes de production, aussi bien les élevages spécialisés que les fermes associant ovins et bovins, ou encore ovins et grandes cultures. Les données, issues de fermes suivies dans le Centre-Ouest, montrent, par exemple, une baisse moyenne, en 2022 (versus 2021), de 7000 du revenu par unité de main duvre en élevage spécialisé ovins viande. Toutes les composantes du coût du système dalimentation sont concernées par linflation. Aussi, les producteurs jouent sur lalimentation comme premier levier pour contenir les charges. Trois éleveurs témoignent de leurs pratiques en la matière. Gwen Parry, éleveur bio dans lIndre, a fait le choix daugmenter la part de féverole dans sa rotation pour diminuer, voire pour ne plus acheter daliments pour les agneaux. Le second éleveur, installé dans le Morbihan, a investi dans des chemins et des systèmes de tri pour développer le pâturage, et, du coup, moins acheter de céréales ou réduire lenrubannage. Le dernier éleveur, en Creuse, a décidé darrêter les agnelages de contre-saison pour développer les agneaux à lherbe. Dans tous les cas, le développement du pâturage reste la solution la plus complète.
Les aspects pratiques du changement climatique
François D'ALTEROCHE, AuteurDepuis 2015, le projet AP3C travaille sur les évolutions du climat dans le Massif Central à lhorizon 2050, sur leurs impacts sur les élevages herbivores et sur les leviers dadaptation. Les résultats indiquent, notamment, des températures en hausse (+1.75 à +2°C entre 2000 et 2050 dans lhypothèse où les effets des émissions de gaz à effet de serre ne saggravent pas), avec un réchauffement plus net en hiver et au printemps et avec plus de variabilité interannuelle. Si le cumul annuel des pluies montrerait globalement peu dévolutions, il y aura des modifications dans la distribution de ces pluies avec moins deau au printemps et plus à lautomne, avec des variations entre territoires (plus de déficit sur la partie ouest et sud-ouest du Massif Central par ex.), et avec des épisodes cévenols plus marqués et plus étendus. Le projet a travaillé sur les leviers dadaptation, qui ont été synthétisés par département et qui sont disponibles en ligne. Par ailleurs, une enquête en ligne, menée auprès d'éleveurs dherbivores du Massif Central, a permis de recueillir lavis de 163 producteurs sur limpact du changement climatique sur leur exploitation et sur les leviers quils ont mis ou pensent mettre en uvre. Par exemple, 78 % des répondants ont noté des baisses de production des prairies et la nécessité de complémenter en pâture. Parmi les leviers cités : un renouvellement plus fréquent des prairies temporaires, avec des espèces et des variétés plus diversifiées et plus résistantes à la canicule et à la sécheresse ; lintroduction de légumineuses ou l'augmentation des cultures dérobées. Lirrigation ou la croissance de la surface fourragère ne sont pas des pistes privilégiées. Côté cheptel, les éleveurs réduisent le nombre d'animaux improductifs ou mettent plus en uvre le pâturage tournant ou de nuit. Des réflexions sont conduites pour mieux adapter les bâtiments (pour faire face aux canicules ou pour réduire la consommation de paille) ou pour optimiser la gestion de l'eau, en particulier pour optimiser sa distribution au pré.
Dossier spécial Élevage Herbivore : Prairies à flore variée : Bilan des suivis réalisés en Dordogne et en Lot-et-Garonne ; Prairies enrichies avec des plantes à tanins : Bilan du suivi réalisé en Creuse
Camille DUCOURTIEUX, Auteur ; Laura DUPUY, Auteur ; Marie RAPINAT, Auteur ; ET AL., AuteurFace aux questionnements des éleveurs sur les prairies à semer dans leur système, avec pour objectif d'augmenter la part de l'herbe, l'autonomie alimentaire ou encore de mieux gérer la santé de leur troupeau, divers suivis de prairies à flore variée de mélange Capflor ou de prairies enrichies en plantes à tanins ont été réalisés en Dordogne, en Lot-et-Garonne et en Creuse. Un premier article revient sur le suivi de 2 parcelles de prairies à flore variée, comptant au moins 6 espèces issues de 2 à 3 familles botaniques différentes, lune chez un éleveur de Dordogne et lautre en Lot-et-Garonne. Sont ainsi présentés les mélanges réalisés, les motivations et les retours dexpérience des éleveurs, lévolution de la composition floristique sur plusieurs années, tout comme les pistes de travail pour lavenir. Le second article revient sur les résultats de suivis de prairies semées en Creuse et enrichies en plantes à tanins, lune avec du plantain et de la chicorée et lautre associant lotier corniculé et chicorée. Les mélanges réalisés, les points-clés des itinéraires techniques, le rythme de pâturage ou encore les valeurs alimentaires obtenues figurent dans le document.
En Creuse, des vaches rustiques pour un environnement naturel
Jérôme GOUST, AuteurDevenir éleveurs dans un environnement naturel et avec des bêtes rustiques, c'est le souhait que Jean Lafaille et sa femme ont réalisé, en s'installant sur une ferme dans le nord de la Creuse, il y a près de vingt ans. Sensibles à la préservation de la nature et des races rustiques, les Lafaille ont évolué progressivement vers l'agriculture biologique, avant de découvrir et d'introduire, dans leur troupeau de vaches Limousines, la vache Bretonne Pie Noir, une race très rustique et de petit gabarit. Cet article traite de l'intégration de ces nouvelles bêtes, de race à faible effectif, au troupeau. Il apporte aussi des précisions sur la commercialisation de la viande. À l'approche de la retraite, les Lafaille envisagent de transmettre leur ferme. En complément, un premier encart présente l'association FERME (Fédération pour promouvoir les races domestiques menacées) ; un second encart raconte l'histoire de la vache Bretonne Pie Noir, aujourd'hui défendue par l'ASVBA (Association de Sauvegarde de la Vache Bretonne Ancienne).
Sorgho/Cowpea : Vers plus dautonomie alimentaire en élevage
Diane MAGNAUDEIX, AuteurFace à des sécheresses récurrentes et à la question de lautonomie des élevages, notamment en fourrages pour lhiver, des essais de cultures biologiques de sorgho associé ou non à du cowpea (légumineuse exotique) ont été menés, en 2020, pour la seconde année consécutive, en Creuse, au GAEC Des Deux M. Cet article revient sur les plus (ex. bon potentiel de valorisation de leau disponible) et les moins (ex. sensibilité au froid) de ces deux espèces, seules ou en association. Il présente aussi les résultats des essais conduits en 2019 et 2020. Parmi les éléments à retenir, un des points-clés pour réussir ces cultures est le semis (modalité et date). De plus, selon la rotation, il faut bien choisir le type de culture : le sorgho multicoupe serait plus adapté à une culture courte dété, avec la possibilité de 2 coupes. Si le choix est de faire du stock en une seule exploitation, avec un temps de culture plus long, sans risque de températures inférieures à 10°C, le sorgho monocoupe semble plus adapté. Litinéraire technique est aussi essentiel, avec le choix dun outil de semis le plus adapté possible et dun roulage. Un binage permettra de limiter lenherbement, tout en aidant au réchauffement du sol. Par ailleurs, à ce jour, associer sorgho et cowpea n'est intéressant que si ce dernier représente au moins 20 % du fourrage produit : en dessous de cette valeur, le gain en MAT est trop limité et ne compense pas le coût de la culture. Par ailleurs, en labsence à ce jour dinoculum homologué sur le marché français, le cowpea ne fixe pas lazote et donc n'en restitue pas ou peu au sol.
Systèmes pastoraux : Faire pâturer ce quon a
Alexis MEYER, AuteurLAssociation pastorale de la montagne limousine (APML) a accueilli, les 2 et 3 février 2021, des animateurs, des éleveurs et des porteurs de projets venant de plusieurs régions (Finistère, Pays Basque et Hérault) pour échanger sur le pâturage de végétations semi-naturelles. Ces journées, riches en discussions, ont été ponctuées par deux visites de fermes et par la présentation des premiers résultats de la thèse de Nathan Morel. Cette thèse porte sur les systèmes agropastoraux du plateau de Millevaches. Par ailleurs, cet article présente les systèmes fourragers de trois fermes pastorales, dont deux en bio. Léo et Namik, installés en Corrèze depuis dix ans, ont développé leur troupeau pour atteindre 200 brebis et 6 vaches Highlands. Leur ferme compte 100 ha de SAU : 25 ha de prairies mécanisables, 20 ha de tourbières, 20 ha de prairies pentues sur fond humide et 35 ha de friches forestières. Johanna, éleveuse d'ovins dans la Creuse, fait principalement pâturer des tourbières plus ou moins envahies de ligneux. Les années sèches, lorsque ses brebis nont plus rien à pâturer, elle tronçonne des saules, des bouleaux et des bourdaines pour nourrir son troupeau.
Associations de graminées et de légumineuses exotiques : Des cultures adaptées aux enjeux climatiques et alimentaires creusois ?
Diane MAGNAUDEIX, AuteurEn 2019, la Chambre dagriculture de la Creuse, en partenariat avec la société SEMENTAL, a mis en place plusieurs plateformes fourragères afin de tester des associations de cultures à base de graminées et de légumineuses exotiques. Cet article sintéresse plus particulièrement à lessai mis en place au GAEC des Deux M. Cette ferme laitière en AB, située à 650 m daltitude, a de plus en plus de difficultés à constituer ses stocks fourragers en raison des sécheresses estivales. Lassociation sorgho monocoupe et cowpea a été testée sur deux parcelles (3,24 ha en tout). Ce mélange est destiné à être récolté en ensilage. Après avoir présenté les caractéristiques techniques de ces deux cultures et des parcelles qui ont accueilli lessai, larticle détaille les rendements et les valeurs alimentaires de lensilage récolté pour chacune des deux parcelles. Globalement, lannée na pas été favorable au développement de cette association de cultures (gelées tardives et sécheresse estivale) et les rendements sont assez faibles (4,9 et 5,9 tMS). Les valeurs alimentaires sont intéressantes mais un peu faibles en MAT (7,3 et 9,1 %). Il faut également noter que les variétés de cowpea homologuées en France nont pas de nodulations actives, ce qui réduit lintérêt agronomique de cette légumineuse.
Le kéfir pour hygiéniser le tube digestif des veaux
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe kéfir est une boisson fermentée utilisée depuis des siècles en santé humaine. Il commence à être utilisé par des éleveurs, notamment pour soutenir les veaux face aux pathogènes. Les levures et bactéries qui composent le kéfir ont pour effet de rendre le milieu très acide (pH de 2,5 à 3), ce qui empêche bon nombre de pathogènes de se développer. Les grains de kéfir lyophilisés sachètent à de multiples endroits (ou peuvent séchanger entre voisins) et peuvent être conservés indéfiniment en les multipliant à chaque fois que lon en a besoin, puis en les conservant au réfrigérateur. La boisson est fabriquée à partir de lait ou dun mélange deau et de sucre. Emmanuelle et Stéphane Poirier sont éleveurs biologiques dans la Creuse (95 Limousines) et ont découvert le kéfir lors dune formation Obsalim. Depuis, léleveuse fabrique sa boisson et en donne à tous les nouveau-nés. Elle en administre également, une fois par semaine, à leur quinzaine de veaux sous la mère. Léleveuse observe une meilleure immunité (moins de soucis de gros nombrils, de diarrhées et de problèmes respiratoires), même sil est difficile de quantifier leffet réel du kéfir. Dominique Sigaud (éleveur conventionnel dans lAllier) utilise du kéfir en septembre pour hygiéniser le sol de son bâtiment sur caillebotis. Cette pratique lui a été conseillée par son vétérinaire. Dans le Morvan, Lætitia et Benoît Lamarre donnent du kéfir à leurs veaux dès la naissance.
Lablab et cowpea : Résultats des plateformes fourragères 2019
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurEn 2019, les Chambres dagriculture de la Creuse et de la Dordogne ont mis en place des plateformes fourragères afin dobtenir des références sur le lablab et le cowpea. Lobjectif est dassocier lune de ces légumineuses à une céréale fourragère (maïs, sorgho ou moha) afin de gagner en biomasse et daugmenter la teneur en matière azotée des fourrages. Lexpérimentation réalisée en Creuse a porté sur des cultures fourragères destinées à être récoltées. Elle a comparé quatre modalités : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, maïs pur, mélange maïs et lablab. Les modalités à base de sorgho ont été enrubannées le 30 juillet, et les modalités à base de maïs ont été ensilées le 10 septembre. Les résultats obtenus montrent que maïs est le fourrage énergétique le plus productif et le moins cher à produire. Quant aux associations despèces, elles nont pas apporté les gains escomptés. Toutefois, les résultats obtenus doivent être replacés dans le contexte de lannée 2019 (printemps frais et sécheresse estivale). Lexpérimentation conduite en Dordogne portait sur des couverts destinés à être pâturés. Lessai, conduit en AB, comprenait six bandes : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, cowpea pur, mélange cowpea et moha, moha pur, mélange trèfle flèche et trèfle dAlexandrie. Les associations nont pas permis de gagner en biomasse, par rapport aux espèces semées en pur. En revanche, le cowpea pur permet un gain de biomasse de 1,7 tMS/ha par rapport au mélange de trèfles. Cette piste peut savérer intéressante pour gérer le déficit fourrager estival.
L'angus, star en herbe
Dominique DIOGON, AuteurDepuis trois ans, langus a fait son apparition dans le bocage bourbonnais, fief de la race charolaise. Lidée délever cette race a été impulsée par lUnion des éleveurs bio (Unebio) Centre-Est. En 2014, elle a invité des chercheurs de lInra à présenter aux adhérents intéressés le suivi technico-économique quils assurent auprès délevages biologiques. Cest à ce moment que langus a été évoqué la première fois. Lidée est ensuite tombée dans loubli jusquau Sommet de lélevage 2015, où une nouvelle rencontre entre producteurs et chercheurs a servi de déclic. Louise Brulin (Unebio) sest alors emparée du dossier avec un groupe déleveurs. Ils ont fait le choix dacheter les premiers animaux (150 mères et 150 génisses) en Allemagne pour des raisons sanitaires (le berceau écossais étant touché par la tuberculose). Trois ans plus tard, une dizaine déleveurs se sont engagés dans cette démarche et ont attesté certaines qualités de la race : rusticité, valorisation de fourrages grossiers, besoins alimentaires moins importants pour la finition, facilité de vêlage. Comparées à des génisses charolaises engraissées, les génisses angus partent plus tôt (30 à 32 mois contre habituellement 34 à 36). Ces dernières sont moins lourdes (320 kg contre 400 kg) mais sont vendues à un prix plus élevé (6,80 /kg de carcasse contre 4,80 ).
Le buf : Une opportunité pour valoriser les mâles en bio
Diane MAGNAUDEIX, AuteurLa production de bufs peut être une opportunité pour valoriser les bovins mâles en agriculture biologique. Cet article revient sur les points clés de la conduite de cette production en bio. Notamment, il convient de bien répondre aux demandes du marché (pour UNEBIO, plutôt des animaux de moins de 42 mois, entre 350 et 480 kg et avec un état dengraissement et de conformation R/U3). Il est aussi important de bien sélectionner ses animaux (ex., le coté docile). Trois méthodes de castration sont possibles (pose délastique, à la pince ou ablation chirurgicale), lélastique étant la moins traumatisante mais la pose intervient très tôt et ne permet pas de choisir les mâles selon leur croissance naissance-sevrage. Un bon suivi sanitaire des animaux est important (prise de colostrum, parasitisme...). Utiliser au mieux la ressource herbe, via en particulier le pâturage tournant, est à la base dune conduite économe, le concentré étant plutôt à réserver en troisième année, pour la phase de finition à lherbe ou à lauge. A noter que la période en bâtiment ne doit pas dépasser 3 mois, sauf aléa météorologique. Lobjectif est de vendre les boeufs avant lâge de 36 mois et de ne pas trop alourdir les animaux.
Chez Emmanuelle et Stéphane Poirier : Une Roundhouse dans le paysage creusois
Emilie DURAND, AuteurAu GAEC des Mûriers, à Saint-Priest-la-Feuille, dans la Creuse, Emmanuelle et Stéphane Poirier élèvent, en bio, 95 vaches allaitantes dont 85 Limousines. En 2017, réalisant une première en France, ils ont installé une roundhouse, cest-à-dire une stabulation ronde, initialement pensée pour des bovins à lengraissement. Leur modèle, de 980 m² (environ 40 m de diamètre), proposé par ID Agro, est compartimenté en six cases, de type « parts de camembert », comprenant une cage de contention et une infirmerie. La stabulation peut contenir 48 vaches suitées. Aujourdhui, les deux éleveurs ne regrettent pas leur investissement, d'environ 150 000 avec aides (190 000 sans). Cette forme de stabulation, avec des cases en entonnoir, facilite le chargement des animaux, mais aussi la distribution de lalimentation qui se fait par lextérieur. La ventilation, qui était un point sensible pour les veaux, sest avérée tout à fait satisfaisante. Des détails sur les investissements et linstallation de la roundhouse sont présentés dans larticle.
Pépinière Atmosvert : L'autre pépinière
Aino ADRIAENS, AuteurWalter et Kathleen Keirse sont venus de Belgique pour réaliser leur projet de vie en France. D'abord dans le Berry, puis dans la Creuse où ils ont un coup de cur pour une ancienne ferme dotée de 5,4 ha de bois et de pâturages. C'est ici qu'ils ont créé leur pépinière, bio et basée sur les principes de la permaculture. Ils s'inspirent du travail de Stefan Sobkowiak, maraîcher québecois qui a expérimenté le verger permacole à grande échelle, et qui a conforté Walter dans l'idée d'aboutir à une symbiose entre biodiversité et pépinière. Sur le terrain de Walter, 16 longueurs de haies fruitières s'étirent chacune sur 80 à 150 m, dont une partie est dédiée à la collection variétale et l'autre à la production d'espèces phares. Walter et Kathleen vendent leurs plants bio en ligne. Avec son site internet dédié, la pépinière Atmosvert distribue ses plants à des clients fidèles, auprès desquels Walter dispense ses conseils de culture par le biais de petites vidéos tournées sur le domaine. Pari réussi pour Walter et Kathleen, qui apprécient aujourd'hui la qualité de vie et la liberté procurées par leur travail.
La bonne fée de Peyreladas
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurChloë Dequeker s'est installée à Ars, en Creuse, en 1991. Animée par le partage et l'entraide, elle a créé "Tout, autour de la terre", une association où le jardin et la poterie se côtoient. La vente de jus de pommes finance une partie des activités de l'association. C'est en parcourant la Creuse qu'elle prend conscience de l'exceptionnel patrimoine des variétés anciennes et rustiques de son territoire et de l'intérêt de les multiplier pour les préserver. Elle entame alors une nouvelle étape dans son parcours. Elle se passionne pour la greffe, puis pour le travail de pépiniériste-conservateur. Elle crée alors les Jardins de Peyreladas, une pépinière qui s'appuie sur ce patrimoine pour offrir une collection où les pommiers sont à l'honneur. Découverte du lieu et du travail de Chloë dans son verger conservatoire et de son goût pour le partage et la transmission.
Dossier : Grandes cultures
Fanny DUMET, Auteur ; Jean RAIMBAULT, Auteur ; Cécile LE GALL, Auteur ; ET AL., AuteurTrois articles composent ce dossier : - Culture du sarrasin : L'impact de la préparation du sol ; une expérience de réintroduction de la culture du sarrasin en AB dans la Creuse ; - PROLÉOBIO 2018 : Pour maîtriser les cultures d'oléoprotéagineux en AB ; retour sur les Rencontres Proléobio de mars 2018 à Agen (47) visant à faire le point sur les dernières avancées techniques concernant les oléoprotéagineux cultivés en AB ; - Grandes cultures irriguées en agriculture biologique : Quelle marge sur les exploitations mixtes ? ; deux exemples de cas-types servent de base à cet article qui présente un raisonnement permettant de savoir dans quelle mesure le passage en AB apporte un gain économique sur les exploitations en grandes cultures irriguées.
Dossier : Maintenir les abattoirs de proximité
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Cyrielle DELISLE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, AuteurLes outils dabattage se concentrent dans le Grand Ouest de la France, en lien avec la localisation des productions animales, mais aussi, en bovins, avec le niveau de finition. Ainsi, la zone Massif Central, axée sur la production de viande maigre, compte une densité moindre en abattoirs, ces derniers étant de plus petite taille. Cette situation est le résultat de plusieurs décennies marquées par la restructuration de labattage avec la consolidation doutils industriels, souvent spécialisés sur une espèce, de grande taille et privés, basés sur les économies déchelle et la rentabilité. Ainsi, quatre acteurs totalisent à ce jour 70 % des abattages de bovins. Or, il est essentiel de maintenir un maillage suffisant doutils dabattage dans les territoires, pour accompagner le développement des circuits de proximité et assurer les abattages durgence. Cependant, ces dernières années, ce sont essentiellement des petits abattoirs, souvent propriétés de collectivités, qui ont fermé ou qui ont été vendus, notamment parce quil est difficile de financer les investissements nécessaires à leur mise aux normes. Le dossier présente quatre exemples de démarches, portées par des éleveurs, des bouchers, des collectivités ou d'autres acteurs territoriaux, pour créer ou maintenir un abattoir local. Deux concernent la création dun nouvel outil, où la prise en compte du bien-être animal (notamment à labattage) et humain (arrêt des cadences dabattage élevées) est une clé majeure du projet. Les deux autres cas portent sur la reprise dun outil par des collectifs intégrant les utilisateurs de ces abattoirs. A noter que, dans le cadre du projet de loi Agriculture et Alimentation, un article a été adopté pour la mise en place dune expérimentation de labattage mobile pendant quatre ans.
Dossier spécial : Grandes cultures
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Julie BARRAGUE, Auteur ; Pierre THEVENON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier compile quatre synthèses dessais réalisés sur la campagne 2017-2018, sur des variétés de céréales à paille ou de protéagineux en bio. La première présente lessai variétal de blé destiné à la meunerie (sept variétés) réalisé dans la Creuse. Les conditions pédoclimatiques ont été difficiles de limplantation à la phase de remplissage des grains, ce qui explique en partie des rendements assez faibles pour lensemble des variétés (moyenne à 19,5 q/ha). Le deuxième essai a été mené en Haute-Vienne pour tester des protéagineux seuls ou en association avec une céréale (récoltés en grains et valorisés en alimentation animale). Le taux de protéagineux dans les associations récoltées a été un peu décevant : ce sont les céréales qui ont fait le rendement. La troisième synthèse présente les essais sur des variétés de céréales à paille conduits au nord de la Nouvelle-Aquitaine. Elle récapitule les résultats (rendement, taux de protéines) obtenus en blé, en triticale, purs ou en association avec des protéagineux (avec des densités de protéagineux et des apports d'engrais organiques différents). Enfin, le dernier article détaille les résultats de lessai variétés de blé bio dArvalis - Institut du végétal dans le nord du Lot-et-Garonne. Les variétés ont été classées en trois groupes : les variétés à bon rendement mais à faible teneur en protéines, celles à bonne teneur en protéines mais à faible rendement et les variétés intermédiaires.
Film "Nos vaches et nous, se comprendre pour s'élever"
Il existe dans les élevages de véritables liens entre les humains et les animaux. Les éleveurs, femmes et hommes, ont à cur de travailler en harmonie avec leurs bêtes, dans une relation de respect, de bienveillance et de confiance. Et pourtant, lélevage est fortement contesté et souvent réduit à son seul impératif économique. Face à ce constat, les producteurs de Biolait ont décidé de prendre la parole et de se livrer avec sincérité sur leur quotidien avec les vaches. A travers ce film, ils partagent leurs pratiques, mais également les émotions quils éprouvent au fil du temps. Coup de projecteur sur cette dimension essentielle du métier.
Maintenir son chiffre d'affaires en diminuant ses surfaces : Une expérience de maraîchage intensif sur petites parcelles
Christophe DERUELLE, AuteurEn 2016 et 2017, des données ont été collectées sur deux parcelles conduites sur une exploitation en maraîchage « bio-intensif » dans la Creuse. Les résultats sont encourageants en matière de productivité du travail et déconomie deau. Ils devront cependant être confirmés et confortés. Larticle décrit tout dabord ce quest le « bio-intensif », ainsi que les choix techniques quil impose afin de maximiser le chiffre daffaires sur de petites surfaces. Il décrit ensuite lhistorique et les motivations des deux maraîchers creusois qui se sont lancés dans ce système sur deux parcelles (1200 et 1500 m2) (à côté de 2 ha de légumes de plein champ). Durant deux années, ces maraîchers se sont astreints à noter les produits récoltés, les temps de travaux et toutes les données techniques des parcelles. Leur chiffre daffaires, pour ces deux parcelles, est de 9000 sur 1200 m2 en 2016 et 19 000 sur 2700 m2 en 2017. Le chiffre daffaires (7 /m2) a été trois fois supérieur à celui quils avaient réalisé en plein champ les années antérieures. Le poste main duvre représente : 321 heures en 2016 et 730 heures en 2017 (40 % pour la récolte et le conditionnement 60 % pour limplantation et lentretien).
Dossier : Jardin sauvage
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurTrois articles mettent à l'honneur les pratiques qui favorisent la biodiversité et le maintien des biotopes et qui stimulent la reproduction des auxiliaires au jardin, grâce à la réhabilitation de plantes sauvages et aux associations de fleurs : - Sauvages auxiliaires ; pour redécouvrir les liens essentiels, mais fragiles, qui unissent le végétal et l'animal : l'achillée pour héberger les pucerons qui nourrissent les larves de coccinelles, les fleurs à pollen pour renforcer les colonies d'abeilles, etc. ; - Le jardin de Sauveterre : Sauvageonnes en mosaïque ; visite guidée de ce jardin au cur de la Creuse, où le maître mot est "biotope" ; - Multiplier les fleurs sauvages ; semis en caissette, bouturage en vert, bouturage de souche, bouture à talon... semer et bouturer, des gestes techniques, mais aussi la satisfaction de participer au cycle mystérieux de la vie.
Dossier spécial élevage herbivore
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Fanny DUMET, Auteur ; Noëllie LEBEAU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier aborde différentes thématiques : - larrivée de deux nouvelles espèces fourragères sur le marché (le Lablab, plutôt associé au maïs ensilage ou au sorgho fourrager monocoupe, et le Cow-Pea, plutôt associé avec un moha ou un millet) destinées à augmenter le taux de protéines dans les fourrages ; les premiers résultats étaient encourageants, mais à confirmer ; - des résultats dessais menés par la Chambre dAgriculture de la Creuse sur les méteils immatures afin de déterminer les mélanges les plus adaptés à la Creuse et les dates de récolte optimales ; les rendements varient de 3 à 6.7 T MS/ha et les MAT de 12 à 19 %. Il est particulièrement important de surveiller le stade de récolte pour un fourrage de qualité ; - des premières tendances observées sur 4 variétés de maïs en Creuse (vigueur, productivité, précocité ) ; - lalimentation, première médecine : lalimentation ne doit pas être déséquilibrée ou carencée et la présence des micro-éléments (vitamines, oligoéléments comme le cuivre, le manganèse, le zinc, le sélénium ) est essentielle pour maintenir les animaux en bonne santé.
Enquête : Agriculture biologique : Le bio en ébullition
Pauline BOURDOIS, Auteur ; Vincent DEMAZEL, AuteurLagriculture biologique poursuit son développement. Cest ce que montre cet article, qui alterne présentation de chiffres et témoignages dacteurs, dont des agriculteurs. Avec une demande croissante en produits biologiques, ce développement concerne toutes les productions et se poursuit malgré dimportants problèmes dans le versement des aides à lAB (retards suite, par exemple, aux fusions des régions, ou enveloppes budgétaires insuffisantes ). Un des focus de cet article porte aussi sur la phase de conversion avec le témoignage de François Berrou, animateur qui accompagne des agriculteurs en Mayenne. Pour lui, deux clés de réussite pour mener à bien un projet de conversion : un bon calcul du budget de trésorerie pour la phase de conversion et la prise en compte du « réajustement du temps de travail » qui va varier en contenu et en rythme. A cela, sajoute limportance de sappuyer sur un réseau pour réussir son projet de conversion. Cette enquête aborde aussi la question des Cuma mixtes : elles sont, en effet, nombreuses à compter à la fois des adhérents bio et conventionnels, chacun ayant des calendriers dexploitation différents. En juillet 2016, le comité national de lAB a apporté des précisions : « un usage mixte (de matériels) est possible, dans la mesure où il est procédé à un nettoyage approprié entre les utilisations ». Ainsi, si le nettoyage est un enjeu majeur pour ces Cuma, ces dernières sont aussi sources de liens entre agriculteurs, bio et non bio, facilitant le transfert de pratiques.
Limiter les pertes lors de la récolte de foin multiespèce
Marie-Astrid BATUT, AuteurSi les prairies multiespèces constituent un levier intéressant pour optimiser l'autonomie alimentaire des élevages, il convient de respecter quelques règles pour les valoriser au mieux, du choix des espèces à la récolte. Le semis et sa préparation sont des étapes primordiales. Si elles sont bien réussies, elles permettront notamment de mieux gérer les adventices. Concernant la récolte, l'objectif est de limiter au maximum les pertes en termes de qualité et de quantité par rapport à une utilisation en pâturage. Afin de proposer des solutions techniques aux agriculteurs, la Chambre d'agriculture de la Creuse et le GDA de Bourganeuf, en collaboration avec Arvalis-Institut du Végétal et le programme Herbe et Fourrages, ont réalisé un essai, en 2015, de récolte de foins riches en légumineuses dans des prairies multiespèces. Réalisé avec les agriculteurs de la Cuma de la Vallée du Thaurion, l'essai a notamment permis d'identifier les avantages et inconvénients de deux types de faucheuses : une faucheuse classique et une faucheuse conditionneuse. Une autre expérimentation se concentrera sur le fanage.
Témoignage de Laurent Bernard, éleveur de chèvres en Creuse qui fête ses 20 ans en AB
Noëllie LEBEAU, AuteurA Flayat, dans le sud de la Creuse, Laurent Bernard élève une soixantaine de chèvres laitières et quelques vaches pour la production de viande. En AB depuis 20 ans, son exploitation est, depuis 3 ans, suivie par la Chambre d'Agriculture de la Corrèze, dans le cadre du projet BioRéférences porté par le Pôle AB Massif Central. Après une description de la conduite d'élevage et des activités de transformation, les résultats technico-économiques obtenus sur la ferme de Laurent Bernard sont présentés, ainsi que ceux obtenus (moyenne) par le groupe des 8 exploitations caprines suivies dans le cadre de BioRéférences (chiffres 2014).
Analyse longitudinale de la vulnérabilité des exploitations bovines biologiques aux variations de climat et de prix des produits
L'autonomie alimentaire est une préoccupation importante des élevages biologiques. Dans ce contexte, le projet Casdar OptiAliBio, piloté par l'Institut de lÉlevage (Idele), a pour objectifs, entre autres, d'analyser la résistance des élevages bovins biologiques aux aléas climatiques en termes d'autonomie alimentaire, et d'identifier et/ou développer des stratégies d'adaptation pour faire face à ces aléas. A la demande de l'Institut de lÉlevage et de l'Inra, partenaire d'OptiAliBio, un groupe d'étudiants de VetAgro Sup a réalisé une analyse longitudinale de la vulnérabilité des exploitations bovines biologiques aux variations de climat et de prix des produits. Pour cela, des données chiffrées issues des Réseaux d'élevage ont été utilisées, et 29 éleveurs 12 en bovins lait et 17 en bovins viande ont été enquêtés dans le Puy-de-Dôme et les départements limitrophes. Ce travail a permis d'identifier des stratégies d'adaptation mises en place par les éleveurs pour mieux faire face aux aléas climatiques, de façon ponctuelle ou à plus long terme. Les résultats obtenus montrent que le niveau d'autonomie alimentaire est lié à une combinaison de facteurs. Les exploitations les plus autonomes sont généralement celles qui dégagent le meilleur revenu et qui montrent une amélioration continue de leurs résultats. En termes d'adaptation aux aléas climatiques, les techniques ponctuelles sont plus souvent mobilisées par les éleveurs que les stratégies à long terme. Les pratiques clés identifiées peuvent être divisées en deux catégories : - celles qui passent par l'augmentation de la quantité de ressources disponibles ; - et celles qui passent par la diminution des besoins des animaux.
Fertilisants organiques en AB : Résultats du suivi 2015-2016 en Creuse
Noëllie LEBEAU, AuteurL'EARL de la Pêcherie (23) de Mathieu Couturier a accueilli un essai en fertilisation organique sur grandes cultures bio, piloté par la Chambre d'agriculture de la Creuse. Après un point sur la réglementation et sur les produits autorisés en AB pour la fertilisation, avec leurs caractéristiques (effluents d'élevage, guano, vinasses, sous-produits d'origine animale, digestats de biogaz), l'essai conduit sur la ferme de Mathieu Couturier en 2015-2016 est décrit.
Le GAEC du Puy des Forges en Creuse : Ferme de référence Bovins viande en AB
Clarisse AMIOTTE, AuteurL'exploitation du GAEC du Puy des Forges (23), en bio depuis 20 ans, est suivie dans le cadre du réseau Bio Massif Central, avec pour objectif de produire des références sur les systèmes allaitants biologiques, en particulier ceux qui ont une stratégie de finition de la voie mâle. 3 associés gèrent le GAEC, un boucher salarié à mi-temps et un apprenti travaillent également sur place. Le GAEC, puis le fonctionnement de l'atelier bovin viande sont présentés. Des résultats technico-économiques sont analysés grâce à la méthode "coûts de production" proposée par l'Institut de l'Élevage, qui prend en compte l'ensemble des charges investies pour produire, ramenées ensuite au nombre de kilos de viande vive produite. Sont détaillés : les frais d'alimentation, les frais d'élevage et les frais de mécanisation.
"J'étudie les évolutions climatiques impactant les pratiques agricoles"
Elsa EBRARD, AuteurDe juillet 2012 à juin 2015, Vincent Cailliez, climatologue, a travaillé avec la Chambre d'agriculture de la Creuse pour étudier l'adaptation des pratiques agricoles au changement climatique. Pour cela, il a d'abord construit un modèle prévisionnel du climat limousin à l'horizon 2040, en se basant sur les données climatiques des trente dernières années sur la région (1980-2010). A partir d'une trentaine d'indicateurs agro-climatiques, des pistes d'adaptation des pratiques ont pu être identifiées, comme une mise à l'herbe plus précoce des animaux, un déplacement des zones de cultures de maïs, ou encore la possibilité de cultiver des vignes dans le nord de la Creuse. Cette première étude a donné naissance à deux projets plus vastes sur les régions Nouvelle-Aquitaine, Pays-de-la-Loire, Bretagne, Normandie (Agri-Accept) et sur le Massif Central (AP3C).
Systèmes polyculture-élevage : Guide Adventices : Les reconnaître pour mieux les gérer
La Chambre régionale dagriculture de Nouvelle-Aquitaine a réalisé ce guide, dans un contexte conventionnel, en partenariat avec les Chambres départementales de la Haute-Vienne, de la Creuse et des Pyrénées-Atlantiques, à loccasion de lappel à projets communication ECOPHYTO 2016. Le guide est destiné aux éleveurs et aux conseillers et vise à optimiser la gestion des adventices grâce notamment à : une identification rapide grâce aux photos et schémas des plantules ; une connaissance de la nuisibilité ; un aperçu de lefficacité des méthodes de lutte (rotation, labour, déchaumages et faux-semis, date de semis, lutte chimique). L'objectif est le maintien des adventices à des densités acceptables à l'échelle de la culture, mais aussi de la rotation.
Chauffage : Une filière bois-énergie au service de l'économie locale
Sophie CHAPELLE, AuteurLe bois-énergie, issu notamment de l'entretien des haies, permet de produire de l'énergie à la ferme. L'exemple présenté dans cet article se passe aux confins de la Creuse, de l'Indre et du Cher, où des agriculteurs se sont organisés en SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) en 2011, pour conserver les haies, et pour en exploiter les résidus d'entretien. Cette SCIC, appelée Berry Énergies Bocages, associe particuliers, paysans et collectivités, donc du producteur au consommateur, en passant par les élus locaux, eux-mêmes utilisateurs dans leur chaufferie collective de bâtiments publics (comme à Neuvy-Saint-Sépulchre 1700 habitants -, où gendarmerie, gymnase, collège... sont raccordés à ce type de chaufferie). Comme il existait déjà une CUMA, l'investissement a été minime (seul le déchiquetage a été sous-traité à une autre CUMA voisine). 100 mètres de haies permettent de produire entre 30 à 50 m3 de plaquettes (une maison en consomme annuellement autour de 40 m3). A titre d'exemple, la ferme de 73 ha d'un des membres peut vendre 150 m3 par an. Par ailleurs, les adhérents de la SCIC ont mis en place une charte de défense des haies, où il est clairement stipulé qu'il est interdit d'arracher une haie à partir de laquelle on a fait des plaquettes que l'on a vendues.
Dossier : Gestion du temps de travail
Alain GRASTEAU, Auteur ; Soizick ROUGER, Auteur ; Philippe BOURGEOIS, Auteur ; ET AL., AuteurMalgré la grande variété des situations de travail des éleveurs, il est un point sur lequel tous se reconnaissent, c'est la nécessité de faire un break de temps en temps. Dans ce domaine, c'est sans doute en élevage laitier que c'est le plus difficile à organiser. Ce dossier propose de faire le point sur cet aspect organisationnel, grâce à des témoignages d'éleveurs bio originaires de régions différentes qui partagent leur expérience et leur réflexion. Ce dossier est aussi l'occasion de revenir sur la question plus large du travail en agriculture, du revenu, des différentes façons de s'organiser collectivement... Au sommaire : - Le travail en agriculture, qu'en dit-on ? ; - Temps de travail et temps libre : Quelques réflexions ; - Le temps de travail chez Michel Hamon (22) ; - S'associer en Groupement d'Employeurs ; - Expérience du système 3 traites en 2 jours ; - Le robot de traite ; - « Améliorer ses conditions de travail en élevage laitier "bio" » : une réflexion à partager en groupes ; - « Je préfère être zen » ; - La monotraite en été pour se libérer du temps libre ; - Quand la double activité est saisonnière : monotraite et arrêt des livraisons de lait en hiver.
Dossier de presse : Réchauffement climatique : les paysans du réseau CIVAM s'engagent
Paru quelques jours avant le début de la COP 21, ce dossier de presse des CIVAM présente quatre initiatives illustrant la variété des actions et des projets menés dans le réseau pour répondre à l'enjeu climatique. Ces initiatives concrètes, territorialisées, répondent toutes à des contextes géographiques, climatiques et sociaux différents, et apportent des solutions locales. D'autres initiatives existent, chacune d'entre elles souligne l'effort quotidien des 13 000 agriculteurs et ruraux membres du réseau CIVAM pour contribuer au maintien du réchauffement climatique en deçà des 2°C : atténuation des émissions brutes de GES, séquestration du carbone dans les sols et dans les arbres, recherche de stratégies d'adaptation Les 4 initiatives présentées sont : - Cultiver l'autonomie grâce au pâturage en Bretagne (Marcel et Sylvie Tuaux, en Ille-et-Vilaine) ; - Dans les Cévennes, rationaliser les transports dans les circuits courts pour plus de cohérence et des émissions de GES réduites (Léna Henke, en Lozère) ; - S'adapter aux contraintes climatiques en valorisant les zones humides en Limousin (Johanna Corbin, dans la Creuse) ; - De la gestion pérenne du bocage à la valorisation de la ressource en bois-énergie en Loire-Atlantique (projet de chaufferie collective dans la commune de La Grigonnais).
Mélanger 2 variétés de colza pour limiter l'impact des méligèthes. Premiers résultats en Creuse
Alice VERRIER, Auteur ; Francis AUGRIS, AuteurDes essais ont été réalisés en bandes dans le cadre du programme Ecophyto, sur des fermes du réseau Dephy Creuse. Le principe était d'associer 7 % de semences de colza très précoce aux semences utilisées par les agriculteurs, en s'appuyant sur le phénomène d'attractivité florale pour limiter les dégâts de méligèthes sur les boutons floraux. Les résultats de ces essais sont présentés.
Prairies : Les mélanges suisses de fourragères ont des atouts
Sophie BOURGEOIS, AuteurLes mélanges suisses peuvent apporter des avantages pour ceux qui souhaitent implanter des prairies temporaires complexes ou à flore variée. Ces mélanges sont issus d'un travail de recherche mené selon une approche stricte et sont composés à partir d'une liste de variétés recommandées. C'est l'Association suisse pour le Développement de la Culture Fourragère (ADCF) qui délivre un label aux recettes de mélanges qui ont montré leur intérêt après essais. Ces derniers sont faits sur divers sites expérimentaux couvrant une large gamme des conditions pédo-climatiques rencontrées en Suisse, de la zone de plaine à la zone herbagère d'altitude. Cet article est complété par le témoignage d'un agriculteur creusois satisfait des mélanges suisses qu'il utilise, ainsi que par la mention d'une alternative au sursemis pratiquée par certains agriculteurs suisses. En effet, certains fauchent tardivement une bonne parcelle et l'herbe fauchée est transportée, puis séchée sur la parcelle que l'on souhaite améliorer. Ceci évite le sursemis et permet l'apport de beaucoup de semences tout en conservant les écotypes ou encore la microfaune adaptée localement.
Adaptation de l'agriculture aux changements climatiques : Recueil d'expériences territoriales
Le RAC-F (Réseau Action Climat France) publie cette étude, à destination des acteurs des territoires, sur les stratégies d'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques. Elle fait suite à une première étude intitulée "Atténuer les émissions de GES du secteur agricole en France - Recueil d'expériences territoriales". Dans une première partie, sont détaillés les effets attendus des changements climatiques, l'état de la science sur le sujet, et les outils institutionnels déjà existants, les stratégies d'adaptation identifiées et les rôles possibles des territoires. Dans une deuxième partie, sont décrites 5 expériences territoriales ayant mis en place des actions concrètes : la communauté de communes Le Grésivaudan, le parc national des Ecrins, la Chambre d'agriculture de la Creuse, le Conseil général du Lot-et-Garonne et le territoire de la Mayenne (CIVAM AD 53 et Chambre d'agriculture).
Variétés de blés panifiables en AB : Résultats de la plate-forme 2013-2014 en Creuse
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Sandrine POISSON, AuteurL'essai variétal de la Chambre d'agriculture de la Creuse s'est déroulé sur une exploitation de grandes cultures du nord du département, avec un précédent féverole et sans répétitions. Pour neuf variétés, les données suivantes sont reportées : pertes à la levée, pertes hivernales, épis/m2, coefficient de tallage, hauteur moyenne de paille, rendement, taux d'humidité, PS, rendement en paille, PMG et taux de protéines. Malgré d'importantes pertes à la levée, la référence Renan est confirmée par le rendement le plus élevé : 37.9 q pour une moyenne de 32.6 q/ha toutes variétés confondues, et un taux de protéines de 11.2 % pour une moyenne de 11 %.
Dossier : Les dérobées, à pâturer sans modération
Laurence SAGOT, Auteur ; Pascaline RAPP, Auteur ; Stéphane MARTIGNAC, Auteur ; ET AL., AuteurLes dérobées, semées entre deux cultures sans modifier la rotation, sont des ressources potentiellement très intéressantes pour réaliser des stocks de fourrage ou faire pâturer. Le choix des espèces est primordial. Pour le pâturage, elles doivent être appétentes et non acidogènes. Divers essais ont été menés en Limousin, dans le cadre du Programme structurel Herbe et Fourrages. Le colza et le navet sont particulièrement intéressants, avec de bons rendements, une excellente valeur alimentaire et un fourrage équilibré (l'apport de concentrés n'est pas nécessaire même pour des brebis en lactation ou pour la finition). Ils sont aussi de bons antécédents de culture. Le rendement des dérobées dépend notamment de la disponibilité en eau et en azote, d'où la nécessité d'un sol profond, riche en matière organique. On peut limiter leur coût, déjà très compétitif, en ne pratiquant pas de labour : il faut alors faire particulièrement attention au lit de semences (déchaumage rapide, roulage nécessaire, semis sur un centimètre).
Dossier : Gestion du pâturage : Le pâturage, une technique de précision
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, AuteurDans ce dossier, différents exemples mettent en évidence l'intérêt d'un pâturage bien pensé et bien mené : - Objectif autonomie alimentaire : À la ferme des Bordes dans l'Indre (une partie du domaine conduite en bio) ; - Le pâturage tournant est un jeu d'enfant : Chez Hugues Doumazane en Corrèze ; - La "méthode Pochon" adaptée aux Limousines et aux aléas climatiques : Chez Jean-Marie Morand en Charente ; - Le pâturage à la néo-zélandaise fonctionne très bien : Chez Sylvain Vilatte dans la Sarthe. Le dossier est parsemé d'avis d'experts, de points sur les caractéristiques des exploitations, des règles à respecter en pâturage tournant, de principes de gestion du pâturage..., ainsi que de témoignages complémentaires (Philippe Auvillain, éleveur à Méasnes dans la Creuse, Michel Vayssière, éleveur à Saint-Julien-aux-Bois en Corrèze).
Dégager un revenu correct avec 56 truies en bio
Dominique POILVET, AuteurLe GAEC Bigouret-Renault, situé dans la Creuse, s'est converti au mode de production biologique en 2001, afin de pouvoir valoriser la qualité de ses produits. Avant sa conversion, 56 truies naisseur étaient élevées dans un bâtiment obsolète, et l'élevage montrait des problèmes sanitaires sur les porcelets, et des problèmes de fertilité sur les truies. Le passage au bio a permis aux associés de découvrir le mode d'élevage en plein air, avec l'engraissement des porcelets. La conduite se fait par bandes, dans des parcs gestantes, avec des cabanes de maternité, chauffées au gaz. Les porcelets sont ensuite engraissés dans un bâtiment sur paille. Les porcs sont commercialisés par Copalice, sauf 4 porcs par semaine qui partent en vente directe. Ce GAEC, qui compte 4 UTH, n'est pas autonome en aliments. Mais, malgré le prix élevé des aliments, les bons résultats techniques de l'atelier, ainsi que le prix de vente ont permis de retirer un revenu correct entre 2005 et 2009. La prochaine acquisition de 60 hectares de terrain permettra au GAEC d'atteindre l'autonomie alimentaire. Afin de compléter ce témoignage, un petit article montre que les élevages de porcs biologiques sont surtout concentrés dans l'Ouest de la France. En fonction de la région, les porcs sont commercialisés par Ercabio, la filière Porc Bio Cur de France, ou Bretagne Viande Bio.
De la fauche au stockage : évaluer le coût d'une chaîne de récolte de l'herbe
P. LEPEE, AuteurDans FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011) / p. 137-141 (5)Pour réduire les coûts de production ou avant d'investir dans des équipements de récolte, il est nécessaire de pouvoir évaluer les coûts de récolte des fourrages des différents types de chantier. Les données recueillies dans la Creuse fournissent des éléments de réflexion intéressants. Plusieurs chaînes de récolte de l'herbe sont décrites et comparées : l'ensilage avec automotrice ou autochargeuse et l'enrubannage monoballe ou en boudin (pour les fauches précoces), ainsi que le foin en balles rondes. L'agriculteur choisit en fonction des rations et des besoins en fourrage du troupeau, de la main d'oeuvre et des matériels disponibles sur l'exploitation et du système de distribution. Le coût, de la fauche au stockage, varie suivant la chaîne de récolte, son prix d'achat, le nombre d'interventions pour arriver au stockage, le volume d'activité pour amortir le matériel. Les coûts varient de moins de 200 /ha (foin et ensilage en coupe fine) à 250 /ha (enrubannage). L'évaluation du coût du chantier est intéressante pour comparer les chaînes entre elles et pour évaluer le prix de revient d'une ration.
Portrait : Pascal et Sabine Duris : éleveurs en conversion en Creuse
Laurent BORDEY, AuteurSabine et Pascal Duris avaient les mêmes rêves, la même passion de l'élevage et de la nature. Pascal a suivi un cursus agricole classique aux Vaseix (87) et Sabine, après des études de lettres, est revenue en formation agricole pour adultes à Ahun (23). Pascal s'est d'abord lancé en GAEC sur une ferme d'élevage de Limousines. Mais, après trois ans de travail, au moment de finaliser l'installation de Sabine, le propriétaire a souhaité changer toutes les conditions de reprise, obligeant le couple à changer de projet. Le GAEC dissout, a été conservée la location de 27 ha que Pascal avait en nom propre, et finalement la ferme du propriétaire est partie à l'agrandissement. Il a fallu rebondir très rapidement. Le couple s'est tourné vers une activité principale en caprin lait avec transformation et vente directe. Pour implanter le bâtiment d'élevage, Sabine et Pascal ont acheté 1,5 ha de friches. L'entrée en bio des producteurs s'est faite en 2010 ; la ferme est dotée d'un atelier de 15 vaches Limousines, 40 chèvres, dont des Murcia sur 33 ha. Outre leur parcours, sont évoqués le temps de l'installation (avec trois enfants en bas âges), la proximité avec d'autres chevriers bio, les raisons de passer à l'agriculture biologique (travail sur l'autonomie), ainsi que l'avenir de la ferme (diversification, ferme pédagogique, travail en biodynamie).
Des érables au jardin
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurL'arboretum de la Sédelle, dédié aux érables, est situé dans la Creuse. Philippe Wanty, épaulé par son épouse Nell, veille sur plus de 80 espèces. L'article propose de suivre les conseils de Philippe Wanty pour l'implantation d'érables dans son jardin : choix des espèces botaniques, nature du sol, besoins en humidité, besoin d'un couvert, choix de l'érable chez un pépiniériste (sur pied), plantation et entretien de l'érable (éviter la taille car la taille est la porte ouverte aux maladies cryptogamiques). Un encart est réservé à la collection prestigieuse de la Sédelle.
Une ferme en Creuse : Une histoire de Biolait
Tom VIERHOUT, AuteurTémoignage de Tom VIERHOUT, agriculteur dans la Creuse depuis 1988 (35 vaches françaises frisonnes pie rouge et une production de 210 000 litres de lait sur 60 ha). Converti à la bio en 1999 et convaincu que l'agriculture a pour mission de protéger la nature, Tom VIERHOUT porte une attention particulière à l'environnement de son exploitation, notamment sur les plans du paysage, de la biodiversité et du patrimoine naturel. Il raconte les difficultés liées à la collecte du lait bio dans le Limousin. Au départ, l'absence de collecte de lait bio dans le secteur l'a contraint à s'installer en conventionnel. Après sa conversion, la chute des prix (en 2002) a obligé Biolait à suspendre en 2003 la collecte qu'il avait débuté en octobre 2001. Durant cette période difficile, la solidarité des producteurs a permis de se regrouper et de s'épauler pour trouver des solutions alternatives. En 2008, la filière laitière et le lait biologique connaissent une embellie avec de nouveaux producteurs qui permettent de rentabiliser une collecte de lait dans le secteur. Biolait a redémarré la collecte le 1er octobre 2010.
"Nous engraissons nos bovins pour la vente directe"
Marie-France MALTERRE, AuteurCet article relate l'expérience d'un GAEC de la Creuse qui a développé la vente directe de viande de limousines afin de sécuriser les débouchés et être moins dépendant de la fluctuation des cours. La transformation du système de commercialisation s'est opérée en même temps que la conversion à l'agriculture biologique. La base de l'alimentation des animaux est le foin multiespèces et l'exploitation produit ses propres protéines. Mais des efforts restent à réaliser pour atteindre l'autonomie alimentaire. Outre certains investissements indispensables, ce projet a nécessité l'embauche d'un boucher. Un atelier d'engraissement de porcs en plein air devrait permettre d'élargir la gamme des produits.
Le petit pot bio nourrit l'emploi creusois
Myriam PEYRAUD, AuteurVitagermine, leader de l'alimentation infantile bio en France, avec la marque Babybio, s'est installée à Mérinchal (Creuse) il y a trois ans, avec l'acquisition de l'activité « alimentation infantile » de la société Silam, lors de son dépôt de bilan. Elle a alors créé sa filiale « Vitanutrition SAS », et embauché les 25 salariés de Silam. Spécialisée dans le petit pot en verre, cette entreprise a créé une nouvelle chaîne de fabrication de produits conditionnés en emballage plastique. Cet investissement devrait lui permettre de gagner de nouvelles parts de marché dans l'alimentation infantile, avec la production de plus de 30 millions de petits pots. Une réflexion a été, par ailleurs, mise en place avec la Chambre de commerce de la Creuse sur un projet de filière bio locale pour l'approvisionnement de l'entreprise en matières premières (pommes, poires, carottes, pommes de terre, petits pois, oignons, maïs doux, ).
Portrait : Dominique Nury, éleveur laitier bio en Creuse
Véronique BAILLON, AuteurAprès sa formation en lycée agricole, Dominique Nury s'installe en 1975, dans la Creuse, sur la ferme de ses parents (troupeau laitier et allaitant). Le cheptel atteint 30 vaches laitières et 30 vaches allaitantes en 1980. En 1996, l'éleveur vend le troupeau allaitant et se concentre sur la production de lait (jusqu'à atteindre un quota de 220 000 litres de lait). En 2001, la ferme connaît une année difficile car le troupeau est touché, en février, par l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine)... Après un contact avec le GABLIM (Groupement des agriculteurs bio du Limousin) en 2003, la conversion est lancée, en 2004, sur un troupeau de 40 vaches laitières Holstein. La demande de mutualisation de l'éleveur à Biolait est acceptée en septembre 2009 (le lait est payé 430 /1 000 litres). L'éleveur est en contact avec la fromagerie de la Voueize à Gouzon, depuis plusieurs années. Une gamme bio existe depuis peu et l'entreprise est intéressée pour s'approvisionner sur la ferme...
Portrait : Stéphane Gaborit, apiculteur bio en Creuse
Arnaud DUTHEIL, AuteurStéphane Gaborit, apiculteur et confiseur biologique, est installé à Peyrat-le-Nonière (23). Dans un entretien, il évoque son parcours : historique de sa ferme (apprentissage du métier d'apiculteur sur la ferme de ses parents, installation sur une petite ferme propice au projet d'apiculture biologique, en Creuse, en 2006) ; ses activités sur la ferme : soin porté à 250 ruches productrices et 50 essaims, races d'abeilles (Caucasiennes et Noires du Limousin), miel produit..., lancement dans la confiserie bio (galettes, nonettes, pains d'épices...), sa façon de parler du métier d'apiculteur bio à ses clients (passion de son travail...), où trouver ses produits (présence sur les foires bio de la région et sur les marchés).
Les artisans de la simplicité volontaire
Emmanuelle MAYER, AuteurSophie Banzet, jardinière, et Yann Marot, tourneur sur bois, se sont installés en 2004 dans une ancienne ferme au nord de la Creuse. Ils rénovent rapidement un atelier pour que Yann continue son activité. Sophie suit un BPREA lors duquel son projet horticole évolue vers les plantes médicinales avec une diversification en pain bio pour profiter du four présent sur la maison. Elle se forme chez des paysans boulangers du secteur et profite d'un accompagnement de la coopérative d'activité Cesam-Oxalis pour se perfectionner. Sur le marché, le succès du pain est immédiat. Dans une optique d'accueil et de partage sur leur lieu de vie, ils reçoivent des wwoofers ( le wwoof - worldwide opportunities on organic farms - permet à des jeunes du monde entier de séjourner dans des fermes bio ou des lieux de vie écologiques en échange d'un coup de main) qui les aident beaucoup au jardin, sont membres d'Accueil Paysan, partagent le fournil avec un autre boulanger et ont mis les machines à bois en copropriété avec d'autres personnes qui viennent réaliser leurs meubles avec l'aide de Yann.
Portrait : Wladimir Lasareff
Alice VALENZISI, AuteurA travers cet entretien, Wladimir Lasareff, éleveur biologique de volailles et d'ovins à Ressous, dans la Creuse, parle de son parcours, des raisons de son installation, du choix de cette production et de ce lieu, du choix du bio, de comment s'organise son activité. Il témoigne aussi sur quel est, pour lui, l'avenir du bio et donne son point de vue par rapport au nouveau cahier des charges européen de la bio.