Thésaurus
> SCIENCE > SCIENCES HUMAINES > GEOGRAPHIE > MONDE > EUROPE > FRANCE > PAYS DE LA LOIRE > MAYENNE
MAYENNE |
Documents disponibles dans cette catégorie (107)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Dossier spécial : La transmission
Aurélie RINGARD, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Caroline MAZAUD, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, le secteur de la polyculture-élevage est en recul, avec la disparition, depuis les années 80, de 4 millions d'hectares de prairies à destination de l'élevage, au bénéfice des productions végétales : les grandes cultures ont remplacé le secteur bovins lait à la tête du classement des spécialisations (+ 2,6 millions d'ha entre 1982 et 2018) et, en parallèle, le secteur maraîchage continue à attirer les repreneurs. Alors que près de la moitié des éleveurs de bovins lait partiront à la retraite dans les dix prochaines années, Biolait s'attelle à la question de la transmission de ces exploitations. Ce dossier spécial regroupe les articles suivants : 1) S'installer en élevage bovin laitier : Un parcours à contre-courant ? ; 2) Projet PERLAIB : Faire le point sur sa stratégie de transmission en élevage laitier bio ; 3) Les expériences professionnelles pré-installation et leurs effets sur le métier d'agriculteur ; 4) Un groupe pilote intercommunal dans l'Huisne Sarthoise aborde le sujet de la transmission ; 5) La transmission agricole mijote depuis plus de 15 ans à la Marmite ; 6) Se faire accompagner dans son projet de transmission : Panorama de quelques acteurs agricoles ; 7) Quand les conflits d'intérêt perturbent l'accès au foncier et la transmission ; 8) L'accompagnement des cédants·es par la force du collectif en formation ! ; 9) Transmission d'exploitation : Vers de nouveaux horizons ; 10) Les difficultés de la transmission : Comment y faire face, comment rebondir ? Quand le sujet est anticipé... ; 11) S'installer par un portage de projet différent ; 12) S'installer sans la présence du cédant ; 13) Reprendre la ferme familiale, une transmission en douceur ; 14) Un vent nouveau à Bel Air ; 15) Regards croisés sur un passage de relai réussi à la Ferme de la Guilbardière ; 16) Le collectif, une philosophie pour transmettre au GAEC de la Licorne.
Fermebioscopie : D'une installation hors-cadre à une future association familiale
Julia MAFFRE, AuteurEn 2017, Anthony Marsollier, non issu du milieu agricole, s'est installé, à 45 ans, en tant qu'éleveur de bovins lait bio, en Mayenne. Il a choisi un système herbager simplifié. En 2019, Enzo, son fils, a réalisé un apprentissage sur l'exploitation. Aujourd'hui, Enzo est salarié à la ferme et apporte ses compétences en gestion de cultures, ce qui permet à Anthony de se concentrer sur la gestion du troupeau (santé des animaux, qualité du lait...). Cet article explique les actions mises en uvre sur l'exploitation pour gagner en efficacité et dégager du revenu, dans le but de permettre l'installation d'Enzo.
Fermes en mode collectif
Aurélie SÉCHERET, AuteurDans un contexte où le renouvellement des générations agricoles est un enjeu critique pour l'avenir de l'agriculture en France, des modèles alternatifs viennent redessiner le rapport à la terre, au travail et au territoire : les fermes collectives, sous un statut de GAEC ou de Scop. Cet article présente deux fermes collectives : 1 - La Ferme des Volonteux, créée en 2011 sur 25 ha, près de Valence (26), compte 10 associés, aidés de 15 salariés. Ses activités (en bio) sont très diversifiées : maraîchage, arboriculture, élevage et boulangerie, avec un magasin-épicerie à la ferme, de la livraison en circuit court, de l'accueil (conférences, formations, jardin pédagogique) et deux boutiques (friperie et naturopathie). 2 - Le GAEC Radis et Compagnie, à Montflours (53), compte 5 associés et 3 salariés. On y produit : des céréales qui sont ensuite transformées en farines, en pains et en galettes de sarrasin ; une quarantaine de légumes ; du lait et une grande sélection de produits laitiers ; de la viande bovine. Les produits, commercialisés en Amap, nourrissent 200 familles. Les installations collectives présentent de nombreux avantages : elles favorisent l'emploi, les productions diversifiées et complémentaires, la biodiversité et l'autonomie alimentaire locale. Parmi les structures accompagnant les installations collectives, figure le réseau Fermes partagées, en Auvergne-Rhône-Alpes, qui milite pour diffuser et faire reconnaître le modèle coopératif (les Scop) par les instances agricoles, notamment pour permettre l'accès aux subventions et aux aides à l'agriculture. Céline Riolo, co-directrice du réseau Fermes Partagées, décrit les avantages et les inconvénients de ce statut. Un encart est consacré à la communauté Longo Maï, précurseuse des fermes collectives et présente, depuis les années 70, en France et en Europe.
Il fait bio vivre : Accueillir des touristes et leur susciter de l'intérêt pour notre marque de valeurs « IL LAIT LÀ »
Julia MAFFRE, AuteurEn 2013, Laurent Brunet a repris la ferme familiale, en élevage de bovins lait, en Mayenne (53), qu'il a convertie en bio en 2017. Jusqu'en 2019, il a géré, en plus de l'élevage, un gîte de groupe et une activité pédagogique, en place depuis 20 ans. En 2022, il a embauché 3 personnes (total 1,6 UHT sur la ferme) et a repris le gîte de groupe, situé à 150 m de la ferme, qui peut héberger 34 personnes. Généralement, les touristes viennent pour se détendre et sont, de fait, plus demandeurs d'informations. Dans les réfrigérateurs, Laurent Brunet place des bouteilles de lait IL LAIT LÀ, afin d'amorcer des échanges et de présenter aux touristes le logo et les valeurs des producteurs de Biolait. Il en profite pour parler de son métier et pour les inviter à la traite (en 2022, un quart des 700 locataires y ont assisté). Une occasion idéale pour sensibiliser, faire vivre des expériences mémorables et faire connaître Biolait, en créant des ambassadeurs qui sauront parler d'IL LAIT LÀ autour d'eux...
"Notre conversion bio avec séchoir à foin répond à nos convictions"
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Mayenne, Jean-Noël Landemaine et sa compagne sont associés sur le Gaec Louverné. En 2018, ne se sentant plus en phase avec leurs convictions, ils ont converti l'exploitation laitière à l'agriculture biologique. Cette conversion s'est accompagnée d'un investissement dans un système de séchage en grange, dans le but d'optimiser l'autonomie alimentaire du troupeau, tout en se passant du maïs ensilage. Très satisfaits de leur choix, les deux éleveurs font le bilan de ce changement de système sur les plans technique, économique et environnemental (bilan carbone).
Paysan au service du vivant
Hélène SALVADOR, AuteurEn 2014, Jean-François Gaumé a repris la ferme en polyculture-élevage de son grand-père, située à Saint-Quentin-les-Anges (53), à 15 km de la Bretagne. La ferme, qui compte une centaine d'hectares, est en bio depuis 1964 et Jean-François l'a convertie à la biodynamie lors de son installation. Il élève des vaches allaitantes dont il commercialise la viande en caissettes en vente directe. Il cultive une vingtaine d'espèces végétales et entre 60 et 70 variétés différentes (blé, sarrasin, lupin, lin, lentille, pomme de terre, maïs non irrigué...). Les grains (blé, sarrasin) sont vendus à des meuniers et les légumes secs sont distribués en vrac, en magasins bio ou en AMAP. Cet article présente les techniques culturales de Jean-François, pour les grandes cultures (rotation des cultures, préparation du sol, fertilisation avec compost et engrais verts, semis, contrôle des adventices et des ravageurs, matériel agricole, rendements), incluant ses pratiques en biodynamie.
Séquiper pour cultiver du tournesol bio à façon
Jacques Belloir a créé lETA (Entreprise de travaux agricoles) Agri-Travaux 53 en 1991, en Mayenne. Sa fille, Emmanuelle Belloir, et son fils, François Belloir, lont rejoint, en 2021, à la direction de cette entreprise. L'entreprise génère 1,7 million deuros de chiffre daffaires, emploie huit conducteurs à lannée, ainsi que sept conducteurs saisonniers. En 2016, lentreprise a débuté un partenariat avec une entreprise de triage de grains, nommée Agro-Logic. Depuis, lETA réalise le travail à façon sur plusieurs dizaines dhectares de tournesol biologique pour approvisionner Agro-Logic. Cest Alain Candelle, lagronome dAgro-Logic, qui élabore litinéraire technique de la culture et qui définit les interventions nécessaires à réaliser dans chaque parcelle (suite à ses visites dans les champs). Le fait davoir un seul interlocuteur pour connaître les travaux à réaliser, plutôt que de dialoguer avec chaque propriétaire foncier, facilite le travail de Jacques, d'Emmanuelle et de François Belloir. Litinéraire technique (préparation du lit de semence, semis, désherbage mécanique, récolte) et le matériel agricole utilisé pour cultiver le tournesol biologique sont détaillés.
Valoriser les veaux mâles laitiers : Des partenariats entre éleveurs allaitants et laitiers ; Eric et Patricia Guihery, en Mayenne : Préparer l'adoption des veaux laitiers sous nourrice ; Germain Gougeon, en Mayenne : Accueillir des veaux laitiers et réduire son cheptel allaitant
Frédéric RIPOCHE, AuteurFin 2019, une quinzaine déleveurs bovins bio de Mayenne, maintenant organisés au sein du GIEE Valorisation des veaux laitiers, se sont penchés sur la question du maintien de veaux sur la ferme et dans la filière, alors quun bovin sur deux né en bio finit en conventionnel (45 % en allaitant, surtout des mâles, et 55 % en laitier, presque 100 % des mâles et quelques femelles). Afin de trouver des solutions, ces éleveurs ont choisi de travailler sur la piste de partenariats entre éleveurs laitiers et éleveurs engraisseurs. Lidée est que des engraisseurs, réduisant par exemple leur cheptel allaitant, accueillent des vaches nourrices avec 2 à 3 veaux laitiers, nourrices en capacité de nourrir aussi des veaux allaitants. Les veaux sont élevés pour être valorisés en bufs denviron 30 mois. Cette démarche est maintenant à lorigine dune étude régionale, Valomalebio, dont le but est de collecter des références, notamment sur la faisabilité et la rentabilité de ces pratiques. Deux éleveurs impliqués dans ce projet témoignent. Éric et Patricia Guihéry, producteurs laitiers, travaillent avec plusieurs éleveurs engraisseurs qui leur « commandent » des vaches nourrices, en fait de futures réformes, accompagnées chacune de 2 à 3 veaux laitiers croisés avec une race à viande type Angus. Germain Gougeon achète des nourrices accompagnées de veaux laitiers pour produire des bufs. Cet éleveur possède un troupeau de vaches charolaises, en partie croisées, quil envisage de réduire pour accueillir plus danimaux dorigine laitière. Même si ces pratiques demandent dêtre vigilant sur la phase dadoption des veaux par les nourrices ou sur les aspects sanitaires, elles peuvent apporter des réponses intéressantes à la valorisation des veaux laitiers mâles en cohérence avec les valeurs de lAB, à tel point que des réflexions sont en cours, au niveau national, pour poursuivre et étendre à dautres régions les travaux de Valomalebio qui doit sachever en 2025.
En bio, produisez-vous du lait d'hiver ?
Costie PRUILH, AuteurEn élevage laitier biologique, la production de lait peut être très liée à la pousse de l'herbe, qui connaît son pic au printemps. Afin de pouvoir proposer du lait toute l'année à leurs clients, les laiteries mettent en place des prix incitatifs pour le lait d'hiver. Dans cet article, trois éleveurs bio, installés en Mayenne, en Loire-Atlantique et dans l'Oise, expliquent comment et pourquoi ils produisent ou non du lait d'hiver.
Dossier : Optimiser les charges de mécanisation
Cyrielle DELISLE, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurDans un contexte de prix croissants de lénergie et des intrants, maîtriser les charges de mécanisation est plus que jamais un point-clé de la performance dune exploitation en bovins viande. Or, ces charges augmentent de façon continue : + 20 % à lhectare en euros constants entre 1988 et 2018. De plus, il ny a pas déconomie déchelle avec lagrandissement des fermes : ces charges sont plus élevées dans les exploitations les plus importantes. Elles augmentent même avec la taille du troupeau, tout comme les charges fixes à lhectare de SAU, alors que le produit à lhectare évolue peu. Il est donc essentiel de bien raisonner ses besoins en matériel et de définir une vraie stratégie en la matière. Divers leviers déconomies sont possibles, à raisonner selon lexploitation : partager le matériel ou déléguer les travaux ; bien organiser ses chantiers ou encore favoriser la réalisation collective de ces derniers ; adapter la puissance de ses tracteurs ; privilégier le pâturage Ainsi, Thomas Lemée, éleveur bio dans la Nièvre, possédant 70 mères Charolaises sur 140 hectares, a fait le choix davoir le moins possible de matériel en propriété et de le faire durer. Il a recours aux services dune Cuma et, pour les foins et lenrubannage, il travaille avec deux autres agriculteurs, pour récolter ensemble 300 hectares. Autre exemple : Stéphanie Mocques-Goure, éleveuse de 70 Rouges des prés, dans le Maine-et-Loire, elle aussi en bio, « sort ses piquets plutôt que son tracteur ». Elle conduit un système très pâturant et a recours à la location de matériel pour ses gros chantiers. Une étude, menée sur 70 élevages du Réseau France Conseil élevage Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne, montre dailleurs que les systèmes les plus pâturants ont les charges de mécanisation les moins élevées, avec des retombées positives sensibles sur le volet économique.
Grandes cultures : Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie ; Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; Les engrais perlés végétaux : très controversés ; "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCe dossier, consacré à la fertilisation en grandes cultures bio, comporte 4 articles : - Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie : Les fortes tensions sur les volumes et les prix des fertilisants utilisés en grandes cultures bio remettent en cause les pratiques de fertilisation en vigueur. Pour s'adapter, un nombre croissant de praticiens misent sur l'autonomie ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Les engrais perlés végétaux : très controversés : Depuis 2019, un nouveau type de fertilisant a été introduit en France : les EPV - engrais perlés végétaux -, qualifiés par certains de "billes noires". Ils sont sujets à controverse. Qu'en est-il aujourd'hui ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation" : Gilles Salitot, ingénieur méthodes et références en bio à la Chambre d'agriculture de l'Oise, interpelle sur les stratégies à adopter pour adapter la fertilisation au contexte actuel.
Guide élevage : Elever des vaches laitières bio
Ce guide, fruit d'un travail du réseau des paysans biologiques des Pays de la Loire (CAB, GAB et CIVAM bio), présente des données sur la production de lait de vaches biologiques. Après un rappel des chiffres et la présentation d'une partie des opérateurs de la filière lait biologique en Pays de la Loire, ce guide fournit des informations sur les différentes étapes pour réaliser son projet d'installation ou de conversion. Il aborde également la réglementation et fournit quelques références technico-économiques pour l'élevage bovin lait biologique. Les thèmes suivants sont aussi traités : - Autonomie et résilience ; - Races et caractéristiques ; - Diversification et cohérence du système ; - Santé du troupeau ; - Abattage à la ferme ; - Commercialisation. Pour finir, quinze fermoscopies, comprenant des témoignages d'éleveurs des cinq départements des Pays de la Loire, viennent enrichir ce document.
Maintenir et valoriser le bocage grâce au bois déchiqueté
Tanguy RELAVE, AuteurDepuis bientôt 30 ans, la CUMA de Cepvil (Cuma d'Etude, de Promotion et de Valorisation des Initiatives Locales), en Mayenne (53), utilise du bois déchiqueté. Cette solution permet de valoriser, après déchiquetage, le bois issu de la taille des haies, en l'utilisant ensuite pour alimenter des chaudières à plaquettes ou pour la litière des animaux. 2006 a marqué un véritable tournant pour la CUMA de Cepvil : d'abord, l'achat d'une déchiqueteuse à grappin a rendu le travail beaucoup moins pénible qu'avec la machine précédente ; ensuite, c'est à cette époque que l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) a donné des subventions pour les chaudières à plaquettes. Les années suivantes, les installations de chaudières à plaquettes collectives et de chaudières individuelles sur les fermes ont connu un essor. En parallèle, les plaquettes de bois, utilisées en litière par certains agriculteurs depuis le début de la CUMA, ont un coût stable depuis 10 ans (15 /T, hors transport).
Mobilisation d'un réseau d'acteurs pour accompagner la transition climatique
Didier JAMMES, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; Patricia HEUZE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Lancé en 2019, le projet national Réseau Bio Climat, porté par la FNAB et soutenu par le dispositif Mobilisation Collective pour le Développement Rural (MCDR) du Réseau Rural National, avait pour objectif de favoriser la diminution des émissions de gaz à effet de serre et ladaptation au changement climatique des exploitations agricoles et des territoires. Avec l'aide de 11 partenaires et de 2 experts, le projet Réseau Bio Climat a accompagné des agriculteurs et des collectivités vers la résilience climatique durant trois ans, sur 6 territoires. Les actions s'articulaient autour de trois axes de travail, pour concrétiser la transition agricole et climatique à différentes échelles, via la formalisation et le suivi de trois réseaux : un réseau de parcelles pour stocker du carbone dans les sols et pour améliorer leur fertilité ; un réseau de fermes pour renforcer la capacité dadaptation du système de production ; un réseau de collectivités locales engagées en faveur de la transition agricole et climatique. Cette publication fournit le bilan de ces travaux.
L'Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers Édition 2022 : Exercice comptable 2020
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Romain DIEULOT, Auteur ; Alain DAVY, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM - PÔLE AD GRAND OUEST | 2022Chaque année, l'Observatoire technico-économique du Réseau CIVAM compare les performances des fermes d'élevage en bovins lait engagées en agriculture durable (en différenciant les résultats bio et non bio), avec celles des exploitations laitières moyennes du Grand Ouest (RICA). Dans cette édition 2022, s'appuyant sur les données 2020, l'Observatoire démontre, à nouveau, que les fermes en agriculture durable permettent aux éleveurs de dégager plus de résultats, pour mieux rémunérer le travail. Elles sont également plus autonomes énergétiquement, et donc, plus résilientes en cas de crise. Un dossier complémentaire, intitulé « Les bonnes énergies des systèmes pâturants », met notamment en perspective les conséquences de la crise énergétique sur les résultats économiques des exploitations en 2022.
Occulter pour moins désherber : Les atouts des bâches ; Un essai triennal en Pays de la Loire : Semis de carottes après occultation
Marion COISNE, AuteurL'occultation est une technique qui permet de gérer les adventices et ainsi de limiter le temps de désherbage et de travail du sol. Dans cet article, trois maraîchers en agriculture biologique, installés respectivement dans les Bouches-du-Rhône, dans les Vosges et dans le Finistère, témoignent de leurs pratiques. Tous les trois utilisent des bâches d'ensilage et/ou des bâches tissées, souvent entre deux cultures, mais aussi sur des cultures en place, par exemple sur courges ou patates douces. Si le poids des bâches d'ensilage rend leur installation laborieuse, elles ne posent pas de problème de tassement, et tiennent mieux au vent que les bâches tissées. En Mayenne, dans le cadre du projet Ombre, des essais de semis de carottes après occultation sont menés depuis trois ans. Les modalités testées portent sur les écarts de temps entre le dernier travail du sol et l'installation des bâches, ainsi que sur la durée de l'occultation, et l'intérêt de la réoccultation après semis (avant la levée des carottes). Les premiers résultats sont encourageants, aussi bien en ce qui concerne la maîtrise des adventices que la levée des carottes.
Rencontres nationales ABC-A : Des pratiques innovantes au service de la vie du sol
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLagriculture biologique de conservation repose sur trois principes : minimisation des perturbations du sol, mise en place de rotations diversifiées et dassociations culturales et, enfin, une couverture du sol la plus permanente possible. Elle regroupe plusieurs techniques : labour agronomique, semis direct sous couvert ou dans les résidus de récolte, scalpage à faible profondeur Cet article permet davoir un retour sur les rencontres nationales ABC et Agronomie de 2022 (témoignages dagriculteurs et dexperts, exemples de réussites et déchecs). Pour réussir, place à lobservation et à lexpérimentation sur des micro-parcelles ! Les fermes en polyculture-élevage ont également des atouts avec limpact positif de la prairie temporaire sur le salissement et la possibilité denrubanner un méteil trop sale pour être récolté en grain.
Se lancer dans une démarche de PSE avec des collectifs d'agriculteurs : Enseignements méthodologiques du projet LABPSE
Marie-Laure BAILLY, Auteur ; Sandra DELAUNAY, Auteur ; Alice ISSANCHOU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (6 Rue de la Rochefoucauld, 75 009, FRANCE) : TRAME (Association nationale de développement agricole et rural) | 2022Initié fin 2018, le projet de recherche-action LabPSE, porté par TRAME, visait à expérimenter la mise en place de marchés de services environnementaux territoriaux, en installant une dynamique de coopération territoriale entre des agriculteurs qui sengagent à produire des services sur plusieurs années et des acteurs du territoire qui investissent pour pérenniser ces services. Déployée sur 4 territoires en Bretagne et en Mayenne, cette expérimentation a permis d'évaluer la faisabilité de contrats entre les agriculteurs et les bénéficiaires des services environnementaux. Ce guide méthodologique concerne les projets de dispositifs PSE (paiements pour services environnementaux) portés par des agriculteurs en collectif (CUMA, GEDA, CIVAM...). Il traite des questions suivantes : Comment construire une offre de service qui réponde à la fois aux enjeux du territoire et aux projets des agriculteurs ? Avec qui construire cette offre ? Comment intéresser des acheteurs ? Qui mobiliser ? Quelles formes doivent prendre les contrats ? Quelles sont les clauses à inclure ?
Travail du sol en bio : un incontournable ?
Céline ROLLAND, AuteurComment maîtriser les adventices sans labour en AB ? Quels impacts sur la fertilité des sols du non-labour en AB ? Peut-on saffranchir du labour en bio ? Cet article reprend des éléments des journées sur lagriculture biologique de conservation, organisées par le Civam bio 53, et de lintervention de Jean-François Vian de lISARA de Lyon sur la réduction du travail du sol en AB (15 ans dessais en station et chez des agriculteurs bio). Il apparaît que les rendements sont parfois diminués et quon ne peut pas toujours gérer les adventices. Philippe Betton, éleveur de porcs bio à Sacé (53), témoigne également de plus de 10 ans de pratiques de réduction du travail du sol. Pour lui, la fertilité et la vie du sol vont être stimulées par la mise en place dune rotation diversifiée, intercalée de prairies et de couverts végétaux. Alterner les outils et les techniques de travail du sol, éviter le labour tous les ans et privilégier un labour agronomique semblent un bon compromis. Il conseille de tester dabord sur des bandes, de comparer avec ses pratiques habituelles et déchanger en groupe. La réduction du travail du sol en bio est possible mais pas toujours facile. Daprès lui, la conservation dune bonne structure du sol est aussi complexe que la gestion des adventices et il vaut mieux parfois utiliser le labour agronomique plutôt de multiplier les passages doutils pour viser le non-labour.
L'adaptation des pratiques déleveurs laitiers impactés par le dérèglement climatique
Cindy SCHRADER, AuteurDes éleveurs du CEDAPA (Centre détude pour un développement agricole plus autonome) sont allés visiter deux fermes dans le sud de la Mayenne, afin de découvrir leurs adaptations pour faire face au changement climatique. Plusieurs leviers ont ainsi été mobilisés : choix des races laitières, organisation des vêlages, mise en place de lactations longues, choix des espèces et des variétés prairiales... Le choix des races est orienté vers des races plus adaptées aux conditions séchantes, comme la race brune Suisse. Les fermes étudiées ont également mis en place des vêlages groupés pour réduire la pression du pâturage durant les périodes de faible pousse dherbe : lune les groupe en août-septembre, et lautre les groupe sur deux périodes (au printemps et à lautomne). Ces fermes ont également opté pour des lactations longues afin de diminuer le chargement en limitant le nombre de génisses et de veaux. Comme lautomne est de plus en plus sec, elles essayent daugmenter leurs stocks fourragers au printemps. Elles cherchent aussi à toujours avoir de lherbe sur pied, donc à ne pas faire pâturer trop ras lété.
Guide technique : Comprendre son sol pour adapter ses pratiques
Ce guide technique permet de comprendre les sols afin de mieux adapter ses pratiques agricoles. Il a été réalisé à partir dun travail effectué par Chloé Folacher, en 2021, lors de son stage de fin détude à la CAB Pays de la Loire. En guise de préambule, ce guide présente dix grandes erreurs à ne pas commettre avec un sol. Il détaille ensuite plusieurs pratiques agricoles et leurs utilités : la mise en place daménagements hydrauliques sur une parcelle, le travail du sol (avec un focus sur les techniques culturales simplifiées TCS -), les apports de matières organiques et le chaulage. Puis, il se focalise sur les sols du département de la Mayenne : il propose une clé de détermination afin didentifier et de caractériser un type de sol, puis présente de manière synthétique les atouts, les contraintes, ainsi que les bonnes pratiques à mettre en uvre pour chaque type de sol. Ce guide a ainsi pour objectif de partager des savoir-faire techniques entre pairs et de participer à la reconquête de la qualité de leau en région Pays de la Loire.
Le panais : les clés de la réussite
Maxime RENOU, Auteur ; Edouard MEIGNEN, Auteur ; Amélie VIAN, AuteurLe panais est une culture rustique de plus en plus plébiscitée par les consommateurs. Il est devenu un classique dans lassolement des maraîchers. Cette culture est peu exigeante en matière de fertilisation, mais, en revanche, la gestion de lenherbement est délicate : elle sapparente à celle de la carotte. Il est donc important danticiper la mise en place du panais (place dans la rotation, faux semis ). De plus, la faculté germinative des graines de panais est courte et la gestion de la levée est une étape assez difficile : faut-il faire des semis en graines prégermées, graines enrobées ou graines nues ? Dans cet article, trois maraîchers bio diversifiés du Grand Ouest décrivent leur stratégie : Christophe Asseray (Mayenne) effectue des faux semis traditionnels et sème des graines de panais prégermées ; Yoann Loyen, du GAEC du Friche Blanc (Loire-Atlantique), réalise de loccultation grâce à une toile tissée et du désherbage thermique sur le rang ; Stéphane Le Blanc (Indre) implante ses panais en mini-mottes à laide du Paperpot, un chariot de transplantation rapide originaire du Japon.
Témoignage : « Jutilise du méteil fourrager séché en grange pour sécuriser mes stocks » (53)
Antoine VAUBRUN, AuteurJean-Noël et Marion Landemaine sont éleveurs laitiers bio en Mayenne. Ils exploitent une centaine dhectares, presque exclusivement dédiés à la production de fourrages. En 2020, ils ont investi dans un système de séchage en grange. Ce choix les a conduit à renouveler une bonne partie de leurs prairies temporaires. Bien que Jean-Noël Landemaine ait toujours été satisfait de ses implantations de prairies à lautomne, il a souhaité tester le semis de prairies sous couvert de méteil fourrager (avoine-vesce). Son objectif était dobtenir un volume important de fourrage de bonne qualité dès la première quinzaine de mai. Comme il a récolté et séché son méteil fourrager avec succès, cet éleveur souhaite reconduire cette expérience. Il détaille litinéraire technique quil a suivi.
"Lagroforesterie est un investissement à long terme"
Costie PRUILH, AuteurQuand Dominique et Béatrice Bordeau ont repris, en 1988, lexploitation familiale située en Mayenne, cétait un système laitier classique avec une rotation maïs, RGI, blé, et peu dherbe, récoltée pour lessentiel. Depuis, les choses ont beaucoup évolué avec, dans les années 90, le développement de la part dherbe pâturée et la plantation de premières haies, la conversion à lAB en 2008 et, dernière évolution en date, le développement de lagroforesterie, découverte en 2010 par les éleveurs. Aujourdhui, la ferme a deux activités : la production laitière, avec 50 vaches à 6300 kg/VL/an, sur 42 hectares de prairies longue durée, du méteil et du maïs ; des haies sur 8 400 mètres de long, valorisées en bois énergie ainsi que des alignements de quelque 600 arbres, dans 5 parcelles, sur 12 hectares. Cet investissement dans lagroforesterie, motivé notamment par ladaptation au changement climatique ou l'augmentation du potentiel des parcelles, a nécessité plusieurs démarches : se former (ex. à la taille), acquérir du matériel spécifique, et aussi réfléchir à lintégration des arbres et des haies, afin de faciliter le pâturage ou de permettre un passage facile des engins. Plusieurs essences ou distances entre les alignements darbres sont testées. Les retombées économiques, pour les arbres intra-parcellaires, ne sont pas encore là : lagroforesterie est un investissement long. Cependant, léleveur voit déjà limpact positif sur le comportement des animaux.
Aliment des porcs : Formuler du 100 % bio et local
Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au nouveau cahier des charges obligeant à nourrir les animaux en 100 % bio, trois éleveurs de porcs bio qui misent autant que possible sur du local témoignent de leurs pratiques. Philippe Betton, naisseur-engraisseur en plein air en Mayenne, est faffeur et prépare lui-même 5 rations grâce à un logiciel de formulation. Il intègre dans ces rations avant tout les ressources quil produit ou qu'il trouve localement. Il complète, selon les besoins, avec du soja (quil achète extrudé, même sil en produit pour la vente). Ses truies gestantes et ses porcs en finition consomment aussi des fourrages de luzerne et de trèfle violet quil produit (en pâturage et sous forme déshydratée). Benoît Lion, post-sevreur et engraisseur en bâtiment dans lOrne, intègre aussi des fourrages de luzerne dans ses rations. Il a simplifié son alimentation avec 2 formules (2ème âge et charcutier). Il est autonome pour moitié avec ses cultures, quil complète par des achats de triticale, de féverole et de maïs auprès dune voisine. Il achète aussi du soja bio, autant que possible français, voire européen, qui constitue 20 % de la ration 2ème âge et seulement 9 % de la formule croissance. Olivier Héno, naisseur-engraisseur dans le Morbihan, produit lui aussi des mélanges céréales/protéagineux, mais utilise des formules d'aliments réalisées par son vendeur de minéraux. Sa ferme compte 50 ha consacrés à des mélanges céréales/protéagineux. L'éleveur alerte sur la question de la digestibilité de la féverole, qui réduit lintérêt de son utilisation.
Endives et compagnie
Xavier MATHIAS, AuteurC'est M. Bréziers, chef jardinier de la société royale d'horticulture belge, qui a découvert, vers 1850, le secret du forçage des endives. Grâce à cette opération qui atténue son amertume, l'endive (Cichorium intybus) a connu un véritable succès, cultivée en France à partir de la fin du XIXème siècle. Christophe Asseray, maraîcher bio à Sasse (53), qui cultive chaque année 5 000 m2 d'endives, partage son expérience de la culture d'endives. Les étapes du forçage sont présentées et expliquées : parage, démarrage, mise à l'obscurité, arrosage, récolte, conservation.
Lapins bio : La nouvelle réglementation suscite des inquiétudes
Françoise FOUCHER, AuteurLes éleveurs de lapins biologiques français sinterrogent sur les impacts du nouveau cahier des charges bio européen sur leur filière. Parmi les principales évolutions par rapport au cahier des charges français (CCF) jusqualors en vigueur : i) la taille de lélevage nest plus limitée ; ii) quelques changements minimes en matière de densité des animaux en intérieur, mais réduction importante en extérieur (ex. : au moins 2.5 m² pour une lapine avec lapereaux, contre 5 m² dans le CCF) ; iii) un minimum de 70 % d'aliments bio et en conversion provenant de la ferme ou à défaut de la région (soit le territoire national), contre 50 % jusqualors ; iv) pour le logement, les abris mobiles sur prairies à pâturer et les bâtiments fixes avec parcours extérieur végétal sont les seuls autorisés (le semi-plein air nest donc plus possible) ; v) en systèmes dabris mobiles, lobligation de déplacer les abris chaque jour pour renouveler loffre de pâturage disparaît ; vi) tous les logements devront rendre possible la position debout du lapin, oreilles dressées. Nombre de ces mesures, semblant contradictoires parfois, posent question : comment, en réduisant la surface par animal en extérieur, assurer un pâturage suffisant, compatible avec lobjectif exigé de 60 % daliments grossiers, et limiter le parasitisme ? Lévolution des conditions de logement comme laugmentation de la hauteur semble peu conforme avec léthologie de lanimal qui recherche plutôt des abris pour se tapir. De plus, la mise aux normes de ces mêmes logements, qui vont devenir plus lourds à déplacer, va demander des frais importants, à la charge des éleveurs, sans parler du fait que maintenir ces abris à bonne température et hors courant dair sera plus difficile. Autant déléments qui poussent les éleveurs biologiques français à sinterroger sur lavenir de leur filière émergente. Une enquête le montre : le nouveau règlement amène nombre dentre eux ou en passe de le devenir à sinterroger sur leur volonté de travailler sous lagrément bio.
« La précision du binage se raisonne dès le semis »
Michel PORTIER, AuteurVincent Seyeux est un céréalier bio installé sur 350 ha, en Mayenne. Adepte du semis sous couvert, il sest lancé dans le bio, en 2010, en ne convertissant, dans un premier temps, quune centaine dhectares. Lengagement en bio dune partie de ses surfaces (et non la totalité) lui a permis de tester de nouveaux itinéraires techniques. Il a notamment investi dans une bineuse équipée dun système de guidage par roue-trace. En 2016-2017, Vincent Seyeux a converti le reste de son exploitation en bio et a développé une activité de commercialisation de graines bio (un encart apporte de plus amples informations sur cette activité). Laugmentation des surfaces à désherber mécaniquement la poussé à investir dans une bineuse autoguidée par caméra, car le guidage par roue-trace noffrait pas un débit de chantier suffisant. Estimant également que la précision du binage se joue dès le semis, Vincent Seyeux a investi dans un semoir Horsch Pronto. Ce dernier a une barre de semis à double disque dont les éléments très stables créent des lignes de semis rectilignes et propres.
Bio portrait de David Duhail (53)
Alain GRASTEAU, AuteurCet article est une interview de David Duhail, éleveur laitier bio, âgé de 37 ans et basé en Mayenne. Fils déleveur, il a toujours été attiré par le métier dagriculteur. Il a effectué des études agricoles en commençant par un BEP. A seize ans, suite à un accident avec un produit phytosanitaire (projections dherbicide qui lont laissé aveugle durant trois jours), il a commencé à sintéresser à des systèmes de production basés sur moins dintrants. En BTS ACSE, il découvre la production biologique grâce à un module spécifique (une heure par semaine). Il fait alors le choix de réaliser son stage dans une ferme laitière bio qui effectue également de la transformation. Il y sera employé durant sept ans, jusquà ce que les associés décident darrêter dexploiter. Avec le soutien de sa femme, il cherche alors une ferme pour sinstaller. Il en trouve une à 15 km de chez eux, dont la configuration lui permet de mettre en place un système herbager. Il la convertit à la bio et réimplante plusieurs kilomètres de haies. Suite aux différentes sécheresses, David traverse quelques difficultés économiques (achats de fourrages importants). Pour y remédier, il espère pouvoir agrandir sa SAU. Cependant, il est satisfait davoir réussi à mettre en place un système qui lui permet de se dégager du temps libre pour sa famille et pour des activités extérieures.
Dossier : Que peut-on attendre des médecines complémentaires ?
Emeline BIGNON, Auteur ; Cécile JULIEN, AuteurFace à la demande sociétale et à lobjectif de diminuer le recours aux antibiotiques, il existe un engouement, notamment en bovins lait, pour des médecines complémentaires comme lhoméopathie, laromathérapie, ou lostéopathie. Ce dossier revient sur les principes qui appuient ces médecines. Lhoméopathie, comme lostéopathie, sintéressent ainsi à lanimal dans sa globalité et visent à stimuler les capacités naturelles de ce dernier à se guérir. Toutes ces médecines sappuient sur une observation accrue de lanimal. Cependant, des questions demeurent sur lefficacité réelle de ces pratiques, notamment lhoméopathie et la phytothérapie. Ce dossier, via divers témoignages, déleveurs ou de vétérinaires, praticiens ou non de ces médecines, revient sur cette question, mais également sur celle de la législation. Si lhoméopathie pose peu de problèmes en matière de résidus ou de toxicité, il en va différemment pour la phytothérapie (dont l'aromathérapie). Le cadre législatif actuel limite fortement lusage par exemple des huiles essentielles (délais dattente élevés, peu de plantes utilisables autorisées). Rester dans la légalité et utiliser ces produits nest pas facile. Les vétérinaires demeurent donc des acteurs clés mais peu sont formés. Pourtant, le ressenti des éleveurs est globalement favorable face à ces médecines.
Fiches techniques : Adaptations des éleveurs-ses face aux changements climatiques
L'année climatique 2019 a été marquée par une sécheresse importante (déficit de 100 mm dans le Nord du Maine-et-Loire) et un épisode caniculaire conséquent. Les éleveurs bio ont dû s'adapter à ces conditions qui pourraient être de plus en plus fréquentes. Trois éleveurs témoignent et présentent leurs stratégies : comment cherchent-ils à adapter leurs systèmes d'élevage à ces changements climatiques ? Laurent Février, en Vendée, conseille de ne pas rester seul face à ces changements. Outre une cohérence entre besoins et potentiel sur sa ferme, il a mis en place différents types d'échanges avec ses voisins, notamment céréaliers, pour assurer une alimentation bio et locale pour ses vaches laitières (paille/fumier, achats de luzerne...). Benjamin Desbois, en Loire-Atlantique, a su être moins exigeant vis-à-vis de ses vaches. 100 % autonome en fourrages, l'éleveur porte une attention particulière à l'entretien de ses prairies, et notamment à leur fertilité. Germain Gougeon, en Mayenne, préconise une approche système pour atteindre l'autonomie et valoriser au mieux l'herbe pâturée. D'après les résultats du projet Casdar Résilait, les systèmes herbagers autonomes et économes seraient plus résilients.
Les groupes innovent en bio ! : Améliorer la performance des systèmes en grandes cultures biologiques : Une démarche agro-écologique en Mayenne
Depuis 2010, une dizaine d'agriculteurs biologiques en grandes cultures et en polyculture-élevage sur les départements de la Mayenne et de la Sarthe travaillent ensemble et échangent sur leurs pratiques de gestion des adventices et de fertilité des sols. Certifié groupe DEPHY Ecophyto en 2012, le groupe met ses références et ses expériences à disposition de porteurs de projets et d'agriculteurs conventionnels. La vie du groupe - et donc sa dynamique - s'articule autour de plusieurs modalités : bilan annuel, identification des thématiques prioritaires pour l'année suivante, voyages d'étude, formations, démonstrations et observations au champ, communication et diffusion via divers canaux (journées techniques ouvertes au public, interventions en lycée agricole, articles de presse...), etc.
Recueil de Savoir-faire Paysans : Climat et bio : Pratiques d'atténuation et d'adaptation face au changement climatique
Olivier LINCLAU, Auteur ; Maxime RENOU, Auteur ; Leila VAN THEEMST, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2019Ce document décrit 10 fermes bio en Pays de la Loire (2 en maraîchage, 1 en viticulture, 2 en polyculture bovins viande, 4 en polyculture bovins lait, 1 en polyculture polyélevage). Chacune dentre elles a mis en place des pratiques vertueuses face au changement climatique, atténuant ainsi ses propres émissions de gaz à effet de serre. Ces initiatives inspirantes fourniront des pistes de réflexion pour les agriculteurs désireux de faire évoluer leur système pour le rendre plus résilient face aux aléas climatiques actuels et futurs et de contribuer, par leurs pratiques, à atténuer limpact des activités agricoles sur le climat.
La valorisation de l'arbre dans des conditions d'élevage récompensée par le projet INNO4GRASS
Stéphanie GUIBERT, AuteurInno4grass est un projet européen H2020 qui a pour objectif de partager des innovations pour une production durable des prairies en Europe. Il regroupe 20 partenaires de 8 pays européens et rassemble différents acteurs (agriculteurs, chercheurs, conseillers, enseignants). Ce projet a notamment permis de recenser des pratiques innovantes. En France, 30 exploitations ont été identifiées. Lune dentre elles a été récompensée à Hanovre (Allemagne) le 12 juin dernier, en même temps que 7 autres agriculteurs de pays partenaires. Il sagit de Dominique et Béatrice Bordeau, installés sur une exploitation laitière bio, dans le sud de la Mayenne, avec 55 VL et 42 ha. Lors de leur installation, ils avaient replanté des haies autour des parcelles pour le bien-être animal, laspect paysager et pour limiter lérosion. Depuis sept ans, ils ont également développé lagroforesterie intra-parcellaire : 30 à 50 arbres/ha ont été plantés et seront valorisés en bois duvre. Ils aident au positionnement des fils de séparation des paddocks, fournissent de lombre et évitent la concentration des animaux, ce qui engendre une meilleure répartition des déjections. Dominique et Béatrice ont dû se former, notamment pour la taille, et passent environ 10 h/an à la taille de formation.
"L'agroforesterie est un investissement à long terme"
Costie PRUILH, AuteurÉleveurs de vaches laitières en agriculture biologique en Mayenne, Dominique et Béatrice Bordeau, de l'EARL Bordeau, développent depuis plusieurs années un système agroforestier. Ce sont d'abord des haies qui ont été réimplantées sur cette exploitation familiale qui avait subi les conséquences du remembrement. L'objectif était double : améliorer le paysage et fournir de l'ombre aux animaux au pâturage. En parallèle, les chaudières à bois déchiqueté se développaient et la Cuma s'est donc équipée pour permettre aux agriculteurs ayant des haies de se positionner sur ce débouché (déchiqueteuse). Par la suite, des arbres isolés ont commencé à faire leur apparition dans les parcelles de l'EARL. Les éleveurs souhaitaient ainsi améliorer leur productivité à l'hectare tout en cherchant à assurer la complémentarité entre arbres, cultures et troupeau.
Dossier : Cultures maraîchères : Optimiser les fermes
Frédérique ROSE, AuteurLa demande en légumes bio continue daugmenter, ce qui est une bonne nouvelle pour les maraîchers en agriculture biologique. Cependant, il nest pas évident de disposer de semences de qualité en quantités suffisantes, de gérer la fertilisation et les nombreuses espèces différentes, de maîtriser les itinéraires techniques et de sorganiser pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Ce dossier aborde : - la filière vue par Charles Souillot, consultant en maraîchage biologique ; - la production de semences de carotte nantaise par Lucien Laizé, producteur-multiplicateur bio dans le Maine-et-Loire (tests de production en plein champ) ; - limportance de lergonomie et de lorganisation du travail en récolte et post-récolte pour se dégager du temps et moins se fatiguer, avec le témoignage de Christophe Jouault, maraîcher bio en Mayenne ; - le suivi de lévolution des fermes maraîchères bio normandes (association Bio Normandie) ; - la gestion de la fertilisation pour prévenir les maladies et les ravageurs (outil de suivi de la minéralisation Nitrachek et logiciel de calcul du bilan azoté Orgaleg) dans le cadre des groupes Dephy du Gab 44 et dAgrobio 35.
Favoriser l'installation de luzerne avec des associations
Cyrielle DELISLE, AuteurAfin de favoriser linstallation de la luzerne, plusieurs associations végétales, ainsi que deux dates dimplantation ont été testées dans le cadre du projet 4AgeProd. Stéphanie Guibert, conseillère, explique que les Chambres dAgriculture de Mayenne et de Bretagne ainsi quArvalis ont conduit deux séries dessais (2014-2016 et 2015-2017) sur quatre sites différents. Des associations ont été testées pour essayer de contrôler le salissement tout en augmentant la productivité fourragère : luzerne et trèfles annuels, luzerne et trèfles pérennes, luzerne et céréales de printemps, luzerne pure (témoin). Ces modalités ont été semées au printemps et en été (hormis celle contenant des céréales de printemps). Les semis effectués en fin dété présentent les rendements les plus importants. A cette période, il vaut mieux privilégier une association avec des trèfles pérennes : elle permet un bon contrôle du salissement et le rendement supérieur compense la MAT plus faible. Les résultats obtenus avec les trèfles annuels sont eux plus mitigés. Les semis de printemps sont en général moins productifs. Toutefois, lun des sites a compensé cet écart par la mise en place et la récolte dune interculture fourragère. Les associations pratiquées au printemps savèrent encore plus intéressantes car la luzerne sinstalle plus rapidement et supporte mieux la concurrence. Une bonne maîtrise du salissement est observée pour les luzernières associées à une céréale. Il faut toutefois éviter les sols battants et très sensibles à la sécheresse.
Un projet de 3 600 kW aux mains de 110 agriculteurs
Annick CONTÉ, AuteurEn Mayenne, lunité de méthanisation Agrimaine, composée dun bâtiment de stockage sous atmosphère contrôlée et de deux méthaniseurs de 12 000 m3, est en train de se construire. Le projet représente un investissement de 25 millions deuros. Deux moteurs produiront 30 000 MWh/an (ce qui équivaut aux besoins de 200 personnes), tandis que la chaleur produite alimentera une fromagerie de Lactalis. SAS Agrimaine traitera 120 000 tonnes de biomasse, dont 95 000 tonnes de fumier, 8 000 m3 de lisier, seulement 12 000 tonnes de CIVE (Culture Intermédiaire à Vocation Energétique), ainsi que des sous-produits dopportunité. Dans un rayon de 25 km, 110 exploitations en polyculture-élevage (60 à 70 vaches et 80 à 100 ha) sont investies dans ce projet. Il a été porté par Laurent Taupin et Patrick Forêt, deux agriculteurs qui voyaient en la méthanisation une solution davenir, mais dont les exploitations ne permettaient pas davoir des volumes de biomasse suffisants pour la mettre en place. Ils ont eu alors lidée dune méthanisation collective à côté dune fromagerie puisque cette dernière a un besoin régulier en chaleur. Cette dernière a accepté à condition que la méthanisation couvre un tiers de ses besoins. Cest ce qui a dimensionné Agrimaine. Avant de pouvoir commencer la construction, les 110 agriculteurs ont rencontré de nombreuses difficultés. Après de nombreux rebondissement, SAS Agrimaine voit le jour grâce à laide dun fond dinvestissement dont les agriculteurs restent majoritaires dans la détention du capital.
La belle histoire d'une coopérative fromagère paysanne en Mayenne
Pierre-Alain PRÉVOST, AuteurAu début des années 1990, en Mayenne, 8 fermes laitières bio s'organisent pour collecter elles-mêmes leur lait et négocier directement avec les industriels. Elles sont à l'origine de la création de la Fromagerie bio du Maine. Aujourd'hui, plus de 40 fermes adhèrent à cette démarche de la Fromagerie bio du Maine, pour environ 9 millions de litres de lait collectés. 10 % du lait est transformé en fromages. A terme, le projet est de transformer tout le lait collecté. La coopérative doit, pour ce faire, agrandir ses capacités de production, nouvelle étape dans cette aventure commune, dont les membres se reconnaissent dans un esprit coopérative plus puissant que la recherche de plus-value. A force de volonté et de tâtonnements, leur stratégie commerciale a fini par payer. Le cahier des charges, privé, complémentaire à celui de lAB et plus strict que celui-ci, est un des éléments de lengagement des membres de la fromagerie coopérative dans un système de valeurs global : recyclage des eaux usées grâce à une mini-station dépuration 100 % écologique, utilisation du bois dans le bâtiment de la fromagerie, recherche dauto-suffisance énergétique, non concurrence avec les producteurs fermiers locaux tout un écosystème circulaire et territorialisé pour le développement dun modèle économique respectueux de lhumain et de lenvironnement.
Dossier : Travailler en GAEC
Paul ROUAUD, Auteur ; Samuel DUGAS, Auteur ; Aurélie CHEVEAU, AuteurLe GAEC est un outil très répandu mais dont la gestion et la mise en place entraînent de nombreuses questions. Ce dossier répond à un certain nombre dentre elles par le biais des témoignages de 2 GAEC et de lentretien avec une animatrice spécialisée dans le domaine. Le GAEC Arlequin, à Iffendic (35), a été créé en 1992 de la réunion de 3 fermes et fait vivre 5 associés. Le GAEC élève des vaches laitières sur 125 ha en agriculture biologique. Pour ce GAEC, lassociation fut la clé pour faire évoluer leur système maïs ensilage/vaches hautes productrices vers un système herbager/vaches moyennes productrices en bio. Le GAEC Radis & Co. a été créé afin de reprendre une ferme après un départ à la retraite et de créer un collectif. Le GAEC fait vivre 4 associés et 3 salariés sur 40 ha conduits en bio, à Montflours (53), grâce à une pluriactivité (maraîchage, élevage et boulange) et à la vente en circuits courts. Virginie Rousselin, animatrice à lATAG (Association Tarnaise pour l'Agriculture de Groupe), livre par ailleurs quelques-unes de ses réflexions quant au montage dun GAEC réussi.
Ecartement inter-rang : Innover pour gagner en potentiel
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans l'objectif d'améliorer le potentiel de rendement des grandes cultures biologiques, l'élargissement de l'écartement inter-rang est une piste creusée par plusieurs agriculteurs. Ils y voient plusieurs avantages : - possibilité de passer la bineuse entre les rangs ; - moindre autoconcurrence entre les pieds, notamment pour le blé noir ; - meilleur tallage et donc gain de productivité ; - meilleure circulation de l'air entre les plants et donc moindre propagation des maladies ; - économie sur l'achat des semences. Quatre agriculteurs bio du Grand Ouest témoignent, dans cet article, de leur mise en uvre de cette pratique sur blé noir, féverole d'hiver et lupin blanc de printemps.
Enquête : Agriculture biologique : Le bio en ébullition
Pauline BOURDOIS, Auteur ; Vincent DEMAZEL, AuteurLagriculture biologique poursuit son développement. Cest ce que montre cet article, qui alterne présentation de chiffres et témoignages dacteurs, dont des agriculteurs. Avec une demande croissante en produits biologiques, ce développement concerne toutes les productions et se poursuit malgré dimportants problèmes dans le versement des aides à lAB (retards suite, par exemple, aux fusions des régions, ou enveloppes budgétaires insuffisantes ). Un des focus de cet article porte aussi sur la phase de conversion avec le témoignage de François Berrou, animateur qui accompagne des agriculteurs en Mayenne. Pour lui, deux clés de réussite pour mener à bien un projet de conversion : un bon calcul du budget de trésorerie pour la phase de conversion et la prise en compte du « réajustement du temps de travail » qui va varier en contenu et en rythme. A cela, sajoute limportance de sappuyer sur un réseau pour réussir son projet de conversion. Cette enquête aborde aussi la question des Cuma mixtes : elles sont, en effet, nombreuses à compter à la fois des adhérents bio et conventionnels, chacun ayant des calendriers dexploitation différents. En juillet 2016, le comité national de lAB a apporté des précisions : « un usage mixte (de matériels) est possible, dans la mesure où il est procédé à un nettoyage approprié entre les utilisations ». Ainsi, si le nettoyage est un enjeu majeur pour ces Cuma, ces dernières sont aussi sources de liens entre agriculteurs, bio et non bio, facilitant le transfert de pratiques.
Le groupe d'échange Grandes cultures Mayenne-Sarthe
Depuis 2010, des polyculteurs-éleveurs de la Mayenne et de la Sarthe se réunissent pour échanger sur la gestion des grandes cultures en bio, en particulier sur la maîtrise des adventices et du maintien de la fertilité. Le groupe rassemble actuellement une vingtaine de producteurs. Au-delà de la gestion des adventices, lobjectif des producteurs est, plus largement, la sécurisation des rendements et leur augmentation. En 2012, le groupe est entré dans le dispositif Ecophyto DEPHY FERME, ce qui leur a permis de bénéficier de la participation dun salarié du Civam Bio 53 pour assurer lanimation du collectif et le suivi individuel de 8 de ses membres. Le groupe a été reconduit dans Ecophyto 2 en 2016. Des journées techniques et des formations sont organisées et une rencontre "bilan de campagne et projet" a lieu chaque année. Elle est notamment loccasion, pour le groupe, de définir collectivement le programme daction de lannée suivante : thématiques techniques, formats, etc.
Guide technique 2017 : Aléas climatiques : Comment s'adapter et anticiper ? Evolution des exploitations laitières mayennaises en réponse aux aléas climatiques
Quels sont aléas climatiques rencontrés en Mayenne ? Quelle stratégie dadaptation les éleveurs laitiers mayennais adoptent-ils ? Dans ce guide technique, sous forme de fiches, sont exposées des adaptations à des printemps secs ou des printemps pluvieux, en décrivant des adaptations à court terme (intra-annuelles), à moyen terme (d'une année sur l'autre) ou à long terme (plus de 2 ans). Chaque fiche est construite à partir des rubriques suivantes : Le principe de ladaptation ; quand mettre en place cette adaptation et comment ; quels en sont les avantages et les inconvénients ; résultats techniques et économiques ; témoignages dagriculteurs. Exemples de sujets traités dans le cadre des adaptations à court terme : - Diminuer rapidement les besoins du troupeau ; - Pratiquer la monotraite estivale ; - Réduire lapport alimentaire des génisses pour privilégier le pâturage des vaches Exemples de thèmes traités dans le cadre dadaptations à moyen terme : - Cultiver la luzerne ; - Semer des prairies multi-espèces ; - Implanter des couverts fourragers Enfin, pour les adaptations à long terme : - Races rustiques ; - Stratégie sur lélevage des génisses face aux aléas climatiques ; - Prairies permanentes ; - Séchoir en grange, en vrac ; - Construire et conduire un système herbager ; - Diversifier les systèmes de culture pour plus de résilience
Du lait pour les enfants, de la bière pour les plus grands !
Pauline USSON, Auteur ; Mathilde AOUTIN, AuteurEn 1998, Stéphane Gaultier s'est installé sur la ferme laitière familiale, qu'il a convertie à l'agriculture biologique en 2012. En 2014, il est rejoint par Bernadette Dumas, sa compagne. Pour assurer l'installation de ce deuxième UTH, le couple décide de diversifier la production avec la mise en place d'un atelier brasserie. Si les deux ateliers sont complémentaires sur les plans économique, organisationnel, et sur certains points techniques (par exemple, les drêches sont consommées par les vaches), ils sont très chronophages. Ainsi, le prochain objectif pour cette ferme est de réduire le temps de travail.
Numéro spécial fermes : 139 fermes Terre de liens : Quel bilan après 10 ans dacquisition ?
Sophie BALTUS, Auteur ; Philippe CACCIABUE, Auteur ; Sylvain COSSON, Auteur ; ET AL., AuteurTerre de liens a commencé les acquisitions de fermes en 2007. Ce numéro spécial est consacré à cet anniversaire. Dans un premier temps, lhistorique de lassociation est retracé, de lacquisition de fermes « bio » et « paysannes » à la mise en place de critères de durabilité supplémentaire. Ensuite, des témoignages de fermes Terre de liens sont présentés : préserver une ferme du démantèlement et accompagner une transition (témoignages dH. Coutard, éleveur, et de M. Lepage, paysan à la retraite, tous deux en Mayenne) ; pérenniser une ferme en difficulté (F. Bono, arboriculteur dans les Bouches-du-Rhône) ; Accéder à une proposition de donation/legs (M-N. Gémonet, donatrice, dans la Drôme) ; Lutter contre lartificialisation (E. Geoffray, conseiller Safer, et M. Thérond, directrice du service Agriculture périurbaine, dans les Bouches-du-Rhône) ; Favoriser linstallation (M. Besnier, éleveur en Mayenne) ; Conforter lexistant (F. Surnon, éleveur en Isère) ; Préserver la ressource en eau (Anne-Marie Piolet, bénévole-administratrice à TDL Normandie) ; Maintenir une activité agricole face à la pression immobilière (Gilles Cicero, paysan-boulanger en Savoie) ; Pérenniser la propriété collective (W. Wijnen, gérant du GFA de Portecluse, Ariège) ; Préserver la biodiversité (Frédéric Signoret, président de la LPO de Vendée) ; Reconquérir des terres agricoles en friches (I. Schot, bénévole à TDL Normandie) ; Dynamiser lapprovisionnement local (J. Pochoy, maraîcher dans le Lot) ; Lutter contre la déprise rurale (A-P. Thuillier, fermière et adjointe à lurbanisme et à lhabitat en Lozère).
Semoir engrais verts maraîcher
Ce semoir à engrais verts a été mis au point par Christophe Jouault, un maraîcher bio de Mayenne qui sest inspiré du châssis dun autre outil de maraîchage diffusé par lAtelier Paysan : le vibroplanche. Il a modifié ce dernier pour lui permettre de recevoir la trémie et le distributeur du semoir, ainsi quun rouleau en fer déployé à lavant, suivi dune herse étrille, d'un rouleau de vibroculteur, et enfin d'un rouleau lisse ou en fer déployé à larrière. Cet outil, équipé du triangle, lui permet de semer ses engrais verts très rapidement et « à la planche ». Cest cette simplification de la gestion des engrais verts qui suscite lintérêt de nombreux autres maraîchers. A la suite de quelques visites sur sa ferme, lAtelier Paysan en a modélisé et mis en plan une version très légèrement retouchée. Les documents suivants sont disponibles sur la page du tutoriel : les plans de l'outil (réalisable en 3 largeurs différentes) et de ses réglages, des schémas explicatifs, ainsi que le témoignage du maraîcher à propos de son utilisation de loutil. Tous ces documents sont placés sous licence libre (CC by NC SA) et accessibles gratuitement.
Allier agronomie et autonomie protéique avec les méteils protéagineux
Les méteils sont des mélanges de céréales et protéagineux. Ce document, écrit dans un contexte d'élevage conventionnel, s'intéresse plus spécifiquement aux méteils dits protéagineux, riches en espèces de cette famille végétale (exemple de mélange : féverole, vesce, pois, triticale). Comme pour tous les méteils, ces cultures présentent divers intérêts, aussi bien agronomiques que zootechniques, et peuvent être aisément cultivées sans fertilisants ni produits phytosanitaires. D'un point de vue nutritionnel, les méteils protéagineux seront plus riches en matières azotées totales (MAT). La date de la récolte devra être choisie de manière à privilégier la qualité plutôt que le rendement. Des exemples de mélanges, ainsi que leurs valeurs alimentaires, sont donnés pour la zone Nord Mayenne.
Le bois raméal fragmenté dynamise la vie du sol
Christian GLORIA, AuteurSi lutilisation de bois raméal fragmenté (BRF), constitué de branches darbres broyées, est relativement connue au jardin ou en maraîchage, elle est peu courante en grandes cultures. Paul Campas, agriculteur en Mayenne, a tenté lexpérience, ayant lopportunité de se procurer du BRF quasiment gratuitement auprès dune commune voisine (3 /t pour le transport). Sa stratégie était dabord deffectuer des apports importants sur une parcelle et de ne pas en ramener tous les ans, mais cela sest avéré être un échec : un apport de 20 t/ha avant un blé a provoqué une faim dazote importante et une baisse de rendement significative. Suite à cette mauvaise expérience, Paul Campas a changé de stratégie : il apporte désormais 5 à 10 t/ha tous les ans, avec des résultats satisfaisants, aussi bien en termes de rendements que de qualité.
Christophe et Agnès Jouault : Un système carré où tout roule
Antoine BESNARD, AuteurInstallés en maraîchage biologique depuis 1997, à Saint-Pierre des Landes (53), Agnès et Christophe Jouault ont inventé un tas d'astuces pour limiter la pénibilité des tâches, en particulier pour épargner au maximum le dos, et pour améliorer l'ergonomie de leur ferme. Les bâtiments sont regroupés et s'ouvrent directement sur le quai de chargement, la serre de semis, dans laquelle ils se rendent plusieurs fois par jour, est accolée aux bâtiments. Tout a été pensé pour offrir une circulation facile sur la ferme. L'article présente quelques installations ou matériels que le couple a adoptés dans l'optique de réduire la pénibilité à chaque étape de leur travail : une benne adaptée pour le transport des caisses, des mini-palettes, un triangle d'attelage, un gerbeur électrique, un quai de chargement réglable en hauteur, des ouvrants à enrouleur dans les serres, des portes brise-vent installées pour ne pas travailler dans les courants d'air...