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SARTHE |
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Dossier : Luzerne : La reine des légumineuses cumule les atouts
Jean-Martial POUPEAU, AuteurGrâce à ses atouts agronomiques, économiques et écologiques, et à sa capacité à faire face au réchauffement climatique, la luzerne est peu à peu devenue incontournable sur les exploitations biologiques. Comme en témoignent les différents articles de ce dossier, elle peut être valorisée de multiples façons : en ensilage, en enrubannage, en foin ou en déshydratée pour l'alimentation animale, mais aussi en multiplication de semences ou encore comme fertilisant. Dans une interview, Éric Masset et Yann Martinet, respectivement président et directeur de la Coopération Agricole - Luzerne de France, font le point sur les spécificités de cette culture et sur sa filière. En 2022, en France, elle était cultivée sur 70 000 ha, dont 15 % en bio (contre 10 % de bio en 2019). Aujourd'hui, l'un des principaux défis des producteurs est de faire face aux baisses de rendement imputables aux sécheresses récurrentes. Côté déshydratation, les acteurs de la filière se réjouissent de la diminution drastique du recours aux énergies fossiles (réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre par tonne de luzerne déshydratée entre 2005 et 2022). Dans un deuxième article, plusieurs semenciers (Cerience, Lidea, Bosc Izarn et Barenbrug) font le point sur leurs offres variétales et leurs stratégies pour répondre au mieux aux besoins des agriculteurs. Les trois derniers articles donnent la parole aux producteurs : - Dans la Sarthe, 10 éleveurs de ruminants et 6 céréaliers forment le GIEE "Promouvoir des échanges commerciaux bio locaux de protéines en Sarthe" ; - En Loire-Atlantique, depuis 2022, Didier Barbarit, de la ferme de Népri, fertilise ses terres avec de la luzerne ensilée ; - En Seine-et-Marne, David Roger, céréalier, a fait le choix de la jachère azotée à base de luzerne.
Dossier spécial : L'énergie sur nos fermes
Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Sophie TIRARD, Auteur ; Anne-Laure DUTERTRE, Auteur ; ET AL., AuteurAu carrefour entre crise énergétique et réchauffement climatique, la clé de ladaptation des fermes laitières bio repose, en particulier, sur la recherche de la sobriété et de l'autonomie énergétique. Ce dossier spécial regroupe 11 articles qui permettent daborder différents aspects de la question de lénergie sur les exploitations laitières : 1 Dans l'article "Sobriété des consommations d'énergie dans les fermes laitières bio", le Réseau Inosys Bovins Lait Ouest fournit son analyse, par systèmes laitiers (bio et non bio), des données relatives à la consommation de carburant et d'électricité ; 2 "Les consommations d'électricité en élevage laitier" fait le point sur les principaux postes de consommation électrique (bloc traite, refroidissement du lait, chauffe-eau) ; 3 L'article suivant fournit des pistes pour diminuer la consommation électrique de son tank à lait ; 4 L'article intitulé "La ferme de Tayer : La maîtrise des charges avant tout" propose le témoignage d'Emmanuel Tuaux, éleveur bio en Ille-et-Vilaine (35), qui a arrêté le maïs pour passer à un système tout herbe, afin de diminuer ses charges ; 5 Dans "Monotraite : De la décision au bilan, jusque sur la question de l'énergie", Anne-Marie Lelièvre, éleveuse bio dans le Calvados (14), apporte son témoignage sur la mise en place de la monotraite sur son exploitation ; 6 "Limiter l'impact environnemental de notre ferme, notamment dans le bloc traite" présente les adaptations réalisées au GAEC du Bois du Cep, en Loire-Atlantique (44) ; 7 Dans l'article "Quand économie rime avec efficience", Michel Nedellec, du GAEC de Loran, dans le Gers (32), explique comment l'irrigation sur la ferme a évolué ; 8 "Combiner photovoltaïque et bâtiment d'élevage, un bon compromis avec le recul" présente le témoignage de Loïc Toullier, éleveur bio dans la Manche (50), qui explique tout le processus de mise en place de panneaux photovoltaïques sur la ferme ; 9 "De l'énergie solaire jusque dans le Nord !" : témoignage d'Isabelle et de Jean-Michel Lepage, éleveurs bio dans le Nord (59), qui ont sauté le pas du photovoltaïque, ce qui leur permet d'être à 96 % autonomes en énergie ; 10 Dans larticle suivant, le GAEC de Ker Marie, dans le Morbihan, fait le bilan après un an dutilisation, dun ballon deau chaude thermosiphon pour le bloc traite ; 11 Le dernier article est une interview, réalisée par Johann Raymond, éleveur bio dans la Sarthe (72), auprès dun promoteur en agrivoltaïsme.
Dossier spécial : La transmission
Aurélie RINGARD, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Caroline MAZAUD, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, le secteur de la polyculture-élevage est en recul, avec la disparition, depuis les années 80, de 4 millions d'hectares de prairies à destination de l'élevage, au bénéfice des productions végétales : les grandes cultures ont remplacé le secteur bovins lait à la tête du classement des spécialisations (+ 2,6 millions d'ha entre 1982 et 2018) et, en parallèle, le secteur maraîchage continue à attirer les repreneurs. Alors que près de la moitié des éleveurs de bovins lait partiront à la retraite dans les dix prochaines années, Biolait s'attelle à la question de la transmission de ces exploitations. Ce dossier spécial regroupe les articles suivants : 1) S'installer en élevage bovin laitier : Un parcours à contre-courant ? ; 2) Projet PERLAIB : Faire le point sur sa stratégie de transmission en élevage laitier bio ; 3) Les expériences professionnelles pré-installation et leurs effets sur le métier d'agriculteur ; 4) Un groupe pilote intercommunal dans l'Huisne Sarthoise aborde le sujet de la transmission ; 5) La transmission agricole mijote depuis plus de 15 ans à la Marmite ; 6) Se faire accompagner dans son projet de transmission : Panorama de quelques acteurs agricoles ; 7) Quand les conflits d'intérêt perturbent l'accès au foncier et la transmission ; 8) L'accompagnement des cédants·es par la force du collectif en formation ! ; 9) Transmission d'exploitation : Vers de nouveaux horizons ; 10) Les difficultés de la transmission : Comment y faire face, comment rebondir ? Quand le sujet est anticipé... ; 11) S'installer par un portage de projet différent ; 12) S'installer sans la présence du cédant ; 13) Reprendre la ferme familiale, une transmission en douceur ; 14) Un vent nouveau à Bel Air ; 15) Regards croisés sur un passage de relai réussi à la Ferme de la Guilbardière ; 16) Le collectif, une philosophie pour transmettre au GAEC de la Licorne.
L'arroche, une grande dame
Xavier MATHIAS, AuteurLégume oublié par sa supplantation par son cousin l'épinard, l'arroche, aussi surnommée "belle dame" ou "bonne dame", est une plante annuelle, plus facile à cultiver que l'épinard, avec sa capacité à se développer sur tout type de sol et, si on la laisse fleurir, à se ressemer d'une année sur l'autre. Plus robuste que son cousin, le mildiou ne lui inflige que des dégâts sans gravité ; en revanche, il faudra, jusqu'au stade quatre feuilles, se méfier davantage des gastéropodes, limaces et escargots, friands de ses très jeunes pousses. Sur le plan technique, on pensera bien à éclaircir la culture et à adopter le bon geste pour sa récolte. Sylvain Picard, chef jardinier du Gros Chesnay à Fillé-sur-Sarthe (72), partage son expérience et les avantages que présente l'arroche pour les autres cultures.
Dossier : Le pâturage
Nathalie DELAGNES, Auteur ; ÉQUIPE DE CONSEILLERS TECHNIQUES BIOLAIT, Auteur ; Erwan LE ROUX, Auteur ; ET AL., AuteurL'herbe, et notamment le pâturage, est une des clés de voûte de l'élevage de bovins biologiques. Dans ce dossier, réalisé après un été 2022 sec et chaud partout en France, des conseillers, des experts techniques et des agriculteurs partagent leurs expériences autour de la gestion du pâturage en bio, et ce, à différents stades de vie des bovins. Bien qu'étant une pratique ancestrale, le pâturage n'en requiert pas moins une certaine technicité, et il ne cesse d'être testé et évalué. Sont ainsi abordées différentes thématiques et techniques : les principes de base à respecter, les différentes techniques (libre, au fil, topping...), l'aménagement du parcellaire (sur le GAEC du Coteau de l'Aber, dans le Finistère), le pâturage tournant et ses variantes (dynamique ou simplifié), les points de vigilance quant à la couverture des besoins alimentaires et à la gestion des risques sanitaires, la gestion du parasitisme lors de la mise à l'herbe des génisses (chez Jean Raynal, éleveur dans le Doubs), le pâturage des veaux dès le plus jeune âge (sur la station expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, et chez Mathias Ploteau et Noémie Richard, en Loire-Atlantique), la complémentation de la ration avec des feuillages d'arbres (chez Joël Clavel, éleveur en Haute-Loire), le technopâturage (sur la SCEA de la Ferme du Parc dans l'Aube, chez Emmanuel Desbois en Loire-Atlantique et sur le GAEC de la Renardière dans la Manche), l'élevage de bufs croisés à l'herbe en complément d'un système laitier (chez Stéphane Mancel dans la Manche), le pâturage des vaches taries (au GAEC les Prés de Trégréhen dans le Morbihan), le pâturage régénératif pour les taries et les génisses (chez Jean-Marc Huet, en Sarthe), le pâturage toute l'année (sur l'EARL du Grand Molard, dans le Rhône), et le co-pâturage, pâturage de plusieurs espèces d'herbivores (au GAEC du Coudray, dans l'Eure).
« En filière vache laitière, utilisation de sciure de bois sur logettes tapis » ; « En bovins lait, la litière malaxée compostée, une technique exigeante mais gagnante » ; « En Bovins viande, cultiver du miscanthus pour être autonome en litière » ; « En ovins, remplacer la paille de céréales par la paille de colza »
Marie-Line BARJOU, Auteur ; Aurélien LEGAY, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Ces quatre fiches présentent les intérêts et les limites de l'utilisation de plusieurs substrats en litière alternatifs à la paille. Elle se basent sur les témoignages déleveurs (conventionnels) suivis dans le cadre du dispositif Inosys réseau d'élevage. Le GAEC de Chez Massiat, à Saint-Léger-Magnazeix (87), cultive du miscanthus qui servira de litière pour ses bovins viande. Le GAEC Les Écureuils, à Lamothe (40), a recours à la litière malaxée compostée pour ses bovins lait. Le GAEC Geslin, à St Germain sur Sarthe (72), utilise de la sciure de bois sur des logettes avec tapis pour ses vaches laitières. Jérôme Piton, à Chaudron en Mauges (49), a opté pour la paille de colza pour ses ovins viande.
Guide élevage : Elever des vaches laitières bio
Ce guide, fruit d'un travail du réseau des paysans biologiques des Pays de la Loire (CAB, GAB et CIVAM bio), présente des données sur la production de lait de vaches biologiques. Après un rappel des chiffres et la présentation d'une partie des opérateurs de la filière lait biologique en Pays de la Loire, ce guide fournit des informations sur les différentes étapes pour réaliser son projet d'installation ou de conversion. Il aborde également la réglementation et fournit quelques références technico-économiques pour l'élevage bovin lait biologique. Les thèmes suivants sont aussi traités : - Autonomie et résilience ; - Races et caractéristiques ; - Diversification et cohérence du système ; - Santé du troupeau ; - Abattage à la ferme ; - Commercialisation. Pour finir, quinze fermoscopies, comprenant des témoignages d'éleveurs des cinq départements des Pays de la Loire, viennent enrichir ce document.
Des nouvelles de la parcelle d'essai système de Conlie
Florence LETAILLEUR, AuteurA Conlie, dans la Sarthe, un essai système en grandes cultures a été mis en place, en 2020, chez un agriculteur (agri-chercheur), en partenariat avec la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire et d'autres agriculteurs. L'objectif est de comparer, pour une même rotation de neuf ans, quatre systèmes de cultures : - avec labour et en lien avec un éleveur ; - avec labour mais sans lien avec un éleveur ; - en agriculture biologique de conservation (donc sans labour) en lien avec un éleveur ; - en AB de conservation sans lien avec un éleveur. Les premiers résultats obtenus sur la gestion des adventices, après deux campagnes, sont présentés dans cet article. L'implantation de luzerne en même temps que l'orge a permis de maîtriser complètement le chardon sur cette culture. Ce n'est, par contre, pas le cas pour le rumex. D'autres observations porteront sur la fertilité des sols.
Un sourire au potager
Xavier MATHIAS, AuteurCulture assez simple et peu gourmande en amendements, le pois mangetout (ou gourmand) est une espèce des plus intéressantes, sur le plan économique, au potager. Cependant, sa production, expliquée du semis à la cueillette dans cet article, comprend quelques difficultés : le semis se réalise assez tôt dans la saison et donc il faudra s'assurer que le sol soit suffisamment ressuyé ; la culture devra aussi être protégée des maladies comme l'anthracnose et le mildiou du pois, ainsi que des ravageurs, notamment la tordeuse du pois et la bruche (ou charançon) du pois. Sylvain Picard, maraîcher dans la Sarthe (72), partage ses astuces pour palier ces difficultés.
Thierry et Marie Chable, dans la Sarthe : Les variétés anciennes : du grain au fournil
Jean-Martial POUPEAU, AuteurThierry Chable et son épouse Marie ont repris la ferme familiale, dans la Sarthe, en 1993. Après quatre ans en agriculture conventionnelle, ils ont démarré une conversion progressive à l'agriculture bio. Les 104 hectares de la ferme sont aujourd'hui consacrés aux grandes cultures : luzerne (en tête de rotation), blé, petit et grand épeautres, sarrasin, lentilles, trèfle violet, maïs grain et chanvre. En céréales, seules des variétés anciennes sont cultivées. Plus digestes, elles sont appréciées par la boulangerie à qui est vendue la farine. Dans cet article, le céréalier présente ses pratiques et leurs évolutions : fertilisation limitée, retour du labour mais à 15 cm de profondeur pour le travail du sol, etc.
Vit'All+ : la garantie du meilleur
BIO-LINEAIRES, AuteurEn 1978, au Mans (72), Colette Serrault ouvre un point de vente dédié à l'alimentation saine et à la santé naturelle. L'offre en compléments alimentaires était alors quasi inexistante, un regret qu'elle partageait avec son mari, Roger, préparateur en pharmacie, spécialisé en diététique et homéopathie. C'est en 1987, suite à l'offre d'un laboratoire belge souhaitant s'implanter en France, que Roger s'est lancé dans la distribution de compléments alimentaires. Bénéficiant d'un grand succès, l'entreprise familiale a ensuite racheté son fournisseur et a continué de se développer, toujours fidèle au réseau bio. Dans ce publi-reportage, Anne Serrault, la fille de Colette et de Roger, co-gérante de Vit'All+, présente l'entreprise, son expertise et ses innovations.
Eric Martineau développe la vente directe
Véronique BARGAIN, AuteurEric Martineau a repris la ferme familiale, dans la Sarthe, en 1990. Aujourd'hui, son exploitation compte 12 ha de pommiers, dont une moitié en bio et l'autre en Vergers Ecoresponsables, et des prairies, elles aussi en agriculture biologique (conversion en 2017). Peu à peu, l'arboriculteur a fait évoluer son verger vers plus de diversité variétale et a développé les circuits courts (vente à la ferme et sur des marchés).
La patate douce : Une envie de douceur
Josiane GOEPFERT, AuteurArrivée en France vers 1750, la patate douce (Ipomoea batatas), certainement d'origine polynésienne et vieille de plus de 8 000 ans, comprend plusieurs centaines de variétés, certaines s'étant adaptées à nos climats. Les variétés anciennes sont relativement faciles à produire. Avant de délivrer ses tubercules, la patate douce développe une liane de plusieurs mètres de long, à prévoir lors de l'installation au jardin. Sa culture est possible à peu près partout en France, à partir de plants issus de pépinières ou bien d'un bouturage maison, démarré à l'intérieur, dès janvier-février. La patate douce peut ensuite être repiquée et il s'agira de bien veiller à ce que le sol reste humide, avec un arrosage de juin à août. Pour sa conservation, en revanche, elle appréciera une certaine sécheresse. Maraîchers bio dans la Sarthe, Isabelle Perry et Damien Fihey la cultivent sur buttes et fournissent quelques conseils de culture. Selon les variétés, la chair sera de couleur et de consistance différentes : "Murasaki" présente une peau crème et une chair blanche et plutôt farineuse ; "Evangeline", une peau rosée et une chair orange et sucrée...
Produire des champignons pour la vente directe ou le demi-gros
Frédéric JOUIN, AuteurCet article regroupe deux témoignages de producteurs de champignons bio : celui de Perrine Guinet et Jérôme Gilouppe, maraîchers diversifiés bio dans la Sarthe (72), et celui de Pascal Moreau, champiculteur dans le Loir-et-Cher (41). Depuis 2020, Perrine et Jérôme ont lancé un atelier champignons afin d'élargir leur gamme de produits avec une culture qui ne prenne pas de place : ils consacrent alors deux chambres de croissance de 10 m² à la production de pleurotes et de shiitakés. Côté commercialisation, les maraîchers n'ont pas connu de difficultés particulières, grâce à la curiosité de leurs clients et à l'arrivée d'une nouvelle clientèle, attirée par le champignon frais. Pascal Moreau, qui s'est reconverti dans la production de shiitakés lors du deuxième confinement en 2020, a rencontré davantage de difficultés à ses débuts. Aujourd'hui, il commercialise du shiitaké et des champignons de Paris blonds dans différents circuits et assure la vente de 8 tonnes de sa production via les Biocoop du Mans. Pour finir, les producteurs fournissent également des informations sur leurs pratiques culturales.
Sarthe : Un essai système en grandes cultures bio
Florence LETAILLEUR, AuteurDans la Sarthe, à l'initiative d'un paysan boulanger en agriculture biologique qui souhaitait mettre l'une de ses parcelles à disposition de la recherche, un collectif de 8 agriculteurs-chercheurs s'est constitué. Accompagnés, entre autres, par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, ils ont conçu ensemble un essai système en grandes cultures biologiques dans le but d'observer, sur la durée d'une rotation de neuf ans, les effets de différents itinéraires techniques. Ainsi, quatre systèmes de cultures vont être comparés : les deux premiers autorisent le labour et reçoivent ou non des effluents d'origine animale, les deux autres sont en agriculture biologique de conservation, là encore avec ou sans effluents d'élevage. Les références produites concerneront la pression en adventices, la fertilité du sol, les résultats économiques et le temps de travail. Cet essai a été implanté au printemps 2020, avec de la luzerne qui restera en place trois ans. Viendront ensuite du maïs grain, du chanvre, du blé, du colza, du triticale et enfin de l'orge brassicole. Ce projet pourra être mobilisé pour fédérer les acteurs du territoire, mais aussi pour servir de support pédagogique et de réflexion.
Actualité technique : Sarthe : un essai système en grandes cultures bio
Florence LETAILLEUR, AuteurUn essai système en grandes cultures bio a été implanté, en avril 2020, dans une parcelle de Guy Blanche, un paysan-boulanger sarthois, en bio depuis plus de 25 ans. Cet essai a été mis en place suite à des réflexions menées par des agriculteurs du groupe 30 000 grandes cultures bio sarthois (dont fait partie Guy Blanche). Lobjectif de ce groupe est déchanger sur la gestion des adventices et le maintien de la fertilité des sols en AB. Ses membres souhaitent travailler sur des "essais systèmes" pour évaluer les effets de certaines pratiques à léchelle dune rotation. La conception de lessai installé chez Guy Blanche a débuté en 2018, avec lappui de Vincent Lefèvre (agri-chercheur). Deux ans de co-conception (incluant des chercheurs, des agriculteurs et des experts) ont été nécessaires pour mettre au point cette expérimentation. Quatre systèmes de cultures vont être testés : système céréalier pur (sans apport de matière organique animale), système effectuant des échanges avec des éleveurs et deux systèmes identiques aux précédents mais sans labour. Ils seront basés sur une même rotation de 9 ans (trois ans de luzerne, maïs, chanvre, blé, colza, triticale, orge brassicole) et vont devoir répondre à quatre principales attentes (gérer les adventices pour quelles nimpactent pas la culture, augmenter la fertilité du sol, obtenir des marges intéressantes et diminuer le temps de travail).
Comment bien vivre « socialement » son métier déleveur ?
Claire BALAY, Auteur ; Sylvie COURNUT, Auteur ; Jean-Yves PAILLEUX, AuteurLa durabilité sociale des exploitations est un concept large, basé sur lhumain. La dimension sociale reste pourtant mal définie et peu prise en compte dans lenseignement agricole, le conseil ou la recherche. Le projet CasDAR SOCIEL (durabilité sociale des exploitations délevage dans leur territoire) sest attaché à enrichir ce volet via une approche globale et territoriale des exploitations. Pour cela, des entretiens ont été réalisés dans quatre territoires (Puy-de -Dôme, Sarthe, Gard et Ardèche) aux contextes et aux formes délevage contrastés. 32 éleveurs ont ainsi été enquêtés, ainsi que 28 acteurs territoriaux. Leurs réponses ont ensuite été analysées pour identifier les différents registres qui composent la durabilité sociale dune exploitation. Sept registres ont été identifiés : le sens du métier, la santé, lorganisation du travail, larticulation entre la vie professionnelle et la vie privée, les relations sociales, les conditions territoriales, et la participation des exploitations à la vitalité territoriale. Ces registres ont ensuite été caractérisés par des faits (ex : une semaine de vacances par an) et par la manière dont ces faits sont vécus (ex : « et encore il faut vraiment que ma femme insiste »). Cet article détaille et illustre chaque registre.
Dossier : Quels systèmes pour le lait bio ?
Costie PRUILH, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; ET AL., AuteurDe plus en plus de laiteries en AB et leurs producteurs sengagent dans des démarches allant au-delà du cahier des charges bio européen, pour rester en phase avec les attentes du consommateur, et ainsi faire face à la concurrence des laits différenciés. Ces démarches se retrouvent autour dexigences communes : des systèmes pâturants, des aliments achetés locaux, la fin des fermes mixtes bio et non-bio, des systèmes à faible empreinte carbone et avec une forte biodiversité, le bien-être animal, une baisse des traitements allopathiques des animaux ou encore une rémunération équitable entre tous les maillons des filières. Le dossier présente la filière laitière bio française, deux démarches d'entreprises (Bio engagé de Lactalis et plan protéine origine France de Agrial), ainsi que trois témoignages d'éleveurs. La première ferme, dans la Sarthe, est en passe datteindre 1 million de litres par an avec un troupeau de 200 vaches pour 3.9 UTH. L'objectif des éleveurs est de trouver le meilleur équilibre entre main-duvre et revenu, en sécurisant le système fourrager face aux sécheresses, notamment en diversifiant les plantes pâturées (ex. avec lintroduction de sorgho sursemé et pâturé sur prairies). La deuxième exploitation, un GAEC avec 5 associés situé en Ille-et-Vilaine, produit 1,360 million de litres de lait bio par an pour 180 vaches, avec une attention forte apportée à la gestion des ressources alimentaires, en particulier lherbe. La dernière exploitation est un GAEC de 4 associés et 6 salariés, qui a axé son système sur la recherche de lautonomie à tous les niveaux, jusquà lénergie, qui a opté pour la monotraite et qui transforme la moitié des 350 000 litres produits annuellement.
« Lirrigation des prairies assure le rendement et la qualité de lherbe »
Annick CONTÉ, AuteurEtienne et Mathieu Boudvin, producteurs de lait bio dans le Sud de la Sarthe, ont fait le choix de revoir en profondeur leur système fourrager en développant lirrigation des prairies, dans le but de produire une herbe de qualité régulière et de renforcer leur autonomie alimentaire, notamment protéique. Si, avant, ils irriguaient 80 hectares de maïs et 20 ha de prairies pour nourrir des vaches toujours en bâtiment, ils ont ensuite fait le choix de produire du lait bio avec un maximum de pâturage et un fourrage de qualité, grâce à lirrigation de 80 ha de prairies et de 20 ha de maïs grain et à la mise en place dun séchage en grange. Lirrigation des prairies permet de produire plus (un gain de 4 tonnes de matière sèche/ha), de façon plus régulière et davoir une herbe plus riche, notamment en protéines. A ce jour, ce GAEC a une autonomie protéique de 91% : ils nachètent pas de correcteur azoté, mais de lherbe auprès dun producteur bio de la commune et 60 tonnes de maïs grain sur les 230 consommées dans lannée. Malgré la crainte des éleveurs, le troupeau a produit plus de lait que prévu avec ce nouveau système, grâce au bon potentiel génétique des vaches. Pour ces producteurs, ce nouveau système leur permet dêtre plus sereins au niveau économique, mais aussi face à la réglementation environnementale ou à la demande sociétale, tout en « retravaillant avec des méthodes traditionnelles et naturelles ».
Des plantes sauvages pour enrichir son alimentation ou diversifier sa ferme
Amandine GATIEN-TOURNAT, Auteur ; Frédéric JOUIN, AuteurTous les ans, au mois de mai, le GAB 72 organise une formation intitulée « Reconnaître, cueillir et commercialiser des plantes sauvages ». Marie Rué, ethnobotaniste, fait alors découvrir une quarantaine de plantes aux participants. Ces plantes sauvages peuvent être récoltées à des fins personnelles (pour enrichir et varier son alimentation) ou pour diversifier les productions de sa ferme. Il est en effet possible de faire certifier en AB une zone de cueillette sauvage, avec une liste des plantes inscrites à son certificat. Cest notamment ce qua fait la ferme des Millefeuilles, dont 25 % du chiffre daffaires provient de la cueillette de plantes sauvages. Cette ferme est basée à 20 km au sud du Mont-Saint-Michel. Elle allie production maraîchère (Carol Johnson y cultive des légumes sur 1000 m2 de plein champ et 200 m2 de serres), agrotourisme et cueillette de plantes sauvages halophytes sur des prés salés (gérée par Christophe Legal). Ces plantes sont commercialisées sous différentes formes (mescluns, tisanes, chutneys, sirops, confitures, pestos ) et sont vendues à la ferme ou à des restaurants gastronomiques.
Pourquoi Comment : Gérer et valoriser les haies bocagères
FD CIVAM DE LOIRE-ATLANTIQUE, Auteur ; CIVAM AD 49, Auteur ; CIVAM AD 72, Auteur ; ET AL., Auteur | SAFFRÉ (4 Rue de la Résistance, 44 390, FRANCE) : FR CIVAM PAYS DE LA LOIRE | 2020Après un rappel sur les intérêts écologiques, agronomiques et économiques des haies bocagères, ainsi que sur la réglementation (plantation, PAC, documents durbanisme), ce document présente 8 exploitations qui abordent la gestion et la valorisation des haies sur leur ferme : planification, densification, entretien, accueil de la biodiversité, production de fourrages, de plaquettes, de bois duvre Chaque exploitation fait lobjet dune fiche qui développe une thématique en particulier. 3 des fiches sont enrichies de vidéos tutorielles qui donnent à voir des repères techniques et pratiques de base : Comment recéper un arbre ? ; Comment former un arbre têtard ? ; Comment réaliser une taille de formation ?
Un système pâturant qui a atteint la neutralité climatique
Olivier SUBILEAU, AuteurAnthony Vasseur sest installé, en 2018, sur la ferme laitière familiale. Cette dernière, située dans la Sarthe, a une SAU de 64 ha et un cheptel de 35 vaches laitières (production de 114 000 L). Elle est en bio depuis une vingtaine dannées et en système herbager depuis 1994 (les vaches pâturent toute lannée, excepté du 15 décembre au 15 février). Pour valoriser au mieux lherbe, Anthony Vasseur pratique le pâturage tournant dynamique. Lutilisation dassociations despèces lui permet daugmenter la période de pâturage, notamment en implantant un mélange de chicorée-plantain-trèfle qui résiste bien à la période estivale. Lautonomie alimentaire de son troupeau est également assurée par la production dorge, de maïs et de luzerne sur 15 ha. Son système de production est performant à la fois dun point de vue technique, économique et social. Il présente aussi lavantage davoir peu de répercussions sur le climat : il consomme très peu dénergie (7,5 GJ/ha/an) et émet peu de GES (3 t éq. CO2/ha). À terme, cet éleveur souhaiterait simplifier davantage son système en passant en monotraite et en tarissant ses vaches les deux mois dhiver où elles sont en bâtiment. Pour compenser la baisse de production estimée à 15 %, il augmentera son cheptel (cinq vaches supplémentaires) et améliorera ses taux.
Le chou de Bruxelles, une fois !
Xavier MATHIAS, AuteurDans la première partie du XIXème siècle, le chou de Bruxelles était très cultivé dans la région du Brabant (Belgique et Pays-Bas), mais ne l'était alors en France que de façon anecdotique. C'est surtout au début du XXème siècle qu'il a été popularisé par les paysans. Très rustique, le chou de Bruxelles se plaît dans des terres qui ne sont pas trop riches, contrairement à ses cousins de la même famille. Parmi les variétés anciennes, figurent le chou de Bruxelles "D'Hiver de Rosny" et la variété Rubine, au feuillage pourpre. Sylvain Picard, maraîcher dans la Sarthe, fournit quelques conseils pour réussir sa culture au jardin. Il conviendra notamment de le semer tôt et de lui réserver suffisamment de place. A l'instar des autres choux, une inspection régulière s'impose pour enlever les hôtes indésirables, altises et piérides en particulier.
Comparaison de deux itinéraires techniques pour la courge : paille versus binage
Frédéric JOUIN, AuteurDans le cadre du PEI (Partenariat Européen pour lInnovation) Santé du Végétal, le GAB 72 a mis en place un essai afin de comparer deux méthodes de gestion des adventices en culture de courges bio : le paillage organique (à laide de paille) et le binage. Lobjectif était de comparer leffet sur la culture et le temps de travail nécessaire. Pour cela, des courges de la variété Fictor ont été cultivées sur 1 000 m2 (500 m2 pour chaque modalité), à la ferme du Hanneton, basée dans la Sarthe. La modalité « binage » a été binée, puis désherbée à la main afin de limiter les montées à graines dadventices. Concernant la modalité « paillage », la paille utilisée contenait beaucoup de grains de blé et ces derniers ont germé suite à de fortes pluies (environ 300 plants/m2). Ces repousses ont été désherbées manuellement, ce qui nest pas le cas habituellement. Les rendements obtenus ont été similaires pour les deux modalités. Le temps de travail était de 62,75 heures pour le paillage (dont 10 heures dues à la germination des grains de blé, ces heures ne sont pas nécessaires habituellement) et 65,75 heures pour le binage. La paille rend, par contre, la culture plus sensible au gel (il ne faut pas mettre en place la culture trop tôt) et peut entraîner une faim dazote si le sol ne contient pas assez de cet élément.
Les groupes innovent en bio ! : Améliorer la performance des systèmes en grandes cultures biologiques : Une démarche agro-écologique en Mayenne
Depuis 2010, une dizaine d'agriculteurs biologiques en grandes cultures et en polyculture-élevage sur les départements de la Mayenne et de la Sarthe travaillent ensemble et échangent sur leurs pratiques de gestion des adventices et de fertilité des sols. Certifié groupe DEPHY Ecophyto en 2012, le groupe met ses références et ses expériences à disposition de porteurs de projets et d'agriculteurs conventionnels. La vie du groupe - et donc sa dynamique - s'articule autour de plusieurs modalités : bilan annuel, identification des thématiques prioritaires pour l'année suivante, voyages d'étude, formations, démonstrations et observations au champ, communication et diffusion via divers canaux (journées techniques ouvertes au public, interventions en lycée agricole, articles de presse...), etc.
Pays du Mans : une charte du manger local
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe Syndicat Mixte du Pays du Mans, dans la Sarthe, en partenariat avec des acteurs locaux, a développé une charte « Qualité-Proximité », pour promouvoir les circuits de proximité et lapprovisionnement en produits agricoles de qualité au sein de la restauration hors-domicile (restaurants collectifs, restaurants commerciaux). Cette charte, commune aux producteurs et aux professionnels de la restauration, repose sur plusieurs principes : des circuits de proximité, des produits agricoles de saison et de qualité, une traçabilité, ainsi qu'une démarche pérenne dans sa structuration économique, son ancrage territorial et sa gestion logistique. Créée en 2013, la charte du Pays du Mans compte aujourdhui plus dune centaine dadhérents. Les territoires du Pays Vallée de la Sarthe et du Pays Vallée du Loir lont également mis en place depuis 2017.
Recueil de Savoir-faire Paysans : Climat et bio : Pratiques d'atténuation et d'adaptation face au changement climatique
Olivier LINCLAU, Auteur ; Maxime RENOU, Auteur ; Leila VAN THEEMST, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2019Ce document décrit 10 fermes bio en Pays de la Loire (2 en maraîchage, 1 en viticulture, 2 en polyculture bovins viande, 4 en polyculture bovins lait, 1 en polyculture polyélevage). Chacune dentre elles a mis en place des pratiques vertueuses face au changement climatique, atténuant ainsi ses propres émissions de gaz à effet de serre. Ces initiatives inspirantes fourniront des pistes de réflexion pour les agriculteurs désireux de faire évoluer leur système pour le rendre plus résilient face aux aléas climatiques actuels et futurs et de contribuer, par leurs pratiques, à atténuer limpact des activités agricoles sur le climat.
Elevage : Des groupes d'échanges sur les médecines complémentaires
Cécile BODET, AuteurDepuis 2013, les éleveurs adhérents à des groupes de développement agricole (GDA) sarthois peuvent bénéficier de formations sur les médecines alternatives : aromathérapie, phytothérapie, homéopathie, acupuncture Forts de cet apprentissage et de lexpérience acquise par chacun à la ferme, ils peuvent désormais participer à des groupes déchanges sur le sujet et sur leurs différentes pratiques. Ces groupes déchanges ont aussi construit des protocoles et des fiches dévaluation de ces derniers. Cela leur permet didentifier ce qui a marché ou pas, dans quelles conditions, et de comparer les résultats obtenus à ceux des traitements allopathiques. Une évaluation des coûts directs et indirects (perte de lait) de ces différentes médecines vétérinaires a aussi été réalisée et discutée.
Fermebioscopie : Irriguer ses prairies pour maximiser le pâturage
Léo FUZEAU, AuteurCréée en 2001 dans la Sarthe, l'EARL du Logis a atteint progressivement les 56 ha et produit actuellement 440 000 litres de lait, livrés à Biolait depuis novembre 2017 (fin de la conversion en bio). C'est en 2013 que, suite à des difficultés économiques sur la ferme, les éleveurs, Marie-Yvonne et Frédéric Lethuillier, ont décidé de se tourner vers un système plus herbager. Ils ont pour cela bénéficié de l'aide de Solidarité Paysan 72 et du CIVAM AD 72, dans le cadre du projet RADITS (Recours pour les Agriculteurs en DIfficulté par la Transmission Solidaire). Ils ont pu échanger sur leurs pratiques avec un groupe d'éleveurs, et évoluer vers un système herbager économe en intrants, avec un objectif d'autonomie alimentaire et de rentabilité. Aujourd'hui, afin d'optimiser ce nouveau système herbager, les éleveurs ont décidé de profiter de leur système d'irrigation pour arroser leurs prairies et ainsi produire un maximum d'herbe toute l'année. L'article relate l'histoire de l'exploitation et les implications à chaque étape de son évolution.
Les légumes bio à grande échelle
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurInstallés depuis 2009 dans la Sarthe, Hélène et François Prieur cultivent des légumes de plein champ en agriculture biologique, essentiellement des carottes (15 ha) et des poireaux (4-5 ha). La rotation est assurée avec des céréales et des prairies. Le couple d'agriculteurs attache une importance toute particulière à la fertilité des sols et à la biodiversité et a conçu le système d'exploitation en fonction : engrais verts, compost de déchets verts et engrais organiques, non-labour, travail du sol avec des outils à dents non animés, mise en place de haies et arbres têtards... La stratégie de désherbage combine outils thermiques et mécaniques, guidés par GPS-RTK et/ou caméra. L'essentiel de la production est commercialisé en circuits longs, mais Hélène et François Prieur souhaitent diversifier leurs débouchés via la vente directe et la restauration collective.
Des aiguilles pour soigner les bovins
Cyrielle DELISLE, AuteurNayla Cherino Parra est vétérinaire libérale orientée en médecines naturelles (ostéopathie, acupuncture, homéopathie). Elle présente l'acupuncture, médecine venue de Chine et utilisée en élevage. La praticienne propose également des formations de 2 jours, afin de permettre aux éleveurs de réaliser eux-mêmes des soins de base. Un encart présente les expériences de Julien Laude, éleveur allaitant conventionnel dans la Sarthe. Des formations à lostéopathie et à lacupuncture, ainsi que la participation à un groupe de discussion en aromathérapie et phytothérapie lui ont permis de réduire son utilisation dantibiotiques. La pratique de lacupuncture a fait ses preuves sur sa ferme, et, conjuguée à lostéopathie, lui a permis davoir des animaux plus calmes car plus habitués à être manipulés.
A la Germinière, l'arbre est un beau symbole de la durabilité !
Philippe COUSINIÉ, Auteur ; Claire DUROX, AuteurDans la Sarthe, le Lycée agricole de La Germinière, près du Mans, et le GIEE « Concevoir à léchelle de lexploitation un système agroforestier doublement performant », porté par la Chambre dAgriculture, ont mis en place un projet dagroforesterie sur pâturage tournant dynamique. Près de 190 arbres de haut-jet, de 14 espèces différentes, ont été implantés en intra-parcellaire, protégés des bovins par des clôtures électriques sur 8,4 hectares. Ce système agroforestier bovins lait a été pensé en prenant en compte la génétique, la résilience, la pédologie, la biodiversité et les services écosystémiques rendus. La réflexion commune et inter-filière a permis de rendre sa place à la thématique « arbre » au sein des formations agricoles du lycée. Initialement élaboré par les élèves du BTSA « Gestion forestière », en 2014, le projet sollicitera toutes les disciplines pour divers diagnostics et suivis.
Le groupe d'échange Grandes cultures Mayenne-Sarthe
Depuis 2010, des polyculteurs-éleveurs de la Mayenne et de la Sarthe se réunissent pour échanger sur la gestion des grandes cultures en bio, en particulier sur la maîtrise des adventices et du maintien de la fertilité. Le groupe rassemble actuellement une vingtaine de producteurs. Au-delà de la gestion des adventices, lobjectif des producteurs est, plus largement, la sécurisation des rendements et leur augmentation. En 2012, le groupe est entré dans le dispositif Ecophyto DEPHY FERME, ce qui leur a permis de bénéficier de la participation dun salarié du Civam Bio 53 pour assurer lanimation du collectif et le suivi individuel de 8 de ses membres. Le groupe a été reconduit dans Ecophyto 2 en 2016. Des journées techniques et des formations sont organisées et une rencontre "bilan de campagne et projet" a lieu chaque année. Elle est notamment loccasion, pour le groupe, de définir collectivement le programme daction de lannée suivante : thématiques techniques, formats, etc.
Miimosa : le financement participatif au service de l'agriculture et de l'alimentation
Florence LETAILLEUR, Auteur ; Marion LAUMONIER, AuteurMiimosa est une plate-forme de financement participatif qui accompagne les porteurs de projets dans le domaine agricole et agro-alimentaire, en France et en Belgique. A travers son site internet, la structure organise des collectes de dons avec contrepartie en nature, et prodigue des conseils pour la campagne (communication, aide à la rédaction des contreparties, estimation d'objectifs réalisables). Elle tisse également des liens avec les acteurs agricoles (APCA, JA...) et les banques. Créée en 2014 par Florian Breton, elle comporte aujourd'hui 16 personnes et comptabilise 800 projets suivis avec un taux de réussite de 79 %, soit une collecte de fonds atteignant 3 500 000 euros. 65 % des projets sont en lien avec l'agriculture biologique. Quelques chiffres propres aux Pays de la Loire sont précisés : 34 projets ont été accompagnés, dont plus de la moitié en bio. Parmi eux, deux exemples de projets financés avec succès sont cités : « les deux Eves », une bergerie fromagerie montée par Nicolas et Aurélie Fleurance, dans la Sarthe ; et la mise en place d'un système agroforestier à la ferme auberge de l'Herberie, par Bernadette Brunet, en Maine et Loire.
Parcours en volailles : « Lesprit agro-forestier » ; Parcours arborés : Deux éleveurs témoignent
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn élevage biologique, tous les animaux doivent avoir un accès à lextérieur. Pour les volailles, le parcours doit être aménagé de façon à leur fournir du bien-être (protection contre le vent, la pluie, la chaleur, besoin dexploration ), mais aussi de la nourriture, en sachant que chaque type de volaille pourra avoir des exigences particulières. Le parcours peut également rendre dautres services à lagriculteur : production de bois ou de fruits par exemple, ou encore de fourrages par les zones herbagères. Le projet Casdar Parcours, de 2011 à 2014, piloté par lItavi et qui a fait travailler ensemble des spécialistes de larbre et de la production avicole, a abouti à la réalisation dun guide daménagement des parcours à destination des éleveurs. Eric et Patricia Charlot, éleveurs de poules pondeuses bio en Sarthe, et Nicolas Petit, éleveur bio de volailles de chair et de poules pondeuses dans le Gers, témoignent.
Paroles déleveurs : Etre en groupe pour progresser et porter des projets
Costie PRUILH, AuteurL'édition 2017 du Festival des groupes, organisé à léchelle nationale tous les 4 ans, a eu lieu en Bretagne, au mois de janvier. Le principe : des agriculteurs organisent des ateliers sur leurs exploitations et accueillent dautres agriculteurs, ces derniers ayant établi un programme de visites selon des circuits thématiques : travail sur les rotations, bien être-humain et bien-être animal En amont de cet évènement, lauteur de larticle, à partir de témoignages, revient sur cette dynamique de groupes dans le monde agricole. Pour les agriculteurs qui sy impliquent, le groupe, quelle que soit sa forme (CETA, GEDA, GIEE ), cest échanger, se former, mutualiser pour aller plus loin, porter des projets, oser, se rassurer, mais aussi retrouver un espace de convivialité ou encore communiquer sur son métier. Cette dynamique est telle que les groupes se sont organisés en réseau. La FNGeda (Fédération nationale des groupes détudes et de développement agricole) rassemble 450 groupes, 35 fédérations départementales, 7 régionales et un groupe thématique national (Forme en ferme). Trame, tête de réseaux associatifs de développement agricole et rural, apporte un appui à ses réseaux adhérents, dont la FNGeda fait partie. Se fédérer permet notamment daugmenter ses moyens pour, par exemple, recruter un animateur ou faire intervenir des experts. Mais aujourdhui, lenjeu pour ces groupes est de renouveler les générations, avec des jeunes exploitants moins impliqués. Lagroécologie, lAB, les nouvelles technologies ou encore les GIEE devraient contribuer à maintenir la dynamique.
Sinstaller en bio avec 50 truies NE ; Le bio peut s'affranchir du plein air ; Le marché européen manque de porcs bio
Dominique POILVET, AuteurDeux éleveurs témoignent sur leur élevage de porcs biologiques à taille humaine. Le premier, Sylvain Bedfert, jeune producteur installé en 2015 en Ille-et-Vilaine, hors cadre familial, a repris une ferme conventionnelle en Label rouge porcs sur paille. Il dispose dun troupeau de 50 truies naisseur-engraisseur et il a limité les investissements à linstallation : les bâtiments rachetés ont juste été rénovés pour être mis aux normes bio. Seules les maternités sont en plein air. Ce jeune éleveur a fait le choix du bio afin de vivre décemment dun élevage porcin à taille humaine. Le second témoignage concerne Fabrice Raymond, éleveur naisseur de la Sarthe qui a investi dans un nouveau bâtiment aux normes bio pour ses 70 truies. Son but est daméliorer le confort de travail et il a fait le choix de saffranchir du plein air. Ces deux exemples illustrent le dynamisme de la filière porcine bio, en pleine expansion, comme en témoignent des responsables du groupement Bio Direct, qui regroupe actuellement 75 producteurs issus de 22 départements, représentant 45 % de la production de porcs bio française. Face à une consommation de viande porcine biologique en forte hausse et une offre chroniquement inférieure à la demande, ce groupement vise maintenant à installer de nouveaux producteurs en AB ou à favoriser les conversions.
Cap des 100 GIEE : l'agro-écologie en marche
Ce document présente un état des lieux des GIEE (Groupements d'Intérêt Économique et Environnemental). Plus de 200 dossiers ont été déposés suite aux premiers appels à projets. Au 1er octobre 2015, on comptait 128 GIEE reconnus, répartis dans toutes les régions de métropole et dans la quasi-totalité des DOM. Signe de la dynamique engagée, des seconds appels à projets sont en cours dans la grande majorité des régions. Des éléments généraux sur les projets reconnus sont présentés. Les thèmes abordés correspondent bien aux objectifs de l'agroécologie. Les GIEE s'inscrivent logiquement dans plusieurs thématiques à la fois. 22 thématiques traitées sont listées, dont les systèmes économes et autonomes, la diversification des assolements et l'allongement des rotations, la conservation des sols... Le détail des GIEE reconnus peut être consulté sur le site du ministère de l'Agriculture, ainsi que le calendrier des appels à projets dans chaque région. 3 exemples de GIEE reconnus en 2015 sont présentés dans ce document : - La CUMA "La fourragère", qui souhaite développer une démarche collective facilitant l'intégration de légumineuses dans les systèmes d'élevage (35) ; - Le groupement de développement agricole (GDA) de Saint Calais (72), axé sur le fertilité des sols ; - L'association Agro-écologie en Astarac (32), sur l'autonomie alimentaire des élevages. Dans la partie suivante du document, est expliqué en quoi consiste l'outil informatique de diagnostic agro-écologique des exploitations agricoles, testé par 500 exploitants entre avril et mai 2015, et mis en ligne sur www.diagagroeco.org.
Déchaumage vs couvert : Faire lever et détruire les adventices ; Déchaumage et déstockage : Contre les coriaces
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans la majorité, les céréaliers bio sont adeptes du déchaumage, notamment après les céréales à paille. Les outils à dents sont privilégiés, en particulier pour lutter contre les vivaces car les disques favoriseraient la multiplication des rhizomes en les sectionnant. La fréquence des passages varie beaucoup, mais il y en a au moins deux. Des agriculteurs apportent leur témoignage sur cette pratique. Déchaumage vs couvert ? La question fait débat. Des travaux encore à confirmer montrent ainsi qu'un couvert étouffant à l'automne limite le salissement au printemps suivant. Un agriculteur a même réussi à « détruire » sa prairie en sur-semant un couvert. Un autre article présente l'intérêt du déstockage pour lutter contre des adventices coriaces. Cela consiste à faire lever et détruire un maximum d'adventices (pendant 1 an parfois). Plusieurs retours d'expériences montrent que cette pratique est efficace. De même, un moyen de lutte intéressant contre le chardon est le travail du sol par scalpage et implantation de couvert végétal. Des agriculteurs témoignent.
Etre intégré et bio. Vulnérabilité et compensation des éleveurs de volaille bio intégrés
Christian NICOURT, Auteur ; Jacques CABARET, Auteur ; Ugo DARDUIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans REVUE D'ETUDES EN AGRICULTURE ET ENVIRONNEMENT (N° Volume 96, n° 2 Juin 2015) / p. 339-360 (22)Dans le secteur de l'élevage, l'intégration désigne les relations contractuelles qu'entretiennent certains éleveurs avec des entreprises de l'amont et/ou de l'aval de la filière (fournisseurs d'aliments, de semences, d'engrais... ; transformation, vente...). La philosophie de l'agriculture biologique, elle, est plutôt orientée vers la recherche d'autonomie et d'indépendance (production d'aliments sur la ferme, commercialisation en circuits courts...). Pourtant, certains éleveurs sont bio et intégrés. Cette étude s'intéresse à des éleveurs de volailles qui sont dans ce cas-là. 21 d'entre eux ont été interviewés, ainsi qu'un technicien intégrateur et un directeur d'élevage de lycée agricole. Globalement, l'intégration a été pour eux un moyen de compenser certaines vulnérabilités liées à l'installation ou à l'élevage, financières et/ou techniques.
Guide éleveurs : Élever des volailles bio
Ce guide, édité par la CAB (Coordination Agrobiologique) des Pays de la Loire, fruit d'un travail d'échange d'expériences, vise à aider les (futurs) éleveurs dans la création d'un atelier volailles bio. Il est enrichi de données issues de plusieurs projets de recherche (Avialim, ProtéAB, Parcours, Icopp ), de données techniques de l'ITAB et d'un travail de veille mené par la CAB. Au sommaire : - Réglementation ; - Agronomie ; - Conduite d'élevage ; - Fabrication d'aliments à la ferme ; - Transformation ; - Circuits de commercialisation ; - Quelques repères pour situer mon élevage ; - Fiches Producteurs ; - Carnet d'adresses.
Maraîchers du dimanche
Sandrine BOUCHER, AuteurLes jardins collectifs allient convivialité et lien social à des objectifs de production et d'autonomie alimentaire. Parti de Suisse il y a près de 40 ans, le mouvement a essaimé, petit à petit, un peu partout en France. Les Jardins de Cocagne sont nés en 1978, à Genève (ne pas confondre avec les Jardins de Cocagne français, créés en 1991, qui sont des jardins d'insertion). Ils ont été les premiers à avoir mis en place en Europe un modèle original, hybride entre le jardin partagé urbain et l'Amap. Claude Mudry a rejoint le mouvement deux ans après sa création, c'est l'un des plus anciens. Il a accueilli de nombreux visiteurs en quête d'inspiration, dont les créateurs de Côté Jardins, une association créée en 1988, basée à Lyon, et qui a servi de modèle aux jardins collectifs qui se sont développés en France. Sur une surface d'un hectare, l'association emploie un salarié et produit 110 paniers hebdomadaires. Ses activités et principes de fonctionnement sont décrits. De l'autre côté de l'agglomération lyonnaise, les Pot'irons se sont inspirés directement de Côté Jardins. Les adhérents peuvent y jardiner, bricoler, participer aux travaux de construction, tout en côtoyant des personnes issues de tous horizons professionnels et sociaux... A Poitiers (86), Jardinature vient de fêter ses 18 années d'existence. Comme c'est souvent le cas, c'est une envie portée par un noyau d'amis qui se trouve à l'origine du jardin collectif Petit à Petit, à 25 km du Mans (72). Anne-Charlotte Thureau, co-fondatrice, explique son engagement dans ce projet. D'autres exemples illustrent la diversité de jardins partagés.
Pourquoi, comment : Réduire ma consommation de pesticides
E. DENIS, Auteur ; M. BLANCHARD, Auteur ; B. ENOUF, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNE CEDEX (Pôle INPACT Bretagne, 17 Rue du Bas Village - CS 37 725, 35 577, FRANCE) : RESEAU AGRICULTURE DURABLE | 2015Ce document présente un état des lieux de la consommation de pesticides en France et en Europe, les raisons qui prônent en faveur d'une réduction de leur utilisation, les stratégies d'économies de produits phytosanitaires qui ne nuisent pas aux autres performances des systèmes, ainsi que des repères sur les pesticides et la santé et sur la réglementation. 10 fiches de témoignages d'agriculteurs illustrent la réduction de l'usage des pesticides dans différentes productions végétales : - La diversification des cultures : facteur de durabilité (Jocelyn et Xavier Uzu, polyculture-élevage, Sarthe) ; - Évolution vers un système en polyculture-élevage économe en pesticides (Romain Enée, système de production céréalière et laitière basée sur le pâturage, Basse-Normandie) ; - Le binage intégral pour se passer d'herbicides (Jacky Lebannier, polyculture en AB, Mayenne) ; - Une rotation robuste : clé d'un système économe en herbicides (Jean-Claude Jamin, polyculture-élevage laitier, Vendée) ; - Un système de cultures économe en élevage allaitant (Guillaume Vallée, polyculture-élevage, vaches allaitantes, Loire-Atlantique) ; - Favoriser la biodiversité en verger de poire bio (Michel Réveillère, arboriculteur, Maine-et-Loire) ; - Un système en conduite intégrée pour réduire les phytos (François Moreau, Céréalier, Indre) ; - Travailler mieux pour gagner plus ! (Jérôme Audurier, système polyculture-élevage, Deux-Sèvres) ; - Préserver les espaces sous abris en maraîchage diversifié (Loïc de Barmon, maraîcher bio, Loire-Atlantique) ; - Un séchoir en grange pour optimiser la valorisation des prairies (GAEC Delahais, système de production laitière bio, Seine-Maritime).
Les produits bio dans les hôpitaux et les maisons de retraite, c'est possible !
En réponse aux attentes des Français en matière de bio en restauration collective, 59 % des établissements concernés par la restauration collective déclaraient proposer des produits bio à leurs convives début 2015, alors qu'ils n'étaient que 4 % avant 2006. Pour guider les établissements du secteur de la santé et du social par rapport à l'introduction de produits bio dans leur service de restauration collective, cette plaquette présente quelques chiffres clés de la bio, des repères pour réussir l'introduction de produits bio dans les établissements, ainsi que les témoignages de Monique Garnon, responsable des achats alimentaires au Centre Hospitalier Universitaire de Reims (51), et de Didier Girard, ingénieur restauration au Centre hospitalier de Le Mans (72).
Acquérir des références techniques en grandes cultures biologiques : Synthèse régionale des expérimentations : Campagnes 2013-2014 - Région des Pays de la Loire
L'ensemble de la campagne d'essais en Pays de la Loire, dont les résultats sont détaillés dans ce document, a été conduite chez des agriculteurs volontaires et en station expérimentale. Les essais ont été conduits par les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire, avec leurs partenaires. Cette synthèse présente les résultats d'essais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2013-2014, et les nouvelles références techniques acquises sur les thématiques suivantes : - Identifier les variétés les plus adaptées à l'agriculture biologique ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie ; - Sécuriser et maîtriser la culture des protéagineux ; - La gestion des ravageurs du maïs ; - Le développement de cultures nouvelles ; - La gestion de la fertilité du sol.
Agroforesterie : des parcours arborés pour les volailles
Elsa EBRARD, AuteurLa France est actuellement le premier producteur européen de volailles sur parcours. Et la plupart des labels demandent de conduire les élevages en systèmes agroforestiers, soit des systèmes où existent des arbres, des cultures et/ou de l'élevage. Les avantages sont nombreux : abri du vent, de la pluie, du soleil pour les volailles, diminution de la pression de piétinement sur la parcelle, frein aux courants d'air près de bâtiments, meilleure occupation du parcours (donc de la répartition des déjections)... A ces avantages, s'ajoutent ceux liés à l'écologie de l'arbre : recyclage des éléments minéraux, protection contre l'érosion (grâce entre autres à la litière de feuilles), stockage du carbone... Mais aussi, avantages économiques liés à l'arbre : essence précieuse, production de bois ou de fruits... Et les avantages liés aux synergies de ces systèmes : par exemple, les volailles peuvent lutter avantageusement contre certains ravageurs des arbres. Dans les coopératives " Les poulets fermiers de Loué ", les parcours sont généralement arborés et un aménagement minimum a été défini dans le cahier des charges.
Dossier : Cultiver du soja
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe soja bio voit sa demande croître pour l'alimentation humaine et animale, amenant de plus de producteurs français à en produire ou à s'intéresser à cette légumineuse à graines. Cependant, même si la production augmente sur le sol français, elle est loin de répondre aux besoins du marché national, prêt à acheter français malgré des coûts plus élevés, notamment pour des raisons liées à la sécurité et à la qualité des sojas biologiques achetés à l'étranger. Cette culture se développe surtout au sud, en particulier quand il est possible d'irriguer, ce qui permet d'assurer les rendements. Mais, de plus en plus d'essais sont menés plus au nord. Dans tous les cas, les prix de vente sont élevés et cette plante, qui demande peu ou pas d'intrants, contribue fortement à un meilleur résultat économique de l'exploitation. Reste qu'il faut maîtriser le désherbage et tout faire pour assurer une levée rapide. Divers témoignages d'agriculteurs ou de conseillers permettent d'illustrer des parcours techniques différents, en zone sud ou nord, en sec ou en irrigué, en rotation courte (ex : soja - soja blé) ou encore en dérobé.
Dossier : Transmission des exploitations
Corentin DREAN, Auteur ; Cédric HAMON, Auteur ; Corinne DUPASQUIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, constitué de témoignages et de récits d'expériences, explore la question de la transmission de fermes laitières biologiques regroupées au sein de Biolait. Au sommaire : - La transmission au cur des exploitations ; - Ce qu'en pensent les étudiants... ; - Systèmes CIGALES, mode de financement participatif ; - Terre de Liens : protéger la terre et transmettre des valeurs ; - Un outil pertinent d'accompagnement à l'installation ; - La transmission : un enjeu important pour les territoires ruraux de demain ; - CEDAPAS ; - Y a-t-il des profils d'exploitation plus transmissibles que d'autres ? ; - GAEC au CHAMP du PUITS ; - La transmission familiale au coeur du P'TIT BOIS ; - Transmission de la ferme du GAEC du BOISTIER ; - La Région Bretagne soutient la transmission des exploitations biologiques ; - La Nef ; - Transmission et avenir laitier ; - Estimer son exploitation pour préparer sa transmission et raisonner le prix avec le repreneur ; - Anticiper votre projet de transmission.
Les dossiers de l'âge de faire : Des bons produits pour tous
Nicole GELLOT, Auteur ; Nicolas BÉRARD, Auteur ; Alice ÉNAUDEAU, AuteurEn préambule du dossier, l'accent est mis sur l'aspect sociologique de l'accès aux produits bio. En effet, comme le souligne Julie Portier, chargée de mission sur les circuits courts à la Fnab (Fédération nationale d'Agriculture biologique), le plus grand frein en matière d'accès aux produits bio n'est pas tant de nature financière que de nature socioculturelle. Dans le même ordre d'idée, les résultats d'une étude Nutrinet-Santé, d'octobre 2013, portant sur un échantillon de 54 300 adultes français, montrent que les consommateurs de produits bio ne sont pas ceux qui ont les meilleurs revenus, mais ceux qui sont les mieux informés. Rendre la bio accessible à tous, par conséquent, est un véritable enjeu de société. Le dossier a pour objectif de présenter un ensemble d'initiatives basées sur la solidarité : - Les Amap : pas juste une question de prix ; - Le Zeybu solidaire : "Tout le monde donne et tout le monde reçoit" (un système basé sur la redistribution et le bénévolat, près de Grenoble) ; - Jardins de Cocagne : 30 000 paniers solidaires (Ardèche) ; - En Sarthe, un potager collectif... et très productif ; - Des mamans se regroupent pour manger bio avec de petits revenus (Blois).
Focus sur le nouveau contrat « Grains de terroir bio »
Florence LETAILLEUR, AuteurDans l'objectif de fournir des céréales locales pour l'alimentation des volailles biologiques de Loué, un contrat quadripartite est mis en place entre le producteur, les organismes de collecte, les fabricants d'aliments et le groupement d'éleveurs CAFEL (qui gère les volailles de Loué) sur les départements suivants : Mayenne, Sarthe, Maine-et-Loire, leurs départements limitrophes, l'Eure et le Loiret. Le contrat est signé pour 5 ans et comporte un engagement sur les volumes et sur des prix planchers et plafonds. Les principales cultures recherchées sont le maïs et le blé, mais les mélanges céréaliers sont aussi acceptés (tricitale+pois) en bio ou deuxième année de conversion.
Recueil de Savoir-faire Paysans - Grandes Cultures Bio
La production de céréales biologiques est un enjeu fondamental pour le développement cohérent de la bio en Pays de la Loire. Les besoins sont très importants pour l'alimentation animale et humaine. Ce développement nécessite la mise en uvre d'un accompagnement technique des producteurs, qu'ils soient expérimentés ou récemment installés. Édité par la CAB, ce recueil s'adresse aux producteurs bio et non bio. Il recense un certain nombre d'astuces, de techniques, de façons de cultiver, à partir de l'expérience de 23 producteurs bio de la région. Ce ne sont pas des solutions « prêtes à l'emploi » ou des solutions « miracles », mais des pratiques avant tout issues de choix humains, environnementaux et sociaux. Chacun doit les adapter et les faire évoluer selon ses propres critères. Les rubriques suivantes sont développées : - Le travail du sol ; - Le semis, d'autres pratiques existent ; - Le matériel ; - Couvrir les sols, une nécessité réglementaire et agronomique ; - Les associations d'espèces, de multiples possibilités ; - Protection et stimulation des plantes ; - Réussir son colza ; - Soja, lentilles, cameline, des cultures de diversification. Également dans ce recueil, les témoignages de plusieurs experts : Laurence FONTAINE (ITAB), François CORNUAULT (CUMA 49), Matthieu ARCHAMBEAUD (agriculture de conservation), Joseph POUSSET (agronome).
RefAB : un cadre méthodologique pour les références en AB
Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet RefAB a réuni, entre 2010 et 2013, une vingtaine de partenaires de l'agriculture biologique : acteurs du développement, de la recherche et de la formation. Face au constat d'un manque de références - qu'elles soient techniques, économiques, sociales, ou environnementales - nécessaires au développement de l'AB, ils ont construit ensemble un cadre méthodologique visant à produire de telles références. Ce cadre doit permettre l'analyse des systèmes agricoles biologiques, mais est aussi applicable aux systèmes conventionnels. Pour cela, cinq propriétés et principes fondamentaux de l'AB ont été considérés et sont décrits dans cet article : la résilience, l'autonomie, la diversité, l'équité et l'écologie. Une grille permet alors d'analyser les pratiques et performances des systèmes agricoles. L'utilisation de cet outil pour une exploitation de polyculture-élevage, située dans la Sarthe, est proposée en exemple.
Témoignage : « Créer un fromage pour développer la vente directe et ancrer l'élevage dans son territoire »
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurAu sud-est du Mans, dans la Sarthe, le GAEC « le Pis qui chante » est une exploitation laitière de 108 ha et 545 000 litres de quota. Olivier Lebert l'a reprise en 1998, en passant au tout herbe, et l'a convertie à la bio en 2009. Associé avec un premier comparse en 2007, il ouvre le GAEC à une troisième personne en 2012, grâce à la création d'un atelier de transformation fromagère sur l'exploitation. Pour le moment, 70 000 litres de lait sont transformés en un nouveau fromage appelé « le Refrain » (entre la Tomme et le Munster). Objectif : transformer la moitié du quota laitier en fromage pour embaucher une nouvelle personne et développer le tourisme à la ferme. En complément de recherche d'autonomie fourragère (tout en prairie et séchage en grange), ces fermiers ont développé 920 m2 de panneaux photovoltaïques et ont en projet un système de méthanisation en phase sèche.
Bio portrait
Alain GRASTEAU, AuteurBenoît Drouin est un adhérent de Biolait, dans la Sarthe. Il est également président, depuis juillet 2012, du Réseau Agriculture Durable (RAD). Il est aussi membre de la commission "bio" de l'INAO et administrateur des poulets de Loué. Dans un entretien, il présente son exploitation : 4,5 UTH sur une ferme qui s'étend sur 120 hectares, dont 40 hectares en cultures, 3 poulaillers de Loué en "bio" et 70 vaches (360 à 400 000 litres selon les années). Le quota est de 500 000 litres. Depuis 2010, 30 à 35 000 litres sont transformés à la ferme. Benoît Drouin présente son parcellaire, ses responsabilités extérieures à la ferme, son parcours et son installation en 2002. La conversion s'est faite en 2008.
Dossier : Adaptation aux aléas climatiques
VOIX BIOLACTEE (LA), Auteur ; Marie COUVAL, Auteur ; Yann CLOAREC, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier sur l'adaptation aux aléas climatiques est conçu comme suit : - L'agroforesterie ; - Le cur de la nature s'ouvre à tous (présentation de Philippe Wojtowicz, chercheur d'eau) ; - Sécuriser son système fourrager avec l'irrigation ; - L'expérience de l'ASLI du Bassin de l'Evre à Beaupréau (réserves d'eau collectives en Maine-et-Loire) ; - Adapter son système fourrager aux nouvelles donnes climatiques (Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou - 49) ; - Adapter son système herbager pâturant aux aléas climatiques (interviews de trois producteurs de Biolait, réalisées par les CIVAM de Pays de la Loire) ; - L'affouragement en vert au GAEC des Cueillis (Yonne).
Elever des lapins : Un défi technique, un marché porteur
Olivier GAUVRIT, AuteurL'élevage de lapins biologiques est techniquement difficile et la production française est encore confidentielle avec 10 000 d'animaux produits par an (à comparer aux 50 millions en conventionnel). Mais, la demande est forte, avec un prix de vente d'environ 5 fois le prix du conventionnel. La grande majorité des éleveurs est en région Ouest (Pays de Loire, par exemple). Il existe un groupe d'échanges en France afin d'aider notamment les nouveaux porteurs de projets. La recherche s'intéresse aussi peu à peu à cette production. Ainsi, un projet Casdar sur cette filière a eu lieu, de 2010 à 2012, sur la durabilité, l'approche sanitaire alternative et l'acquisition de références. Cet article présente aussi trois témoignages d'éleveurs en cours d'installation ou de conversion.
FRGEDA Pays de la Loire : Explorer en groupe l'agriculture écologiquement intensive
Gilles CHAUVIER, AuteurDepuis 2010, des agriculteurs sarthois explorent, en groupe, ce qu'est l'agriculture écologiquement intensive (AEI). A l'initiative du président du GEDA de Mayet (auteur de cet article), le groupe est composé d'agriculteurs de différents systèmes (productions et terrains variés), mais qui parviennent à échanger sur des concepts fondamentaux pour les appliquer à de nouveaux objectifs pour leurs agroécosystèmes : moins de chimie et d'externalités négatives, et plus d'utilisation des caractéristiques de l'écosystème, avec davantage d'externalités positives. Ces agriculteurs prennent conscience qu'il faut « lever le nez du guidon », « regarder ailleurs et s'informer », adapter les nouvelles connaissances à leur ferme... Comme l'affirme le président du groupe, « nous sommes au XXI° siècle, nous ne pourrons pas [prendre en compte les changements] uniquement avec les outils du siècle passé, en fonctionnant comme avant, et surtout sans l'aval de la société ».
RefAB : Des références pour les systèmes agricoles biologiques : proposition dun cadre méthodologique innovant
Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet RefAB, associant une vingtaine de partenaires issus du développement, de la recherche et de la formation, a produit un cadre méthodologique de production de références à léchelle des systèmes agricoles, construit pour lAB mais utilisable pour tout type dagriculture. Il est ainsi proposé danalyser les systèmes agricoles (dans leurs dimensions économiques, sociales et environnementales) via cinq propriétés et principes fondamentaux en agriculture biologique : la résilience, lautonomie, la diversité, léquité et lécologie (en référence aux principes dIFOAM). Différents critères, évalués par des indicateurs, permettent de caractériser les systèmes agricoles biologiques. Si certains indicateurs sont classiquement utilisés en production de références, dautres sont plus innovants. Lintérêt de la démarche repose dans lapproche globale qui est proposée pour les systèmes de production agricoles.
Actualité : Pesticides : Cultiver du colza sans Cruiser : une question de bon sens
Benoît DUCASSE, AuteurXavier Uzu, paysan dans la Sarthe, reproche à ses collègues d'être focalisés sur le prix de vente du colza (boosté par la filière des agrocarburants), et de négliger les rotations tout en traitant fortement pour obtenir autour de 45 quintaux/ha. Ses rendements à lui sont autour de 30 à 35 quintaux/ha. En effet, ce qu'il recherche, c'est « une marge stable chaque année sur l'ensemble de [ses] cultures ». Avec des rotations de blé, pois de printemps, colza, féverole d'hiver, tournesol et maïs, Xavier élève des volailles de Loué et 120 brebis. Ces rotations entraînent de fait un « nettoyage » des parasites dans les champs : « sur la trentaine d'insectes nuisibles recensés pour le colza, dit-il, je ne surveille que le charançon de la tige ». Et il ne traite en moyenne qu'une année sur trois.
Dossier Un couvert végétal : de multiples bénéfices
Christian GLORIA, AuteurCe dossier présente trois intérêts des couverts végétaux, ou intercultures. Tout d'abord, ils permettent de fixer l'azote du sol et de le restituer à la culture principale qui sera mise en place par la suite. Selon la ou les espèce(s) choisie(s), ce double effet CIPAN engrais vert sera plus ou moins important. A noter que dans les zones vulnérables, la mise en place d'une couverture de 100 % des sols est obligatoire. Ces couverts végétaux peuvent également être une méthode efficace de lutte contre l'érosion des sols. Dans ce cas, ce n'est plus l'espèce implantée qui compte mais le taux de couverture. Bastien Langlois, conseiller agronomie et érosion de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime, préconise une couverture de 70 à 75 % du sol pour une bonne protection de celui-ci. Enfin, les intercultures sont favorables au développement de la faune, en fournissant abri et alimentation aux gibiers. Dans la Sarthe, le programme Agrifaune est un partenariat mis en place entre agriculteurs et chasseurs en faveur de l'implantation de telles cultures.
Dossier : Gestion du pâturage : Le pâturage, une technique de précision
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, AuteurDans ce dossier, différents exemples mettent en évidence l'intérêt d'un pâturage bien pensé et bien mené : - Objectif autonomie alimentaire : À la ferme des Bordes dans l'Indre (une partie du domaine conduite en bio) ; - Le pâturage tournant est un jeu d'enfant : Chez Hugues Doumazane en Corrèze ; - La "méthode Pochon" adaptée aux Limousines et aux aléas climatiques : Chez Jean-Marie Morand en Charente ; - Le pâturage à la néo-zélandaise fonctionne très bien : Chez Sylvain Vilatte dans la Sarthe. Le dossier est parsemé d'avis d'experts, de points sur les caractéristiques des exploitations, des règles à respecter en pâturage tournant, de principes de gestion du pâturage..., ainsi que de témoignages complémentaires (Philippe Auvillain, éleveur à Méasnes dans la Creuse, Michel Vayssière, éleveur à Saint-Julien-aux-Bois en Corrèze).
Gestion de l'herbe : Le pâturage de précision, ou pâturage tournant dynamique
François LERAY, AuteurLe pâturage de précision, ou cell-grazing, consiste à diviser le parcellaire en couloirs, eux-mêmes divisés en cellules ou cases avec des fils nylon, l'objectif étant de coller au maximum aux besoins du troupeau tout en optimisant la gestion des prairies. Ainsi, chaque carré pâturé, de 25 à 40 mètres de large, offre la quantité nécessaire pour un pâturage de 24 heures. Cette méthode, venue de Nouvelle-Zélande, a été présentée par John Bailey, consultant à « Pâture sens », lors d'une journée organisée par l'ADEAS dans la Sarthe. Dans cet article, certains calculs permettant de comprendre et d'appliquer au mieux cette pratique sont présentés (hauteur d'herbe à l'entrée et à la sortie du lot d'animaux, quantité de MS ainsi consommée, production permise en vaches laitières ).
Pourquoi, comment : Adapter son système herbager pâturant aux aléas climatiques
Antoine BARON, Auteur ; Mathieu CAREIL, Auteur ; Fabien DEREPPER, Auteur ; ET AL., Auteur | SAFFRÉ (4 Rue de la Résistance, 44 390, FRANCE) : FR CIVAM PAYS DE LA LOIRE | 2012Les éleveurs du Grand Ouest ont constaté que les saisons n'étaient plus celles du temps de leurs parents et le changement climatique semble en être la cause. Les productions fourragères devront faire l'objet d'adaptations en Pays de Loire... Témoignages d'éleveurs ligériens : - Semer des prairies multi-espèces pour s'adapter à la sécheresse (Chez Marie-Agnès Decaux et Joël Gernot, à Saint Fraimbault de Prières (53), ce type de prairie fait la différence) ; - Sécuriser son système fourrager (Benoit Drouin, au GAEC de la pie, à Rouez en Champagne (72), fait un rappel de quelques règles essentielles pour construire un système capable d'amortir d'importantes variations de la production fourragère) ; - Produire de la luzerne pour être autonome (Antoine Biteau, installé en bio, à Saint Mesmin (85), avec Jean-Marie Roy, a un système basé sur l'herbe pour être autonome et la luzerne apparaît indispensable) ; - Préserver le bocage au service des prairies (Véronique et Philippe Guitton, installés à Violaye, Fay de Bretagne (44), ont des projets de régénération et de création de haies) ; - Assouplir son système fourrager avec le mélange céréalier (Gérard Séchet, installé à Peleau, Valanjou (49), a travaillé à la mise en place de prairies multi-espèces et de mélanges céréaliers à récolter en grain ou en fourrages).
Pourquoi Comment : Gérer et valoriser son bocage : L'entretien pérenne du bocage ; La valorisation énergétique du bois ; Les défis d'une filière bois-énergie locale : Méthodes et techniques, témoignages, retours d'expériences
CIVAM DEFIS 44, Auteur ; CIVAM AD 49, Auteur ; SYNERGIE 53, Auteur ; ET AL., Auteur | SAFFRÉ (4 Rue de la Résistance, 44 390, FRANCE) : FR CIVAM PAYS DE LA LOIRE | 2012Ce document, édité par le Civam Pays de la Loire, est consacré à la valorisation du bocage. Il aborde, en préambule, les fonctions de la haie, la gestion à la carte du bocage, les outils de cette gestion (PGB (Plan de Gestion du Bocage), PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes), Chartes des Bonnes Pratiques), sa valorisation en bois-énergie, les politiques et règlementations. Des fiches, s'appuyant sur des témoignages d'éleveurs, relatent les moyens à mettre en uvre et les précisent : François Coueffé, à Drain (49), a souhaité réaliser un PGB, sur son exploitation, pour planifier sa production de bois de chauffage ; Alain Geffroy, éleveur en agriculture biologique, à Saint-Nazaire (44), a pu, avec un PGB, valoriser ses haies et roseaux ; Dominique Chouin, à Machecoul (44), a profité des rôles de la haie pour transmettre un patrimoine paysager ; Jean-Marc Chupin a eu pour objectif de limiter l'emprise de la haie sur le champ et de valoriser son bocage en bois-énergie ; Alain Cruchet, à Luart (72), notamment président de la Cuma des 5 Charmes, a su choisir les outils adéquats pour entretenir ses haies ; Claude Fonteneau, à Torfou (49), produit du bois bûche et du bois déchiqueté et vise l'optimisation du chantier de déchiquetage ; La SCIC (Société Coopérative d'Intérêts Collectifs) Haute Mayenne Bois Energie a organisé une filière et a regroupé fournisseurs et utilisateurs de bois déchiqueté : Karine Amelot, salariée de la SCIC, rappelle les qualités attendues du bois déchiqueté ; La communauté de communes d'Erdre et Gesvres (44) a lancé la mise en uvre d'une filière bois-énergie pour l'hiver 2013-2014 : Thérèse Leparoux explique l'origine du projet, ses enjeux et la démarche entreprise pour associer les acteurs locaux.
Sécuriser son système fourrager
L'auteur rappelle quelques éléments clés de la gestion d'un système fourrager pour le sécuriser face aux aléas climatiques. Les règles essentielles concernent le chargement, qui doit être adapté au contexte local, la conduite des prairies et du pâturage, la constitution de stocks de sécurité et l'utilisation de cultures à double fin (graines/fourrages). Elles sont illustrées, dans cet article, par le témoignage d'un éleveur de vaches laitières et de volailles de chair installé dans la Sarthe. Un encart présente le Réseau Agriculture Durable (RAD) des Civam, qui accompagne les agriculteurs vers ce mode de production, milite pour des politiques publiques éco-conditionnelles et équitables, étudie et diffuse les savoir-faire de ses adhérents à travers des cahiers techniques thématiques.
Agriculture bio : une conversion technique et psychologique
Jean-Sébastien MOIZAN, AuteurRencontre avec trois éleveurs (notamment en volailles) qui ont fait le choix de la conversion à l'agriculture biologique. Ce sont trois profils d'éleveurs différents qui expliquent leur démarche, leur perception du métier, et leur nouvelle manière de travailler. Benoît Drouin est un jeune agriculteur de 34 ans, situé à Rouez-en-Champagne (72) dans le pays de Loué. Arrivé sur l'exploitation familiale en 2002 (où sont produits du lait, des poulets et des céréales), son objectif est de passer à l'agriculture biologique à moyen terme. Alain Moysan, 42 ans, s'est installé en 1997 en centre Bretagne, à Plusquellec (22). Il cultive des terres et élève des poules reproductives. C'est en 2006, lorsqu'il reprend l'exploitation de ses beaux parents (des terres et un atelier lait qu'il transformera bientôt pour faire des vaches allaitantes), que germe en lui l'idée de faire autrement qu'en agriculture conventionnelle. Chez ces deux agriculteurs, trois mots pour résumer leur démarche de conversion vers l'agriculture biologique : autonomie, environnement, rentabilité. Dans les Landes, Jean-Michel Charles apprécie, lui aussi, la dimension agronomique de la production biologique. Il est responsable de l'exploitation du Lycée agricole de Sabres, entièrement convertie à la bio depuis 2008. Les poulets y sont pleinement intégrés dans la réflexion sur la rotation des cultures. Des encarts reviennent sur plusieurs points : évolution des cheptels bio : les poules pondeuses bien placées ; la conversion en chiffres : deuxième vague de conversion ; la conversion en question : entre deux et trois ans pour être certifié bio.
Agriculture paysanne : Sarthe : Un nouveau paysan aux portes du Mans
David GUYON, AuteurUn ancien animateur de la FADEAR (Fédération Associative pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural), David Guyon, raconte le parcours sinueux de son installation agricole en bio, près du Mans, sur 35 ha, avec trois ateliers : ovins, poulets de Loué et ruches. Il en ressort une certaine déception sur les formations proposées et l'accompagnement technique existant, mais un conseil clair aux cédants : bien anticiper le passage à la retraite, pour optimiser la reprise de la ferme. L'autre constat est qu'il a fallu se battre pour que cette ferme ne parte pas à l'agrandissement des voisins. Enfin, David prévoit déjà de vendre des plats cuisinés, pour profiter de sa proximité avec le centre ville du Mans et garder le maximum de valeur ajoutée sur la ferme.
Agroforesterie et aviculture : Un tandem réussi
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, AuteurCet article, à travers divers témoignages d'éleveurs ou de techniciens, présente les avantages de combiner agroforesterie et aviculture. Planter des arbres, en particulier à forte valeur économique, en plus de développer un possible capital pour l'avenir, permet d'obtenir des parcours couverts propices aux volailles. En effet, ces arbres, combinés parfois à des haies, offrent des abris, incitent les volailles à mieux utiliser les parcours, contribuent au bien-être animal, limitent le stress, ou encore sont source d'aliments. Ils contribuent aussi au maintien de la fertilité des sols et servent d'abris à la faune sauvage. Si on veille à bien réussir la phase d'implantation, ils demandent par la suite un entretien limité. Autant d'avantages qui montrent l'intérêt de ces pratiques.
Autonome en énergie ?
Emmanuel BOUJET, AuteurLe pays de Haute-Mayenne et la Sarthe ont développé des projets visant l'autonomie énergétique. A Crennes-sur-Fraubée (Mayenne), de la Corniche de Pail aux abords du Parc Naturel Régional Normandie-Maine, cinq éoliennes ont été implantées (22 éoliennes sont réparties sur quatre sites du pays de Haute-Mayenne). Leur implantation fait suite à l'abandon d'un projet de construction d'un site « laboratoire » d'enfouissement des déchets nucléaires suite à la mobilisation de la population. Aujourd'hui, la quasi-totalité du département est couverte par des Zones de développement éolien (ZDE) : l'objectif est d'avoir 80 éoliennes. En outre, en Haute-Mayenne, paysage de forêts et de bocage, la Corniche de Pail va être déboisée (forêts d'origine artificielles) pour retrouver un milieu « ouvert ». Une filière se structure, réunissant agriculteurs, forestiers , pour alimenter des projets collectifs et particuliers. A Rouessé-Vassé (Sarthe), des bâtiments communaux et intercommunaux ont été chauffés au bois (en entretenant et en récoltant les haies bocagères, les agriculteurs fournissent notamment du bois pour la filière locale). Benoît Drouin, installé en Gaec, à Rouez-en-Champagne (Sarthe), fournisseur et client de la Scic « Bois bocage énergie », producteur de lait et de viande bio, a couvert ses bâtiments de panneaux solaires et sa voiture est électrique. Pour lui, la meilleure énergie est celle qu'on ne dépense pas... Des encarts et des photographies complètent l'article : manifestation de Mayennais et Sarthois contre l'enfouissement de déchets nucléaires, plate-forme de stockage et de séchage des plaquettes de bois de Sillé-le-Guillaume, dans la Sarthe...
Charrues déchaumeuses : Un labour de surface plus économique
Dominique LEROUX, AuteurLa charrue déchaumeuse permet un désherbage mécanique avec un impact réduit sur la structure du sol. En effet, la profondeur travaillée est relativement faible (8 à 15 centimètres), mais permet toutefois d'enfouir les adventices et les repousses, après un faux semis. Cet outil peut s'avérer très utile pour les agriculteurs qui travaillent en non labour, ainsi que pour les agriculteurs biologiques. La faible profondeur de travail permet aussi, par rapport à un labour classique, de réduire le coût du passage. Cet article comprend un tableau comparatif des modèles proposés par différents constructeurs. Il est également complété par les témoignages de Damien Brun (Arvalis), Philippe Chemin (agriculteur en techniques culturales simplifiées, en Seine-Maritime), et Jean-Pierre Etienne (agriculteur en non labour dans la Sarthe).
Comment développer l'introduction des produits Bio locaux dans les restaurants collectifs sarthois
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué au sein du Groupement des agriculteurs bio de la Sarthe (GAB72). Il traite des stratégies de développement de l'introduction des produits bio locaux en restauration collective dans un département rural, la Sarthe, dans le but de consolider ce débouché pour les producteurs. Une présentation est faite des principes de fonctionnement de la restauration collective à destination des producteurs souhaitant s'orienter vers ce débouché. Les actions mises en place pour développer ce débouché sont détaillées : réunions pour favoriser l'échange et le contact ; diffusion de l'offre locale au travers d'un annuaire spécifique ; coordination de la demande au travers d'outils permettant de référencer les projets des collectivités. L'analyse porte sur les freins au développement de tels produits en restauration collective dans un département qui compte peu de producteurs bio (la demande des collectivités est importante et l'offre ne correspond pas forcément à leurs attentes). Elle propose des pistes de réflexions et d'actions (communiquer autour de l'expérience de quelques collectivités engagées dans l'introduction de produits biologiques pour répondre à l'interrogation d'autres collectivités, amélioration du guide qui a un rôle dans l'introduction de produits bio en restauration collective, constat que le débouché Restauration Hors Domicile (RHD) est très secondaire pour la plupart des producteurs, besoin pour les producteurs du GAB72 de se professionnaliser...).
Dossier Aviculture
Françoise FOUCHER, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCe dossier regroupe quatre articles sur la question de l'alimentation entièrement biologique des monogastriques, des volailles en particulier. Au 1er janvier 2012, la dérogation qui permet 5 % de produits conventionnels dans leur alimentation s'achèvera. Même si des négociations sont en cours auprès de Bruxelles pour certains aménagements, le problème reste majeur avec deux aspects principaux : l'équilibre des formules en acides aminés et la disponibilité en matières premières. La solution la plus envisagée serait l'augmentation du soja bio dans la ration. Reste que cela ne résoudrait pas tout au niveau formulation ou au niveau approvisionnement. Ainsi, ce dossier fait le point sur la situation et sur les recherches de solutions en cours à travers des témoignages d'experts, d'agriculteurs ou de responsables d'organismes de développement de la filière avicole bio.
Dossier : Strip-till : Travailler moins pour gagner plus
Ludovic VIMOND, Auteur ; Gaëtan COISEL, AuteurLe strip-till est une méthode de travail du sol qui consiste à ne travailler qu'une faible bande de terre sur la ligne de semis et qui est adaptée pour des cultures à fort espacement entre rangs, principalement semées en monograine. Cette technique, importée du Middle West américain, connaît un essor en France car elle permet des gains de temps, de carburant, de rendements et donne des bénéfices agronomiques à moyen terme. Cet article n'est pas spécifique à l'agriculture biologique, mais c'est une technique culturale qui peut être utilisée dans des systèmes en agriculture biologique. Une étude américaine a comparé, de 2004 à 2007, l'utilisation de cette technique à celle du sans labour classique. Les résultats montrent des gains de rendements avec le strip-till. Ce dernier laisse une grande partie de la surface du sol non travaillée ce qui favorise le développement des micro-organismes, évite le tassement par les roues du tracteur et permet un meilleur développement racinaire. Un deuxième article présente les trois types d'appareils existant pour cette technique. Le reste du dossier est composé de témoignages d'agriculteurs utilisant cette technique : Philippe Pastoureau, agriculteur dans la Sarthe, utilise le strip-till sur sols limoneux ; Yoahn Delage, agriculteur en Charente, utilise cette technique sur sols argileux ou caillouteux ; Régis Négrier, agriculteur en Charente-Maritime, l'utilise sur terres argilo-calcaires.
Epices et plantes aromatiques : Les saveurs à la fête
Myriam GOULETTE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Christine RAOUT, AuteurLes plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) biologiques sont cultivées, en France, par 1 472 producteurs. Entre 2009 et 2010, leur nombre a progressé de 56 % : la plus forte hausse du secteur bio. Les producteurs cultivent 4 929 hectares, soit 13,1 % de la surface nationale de PPAM (par comparaison, la bio, toutes productions confondues, ne couvre encore que 3,1 % de la surface agricole totale). L'introduction au dossier consacré aux épices et plantes aromatiques revient sur la notion de qualité ; la relocalisation de la production et les freins à l'installation, selon l'entreprise gardoise Arcadie ; la nécessité, pour la récolte, d'un équipement adapté, selon Claire Chastan, gérante de la Sica Bio Plantes, à Gigors-et-Lozeron (Drôme) ; l'activité de cueillette. Par ailleurs, le dossier revient sur : - Le piment d'espelette : Bio et AOC, des gages de qualité (disponible en bio grâce à cinq producteurs situés au Pays Basque) ; - A Milly-la-Forêt : La menthe poivrée, une variété à perpétuer (Catherine Bosc Bierne cultive 4 000 m² de menthe poivrée en conversion vers la bio ; elle vend la menthe sous diverses formes, dans son magasin, à Milly-la-Forêt (91)) ; - Plantes de santé : De multiples modes préparatoires (tour d'horizon des plantes aromatiques, utilisées sous des formes diverses (tisanes, huiles essentielles...), par Christian Escriva, responsable de la société Le Gattilier et formateur en phyto-aromathérapie) ; - Au jardin : Cultivez des trésors de parfums (conseils pour faire un jardin d'aromates : en pot, au jardin, entretien et récolte, séchage, congélation...). Des encarts sont réservés à plusieurs points : Les mélanges bio et équitables de Terra Madre ; Le safran, l'or rouge des terroirs ; un cahier des charges strict...
Grandes cultures : choisir ses variétés pour l'automne
Renan MAURICE, AuteurCet article présente les variétés conseillées par le réseau bio des Chambres d'Agriculture des Pays de la Loire, à partir des essais réalisés sur les plateformes de Thorigné d'Anjou (49) et de Courcelles-la-Forêt (72), en 2009-2010. En blé, 9 variétés sont confirmées en raison de leur rendement (AREZZO, ATTLASS), de leur teneur en protéines (SATURNUS, LUKULLUS, PIRENEO) ou de l'équilibre entre ces deux paramètres (RENAN, AEROBIC, ACHAT, ATARO). 2 autres variétés présentent des valeurs irrégulières, 5 sont à confirmer et 2 sont déconseillées. En triticale, les essais ont confirmé les variétés GRANDVAL et TREMPLIN, les variétés TRIBECA et AMARILLO ont été mises en avant, mais restent à confirmer. En féverole d'hiver, la variété favorite IRENA est assortie de la nouvelle GLADICE, plus riche en protéines.
Initiative locale : De la paille des Yvelines pour les éleveurs sarthois
Jean-Luc COULON, Auteur« La Maison des Paysans 72 » a organisé, cet été 2011, l'opération paille. Quatre associations se sont réunies pour permettre à 25 éleveurs biologiques d'échanger à propos de leur déficit en rendement fourrager du printemps. Des éleveurs ont pris contact avec des céréaliers des Yvelines et ont ainsi pu avoir 700 tonnes de paille, dont 300 tonnes de paille biologique, pour la moitié gratuitement et pour l'autre à 20 euros la tonne. Une association a même été créée pour gérer les achats de pailles, acheminer les fourrages... Toute une logistique a alors été mise en place pour acheminer la paille des Yvelines jusqu'en Sarthe, des agriculteurs volontaires prêtant main-forte et des transporteurs locaux assurant les allers-retours. Au final, la paille arrivée dans l'exploitation a un coût de 90 la tonne, hors aides. Une aide de 15 la tonne, voire 30 car c'est une action collective, a été allouée par le secteur public. Cette opération a été un succès puisqu'elle a permis aux 25 éleveurs sarthois de disposer de la paille attendue.
Litière : Quelles alternatives à la paille ?
INSTITUT DE L'ELEVAGE, Auteur ; David FALAISE, Auteur ; Soizick JOSSE, Auteur ; ET AL., AuteurQuand les conditions climatiques sont sèches comme cette année, il est difficile pour les éleveurs de trouver de la paille et, qui plus est, à un prix raisonnable. Ce dossier propose d'apporter des alternatives de paillage en substitution ou en complément de la paille. Le premier article présente un tableau de synthèse extrait d'un dossier spécial Sécheresse 2011, de l'Institut de l'élevage ; ce tableau présente les différents produits utilisables en litière en fonction du type de couchage, avec les atouts et contraintes pour chaque produit. Le deuxième article est le témoignage d'un éleveur de Vendée qui utilise des déchets verts comme sous couche pour la litière accumulée. Dans le troisième article, Pierre-Yves Plessis, éleveur en Ille-et-Vilaine, est interviewé sur son utilisation de chaux comme litière. Enfin, le dernier article traite des plaquettes de bois utilisées en complément de la paille et de l'expérience dans le domaine de Francis Nicolaÿ, éleveur de bovins allaitants dans la Sarthe.
Dossier : L'élevage bovin bouc émissaire de l'effet de serre
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, Auteur ; ET AL.Ce dossier est consacré au rapport de causalité entre l'élevage bovin et le réchauffement climatique : 18% des émissions de Gaz à Effet de Serre dues à l'homme seraient liées à des activités d'élevage. Ce constat conduit certains à remettre en question la consommation de viande bovine. Ces attaques, basées sur un rapport de la FAO publié en 2006, se situent dans un nouveau contexte où le lien entre le consommateur et l'animal se distend. Un nouveau rapport de la FAO qui devrait être publié d'ici fin 2010 prendra en compte le stockage de carbone dans les sols. Les nouveaux chiffres permettront de comparer le type de production animale et les différentes régions du monde. De nombreuses autres comparaisons chiffrées sont utilisées pour dénigrer la production bovine. Par exemple, certaines analyses conduisent à remettre en question la production biologique qui serait plus polluante en termes d'émission de GES que la production conventionnelle en raison de rendements moindres et de quantités de GES par kilo plus importante. Cet exemple illustre la non intégration des bénéfices environnementaux, sociaux et économiques liés à l'élevage. En outre, il convient de relativiser l'impact de l'élevage bovin sur le réchauffement climatique selon la région du monde : les systèmes herbagers français ne sont pas comparables avec les systèmes industriels américains. Pour contrer ces attaques, un argumentaire visant à mettre en avant les avantages de l'élevage bovin est présenté afin de mieux communiquer sur le rôle de l'élevage, comme le font certains éleveurs et élus locaux.
L'agriculture durable : Une voie d'avenir : Grands principes de l'agriculture durable ; Méthodes et indicateurs ; Témoignages de producteurs
Le dossier a pour objet de mieux comprendre ce qu'est l'agriculture durable (qui inclut l'AB), son mode de fonctionnement et ses atouts pour développer l'agriculture de demain, centrée sur l'homme, la nature et le territoire. Le document établit, en introduction, comment l'agriculture durable tend à s'orienter vers de nouvelles formes d'énergie, une efficience économique et le respect des ressources naturelles ; et comment elle peut répondre aux besoins de souveraineté alimentaire... puis il traite plusieurs problématiques : - Agriculture durable : les grands principes ; - Une agriculture en progrès continu ; - Pour évaluer l'agriculture durable ; - 4 fermes engagées en agriculture durable (dont 2 en bio) ; - Passer au durable sur vos territoires.
Dossier : Enrayer l'érosion de la biodiversité : Les agriculteurs aux premières loges
Blandine CAILLIEZ, Auteur ; Aurore COEURU, Auteur ; Isabelle ESCOFFIER, Auteur ; ET AL.Ce dossier présente certains aspects du rôle des exploitants agricoles dans la lutte contre l'érosion de la biodiversité, aussi bien celle dite "remarquable" que celle qualifiée "d'ordinaire". A ce niveau, les agriculteurs ont un rôle important à jouer, notamment par des actions collectives. Pour illustrer le propos, sont présentés les cas de deux agriculteurs. L'un, dans la Vienne, s'est engagé avec la LPO pour faire certains aménagements sur son exploitation : restauration et création de mares, renforcement des haies, bandes enherbées, division des parcelles les plus grandes, création de corridors écologiques. L'autre, un GAEC, s'est lancé dans la création d'une plate-forme d'essais pour tester des cultures intermédiaires susceptibles de favoriser le petit gibier. Ceci s'est fait dans le cadre du programme Agrifaune, en partenariat avec les chasseurs. Mais si les choses bougent, elles ne sont pas encore idéales comme le montre le cas d'exploitations du Nord qui se sont vues imposer des compensations écologiques suite à la construction d'une déviation. Une politique nationale de lutte contre l'érosion de la biodiversité est en place déjà depuis 2004. Dans ce cadre, des études ont été faites pour estimer la valeur des services écologiques rendus par la nature. Les agriculteurs doivent donc montrer que la production de services écologiques peut être leur métier dans le cadre d'un système où il y a rémunération pour ce service. En effet, face à ces nouveaux débouchés, de grandes entreprises se positionneront, au détriment possible des agriculteurs.
Laits d'ânesse et de jument
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCléopâtre, reine d'Egypte, ou Poppée, épouse de l'empereur Neron, utilisaient le lait d'ânesse. Les Grecs l'utilisaient également, et notamment Hippocrate qui vantait ses mérites pour soulager toutes sortes de maux. Plus à l'Est, les Chinois, les Mongols, les Russes connaissent depuis des siècles ses vertus revitalisantes... Sur le plan nutritionnel, les bienfaits des laits d'ânesse et de jument sont reconnus : faible teneur en matière grasse et caséine, laits reconnus pour être des reconstituants puissants, propriétés bienfaitrices pour l'épiderme... En incluant les juments laitières, la France compterait aujourd'hui un peu plus d'une dizaine d'élevages bio d'équidés spécialisés dans la production de lait et sa transformation en cosmétiques certifiés. L'article donne différentes indications : fragilité des laits d'ânesse et de jument d'où l'adoption par les élevages bio de techniques qui altèrent le moins possible leurs matières actives (transformation du lait frais sur place ou en laboratoire, surgélation...), équipement du haras de la Vallée de Haflinger, dans la Sarthe (système de lyophilisation par le froid et la sublimation...), taux de concentration en lait d'un produit cosmétique, fixation et efficacité d'un produit cosmétique, éléments concentrés en molécules naturelles actives qui complètent ou intensifient l'action des laits.