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VENDEE |
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Cohérence et rentabilité en élevage laitier : "Le système naisseur-engraisseur est le plus abouti"
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn bio depuis 1996, le GAEC Les Rocs, basé en Vendée et adhérent à Biolait, a fait le choix, 7 ans auparavant, de ne pas augmenter sa production laitière, mais plutôt de se lancer dans lengraissement. Aujourdhui, les 4 associés et un salarié pilotent une ferme de 205 hectares, dont 65 % de la surface est en herbe, avec un troupeau de 75 vaches laitières Monbéliardes (qui produisent 500 000 litres de lait/an) et valorisent tous les animaux nés sur lexploitation dans la filière viande bio. Comme lexplique Jean-Marie Roy, un des associés, vice-président dUnébio, ce choix a été notamment motivé par le souhait davoir une bonne qualité de vie et de ne pas sendetter avec de nouveaux bâtiments, ce qui aurait été nécessaire si la production laitière avait été augmentée jusquà 700 ou 800 000 litres, comme le permettait la surface en herbe disponible. Les bufs (castrés à 15 jours) peuvent être finis entre 26 et 32 mois, voire plus si besoin en fonction de la disponibilité en herbe. Pour le renouvellement du troupeau, une quarantaine de vaches sont inséminées en Montbéliard. Le reste des vaches sont inséminées en Charolais. Les veaux issus des génisses croisées en monte naturelle avec un taureau Bazadais sont valorisés en viande. Pour ces éleveurs (qui ont aussi fait le choix dintégrer des pommes de terre et des poireaux dans leur rotation), le système laitier naisseur-engraisseur est le plus résilient. Ils ont ainsi choisi un système qui se tient au niveau agro-écologique, mais aussi avec une capacité à ne pas trop subir les crises d'où qu'elles proviennent.
Dossier Biodiversité
Olivia TREMBLAY, Auteur ; Jérémy BELLANGER, Auteur ; Elodie JOUBREL, Auteur ; ET AL., AuteurL'intensification de l'agriculture, et les activités humaines de manière générale, ont mis à mal la biodiversité. Dans ce dossier, plusieurs initiatives agricoles favorables au maintien, voire au retour de la biodiversité sur les fermes sont présentées. L'objectif du label FNAB, par exemple, est de faire de la biodiversité un objectif direct et affirmé des pratiques agricoles. Dans un premier article, les principaux critères du volet Biodiversité de ce label sont explicités : infrastructures agroécologiques, mosaïque de parcelles, hétérogénéité culturale, préservation de la vie des sols... Un deuxième article explique comment, en maraîchage sous abri, l'implantation de plantes de services permet d'attirer, mais aussi de conserver les auxiliaires de cultures, qu'il s'agisse de plantes banques (ou "primeurs") ou de plantes ressources (ou de "soutien"). Un troisième article, dédié à la biodiversité en système d'élevage, partage les témoignages d'éleveurs bio qui ont fait de la biodiversité leur fer de lance, comme Jean-François Glinec, éleveur laitier dans le Finistère, et Frédéric Signoret, éleveur de bovins allaitants en Vendée et membre de l'association Paysans de nature. Un dernier article met en lumière les bénéfices de l'agroforesterie intra-parcellaire et apporte des conseils aux porteurs de projet.
Dossier spécial : La transmission
Aurélie RINGARD, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Caroline MAZAUD, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, le secteur de la polyculture-élevage est en recul, avec la disparition, depuis les années 80, de 4 millions d'hectares de prairies à destination de l'élevage, au bénéfice des productions végétales : les grandes cultures ont remplacé le secteur bovins lait à la tête du classement des spécialisations (+ 2,6 millions d'ha entre 1982 et 2018) et, en parallèle, le secteur maraîchage continue à attirer les repreneurs. Alors que près de la moitié des éleveurs de bovins lait partiront à la retraite dans les dix prochaines années, Biolait s'attelle à la question de la transmission de ces exploitations. Ce dossier spécial regroupe les articles suivants : 1) S'installer en élevage bovin laitier : Un parcours à contre-courant ? ; 2) Projet PERLAIB : Faire le point sur sa stratégie de transmission en élevage laitier bio ; 3) Les expériences professionnelles pré-installation et leurs effets sur le métier d'agriculteur ; 4) Un groupe pilote intercommunal dans l'Huisne Sarthoise aborde le sujet de la transmission ; 5) La transmission agricole mijote depuis plus de 15 ans à la Marmite ; 6) Se faire accompagner dans son projet de transmission : Panorama de quelques acteurs agricoles ; 7) Quand les conflits d'intérêt perturbent l'accès au foncier et la transmission ; 8) L'accompagnement des cédants·es par la force du collectif en formation ! ; 9) Transmission d'exploitation : Vers de nouveaux horizons ; 10) Les difficultés de la transmission : Comment y faire face, comment rebondir ? Quand le sujet est anticipé... ; 11) S'installer par un portage de projet différent ; 12) S'installer sans la présence du cédant ; 13) Reprendre la ferme familiale, une transmission en douceur ; 14) Un vent nouveau à Bel Air ; 15) Regards croisés sur un passage de relai réussi à la Ferme de la Guilbardière ; 16) Le collectif, une philosophie pour transmettre au GAEC de la Licorne.
Essais dans le bocage vendéen : Un colza sans binage est possible
Tanguy DHELIN, AuteurGuy Marionneau, technicien grandes cultures biologiques au sein de la coopérative vendéenne Cavac, a développé une technique de culture du colza « opportuniste » et adaptée aux sols du bocage vendéen. Ces derniers sont souvent humides et mettent du temps à sassainir. Le binage nest donc pas souvent possible. Cest pourquoi Guy Marionneau propose de sen passer. Lidée est de semer le colza à une densité plus élevée (puisquil ne sera pas biné), afin de concurrencer les adventices. Des points sont ensuite régulièrement effectués pour observer létat de la parcelle : si létat du colza nest pas satisfaisant au début du printemps (ex : trop dadventices), il est détruit, comme un couvert végétal. Il faut attendre la sortie de l'hiver pour prendre la décision de garder ou de détruire la culture, car le colza arrive, certaines fois, à prendre le dessus sur les adventices (ex : présence dadventices gélives ). Lobjectif est datteindre entre 10 et 44 pieds/m2 à la sortie de lhiver (à 10 pieds/m2, il faut que la parcelle soit vraiment « propre » pour continuer). Pour atteindre cette densité, un semis entre 55 et 60 pieds/m2 est préconisé. Dans tous les cas, il faut limiter les interventions sur la culture pour diminuer les charges, et donc les pertes économiques, en cas de retournement.
Lieux de vente collectifs : à chacun son style !
Anne ANDRAULT, AuteurEn France, depuis plusieurs années, des paysans bio sous mention Nature & Progrès ont participé à la création de multiples lieux de vente collectifs. Que ce soit par le biais de regroupements informels ou de regroupements bien structurés, ces projets ont été initiés afin de répondre au besoin, pour les producteurs et pour les transformateurs, de commercialiser leurs produits en direct, avec une meilleure rentabilité économique. Ils permettent aux membres des groupes de partager leurs connaissances, de se relayer, et l'expérience du fonctionnement participatif de la mention Nature & Progrès (N&P) a largement facilité la mise en place de lieux de vente collectifs (sélection de produits lors de visites de fermes, rédaction d'une charte, d'un règlement intérieur...). Cet article présente sept de ces lieux : 1 - Un marché 100 % bio N&P, à Saint-Lizier, en Ariège (09) ; 2 - Un marché de producteurs bio aux activités diverses, autour d'un marais salant, en Vendée (85) ; 3 - L'Épicerie Paysanne Ambulante et Solidaire, un circuit court (avec livraison de paniers bio) en région de basse montagne, à Limoux, dans l'Aude (11) ; 4 - L'association de producteurs (exclusivement sous mention N&P) La Cagette champêtre, dans le Cantal (15), qui mutualise les listes de clients, afin de proposer une offre plus dynamique et élaborée de paniers sur son site de vente en ligne ; 5 - La Paysanne Rit, un magasin de producteurs locaux du Puy-de-Dôme (63), dont 4 des 7 membres sont sous mention N&P ; 6 - La Borieta, une boutique militante dans l'Aude (11), qui permet à plus de 75 fermes (toutes en bio et plusieurs sous mention N&P) de vendre leurs produits et organise, en parallèle, des activités culturelles ; 7 - Champs libres, un magasin de transformateurs (certifiés bio ou non, N&P) locaux, avec atelier de transformation sur place, en Ardèche (07).
"La poitevine apporte une plus-value à nos fromages"
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurJulien et Gwenaëlle Ravon, de la Ferme du Cap'Vert, éleveurs de chèvres de race poitevine en agriculture biologique, se sont installés, en 2011, avec le projet de valoriser leur lait en vente directe (marché, à la ferme, en magasins bio). Aujourdhui, avec lappui dun salarié et sur une SAU de 52 ha, les éleveurs sont à la tête dun troupeau de 110 chèvres en lactation et de 7 vaches bretonnes pie noire, présentes pour lélevage des chevrettes, pour valoriser les refus suite au pâturage du troupeau caprin et aussi pour diversifier la gamme de produits mis en vente. Leur système est basé sur le pâturage (au fil avant et arrière au moment du pic de production) et sur lautonomie. La race poitevine est très bien adaptée à ce système et permet de produire un lait de très bonne qualité pour les fromages, ce qui est un atout selon ces éleveurs. Le lait est produit de janvier à mi-novembre, avec pratique de la monotraite sur les dernières semaines. Mais,les éleveurs envisagent de passer toute lannée en monotraite pour voir une meilleure qualité de vie et aussi pour allonger le temps journalier de pâturage. Les résultats économiques sont satisfaisants, avec un lait valorisé à 2.7 le litre. Avec laugmentation des charges, lobjectif est datteindre une valorisation de 3 /l en 2023, tout en améliorant le rendement fromager.
Prairies céréalières : pourquoi, comment ?
Tiphaine TERRES, AuteurEn Vendée, à lEARL La Pierre Plate, Luc Friconneau, éleveur de vaches laitières en système herbager, sème des mélanges céréaliers dans ses prairies depuis plus de 10 ans. Cette pratique permet de régénérer des prairies fatiguées, sans les retourner, tout en produisant du fourrage ou de la « paille de bouche », un mélange de paille et de foin qui peut être consommé par les vaches taries et les génisses. Luc prépare le sol avec une bêche roulante, puis il sème les mélanges dans les prairies en juillet-août.
Produire des semences prairiales à la ferme - partie n° 1
Tiphaine TERRES, AuteurAutoproduire ses semences ou utiliser des semences prairiales locales permet davoir des prairies adaptées à son contexte pédoclimatique et à ses pratiques, ainsi que de faire des économies. Ces pratiques sont testées, depuis 2021, dans les Pays de la Loire, dans le cadre du projet Climatveg. La production de semences prairiales à la ferme étant techniquement complexe, le travail réalisé en collectifs dagriculteurs, avec lappui dun conseiller, est important. Le Gaec du Chemin Noir (218 ha, dont 150 ha de SFP, et 4 associés), conduit en bio et situé en Vendée, est quasiment autonome en production de semences prairiales. Les itinéraires techniques, pour la fétuque et pour le trèfle blanc (TB) et le trèfle violet (TV), sont décrits. Les rendements sont de 350 à 400 kg/ha pour la fétuque, de 100-150 kg/ha pour le TB et de 150-200 kg/ha pour le TV. Les éleveurs estiment que les économies réalisées compensent largement le temps passé.
Le protocole daccord pour une agriculture durable dans le territoire du bassin Sèvre niortaise Mignon : un levier pour accélérer la transition agroécologique et ladaptation au changement climatique
Frank MICHEL, Auteur ; Thierry BOUDAUD, AuteurLe bassin Sèvre-Mignon, qui alimente en eau le Marais Poitevin par lEst, est confronté à un déséquilibre quantitatif persistant entre les ressources disponibles et les prélèvements. Afin de réduire ce déséquilibre et de parvenir à un bon état des eaux, un protocole daccord a été signé, en décembre 2018, par la majorité des acteurs de leau du Marais Poitevin. Le projet prévoit la construction de 16 réserves de substitution (mégabassines), afin de conserver une capacité dirrigation, mais avec des prélèvements estivaux réduits (trois fois moins que les volumes actuellement autorisés). Les irrigants doivent sengager dans des changements de pratiques avec obligation de résultats. Ainsi, la conversion en agriculture biologique sest développée parmi les irrigants, aboutissant à une part dagriculteurs bio supérieure dans les systèmes irrigants (16 %) par rapport aux systèmes sans irrigation (10 %). La diversification des cultures irriguées (protéagineux, légumes secs et de plein champ, semences, PPAM, maraîchage ) est aussi plus importante dans les systèmes bio (31 %) que dans les systèmes conventionnels. En comparant le développement de lagriculture biologique dans les systèmes de production irrigués des deux bassins limitrophes et similaires Sèvre-Mignon et Autizes-Vendée (nord-est du Marais Poitevin), les auteurs montrent que leau sécurisée lété permet un développement beaucoup plus rapide de lagriculture biologique (choisie comme indicateur fiable des pratiques agroécologiques), en élargissant considérablement les choix possibles de cultures.
Résultats des essais fertilisation ; Désherbage précoce des céréales ; Focus PAC 2023
Ce bulletin technique, dédié aux grandes cultures biologiques, compte trois articles consacrés, respectivement, à des résultats d'essais sur la fertilisation azotée du blé tendre, au désherbage précoce des céréales, et à la PAC 2023. Depuis mars 2023, trois engrais azotés perlés, auparavant autorisés en agriculture biologique, sont interdits. Par ailleurs, la demande en fertilisants azotés augmente (développement de l'AB) et les sources d'engrais organiques diminuent (conséquence de la grippe aviaire, entre autres). Un bon raisonnement de la fertilisation est donc d'autant plus crucial, aussi bien d'un point de vue technique qu'économique (rentabilité). Pour ce faire, il est important de connaître les besoins des cultures - ici les blés -, la disponibilité en azote des engrais organiques et le contexte de la parcelle. Les résultats d'essais menés en 2021 et 2022 sur du blé tendre en Poitou-Charentes et en Vendée sont présentés. L'utilisation de bouchons de protéines animales (PAT), avec un gain moyen de 6 q/ha, s'avère intéressante. Concernant le désherbage précoce des céréales de printemps, quelques conseils et ressources (notamment vidéos) sont apportés afin d'en optimiser l'efficacité : bien fragmenter les débris du couvert, assurer une préparation du sol plane, raisonner en somme de températures plutôt qu'en nombre de jours pour intervenir, etc. Concernant la PAC, le dernier article propose un point sur les subventions dédiées aux systèmes en grandes cultures biologiques et sur les questions à se poser avant de faire sa déclaration PAC. Certains critères liés aux Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE), notamment, ont évolué, de même que les aides couplées végétales (1er pilier). Ils existent d'autres aides pour lesquelles les agriculteurs biologiques sont éligibles : les aides à la conversion et les aides au maintien (accessibles en Nouvelle-Aquitaine pour ces dernières) ; le crédit d'impôt bio ; l'éco-régime bio ; ou encore le crédit d'impôt zéro glyphosate.
Retour sur le forum « Avec le pâturage, jy gagne ! » - Partie n° 2
Emilie ROSSELIN, AuteurQuatre éleveurs de l'Ouest de la France témoignent de lintérêt du pâturage sur leur ferme, en mettant en avant lintérêt économique et lamélioration de la qualité de vie. Parmi eux, deux sont en agriculture biologique. Le Gaec Les Rocs, à Saint-Mesmin (85), élève des vaches Montbéliardes. Sur ses 206 ha, dont 157 de SFP, il produit toute lalimentation de ses animaux, mais aussi des légumes de plein champ et des cultures de vente. LEARL les Bords de Sèvre, à Montcoutant (79), conduit un système naisseur-engraisseur avec des vaches Parthenaises. Pour sécuriser son système, léleveur a conservé une surface en maïs et met ses génisses en pension dans le Marais Poitevin.
Des sels calcaires pour les animaux
Stéphane COZON, Auteur ; Patrick LESPAGNOL, AuteurRarement accessible directement, le sel est, dans la plupart des élevages, mis à disposition des animaux par les éleveurs. Indispensable à l'équilibre alimentaire des animaux d'élevage, le sel est communément dispensé sous forme de blocs à lécher ; cependant, le type de sel (marin, gemme...), les modalités et les raisons de distribution sont variés, comme le montrent, dans cet article, les témoignages des éleveurs et des éleveuses interrogé·es. Attractif et appétent, le sel permet de réguler les processus digestifs, mais aussi daccompagner la croissance des jeunes animaux. De plus, le sel peut être enrichi avec des plantes condimentaires, aromatiques et médicinales (ail, ortie ) ou avec dautres composants minéraux (coquilles dhuîtres ) pour stimuler les processus vitaux des animaux dans les périodes difficiles (parasitisme, maladies, vêlages ) ou de transition (rentrée à létable, mise à lherbe). Plusieurs recettes sont proposées dans cet article.
Témoignage d'une ferme ovine économe et autonome : chez Freddy Gauvrit
Marie JACQUELINE, AuteurFreddy Gauvrit est éleveur d'ovins allaitants au Poiré-sur-Vie, en Vendée. Installé sur la ferme familiale, qu'il a convertie à l'agriculture biologique en 2007, ses maîtres mots sont la sobriété et l'autonomie. Le troupeau de 340 brebis de race vendéenne et leur suite sont au pâturage toute l'année. Les brebis ne rentrent au bâtiment que pour des mises à l'abri occasionnelles, lors des mises bas. Côté matériel, l'éleveur a fait peu d'investissements, mais l'ergonomie est l'un des points faibles du système. À l'exception des minéraux qu'il achète à l'extérieur, toute l'alimentation est produite sur les 104 hectares de la ferme : prairies permanentes et temporaires, méteil et maïs en guise de concentrés, choux et betteraves pour les agneaux. Avec une sélection génétique "naturelle", sélectionnant les animaux les plus rustiques, Freddy Gauvrit a mis en cohérence les caractéristiques de ses animaux avec la recherche de sobriété du système. Tous les agneaux sont vendus en direct, à 50 % dans des magasins locaux et à 50 % directement aux consommateurs.
Transmettre sa ferme... c'est toujours possible !
Marie JACQUELINE, Auteur ; Solène ROUSSELET, Auteur ; Tiphaine TERRES, AuteurDepuis plusieurs années, le nombre de fermes, en France, diminue (-100 000 entre 2010 et 2020). Alors qu'un tiers des agriculteurs ont aujourd'hui plus de 55 ans, la transmission est plus que jamais un enjeu majeur, mais aussi un processus complexe, avec des difficultés qui peuvent être de différentes natures : économiques, structurelles, générationnelles ou encore psychosociales. Celles-ci concernent aussi bien le cédant (ou transmetteur) que le repreneur. Dans cet article, deux exemples de transmissions réussies de fermes biologiques, en Vendée, sont présentés : - À la Génétouze, Jean-Marc a transmis son exploitation à Anaëlle qui maintiendra le modèle agroforestier qu'il a mis en place ; - À Thiré, Jean a progressivement intégré le GAEC du Grand Moulin (3 associés) à la place de Pascal qui s'était installé 40 ans plus tôt. Tous apportent leurs conseils et partagent les difficultés qu'ils ont rencontrées, ainsi que les opportunités qu'ils ont su saisir.
Abattage à la ferme : Où en est le projet dAALVie ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurAALVie (association pour labattage des animaux sur leur lieu de vie) était présente au salon La Terre est Notre Métier. Cette association fédère 150 adhérents, dont 80 fermes actives, et vise à développer lutilisation de caissons dabattage. Actuellement, ses actions se concentrent en Loire-Atlantique et en Vendée. Lobjectif est de réduire le stress de lanimal au moment de labattage : lanimal est étourdi et saigné à la ferme par un professionnel, dans un caisson dédié, puis la carcasse est transportée jusquà un abattoir ou dans une unité fixe. Ce système est testé dans le cadre de lexpérimentation nationale sur labattage mobile. Un premier essai approuvé par les autorités a bien fonctionné, mais la DDPP (direction départementale de la protection des populations) souhaite que le procédé soit renforcé pour être utilisé en routine. Un caisson avec un nouveau système de contention a été réfléchi et a reçu un avis très favorable de la part des autorités, mais il na pas encore reçu lagrément. Il faut dabord construire le prototype, puis le tester. AALVie prévoit aussi de construire une unité fixe destinée à la mise en carcasse des animaux. Elle serait basée à Machecoul, au sud de la Loire-Atlantique.
Agriculture Biologique de Conservation : Débuter & progresser en ABC en Pays de la Loire
Julien BOURIGA, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Thomas QUEUNIET, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2022Ce document, édité par la CAB Pays de la Loire, a pour objectif de regrouper les informations partagées par les participant·es aux Rencontres nationales de l'agriculture biologique de conservation (ABC), qui se sont tenues les 14 et 15 février 2022, à Laval (53). Il constitue une première base pour débuter et progresser en ABC. La première partie du document propose une définition de l'ABC et présente le déroulé des Rencontres nationales de l'ABC 2022. La deuxième partie fait la synthèse des échanges, entre conférenciers, agriculteurs et groupes d'échanges, autour de leurs pratiques en ABC et des perspectives de développement. La troisième partie de ce document retranscrit les conseils techniques proposés en ateliers, par les agriculteurs, suite à l'exposition d'un cas particulier.
L'agriculture biologique s'engage pour le climat : Tour de France des pratiques innovantes pour l'adaptation des paysan·nes bio : Tome 3
Christophe COTTEREAU, Auteur ; Sylvie CORPART, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Après deux recueils de témoignages d'agriculteurs et d'agricultrices biologiques orientés vers l'atténuation du changement climatique, la FNAB met à l'honneur, dans cette troisième édition, des hommes et des femmes qui s'adaptent aux conséquences du changement climatique. Ce recueil, réalisé dans le cadre du projet FNAB Climat&Eau, avec le soutien financier du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, vise à fournir, aux agriculteurs bio, les clés pour adapter leur système au changement climatique. 10 pratiques pour s'adapter au climat sont présentées, à travers 10 témoignages d'hommes et de femmes installés en AB : les agriculteurs trouveront, pour chacune d'elles, des éléments cartographiques et climatique, des chiffres-clés, des explications précises du système et de la pratique évoquée, des jauges pour évaluer l'autonomie et la vulnérabilité, des éléments d'évaluation de chaque pratique. Les témoignages concernent des élevages (ovins, bovins, polyculture-élevage...), de la viticulture, d'autres productions végétales (céréales, maraîchage...).
Alimentation des porcs bio : Matières premières et protéines en questions ; Alimentation des porcs bio - Témoignages
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre flambée des prix et difficultés dapprovisionnement, notamment en apports protéïques, comment sadaptent les éleveurs de porcs bio, dans ce contexte, dautant plus sous pression que le marché du porc bio est en baisse (- 3 % entre 2020 et 2021, selon l'Agence BIO) ? A travers les témoignages de Pascal Petit, responsable technique du groupement Bio Direct, et déleveurs naisseurs plein-air ou naisseurs-engraisseurs en bâtiments, ces articles montrent un panel de solutions et dapproches mises en uvre. Point-clé : la maîtrise des coûts de production, avec la recherche dun niveau dautonomie dau moins 50 %, ou encore loptimisation de lalimentation via le rationnement et la chasse au gaspillage. Il est aussi important de travailler sur les performances délevage : réduire le nombre de porcelets à la naissance, mais avoir des nouveau-nés plus gros ; avoir des lots homogènes danimaux ; ne pas aller chercher les derniers kilos, trop coûteux à produire Autant déléments qui réduisent la consommation daliments. Sécuriser les approvisionnements, en privilégiant le local, est aussi un point important. Mais, le contexte amène à chercher des alternatives ou/et à retravailler les formulations des aliments pour sadapter. Ainsi, par exemple, Bio Direct travaille sur lutilisation de la levure de bière, incorporée jusquà 5 % dans ses formulations. Yannick Raud du GAEC Le Lambert, éleveur naisseur-engraisseur en Vendée, a recours à lachat de bouchons de luzerne, tout en optimisant son outil de fabrication daliments à la ferme pour des rations plus précises valorisant le maïs en grain humide. Gildas Alleno, éleveur naisseur-engraisseur dans les Côtes d'Armor, préfère avoir moins de porcelets, mais des sevrés plus homogènes et de qualité. Marie Scherrier, éleveuse en plein-air, travaille à réduire la part daliments achetés en intégrant le pâturage ou en développant un projet de fabrication daliments à la ferme avec l'achat de matériel doccasion.
Chanvre : Une faucheuse à double section pour optimiser la récolte
Céline ROLLAND, AuteurHabituellement semé à la mi-mai, le chanvre est une culture couvrante et nettoyante qui s'intègre bien aux rotations. Les débouchés sont nombreux, pour les graines comme pour les canes (paille). Le matériel de récolte choisi par le groupe AEP chanvre du GAB 56, la faucheuse à double section, présente les avantages d'être simple d'utilisation, robuste et pas trop cher (21 000 avec 2 jeux de lames et un banc d'affutage). D'autres machines, comme une moissonneuse modifiée, peuvent assurer la récolte des graines et l'andainage des tiges, mais entraînent un coût important, qu'il est nécessaire de réfléchir selon la valorisation finale du produit et les attentes des chanvrières. En effet, si la valorisation des graines peut assurer une bonne rentabilité de la culture, les charges liées aux différentes opérations nécessaires à la récolte de la paille (fauche, andainage, pressage, stockage...) ne sont pas couvertes par le prix payé au producteur (120-130/t). Certains producteurs préfèrent, d'ailleurs, laisser la paille au champ.
Diversifier ses cultures en système herbager, entre enjeux et opportunités partie n°2
Tiphaine TERRES, AuteurCet article fait partie dune série de témoignages déleveurs vendéens, en système herbager, qui souhaitent se diversifier en introduisant de nouvelles cultures dans leurs rotations. Il compile deux témoignages. Le premier est celui du GAEC Martineau qui cultive, depuis 2012, du millet et du sarrasin. Cette ferme laitière biologique repose sur une SAU de 115 ha, dont 90 ha de prairies. Le millet et le sarrasin sont cultivés de manière similaire, seuls ou en mélange. Ces cultures sont valorisées sur lexploitation, grâce à un investissement dans une chaîne de tri et à la transformation (en huile). Le second témoignage est celui du GAEC Mériet, en bio, qui cultive du chanvre (depuis 2009) et du sarrasin (depuis 2021). Cette ferme élève des bovins allaitants et repose sur une SAU de 146 ha, dont 88 ha en prairies. Le sarrasin, qui est une culture récente sur la ferme, a été livré humide à une coopérative, sans transformation, pour une marge brute de 670 /ha. Le chanvre est cultivé depuis plus longtemps. La variété utilisée permet de valoriser la graine (vendue pour être transformée en huile) et la paille (vendue pour être transformée en isolant). Les associés sont très satisfaits de cette culture « nettoyante » qui demande peu dinterventions. Les itinéraires techniques de ces différentes cultures sont détaillés à laide de schémas, et des données technico-économiques sont apportées sous forme de tableaux.
Diversifier ses cultures en système herbager, un pari possible... parfois risqué - partie n°1
Tiphaine TERRES, AuteurDes éleveurs vendéens font le choix de diversifier leurs rotations en implantant de nouvelles cultures. Ce choix relève de considérations économiques, agronomiques, ou vise une meilleure autonomie des territoires. Illustration dans cet article avec les témoignages de deux éleveurs de bovins allaitants bio. Le GAEC La Niro (81 ha, dont 56 ha en prairies) cultive des légumes de plein champ, dont de l'oignon, ce qui a permis d'installer un troisième associé. Le GAEC des Garoux (96 ha, dont 70 ha en prairies) a fait le choix du quinoa. Les itinéraires techniques mis en place et les résultats économiques obtenus sont détaillés.
Diversity and drivers of crop diversification pathways of European farms
Eva REVOYRON, Auteur ; Marianne LE BAIL, Auteur ; Luca COLOMBO, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des cultures est lun des piliers de lagroécologie. Cependant, son développement est freiné par le verrouillage technologique des systèmes agroalimentaires qui se sont développés autour de quelques cultures principales. Cette étude sappuie sur des expériences réussies de diversification des cultures et en analyse les raisons, ainsi que la manière dont les exploitations agricoles ont évolué vers des systèmes de culture diversifiés. Lobjectif étant didentifier les leviers permettant de favoriser davantage la diversification des cultures. Pour cela, trois régions européennes ont été étudiées : la Vendée (en France), les Marches (en Italie) et la Scanie (en Suède). Des entretiens ont été menés auprès de 33 exploitations agricoles où de nouvelles cultures ont récemment été introduites, afin de retracer les parcours de diversification et leurs moteurs. Les agriculteurs ont ainsi été invités à expliquer leurs motivations et les ressources qu'ils ont mobilisées. En utilisant une combinaison de variables, trois voies-types dévolution de la diversification des cultures ont été définies. Ces voies diffèrent au niveau de leur dynamique d'évolution de la diversité des cultures, des niveaux de diversité atteints et de la nature des processus de changement. Les agriculteurs du type 1 se diversifient lentement et comparent les performances, culture par culture. Ils mobilisent peu de ressources extérieures. Ceux du type 2 augmentent régulièrement la diversité de leurs cultures en introduisant quelques cultures mineures sur de vastes superficies. Leurs motivations sont à la fois économiques et agronomiques. Ils sont soutenus par les acteurs de laval qui achètent leurs récoltes. Les agriculteurs du type 3 se diversifient rapidement et de manière significative. Leurs motivations sont avant tout agronomiques. Ils recherchent une liberté de manuvre et décisionnelle en mobilisant plusieurs circuits de commercialisation.
Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
Dossier : Salon à la ferme 2022 : Transmettons l'agriculture paysanne
Isabelle DOUILLON, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-Luc HERVE, Auteur ; ET AL., AuteurAprès le succès de la première édition en 2021, le Salon à la ferme a été renouvelé par la Confédération Paysanne pour une deuxième édition, du 22 février au 8 mars, un peu partout en France. Les portes ouvertes des fermes sont loccasion de montrer la réalité du travail de paysan et dengager le débat avec des citoyens et des élus. Ce dossier présente huit fermes paysannes, dont 6 en bio, participant à cet évènement : 1 - Dans le Vaucluse, un éleveur de poules pondeuses en plein air a transmis sa ferme à un trentenaire en pleine reconversion professionnelle qui projette de mettre en place un verger maraîcher ; 2 - Dans le Tarn, Jérémy Vialelle élève des volailles de chair, à proximité de l'élevage-usine de Lescout que combat la Confédération Paysanne ; 3 - Dans le Finistère, à Guerlesquin, la ferme laitière de Kerdennet a fédéré toute la famille Queniat : frères, sur et belle-sur ont créé leurs ateliers de production autour de cette ferme ; 4 - Dans les Vosges, à la Bergerie de Straiture, Véronique Fulchin et Olivier Cassagnau élèvent des moutons dont ils transforment la laine depuis presque 30 ans ; 5 - En Vendée, dans le Marais Breton, les paysans d'une ferme en bovins allaitants affirment une forte volonté de préserver la biodiversité tout en vivant décemment de leur travail ; 6 - En Alsace, la Miellerie du Pays Welche est l'outil commun de deux fermes apicoles bio qui élèvent, en tout, près de 1 000 ruches, chacune ayant intégré récemment un nouvel associé ; 7 - Isabelle et Sylvain Giacotti se sont installés à Leynhac, dans le Cantal. Depuis 2009, la famille s'est agrandie et leur petite ferme diversifiée a prospéré, répondant pleinement à leurs aspirations ; 8 - Dans l'Aube, Pauline Berton, 30 ans, a rejoint, depuis bientôt cinq ans, la ferme familiale en production céréalière et légumière. Elle projette de créer un atelier en porcs bio.
Dossier : Volailles de chair : Les leviers pour traverser les turbulences
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière volailles de chair bio est malmenée par les hausses des coûts alimentaires, énergétiques et par la grippe aviaire. Tour dhorizon auprès déleveurs, de fabricants daliments, d'un accouveur et d'un vétérinaire et identification de leviers permettant de passer ces turbulences. Concernant la grippe aviaire, pour faire face aux conséquences économiques, plusieurs acteurs se sont engagées : lÉtat a versé une aide aux éleveurs ; les coopératives ont proposé des reports de factures, et des prêts-relais ont pu être mis en place avec les banques. Sur le volet sanitaire, les éleveurs prônent des mises à labri sur parcours réduits plutôt que des confinements. Dominique Balloy, vétérinaire du groupe dexperts sur la grippe aviaire, souhaiterait la mise en place de vrais plans de surveillance vétérinaire, adaptés à chaque zone selon les risques et les espèces, avec des claustrations proportionnées selon les risques. Pour lui, les sorties sur parcours réduits ont aussi du sens tant quil ny a pas de foyer détecté pour les poulets, les dindes et les pintades, mais cest moins évident pour les palmipèdes, plus sensibles et plus excréteurs. Les fabricants daliments ont également été fortement impactés par la grippe aviaire, avec une forte réduction de leur activité en 2022. De plus, le prix de laliment a augmenté de 20 % et, ceci, dans un contexte où lévolution de la demande ne va pas dans le bon sens, ce qui est source dinquiétude. Heureusement, pour lun de ces fabricants, lEspagne a permis un relais de croissance. Un accouveur (Couvoir Hubert) témoigne : il a aussi été fortement impacté, de façon indirecte, par la grippe aviaire, avec une activité réduite de moitié. Sa crainte est de ne pas toucher daides comme il est hors de la zone Influenza. Pour Benoit Drouin, éleveur de volailles de chair bio et vice-président du Synalaf, concernant les hausses de prix des matières premières, chacun doit réfléchir à sa part de marge et à la répartition de la valeur au sein de la filière. Pour faire face aux baisses de vente de 15 %, la production devrait également être un peu réduite dans les élevages. Enfin, pour certains acteurs, le consommateur doit également payer le juste prix et arbitrer entre ses loisirs et son alimentation.
Faire pâturer ses couverts en ovins et bovins
Marie JACQUELINE, AuteurLe GAEC Le Pay et le GAEC La Liberté, tous deux en Vendée et conduits en agriculture biologique, font pâturer leurs couverts végétaux, depuis plusieurs années. Le GAEC Le Pay élève 1000 brebis vendéennes et charmoises, ainsi que des vaches charolaises et des volailles de chair. Pour diminuer les coûts alimentaires du troupeau ovin, les associés ont décidé daugmenter le temps de pâturage en faisant pâturer des couverts végétaux. Ces derniers sont semés sur 20 ha, début août, à la suite dune culture céréalière. Ils sont composés de colza fourrager et dun mélange de trèfles. Ces couverts sont pâturés jusquà limplantation de cultures de printemps (maïs et tournesol). Hors année sèche, un quart des couverts est arrosé afin de créer un décalage dans la pousse et de faciliter la conduite du pâturage. Les brebis font, en moyenne, trois tours par parcelle. Le GAEC La Liberté élève 80 vaches laitières PrimHolstein. Les couverts végétaux sont adaptés en fonction des animaux : un mélange de mohatrèfle squarrosumcolza est utilisé pour les génisses ; et un mélange colza fourrager-millet perlé est semé pour les vaches. Le mélange pour les génisses est semé derrière un maïs, et celui pour les vaches est implanté en semis direct sur des prairies qui ont été affectées par la sécheresse.
Fermoscopie du GAEC Holistique : une association réussie pour ses deux associés !
Solène ROUSSELET, AuteurYoann et Vincent se sont associés, en janvier 2021, pour former le GAEC Holistique. Ils ont bien réfléchi leur projet pour maximiser les chances quil se déroule bien. Yoann sest installé sur la ferme des Fontenelles en 2011, avec son père, en bovins allaitants, en Vendée. Il a vite souhaité mettre en place un système plus simple, plus autonome et plus économe, basé sur lherbe. En 2019, il a engagé une conversion en agriculture biologique. Vincent n'est pas issu du milieu agricole. Après un BTS Gestion et Protection de la Nature, suivi dune licence professionnelle, il sest réorienté vers un BTS Productions Animales en apprentissage. Il a ensuite été embauché comme technicien, en 2011, chez Bovins Croissance. Parallèlement, depuis plusieurs années, Yoann avait mis en place un système dentraide avec un agriculteur voisin : Michel. Cest par le biais de Michel que Yoann et Vincent se sont rencontrés. Après avoir mûri le projet dinstallation (pour Vincent) et dassociation au sein du même GAEC, les deux futurs associés se sont mis a chercher une ferme pas trop loin du site des Fontenelles pour pouvoir sagrandir. Ils ont trouvé un site à 4 km, qui présentait lavantage davoir 100 ha groupés. Les deux associés se sont aussi faits accompagner par un cabinet dexperts, OpteamRH, durant cinq jours, pour optimiser leur association dun point de vue humain. Ils gèrent, maintenant, ensemble, les deux sites de production, avec un système toujours basé sur lherbe, et souhaitent mettre en place de lagroforesterie.
Grippe aviaire : situation et gestion catastrophiques
Anne UZUREAU, AuteurAu printemps 2022, la Vendée a connu une brusque flambée des contaminations de grippe aviaire (virus H5N1), alors que les cas ont dhabitude plutôt tendance à se concentrer dans les élevages du Sud-Ouest. Avec les départements limitrophes, près de 6 millions de volailles (canards mulards, canards Pékin, canards de Barbarie, dindes, cailles, faisans, poulets de chair, poules pondeuses ) ont été abattues pour endiguer cette épidémie. Face à cette situation, les services de lÉtat ont vite été débordés. Comme léquarrissage narrivait plus à suivre, certains éleveurs ont dû enfouir plusieurs milliers de tonnes danimaux malades dans leurs fermes, sans équipements de protection appropriés. Dautres directives ont été lancées pour arrêter la ventilation afin de provoquer la mort des animaux par asphyxie, ce qui est un cauchemar pour les éleveurs. Toute la filière est impactée, de lamont (reproducteurs, couvoirs) à laval (abattoirs). Dans ce contexte, des questions plus globales se posent. Même si la faune sauvage est un facteur dintroduction du virus sur le territoire, la forte propagation de celui-ci est surtout due à la densité des élevages, aux déplacements des intervenants et aux transports danimaux vivants. La claustration nest donc pas une solution viable à long terme pour lutter contre ce virus, qui a continué de se propager malgré lenfermement des volailles. De plus, en pleine crise, une tendance semblait se dégager : les petits élevages seraient moins touchés par la grippe aviaire.
Grouper les vêlages : exemple au printemps
Solène ROUSSELET, AuteurEn élevage bovin laitier, grouper ses vêlages au printemps peut permettre de fermer la salle de traite pendant deux mois, lors du tarissement du troupeau, et ainsi de gagner en qualité de vie au travail pour les éleveurs. La mise en place d'un tel système repose sur plusieurs points-clés présentés dans cet article : la valorisation maximale du pâturage pour une économie de concentrés et, donc, de charges ; et une bonne génétique du troupeau, avec des vaches sélectionnées pour leur fertilité et des croisements de races permettant de bénéficier de l'effet d'hétérosis. Si chaque système est unique, la participation à des groupes d'échange contribue fortement à la bonne réussite de cette pratique. Un exemple de calendrier type, des vêlages en mars-avril à la période de tarissement en janvier-février, est présenté.
Guide élevage : Elever des vaches laitières bio
Ce guide, fruit d'un travail du réseau des paysans biologiques des Pays de la Loire (CAB, GAB et CIVAM bio), présente des données sur la production de lait de vaches biologiques. Après un rappel des chiffres et la présentation d'une partie des opérateurs de la filière lait biologique en Pays de la Loire, ce guide fournit des informations sur les différentes étapes pour réaliser son projet d'installation ou de conversion. Il aborde également la réglementation et fournit quelques références technico-économiques pour l'élevage bovin lait biologique. Les thèmes suivants sont aussi traités : - Autonomie et résilience ; - Races et caractéristiques ; - Diversification et cohérence du système ; - Santé du troupeau ; - Abattage à la ferme ; - Commercialisation. Pour finir, quinze fermoscopies, comprenant des témoignages d'éleveurs des cinq départements des Pays de la Loire, viennent enrichir ce document.
Maraîchine, une microfilière pour valoriser la biodiversité
Cyrielle DELISLE, AuteurEn 2019, était créée la microfilière Biodiversités maraîchines, à linitiative de deux magasins bio vendéens, des éleveurs de lassociation pour la valorisation de la race bovine maraîchine (particulièrement adaptée aux marais, aux bocages et aux prairies humides) et de la LPO Vendée. Lobjectif est la fourniture de viande bio issue délevages locaux « engagés dans les biodiversités sauvage et domestique ». Cette démarche sappuie sur un cahier des charges qui ne fixe pas dobligations de production, mais qui engage des éleveurs par le biais d'un « catalogue de pratiques favorables à la biodiversité ». Chaque éleveur s'engage aussi dans un programme de visites de fermes, ainsi que dans une logique damélioration de ses pratiques. La filière compte, aujourdhui, une vingtaine déleveurs de Vendée et de Charente-Maritime et sest ouverte à dautres acteurs, comme de nouveaux magasins, des restaurants, la restauration collective. Un groupe de pilotage, comptant des représentants de chaque partie, gère au quotidien la microfilière. Le prix de vente a été défini au départ pour valoriser les engagements des éleveurs en faveur de la biodiversité.
Moins de 300 kg de concentré par chèvre
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurLe GAEC Les caprins de St Martin se situe à la pointe du marais poitevin (Vendée). Christophe et Simon Tardé, les deux associés du GAEC, et Clémence Albert, salariée, élèvent 550 chèvres en bio. Ils sont totalement autonomes pour lalimentation de leur troupeau. Le coût alimentaire sélève à 356 /1000 L. La SAU est composée de 200 ha, dont un quart en surfaces inondables, et le reste sur une plaine argilo-calcaire. Sur leurs 30 ha de prairies temporaires (trèfle-luzerne), 12 ha sont pâturés et le reste est récolté en foin ou en enrubannage (selon la météo). Les concentrés sont également produits sur la ferme : du méteil grain (mélange triticale, pois, féverole, vesce, avoine et épeautre), des céréales à paille, du maïs grain et du soja. Des cultures dérobées sont aussi semées (moha, colza fourrager ou trèfle) et permettent daffourager les chèvres en vert tôt dans la saison (avant qu'elles ne sortent pâturer). Les cultures et les fourrages peuvent être irrigués, ce qui permet aux associés du GAEC de sécuriser les rendements.
Multiplier le tournesol : Rentable mais contraignant
Jean-Martial POUPEAU, AuteurTanguy Nouzille, agriculteur bio installé en Vendée, a cultivé, pour la première fois, en 2021, du tournesol-semence, culture pour laquelle sa coopérative était demandeuse. Le protocole de semis, en 8-2, soit une alternance de huit rangs femelles avec deux rangs mâles, ainsi que l'itinéraire technique mis en place jusqu'à la récolte sont expliqués. Pour assurer la pollinisation, l'obtenteur exige la mise en place de deux ruches par hectare pendant toute la période de floraison. Bien que ce type de culture s'accompagne de fortes contraintes - pollinisation donc, mais aussi épuration (pour assurer la pureté de la semence) -, elle est rentable et permet de diversifier les assolements.
L'Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers Édition 2022 : Exercice comptable 2020
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Romain DIEULOT, Auteur ; Alain DAVY, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM - PÔLE AD GRAND OUEST | 2022Chaque année, l'Observatoire technico-économique du Réseau CIVAM compare les performances des fermes d'élevage en bovins lait engagées en agriculture durable (en différenciant les résultats bio et non bio), avec celles des exploitations laitières moyennes du Grand Ouest (RICA). Dans cette édition 2022, s'appuyant sur les données 2020, l'Observatoire démontre, à nouveau, que les fermes en agriculture durable permettent aux éleveurs de dégager plus de résultats, pour mieux rémunérer le travail. Elles sont également plus autonomes énergétiquement, et donc, plus résilientes en cas de crise. Un dossier complémentaire, intitulé « Les bonnes énergies des systèmes pâturants », met notamment en perspective les conséquences de la crise énergétique sur les résultats économiques des exploitations en 2022.
Parcours de vignerons : Vignobles Mourat : Aurélien Richard et Aurélien Bourdin : Du matériel de pointe pour une conversion réussie
Louise JEAN, AuteurAu sein de lappellation Fiefs Vendéens, le domaine des vignobles Mourat, avec ses 160 ha, représente un tiers de lappellation. Créé en 1976 par Jean Mourat, il comptabilise maintenant quatre chais. Il sest aussi diversifié en accueillant des séminaires et des mariages, et en proposant un parcours pour visiter les vignes. Aurélien Bourdin, responsable des vignobles, explique que la conversion du domaine a débuté en 2007 et quelle sest étalée sur une dizaine dannées. Le passage en bio ne sest pas effectué sans heurts, notamment avec une pression en mildiou assez conséquente. Actuellement, cest le gel et les attaques dinsectes qui inquiètent les viticulteurs. Pour y faire face, ils s'efforcent d'avoir des vignes en bonne santé et une grande réactivité au niveau des traitements (le domaine a investi dans du matériel performant pour être capable de traiter les 160 ha en 2 jours, voire en 1,5 jour). Pour renforcer la santé de la vigne, cette dernière reçoit des biostimulants, des engrais organiques, des engrais foliaires, des oligo-éléments et des préparations biodynamiques. Au chai, les blancs, rosés, rouges et pétillants bénéficient dinstallations de pointe. Ces dernières sont présentées par Aurélien Richard, le maître de chai.
Pays de la Loire : Ecimer la féverole pour améliorer le blé
Tanguy DHELIN, AuteurEn Vendée, lédition 2022 de la journée Cultures et fourrages, organisée par la Chambre dagriculture le 15 juin, a réuni plus dune centaine de producteurs. Cette journée a notamment été loccasion daborder les challenges de la culture du blé bio. Lune des principales problématiques rencontrées sur ce territoire est le faible taux de protéines des blés bio. Si ce taux est trop bas, le blé est déclassé en fourrager, et sa valorisation économique diminue considérablement. Lune des solutions pour augmenter ce taux est dassocier le blé avec de la féverole. Néanmoins, si les conditions sont trop séchantes et que la densité de semis de la féverole est importante, le rendement du blé va baisser, ce qui engendre une marge brute inférieure à celle dune culture de blé pur. Des essais ont montré que cest le mélange avec 8 grains/m2 de féverole qui offre la marge brute la plus intéressante (les modalités 14 et 20 grains/m2 avaient également été testées). Il est également recommandé décimer la féverole dès quelle dépasse 20 cm (souvent vers la fin avril) afin de diminuer la concurrence quelle exerce sur le blé.
Piloter sa ration avec les outils OBSALIM®
Emilie ROSSELIN, AuteurLa méthode Obsalim® a été développée, dans les années 90, par le vétérinaire Bruno Giboudeau. Son objectif est de permettre aux éleveurs de ruminants de mieux piloter lalimentation de leur troupeau en "OBservant les Symptômes ALIMentaires". Cette méthode fait partie du quotidien des associés du GAEC le Bois des Houx. Cette ferme, basée en Vendée, compte 4,5 UTH pour 100 vaches laitières (production moyenne de 7 600 L/vache). Trois des cinq associés du GAEC ont été formés à lutilisation de la méthode Obsalim®. Ils lappliquent à chaque transition de silo ou de mélange pâturé, soit une douzaine de fois par an. Tout démarre à 14 heures, par lobservation du troupeau : 1 vérifier quau moins 75 % des animaux sont couchés (sinon, cela signifie quil y a un dérèglement) ; 2 observer différents critères tels que les poils, la peau, les bouses, les yeux, le nez, la rumination ; 3 identifier des symptômes présents sur la majorité du cheptel ; 4 prendre les cartes Obsalim® qui correspondent à ces symptômes et additionner les points indiqués en bas de chacune ; 5 comparer, pour chaque critère, la somme obtenue à la référence attendue. Les associés du GAEC partagent ensuite leur diagnostic et les décisions à prendre en conséquence. Ils émettent toutefois un point de vigilance sur lutilisation de cette méthode : il faut corréler les cartes Obsalim® avec les données du tank à lait et rapporter les résultats aux contraintes de la ferme.
Rencontres nationales ABC-A : Des pratiques innovantes au service de la vie du sol
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLagriculture biologique de conservation repose sur trois principes : minimisation des perturbations du sol, mise en place de rotations diversifiées et dassociations culturales et, enfin, une couverture du sol la plus permanente possible. Elle regroupe plusieurs techniques : labour agronomique, semis direct sous couvert ou dans les résidus de récolte, scalpage à faible profondeur Cet article permet davoir un retour sur les rencontres nationales ABC et Agronomie de 2022 (témoignages dagriculteurs et dexperts, exemples de réussites et déchecs). Pour réussir, place à lobservation et à lexpérimentation sur des micro-parcelles ! Les fermes en polyculture-élevage ont également des atouts avec limpact positif de la prairie temporaire sur le salissement et la possibilité denrubanner un méteil trop sale pour être récolté en grain.
Réussir mon déprimage
Marie JACQUELINE, AuteurLe déprimage, première sortie des animaux au pâturage à la fin de l'hiver, a un impact fort sur la productivité, la qualité et la pérennité de la prairie. Cet article rappelle les principales règles à respecter pour un déprimage réussi. En Vendée, en particulier, celui-ci doit démarrer en février ou mars, dès que la portance des sols le permet, et se terminer mi-avril pour permettre un deuxième passage ou une fauche mi-mai. La difficulté réside dans le fait de pâturer suffisamment sans pour autant sur-pâturer, au risque de piocher dans les réserves de la plante, essentielles à sa repousse. Il est préconisé de respecter une hauteur d'herbe de 5 cm minimum en sortie de parcelle.
La bio, pour lautonomie et lintégrité du métier de paysan
Fabien GARREAU, AuteurFabien Garreau est installé, en Vendée, sur une ferme laitière biologique avec sa compagne, depuis cinq ans. Si, au moment de la reprise, cette ferme navait pas déjà été en bio, ce couple laurait quand même reprise, puis convertie en bio. Cest la recherche dautonomie décisionnelle qui a les amenés à lagriculture biologique. Pour eux, la qualité de vie au travail passe avant tout par la souveraineté décisionnelle. Le fait de produire de manière plus autonome et économe, tout en respectant lenvironnement, est également une source dautosatisfaction. Le label bio leur permet davoir une reconnaissance de leurs pratiques et leur fournit un statut social, notamment auprès des consommateurs.
Le colza bio : faisable en bonne compagnie ; Colza dhiver bio sans labour : « 80 % de la réussite, cest le démarrage »
L'ATOUT TREFLE, Auteur ; Tiphaine TERRES, Auteur ; LA LETTRE DE L'AGRICULTURE DURABLE, AuteurLe colza est connu pour être une culture consommatrice de pesticides. Il trouve néanmoins sa place dans les systèmes biologiques en polyculture-élevage diversifiés de Vendée. Le GAEC des Rocs a, par exemple, développé une association de cultures (colza sarrasin - trèfle nain blanc) qui permet de réaliser trois récoltes en deux ans. Tout est semé à la mi-mai, à 1 cm de profondeur, avec un semoir en ligne combiné à une herse rotative. Les associés du GAEC surveillent ensuite la bonne levée du colza (objectif de 15 pieds/ha en début dhiver), et réalisent, si besoin, un ou deux passages dorthophosphate de fer pour lutter contre les limaces. Le sarrasin est ensuite récolté au mois de septembre. Le colza peut alors se développer et le trèfle nain blanc couvre le sol. Le colza est ensuite récolté lannée suivante (fin juin). Le trèfle peut alors soit être pâturé, soit servir dengrais vert. Le GAEC Ursule implante, quant à lui, son colza derrière un méteil blé-féverole. Un faux semis est réalisé 48 h après que le méteil soit récolté (fin juillet), puis du lisier (60 unités dazote) est apporté avant le semis de colza. Le semis est réalisé autour du 15 août, 24 heures après le passage dune herse rotative. Le GAEC utilise des semences fermières, ce qui lui permet de réaliser des économies. Le sol nest pas labouré afin de conserver sa fraîcheur. Si la culture du colza nest pas assez belle au mois de novembre, les associés sèment de lorge à la volée, puis le tout est récolté à la même période.
Demain, l'arbre au coeur des pratiques agricoles bio vendéennes ? Retours d'expériences de paysans bio vendéens
Marianne DUNCOMBE, AuteurLe paysage agricole n'a cessé d'évoluer depuis le XIXème siècle : remembrements, drainage... Encore aujourd'hui, un nombre conséquent de haies continuent de disparaître. Face à des enjeux de plus en plus importants, notamment liés au changement climatique, quatre agriculteurs bio vendéens se sont tournés vers l'agroforesterie : - Chez Danielle Rabaud : l'agroforesterie pour le bois duvre ; - Au GAEC Ursule : des vaches sous les pommiers ; - Chez Eva Gueret : diversification dans les parcours de volailles avec des arbres fruitiers ; - Des haies primaires chez Yannnick Halloin.
Dossier mécanisation
Philippe MOUQUOT, Auteur ; Olivier GUERIN, Auteur ; Mélanie GOUJON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, portant sur la mécanisation des travaux en agriculture biologique, est composé de quatre articles. Le premier est dédié à loptimisation du désherbage mécanique en grandes cultures (optimisation de sa qualité et du débit de chantier). Plusieurs pistes damélioration sont évoquées : le gain en précision grâce au guidage RTK, le gain en régularité si les parcelles sont adaptées au binage ou si les sols sont plats, la possibilité de multiplier les passages à faible profondeur (avant semis) à laide dun scalpeur Plusieurs innovations sur des matériels de désherbage mécanique sont également présentées. Le deuxième article est consacré à la viticulture et propose différentes pistes pour réduire sa consommation de carburant liée à lentretien du sol. Il explique comment optimiser : son tracteur, sa stratégie de contrôle des adventices, ses outils, ses combinaisons doutils, sa vitesse, ses manuvres et ses conditions de travail. Larticle suivant aborde la question des investissements réalisés pour réduire les prélèvements directs (impôt, MSA) : la stratégie est-elle toujours gagnante ? Les investissements peuvent également impacter le revenu disponible de lexploitant. Le dernier article retranscrit le témoignage du GAEC Le Palaineau, situé en Vendée et qui est en bio depuis 2010. Il utilise une bineuse avec guidage par caméra pour gérer les adventices de ses cultures de printemps, implantées en terres superficielles.
Enrober ses semences à la ferme : quels bénéfices ?
Emilie ROSSELIN, AuteurLenrobage des semences à la ferme est une pratique encore peu répandue dans lOuest. Elle présente pourtant de multiples intérêts et peut être utilisée pour atteindre différents objectifs : protéger les semences dattaques externes (ex : attaques de corvidés, de taupins ou dautres agents pathogènes), favoriser la vie biologique du sol ou augmenter lactivité métabolique de la plante (ex : optimiser le développement racinaire). Le principe est assez simple à mettre en uvre : les semences sont placées dans une bétonnière avec les différents composants de lenrobage. Ce dernier est composé dune substance matrice (ex : argile), de substances humides pour que la matrice colle aux graines (ex : jus de lombricompost) et de compléments (ex : répulsif). Ces différents composants varient en fonction de lobjectif visé. Il nexiste donc pas une, mais des recettes denrobage de semences. Laurent Février, Nicolas Audoin et Julien Renolleau, trois agriculteurs vendéens (dont certains sont en bio), apportent leurs témoignages en détaillant l'objectif visé, la composition de l'enrobage et la manière dont ils souhaitent le faire évoluer.
"Nous voulons faire le maximum de lait avec les fourrages disponibles"
Véronique BARGAIN, AuteurCet article retrace le parcours du Gaec La Niro, en Vendée, de la création de l'exploitation en 1981 à l'installation du troisième associé en 2020, en passant par la conversion à l'agriculture biologique en 2018. Cette ferme de 80 hectares élève 51 vaches laitières montbéliardes et cultive du maïs ensilage, du méteil récolté en grain, de la betterave fourragère, des prairies temporaires et naturelles et, depuis 2020, des légumes. Parmi les nombreux projets du GAEC, on compte l'installation d'un séchoir en grange thermosolaire. Depuis plusieurs années maintenant, l'objectif des associés est de produire mieux avec moins, en visant l'autonomie : autonomie alimentaire, mais aussi décisionnelle, avec notamment une partie du lait vendu en direct.
Quand la diversification des cultures rencontre la diversité des profils
Murielle VENDÔME, AuteurTrois éleveurs bio vendéens en bovins viande et lait ont choisi de diversifier leurs cultures. Larticle retrace leurs parcours, motivations, choix, démarches, commercialisations, et présente les intérêts de cette diversification, ainsi que quelques points de vigilance. Julien Renolleau, en bovins viande, a choisi la pomme de terre pour sa création de valeur ajoutée, sa mise en uvre simple, des investissements et des interventions limités par rapport à dautres cultures de plein champ. Après avoir identifié les besoins du réseau Biocoop, Camille Martineau, en bovins lait, sest lancée dans la production de sarrasin et de millet décortiqués pour pouvoir sinstaller sur la ferme familiale. Cyril Roux, en bovins viande, voulait implanter une culture à destination de la consommation humaine, limiter les passages de tracteur et ne pas biner. De par ses qualités gustatives et nutritionnelles et son originalité, le quinoa sest alors imposé. Puis, le blé, le sarrasin et le millet ont suivi.
Rallye en Pays de la Loire : Vitrine de pratiques et matériels innovants
Jean-Martial POUPEAU, AuteurComme chaque année, agriculteurs biologiques et conventionnels, techniciens et concessionnaires ont été invités à se réunir au Rallye Grandes cultures bio, en Vendée, organisé par la Chambre régionale d'agriculture des Pays de la Loire, la coopérative Cavac et le Geda du Sud Vendée. Lors de cette édition du 10 juin 2021, les participants ont notamment pu découvrir les résultats de plusieurs essais dédiés à l'association blé-féverole, association qui, si elle pénalise le rendement en blé, en permet une meilleure valorisation grâce à un taux de protéines plus élevé. Côté récolte, le fauchage-andainage, qui consiste à faucher la culture, puis à la laisser sécher sur pied avant une récolte 2 à 10 jours plus tard, fait de nombreux émules. De nouveaux fertilisants, ainsi que la culture de soja en pays ligérien ont également été présentés.
Réaliser de bons foins au GAEC le Chemin Noir
Solène ROUSSELET, AuteurLe GAEC le Chemin Noir, situé en Vendée, est conduit en agriculture biologique et repose sur un système tout herbe : les 100 vaches Charolaises de la ferme sont ainsi nourries uniquement à lherbe. Cette ferme a fait le choix, dès les années 90, de mettre en place un système herbager. Elle est actuellement composée de 215 ha, dont 160 ha de prairies, et les vêlages seffectuent à lautomne. Comme le foin produit sur la ferme couvre largement les besoins du troupeau, une partie de la production est vendue. La ferme réalise ainsi plusieurs types de foins destinés à différentes utilisations : le foin issu des prairies naturelles est donné aux vaches durant lhiver, le foin plus ligneux est destiné aux génisses, celui issu de la coupe de déprimage est également distribué aux animaux, et le foin de regain est vendu (litinéraire technique suivi par le GAEC pour réaliser ces foins est détaillé). Les prairies temporaires sont toutes semées avec le même mélange qui convient à la fois au pâturage et à la fauche : mélange de fétuque élevée, de RGA diploïde et tétraploïde, de dactyle, de trèfle blanc, de trèfle violet et de lotier.
Systèmes pâturants : Revenus agricoles et place des éleveurs dans la filière
Philippe TANGUY, AuteurA la demande d'éleveurs adhérents au Civam GRADEL (Groupe de Recherche en Agriculture et Économie Locale), une journée collective a été organisée pour aborder les revenus agricoles et la place des agriculteurs au sein des filières. Cette journée a réuni une trentaine déleveurs de Loire-Atlantique et de Vendée. Sur un panier alimentaire dun ménage de 100 , seuls 6,50 constituent la valeur ajoutée (VA) qui revient à lagriculture, alors que cette valeur était de 12 en 2000. Le partage de la valeur ajoutée est donc de moins en moins en faveur des agriculteurs. Romain Dieulot, du réseau Civam, a également montré que la stratégie « volume » nest pas en mesure dapporter des revenus décents aux agriculteurs ; tandis que la stratégie « réduction de charges », qui sappuie sur loptimisation des processus biologiques, crée davantage de revenu, même si les fermes génèrent moins de produits. Les exploitations conduites en agriculture durable (bio et non bio) créent également plus demplois, que ce soit à lhectare ou concernant le montant daides reçues.
Témoignage : des plantes de service pour lutter contre les pucerons en maraîchage sous abri
Clara HAY, AuteurChristopher Gasnier est un maraîcher bio diversifié installé en Vendée. Il produit une quarantaine de légumes à lannée, dont une part importante de tomates, concombres, aubergines et courgettes. Ce producteur doit faire face à dimportantes attaques de pucerons sur ses concombres cultivés sous abri, et, dans une moindre mesure, sur ses aubergines et poivrons (également cultivés sous abri). Pour lutter contre ce ravageur, il a récemment opté pour la mise en place de plantes de service, afin de favoriser lapparition naturelle dauxiliaires de cultures et de diminuer lutilisation (et le coût) des traitements. Il a commencé par tester limplantation dorge, puis de soucis, et il utilise maintenant plusieurs plantes de service en même temps. Le déploiement de cette technique a principalement pu se réaliser grâce au GDM (Groupement de Développement des Maraîchers). Avant la mise en place de ces plantes, il utilisait du savon noir en début dinfestation, ainsi que des auxiliaires du commerce et, en dernier recours, un insecticide utilisable en bio.