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VENDEE |
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Betteraves et sorgho dans la ration hivernale
Juliette TUZELET, AuteurAu GAEC la Clé des Champs, ferme laitière biologique située en Vendée, le système de production repose principalement sur lherbe. Toutefois, quand celle-ci vient à manquer, la betterave et le sorgho prennent le relai. La ration hivernale est ainsi composée de 4,5 kg densilage de maïs, de 3,5 kg densilage de trèfle incarnat, de 3 kg densilage dherbe, de 2 kg de sorgho, de 1,2 kg de betteraves, de 1 kg de pois protéagineux et de 1,5 kg de correcteur bio acheté. La ferme est ainsi quasiment autonome pour lalimentation de ses vaches. Les associés du GAEC ont choisi de cultiver de la betterave et du sorgho car, comme la plupart des fermes, ils sont régulièrement affectés par des conditions séchantes non favorables au développement du maïs, et ces deux cultures arrivent à valoriser les premières pluies après lété. Elles permettent donc de sécuriser les stocks tout en assurant une bonne qualité nutritionnelle. Les rendements obtenus sont, en général, de 7 à 8 tMS/ha pour la betterave, de 6 tMS/ha pour le sorgho et de 8 à 9 tMS/ha pour le maïs. Cet article est complété par les itinéraires techniques de la betterave et du sorgho fourrager en bio.
Climaviande : Le cas de lAutunois, dans le nord-ouest de la Saône-et-Loire, au cur du bassin Charolais ; Climaviande : La zone des Essarts, dans le nord-est de la Vendée, avec des Charolaises
Jean-Christophe MOREAU, Auteur ; Véronique GIILLES, Auteur ; Aurélie MADRID, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Lobjectif de létude Climaviande était dévaluer les impacts du changement climatique sur des systèmes délevage allaitant, et de rechercher des pistes dadaptation avec les éleveurs et leurs conseillers. Pour cela, létude a reposé sur trois grandes étapes : 1 lévaluation et la quantification des évolutions climatiques passées et futures sur le territoire étudié ; 2 lidentification des impacts sur les animaux et sur les systèmes fourragers (rendements, conditions daccès à la ressource, dates de semis et de récolte) ; 3 lintégration de ces travaux dans des systèmes d'élevage, pour imaginer collectivement, avec les éleveurs, les adaptations possibles. Cette dernière étape a été réalisée en s'appuyant sur un jeu sérieux : le Rami Fourrager. Cette démarche a été appliquée sur trois zones détude : le bassin Charolais (Saône-et-Loire, région autunoise), le bassin Limousin et les Pays de la Loire (Vendée, zone des Essarts). Deux synthèses régionales présentent les résultats de cette démarche, dans lAutunois et dans la zone des Essarts. Cette étude, financée par Interbev, a été réalisée par lInstitut de lElevage, en partenariat avec Arvalis-Institut du végétal, Inrae, MétéoFrance, ainsi que les Chambres dagriculture de Saône-et-Loire et des Pays de la Loire.
Du colza bio avec un semis 3 en 1 au GAEC les Rocs
Juliette MICHEL, AuteurLe GAEC les Rocs est une ferme biologique en polyculture-élevage, basée en Vendée. Ses associés cherchent à diversifier au maximum lassolement. Depuis deux campagnes, ils sèment du colza, du trèfle et du sarrasin en même temps, afin de réduire le travail du sol et de maximiser sa couverture. Ces trois cultures sont récoltées en deux ans. Le semis seffectue en mai (30 kg/ha de sarrasin, 5 kg/ha de colza et 5 kg/ha de trèfle nain blanc) à laide dun semoir en ligne combiné à une herse rotative. Les associés du GAEC veillent alors à ce que le colza lève bien et ne soit pas attaqué par des limaces, sinon ils traitent à laide dun anti-limace autorisé en AB (SLUXX). Leur objectif est davoir 15 pieds/m2 de colza au début de lhiver. Cest la seule intervention quils peuvent avoir à réaliser sur ces cultures. Le sarrasin est récolté en septembre (première année), ce qui laisse la place au colza et au trèfle. Le colza est ensuite récolté en juin de lannée suivante, puis le trèfle peut être pâturé par les vaches. Les associés du GAEC recommandent d'utiliser du trèfle nain blanc et non du trèfle violet qui est trop agressif et envahit le colza.
Construire ses rotations de cultures en bio avec une cohérence agronomique
Manon RUFFY, AuteurLe GAEC Ursule est une ferme en polyculture-élevage (vaches laitières et volailles de chair), basée en Vendée. Elle est en bio depuis 1996. Sébastien Schwab, lun des associés de ce GAEC, apporte des conseils pour construire une rotation des cultures. Selon lui, il nexiste pas de rotation type, mais plutôt des principes à respecter pour assurer une cohérence agronomique tout en respectant certains objectifs de production. Il conseille tout dabord de se poser des questions dordre structurel : Comment est mon parcellaire (groupé, morcelé) ? Sur quels types de sol ? Quelle portance ? Ai-je de lélevage ? Si oui, est-ce que je vise lautonomie alimentaire sur ma ferme ? Deux rotations types sont mises en place sur le GAEC Ursule : une sur 8 ans pour assurer lautonomie alimentaire de lélevage et une sur 15 à 20 ans pour produire des cultures de vente (notamment pour la production dhuiles à la ferme). Sébastien Schwab détaille ensuite cinq grands principes à respecter : 1 Jouer sur lalternance des cultures de printemps et dautomne ; 2 Observer la flore adventice de la parcelle et adapter la culture suivante si nécessaire ; 3 Recourir à lalternance légumineuse / plante gourmande en azote ; 4 Éviter un retour trop fréquent des mêmes familles botaniques (notamment des protéagineux) ; 5 Intégrer trois ans de luzerne en fin ou début de rotation pour « nettoyer » la parcelle.
Créer de la richesse pour rémunérer son travail : Résultats du groupe Lait
Vincent BROSSILLON, AuteurLe groupe Lait du GRAPEA dédie, chaque année, une journée déchange sur les résultats techniques et économiques de ses membres. Lors de lanalyse des résultats économiques 2018-2019, les éleveurs du groupe ont pu constater que leurs systèmes de production, cest-à-dire des systèmes herbagers, faisaient preuve dune bonne efficacité économique : pour 100 de produit, le groupe dégage en moyenne 41 de valeur ajoutée, contre 22 pour le RICA (Réseau dInformation Comptable Agricole du Ministère de lAgriculture). Cette valeur ajoutée correspond à la richesse créée par lexploitation. Elle peut être affectée aux travailleurs (rémunérations, cotisations sociales, capitaux propres) ou aux outils de production (fermage, impôts et taxes, frais financiers, amortissements). Les membres du groupe ont pu constater quils affectent une plus grande proportion de leur valeur ajoutée au travail (et une plus faible proportion aux outils de production) en comparaison avec les fermes RICA. Les fermes du GRAPEA ont ainsi une viabilité sociale et économique plus importante.
Créer son atelier PPAM bio sur une ferme céréalière, portrait de Sylvia Hirschi, "Les Jardins de la Cure"
Emmanuelle CHOLLET, AuteurFille dagriculteurs, Sylvia Hirschi a grandi en Suisse. Passionnée par les plantes et diplômée en naturopathie, elle a décidé de produire elle-même ses plantes aromatiques et médicinales bio. Cest ainsi quelle a rejoint Lionel, son mari, sur sa ferme en grandes cultures, tout près de lîle de Noirmoutier (85), tout en continuant son activité dinfirmière en libéral dans un premier temps. Une trentaine de plantes ont pu être commercialisées dès la première année. Quand Sylvia a commencé à élaborer des mélanges de tisanes, daromates et des baumes de soin, plusieurs magasins locaux ont été intéressés. Puis, en 2016, Sylvia et Lionel ont auto-construit un alambic en inox de 60 litres et ont lancé une activité de distillation. Dans le même temps, Sylvia a augmenté la gamme des tisanes et propose actuellement 15 mélanges de plantes, 8 eaux florales, 6 mélanges dhydrolats, 3 baumes de soin, des aromates et des pestos dail des ours. Elle travaille maintenant à temps plein à cette activité.
Une dynamique ovine se crée en Vendée ; Le parcours dinstallation de Mathilde Besson
Juliette MICHEL, AuteurA lautomne 2019, le GRAPEA et le CIVAM Haut Bocage ont organisé une journée technique à destination déleveurs ovins vendéens. Cette journée avait notamment pour objectif de lancer une dynamique déchanges, afin d'améliorer la gestion du pâturage et celle du parasitisme. Cet article décrit le parcours à linstallation de lune des éleveuses, Mathilde Besson, qui souhaite développer un système herbager autonome et économe. Elle est originaire du Nord de la France et fille dun éleveur ovins viande. Après plusieurs années en tant que salariée dans le para-agricole, elle s'est installée, en 2019, en Vendée, sur 42 ha qui jouxtent la ferme de son mari (éleveur laitier). Elle a repris une ancienne ferme bovine quil a fallu réaménager pour les ovins, a récupéré le cheptel de son père (160 brebis, dont 90 Boulonnaises et 70 Finnoises croisées Ile-de-France), ainsi quune partie du matériel. Après avoir débuté sa conversion à l'agriculture biologique, Mathilde Besson souhaite vendre en direct et étaler le travail sur toute lannée avec trois saisons de mises bas.
Lélevage associé aux grandes cultures : GAEC lOuche du Puits
L'ATOUT TREFLE, AuteurA lautomne 2019, le GRAPEA et le CIVAM Haut Bocage ont organisé une journée technique à destination déleveurs ovins vendéens. Cette journée avait notamment pour objectif de lancer une dynamique déchanges, afin d'améliorer la gestion du pâturage et celle du parasitisme. Cet article décrit le système de production du GAEC lOuche du Puits, lune des fermes qui participent au groupe déchanges. Il a mis en place un système herbager économe en intrants et autonome. Les deux associés du GAEC conduisent ,sans labour, 250 ha (50 ha de prairies, 65 ha de céréales/protéagineux dautomne et 135 ha de cultures de printemps irriguées). Latelier ovin a pour rôle daméliorer la gestion des cultures bio : il valorise les prairies et les couverts végétaux. Le troupeau est composé de 400 brebis et il est conduit selon le modèle néozélandais, cest-à-dire sans bâtiments ni stocks fourragers. Pour cela, les deux associés ont choisi une race adaptée à cette conduite, la Charmoise, une brebis rustique de petit gabarit, facile à manipuler, qui tasse moins le sol et dont les besoins nutritionnels sont assez faibles, comparée à une brebis de plus gros gabarit.
Intérêts des sorghos dans les rations de vaches laitières et face au réchauffement climatique
F. BLOT, Auteur ; J. TOURNEUX, AuteurLe maïs ensilage est historiquement le fourrage dominant dans les systèmes fourragers des élevages de Vendée et de Charente Maritime. De nombreux éleveurs sont toutefois à la recherche dun fourrage complémentaire afin de diluer la teneur en amidon des rations sans pour autant perdre en énergie. De plus, avec laugmentation de la fréquence des aléas climatiques et du déficit hydrique qui impactent de plus en plus la qualité et le rendement du maïs ensilage, les éleveurs souhaitaient trouver une culture moins gourmande en eau et qui supporte mieux les fortes températures. Pour tenter de répondre à ces problématiques, le sorgho a été testé dans plusieurs élevages. Dès les premières années, le constat fut le même pour tous les éleveurs : le sorgho résiste mieux aux fortes chaleurs et au déficit hydrique que le maïs et il apporte une réelle plus-value dans les rations grâce à sa valeur énergétique sous forme de sucres et de cellulose très digestible. Le sorgho fourrager monocoupe BMR a ainsi permis daugmenter les taux butyreux et daméliorer létat sanitaire (taux cellulaire, boiteries ) des troupeaux. Cependant, le sorgho est une plante compliquée à cultiver du fait de sa faible vitesse dimplantation, de sa sensibilité au salissement et de son risque de verse en fin de cycle. Lors des premiers essais, litinéraire technique nétait pas suffisamment maitrisé et cela a conduit à des échecs. Les éleveurs ont persévéré et, même si litinéraire du sorgho reste toujours plus compliqué que celui du maïs, il est maintenant beaucoup mieux connu et maîtrisé.
Récolte. Un site web collaboratif pour préserver les terres agricoles ; Exemple dinitiative de lApp Récolte : Le projet Terres FertÎle de lÎle dYeu
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurAfin daider les collectivités et les citoyens à agir en faveur de la préservation des terres agricoles, lassociation Terre de Liens et INRAE ont créé une plateforme collaborative nommée « Récolte Recueil dinitiatives foncières ». Cette plateforme vise à faire connaître des solutions pour préserver le foncier agricole, à valoriser des actions mises en place par des collectivités pour y parvenir, et à partager des expériences innovantes de gestion du foncier. Afin dillustrer le type dactions recensées sur cette plateforme, lexemple du projet Terres FertÎle sur lÎle dYeu (région Pays de la Loire) est développé. Ce projet a pour but de lutter contre lenfrichement de lîle et de maintenir une activité agricole. Il sétend sur 165 ha, dont 70 ha de friches, et vise à : 1 dresser un état des lieux des friches ; 2 sensibiliser les habitants à limportance de lactivité agricole ; 3 démarcher les propriétaires pour quils mettent à disposition leurs terrains ou les vendent à des agriculteurs ou à des porteurs de projets agricoles (1 078 parcelles sont concernées et elles appartiennent à plus de 560 propriétaires).
Sinstaller en système herbager au GAEC la Niro
L'ATOUT TREFLE, AuteurNicolas Blanchard et Vincent Arnaud sont deux associés du GAEC la Niro, en Vendée. Cette ferme laitière, qui est en bio depuis 2018, repose sur un système polyculture-élevage autonome et économe. Le GAEC sest également diversifié en 2020 en cultivant des légumes de plein champ. Cette même année, Nicolas et Vincent ont accueilli un troisième associé : Olivier Arnaud. Toutes les conditions étaient réunies pour que son installation ait lieu : le système de production avait fait ses preuves, le nouvel associé était connu des deux premiers et tous les trois partageaient la même vision de lagriculture. Plusieurs éléments ont également permis de pérenniser linstallation dOlivier : 1 lautonomie du système na cessé de croître depuis la création de la ferme ; 2 le passage en bio a permis de mieux valoriser le lait ; 3 Vincent et Nicolas avaient acquis 15 ha supplémentaires en 2019 ; 4 en sinstallant, Olivier a apporté 100 000 , ce qui va permettre dautofinancer la construction dun étang dirrigation ; 5 les trois associés portent une attention particulière à la commercialisation de leurs produits afin dobtenir de bons prix de vente. Lors de leur première année à trois, ils se sont dégagés 1 200 /mois chacun, ont travaillé un week-end sur trois et ont pris quatre semaines de congés par an.
Une unité dabattage à la ferme en projet en Vendée et en Loire Atlantique
L'ATOUT TREFLE, AuteurDepuis plusieurs années, des éleveurs se mobilisent au sein de lAALVie (Abattage des Animaux sur leur Lieu de Vie) pour développer une unité pilote dabattage de proximité, qui sera basée à Machecoul, en Loire Atlantique. Le processus général compte 3 temps : i) lanimal à abattre, qui a fait lobjet dune visite vétérinaire dans les 48 h précédentes, une fois dans un espace de contention présent sur lexploitation, est étourdi par un opérateur dépendant de lunité dabattage, puis levé par un appareil de levage fixé à un tracteur au-dessus dun caisson mobile, afin dêtre saigné, puis déposé dans ce même caisson (le sang étant stocké dans un double fond du caisson) ; ii) lanimal saigné est acheminé à lunité de mise en carcasse où iii) il va être dépouillé, éviscéré, mis en quartier, contrôlé par les services vétérinaires, puis mis en chambre froide. Jusquà ce dernier stade, lanimal reste la propriété de léleveur qui décide ensuite du devenir de la viande. Autre point-clé : une unité dabattage ne peut desservir que des fermes situées dans un rayon dune heure de transport. LAALVie, après une phase de travail avec notamment les autorités sanitaires, a pu réaliser un premier test suite à lachat dun caisson mobile en septembre 2019. Le test réalisé sest avéré concluant et, à ce jour, le travail se poursuit pour finaliser la mise en place de lunité dabattage de proximité, avec une étude complémentaire, visant en particulier à finaliser le modèle économique, avec une réflexion sur un possible label pour les animaux abattus à la ferme ou encore le « recrutement » de nouveaux élevages adhérents (200 sont prévus pour cette première unité). Dautres démarches comparables sont en cours sur dautres territoires.
Vaches maraîchines et bouchers de Biocoop sapprivoisent
Isabelle BARNIER, AuteurGrâce à de jeunes éleveurs et éleveuses bio passionné.e.s qui optent pour des systèmes extensifs sur prairies naturelles, la race bovine Maraîchine commence à être appréciée par les bouchers. Depuis un an, une vingtaine déleveurs travaillent au développement dune filière locale de vente au détail qui sest concrétisée par la mise en place dun partenariat avec deux magasins Biocoop. Lobjectif est de mettre en valeur cette race peu connue, qui est pourtant capable dentretenir des espaces à haute valeur environnementale et paysagère, tout en générant un revenu aux éleveurs par la valorisation bouchère, en agriculture biologique, de ces bovins. La Maraîchine était en voie de disparition, mais son effectif est passé, en vingt ans, de 20 à 500 mères dans les marais situés au nord-ouest de la Vendée. Cette augmentation est due aux nombreuses installations soutenues par lassociation "Gens du Marais et dailleurs" et par le collectif Court circuit. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) de Vendée est également engagée aux côtés des éleveurs de Maraîchines et a participé à lémergence de la filière locale.
Vendée : Les adventices se brûlent les feuilles
Yvon GUITTET, AuteurEn Vendée, les agriculteurs bio de la Cuma Aliénor des Rives-dAutize se sont dotés de quatre bineuses thermiques pour mieux gérer les adventices. Ce type de désherbage est particulièrement employé lorsque la météo est défavorable à lutilisation doutils à dents ou à socs (herse étrille, bineuse ). Les bineuses thermiques ne sont donc pas systématiquement utilisées. Elles présentent toutefois lavantage de détruire les adventices jusquau pied de la culture et dêtre efficaces. En revanche, cette technique peut aussi engendrer des brûlures sur les jeunes plants et ralentir leur croissance. Globalement, les agriculteurs de la Cuma sont satisfaits de ce matériel, mais les risques liés à la manipulation et au transport de gros volumes de gaz sur la voie publique et dans les champs questionnent certains utilisateurs.
Aléas climatiques : Un système tous temps à lépreuve du temps
Mélissa DUMAS, AuteurEn Vendée, le GAEC Ursule (exploitation en AB, 8 UTH, 280 ha, 110 VL) travaille depuis longtemps sur ladaptation de son système de production aux aléas climatiques. Son système repose sur quatre grands principes : diversifier lassolement, cultiver des mélanges despèces et de variétés (dilution des risques), utiliser des espèces et des variétés qui tolèrent mieux la sécheresse, profiter un maximum des pousses de printemps et dautomne pour les ressources fourragères. Cependant, même si ces stratégies ont été efficaces durant une quinzaine dannées, de nouvelles adaptations sont nécessaires pour faire face à des aléas climatiques de plus en plus réguliers : printemps très humides, étés et automnes très secs. Pour sécuriser leur système, les associés ont tout dabord décidé daugmenter la part des cultures dhiver. Toutefois, ce choix a entraîné un déséquilibre dans les rotations et a causé des problèmes de gestion des adventices. Pour y remédier, ils envisagent dinvestir, dici un à deux ans, dans du matériel dirrigation et de rétablir leur ratio à 50 % de cultures dhiver et 50 % de cultures de printemps (les cultures de printemps seront ainsi sécurisées par le système dirrigation). En parallèle, ils maximisent la couverture du sol en implantant des dérobées afin davoir une ressource fourragère supplémentaire en automne.
Bilan carbone
Vincent BROSSILLON, AuteurDans le but datténuer les émissions de CO2 des fermes, le réseau Civam national a mis au point un outil de diagnostic de bilan carbone qui prend en compte à la fois les émissions (intrants et émissions de méthane entérique des bovins) et le stockage (prairies, haies, arbres et leur gestion). On obtient alors les émissions nettes qui sont égales aux émissions brutes de carbone auxquelles on soustrait le stockage de carbone. Chez Danielle Rabaud, éleveuse de bovins bio, les émissions de gaz à effet de serre sur son exploitation sélèvent à 220 tonnes équivalent CO2, dont 94 % issues de la fermentation entérique des bovins. Le stockage sélève à 132 tonnes équivalent carbone, dont 94 % provenant des prairies (sachant que le retournement de prairies compte négativement). Les émissions nettes de la ferme de Danielle sont donc de 88 t, 60 % des émissions brutes étant compensées par le stockage.
Boviduc ou affouragement, que choisir ?
Domitille POULIQUEN, Auteur ; Vincent BROSSILLON, AuteurEn élevage laitier, la surface accessible au pâturage est souvent un facteur limitant pour développer un système herbager autonome et économe. Investir dans un boviduc peut permettre daugmenter cette surface, et engendrer ainsi des économies sur lalimentation du troupeau (gain de 6 à 7 t de MS supplémentaires par hectare), tout en gagnant en sécurité et en temps de travail en évitant les passages sur la route. Les travaux nécessaires à linstallation dun boviduc sont soumis à des normes et à des autorisations qui diffèrent selon la nature de la route (il est possible de se renseigner auprès de sa collectivité) et ils coûtent entre 20 000 et 60 000 . Le GAEC la Petite Ronde a investi dans un boviduc en 2019 : les vaches de la ferme pâturent sur 55 ha, dont 25 ha de lautre côté dune route, facilement accessibles depuis la mise en place du boviduc. Ce dernier a coûté 54 000 et a été construit en 15 jours. Ce témoignage est complété par des données technico-économiques qui comparent les charges annuelles totales liées à un investissement dans un boviduc et à un affouragement en vert.
Clôtures : trucs et astuces des adhérents
Vincent BROSSILLON, AuteurLa mise en place de clôtures peut être un frein dans lorientation vers un système pâturant. Deux adhérents du Grapea partagent leurs astuces. Le premier utilise un utilitaire pour dérouler les fils et planter les piquets. Quant à lautre, il utilise un outil permettant de porter dune seule main une bobine et une trentaine de piquets, se servant ainsi de lautre pour planter.
Désherbage mécanique : Un large panel d'outils pour se passer de la chimie
Simon BILLAUD, AuteurInstallé en Vendée, Jérôme Prezeau cultive 70 hectares, convertis à l'agriculture biologique en 2009. Double-actif, l'agriculteur est aussi technicien spécialisé en bio dans une coopérative. Le désherbage est l'un de ses chevaux de bataille. Dans cet article, il décrit ses diverses pratiques de désherbage mécanique et thermique. Sur les cultures semées avec un semoir monograine, telles que le maïs ou les haricots, il commence généralement par du désherbage mécanique à l'aveugle, avec une houe rotative ou une herse étrille. Jérôme Prezeau utilise également un désherbeur thermique, qui détruit les adventices par un choc thermique sur 20 cm autour du rang. Si les feuilles de maïs peuvent être impactées par ce choc thermique, ce n'est pas le cas de la gaine, et la plante reprendra une croissance normale après quelques jours. Une fois la culture bien implantée, c'est une bineuse à relevage automatique des éléments qui prend le relai pour limiter le salissement. Dernier outil dans le panel de l'agriculteur : une écimeuse, utilisée juste avant la récolte pour un dernier passage de rattrapage et pour optimiser la qualité de la récolte. Tout ce matériel, essentiellement disponible en Cuma ou en copropriété, a été choisi pour sa précision et pour les facilités de réglage et de conduite directement depuis la cabine du tracteur.
Dossier : Alternatives au labour
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe labour est de plus en plus délaissé en agriculture biologique au profit de méthodes alternatives (TCS, strip-till, semis direct sous couvert). Le défi à relever est de taille : il faut continuer à maîtriser le salissement des parcelles et à conserver une dynamique de minéralisation. Ce dossier, constitué de six articles dont cinq sont des témoignages dagriculteurs, apporte quelques exemples et données techniques en lien avec cette problématique. Joseph Pousset, agriculteur bio depuis 1979 et en sans labour depuis 1991, auteur et conseiller agricole, est tout dabord interviewé sur sa vision du labour et sur le concept dagriculture de conservation. Les différentes raisons qui poussent de nombreux agrobiologistes à ne plus utiliser le labour sont ensuite décrites, ainsi que les difficultés que cela entraîne. Le troisième article est consacré au groupe déchanges TCS en bio, créé en 2017 en Vendée. Julien Guéneau, agriculteur appartenant à ce groupe, décrit ses pratiques. Vient ensuite le témoignage de Frédéric Barbot. Il cultive 360 ha en bio en Indre-et-Loire. Son système repose sur un travail du sol superficiel et sur une forte présence des légumineuses. Michel Roesch, agriculteur basé dans le Bas-Rhin et converti au bio depuis 2009, explique comment il arrive à poursuivre le travail du sol simplifié quil a initié en conventionnel. Il décrit aussi limportance des couverts végétaux pour améliorer la fertilité de ses sols. Enfin, Philippe Nouvellon et Luc Devienne exploitent 200 ha dans le Tarn (dont 40 ha en conversion bio). Ils ont arrêté de labourer suite à la baisse de fertilité de leur sol, mais, malgré plusieurs ajustements de leurs itinéraires techniques, leurs rendements ont décroché.
Engraissement des boeufs en système économe-autonome
Vincent BROSSILLON, AuteurAprès avoir travaillé durant une dizaine dannées dans un centre comptable à Nantes, Danielle Rabaud sest installée individuellement, en 1995, sur la ferme de ses beaux-parents. Cette exploitation est située sur un territoire herbagé préservé, comportant des haies et des prairies humides. A l'arrivée de Danielle, le système de production était assez intensif : 55 vêlages sur 63 ha, dont 30 ha cultivés (rotation RGI-maïs-blé), avec engraissement des taurillons. Lexploitation nétait pas autonome en fourrages. Danielle a alors entrepris de faire évoluer le système pour mieux valoriser les prairies et pour renforcer lautonomie de son exploitation. Pour cela, elle s'est rapprochée du Grapea et du Gab et a suivi plusieurs formations. Elle est passée en bio en 2001. Sa ferme est maintenant composée de 85 ha et de 40 vaches charolaises. Elle est aidée par un apprenti ou un salarié à temps partiel. Depuis 2017, elle valorise tous les mâles en bufs, vendus à 34 mois à Unebio. Le chargement est resté identique (1,1 UGB/ha). Les bufs sont castrés à 8 ou 9 mois par un vétérinaire. Au printemps suivant, ils sortent, avec les génisses, sur des prairies gérées en pâturage tournant. Lhiver, ils sont nourris avec le méteil et les fourrages (foin et enrubannage) de la ferme.
Fermoscopie GAEC Les Aventuriers : Changer de système, ça se connaît
Vincent BROSSILLON, AuteurSuite à un ras-le-bol global de leur système de production, Jean et François Martineau, éleveurs en bovins lait, ont décidé de se diriger vers un système plus extensif, basé sur le pâturage et de se convertir à lagriculture biologique. Ce changement sest fait rapidement grâce à des visites dexploitations similaires conduites en bio et à de nombreuses formations (huiles essentielles, pâturage, cheptel, etc.). Aujourdhui, ils sont passés de 10 à 50 ares accessibles par vache et de 170 g/l à 60 g/l de concentrés. La production de lait a baissé dun tiers, mais ils ont diminué les concentrés et le lait est mieux valorisé en bio. Jean et François reconnaissent la difficulté technique de ce système pâturant nécessitant de bonnes connaissances agronomiques et sensible aux aléas. Grâce à ce changement, les éleveurs se sentent plus à laise dans leur métier et visent maintenant lautonomie alimentaire, financière et décisionnelle.
Fiches techniques : Adaptations des éleveurs-ses face aux changements climatiques
L'année climatique 2019 a été marquée par une sécheresse importante (déficit de 100 mm dans le Nord du Maine-et-Loire) et un épisode caniculaire conséquent. Les éleveurs bio ont dû s'adapter à ces conditions qui pourraient être de plus en plus fréquentes. Trois éleveurs témoignent et présentent leurs stratégies : comment cherchent-ils à adapter leurs systèmes d'élevage à ces changements climatiques ? Laurent Février, en Vendée, conseille de ne pas rester seul face à ces changements. Outre une cohérence entre besoins et potentiel sur sa ferme, il a mis en place différents types d'échanges avec ses voisins, notamment céréaliers, pour assurer une alimentation bio et locale pour ses vaches laitières (paille/fumier, achats de luzerne...). Benjamin Desbois, en Loire-Atlantique, a su être moins exigeant vis-à-vis de ses vaches. 100 % autonome en fourrages, l'éleveur porte une attention particulière à l'entretien de ses prairies, et notamment à leur fertilité. Germain Gougeon, en Mayenne, préconise une approche système pour atteindre l'autonomie et valoriser au mieux l'herbe pâturée. D'après les résultats du projet Casdar Résilait, les systèmes herbagers autonomes et économes seraient plus résilients.
Implanter une culture après une prairie sans labour et en bio, mission impossible ? : 8 épisodes à découvrir
FNAB, Auteur ; GAB 85, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Julien Guéneau est agriculteur au sein du GAEC Les Jonquilles, en Vendée. Cette ferme laitière est convertie en bio depuis 2010 et a cessé la pratique du labour depuis 20 ans. Un objectif : produire du fourrage pour le troupeau laitier. Un projet porté par la FNAB et le GAB 85, dans le cadre dun financement ECOPHYTO, permet au GAEC de tester trois protocoles et itinéraires différents pour implanter du maïs sans labour après un méteil ensilage semé en direct à lautomne. Fauchage du méteil, mulchage, semis du maïs, désherbage et récolte ; à travers 8 épisodes, Julien confie ses observations sur le travail réalisé en plusieurs mois. Un de ces 8 épisodes porte sur le groupe déchange Techniques Culturales Simplifiées Bio de Vendée, co-animé par le GAB et la Chambre dagriculture ; 30 fermes mutualisent ainsi les résultats de leurs essais et se nourrissent de leurs expériences. Une série qui donne à voir un exemple de techniques pour simplifier le travail du sol.
Lettre Filières FNAB - Légumes n° 15
Antoine BESNARD, Auteur ; Edouard MEIGNEN, Auteur ; Amandine GATINEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Légumes n° 15 est composée des articles suivants : - Grégory Fachon - Maraîchage - Ille-et-Vilaine ; - Conservation en maraîchage diversifié : entre compromis et optimisations ; - Comment transformer les produits bio de ma ferme ? ; - Tester des couverts végétaux en maraîchage bio : de l'engrais vert à la plantation dans un couvert ; - Serres chauffées : les évolutions règlementaires ; - L'agriculture biologique s'engage pour le climat - Tome 2.