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HAUTS-DE-FRANCE
Commentaire :
Nouvelle région 2016
Synonyme(s)NORD-PAS-DE-CALAIS-PICARDIEVoir aussi |
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Colloque Changements climatiques à Blois : Comment s'adapter aux aléas du climat ? ; Évolution du climat : Ajuster les conseils sur le terrain
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne centaine de personnes étaient présentes au colloque organisé par Bio Centre, en février 2023, sur les changements climatiques en grandes cultures bio, sur leurs impacts et sur les adaptations et atténuations possibles. Le premier levier agricole est d'avoir un sol qui fonctionne bien, notamment au niveau de sa capacité de rétention deau. Outre la limitation des labours, la généralisation des couverts est un autre levier important. Lagroforesterie est également un moyen de sadapter. François Marchand, céréalier bio en Meuse depuis 2013 sur 172 ha, pratique lintensification végétale avec le trèfle violet et recourt le moins possible à la charrue pour augmenter la teneur en matière organique de ses sols. Cette technique lui permet de capitaliser non seulement lazote et la potasse, mais aussi la biomasse microbienne du sol et de gagner ainsi en porosité pour une meilleure infiltration de leau. Il apporte également du bois broyé. Depuis quelques années, il est amené à semer son trèfle beaucoup plus tôt. Victor Fouchault, en système céréalier-ovin plein air intégral dans le Loir-et-Cher, mise son système sur limplantation dune prairie de 2 ans après 3 années de céréales. Il pratique également le non labour et il note que la structure et la portance de son sol se sont améliorées. Francis Gitton, céréalier bio dans le Cher, pratique également le non labour et implante le blé dans un couvert permanent de luzerne ou de lotier pour garder le sol couvert le plus longtemps possible. Par ailleurs, selon Olivier Chaloche, céréalier bio dans le Loiret, pour réussir un couvert, il faut vraiment le considérer comme une culture à part entière. Eudes Aarnink, d'Isara Conseil, préconise de mélanger les espèces pour les couverts et de ne pas trop les idéaliser non plus. Avec le réchauffement climatique et les bouleversements qui vont de pair, les conseillers sont, eux aussi, amenés à revoir leurs préconisations : test de nouvelles cultures, avancée des dates de semis et de récolte, mise en place de nouvelles variétés, proposition de plusieurs itinéraires techniques avec plusieurs options selon les scénarii météorologiques, panachage des dates de semis pour limiter les risques, anticipation des façons culturales
Un couple de jeunes paysans bio expérimente des pratiques alternatives
Didier HARPAGÈS, AuteurMarie Peltier et Thomas Peyre sont paysans bio à La Haute Planche, à Bourbourg (59), depuis 2020. Ils produisent, sur 8,5 ha, du blé ancien panifiable et des légumes de plein champ, avec des débouchés dans la restauration collective, des Biocoop et des épiceries locales. Ils élèvent trois jeunes bufs, neuf moutons et deux chevaux de travail. Marie et Thomas ont tous deux fait le choix de pratiquer la traction animale. Thomas, qui s'est familiarisé avec la conception d'outils adaptés aux pratiques en agroécologie paysanne par le biais de l'Atelier Paysan, construit, modifie et répare des outils récupérés auprès d'anciens agriculteurs, qui sont ensuite attelés aux deux chevaux de travail. Grâce à la mise à disposition des terrains par Gaëlle, la sur de Thomas, et les missions d'intérim qu'assure Marie, le jeune couple arrive à auto-financer ses investissements et espère, dans quelques années, pouvoir vivre de son activité.
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Dossier spécial : L'énergie sur nos fermes
Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Sophie TIRARD, Auteur ; Anne-Laure DUTERTRE, Auteur ; ET AL., AuteurAu carrefour entre crise énergétique et réchauffement climatique, la clé de ladaptation des fermes laitières bio repose, en particulier, sur la recherche de la sobriété et de l'autonomie énergétique. Ce dossier spécial regroupe 11 articles qui permettent daborder différents aspects de la question de lénergie sur les exploitations laitières : 1 Dans l'article "Sobriété des consommations d'énergie dans les fermes laitières bio", le Réseau Inosys Bovins Lait Ouest fournit son analyse, par systèmes laitiers (bio et non bio), des données relatives à la consommation de carburant et d'électricité ; 2 "Les consommations d'électricité en élevage laitier" fait le point sur les principaux postes de consommation électrique (bloc traite, refroidissement du lait, chauffe-eau) ; 3 L'article suivant fournit des pistes pour diminuer la consommation électrique de son tank à lait ; 4 L'article intitulé "La ferme de Tayer : La maîtrise des charges avant tout" propose le témoignage d'Emmanuel Tuaux, éleveur bio en Ille-et-Vilaine (35), qui a arrêté le maïs pour passer à un système tout herbe, afin de diminuer ses charges ; 5 Dans "Monotraite : De la décision au bilan, jusque sur la question de l'énergie", Anne-Marie Lelièvre, éleveuse bio dans le Calvados (14), apporte son témoignage sur la mise en place de la monotraite sur son exploitation ; 6 "Limiter l'impact environnemental de notre ferme, notamment dans le bloc traite" présente les adaptations réalisées au GAEC du Bois du Cep, en Loire-Atlantique (44) ; 7 Dans l'article "Quand économie rime avec efficience", Michel Nedellec, du GAEC de Loran, dans le Gers (32), explique comment l'irrigation sur la ferme a évolué ; 8 "Combiner photovoltaïque et bâtiment d'élevage, un bon compromis avec le recul" présente le témoignage de Loïc Toullier, éleveur bio dans la Manche (50), qui explique tout le processus de mise en place de panneaux photovoltaïques sur la ferme ; 9 "De l'énergie solaire jusque dans le Nord !" : témoignage d'Isabelle et de Jean-Michel Lepage, éleveurs bio dans le Nord (59), qui ont sauté le pas du photovoltaïque, ce qui leur permet d'être à 96 % autonomes en énergie ; 10 Dans larticle suivant, le GAEC de Ker Marie, dans le Morbihan, fait le bilan après un an dutilisation, dun ballon deau chaude thermosiphon pour le bloc traite ; 11 Le dernier article est une interview, réalisée par Johann Raymond, éleveur bio dans la Sarthe (72), auprès dun promoteur en agrivoltaïsme.
Durabilité en légumes de plein champ : Comment gérer la crise ?
Julie LEROY, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; Morgane TOPART, Auteur ; ET AL., AuteurEn Hauts-de-France, les partenaires du projet VivLéBio2 (2020-2024) analysent la crise actuelle, notamment en légumes bio, liée à linflation, au changement des priorités budgétaires des consommateurs, aux surmarges sur les produits bio ou encore au déréférencement des produits bio dans certaines enseignes. Ils font également le point sur les leviers mobilisables au niveau de lexploitation pour limiter les impacts de la crise. Il sagit, tout dabord, de bien concevoir son système, et notamment sa rotation, pour gérer le salissement, la fertilisation et la prévention des maladies/ravageurs, et de bien respecter les délais de retour des cultures sur une même parcelle Une montée en compétences techniques est indispensable pour limiter les déclassements et les pertes économiques. Des échanges à léchelle de la filière sont importants pour choisir des variétés adaptées aux besoins de la filière, mais aussi pour communiquer sur les contraintes de production. Les investissements doivent également être réfléchis pour diminuer leur coût (achat collectif, matériel polyvalent ). Le choix de lirrigation est particulièrement à peser, dans un contexte où les tensions seront sans doute croissantes autour de leau. Une bonne gestion des salariés est aussi une clé de réussite. De plus, il semble pertinent dintégrer une « provision pour risques » dans les coûts de production.
Elevage - Pondeuses
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pou rouge, parasite hématophage, très résistant, est une problématique dans les élevages de poules. En cas de grosses infestations, on peut observer de lanémie, des baisses du taux de ponte, ou encore des risques de picage. Ses effets ne sont pas toujours visibles et il est très difficile de sen débarrasser. Les poux rouges présents dans la très grande majorité des élevages ne viennent pas de la faune sauvage, mais de la filière et sont transmis via lintroduction de poulettes, le passage dun bâtiment à un autre, ou encore dans les camions de transport. Un projet européen, pas spécifiquement bio, MiteControl (2018-2023), porte sur le contrôle de ce parasite, avec lobjectif de diminuer lutilisation de produits chimiques de synthèse. Cependant, il ny a pas de solution miracle, tout particulièrement en bio : il faut sinscrire dans une logique de lutte intégrée, avec une veille constante (observation du comportement des volailles, du picage, pose de pièges à poux...), dans le but dintervenir au plus tôt, si possible localement. Il est aussi important de bien nettoyer les bâtiments au moment du vide sanitaire. Des produits à base de silice (abrasive pour la cuticule des poux) peuvent être mobilisés, par exemple dilués dans de leau, pour badigeonner les supports. Christophe Polin, éleveur de poules pondeuses bio dans la Somme, témoigne de ses pratiques pour contrôler ce parasite, mais aussi pour prévenir le picage. Ce trouble du comportement peut être lié à la présence de poux (actifs la nuit), mais aussi au stress ou à une alimentation non adaptée. Enrichir le milieu de vie des volailles avec, par exemple, la mise à disposition de ballots de luzerne, aide à la bonne expression du comportement naturel des poules et limite ainsi ce problème. Un guide, MTool, est dorénavant accessible en français pour aider les éleveurs à gérer le picage.
Essais de pommes de terre en Hauts-de-France : Privilégier les variétés les plus résilientes
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDes essais variétaux en pommes de terre ont été menés par les Chambres dagriculture des Hauts-de-France et la Fredon, en 2021 et 2022, afin didentifier les variétés les plus adaptées en bio, cest-à-dire ayant un rendement et une qualité suffisants en conditions peu favorables. Les critères quantitatifs et qualitatifs sont passés à la loupe : rendement, tolérance au mildiou, aspect, lavabilité, conservation, coloration à la friture, tolérance à la sécheresse La filière ne doit pas proposer une variété, mais un type culinaire déterminé par le taux de matière sèche et se délitant plus ou moins à la cuisson. Les essais portent sur des pommes de terre de consommation, en transformation en frites ou encore en orientation chips. Ils sont réalisés en culture irriguée ou non, sur cinq sites différents. 2021 et 2022 ayant été opposées au niveau climatique (respectivement une année très humide avec un printemps froid et une année sèche et chaude), les essais ont pu mettre en relief des variétés résilientes et productives selon ces deux types de conditions climatiques. Les principaux résultats de ces essais sont présentés.
La filière de la betterave sucrière est entraînée vers "un modèle féodal"
Roxanne MITRALIAS, AuteurStéphane Delmotte est agriculteur, installé sur la ferme familiale dans le Pas-de-Calais, mais aussi médecin urgentiste et engagé à la Confédération paysanne. Dans son secteur géographique, fortement "agro-industriel", rares sont les exploitations biologiques comme la sienne. Il y produit des céréales, des légumes, ainsi que de la betterave sucrière. Dans cet article, il décrypte la filière betterave sucrière, qu'il estime coincée dans un "système féodal", "capitalistique". Alors qu'aujourd'hui seuls 10 % de la production de betterave sucrière sont transformés en sucre en poudre - le reste étant principalement destiné à la filière bioéthanol -, Stéphane Delmotte estime que des rendements de 60 tonnes par hectare en agriculture biologique pourraient couvrir les besoins alimentaires en sucre.
Pâturage tournant dynamique : "Adapter la part dherbe pâturée avec le besoin animal" ; Emmanuel Cagnin, en Haute-Garonne : "Mon passage en bio a été un déclencheur" ; Yannick Przeszlo, dans le Nord : Pâturer mieux et plus en prairies permanentes
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pâturage tournant dynamique permet d'améliorer la qualité et la quantité dherbe produite par la prairie. Carole Mérienne, technicienne à la Chambre dagriculture de Haute-Garonne, revient sur les points-clés de cette technique accessible à tous, à condition de bien observer la pousse de lherbe et le comportement animal. Taille des parcs ou des paddocks, longueur de la rotation, durée de repos des parcelles, stade de lherbe à lentrée ou à la sortie des paddocks, autant déléments à prendre en compte, mais la technique, une fois bien maîtrisée et adaptée au potentiel de la ferme, reste souple. Certes, il faut investir dans les chemins, les clôtures ou dans labreuvement. Cependant, les résultats sont là en termes de rendement fourrager, de qualité de lherbe produite, de niveau de production de lait ou de viande. Mettre en place cette technique amène aussi dautres réflexions et des évolutions dans le système. Cest ce quillustrent les témoignages de deux producteurs de lait en bio, lun en Haute-Garonne et le second dans le département du Nord. Tous deux gèrent 27 hectares de leur SAU en pâturage tournant dynamique. Chacun présente ses pratiques. Pour eux, cette technique est synonyme de nombreux avantages, avec des retombées positives en matière économique, en lien avec des charges plus faibles et un lait produit de meilleure qualité. Cette pratique demande une bonne organisation, mais permet, au final, plus de temps libre à consacrer à autre chose. Ces deux éleveurs travaillent à toujours mieux rentabiliser le pâturage et tous deux sont passés en monotraite, lun en 2021 et lautre en 2023.
Bio-portrait : En Kanette, chez les pionniers de la bière fermière bio et paysanne ; Pourquoi produire du houblon Nature & Progrès ? ; Pourquoi et comment faire sa bière ?
Jérôme GOUST, Auteur ; Annie KERGOURLAY, Auteur ; Julien GUNTHER, AuteurDans cette série d'articles dédiés à la production de bière, le premier met à l'honneur Annick et Christian Garland, paysans-brasseurs dans le Sud du Tarn. Éleveurs caprins et producteurs de fromages de chèvre bio depuis 1979, le couple a ensuite complété sa production avec des céréales (orge, blé) qu'ils transformaient en farine. C'est au début des années 1990, après l'abandon de la fromagerie, qu'Annie et Christian ont créé leur première production de bière, d'abord avec du houblon sauvage. D'essai en essai, la production s'est développée et la ferme s'est agrandie pour faire place à de nouveaux bâtiments. Des outils ont été conçus maison pour répondre aux besoins de la chaîne de fabrication. Aujourd'hui co-gérée par leurs filles Julia et Flora, la ferme est autonome en houblon. La bière est commercialisée en bouteilles et en fûts sur les circuits courts de la région (vente directe, épiceries, cafés et restaurants, événements, etc.). L'article suivant traite de l'évolution de la culture de houblon et fournit des informations sur les propriétés médicinales de cette plante, ainsi que des éléments techniques pour la cultiver, de l'implantation à la récolte. Trois houblonniers bio avec la mention Nature & Progrès partagent leurs expériences : Johann Laskowski dans les Yvelines (78), Riquier Thévenin dans le Nord (59) et Antoine Floury en Bretagne. Pour finir, le troisième article présente le guide du brassage amateur, publié par Julien Gunther de la Brasserie Grenaille, en Meurthe-et-Moselle.
En bio, produisez-vous du lait d'hiver ?
Costie PRUILH, AuteurEn élevage laitier biologique, la production de lait peut être très liée à la pousse de l'herbe, qui connaît son pic au printemps. Afin de pouvoir proposer du lait toute l'année à leurs clients, les laiteries mettent en place des prix incitatifs pour le lait d'hiver. Dans cet article, trois éleveurs bio, installés en Mayenne, en Loire-Atlantique et dans l'Oise, expliquent comment et pourquoi ils produisent ou non du lait d'hiver.
Dossier du mois : Parcs Naturels Régionaux : Derrière le label, quel engagement ?
Elisabeth CHESNAIS, AuteurSi, selon la revue « Que Choisir », les Parcs Naturels Régionaux (PNR) ne sont parfois pas assez engagés dans la préservation et la défense de lenvironnement, il est acquis quils engendrent des externalités positives. Un PNR na pas de pouvoir réglementaire (il sappuie sur lengagement des communes adhérentes). Il doit prendre en compte les activités humaines et y intégrer des enjeux écologiques, tout en ayant une mission dexpérimentation. Et ces expérimentations engendrent des réussites. Cest le cas, par exemple, pour lagriculture biologique : elle est globalement plus présente dans les PNR quailleurs. Les Parcs peuvent ainsi être des territoires moteurs pour développer la bio. Cest le cas du PNR de lAvesnois (Hauts-de-France) : comme 75 % des communes sont implantées sur des aires de captage deau, le PNR a souhaité développer lagriculture biologique pour préserver cette ressource. Au départ, la bio, qui était globalement peu présente dans cette région, ne représentait que 1,5 % de la surface agricole du PNR. En 2020, elle représentait 10 %. Le PNR de lAvesnois a incité les agriculteurs à passer en bio et a mobilisé des opérateurs économiques pour trouver des débouchés aux productions biologiques.
Grandes cultures : Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie ; Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; Les engrais perlés végétaux : très controversés ; "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCe dossier, consacré à la fertilisation en grandes cultures bio, comporte 4 articles : - Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie : Les fortes tensions sur les volumes et les prix des fertilisants utilisés en grandes cultures bio remettent en cause les pratiques de fertilisation en vigueur. Pour s'adapter, un nombre croissant de praticiens misent sur l'autonomie ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Les engrais perlés végétaux : très controversés : Depuis 2019, un nouveau type de fertilisant a été introduit en France : les EPV - engrais perlés végétaux -, qualifiés par certains de "billes noires". Ils sont sujets à controverse. Qu'en est-il aujourd'hui ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation" : Gilles Salitot, ingénieur méthodes et références en bio à la Chambre d'agriculture de l'Oise, interpelle sur les stratégies à adopter pour adapter la fertilisation au contexte actuel.
Hauts-de-France : TerrEau Bio relie producteurs et consommateurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLédition 2022 du salon TerrEau Bio, organisée par Bio en Hauts-de-France et le Parc naturel régional des Caps et Marais dOpale, sest tenue, les 3 et 4 juin 2022, sur la ferme de Sylvie et Laurent Dumont. Ces polyculteurs-éleveurs bio du Pas-de-Calais élèvent des vaches laitières et des volailles de chair et cultivent 110 ha. Ce rendez-vous, habituellement réservé aux professionnels de la bio, a, pour la première fois, été ouvert au grand public. Lobjectif était de proposer un espace déchanges, dinformations et de transmission autour de lagriculture biologique, afin de remobiliser les consommateurs. Christophe Caroux, président de Bio en Hauts-de-France, explique quil est également essentiel de sappuyer sur les filières, les élus et les agents des collectivités pour développer la bio dans la restauration collective (application de la loi Egalim 2). Malgré le contexte économique difficile, la bio continue à se développer sur ce territoire, avec notamment la création de la SAS coopérative La Fabrique à sucres, qui sera la première micro-sucrerie territoriale, durable et équitable en France. Autre sujet dactualité : labattage de proximité ou à la ferme, afin de trouver des solutions durables et respectueuses de lanimal face à des outils industriels trop éloignés.
Jardiniers des marais
Aurélie SÉCHERET, AuteurCet article s'intéresse à deux des derniers marais maraîchers de France : celui de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, et celui de Bourges, dans le Cher. Ces jardins, constamment saturés d'eau, bénéficient d'un sol riche et fertile, composé à plus de 50 % de matière organique : dans ces zones humides, les légumes gourmands en éléments nutritifs et en eau y poussent très vite. Cependant, contrairement à Saint-Omer où leau est régulée par un système d'écluses et de pompes installées en bordures des marais et du canal fluvial, les marais de Bourges sont régulièrement inondés, par défaut dentretien des canaux et de curage des fossés. Guy Boulnois et Yolande Letur, jardiniers de marais, ainsi que Michel Besse, fondateur de lassociation Les jardiniers solidaires, partagent leurs témoignages.
Mobilisation d'un réseau d'acteurs pour accompagner la transition climatique
Didier JAMMES, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; Patricia HEUZE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Lancé en 2019, le projet national Réseau Bio Climat, porté par la FNAB et soutenu par le dispositif Mobilisation Collective pour le Développement Rural (MCDR) du Réseau Rural National, avait pour objectif de favoriser la diminution des émissions de gaz à effet de serre et ladaptation au changement climatique des exploitations agricoles et des territoires. Avec l'aide de 11 partenaires et de 2 experts, le projet Réseau Bio Climat a accompagné des agriculteurs et des collectivités vers la résilience climatique durant trois ans, sur 6 territoires. Les actions s'articulaient autour de trois axes de travail, pour concrétiser la transition agricole et climatique à différentes échelles, via la formalisation et le suivi de trois réseaux : un réseau de parcelles pour stocker du carbone dans les sols et pour améliorer leur fertilité ; un réseau de fermes pour renforcer la capacité dadaptation du système de production ; un réseau de collectivités locales engagées en faveur de la transition agricole et climatique. Cette publication fournit le bilan de ces travaux.
Mutyne : Des produits ménagers écologiques, éco-conçus, aussi efficaces que ceux du conventionnel
BIO-LINEAIRES, AuteurCe publi-reportage présente la marque familiale Mutyne, co-fondée en 2019 par Ghizlane et Romain Jougleux, dans le Nord (59), et qui propose des produits détergents écologiques. Les produits sont fabriqués dans le respect d'un cahier des charges précis. Ils intègrent, dans leur formulation, les dernières innovations issues de la chimie du végétal et sont parfumés avec des ingrédients 100 % naturels et sans allergènes. La marque Mutyne, exclusivement distribuée en magasins bio et en épiceries vrac, promet des produits aussi efficaces que ceux du conventionnel, tout en allant plus loin dans des solutions écologiques ; les produits sont efficaces à froid, ce qui permet de baisser la température de lavage (économies énergétiques, réduction de l'impact environnemental, durabilité des textiles...).
"Organisons collectivement le développement des conversions"
Costie PRUILH, AuteurLa commission lait de "Bio en Hauts de France" a organisé ses premières assises de l'élevage laitier bio. L'objectif, pour les acteurs présents, était de proposer des solutions à la filière qui doit faire face à un certain contexte de crise et notamment au déclassement de lait au printemps. Parmi les solutions rapportées dans cet article par Sophie Tabary, administratrice de cette commission lait, figurent, par exemple, l'organisation collective, à l'échelle nationale, des conversions, ou encore la mise en place d'une caisse de solidarité ou de péréquation pour maintenir un prix du lait minimum toute l'année.
Pommes à cidre : Fertilisation, enherbement et bioagresseurs à létude ; Pommes à cidre : traiter en curatif : "Je compte les degrés heures pour la tavelure" ; UV-C, SDP, plantes de service... : Stimuler l'immunité pour ne pas traiter
Marion COISNE, AuteurLe premier de ces trois articles dresse un état des lieux des essais menés en pommes à cidre par la Chambre dagriculture de Normandie (pilotage de la fertilisation, enherbement en jeunes vergers et gestion des ravageurs et de la tavelure ). Dans un autre article, sont présentés des éléments sur le projet CAP Zéro phyto. Ce projet, lancé en 2021, étudie laction de différents leviers (seuls ou en combinaison) pour stimuler limmunité des plantes, et notamment des pommiers : flashes UV-C, nutrition azotée, SDP (Stimulateurs de Défense des Plantes), plantes de service, biocontrôle, résistance génétique Par ailleurs, Thomas Courtoux et Marie Bourut, qui conduisent, dans l'Eure, un verger cidricole bio depuis 2009, partagent leur expérience sur la gestion de la tavelure, de lenherbement et des insectes (hoplocampes et anthonomes ).
Produire du soja bio partout en France : Un défi à relever en s'adaptant
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa demande en soja bio produit en France est croissante, aussi bien pour l'alimentation animale qu'humaine. Pour répondre à celle-ci, de nouveaux producteurs implantent du soja dans le bassin traditionnel du Sud-Ouest, mais aussi au-delà. Plus au Nord, la principale contrainte pour la culture de soja est de pouvoir atteindre la somme de températures nécessaire au développement de la culture. En théorie, cela est possible pour certaines variétés (groupes de précovité 000 et 0000), mais il faut le confirmer sur le terrain. Autre point capital pour la réussite du soja : la bonne inoculation des graines, avec des bactéries indispensables à cette culture mais qui ne sont pas présentes naturellement dans les sols européens. Des retours de terrain - techniques et économiques - pour la campagne 2021, de la part d'agriculteurs ou issus d'essais réalisés dans le cadre du projet Cap Protéines notamment, sont présentés pour la Bourgogne, l'Occitanie, le Maine-et-Loire et les Yvelines. L'année 2021, humide au printemps et relativement fraîche en été, n'a pas été favorable à la culture du soja, et les essais se sont poursuivis en 2022.
La relocalisation de lengraissement : Synthèse de létude menée de juin à décembre 2021
59 exploitations du réseau de la Confédération paysanne et de ses partenaires, dont une large part en agriculture biologique, ont été enquêtées en 2021, afin détudier les valorisations alternatives aux broutards pour les mâles allaitants et aux veaux de 8 jours pour les mâles laitiers. Les valorisations possibles pour les mâles, dans cet échantillon, sont : le buf, le taurillon et jeune bovin, le veau sous la mère (VSLM) et le veau de lait. Le document présente les caractéristiques des systèmes étudiés, les types de commercialisation utilisés, les caractéristiques de la production de VSLM et de bufs, ainsi que les trajectoires de systèmes naisseurs à naisseurs-engraisseurs. Enfin, des systèmes dengraissement sans naissage sont décrits. Pour conclure, le document dresse un rapide bilan et donne des perspectives quant à la relocalisation de lengraissement.
Volailles de chair en filière longue : Les références technico-économiques
Cécilia MONTHUS, AuteurDes enquêtes ont été menées auprès déleveurs de volailles biologiques, élevées pour la chair ou pour la ponte et commercialisées en filière longue. Les élevages étaient situés en Bretagne, dans les Hauts-de-France, dans les Deux-Sèvres, dans le Lot-et-Garonne et en Dordogne. Des références technico-économiques ont été établies. Elles concernent les années 2020 et 2021, en comparaison avec les années 2018 et 2019, et portent sur des ateliers de poulets élevés en bâtiments fixes, ainsi que sur des ateliers de poules pondeuses avec parcours. Lanalyse porte sur les marges poussin-aliment, mais aussi sur les charges variables (achats de poussins ou de poulettes, daliments, frais sanitaires, de chauffage ) et sur les charges fixes (par extrapolation sur la base dexploitations spécialisées dans le cas des volailles de chair). Les résultats montrent, notamment, que la rentabilité des ateliers de volailles de chair ou pondeuses en AB demande une bonne technicité dans la conduite des lots. La gestion de lalimentation est un point-clé pour améliorer la marge poussin/aliment. La gestion sanitaire, en particulier via de bonnes conditions dambiance, est aussi un élément important. La maîtrise des dépenses énergétiques est devenue un enjeu majeur dans un contexte de coût croissant de lénergie et de prix tendus. De plus, lépidémie de grippe aviaire a impacté certains lots (ateliers avec parcours), le confinement des volailles pouvant se traduire par des problèmes sanitaires.
Les atouts d'un atelier ovin complémentaire en bio
Robin HORRIOT, Auteur ; Damien HARDY, AuteurDe nombreuses exploitations biologiques décident de se diversifier avec la mise en place dun atelier ovin. Les moutons apportent, en effet, de nombreux avantages, notamment pour les fermes uniquement tournées vers les productions végétales (fertilisation, protection des végétaux ). Ils permettent aussi, certaines fois, de renforcer la trésorerie. Cet article illustre les complémentarités entre les ovins et dautres productions, au travers de divers exemples de fermes biologiques du Grand Est et du Nord. En Alsace, le domaine viticole Muller travaille avec un berger bio : 150 brebis pâturent les différentes parcelles de fin juin à mi-août. Les brebis ne restent que quelques jours par parcelle et mangent les feuilles des vignes trop vigoureuses, ce qui permet au viticulteur de ne pas avoir recours à un effeuillage mécanique. Un échange entre un berger et un arboriculteur sest également mis place : les moutons mangent les feuilles mortes à lautomne, ce qui permet de diminuer le risque de tavelure. Dans les Ardennes, Laurent Cousin, producteur de lait, a mis en place un troupeau ovin pour préparer linstallation de son fils. Le pâturage mixte favorise la pousse du ray-grass, tout en diminuant le tri et les refus. Dans le Nord, Bernard et Yves Carpentier associent grandes cultures et ovins. Les brebis pâturent les prairies temporaires et les couverts végétaux au cours de lautomne. Les effluents exportés de la bergerie permettent de fertiliser les cultures.
CollInnov, une démarche daccompagnement collective dagriculteurs vers des changements de système de production
C. RAMETTE, Auteur ; M. FLAMENT, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes qui intègrent cultures et élevage sont vus comme des opportunités pour faire face aux limites techniques, environnementales et sociales de la spécialisation des exploitations et des territoires. Le maintien et le développement de ces systèmes en polyculture-élevage nécessitent des apprentissages, ainsi que de nouveaux outils et méthodes, tant pour les agriculteurs que pour leurs accompagnateurs. La démarche daccompagnement CollInnov, mise en place et testée dans le cadre du projet de R&D « Complémentarités cultures et élevage », formalise un accompagnement innovant, qui place les agriculteurs dans une posture active, pour la mise en place effective de pratiques intégrant cultures et élevage sur une même exploitation. Cette démarche sarticule autour de quatre grandes étapes : 1 La mise en place dun groupe de travail entre pairs (3 à 6 mois), qui permet de créer une identité de groupe et de prendre connaissance de lensemble des solutions innovantes qui peuvent aider à répondre aux problématiques rencontrées ; 2 La constitution dun socle de connaissances communes (6 à 12 mois, peut se faire en parallèle de létape 3) afin daccompagner le groupe dans sa compréhension du fonctionnement des solutions innovantes ; 3 La conception de nouveaux modes de production (1 à 3 ans) ; 4 Le maintien de la dynamique de changement (1 à 2 ans) afin de terminer la mise en place et de valider les nouveaux systèmes. Cette démarche daccompagnement a été testée dans quatre territoires : dans lAisne, dans la Somme, dans le Pas-de-Calais et dans lOise. En plus de détailler la méthodologie de cette démarche, cet article apporte des retours dexpérience.
Compte-rendu des essais réalisés en 2021 : Céréales biologiques, fertilisation et traitement de semences
Pierre DURAND, Auteur ; Alain LECAT, Auteur ; Pierre LEFUR, Auteur ; ET AL., Auteur | LILLE CEDEX (299 Boulevard Leeds, 59 777, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE HAUTS-DE-FRANCE | 2021Ce document compile les résultats de différents essais portant sur la culture de céréales biologiques dans les Hauts-de-France. Ils ont été réalisés en 2021, dans le cadre du Réseau céréales à paille en AB. Ce compte-rendu dessais présente ainsi les résultats : 1 de plusieurs essais variétaux sur des céréales à paille (épeautre, triticale, blé tendre dhiver, blé tendre de printemps) ; 2 - de deux essais comparant leffet de différents fertilisants organiques sur du triticale dhiver (fientes fraîches, bouchons de fientes, Azopril, Gomeo, farine de viande et dos ) ; 3 - dun essai comparant leffet de différents traitements de semences biostimulants sur du blé dhiver (Efficace micro-organisme, Trichoderma Harzianum, thé de compost oxygéné, Azotobacter Vinélandi, Akra, Akra programme ) ; 4 - dun essai sur le semis de céréales sous un couvert de luzerne permanent. Avant de présenter ces différents résultats, ce compte-rendu commence par décrire les conditions climatiques et les faits marquants de lannée 2021, puis fournit quelques rappels sur les composantes du rendement du blé dhiver et du blé de printemps.
Devenir maraîcher bio en Hauts-de-France : les 7 clés de votre réussite
En 2019, les Hauts-de-France comptabilisaient 265 exploitations maraîchères en bio, soit 44 de plus qu'en 2018. Comme dans toute la France, la progression des surfaces maraîchères en région résulte principalement des installations. Face à cette demande grandissante d'installations en maraîchage bio, les Chambres d'Agriculture Hauts-de-France, Bio en Hauts-de-France et le CFPPA de Lomme - Dunkerque ont réuni leurs compétences pour mettre à jour le guide "Je crée mon activité en maraîchage bio en Nord-Pas-de-Calais" datant de 2015, dans le cadre des missions du Point Accueil Installation Transmission. L'objectif du guide « Devenir maraîcher bio » est de fournir toutes les clés de réussite pour sinstaller en Hauts-de-France, que ce soit par la création ou par la reprise d'une exploitation existante. De la confrontation aux réalités du métier, à la construction du projet commercial, en passant par l'organisation du travail, 7 clés de réussite sont développées, appuyées par des témoignages et des références en Hauts-de-France.
Dossier : Produire des petits fruits : De grands défis bien valorisés
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurEn agriculture biologique, la production de petits fruits est relativement bien valorisée. Possible sur de petites surfaces, cela peut être un atelier de diversification intéressant, mais la demande importante motive aussi les installations spécialisées. Dans un premier article, Jean-Luc Petit, conseiller et formateur en arboriculture biologique, fait le point sur cette filière. Avec l'Itab, il va rééditer le guide "Fruits rouges en agriculture biologique". Principale évolution depuis la première édition de 1991 : la présence de Drosophila suzukii en France, mouche qui est devenue la préoccupation première des producteurs. Un autre article de ce dossier est d'ailleurs consacré aux différentes méthodes de lutte à combiner pour y faire face. La lutte contre le Phytophthora et la bonne gestion de la fertilisation sont également abordées. Côté filière, la demande est en plein boom, aussi bien pour une consommation en frais que pour des produits transformés à la ferme ou en industries. Pour clore ce dossier, deux producteurs témoignent : Jean-Luc et Gilles Rimbaud, dans les Alpes-de-Haute-Provence, et la famille Lucas, dans l'Oise.
Des fleurs au coeur de l'artichaut
Marie-Ange GUESQUIERE, AuteurPlante très sensible au froid, l'artichaut ne peut être cultivé, en France, que sur la façade côtière Manche-Atlantique et dans le Sud. Cet article fournit des informations sur la culture de l'artichaut en biodynamie, de la plantation des drageons à la récolte, et donne des précisions sur l'utilisation de préparations biodynamiques. Deux maraîchers en biodynamie, Sébastien Levacher, en Seine-Maritime, et Jean-Louis Christen, dans la Somme, partagent leur expérience.
Hauts-de-France : Terreau Bio : booster une bio durable
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans les Hauts-de-France, la bio ne représente que 2,5 % des surfaces agricoles, ce qui place cette région en queue de peloton au niveau national. Néanmoins, les surfaces bio sont en pleine croissance (+ 16 % entre 2019 et 2020) et ce territoire souhaite développer son agriculture biologique. Ceci était notamment visible lors de la deuxième édition du salon Terreau Bio. Cette dernière sest tenue du 30 juin au 1er juillet, dans lAisne. Elle a regroupé plus de 1 000 visiteurs, sur un site de 10 ha. Ce salon, organisé par Bio en Hauts-de-France, en lien avec les instances bio régionales, a été loccasion deffectuer des zooms sur les filières prometteuses, dont les légumes de plein champ. Par ailleurs, ce salon a aussi été loccasion de rappeler les actions menées grâce au Plan Bio Hauts-de-France 2017-2021, copiloté par lEtat, la Région, les Conseils départementaux et les Agences de lEau : création dun « Point accueil bio », dun Observatoire régional, mise en place de projets Lobjectif de Terreau Bio est également de sensibiliser les producteurs bio et conventionnels à une agriculture biologique durable dun point de vue agronomique, technique, environnemental et sociétal.
I3D : un projet national pour accompagner le développement de la filière PPAM
Coralie PIREYRE, AuteurEn France, la dynamique d'installations en production de plantes à parfum, aromatiques et médicinales bio se porte bien. Des projets de diversification en PPAM voient également le jour chez de nombreux céréaliers. Dans le cadre d'un projet inter-régional, les réseaux bio de 5 régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, PACA, Nouvelle-Aquitaine et Hauts-de-France) se mobilisent pour accompagner les producteurs de PPAM bio dans les territoires et apporter des réponses techniques et économiques : itinéraires techniques, matériel, commercialisation, partenaires... Fin 2021, une méthodologie, élaborée par les réseaux bio de ces 5 régions, sera mise à disposition pour les projets d'installation ou de diversification en PPAM bio.
Inquiétudes face au changement climatique : Des pratiques sont remises en cause
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes cinq dernières années, les aléas liés au réchauffement climatique sintensifient. Des producteurs bio en grandes cultures et des conseillers témoignent. Ils observent des rendements très en deçà du potentiel attendu, un avancement de la date des moissons, une absence de régulation des insectes et une moindre restructuration des sols par le froid, un besoin en irrigation plus fort et plus long, une évolution de la flore, des risques dincendie... Ils cherchent à sadapter en diversifiant leur assolement, en misant sur des cultures plus adaptées, en retardant les semis dautomne, en irriguant davantage, ou encore en augmentant la part des cultures dhiver dans lassolement
Maraîchage bio : le sens du métier face à l'usure du corps
Germain BONNEL, AuteurGermain Bonnel, post-doctorant en sociologie à l'Université de Lille, a réalisé une thèse portant sur le travail en production légumière biologique dans le Nord et le Pas-de-Calais. Il a cherché à comprendre les raisons pour lesquelles les agriculteurs restent dans le métier malgré des conditions de travail difficiles. Si la pénibilité n'est pas un enjeu perçu comme important par le maraîcher les premières années suivant l'installation, certains événements, comme la survenue d'un accident, peuvent être à l'origine d'une prise de conscience. Des agriculteurs n'hésitent pas alors à repenser leur organisation et à inventer de nouvelles façons de faire. En simplifiant le désherbage, en facilitant les déplacements sur la ferme ou encore en construisant des outils plus appropriés, ils atténuent la fatigue et la pénibilité souvent attachées au métier de maraîcher bio.
De nouvelles opportunités à saisir en grandes cultures bio
BIO EN HAUTS-DE-FRANCE, Auteur ; BIOCER, Auteur | PHALEMPIN (26 Rue du Général de Gaulle, 59 133, FRANCE) : BIO EN HAUTS-DE-FRANCE | 2021En grandes cultures biologiques, implanter une large diversité despèces est lun des leviers pour sécuriser son système de production. Dans un contexte de changement climatique, avec des printemps de plus en plus secs et des automnes plus cléments, de nouvelles espèces trouvent leur place dans les assolements de la région Hauts-de-France. Des acteurs économiques, tels que la coopérative Biocer, développent de nouveaux débouchés afin de valoriser ces « nouvelles » cultures. Biocer et Bio en Hauts-de-France ont travaillé ensemble afin dexpérimenter et dévaluer les atouts et les contraintes de ces cultures. Ce document décrit les caractéristiques, ainsi que la marge brute quil est possible de viser pour certaines de ces « nouvelles » cultures, à savoir : le quinoa, le pois chiche, le pois vert de casserie, les haricots secs, les lentilles et lentillons, le soja, le sarrasin et le tournesol.
Opération « A vos slips »
Hélène BAUDET, AuteurLe test du slip, qui est originaire du Canada, est un moyen simple, peu coûteux et ludique détudier la capacité de dégradation de la matière organique dun sol et dévaluer la vie biologique de ce sol. Ce test na aucune valeur scientifique, mais il permet de comparer des parcelles entre elles ou dune année sur lautre. Linterprétation visuelle est simple : plus le slip est dégradé, plus lactivité biologique est intense. Il faut ensuite comprendre pourquoi, et comment adapter ses pratiques culturales. En mars 2020, la Chambre dagriculture de lOise a lancé une action denterrement de slips, juste après le ressuyage des sols suite aux fortes pluviométries de février. Trois mois plus tard (mi-juin), les slips ont été déterrés et les résultats obtenus ont été interprétés.
"L'outil prolonge la main"
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurAujourd'hui à la retraite, André Anckière, ancien agriculteur bio, conserve intacte sa passion pour le jardinage biologique qu'il pratique dans son potager de 280 m2, dans le Nord. Inventif, André a toujours bricolé ses outils pour améliorer et faciliter le travail au jardin, tout en limitant les coûts. Pour lui, l'outil doit être adapté à la fois à la main du jardinier et à la terre cultivée. Il a, par exemple, conçu et fabriqué un "crochet solitaire", sorte de herse étrille à une seule dent qui lui permet de préparer une ligne d'oignons à planter sans retourner toute la parcelle. Avec Annette, son épouse, ils ont récemment étendu leur surface grâce à l'acquisition d'une nouvelle parcelle de 1 800 m2 sur laquelle ils cultivent des céréales pour leur consommation personnelle. 400 m2 de verger et 120 m2 de serres complètent leur domaine qui leur assure une grande autonomie en fruits et légumes. A cela, s'ajoute un petit élevage de poules, poulets, lapins et canards...
Produire de lendive : Des solutions pour une culture à risque
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLendive fait partie des légumes les plus consommés en France. Cette culture très spécialisée peine à se développer en bio car le défi est double : il faut réussir à produire des racines saines, puis à maîtriser la phase de forçage. Elle nécessite également des installations dédiées et beaucoup de main duvre. Au champ, les racines poussent davril-mai à lautomne. Les racines sont ensuite récoltées, puis stockées au froid pour être mises en forçage au fur et à mesure des besoins. En agriculture biologique, la phase de forçage est possible, à condition quelle soit réalisée à leau claire, sans solution nutritive. Durant cette phase, le producteur peut juste jouer sur la température, lhygrométrie et la ventilation. Il est donc primordial davoir des racines saines, indemnes de sclérotinia, car les quelques produits autorisés en bio pour lutter contre cette maladie lors du forçage, ne sont efficaces quà 70 %, voire moins. Pour obtenir des racines saines, il est nécessaire de mettre en place des rotations longues et d'implanter la culture sur des parcelles pauvres en azote. En parallèle de cet article, un encart est consacré au témoignage de Pierre Jamet, producteur dendives bio en Isère.
Résultats technico-économiques 2020 : Enquête réalisée auprès des aviculteurs de Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Hauts-de-France
AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE, Auteur ; CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DE NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES HAUTS-DE-FRANCE, Auteur | RENNES CEDEX (Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne - Rond-point Maurice Le Lannou - ZAC Atalante-Champeaux, CS 74223, 35 042, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE | 2021Cette fiche fait suite à des enquêtes, réalisées en 2020, auprès de producteurs avicoles de Bretagne, de Nouvelle-Aquitaine et des Hauts-de-France. Elle présente les résultats technico-économiques moyens obtenus par les producteurs enquêtés (poids vif moyen, indice de consommation, pourcentage de pertes, pourcentage de saisies, marge PA/m2/lot, charges variables/m2/lot, nombre de lots par an et marge brute m2/an), pour les poulets bio et pour plusieurs catégories de volailles conventionnelles (poulets, pintades et dindes).
Système alimentaire des Hauts-de-France : Diagnostic de sa durabilité et de sa résilience
Fin 2020, lADEME (lAgence de la transition écologique) a commandité un diagnostic du système alimentaire des Hauts-de-France. Cette étude a été réalisée en lien étroit avec la Région et la DRAAF. Lobjectif était dorienter les politiques daccompagnement des démarches territoriales autour de lagriculture, des filières agro-alimentaires et de lalimentation. Ce diagnostic a été mis en uvre conjointement par le Bureau dAnalyse Sociétale pour une Information Citoyenne (BASIC) et par Bio en Hauts-de-France, entre janvier et mai 2021. Il a mobilisé un large ensemble de bases de données publiques, détudes et de rapports publiés par la recherche académique, par des institutions et par des acteurs locaux. Ce diagnostic révèle que la région des Hauts-de-France apparaît comme excédentaire en terres agricoles par rapport aux besoins alimentaires de ses 6 millions dhabitants (elle pourrait nourrir 1,8 million dindividus supplémentaires). Ses capacités de transformation agroalimentaire et les volumes demplois associés sont, en revanche, insuffisants pour répondre à la demande en produits transformés des habitants. Du point de vue de la durabilité, son système alimentaire génère des pressions environnementales et sociales sur le territoire : paysages peu favorables à la biodiversité, dégradation de la qualité des sols et de leau, érosion des emplois Il est néanmoins possible de faire évoluer le système alimentaire actuel vers un système plus vertueux. Pour identifier la mise en uvre potentielle de feuilles de route stratégiques, deux scénarios pour 2050 ont été établis, le scénario "Tendanciel" et le scénario "Résilience et préservation". Dans ce dernier, les surfaces en AB passent à 50 %, les emplois agricoles augmentent de 58 %, etc.
7ème édition : 2020 : Les Trophées de l'Excellence Bio : Présentation des 8 finalistes
Chaque année, lAgence BIO et le Crédit Agricole organisent les Trophées de lExcellence Bio. Ce concours, ouvert à tous les acteurs bio, producteurs, entreprises, distributeurs ou associations, a vocation à mettre en lumière le caractère dynamique et innovant de lensemble de la filière biologique. Cette année, 60 dossiers de candidature ont été reçus, parmi lesquels le jury a retenu 8 finalistes. Présentation : - Catégorie Producteurs : À lAir Houblonné (Romain Chemin, producteur de houblon bio en Bretagne) ; Association de Promotion de l'Agroforesterie en Guadeloupe (Cédric Coutellier et son association accompagnent linstallation de nouveaux agriculteurs sur le foncier réduit de la Guadeloupe) ; Domaine Émile Grelier (En Nouvelle-Aquitaine, le mariage réussi entre viticulture et agroforesterie) ; SCI Graines équitables (En Occitanie, depuis 6 ans, 22 producteurs prônent ensemble lagroécologie et se préparent au réchauffement climatique ) ; - Catégorie Entreprises, Associations : BioDemain (Dans les Hauts-de-France, deux étudiants achètent au prix du bio des produits issus dexploitations en cours de conversion et comptent sur le soutien des consommateurs engagés ; Groupement Régional Alimentaire de Proximité (en Auvergne-Rhône-Alpes, ce groupement met à la disposition dune cinquantaine de structures bio une logistique et un réseau communs ; Rutabago (Paniers de légumes bio en Ile-de-France) ; France Cake Tradition (Dans les Hauts-de-France, un pain d'épices bio et local grâce à une filière de sucre de betteraves).
Amiens : A la rencontre de « lîle aux Fruits »
Clément CARDON, AuteurLes résidences secondaires se sont petit à petit répandues dans les hortillonnages de la ville dAmiens (marécages historiquement aménagés en terres maraîchères). Or, le potentiel agronomique de ces terres est toujours présent, même sil ne reste quune dizaine de maraîchers. Les membres de lassociation « lÎle aux Fruits » ont fait le pari de faire revivre ces hortillonnages en favorisant la nature et en produisant des aliments locaux et biologiques (production de légumes en permaculture, marché local, ferme pédagogique, food-truck, cuisine, commande de paniers de légumes en ligne ). Lassociation emploie cinq salariés, dont deux maraîchers à temps plein, et possède une exploitation dun hectare sur lîle de Sainte-Aragone (comme laccès au foncier est toujours compliqué en milieu urbain, les membres de lassociation ont dû batailler pour pouvoir exploiter cet hectare). Si, au départ du projet, « lÎle aux Fruits » bénéficiait de fonds dinvestissement publics, sa viabilité économique repose maintenant à moitié sur ses ventes au marché et à moitié sur ses autres services. En septembre 2020, lassociation a même ouvert un incubateur de maraîchage pour accompagner quatre à six porteurs de projet par an.
Des blés anciens au pain : une filière bio éthique et équitable dans les Hauts de France
INITIATIVES PAYSANNES, Auteur ; FADEAR, Auteur ; BIOCER, Auteur | SAINT-LAURENT BLANGY (Antenne d'Arras, 40 Avenue Roger Salengro, 62 223, FRANCE) : INITIATIVES PAYSANNES | 2020Cette vidéo retrace l'expérience de mise en place d'une filière "Du blé au pain" dans les Hauts-de-France. L'association de paysan.nes et d'artisans boulangers, Initiatives Paysannes, a cherché à développer une filière bio, éthique et locale. L'association s'est tournée vers le Centre régional de ressources génétiques pour retrouver et cultiver à nouveau des variétés anciennes de blé, plus adaptées à l'agriculture biologique. Ces variétés sont aussi bénéfiques à la santé du consommateur, puisqu'elles donnent des farines plus digestes. La coopérative Biocer s'est investie, en 2017, dans ce projet pour la collecte, l'analyse du blé et le conditionnement de la farine. Elle dispose d'équipements adaptés, comme des trieurs optiques et des meules de pierre, pour garantir un produit de bonne qualité gustative et nutritionnelle. Enfin, les artisans boulangers font découvrir aux consommateurs des pains différents de ceux auxquels ils sont habitués.
CollInnov : une démarche pour innover en collectif
Claire RAMETTE, AuteurSi laccompagnement au changement des pratiques agricoles au sein des collectifs dagriculteurs est reconnu pour ses résultats, il existe peu de démarches formalisées pouvant appuyer le travail des accompagnateurs. Coll-Innov est une de ces démarches, issue dun travail mené entre 2014 et 2020 par Agro-Transfert Ressources et Territoires, avec des collectifs dagriculteurs des Hauts-de-France. Cette méthode sappuie sur 4 étapes : i) la mise en place du groupe de travail entre pairs (avec création dune identité collective), ii) la constitution dun socle de connaissances communes, via lexploration de solutions innovantes en lien avec la problématique commune, iii) la conception de nouveaux modes de production, cadencée par des ateliers de co-conception au cours desquels les agriculteurs conçoivent des solutions adaptées à leurs fermes, avec une approche systémique, iv) le maintien de la dynamique de changement, via la mise en place et la validation des nouveaux systèmes. Les retours des agriculteurs et des conseillers ayant participé à la construction de la méthode, comme, par exemple le GIEE « Synergies Cultures et Elevages », sont positifs. Les agriculteurs trouvent en particulier que cette méthode les met au centre de laction, en utilisant les compétences de chacun. Aujourdhui, la démarche CollInnov a été formalisée et peut être mobilisée pour différentes problématiques de collectifs dagriculteurs voulant faire évoluer leurs systèmes.
Une coopérative alimentaire autogérée à Amiens
ÉQUIPE DU PEUPLIÉ, AuteurEn 2018, à Amiens, une vingtaine de consommateurs se sont réunis pour faire des commandes groupées de produits bio, avec pour objectif douvrir une épicerie solidaire autogérée. Les membres du groupe commencent alors à contacter des fournisseurs (des producteurs locaux et des grossistes), à organiser des commandes et à les reconditionner. Ils souhaitent alors étendre cette possibilité à un plus grand nombre de consommateurs. Ils contactent plus de producteurs et décident dappliquer une marge de 10 % sur les produits afin de constituer une réserve en prévision des dépenses à venir. Le Peuplié prend alors la forme dune coopérative et rassemble très vite une cinquantaine de coopérateurs. Pour continuer à sagrandir, la coopérative applique les principes de fonctionnement de Diony Coop (coopérative similaire basée à Saint-Denis). Les membres trouvent un local de 80 m2 quils aménagent. Les trois premiers mois de loyer sont payés grâce à la réserve des 10 % de marge. Mi-janvier 2019, la coopérative ouvre ses portes et fait le pari de réunir 200 coopérateurs dici la fin de lannée. Les 6 000 de frais sont couverts par une adhésion de 30 . Fin 2019, le Peuplié regroupe 185 coopérateurs, propose près de 900 références, et son bilan comptable est positif.
Cultiver du colza : Les clés de la réussite
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa culture du colza est réputée comme difficile en agriculture biologique. Dans cet article, deux producteurs expérimentés témoignent sur leurs pratiques. Bertrand Gautron est polyculteur-éleveur bio en Loire-Atlantique, installé depuis 1992. Il cultive entre 15 et 20 ha de colza et obtient, en moyenne, un rendement de 20 q/ha, avec une variation allant de 13 à 24 q/ha. Il sécurise sa production au travers de trois leviers : un semis précoce (dès le 10 août) derrière une légumineuse, un apport dazote organique (2 t/ha de fientes de volailles qui peuvent être complétées par 10 t/ha de fumier de bovins) et un recours systématique au binage (le semis est effectué à laide dun combiné herse rotative-semoir, avec un inter-rang de 30 cm pour faciliter le binage et, dans les passages de roues, un inter-rang de 60 cm). Il utilise la variété lignée Beluga (3,5 kg/ha), et la sème avec du trèfle dAlexandrie comme plante compagne (1,5 kg/ha). Richard Vilbert est installé dans la Somme, sur 224 ha, et en bio depuis 2009. Chaque année, il implante entre 10 et 20 ha de colza. Pour lui, la réussite de cette culture repose sur deux points : une légumineuse comme précédent cultural (il met en place un trèfle violet un an avant, puis le broie au mois de juin, avant dactiver sa décomposition à laide de ferments) et un semis précoce à faible densité (40 g/m2). Il utilise, pour cela, un semoir monograine avec 50 cm dinter-rang et il mélange 5 à 6 variétés lignées.
Dans le Nord, le déclic du bio
Bérenger MOREL, AuteurAntoine Deltour est chevrier dans le Nord, désert caprin comme le reste de la région Hauts-de-France, doù un fort scepticisme de ses confrères à la création de sa chèvrerie, au moment de la reprise de la ferme familiale, alors en grandes cultures de vente. En labsence de laiterie, il opte pour la transformation à la ferme et la vente directe. En 2019, suite à une prise de conscience sur des impacts des pesticides sur la santé, il décide de convertir sa ferme en AB, dabord les cultures, puis le troupeau en juillet 2019. Son exploitation compte aujourdhui 112 chèvres poitevines en lactation, sur une SAU intégrant 3,5 ha en pâturage et 110 ha cultivés (17 en prairies temporaires et le reste en cultures de vente), pour 3 unités de main-duvre. Le bâtiment de la chèvrerie, construit en 2016, intègre la salle de traite et le séchage en grange. Afin de produire toute lannée, cet éleveur a installé des spots à LED dans la chèvrerie, avec un programme lumineux pour le desaisonnement. Autre changement avec la conversion : la généralisation progressive de la distribution de lait maternel aux chevrettes, préféré à lachat de lait en poudre, très cher en AB. De même, la ration a évolué vers un arrêt du maïs. Le séchage en grange permettant doptimiser les coupes de foin, au final, ce producteur est autonome en fourrages, concentrés et paille.
Développer la production biologique sur un territoire... et si on changeait dangle dapproche ?
Patricia HEUZE, AuteurBio en Hauts-de-France a construit loutil « SensiBio », qui vise à comprendre les facteurs psychosociologiques influençant le passage à lAB dans un territoire, afin dadapter ensuite des dispositifs publics territoriaux en faveur du développement de lagriculture biologique. Cet outil permet de réaliser une étude, basée sur léchange individuel, utilisant des grilles dentretien et danalyse, et abordant lagriculteur sous 2 angles : sa prédisposition au changement et son rapport au métier dune part (est-il plutôt entrepreneur, innovateur ou prudent ?) ; sa perception de lAB et des agriculteurs bio dautre part (sa position entre le rejet, lhésitation et lengagement en bio, sa connaissance et laccès aux acteurs bio, sa perception des freins).
Dossier carotte : Bassins de production en quête de complémentarité
Jean HARZIG, AuteurDans cet article consacré au marché de la carotte en France et au problème des emballages plastiques qui sont majoritairement utilisés pour conditionner les carottes vendues en filières longues (et à leur interdiction pour les petits volumes), une partie est dédiée à la carotte biologique cultivée en plein champ. Elle se développe très fortement dans les Hauts-de-France. La plupart des producteurs se lancent dailleurs directement en bio. Avec les rotations et les techniques de désherbage mécanique, beaucoup de parcelles biologiques souffrent moins de problèmes dadventices que celles conduites en conventionnel où les problèmes de morelles, de matricaires et de daturas sont de plus en plus complexes à gérer. Concernant les débouchés, après une montée de la carotte bio dans les enseignes, le marché arrive au bout de sa croissance : une régulation des volumes serait souhaitable. Les promotions sur les carottes bio ne sont pas désirées car les charges sont importantes en bio (fumure, semences, entretien des cultures, main duvre ). La filière bio peine aussi à trouver une variété adaptée à une production en primeur.
Dossier de presse Territoire BIO Engagé : Le label Territoire BIO Engagé sétend au niveau national !
A PRO BIO, Auteur ; BIO CENTRE, Auteur ; INITIATIVE BIO BRETAGE (IBB), Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-ANDRÉ-LEZ-LILLE (4 Rue de Dormagen, 59 350, FRANCE) : A PRO BIO | 2020Ce dossier de presse a été établi à loccasion de la conférence de presse, donnée le 3 septembre 2020 dans lHérault, pour annoncer le lancement national du label Territoire BIO Engagé. Ce label est porté par des Interprofessions bio régionales et valorise les collectivités et les établissements ayant engagé une démarche en faveur de lagriculture biologique sur leur territoire. Pour obtenir ce label, une collectivité doit avoir atteint un pourcentage donné de sa surface agricole utile en bio (pourcentage différent selon les régions) et/ou plus de 20 % dapprovisionnements bio dans son service de restauration (en valeur dachat). Actuellement, 220 communes et établissements sont labellisés en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie (les deux premières régions à sêtre engagées dans ce label). Territoire BIO Engagé est maintenant en train de se développer à l'échelle nationale puisquil sétend aussi aux régions Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Pays de la Loire. Ce dossier de presse commence par apporter des détails plus précis sur ce label (contexte, déploiement en région, objectifs, critères, modalités dattribution, coût ). Il fournit également des chiffres-clés sur le marché de la bio en France (à partir des chiffres de lAgence BIO) et se termine en présentant les associations interprofessionnelles à la base de cette démarche et de ce dossier : Initiative Bio Bretagne, Bio Centre, A Pro Bio, Interbio Nouvelle-Aquitaine, Interbio Occitanie, Interbio des Pays de la Loire.
Gonzague Proot, agriculteur bio dans la Somme
LETTRE FILIERES FNAB - VIANDE, AuteurGonzague Proot sest installé en 1997 en grandes cultures, dans la Somme. Lorsqu'il sintéresse, dès 2001, à la bio, son assolement se compose de blé, de betteraves sucrières, de pommes de terre, de haricots verts et de pois de conserve et il ny a pas délevage sur la ferme. Petit à petit, dans une démarche globale pour un système durable, Gonzague a mis en place plusieurs actions, puis, en 2010, lors de sa conversion en bio, il a décidé de réintroduire un cheptel de 20 vaches Salers allaitantes sur sa ferme de 140 ha. Aujourd'hui, la Ferme du Développement Durable emploie un salarié à plein temps et un saisonnier durant la moitié de lannée, ainsi que dix salariés saisonniers pour le désherbage manuel des légumes de plein champ.
Hauts-de-France : Tester lagriculture bio de conservation
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLagriculture biologique de conservation se positionne comme une solution davenir pour maintenir la fertilité des sols. Dans les Hauts-de-France, le projet Abac (Agriculture Biologique Agriculture de Conservation) a été conçu pour accompagner des producteurs dans leur changement de pratiques. Pour cela, un groupe mixte dune trentaine de producteurs bio et conventionnels en non-labour a été constitué. Lobjectif était de favoriser le dialogue et léchange de savoir-faire, de co-construire de nouveaux itinéraires techniques et de les tester. Des essais ont été lancés, dès 2019, au sein de ce groupe pour tester de nouvelles pratiques. Le premier essai vise à détruire une prairie temporaire sans labourer. Pour cela, les membres du groupe ont décidé demployer le déchaumeur Dyna-Drive et dimplanter des couverts étouffants (sarrasin, moha, seigle ). Le deuxième essai vise aussi à détruire un couvert mais en utilisant la fissuration avec linjection (ou non) de ferments lactiques pour accélérer la décomposition des végétaux. Le troisième essai porte sur un semis de blé meunier très précoce (début août) afin de favoriser le tallage et lenracinement, tout en bénéficiant de la minéralisation liée aux pluies dautomne. Enfin, le dernier essai porte sur limplantation de couverts végétaux avant maïs, en continu ou en succession, en testant des méthodes de broyage et de couchage.
Jai testé : Une litière en anas de lin
Emeline BIGNON, AuteurBenoît Rigolle est éleveur laitier dans la Somme. Depuis peu, il utilise des anas de lin comme litière. Il a fait ce choix non pas par manque de paille, mais pour éviter de générer trop de poussières et de bruit (ses bâtiments sont situés au centre dun village). Il est très satisfait des anas de lin, ses vaches sont notamment très propres. En revanche, la litière prend vite un aspect noir, comme du terreau, ce qui peut être assez choquant visuellement, alors que le sol est bel et bien sec. Avec 20 tonnes danas de lin, Benoît Rigolle tient six semaines (bâtiment de 350 m2, 50 VL). Au démarrage, il veille à ne pas en mettre une couche trop importante ; puis, il en ajoute quelques godets chaque semaine. Globalement, il gagne beaucoup de temps (avant, il paillait deux fois par jour).
Lancement du projet AMI VITI « structuration de la filière champagne bio »
Justine CNUDDE, AuteurLe projet AMI VITI a été officiellement lancé le 13 novembre 2019 et sera financé jusque fin 2021. Il s'inscrit dans le cadre des financements de lAgence de lEau Seine Normandie pour le soutien aux filières favorables à la protection de la ressource en eau. A l'origine de ce projet, un diagnostic réalisé sur le territoire de la Vesle-Marnaise avait révélé un manque de visibilité de la filière des champagnes bio, ainsi quune difficulté des producteurs à valoriser leurs raisins en bio. Le projet est piloté par Bio en Grand Est et lAssociation des Champagnes Biologiques, en partenariat avec les Chambres dagriculture de la Marne et de lAube, le Centre Vinicole Champagne Nicolas Feuillatte, lUnion auboise, la distillerie Jean Goyard et le Grand Reims. Les objectifs sont d'accompagner les viticulteurs vers la production de raisins bio, de lever les freins à la conversion en assurant des débouchés aux livreurs de raisins et dassurer une valorisation de lensemble des produits et co-produits créés lors de la transformation.
Pascal Doquet, président de lAssociation des champagnes biologiques
Louise JEAN, AuteurPascal Doquet est le président de lAssociation des champagnes biologiques, qui regroupe plus de 100 vignerons et Maisons de champagne. Dans cette interview, il explique lévolution du nombre de conversions chez les producteurs de champagne : après des débuts hésitants, les conversions saccélèrent et les coopératives commencent à rejoindre le mouvement. Pascal Doquet détaille les actions mises en place par lAssociation des champagnes biologiques (en lien avec Bio en Grand Est et avec les Chambres dagriculture), afin daider les vignerons lors de leur passage en bio : rendez-vous conversion, portes-ouvertes chez des producteurs bio, réunions danimation Il décrit également lorganisation de la filière et limpact que celle-ci a sur les conversions. En effet, les vignerons champenois commercialisent principalement leur production via des Maisons de champagne ou des coopératives. Or, ces dernières ont investi dans des pressoirs de plus en plus gros, ce qui signifie quil faut une quantité suffisante de raisins bio pour que ces Maisons et coopératives acceptent de les presser (ce qui bloque certains viticulteurs). Enfin, Pascal Doquet explique dans quelle direction il faudrait faire évoluer la conduite de la vigne champenoise pour faire face au changement climatique et pour faciliter sa conduite en bio.
SCEA Raray Bio, Oise : L'agriculture biologique apporte une nouvelle technicité
Willy DESCHAMPS, AuteurLa SARL Terres de la Borde a été créée en 2003. Elle est située dans lOise et est le fruit dun regroupement de quatre associés et de cinq exploitations. Elle sétend actuellement sur 1 400 ha. En 2018, les dirigeants de cette SARL ont décidé de se lancer dans lagriculture biologique. Pour cela, ils ont créé la SCEA Raray Bio. Dans un premier temps, ils ont converti 45 ha sur lesquels ils ont produit des céréales, du maïs et des légumes de plein champ (pommes de terre, haricots verts, carottes ). 100 ha sont actuellement dédiés à l'AB, avec une volonté des associés d'augmenter les surfaces en bio. Ce changement de système de production a conduit la SCEA à séquiper avec de nouveaux matériels, notamment pour le désherbage mécanique. Ces producteurs ont ainsi investi dans une herse étrille, une bineuse autoguidée par caméra, une bineuse angulaire, un désherbeur thermique, un désherbutteur (appareil qui tranche, à laide de couteaux, une petite partie de la butte des pommes de terre et qui la reforme derrière) et un bed weeder (un lit de désherbage sur lequel sont allongées six personnes qui soccupent, chacune, de désherber manuellement un rang). La multitude despèces cultivées réclame, en effet, un grand nombre doutils spécifiques, puisque les cultures légumières ont, chacune, leur écartement, leur propre hauteur de butte, et que certaines sont cultivées en planches et dautres en rangs
La vie des sols racontée à ma grand-mère
Après un stage effectué sur un site agroforestier dont les sols ont été profondément dégradés par des travaux et des passages d'engins de chantier, l'auteur s'est interrogé sur l'impact des interventions humaines sur les sols et a appliqué, sur son potager personnel, les techniques apprises en stage.
Adopter les stratégies techniques des éleveurs laitiers bio : Un choix gagnant pour lenvironnement, et la durabilité économique et sociale de sa ferme L'expérience dans les Hauts de France
Déborah DECAYEUX, Auteur ; Raphaël DELVA, Auteur ; Bertrand FOLLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Ce document a été réalisé dans le cadre du dispositif Transferabio soutenu par Ecophyto et géré par le réseau FNAB. 12 fermes laitières engagées en bio ont été suivies en 2017 par les conseillers bio des Hauts-de-France afin de relever des données technico-économiques et danalyser leurs performances environnementales, techniques et économiques. La SAU moyenne des 12 fermes est de 94 ha, dont près de 80 % en herbe. En plus de la moyenne des 12 fermes, les résultats de 3 fermes ayant des stratégies variées en matière dalimentation des animaux sont présentées : maximisation du pâturage, affouragement en vert ou mixte (stockage et pâturage).
La betterave sucrière se met au bio
Christian GLORIA, AuteurEn 2019, la barrière des 1000 ha de betterave sucrière bio devrait être atteinte entre l'Ile-de-France et les Hauts-de-France. Ces surfaces ne représentaient quà peine plus de 140 ha en 2018. Pour cause, cette production était réputée impossible en bio en raison de la forte concurrence des adventices dans les premiers stades de développement. Afin de viser une bonne maîtrise des adventices, plusieurs adaptations sont possibles : - sur litinéraire technique (faux semis, semis retardés, densification du semis, utilisation déquipements permettant de détruire les adventices, intervention manuelle, etc.), - le repiquage au stade 4-6 feuilles afin de faciliter le désherbage. Dans un souci de cohérence, la variété devra être choisie en fonction de sa capacité à produire du sucre compte-tenu des semis tardifs et dun cycle raccourci de la culture. Franck Chevallier, agriculteur bio dans lEssonne, témoigne avoir obtenu un rendement de 41 t/ha contre 60 t/ha pour ses voisins en conventionnel. En 2018, la coopérative Cristal Union avait proposé une rémunération de la betterave biologique trois fois plus élevée qu'en conventionnel.
La diversification des cultures en système céréalier : Des cultures légumières et autres diversifications à faibles intrants favorables à lenvironnement : Lexpérience des agriculteurs Bio des Hauts de France
Hélène PLUMART, Auteur ; Antoine STOFFEL, Auteur ; Marie AUGAGNEUR, Auteur | PHALEMPIN (26 Rue du Général de Gaulle, 59 133, FRANCE) : BIO EN HAUTS-DE-FRANCE | 2019Dans les Hauts-de-France, le secteur des grandes cultures est en mutation et de nombreux producteurs se posent la question de passer en bio. Afin de mieux cerner les impacts techniques, économiques et environnementaux dune conversion à lAB, une analyse a été réalisée sur les systèmes de production de 9 fermes céréalières bio ayant une part plus ou moins importante de légumes bio et présentes sur le territoire. Cette analyse a permis de souligner limportance dintroduire des cultures fourragères dans les rotations et de pouvoir se procurer des déjections animales pour fertiliser les champs. Elle révèle également la nécessité de revoir et de bien réfléchir à la gestion des cultures légumières en bio (les impacts sont importants en matière de main duvre). Ce document (réalisé dans le cadre de Transferabio) décrit les systèmes et fournit une évaluation agro-environnementale des systèmes de culture bio étudiés (impacts sur la qualité de leau, la fertilité des sols et la biodiversité), ainsi quune évaluation technico-économique de ces systèmes (rendements et marges, performances économiques, performances socio-économiques).
Dossier : Retour d'expériences sur le méteil
Costie PRUILH, Auteur ; Franck MECHEKOUR, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier apporte des informations intéressantes pour l'AB sur les méteils. Il aborde le choix du mélange (un focus est réalisé sur les espèces adaptées aux conditions pédoclimatiques de lAin et de la Normandie) et litinéraire cultural en sattardant sur les points clés : les dates de semis, les densités, les dates de fauche et le temps de séchage au sol. Ce dossier fournit également quatre témoignages dagriculteurs, dont lun est en AB. Il sagit de Benoît Moreel, éleveur laitier installé dans le Nord sur 75 hectares avec une référence de 400 000 L de lait. Pour augmenter lautonomie de son exploitation, il a intégré des méteils dans sa rotation, quil récolte en grains. Il a opté pour deux types de mélanges : un à base davoine et de féverole, et un autre à base de triticale et de pois fourrager. Le mélange avoine-féverole est incorporé à hauteur de 4 à 5 kg/VL/J dans la ration hivernale. Les rendements des deux méteils sont très variables puisquils oscillent entre 30 et 60 quintaux par hectare.
Lemploi et la formation : une force pour la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLors de son assemblée générale 2019, la Fnab s'est penchée sur lemploi et la formation. Nadou Masson, productrice bio dans lOise et présidente de Bio en Hauts-de-France, expose la problématique du manque de salariés qualifiés qui devient un frein à la conversion. Pourtant, le secteur agricole bio est un vivier demplois. Alors que lemploi agricole recule, en 2017, il a progressé de 13,7 % dans les fermes bio. Selon lAgence BIO, les fermes bio proposent 59 % de postes en plus que le secteur conventionnel. Cette rencontre a aussi permis de faire le point sur les conditions nécessaires à la création demplois et sur les compétences requises, afin de faciliter laccès aux emplois dans les exploitations bio. Cest en ce sens que Nadou Masson a signé un contrat avec des établissements scolaires.
Gestion des adventices vivaces en Agriculture Biologique
Agro-Transfert Ressources et Territoires a publié, dans le cadre du projet VivLéBio, un guide sur la "Gestion des adventices vivaces en Agriculture Biologique". Ce document traite surtout du chardon, du laiteron des champs et du rumex. Il rassemble les connaissances issues de la bibliographie (scientifique et technique), ainsi que les expériences de terrain et les idées des conseillers et des agriculteurs partenaires du projet. Il est destiné aux conseillers agricoles et aux agriculteurs en vue de : - Donner des clés de compréhension des adventices vivaces ; - Donner des clés de décision pour réussir à maîtriser les adventices vivaces dans la rotation de cultures ; - Donner des idées pour la mise en uvre de nouvelles pratiques, pour améliorer la maîtrise des adventices vivaces. VivLéBio "Gestion des VIVaces et insertion de Légumes plein champ dans les systèmes de culture BIOlogiques" est un projet financé par le FEDER, la région Hauts-de-France et les Agences de leau Seine-Normandie et Artois-Picardie, coordonné par Agro-Transfert, en partenariat avec les Chambres dagriculture de lAisne, de la Somme, de lOise et du Nord-Pas-de-Calais, Bio en Hauts-de-France, lUNILET, le Pôle Légumes Région Nord et lINRA.
Hauts-de-France : Terreau Bio fait pousser les projets
Annie RIGAULT, AuteurLa seconde journée Terreau Bio a été organisée le 12 septembre 2019, dans lOise, par Bio en Hauts-de-France. Elle a réuni plus de 750 visiteurs, bio ou conventionnels, et plus de 60 exposants. Entre démonstrations, conférences et échanges, cette journée a été loccasion deffectuer un état des lieux sur certaines filières bio des Hauts-de-France. Cet article se concentre sur trois dentre elles. La première concerne la filière bio betteraves sucrières. Ce projet a été initié en 2016. Du sucre liquide a pu être proposé à plusieurs distributeurs et transformateurs à partir de la récolte 2018. Lobjectif, à terme, est de construire une micro-sucrerie dans les Hauts-de-France afin de valoriser les betteraves selon un cahier des charges commerce équitable. La deuxième filière traite de la valorisation des céréales en deuxième année de conversion (C2). Lenvol des conversions pose problème pour la rémunération des produits obtenus au cours de cette période. Certains ont été vendus au prix du conventionnel et cela risque de durer. Enfin, le dernier point concerne le stockage des productions afin de ne pas engorger les marchés. Lobjectif était de sensibiliser tous les acteurs à la nécessité dutiliser un outil de gestion prévisionnelle des volumes.
Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15
LETTRE FILIÈRES FNAB - GRANDES CULTURES, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15 est composée des articles suivants : - Gonzague Proot - Somme - Grandes cultures et bovins viande ; - Fertilisation en bio : Des évolutions réglementaires à venir ; - "Blés paysans", bilan du programme de recherche-expérimentation en Pays de la Loire ; - Variétés de blé tendre inscrites en AB : Le catalogue français s'étoffe ! ; - Désherber mécaniquement le maïs ; - Une nouvelle filière pour un sucre de betterave bio équitable en région Hauts-de-France ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 12
Lucille LUTUN, Auteur ; BIOLAIT, Auteur ; Philippe DESMAISON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 12 est composée des articles suivants : - Médecines alternatives : Des vaches laitières au naturel ; - Nos vaches et nous - 2 films de Biolait ; - Pâturages caprins : Bien appréhender les surfaces à prévoir ; - Autonomie en élevage bovin bio : Quels leviers ? ; - Séverine et Michel Gabriac - Polyculture-élevage laitier - Moselle ; - Marie Laflotte - Cheffe d'exploitation de la Ferme de la Marchande - Lycée agricole - Moselle.
Lettre Filières FNAB - Légumes n° 14
Antoine BESNARD, Auteur ; Caroline BOUVIER D'YVOIRE, Auteur ; LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Légumes n° 14 est composée des articles suivants : - Témoignage : Aude Ouvrard. L'envie du sol ; - Le désherbage thermique en maraîchage ; - Zoom sur la filière légumes de plein champ bio en Hauts de France ; - Pomme de terre bio : bilan de campagne 2018/2019 ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer ; - Produire des légumes bio : s'installer, s'organiser et préserver son bien-être - Un guide de la CAB Pays de la Loire.
Superdiet : La garantie de faire le bon choix
BIO-LINEAIRES, AuteurNaturopathie, filières bio, innovation permanente et fabrication en interne, les laboratoires Superdiet sont, depuis 1961, une référence dans le monde du complément alimentaire bio. Son fondateur, René Haussin, était gérant d'un commerce d'alimentation, épicerie fine et produits de la ferme, dans les Hauts-de-France, depuis 1956. Convaincu des bienfaits des aliments naturels, il avait ajouté un rayon de produits diététiques dans son magasin. Une des premières références bio de Superdiet a été le radis noir. Aujourd'hui, l'entreprise est toujours implantée à Wavrechain-sous-Denain (59), et emploie près de 200 personnes. Elle valorise tous les acteurs de la filière, à commencer par les agriculteurs des Hauts-de-France, comme la famille Dervaux qui produit le radis noir depuis 2 générations... D'autres filières bio et 100 % françaises ont été créées : ginkgo bio, vigne rouge bio ou encore passiflore bio. Le radis noir, mais aussi Drainaflore (mélange de 15 plantes), qui accompagnent depuis de nombreuses années la détoxification de l'organisme, restent des produits emblématiques de la marque. En 2018, Superdiet a lancé une nouvelle gamme de super-aliments bio et vegan, comme le "Mix Vitalité".
Territoires : Le Douaisis a mis les petits plans dans les grands
Julie BEAUCÉ, AuteurDans le Nord, l'agriculture est historiquement tournée vers l'industrie et centrée sur les céréales, les oléo-protéagineux, la betterave sucrière, etc. Avec une forte densité de population, très urbanisé, le territoire est marqué par des difficultés socio-économiques importantes. En 2006, alors qu'elle commençait à élaborer sa Trame Verte et Bleue, l'agglomération du Douais (triangle Lille-Arras-Valenciennes) a pris conscience de la diminution du nombre des exploitations et a décidé duvrer pour préserver ses espaces ruraux et son activité agricole. Après une série d'actions pilotes, dès 2011, Douaisis Agglo (nouveau nom de la Communauté d'Agglomération) est devenue, en 2013, l'une des trois agglomérations à signer avec la Région un Contrat d'Agriculture et d'Alimentation Périurbaine (CAAP'Agglo). Grâce à un nouveau financement, elle a pu renforcer son programme d'actions. Une des actions a été dédiée au développement de l'agriculture biologique. Ainsi, alors qu'en 2013, on comptait 6 agriculteurs bio ou en conversion, on en dénombrait 14 en 2017, et la SAU bio est passée de 54 ha à 203 ha au cours de ces 4 ans. En 2016, Douaisis Agglo s'est engagée dans un PAT (Projet alimentaire territorial) et a fait le pari de le décliner à l'échelle de 2 communes et de 2 établissements scolaires, afin de toucher plus de bénéficiaires. L'agglomération est allée encore plus loin sur les questions d'alimentation et de santé en devenant, en 2018, l'un des premiers territoires à signer la charte "Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens".
Adopte un supermarché
Omar MAHDI, AuteurSuperQuinquin, tel est le nom du "supermarché" coopératif qui a ouvert ses portes à Lille (59), le 1er avril 2017. Nicolas Philippin, ancien consultant en accompagnement de projets en économie sociale et solidaire, a rencontré Tom Boothe, Américain fondateur de La Louve, à Paris, sur le modèle de Park Slope Food, et réalisateur du documentaire Food Coop. Grâce à ses conseils, Nicolas et la dizaine de personnes intéressées pour créer un lieu dachat dans cet esprit ont franchi le pas. En créant SuperQuinquin, ils ont pour ambition "d'offrir une solution pour faire toutes ses courses au même endroit et d'y trouver des produits de qualité, bio ou locaux, qui restent accessibles". Mais c'est la force du collectif et l'humain qui restent les principaux moteurs de l'aventure. Seuls les coopérateurs, qui donnent de leur temps pour faire fonctionner le magasin, peuvent s'y approvisionner. Ils décident ensemble de ce qui est mis en magasin, pourquoi et à quel prix. L'acte d'achat s'en trouve chamboulé, mais seul ce changement de point de vue, comme l'illustrent les témoignages des coopérateurs engagés dans SuperQuinquin, permettra aux supermarchés coopératifs de représenter, à terme, une véritable alternative au consumérisme.
Agir sur le foncier agricole : Un rôle essentiel pour les collectivités locales
Sophie LEJEUNE, Auteur ; Alice NORMAND, Auteur ; Damien ROUMET, Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2018La problématique du foncier agricole est complexe à appréhender. L'association Terre de Liens, de par son expertise, est souvent sollicitée pour apporter des réponses et accompagner les acteurs, citoyens, élus, techniciens, dans leurs démarches de gestion du foncier agricole. Depuis 2008, elle a étudié les rouages de laction possible des collectivités dans ce domaine et continue dintervenir auprès de celles qui sont soucieuses de préserver la vocation agricole des terres. Dans ce guide, Terre de Liens retrace les grands enjeux du foncier agricole et partage son expérience en la matière. Le document présente des définitions, des clefs de compréhension, des schémas explicatifs, des retours dexpériences, la législation ou encore des démarches de mobilisations locales avec élus, agriculteurs et citoyens. Principalement destiné aux élus et aux techniciens des collectivités locales, ce guide propose des outils et des méthodes pouvant être mis en uvre localement à linitiative ou avec le soutien des collectivités. Néanmoins, il accompagnera aussi les citoyens sur le terrain, en les aidant à mieux comprendre le rôle des collectivités et leurs moyens dintervention, afin de pouvoir agir en synergie avec elles.
Avec Plaisir ! : un nouveau goût venu d'ici
BIO-LINEAIRES, AuteurLa jeune marque "Avec plaisir !" renouvelle le linéaire des boissons chaudes bio avec des recettes à base de chicorée. Elle s'appuie sur 160 ans d'héritage de la Maison Leroux, spécialisée dans la transformation de la chicorée, et désormais gérée par deux fils d'un ancien cadre de l'entreprise. Celle-ci reste familiale et à taille humaine, et poursuit son engagement dans des partenariats historiques avec des agriculteurs locaux qui cultivent la chicorée bio dans les Hauts-de-France. L'originalité des créations proposées par la marque repose, pour des goûts bien marqués, sur l'assemblage de la chicorée et de plantes aromatiques (fenouil, menthe, verveine, thym...) en provenance de la Drôme, du Vaucluse, de l'Ardèche et des Pays de la Loire. 15 références bio de la marque composent actuellement l'assortiment (boissons chaudes en infusettes et en vrac, biscuits sucrés et crackers salés) vendu exclusivement dans le réseau bio.
Les biostimulants comme alternative davenir
Thierry BECQUERIAUX, AuteurLe Pôle Légumes région Nord s'intéresse aux biostimulants. La définition officielle dun biostimulant selon la Commission européenne date de 2016 : cest un fertilisant qui stimule le processus de nutrition dans le seul but daméliorer une ou plusieurs caractéristiques des végétaux. Gaëtan Marq, représentant de lAfaia (syndicat professionnel des acteurs de la filière légumes), voit en eux une alternative davenir. Toutefois, il reconnaît que les producteurs peuvent être désorientés car ces produits sont souvent associés à dautres termes (inducteur de résistance, stimulateur de défense naturelle, stimulateur de croissance, activateur de sol ). LAfaia travaille à la reconnaissance officielle de ces produits qui ne sont reconnus ni par le Code rural, ni par lAnses. Par ailleurs, Els Pauwels, du Centre de recherche sur les cultures ornementales en Belgique, cheffe de file du projet Bio4safe (2017-2021), apporte des éléments sur ce projet. Celui-ci implique la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la Belgique et la France et son but est d'étudier si les biostimulants réduisent la consommation deau (20 %) et dengrais (10 %) selon les cultures.
La chèvre s'invite chez les ch'tis !
Bérenger MOREL, AuteurDans le Pas-de-Calais, Olivier Ledez et sa mère Nathalie sont associés sur l'élevage familial. Lors de son installation, Olivier a fait le choix d'arrêter les bovins pour mettre en place un élevage caprin. Il a aussi entamé une conversion à l'agriculture biologique. Comme trois autres exploitations caprines biologiques du département, Olivier et Nathalie Ledez ont signé un contrat de sept ans pour livrer leur lait à la coopérative Prospérité fermière, qui a elle-même signé un partenariat avec Eurial.
Communauté de communes du Pays Solesmois (CCPS) : du PLUI au projet bio territorial
EAU, BIO & TERRITOIRES, AuteurDans le département du Nord, à 70 km au sud-est de la métropole lilloise, limpulsion d'un élu et de son équipe a permis à une communauté de communes rurale de se mobiliser en faveur de lenvironnement en collaboration avec le monde agricole. En 2015, une démarche de concertation exemplaire a réuni de nombreux acteurs du territoire pour évaluer lintérêt de développer lagriculture biologique en Pays Solesmois. Cette démarche a abouti au programme Agribio, lancé en 2016. Ce programme, mené en parallèle dun projet intercommunal dentretien écologique des espaces verts, favorise une concertation multi-partenariale qui rassemble les autorités locales, les groupes dagriculteurs fédérés dans diverses associations, les organismes responsables de la gestion de leau, mais aussi les instituts de formation comme la Maison Familiale Rurale de Haussy. La dynamique fait naître des collaborations nouvelles avec Terre de Liens pour la veille sur le foncier agricole, par exemple - et des projets innovants une étude de faisabilité pour la construction dun moulin à céréales est en cours de réalisation. L'article développe l'historique et le développement de ce projet, présente les actions en cours et met en exergue les difficultés rencontrées, les facteurs de réussite et les perspectives du projet.
Développement économique territorial : Comment les collectivités locales peuvent-elles favoriser des filières agricoles durables ?
FNAB, Auteur ; EAU & BIO, Auteur ; BIO EN HAUTS-DE-FRANCE, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2018Pour accompagner la transition agricole et alimentaire de leurs territoires, de nombreuses collectivités locales cherchent aujourdhui à dépasser lappui aux circuits de proximité pour coopérer, dans le cadre de démarches de développement économique, avec les acteurs des "filières longues". Dès lors, les questions sont nombreuses : Comment mobiliser des acteurs économiques positionnés sur les marchés internationaux ? Comment accompagner lentreprenariat agricole individuel ou collectif ? Comment créer davantage de coopérations entre les acteurs économiques et les acteurs publics locaux ? Ce guide rassemble témoignages dacteurs, retours dexpériences et recommandations pour mieux comprendre et agir. Il est issu des travaux menés dans le cadre du réseau national des sites pilotes Eau&Bio, coordonnés par la FNAB et Bio en Hauts-de-France.
Dossier : Bioéconomie durable : Un secteur vivant et stratégique
ADEME & VOUS - LE MAG, AuteurLa bioéconomie est définie, dans ce dossier, comme "la production, la transformation et l'utilisation des bioressources fournies par la nature et la biomasse". Les démarches de bioéconomie durable sont ainsi considérées comme des leviers majeurs de la transition écologique et énergétique. Ce dossier met en avant plusieurs initiatives qui vont dans ce sens, issues, entre autres, du monde agricole ou forestier. Dans le Douaisis (Hauts-de-France), le Projet alimentaire territoire prône le "mieux manger", avec des bénéfices pour les consommateurs mais aussi pour leur environnement et leur territoire. Pour les produits non-alimentaires, ceux dits biosourcés sont entièrement ou partiellement issus de biomasse et entrent également dans la sphère de la bioéconomie.
Dossier : Gérer l'enherbement : Haro sur les adventices
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Élise FAVRELIÈRE, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; ET AL., AuteurUn nouveau programme, « Capable », porté par lITAB, vient de démarrer avec des fonds Casdar et Ecophyto. Il porte avant tout sur le chardon et le rumex, adventices les plus problématiques. Lobjectif est de mieux comprendre leur fonctionnement et de définir des stratégies de lutte efficaces pour les maîtriser. Ce dossier consacré aux adventices fait aussi le point sur un outil daide à la décision dédié aux vivaces (odERA-Vivaces), créé par Agro-Transfert pour les systèmes en Hauts-de-France, ainsi que sur le double-guidage par GPS RTK qui permet de gagner en précision et en confort de travail pour gérer lenherbement, à travers le témoignage d'Olivier Chaloche (Loiret), en bio depuis 20 ans. Différents leviers pour parvenir à maîtriser spécifiquement le chardon sont également présentés. Enfin, Franck Chevallier (Essonne) et Michel Rieu (Gers) livrent les leçons tirées de leur expérience (rotation avec luzerne et féverole pour lutter contre le chardon, remontée du pH et décompactage pour lutter contre le rumex, déchaumages superficiels multiples ).
Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
Dossier : Second pilier : Comment les régions priorisent
Valérie NOËL, AuteurDepuis la dernière réforme de la PAC, cest aux régions de gérer les aides du second pilier qui reposent sur les Feader (Fonds européens agricoles pour le développement rural). Les débuts ont été assez difficiles, surtout avec la fusion des régions en 2016. Ce dossier établit un bilan de la répartition des différentes aides (dont les aides bio) allouées par les régions pour les grandes cultures au 31 décembre 2017. De manière générale, si lon excepte les aides à linstallation, les aides au bio arrivent en troisième position de lenveloppe. Elles étaient cadrées, au niveau national, à 300/ha durant la conversion et 160/ha pour le maintien. 5182 céréaliers étaient engagés fin 2017 selon lAgence BIO (presque autant que les producteurs de légumes qui sont les premiers à bénéficier de ces soutiens). En pratique, un grand nombre de régions ont épuisé leurs fonds mais les co-financeurs, tels que les Agences de leau, prennent le relais dans certaines zones, ce qui donne lieu à des inégalités territoriales. Outre cette description générale, la gestion des aides est plus finement détaillée pour trois anciennes régions : Champagne-Ardenne, Centre et Picardie. Même si leur gestion diffère, le bio est lune des mesures les plus soutenues par ces régions.
Gestion des vivaces : Ne pas les laisser se multiplier
Céline ROLLAND, AuteurÉlise Favrelière, d'Agro Transfert, est revenue, au cours d'une formation, sur la gestion des vivaces en cultures bio, en s'appuyant sur une étude menée dans les Hauts-de-France. L'article reprend les points importants de son intervention, en particulier les stratégies de lutte efficaces contre le chardon et contre le rumex (stratégie d'épuisement des réserves stockées par le chardon dans ses racines, arrachage), et les moyens de prévention.
Guy Vanlerberghe Arboriculture et élevage ovin Oise
Marie AUGAGNEUR, AuteurGuy Vanlerberghe et son fils, Sébastien, sont arboriculteurs à Rosières en Valois (60). Suite à une visite chez un arboriculteur qui avait réintroduit de lélevage dans ses vergers, ils ont eu l'idée d'introduire des moutons dans leur verger en conversion. Cette réintroduction de lélevage, en 2015. est devenue la clé de la conversion en bio et le pilier du nouvel équilibre biologique de leur exploitation. Les deux premières années leur ont permis de réduire lutilisation de produits phytosanitaires progressivement et dapprendre à travailler avec les moutons. Aujourd'hui, ils possèdent un troupeau de 350 brebis Shropshire. Les principaux bienfaits sont la lutte contre les parasites, la gestion de lenherbement et de la fertilisation. "Le Shropshire peut être laissé en toute liberté dans un verger, explique Guy. Il ne consomme pas les écorces des arbres ni les ramures. En se frottant aux troncs, il les débarrasse de larves dinsectes comme la cochenille. En piétinant au pied des arbres, il accélère lenfouissement des feuilles mortes quil ne consomme pas et, avec elles, les spores de la tavelure qui ne peuvent plus projeter leurs conidies au printemps et contaminer les arbres lannée suivante. Par ailleurs, le piétinement fait fuir les gros ravageurs tels que les mulots ou les campagnols qui attaquent les racines des pommiers. Les moutons se nourrissent aussi des fruits véreux tombés au sol et coupent ainsi le cycle naturel des insectes." Bientôt, Guy et Sébastien vont installer un poulailler mobile au milieu du verger... Les répercussions économiques ne sont pas négligeables, comme le montrent les chiffres donnés par Guy. Pour lui, il est important de faire connaître et découvrir la bio et ses effets positifs, tant économiquement qu'humainement.
Hauts-de-France : Terr'Eau Bio joue la proximité
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa seconde édition du salon Terr'Eau Bio s'est tenue le 13 septembre, sur le GAEC de la Petite Prée, dans l'Aisne. Plus de 450 visiteurs - élus, agriculteurs, étudiants, conseillers, transformateurs - s'y sont retrouvés pour échanger, entre autres, sur deux préoccupations fortes actuellement : la protection des ressources en eau et la construction de filières durables. Concernant ce deuxième point, la demande en lait bio dans les Hauts-de-France s'avère particulièrement importante. Les laiteries de la région l'estiment à 40 millions de litres de lait supplémentaires par rapport aux livraisons actuelles. La coopérative Ucanel cherche de nouveaux producteurs ayant une réelle fibre pour la bio et qui sauront maîtriser les techniques pour des conversions réussies et durables.
"Je sursème du trèfle dans mes prairies permanentes"
Emeline BIGNON, AuteurÉleveur de Montbéliardes dans le Pas-de-Calais en agriculture biologique intensive, Pierre Deldicque rénove, chaque année, 5 de ses 35 hectares de vieilles prairies permanentes avec un sursemis de trèfles blanc, hybride et violet, en mélange avec des graminées (RGA, RGH, fétuque et dactyle). L'éleveur choisit lui-même ses semences fourragères, variété par variété. Côté matériel, il a installé un semoir sur un vibroculteur dont il a modifié les dents. Contrairement à la herse rotative qu'il utilisait auparavant, cela permet une meilleure aération du sol, et donc une moindre levée d'adventices et une meilleure minéralisation. Généralement effectués en fin d'été, ces sursemis peuvent être repoussés au printemps suivant si les conditions météo ne sont pas optimales.
Jean-Paul Delille - Polyculture - Pas-de-Calais : La gestion de lenherbement sur une exploitation mixte en polyculture en Hauts de France
Déborah VAN DAËLE, AuteurJean-Paul Delille sest installé en 1986 sur lexploitation familiale, dans le Pas-de-Calais. Il produit des céréales et des légumes sur 90 ha, dont 25 ha en bio depuis 2013, son objectif étant de convertir progressivement sa ferme en bio. Il souligne à quel point le changement de pratiques lors du passage en bio modifie profondément le métier d'agriculteur, notamment dans la gestion de l'enherbement. Les parcelles qui ne sont pas encore en bio ont bénéficié, elles aussi, de ces changements de pratiques. Elles ont reçu, par exemple, 2 à 3 fois moins d'intrants chimiques grâce au désherbage mécanique. Un retour à l'équilibre dans la vie du sol de ses parcelles s'est ainsi opéré, comme l'a constaté Jean-Paul. Pour lui, c'est aussi une manière de redécouvrir l'agronomie...
Lettre Filières FNAB - Lait n° 11
Raphaël DELVA, Auteur ; BIO EN GRAND EST, Auteur ; LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 11 est composée des articles suivants : - L'alimentation à l'herbe, un défi technique pour la ferme du Rivetin et ses 120 vaches ; - Concilier robot de traite et pâturage au GAEC de Rosen ; - Thierry Remy - Bovins lait et viande - Haute-Marne ; - Favoriser l'échange de fourrages bio ; - Vanessa Masto - Caprin - Alpes de Haute-Provence ; - "Élever des chèvres bio", le guide de la CAB ; - La Terre est Notre Métier - Le salon des professionnels de la bio.
Novial, Daudruy et Oriacoop : Un partenariat pour des huiles et tourteaux
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans les Hauts-de-France, le fabricant d'aliments Novial, l'huilier Daudruy et l'usine de trituration Oriacoop ont signé un partenariat autour de la fabrication d'huiles et tourteaux 100 % bio et d'origine française, voire régionale. Cette organisation dédiée à l'agriculture biologique, si elle n'en est qu'à ses débuts, devrait contribuer à mieux répondre aux besoins de la filière, notamment en élevage bio.
L'Observatoire économique : Exploitations en Agriculture Biologique - Edition 2018 : Résultats 2016 ; Prévisions 2017-2018
Le Cerfrance a publié une synthèse de son observatoire économique des exploitations biologiques qui compare les résultats économiques des exploitations en agricultures biologique et conventionnelle en 2016. Les données viennent principalement d'exploitations des régions Grand-Est, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté. Cette analyse montre une situation économique plus favorable pour les années étudiées pour les exploitations biologiques. Les productions sur lesquelles létude a porté sont : production laitière, viande bovine, grandes cultures, production viticole.
Poules pondeuses : Des repères pour se lancer ; Moulin du Don, en Loire-Atlantique : Lien au sol, agroforesterie et vente en direct ; Aux Grandes Perrières, dans la Marne : Une démarche progressive
Frédéric RIPOCHE, AuteurAvec des prix rémunérateurs et une demande toujours supérieure à loffre, la filière ufs bio se porte bien. Bruno Retailleau, chef de projet et conseiller en production animale bio en Hauts-de-France, fournit des repères technico-économiques et des rappels réglementaires pour réussir une telle production dans un contexte où le cahier des charges bio européen nimpose pas aujourd'hui de taille maximale de ces élevages. Dans une deuxième partie, Stéphane Lavigne, producteur dufs bio en Loire-Atlantique (et de céréales bio, dont il utilise les coques de décorticage pour son élevage), apporte son expérience en parcours agroforestier et en commercialisation, quil réalise lui-même auprès de 4 grossistes et en magasins spécialisés. Une partie de ses ufs bio est commercialisée sous la marque Bleu Blanc Cur. Au tour de Jean-Yves Galichet, éleveur bio dans la Marne avec 18 000 poules pondeuses, de témoigner. Récit dune installation progressive, orientée en système volière, en contrat de reprise auprès du centre de conditionnement Sodine.
A Pro Bio, au service du développement de la filière bio dans les Hauts-de-France
BIO-LINEAIRES, AuteurA Pro Bio fédère et accompagne, depuis 1994, le réseau des acteurs de la filière biologique dans les Hauts-de-France. Très présente sur les salons bio professionnels, l'association valorise l'ensemble des membres de son réseau, dont les distributeurs.
La rentabilité des fermes bio confirmée par une étude du CDER
T. HERBIN, AuteurLe CDER (cabinet d'expertise en gestion et comptabilité) de Montmirail présente les résultats d'une étude visant à comparer les résultats observés sur des exploitations agricoles biologiques type grandes cultures, à ceux des exploitations conventionnelles. L'ensemble des exploitations observées étaient localisées en Champagne-Ardenne, Seine-et-Marne et Aisne. L'étude a conclu à une plus grande résistance des exploitations et une moindre volatilité des revenus agricoles pour les fermes bio.
Résultats technico-économiques des élevages laitiers en agriculture biologique : des repères pour se situer
Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Camille SERVANS, Auteur ; Charlotte MORIN, Auteur ; ET AL., AuteurLes résultats technico-économiques issus de trois années de suivi de 37 élevages laitiers biologiques des régions Bretagne, Normandie, Pays de la Loire et Hauts-de-France sont présentés. Elles ont été séparées en quatre types de systèmes : - les systèmes laitiers à plus de 15 % de maïs et moins de 85 % d'herbe dans la SFP ; - les systèmes avec 1 à 15 % de maïs et 85 à 99 % d'herbe dans la SFP ; - les systèmes tout herbe ; - les systèmes avec séchage en grange. Des caractéristiques de fonctionnement (part des différents fourrages dans l'assolement, rendements, chargement...), ainsi que les principaux résultats techniques (lait produit/VL, consommation de concentrés et de minéraux...) et économiques (produit brut, charges, EBE, revenu disponible...) sont donnés. Ces résultats montrent, pour les quatre types de systèmes et malgré des écarts importants entre élevages, la possibilité de rémunérer le travail des éleveurs bio, et ce, quels que soient leurs objectifs (revenu, travail, autonomie).
Retour sur lAG !
Alain GUIFFÈS, Auteur ; Frédéric DENHEZ, Auteur ; Isabelle MACHABERT, Auteur ; ET AL., AuteurParmi les composantes de lAG 2018 de Biolait, trois temps forts sont repris dans ce dossier. Le premier article reprend des éléments de lintervention de Frédéric Denhez, journaliste écrivain, sur la question de lavenir de la bio, et tout particulièrement sur les enjeux des messages et images à diffuser aujourdhui sur cette agriculture dans un contexte de doute. Si on ne communique sur lAB que comme LA solution pour rester en bonne santé, ou encore si on la cantonne au seul « sans » (sans OGM, sans pesticide...), cest la couper de ses valeurs (sociales, notamment), la confiner dans une seule matière pour lagro-alimentaire et fragiliser son image. « Le monde du bio doit se prendre en mains [ ] pour au moins communiquer sur des valeurs, et cesser de faire des promesses intenables ou donner des leçons de morale ». Cette AG a aussi été loccasion de parler dun projet porteur de sens : le partenariat entre Biolait et un ESAT, la ferme du Pont de Sains, qui transforme, depuis 2015, 270 000 litres / an de lait « Biolait » en Maroilles bio. Ce dossier reprend aussi le discours hommage fait suite au départ de Christophe Baron du poste de président de Biolait.
La RSE et la distribution spécialisée en bio...
BIO-LINEAIRES, Auteur"Harmonie Nature" est le premier magasin bio indépendant en France à s'être engagé dans une démarche officielle de RSE. Créé il y a 20 ans, à Lille, par Marie-Christine et Gérard Faucheux, le magasin est aujourd'hui géré par Raphaël, leur fils. En juin 2016, lors d'une journée NatexBio, celui-ci prend conscience de l'intérêt de s'engager officiellement dans la RSE. Pour lui, il s'agissait de faire tout d'abord un état des lieux des pratiques de l'entreprise (10 salariés), de rédiger une politique et de mettre en place un plan d'actions. L'accompagnement par le Synabio a été précieux, car il a permis de faire tomber les derniers obstacles et d'obtenir la labellisation Bioentreprisedurable®. Raphaël Faucheux témoigne des motivations qui l'ont poussé à entreprendre cette démarche, comment cela s'est passé, mais aussi ce qu'il en attend, et donne des exemples concrets de mesures mises en place, parmi lesquels la valorisation et la réduction des déchets de l'entreprise, la mise en place du télétravail, l'engagement de 3 jours de formation par collaborateur par année, etc.
Un semoir monté sur un vieux vibroculteur pour sursemer
Emeline BIGNON, AuteurPour sursemer ses prairies, Pierre Deldicque, éleveur laitier en agriculture biologique dans le Pas-de-Calais, a construit lui-même l'outil adapté à ses terres et à ses objectifs. Il s'agit d'un vieux semoir monté sur un vibroculteur dont les dents ont été modifiées pour reproduire l'effet d'un couteau visant à ouvrir la ligne de semis. Les graines descendent juste derrière les lames de l'outil à dents. Un rouleau-barre à l'avant et des roues plombeuses à l'arrière complètent l'équipement. Avec 21 tuyaux de dépose de graines, les densités de semis possibles s'échelonnent de 10 à 250 kg/ha, permettant aussi de semer triticale et méteil dans le cas décrit ici.
Alimentation, Agriculture, Climat : État des lieux des politiques publiques & leviers d'action
Lagriculture a de nombreux liens avec le climat : responsable denviron 20 % des émissions de gaz à effet de serre, elle est très impactée par les évolutions du climat tout en étant une partie de la solution lorsqu'elle met en uvre des pratiques agricoles peu émissives de gaz à effet de serre. Lalimentation, par le biais de la demande, peut être un levier complémentaire pour faire évoluer les pratiques agricoles et les choix de production. Pourtant, la recherche de cohérence entre les politiques alimentaires et agricoles nest pas encore suffisante. Cest pourquoi il est aujourdhui important davoir une meilleure visibilité de lintégration des questions climatiques dans les politiques publiques agricoles et alimentaires, de réfléchir à la cohérence de ces politiques entre elles et à la place des secteurs agricoles et alimentaires dans les politiques climatiques. De même, il est capital didentifier la manière dont la société civile, représentée par les organisations environnementales, de santé et de consommateurs en particulier, peut agir pour mieux intégrer les enjeux climatiques dans les leviers dactions agricoles et alimentaires. Cette étude propose un état des lieux des questions soulevées et 15 recommandations en matière de politiques publiques nationales et régionales, en termes de gouvernance et pour la recherche.
Bio Loos : 4 agriculteurs se regroupent pour produire en BIO !
Agnès CATHALA, Auteur ; Adrien BOULET, AuteurEn 2011, la commune de Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, a mis à disposition des terres à condition que les agriculteurs qui les cultivent convertissent des surfaces équivalentes à lagriculture biologique. Cest de cet appel à candidatures quest né le collectif Bio Loos, qui regroupe aujourdhui 4 agriculteurs qui cultivent 12 ha en bio. Ils cultivent des légumes de plein champ, du blé et de la luzerne pour assurer la rotation, et souhaitent augmenter les surfaces bio. Cet article présente le contexte de la mise en place de ce collectif, son fonctionnement actuel et les perspectives dévolution. Il aborde également lintérêt de ce collectif. Afin doptimiser la gestion administrative, réglementaire et financière, le collectif sest monté autour dune SCEA (Société Civile dExploitation Agricole) avec mise à disposition des terres par les associés. Enfin, Adrien Boulet, de Trame, explique les enseignements à tirer de cette expérience.
Ces communes qui misent sur l'agriculture
Thierry BECQUERIAUX, AuteurLes villes et métropoles cherchent à promouvoir linstallation de jeunes agriculteurs, passionnés et souvent partisans de nouveaux modèles de production. Les élus souhaitent ainsi revitaliser certaines zones péri-urbaines, et répondre aux attentes des « consomacteurs ». Ces projets dinstallation, souvent en maraîchage bio, sont fréquemment portés par des jeunes non issus du milieu agricole. Les systèmes mis en place, sur des superficies très variées, continuent de se diversifier, commente Serge Bonnefoy, animateur du réseau « Terres en Villes ». Cependant, les candidats à linstallation se heurtent au statut particulier des collectivités (longueur des procédures, nécessité détudes préalables, mise aux normes de sécurité), les poussant parfois à abandonner. Des exemples provenant de toute la France sont cités, allant de surfaces dun ha, comme sur la ferme La Bourdaisière, en Indre-et-Loire, à des surfaces plus importantes, comme les 328 ha issus de lancienne base militaire de Metz-Frescaty, en Moselle. Un encart est consacré à la zone maraîchère de Wavrin, dans le Nord, qui est devenue une vitrine agricole de la métropole lilloise (maraîchers et pépiniéristes), non sans difficultés et interrogations sur son avenir. A Toulon, dans le Var, 13 ha attendent un candidat pour développer l'horticulture.
Évaluer d'anciennes variétés régionales pour introduire de la rusticité dans les vergers bio du bassin méditerranéen
Le manque de diversité variétale rustique reste un frein en arboriculture biologique. Pendant cinq ans, le Grab d'Avignon a comparé la sensibilité aux bioagresseurs de différentes variétés anciennes de pommiers, abricotiers, pêchers, cerisiers et oliviers. Peu de variétés ont été testées, par rapport au large potentiel que représentent les variétés anciennes cultivées en conservatoire fruitier régional. Toutefois, la réalisation de ces essais en conditions réelles, en agriculture biologique, constitue une véritable opportunité. D'autres projets d'évaluation d'anciennes variétés sont en cours en région Nord-Pas-de-Calais, avec le Centre Wallon de Recherche Agronomique et le Centre Régional de Ressources Génétiques Nord-Pas-de-Calais (Biomestica et création de l'association Novafruit). En région PACA, un nouveau projet voit le jour : Fruinov. Une partie des évaluations de sensibilité est réalisée par le Grab, l'Inra d'Avignon et le Lycée agricole de Carpentras. Des études pomologiques sont prévues par le Parc du Lubéron. Enfin, un volet de sélection participative par les acteurs de la filière fruitière, encadrés par l'Inra de Montpellier et le Cetu ETICS, complètera le projet.
Ils ont choisi les dérobées
François D'ALTEROCHE, AuteurVincent Caillez, climatologue à la Chambre dAgriculture de la Creuse, précise les incidences agronomiques des évolutions du climat (+0,4°C tous les dix ans). Pour sy adapter, les éleveurs ont de plus en plus recours aux cultures fourragères dérobées. Compte-tenu du coût de leur mise en place, un rendement de 2t MS/ha est un seuil minimal si elles doivent être ensilées ou enrubannées ; en-deçà, leur intérêt est limité. Un tableau des valeurs alimentaires de 6 modalités de dérobées mises en place en Meurthe-et-Moselle et dans la Meuse est présenté (en moyenne UFL de 0,77 ; PDIN de 130 et PDIE de 85), avec lanalyse du prix de revient (entre 105 et 125/t MS) et le calcul du coût par tonne de MS récoltée (entre 175 et 85/t MS selon le rendement) en système conventionnel. Sur les neuf dernières pages du dossier, cinq agriculteurs, naisseurs-engraisseurs ou polyculteurs-éleveurs non bio témoignent de leurs pratiques en termes de cultures fourragères dérobées (en Meurthe-et-Moselle, dans lAisne, la Drôme et le Cher).
Un lit de désherbage "made in Hauts-de-France"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans les Hauts-de-France, suite à la demande d'une Cuma spécialisée en agriculture biologique, François Maréchal a imaginé et construit un lit de désherbage (ou bed weeder) automoteur et électrique. Ce modèle, le premier 100 % français, est adaptable à plusieurs cultures grâce à une voie variable de 1,5 à 2 m et une hauteur de plancher réglable sur 35 cm. Il peut accueillir jusqu'à neuf travailleurs en position allongée.
Novafruits en pommes et poires : Des variétés créées en bio et bas intrants
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurA travers une démarche participative, le Centre wallon de recherches agronomiques de Gembloux (Cra-W), en collaboration avec le Centre régional de ressources génétiques de Villeneuve d'Ascq et les arboriculteurs de l'association Novafruits, a abouti à la sélection d'une variété de pommes adaptée aux agricultures biologique et à bas intrants. C'est la deuxième obtention du Centre après Coxybelle, en 2015. Ce travail de longue haleine a pour point de départ des variétés anciennes, collectées en Belgique il y a plusieurs décennies, et conservées à Gembloux sans aucun traitement. Un programme de sélection, d'abord sans traitement, puis dans des conditions de cultures biologiques et à faibles intrants, a consisté à croiser ces variétés anciennes, ayant des résistances polygéniques et de la robustesse, avec des variétés plus modernes, peu sensibles aux maladies et productives. La qualité gustative a aussi son importance : c'est un des principaux critères de choix des arboriculteurs bio, avec la résistance à la tavelure et le résultat financier. Depuis 2003, ce programme de sélection a pu s'accélérer grâce au programme transfrontalier Interreg III.
Oise : "Etre paysan, c'est la liberté !"
Alexandre PLATERIER, AuteurEdwin Delasalle, bien que non issu du milieu agricole, a toujours été attiré par l'agriculture. Ses études dans ce secteur ne lui ont pourtant pas permis de s'épanouir, car il estimait alors se sentir à l'étroit dans le moule de l'agriculture conventionnelle. C'est à la suite d'un stage en AB dans le sud de la France que les choses vont se mettre en place pour lui. Il enchaîne un stage, des visites de fermes bio et suit des formations, notamment via le Réseau Semences Paysannes. Il découvre alors la panification, qui va déclencher chez lui une véritable passion. Grâce à Terre de Liens, il trouve, en 2013, une ferme en Picardie, dans laquelle il construit son four. Aujourd'hui, il fabrique 250 pains par semaine, vendus sur place, sur deux marchés fermiers et dans 7 Amap. Il consacre 1,8 ha à la multiplication de blés de pays. Il s'intéresse aussi au tournesol et aux légumineuses pour favoriser une bonne rotation des cultures, et vend en direct lentilles, haricots secs et pois cassés. Il collabore avec deux agriculteurs voisins pour produire les céréales qui lui manquent. Passionné par la découverte, l'apprentissage et l'expérimentation, il envisage, avec sa compagne qui l'a rejoint sur la ferme, des projets de diversification à petite échelle : production d'huile de tournesol, miel, accueil pédagogique... Pour lui, "être paysan, c'est la liberté !" Un bel exemple d'agriculture paysanne.
Potager : Bons plants, bon ail ; "L'ail aime bien les terres lourdes"
Guylaine GOULFIER, AuteurDans une première partie, "Bons plants, bon ail !", des conseils issus de la connaissance accumulée par Eric Potdevin, président du Syndicat des producteurs d'ail d'Arleux (59), sont donnés pour réussir la culture de l'ail. L'un des éléments importants à prendre en compte est la caractéristique du sol. L'ail préfère des sols "forts", argileux, mais, même si l'ail aime l'eau, attention toutefois à l'excès d'humidité. Il faudra se méfier aussi des apports de matière organique fraîche (fumier) et des engrais organiques azotés, qui peuvent favoriser les attaques de champignons. Les producteurs d'ail d'Arleux effectuent des apports de fleur de soufre. Des variétés d'ail d'automne et d'ail de printemps sont conseillées. Dans la deuxième partie, "L'ail aime bien les terres lourdes", Michel Isouard, maraîcher bio dans le Vaucluse, partage son expérience : variétés les plus cultivées en Provence, notamment en bio (la Messidrôme, la Thermidrôme, le Germidour), particularités et conseils de culture.
Pratiques favorables au climat : Tour de France des paysans bio engagés : Enquêtes 2016
Didier JAMMES, Auteur ; Cécile ACHOUR, Auteur ; Cédric PERICARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2017Ce recueil sur les pratiques innovantes en agriculture biologique qui sont favorables au climat est une première publication du groupe technique Bio-Énergie-Climat créé par la FNAB. Il décrit des pratiques agricoles susceptibles de favoriser latténuation du changement climatique, à travers lexpérience de plusieurs producteurs répartis sur 5 régions françaises (Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Hauts-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte dAzur). En 2016, le groupe technique Bio-Énergie-Climat, en collaboration avec luniversité dAuvergne, a diagnostiqué une quinzaine dexploitations bio en France. Les critères principaux pris en compte étaient les consommations dénergies directes et indirectes (fioul, électricité, intrants, matériel...), les émissions de GES et les variations de stockage du carbone. Le document cherche à caractériser des exemples de pratiques que lon suppose favorables au climat. Chaque pratique décrite (par exemple, production de méteils, utilisation du BRF, traction animale en polyculture-élevage ) est intégrée dans une exploitation et dans son environnement et tient compte des aspects socio-économiques et de la résilience de la ferme. Les avantages de la pratique et ses performances environnementales sont analysés.
Précision, conservation et bio : Trois stratégies qui se rencontrent
Valérie NOËL, AuteurLa revue Réussir Grandes Cultures a réuni, pour cet article, trois agriculteurs afin de les amener à expliquer leurs stratégies. David Vincent cultive 220 ha en agriculture de précision dans l'Aude, Philippe Houdan 375 ha en agriculture de conservation en Côte-d'Or, et François Mellon 125 ha en agriculture biologique dans l'Oise. Ensemble, ils ont abordé six thématiques sur lesquelles, globalement, leurs avis convergent : - tous ont conscience de l'importance d'expérimenter sur la ferme pour pouvoir innover et avancer ; - l'échange entre pairs est aussi pour eux une source importante d'apprentissages ; - ils recherchent tous les trois autonomie et pouvoir de décision à l'échelle de leur exploitation ; - si seul l'un d'entre eux a franchi le pas de l'agriculture biologique, les deux autres s'interrogent sur une éventuelle conversion, inquiets cependant de devoir revenir au labour ou d'être soumis à trop de contraintes réglementaires ; - la maîtrise de leurs coûts de production passe, notamment, par une réduction a minima des interventions sur les cultures ; - côté commercialisation, le développement de circuits courts ou de la vente directe, pour aller davantage vers le consommateur, fait aussi consensus.
Recherche participative : Gérer azote et adventices
Aïcha RONCEUX, Auteur ; Élise FAVRELIÈRE, AuteurDans les Hauts-de-France, à travers le projet de recherche participative Agri-Bio, les connaissances de la recherche, des conseillers et des agriculteurs sont mutualisées dans le but de trouver des solutions pour la gestion de l'azote et des adventices en systèmes de grandes cultures bio sans élevage. Cela passe notamment par l'étude de 30 parcelles. La présence de luzerne dans les systèmes représente un atout considérable, mais elle doit être combinée à d'autres leviers, notamment pour mieux maîtriser le chardon. L'enjeu est également d'assurer la disponibilité de l'azote présent dans le sol au bon moment pour les cultures. Des pratiques innovantes ont été identifiées chez certains agriculteurs. Elles concernent la gestion de l'après-luzerne et l'optimisation des déchaumages. Le projet Agri-Bio est un projet collaboratif associant Agro-Transfert Ressources et Territoires, l'Inra, les Chambres d'agriculture des Hauts-de-France, l'ABP (Agriculture bio en Picardie) et le Gabnor.
Salon Terr'eau Bio en Hauts-de-France : Impulser la dynamique bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes 7 et 8 juin 2017, ABP (Agriculture Bio de Picardie) a organisé la première édition du salon Terr'eau Bio, avec le soutien financier de l'Agence de l'eau Seine-Normandie. Les objectifs étaient, d'une part, d'apporter des réponses aux agriculteurs conventionnels qui s'interrogent sur un possible passage à l'agriculture biologique et, d'autre part, de favoriser le développement de l'agriculture biologique pour protéger les bassins de captage d'eau potable des pollutions d'origine agricole. Si l'engouement semble bien présent, il convient d'être méthodique dans un changement de système tel que celui d'une conversion : accompagnement technique, trésorerie saine, assurance de débouchés... Les opérateurs de l'aval, comme Unibio, étaient présents sur le salon. Leurs demandes concernent notamment les légumes racines et les ufs.
Se diversifier pour mieux satisfaire le consommateur
Valérie NOËL, AuteurDans un contexte d'augmentation de l'offre en agriculture biologique, François Mellon, agriculteur bio dans l'Oise, se questionne sur une potentielle baisse des prix. Il sécurise sa production en se diversifiant vers des débouchés à forte valeur ajoutée, en semences ou en alimentation humaine. Il produit ainsi des lentilles, de la rhubarbe, de la cameline (avec transformation en huile à la ferme), des semences de pois d'hiver. A la différence de 2016, François Mellon se montre très satisfait de ses récoltes 2017 : en céréales (53 q/ha en blé tendre d'hiver et 63 q/ha en orge de printemps semences), en lentilles (8 q/ha) et en cameline (5 q/ha). Seule la rhubarbe n'a pu être fournie à hauteur de la demande. L'agriculteur exprime par ailleurs son inquiétude sur la faible disponibilité en engrais pour le bio et les incertitudes sur l'avenir avec les conversions.
Stratégie de harcèlement contre le chardon
Christian GLORIA, AuteurPour se débarrasser du chardon, les céréaliers bio mettent en uvre des moyens agronomiques et mécaniques, qui ont fait leurs preuves. La luzerne est une bonne méthode : dès l'année de son implantation, avec sa végétation dense, sa racine pivot et son caractère concurrentiel, le chardon recule. Mais le manque de débouchés de cette production peut représenter une impasse. Alain Lecat, conseiller à la Chambre d'Agriculture du Nord-Pas-de-Calais, préconise une « stratégie de harcèlement », de lutte avec utilisation d'outils de destruction mécanique : - au bon moment (lorsque la plante atteint son point de compensation, au stade 6-8 feuilles) ; - avec des socs horizontaux en pattes d'oie (pour ne pas fractionner le rhizome). Jean-Luc Ortégat, producteur bio à La Neuville-sur-Oudeuil, dans l'Oise, apporte son témoignage. Sur ses 210 hectares en bio, vingt sont cultivés en luzerne, dont la moitié est utilisée pour l'élevage de vaches allaitantes. Un encart présente Odera-Vivaces, outil d'évaluation du risque en adventices vivaces, créé par l'organisme Agro-Transfert. Simple d'utilisation, ce dispositif en ligne permet aussi de simuler des changements de pratiques. Aujourd'hui calibré pour les contextes culturaux de la région des Hauts-de-France, l'outil est en cours d'adaptation à tout le territoire.
Super Diet : Valeur(s) sûre(s)
BIO-LINEAIRES, AuteurLes Laboratoires Super Diet ont été fondés en 1961 par René Haussin, naturopathe. Pour les compléments alimentaires qu'elle fabrique, l'entreprise a privilégié, dès ses débuts, le conditionnement de jus frais de plantes en ampoules. 40 millions d'ampoules sont produites chaque année. Celles-ci représentent aujourd'hui 50 % de l'assortiment Super Diet, qui compte 170 références, dont 135 sont certifiées bio. Le reste de l'offre est composée de comprimés et de gélules, pour lesquels la marque s'engage également à une naturalité maximale. Les partenariats construits avec certains producteurs, en France et à l'étranger, garantissent une qualité élevée de plantes. Le catalogue propose des grands classiques de la phytothérapie et des produits plus spécifiques. Implantés à Wavrechain-sous-Denain (59), les Laboratoires Super Diet ont, depuis 1987, le statut de laboratoire pharmaceutique. Dès l'origine, l'entreprise a choisi de commercialiser ses produits dans le circuit bio, au sein duquel elle s'est construit une place de choix. Elle continue d'accompagner les acteurs de terrain en leur proposant des outils d'aide à la vente et des formations à la naturopathie.
Les systèmes alimentaires durables territorialisés : Cinq retours d'expérience
Alice RICHARD, Auteur ; Florence SCARSI, Auteur ; Julien FOSSE, Auteur | LA DÉFENSE CEDEX (SERVICE DE L'ÉCONOMIE, DE L'ÉVALUATION ET DE L'INTÉGRATION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, Bureau des Territoires - Tour Séquoïa, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ÉNERGIE ET DE LA MER - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 2017Lalimentation et lagriculture sont créatrices de paysages, de services, de richesses et demplois. Elles peuvent représenter un levier parmi dautres pour valoriser un territoire. Du côté du consommateur, la tendance est à lalimentation durable et aux produits locaux, issus dune agriculture respectueuse de lenvironnement. Ce document, rapport du ministère de lEnvironnement, identifie et décrit des systèmes alimentaires durables et territorialisés qui ont participé au développement de pratiques agricoles durables. Les cinq initiatives étudiées ont contribué à la transition agro-écologique des systèmes de production ou au maintien de systèmes de production extensifs, à une alimentation plus saine et à la vente en circuits courts. Ce sont : À Rennes, le programme Eau en saveurs ; Dans le Gard, la filière pain bio local Raspaillou ; À Lyon, le grand parc Miribel Jonage et le développement de micro-filières agricoles durables ; Dans le Nord, la valorisation de prés-vergers dans le parc naturel régional de lAvesnois ; En Loire-Atlantique, la viande de Brière et la valorisation des zones de marais. L'étude de ces initiatives a permis délaborer des recommandations à destination des collectivités, à la fois sur la gouvernance, les actions mises en uvre et les bénéfices environnementaux, mais aussi sur les freins rencontrés et les leviers. La multiplication de ces initiatives dites « de niche » répondant à des enjeux locaux peut participer à lévolution du système agricole actuel. Elles entraînent des coûts de transaction, encore difficiles à évaluer, qui pourraient cependant faire obstacle à leur généralisation.
Une transmission parents-enfants dans le Nord
Maxime COURTIN, Auteur ; Irina COURTIN, AuteurMaxime Courtin s'est installé en 2014, sur une petite ferme bio dans l'Avesnois, à la suite de ses parents, installés, eux, depuis 1980. Il a axé l'activité de la ferme autour de la transformation fromagère et la valorisation des produits en circuits courts. Il revient sur son parcours et décrit son installation sur la ferme familiale. Les actions mises en place, en particulier pour réduire les charges (eau, électricité, intrants) et développer la production malgré le manque de place et des installations vétustes, n'ont pas toujours été bien comprises par ses parents, mais l'aide et le conseil d'autres agriculteurs ont été de réels "plus" tout au long de cette période.
Vivre et accompagner la transition agroécologique en collectif : Eléments danalyse, expériences et outils issus du projet CAP VERT
De 2014 à début 2017, le projet CAP VERT sest fixé deux objectifs : comprendre les nouvelles formes de coopération entre agriculteurs au service de la transition agroécologique et produire des ressources pour accompagner leur émergence et leur développement. Le travail a reposé sur une démarche partenariale de recherche-action, pilotée par la FNCuma, en partenariat avec le Réseau Civam, Trame, Gaec & Sociétés, le Gabnor, lInra (UMR Innovation), lESA d'Angers et lInstitut de Florac (Montpellier Supagro). Cinq collectifs dagriculteurs et leurs accompagnateurs, issus des différents réseaux partenaires, ont été étroitement associés à cette collaboration. Ce document reprend les principaux enseignements du projet, autour de trois entrées caractéristiques des groupes en transition : - Lhétérogénéité des exploitations, stratégies, visions et cheminements des membres dun groupe ; - La multi-appartenance des agriculteurs membres dun collectif, qui sappuient sur une multitude de groupes et de réseaux pour avancer dans la transition agroécologique ; - Le temps long nécessaire à une transition, qui peut entrer en tension avec les progrès attendus par les agriculteurs, les accompagnants et la société, ainsi qu'avec les résultats attendus par les financeurs. Ces trois entrées sont en interaction constante et génèrent des tensions. Lobjectif de cette publication est de permettre de mieux les repérer, de comprendre comment elles interagissent au sein des groupes, comment elles les impactent et comment elles peuvent devenir des ressources pour laction, plutôt que dêtre vécues comme des freins.
Le bien-être territorial en France : de la mesure à l'action, pour une société plus durable : Actes du colloque du 20 février 2015
Bénédicte PACHOD, Auteur ; Eloi LAURENT, Auteur ; Pierre-Jean LORENS, Auteur ; ET AL., AuteurDans la dynamique de forte mobilisation pour la transition écologique vers un développement durable, les territoires jouent un rôle essentiel et sont déjà à l'uvre, notamment à travers les projets territoriaux de développement durable ou agendas 21. Ces derniers disposent aujourd'hui d'une voie de progrès, en intégrant davantage les nouveaux indicateurs de bien-être, alliés à la mobilisation citoyenne. Le premier colloque scientifique "Bien-être territorial : de la mesure à l'action, pour une société plus durable" a ainsi conduit les participants au cur de la dynamique d'élaboration de nouveaux indicateurs de richesse et de soutenabilité à l'échelle territoriale. Ce colloque, organisé le 20 février 2015, par le CGDD (Commissariat général au développement durable) et l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), a porté une ambition double : présenter les derniers travaux de recherche menés par les institutions internationales, nationales et territoriales sur le bien-être territorial en France, ainsi que progresser dans la mise en uvre effective de ces nouvelles façons de voir le monde territorial en reliant indicateurs et politiques publiques au moyen d'un forum au service d'un changement de modèle plus durable. Ces Actes rassemblent les enseignements et expériences de chercheurs, territoires et institutions considérant les indicateurs de bien-être et de soutenabilité à la fois comme des outils d'aide à la décision et de mobilisation des acteurs. Les travaux seront poursuivis et présentés lors de futurs colloques.
Biologie et moyens de gestion des adventices vivaces sans herbicides : Fiches thématiques
Élise FAVRELIÈRE, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; E. BÉTENCOURT, Auteur | ESTRÉES MONS (2 Chaussée de Brunehaut, 80 200, FRANCE) : AGRO-TRANSFERT RESSOURCES ET TERRITOIRES | 2016La maîtrise des adventices vivaces est une problématique majeure des producteurs en agriculture biologique, et parfois un frein à la conversion. Dans le cadre du projet « Agri-Bio », Agro-Transfert Ressources et Territoires et ses partenaires ont réalisé des fiches techniques synthétisant les connaissances sur la biologie des adventices vivaces et les moyens disponibles pour les gérer, afin de mettre ces connaissances à disposition des agriculteurs. Ces fiches techniques sont le résultat d'une synthèse de la littérature scientifique et technique complétée par des résultats de pratiques mises en uvre par des agriculteurs en région Hauts-de-France. Elles portent sur 4 espèces d'adventices vivaces (chardon des champs, chiendent rampant, laiteron des champs, rumex crépu et à feuilles obtuses). Pour plus dinformations sur le projet Agri-Bio : http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/.
Caractérisation des associations de cultures protéagineux-céréales mises en oeuvre par les agriculteurs de la région Hauts-de-France
La gestion de l'azote est un élément clé de la réussite des systèmes de culture en agriculture biologique. Parmi les leviers permettant dintroduire de lazote dans ces systèmes, les associations de cultures protéagineux-céréales sont particulièrement intéressantes, car elles permettent d'implanter des protéagineux, qui apportent de l'azote à la parcelle, tout en limitant les difficultés techniques associées à la conduite des protéagineux en Agriculture Biologique (variabilité du rendement, maîtrise de lenherbement, etc.). Un suivi de 25 parcelles biologiques associant protéagineux et céréales a été réalisé en 2016, dans 16 exploitations de polyculture et de polyculture-élevage. Ce rapport présente les résultats obtenus dans les parcelles suivies. Pour plus dinformations sur le projet Agri-Bio : http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/.
Des débouchés sécurisés en bio
Valérie NOËL, AuteurFrançois Lefèvre est céréalier en agriculture biologique dans l'Oise. Les trois quarts de sa production, destinés à l'alimentation humaine, sont vendus en direct. Pour le quart restant, c'est l'usine du fabricant d'aliments pour animaux Novial, voisine de l'exploitation de François, qui assure le débouché, avec des prix autour de 400 euros/tonne pour la féverole, de 340 euros/tonne pour le maïs, et de 310 euros/tonne pour le triticale.
Diversification : La chicorée : une histoire de famille
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn France, la culture de chicorée à café, ou industrielle, se concentre essentiellement dans les régions Normandie et Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Parmi les quelques agriculteurs qui en produisent, certains sont certifiés en agriculture biologique. C'est le cas de François Desruelles, installé à Carvin (Pas-de-Calais). Dans cet article, celui-ci décrit l'itinéraire technique qu'il pratique, en insistant sur les opérations de désherbage, mécaniques et manuelles, indispensables à la bonne conduite de la culture. L'entreprise Leroux, qui collecte les récoltes de François Desruelles, est actuellement à la recherche de nouveaux producteurs en bio, mais la rentabilité relativement faible de cette culture représente un frein non négligeable à son développement.
Dossier Stockage des grains : Stocker des grains à la ferme : Atouts et contraintes
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurAlors que le stockage des grains à la ferme était autrefois une obligation, faute d'organismes stockeurs, c'est aujourd'hui un choix pour une partie des agriculteurs bio, représentant 30 % des volumes totaux produits. Par ailleurs, la vague de conversions en cours, notamment en grandes cultures, va augmenter les besoins en structures de stockage. Si le stockage à la ferme permet une meilleure maîtrise sur la logistique, la qualité, et la commercialisation, certaines contraintes spécifiques à lAB nécessitent une grande rigueur : tri des cultures en mélanges, présence d'adventices à la récolte, gestion des insectes au stockage... Dans ce dossier, trois agriculteurs ayant fait le choix du stockage à la ferme témoignent, en Vendée, dans l'Oise, et en Côte d'Or.
La ferme des Masson : des céréaliers se tournant vers les légumes bio
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurNadou Masson était préparatrice en pharmacie jusqu'à ce qu'elle s'installe, en 1993, dans l'Oise, sur la ferme de ses beaux-parents, au moment du départ en retraite de son beau-père. La conversion du domaine en bio s'est faite en 1999, mais progressivement : un quart de la ferme dans un premier temps, puis petit à petit jusqu'à une surface de 108 ha en bio sur 260 ha au total. D'une exploitation conventionnelle classique avec une production de céréales (blé, maïs), de betterave sucrière et de colza, la ferme est passée à une production diversifiée. C'est Corentin, le fils de Nadou, aujourd'hui salarié de l'exploitation, qui s'est d'abord intéressé aux légumes bio (chicorée, carotte, pomme de terre, puis betterave). Comme en témoigne Nadou, l'arrivée des légumes bio amène de nombreux changements dans une rotation de céréales. Les légumes demandent, entre autres, une main-duvre importante (désherbage manuel, par exemple), mais aussi du matériel (notamment irrigation), et beaucoup d'attention... A terme, Nadou aimerait pouvoir transmettre à son fils une exploitation 100 % bio.
Gestion de l'azote en agriculture biologique : Fiches thématiques
La gestion de l'azote est un élément clé de la réussite des systèmes de culture en agriculture biologique et parfois un frein à la conversion. Dans le cadre du projet Agri-Bio, Agro-Transfert Ressources et Territoires et ses partenaires ont travaillé sur des fiches techniques synthétisant les connaissances et les moyens disponibles pour gérer lazote en agriculture biologique, afin de mettre ces connaissances à disposition des agriculteurs. Ces fiches techniques sont le résultat d'une synthèse de la littérature scientifique et technique, complétée par des résultats de pratiques mises en uvre par des agriculteurs en région Hauts-de-France. Les thématiques développées sont les leviers permettant dintroduire de lazote dans les systèmes de culture biologiques (légumineuses, produits organiques) et de bénéficier de lazote déjà présent dans ces systèmes (limitation des pertes en interculture et entretien de la fertilité des sols sur le long terme). La combinaison de ces leviers à léchelle du système de culture est également abordée. Pour plus dinformations sur le projet Agri-Bio : http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/.
Graines d'agriculteurs
INFORMATION AGRICOLE (L'), AuteurLa 6ème édition du concours Graines d'agriculteurs, dont les résultats ont été dévoilés lors de l'évènement Terres de Jim organisé par les Jeunes Agriculteurs, a récompensé, en 2016, des lauréats autour de la thématique des innovations environnementales. Les portraits d'Agnès Kindt, en maraîchage et poules pondeuses bio dans le Nord, et qui vend en AMAP, et de Baptiste Pineau, arboriculteur, céréalier et éleveur de volailles en Vendée, sont présentés dans cet article.
La haie comme élément de régulation des ravageurs
Christian GLORIA, AuteurLes haies sont mises en avant pour leur intérêt dans la préservation de la biodiversité. Un dispositif, mis en place dans la Somme pour étudier l'influence des haies sur des parcelles agricoles, apporte des informations contrastées sur l'impact de ces infrastructures agroécologiques. Ainsi, à Marcelcave (80), entre 2010 et 2012, la FREDON Picardie (Fédération RÉgionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) a observé les effets des haies sur les populations de pucerons en culture de pommes de terre. Jean-Philippe Jeanson, du GIE des Beaux Jours, dont plusieurs parcelles ont été suivies dans le cadre de l'étude, apporte son témoignage. Sur les trois ans de l'étude, les populations de pucerons relevées ont été très variables d'une année sur l'autre. Sur la base des résultats de 2010 à 2012, la Chambre d'agriculture de Picardie a pu estimer que les haies engendraient, dans les parcelles, un grand nombre et une diversité plus riche des communautés de carabes et de syrphes, insectes prédateurs et de ravageurs.
Ils ont pris des risques calculés
Thierry BECQUERIAUX, AuteurCinq céréaliers ont tenté laventure de la conversion et de la production de légumes bio de plein champ dans un territoire principalement dédié aux grandes cultures (59). Aujourdhui, ce groupe de producteurs appelé la Bioteam dispose de 460 ha. Les agriculteurs ont pris des risques sécurisés (ils ont tous des conjoints ayant leur propre activité) et se sont formés avant de démarrer. Ils ont su lancer de nouvelles dynamiques : travail collectif, échanges de terres, intervention dun coach pour réguler le groupe, création dun groupement demployeurs
Lupins et sojas : des essais encourageants !
Robin GUILHOU, AuteurEn élevage biologique, la demande en protéagineux est croissante. Pour répondre au mieux à celle-ci, la Chambre d'agriculture du Nord-Pas-de-Calais a mis en place, en 2015, différents essais autour du lupin bio et du soja bio, en cultures pure ou associée. Ainsi, sept variétés de lupins cinq lupins bleus et deux lupins blancs ont été cultivées. Des associations de lupins avec du triticale, du blé, ou de l'avoine ont aussi été implantées. Concernant le soja, ce sont cinq variétés qui ont été testées dans l'objectif d'identifier la faisabilité de la culture de soja bio sur la région. Les résultats techniques obtenus, mais aussi économiques pour le lupin, sont encourageants et à confirmer sur d'autres campagnes.
PNR Avesnois : le dialogue territorial booste lagriculture bio
Bertrand VERFAILLIE, Auteur ; Marie DÉCIMA, Auteur | LOOS-EN-GOHELLE (Site du 11/19, Rue de Bourgogne, 62750, FRANCE) : CERDD | 2016Dans le département du Nord, le Parc Naturel Régional de lAvesnois est à dominante rurale, avec 1200 exploitations et 60 % de son territoire en surface agricole. Le syndicat mixte qui gère ce territoire a fait le choix, entre autres, dy promouvoir le développement de lagriculture biologique. Lobjectif fixé dans la Charte signée en 2010 pour douze ans est datteindre 30 % de la surface agricole en bio dici 2022. Pour ce faire, outre lappui technique de la Chambre dagriculture et du Gabnor, un véritable dialogue territorial a été mis en place, associant institutions et associations. Des actions en faveur des circuits courts ont également été engagées.
Pour le sursemis, il y a plein d'outils...
HERB'ACTIFS, AuteurDifférents types de semoirs peuvent être utilisés pour réaliser un sursemis sur prairies, certains outils étant spécifiques à cette tâche et d'autres issus d'adaptations, comme en témoignent trois éleveurs dans cet article : - Frédéric Richard, dans l'Allier, utilise un semoir conçu pour le sursemis ; - Monsieur Bouvier, en Mayenne, utilise quant à lui un outil régénérateur de prairies, associé à un semoir ; - Pierre Deldycke, dans le Pas-de-Calais et en agriculture biologique, a adapté son vieux semoir avec un vibroculteur aux dents modifiées.
Salon Les Culturales : « Dépasser les peurs de la conversion »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurFrançois Mellon est céréalier bio dans l'Oise. Ses 140 ha, d'abord conventionnels, ont été convertis progressivement à l'agriculture biologique, entre 2000 et 2011. Dans ce témoignage, apporté lors de la conférence « Agronomie et technicité : les clés pour réussir en bio ? », tenue au salon Les Culturales, il parle des craintes qu'il a dû affronter lors de la conversion, et de la façon dont il les a surmontées. Son système fonctionne aujourd'hui autour d'une rotation de sept ans, luzerne en tête, et intégrant une culture innovante : un mélange lentilles-caméline.
Se sécuriser en diversifiant et en associant
Valérie NOËL, AuteurLa campagne 2015-2016 a été compliquée pour les grandes cultures, comme en témoigne François Mellon, agriculteur biologique dans l'Oise. Pour toutes ses cultures, les rendements ont été globalement divisés par deux, excepté pour la lentille (18 q/ha). Toutefois, les qualités étaient correctes, et les prix intéressants en bio. Par ailleurs, la rémunération de la luzerne n'a pas été satisfaisante (40 euros/tonne). En 2017, pour sécuriser son système, François Mellon va réduire la surface pour cette culture et diversifier ses débouchés en vendant une partie de sa récolte directement à un agriculteur, et plus seulement à l'usine. Il va également mettre en place des cultures associées triticale/pois et du semis sous couvert de trèfle.
Une sélection participative avec les producteurs
Maude LE CORRE, AuteurCréée en 2016, l'association « Novafruits-Patrimoine et créations partagés » réunit treize producteurs de pommes et de poires biologiques, en Belgique et dans le Nord de la France. Ensemble, ils ont pour objectif de développer une sélection variétale adaptée à leurs systèmes de culture, avec le partenariat de deux centres de recherche qui travaillent sur les variétés anciennes locales : le Centre régional de ressources génétiques du Nord-Pas-de-Calais et le Centre wallon de recherches agronomiques de Gembloux (Cra-W). Ainsi, des variétés paysannes de pommes et de poires, adaptées au terroir local, ont été croisées avec des variétés modernes, généralement plus faciles à conduire. Sélectionnées en conditions de non traitement ou de faibles intrants, les variétés obtenues sont ensuite testées directement chez les arboriculteurs.
Conversion bio : et si on se lançait à plusieurs ?
En Nord-Pas-de-Calais, des agriculteurs jouent désormais la carte du collectif pour franchir le cap de la conversion. En mutualisant du matériel ou du foncier, ils se donnent les moyens d'innover, de prendre des risques qu'ils n'osaient pas prendre seuls. Par exemple, en 2010, dans la zone du Cambrésis (59), quatre agriculteurs en grandes cultures ont décidé de convertir chacun une parcelle en bio, pour tester. Ils ont suivi une formation technique, multiplié les rencontres avec d'autres agriculteurs déjà en bio, investi dans du matériel... Fin 2015, deux des exploitations vont passer à 100 % bio. Dans le Pas-de-Calais, une expérience de mutualisation du foncier a vu le jour, dans le cadre d'un projet d'approvisionnement de la cantine scolaire en produits bio et locaux, porté par la mairie. Aujourd'hui, les besoins sont surtout liés à l'accompagnement et à l'animation des groupes d'agriculteurs. Le projet CAP Vert, piloté par la FNCUMA, et auquel participe le GABNOR (groupement des agriculteurs biologiques du réseau FNAB), se donne pour objectif de mieux comprendre les dynamiques collectives qui amènent au changement des pratiques agricoles, pour mieux les accompagner par la suite.
Couverts végétaux : De la contrainte réglementaire aux atouts agronomiques
Opaline LYSIAK, AuteurPour piéger les nitrates, des couverts végétaux, en dehors des périodes de cultures, sont utilisés : moutarde blanche, phacélie, radis fourrager, mais aussi avoine fourragère, avoine rude ou seigle, ou encore des mélanges graminées+légumineuses ou crucifères+légumineuses... En novembre 2014, le GEDA de l'Artois (Pas-de-Calais) organisait une journée de démonstration de matériel agricole pour dégrader les résidus de ces couverts, tout en préservant la structure du sol, et parfois semer sous couvert (donc sans destruction). Cet article fait le point sur quelques-uns des matériels utilisés, en précisant que leur choix va dépendre des objectifs principaux de l'agriculteur : profiter du précédent cultural, ou éviter le lessivage de l'azote...
Déchaumage vs couvert : Faire lever et détruire les adventices ; Déchaumage et déstockage : Contre les coriaces
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans la majorité, les céréaliers bio sont adeptes du déchaumage, notamment après les céréales à paille. Les outils à dents sont privilégiés, en particulier pour lutter contre les vivaces car les disques favoriseraient la multiplication des rhizomes en les sectionnant. La fréquence des passages varie beaucoup, mais il y en a au moins deux. Des agriculteurs apportent leur témoignage sur cette pratique. Déchaumage vs couvert ? La question fait débat. Des travaux encore à confirmer montrent ainsi qu'un couvert étouffant à l'automne limite le salissement au printemps suivant. Un agriculteur a même réussi à « détruire » sa prairie en sur-semant un couvert. Un autre article présente l'intérêt du déstockage pour lutter contre des adventices coriaces. Cela consiste à faire lever et détruire un maximum d'adventices (pendant 1 an parfois). Plusieurs retours d'expériences montrent que cette pratique est efficace. De même, un moyen de lutte intéressant contre le chardon est le travail du sol par scalpage et implantation de couvert végétal. Des agriculteurs témoignent.
Le désherbage en maraîchage : un enjeu important qui suscite différents projets dans le réseau FNAB
FNAB, AuteurLe désherbage en maraîchage fait l'objet de plusieurs projets en Nord-Pas-de-Calais, Bretagne et Midi-Pyrénées. Le projet CASDAR GIEE EDEN (Expérimentons le Désherbage ENsemble), mené dans le Nord-Pas-de-Calais, repose sur une conception participative d'outils de désherbage mécanique adaptés à des structures maraîchères diversifiées, pour une agriculture péri-urbaine plus performante économiquement et respectueuse de l'environnement. Ces outils devront répondre à la double problématique de maîtrise de l'enherbement et de réduction de la pénibilité du travail. En 2015, un travail de diagnostic devrait permettre de définir les adaptations à apporter aux outils existants et les besoins de nouveaux outils, et une réflexion, conduite parallèlement, examine les conditions d'une mutualisation de ces outils.
Dossier : 20 ans de Biolait
Patrick GUILLERME, Auteur ; Jean-Paul LE BIHAN, Auteur ; Jacques CHIRON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier rassemble des contributions d'adhérents qui racontent leur action au sein de Biolait depuis que l'association a démarré, il y a une vingtaine d'années. Ainsi, Patrick Guillerme, du GAEC de Brural (56), revient sur le texte qu'il avait écrit en 1996, sur la bio, le prix du lait, les limitations de la production, et apporte quelques éclairages sur le contexte de l'époque. Puis, ce sont les témoignages suivants : - La trésorerie, il y a 20 ans (Jean-Paul Le Bihan, GAEC de l'Aubépine (56)) ; - Le service collecte, il y a 20 ans (Jacques Chiron, GAEC des Belles Contrées (44)) ; - Le service qualité, il y a 20 ans (Dominique Guillerme, GAEC de Brural (56)) ; - Relais local et service matériel, il y a 20 ans (Jean-Louis Le Normand) ; - Madeleine Clouet, assistante qualité ; - 20 ans déjà ! (Alain Delangle, producteur bio en Basse-Normandie et membre du bureau de la FNAB) ; - Interview d'Olivier Buiche, directeur général de la coopérative "Lact'Union" ; - Une histoire faite de rencontres avec des femmes et des hommes passionnants (Franck Bardet, responsable filières animales à Biocoop) ; - Les lancements de collecte (des témoignages sur l'arrivée de Biolait à Lusanger (44), en Bretagne, en Basse-Normandie, dans le Nord-Pas-de-Calais, au GAEC de Souilly (89), en Bourgogne, dans l'Aveyron, en Auvergne, dans le Maine-et-Loire, en Rhône-Alpes, chez Didier Noël (08), dans le Sud-Ouest).
Dossier : Ovins et cultures, un partenariat gagnant-gagnant
Amélie VILLETTE, AuteurLes systèmes alliant élevage et grandes cultures, très répandus il y a encore deux générations, sont aujourd'hui beaucoup plus rares. Pourtant, même aujourd'hui, ils offrent des atouts intéressants pour gagner en autonomie et en résilience sur l'exploitation. Outre l'intérêt pour l'exploitant, la complémentarité entre ces deux activités s'inscrit dans une démarche environnementale et sociale. Les responsables professionnels de la filière ovine voient aussi en la complémentarité ovins-grandes cultures un enjeu pour créer des engouements, et ils se mobilisent pour mettre en place des actions de promotion auprès des céréaliers et de leurs coopératives d'approvisionnement afin de leur présenter les intérêts agronomiques et économiques qu'offre un atelier ovin sur une exploitation céréalière. En parallèle, le Ciirpo (Centre Interrégional d'Information et de Recherche en Production Ovine) et ses partenaires travaillent sur la définition d'un système clé en main : race, conduite, bâtiment, financement et formation à proposer aux céréaliers afin de faciliter la création d'ateliers ovins sur leurs exploitations. Un simulateur économique est en cours de développement afin d'évaluer les conséquences de cette création de troupeau sur l'exploitation et devrait être prêt début 2016. Au sommaire de ce dossier : - L'intérêt d'un atelier ovin pour sécuriser financièrement une exploitation de polyculture (reportage chez Sébastien Diaz, dans la Marne) ; - Les bénéfices des cultures intermédiaires pour les assolements ; - L'intérêt des couverts comme ressource alimentaire pour les ovins pour diminuer les coûts de production ; - Les bénéfices agronomiques et économiques des engrais de ferme ; - L'intérêt de l'affouragemnt en vert pour valoriser les dérobées (reportage chez Arnaud Vanhoutte, dans l'Aisne).
Dossier de presse : Lancement de l'expérimentation du contrat de filière grandes cultures bio
Pour développer l'agriculture bio et répondre à la demande croissante de produits, le GABNOR (Groupement des Agriculteurs Biologiques du Nord-Pas-de-Calais) a lancé, avec ses partenaires, une initiative innovante : l'expérimentation d'un contrat de filière grandes cultures bio en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Ce dossier de presse présente le contexte et les enjeux de ce projet de contrat, puis détaille 4 axes stratégiques qui font l'objet d'un engagement de la part des entreprises pour sécuriser la transition des polyculteurs vers l'agriculture biologique et relocaliser leurs approvisionnements. Sébastien Lemoine, polyculteur bio à Gouzeancourt (59), apporte son témoignage sur son parcours et indique les avantages de la mise en place de ce contrat de filière.
Dossier : Société : Comme ils changent
Pascale SOLANA, AuteurDe plus en plus d'agriculteurs s'engagent dans la bio. Si le verdissement de la PAC, son adaptation nationale et la revalorisation des aides à la conversion ne sont pas étrangers à cet élan, notamment en grandes cultures, il serait cependant réducteur de n'attribuer ce mouvement qu'à la conjoncture économique. C'est souvent la combinaison de divers facteurs qui provoque la décision. Chaque parcours d'agriculteur est singulier dans son histoire, et les témoignages présents dans cet article l'illustrent bien. Fruit d'une lente et silencieuse maturation, la conversion de leur terre peut être vécue comme un bouleversement qui va jusqu'à modifier leur perception de la vie et leur rapport au monde : - Laurent Delpech, arboriculteur (82), est passé en bio en 2011. Il parle d'une "ouverture au monde" et d'une « prise de conscience de travailler "avec" et plus "contre" » ; - Ludivine Leprêtre, 34 ans, éleveuse laitière (59), a d'abord réalisé que son métier n'avait plus de sens au moment de la crise du lait ; "on était des esclaves et j'étais en colère contre ce système". Le déclic, pour elle, s'est produit en une semaine. Elle dit combien, depuis son passage en bio, elle a retrouvé sa passion d'ado... ; - Yoann Marc, maraîcher (29), se lance progressivement, par crainte de voir son rêve s'envoler, et afin d'assurer la trésorerie nécessaire ; - Denis Chaume, éleveur de vaches limousines (24), a visité des fermes bio et rencontré des éleveurs bio avant de se convertir. Pour les agriculteurs qui font le pas, c'est tout un mode de fonctionnement qui est remis en question, entraînant avec lui un véritable changement intérieur.
Étude de faisabilité : Mise en oeuvre d'aides financières incitatives en faveur du développement de l'agriculture biologique : Parc Naturel Régional de l'Avesnois
Cette étude, réalisée par le GABNOR et le Parc Naturel Régional de lAvesnois, explore les différentes opportunités à disposition du Parc et de ses collectivités membres pour mettre en uvre des aides financières incitatives à destination des producteurs biologiques. Le document recense les aides et dispositifs existants, puis les outils potentiellement mobilisables et les dispositifs à construire. En Région Nord-Pas-de-Calais, l'agriculture biologique est minoritaire avec seulement 1 % de l'agriculture. Au niveau du Parc, elle concerne 5,8 % de la surface agricole. Après une présentation du contexte agricole et environnemental du PNR de lAvesnois, une partie du document sapplique à évaluer quelles seraient les aides adéquates pour soutenir les producteurs bio, et notamment les producteurs en conversion, qui tiendraient compte des surcoûts et manques à gagner pendant le passage en bio. Ce travail se veut force de proposition pour alimenter la réflexion portant sur la valorisation des services environnementaux offerts par lagriculture biologique, et donner aux élus du territoire de nouvelles cartes en main.
Favoriser les échanges directs entre polyculteurs et éleveurs bio
Véronique BARGAIN, AuteurA la suite de la sécheresse de 2011 qui avait provoqué une pénurie de fourrage chez les éleveurs bio du Nord-Pas-de-Calais, le GABNOR a mis en place une démarche visant à favoriser les échanges directs entre éleveurs et polyculteurs sans élevage, ces derniers trouvant là un débouché intéressant. Après s'être rencontrés la première année, éleveurs et polyculteurs ont pu ensuite poursuivre leurs échanges via un outil en ligne mis à disposition par le GABNOR, qui suit l'évolution de la démarche. Les échanges ont été, depuis, élargis à la paille et au fumier, et un axe de développement concerne la production de mélanges céréaliers destinés aux éleveurs.
Filières et marchés : La pomme de terre bio rassemble en Nord-Pas-de-Calais !
FNAB, AuteurUne démarche de concertation autour de la filière pomme de terre bio en Nord-Pas-de-Calais a été lancée, il y a deux ans. Elle réunit la Chambre départementale d'agriculture, A PRO BIO, le GABNOR et la FREDON, avec le soutien du CNIPT (Comité National interprofessionnel de la Pomme de Terre). Des rendez-vous ont déjà permis de travailler sur des questions techniques spécifiques. Le 12 février dernier, une trentaine de professionnels de la filière se sont rassemblés à la Chambre d'agriculture, à Arras. Parmi les temps forts, les participants étaient invités à réfléchir sur l'avenir de la filière dans la région, à partir de deux modèles de développement, celui de la Bretagne et celui des Pays-Bas.
Le jardin spontané : Reconnaître et accueillir les plantes vagabondes et les semis naturels
Le jardin spontané est une nouvelle façon d'appréhender le jardin, qui laisse toute sa place à la nature, au respect des espèces indigènes et à la biodiversité. Il repose pour une grande partie sur les semis naturels des plantes (sauvages ou cultivées) que le jardinier repère et récupère, dans son jardin et alentours, puis cultive en les mariant aux autres plantes. Au-delà de son intérêt botanique et esthétique, le jardin spontané est aussi un jardin malin : il ne coûte presque rien puisqu'il repose avant tout sur la "récupération" de ce qu'offre spontanément la nature.
Je crée mon activité en maraîchage bio en Nord-Pas de Calais
Ce document, édité par la Chambre d'Agriculture Région Nord-Pas de Calais, l'Institut de Genech et le GABNOR, propose des repères pour construire une installation en maraîchage biologique viable et vivable. Au sommaire : - Devenir maraîcher bio, pourquoi pas ? (1. Maraîcher, oui mais bio... ; 2. Un savoir-faire historique en légumes ; 3. Des installations en progression ; 4. Maraîcher bio, un métier d'avenir) ; - S'installer maraîcher bio (1. L'installation, le temps des choix ; 2. L'émergence ; 3. Se former et acquérir de l'expérience, le duo gagnant ; 4. Le foncier, l'autre composante de votre réussite) ; - Fruits et légumes bio : Marché, filières, débouchés (1. Le bio, un marché qui s'enracine ; 2. Bien choisir ses débouchés) ; - Définir son système de culture (1. A chacun son exploitation ; 2. Les moyens de production ; 3. Quelques repères techniques) ; - Quelques références technico-économiques (1. Quelques repères économiques globaux ; 2. Quelques repères de "marges par produits") ; - Créer son entreprise en maraîchage bio (1. Les démarches préalables à l'installation ; 2. Les démarches et règles liées à la production de légumes ; 3. La conversion des terres et des produits) ; - Organiser son travail (1. Bien évaluer votre charge de travail ; 2. Le rapport au travail) ; - Financer son projet (1. Bien réfléchir ses investissements ; 2. Financer son projet) ; - Annexes.
Légumier bio, pourquoi pas vous ?
Véronique BARGAIN, AuteurEntre 2010 et 2013, des opérateurs techniques et économiques de la filière légumes de plein champ biologiques de six régions du nord et du centre de la France se sont associés autour du programme Casdar LPC Bio (Légumes de plein champ biologiques), porté par Bio Centre. L'objectif était de développer cette filière via la conversion de producteurs conventionnels et la diversification de céréaliers bio. Pour cela, des accompagnements techniques et des contractualisations ont été mis en place. Ainsi, la production de légumes de plein champ biologiques a progressé de 60 % dans ces régions entre 2009 et 2012, contre une progression de 47 % dans les autres régions.
Plateforme d'essais dans l'Oise : Légumineuses et céréales : « Un duo d'avenir »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAssociées, la légumineuse et la céréale sont complémentaires en termes d'utilisation de l'azote, d'où divers avantages comme une hausse du rendement et une augmentation du taux de protéines dans la céréale en plus d'une baisse de la concurrence des adventices. Le développement de ces associations est porté par un marché de l'alimentation bio, notamment animale, en croissance. Mais, face à l'impératif d'un tri de qualité (la valorisation végétale se fait espèce par espèce), associer une seule légumineuse à une seule céréale est préférable. Par ailleurs, les associations orge/pois, blé/pois, blé/féverole et avoine/féverole sont collectées pour les animaux, alors que pour l'alimentation humaine, les mélanges seigle/lentillons et lentilles/caméline sont privilégiés. Cet article présente aussi divers résultats d'essais, en termes de matériel de tri ou encore d'associations en semis d'automne ou de printemps, ces derniers étant menés sur la plate-forme d'expérimentation de Lachaussée-du-Bois-d'Ecu, dans l'Oise. Parmi les résultats de ces essais, certains éléments sont à noter : I) si le but recherché est la production de protéines, éviter les densités élevées en céréales ; II) l'avoine n'est pas la céréale à privilégier, du fait de son fort pouvoir concurrentiel, même à faible densité.
Prototype en commun pour le maraîchage
Louis LATOUR, AuteurDans le cadre de l'appel à projets CASDAR GIEE 2013, le projet EDEN (mieux s'Equiper pour Désherber Ensemble), porté par le Gabnor, s'intéresse à la mécanisation du désherbage en collectif pour le maraîchage. Le Pôle Légumes et la FRcuma Nord-Pas-de-Calais sont partenaires. Le but recherché est à la fois d'améliorer la technicité des producteurs autour de leurs itinéraires techniques et de se projeter dans le partage d'outils. Un premier prototype de porte-outil adaptable selon la culture et l'opération a ainsi pu être conçu, et un second est en réflexion.
À la recherche d'autonomie
Mathieu Lancry est polyculteur et légumier de plein champ, en bio, à Marc-en-Ostrevent, dans le Pas-de-Calais. Son témoignage permet d'aborder la question de l'autonomie. Lorsqu'il s'est installé, en 2006, après avoir été salarié dans le milieu associatif agricole pendant 9 ans, Mathieu a tout de suite converti une partie des terres en bio et créé un petit atelier de volailles de chair en vente directe. La recherche d'autonomie, mais aussi les valeurs éthiques, ainsi que le refus d'utiliser des produits phytosanitaires ont, dès lors, guidé ses actions. Il a arrêté, dès qu'il a pu, son quota betteravier pour engager le reste de la ferme en bio (tout en conservant 5,1 ha de betteraves rouges). Les conditions pédo-climatiques dont il bénéficie lui permettent de nombreuses possibilités d'assolement. Les problèmes de production de foin et de saturation des marchés du fourrage, conjugués à la difficulté de maintenir propres les parcelles de betteraves rouges pendant tout leur cycle de culture, ont amené Mathieu à repenser sa rotation. Grâce aux CUMA auxquelles il adhère, il peut utiliser un matériel performant sans avoir à investir. Il peut désormais compter sur des débouchés diversifiés, sur la commercialisation d'une partie de sa production en vente directe à la ferme et sur des partenaires éleveurs qui lui achètent sa luzerne bio. Aujourd'hui, il s'efforce de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
RENETA - Rencontres nationales : Régionalisation et multi-partenariat dans les espaces-test agricoles : Actes
Les Rencontres Nationales 2015 de RENETA, Réseau National des Espaces-Test Agricoles, ont eu lieu en juillet 2015, à Tilloy-les-Mofflaines, dans le Pas-de-Calais. Au sommaire des Actes : - RENETA, le réseau national des espaces-test agricoles ; - Le Germoir, espace-test agricole du Nord-Pas de Calais ; - Table-ronde - Se tester en Nord-Pas de Calais ; - Atelier 1. Accès au foncier ; - Atelier 2. Entreprendre en collectif ; - Atelier 3. Se tester sur diverses productions ; - Atelier 4. Le rôle des collectivités territoriales ; - Atelier 5. Gérer et coordonner l'action multi partenariale autour du test agricole ; - Atelier 6. Quelle pertinence pour une régionalisation des espaces-test agricoles ? ; - Conclusions de la journée ; - Annexes.
Rotations et élevage dans l'Oise : Tendre vers l'autonomie
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC Ortegat, situé dans l'Oise, vise à l'autonomie, en particulier azotée. Entièrement en AB depuis 2011, avec un volet vente directe important, il compte pour trois associés 210 hectares, dont 35 ha de prairies permanentes sur terres non-labourables, 15 ha de prairies à flore variée, 15 ha en luzerne-dactyle et le reste en grandes cultures, avec notamment céréales, protéagineux, maïs ou encore pommes de terre. L'accent est donné à l'agronomie, avec deux rotations, selon la nature des sols : l'une sur limons intégrant successivement deux cultures d'hiver et deux de printemps, et la seconde, sur les argiles à silex, alternant 4 ans de prairies temporaires et 4 ans de céréales. L'élevage (un troupeau de 40 vaches charolaises) est vu comme un complément indispensable, permettant de valoriser certaines ressources, mais aussi comme source de matière azotée. La recherche de l'autonomie en fertilisation se fait aussi par l'intégration à divers niveaux de légumineuses dans les rotations, comme le montre le semis de trèfle blanc nain sous couvert de céréales au printemps sur 40 à 50 ha par an.
Soutenir et développer des dispositifs d'accessibilité à l'alimentation bio : Des impacts insoupçonnés pour votre territoire
De nombreux travaux montrent une corrélation entre les niveaux de revenus et la qualité de l'alimentation. Des inégalités de santé découlent souvent des inégalités nutritionnelles. Pourtant, l'accès de tous à une alimentation de qualité et l'amélioration de l'état de santé de l'ensemble de la population sont des enjeux nationaux. Cette brochure présente les résultats et les impacts, sur les territoires, d'initiatives en matière d'accès de tous à une alimentation de qualité : évolution des habitudes alimentaires dans la durée, renforcement du lien social et des échanges culturels, investissement dans l'économie locale, développement de systèmes de solidarité alimentaire valorisants, décloisonnement des acteurs et des services, économies sur les dépenses publiques. Cinq initiatives sont rapportées dans des fiches expériences : Les BiocABas Accessibles ; Le Défi Familles à alimentation positive ; De la Ferme au Quartier ; Le programme UNITERRES ; Le programme 30 000 paniers solidaires. La brochure s'adresse à tout acteur susceptible de soutenir, d'accompagner ou de porter un dispositif d'accessibilité à l'alimentation bio : collectivité territoriale, centre social, CCAS, maison de quartier, agriculteur, citoyen...
Actualité technique : Conférence SIVAL 2014
Aurélien LIVET, AuteurLors de l'édition 2014 du salon agricole SIVAL, une conférence sur l'arboriculture biologique et les clés de réussite d'une telle production a été organisée par la Chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire. Ce fut l'occasion pour le Gabnor, la FREDON Nord-Pas-de-Calais et le Centre Wallon de Recherche Agronomique de présenter leur projet commun, TransBioFruit, financé par l'Union Européenne. L'objectif majeur de ce programme était d'apporter des réponses aux préoccupations techniques des arboriculteurs en mutualisant les compétences de différents organismes. Les recherches, dont certains résultats sont rapportés dans cet article, portaient sur différents ravageurs (anthonome, hoplocampe, puceron cendré) et maladies (black rot, tavelure) du pommier et du poirier.
La bio et l'insertion sociale
Isabel SOUBELET, AuteurJean-Guy Henckel, directeur national du Réseau Cocagne, rappelle en préambule que, déjà au XIXème siècle, des psychiatres soulignaient l'intérêt du travail de la terre, de la confrontation à la nature et aux cycles des saisons, pour accompagner des personnes en souffrance psychologique. Les Jardins de Cocagne s'inscrivent dans cette philosophie : 124 structures de maraîchage biologique accueillent, en France, des femmes et des hommes éloignés de l'emploi de longue date, et connaissant parfois des vies difficiles. Le maraîchage leur permet de retrouver un travail, mais aussi de reprendre confiance et de se sentir utiles. La démarche est donc globale, écologique, économique et humaine. L'article donne la parole à des directeurs de structures, à Communay (69), à Cambrai (59), dans le Morbihan, l'Hérault. En Ille-et-Vilaine, un centre d'aide par le travail a noué un partenariat avec Lobodis, torréfacteur et importateur de café bio équitable. Thierry Hanon, administrateur de Val Bio Centre (41), est aussi le directeur du Jardin de Cocagne de Blois et de l'entreprise d'insertion Bio solidaire. Pour lui, les notions de respect de la nature et de respect des personnes sont à l'origine de la véritable adéquation entre maraîchage bio et reconstruction personnelle.
Cinquante ans ! Un anniversaire qui se fête au salon Valériane
Dominique PARIZEL, Auteur ; Claire JULIEN, AuteurC'est en 1964 qu'est né Nature & Progrès. Lors du salon Valériane des 5, 6 et 7 septembre 2014 à Namur, une dizaine d'exposants représentant la marque animeront un espace spécialement dédié. Les producteurs en question reflètent la qualité et la diversité des cahiers des charges de Nature & Progrès, qui s'inscrit dans la bio mondiale, comme le rappelle Claire Julien, coordinatrice à Nature & Progrès. Six d'entre eux sont présentés : - Thierry Floriano, boulanger dans l'Ardèche ; - Corinne Jaffeux, du domaine de Balan, dans l'Ardèche ; - Didier Dujardin, du Verger bio d'Ohain, dans le Nord ; - Brigitte et Guy Laurent, du domaine de Cantalauze, dans le Tarn ; - Anne Raffin, de Parfums d'encens, dans le Finistère ; - Cathy Mendez, de la savonnerie Argasol, en Alsace.
Dossier : L'eau, un bien commun à protéger
Patricia HEUZE, AuteurLa qualité de l'eau en Lorraine et au niveau national reste peu satisfaisante globalement, en raison notamment des pollutions d'origine agricole. L'agriculture biologique représente une solution efficace. Elle renvoie à un changement radical des pratiques, que les agriculteurs bio développent, obtenant une réduction nette de l'excédent en azote et des risques de lessivages. Le développement de l'AB passe toutefois aussi par une mobilisation politique, qui peut jouer un rôle important, en matière d'accès au foncier, de structuration de débouchés, d'accompagnement financier, etc. Plusieurs exemples, montrant une protection accrue de la ressource en eau en lien avec le développement de l'agriculture biologique, sont présentés : dans le Le Parc naturel régional de l'Avesnois (59), les Plaines et Vallées de Niort (79), ou dans la communauté de communes Seine-Eure (27)... Le dossier fait un état des lieux de l'urgence à agir en rappelant les mauvais indicateurs de la qualité de l'eau, les condamnations de l'État français par la Cour de justice européenne, ainsi que les surcoûts annuels engendrés, pour les ménages, par les pollutions d'origine agricole.
Dossier : Elevage bovins lait
Frédéric RIPOCHE, AuteurL'optimisation de l'élevage bovin lait biologique est le sujet de ce dossier qui regroupe des témoignages d'éleveurs et de spécialistes. L'autonomie de l'exploitation, avant tout fourragère avec un accès optimal au pâturage, est une règle d'or pour un système efficace, notamment au niveau économique. Mais, de là, diverses stratégies sont possibles, à partir du moment où il y a cohérence entre les potentiels, les atouts du système et les choix de l'éleveur. Ainsi, certains choisissent la monotraite, d'autres, face à un parcellaire éclaté par exemple, développent l'affouragement en vert. L'aménagement permettant un meilleur accès aux parcelles est aussi important. Autre exemple présenté, celui de la ferme expérimentale de Trévarez qui développe le « maxi pâturage » (50 % de la ration alimentaire annuelle au moins basée sur du pâturage) associé au robot de traite mobile pour valoriser au mieux des parcelles éloignées. Mais, les divers cas présentés montrent aussi que, si la solution pour un bon résultat économique peut passer par une meilleure production à l'animal (adaptée au potentiel de son système), elle doit aussi prendre en compte la question des coûts de production ou encore de l'endettement.
Dossier : Transmission des exploitations
Corentin DREAN, Auteur ; Cédric HAMON, Auteur ; Corinne DUPASQUIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, constitué de témoignages et de récits d'expériences, explore la question de la transmission de fermes laitières biologiques regroupées au sein de Biolait. Au sommaire : - La transmission au cur des exploitations ; - Ce qu'en pensent les étudiants... ; - Systèmes CIGALES, mode de financement participatif ; - Terre de Liens : protéger la terre et transmettre des valeurs ; - Un outil pertinent d'accompagnement à l'installation ; - La transmission : un enjeu important pour les territoires ruraux de demain ; - CEDAPAS ; - Y a-t-il des profils d'exploitation plus transmissibles que d'autres ? ; - GAEC au CHAMP du PUITS ; - La transmission familiale au coeur du P'TIT BOIS ; - Transmission de la ferme du GAEC du BOISTIER ; - La Région Bretagne soutient la transmission des exploitations biologiques ; - La Nef ; - Transmission et avenir laitier ; - Estimer son exploitation pour préparer sa transmission et raisonner le prix avec le repreneur ; - Anticiper votre projet de transmission.
Les dossiers de l'âge de faire : Des bons produits pour tous
Nicole GELLOT, Auteur ; Nicolas BÉRARD, Auteur ; Alice ÉNAUDEAU, AuteurEn préambule du dossier, l'accent est mis sur l'aspect sociologique de l'accès aux produits bio. En effet, comme le souligne Julie Portier, chargée de mission sur les circuits courts à la Fnab (Fédération nationale d'Agriculture biologique), le plus grand frein en matière d'accès aux produits bio n'est pas tant de nature financière que de nature socioculturelle. Dans le même ordre d'idée, les résultats d'une étude Nutrinet-Santé, d'octobre 2013, portant sur un échantillon de 54 300 adultes français, montrent que les consommateurs de produits bio ne sont pas ceux qui ont les meilleurs revenus, mais ceux qui sont les mieux informés. Rendre la bio accessible à tous, par conséquent, est un véritable enjeu de société. Le dossier a pour objectif de présenter un ensemble d'initiatives basées sur la solidarité : - Les Amap : pas juste une question de prix ; - Le Zeybu solidaire : "Tout le monde donne et tout le monde reçoit" (un système basé sur la redistribution et le bénévolat, près de Grenoble) ; - Jardins de Cocagne : 30 000 paniers solidaires (Ardèche) ; - En Sarthe, un potager collectif... et très productif ; - Des mamans se regroupent pour manger bio avec de petits revenus (Blois).
L'économie alternative pour les nuls
Lise DOMINGUEZ, AuteurCirculaire, écologique, verte, collaborative, sociale et solidaire, positive, de fonctionnalité, les économies alternatives se développent. C'est pour mieux connaître leurs théories et leurs pratiques que l'article propose un tour des initiatives économiques relevant de différentes façons de gérer l'activité humaine de production, de distribution, d'échange et de consommation de biens et de services. Pour la plupart issues du secteur de l'économie sociale et solidaire, elles portent des valeurs et sont perçues comme pertinentes et visionnaires face à la crise. Exemples d'initiatives présentées : le Groupe Chênelet, qui a construit des logements sociaux écologiques (62) ; les "Articulteurs", groupement d'acteurs relevant de l'entreprise, de l'université, du cinéma associatif, et d'autres secteurs, et qui réalisent ensemble des projets de développement culturel (35) ; ou encore "Envie2E", une entreprise d'insertion de collecte et de retraitement de déchets électriques et électroniques (59).
Economiser du foncier : des expériences locales partagées avec des parlementaires
Romain DURAND, AuteurAfin de mener des actions concrètes de préservation du foncier rural contre les pollutions d'origine industrielle, les parlementaires membres de l'Association Nationale de Développement des Espaces Ruraux ont organisé une journée destinée à capitaliser les expériences menées, notamment en régions Rhône-Alpes, Ile-de-France et Nord-Pas-de-Calais. En amont, la Safer peut préempter afin que des industriels ne polluent pas des terres agricoles par leurs dépôts. En aval, des logements peuvent être construits sur des sols dont l'usage agricole présenterait des risques, après dépollution.
Intercultures courtes : Faut-il chercher à couvrir ?
Catherine MILOU, Auteur ; Séverine FAVRE, Auteur ; Emmanuelle THOMAS, AuteurIl est a priori difficile de réussir une interculture entre deux cultures d'hiver. Pourtant, des expérimentations présentent des résultats encourageants, comme en témoignent, dans ce dossier, des techniciens et des agriculteurs. Un couvert apporte en moyenne 2 à 3 q/ha de plus sur le blé suivant, à condition d'assurer une bonne levée. Il faut cependant semer dans les 48 heures post-moisson car le couvert a besoin de 2 mois de croissance pour être rentable. Les grosses graines (féverole, pois) ont des besoins d'humidité trop importants pour être semées sous la barre de coupe. En revanche, le trèfle ou la moutarde peuvent être semés ainsi à condition de récolter suffisamment tard pour obtenir une humidité résiduelle du sol, voire laisser les pailles au champ. De plus, les crucifères sont avantageuses dans les rotations céréalières contre le piétin échaudage. Des essais en Côtes d'Armor montrent que la moutarde est la plus performante pour piéger l'azote, suivie de la phacélie. Les mélanges avoine+trèfle et sarrasin+phacélie+radis captent moins d'azote. Une interculture courte de légumineuses peut apporter 60 kg d'azote à la culture suivante. Deux outils d'aide à la décision sont présentés : le calculateur Merci en Poitou-Charentes, qui permet d'estimer la quantité d'azote libérée par le couvert pour la culture suivante, et un outil en ligne de choix du couvert en fonction de la localisation de la parcelle et du type de sol.
Lille : La rurale
Véronique BOURFE-RIVIERE, AuteurGros plan sur la ceinture sud de la Préfecture du Nord : la métropole lilloise, une des plus agricoles de France, porte en son sein des acteurs locaux motivés et un conseil régional très engagé, pour que la bio ait une vraie place et puisse se développer. Après une description de la capitale de la Flandre française sous l'angle de ses terres agricoles, quelques actions fédératrices sont mises en avant, comme le "Bio cabas", panier de fruits et de légumes bio, la création d'un pain bio 100% local, ou encore un "club bio", qui met en relation 25 entreprises, dont d'importantes structures conventionnelles intéressées par la bio.
Maraîchage : Soigner les végétaux par les huiles essentielles
Thérèse PIEL, AuteurCet article revient sur le parcours de Georges Toutain, agronome de formation, qui développe une gamme de produits à base d'huiles essentielles pour traiter les végétaux, en particulier en maraîchage. Cependant, cet agronome souligne un premier point, majeur : l'importance de bonnes pratiques agronomiques pour gérer les maladies. En s'appuyant sur cela, il a travaillé sur l'usage des huiles essentielles pour le soin des végétaux, tout d'abord sur un verger. Puis, il s'est intéressé au maraîchage. Dans ses protocoles, il utilise trois huiles complémentaires : une de contact, l'autre pour « bloquer la maladie » et la dernière pour « créer une ambiance défavorable » au pathogène. L'observance du traitement (dose, fréquence, mode d'application) est essentielle pour atteindre les résultats espérés. Une trentaine de mélanges ont été testés et sont commercialisés auprès de maraîchers. Une visite faite chez l'un de ces utilisateurs montre sa satisfaction face à ces mélanges, en particulier sur le mildiou et l'oïdium de l'oignon, la mouche de la carotte ou celle du pois, ou encore l'alternaria de la carotte ou la mineuse du poireau.
Nord-Pas de Calais : Lancement d'une filière « Pain bio régional »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurA l'initiative du Club bio du Conseil Régional du Nord-Pas de Calais, une filière pain 100 % bio et régionale a été lancée en mai 2014, sous la marque Ptinor. L'interprofession régionale, Apro Bio, est chargée de son animation. Cette démarche collective engage les acteurs des différents maillons de la filière : des agriculteurs, collecteurs-stockeurs, un meunier (moulin Waast), un magasin bio, des boulangeries artisanales. En travaillant aussi des graines d'orge, de maïs, de triticale, en complément des céréales plus classiques que sont le blé et le seigle, le moulin permet la fabrication d'un pain aux cinq céréales locales.
Nord Pas de Calais : Une nouvelle zone maraîchère près de Lille
Frédéric RIPOCHE, AuteurA proximité de Lille, 47,7 ha ont été mis en réserve, à la demande de Lille Métropole, afin d'y développer une zone périurbaine de maraîchage. Les porteurs de projets sélectionnés se destinent majoritairement à une installation en bio, mais des conventionnels engagés dans des démarches de progrès, garanties par la certification HVE (Haute Valeur Environnementale), ont également pu candidater. Parmi les objectifs recherchés : développer les surfaces maraîchères locales, alimenter la restauration collective, protéger la ressource en eau (bassin de captage à proximité), développer un lieu d'échanges et de mutualisation, avec notamment la création d'un espace-test. Les premières cultures devraient voir le jour en 2015.
Nouvelles fiches expériences Eau & Bio par bassin hydrographique
La FNAB vient de sortir un nouveau livret de 6 fiches expériences sur la thématique Eau & Bio. Ces fiches rassemblent plus de 50 projets mis en uvre sur des zones de captages ou des bassins versants pour réduire les pollutions agricoles et non agricoles par la bio dans les 6 bassins hydrographiques métropolitains. Développées par des collectivités locales, des organismes de formation, des groupements d'agriculteurs, des scientifiques ou des opérateurs économiques, ces expériences actionnent des leviers innovants (foncier, réglementaire, filières, animation agricole renforcée, dialogue territorial...) et peuvent intéresser les acteurs de l'eau qui veulent initier des projets sur leur territoire. Ces fiches sont complémentaires du Recueil d'expériences des sites pilotes Eau & Bio. Les 6 Fiches expériences Eau & Bio : Bassin Adour-Garonne ; Bassin Artois-Picardie ; Bassin Loire-Bretagne ; Bassin Rhin-Meuse ; Bassin Rhône-Méditerranée-Corse ; Bassin Seine-Normandie.
Pollinisateurs : Aider les agriculteurs à nourrir les abeilles
Stéphanie BOT, AuteurDans le Pas-de-Calais, le groupe Carré s'appuie sur sa ferme pilote pour faire prendre conscience aux agriculteurs de l'importance des bandes enherbées et fleuries, des jachères favorables à la présence des abeilles. L'article présente quelques plantes avec des potentiels d'attraction des abeilles différents. Un tableau présente 10 formulations commerciales de mélanges pour semer des jachères apicoles selon leur pérennité et les types de sols. Les mélanges de semences contiennent entre 5 et 29 espèces différentes.
Recueil d'expériences : Coopération entre maraîchers bio - Innovation sociale dans les fermes
Sébastien BONDUAU, Auteur ; Delphine DA COSTA, Auteur ; Elodie BERNARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2014Ce recueil, proposé par le réseau FNAB, s'adresse à tous les maraîchers biologiques qui souhaitent s'associer pour mutualiser des savoirs, des pratiques, des moyens, des services et pour conforter respectivement leur projet socio-économique au travers d'actions collectives de proximité. Il est notamment fort intéressant pour les porteurs de projets non issus du milieu agricole. Douze expériences de coopérations entre maraîchers, réparties dans toute la France, sont développées, regroupées selon 3 thèmes. Le premier renvoie aux échanges de savoir-faire et transferts de pratiques de production : - Achats groupés de semences et échanges d'expérience sur le choix variétal dans le Nord-Pas-de-Calais ; - Groupes d'échanges techniques entre maraîchers dans le Var (83). Le deuxième thème porte sur la mutualisation de moyens de production ou de services en lien avec l'activité de production : mécanisation et optimisation du travail à la clé (14) ; - Création d'un groupement d'employeurs maraîchers en Ille-et-Vilaine (35) ; - Création d'un groupement d'employeurs « Lous Pouillabens » dans les Landes (40) ; - S'entraider entre maraîchers pour mieux produire et commercialiser (Alsace) ; S'entraider entre polyculteurs bio, pour mieux produire et commercialiser (67). Enfin, cinq expériences illustrent le troisième thème sur la commercialisation : - Veille participative sur les prix des légumes bio en vente directe dans l'Hérault (34) ; - Groupement d'intérêt économique pour commercialiser ensemble sur les circuits de proximité, GIE Le Giraumon (35) ; - Livrer ensemble des paniers et la restauration collective, Association Terre d'Opale (62) ; - Partenariat entre planification collective autour de magasins bio (49) ; - Développer ensemble des débouchés de demi-gros, le GIE AgriBio 82.
Semis direct sous couvert : Une quête du Graal semée d'embûches
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, AuteurL'amélioration de la structure du sol et les économies de carburant sont au cur des préoccupations des six cultivateurs qui témoignent. L'un d'entre eux utilise un semoir Eco-Dyn pour déchaumer et semer une moutarde après triticale (pailles enlevées) en un seul passage, puis semer au combiné herse rotative-EcoDyn de la féverole dans ce couvert en novembre. Les résultats sont très variables selon les années et dépendent de la densité de moutarde qui doit être importante pour étouffer les adventices. Des essais de triticale sous couvert de trèfle blanc, et de soja sous couvert de seigle ont échoué en raison de mauvaises conditions d'implantation et des bourrages provoqués par le seigle. Un producteur de la Somme utilise un couvert permanent de trèfle blanc nain (variété Haïfa) + caméline pour y semer du triticale, qui bénéficie d'un fort reliquat azoté. Les repousses de trèfle blanc sont peu concurrentielles, ce qui n'est pas le cas des repousses de luzerne qui nécessitent deux passages supplémentaires d'Eco-Dyn en déchaumage avant de semer la céréale. Un céréalier du Gers implante systématiquement un couvert végétal après chaque récolte. Il sème avec un Gaspardo directa, parfois directement dans les couverts complexes de 2 à 7 espèces avec un rouleau hacheur à l'avant du tracteur. Bien que ces techniques soient économes et peuvent procurer de bons rendements, deux producteurs envisagent de revenir au labour occasionnel afin de limiter la pression des graminées.
Témoignage de conseiller élevage : « Savoir respecter les éleveurs car leurs choix sont justifiés »
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurJean Terrel, conseiller agriculture biologique et lait bio à la Chambre d'agriculture de la région Nord-Pas-de-Calais, accompagne des éleveurs laitiers en conseil individuel ou en groupes de développement. Son métier consiste à apporter une expertise technique, faire échanger les éleveurs sur leurs résultats, réaliser un suivi technico-économique et une analyse annuelle (marge brute ou coûts de production). Il aide les éleveurs à se convertir à la bio, notamment en effectuant des simulations économiques ; et à leur trouver, au passage, toutes les aides possibles. Pour lui, conseil individuel et conseil de groupe sont complémentaires et permettent de s'adapter aux différentes personnalités des éleveurs. La fin des quotas laitiers est l'occasion de répéter que « faire le quota à tout prix » n'a plus de sens. Un éleveur témoigne aussi dans cet article, assurant que les comparaisons avec ses voisins collègues permettent de se situer « sur des critères importants comme le chargement ou l'efficacité des surfaces fourragères ».
Zoom sur des travaux de recherche en arboriculture bio
Sophie-Joy ONDET, Auteur ; Johanna BRENNER, Auteur ; François WARLOP, Auteur ; ET AL., AuteurLes journées techniques nationales fruits, légumes et viticulture, co-organisées du 10 au 12 décembre 2013, à Colmar, par l'Itab, le Grab et l'Opaba, ont permis de présenter divers travaux de recherche en arboriculture, mais aussi de visiter des vergers alsaciens. Pascal Heitzler, jardinier et généticien passionné, cultive le pommier Malus sieversii, qui serait à l'origine de nos variétés actuelles, et à partir duquel il fait des hybridations. En Allemagne, un système de protection physique des vergers de pommiers (filets plastiques) a été testé sur des cultures non-traitées. Les dégâts liés aux maladies fongiques ont ainsi pu être limités et les rendements améliorés. Des extraits de plantes ont par ailleurs été évalués comme alternatives au cuivre et au soufre dans la lutte contre les maladies fongiques et les pucerons. Les résultats obtenus sont variés et difficiles à synthétiser. Enfin, les participants à ces journées techniques ont pu visiter la ferme de la famille Rolli, installée à Bergheim.
ADARTH, GEDA DE L'AVESNOIS : L'herbe, toute une culture en Avesnois
Christophe LESCHIERA, Auteur ; Marion JANSEN, Auteur ; Damien CARLIER, AuteurCet article relate, dans le département du Nord, des projets menés par l'ADARTH (Geda de l'Avesnois) sur la valorisation et la culture de l'herbe. L'un de ces projets, Inter'herbe, était mené avec les éleveurs belges voisins, de 2010 à 2013, et ce sont principalement ses résultats qui sont présentés ici. Le constat était que, malgré les surfaces importantes en herbe (50 à 70% de la SAU est en prairie), l'herbe est peu considérée par les éleveurs qui sous-estiment ses apports nutritifs (il est courant d'entendre qu'on ne peut faire du lait seulement avec l'herbe). Mais le contexte est favorable à une revalorisation de l'herbe, avec notamment l'augmentation du prix des céréales et des matières premières, et les nouvelles contraintes environnementales (chargement, plan d'épandage, etc.). Le groupe a travaillé sur une meilleure connaissance de l'herbe : typologie commune, qualité floristique, conduite du troupeau au pâturage, suivi des récoltes d'herbe, observatoire de la pousse... et vulgarisation des résultats. Le suivi des fermes a permis d'établir des fiches techniques selon les systèmes de production (bovins laitiers, allaitants, mixtes et bio) et de modéliser la pousse de l'herbe en fonction du climat et des sols. Le résultat devrait être à terme une meilleure utilisation du potentiel des prairies, grâce notamment aux fiches techniques téléchargeables sur www.herbeavesnois.fr.
Bio Portrait
Alain GRASTEAU, AuteurLudivine Leprêtre est installée avec son mari sur une exploitation dans le Nord, depuis 2000. Elle a été élue au Conseil d'Administration de Biolait lors de l'Assemblée Générale 2012. Dans un entretien, L. Leprêtre évoque son parcours : elle s'installe d'abord comme conjoint collaborateur, à Boulogne-sur-Helpe, sur une ferme de 58 ha avec un quota de 241 000 l, 40 vaches laitières, en système tout herbe (mais pas encore en bio), puis elle devient chef d'exploitation avec la reprise d'une autre ferme à Floyon, le village voisin (sur les 42 hectares de cette nouvelle exploitation, 15 jouxtaient le site initial). En 2008, 32 hectares supplémentaires ont été repris, également bien placés, avec 200 000 litres à produire en plus (embauche d'un salarié). L. Leprêtre évoque aussi la crise du lait, sa participation aux actions de l'APLI (Association nationale des producteurs de lait indépendants). La conversion à la bio a démarré en mars 2010 et une première livraison à Biolait a eu lieu en octobre de la même année
La bio près de chez moi ! : Guide des points de vente bio dans le Nord-Pas de Calais
Après une présentation de la bio, le guide des points de vente bio dans le Nord-Pas de Calais présente les acteurs de la région intervenant en agriculture biologique (situation géographique, carte) : - Associations de consommateurs ; Boucheries ; Boulangeries ; Magasins spécialisés ; Marchés ; Restaurants, traiteurs, cafés ; Vente à la ferme & AMAP.
Choisir entre herse et houe : Repères technico-économiques
Le programme LPC, Légumes Plein Champ Bio, a été mené pour accompagner le développement et la structuration de la filière légumes biologiques de plein champ, en zones céréalières, dans les régions du Centre et du Nord de la France. La particularité des systèmes légumiers biologiques de plein champ a conduit à réaliser une comparaison entre deux outils aux objectifs proches : la herse et la houe, pour guider les choix de l'agriculteur dans le cadre d'un projet d'investissement. Présentation : Les conditions météorologiques ; Les conditions de sol ; Les plages d'intervention ; Les coûts d'achat et d'utilisation ; Le réglage.
Découvrez les talents
Parce que l'agriculture bio a su faire ses preuves en innovation, en technicité et en performance, Tech & Bio a souhaité mettre à l'honneur des agriculteurs bio qui se démarquent par leurs résultats : les Talents Tech&Bio de la performance durable. Présentation de ces différents agriculteurs, récemment convertis au bio ou impliqués dans ce mode de production depuis plusieurs années : Jean-Baptiste Amarger, Languedoc-Roussillon ; EARL Chandumont, Limousin ; Gaec des Colibris, Rhône-Alpes ; Olivier Desmarest, Picardie ; François Mellon, Picardie ; Denis Morel, Franche-Comté ; Gaec Joffre-Delagnes, Midi-Pyrénées ; Gaec de Guimbert, Bretagne ; Dominique Lardeux, Pays de la Loire ; Michel Vive-Lespérance, Aquitaine ; EARL des Roubines, Provence-Alpes-Côte d'Azur ; EARL du Chemin blanc, Île-de-France ; Philippe Charles, Basse-Normandie ; Le potager de Stéphanie, Midi-Pyrénées ; Domaine des Peirecèdes, Provence-Alpes-Côte d'Azur ; EARL l'Epi Vert, Rhône-Alpes.
Le foncier agricole : lieu de tensions et bien commun
Jean-François LE CLANCHE, Auteur ; François GUERRIER, Auteur ; Henri DE LA CASINIERE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro est centré sur la problématique actuelle du foncier agricole. La superficie agricole diminue rapidement ; en France, ce sont 70 000 à 80 000 hectares agricoles qui sont artificialisés tous les ans, et ce sont en général des terres très fertiles. La répartition des terres entre les différents acteurs sociaux, agricoles et non agricoles, est par ailleurs un problème difficile, car ce bien limité est aussi l'objet d'une capitalisation à des titres divers, que ce soit pour l'agrandissement des exploitations agricoles, ou pour la spéculation foncière, dans l'attente de l'urbanisation à venir. Plusieurs articles débattent de l'efficacité des différents dispositifs institutionnels existant dans le droit français pour tenter de réguler au mieux les tensions générées par cette course à la terre. Mais, au-delà du territoire français, cette question de la régulation des usages de la terre, au nom de la reconnaissance de sa nature de bien commun, se pose partout dans le monde, tout comme celle de la nécessité d'une redistribution plus juste et plus adaptée à des usages socialement mieux définis par les citoyens. Ainsi, émergent de nouveaux critères du bon usage du foncier agricole, qui s'expriment dans différents mouvements, pour un usage beaucoup plus respectueux de la ressource à long terme, pour des modes de production plus écologiques, et pour un rapprochement géographique et social des producteurs et des citoyens. L'irruption des citoyens dans la discussion sur les usages, et leur engagement dans l'attribution et la gestion du foncier agricole, aux côtés des collectivités locales ou face à elles, constitue un fait nouveau de ces dernières années. Ce numéro de la revue Pour analyse plusieurs initiatives de cette nature, dont celle de l'association "Terre de Liens", qui constitue sans doute l'un des exemples les plus aboutis. Quatre parties au sommaire : - Enjeux : les multiples facettes des questions foncières ; - La terre, marchandise et bien commun ; - Quelles régulations pour quels accès au foncier ? ; - Le foncier, nouveau terreau de mobilisations citoyennes pour de nouveaux projets de société.
Légumes frais : Stabilité des surfaces
Myriam GOULETTE, AuteurLes surfaces en légumes frais biologiques progressent en France mais de façon modérée. En Bretagne notamment, première région de production avec 21 % des surfaces nationales, le nombre de fermes maraîchères bio augmente régulièrement depuis quelques années. Dans le Nord-Pas-de-Calais, Eugénie Graves, du Gabnor, estime que les conversions en 2012-2013 devraient être légèrement plus faibles que les années précédentes. La filière légumes de plein champ bio, quant à elle, fait encore peu d'émules, si ce n'est chez les céréaliers en conversion bio qui choisissent de diversifier leur exploitation. Les aléas climatiques de la campagne 2012, ayant entraîné des baisses de rendement parfois importantes (- 30 à - 60 %), ils pourraient représenter un frein pour de futurs candidats à la conversion.
Légumes de plein champ : De multiples défis à relever
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLors du salon Sival, deux conférences consacrées aux légumes de plein champ ont attiré les visiteurs, reflétant l'intérêt pour cette filière de diversification. Aujourd'hui, les régions Bretagne, Pays-de-la-Loire et Centre produisent 40 % des volumes français en légumes frais biologiques. Cette filière est pénalisée par plusieurs aspects : - l'offre ne répond pas à la demande (disponibilité, régularité qualité ) ; - la filière française n'est pas compétitive vis-à-vis des autres pays européens. Ainsi, se lancer dans la culture de légumes de plein champ n'est pas anodin pour un agriculteur et, selon Alain Delebecq du groupement Gabnor, trois éléments sont déterminants : l'anticipation, l'appui technique et des débouchés contractualisés. Deux céréaliers picards qui se lancent dans les légumes de plein champ à travers une contractualisation avec la coopérative bio Norabio témoignent, et expliquent notamment les stratégies de désherbage qu'ils ont mises en place.
Nouvelle dynamique pour les légumes biologiques
Guy DUBON, AuteurL'association Agriculture Biologique en Picardie a organisé une journée consacrée aux légumes biologiques de plein champ. La Picardie a connu une croissance de 37 % en deux ans des surfaces cultivées en légumes de plein champ bio et bénéficie de la présence d'une organisation de producteurs (Norabio) et d'opérateurs de l'aval pour cette filière. Il reste aujourd'hui à optimiser la logique d'approvisionnement des transformateurs et grossistes, et la connaissance de la filière bio par les conventionnels.
Orque (Opération de reconquête de la qualité de l'eau) et développement de l'agriculture biologique : Des synergies au service des territoires
Les Orques (Opération de reconquête de la qualité de l'eau), comme précisé en introduction du document (I), sont initiées par l'Agence de l'Eau Artois-Picardie dans le but de diminuer toutes les sources de pollution d'une Aire d'Alimentation de Captage (AAC), afin de reconquérir la qualité de l'eau potable L'Orque Saint-Aubin - Sars Poteries fut la première du bassin Artois-Picardie. Présentation du document : II. Orque et développement de l'agriculture biologique : des démarches convergentes : 1. Orque : une démarche projet proche du dialogue territorial ; 2. Le développement de l'agriculture biologique : une démarche territoriale ; 3. A la confluence des deux démarches : les producteurs d'eau potable ; III. Les ingrédients de la réussite de l'Orque de Saint-Aubin - Sars Poteries : 1. La qualité du dialogue territorial ; 2. La démarche d'accompagnement vers le changement et la conversion à la bio. Présentation de résultats : Synthèse des actions technico-économiques et de l'animation mises en uvre de 2006 à 2012 ; Un point sur le territoire de l'Avesnois entre 2008 et 2012. Des encarts présentent : Le rôle de l'animateur ; L'expérience de l'Orque Saint-Aubin - Sars Poteries.
Les principales clés du verger bio transfrontalier
Les arboriculeurs biologiques ont été à l'origine du projet TransBioFruits en sollicitant des réponses aux questions techniques qu'ils se posent. Le GABNOR (Groupement des Agriculteurs Biologiques), chef de file du programme TransBioFruit, a uvré avec des partenaires : CP Bio (Centre Pilote Bio en Wallonie), CRA-W (Centre wallon de Recherches Agronomiques) et la Fredon (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) du Nord-Pas-de-Calais, ce qui a permis de réaliser un travail alliant des compétences spécifiques, ainsi que de nombreuses années d'expérimentation, d'observations et de pratiques. Présentation : - Présentation générale ; - La parole est à François Carlier ; - Comment envisager la gestion des sols ? ; - Quels choix de variétés de pommes et de poires adaptées à la Production Biologique transfrontalière ? ; - La conduite du pommier par la méthode Mafcot ; - Biodiversité : Influence des bandes fleuries sur le contrôle du puceron cendré du pommier ; - Gestion de la tavelure du pommier ; - Ravageurs émergents des vergers : L'anthonome, l'hoplocampe du pommier et du poirier ; - Le carpocapse : le "ver" de la pomme.
Saison légumière atypique dans le Grand Ouest et le Nord : Cohéflor monte au créneau
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe marché des légumes bio du Grand Ouest et du Nord a subi des chutes de prix ponctuelles et intempestives. En plus d'une saison climatique atypique, ce phénomène pourrait s'expliquer par l'arrivée de nouveaux metteurs en marché et l'utilisation de la vente au cadran de Paimpol. D'après le président de Cohéflor, association qui fédère les principales organisations de producteurs de fruits et légumes 100% bio, ce système de vente aux enchères électronique rend difficile le maintien de prix justes et rémunérateurs pour les producteurs. Les fluctuations anarchiques de prix qui ont été observées pourraient être la conséquence de l'arrivée de volumes supplémentaires, d'une méconnaissance du marché, d'une volonté de fournir des produits d'appel et d'un télescopage avec les régions méridionales. Étant donné que ces variations de prix peuvent nuire à la pérennité de la filière, Cohéflor alerte les instances professionnelles pour mettre en place des gardes fous afin que cette crise ne se reproduise pas. Même si les prix ont en moyenne été corrects par rapport à l'année dernière, la marge par rapport aux produits conventionnels se réduit, voire disparaît sur certains produits.
Des troupeaux dans la ville
Carine MAYO, AuteurLoïc Le Noam, animateur du jardin pédagogique "Le semis urbain" créé par la Ligue de l'enseignement, espère bien que les ovins pourront à l'avenir participer à l'entretien des espaces verts du quartier du XIIème arrondissement de Paris : pendant une journée, au pied des immeubles, un troupeau de moutons y a pâturé... Carine Mayo, auteur de l'article, pour qui cette vision n'est pas si utopique, cite d'autres exemples d'intégration d'animaux à l'espace urbain : Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, avec l'association Sors de terre ; le Nord et Ecozoone, le Var et l'association Anestérel ; la Dordogne et une entreprise d'entretien de propriétés, Toukiton' ; le domaine national de Saint-Germain-en-Laye, près de Paris ; la Roche-sur-Yon, en Charente-Maritime Les collectivités ont recours à des espèces différentes : poneys, vaches, ânes, chèvres, moutons , suivant les espaces à gérer Il est question, en outre, de renouer avec la nature, d'associer au maximum la population au projet, de se fier à un véritable savoir-faire tel celui du berger.
Le Verger de la Planquette en Picardie en route vers la biodynamie
Laurent DREYFUS, AuteurPierre Dancoisne est installé en arboriculture à Voyennes (Somme). Son verger, créé il y a plus de vingt ans à partir de quelque 15 000 arbres qu'il avait produits et greffés lui-même, se compose aujourd'hui de deux parcelles de 9 et 6 hectares, qu'il souhaite développer par la mise en place de la biodynamie. Un pas qu'il va pouvoir franchir grâce à l'arrivée d'un jeune salarié motivé par le projet. L'article décrit les difficultés de ce métier très technique où l'équilibre biologique est crucial. Le souci de maintenir la biodiversité s'inscrit dans la démarche de Pierre et guide ses choix : favoriser la présence de certaines plantes et de certains animaux dans le verger, laisser l'enherbement naturel, introduire les moutons Outre les variétés classiques, il en propose de moins connues. Il est présent régulièrement sur le marché bio local et s'est rapproché des biodynamistes picards avec lesquels il a pu expérimenter les premières pulvérisations de bouse et de silice de corne.
L'approvisionnement de la restauration collective en circuits de proximité dans le Nord-Pas-de-Calais : Recueil d'expériences et guide des bonnes pratiques
En 2010, le Réseau Rural et Périurbain (RRP), co-piloté par la DRAAF et le Conseil Régional, a choisi de porter son action sur la thématique des circuits alimentaires de proximité C'est dans ce cadre qu'A PRO BIO a réalisé un outil composé d'un recueil d'expériences en Nord-Pas-de-Calais et d'un guide des bonnes pratiques autour de l'approvisionnement de la restauration collective en circuits de proximité à destination des chefs de cuisine, des services juridiques , des élus, des organismes de développement et des producteurs intéressés par un approvisionnement de la restauration collective en circuit alimentaire de proximité Ce recueil se compose comme suit : - Les circuits de proximité en restauration collective ; - Circuits de proximité et agriculture biologique : quelles complémentarités ? Quelles synergies ? ; - Partie 1 : Recueil d'expériences : Focus sur des expériences en Nord-Pas-de-Calais ; Analyse globale des 13 expériences du recueil ; Cartographie des 13 expériences régionales du recueil ; - Partie 2 : Guide des bonnes pratiques : Le contexte politique autour d'une alimentation de qualité et répondant aux enjeux du développement durable en restauration collective ; Pourquoi choisir d'approvisionner la restauration collective en produits locaux ? ; Comment faire pour approvisionner la restauration collective en circuits de proximité ?
Betterave de plein champ : Focus sur le coût de production
Myriam GOULETTE, AuteurDans la région Centre, la demande en betteraves rouges est supérieure à la production locale. Pour donner des repères aux candidats tentés d'introduire cette culture dans leurs rotations, son coût de production a été décortiqué dans une fiche technique très complète, rédigée dans le cadre d'un projet Casdar et présentée ici. Les chiffres résultent des données recueillies auprès de producteurs des régions Centre, Nord, Picardie et Bourgogne. Ces chiffres sont à nuancer car certains postes sont soumis à de fortes variations en fonction des années, de l'exploitation ou du contexte économique. On notera en particulier que la réussite de la culture passe par la maîtrise du désherbage, du stockage, mais aussi par la qualité du semis.
Le bio accessible à tous
Ce DVD Vidéo, édité en 2012 par le ministère de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, l'IFORE (Institut de Formation de l'Environnement), avec la collaboration de la FNAB (Fédération nationale de l'agriculture biologique des régions de France), présente comment, dans le Nord-Pas-de-Calais, la coopérative des Biocabas intègre l'agriculture biologique et locale dans une dimension économique sociale et solidaire. 30 000 Biocabas sont distribués à 750 abonnés : prix définis à l'avance, débouchés planifiés. Les paniers sont composés de produits bio et locaux et distribués par abonnement. Témoignage de Benoît Canis, maraîcher bio, ferme Vert Tige (Wavrin) ; Alexandre Cazé, coordinateur Norabio ; Céline Dessery, coordinatrice Biocabas ; Pierre Malavielle, Alter Mundi, Point Relais Biocabas ; Nassim Stequelbout (en Contrat d'accompagnement à l'emploi par l'intermédiaire du Service civil international, chargé des stocks de produits) ; Jacinthe François, abonnée Biocabas ; Jessica Zaoui, chargée de projet "La bio accessible à tous !" (avec les Biocabas accessibles, réduction prix cabas en échange de la participation à des ateliers pédagogiques : savoir culinaire, découverte de nouveaux aliments...) ; Christine Janicki, animatrice Centre social du Centre ville de Villeneuve d'Ascq ; Martine Filleul, Vice-Présidente aménagement du territoire, développement économique et développement rural au Conseil général du Nord ; Christiane Bouchart, conseillère municipale déléguée à l'économie sociale et solidaire à Lille ; etc.
Carabidés et Syrphidés en grandes cultures : Diversité, service rendu et potentialités des habitats
Laure SYNDIQUE, Auteur ; Aude COULOMBEL, AuteurDans le cadre du projet CASDAR « Entomophages en grandes cultures : diversité, service rendu et potentialités des habitats », qui a duré trois ans et a pris fin en décembre 2011, divers travaux de recherche ont été menés. L'activité-densité et la diversité des carabes et des syrphes, ainsi que les services qu'ils sont susceptibles de rendre en agriculture, ont notamment été étudiés grâce à différents dispositifs (pots Barber, pièges à émergence, pièges cornet, tente malaise, carré d'observation), et ce, dans trois régions : Picardie, Rhône-Alpes et Centre/Île-de-France. La diversité de ces insectes dans les milieux agricoles est positivement corrélée à la complexité du milieu en question. Ainsi, pour favoriser la présence de ces auxiliaires, les aménagements agro-écologiques en bordure de parcelles, leur composition, mais aussi la mosaïque des cultures et les pratiques culturales, ont un impact particulièrement fort. Ce projet a donné lieu à différentes publications qui permettent de diffuser les connaissances acquises (documents techniques, photothèque, matériel de formation ). Un autre projet, AuxiMORE, a pour objectif de capitaliser les connaissances sur le contrôle biologique des bioagresseurs et de développer des outils destinés au développement agricole et aux agriculteurs.
Choisir et réussir son couvert végétal pendant l'interculture en AB
Le couvert végétal (repousses ou espèces implantées) présent pendant l'interculture (période qui sépare la récolte d'une culture du semis de la culture suivante) peut avoir plusieurs appellations selon les objectifs qu'on lui donne. Il s'appelle CIPAN (culture intermédiaire piège à nitrates) s'il a la fonction d'éviter la lixiviation des nitrates. On parle d'engrais vert quand le couvert permet de fournir des éléments nutritifs à la culture suivante ou s'il joue le rôle d'amendement. Il s'appelle culture en dérobée si le but est une production de fourrage ou de graines. Bien gérés, les couverts végétaux ont des avantages agronomiques et environnementaux multiples. Ils permettent notamment de limiter les fuites de nitrates, d'améliorer l'autonomie en azote du système, de limiter l'érosion... Les couverts végétaux ont leur place en agriculture biologique (AB) en tant qu'outil agronomique pour gérer la fertilité des sols mais également pour lutter contre les adventices ou encore contre les bioagresseurs. La réussite du couvert passe par plusieurs étapes, de l'implantation à la destruction, mais elle débute avant tout par des choix judicieux d'espèces... Présentation du cahier : - Choisir son couvert végétal ; Les mélanges ; Réussir l'implantation ; Détruire le couvert ; La méthode de choix.
Circuits alimentaires de proximité : Vers une stratégie territoriale : Cap sur les projets territoriaux ! 3 situations de départ, 5 rôles, 5 étapes
Mélanie CORNET, Auteur ; Mathilde LEMILLE, Auteur ; Aurélien PARSY, Auteur ; ET AL., Auteur | VILLENEUVE D'ASCQ (Cité Scientifique, 59 650, FRANCE) : UNIVERSITE DE LILLE 1 - SCIENCES ET TECHNOLOGIE | 2012La thématique des circuits alimentaires de proximité a la particularité de s'être imposée à l'agenda des territoires de multiples façons. Dans le Nord-Pas de Calais, 2 263 exploitations (soit 19 % du total des exploitations) commercialisent en circuits courts, en vente directe ou par un seul intermédiaire. De tels chiffres génèrent questionnements et réflexions auprès des territoires qui sont également confrontés aux évolutions législatives et à la demande sociale, et ce, encore davantage lorsque les producteurs sollicitent un appui. 3 situations de départ sont corrélées aux actions en faveur des Circuits alimentaires de proximité (CAP) dans les territoires : des territoires qui recensent les attentes des producteurs ; disponibles et soutenant les projets ; dans des dynamiques de développement local. L'influence des territoires sur le développement des CAP est définie en 5 rôles clés : animer les projets de CAP ; accompagner techniquement et juridiquement ; informer et sensibiliser, pour mobiliser les habitants ; préserver les espaces agricoles ; impulser l'amélioration continue vers un développement durable. 5 étapes sont identifiées pour la réalisation de projets de circuits alimentaires de proximité : l'analyse du contexte et des caractéristiques de son territoire, l'animation des synergies locales par le territoire, pour créer les conditions de l'émergence de nouvelles dynamiques ; cohérence et intégration des projets de CAP avec les stratégies de développement ; prospective et anticipation, par la structuration et la mise en uvre d'une véritable stratégie agricole sur le territoire ; recherche de financements : se saisir au mieux des différentes sources de financements au profit des CAP. Des encarts présentent des exemples d'actions en faveur des CAP dans la région Nord-Pas de Calais.
Diagnostic partagé des freins au développement de l'AB en Picardie pour structurer un projet de transfert participatif
Pierre MISCHLER, Auteur ; Aurélie MELIN, AuteurLa Picardie est la région française où l'agriculture biologique est la moins développée, avec seulement 0,7 % de sa SAU convertie en 2011. Dans ce contexte, et dans le but de mettre en place un projet de transfert en AB, l'association Agro-Transfert a réalisé un diagnostic sur les freins au développement de l'AB en Picardie, basé sur une étude de la visibilité de la bio sur internet et sur des enquêtes auprès des agriculteurs. L'accès à l'information sur l'agriculture biologique s'avère plus difficile au Nord de la France (Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais, Picardie) qu'au Sud du pays (Languedoc-Roussillon, PACA, Rhône-Alpes), avec des ressources moins nombreuses et plus longues à obtenir (documents, formations, évènements). Par ailleurs, les freins au développement de l'AB sont majoritairement techniques (gestion des adventices, fertilisation azotée) et économiques (culture sans pesticides de betteraves, de pommes de terre ). Ainsi, le projet de transfert participatif devra valoriser l'expertise des acteurs du terrain afin de produire des références, des méthodes de capitalisation des innovations, des règles d'action issues des agriculteurs et une méthode de conseil en AB.
Dossier : Quel avenir pour l'agneau bio ?
Laurence GEFFROY, Auteur ; Nicolas DELPOUVE, Auteur ; Damien HARDY, AuteurAprès un petit tour d'horizon de la production et de la consommation actuelles de produits biologiques en France, les auteurs de ce dossier se concentrent sur la filière ovine. En 2009, 2,5 % du cheptel de brebis allaitantes était conduit selon le mode de production bio. Les résultats de la plateforme de recherche de l'Inra de Theix, qui conduit un troupeau de brebis allaitantes certifiées bio depuis 2002, et du réseau de fermes privées suivies, sont d'abord présentés. Ils concernent principalement la rentabilité économique des fermes et montrent que le système 3 agnelages en 2 ans n'est pas adapté à l'agriculture biologique, à cause d'un faible niveau d'autonomie alimentaire permis. L'étude de l'impact de la conversion de l'exploitation du lycée agricole de Radinghem (Pas-de-Calais) présentée ensuite montre là encore l'importance d'une bonne autonomie alimentaire sur les résultats économiques. Pour conclure ce dossier, deux circuits de commercialisation sont présentés : l'entreprise Unébio qui commercialise 50 % des agneaux bio français (hors vente directe), et la vente directe.
Dossier : Quelle patate !
Véronique BOURFE-RIVIERE, AuteurLa pomme de terre est économique, facile à préparer, nourrissante... C'est l'aliment non céréalier le plus consommé sur la planète. Les Français en mangent en moyenne 50 kg par personne et par an. L'Europe en est le plus gros consommateur au monde (87,8 kg/hab/an). Comme elle est peu commercialisée sur le marché mondial, ses prix ne fluctuent qu'avec les coûts de production locaux. François Desruelles, agriculteur à Carvin (62), est en bio depuis 20 ans. Il est adhérent de la coopérative céréalière Biocer et président de la coopérative Norabio (partenaires de Biocoop). Il cultive 95 ha, dont une quinzaine en pommes de terre. Il présente rapidement sa culture (plantation, buttage, hersage, pas d'irrigation, sulfate de cuivre contre le mildiou, travail du sol pour faire remonter les larves du taupin ). Claire Martel, auteur de "La pomme de terre, saveurs et vertus" (Editions Grancher), reconnaît qu'il faut savoir « cuisiner les pommes de terre et y consacrer du temps ! ». Gilles Walter, chef du restaurant Klauss, à Dossenheim-sur-Zinsel (67), Yves François, à La Goulue, à Metz (57), Alain Passard (Paris VIIème) et d'autres cuisiniers témoignent sur la façon dont ils apprécient de préparer et accommoder la pomme de terre. Un petit précis pratique de la patate, à la fois légume et féculent, fait une présentation de ses propriétés : index glycémique selon la cuisson ; peu calorique ; riche en glucides complexes, en fibres ; vitamine C ; concentration de vitamines et minéraux dans sa peau ; recommandation par les naturopathes du jus de pomme de terre crue ; conservation ; germination.
Fertilisation azotée : A la recherche de l'autonomie
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans un contexte où l'azote organique est moins facilement disponible et de plus en plus coûteux, nombreux sont les céréaliers qui cherchent à mettre en place des systèmes de production autonomes en azote : jachères azotées, rotations chargées en légumineuses, utilisation de luzerne comme fertilisant sont les principaux moyens utilisés. Ainsi, en Suisse, de nombreux céréaliers bio sans élevage cultivent de la luzerne deux ans de suite afin d'être autonomes en azote tout en obtenant de meilleurs taux de protéines. De même, avec une rotation de 9 ans comprenant des jachères azotées en tête, Bernard Fouchault, céréalier bio dans le Loir-et-Cher atteint des rendements de blé relativement élevés (entre 45 et 60 q) sans aucune fertilisation organique extérieure. En place depuis 21 ans, ses jachères ont fait l'objet de nombreux tâtonnements. Des graminées ont été associées à la luzerne pour maximiser la fixation symbiotique de la luzerne et avoir ainsi de meilleurs rendements en blé. Les jachères sont en principe broyées 2 à 3 fois par an. La réussite de ce système est cependant conditionnée par la qualité de l'implantation de la luzerne. D'autres exemples sont fournis, comme celui de Joël Payement, céréalier à Nanclars en Charente, qui n'a apporté aucun fertilisant depuis 10 ans grâce à une rotation avec de la luzerne, du trèfle, de la féverole, du pois chiche et des lentilles ou encore celui de Jean-Marc Rozet, céréalier bio, à Josnes, dans le Loir-et-Cher, qui utilise des jachères azotées et les fientes de son élevage de volailles.
Filière : Association des producteurs de lait bio Seine-et-Loire : Le projet d'OP transversale sur les rails
SYMBIOSE, AuteurLes responsables de sept associations de producteurs de lait bio du Grand Ouest se sont réunis en assemblée générale constitutive, le 25 septembre 2012, à Saint James, dans la Manche, pour créer l'association des producteurs de lait biologique Seine et Loire. Cette association, inter-régionale et fédératrice des associations de producteurs organisées par laiterie dans le Nord Ouest de la France, doit déposer un dossier de demande d'agrément pour une reconnaissance en organisation de producteurs (OP) de lait biologique de mandat. Les associations fondatrices, via leurs adhérents, représentent aujourd'hui plus de 50 % des volumes de lait biologique collectés. L'article précise les motivations pour créer une OP à l'échelle du Nord Ouest de la France (Bretagne, Basse et Haute Normandie, Pays de la Loire, Picardie) et les engagements des responsables de l'association Seine et Loire d'ici fin 2012.
Le guide du potager bio dans le Nord
Le Nord de la France est réputé pour la richesse de sa terre, son dynamisme maraîcher, la richesse de son patrimoine en variétés légumières. Pourtant, le jardinier amateur a parfois bien du mal à obtenir un potager productif en raison du faible ensoleillement de cette région, de la variabilité du climat, des vents persistants, de l'excès de pluie... Rodolphe Grosléziat présente, dans cet ouvrage, toutes les techniques permettant de contourner ces problèmes : plantation de haies coupe-vent, orientation réfléchie, culture sous serre, châssis ou tunnel pour gagner en précocité et avoir des légumes toute l'année, culture sur butte dans une terre rapidement réchauffée... Pour 60 légumes et petits fruits, il donne des conseils de culture et d'entretien en bio, le calendrier du semis à la récolte, sans oublier d'indiquer de délicieuses variétés régionales à découvrir ou à faire connaître : carotte de Tilques, artichaut "Gros vert de Laon", laitue "Lilloise"... Amiénois d'origine, Rodolphe Grosléziat vit depuis dix ans sur le littoral picard. Il se consacre au jardinage bio qu'il explore pour gagner en autonomie. Auteur de plusieurs livres, il a reçu en 2007 le grand prix du concours national de la SNHF pour son jardin.
Les légumes plein champ, moteur économique de deux producteurs du Nord Pas-de-Calais
Robin EUVRARD, AuteurMême si la pomme de terre et les légumes de plein champ sont des productions phares du Nord-Pas-de-Calais, leurs surfaces en agriculture biologique sont encore faibles dans la région. Deux des 46 producteurs de légumes de plein champ bio, l'un totalement converti et l'autre en système mixte, témoignent dans cet article. Albert Bernard produit essentiellement des pommes de terre et des betteraves rouges dans un système alternant légumes et céréales. Pierre Damageux, quant à lui, est producteur de légumes de plein champ biologiques et conventionnels. Tout les deux soulignent le besoin important de temps et de technicité nécessaire à la conduite de tels systèmes, notamment en ce qui concerne la gestion du désherbage, alliant méthodes mécaniques et thermiques. Les investissements que cela implique sont toutefois compensés par la forte valeur ajoutée de ces productions.
La méthanisation agricole, une usine à gaz ? (Dossier : Agriculture et gaz à effet de serre)
Mickaël CORREIA, AuteurTransformer les déchets organiques en énergie et en engrais, tout en réduisant les gaz à effet de serre ? C'est le tour de force de la méthanisation qui, à partir de ces matières premières fermentées, produit du biogaz, essentiellement composé de méthane. Ce dernier est utilisé soit directement à la ferme, soit réinjecté dans le réseau de gaz de ville (processus autorisé depuis fin 2011). Néanmoins, des difficultés existent (fort investissement de départ, pratiques d'épandage non adaptées à risque...), ainsi que des dérives industrielles : 1750 bovins dans la Somme, dont les déjections seraient les matières premières, et le lait, seulement un sous-produit ! En Allemagne, 530 000 hectares de cultures de betterave et de maïs servent à alimenter les biodigesteurs (car leur potentiel « méthanogène » est très supérieur à celui des fumiers).
Les principales clés du verger bio transfrontalier : Pommes et poires, une approche globale
Laurent JAMAR, Auteur ; Marc LATEUR, Auteur ; Ludovic TOURNANT, Auteur ; ET AL., Auteur | LOOS-EN-GOHELLE (265 Rue Becquerel, BP 74, 62 750, FRANCE) : FREDON NORD-PAS-DE-CALAIS | 2012Dans le cadre du programme TransBioFruit (2008-2014), plusieurs publications ont déjà été réalisées par les différents partenaires du projet et sont consultables en ligne. Au sommaire de la publication consacrée aux principales clés du verger bio transfrontalier : pommes, poires, une approche globale : - Présentation générale ; - Introduction ; - La parole est à François Carlier (producteur de fruits biologiques pendant 20 ans après une année de transition en production intégrée) ; - Comment envisager la gestion des sols ? ; - Quel choix de variétés de pommes adaptées à la production biologique transfrontalière ? ; - La conduite du pommier par la méthode Mafcot ; - Biodiversité : influence des bandes fleuries sur le contrôle du puceron cendré du pommier ; - Gestion de la tavelure du pommier ; - Ravageurs émergents des vergers (anthonome, hoplocampe du pommier et du poirier) ; - Le carpocapse : le "ver" de la pomme.
Rendre les produits bio plus accessibles
Sandrine THÉREAUX, AuteurDepuis 2002, la coopérative de producteurs Norabio, dans le Nord, livre des « bio-cabas », paniers de fruits et légumes bio qui ne parcourent, en moyenne, pas plus de 100 km. Ces paniers sont préparés par des jeunes en insertion. 77 points bénévoles reçoivent les paniers pour 900 abonnés. En 2005, Norabio, le Gabnor et le département du Nord ont lancé les « biocabas accessibles », pour toucher les ménages aux faibles revenus. Le Conseil général du Nord finance 50% du prix du panier, plus des actions de sensibilisation auprès de différents partenaires, notamment des maisons de quartiers. Le succès est au rendez-vous puisque de 100 en 2006, le nombre des biocabas accessibles est passé aujourd'hui à 2000, avec de nombreuses formations, notamment culinaires. Prochaine étape : l'extension de ce projet aux AMAP.
Repères Initiative : Un maraîcher porté par les internautes
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurLe "crowdfunding" consiste à faire financer un projet par les personnes qui s'y intéressent. Sur Internet, des sites spécialisés mettent en relation des particuliers "mécènes" avec un porteur de projet. Thomas Boonen, un maraîcher qui a l'intention de s'installer en bio dans le Nord-Pas-de-Calais, a réussi à faire financer l'achat de son cultirâteau grâce au projet "Cultirâteau pour beaux légumes bio"... Il a pu réunir les 7 884 euros, nécessaires à l'achat de l'outil. Adrien Aumont, de chez KissKissBankBank.com (site sur lequel ont été visionnés les éléments présentant le projet de T. Boonen), rappelle que sont retenus les "projets créatifs et innovants...".