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PROJET TERRITORIAL |
Documents disponibles dans cette catégorie (35)
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Collectivités locales : Le petit guide du foncier nourricier
Camille BRISSAUD, Auteur ; Julien CLAUDEL, Auteur ; Inès REVUELTA, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2023Face à l'ampleur des enjeux liés à la protection des ressources, à la relocalisation de l'alimentation, à l'adaptation au changement climatique et aux problématiques d'accès à la terre, les collectivités locales ont un rôle central à jouer pour la transformation des paysages alimentaires français. Ce guide traite des possibilités qui soffrent aux collectivités locales pour reprendre en main le destin agricole du territoire, dans une optique de relocalisation alimentaire. Les pistes de réflexion et dactions proposées dans ce guide portent, notamment, sur de nouvelles alliances multi-acteurs autour du foncier (mise à disposition de terres, mise en place de régies agricoles, création de SCIC...). Le projet « Friches rebelles® », une démarche d'expérimentation portée par Un Plus Bio autour des outils juridiques, est également présenté.
Guide : La gestion quantitative de l'eau en agriculture
Dans le contexte d'accélération du changement climatique, la question de la gestion quantitative de l'eau et de sa disponibilité pour l'agriculture est devenue d'autant plus cruciale que, dans toutes les régions de France, des projets très controversés de stockage de l'eau (les « méga-bassines ») ont émergé. La première partie de ce document fait le point sur les cadres réglementaires qui régissent l'usage de l'eau à l'échelle nationale, européenne et internationale. La seconde partie présente les institutions et les organisations qui mettent en uvre les politiques liées à la gestion de l'eau. Les grands principes et les outils de la gestion de l'eau en France sont présentés dans la troisième partie (SDAGE, contrats de rivière...). La dernière partie de ce document est consacrée à des pistes de réflexion qui visent à s'orienter vers des solutions plus justes et réellement efficaces pour répondre aux enjeux actuels.
Lycée agricole de Borgo : « Da l'ortu à u piattu »
Irène ALLAIS, AuteurL'EPLEFPA de Borgo, à proximité de Bastia, est situé dans la plaine orientale de la Corse, où sont implantés des vignobles, des oliveraies, des agrumes, des plantations de kiwis et du maraîchage. Depuis 2020, l'établissement, qui dispose d'un verger de clémentiniers et de citrus, ainsi que de parcelles en maraîchage bio, porte un projet expérimental de système alimentaire local et durable, « Da l'ortu à u piattu » (Du jardin à l'assiette), qui a pour objectif de définir les conditions à remplir pour approvisionner la restauration collective locale en légumes et en fruits bio et locaux. Ce projet, qui regroupe 11 partenaires du territoire, a déjà permis d'identifier les besoins, les freins et les leviers à la mise en place de l'approvisionnement en fruits et légumes bio de 3 cantines, de la production à la restauration, en passant par la logistique. L'expérimentation se poursuit avec des essais de pré-transformation (épluchage, conditionnement sous vide), en conformité avec la réglementation en matière d'hygiène alimentaire (plan de maîtrise sanitaire). Un séminaire a été organisé pour permettre aux partenaires de faire le point, d'échanger avec les différents acteurs concernés et d'élargir la réflexion à l'échelle de la Corse. Plusieurs actions pédagogiques ont également été menées dans ce cadre.
Nouvelle-Aquitaine : Travail avec des jardiniers sur les semences potagères
Manon MERCIER, AuteurAu Pays Basque, le CIVAM Bio BLE a créé une maison des semences paysannes, avec des groupes qui se sont structurés, depuis 2018, autour des blés population ou du maïs. Lambition de la maison des semences dIparralde (Pays Basque nord) est aussi de créer une dynamique autour des graines potagères, avec un réseau de jardiniers amateurs. La finalité est de favoriser la biodiversité cultivée et la résilience du territoire.
Le protocole daccord pour une agriculture durable dans le territoire du bassin Sèvre niortaise Mignon : un levier pour accélérer la transition agroécologique et ladaptation au changement climatique
Frank MICHEL, Auteur ; Thierry BOUDAUD, AuteurLe bassin Sèvre-Mignon, qui alimente en eau le Marais Poitevin par lEst, est confronté à un déséquilibre quantitatif persistant entre les ressources disponibles et les prélèvements. Afin de réduire ce déséquilibre et de parvenir à un bon état des eaux, un protocole daccord a été signé, en décembre 2018, par la majorité des acteurs de leau du Marais Poitevin. Le projet prévoit la construction de 16 réserves de substitution (mégabassines), afin de conserver une capacité dirrigation, mais avec des prélèvements estivaux réduits (trois fois moins que les volumes actuellement autorisés). Les irrigants doivent sengager dans des changements de pratiques avec obligation de résultats. Ainsi, la conversion en agriculture biologique sest développée parmi les irrigants, aboutissant à une part dagriculteurs bio supérieure dans les systèmes irrigants (16 %) par rapport aux systèmes sans irrigation (10 %). La diversification des cultures irriguées (protéagineux, légumes secs et de plein champ, semences, PPAM, maraîchage ) est aussi plus importante dans les systèmes bio (31 %) que dans les systèmes conventionnels. En comparant le développement de lagriculture biologique dans les systèmes de production irrigués des deux bassins limitrophes et similaires Sèvre-Mignon et Autizes-Vendée (nord-est du Marais Poitevin), les auteurs montrent que leau sécurisée lété permet un développement beaucoup plus rapide de lagriculture biologique (choisie comme indicateur fiable des pratiques agroécologiques), en élargissant considérablement les choix possibles de cultures.
Quand les "éleveurs tâcherons" se réapproprient labattoir
Stéphane THEPOT, AuteurJacques Alvernhe, consultant, défend le concept dabattoir paysan, estimant que les abattoirs peuvent être gérés autrement, collectivement. Plutôt que les abattoirs mobiles, il préfère mettre laccent sur limplication des éleveurs dans le fonctionnement et la gestion de micro-abattoirs fixes. Il met en avant deux établissements où le travail est réalisé par des « éleveurs tâcherons », éleveurs volontaires rémunérés à la tâche pour le compte de leurs collègues. Ces systèmes évitent les cadences imposées et sont rentables, même pour des petites quantités danimaux abattus.
Comment attirer les porteurs de projet d'installation en agriculture sur nos territoires ? Retour sur le projet « Attractivité des fermes, des métiers et des territoires » sur la partie haut-marnaise du Parc National de Forêts
Marianne NAMUR, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 56 Novembre 2022) / p. 12-13 (2)En 2021, Bio en Grand Est, l'ARDEAR Grand Est et Terre de Liens Champagne-Ardenne ont répondu à l'appel à projets ARPIDA du ministère en charge de l'Agriculture, afin de comprendre comment qualifier et améliorer l'attractivité des fermes, des métiers et des territoires, pour favoriser les transmissions hors cadre familial. Dans ce cadre, le projet "Attractivité des fermes, des métiers et des territoires" sur la partie haut-marnaise du Parc National de Forêts a été lauréat. Une première étape a consisté à enquêter des porteurs de projets hors cadre familial, ainsi que les structures accompagnatrices, pour mettre en évidence les facteurs d'attractivité qui se dégageaient (accessibilité du foncier, rentabilité du métier, potentiel de commercialisation, etc.). La deuxième étape a consisté à confronter ces facteurs au territoire pilote (la partie haut-marnaise du Parc National de Forêts) et a permis d'établir un plan d'actions (repérage et sensibilisation des cédants et des propriétaires fonciers, restructuration des fermes, appui aux installations collectives, coopération entre les structures d'accompagnement, etc.), applicable à d'autres territoires. Un dernier comité de pilotage s'est tenu, en octobre 2022, pour dresser le bilan de ces deux années d'étude.
Dossier : Climat, le réseau bio en Grand Est se mobilise
Pauline BOGE, Auteur ; Patricia HEUZE, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2022, les 2ème et 3ème volets du 6ème rapport du GIEC ont de nouveau mis en évidence lurgence dagir face au changement climatique. Diversification des cultures, agriculture biologique et réduction de la consommation de viande sont autant dingrédients qui pourront permettre datténuer le changement climatique et de sadapter à ses conséquences. Dans ce cadre, Bio en Grand Est participe à plusieurs projets en lien avec le climat présentés dans cet article : - Le projet Eau et Climat FNAB 2021-2022 ; - Le projet Transfrontalier Klimaco 2021-2023 ; - Un projet de développement des semences paysannes en Champagne-Ardenne et leur valorisation par des filières locales ; - Le projet « Résilience des systèmes grandes cultures biologiques en Champagne et en Meuse », proposé par lAgence de leau Seine Normandie ; - Le partenariat avec la Communauté de Communes des Crêtes Préardennaises ; - Le programme Agroécologie du Pays Terres de Lorraine ; Laccompagnement du réseau de fermes bio climat du Grand Est.
Guide des filières bio de territoire : Quels rôles et quels outils des collectivités pour développer les filières bio de territoires ?
Clément CHARBONNIER, Auteur ; Julian RENARD, Auteur ; Mathilde JOSEPH, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Depuis la seconde moitié du 20ème siècle, l'agriculture française s'est progressivement spécialisée, région par région, en fonction des productions pour lesquelles les régions disposaient de l'écart de productivité le plus fort en leur faveur. Les solutions techniques sur lesquelles s'appuie l'agriculture intensive (mécanisation, engrais, produits phytosanitaires...) ont peu à peu remplacé la main-duvre agricole dans les fermes, entraînant la baisse de la démographie agricole et l'agrandissement des fermes. La spécialisation des systèmes de production des territoires a eu pour conséquence la disparition de certains outils de transformation dans les régions non spécialisées. Comme levier de reconnexion des filières aux besoins des territoires, l'agriculture biologique constitue une solution sur plusieurs plans. Ce guide des filières bio territorialisées propose des pistes de réflexion, ainsi que des éléments méthodologiques pour accompagner les projets de développement des filières bio dans les territoires. Des retours d'expériences de territoires et de groupements d'agriculteurs illustrent des actions possibles.
Le Limousin, grenier à blé... noir
Julien RAPEGNO, AuteurLe Limousin et ses sols granitiques sont particulièrement propices à la culture de sarrasin. Ainsi, pour relancer cette culture, le Parc naturel régional de Millevaches a initié, en 2016, un projet sur le sujet. Nicolas Dupont, agriculteur bio à La Nouaille, en Creuse, participe à ce projet, comme une quarantaine d'autres exploitations. Leurs récoltes sont valorisées localement, mais aussi en Bretagne. Afin d'assurer au mieux la récolte, le tri et le séchage, étapes sensibles pour le sarrasin, des investissements collectifs ont été réalisés (silos, séchoir) et d'autres sont prévus (unités de triage et de transformation, décortiqueuse, moulin à farine et à huile).
MAPPI : Guide pratique : Pour des magasins de producteurs ouverts à tous
En avril 2021, Trame, l'AFIPaR et le Pôle Circuits courts Terre denvies-CEGAR ont lancé le projet expérimental MAPPI (Magasins de producteurs Accessibles aux Publics Précaires et Isolés). L'objectif était d'aider au développement d'initiatives locales de magasins de producteurs, visant à rendre accessible une offre d'alimentation locale et de qualité aux publics précaires et isolés. Ce guide méthodologique est le fruit de cette étude-action. Il se décline en 4 fiches, répondant aux questions suivantes : - Comment faciliter la rencontre entre magasins de producteurs et publics éloignés des circuits courts ? Enjeux dune communication adaptée (fiche 1) ; - Comment adapter loffre des magasins de producteurs aux publics éloignés des circuits courts ? (fiche 2) ; - Comment rendre accessibles financièrement les magasins de producteurs ? (fiche 3) ; - Comment faciliter le rapprochement entre des publics éloignés des circuits courts et des magasins de producteurs ? Pertinence des outils numériques (fiche 4).
Un méthaniseur en cohérence avec son territoire
Nathalie TIERS, AuteurEn Ille-et-Vilaine, une unité de méthanisation a vu le jour à l'initiative de la coopérative des Fermiers de Janzé, qui produit, avec ses 170 éleveurs adhérents, des volailles Label Rouge et bio. Le projet, porté par la SAS Enerfées, a pu avancer grâce à la concertation avec la communauté de communes Roche aux fées Communauté qui portait déjà une stratégie de transition énergétique. L'objectif est de construire ensemble un véritable projet de territoire qui permettra de fournir du biométhane au réseau domestique local. Pour contrecarrer les a priori parfois négatifs sur la méthanisation, le projet a pris plusieurs orientations phares : - le maïs (culture fourragère) est interdit dans le méthaniseur ; - les cultures intermédiaires à vocation énergétique dédiées doivent être cultivées sans engrais chimiques ni produits phytosanitaires ; - le biogaz produit permettra également de faire rouler les véhicules de la coopérative Fermiers de Janzé. À noter que la société Triballat qui devait initialement apporter au méthaniseur ses boues de station d'épuration s'est finalement retirée, le digestat produit avec ces boues ne pouvant pas être épandu chez les éleveurs bio.
Soutien et développement de la filière tournesol biologique en Champagne-Ardenne : Projet TEauBio
Aurélie PARANT-SONGY, AuteurLa culture du tournesol présente de nombreux intérêts pour les producteurs bio du Grand Est : au-delà de l'augmentation de la demande en huile et en tourteaux, le tournesol s'intègre bien dans les rotations et il s'accommode du manque d'eau, ce qui n'est pas négligeable face aux enjeux du changement climatique. De ce fait, Bio en Grand Est s'est associé à l'institut technique Terres Inovia pour s'investir dans le projet TEauBio, aux côtés de Cérèsia et de la Chambre d'agriculture de la Marne. Ce projet, TEauBio, lancé en 2022 par l'Agence de l'Eau Seine-Normandie et la Région Grand Est, vise à développer les surfaces de tournesol biologique, en particulier sur les aires d'alimentation de captage. Pour cela, différentes actions sont menées afin de soutenir et de développer la filière tournesol biologique, notamment avec la mise en place d'un observatoire qui permettra d'obtenir des références technico-économiques pour la Champagne-Ardenne et de mieux comprendre les performances du tournesol et les difficultés rencontrées par les agriculteurs.
Témoignage : « Relier écologie et agriculture dans les territoires »
Elsa EBRARD, AuteurEn 2017, dans le cadre de l'appel à projets « Sites pilotes pour la reconquête de la biodiversité » lancé par l'ADEME, le projet AgroEcoPôle du Domaine de Mirabeau, situé à Fabrègues (26), près de Montpellier, a reçu un investissement d'avenir pour la restauration écologique et la mise en place d'activités agricoles. Ce projet a permis de déployer plusieurs activités (viticulture, maraîchage, élevages ovins, caprins, porcins et apiculture), basées sur le modèle de la polyculture-élevage, dans le but de restaurer la biodiversité et les fonctionnalités écologiques du domaine. Si son objectif premier est de démontrer que des modèles agroécologiques qui préservent et s'appuient sur les processus naturels peuvent être productifs, rentables et créateurs d'emplois, le projet AgroEcoPôle a une portée plus large, à l'échelle du territoire : en effet, il est un support pour développer, entre autres, l'approvisionnement alimentaire bio et local, l'insertion professionnelle, ou encore l'éducation à l'environnement... Dans cet entretien, Aude Langlais, chargée de projets agroécologie territoriale au Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) d'Occitanie, revient sur la conduite du projet du Domaine du Mirabeau.
Coexistence et confrontation des modèles agricoles et alimentaires : Un nouveau paradigme du développement territorial ?
Pierre GASSELIN, Auteur ; Sylvie LARDON, Auteur ; Claire CERDAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021De nouveaux modèles agricoles et alimentaires se déploient dans les territoires en réponse aux critiques des formes anciennes et pour faire face à de nouveaux enjeux. Ils incarnent des archétypes de la diversité observée, des projets dacteurs ou bien de nouvelles normes. Dans cet ouvrage, les auteurs analysent des situations de coexistence et de confrontation de modèles agricoles et alimentaires selon quatre dimensions majeures du développement territorial : la tension entre spécialisation et diversification, linnovation, ladaptation et la transition alimentaire. Une série de travaux conceptuels et détudes de cas, en France et de par le monde, permettent de comprendre les interactions entre ces modèles (confrontation, complémentarité, coévolution, hybridation, etc.), au-delà de la caractérisation de leur diversité et de lévaluation de leurs performances relatives. La coexistence et la confrontation de ces modèles renforcent leur capacité de changement radical. Louvrage souligne les questions originales du cadre danalyse, ses défis méthodologiques et les conséquences attendues pour laccompagnement du développement agricole et alimentaire dans les territoires ruraux et urbains. Il est destiné aux chercheurs, enseignants, étudiants et professionnels intéressés par le développement territorial.
Dossier : Le Réseau RADiS : pour des filières bio et solidaires à l'échelle des territoires !
Sylvie LA SPINA, Auteur ; Dominique PARIZEL, AuteurEn Wallonie, Nature & Progrès s'est associé avec la Fondation Cyrys pour créer, dans la région de Dinant, le Réseau RADiS (Réseau Alimentaire Dinant Solidaire). Le projet a pour objectif de travailler sur 3 dimensions essentielles pour faire évoluer les systèmes alimentaires : la relocalisation de l'alimentation, le développement de l'agriculture biologique et l'accessibilité de l'alimentation bio et locale pour tous. Les 2 partenaires se sont d'abord concentrés sur un premier territoire, celui de Dinant, et espèrent que ce premier projet inspirera toute la Wallonie. Dans ce dossier, les auteurs présentent le Réseau RADiS, ses principes et ses valeurs, ainsi que son fonctionnement.
Le dossier : Retour dexpérience du réseau : de lémergence dun collectif à la pérennisation dune filière
Pierre CROUZOULON, Auteur ; Louis GARRIGUES, Auteur ; Betty DEBOURG, AuteurCe dossier propose dobserver la mise en place et la structuration de filières locales et durables à travers les exemples de trois collectifs faisant partie du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM). Retracer les trajectoires et les expériences des agriculteurs à la base de ces collectifs permet de comprendre leur processus de structuration. Le premier exemple se situe dans la Loire, où lADDEAR (Association Départementale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural) accompagne, depuis 2014, un groupe de vingt fermes qui produisent des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM). Lobjectif de ce groupe est de structurer une filière de PPAM locale et paysanne, par le biais de la mutualisation des moyens de production, de lorganisation de circuits de commercialisation communs et d'une communication commune. Le deuxième exemple est celui de lassociation Paysans Bio dAveyron. Cette association fédère des éleveurs de bovins, dovins, de porcins et de volailles biologiques, qui se sont regroupés afin dassurer lapprovisionnement de cinq magasins spécialisés et de quinze restaurants collectifs. Ce collectif a démarré en 2013 et il est suivi par lAPABA (Association pour la Promotion de lAgriculture Biologique en Aveyron). Le dernier exemple est celui de la filière Méjeanette, qui a été fondée sur le Causse Méjean (Lozère). Des éleveurs produisent des céréales, qui sont ensuite transformées, par le moulin à vent de la Borie, en farine vendue sous la marque Méjeanette®. En 2021, la filière comptait 30 agriculteurs (bio et conventionnels), deux meuniers et une quinzaine de boulangers.
Une micro-filière Jeunes Bovins Bios dans lAude
Harmonie LOZE-SALLES, AuteurFace à labsence de débouchés pour les jeunes bovins bio, six éleveurs de lAude se sont lancés, en 2017, dans la création dune micro-filière locale de valorisation. Ils ont, pour cela, été accompagnés par le BioCIVAM de lAude. Ils fournissent actuellement quatre magasins bio, un magasin de producteurs, quatre restaurants collectifs et un restaurant. Cette micro-filière permet de commercialiser un jeune bovin tous les quinze jours. Ces animaux, de race Aubrac ou Gasconne, sont abattus autour de dix mois, avec un objectif de 180 kg de carcasse et une conformation R2. Ils sont élevés dans les Hautes-Vallées de lAude (région montagneuse) et sont finis pendant deux mois avec des céréales. Trois éleveurs fournissent des animaux régulièrement, et trois autres de manière plus ponctuelle. Chaque éleveur est responsable de sa bête, de labattage jusquà la vente : chacun se charge de la gestion de labattage et de la découpe, traite en direct avec les clients pour la répartition des morceaux entre les différents débouchés, réalise la livraison et la facturation. La mutualisation se fait sur le planning dapprovisionnement, la coordination des commandes, la recherche de nouveaux débouchés et la promotion de la démarche (via la marque régionale Tendre dOc).
Agriculture biologique et changement climatique
Lagriculture est à la fois responsable dune partie des émissions de gaz à effet de serre (GES) et victime des changements et aléas climatiques. Lagriculture et lalimentation bio ont un rôle à jouer pour atténuer les émissions de GES à léchelle nationale et dans les territoires. Après avoir rappelé que lévolution des pratiques agricoles et de nos habitudes alimentaires est nécessaire pour lutter contre le changement climatique, cette brochure explique, point par point, en quoi lagriculture biologique est un mode de production moins émetteur de GES (protoxyde dazote, méthane, dioxyde de carbone) et plus résilient face au changement climatique (conservation de la matière organique et de leau dans les sols, diversification des cultures, autonomie ). Ce document indique également comment les collectivités locales peuvent agir dans le domaine agricole pour limiter les émissions de GES et offrir à leur population une alimentation locale. Pour cela, elle identifie plusieurs outils, présente des projets déjà en cours en France et en Europe, et rapporte des témoignages dacteurs (deux dagriculteurs bio et un dune porte-parole du réseau Action Climat). Enfin, ce document détaille quatre exemples concrets dinitiatives territoriales mises en place par des collectivités et qui sappuient principalement sur un outil : les Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET).
L'approche paysagère accélératrice de la transition agro-écologique
Depuis les années 1960, on constate une évolution importante du paysage en France : 500 000 km de haies ont disparu en 30 ans, et la taille des parcelles a été multipliée par 2 en une quinzaine dannées. Cette situation saccompagne dune érosion des indicateurs écologiques. Or, les terres cultivées et la forêt occupent les quatre cinquièmes du territoire français (50 % pour lagriculture et 30 % pour la forêt). Aujourdhui, la société attend beaucoup de ses agriculteurs et de ses forestiers en termes denvironnement et de cadre de vie. Avec la loi Paysage de 1993, la politique paysagère quitte lexclusivité des paysages dexception (les sites classés) pour sintéresser aux paysages du quotidien. La Loi davenir pour lagriculture et la forêt de 2014 affirme le double défi économique et environnemental de lagro-écologie et marque une nouvelle étape dont les conséquences paysagères sont potentiellement majeures. Après avoir défini les démarches agro-écologique et paysagère et analysé leurs liens de synergie et de complémentarité, ce rapport met en évidence le lien indissociable entre ces deux démarches et montre lévolution de la prise en compte du paysage dans les politiques agricole et forestière et les outils de politique publique concernés. La question paysagère agricole et forestière devient un enjeu important dans le contexte de la redéfinition en cours de la politique agricole commune (PAC) post 2020 et des services que lagriculture et la forêt pourraient apporter. Le rapport propose des pistes pour améliorer les outils de politiques publiques en mettant en avant lapproche paysagère comme facilitatrice de cette transition agroécologique.
Les avis du CESE : Pour une alimentation durable ancrée dans les territoires
Les effets de la récente crise sanitaire (nombre croissant de personnes en situation précaire, fragilités de certains modèles de production et circuits de distribution ) ont contribué à refaire de lalimentation un enjeu de société majeur. Le système alimentaire mondialisé construit au XXème siècle, du fait de ses impacts sur le climat, la santé et les ressources naturelles, nest pas durable et doit être repensé en privilégiant une approche territoriale systémique. Les initiatives autour des circuits courts, des circuits de proximité et des Projets alimentaires territoriaux (PAT) se multiplient et amorcent une transition vers des modèles plus résilients. Cependant, elles restent encore éparpillées. Les politiques publiques, trop cloisonnées, se confrontent aux stratégies économiques de segmentation commerciale, avec le risque de renforcer les ségrégations sociales. La transition alimentaire suppose une large accessibilité des régimes alimentaires durables, en permettant aux citoyennes et aux citoyens dêtre acteurs de ce changement. Cest pourquoi, dans ce rapport, le Conseil économique social et environnemental (CESE) apporte son avis et formule des préconisations afin de permettre laccès de toutes et tous à une alimentation durable, de qualité, saine, équilibrée et ancrée dans les territoires. Il commence par détailler les différents enjeux. Il identifie ensuite les différents obstacles à une plus grande autonomie des territoires, avant dexpliquer la nécessité dune approche systémique et deffectuer des préconisations.
Friches littorales de Moëlan-sur-Mer : Un projet unique en France
SYMBIOSE, AuteurÀ Moëlan-sur-Mer (Finistère), un projet de reconquête des friches littorales est en train de se concrétiser. Issu de réflexions menées depuis 2013, ce projet porte sur 120 ha de terrains agricoles non exploités depuis les années 60-70. Il aura fallu cinq ans de cheminement administratif pour que des activités agricoles soient de nouveau permises. Dici deux ans, une petite dizaine de producteurs devraient travailler ces terres. Ce projet a été porté par la municipalité, qui a choisi de sappuyer sur Terre de Liens et sur le GAB 29 pour animer sa mise en uvre (les projets agricoles sont tous en agriculture biologique). Les 120 ha sont composés de trois îlots (23, 27 et 64 ha). Pour chacun de ces îlots, des ateliers dinformation et de co-construction avec les propriétaires ont été réalisés, puis des projets agricoles ont été étudiés et retenus (ou sont encore à létude). Létape de défrichement et de mise en culture va pouvoir bientôt commencer. Par exemple, lîlot de 23 ha va permettre linstallation dun maraîcher diversifié (5 ha) et dOptim-ism, une association dinsertion sociale et professionnelle (18 ha).
Produire des semences pour restaurer les prairies naturelles
Agnès CATHALA, AuteurDepuis 2017, dans le Cantal, est mené un projet autour de la production de semences locales pour restaurer les prairies naturelles. En 2012, un agriculteur de lAubrac a commencé à faire des essais de collecte de graines naturelles avec une moissonneuse-batteuse, avec lappui du Conservatoire despaces naturels dAuvergne. Puis, avec linvestissement de la communauté de communes de St-Flour, cela est devenu un vrai projet, avec une expérimentation sur 3 ans, impliquant au total 7 agriculteurs, le Lycée agricole de St-Flour, ainsi que des chercheurs. Lobjectif est de pouvoir valoriser et protéger les prairies naturelles, ressources-clés pour lattractivité d'un territoire comme le Cantal. Pouvoir produire des semences prairiales locales présente plusieurs intérêts quand on ne peut pas laisser la végétation naturelle revenir delle-même. Ainsi, on peut restaurer des prairies dégradées, en lien avec des ravages de rats taupiers ou des sols appauvris en graines suite à des sécheresses ou à des fauches précoces répétées. Les emences prairiales locales permettent également d'implanter des prairies avec une flore locale, dans des rotations longues. Après 3 ans de travail, a été réalisé un recueil de savoirs, accessible en téléchargement, sur les techniques testées, par exemple autour de la récolte des graines, de leur conservation ou encore de leur utilisation. Ce travail se poursuit (2020 et 2021), via un nouveau partenariat intégrant 15 agriculteurs, pour poursuivre les explorations sur les récoltes ou le tri des graines.
Programme national pour l'alimentation : Présentation des projets lauréats 2014-2018
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION, Auteur | PARIS 07 SP (Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises - Service Gouvernance et gestion de la PAC - Sous-direction Gestion des aides de la PAC, Bureau Aides aux zones défavorisées et à l'agro-environnement - 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION | 2020Le Programme national pour le développement agricole et rural est un programme du ministère en charge de lAgriculture ayant pour but principal de préparer l'avenir de l'agriculture française. Depuis 2014, un appel à projets national est lancé chaque année, à linitiative du ministère de lAgriculture et de lAlimentation, afin de développer des projets fédérateurs, démultipliables ou exemplaires sinscrivant dans les objectifs du PNA (Programme national pour l'Alimentation) : justice sociale ; éducation alimentaire de la jeunesse ; lutte contre le gaspillage alimentaire ; ancrage territorial et mise en valeur du patrimoine alimentaire. Une catégorie spécifique aux projets alimentaires territoriaux (PAT) a été créée, à partir de lédition 2016, pour soutenir et accompagner des PAT émergents. Ce document présente les 120 projets lauréats lors des quatre premières éditions de lappel à projets (2014-2018). Chaque projet fait lobjet dune fiche didentité (région dorigine, porteur de projet, partenaires, coût global, financement ), qui présente le contexte, les objectifs et les actions menées.
Vers la résilience alimentaire : Faire face aux menaces globales à l'échelle des territoires
Cette publication marque laboutissement dun travail de recherche et d'enquêtes dun an et demi, conduit par lassociation Les Greniers dAbondance et de nombreux partenaires scientifiques, experts et acteurs de terrain. L'ouvrage dresse un état des lieux transversal et détaillé du système alimentaire français contemporain et de ses vulnérabilités face à différentes crises systémiques : changement climatique, épuisement des ressources, effondrement de la biodiversité Des voies de résilience et des leviers d'action sont identifiés et décrits (augmenter la population agricole, favoriser l'autonomie technique et énergétique des fermes, généraliser l'agroécologie, simplifier et raccourcir la logistique et l'achat alimentaire, etc.). Des outils concrets sont proposés, destinés aux acteurs du territoire, aux collectivités, aux entreprises, aux agriculteurs et aux citoyens, pour bâtir un système alimentaire plus résilient, soutenable et équitable. Un chapitre est consacré à la construction et au financement de projets de résilience alimentaire.
L'action citoyenne, accélératrice de transitions vers des modes de vie plus durables
Karine LANCEMENT, Auteur ; Stéphane LÉVÊQUE, Auteur ; Dominique BOURG, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Hôtel de Roquelaure, 246 Boulevard Saint-Germain, 75 007, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE | 2019Le programme de recherche sur les modes de vie durables "Movida" a souligné lapport des démarches ascendantes à linitiative des citoyens dans lévolution des modes de vie. A la suite de ce programme, le service de la recherche du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire (MTES) a confié au Cerema une étude exploratoire « Deqlic : définir et questionner les initiatives citoyennes ». A partir d'un panorama des initiatives citoyennes de transition qui se développent de façon accélérée en France depuis quelques années, l'objet est d'interroger les origines et les facteurs d'émergence de ces initiatives, leurs grandes caractéristiques, leur parcours, mais aussi les facteurs de réussite, les besoins et difficultés rencontrées par les porteurs de projets citoyens, et les relations entretenues (ou non) avec les acteurs publics. Ce document rend compte des éléments produits au cours de ce travail exploratoire. En premier lieu, la définition et la caractérisation des initiatives citoyennes permettent de préciser le périmètre de létude et den identifier lobjet. La deuxième partie analyse l'apport des initiatives citoyennes dans une logique de transition, puis la troisième décrit leur rapport avec les institutions et les besoins exprimés par les porteurs d'initiatives. Enfin, des propositions sont faites sur le changement de posture nécessaire au développement des initiatives citoyennes pour accélérer les transitions, et sur les suites à donner à Deqlic, ainsi que sur les pistes de recherche à approfondir.
Des crédits carbone pour des haies gérées durablement
Christophe LESCHIERA, AuteurLes haies bocagères offrent de nombreux services environnementaux dont le stockage de carbone. Avec le projet Carbocage, les Chambres dAgriculture des Pays de la Loire et de Bretagne souhaitent valoriser les gestions durables des haies bocagères qui séquestrent du carbone sur le long terme. Lobjectif est de développer des marchés locaux de carbone en permettant à des acteurs, émetteurs de gaz à effet de serre (collectivités, entreprises) et volontaires, de compenser leurs impacts environnementaux en participant au financement du carbone stocké par les haies. Selon lInra, un kilomètre de haie stocke entre 3 à 5 t/an de carbone. Il faut par contre que les acteurs sengagent au moins sur 15 ans, temps nécessaire à une bonne gestion des haies. Des enquêtes qualitatives ont été menées sur plusieurs territoires ruraux. Les agriculteurs souhaiteraient vendre ce service à 50 /t mais les marchés internationaux séchelonnent entre 1 et 30 /t. Les collectivités territoriales se déclarent intéressées mais les entreprises sont plus frileuses (seules de petites et moyennes entreprises sont intéressées).
Dossier : Construire de nouvelles relations entre agriculture et intercommunalités
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurLes compétences et limplication des intercommunalités dans les questions agricoles se sont développées, notamment en lien avec les réformes territoriales, la loi Egalim ou les attentes de la société civile. Ainsi, ces acteurs (communautés de communes, agglomérations ou métropoles) ont à semparer de ce « nouveau sujet » via divers angles : filière, type de production, foncier, transmission-installation, création dactivité, stratégies alimentaires territorialisées, eau, destination des sols, biodiversité, conflits dusage Travailler sur ces questions agricoles implique de nouvelles collaborations entre intercommunalités et acteurs du monde agricole. Ces collaborations, pour réussir, demandent du temps, un apprentissage des points de vue et des besoins de chacun, association entre politiques et professionnels, ou encore une animation importante, appuyée par des outils et des méthodes adaptés. Cest ce quillustrent les diverses expériences de projets de territoire autour de lagriculture présentées ici, issues de la région Auvergne-Rhône Alpes. Ce dossier fait aussi un focus sur des outils mobilisables pour élaborer de tels projets, comme des guides méthodologiques ou loutil gratuit en ligne Parcel, qui permet de « simuler la relocalisation de lalimentation dun territoire donné et destimer combien de personnes une parcelle peut nourrir ».
ECLAT n°1 - Juillet 2019
Jean-Luc BROCA, Auteur ; Étienne GAUTRONNEAU, Auteur ; Fabrice BOUIN, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2018, le projet ECLAT (Expérimenter avec des Collectifs Locaux une Agroécologie Territoriale) a été lauréat de lappel à projet « Mobilisation collective pour le Développement Rural » du Réseau Rural Français. Son plan daction sarticule sur trois ans et a démarré en janvier 2019. Durant le premier trimestre, cinq sites pilotes ont été retenus pour leur capacité à mobiliser des acteurs diversifiés et à avoir un projet agroécologique sur un territoire. Le 13 juin, ces sites pilotes ont été conviés à un premier séminaire afin déchanger sur leurs projets. Ce dossier décrit ces différents sites pilotes et effectue un focus sur une méthode de concertation territoriale nommée « le carrefour de la multifonctionnalité ». Il faut souligner que les sites pilotes choisis ont des problématiques variées. Le GDA de la Thiérache sur la « Mobilisation territoriale pour une transition agroécologique partagée » est basé dans les Ardennes. Il expérimentera la création dune instance de concertation territoriale multi-acteurs pour les enjeux liés à leau, la biodiversité et lagriculture. Celui de l'ADAR Civam, sur « PECAB : un projet agroenvironnemental concerté » (dans lIndre) testera une mise en uvre collective de mesures en lien avec les agriculteurs, les collectivités et les citoyens. Le site pilote ADDEAR de la Loire « Réseau territorial de semences paysannes » (dans la Loire) souhaite expérimenter plusieurs points dont la gestion collective des semences. Celui de la CUMA Lot Environnement « Agriculture rémunératrice à haute valeur environnementale » (dans le Lot) recherche des manières dinteragir avec les consommateurs afin que les changements de pratiques agricoles soient reconnus et soutenus par ces derniers. Enfin, le site pilote GRAPEA Civam « Autonomie alimentaire territoriale par les systèmes autonomes et économes » (basé en Vendée) va concevoir, gérer et évaluer une politique permettant de renforcer lautonomie alimentaire du territoire.
Laine dici : revenons à nos moutons
Véronique ZBINDEN, AuteurEn Suisse, dans lArc jurassien, des éleveurs et des artisans se sont associés autour dafin de valoriser la laine issue délevages locaux. Lhistoire de lassociation Laines dici démarre en 2002, lorsque le conseil fédéral suisse a décidé de ne plus soutenir la transformation de la laine. Un collectif, issu de Longo Maï, dUniterre et du syndicat jurassien du bétail a réagi en mettant en place une pétition et a récupéré près de 20 000 signatures. Suite à cette mobilisation, une ordonnance est adoptée en faveur de projets de valorisation de la laine et de projets novateurs. Laines dici fait partie de lun de ces projets et voit le jour en 2008. Cette association, qui regroupait à la base une poignée dadhérents, compte maintenant 200 membres (éleveurs et artisans). Chaque année, quatre tonnes de laine sont réceptionnées avant dêtre triées et réparties dans différentes filières suivant leur qualité. La majeure partie part pour FIWO (Förderung Innovativer Wollverarbeitung Ostschweiz) qui la transforme en matériaux isolants (la laine brute est alors rémunérée 1,20 franc suisse par kilo aux éleveurs), et les laines de qualité sont travaillées sur place (elles sont rémunérées 2 francs suisses par kilo brut et Laines dici souhaite augmenter les tarifs pour les laines de très bonne qualité). A noter quen Suisse, plus dun tiers de la laine produite est détruite faute de temps, de rémunération et de conservation des savoir-faire.
Pays de la Loire : La Vergne mise sur le collectif
Frédéric RIPOCHE, AuteurLancienne ferme thérapeutique de la Vergne, située en périphérie de la Roche-sur-Yon, est devenue un tiers-lieu coopératif qui a permis linstallation de plusieurs producteurs bio. Suite à larrêt dactivité de lancienne ferme, un collectif dhabitants et dassociations a acheté cette dernière (avec laccord de la Safer) afin de mettre en place des activités en lien avec une économie sociale et solidaire. Deux ans après cet achat, la ferme de la Vergne compte 250 sociétaires et a pris la forme dune Scic. Lagriculture biologique est lun des projets phares de ce lieu coopératif. Sur les 23 ha, 16 ha ont permis daccueillir une association dinsertion nommée « le potager extraordinaire » qui compte 2,5 encadrants et une dizaine de salariés en insertion. Cinq producteurs bio (maraîchage, PPAM, fruits rouges) ont également pu sinstaller. Une soixantaine de bénévoles sont également investis dans lentretien du lieu et du magasin. Ils apportent également leur aide pour des travaux conséquents (montage dune serre, remise en état du système dirrigation ). Dautres projets sont en réflexion, toujours en lien avec la production ou lalimentation : une plateforme de compostage partagée avec une légumerie bio voisine et la reconversion dun ancien bâtiment en halle artisanale incluant une conserverie.
Pays du Mans : une charte du manger local
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe Syndicat Mixte du Pays du Mans, dans la Sarthe, en partenariat avec des acteurs locaux, a développé une charte « Qualité-Proximité », pour promouvoir les circuits de proximité et lapprovisionnement en produits agricoles de qualité au sein de la restauration hors-domicile (restaurants collectifs, restaurants commerciaux). Cette charte, commune aux producteurs et aux professionnels de la restauration, repose sur plusieurs principes : des circuits de proximité, des produits agricoles de saison et de qualité, une traçabilité, ainsi qu'une démarche pérenne dans sa structuration économique, son ancrage territorial et sa gestion logistique. Créée en 2013, la charte du Pays du Mans compte aujourdhui plus dune centaine dadhérents. Les territoires du Pays Vallée de la Sarthe et du Pays Vallée du Loir lont également mis en place depuis 2017.
Communauté de communes du Pays Solesmois (CCPS) : du PLUI au projet bio territorial
EAU, BIO & TERRITOIRES, AuteurDans le département du Nord, à 70 km au sud-est de la métropole lilloise, limpulsion d'un élu et de son équipe a permis à une communauté de communes rurale de se mobiliser en faveur de lenvironnement en collaboration avec le monde agricole. En 2015, une démarche de concertation exemplaire a réuni de nombreux acteurs du territoire pour évaluer lintérêt de développer lagriculture biologique en Pays Solesmois. Cette démarche a abouti au programme Agribio, lancé en 2016. Ce programme, mené en parallèle dun projet intercommunal dentretien écologique des espaces verts, favorise une concertation multi-partenariale qui rassemble les autorités locales, les groupes dagriculteurs fédérés dans diverses associations, les organismes responsables de la gestion de leau, mais aussi les instituts de formation comme la Maison Familiale Rurale de Haussy. La dynamique fait naître des collaborations nouvelles avec Terre de Liens pour la veille sur le foncier agricole, par exemple - et des projets innovants une étude de faisabilité pour la construction dun moulin à céréales est en cours de réalisation. L'article développe l'historique et le développement de ce projet, présente les actions en cours et met en exergue les difficultés rencontrées, les facteurs de réussite et les perspectives du projet.
Développement économique territorial : Comment les collectivités locales peuvent-elles favoriser des filières agricoles durables ?
FNAB, Auteur ; EAU & BIO, Auteur ; BIO EN HAUTS-DE-FRANCE, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2018Pour accompagner la transition agricole et alimentaire de leurs territoires, de nombreuses collectivités locales cherchent aujourdhui à dépasser lappui aux circuits de proximité pour coopérer, dans le cadre de démarches de développement économique, avec les acteurs des "filières longues". Dès lors, les questions sont nombreuses : Comment mobiliser des acteurs économiques positionnés sur les marchés internationaux ? Comment accompagner lentreprenariat agricole individuel ou collectif ? Comment créer davantage de coopérations entre les acteurs économiques et les acteurs publics locaux ? Ce guide rassemble témoignages dacteurs, retours dexpériences et recommandations pour mieux comprendre et agir. Il est issu des travaux menés dans le cadre du réseau national des sites pilotes Eau&Bio, coordonnés par la FNAB et Bio en Hauts-de-France.
Elevage : Des outils adaptés pour un abattage mobile et moderne à la ferme
David GRANGÉ, AuteurDepuis 2016, un groupe déleveurs ariégeois soucieux du bien-être animal sest emparé de la question de labattage à la ferme. La réglementation européenne est en train dévoluer à ce sujet, elle permettra dabattre du gros bétail à la ferme et cet aspect sera expérimenté après que le décret dapplication ait été publié (normalement en automne 2018). Ce groupe déleveurs envisage de tester la solution du caisson dabattage. Elle consiste à abattre lanimal à la ferme, à le saigner immédiatement, puis à lemmener dans un délai de moins de deux heures à un abattoir qui se chargera des opérations habituelles. Cette solution semble être la plus adaptée aux routes ariégeoises puisque la plupart des fermes sont inaccessibles pour les camions abattoirs. Ce caisson dabattage a pu voir le jour grâce à limplication de deux petits abattoirs sans lesquels il naurait pas été envisagé. Toutefois, de nombreux points restent à définir : Qui abat ? Qui achète la remorque ? Comment charger lanimal ? Qui fait linspection ante mortem ? Comment sorganise labattoir pour la réception de lanimal ? Le déroulement envisagé consiste pour linstant à confier ces différentes tâches à labattoir. Une simulation effectuée rapidement prévoit un surcoût de lordre de 0,5 /kg de viande. Cette solution pourrait sappliquer à dautres départements à condition que des abattoirs acceptent de simpliquer.