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PROJET DE RECHERCHE DEVELOPPEMENT |
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Accompagner les viticulteurs à réduire l'utilisation du cuivre
Lola SERÉE, Auteur ; Solène WEBB, Auteur ; Bertille MATRAY, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet AlteRCuivre est porté par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire et associant les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, Gironde, Dordogne, Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Alsace et du vignoble champenois. Il s'est intéressé aux techniques et aux solutions alternatives au cuivre pour lutter contre le mildiou en viticulture. Pour ce faire, les partenaires du projet ont recensé les pratiques et les essais menés en lien avec différents leviers, notamment en agriculture biologique : outils d'aide à la décision, biocontrôle, préparations naturelles, méthodes physiques et prophylaxie... Dans cet article, trois types d'alternatives sont passés en revue, du point de vue de leur application sur le terrain, de la réglementation qui les encadre et des résultats observés. Il s'agit de l'utilisation de variétés résistantes, de Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP, comprenant les substances de base et les substances naturelles à usage biostimulant (SNUB)), et du biocontrôle (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques...). S'il est encore difficile pour les viticulteurs de se passer complètement du cuivre, ces méthodes permettent d'en réduire les quantités employées.
Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viande bio sur le Massif central - Fiches rééditées en 2023 dans le cadre de la tranche 2 de BioViandes
Ces quatre fiches synthétisent les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine biologique basés sur le Massif central. Chacune de ces fiches porte sur une catégorie d'animaux : bufs, génisses, vaches ou veaux (qu'ils soient de races allaitantes ou laitières). Sous forme de graphiques, elles indiquent les caractéristiques attendues en matière dâge, de poids carcasse, de conformation et de note détat d'engraissement, selon les principaux débouchés auxquels ces viandes peuvent être destinées : la boucherie artisanale, les rayons traditionnels de magasin (avec un boucher), les rayons libre-service de magasin, la restauration hors domicile, la transformation (ex : en steaks hachés ou en plats préparés). En complément, une analyse des données dabattage 2021 des bovins bio allaitants nés sur le Massif central permet de visualiser la proportion danimaux qui répondent à ces attentes. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BioViandes tranche 2. Il sagit dune réactualisation des fiches éditées en 2020 dans le cadre de la tranche 1 de ce projet.
Agir collectivement pour la capitalisation, lappropriation et la diffusion des connaissances et des savoirs autour de la production de viande biologique produite à base dherbe
Produire de la viande de ruminants, en particulier biologique, à base dherbe sous-entend de nombreuses compétences et savoirs ou savoir-faire. Aussi, lenjeu de la capitalisation, de lappropriation et de la diffusion des connaissances et des savoirs en la matière, ainsi que le rôle-clé du conseiller agricole ou encore du collectif, ont été identifiés comme importants à consolider par les acteurs du projet BioViandes. Léquipe-projet BioViandes (ou collectif BioViandes) a ainsi été mobilisée en tant que « support détude », pour la mise en uvre de la méthodologie Agri-Savoir, qui sappuie sur les grands principes de gestion des connaissances. Celle-ci a permis : dans un premier temps, didentifier des thématiques "critiques" pour le groupe (connaissances peu ou pas maîtrisées du collectif qui cherche à monter en compétences sur lélevage biologique de ruminants engraissés majoritairement à lherbe) ; puis, dans un deuxième temps, de définir et de mettre en uvre un plan dactions pour combler ces lacunes. Pour cela, deux volets ont été explorés : 1 - la montée en compétences par la capitalisation et la diffusion de documents au sein du collectif ; 2 la construction et la réalisation dun programme dapprofondissement des connaissances basé sur des échanges entre pairs. Le présent document revient sur lapproche méthodologique mise en uvre, sur les résultats obtenus et sur les recommandations issues de ce travail.
D'une agriculture l'autre : Conflictualités, expérimentations, transmissions
Nathalie JOLY, Auteur ; Lucie DUPRÉ, Auteur ; Sandrine PETIT, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023Dans une conjoncture incertaine (crises économique, écologique et sociale, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles), cet ouvrage offre un éclairage sur de possibles devenirs agricoles à l'échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations de cultures), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans lenseignement agricole), ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs). Les contributions réunies dans cet ouvrage prennent le temps de la présence sur le terrain et de lécoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. Louvrage dresse le portrait dune « autre agriculture », soutenue par de nouvelles façons de travailler, ainsi que par des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et par une réflexion sur la relève en élevage. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants du secondaire agricole et du supérieur, aux chercheurs, aux agents de développement et aux acteurs institutionnels et professionnels cherchant à comprendre les changements actuels en agriculture, au prisme des sciences humaines et sociales.
Alimentation des brebis à l'herbe : Le pâturage des céréales destinées à la récolte
Dans le cadre de trois projets (PATURALE, POSCIF et BREBIS_LINK), 27 essais ont été réalisés, en agricultures conventionnelle et biologique, afin de déterminer les conditions de réussite du pâturage de céréales en hiver par des brebis, avant une récolte en grains. Le principale règle à respecter pour maintenir le rendement de cette récolte est de faire pâturer les brebis au stade tallage de la céréale. Dans ces conditions, le rendement a été majoré sur 62 % des parcelles pâturées (dont 100 % de celles conduites en agriculture biologique). La portance est aussi un critère de réussite important. Autre observation : les surfaces de feuilles nécrosées étaient plus faibles sur les parcelles pâturées que sur celles qui ne l'ont pas été. D'un point de vue zootechnique, le pâturage de céréales en hiver ne permet pas d'apporter une biomasse en quantité importante (100 à 800 kg de matière sèche par hectare, soit 1 à 3 jours de pâturage pour des animaux à faibles besoins), mais elle est de bonne qualité.
Alternatives aux produits phytosanitaires : Lutter contre les pucerons de courgettes avec des plantes répulsives
Juliette PELLAT, Auteur ; Christine FOURNIER, Auteur ; Jean-Michel LEYRE, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet REPULSE, le CTIFL a évalué, en 2021 et en 2022, la capacité de répulsion de différentes plantes vis-à-vis des pucerons sur des cultures de courgettes sous abri. Des plantes de services répulsives peuvent, en effet, être utilisées pour contrôler les ravageurs. Ce moyen de lutte reste toutefois difficile dutilisation, car les composés organiques volatils produits par ces espèces végétales ne sont pas toujours connus et que leur émission dépend de nombreux paramètres difficilement maîtrisables. Dans la littérature, plusieurs plantes sont indiquées comme émettant des composés organiques volatils répulsifs de différentes espèces de pucerons. Parmi elles, lillet dInde « Double nain orange » a été testé en 2021 et na pas présenté defficacité dans les conditions de lessai. En 2022, les résultats obtenus dans le cadre de ces essais semblent indiquer un intérêt du basilic semi-nain « Pistou » et du lavandin. Ces résultats restent, néanmoins, à confirmer dans le cadre de futurs travaux. Le romarin « Majorca Pink » na, en revanche, pas présenté dintérêt particulier.
Lanalyse de trajectoires dexploitations pour anticiper les productions des élevages bovins allaitants biologiques à base dherbe du Massif Central : Étude de 14 trajectoires délevages bovins viande biologiques Résultats clés
Ce document offre une synthèse des résultats obtenus par Capucine Simon, élève ingénieure à AgroParisTech, qui a analysé, dans le cadre du projet BioViandes, les trajectoires dévolution prises par des élevages bovins allaitants bio du Massif central depuis leur conversion à lagriculture biologique. Pour cela, 14 élevages, qui finissent la majorité de leurs animaux à lherbe et qui ont débuté au plus tard leur conversion en 2014, ont été étudiés : analyse de leur diagnostic de conversion (pour connaître leur système de production avant leur conversion à la bio), analyse de leurs données technico-économiques et réalisation denquêtes qualitatives pour comprendre les motivations et les déterminants des changements opérés sur les systèmes entre la conversion et la situation actuelle, ainsi que les difficultés rencontrées suite à la conversion. Cinq variables dévolution ont été identifiées : le taux de finition des bovins, la consommation daliments concentrés, le choix de la race (race lourde vs race rustique), les débouchés (circuits longs vs circuits courts) et les investissements couplés à la charge de travail. Quatre trajectoires types ont aussi été mises en évidence, caractérisées chacune par des évolutions du taux de finition des animaux, en fonction des choix de race et de la prévalence (ou non), avant la conversion, de la vente directe. Ces quatre trajectoires peuvent être résumées de la manière suivante : A dans la continuité du système, avec une commercialisation en filières longues ; B un travail sur les débouchés pour valoriser les mâles de races rustiques, tout en développant lautonomie ; C - la vente directe au cur des choix dévolution ; D - le changement de race au cur des choix dévolution.
Biodiversité fonctionnelle en maraîchage sous abris
Pierre LASNE, AuteurDans le cadre du projet Ecophyto COSYNUS, trois stations expérimentales - GRAB, SERAIL et APREL - ont mis en place des essais autour de l'intégration d'infrastructures agro-écologiques pour mieux maîtriser les ravageurs des cultures maraîchères sous abris. L'objectif : attirer les auxiliaires et maintenir leur présence pour réduire l'IFT (indice de fréquence de traitement). Le dispositif et les résultats obtenus, en 2020, par la SERAIL, dans le Rhône et dont l'objectif est un IFT de 0 sur culture de concombre en 2020 sont présentés. Des plantes nectarifères, des bandes fleuries multi-espèces intérieures (mélange MUSCARI), des zones réservoirs (composées de blette, féverole, céréale et souci), ainsi que des plantes relais (souci) ont été mises en place. Le suivi des auxiliaires de cultures et celui des ravageurs montrent que, bien qu'ils aient été présents de manière importante, ces derniers sont restés relativement maîtrisés et n'ont pas impacté les rendements. La production totale a atteint 8,45 kg/m².
BioRéférences : Stratégies gagnantes mises en uvre pour faire face aux aléas climatiques et économiques
Clémence CANILLOS, Auteur ; Paul DELAGE, Auteur ; Manon GAUTHIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2023Le projet BioRéférences 2022-2024 a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Au printemps 2023, les membres de ce projet ont proposé à quatre étudiants de la Licence Professionnelle ABCD Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site d'Auvergne) denquêter sur des stratégies « gagnantes » mises en uvre par des éleveurs biologiques pour faire face à un ou plusieurs aléas (économiques, climatiques, environnementaux et sociaux). Ces étudiants ont ainsi rencontré trois élevages biologiques et un GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental). Ils ont ensuite formalisé les stratégies « gagnantes » sous forme de fiches portraits. David Cohade (EARL du Claveix, dans le Puy-de-Dôme) gère une ferme laitière. Il valorise des zones humides pour renforcer son autonomie fourragère (réponse à des aléas climatiques et économiques) et a installé des panneaux photovoltaïques pour diversifier ses sources de revenus (aléas économiques). Thierry Flandin gère également une exploitation laitière, qui est située à plus de 900 m daltitude (Gelles, Puy-de-Dôme). Cet éleveur a fait le choix dimplanter des méteils fourragers en altitude pour sécuriser son autonomie fourragère (aléas climatiques et économiques) et a mis en place du piégeage pour limiter le développement des campagnols terrestres (aléa environnemental). Jean-Louis Solinhac (EARL Ginals, en Aveyron) gère une ferme ovine laitière. Il a participé au développement de linsémination artificielle sur chaleurs naturelles en contre-saison pour répondre à la demande de sa laiterie (contrainte économique). Le GIEE des Jonquilles regroupe, quant à lui, huit élevages bio du Cantal et la ferme du Lycée agricole dAurillac. L'objectif de ce GIEE est daméliorer la résilience des fermes face aux aléas. Pour cela, ce groupe a notamment cherché à récupérer des semences de prairies naturelles pour redensifier les prairies fragilisées (aléas climatiques et économiques), ainsi quà améliorer la vision du grand public sur lélevage paysan (aléa social).
Cahiers techniques 2023
Nicole BOSSIS, Auteur ; Alexandra COURTY, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce document compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres dagriculture à loccasion du salon Tech&Bio 2023. Quatre articles composent le cahier Élevage : 1 - Caprins bio : Le coût de production des élevages passé à la loupe ; 2 - Ovins viande : L'intérêt économique d'une conversion bio questionné ; 3 - Bovins lait : Un pari gagnant du croisement en système herbager breton ; 4 - Sobriété énergétique : La production bovine laitière comme voie d'adaptation ?. Le cahier Grandes cultures comporte les articles suivants : 1 - Houblon : Bilan de 3 années de travail sur la culture du houblon et sa filière ; 2 - Désherbage du lin : Possible dès le stade « cotylédons + 1 cm » ! ; 3 - Betteraves sucrières : Du nouveau dans les itinéraires techniques ; 4 : Dégâts d'oiseaux : Les cultures d'été ont-elles du plomb dans l'aile ?. Le cahier Maraîchage inclut les articles suivants : 1 - Irrigation : Le goutte-à-goutte en cultures maraîchères de plein champ ; 2 - Maraîchage bio sur petites surfaces : Projets d'acquisition de références technico-économiques ; 3 - Films de paillage à base de cellulose : Quel bilan en faire en maraîchage sous abri ? ; 4 - Gestion de l'enherbement : Utilisation de paillage papier en culture de salade. Le cahier Viticulture comporte 5 articles : 1 - Biodiversité au vignoble : Toutes les clés pour la connaître, la conserver, l'enrichir ; 2 - Biodiversité cultivée : Association de cultures et diversité viticole en zone méridionale ; 3 - Couverts végétaux en vigne : Quelle stratégie adopter pour préserver ses rendements ? ; 4 - Projet Alter Cuivre : Accompagner pour réduire le cuivre en viticulture ; 5 - Le centre de ressource Cuivre : Réduire l'usage de cuivre grâce à la diffusion des connaissances. Le dernier cahier technique est consacré à la Biodiversité et Agroforesterie : 1 - Observatoire agricole de la biodiversité : Observez l'évolution de la biodiversité de vos parcelles agricoles ; 2 - Auxiliaires et pollinisateurs : Comment les intégrer dans les pratiques agricoles ? ; 3 - Biodiversité fonctionnelle : Un site web dédié aux auxiliaires et pollinisateurs ; 4 - Partenariat entre agriculteurs et apiculteurs : Pour un environnement favorable aux abeilles ; 5 - Agro-écologie : Deux concours pour valoriser les pratiques des agriculteurs ; 6 - Réaliser vos projets en faveur de la biodiversité et de l'agroforesterie : Le réseau des Chambres d'agriculture vous accompagne.
Castration des porcelets en bio : Le nouveau cadre réglementaire et les alternatives
Le cahier des charges bio impose depuis longtemps une prise en charge de la douleur lors de la castration des porcelets. Toutefois, un nouveau règlement, appliqué depuis le 1er janvier 2022 et qui interdit la castration à vif des porcelets en agriculture conventionnelle, induit aussi des modifications dans le protocole de prise en charge de la douleur dans les élevages biologiques. La prise en charge de la douleur lors de la castration chirurgicale nécessite désormais obligatoirement une utilisation combinée dun produit anesthésique et dun anti-inflammatoire (contre la douleur post-opératoire). Ces traitements anesthésiques et analgésiques sont assimilés à des traitements obligatoires et ne sont pas comptabilisés dans le nombre limité dinterventions allopathiques de synthèse pour les élevages bio. Par ailleurs, lusage de la bombe à froid nest plus considéré comme une méthode analgésique suffisante. Deux protocoles sont désormais homologués par le Ministère en charge de lagriculture : le protocole Lidocaïne et le protocole Tri-Solphen. Dans les faits, seul le protocole Lidocaïne est actuellement praticable, puisquune demande dAutorisation de Mise sur le Marché (AMM) est en cours pour le Tri-Solphen. Un référent bien-être animal doit également être désigné dans chaque élevage. Ce référent doit vérifier que le protocole de castration est bien respecté, assurer la partie traçabilité des médicaments, et veiller à leur stockage. Par ailleurs, le projet Farinelli (2020-23) recherche des alternatives à la castration. Il vise notamment à développer lélevage des porcs mâles non castrés.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Combining beef cattle and sheep in an organic system. I. Co-benefits for promoting the production of grass-fed meat and strengthening self-sufficiency
Sophie PRACHE, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux avantages liés au pâturage mixte bovins-ovins ont déjà été démontrés. Toutefois, leffet de lassociation bovins-ovins sur l'autonomie et l'autosuffisance des systèmes na pas beaucoup été étudié. Dans cette expérimentation, conduite à Laqueuille, sur le site Herbipôle d'INRAE, localisé en zone de montagne (Puy-de-Dôme), trois systèmes biologiques basés sur lherbe ont été comparés : un système mixte combinant bovins et ovins allaitants (MIX), et deux systèmes spécialisés, un en bovins (CAT) et un autre en ovins (SH). Ces trois systèmes ont été gérés de manière distincte durant 4 ans. Pour le système MIX, le rapport entre les UGB bovins et ovins était de 60/40. La superficie pâturée et le chargement à lhectare étaient similaires pour tous les systèmes. Les périodes de vêlage et d'agnelage ont été ajustées à la croissance de l'herbe pour optimiser le pâturage. Les veaux (croisés Salers-Angus) ont pâturé jusquà leur sevrage en octobre, puis ont été engraissés en bâtiment avec de l'enrubannage, avant dêtre abattus à 1215 mois. Les agneaux ont été engraissés au pâturage. Dans le cas où ils n'étaient pas finis avant la mise en lutte de leurs mères, ils ont été engraissés en bâtiment à laide de concentrés. La décision de traiter les animaux avec des anthelminthiques était basée sur le comptage dufs dans les excrétions fécales. Globalement, une proportion plus élevée d'agneaux a été finie au pâturage dans MIX, par rapport à SH, en raison d'un taux de croissance plus élevé qui a conduit à un âge inférieur à l'abattage (166 vs 188 jours). La prolificité et la productivité des brebis étaient également plus élevées dans MIX que dans SH ; tandis que la consommation de concentrés et le nombre de traitements anthelminthiques chez les ovins étaient plus faibles dans MIX que dans SH. En revanche, la productivité des vaches, la performance des veaux, les caractéristiques des carcasses et le niveau d'intrants utilisés ne différaient pas entre MIX et CAT. Ces résultats ont validé lhypothèse selon laquelle l'association bovins-ovins favorise la production de viande à lherbe, notamment pour les ovins.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. II. Benefits for economic and environmental performance
Marc BENOIT, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Sophie PRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurAssocier plusieurs espèces animales optimise les performances dun système délevage. Dans cette étude, réalisée sur le site Herbipôle INRAE de Laqueuille (Puy-de-Dôme), les performances dun système mixte (MIX), associant des bovins et des ovins allaitants (avec un rapport UGB bovins/ovins de 60/40), ont été comparées à celles de systèmes spécialisés en bovins viande (CAT) et en ovins viande (SH). Ces trois modalités ont été suivies durant 4 ans (2017-2020). Elles reposaient sur des systèmes herbagers daltitude, basés sur des prairies permanentes, et conduits en agriculture biologique. Le taux de chargement annuel était identique pour tous les systèmes. Les jeunes animaux ont été engraissés majoritairement avec des fourrages : au pâturage pour les agneaux ; au pâturage et en bâtiment (avec de lenrubannage) pour les jeunes bovins. Des conditions météorologiques anormalement sèches ont conduit à des achats de fourrages. Les performances de ces systèmes ont été comparées via des indicateurs techniques, économiques (dépenses, marges, revenus ), environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'énergie), et en matière de concurrence feed-food. Les performances des ovins ont été meilleures dans MIX que dans SH : + 17,1 % de production de viande/UGB, - 17,8 % de concentré/UGB, + 10,0 % de marge brute, + 47,5 % de revenu, - 10,9 % démissions de GES, - 15,7 % de consommation d'énergie, et 47,2 % d'amélioration de la concurrence feed-food. Ces résultats sexpliquent à la fois par de meilleures performances animales et par une consommation de concentré plus faible dans MIX ; ce qui compense les surcoûts engendrés par lélevage mixte (notamment au niveau des clôtures). En revanche, aucune différence de performance na été enregistrée entre MIX et CAT. Malgré de bonnes performances zootechniques, les bovins ont eu des performances économiques médiocres en raison d'achats de fourrages et de difficultés à vendre les jeunes bovins (1215 mois) qui nétaient pas adaptés à la demande de la filière traditionnelle (croisés Salers-Angus).
Compilation bibliographique sur les complémentarités entre les arbres et les animaux dans les systèmes biologiques
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique afin de repérer plus facilement des documents relatifs au rôle et à la place des arbres (et autres cultures pérennes) dans les systèmes délevages biologiques. Cette compilation regroupe ainsi près de 200 références bibliographiques en lien avec lagroforesterie, les associations arbre-animal et vigne-animal. En plus des systèmes agroforestiers « classiques », elle prend aussi en compte le sylvopastoralime, les prés vergers, les vignes pâturées et les arbres fourragers. En raison du grand nombre de références sélectionnées, celles-ci ont été classées selon la production (ex : élevage, arboriculture ) ou la thématique (ex : agriculture durable, agriculture et environnement ) qui dépeint le plus le document, mais ces références ont toutes un lien avec lélevage. La majorité des documents sinscrivent dans un contexte dagriculture biologique, mais quelques-uns abordent lagroforesterie dans les systèmes délevage de manière générale (ces documents ont été retenus car ils comportent des informations qui peuvent être utiles aux élevages biologiques). Les références sélectionnées ont été éditées entre janvier 2013 et novembre 2023. Elles ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique. Cette compilation a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024. Ce projet a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Il étudie notamment des systèmes et des pratiques remarquables en élevage biologique, dont font partie lagroforesterie, les associations arbre-animal et vigne-animal.
Compilation bibliographique sur les jeux sérieux intéressants pour lagriculture biologique - 2023
Les jeux sérieux (ou serious games) sont des jeux qui ont une utilité autre que le divertissement. Depuis une quinzaine d'années, ils se sont démocratisés et leur utilisation est en pleine expansion. Un certain nombre d'entre eux portent sur l'agriculture, l'alimentation, l'environnement ou le développement territorial, et ont pour vocation d'aider au déploiement de la transition agroécologique. Ils peuvent être utilisés dans un cadre pédagogique, d'accompagnement professionnel, de projets de recherche-développement ou de sensibilisation à un large public. Pour aider les personnes intervenant en agriculture biologique à repérer plus facilement les documents sur des jeux sérieux intéressants pour ce système de production, ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique dédiée à ce sujet. Cette compilation fournit des références (publiées entre 2012 et 2023) sur une vingtaine de jeux sérieux. Ces derniers sont classés selon les thèmes suivants : 1 - Les systèmes alimentaires durables ; 2 - L'élevage (gestion et adaptation du système fourrager, compétition feed/food, pilotage d'une exploitation laitière, enjeux rencontrés par les territoires d'élevage, etc.) ; 3 - Les productions végétales et le sol (associations céréales-légumineuses, systèmes de culture économes en intrants, gestion des bioagresseurs telluriques en maraîchage, vie biologique du sol, etc.) ; 4 - La sensibilisation à l'agriculture biologique ; 5 - D'autres sujets connexes à la bio (achat-revente entre les éleveurs et les céréaliers, impacts de l'agriculture sur les paysages, adaptation au changement climatique...). La plateforme GAMAE, qui référence une centaine de jeux sérieux en lien avec lagriculture, lalimentation et lenvironnement, fait aussi partie des références citées. Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024.
Compilation bibliographique sur la production dénergie renouvelable dans les élevages biologiques
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique afin de repérer plus facilement des documents en lien avec la production dénergie renouvelable au sein des élevages biologiques. Cette compilation regroupe une cinquantaine de références bibliographiques, qui ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique. Les références sélectionnées ont été classées selon le type dénergie abordé : bois énergie et cultures à fort pouvoir calorifique, méthanisation, photovoltaïque et agrivoltaïsme, pluri-énergies. Ces documents ont été édités entre janvier 2017 et novembre 2023. La majorité dentre eux portent sur des élevages biologiques, mais quelques références abordent la production dénergie dans les élevages de manière générale (ces documents ont été retenus car ils comportent des informations qui peuvent être utiles aux élevages biologiques). Cette compilation a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024. Ce projet a pour objectif dacquérir des références sur les élevages de ruminants biologiques du Massif central et sur leurs filières. Il étudie notamment des systèmes et des pratiques remarquables en élevage biologique, dont fait partie la production dénergie renouvelable.
Complémentarités des calendriers de vente des systèmes ovins viande biologiques herbagers et rustiques
Vincent BELLET, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Marie MIQUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023La consommation de viande ovine présente un caractère très saisonné, avec un pic important à Pâques (en mars ou en avril), puis souvent un second pic estival, avant un creux à lautomne et un rebond pour les fêtes de fin dannée. En agriculture biologique, la production est assez saisonnée. Dans les bassins herbagers (partie Nord et Nord-Ouest de la France), les agneaux dherbe naissent majoritairement au printemps et sont vendus à lautomne (alors que la demande est faible). Dans les bassins rustiques (partie Sud et Sud-Est de la France), les agnelages dautomne sont plus répandus avec lélevage de races rustiques qui se désaisonnent plus facilement (ces agneaux nés à lautomne sont élevés en bergerie et vendus au printemps). Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation sous le label AB des agneaux élevés en bio (donc à éviter les « fuites » vers les filières conventionnelles lors de leur commercialisation), en travaillant sur une meilleure correspondance entre les périodes de production et de consommation. Plusieurs itinéraires de production ont été identifiés en bassin herbager et en bassin rustique pour améliorer cette adéquation offre-demande. Cette plaquette présente les calendriers des ventes induits par ces différents systèmes de production. Elle propose également quelques possibilités de complémentarités entre systèmes au sein dun même bassin, ou entre différents bassins, pour étaler la production et être en mesure de fournir des agneaux bio lors des pics de demande. Elle termine en évoquant les impacts de cette régularité de mise en marché sur les performances environnementales.
Le concept dautonomie : origine, déclinaisons, questionnements
Xavier COQUIL, AuteurPour un nombre croissant d'agriculteurs, lautonomie est souvent une condition pour le maintien de lactivité agricole. Cest aussi un passage obligé pour une activité agricole plus durable. Xavier Coquil, chercheur à INRAe, questionne cette notion dautonomie. Cet article s'appuie sur une intervention quil a réalisée auprès du réseau Civam, dans le cadre du projet Accordae. Il détaille trois aspects de lautonomie : la confiance, le sens critique et la prise de pouvoir politique. Cet article est accompagné dun encart sur un organisme pionnier de lagriculture économe et autonome : le Cedapa (Centre détude pour un développement agricole plus autonome). Ce dernier a fêté ses 40 ans, le 1er décembre 2022.
Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Dossier : Elevage caprin : Garder le cap
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte de crise, plus que jamais, la recherche dautonomie alimentaire, en particulier protéïque, est un point-clé en élevage caprin biologique. Le programme Cap Protéines montre, pour les systèmes caprins en AB étudiés, que ceux-ci ont, en moyenne, une meilleure autonomie protéique (80 % versus 73 % en conventionnel). Les fourrages et le pâturage doivent couvrir au maximum les besoins, comme le souligne Philippe Desmaison, conseiller à Bio Nouvelle-Aquitaine : « une prairie avec les bonnes espèces à 6 t MS/ha fournit plus dénergie et de protéines quun méteil grain à 30 quintaux/hectare ». A chaque éleveur de trouver les solutions à développer, selon son environnement et ses besoins, quil soit livreur ou/et quil transforme à la ferme. Les stratégies de trois éleveurs, suivis dans Cap Protéines, sont présentées dans ce dossier. Tous maximisent le pâturage, produisent de la luzerne (pour la pâture et/ou la fauche) et du méteil grain, mais avec des pratiques adaptées à leur contexte : implantation de sainfoin, intégration croissante de la féverole dans les méteils pour Stéphanie Kaminski, éleveuse Dordogne ; mélanges prairiaux multi-espèces, orge et maïs et, en cas de besoin, irrigation possible chez Lionel Mossière, dans la Drôme ; séchage en grange, maïs et betteraves pour Christophe Favard, dans la Vienne.
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Dossier Monogastrique
Ludivine ENGOULVENT, Auteur ; Vincent HOUBEN, Auteur ; Patrick PAGEARD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, dédié aux filières monogastriques (porcins et volailles), commence par un état des lieux de ces filières en janvier 2023, avec notamment le témoignage d'EBIO, association d'éleveurs bio de la région Pays de la Loire. Tous les élevages sont dans une situation compliquée depuis plusieurs trimestres : augmentation des coûts de production, baisse de la consommation, ou encore, pour les porcins, de nouvelles obligations réglementaires impliquant la nécessité de mise en conformité des bâtiments, et donc des investissements. Les acteurs des filières restent donc très prudents. Les articles suivants s'intéressent à des sujets plus techniques, et à des pratiques qui font l'objet d'essais. Pour répondre à l'obligation d'une alimentation 100 % biologique depuis le 1er janvier 2022, le projet Valorage (2021-2024) s'est intéressé à la valorisation des parcours et des fourrages par des porcs charcutiers, dans l'optique de diminuer la part des concentrés et d'augmenter celle de l'affouragement. Dans ce même projet, une enquête a été réalisée auprès d'éleveurs de poules pondeuses autour de leurs pratiques d'utilisation des parcours ou des fourrages. Les résultats d'un échantillon de 100 répondants sont présentés. Globalement, les aménagements agroforestiers sont plébiscités (présents chez 76 % des répondants). Pour terminer, les résultats d'une étude, réalisée dans le cadre du projet Fullbeak (2019-2022), sur le picage en élevage de poules pondeuses, sont présentés : facteurs d'un picage sévère et leviers pour le limiter.
Dossier : Résilience des systèmes grandes cultures bio : Premiers résultats et perspectives de létude
Pauline BOGE, Auteur ; Aurélie PARANT-SONGY, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; ET AL., AuteurLa fertilisation et la fertilité des sols sont des enjeux forts pour les producteurs en grandes cultures bio sans atelier délevage, notamment dans le Grand Est. Certains sinterrogent sur la réintroduction dun atelier délevage, dautres mettent en place des partenariats avec des éleveurs bio locaux, dautres se penchent sur les couverts végétaux, les légumineuses, le travail du sol Aussi, Bio en Grand Est a lancé un projet, de 2022 à 2024, sur la résilience des systèmes en grandes cultures bio. Il sarticule autour de 4 axes : 1 - état des lieux des pratiques autour de la fertilisation ; 2 - accompagnement des producteurs intéressés par la réintroduction dun atelier délevage ; 3 - développement de systèmes moins dépendants aux intrants extérieurs et plus résilients aux changements climatiques, avec des sols plus fertiles, grâce à la mise en place dun observatoire des couverts végétaux, dessais sur ces couverts, dun recueil de pratiques en systèmes grandes cultures autonomes en fertilisation, et danimations sur lagriculture bio de conservation ; 4 - développement des légumineuses (essais techniques, étude de marché, actions de sensibilisation pour relancer la consommation). Les premiers résultats de lenquête (Axe 1) sont détaillés dans cet article et permettront de réaliser des projections selon plusieurs scénarii. Dautres actions en cours sont également abordées.
Durabilité en légumes de plein champ : Comment gérer la crise ?
Julie LEROY, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; Morgane TOPART, Auteur ; ET AL., AuteurEn Hauts-de-France, les partenaires du projet VivLéBio2 (2020-2024) analysent la crise actuelle, notamment en légumes bio, liée à linflation, au changement des priorités budgétaires des consommateurs, aux surmarges sur les produits bio ou encore au déréférencement des produits bio dans certaines enseignes. Ils font également le point sur les leviers mobilisables au niveau de lexploitation pour limiter les impacts de la crise. Il sagit, tout dabord, de bien concevoir son système, et notamment sa rotation, pour gérer le salissement, la fertilisation et la prévention des maladies/ravageurs, et de bien respecter les délais de retour des cultures sur une même parcelle Une montée en compétences techniques est indispensable pour limiter les déclassements et les pertes économiques. Des échanges à léchelle de la filière sont importants pour choisir des variétés adaptées aux besoins de la filière, mais aussi pour communiquer sur les contraintes de production. Les investissements doivent également être réfléchis pour diminuer leur coût (achat collectif, matériel polyvalent ). Le choix de lirrigation est particulièrement à peser, dans un contexte où les tensions seront sans doute croissantes autour de leau. Une bonne gestion des salariés est aussi une clé de réussite. De plus, il semble pertinent dintégrer une « provision pour risques » dans les coûts de production.
EcoVitiSol ausculte la biologie des sols
Xavier DELBECQUE, AuteurPiloté entre 2018 et 2022 par Inrae, le projet EcoVitiSol s'est penché sur les états biologiques et microbiologiques des sols viticoles, en Alsace et en Bourgogne. Pour ce faire, et afin d'identifier les impacts des pratiques agricoles, des analyses et des enquêtes ont été réalisées chez 150 viticulteurs et vignerons en agricultures conventionnelle, biologique et biodynamique. Les résultats montrent que les pratiques biodynamiques s'avèrent particulièrement bénéfiques.
Elevage - Pondeuses
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pou rouge, parasite hématophage, très résistant, est une problématique dans les élevages de poules. En cas de grosses infestations, on peut observer de lanémie, des baisses du taux de ponte, ou encore des risques de picage. Ses effets ne sont pas toujours visibles et il est très difficile de sen débarrasser. Les poux rouges présents dans la très grande majorité des élevages ne viennent pas de la faune sauvage, mais de la filière et sont transmis via lintroduction de poulettes, le passage dun bâtiment à un autre, ou encore dans les camions de transport. Un projet européen, pas spécifiquement bio, MiteControl (2018-2023), porte sur le contrôle de ce parasite, avec lobjectif de diminuer lutilisation de produits chimiques de synthèse. Cependant, il ny a pas de solution miracle, tout particulièrement en bio : il faut sinscrire dans une logique de lutte intégrée, avec une veille constante (observation du comportement des volailles, du picage, pose de pièges à poux...), dans le but dintervenir au plus tôt, si possible localement. Il est aussi important de bien nettoyer les bâtiments au moment du vide sanitaire. Des produits à base de silice (abrasive pour la cuticule des poux) peuvent être mobilisés, par exemple dilués dans de leau, pour badigeonner les supports. Christophe Polin, éleveur de poules pondeuses bio dans la Somme, témoigne de ses pratiques pour contrôler ce parasite, mais aussi pour prévenir le picage. Ce trouble du comportement peut être lié à la présence de poux (actifs la nuit), mais aussi au stress ou à une alimentation non adaptée. Enrichir le milieu de vie des volailles avec, par exemple, la mise à disposition de ballots de luzerne, aide à la bonne expression du comportement naturel des poules et limite ainsi ce problème. Un guide, MTool, est dorénavant accessible en français pour aider les éleveurs à gérer le picage.
Elever des porcs mâles entiers en bio : résultats techniques et valorisation des carcasses
Sarah LOMBARD, Auteur ; Alexandre TORTEREAU, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama, présenté dans le cadre du salon Tech&Bio, expose les 3 actions du projet, puis aborde linconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document sintéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie).
Elever des porcs mâles entiers sur ma ferme : Quelles pratiques adopter ?
Sarah LOMBARD, Auteur ; Alexandre TORTEREAU, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama, présenté dans le cadre du salon Tech&Bio 2023, expose 21 questions que doivent se poser les éleveurs qui souhaitent élever des porcs biologiques mâles non castrés. Ces questions concernent : le bâtiment et lallotement, le départ à labattoir, la conduite délevage, la génétique, lalimentation.
Emeric Pillet, directeur de lItab : « Garantir un institut dédié à la filière bio »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans cette interview, Emeric Pillet, directeur de lItab depuis juin 2022, revient sur lactualité, les projets et la dynamique portés par cet institut, qui a vu le renouvellement, pour cinq ans, de sa double qualification comme institut technique de lagriculture et de lagroalimentaire bio. Cette double qualification est un point-clé qui différencie lItab dautres instituts agricoles et qui confirme limportance de travailler de lamont à la fourchette. Ainsi, les filières bio disposent dun institut dédié en capacité de travailler sur lensemble des problématiques. Pour ailleurs, lItab collabore activement avec les autres instituts agricoles, ou encore avec INRAE et sappuie sur un éco-système de partenaires comme lassociation Itab Lab. Les projets sont nombreux et les défis à relever aussi, comme, par exemple, les externalités de la bio ou laffichage environnemental avec le Planet Score. Cela demande des moyens et dimportantes compétences, doù lenjeu de développer aussi les ressources et les effectifs de lItab. Certes, nécessité est faite de prioriser en fonction des moyens, mais « [ ] nous avons la capacité de travailler ou tout au moins de coordonner des travaux sur toutes les thématiques », et « [ ] il ny a aucun sujet technique tabou ».
L'énergie animale, force motrice pour le Beaujolais
Jean-Louis CANNELLE, Auteur ; Pierre MARTINI, Auteur ; Brieg CLODORE, AuteurJean-Louis Cannelle, paysan et formateur au CERRTA, enseigne, depuis de nombreuses années, la traction animale à des agriculteurs, et en particulier des viticulteurs. C'est notamment le cas dans le Beaujolais, région viticole qui accueille, entre autres, le projet Caract'équivigne, qui a pour but d'évaluer l'impact de cette pratique sur l'animal, le sol, l'environnement, mais aussi sur le vigneron lui-même. Pour le formateur, la traction animale est une évolution nécessaire de nos systèmes agricoles pour faire face aux enjeux climatiques, énergétiques et agronomiques. En encart, trois vignerons bio ayant assisté à ses stages pratiques témoignent.
Etalement de la production dagneaux bio à léchelle des élevages : parfois faisable, rarement acceptable
Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation, sous le label AB, des agneaux élevés en bio (le but est ainsi déviter les « fuites » vers les filières conventionnelles lors de la commercialisation des agneaux bio). Pour cela, il a cherché à améliorer la correspondance entre les périodes de production et de consommation de viande dagneaux. Cette dernière est fortement saisonnée, avec un pic important de consommation autour de Pâques (en mars - avril). En agriculture biologique, les agneaux ne sont pas forcément disponibles aux moments de forte demande, en particulier dans les bassins herbagers (partie Nord et Nord-Ouest de la France) où les agneaux naissent majoritairement au printemps et sont vendus à lautomne (alors que la demande en viande dagneaux est faible à cette saison). Le projet RéVABio a ainsi étudié plusieurs itinéraires de production pour améliorer, au sein dun élevage biologique, ladéquation entre les ventes dagneaux bio et les périodes de demande : effectuer du report dagneaux élevés à lherbe, faire de lavance de saison, mettre en place deux périodes dagnelages, fractionner les agnelages, produire des agneaux tardons Des entretiens ont ensuite été menés auprès de 17 éleveurs ovins biologiques, répartis dans plusieurs bassins de production, afin de connaître leur avis sur ces techniques détalement de la production (faisabilité, points faciles à mettre en uvre, craintes ). Ce diaporama présente, pour chacune des techniques détalement, une synthèse des réponses obtenues. Les itinéraires avec report des agneaux semblent les plus acceptables par les éleveurs.
Etaler la production en agneaux bio : localement et/ou via la complémentarité entre bassins ? Support pédagogique à lattention des enseignants
Vincent BELLET, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Séverine CASSEL, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Ce kit pédagogique, réalisé à l'intention des enseignants pour un travail avec des apprenants, aborde la problématique de l'adéquation offre-demande en agneaux biologiques, au travers des leviers de l'étalement local de la production et de la complémentarité entre les différents bassins de production. Il est constitué d'un diaporama et d'un outil danimation (classeur Excel qui permet aux apprenants de visualiser limpact des différents itinéraires de production sur la répartition des ventes dagneaux dans le temps). Le diaporama comprend cinq parties :1 - une introduction permettant de vérifier les prérequis sur les spécificités de la reproduction ovine ; 2 des rappels sur le contexte : le cahier des charges bio, une production ovine très saisonnée en bio, le marché (pics de demande), la production dagneaux bio française ; 3 un focus sur la problématique rencontrée par la filière agneaux bio : l'adéquation offre-demande et les solutions pour y répondre ; 4 - les techniques mobilisables pour étaler la production localement (en bassin herbager cest-à-dire en zone de plaine - ou en bassin rustique cest-à-dire en zone de montagne) ou pour jouer sur les complémentarités entre bassins ; 5 - des exercices dapprofondissement à laide de loutil danimation. En plus de ces exercices dapprofondissement, ce diaporama comporte dautres exercices, proposés tout au long des différentes parties, ainsi que leurs corrections. Ce kit pédagogique a été réalisé dans le cadre du projet Casdar RéVABio (2020-2023), qui vise à améliorer le taux de commercialisation des agneaux élevés en bio sous le label AB.
Faire vivre le partenariat dans un projet européen
Loan Pascale JÉRÔME, AuteurLe projet ACSA2, pour "Approches Complémentaires en Santé Animale", soutenu par la région Bourgogne-Franche-Comté dans le cadre des appels à projets Partenariat Européen d'Innovation (PEI), réunit, depuis 2021, une douzaine de partenaires, dont l'ITAB et Interbio Franche-Comté. Outre ses deux axes de travail plus techniques qui sont d'accompagner des éleveurs de Franche-Comté pour atteindre un équilibre santé animale par l'approche globale et de sécuriser l'utilisation des soins alternatifs aux traitements médicamenteux, ce projet porte une attention toute particulière à la bonne collaboration entre ses partenaires. Pour ce faire, l'équipe-projet a bénéficié de l'accompagnement de l'association Trame. Un retour d'expériences sur cet aspect est proposé dans cet article.
Farinelli : Améliorer le bien-être des porcs bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés en bio
Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama aborde principalement linconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document sintéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie). Pour conclure, les porcs mâles entiers non odorants entraînent une dégradation partielle de la valorisation, tandis que les mâles odorants conduisent à une dégradation importante de celle-ci.
Farmers concerns in relation to organic livestock production
Carmen MANUELIAN, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Massimo DE MARCHI, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude décrit les perceptions déleveurs biologiques européens vis-à-vis de leur production animale, de la commercialisation de leurs produits et de lutilisation dintrants autorisés et encadrés par la réglementation bio, mais pouvant être controversés (ex : les antibiotiques, les antiparasitaires, les vitamines de synthèse, la paille conventionnelle pour la litière des animaux). Pour cela, une enquête a été menée dans 13 pays européens. Les réponses de 426 éleveurs bio ont été analysées, dont 46,2 % se situent dans le bassin méditerranéen (MED) et 53,8 % dans le Nord-Ouest de lEurope (NOE). Au travers de ce questionnaire, il a été demandé aux éleveurs dindiquer limportance de plusieurs thématiques pour leur élevage. Ces éleveurs ont identifié « lalimentation / la nutrition », la « santé animale » et le « bien-être » comme les thématiques les plus importantes. Les éleveurs du NOE ont également indiqué que la « réglementation biologique » était importante, tandis que les éleveurs de ruminants du MED ont souligné limportance de la « rentabilité » et de la « commercialisation ». Du point de vue de la santé animale, 61 % des participants n'ont pas traité leurs animaux au cours de l'année écoulée. Ceux qui ont traité ont majoritairement utilisé des traitements conventionnels (dans le respect de la réglementation bio), suivis par de la phytothérapie. Ils utilisent peu dantibiotiques. Dans le MED, les principales sources d'informations sur les traitements alternatifs sont les vétérinaires (> 60 %) et Internet (> 32 %). Dans le NOE, ces informations proviennent majoritairement d'autres agriculteurs pour les éleveurs de ruminants (> 63 %) et de vétérinaires pour les éleveurs de monogastriques (> 77 %). Les éleveurs du NOE commercialisent au travers de plusieurs canaux : vente directe, vente à des coopératives / industries alimentaires, et vente sur les marchés locaux ; tandis que, dans le MED, ils commercialisent plutôt via un seul canal, les industries alimentaires arrivant en premier, principalement pour les éleveurs de ruminants.
Gérer ravageurs et maladies : Les pistes des plantes prometteuses
Marion COISNE, AuteurEn Pays de la Loire, le CTIFL et ses partenaires testent lefficacité dextraits de plantes pour lutter contre différents ravageurs et maladies en maraîchage (bio et conventionnel). Ces essais ont démarré avec les projets Obioleg (débuté en 2019) et Pamal (2020), aujourdhui terminés. Vingt-neuf plantes ont été étudiées (elles ont été sélectionnées à laide de la bibliographie). Concernant les maladies, 23 plantes ont été testées à trois concentrations différentes sur huit pathogènes, ce qui représente en tout 552 combinaisons. Les réponses obtenues sont variées selon les agents pathogènes, les plantes et la concentration. Six plantes ont toutefois obtenu des résultats intéressants contre des maladies : la rhubarbe (en macération), la tanaisie (en infusion), le raifort (en macération), la bourdaine (en décoction), la camomille (en macération) et le noyer (en décoction). Larticle détaille plus précisément les souches de pathogènes contre lesquelles ces plantes sont efficaces. Du côté des ravageurs, 18 plantes ont été mises en contact, en laboratoire, avec trois pucerons, à deux concentrations différentes. Un effet biocide a été constaté avec la lavande, le basilic, le piment, la menthe et la mélisse. Ces 18 plantes ont aussi été testées à deux concentrations sur les altises des crucifères. Globalement, seul le Pim+ (produit à base de piment) a eu un effet sur les altises en culture de choux. Depuis 2022, le projet Supernoma a pris le relai en testant de nouvelles méthodes dapplication et en étudiant les solvants, ainsi que les métabolites.
Gestion du cuivre en viticulture : le projet AlteRCuivre
Bertille MATRAY, Auteur ; Lola SERÉE, AuteurLe projet AlteRCuivre, projet REFLEX bénéficiant d'un financement Casdar et porté par la Chambre régionale d'agriculture des Pays de la Loire, a pour objectif de mieux accompagner les viticulteurs et les conseillers viticoles dans leur gestion du mildiou, notamment en agriculture biologique, mais aussi conventionnelle, tout en visant une réduction de l'usage du cuivre. De nombreuses ressources sont mises à disposition en ligne : tableau regroupant les expérimentations menées et leurs résultats, recensement de témoignages, de fiches techniques, etc. Un état des lieux des pratiques actuelles des viticulteurs a également été réalisé.
Gestion du mildiou : Quelles avancées dans les stratégies de lutte ?
Robin EUVRARD, AuteurLe mildiou appartient à la famille des oomycètes, des sortes de « pseudochampignons », qui sont en réalité des algues brunes qui ont perdu leur capacité photosynthétique, les rendant, de ce fait, parasites obligatoirement. Ce pathogène est doté dun génome presque dix fois plus important que celui des autres pathogènes, ce qui le rend dautant plus difficile à contrôler. Si toutes les vignes sont capables de réagir à lentrée de ce pathogène dans leurs tissus, le délai de réaction peut prendre plus ou moins de temps. Ce laps de temps peut être fatal. La résistance de la vigne passe donc par sa vitesse de réponse, qui réside en une série de réactions métaboliques. Le principe de la lutte contre le mildiou est principalement basé sur lanticipation et la prophylaxie. Des modèles météorologiques permettent danticiper les sporulations contaminantes, afin que les viticulteurs puissent traiter dès quune période à risque est détectée. Le projet Visa (Sporée aérienne du vignoble, 2020-2023) a pour objectif de mettre en place des modèles de prédiction basés sur le couplage de données météo et de comptages de spores aériennes de mildiou. Les résultats montrent que la capture de spores démarre avant lapparition des symptômes, ce qui confirme lattrait pour cet outil de prédiction des risques. Par ailleurs, les moyens de lutte se concentrent sur la phase visible du cycle de ce pathogène, qui se déroule au printemps. Des recherches récentes portent aussi sur sa phase automnale, cest-à-dire au moment de sa reproduction sexuée (moment de recombinaison génétique qui lui confère sa forte capacité dadaptation). Lobjectif de ces recherches est de perturber la rencontre entre différentes souches, à laide de la confusion sexuelle, afin dempêcher la formation de nouvelles spores. La sélection de cépages résistants et le recours à des traitements alternatifs pour renforcer la vigne (ex : tisanes de plantes) sont dautres pistes intéressantes pour réduire limpact de ce pathogène.
Grandes cultures : Lutte contre les dégâts d'oiseaux
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn grandes cultures, les producteurs bio sont souvent démunis face aux dégâts doiseaux (corvidés, pigeons ). Témoignages dagriculteurs, résultats du colloque organisé par Terres Inovia et ses partenaires, le 24 novembre 2022, sur ce sujet et présentation de moyens de lutte se succèdent dans ce dossier. La stratégie gagnante consiste souvent à combiner plusieurs moyens de lutte (canons effaroucheurs, cerfs-volants, épaves avec radio, renards empaillés, épouvantails, canons effaroucheurs pyrooptiques qui combinent sonore et visuel, modification de lassolement, plantes de services, agrainage dissuasif, présence humaine), et ce, de façon aléatoire. En effet, ces espèces sont très intelligentes et shabituent très vite. Selon plusieurs agriculteurs, la présence humaine (en bougeant dans la parcelle de façon à être vu) reste le moyen le plus efficace, en particulier pour les corvidés dont la principale menace reste lhomme, mais cest un moyen chronophage. Les pigeons ont tendance à se sédentariser et sont beaucoup moins craintifs, ce qui accentue le problème. Olivier Chaloche, agriculteur bio dans le Loiret, note toutefois que les corbeaux, en dehors des stades jeunes du maïs où ils sont indésirables, sont utiles à lécosystème car ils consomment des insectes et des taupins.
ILICO : Légumes industrie : Une opportunité agronomique et économique
Clara GUEGUEN, AuteurEn Bretagne, le projet ILICO a pour objectif détudier limpact de l'introduction des légumes industrie dans les systèmes de grandes cultures. Initié en 2019, il rassemble le réseau GAB-FRAB breton, les producteurs adhérents, des coopératives (Eureden, CLAL St-Yvi et UNILET) et il est financé par FranceAgriMer, le Conseil Régional de Bretagne et les Conseils Départementaux dIlle-et-Vilaine et du Finistère. Des tests ont été réalisés, entre 2020 et 2022, sur les cultures de petits pois et de haricots verts conduites en agriculture biologique. Lobjectif était de déterminer si un désherbage en prélevée devait être réalisé systématiquement ou non. Seize producteurs bio ont ainsi comparé deux modalités dans leurs parcelles : une zone avec un désherbage en prélevée et un témoin (désherbage mécanique classique après la levée). Dans tous les cas, le désherbage mécanique, par son travail de la terre, engendre des levées dadventices. Il est donc primordial de le réaliser en tenant compte des conditions climatiques (notamment en prélevée) : des conditions séchantes et ensoleillées vont détruire les adventices par dessèchement, tandis que des conditions humides vont favoriser le développement des adventices levées. Le stade des adventices va conditionner loutil à utiliser : la houe rotative pour les stades filament blanc et cotylédon ; la herse pour le stade 3-4 feuilles. Globalement, le désherbage mécanique en prélevée nest pas à mettre en place de manière systématique. Il peut savérer utile si le semis seffectue tôt, cest-à-dire avant le 15 mars (ce qui est plus probable pour les petits pois), et si la météo nest pas favorable à la mise en place de faux-semis.
Implantation dune culture de légume dans un couvert : Les avancées et limites
Samuel MENARD, AuteurLe projet MARCO MARaîchage sur COuverts végétaux sans herbicides cherche à développer des techniques innovantes qui sinscrivent dans le cadre de lagriculture de conservation, et plus particulièrement le roulage de couverts végétaux (afin de former un mulch en surface) pour ensuite implanter une culture de légume avec un travail du sol localisé à la ligne de plantation ou de semis. Cette technique permet de maintenir le sol couvert toute lannée et représente une alternative à lutilisation de paillage plastique pour contrôler le développement des adventices. Ce projet est porté par le GRAB et repose sur plusieurs partenaires : ACPEL, MAB16 et SERAIL. Les six années dessais ont montré que la réussite de la technique dépend fortement du couvert. Ce dernier doit être suffisamment dense pour occulter le sol et ne pas se dégrader trop rapidement (il doit rester en place jusquà ce que la nouvelle culture occulte le sol). Par ailleurs, ce couvert ne doit pas être coupé au roulage (il doit seulement être couché). Quatre graminées (seigle commun, triticale, blé, avoine) et quatre légumineuses (pois, vesce, féverole, trèfle incarnat) ont été testées en mélange. Cet article apporte les principaux enseignements des différents tests réalisés. Des essais ont également porté sur les légumes implantés dans le couvert roulé. Trois légumes plantés (courge, céleri, poireau) et trois légumes semés (carotte, haricot, courge) ont été testés. Cet article apporte également les enseignements vis-à-vis de limplantation ou du semis de ces légumes.
Innovations et nouvelles pratiques agroécologiques : Des solutions techniques testées par les éleveurs avec leurs techniciens
Le programme So_Perfects de la région Nouvelle-Aquitaine a permis à des éleveurs et à des techniciens de coopératives, à des organisations agricoles et à des organismes denseignement et de recherche de travailler sur les enjeux de durabilité en élevages ovins. Ce document regroupe les communications de la journée de restitution du programme du 10 février 2023, qui constituent de nouvelles références sur des sujets en lien avec l'agroécologie : - le pâturage des brebis derrière les vaches en hiver ; - le pâturage du sorgho et du millet en été ; - le pâturage de légumineuses moins communes (fenugrec et sainfoin) ; - la silphie, nouvelle plante plus résistante à la sécheresse ; - les pistolets drogueurs connectés, pour limiter les doses d'antiparasitaires ; - la qualité du colostrum ; - le tænia chez les agneaux ; - les luttes naturelles de printemps ; - la dolomie en litière ; - la tonte des brebis et des agneaux...
Journée technique Porc bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés
Bénédicte LEBRET, Auteur ; Chloé VAN BAELEN, Auteur ; Sarah LOMBARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce diaporama, présenté à la journée Porc bio du 21 novembre 2023, sappuie sur deux projets de recherche : le projet européen Ppilow et le projet Casdar Farinelli. Le document sintéresse aux impacts de lélevage de porcs non castrés sur la qualité des viandes et aux leviers pour la favoriser (génétique, poids à labattage). Une comparaison entre des croisements Duroc x Large white et Piétrain x Large White a été effectuée à la station Inrae de Porganic (86). Les données de 3 expérimentations montrent quil est possible délever des porcs mâles non castrés en système biologique, avec des performances techniques satisfaisantes, mais sous réserve de contrôler les risques dodeurs pour la viande et les comportements agressifs entre animaux. Par ailleurs, des recommandations sont proposées aux éleveurs qui souhaitent se lancer dans ce type délevage, concernant : le bâtiment et lallotement, la conduite délevage (race, paillage, abattage précoce), lalimentation, le départ à labattoir. Un outil de diagnostic a aussi été créé, ainsi que 5 fiches techniques. Les perspectives de développement de la filière sont listées.
Limiter et optimiser les traitements : Les clés de la prise de décision à lapplication
Alexandre BANNES, Auteur ; Adel BAKACHE, AuteurPlusieurs solutions soffrent aux viticulteurs pour diminuer les doses dintrants épandues dans leurs vignes. Lun des principaux leviers est de bien positionner les traitements. De mauvaises conditions météorologiques peuvent, en effet, compromettre leur efficacité. Pour repérer plus facilement les fenêtres optimales pour traiter, il est possible de recourir à des outils daide à la décision (OAD). AgroBio Périgord teste plus particulièrement deux OAD à grande échelle, dans le cadre du projet OptiVitis : AgroClim© (développé par Promété) et DéciTrait© (développé par lIFV). Ils fonctionnent à laide de données relevées par dix stations, dispersées sur lensemble du territoire de lappellation Bergerac. Ces OAD calculent les risques de contaminations primaires et secondaires des différentes maladies cryptogamiques et indiquent le moment propice à lapplication dun traitement. AgroClim© donne les prévisions heure par heure et calcule les fenêtres de traitement. DéciTrait© donne les prévisions à la journée et propose des doses dapplication. Leur utilisation a permis de réduire les IFT (indices de fréquence de traitement), tout en obtenant des résultats sanitaires satisfaisants. Un autre levier important est la qualité de la pulvérisation. Le réglage du pulvérisateur joue un rôle essentiel dans la stratégie de lutte contre les maladies cryptogamiques ou les ravageurs. Des techniciens se spécialisent dailleurs dans ces réglages. Une autre piste pour améliorer lapplication des traitements repose sur les adjuvants. Les adjuvants peuvent, en effet, augmenter létalement des gouttelettes. Des essais ont été menés avec des collectifs bio de la Chambre dagriculture de Gironde. Les premiers résultats, basés sur des observations visuelles, montrent que les différents adjuvants testés améliorent de 15 % la qualité de la pulvérisation. Ces résultats doivent toutefois être vérifiés à laide doutils danalyse dimages plus précis.
Liste bibliographique sur la gestion de leau en élevage biologique
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une liste bibliographique afin de repérer plus facilement des documents en lien avec la gestion de leau dans les élevages biologiques. Cette liste regroupe une cinquantaine de références bibliographiques, qui ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique. Cette sélection de références présente des documents édités entre janvier 2017 et novembre 2023. Ces documents portent sur la consommation, la gestion et les besoins en eau des élevages biologiques. Ils abordent plus particulièrement labreuvement des animaux et lirrigation (pour les cultures fourragères et dans le cadre de systèmes en polyculture-élevage). La plupart des références portent sur des élevages biologiques, mais quelques-unes évoquent la gestion de leau en élevage de manière générale (ces références ont été retenues car elles comportent des informations qui peuvent être utiles aux élevages biologiques). Cette liste bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024. Ce projet a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Il étudie notamment des systèmes et des pratiques remarquables en élevage biologique, dont fait partie la gestion économe et raisonnée de leau.
Lutter contre les punaises : Des solutions efficaces sur tomates, aubergines et choux
Tanguy DHELIN, AuteurDe 2017 à 2020, le projet Impulse, piloté par le CTIFL, a permis de tester différentes solutions biologiques de gestion des punaises en maraîchage, sur tomates, aubergines et choux. Ces insectes ravageurs se développent et créent de plus en plus de dégâts sur ces cultures, même si certaines espèces zoophages peuvent aussi avoir une action d'auxiliaire. Sous serre (tomates et aubergines), le premier levier à actionner est d'étanchéifier la structure avec des filets anti-insectes (insect-proof). Sur cinq essais menés, de tels filets ont permis de réduire considérablement les populations de punaises. Il est, toutefois, préconisé de les associer à d'autres leviers de lutte. Les maraîchers doivent également avoir en tête les inconvénients liés à cette pratique : temps de travail pour la pose, impacts sur le micro-climat de la serre, etc. D'autres essais visaient à évaluer lefficacité de pièges chromatiques. Ils sont pertinents mais essentiellement pour détecter précocement la présence des punaises. Enfin, plusieurs auxiliaires ont également été testés : le parasitoïde Trissolcus basalis et le nématode Steinernema carpocapsae, avec des résultats encourageants. Sur cultures de choux, en plein champ, plusieurs plantes pièges ont été implantées autour des parcelles ou en co-plantation, dont le colza, la moutarde et le chou chinois. Parmi ces trois plantes, c'est le colza qui s'est avéré le plus efficace.
Maraîchage bio sur petites surfaces : Tour dhorizon des projets dacquisition de références technico-économiques
Christel ROBERT, AuteurDe nombreux porteurs de projets souhaitent sinstaller en maraîchage diversifié biologique, sur de petites surfaces, et vendre leur production en circuits courts. Toutefois, peu de références technico-économiques étaient disponibles sur ces systèmes. Plusieurs projets de recherche-développement ont cherché à en acquérir. Cet article présente les principaux résultats de trois dentre eux : MIPS AURA, MIMaBio et MMBio. Le projet MIPS AURA (maraîchage intensif sur petite surface en Auvergne-Rhône-Alpes) a été mené, de 2019 à 2021, par la SERAIL. Lobjectif était dévaluer et de comparer les performances dune microferme (moins de 1 ha) avec celles d'un système maraîcher « classique » bio diversifié en vente directe (2 à 5 ha). Les résultats obtenus ont permis de calculer, pour chaque système, un certain nombre dindicateurs-clés, notamment en matière de temps de travail. Le projet MIMaBio a été coordonné par Bio de PACA, s'est déroulé de 2018 à 2022. Il visait notamment à produire des références socio-technico-économiques locales (en région PACA) et à réaliser des expérimentations paysannes (40 essais réalisés chez des producteurs bio sur diverses thématiques). Plusieurs documents synthétisent les résultats du projet. Le projet MMBio (Micro-fermes Maraîchères Biologiques), conduit par lITAB, de 2019 à 2022, avait de nombreux partenaires. Il a permis de : 1 - identifier et étudier un réseau national de microfermes maraîchères bio professionnelles pour acquérir des données sur leurs performances techniques, économiques, agronomiques et sur leur durabilité ; 2 - évaluer ces systèmes de cultures et leurs conduites propres (association et densification de cultures, intensification des rotations, intrants organiques importants) au sein de parcelles expérimentales ; 3 évaluer et diffuser les parcours socio-économiques et techniques pour les microfermes et leur dynamique de progression ; 4 - produire des méthodes et des outils daccompagnement des microfermes.
Organic farming in the EU: A decade of organic growth January 2023
Ce document synthétise les données relatives au secteur biologique (production et consommation), dans l'Union Européenne, entre 2010 et 2020. Avec ses 14,8 millions d'ha en 2020, la production biologique représentait 9,1 % de la surface agricole totale dans l'Union Européenne et près de 20 % des surfaces biologiques du monde. La plus grande part de ces surfaces était dédiée aux prairies permanentes (42 %), suivies des cultures fourragères (17 %), des céréales (16 %), et des cultures fruitières, oliveraies et vignobles (11 %). Malgré une croissance significative, la production animale biologique ne représente qu'une petite part de la production animale totale de l'UE (entre 1 % et 7 %, selon les filières). Les ventes de produits alimentaires biologiques, à l'échelle mondiale, ont fortement augmenté jusqu'en 2020, représentant plus de 120 milliards d'euros. Le marché européen représente 37 % du marché bio mondial. Les chiffres de l'import/export sont également présentés.
Projet Basic : Pour réduire lusage du cuivre
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Basic (Bas Intrants Cuivre), financé par le plan Ecophyto de 2019 à 2022, a cherché à caractériser le cuivre dans les sols viticoles et à explorer les solutions mises en uvre par les viticulteurs bio pour réduire son utilisation. Lanalyse de 92 échantillons de sols viticoles bio a permis de constater quil ny avait pas de différences significatives entre les teneurs en cuivre des sols bio (médiane à 91 mg/kg) et celles des autres sols viticoles (médiane nationale à 100 mg/kg). Les fortes teneurs en cuivre sont, en effet, plutôt dues à lhistorique des traitements phytosanitaires mis en place depuis le début du XXème siècle. Une relation croissante a dailleurs été mise en évidence entre lâge de la parcelle et sa teneur en cuivre. Par ailleurs, seule la forme ionique du cuivre Cu2+ libre présente un risque de toxicité pour lenvironnement. Les autres formes de cuivre forment des complexes et ne sont pas absorbables par les organismes vivants. La teneur en Cu2+ libre dépend fortement du pH et de la teneur en matière organique (MO) du sol : plus un sol est acide et pauvre en MO, plus le cuivre sera présent sous forme de Cu2+. Jouer sur ces deux facteurs est donc un levier important pour réduire la biodisponibilité du cuivre. Par ailleurs, des enquêtes ont été menées, en 2020 et 2021 (deux années avec des pressions en mildiou contrastées), auprès dune quarantaine de viticulteurs bio répartis sur toute la France. Les résultats montrent que les quantités de cuivre pulvérisées sont similaires entre les zones climatiques continentales et océaniques. De plus, la dose totale de cuivre appliquée dépend du nombre de passages (la dose de cuivre utilisée par traitement est stable). Enfin, pour limiter lutilisation du cuivre, le premier levier est de bien positionner son traitement, avec un matériel bien réglé et une bouillie de qualité. Il est aussi recommandé de combiner des leviers : PNPP, variétés résistantes, gestion de lenherbement et de la vigueur de la vigne
Projet I3D PPAM
HERBA BIO, AuteurLe projet I3D PPAM (Installation, Diversification et Développement de la Demande en PPAM bio), initié en 2020 et porté par BIO Nouvelle-Aquitaine, a permis, en 2021 et en 2022, de développer des outils à destination des porteurs de projets d'installation ou de diversification en PPAM bio. Après un travail préliminaire (enquête en ligne) qui a permis d'identifier les principales difficultés rencontrées par les porteurs de projets en PPAM, les partenaires du projet ont développé un arbre à la décision, afin de guider les candidats dans les différentes étapes de création d'un atelier de PPAM bio. Trois fiches techniques (verveine odorante ; bleuet ; menthe poivrée), accessibles en ligne, ont aussi été élaborées. Des fiches méthodologiques pour la réalisation d'une étude de marché (demande de l'aval) ont été réalisées, ainsi qu'une fiche de synthèse sur les leviers et les freins, pour les entreprises, à s'approvisionner en PPAM bio origine France.
Projet INADOM : Intrants Naturels Agroécologiques pour les Départements dOutre-Mer - Rapport technique final 2023
Le projet INADOM - Intrants Naturels Agroécologiques pour les Départements d'Outre-Mer - (2019-2022) avait pour objectif de construire, avec les départements dOutre-mer, une agroécologie axée sur la réduction de lutilisation, des risques et des impacts des produits phytopharmaceutiques, en rendant possible lutilisation de Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP) adaptées à ces territoires. Les PNPP sont encadrées par la réglementation européenne : ces substances doivent être reconnues et approuvées par la Commission européenne avant dêtre utilisées par les agriculteurs. LITAB Institut technique de lagriculture et de lalimentation biologique - contribue à lexpansion de cette nouvelle catégorie de substances en faisant approuver de nouvelles PNPP. Or, les substances actuellement approuvées ne sont pas totalement adaptées aux DOM. Il existe donc un réel besoin dhomologation de substances efficaces et appropriées aux cultures endémiques des DOM. Le projet « INADOM » avait pour but de monter et de soumettre dix nouveaux dossiers dapprobation de substances de base à destination de la Commission européenne, ainsi que de diffuser et de publier, sur le site internet de lITAB, des fiches techniques relatives aux substances approuvées, afin de faciliter leur utilisation sur le terrain. Ce compte-rendu technique détaille toutes les étapes réalisées : constitution des dossiers, dépôt des dossiers, travaux réglementaires, valorisation du projet, etc. Ce projet a plus précisément porté sur les substances naturelles suivantes : le goyavier, loignon peyi, le basilic « africain », le gingembre, le manioc, lextrait de Moringa oleifera, la poudre de poivre, lextrait de Quassia amara, le plantain, le gros thym et le savon noir.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Qualité microbiologique des sols : La biodynamie sort du lot
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet Ecovitisol, un suivi de la qualité microbiologique de 150 parcelles viticoles, conduites à proportion égale en conventionnel, en bio et en biodynamie, a été réalisé entre 2019 et 2020. La biomasse et la diversité microbienne de chaque parcelle ont ainsi pu être évaluées. Lionel Ranjard, directeur de recherche à lUMR Agroécologie d'Inrae Dijon et membre du projet Ecovitisol, est interviewé sur les principaux résultats de ce projet. La majorité des sols viticoles sont vivants, mais 20 à 25 % sont dans un état critique. Chaque mode de production a des marges de progrès : des sols avec une qualité microbiologique non satisfaisante ont été trouvés pour chaque mode de production. Ecovitisol a aussi confirmé que lenherbement (temporaire ou permanent), les apports en matière organique et les restitutions de sarments sont bénéfiques pour la qualité microbiologique des sols ; et quau contraire, le travail du sol a des effets délétères. Autre fait marquant : 54 % des parcelles en biodynamie ont un bon état biologique, contre 44 % des parcelles bio et 35 % des parcelles conventionnelles. Cette différence pourrait être expliquée par les pratiques spécifiques à la biodynamie (préparations biodynamiques) et par le fait que les vignerons en biodynamie gagnent en compétences (plus dobservations, de techniques, déléments de réflexion ). Lionel Ranjard déplore dailleurs le manque détudes scientifiques robustes sur les effets des pratiques biodynamiques.
En quête dautonomie protéique : Connaître la valeur alimentaire de son méteil
Nicolas DESMARIS, AuteurLe projet casdar CARPESO (2020-2023), animé par la Chambre dagriculture de la Haute-Vienne, étudie les méteils pour augmenter lautonomie protéique des élevages. Les méteils (mélanges de céréales et de protéagineux) atteignent régulièrement des taux de matière azotée compris entre 14 % et 16 %. Un autre avantage du méteil est quune bonne partie des semences peut être autoproduite sur la ferme. Il est, toutefois, recommandé de ne pas semer directement la récolte dun méteil, car les proportions des différentes espèces pourraient ne plus correspondre à celles du mélange semé au départ et parce que des graines peuvent être cassées lors du battage. Il est donc nécessaire de passer par une étape de tri. Les mélanges simples (ex : orge pois protéagineux) facilitent le triage. Le panel de mélanges étudiés sur les fermes suivies dans le cadre de CARPESO est très varié. La majorité des mélanges sont composés de 3 ou 4 espèces (que ce soit pour le méteil fourrage ou grain). Pour choisir quelles espèces implanter ensemble, une attention particulière doit être portée à la concordance des stades de maturité entre les céréales et les protéagineux. Concernant le semis, il est possible de recourir à des semoirs avec plusieurs trémies (ils permettent de semer en simultané plusieurs espèces à des profondeurs différentes) ou de semer en deux temps.
Rapport d'activité 2022 ITAB
Ce rapport d'activités 2022 de l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) offre une vision panoramique des projets en cours, des résultats diffusés et des initiatives engagées. Deux faits majeurs sont à retenir pour cette année : 1 - 2022 a été la première année de mise en uvre du nouveau programme pluri-annuel et de ses orientations ; 2 - Le succès de la demande de reconduction de la requalification de l'ITAB en tant qu'Institut Technique Agricole et Institut Technique Agro-Industriel pour la période 2023-2027. Les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent s'articulent autour de trois axes : 1 - Renforcer la multi-performance des systèmes alimentaires biologiques ; 2 - S'engager pour renforcer la santé des écosystèmes agricoles et la santé humaine ; 3 - Accompagner le changement d'échelle de l'AB et les transitions de l'agriculture et de l'alimentation. Pour chacun des axes de travail, les missions sont de : 1 - Produire des connaissances ; 2 - Accompagner les décideurs et proposer des services aux entreprises agricoles et agroalimentaires ; 3 - Fédérer les acteurs de la R&D bio ; 4 - Capitaliser, partager et diffuser les connaissances.
Recherche-expérimentation en Pays de la Loire : Bilan de 100 projets menés en 7 ans
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe 7 février 2023, le pôle bio des Chambres dagriculture des Pays de la Loire organisait une journée de restitution des travaux de recherche-expérimentation en AB conduits de 2016 à 2022. Sur ces 7 années, 100 projets de recherche appliquée dédiés à la bio ont été menés, financés par la Région, lÉtat, lUnion Européenne ou encore les Agences de leau, impliquant quelques 27 partenaires, dont une majorité dorganismes agricoles, et visant, pour beaucoup, à « concevoir des solutions pertinentes, techniques avec une efficience économique, rapidement diffusables ». Les travaux sur lélevage, puis, sur les grandes cultures prédominent, suivis du maraîchage, de larboriculture et de la viticulture. Nombre des projets répertoriés sont aussi interfilières et les thématiques abordées sont très diverses : la gestion des bioagresseurs, l'autonomie alimentaire des élevages, la réduction des intrants, le besoin de références technico-économiques et, bien sûr, ladaptation au changement climatique, avec lenjeu de la gestion de leau ou de lautonomie dans toutes ses dimensions comme facteur de résilience. Parmi ces thèmes, certains semblent clés pour lavenir, comme lautonomie, la complémentarité des systèmes ou encore la question du bouclage des cycles en lien avec la fertilité des sols. Cette journée a aussi permis de mettre en avant lenjeu de la valorisation des connaissances, de louverture (lAB ne doit pas rester en entre-soi) et de limportance dune bio exemplaire dans le contexte actuel de crise.
Remparts aux effets du réchauffement climatique
Claire BERBAIN, AuteurNadia Barthlomé est une éleveuse de bovins laitiers biologiques suisse. Afin daméliorer son autonomie fourragère, dans un contexte climatique de plus en plus défavorable, elle a choisi de planter des arbres à vocation fourragère : mûriers blancs, tilleuls à grandes feuilles, frênes, aulnes de Corse, saules marsault Cette agricultrice a intégré, depuis 2020, le projet « Agro4esterie », mené par Agroscope. Elle a planté ses arbres en 2021, et ils seront mis à disposition du bétail à partir de 2024, avec une gestion adaptée. La complémentation du bétail par un affouragement à base de plantes ligneuses présente l'avantage que les arbres résistent mieux à la sécheresse que lherbe, en accédant à des ressources hydriques et nutritives plus en profondeur. Le mode de distribution est toutefois à réfléchir : le pâturage des arbres sur pied limite les interventions, et donc le temps de travail, mais il peut provoquer une surexploitation. Il faut veiller à mettre en place une conduite adaptée. Au contraire, une distribution en vert (directement sur le sol ou dans des auges) est plus coûteuse en temps, mais peut savérer judicieuse pour éviter la surexploitation des arbres. Selon Pierre Mariotte, dAgroscope, au même titre que les mélanges de prairies temporaires et les cultures dérobées, les arbres fourragers peuvent suppléer les prairies durant les périodes de sécheresse estivale. Quoi qu'il en soit, seule une multiplication des pratiques permettra de sadapter à la nouvelle donne climatique.
Rendements fourragers Bio/Conventionnels de 2014 à 2020
Dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central) et des suivis réalisés par Inosys - Réseaux dÉlevage, les rendements fourragers de fermes en bovins lait du Massif Central ont été analysés et comparés. Sur les 80 fermes suivies, 20 sont en agriculture biologique et 60 en agriculture conventionnelle. Ce tableau présente, pour chacun de ces systèmes (bio et conventionnel), les rendements obtenus de 2014 à 2020 pour : 1 - les prairies (ensilage dherbe première coupe non déprimée, enrubannage dherbe première coupe non déprimée, foin première coupe non déprimée, foin et enrubannage deuxième coupe) ; 2 - des cultures fourragères (ensilage et enrubannage de dérobées récoltées au printemps, ensilage de maïs) ; 3 les céréales autoconsommées sur la ferme. Ces valeurs moyennes ont été obtenues à partir dune importante masse de données (suivi réalisé sur des milliers dhectares), mais elles renferment de grandes variabilités, dues notamment à des contextes pédoclimatiques contrastés au sein du Massif Central. Globalement, les rendements en bio sont moins élevés quen conventionnel. Ces écarts sont dautant plus importants sur les fauches précoces et les céréales à paille (- 28 % en moyenne sur sept ans).
RéVABio : À la rencontre des acteurs terrain - Synthèse de 4 rencontres professionnelles
Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation des agneaux élevés en bio sous le label AB. Son objectif est donc déviter des « fuites » dagneaux bio vers des filières conventionnelles lors de leur commercialisation. Pour cela, différents travaux ont été menés pour améliorer la correspondance entre les périodes de production dagneaux bio et les périodes de consommation de viande dagneau (cest-à-dire accroître ladéquation entre loffre et la demande). Quatre « Rencontres professionnelles » ont notamment été organisées, dans le cadre de ce projet, fin 2022 début 2023 : une dans le Grand Ouest, une dans le Nord du Massif central, une dans le Sud du Massif central, et une dans le Sud-Est de la France. Elles étaient réservées aux professionnels de la filière agneaux biologiques (éleveurs, organisations de producteurs, abatteurs ) et avaient pour objectif de favoriser les échanges entre ces derniers. Chacune de ces « Rencontres professionnelles » sarticulait de la manière suivante : présentations rapides des résultats obtenus dans le cadre du projet RéVABio, discussions/débats et visite d'une ferme. Ce diaporama synthétise les principaux points évoqués lors des discussions/débats : le besoin en références technico-économiques, la vulnérabilité des systèmes ovins viande (bio) face à la conjoncture économique et climatique, les leviers mobilisables pour éviter les fuites dagneaux bio vers le conventionnel (la génétique pour favoriser le désaisonnement, le désaisonnement versus la congélation de la viande, les actions de pédagogie auprès des bouchers ), etc. Ce diaporama effectue également une synthèse des leviers (à léchelle des exploitations, des acteurs de laval et des pouvoirs publics) pour développer lélevage des ovins bio.
Riches échanges sur le marché des légumes biologiques et les techniques culturales : Rencontres Techniques Légumes en agriculture biologique
Juliette PELLAT, Auteur ; Mathieu CONSEIL, AuteurAprès une session en format webinaire en 2020-2021, les Rencontres Techniques Légumes en agriculture biologique, coorganisées par le CTIFL et l'ITAB, ont eu lieu, le 29 novembre 2022, sur le centre CTIFL de Balandran. Cet évènement s'est ouvert avec des présentations sur le marché des légumes biologiques, qui connaît un ralentissement depuis 2020. Ensuite, un état des lieux des travaux menés sur la gestion des punaises en maraîchage biologique a été proposé, avec des résultats issus des projets IMPULSE et MELYS. Pour finir, l'après-midi était dédié à la thématique de la réduction du travail du sol, avec des résultats portant sur différentes régions de production (Bretagne, Grand Est, Occitanie et Pays de la Loire), mais aussi un retour d'expérience sur la création d'un GIEE Maraîchage sur Sol Vivant en Drôme et Ardèche.
Solagro : Rapport dactivité 2022
Créé en 1981, Solagro est une association ayant pour objectif la promotion et laccompagnement des transitions énergétique, climatique, agroécologique et alimentaire. Après une rapide présentation des principaux domaines d'intervention de Solagro, ce document détaille les différentes activités de Solagro en 2022 : projets de R&D, sites et outils en ligne, interventions, formations, publications...
Les souches de volailles à double fin : késako ?
Afin dassurer un devenir aux frères des poules pondeuses, le projet européen Ppilow a étudié les souches à double fin, qui sont un compromis entre les performances de ponte et celles de croissance. Ainsi, les caractéristiques de 3 souches génétiques différentes ont été évaluées en fermes expérimentales (production de chair et ponte), au Danemark, en Allemagne et en France, sous cahier des charges AB, en ce qui concerne les performances, lalimentation, le comportement et le bien-être animal. En conclusion, lélevage de souches à double fin est possible économiquement, mais avec des prix de vente plus élevés.
Témoignage : « Accompagner pour préserver les ressources en eaux »
Yasmina LEMOINE, AuteurHéloïse Augros conduit des actions pour la protection des ressources en eau pour des eaux minérales, notamment dans le cadre de lassociation Bulle Verte, qui regroupe lentreprise Badoit et trois communes de la Loire. Cette association agit sur 40 km² de limpluvium « Badoit » (zone dinfiltration de leau minérale) en faveur dun aménagement raisonné des villes et des villages (ex. amélioration du traitement des eaux usées), de la préservation des milieux naturels et de la biodiversité et de laccompagnement de pratiques agricoles respectueuses de la qualité de leau. Ce dernier point vise à réduire lusage des pesticides, à soutenir la bio (appui aux conversions), à préserver les prairies, la biodiversité et les sols, ou encore à améliorer la valorisation des effluents délevages pour la fertilisation. 23 agriculteurs de cet impluvium sont accompagnés de diverses manières par cette association : formations, conseils techniques individualisés et collectifs, financement dessais (ex. prairies à flore variée, culture de méteil ) ou dachat de matériel pour la réduction du travail du sol, par exemple. Thomas Philis, éleveur de bovins lait en bio et faisant partie du programme de la Bulle Verte depuis 2018, a ainsi été accompagné pour sa conversion à lAB. Les formations et les échanges quil a pu avoir au sein du collectif lui ont permis daller plus loin pour améliorer ses pratiques. Tout cela lui a aussi montré limportance de sinvestir plus pour maintenir cette dynamique collective et développer de nouveaux projets.
Tester le pâturage du sainfoin, du plantain et de la chicorée chez les petits ruminants : Résultats en ovins viande et lait
Les éleveurs de petits ruminants rencontrent de plus en plus de difficultés pour gérer les strongles gastro-intestinaux, une pathologie majeure chez les ovins et les caprins au pâturage. Des résistances à plusieurs familles dantiparasitaires apparaissent, en effet, chez ces parasites. Plus globalement, les recours à des traitements anthelminthiques de synthèse présentent dautres limites, dun point de vue environnemental et sociétal. Le projet Casdar FASTOChe (espèces Fourragères Alicaments STrongles gastro-intestinaux Ovins Chèvres), financé sur la période 2019-2023, a étudié des solutions alternatives agroécologiques basées sur le pâturage de plantes riches en métabolites secondaires bioactifs, dont les plantes riches en tanins condensés. Trois plantes ont été testées : la chicorée, le plantain et le sainfoin. De nombreuses expérimentations, des enquêtes et des suivis en élevages ont montré que les composés bioactifs de ces plantes nont pas les effets escomptés sur les parasites digestifs (contrairement à ce qui était indiqué dans la bibliographie). Toutefois, elles ne manquent pas dintérêts zootechniques et agronomiques. Cette brochure synthétise les différents enseignements tirés de ce projet. Elle apporte ainsi des conseils, des références techniques et des témoignages sur lintégration de la chicorée, du plantain et du sainfoin dans les systèmes fourragers délevages ovins viande et lait.
TOFoo : Résultats lait
Le projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Dans ce cadre, 613 échantillons de lait de vache cru, ainsi que 343 de lait de vache UHT ont été collectés, en 2022, sur les différents bassins de production français. Les résultats sur le lait UHT, obtenus avec des modèles précédemment développés, montrent que 98 % des échantillons sont bien classés (les produits bio sont bien identifiés par rapport aux produits conventionnels). Concernant le lait cru, des difficultés liées à la dégradation des échantillons entre la collecte et les analyses ont empêché de finaliser les modèles permettant de distinguer les échantillons bio et conventionnels.
TOFoo : Résultats tomates de consommation
Le projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Dans ce cadre, 530 échantillons de tomates de consommation ont été collectés pendant 2 ans sur les différents bassins de production français et analysés. Les résultats montrent que 99 % des échantillons sont bien classés (les produits bio sont bien identifiés par rapport aux produits conventionnels).
Travail du sol simplifié : Des résultats prometteurs sur la vie biologique
Tanguy DHELIN, AuteurLe 29 novembre 2022, le CTIFL et l'ITAB ont co-organisé, sur le centre CTIFL de Balandran, dans le Gard, une journée technique "Légumes en agriculture biologique". Les participants ont pu y découvrir les résultats de trois projets de recherche sur les alternatives au labour en maraîchage biologique. Leur objectif commun : améliorer la qualité biologique des horizons cultivés des sols. En Loire-Atlantique, le projet Clef de sol compare, notamment, depuis 2017, la destruction d'un couvert végétal de trèfle blanc par occultation ou par la technique du strip-till, avant l'implantation d'une culture. En Alsace, le projet Sefersol s'intéresse à l'apport massif de matières organiques et au paillage (pratiques issues de l'agriculture de conservation) comparativement à une couverture maximale du sol par des engrais verts. Dans le Gard, ce sont deux alternatives au labour, le strip-till et le scalpeur, qui sont passées au crible des expérimentateurs avant l'implantation de parcelles de melons. Les principaux résultats relatifs à la vie biologique des sols, au tassement des sols, à leur fertilité biologique et, enfin, aux rendements obtenus - certains convergents, d'autres divergents - sont explicités dans cet article.
Utilisation des PNPP : Sinspirer de la biodynamie pour améliorer ses pratiques ?
Frédérique ROSE, AuteurInrae de Colmar porte le projet VitiREPERE PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes). Débuté en 2023 et financé par Ecophyto 2022-2025, il a pour objectif de valoriser les pratiques et les connaissances des vignerons sur lutilisation de PNPP (dont les préparations biodynamiques) en viticulture. Pour cela, ce projet se base sur la méthode de recherche-action participative REPERE, et mobilise à la fois des sciences humaines et la biologie. Il sappuie aussi sur un réseau de vignerons biodynamiques, par le biais d'un partenariat avec Biodynamie recherche et le Syndicat international de vignerons en culture biodynamique. Les partenaires du projet souhaitent aussi mobiliser des vignerons conventionnels et biologiques qui utilisent des PNPP. Au total, le projet devrait impliquer une quinzaine de groupes de viticulteurs, constitués chacun de 15-20 vignerons, répartis sur le territoire national. Les vignerons seront dabord interrogés individuellement sur les PNPP quils utilisent : Lesquelles ? Pourquoi celles-là ? A quel moment les appliquent-ils ? Dans quelles conditions ? Comment sont-elles préparées ? Doù viennent-elles ? Avec quels résultats ? Ils discuteront et débattrons ensuite ensemble sur les PNPP lors dateliers, afin de mettre en évidence les points communs, les désaccords et les différences dutilisation. Ces différents points seront ensuite étayés et mis en résonance avec la littérature scientifique.
Vers une vache idéale pour la pâture
Ann SCHÄRER, Auteur ; Sonja WOPFNER, AuteurEn Suisse, deux projets menés en parallèle, l'un par trois éleveurs bio de la région de Lucerne (Peter Heller, Andi Nussbaumer et David Bründler) et l'autre par le FiBL et Bio Suisse (projet Taureaux bio d'IA), s'intéressent à la sélection animale pour l'élevage bovin laitier bio. Leur objectif commun est de pouvoir sélectionner des taureaux dont la descendance sera la plus adaptée possible à une conduite au pâturage, voire à la pâture intégrale, tout en n'oubliant pas la bonne santé, la fertilité et la productivité. Si ce n'est pas un critère de sélection dans le projet Taureaux bio d'IA, les trois éleveurs sélectionnent également des animaux sans cornes. Par ailleurs, l'utilisation de taureaux issus de croisements n'est pas un souci pour eux, à l'image de leur taureau phare, Campus P, un Holstein néo-zélandais, alors que le projet Taureaux bio d'IA ne s'intéresse qu'à des taureaux de race pure. Ces projets de sélection pourraient permettre de mieux répondre aux besoins des éleveurs laitiers suisses en agriculture biologique.
Viande bio à lherbe du Massif central : cest quoi ? Pourquoi en consommer ?
Cette plaquette présente les atouts de la viande bio produite à base dherbe sur le Massif central. Elle est principalement destinée aux consommateurs, voire aux acteurs de la restauration collective, et peut être utilisée par tous les acteurs de la filière pour communiquer sur les spécificités de cette viande. Cette plaquette commence par rappeler, de manière synthétique, les principales garanties du cahier des charges bio : non utilisation de produits chimiques de synthèse, respect du bien-être animal, alimentation autoproduite Elle se focalise ensuite sur les avantages de la viande bio du Massif central produite à base dherbe, en expliquant pourquoi cette viande impacte moins le climat, contribue au maintien de la biodiversité et permet une meilleure rémunération des éleveurs. Elle explique aussi les bénéfices dune alimentation à base dherbe (valorisation de surfaces non labourables et création de protéines consommables par lHomme). Elle informe également les consommateurs sur les principaux défis actuellement rencontrés par les éleveurs de bovins biologiques (changement climatique, inflation, vieillissement des actifs et transmission des fermes ). Cet outil de communication a été réalisé dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes bio de ruminants engraissés majoritairement à lherbe sur le Massif central.
Viandes bio : Les freins et besoins de la restauration collective
La restauration hors domicile (collective et commerciale) peut être un débouché pour les éleveurs de bovins allaitants bio qui cherchent à valoriser leur production en circuit court. Elle peut aussi aider à répondre à la problématique déquilibre carcasse. Pourtant, en 2019, ce débouché représentait seulement 8 % des volumes de viande bovine bio commercialisés en France. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), des enquêtes visaient à mieux comprendre les éléments-clés permettant daméliorer larticulation entre lamont et laval de la filière viande bovine bio du Massif central, avec un focus sur les filières de proximité. Ce document se focalise sur la restauration collective. Après avoir rappelé les motivations à introduire de la viande bio et locale en restauration collective (attente des consommateurs, lois EGALim et loi « Climat & Résilience »), il effectue une synthèse des besoins des acteurs : types danimaux recherchés, morceaux privilégiés, taille des morceaux, organisations souhaitées pour lapprovisionnement Les différents freins à lintroduction de viandes bio locales en restauration collective sont aussi présentés et ponctués de verbatims : facteur humain (côté aval et côté amont), prix et freins structurels (cadre imposé par les marchés publics pour la restauration collective). Quelques exemples innovants et concrets viennent ensuite illustrer des solutions : 1 - La démarche de la collectivité de Lons-le-Saunier ; 2 Agrilocal, une plateforme virtuelle de mise en relation de loffre et de la demande à léchelle départementale ; 3 - Lassociation « De la ferme aux quartiers » et sa plateforme dapprovisionnement alimentaire solidaire ; 4 - « Paysans Bio dAveyron » : quand les éleveurs se regroupent. En complément de cette synthèse, un autre document (disponible sur le site internet du projet BioViandes) présente le cadre méthodologique utilisé pour obtenir ces informations.
Zoom attentes de la filière : Les systèmes bovins allaitants biologiques du Massif central qui engraissent majoritairement à lherbe répondent-ils aux attentes de la filière ?
Suite aux suivis délevages bovins viande biologiques basés dans le Massif central, effectués dans le cadre des projets BioViandes et BioRéférences, un zoom a été réalisé sur la qualité des carcasses des animaux finis (conformation, état dengraissement et poids carcasse) de onze de ces exploitations. Globalement, ces élevages bio, qui valorisent au maximum lherbe dans lalimentation de leurs animaux, obtiennent des poids carcasses équivalents à ceux obtenus dans dautres exploitations. Au sein de léchantillon étudié, les qualités de carcasse sont majoritairement conformes aux différentes attentes de la filière longue. La vente directe permet de commercialiser les animaux qui ne correspondent pas aux attentes des circuits longs. Après cette approche générale, des focus sont réalisés sur les différents types danimaux commercialisés en filière longue : les femelles (vaches et génisses) et les mâles (bufs et veaux). Pour chacune de ces catégories, les qualités des carcasses obtenues dans les élevages étudiés sont illustrées par des graphiques : poids carcasse, conformation, état dengraissement et, pour les veaux, couleur de la viande.
Zoom bovins allaitants : Les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent majoritairement à lherbe sont-ils performants sur le plan technique, économique et environnemental ?
Le projet BioViandes (tranche 2) a cherché à évaluer les performances des exploitations bovins viande bio du Massif central. Pour cela, 28 exploitations qui engraissent la majorité de leurs animaux en valorisant la ressource herbagère du territoire ont été étudiées. Afin de regarder leurs performances en fonction de leur degré de valorisation de lherbe (ces exploitations reposent toutes sur des systèmes herbagers, mais certaines ont une valorisation de l'herbe supérieure à celles des autres élevages), un indicateur a été créé pour discriminer les fermes selon la part dherbe dans la ration. Du point de vue de la performance économique, cet indicateur a permis de montrer que les fermes qui valorisent le plus lherbe ont une meilleure efficacité économique et semblent dégager un meilleur niveau de revenu. Concernant les performances techniques, ce projet a démontré quil est possible dengraisser la majorité des animaux avec une quantité limitée de concentrés et que les carcasses sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue. Pour le volet des performances environnementales, lensemble des systèmes étudiés a des émissions de gaz à effet de serre limitées et est peu consommateur dintrants. Une tendance semble également se détacher : une valorisation de lherbe plus importante améliore lempreinte carbone. Dun point de vue sociétal (emprise de lélevage en matière de surfaces et compétition feed-food), ces élevages valorisent des prairies non labourables pour produire des aliments (viande) pour lHomme. La plupart des élevages qui valorisent beaucoup lherbe sont même des producteurs nets de protéines disponibles pour lHomme. Une schématisation de ces différentes performances, sous forme de radar, a été développée afin didentifier rapidement les points forts et les points faibles des systèmes, et de faciliter les comparaisons entre les différents systèmes de production.
Zoom : Estimation des coûts de production 2022 des élevages suivis en référence sur le Massif central
Cette synthèse présente une première estimation des coûts de production 2022 des élevages bovins allaitants biologiques du Massif central suivis dans le cadre des projets BioViandes et BioRéférences. Lannée 2022 a été marquée, sur le plan climatique, par une sécheresse quasi généralisée sur lensemble du territoire français et, sur le plan économique, par une forte inflation des intrants (+ 20 % en un an). Cette inflation est, en partie, compensée par la hausse des prix des gros bovins et des animaux maigres (type broutard). Comment sen sortent les élevages allaitants bio (suivis depuis plusieurs années dans le cadre de ces projets) ? Quen est-il de lévolution de leurs coûts de production entre 2020 et 2022 ? Des graphiques détaillent les évolutions, pour les élevages étudiés, des coûts de production des systèmes naisseurs-engraisseurs de bufs bio et des systèmes naisseurs-engraisseurs de veaux bio. Globalement, même si les élevages étudiés sont de faibles consommateurs de concentrés, ils en achètent néanmoins une petite part et ils ont subi laugmentation des prix entre 2021 et 2022. Par ailleurs, limpact de la hausse du prix du carburant se traduit par une hausse importante des charges de mécanisation. Ainsi, comme lensemble des charges ont augmenté entre 2021 et 2022, les coûts de production des systèmes étudiés ont connu une hausse de 10 %.
ABAPIC - Accélération du Biocontrôle et des Agroéquipements pour la Protection Intégrée des Cultures
Fanny BUARD, Auteur ; Patrice MARCHAND, Coordinateur ; Yann DAVILLERD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Dans le cadre de la transition écologique, la recherche appliquée doit renforcer ses capacités à combiner deux leviers majeurs : le biocontrôle et les agroéquipements innovants. Cest dans ce contexte que le projet ABAPIC sest édifié autour de lACTA, en partenariat avec des instituts techniques agricoles dont lITAB, avec pour objectif daccélérer lessor et la compétitivité des entreprises de biocontrôle et des agroéquipementiers. Le projet sorganise autour de 4 axes dans lesquels lITAB sest impliqué au travers de la station dexpérimentation Awen Bio à Morlaix Suscinio. Le document fournit les résultats de ces essais qui ont porté sur des laitues sous abri froid et sur des pommes de terre en plein champ.L'objectif était de tester la compatibilité entre différentes substances utilisables en AB (biocontrôle, substances de base, PNPP, etc.). Plusieurs essais ont été menés sur le pathosystème mildiou laitues et pommes de terre.
Adel Bakache, expert en pulvérisation : « En savoir plus sur le lien entre pulvérisation et efficacité biologique »
Frédérique ROSE, AuteurAdel Bakache est conseiller en agroéquipement et en viticulture de précision à la Chambre dagriculture de Gironde. La qualité de la pulvérisation est au cur de son métier. En plus des formations et des conseils quil dispense, il développe des projets sur ce sujet. Dans cette interview, il présente le projet EvalPulvé, qui porte sur le développement dune nouvelle méthode pour mesurer la qualité de la pulvérisation. La pulvérisation est souvent testée à laide de papiers hydrosensibles ; or, ces papiers présentent plusieurs inconvénients : résultats biaisés en fonction de lendroit où ils sont placés dans la vigne ; leur utilisation ne couvre pas lintégralité du feuillage et ne permet pas de connaître la quantité de produit déposé sur les feuilles Le projet EvalPulvé a imaginé un système qui repose sur la pulvérisation de fluorescéine sur la vigne. Des échantillons de vigne traitée sont ensuite prélevés, puis placés dans un boîtier noir. Un éclairage UV révèle, en fluo, les parties traitées (le fluo, plus ou moins intense, permet aussi dévaluer la quantité de produit déposé). Une photo est alors prise à laide dun smartphone pour conserver une trace. Loutil est toujours en cours de développement et sera commercialisé aux conseillers, voire aux viticulteurs sils le souhaitent. Il existe néanmoins un frein important à l'utilisation de cette méthode en bio : la fluorescéine nest pas autorisée en bio (ce sujet est en cours de discussion avec les autorités). Au cours de cette interview, Adel Bakache livre également des conseils spécifiques aux vignerons bio. Il insiste notamment sur le fait que le volume de produit pulvérisé ne doit pas être inférieur à 200 L/ha afin daméliorer la couverture par le produit et déviter que les gouttelettes ne sévaporent avant datteindre la végétation.
Agriculture biologique : Sécurité et autonomie fourragère : les clés de la réussite
Romane PELLERIN, Auteur ; Justine PERRET, Auteur ; Joël BATONNET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2022Pour mieux faire face aux aléas auxquels ils sont confrontés, qu'ils soient d'ordre climatique ou économique, les éleveurs biologiques sont en quête d'autonomie alimentaire. À travers ce guide, édité par le réseau des Chambres d'agriculture, et rédigé par de nombreux conseillers et experts de ce réseau, des itinéraires techniques et des leviers durables sont proposés. Dans une première partie, les impacts du changement climatique sur l'autonomie alimentaire des élevages de ruminants biologiques sont explorés à travers les résultats de plusieurs projets, dont Climalait à l'échelle nationale, AP3C à l'échelle du Massif Central, ou encore Life AgriAdapt à l'échelle européenne (Allemagne, France, Estonie et Espagne). Les principaux leviers d'adaptation mobilisables sont listés par catégorie : leviers d'autonomie (achats d'aliments...), de surface (utilisation des parcours...), de techniques, de cultures (diversification...) ; et plusieurs outils au service des agriculteurs et des conseillers qui les accompagnent sont présentés. Dans les deuxième et troisième parties, des préconisations sont apportées pour optimiser la conduite des prairies permanentes et des principales cultures fourragères présentes en France (prairies temporaires, mélanges céréales-protéagineux, sorgho, colza, luzerne, maïs et betterave), de leur implantation à leur place dans la ration, en passant par la récolte et le stockage. Dans une quatrième partie, quelques grands principes pour construire sa rotation et y intégrer des cultures fourragères sont rappelés.
Lagroécologie en groupe : un modèle à transférer
Yasmina LEMOINE, AuteurPour nombre dagriculteurs engagés dans la transition agroécologique, le travail en collectif (GIEE, Cuma, Geda ) est un plus, un élément facilitant, source de réassurance ou de motivation notamment. Le projet multipartenaire TransTrae, piloté par la FR Cuma Auvergne-Rhône-Alpes, vise à sappuyer sur des collectifs dagriculteurs déjà existants pour en entraîner dautres dans la transition agroécologique. Ce projet a démarré ses premières actions fin 2021, dont une journée le 15 octobre dans la Loire, qui avait pour objectif de faire le point sur les acquis des collectifs partenaires du projet et sur les éléments transférables à dautres groupes susceptibles dêtre intéressés. Cette journée a montré limportance du transfert de connaissances, dautant plus efficace quil sappuie sur des sujets techniques et des résultats très concrets, facteur indispensable pour mobiliser des agriculteurs. Autre point-clé pour Mathieu Razy, trésorier dune des Cuma présentes à cette journée : « limportance du lien entre acteurs du territoire ».
Lalbédo, un levier datténuation du changement climatique méconnu : quel potentiel datténuation pour les prairies ?
P. MISCHLER, Auteur ; M. FERLICOQ, Auteur ; E. KERJOSE, Auteur ; ET AL., AuteurL'élevage de ruminants participe au changement climatique par le biais de l'utilisation des terres et de lémission de gaz à effet de serre. Les modes délevage (à lherbe ou non) et la gestion des prairies affectent aussi le climat en modifiant l'albédo de la surface terrestre. L'albédo correspond à la part du rayonnement solaire qui est renvoyée dans l'espace. Ainsi, la gestion de lalbédo des prairies pourrait devenir un levier datténuation du changement climatique, à linstar du stockage du carbone dans le sol. Les résultats présentés ici sont issus de mesures d'albédo quotidiennes de sept prairies françaises (mesures réalisées dans le cadre du projet Albédo-prairies). Les résultats montrent que lalbédo évolue selon des pas de temps variables en fonction des conditions météorologiques. En automne et en hiver, la présence de givre génère une variabilité intra et inter-journalière dalbédo. Au printemps et en été, ce sont les pluies, après des périodes sans précipitations, qui diminuent lalbédo pendant quelques jours (- 6.9 %). De la même manière, les pratiques agricoles ont des impacts plus ou moins importants sur lalbédo. La fauche des refus a un impact assez faible : - 3.5 % pendant quelques jours. Le pâturage engendre, en moyenne, - 3.9 % pendant 2 semaines (limpact dépend beaucoup du chargement en bétail instantané). La fauche a un effet plus marqué : - 13.7 % pendant un mois. En prenant comme référence un sol nu, le forçage radiatif (FR) des prairies (calculé à partir des dynamiques dalbédo) est négatif, cest-à-dire quelles ont un effet refroidissant sur le climat. Cette valeur est, en moyenne, plus négative en été (- 11.1 W/m²) quen hiver (- 3.1W/m²), du fait de niveaux dalbédo plus forts en raison dune végétation plus développée et dun rayonnement solaire plus élevé. Pour conclure, comme lalbédo moyen dune exploitation augmente avec la proportion de surfaces en herbe, les systèmes reposant le plus sur lherbe auraient un forçage radiatif favorable à latténuation du changement climatique.
Lalbédo, un levier pour atténuer le changement climatique
Cyrielle DELISLE, AuteurLes prairies réfléchissent une partie de lénergie solaire vers lespace. Grâce à ce phénomène physique, appelé lalbédo, elles contribuent à amoindrir le changement climatique. Suivant le type de surface et le type de végétal, la proportion de lumière réfléchie est variable. Cest pourquoi le projet albédo-prairies, piloté par lInstitut de lElevage et lUniversité Paul-Sabatier-Centre détudes spatiales de la biosphère, a été lancé. Son objectif est de caractériser la variabilité spatiotemporelle de lalbédo des prairies françaises, afin didentifier des leviers pour maintenir, voire améliorer, leur albédo, et ainsi amplifier la contribution des prairies à latténuation du changement climatique (en plus du stockage de carbone). Sept stations aux pédoclimats contrastés participent à ce projet. Les modalités de gestion des prairies sont également variées, que ce soit en matière de chargement ou dutilisation (pâturage/fauche). Les premiers résultats montrent que, dès quun évènement survient dans une prairie (fauche, pâturage), lalbédo diminue jusquà ce que lherbe repousse. Le pâturage semble moins impactant que la fauche, mais cela dépend en grande partie du chargement instantané sur la parcelle.
Allergènes, vins vegan Les alternatives aux colles animales
Arnaud FURET, AuteurLes premiers travaux sur les colles végétales ont tout dabord concerné les vins blancs et rosés. Le collage est, en effet, plus utilisé sur ces types de vins que sur les vins rouges (du fait de lélevage plus long des vins rouges). Ces travaux ont débuté dès 2012, avec larrivée du cahier des charges bio pour la vinification. Il fallait alors trouver des alternatives à la PVPP (interdite en bio) et à la caséine (soumise à létiquetage allergène) utilisées sur les vins blancs et rosés. Les colles végétales à base de protéines de pois, de pomme de terre ou de chitine fongique se sont avérées efficaces. Sur les rouges, le collage se fait toujours classiquement avec de la gélatine (très largement utilisée) ou de lovalbumine (moins utilisée car soumise à létiquetage allergène). Toutefois, la demande sociétale, tendant vers des vins végan, incite à trouver des alternatives à la gélatine. Sudvinbio, lIFV et lIOC (Institut nologique de Champagne) ont mené un projet jusquen 2022 pour trouver des colles végétales ou des colles à base de substances minérales. Cet article est accompagné du témoignage de Benjamin et Sandrine Delobel, vignerons bio en Val de Loire, qui ont très peu recours au collage, mais qui gardent en tête que les aléas climatiques extrêmes pourraient les pousser à utiliser cette technique.
Alternatives aux intrants controversés en productions végétales et en élevage biologique - Résultats des projets européens Organic-PLUS et RELACS : Alternatives à lutilisation de tourbe, de paillages plastiques, de fertilisants issus de matière organique non bio, dantibiotiques
Ce diaporama présente une partie des résultats obtenus dans le cadre des projets européens Organic-PLUS et RELACS. Ces deux projets (2018-2022) visaient à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ), afin de tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio. Cette présentation se concentre sur les résultats obtenus dans Organic-PLUS sur le volet « sol » (alternatives aux effluents d'élevage non bio comme fertilisants, à la tourbe comme support de culture, au paillage plastique pour contrôler les adventices) et sur le volet « élevage » (alternatives aux antibiotiques et antiparasitaires chimiques, à la paille conventionnelle comme litière et aux vitamines de synthèse dans les rations). Les résultats obtenus par le projet RELACS viennent compléter cette partie sur lélevage. Ainsi, ce diaporama détaille, dans une première partie, les essais réalisés avec : 1 - un extrudeur de bois (visant à créer des fibres végétales utilisables comme supports de culture alternatifs à la tourbe, mulch végétal alternatif au paillage plastique et litière alternative à la paille conventionnelle) ; 2 - différents composts (comme alternatives à la tourbe) ; 3 - différentes matières fertilisantes issues de sources non controversées (origine urbaine, végan ou issues de l'agro-alimentaire) ; 4 - un nouveau type de plastique biodégradable et différents mulchs (comme alternatives aux paillages plastiques). Dans une seconde partie, il présente : 1 - un état des lieux de lutilisation des intrants controversés par les éleveurs bio français ; 2 - les différents essais mis en place par Organic-PLUS pour trouver des alternatives (avec un focus sur deux essais : leffet antibactérien dhuiles essentielles et une alimentation riche en tanins pour limiter la coccidiose chez les agneaux) ; 3 les résultats obtenus par RELACS pour trouver des alternatives aux antibiotiques pour gérer les mammites chez les vaches laitières.
Améliorer les sols : Moins de travail pour plus de fertilité ; En maraîchage sur sol vivant : Un sol jamais travaillé mais toujours couvert
Marion COISNE, AuteurLe projet Persyst (Pérennité des systèmes de cultures en maraîchage diversifié biologique, 2019-2024) compare des systèmes de production avec différents niveaux de travail du sol. Dans ce cadre, un essai, réalisé par le Grab sur la station Awen Bio (localisée dans le Finistère), vise à améliorer la fertilité des sols, tout en réduisant la pénibilité physique et mentale du travail, et en conservant une bonne autonomie (utilisation de peu dintrants). Trois systèmes sont ainsi comparés sur une rotation de cinq ans (carotte, chou, pomme de terre, courge et oignon). Le premier système (témoin, nommé SdCR) repose sur un travail du sol classique, avec du labour et des outils animés, et sur une fertilisation systématique avant culture avec du fumier de bovin. Le second système (SdC1), repose sur un travail du sol réduit (travail superficiel, avec des outils non animés) et sur de lautofertilité (apport dengrais vert et dherbe tondue, sans effluent délevage). Pour le troisième système (SdC2), le sol na pas du tout été travaillé, et un seul apport massif de matières organiques carbonées a été réalisé la première année. Globalement, le non travail du sol permet de gagner en matière organique dans le sol, mais des progrès sont à faire sur les rendements. Cet article présente les différents enseignements tirés sur chacune des cultures testées avec ces trois systèmes (ex : remplacer le paillage de foin qui amenait trop de graines par de la paille pour limiter les adventices, les rendements sont moins importants avec les paillages organiques car le sol se réchauffe moins et les attaques de limaces sont plus fréquentes, etc.). En complément, Nicolas Ozouf, installé en 2018 en MSV (maraîchage sur sol vivant), dans la Manche, partage son expérience sur le non travail du sol.
An Overview of Pest and Disease Occurrence in Organic Pome Fruit Orchards in Europe and on the Implementation of Practices for Their Control
Ewa M. FURMANCZYK, Auteur ; Claude-Eric PARVEAUD, Auteur ; Maxime JACQUOT, Auteur ; ET AL., AuteurIl existe peu de données concernant les problèmes spécifiques rencontrés par les producteurs de fruits biologiques en matière de protection des plantes, bien ue l'on puisse trouver des informations générales sur l'incidence des raveurs et des maladies. Ces informations sont pourtant essentielles pour faciliter les transferts de connaissances. Dans le cadre du projet européen BIOFRUITNET, une enquête a été réalisée dans 17 pays, auprès de 250 professionnels (agriculteurs et conseillers), dont 155 impliqués dans la production de fruits à pépins (pommes et poires). Une première partie de l'enquête concernait la gestion globale du verger, la seconde partie était plus spécifique à la gestion des maladies et des ravageurs. L'incidence des maladies et des ravageurs est très variable d'une région à une autre. Toutefois, les agriculteurs ont globalement cité plus de ravageurs comme nuisibles pour leurs productions de fruits à pépins que de problèmes de maladies. Seules quelques mesures relatives à la biodiversité fonctionnelle ont été mises en place dans toutes les régions étudiées. En conclusion, les arboriculteurs sont en demande d'une boîte à outils présentant diverses mesures pouvant être mises en place, avec succès, dans une stratégie de gestion globale des vergers.
Approche technico-économique des exploitations ovines allaitantes en agriculture biologique du Massif Central : 7ème année de suivi : Résultats de la campagne 2020 ; Comparaison pluriannuelle
Cette synthèse présente les résultats technico-économiques 2020 de neuf exploitations en ovins viande biologiques basées dans le Massif Central. Ce suivi a été réalisé dans le cadre du projet BioRéférences, projet piloté par le Pôle Bio Massif Central. Les fermes ovines suivies peuvent être distinguées en deux groupes : les exploitations en zone herbagère (trois exploitations : deux dans lAllier et une en Haute-Vienne) et celles situées en zone de montagne (six exploitations : deux en Haute-Loire, une dans le Puy-de-Dôme, une en Lozère et deux dans lAveyron). Pour chacun de ces groupes, cette synthèse présente : la structure des exploitations suivies, les résultats économiques des fermes, les résultats économiques de latelier ovins viande, ainsi que les coûts de production de cet atelier. Une comparaison des résultats moyens obtenus en 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2020 permet également danalyser leur évolution au cours de ces sept dernières années. Globalement, cette analyse pluriannuelle montre une dégradation des critères techniques de reproduction, ce qui mène à une désintensification de la production, avec des impacts directs sur les indicateurs économiques. Les aléas climatiques successifs ont également touché les exploitations bio misant au maximum sur le pâturage, engendrant notamment une forte augmentation de leurs charges alimentaires.
Les aspects pratiques du changement climatique
François D'ALTEROCHE, AuteurDepuis 2015, le projet AP3C travaille sur les évolutions du climat dans le Massif Central à lhorizon 2050, sur leurs impacts sur les élevages herbivores et sur les leviers dadaptation. Les résultats indiquent, notamment, des températures en hausse (+1.75 à +2°C entre 2000 et 2050 dans lhypothèse où les effets des émissions de gaz à effet de serre ne saggravent pas), avec un réchauffement plus net en hiver et au printemps et avec plus de variabilité interannuelle. Si le cumul annuel des pluies montrerait globalement peu dévolutions, il y aura des modifications dans la distribution de ces pluies avec moins deau au printemps et plus à lautomne, avec des variations entre territoires (plus de déficit sur la partie ouest et sud-ouest du Massif Central par ex.), et avec des épisodes cévenols plus marqués et plus étendus. Le projet a travaillé sur les leviers dadaptation, qui ont été synthétisés par département et qui sont disponibles en ligne. Par ailleurs, une enquête en ligne, menée auprès d'éleveurs dherbivores du Massif Central, a permis de recueillir lavis de 163 producteurs sur limpact du changement climatique sur leur exploitation et sur les leviers quils ont mis ou pensent mettre en uvre. Par exemple, 78 % des répondants ont noté des baisses de production des prairies et la nécessité de complémenter en pâture. Parmi les leviers cités : un renouvellement plus fréquent des prairies temporaires, avec des espèces et des variétés plus diversifiées et plus résistantes à la canicule et à la sécheresse ; lintroduction de légumineuses ou l'augmentation des cultures dérobées. Lirrigation ou la croissance de la surface fourragère ne sont pas des pistes privilégiées. Côté cheptel, les éleveurs réduisent le nombre d'animaux improductifs ou mettent plus en uvre le pâturage tournant ou de nuit. Des réflexions sont conduites pour mieux adapter les bâtiments (pour faire face aux canicules ou pour réduire la consommation de paille) ou pour optimiser la gestion de l'eau, en particulier pour optimiser sa distribution au pré.
Un atelier ovin au service des apprenants et de la filière en Haute-Loire
Véronique GRUBER, AuteurLa ferme du Lycée agricole de Brioude-Bonnefont (Haute-Loire) repose sur trois ateliers : bovins lait (60 vaches laitières), volailles de chair (10 000 volailles) et ovins viande (400 brebis). Les brebis sont de race Bizet, une race locale à petit effectif, et sont conduites en agriculture biologique. Le troupeau effectue trois agnelages en deux ans et est divisé en deux lots. Les agneaux sont vendus à la coopérative Copagno. Cet atelier ovin est utilisé sur le plan pédagogique, que ce soit pour des travaux pratiques (du Baccalauréat Professionnel au BTS) ou pour des stages. Il accueille aussi, chaque année, les Ovinpiades départementales des jeunes, et, tous les quatre ans, les épreuves régionales. Cet atelier ovin est aussi un lieu dexpérimentation : il est intégré au projet « Pepita Sécu Fourrage », dans l'objectif de trouver le mélange prairial le plus adapté au site (projet piloté par la Chambre dagriculture de lIsère), et au projet « Climagrof 2 », qui cherche à connaître les valeurs agronomiques de litière issue de plaquettes en bergerie et à tester laffouragement en vert dessences ligneuses pour les animaux, ainsi que le pâturage de prairies dotées de haies (projet piloté par le Ciirpo et lInstitut de lÉlevage). Latelier ovin fait également partie du réseau ovin viande suivi par la Chambre dagriculture.
« Une autre forme dagriculture bio »
Theresa REBHOLZ, AuteurLe FiBL mène, depuis 2007, le programme SysCom, au Kenya, en Inde et en Bolivie. Ce programme vise à comparer des systèmes biologiques et conventionnels dans des régions tropicales et subtropicales, afin de savoir si la bio peut être un mode de production résilient sous les tropiques. Les essais, menés depuis 15 ans, se concentrent sur des cultures importantes pour ces pays. Les résultats sont évalués en matière de rendement, de santé des plantes et de fertilité des sols. Ces essais sont réalisés en collaboration avec des organisations partenaires locales. Les résultats prouvent que lagriculture biologique fonctionne bien en région tropicale et subtropicale, et quil est important quelle repose sur une approche systémique. Par exemple, en Bolivie, des essais ont comparé des monocultures à des systèmes agroforestiers ; et la différence de résultats a été plus importante entre monoculture et agroforesterie, quentre agriculture bio et conventionnelle. Afin de transmettre ces enseignements aux agriculteurs locaux, des visites sont organisées sur les différents sites dexpérimentation. En Afrique, ces enseignements sont aussi diffusés via des « knowledge hubs ». En Bolivie, des partenaires locaux assurent la vulgarisation. Ce programme a remporté le Prix Shift, qui distingue des projets agroécologiques qui favorisent le développement durable et qui contribuent à la transformation des systèmes alimentaires.
BasIC Bas Intrant Cuivre : Comment se comporte le cuivre dans les sols viticoles français ?
Laurence DENAIX, Auteur ; Anaëlle COMESTAZ, Auteur ; Anaïs BERNEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Réalisé dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre), piloté par la FNAB, ce document sadresse aux viticulteurs et aux techniciens désirant mieux comprendre limpact du cuivre dans les sols. Le cuivre est la seule substance efficace pour la lutte contre le mildiou en viticulture biologique. Cet élément est largement stigmatisé pour son impact sur lenvironnement. Pourtant, avant son usage phytosanitaire, il sagit dun oligo-élément indispensable à la vie qui est présent naturellement dans les sols. Il existe, à ce jour, peu de bibliographie sur laccumulation du cuivre dans le sol, en fonction des caractéristiques de ce dernier. Afin didentifier les facteurs daccumulation du cuivre dans les sols et de caractériser les paramètres favorisant la biodisponibilité de cet élément, 92 échantillons ont été prélevés et analysés sur lensemble du vignoble français : Alsace, Bergerac, Bordelais, Bourgogne, Champagne, Côtes-du-Rhône, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire, Savoie. Ce document présente les principaux résultats obtenus. Il commence par rappeler les différentes sources de cuivre dans les sols, ainsi que les différentes formes de cuivre existantes. Il revient ensuite sur la définition et le phénomène de biodisponibilité du cuivre, avant de détailler les facteurs qui influencent la disponibilité et laccumulation de cet élément dans les sols. De plus, un historique est réalisé, depuis le 20ème siècle, sur les doses de cuivre utilisées et autorisées dans les parcelles viticoles. Depuis le début du 20ème siècle, les viticulteurs appliquaient en moyenne 50 kg/Ha/an de cuivre. Cette quantité a été limitée en bio en 2000, et en 2019 pour tous les viticulteurs (4 kg/Ha/an aujourd'hui).
BasIC Bas Intrant Cuivre : Lutte contre le mildiou : Utilisation du cuivre en viticulture biologique - Synthèse de lanalyse des pratiques de viticulteurs bio performants dans la lutte contre le mildiou
Julia WRIGHT, Auteur ; Marc MIETTE, Auteur ; Paul-Armel SALAUN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre, projet piloté par la FNAB et financé par le plan Ecophyto II), une quarantaine de domaines viticoles biologiques ont été enquêtés sur leur manière de lutter contre le mildiou et sur leur utilisation de traitements à base de cuivre, durant les campagnes 2020 et 2021. Ces domaines sont répartis sur lensemble des bassins de production viticoles français. Ils représentent ainsi les différentes zones climatiques métropolitaines sachant que, dans le cadre de cette analyse, trois grands ensembles climatiques ont été déterminés : continental, méditerranéen et océanique. Les résultats montrent que les pratiques de lutte contre le mildiou diffèrent suivant les régions. Cela sexplique, en grande partie, par des différences liées au climat (température, pluviométrie, vent, etc.), aux cépages, aux types de palissage, à la densité de plantation des vignes, et au niveau de connaissance des viticulteurs sur le mildiou. Cette enquête a aussi mis en évidence que la dose de cuivre appliquée n'est pas corrélée au rendement obtenu, ni aux dégâts causés par le mildiou sur les grappes au moment de la vendange. De plus, contre toute attente, les viticulteurs qui ont le mieux maîtrisé le mildiou ont utilisé des doses de cuivre plus faibles que leurs collègues qui nont pas réussi à maîtriser cette maladie. L'hypothèse est que les viticulteurs qui utilisent plus de cuivre sont moins précis dans le positionnement et la fréquence des traitements, et que les viticulteurs qui ont subit des contaminations de mildiou traitent plus régulièrement et augmentent les doses. Un focus est également réalisé sur lutilisation de cuivre en raisin de table.
BasIC Bas Intrant Cuivre : Réussir sa lutte contre le mildiou avec peu de cuivre
Eric NARRO, Auteur ; Anaïs BERNEAU, Auteur ; Martin ROCOUR, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022En agriculture biologique, le cuivre est la seule substance homologuée et efficace pour lutter contre le mildiou. Cependant, le cuivre peut saccumuler dans le sol et avoir des effets indésirables. Ainsi, cette brochure a été conçue pour aider les vignerons à faire face au mildiou de façon efficace, tout en minimisant les quantités de cuivre utilisées. Ce document commence par rappeler les périodes durant lesquelles il est recommandé de traiter (la date et le nombre de traitements sont à ajuster en fonction de la météo pluviométrie -, du stade physiologique de la vigne et de la pression en mildiou). Il indique ensuite les doses préconisées de cuivre métal en fonction du stade physiologique de la vigne et de la pression en mildiou, avant de schématiser une proposition de planning de traitement. Des informations sur les préparations à base de plantes (ortie, prêle, saule, ail, pissenlit, reine des prés) aidant à lutter contre cette maladie sont aussi apportées. Un focus est ensuite réalisé sur la prophylaxie car, au-delà du traitement en lui-même, la gestion du mildiou sopère par des actions préventives tout au long du cycle de la vigne (ébourgeonnage, rognage, palissage, effeuillage, taille, travail du sol, etc). Ce document explique également quoi faire si un producteur bio sest fait dépasser par le mildiou (utilisation de produits phytosanitaires et recours à des actions physiques sur la vigne) et donne des repères pour bien régler son pulvérisateur. Cette brochure a été réalisée dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre), piloté par la FNAB et financé par le plan Ecophyto II.
BasIC Bas Intrant Cuivre : Viticulture bio : comment réduire lusage du cuivre et maîtriser le mildiou ; BasIC Bas Intrant Cuivre : Raisin de table biologique : comment réduire lusage du cuivre et maîtriser le mildiou
FNAB, Auteur ; Lucie PIERRE, Auteur ; Elise RIVIÈRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Ces quatre fiches présentent les témoignages de viticulteurs bio et d'un producteur de raisins de table bio qui ont mis en uvre des pratiques afin de réduire leur utilisation de cuivre, tout en maîtrisant le mildiou. Ces fiches détaillent plus particulièrement leurs pratiques en 2020 et 2021 : IFT total, dose de cuivre utilisée, rendements, niveau de maîtrise du mildiou, stratégie de réduction des intrants, avantages, limites Un membre du projet BasIC propose également un regard extérieur sur leurs pratiques, et chaque producteur exprime trois conseils-clés pour diminuer les traitements. David Giachino, viticulteur bio en Isère, préconise un éclaircissage de la vigne, lutilisation de PNPP et une bonne qualité de pulvérisation. Frédéric Schmitt, en Alsace, conseille de tester progressivement de nouvelles pratiques, de ne pas se laisser déborder et de bien maîtriser la prophylaxie. Gabin et Félix Richoux, dans lYonne, recommandent avant tout dobserver, danticiper et dêtre rigoureux. Thierry Serre, producteur de raisins de table bio dans le Tarn-et-Garonne, préconise également de tester de nouvelles pratiques de manière progressive, de faire attention à la tolérance des dégâts causés par le mildiou sur les feuilles (pour que les grappes ne soient pas attaquées par la suite), et dêtre vigilant vis-à-vis du black rot. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre), qui est piloté par la FNAB et financé par le plan Ecophyto II.
Better Gardens Guide de l'atelier : Un guide pour l'organisation de cours pratiques pour des jardins familiaux proches de la nature et cultivés de manière biologique
Mirjam SCHLEIFFER, Auteur ; David FREY, Auteur ; Kathrin HUBER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022En Suisse, de nombreux jardiniers et jardinières amateur·es s'intéressent à la biodiversité et aux interactions écologiques et souhaitent contribuer à la préservation de la biodiversité par la gestion de leur jardin. L'échange avec d'autres personnes intéressées par cette thématique, ainsi qu'avec des expert·es de la pratique et de la recherche, peut les aider à développer des idées et à mettre en uvre des pratiques de jardinage respectueuses de la nature. Ce guide d'atelier, réalisé dans le cadre du projet « Lets talk about Better Gardens », porté par le FiBL et l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et financé par le Fonds national suisse, décrit comment organiser un tel échange et transfert de connaissances. Il s'adresse aux administrations publiques, aux associations de jardins familiaux, aux jardiniers et aux jardinières amateur·es engagé·es, aux associations de quartiers et aux autres organisations actives dans le domaine de la gestion des jardins ou de la protection de la nature. Les ateliers abordent les thèmes de la biodiversité, de la qualité du sol et de la qualité de vie dans les jardins urbains...
Bientôt disponible en vergers et vignes : Un OAD pour choisir ses couverts
Marion COISNE, AuteurDes structures du réseau FNAB, Inrae et trois lycées agricoles (Carcassonne, Montauban et Cahors) travaillent au développement dun outil daide à la décision (OAD) nommé Cap Couverts. Ce dernier permettra de choisir un mélange despèces pour implanter des couverts végétaux dans les vignes et les vergers, en fonction des caractéristiques de la parcelle, des objectifs agronomiques attendus et de la méthode de destruction du couvert. Les réflexions autour de cet OAD ont débuté en 2015, en sinspirant dun outil déjà développé en élevage (Capflor) qui permet de choisir des espèces prairiales en fonction de leur destination (récolte de fourrage ou pâturage) et des conditions pédoclimatiques. Le projet Cap Couverts a réellement débuté en 2017, grâce à un financement Ecophyto 2. Les 70 espèces pouvant être utilisées pour composer le couvert ont tout dabord été caractérisées, afin de comprendre à quels objectifs agronomiques elles pouvaient répondre (ex : décompaction du sol, apport dazote, gestion des adventices ), ainsi que leurs exigences (conditions pédoclimatiques où elles se développent). Des essais ont notamment été réalisés sur les lycées agricoles pour mesurer certains facteurs. En parallèle, un état des lieux a été effectué auprès de producteurs utilisant des couverts depuis longtemps, afin de connaître leurs pratiques. Des premiers essais dutilisation de lOAD devraient avoir lieu à lautomne 2023, et le lancement de lOAD devrait seffectuer en 2024 ou 2025. Deux encarts accompagnent cet article : lun retranscrit le témoignage de Jean-Emmanuel Rigal, un producteur de raisins de table bio qui utilise des couverts ; et lautre décrit linitiative du Civam des Pyrénées-Orientales qui centralise des commandes de semences de couverts, afin deffectuer une commande groupée.
Le biocontrôle en raisin de table : Un complément adapté dans la protection de la vigne ?
Benjamin PIERRON, AuteurLes solutions de biocontrôle représentent une palette doutils supplémentaires intéressante dans le cadre de la protection de la vigne, que ce soit en agriculture conventionnelle ou en agriculture biologique. Des solutions sont déjà utilisables et utilisées par les viticulteurs : le soufre est fortement employé contre loïdium et la confusion sexuelle contre les vers de la grappe. Or, les exigences spécifiques liées au raisin de table, ainsi que les conditions de production de ce fruit rendent lemploi des solutions de biocontrôle plus délicat : le soufre a tendance à brûler les baies de raisin, et les surfaces des parcelles de raisin de table sont insuffisantes pour recourir à la confusion sexuelle. De nouveaux produits de biocontrôle sont régulièrement homologués, mais leur efficacité, ainsi que leur intégration dans les stratégies de protection doivent encore être évaluées. Des essais, mis en place à la station CTIFL régionale de La Tapy, dans le cadre du projet FAM Raisin (étude de différents leviers pour tendre vers la suppression des IFT de synthèse en raisin de table), ont permis de tester des solutions de biocontrôle. Des stratégies de lutte contre loïdium avec des solutions alternatives (positionnées à partir de la nouaison) ont notamment été étudiées et présentent de premiers résultats prometteurs. Un nouveau projet sur le biocontrôle en vigne, dans un contexte méditerranéen, a également commencé en 2022.
Biofruitnet enquête auprès darboriculteurs bio : Des problématiques communes en Europe
Marion COISNE, AuteurDans le cadre du projet européen Biofruinet (2019-2022), une enquête a été menée auprès darboriculteurs biologiques de plusieurs pays européens. Cette enquête avait pour objectif didentifier et de quantifier les besoins en informations des producteurs pour sept espèces de fruits (fruits à pépins, à noyau et agrumes). La gestion des maladies et des ravageurs reste la priorité numéro une dans tous les pays, quelle que soit lespèce fruitière. Viennent ensuite des besoins d'information en matière de variétés, de gestion du sol et de fertilisation. Les producteurs ont également fait remonter le fait que les ravageurs à gérer sont de plus en plus nombreux. En pommier, les ravageurs en augmentation sont la punaise diabolique, la mineuse et le pou San José. En poirier, les ravageurs en hausse sont lanthonome, la punaise diabolique et lhoplocampe. Concernant laccès aux informations techniques, les arboriculteurs bio européens vont, en priorité, consulter internet ou assister à des conférences. Les documents écrits sont également largement mentionnés, avec des différences entre les pays (par exemple, en Suisse, les producteurs consultent des documents en langue étrangère, ce qui nest pas le cas en France). Concernant les échanges interactifs, les discussions entre conseillers et arboriculteurs sont les plus plébiscitées, quels que soient les pays.
Les BioThémas 2022 : Agriculture biologique et environnement : quelles adaptations et quels impacts ?
Marc BENOIT, Auteur ; Simon BROSSILLON, Auteur ; Marie MIQUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 6 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec les adaptations et les impacts de lagriculture biologique sur lenvironnement ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Marc Benoit, dInrae, a inauguré ce cycle de conférences en sinterrogeant sur « Quel élevage pour une agriculture biologique performante et adaptée au contexte énergétique à venir ? ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux dun stagiaire sur limpact du degré de valorisation de lherbe sur les performances des systèmes allaitants bio du Massif Central. Léquipe du projet CapProtéines, dont le volet élevage vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires, a ensuite apporté des repères sur lautonomie protéique en ovins viande bio. Léquipe du projet Salamix, qui compare des systèmes délevages herbagers autonomes et valorisant lherbe au maximum, a ensuite présenté les diverses performances engendrées par une association ovins-bovins en système herbager bio. Léquipe du projet BioRéférences, qui produit des références technico-économiques actualisées sur les élevages bio du Massif Central, a présenté les travaux dune stagiaire sur ladaptation et la résilience au changement climatique des systèmes allaitants bio du Massif Central. Enfin, la FNAB a présenté les travaux autour de la création doutils dévaluation environnementale spécifiques à la bio. Il est également possible de regarder ces différentes conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Les BioThémas 2022 : L'engraissement à l'herbe en agriculture biologique : retours de pratiques et de la recherche en élevages ruminants et porcins
Antoine ROINSARD, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; Marion KENTZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 5 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec lengraissement à l'herbe en agriculture biologique ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Antoine Roinsard, de la Commission bio dInterbev, a commencé par indiquer les chiffres-clefs de la production et de la consommation de viandes biologiques en 2021 et les tendances pour 2022. Léquipe du projet Casdar Proverbial, qui travaille sur la valorisation des bovins mâles en bio (jeunes bovins et bufs rajeunis), a pris la suite avec une conférence intitulée « Lherbe au cur des régimes de finition des bovins mâles du troupeau allaitant bio pour répondre aux marchés de demain ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux réalisés par deux stagiaires sur « Lanalyse des trajectoires dévolution et des choix techniques et commerciaux des exploitations bovines allaitantes bio du Massif Central suite à leur conversion : un outil pour faire dialoguer lamont et laval de la filière ? ». Enfin, la dernière présentation, réalisée par léquipe du projet Valorage (valorisation de fourrages et de parcours riches en protéines par les monogastriques biologiques), portait sur les « Premiers retours dexpérience dun pâturage tournant par des porcs charcutiers sur prairie diversifiée ». Il est également possible de regarder ces conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Blés paysans en Pays de la Loire Qualiblébio : Témoignages et résultats d'essais
Adrien LISEE, Auteur ; Giulia KESSOUS, Auteur ; Julien BOSSELUT, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2022En 2004, dans une période marquée par la lutte contre les semences OGM, quelques producteurs bio des Pays de la Loire se sont lancés dans la sélection et le développement de variétés paysannes de céréales. Cette expérimentation sest développée au fil des années et, depuis 2018, elle a été réalisée dans le cadre dun projet de recherche multipartenarial, intitulé Qualiblébio. Financé par la région Pays de la Loire, ce projet de trois années a réuni la CAB Pays de la Loire, lITAB, la minoterie Suire, la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, lINRAE, le GABBAnjou, lassociation Triptolème et le GAEC du Pont de lArche. Toutes ces structures se sont réunies, avec pour ambition didentifier et d'évaluer, de manière approfondie, des variétés de blé d'hiver issues de sélection paysanne et biologique adaptées aux conditions de l'agriculture biologique des Pays de la Loire : comportement au champ, qualités en panification, évaluation en dégustation, analyses nutritionnelles. Ce document, dédié aux blés paysans, fait la synthèse de ce projet. Il comprend : - Un retour dexpérience de quelques producteurs bio de la région qui cultivent des blés paysans et qui apportent leur témoignage pour partager leur savoir-faire ; - Un bilan des résultats, après trois années dessais, du projet Qualiblébio ; - Des fiches variétales pour les variétés paysannes de blé tendre les plus intéressantes.
Bloc-outil et imagerie de précision pour le binage intra-rang précoce : BIPBIP, une solution de désherbage mécanique intra-rang et automatisé
Laure MICHAU, Auteur ; Florentin KACAR, Auteur ; Marine LOUARGANT, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet BIPBIP a conçu un bloc-outil de désherbage mécanique automatisé qui travaille sur le rang. Ce bloc-outil sappuie sur un système dintelligence artificielle pour discerner les adventices des plants de cultures. Pour linstant, ce bloc-outil BIPBIP a été conçu et testé sur des cultures de maïs et de haricots. Les premiers essais sont prometteurs, avec une réduction de 71 % des adventices sur le rang et une conservation de 88 % des plants de cultures. Cet bloc-outil a été développé dans le cadre du challenge Rose (Robotique et capteur au service dEcophyto), un concours de robotique et dintelligence artificielle axé sur le désherbage intra-rang. Le consortium du projet BIPBIP est composé des laboratoires IMS et LABRI de lUniversité de Bordeaux, dElatec, des Fermes Larrère et du CTIFL.
Des brebis sous les pommiers, une autre gestion du verger
Fabrice VASSORT, AuteurPour faire face aux sécheresses récurrentes, les éleveurs sont de plus en plus à la recherche de ressources fourragères complémentaires. Deux programmes de recherche se sont intéressés au pâturage de vergers par des troupeaux ovins. Le projet Brebis Link a notamment permis de poser les bases de ce type de pâturage et d'en observer les avantages pour l'éleveur et l'arboriculteur : ressource alimentaire intéressante pour les brebis avec les jeunes herbes et les pommes tombées au sol ; des passages de broyeurs évités pour les arboriculteurs et un apport de matière organique pour les pommiers. Le pâturage commence après la récolte des pommes et se poursuit jusqu'au printemps, voirE l'été, selon le type de verger (palissé ou hautes tiges). Le programme Ecorce a testé plusieurs dispositifs de protection des arbres pour éviter la consommation des feuilles par les brebis et ainsi permettre de prolonger la présence des animaux au verger.
C>Terre : Dans le commerce de détail alimentaire, les voies contrastées de lécologisation
Mathieu HOCQUELET, Auteur ; Samira MAHLAOUI, AuteurDans le cadre du projet de recherche C>Terre (compétences dans la transition écologique, représentations et réalités) conduit par le Céreq, une étude exploratoire a été réalisée à partir de lanalyse de discours institutionnels, de la littérature scientifique et dentretiens avec des acteurs du secteur, sur les enjeux écologiques dans le commerce de détail. Dans ce secteur « marqué par la diversification des circuits de distribution », comment sopèrent les dynamiques décologisation et comment cela affecte les métiers et les activités ? En la matière, les discours sont très contrastés, entre des grandes enseignes qui structurent le marché mais peinent à renouveler un modèle commercial fondé sur une distribution et une production de masse, des TPE parfois innovantes, où les préoccupations écologiques structurent les activités et qui sont à la recherche dun modèle économique viable, et les magasins bio qui promeuvent une alimentation de meilleure qualité mais sont tentés dimiter les process de la GMS. Comment vont évoluer les oppositions entre ces différentes orientations décologisation ? Vont-elles aboutir à des circuits de distribution et à des métiers différents, induisant des besoins de formation, eux aussi différents ? Ou observera-t-on un rapprochement avec une des orientations devenant dominante ? Entre différenciation et rapprochement, quel est le rôle des parties prenantes (producteurs, fournisseurs, consommateurs, gérants, salariés, acteurs de la logistique ), chacun étant plus ou moins volontaire dans la démarche décologisation ? Est-ce à ces acteurs de décider de lavenir, ou à la « branche » de décider daller au-delà de simples actions de verdissement, ou encore à laction publique dengager des actions plus volontaristes, en termes notamment demplois et de formation ?
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs bovins lait bio
Marie REDON, Auteur ; Mathilde JOUFFROY, Auteur ; Stéphane LARTISANT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Une vingtaine dentre elles portent sur des élevages bovins lait conduits en agriculture biologique. Ces derniers ont mis en place plusieurs stratégies : diversifier les fourrages, optimiser la gestion de lherbe, travailler sur la qualité des fourrages Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des prairies ou des cultures (séchage en grange, implantation de luzerne, de prairies multi-espèces, de cultures dérobées riches en légumineuses, de méteil grain, production et toastage de protéagineux ) ou au niveau de la conduite délevage (pâturage tournant, pâturage tournant dynamique, pâturage au fil avant et arrière, topping, vêlages groupés au printemps pour valoriser au mieux la pousse de lherbe ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs ovins viande bio
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Marie-Line BARJOU, Auteur ; Claire GUYON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins huit dentre elles portent sur des élevages ovins viande conduits en agriculture biologique. Ces élevages ont mis en place plusieurs stratégies : faire pâturer le plus possible le troupeau (agneaux dherbe), augmenter la teneur en protéines des fourrages, produire ses aliments concentrés pour finir les agneaux en bergerie Pour cela, les éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures fourragères (implanter des prairies multi-espèces et/ou des méteils, semer des prairies sous couvert, implanter des couverts végétaux pour favoriser le pâturage hivernal, planter des arbres fourragers, recourir à des plantes à tanins pour améliorer lefficacité protéique des rations ) ou au niveau de la conduite délevage (faire des agneaux de report engraissés à lherbe, recourir à des races favorables aux agnelages en plein air et à lengraissement à lherbe, pratiquer le pâturage tournant, adapter le pâturage pour faire face au changement climatique ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Caprins : Comment allaiter les chevreaux ?
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurTrois techniques d'allaitement pour les caprins ont été testées dans le cadre du projet PEITALC - CapPradel : la distribution de lait maternel thermisé, de lait maternel acidifié, de lait de vache acidifié ou daliment dallaitement (la distribution de lait maternel brut est mentionnée mais non testée). Ces techniques sont mobilisables en AB, certaines sous conditions. Sont présentés les limites et les intérêts de chaque technique, ou encore leurs facteurs de réussite. Des recommandations techniques (protocole, matériels, recommandations dhygiène ) sont apportées pour le lait maternel thermisé ou acidifié et pour laliment dallaitement, ainsi que des recommandations générales pour réussir la phase dallaitement, au-delà du type daliment utilisé (matériel et type de distribution, besoins en quantité de lait et nombre de repas selon lâge ). Le choix de la technique doit se réfléchir selon la protection sanitaire recherchée (par rapport à la transmission du CAEV, des mycoplasmes ou des diarrhées par exemple), le coût qui peut varier du simple au triple, le travail engendré (variation possible du simple au double) ou selon les souhaits de léleveur. Les travaux conduits ont montré une croissance des jeunes satisfaisante quelle que soit la technique (mais avec un manque de données pour le lait de vache acidifié).
La cerise travaille sa protection
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, le projet SysABC, lancé en 2022 pour une durée de trois ans, vise à mettre en place des systèmes de conduite de cerisiers bio correspondant à des stratégies de protection contre les ravageurs de la cerise, notamment la drosophile du cerisier (Drosphila suzukii). Pour cela, des essais sont réalisés sur le verger du Lycée du Valentin et sur celui de la Sefra, afin de définir des stratégies de protection rentables, à partir de données recueillies auprès des producteurs de la région. Ces données, ainsi que les résultats des essais, serviront ensuite de références technico-économiques.
Christophe Riou, directeur général de lIFV : « Obtenir des références pour les systèmes bio »
Frédérique ROSE, AuteurAprès de nombreuses années passées au sein de lInstitut Français de la Vigne et du Vin (IFV), Christophe Riou a été nommé directeur général de cet Institut, en octobre 2021. Dans cette interview, il revient sur la place de la viticulture et de la vinification biologiques au sein de lIFV. Cet institut technique a élaboré un nouveau programme scientifique pluriannuel (2022-2027), nommé Cap 2027, axé sur quatre principaux défis : la production de plants et linnovation variétale, la gestion du dépérissement et des risques sanitaires émergents, la protection durable et la transition agroécologique, le pilotage de la production, ainsi que les attentes des consommateurs et la qualité des vins. Comme la bio est un enjeu transversal, présent dans ces quatre axes, lIFV a recruté, pour la première fois, un référent national viticole bio : Nicolas Constant. Ce dernier a travaillé pendant vingt ans à Sudvinbio. Il est maintenant chargé de suivre les différents projets dexpérimentation liés à la bio (notamment sur la réduction des doses de cuivre, les couverts végétaux et lentretien du sol), deffectuer un travail danimation pour faire remonter les informations entre les différents partenaires, et de faire le lien entre les commissions scientifiques et professionnelles. LIFV a aussi décidé quun système bio serait étudié et comparé dans lensemble de ses travaux de recherche. Au cours de cette interview, Christophe Riou revient aussi sur le Label bas carbone, qui est en cours de création pour la filière viticole.
Cinq protocoles testés pour castrer les porcs mâles bio ; La castration sous lidocaïne à l'épreuve du plein air
Valérie COURBOULAY, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar Farinelli, des travaux sont menés pour trouver des solutions alternatives à la castration à vif en élevage de porcs biologiques. Parmi ces travaux, une étude comparative en conditions expérimentales a été conduite, avec plusieurs protocoles de castration (comparaison avec la castration à vif) : - anesthésie générale avec de lisoflurane (+injection dun anti-inflammatoire) ; - anesthésie locale par injection intra-testiculaire de lidocaïne, associée à un anti-inflammatoire ou à un traitement phyto-thérapeutique à visée anti-stress administré 3 jours avant et 3 jours après lintervention, soit dans le lait maternel, soit directement dans la gueule des porcelets ; - anesthésie locale par injection de Tri-solfen (mélange en attente dautorisation de mise sur le marché de 2 anesthésiques, dun antiseptique et dadrénaline), associée à une injection danti-inflammatoire. Lapplication du Tri-solfen se faisait au niveau du cordon spermatique après incision du scrotum, selon 2 modalités : avec ou sans application préalable dun spray de bombe à froid sur la zone dincision. Pour chaque modalité, ont été relevés la durée dintervention, les signes de stress et de souffrances au cours de lopération, lévolution des plaies opératoires et le comportement des porcelets après castration. Les résultats obtenus ont permis de retenir 2 protocoles, testés ensuite en conduite délevage : anesthésie locale avec injection danti-inflammatoire, lune à base de Lidocaïne et lautre de Tri-solfen sans bombe à froid. Les résultats obtenus permettront de rédiger des protocoles de castration qui seront diffusés auprès des professionnels.
Comment attirer les porteurs de projet d'installation en agriculture sur nos territoires ? Retour sur le projet « Attractivité des fermes, des métiers et des territoires » sur la partie haut-marnaise du Parc National de Forêts
Marianne NAMUR, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 56 Novembre 2022) / p. 12-13 (2)En 2021, Bio en Grand Est, l'ARDEAR Grand Est et Terre de Liens Champagne-Ardenne ont répondu à l'appel à projets ARPIDA du ministère en charge de l'Agriculture, afin de comprendre comment qualifier et améliorer l'attractivité des fermes, des métiers et des territoires, pour favoriser les transmissions hors cadre familial. Dans ce cadre, le projet "Attractivité des fermes, des métiers et des territoires" sur la partie haut-marnaise du Parc National de Forêts a été lauréat. Une première étape a consisté à enquêter des porteurs de projets hors cadre familial, ainsi que les structures accompagnatrices, pour mettre en évidence les facteurs d'attractivité qui se dégageaient (accessibilité du foncier, rentabilité du métier, potentiel de commercialisation, etc.). La deuxième étape a consisté à confronter ces facteurs au territoire pilote (la partie haut-marnaise du Parc National de Forêts) et a permis d'établir un plan d'actions (repérage et sensibilisation des cédants et des propriétaires fonciers, restructuration des fermes, appui aux installations collectives, coopération entre les structures d'accompagnement, etc.), applicable à d'autres territoires. Un dernier comité de pilotage s'est tenu, en octobre 2022, pour dresser le bilan de ces deux années d'étude.
CompAg - Projet de recherche interdisciplinaire : Compensation écologique et transition agro-écologique : Rapport scientifique ; Synthèse ; Fiches focus
CompAg (Offres agricoles de compensation et transition agroécologique) avait pour objectif détudier les synergies possibles entre lobligation de compensation écologique des projets daménagement (cette compensation doit engendrer un gain de biodiversité) et lenjeu de transition agroécologique du secteur agricole. Ce projet a été financé par lAgence nationale de la recherche (ANR) durant quatre ans (2018-2021). Il a ainsi étudié les possibilités démergence et les limites dune offre agricole de compensation écologique, en analysant les aspects sociologiques et juridiques de la mise en uvre de telles compensations et en effectuant une proposition de modèle économique. Ce rapport scientifique présente ces différents résultats. Une synthèse (policy brief) des principaux résultats est également disponible (https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/CompAg_PolicyBrief.pdf). Celle-ci est accompagnée de dix fiches focus (https://www.inrae.fr/actualites/compensation-ecologique-comment-proposer-mesures-efficaces-favoriser-lagroecologie) : 1 - Compenser les atteintes portées à la nature ordinaire : que dit le droit ? ; 2 - Quels sont les services écosystémiques pouvant être fournis par les agroécosystèmes conventionnels ? ; 3 - Elaboration dune méthodologie de diagnostic agroécologique des exploitations agricoles ; 4 - Mobilisation des bases de données de capitalisation des mesures ERCA à des fins de recherche : limites et perspectives ; 5 - Compensation écologique et nature ordinaire : une clef de détermination des espaces candidats et un mode opératoire au sein du secteur agricole ; 6 - Les mesures compensatoires portées par le secteur agricole : quelles exploitations, quelles mesures, quels changements écologiques ? ; 7 - Les mesures compensatoires portées par le secteur agricole : quels contrats pour quelles obligations ? ; 8 - Quel contrat de compensation ? ; 9 - Une approche de modélisation pour rechercher des solutions de compensation à léchelle dun territoire ; 10 - Une approche de modélisation pour explorer des politiques de compensation ciblant les structures paysagères.
Compilation bibliographique des livrables du projet BioRéférences Tranches 1, 2 et 3 (2015-2022)
Les références technico-économiques sont essentielles pour aider au développement de lagriculture biologique, que ce soit dans le cadre de la production, du conseil (études de conversion, dinstallation ou de diversification ), de lenseignement, de la recherche, de laval ou encore des politiques publiques et agricoles. Depuis 2015, le Collectif BioRéférences collecte les références technico-économiques délevages de ruminants bio sur le Massif central, analyse lévolution de ces élevages et mène des études plus poussées sur certaines problématiques (systèmes diversifiés, aspects sanitaires, travail ). Cette compilation bibliographique centralise tous les travaux réalisés à partir des données collectées dans le cadre de BioRéférences 2015-2022. Afin de faciliter la recherche de références, les documents sont classés selon les grandes thématiques abordées par ce projet, à savoir : les cinq filières de ruminants étudiées (bovins lait, ovins lait, caprins lait, bovins viande, ovins viande), ainsi que, dans une moindre mesure, les monogastriques (porcins et volailles) ; les résultats interfilières ; les « focus thématiques » (grandes cultures, fourrages, santé animale, travail, systèmes diversifiés et milieu biophysique). Au sein de ces grands thèmes, les documents sont classés selon leur nature (synthèses technico-économiques, référentiels et observatoires, cas-types, posters, diaporamas, vidéos et webinaires, références bibliographiques, guides, mémoires de stage) et par ordre antichronologique (du plus récent au plus ancien). Cette compilation se termine par une revue de presse, non exhaustive, qui regroupe des références darticles parus dans la presse agricole et qui portent sur les travaux menés par le Collectif BioRéférences.
Compilation bibliographique sur les scénarios, les prospections et les questionnements liés à lélevage de ruminants à lhorizon 2030-2050
Cette compilation bibliographique regroupe une cinquantaine de références, éditées entre 2008 et début 2022, autour des scénarios prospectifs, des études prospectives et des controverses liés à lélevage, et plus particulièrement à lélevage biologique de ruminants, à lhorizon 2030 et 2050. Les études et scénarios prospectifs qui questionnent les systèmes alimentaires et les systèmes agricoles en abordant des thématiques pouvant impacter lélevage (ex : place des protéines animales dans les régimes alimentaires, rôle des effluents délevage dans la fertilisation et les flux dazote) ont également été pris en compte. Ces références ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique qui réunit actuellement plus de 43 000 références documentaires. Les documents sélectionnés ont été classés selon léchelle géographique considérée (échelle mondiale, européenne, nationale ou régionale) et selon les grandes thématiques abordées (environnement, économie et sociologie). Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2, 2021-2022), dont une des actions consiste à mener collectivement un travail de réflexion et de prospective sur le développement et la durabilité des filières viandes biologiques basées sur lherbe dans le Massif Central.
Compte-rendu : Essais légumes secs 2021 PEPIT LEG SEC AURA
Avec la demande croissante des consommateurs en légumes secs, notamment dans un souci de diversifier les sources protéiques pour une alimentation plus saine, les agriculteurs cherchent à intégrer les légumes secs dans leur production. En 2021, les Chambres d'Agriculture d'Auvergne-Rhônes-Alpes, avec Terres Inovia et Oxyane, ont mise en place plusieurs essais, en bio et en conventionnel, sur les variétés et les itinéraires techniques en lentilles et pois chiches, dans le cadre du projet PEPIT LEG SEC AURA. Le compte-rendu des essais, réalisés en 2021, fournit des références sur la conduite de ces cultures, peu connues et soumises à de forts aléas de production, ainsi que des conseils pour maximiser la réussite de ces cultures. Les résultats d'un essai, mené sur le haricot sec figurent également dans ce document.
Les conduites alternatives à lutilisation dhormones pour la reproduction des brebis laitières en Nord-Occitanie et dans les Pyrénées-Atlantiques : Premiers constats issus denquêtes réalisées dans 31 fermes de février à juillet 2022
Lutilisation de traitements hormonaux pour réaliser des inséminations artificielles, dans un but de sélection et/ou pour étaler, sur lannée, la production laitière est une pratique de plus en plus souvent remise en cause par les éleveurs. Dans le projet CasDar Respol (Reconcevoir la reproduction des brebis laitières), une étude a été conduite, en 2022, sur 31 fermes de Nord-Occitanie et des Pyrénées-Atlantiques pour identifier les pratiques alternatives à ces traitements hormonaux utilisées par les éleveurs et pour approfondir, pour certaines dentre elles, leurs résultats et leurs impacts sur le système délevage. Il en ressort que le flushing et leffet bélier sont, de loin, les pratiques alternatives les plus utilisées. Néanmoins, létude montre une grande diversité de pratiques chez les éleveurs et une mise en uvre varie dun élevage à lautre. La quasi-totalité des éleveurs enquêtés sont satisfaits de leurs pratiques alternatives, qui permettent de bons résultats techniques, avec des taux de fertilité et de prolificité similaires à ceux obtenus après traitement hormonal. A contrario, elles rendent plus complexes la gestion des inséminations artificielles et du schéma de sélection.
Contaminations croisées en chai mixte : Vigilance sur les matériaux et les techniques
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet Qualvinbio, lIFV et Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine travaillent sur les contaminations des vins bio par des pesticides de synthèse. Ils étudient notamment les risques de contaminations croisées lors de la mise en commun déquipements dans les caves mixtes (bio et conventionnelles). Dans un premier temps, des expériences en laboratoire ont été réalisées pour tester laptitude des résidus à adhérer à différents matériaux (poreux ou absorbants) utilisés au chai, à savoir : linox, le bois, lépoxy, le PVC, le polypropylène et le caoutchouc dont des coupons ont été mis dans des vins dopés avec des substances actives. En moyenne, après avoir retiré les coupons, une diminution de 52 % de la concentration en substances actives (résidus) a été enregistrée dans les vins, ce qui laisse présager une absorption des molécules par les matériaux. Des différences entre les matériaux ont été constatées : une plus forte diminution de la concentration a été enregistrée dans le vin en contact avec le caoutchouc et le PVC, puis avec le bois et lépoxy, puis avec le polypropylène. Le relargage de résidus dans des vins bio par ces matériaux « contaminés » a aussi été testé. Des différences entre les matériaux ont, là encore, été constatées : les vins bio qui ont vieilli dans des coupons en PVC et en caoutchouc présentent de plus fortes concentrations en molécules (résidus). Un effet des différentes molécules (utilisées pour mimer les résidus) a également été enregistré. Dautres essais ont été menés au moment de la filtration, du transfert et dans les barriques. Pour évaluer la contamination réelle par les matériaux en chai mixte, 216 molécules actives vont également être analysées sur une trentaine déchantillons de vins issus dune dizaine de domaines.
Contre les thrips sur poireau : Trouver des plantes répulsives efficaces est difficile
Marion COISNE, AuteurLe projet Casdar Repulse (2020-2023), piloté par le CTIFL, vise à mettre au point et à évaluer des stratégies de protection des cultures basées sur lutilisation de plantes exerçant un effet de répulsion ou de dissuasion olfactive contre les principaux ravageurs des cultures légumières. Ce projet sintéresse plus particulièrement à mettre en place des stratégies contre les thrips en culture de fraise et de poireau, contre les pucerons en culture de courgette et de fraise, et contre les mouches en culture de chou. Le 17 mars 2022, lors du Sival, à Angers, Sébastien Picault, ingénieur de recherche et dexpérimentation en agroécologie au CTIFL, a fait le point sur les essais contre les thrips en culture de poireau. Plusieurs plantes répulsives ont été testées : coriandre, fenouil, céleri et basilic. Aucune dentre elles na donné de résultats satisfaisants en matière de répulsion. La coriandre a même eu pour effet de freiner la croissance des poireaux. Une nouvelle piste va toutefois être explorée : la gaulthérie. Des tests réalisés en laboratoire ont validé leffet olfactif répulsif de cette plante contre Thrips tabaci. Des essais au champ associant gaulthérie et culture de poireau seront mis en place en 2022.
Conversion en bio de systèmes ovins viande en Pays de la Loire : Simulations de conversion de cas-types conventionnels
Afin de mieux accompagner les conversions à l'agriculture biologique d'élevages ovins allaitants des Pays de la Loire, les partenaires du projet SECURIBIOV ont réalisé deux simulations de conversion à partir de cas-types conventionnels : l'une sur un système spécialisé, l'autre sur un système ovins-grandes cultures. Les scénarios de conversion imaginés (évolutions du troupeau et de sa conduite, modification de l'assolement) sont décrits : calendriers de conversion de l'année C1 à C4 (conversions sur quatre années), surface et cheptel, caractéristiques techniques, résultats économiques. Pour le système spécialisé, déjà herbager, il est nécessaire de réduire la taille du troupeau de 500 à 400 brebis pour atteindre le niveau de chargement autorisé en AB et permettre une production suffisante de concentrés. Sans aides spécifiques bio, et suite aux investissements nécessaires (herse étrille), le revenu passe de 21 000 initialement à 17 000 en quatrième année de conversion. Pour le système ovins-cultures, une partie des surfaces est réattribuée aux prairies. La reproduction du troupeau est gérée avec le désaisonnement lumineux, en remplacement des traitements hormonaux. Ici aussi, sans aides bio en régime de croisière, le revenu diminue : de 33 000 à 25 000 .
Couverts végétaux pâturés : Une pratique au bilan positif ?
Laura DUPUY, Auteur ; Agathe CYRILLE, Auteur ; Camille DUCOURTIEUX, AuteurLe pâturage des couverts végétaux (plutôt que le broyage de ces derniers) présente de nombreux avantages. Néanmoins, dans le cadre dun binôme éleveur-céréalier, il faut veiller à ce que cette pratique soit gagnante et sécurisée pour les deux parties. Cet article synthétise les premiers enseignements (issus de plusieurs projets) sur le pâturage de couverts. Celui-ci est davantage réalisé avec des ovins quavec des bovins, de peur que les bovins ne compactent le sol. Cette pratique présente lavantage de réduire de moitié le nombre de limaces dans la parcelle (le passage dun troupeau de brebis serait aussi efficace quun passage danti-limaces, selon des références en agriculture conventionnelle). Une estimation réalisée sur quatre fermes montre également que le pâturage par des ovins de couverts végétaux permet d'économiser, en moyenne, 30 /ha de charges de mécanisation et de carburant, comparé à leur broyage (sans compter les économies dheures de tracteur pour le céréalier). Les effets fertilisants sont, en revanche, assez faibles ; le pâturage améliore juste la disponibilité de lazote, avec un peu plus dazote nitrique, et na aucun impact significatif sur le rendement de la culture suivante. Cet article présente aussi les principaux résultats dune enquête réalisée, en 2021, auprès de 70 agriculteurs (63 éleveurs et 7 céréaliers) pratiquant le pâturage de couverts végétaux. Elle a été menée dans le cadre du projet Inter AGIT+ et avait pour objectif de mieux connaître les pratiques de ces agriculteurs.
Covalience Maïs population : Fiches Mémo
Elodie BARITAUX, Auteur ; Nathalie COUIX, Auteur ; Domitille CRIBIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Huit « fiches mémo » récapitulent les résultats obtenus dans le cadre de ce projet. La première est une fiche dintroduction qui présente le projet Covalience. Les sept autres fiches portent sur : - Fiche Mémo A : Comprendre les maïs population (contexte historique, enjeux autour des semences paysannes, mieux connaître les maïs population et différencier les types de maïs population) ; - Fiche Mémo B : Cultiver les maïs population (choix de la parcelle, semis, choix et adaptation de litinéraire technique, récolte) ; - Fiche Mémo C : Acquérir et échanger de la semence de maïs population (choix des variétés, où trouver des semences, réglementation et conditions déchange, sorganiser en collectif) ; - Fiche Mémo D : Produire de la semence de maïs population (égrainer, trier, stocker, conserver, sélectionner) ; - Fiche Mémo E : Valoriser le maïs population (alimentation animale, alimentation humaine et autres utilisations) ; - Fiche Mémo Omega : Accompagner une dynamique collective (favoriser lémergence et maintenir la dynamique du collectif) ; - Fiche Mémo Ressources (compilation des références citées dans les autres fiches « mémo »).
DIVEGFOOD : Conception, expérimentation et évaluation de systèmes maraîchers sous abris, agroécologiques, diversifiés et adaptés aux spécifications de leurs filières
C. LAUNAY, Auteur ; L. HUSSON, Auteur ; L. PARES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Divegfood est lune des dix plateformes dessais du projet européen DiverIMPACTS (projet dédié à la diversification des cultures). Cette plateforme se trouve sur le site de l« Unité Expérimentale sur les systèmes maraîchers agroécologiques », située dans la plaine horticole du Roussillon (Pyrénées-Orientales). Durant quatre ans, cest-à-dire des récoltes de 2019 à 2022, Divegfood a mené un essai système sur la diversification de cultures maraîchères sous abri (non chauffé) en pleine terre, conduit en AB. Cette expérimentation se base sur lhypothèse que la diversification est un levier stratégique pour faire face aux aléas économiques, climatiques, agronomiques et sanitaires que peuvent subir les systèmes peu diversifiés. Léquipe de recherche INRAE UE Maraîchage a ainsi conçu et testé quatre systèmes de production plus ou moins diversifiés. Ils ont tous été conduits en agriculture biologique et sinscrivent dans des circuits de commercialisation courts et longs présents sur le territoire. Le système « REF » (référence) correspond à un système représentatif de ceux en cultures maraîchères biologiques sous abri dans les Pyrénées-Orientales. Le système « MODIV » est modérément diversifié, avec une diversification des cultures dans le temps. Le système « DIVBANDE » repose sur une diversification des cultures dans le temps et lespace. Le système « DIVMIX » est aussi diversifié dans le temps et lespace, mais de manière encore plus importante. Ce document décrit plus précisément ces systèmes, notamment leurs rotations des cultures et leurs agencements dans lespace, et compare leurs performances : rendement total, rendement commercialisable, IFT, temps de travail, chiffre daffaires
DIVERMARBIO : Diversification des cultures en maraîchage biologique : quelles espèces et variétés pour répondre aux spécificités de l'AB et aux besoins du marché bio (Projet Expérimentation FranceAgriMer 2018-2020)
M. CONSEIL, Auteur ; A. ADAMKO, Auteur ; F. DELABY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet DIVERMARBIO visait à fournir des références techniques aux maraîchers bio diversifiés, notamment sur le comportement agronomique de variétés de différentes espèces potagères cultivées dans des conditions de jours courts (espèces cultivées pour diversifier son offre à lautomne et au printemps), en systèmes légumiers ou maraîchers bio. Ce projet avait plus particulièrement pour objectif d'identifier des variétés rustiques (résistantes au froid, résistantes aux pathogènes et aux ravageurs et qui arrivent à se développer avec une durée du jour courte) et adaptées aux conditions de culture biologique (sans chauffage pour les cultures sous abri, intrants réduits...). Les maraîchers bio pourront ainsi disposer d'une gamme adaptée aux besoins des marchés en circuit court et en circuit long, tout en bénéficiant dune bonne valorisation économique en période de faible production (de la fin d'automne au début du printemps en fonction des régions). Différentes stations dexpérimentation, impliquées dans le projet, ont réalisé des essais variétaux et ont analysé les résultats obtenus au niveau local/régional. L'ITAB a ensuite réalisé une synthèse de ces différents essais. Ce document présente ainsi les résultats obtenus pour les cultures de : plantes aromatiques à couper (persil, coriandre, cerfeuil et aneth), blettes, carottes, choux asiatiques, épinards, fenouil, mâche, navets, oignons blancs, poireaux, radis et roquette.
Dossier : Climat, le réseau bio en Grand Est se mobilise
Pauline BOGE, Auteur ; Patricia HEUZE, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2022, les 2ème et 3ème volets du 6ème rapport du GIEC ont de nouveau mis en évidence lurgence dagir face au changement climatique. Diversification des cultures, agriculture biologique et réduction de la consommation de viande sont autant dingrédients qui pourront permettre datténuer le changement climatique et de sadapter à ses conséquences. Dans ce cadre, Bio en Grand Est participe à plusieurs projets en lien avec le climat présentés dans cet article : - Le projet Eau et Climat FNAB 2021-2022 ; - Le projet Transfrontalier Klimaco 2021-2023 ; - Un projet de développement des semences paysannes en Champagne-Ardenne et leur valorisation par des filières locales ; - Le projet « Résilience des systèmes grandes cultures biologiques en Champagne et en Meuse », proposé par lAgence de leau Seine Normandie ; - Le partenariat avec la Communauté de Communes des Crêtes Préardennaises ; - Le programme Agroécologie du Pays Terres de Lorraine ; Laccompagnement du réseau de fermes bio climat du Grand Est.
Dossier : Comment améliorer l'autonomie des fermes en effluents et en paille ?
Régis HELIAS, Auteur ; Thomas PUECH, Auteur ; Amandine DURPOIX, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier se penche sur différents aspects liés à lautonomie des fermes en effluents et en paille. Lemploi deffluents issus de lagriculture conventionnelle fait débat au sein des producteurs de Biolait. Cependant, au-delà des aspects éthiques et réglementaires, la question des effluents délevage en bio doit aussi être abordée par rapport au recyclage des éléments nutritifs dans les sols bio, notamment au phosphore. A lInrae de Mirecourt, la diversification des systèmes de production et lautonomie en paille et en fourrages sont au menu. Dans les fermes Biolait non autonomes en paille, pour éviter den acheter à lextérieur, différentes solutions sont mises en place : sciure, bois déchiqueté, copeaux de bois, broyage de haies (déchets verts), partie solide issue dun séparateur de phase du lisier ou hivernage en plein-air (témoignage de fermes du 44 sur ce thème précis). Une autre solution est la mise en place déchanges agricoles (paille contre fumier) entre éleveurs et céréaliers (témoignage dans la Loire).
Dossier : Innovations en arboriculture : Introduire des animaux dans les vergers
Marion COISNE, AuteurDe plus en plus darboriculteurs introduisent des animaux dans leurs vergers. Cela apporte différents bénéfices ; pour les vergers : gestion du couvert herbacé, gestion du lierre sur les arbres, lutte contre les ravageurs (carpocapse, anthonomes, campagnols ), fertilisation partielle ; et pour les animaux : ressources alimentaires (herbe, fruits de second choix), abris climatiques, voire refuges contre les prédateurs. Enfin, cela peut permettre aussi à lagriculteur de sécuriser son système en développant un atelier animal de taille suffisante en plus des vergers. Ce dossier présente aussi les freins liés à cette pratique (dégâts sur les arbres, compaction du sol ) et les points de vigilance (bonne communication avec les éleveurs, investissements pour les abris, abreuvoirs, clôtures, temps dastreinte, réglementation biosécurité ). Des essais montrent que les fils électriques sont le moyen le plus efficace pour éviter les dégâts dans les vergers. Dautres expérimentations ont été menées pour quantifier les bénéfices et les freins techniques sur la station de la Pugère (Bouches-du-Rhône). Le dossier fait également place aux témoignages darboriculteurs ayant introduit des animaux dans leurs vergers.
Dossier : Maraîchage écologique : Réduire au maximum son impact environnemental
Marion COISNE, AuteurLa filière maraîchage bio se mobilise pour réduire son empreinte écologique, au-delà de la certification. Réduction des plastiques et du bilan carbone, biodiversité favorisée, moindre consommation d'eau, construction de serres bioclimatiques... Tour d'horizon des leviers travaillés dans des essais et chez les maraîchers. Ce dossier inclut les articles suivants : - C. Mazollier du Grab et G. Maréchal de la Frab Bretagne : "Les tensions croissantes engendrent une envie d'aller plus vite" ; - Microferme, tunnels ou plein champ : Les fermes bio ont des impacts différents ; - Limiter les plastiques jetables : Quels paillages alternatifs choisir ? ; - De l'eau au compte-goutte : Optimiser son irrigation ; - En travaillant sur le pilotage de l'irrigation et le sol : "Je vise 30 % d'eau économisée" ; - Chauffer sans énergie : Les serres bioclimatiques pour gagner en précocité ; - Une serre bioclimatique autoconstruite : Gagner en autonomie pour les plants.
Dossier : La mixité ovin-bovin sécurise fourrage et exploitation
Bérenger MOREL, AuteurPratique oubliée, la mixité bovin-ovin revient sur le devant de la scène pour ses avantages. Cette pratique consiste à associer, sur la même parcelle, des ovins et des bovins, soit en même temps, soit en alternance. Comme le montrent les résultats de lexpérimentation menée sur ce thème par INRAE, sur le site de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, ou les témoignages déleveurs bourguignons ayant ce type de pratique, la conduite mixte entre bovins et ovins permet : une meilleure valorisation de la ressource herbe par les animaux (ex. pâturage dhiver par les brebis alors que les vaches sont en bâtiment, consommation par les bovins des refus des moutons ) ; une meilleure gestion de cette ressource (le pâturage dhiver permet de meilleures repousses au printemps, plus étalées et plus faciles à gérer) ; une moindre consommation de concentrés, une croissance améliorée pour les ovins ; une baisse des effets du parasitisme ; une diversification des ateliers et, ainsi, des revenus, des entrées financières plus étalées ; ou encore des coûts alimentaires mieux maîtrisés. Avec une gestion rigoureuse, la mixité ovin-bovin peut donc être source de sécurisation. À chacun de ladapter selon ses choix et selon les potentiels de son système.
Le dossier du mois : Climat : Adapter les pratiques agricoles
Christophe LESCHIERA, Auteur ; Agnès CATHALA, Auteur ; INRAE, Auteur ; ET AL., AuteurSelon Jean-Marc Touzard, directeur de recherche à INRAE, « le changement climatique nest pas quune augmentation de la température et une modification de la pluviométrie : cest aussi et surtout une accentuation de la variabilité, de linstabilité et de lintensité des évènements extrêmes. Cest donc aussi une question de cumul et denchaînement de risques sur une année. ». En arboriculture et en viticulture, ladaptation des pratiques agricoles passe majoritairement par la question des variétés/cépages, lorganisation de lespace, laccès à leau et des aléas climatiques. Le conseil et laccompagnement professionnels sont également importants. Ce dossier est composé de trois articles. Le premier, dédié à la production fruitière, retranscrit une interview de Jean-Michel Legave, ancien directeur de recherche à INRAE. Ce dernier aborde les questions suivantes : Quels sont les effets du changement climatique sur la production fruitière ? Comment anticiper ces changements et quelles sont les possibilités dadaptation ? Le deuxième article porte sur la viticulture. Il sappuie sur les principaux enseignements du projet LACCAVE (clôturé en 2021) sur ladaptation de la viticulture au changement climatique. Le dernier article, basé sur le projet AP3C, est consacré à laccompagnement des agriculteurs en collectif pour faire face au changement climatique. Ce projet était animé par le Sidam (service interdépartemental pour l'animation du Massif Central) et avait pour objectif dobtenir des informations localisées (sur le Massif Central) permettant danalyser les impacts du changement climatique. En 2020, AP3C a travaillé sur une trame daccompagnement et a impliqué les BTS du Lycée des Vaseix (Limoges) dans cette démarche. Marine Leschiutta, chargée de mission Agro-Climat au Sidam, est interviewée à ce sujet.
Dossier : Le pâturage hivernal, une pratique davenir
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurMême s'il n'est pas possible partout, le pâturage en période hivernale (décembre à février) est une pratique davenir dans un contexte de changement climatique. Les prairies, en cette saison, offrent une « petite » pousse (tant quil ne gèle pas) ou des stocks sur pied, autrement dit des ressources qui peuvent être valorisées par le pâturage avec des bovins viande, si on respecte certaines conditions. Lherbe dhiver est de bonne valeur alimentaire et on peut compter sur une à deux tonnes de matière sèche à lhectare. Un pâturage dhiver permet aussi une pousse de qualité au printemps, dès le premier cycle de pâturage. Cest donc une ressource à valoriser, qui plus est, avec un coût faible. Cependant, il faut veiller à ne pas surpâturer et à éviter le piétinement. Il faut choisir entre un chargement très faible ou un temps de présence très court. Il est nécessaire de tenir compte de la météo, de la portance du sol, mais aussi de la vitesse de repousse et de respecter un temps de repos suffisant (même si les parcelles peuvent supporter deux passages). Il est important de prévoir aussi des parcelles « parking » pour accueillir les animaux si les conditions se dégradent. Cette pratique implique dêtre organisé et de bien préparer les parcelles avec des points dabreuvage. Ces conditions respectées, le pâturage hivernal présente de nombreux avantages, sans impacts négatifs sur le bien-être animal. Cest ainsi que de plus en plus déleveurs y ont recours, comme le GAEC de Charmeil, dans la Loire, qui, malgré des sols souvent très humides et un climat froid, fait pâturer son troupeau bio de 36 mères Angus et leurs suites toute lannée dehors, hiver compris. Dans le GAEC Chavanon, également dans la Loire, ce sont les génisses (des Charolaises), destinées à lengraissement, qui pâturent lhiver, avec de bons résultats techniques. Le pâturage dhiver est aussi une option en zone méditerranéenne, comme pour Frédéric Floutard, éleveur naisseur, qui conduit son troupeau dAubrac bio tout le temps en extérieur, en valorisant en particulier les garrigues.
Dossier Poulettes bio. Une filière qui cocotte ?
Cécile RICHARD, Auteur ; Guillaume RAIMBAULT, Auteur ; Niels BIZE, AuteurLintégration permet à léleveur de poules pondeuses bio de sapprovisionner massivement et à moindre coût en poulettes. Cependant, la production de poulettes en AB est bousculée par lévolution du cahier des charges, avec ses nouvelles règles en matière de bâtiments, daccès aux parcours ou encore dalimentation 100% bio. Or, pour assurer une bonne ponte, les poulettes doivent atteindre un poids suffisant à la fin du cycle de leur élevage, ce qui implique une bonne ambiance en bâtiment, un aliment fractionné en plusieurs phases, le suivi dun programme lumineux spécifique et une gestion sanitaire rigoureuse, paramètres plus difficiles à piloter avec, par exemple, les nouvelles obligations daccès à des parcours. Il faut aussi des poulettes en capacité de sadapter à ces derniers. Dans ce contexte, lautoproduction de poulettes bio se développe, les éleveurs achetant non pas des poulettes prêtes à pondre, mais des poussins qu'ils élèvent pour devenir leurs futures pondeuses. Ce dossier présente les pratiques déleveuses qui ont fait ce choix, leurs motivations et comment elles se sont adaptées. La question de lavenir des poulettes en filière longue est aussi abordée, à travers le retour dexpérience des deux plus importants opérateurs français du secteur (Selco et Eureden). Pour eux, le nouveau cahier des charges conduit à moins de poulettes produites par élevage, avec des coûts plus élevés et plus dhétérogénéité dans les lots. Pour répondre à la demande, dans cette situation, ces opérateurs recherchent de nouveaux producteurs de poulettes biologiques.
Dossier de presse : Collectif BioRéférences : réflexions sur les évolutions et les pistes davenir pour les élevages biologiques ruminants du Massif Central
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Julie GRENIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Lacquisition de références technico-économiques est essentielle pour aider au développement de lagriculture biologique. Dans le Massif Central, cette activité est au cur de travaux menés par différents acteurs de la bio depuis de nombreuses années. Ces acteurs ont peu à peu développé des habitudes de travail communes. Ils ont ainsi harmonisé leurs collectes de données et leurs outils. Ils se sont ensuite fédérés sous le nom de « Collectif BioRéférences ». Après sept années de collecte et de traitement de données, ce collectif a organisé un colloque de restitution, le 28 novembre 2022, pour présenter des références technico-économiques sur les élevages bio du Massif Central. Ce dossier de presse reprend les principaux apports de cette journée. Il commence par présenter les grandes tendances dévolution de ces élevages entre 2014 et 2018 (agrandissement des structures, bonnes performances technico-économiques des exploitations, avec toutefois des résultats économiques en baisse, notamment fragilisés par les sécheresses à répétition), ainsi que des pistes damélioration pour augmenter leur résilience. Des focus sont ensuite réalisés sur chaque filière : la filière caprine bio continue de croître, mais reste fragile ; la filière bovins lait bio voit globalement ses revenus menacés par les sécheresses successives et la stagnation du prix du lait ; les élevages naisseurs-engraisseurs de bovins viande bio restent économes, mais voient leur rémunération diminuer au fil des ans ; les élevages ovins lait bio reposent sur des systèmes en filière longue qui se sont modernisés ; la filière ovins viande bio tend vers une diversification des exploitations et des débouchés. Un focus est également réalisé sur lévolution des coûts de production en 2022 (année marquée par des contextes climatiques et économiques relativement compliqués).
Dossier de presse : RéVABio : Adéquation entre loffre et la demande en agneau bio : leviers, points de vue, témoignages...
ABIODOC - VETAGRO SUP, Auteur ; INSTITUT DE L'ELEVAGE, Auteur ; ITAB, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le projet Casdar RéVABio (la Régularité des Ventes, clé de développement de l'Agneau Biologique, 2020-2023) est un projet de recherche-développement qui vise à améliorer le taux de commercialisation (en circuits longs) dagneaux sous le label AB. La demande en viande ovine biologique se heurte toujours à la question de la saisonnalité de loffre en agneaux : la demande est forte autour de Pâques, alors que les brebis mettent naturellement bas à la fin de lhiver avec une commercialisation de leurs agneaux à lautomne. Ce dossier de presse fait le point sur les derniers travaux menés au cours de lannée 2021 et début 2022 pour améliorer ladéquation entre loffre et la demande en viande dagneau bio. Il présente ainsi : 1 - Le point de vue des opérateurs de laval (organisations de producteurs et abatteurs) sur ladéquation entre loffre et la demande ; 2 - De potentielles complémentarités entre les filières régionales en agneaux bio (complémentarité entre les bassins herbagers du nord, qui produisent des agneaux saisonnés, et ceux du Sud, avec des races plus rustiques et qui produisent une bonne partie de leurs agneaux en contre saison) ; 3 - Lengraissement des agneaux laitiers en agriculture biologique (quelques éleveurs pratiquent lengraissement, ce sont souvent des « fromagers » - ils transforment leur lait en fromage - et cherchent à diversifier leur panier de produits pour la vente directe) ; 4 - Lexpérimentation sur le report dagneaux mâles menée sur les lycées agricoles de Vendôme et de Tours-Fondettes (lobjectif étant de vendre des agneaux nés à la fin du printemps 2021 aux mois de mars - avril 2022, afin de couvrir la demande autour de Pâques).
Dossier : Se former à la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAvec le plan Enseigner à Produire Autrement 2 (2020-2024), tous les cursus agricoles devront proposer un peu denseignement bio dans leurs référentiels. Loccasion de faire le point sur les formations spécialisées bio existantes, avec lanimateur et le chargé de mission de Formabio (réseau de lenseignement agricole, public et privé, à orientation agricole biologique reconnu par l'Etat), la coordinatrice et des étudiants de la Licence Pro ABCD (formation en alternance sur lAgriculture Biologique, le Conseil et le Développement, licence organisée en réseau sur 10 sites et, ainsi, très ancrée dans les territoires). Loffre de formations est importante et sest bien développée depuis 10 ans. Il existe, aujourdhui, 130 formations fléchées bio dans lenseignement agricole public et privé et les deux tiers des exploitations des EPL ont tout ou partie de leurs activités en bio, ce qui permet de sensibiliser les élèves aux techniques alternatives sans engrais ni produits phytosanitaires de synthèse. Des liens sont établis avec la recherche pour apporter les ressources pertinentes aux enseignants. Ce dossier présente aussi : le parcours du Campus du végétal du pays de Brive qui vient de faire valider trois formations à orientation agriculture bio et qui vient davoir la labellisation Etablissement Bio Engagé ; le témoignage dun ingénieur électronique en reconversion qui a choisi de sécuriser son installation avec une formation BPREA et en entreprenariat agroécologique.
Dossier spécial : Gestion des déchets
Pierre-Etienne GENTHON, Auteur ; Julie CLOUPET, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2021, l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de lÉnergie) estimait que 1,3 millions de tonnes de déchets étaient générés par le secteur de l'agriculture et de la pêche. À l'échelle des fermes, ces déchets proviennent notamment des emballages et des plastiques usagés, mais aussi des produits phytopharmaceutiques non utilisés, ou encore des produits de soins aux animaux... Ce dossier fait un focus sur les pratiques de gestion et de valorisation des déchets de l'agrofourniture générés sur les fermes. Il regroupe les articles et les témoignages d'éleveurs suivants : 1 - A.D.I.VALOR ou quand la filière agricole s'organise autour de la gestion des déchets produits sur les fermes ; 2 - Les déchets de soins en élevage : Comment s'y retrouver ? ; 3 - Minagris : Un projet européen étudiant l'impact des débris plastiques sur la biodiversité des sols ; 4 - Vers plus de réemploi : L'exemple de Consign'up et du retour de la consigne ; 5 - Passer au vert... avec le verre !!! : témoignage de Pierre-Yves Moriceau et d'Arnaud Robin, producteurs-transformateurs laitiers bio dans le Morbihan (56) ; 6 - On parle de bâche d'ensilage réutilisable chez Gilles Veigneau, éleveur de bovins lait bio dans l'Orne (61) ; 7 - Limitation des déchets de traite : La prévention avant tout (Guillaume Padet, éleveur de bovins lait bio dans la Loire, 42) ; 8 - Une seconde vie pour nos déchets (exemples de recyclage en agriculture).
Dossier spécial Viticulture : Diversification : Entre nécessité et opportunité, ouvrir le champ des possibles
Stéphanie FLORES-NAGANT, Auteur ; Thierry TRICOT, Auteur ; Eléonore DALY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier donne quelques exemples concrets et quelques clés sur la diversification en viticulture. Il existe bien sûr différentes voies de diversification possibles pour chaque ferme. Dans tous les cas, il est primordial de réfléchir et dorganiser en amont la mise en place dun atelier de diversification (adéquation entre le projet et le porteur de projet, loutil de production, la viabilité économique, l'organisation du travail au quotidien et lors des pics de travail). Sont présentés des témoignages sur la production de raisins de table, le pâturage des vignes par des brebis, la viticulture en ferme de polyculture-élevage, la production de baies de gojis et l'oenotourisme sur une ferme viticole, ainsi que sur une ferme très diversifiée ayant un atelier viticole.
Echanger et partager ses résultats entre groupes de maraîchers ; Le Tour de Provence des collectifs maraîchers
Agnès CATHALA, AuteurLe Groupement régional des Civam de Provence-Alpes-Côte dAzur anime un programme déchanges de pratiques entre collectifs de maraîchers en transition agroécologique (AB, Groupe Dephy ). Il pilote le projet « Systèmes maraîchers agroécologiques en Méditerranée » (SMAEM), en lien avec la fédération régionale des Civam dOccitanie qui pilote une action similaire. Le projet SMAEM compte 3 objectifs : favoriser léchange entre collectifs de maraîchers engagés dans une démarche agroécologique, faire connaître ces collectifs et leurs résultats auprès des producteurs en zone méditerranéenne, et compléter un outil de diagnostic de durabilité adapté au maraîchage. Une brochure a été diffusée suite à un recensement conduit en 2020, en interrégional, sur les collectifs existants et leurs objectifs. Ainsi, 23 groupes de maraîchers ont été identifiés, travaillant sur trois grands thèmes : les pratiques agroécologiques, lévaluation de la durabilité et la coopération entre maraîchers. Des rencontres intergroupes ont été réalisées : un séminaire interrégional en distanciel en 2021 et une série de 4 journées de rencontre, « le Tour de Provence des collectifs Maraîchers », toutes organisées dans une exploitation et dans un département différents, au sein de la région PACA. Ces journées permettent de mettre en avant le collectif « local » et ses résultats. Organisées en invitant à chaque fois une classe de BPREA, ces journées permettent aussi de faire le lien avec lenseignement. Ces temps de partage, bien accueillis, ont été riches en échanges et les maraîchers en redemandent : un bon augure pour la suite du projet.
L'égrainage naturel donne des résultats peu prometteurs
Cyrielle DELISLE, AuteurDans le cadre du projet Perpet, 26 fermes de l'Ouest de la France ont participé à une expérimentation, menée par le réseau Civam, sur l'égrainage naturel de prairies temporaires. L'objectif était d'évaluer l'impact de cette pratique sur la flore et sur la pérennité des prairies. Les résultats se sont avérés relativement aléatoires et, globalement, cette pratique favorise le développement des graminées au détriment des légumineuses.
Élevage laitier et changement climatique : Une boîte à outils pédagogiques
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurDans le cadre du projet Life Carbon Dairy, la Bergerie nationale de Rambouillet, l'Idele-Institut de l'Élevage et Reso'Them ont co-construit une boîte à outils pédagogiques pour mieux aborder la question de l'élevage laitier et du changement climatique. Disponible en ligne et mobilisable par un large public, ce contenu pédagogique, découpé en huit modules, est plus particulièrement adapté aux apprenants en lycée agricole (BTS Productions animales, BTS ACSE, Bac pro CGEA...).
Engraisser des animaux plus précoces
Cyrielle DELISLE, AuteurDans le cadre du projet Effiviande (2018-2022), une expérimentation a été mise en place par le pôle expérimental herbipôle d'Inrae (Auvergne) afin de comparer les aptitudes à l'engraissement précoce de plusieurs races pures ou en croisement : Angus x Salers, Salers, et Charolais x Salers. Après leur sevrage, les animaux ont été engraissés en priorité avec des fourrages herbagers (enrubannage, ensilage), ainsi qu'avec des concentrés issus de sous-produits de l'industrie agroalimentaire. Les animaux croisés Angus, race reconnue pour sa précocité, ont obtenu les meilleurs résultats vis-à-vis des objectifs de cette étude. Ce sont eux qui ont montré la meilleure valorisation de l'herbe (GMQ supérieur). Ils ont atteint la note d'état corporel (NEC) visée (3,5) plus rapidement que les autres et ont donc pu être abattus plus tôt, malgré des poids de carcasse à l'abattage inférieurs.
Engraisser des bovins à l'herbe en agriculture biologique
Monique ROQUE, AuteurDans le cadre du projet Proverbial, piloté par l'Institut de lÉlevage et qui réunit une douzaine de partenaires, les performances de finition des bovins mâles à l'herbe sont étudiées. Alors qu'en agriculture biologique, seuls 29 % des bovins abattus en France sont des mâles, et que de nombreux veaux partent à l'export dans des filières broutards conventionnelles, l'enjeu est de mieux valoriser cette voie mâle dans la filière bio. Ainsi, ce projet explore différentes conduites techniques pour l'engraissement à l'herbe, sur des fermes ou en stations expérimentales. Les premiers résultats obtenus concernent des veaux, sur la Ferme des Bordes d'Arvalis, dans l'Indre, et à l'Inrae de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, et concernent également des bufs rajeunis sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, dans le Maine-et-Loire. Ces résultats ont été présentés lors de conférences organisées, au Sommet de lÉlevage, par le Pôle Bio Massif Central et l'Itab.
Erosion, ombrage Le Sud-Ouest expérimente face aux modifications du climat
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Vitisad, porté par lIFV Sud-Ouest, cherche à promouvoir ladaptation au changement climatique de la vigne, grâce à des expérimentations menées de part et dautre des Pyrénées. Ces essais portent notamment sur la gestion des couverts végétaux et sur les filets dombrage. Côté espagnol, les vignobles subissent de manière plus forte des étés secs. Les vignerons nont ainsi pas lhabitude dimplanter des couverts en raison de la concurrence hydrique quils occasionnent. Un travail du sol (15 à 30 cm) est réalisé sur la plupart des vignes, deux à six fois par an, ce qui engendre de gros risques dérosion dans les parcelles en pente. Linstitut basque de recherche et de développement agricole a mené plusieurs expérimentations sur les couverts végétaux, afin de limiter ces risques. Grâce à linstallation de boîtes Gerlach, les scientifiques ont évalué que les vignes nues perdaient 3 970 kg/ha de sol, tandis que les sols couverts ne perdaient que 1 434 kg/ha (seuil acceptable puisque le sol a la capacité de reconstituer cette quantité). Parallèlement, l'IFV Sud-Ouest a testé des filets dombrage (50 et 75 % dombrage) pour essayer de diminuer la température (des températures supérieures à 35 °C ont des impacts négatifs sur la photosynthèse de la vigne). Résultats : latténuation du rayonnement est franche lors des journées chaudes. En revanche, les jours frais, la température est plus importante dans les parcelles avec filets que dans les parcelles témoins. Des essais avec des filets blancs sont en cours pour essayer de contrer ce phénomène.
Evolution de la productivité et de la profitabilité délevages de ruminants en agriculture biologique : la taille et lautonomie alimentaire des exploitations importent
Patrick VEYSSET, Auteur ; Edith KOUAKOU, Auteur ; Jean-Joseph MINVIEL, Auteur | PARIS CEDEX 15 (19 Avenue du Maine, 75 732, FRANCE) : SFER (Société Française d'Economie Rurale) | 2022Cette étude porte sur lanalyse des performances en termes de productivité et de résultats économiques délevages de ruminants biologiques situés dans une zone herbagère de montagne (Massif Central). Elle se base sur un échantillon constant de 58 exploitations bio suivies de 2014 à 2018 dans le cadre du projet BioRéférences. Durant cette période, ces exploitations se sont agrandies sans augmenter leur productivité du travail, ni leur chargement (animal par hectare de surface fourragère). Si la productivité animale sest maintenue, les sécheresses répétées ont entraîné une baisse de lautonomie alimentaire, et donc une augmentation des achats daliments. Globalement, les prix de vente des produits sont restés stables, mais laugmentation des achats daliments, ainsi que laugmentation des frais de mécanisation impactent négativement les résultats économiques (le résultat courant par exploitant chute de 40 %). En cumul sur la période, les volumes dintrants ont augmenté plus rapidement que ceux de la production agricole. Il en résulte une baisse du surplus de Productivité Globale des Facteurs SPG (part de la croissance économique qui n'est expliquée ni par l'augmentation du volume du capital, ni par celle du volume du travail). Les prix des produits et des intrants étant relativement stables, cette baisse du SPG est financée à 41% par une augmentation des aides publiques (aides sécheresse, mesures agro-environnementales climatiques) et à 49 % par une baisse de la profitabilité pour lexploitant. Des analyses statistiques ont également révélé que la taille des exploitations est un déterminant négatif du SPG, tout comme la spécialisation des systèmes, alors que lautonomie alimentaire est un déterminant positif du SPG. Cet article a été rédigé dans le cadre des 16èmes Journées de Recherches en Sciences Sociales, organisées à Clermont-Ferrand, les 15 et 16 décembre 2022, par la SFER, INRAE et le CIRAD.
Les exploitations bovins lait du Massif Central en agriculture biologique : Résultats campagne 2020
En 2020, les 21 exploitations bovines laitières biologiques suivies dans le cadre du projet BioRéférences, porté par le Pôle Bio Massif Central, ont, à nouveau, dû faire face à un contexte fourrager difficile. Des achats de fourrages, variant de 0,4 à 0,6 tMS/UGB, ont été nécessaires pour quasiment toutes ces fermes. Certaines ont également dû augmenter leurs achats de concentrés. Toutefois, comme en 2019, le niveau d'aides et la bonne maîtrise des charges opérationnelles ont permis aux éleveurs de ce réseau de maintenir un niveau d'efficacité économique satisfaisant. Avec un coût de production de 876 /1000 L lait, les éleveurs ont pu se rémunérer à hauteur de 1,28 SMIC/UMO exploitant. Outre les résultats technico-économiques de ces 21 fermes pour la campagne 2020, une analyse pluriannuelle est présentée (de 2014 à 2020) pour un échantillon constant de 11 exploitations. Malgré des aléas climatiques forts sur les dernières années (2018-2020), la hausse des produits permet de compenser, en partie, celle des charges (achats de fourrages).
Les exploitations ovines laitières du Massif Central en agriculture biologique : Résultats campagne 2020
Catherine DE BOISSIEU, Auteur ; Laureline DROCHON, Auteur ; Nathalie RIVEMALE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Cette synthèse, réalisée dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central), présente les principaux résultats technico-économiques d'un réseau de 15 élevages ovins laitiers bio du sud du Massif Central (Lozère et Aveyron), lors de la campagne 2020. Ces fermes livrent toutes leur lait à des entreprises de collecte et de transformation du lait. Six dentre elles sont engagées dans la démarche de lAOP Roquefort. De manière générale, la campagne 2020 a été peu favorable sur le plan fourrager : le printemps a connu des gelées impactantes et un déficit en eau limitant la pousse de l'herbe. En début dété, les fortes températures ont provoqué un blocage de la végétation, rendant la récolte des secondes coupes difficile. Malgré des volumes livrés et une productivité stable, les éleveurs ont été contraints dacheter des fourrages afin de compenser ces faibles rendements. Au niveau économique, après quatre campagnes en progression (2014 à 2017), les résultats économiques saffichent à la baisse pour la troisième année consécutive (2018 à 2020). Cette évolution sexplique par la hausse des charges opérationnelles, mais également par une progression des charges de structure en lien avec le renouvellement ou la modernisation des équipements (installations de traite, bergeries...).
Face aux effets du changement climatique : L'agroforesterie au service des Ppam
Marion COISNE, AuteurLes plantes à parfum, aromatiques et médicinales sont déjà, et seront encore plus à lavenir, impactées par le changement climatique. Plusieurs projets de recherche explorent des pistes pour construire des systèmes plus résilients, notamment en agroforesterie. Parmi eux, le projet Ppam-Ppam (Projet de recherche participatif en agroforesterie méditerranéenne plantes à parfum, aromatiques et médicinales) va étudier trois parcelles agroforestières bio. Lune des parcelles, constituée damandiers (plantés en 2012) et de sarriette, est gérée par Catherine Legrand, productrice dans le Gard et qui témoigne dans un encart. LIteipmai a aussi travaillé sur limpact de couverts végétaux dans linter-rang de lavandes et de lavandins, mais sans résultats concluants.
Fertilisation en phosphore et potassium : Vers un nouvel outil de raisonnement des apports de phosphore et de potassium pour les cultures légumières en sol
François LECOMPTE, Auteur ; Aurélie ROUSSELIN, Auteur ; Claire GOILLON, Auteur ; ET AL., AuteurUne utilisation rationnelle des engrais phosphatés et potassiques contribue à la durabilité des productions légumières. Le raisonnement des apports doit être fondé sur une connaissance du cycle spécifique de chaque élément minéral et sappuyer sur des outils adéquats dévaluation de leur biodisponibilité. INRAe, le CTIFL, lARPEL et le GRAB ont travaillé conjointement sur cette thématique, dans le cadre du projet REVEIL, grâce au concours financier de lUnion européenne et de la région PACA, afin de proposer un prototype doutil daide à la décision pour raisonner les apports de phosphore et de potassium en cultures légumières. Pour cela, ils se sont inspirés de la méthode Comifer et se sont basés sur des analyses de sol classiques, des analyses de phosphore Olsen et de potassium échangeable. Le prototype de cet outil, qui prend la forme de grilles de décision, a été testé sur des cultures de laitues et de tomates en pleine terre. Les résultats montrent que ce prototype doutil daide à la décision est pertinent pour réduire les apports en situation de forte biodisponibilité (allant de la réduction à limpasse dapports), tout en maintenant un rendement maximal et en limitant les risques datteinte à lenvironnement.
Fourrages : Numéro spécial travaux DOM-TOM
J.D. BARDE, Auteur ; N. MINATCHY, Auteur ; J-L. GOURDINE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro spécial de la revue « Fourrages » traite de travaux menés dans les DOM-TOM en lien avec les fourrages et les prairies. Une première partie regroupe des travaux conduits aux Antilles et compte cinq articles : 1 - Les ressources fourragères des systèmes polyculture élevage intégrés de régions tropicales ; 2 - Quels enjeux pour les fourrages dans la gestion de la crise chlordécone aux Antilles françaises ? ; 3 - Elevages ovins et bovins viande en Martinique : suivis fourragers et zootechniques en fermes ; 4 - Effet de différentes formulations dengrais sur la production de fourrage ; 5 - La collection despèces fourragères au lycée agricole de Guadeloupe. Une deuxième partie est consacrée à des travaux menés sur lÎle de la Réunion : 1 - Le premier observatoire de la croissance de lherbe en Outre-Mer : présentation du dispositif de la Réunion et des premiers résultats ; 2 - Modélisation spatialisée des besoins, de la production, et des flux de fourrages en vue de la création dune filière « Fourrages » sur lîle de La Réunion ; 3 - La densité des couverts herbacés à lîle de La Réunion : Facteurs de variation et proposition dune grille saisonnière ; 4 - Adaptation de la méthode du bilan azoté au contexte des prairies réunionnaises, et contribution à lanalyse de la fourniture dazote des sols prairiaux à lîle de La Réunion. Une dernière partie est consacrée à la Guyane et à la Nouvelle-Calédonie à travers une appréciation des caractéristiques et de la qualité des prairies situées sur ces territoires.
Freins et besoins à la commercialisation de la viande biologique en circuit court : Résultats dune enquête menée auprès dopérateurs de laval de la filière viande bio Massif central
Ce diaporama synthétise les principaux résultats dun travail mené, en 2022, par des étudiants de la Licence Professionnelle ABCD (Agriculture Biologique, Conseil et Développement), basés à la MFR dAnneyron. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), ces étudiants ont été amenés à travailler sur les freins et les besoins pour commercialiser, en circuits courts, de la viande biologique produite à lherbe sur le Massif central. Pour cela, ils ont mené 13 entretiens auprès de différents opérateurs de laval : 5 magasins spécialisés, 3 boucheries, 2 restaurants, 2 GMS, 1 plateforme de distribution. Ces entretiens avaient pour objectifs : de mieux connaître lintérêt des distributeurs à vendre de la viande bio « 100 % élevée à lherbe », et de mieux cerner leurs attentes en matière de qualité des carcasses, ainsi quen matière dorganisation pour lapprovisionnement. Globalement, les résultats montrent que laspect local est le point le plus important pour les consommateurs (et donc pour les distributeurs), plus que le bio. Ils souhaitent aussi de la qualité gustative et associent souvent « bio » à « cher ». Ils ne savent pas quelle est la plus-value de la viande bio produite à lherbe par rapport à de la viande conventionnelle (défaut de communication). Ces résultats montrent aussi de grandes différences entre les attentes des différents types dopérateurs de laval en matière dachat et de stratégie de commercialisation de viande bio et locale. À lissue de ces enquêtes, des pistes spécifiques, pour chaque type dopérateur, ont été élaborées. En complément de cette synthèse, le rapport complet des étudiants est disponible sur le site internet du projet BioViandes.
Guide technique n°6 : Implantation d'une prairie : Une première étape à soigner
Limplantation est la première étape de la vie dune prairie. Elle est très importante puisquelle va conditionner sa pérennité, ainsi que sa productivité. Ce guide vise à fournir des éléments techniques pour réussir limplantation dune prairie. Il apporte des conseils sur : 1 - le choix des semences (espèces pures, associations ou mélanges multi-espèces, et présentation doutils daide à la décision) ; 2 - la période d'implantation (focus sur les deux grandes périodes dimplantation et sur linfluence du dérèglement climatique sur ces périodes) ; 3 les éléments à prendre en compte avant le semis (effet précédent, fertilité et préparation du sol) ; 4 le semis (types de semis, matériels utilisés et doses de semis) ; 5 - la phase dimplantation et le post semis (germination et vitesse dinstallation, fertilisation, lutte contre les adventices et les ravageurs). Ce document est issu dun travail collectif réalisé par les membres de lAFPF, dans le cadre du projet Cap Protéines.
Hypersensibilité au gluten : Avantage aux produits paysans
Jean-Marie LUSSON, AuteurAlors que le marché des produits sans gluten explose et quune certaine confusion règne autour des produits pouvant être consommés ou non par des personnes hypersensibles au gluten, le projet de recherche « Gluten, mythe ou réalité ? » a cherché à répondre à la question suivante : certains produits artisanaux fabriqués à base de blé peuvent-ils être consommés par des personnes hypersensibles au gluten ? Lancé en 2015 et piloté par INRAe et le BioCivam de lAude, ce projet a réuni des agriculteurs, des acteurs des filières céréalières industrielles et artisanales, des techniciens, des chercheurs, des médecins, des centaines de consommateurs hypersensibles au gluten Les recherches ont principalement porté sur deux produits : le pain et les pâtes. Ce projet a mis en évidence les variations de quantité et de qualité de gluten en fonction des processus de fabrication et des variétés. Les résultats montrent que les produits paysans contiennent une proportion plus importante de protéines facilement extractibles et affichent une meilleure digestibilité in vitro. Pour les pains, cest lutilisation du levain qui améliore le plus la digestibilité, suivie par la mouture sur meule de pierre, puis la fermentation longue à basse température. Leffet variétal est surtout marqué pour les pâtes, mais lancienneté de lobtention de la variété nest pas un facteur déterminant pour sa digestibilité.
Irrigation : Des solutions pour éviter les coups de pompe
William PARMÉ, Auteur ; Olivier LE FERREC, AuteurEn Ille-et-Vilaine, un groupe de maraîchers s'est réuni pour analyser la situation climatique, s'intéressant plus particulièrement à l'évolution de la répartition des pluies au cours de l'année. En effet, malgré son image de région humide, la Bretagne est de plus en plus marquée par le manque d'eau, avec une forte pluviométrie en période de repos de la végétation et une faible pluviométrie quand les besoins en eau sont maximums. Face à ce défi, Agrobio35 a lancé le projet ECOEAULEG (ECOnomie d'EAU en LEGumes), avec pour objectif de réaliser un diagnostic des pratiques d'irrigation de 16 maraîchers bio et de réaliser des essais sur trois fermes maraîchères, pendant la saison 2021. Cet article traite des résultats des enquêtes réalisées sur les pratiques d'irrigation, ainsi que les premiers retours sur l'un des essais.
Itinéraires techniques d'étalement de la production d'agneaux bio
Vincent BELLET, Auteur ; Philippe DESMAISON, Auteur ; Vianney THIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022En France, la demande en agneaux est encore très saisonnée, avec une forte consommation autour de Pâques. Or, les brebis mettent naturellement bas en fin dhiver et les agneaux nés à cette période sont abattus durant lautomne (lorsque la demande est moins importante). Le projet Casdar RéVABio vise à améliorer le taux de commercialisation, sous le label AB, des agneaux biologiques en travaillant sur une meilleure correspondance entre les périodes de production et de consommation. Pour cela, il a notamment étudié des itinéraires techniques déjà pratiqués par des éleveurs bio pour étaler leurs ventes dagneaux. Des enquêtes ont ainsi été réalisées auprès de 33 fermes. Quatorze dentre elles se situent en bassin herbager, les autres en bassin rustique (ces deux grands types de bassins de production sont étudiés séparément, car ils reposent sur des systèmes délevage fortement différents, ce qui impacte les itinéraires techniques et les périodes de commercialisation des agneaux). Quatre itinéraires techniques sont présentés en bassin herbager : un système témoin (classique), un système reposant sur la technique du report dagneaux (sur l'année suivante), un autre sur de lavance de saison (avance d'une partie des agnelages en fin d'automne), et un autre avec deux périodes dagnelages. Cinq systèmes sont également décrits en bassin rustique : un système témoin (classique), la production dagneaux tardons dans les Alpes du sud, les agnelages fractionnés également vus dans les Alpes du sud, un système détalement de la production typique des Pyrénées et un autre typique du Massif Central. Pour chaque itinéraire, les données suivantes sont détaillées : la conduite délevage (reproduction et alimentation) ; les calendriers des agnelages et des ventes dagneaux ; les résultats techniques et le coût de production (données 2019 et 2020).
Jean-Marc Touzard, directeur de recherche Inrae à Montpellier
Frédérique ROSE, AuteurJean-Marc Touzard est directeur de recherche à Inrae et directeur de lUnité mixte de recherche (UMR) Innovation à Montpellier. Dans cette interview, il répond à la question « Jusquoù reconcevoir la bio pour faire face au changement climatique ? ». Ce chercheur travaille, en effet, depuis plusieurs années, sur ladaptation de la viticulture au changement climatique, notamment via le projet Laccave qui a pris fin en 2021. Ce projet étudiait les adaptations possibles de la vigne et du vin face aux modifications climatiques, ainsi que des pistes pour atténuer le changement climatique. Au départ, la viticulture bio nétait pas prise en compte en tant que telle. Mais, très vite, les viticulteurs bio se sont démarqués de leurs homologues conventionnels : ils étaient plus concernés par les enjeux climatiques et mettaient en place plus de techniques dadaptation. Ils sintéressent aussi plus à la résilience de leurs exploitations (en sinterrogeant sur les interactions entre la vigne et son milieu), sont très présents dans leurs parcelles et savent être réactifs. En revanche, les viticulteurs bio, qui sont plus adeptes des vins natures, ne sont pas forcément prêts à mettre en uvre une nologie corrective pour gérer les degrés trop forts en alcool et les acidités trop faibles. Ils se questionnent aussi sur la place de lirrigation et des nouvelles technologies (robots) dans leur système. En parallèle de cet article, un encart est réservé aux Climathon qui ont regroupé des élus, des vignerons, des chercheurs et des citoyens pour construire un plan daction pour sadapter au changement climatique.
Journée de visite des essais du CREABio Vendredi 03 juin 2022 : Domaine de la Hourre
BUREL, Enguerrand, Auteur ; Laurent ESCALIER, Auteur ; Cécile BURTIN, Auteur | AUCH (Route de Tarbes, 32 000, FRANCE) : LEGTA Auch-Beaulieu | 2022Le site de la Hourre, situé à Auch (32), est un domaine expérimental de 55 ha, certifié en AB depuis 2001, où le CREABio (Centre de Recherche et dExpérimentation en Agriculture Biologique au service de lInnovation en Occitanie et dans le Grand Sud) réalise la plupart de ses expérimentations. Entre 2021 et 2022, des essais ont été mis en place afin de répondre notamment à différents enjeux de lAB : faire face aux maladies, maintenir la fertilité, gérer les adventices. Des expérimentations autour de couverts de légumineuses (sainfoin, lotier et trèfle violet), semés au printemps, ont permis de quantifier lefficacité des couverts à piéger les éléments minéraux (biomasse produite) et dévaluer leffet fertilisant des couverts sur la culture suivante. Des essais variétaux dorges brassicoles ont été menés, afin didentifier les variétés adaptées à lAB et de tester, pour 17 variétés, la tolérance aux maladies, la compétitivité vis-à-vis des adventices, le rendement et le calibrage. Pour finir, afin danticiper une diminution de loffre en engrais phosphatés utilisables en AB, un essai sur 2 ans a été mis en place, visant à estimer la réponse des cultures à la disponibilité en phosphore et à établir lexistence ou non dun stress potentiel lié à la disponibilité en phosphore, sur les cultures de blé et de maïs en AB.
Lanaland réinvente la laine et ses usages
Bérenger MOREL, AuteurDans le cadre du programme de recherche-développement transfrontalier Lanaland, plusieurs acteurs de la filière Laine se penchent, depuis 2020, sur de nouveaux usages pour ce sous-produit animal souvent mal, voire pas du tout, valorisé. Outre les usages dans l'industrie textile, de nouvelles utilisations sont envisagées, notamment comme engrais après compostage ou granulation. Après des premiers essais concluants, il s'agit désormais de faire évoluer la réglementation. Une autre piste de valorisation est étudiée dans le monde de l'industrie, en remplacement du plastique.
Légumes industrie bio : Limportance du désherbage mécanique
Clara GUEGUEN, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurUn projet de recherche (ILICO, Introduction de Légumes Industries dans les systèmes Céréaliers bio de l'Ouest) a été mis en place par le réseau GAB-FRAB Bretagne afin dacquérir des références technico-économiques et de comparer différents itinéraires techniques pour des cultures de légumes industrie bio. Cet article fait le point sur les résultats des expérimentations relatives au désherbage mécanique en pré-levée sur haricots verts. Il apparaît que le désherbage en prélevée nest pas toujours efficace, voire peut avoir parfois un impact négatif. La dernière année dessai permettra de confirmer les tendances observées et de formaliser des règles de décision pour juger de lutilité ou non dun passage en prélevée selon la date de semis et le contexte pédoclimatique.
Des leviers contre les bioagresseurs
Adrien LASNIER, AuteurLe projet européen API-Tree a réuni, de 2017 à 2021, des chercheurs de cinq pays, dont la France, autour du thème des pratiques alternatives à même de permettre une meilleure gestion des bioagresseurs du pommier. Comme souvent, c'est la combinaison de plusieurs leviers qui permet de réguler au mieux ces bioagresseurs : conduite du verger, mais aussi du couvert associé et des infrastructures écologiques qui l'entourent, méthodes de lutte biologique, etc. Plusieurs fiches techniques ont été construites pour mettre à disposition des arboriculteurs les résultats de ce projet.
Lutte contre lenherbement en culture maraîchère : TENACE, un projet pour venir à bout des adventices !
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Mélanie RIOU, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet TENACE vise à répondre aux problématiques de gestion des adventices en maraîchage dans les Pays de la Loire, en saffranchissant des herbicides chimiques et du paillage plastique. Ce projet est financé par lArelpal (association régionale dexpérimentation légumière des Pays de la Loire). Différentes méthodes alternatives sont testées, sur des cultures semées (mâche, roquette, carotte) et sur des cultures plantées (salade, poireau, melon et courgette). Ces essais sont réalisés par plusieurs partenaires du projet, dont le CTIFL. Cet article présente les résultats obtenus, en 2021, sur le centre opérationnel de Carquefou, en culture de laitues. Cet essai a permis de comparer les effets de différents paillages « clés en main » (chanvre, papier et plastique biodégradable), de couverts végétaux et de mulchs organiques. Les paillages clés en main ont permis de saffranchir des adventices, mais seul le paillage papier a obtenu un rendement commercialisable identique à la modalité de référence (paillage plastique classique). Le semis sous couvert de trèfle, le mulch de gazon et le mulch forestier ont permis datteindre un rendement identique ou supérieur à la référence paillage plastique. Mais, ces stratégies sont difficiles à mettre en place sur de grandes surfaces. Des essais complémentaires viendront consolider ces résultats.
Mémoire de fin détudes : Analyses de trajectoires de conversion à lagriculture biologique dans des élevages bovins allaitants bio du Massif Central finissant leurs animaux à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Capucine Simon, élève ingénieure à AgroParisTech, dans le cadre du projet BioViandes. Ce projet a été impulsé par les acteurs des filières viande bovine et viande ovine biologiques du Massif central, soucieux de développer des débouchés locaux pour commercialiser la viande bio produite à lherbe sur ce territoire. Lun des besoins exprimés par ces acteurs était de mieux anticiper lévolution des volumes de viandes bovines et ovines bio qui arrivent sur le marché, ainsi que leur qualité. Une méthodologie a ainsi été testée afin didentifier des trajectoires types dévolution des élevages suite à leur conversion à lagriculture bio. Léchantillon étudié était composé de 14 élevages bio, répartis sur le Massif central, qui possèdent un atelier de bovins allaitants, et dont au moins une partie était engraissée en 2021, avec une part dherbe majoritaire dans la ration. Des données ont été collectées sur leur situation initiale (données qui caractérisent les exploitations avant leur conversion) et sur leur situation finale (situation en 2021). Des entretiens avec les éleveurs ont permis de comprendre les motivations et les déterminants des changements opérés entre ces deux périodes, ainsi que les difficultés rencontrées suite à la conversion. Différents traitements statistiques (ACM et CHCP) ont ensuite été réalisés afin danalyser la diversité des trajectoires présentes dans cet échantillon, et de comprendre si certains facteurs expliquent cette diversité. Ils ont permis didentifier cinq variables influençant lévolution des élevages bio : le taux de finition, la consommation en concentrés, la race, les débouchés et les investissements associés à la charge de travail. Quatre trajectoires types ont aussi été mises en évidence, caractérisées par des évolutions différentes de la proportion danimaux finis, en fonction des choix de race et de la prévalence initiale (ou non) de la vente directe dans le système.
Mémoire de Fin dEtudes : Evaluation des performances techniques, économiques et environnementales des systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent en majorité à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Simon Brossillon, élève ingénieur à lESA (École supérieure d'agricultures), dans le cadre du projet BioViandes. Lobjectif de ce stage était de caractériser au mieux les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui valorisent lherbe dans lalimentation de leurs animaux. Pour cela, les performances de 28 élevages bovins allaitants bio de ce territoire, qui engraissent la majorité de leurs animaux, ont été évaluées selon : 1) leur capacité à répondre aux attentes de la filière viande bio ; 2) leurs résultats économiques et les coûts de production de latelier viande ; 3) leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) ; 4) leurs impacts en matière de compétition feed-food et dutilisation des terres. Les résultats montrent que les qualités des carcasses obtenues sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue, la vente directe permettant de commercialiser les animaux les moins conformés. Concernant le volet économique, les systèmes qui valorisent le plus lherbe sont économes en intrants et maîtrisent leurs charges de mécanisation : ils semblent ainsi plus rémunérateurs que les autres systèmes. Les émissions de GES des exploitations bio étudiées, par unité de surface, ainsi que ramenées à l'unité produite, sont équivalentes, voire inférieures à celles des exploitations conventionnelles. Les systèmes qui maximisent lherbe concurrencent très peu lalimentation humaine et sont ainsi producteurs nets de protéines consommables par lHomme. Pour produire de la viande, les systèmes étudiés mobilisent une surface de terres équivalente aux références disponibles. La majorité de ces surfaces sont toutefois des terres non labourables, qui ne sont donc pas en concurrence directe avec la production pour lalimentation humaine.
Mesure de la résilience des systèmes délevages bio herbagers du Massif Central face aux aléas climatiques
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Célia Boivent, élève ingénieure à lÉcole supérieure dagricultures d'Angers, dans le cadre du projet BioRéférences. Il offre une analyse de la résilience des systèmes délevages ruminants biologiques herbagers du Massif Central face aux aléas climatiques. Grâce aux suivis de fermes réalisés par le Collectif BioRéférences, les résultats technico-économiques de 64 exploitations, suivies sur 6 ou 7 années consécutives (36 fermes suivies de 2014 à 2019, et 28 fermes suivies de 2014 à 2020), ont pu être analysés. Une méthode statistique originale a été développée afin détudier la résilience des fermes au travers de la variabilité de la valeur ajoutée créée sur une année, par rapport au niveau moyen de lexploitation. Des données climatiques, structurelles et zootechniques ont également été prises en compte afin dexpliquer cette variabilité, et d'aborder la résilience dun point de vue pratique. Les résultats ont montré que les élevages bio herbagers du Massif Central ont globalement été résilients face aux aléas climatiques rencontrés entre 2014 et 2019. Ils arrivent à maintenir leur production, notamment en achetant ponctuellement des fourrages à lextérieur pour compenser les déficits fourragers. Une bonne gestion des ressources fourragères (du pâturage à la constitution de stocks), associée à une maîtrise de la productivité animale, sont des facteurs déterminants pour la résilience des systèmes. Les fermes étudiées ne semblent pas impactées de manière durable par les aléas climatiques rencontrés : elles sadaptent sans que cela ne pénalise la conduite du système les années suivantes. Toutefois, des évènements climatiques plus extrêmes, comme les sécheresses généralisées sur toute la France de 2003 ou de 2022, ne laisseront pas indemnes certaines exploitations, avec des conséquences pluriannuelles. Des mutations, au sein des élevages, seront indispensables si la fréquence de ces évènements climatiques extrêmes augmente.
Méthode : Les Trois Petits Cochons - Dynamiser, Appuyer et Motiver pour la transition agroécologique
Muriel ASTIER, Auteur ; Elsa EBRARD, AuteurLe projet DYNAMITAE (Dynamiser, appuyer et motiver pour la transition agroécologique), piloté par l'association Trame, a réuni plusieurs structures et réseaux de Nouvelle-Aquitaine : Chambre régionale d'agriculture, FRCuma, Coop de France, le Négoce Agricole Centre-Atlantique et la FRAB. Parmi les méthodes d'animation proposées pour animer des collectifs, celle des Trois Petits Cochons est présenté dans un premier article. Il s'agit d'identifier, en groupe, ce qui, au sein d'un projet ou d'un collectif, est fragile, ou robuste mais à consolider, ou solide. Dans un second article, le projet DYNAMITAE, ses objectifs et sesrésultats sont explicités plus en détail. Il s'agissait, en particulier, de favoriser la transition agroécologique par le biais d'ateliers d'échanges de pratiques entre animateurs de collectifs agricoles. Il en est ressorti que, si les animateurs sont globalement à l'aise avec l'accompagnement individuel, ils ressentaient le besoin d'échanger pour améliorer leurs pratiques dans l'accompagnement de groupes.
Micro-maraîchage bio en PACA - Les maraîchers expérimentent - 3ème saison
Mélanie DESGRANGES, Auteur ; Oriane MERTZ, Auteur ; Marion ROBERT, AuteurEn 2020, en région PACA, 17 maraîchers bio ont mené, dans le cadre du projet MiMaBio, des essais sur les thématiques suivantes : - La gestion de la fertilité du sol ; - La couverture du sol ; - Matériels et techniques ; - Soin des plantes ; - Associations de cultures. Cet article revient sur les résultats des expérimentations réalisées au cours de cette troisième saison.
Mieux valoriser ses ovins viande : « Le premier levier : maîtriser la consommation de concentré » ; Au Gaec Ty Mad'Bio, des agneaux toute l'année ; Ovins viande - Témoignages : Gaec du Caïre : quatre périodes d'agnelage
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment mieux valoriser les agneaux issus de troupeaux allaitants biologiques, avec une demande, du consommateur ou des filières, qui s'étale toute lannée, avec néanmoins certaines périodes-clés, comme Pâques, alors que cest une production plutôt saisonnée, avec un pic de vente à lautomne ? Cest sur cette question que travaille le projet Casdar en cours, Revabio, avec comme clé dentrée la complémentarité, entre bassins de production ou entre types de systèmes. Ainsi, le nord de la France a plutôt tendance à commercialiser ses agneaux au cours du second semestre et le sud plutôt au cours du premier. Or, pour répondre à la demande de produits plus locaux, il existe un intérêt à développer la complémentarité entre systèmes au sein dun même bassin. Aussi, dans Revabio, sont étudiés les divers leviers mobilisés dans les fermes, comme la contre-saison (agnelage dautomne pour les races qui dessaisonnent), lavance de saison ou encore le report (des agneaux nés au printemps pour être vendus au printemps suivant). Deux éleveurs témoignent de leurs pratiques, lun en Loire-Atlantique qui a notamment recours au report, dans une logique darticuler filière longue et vente directe, et l'autre en Hautes-Alpes, qui dessaisonne avec quatre périodes dagnelage sur lannée. Dans tous les cas, produire tout au long de lannée sous-entend un surcoût. Les premiers résultats de Revabio, à confirmer, montreraient que ce surcoût serait de lordre de 5 euros par kilogramme de carcasse. Ainsi, maîtriser les coûts de production est un élément-clé avec, en premier lieu, la maîtrise de la consommation de concentrés. Optimiser la valorisation de lherbe, en particulier via le pâturage, est aussi un point majeur.
La mission TOFoo : Développer des analyses pour authentifier les produits bio dont le lait AB Episode 2/2
Hélène DEBETENCOURT, Auteur ; Guillaume NARET, AuteurEn 2020, le projet TOFoo (True Organic Food) est né de la nécessité de réassurer le consommateur sur la conformité des produits biologiques. Pour cela, les équipes des partenaires du projet (dont Biolait) travaillent à développer de meilleurs outils d'analyse des produits biologiques, pour compléter les moyens de contrôle qui étaient, jusqu'ici, limités à la détection des résidus de pesticides ou d'OGM. Les travaux, ciblés sur les végétaux et les produits laitiers, reposent sur la comparaison des produits analysés avec des échantillons de référence, contenus dans une base de données. L'analyse couvrira l'ensemble des critères définis par le cahier des charges de l'agriculture biologique, afin d'authentifier les produits. Les premières techniques d'analyses biochimiques qui permettent d'obtenir un taux de classification correcte des produits en AB ou en conventionnel, à plus de 90 %, sont présentées.
Mobilisation d'un réseau d'acteurs pour accompagner la transition climatique
Didier JAMMES, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; Patricia HEUZE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Lancé en 2019, le projet national Réseau Bio Climat, porté par la FNAB et soutenu par le dispositif Mobilisation Collective pour le Développement Rural (MCDR) du Réseau Rural National, avait pour objectif de favoriser la diminution des émissions de gaz à effet de serre et ladaptation au changement climatique des exploitations agricoles et des territoires. Avec l'aide de 11 partenaires et de 2 experts, le projet Réseau Bio Climat a accompagné des agriculteurs et des collectivités vers la résilience climatique durant trois ans, sur 6 territoires. Les actions s'articulaient autour de trois axes de travail, pour concrétiser la transition agricole et climatique à différentes échelles, via la formalisation et le suivi de trois réseaux : un réseau de parcelles pour stocker du carbone dans les sols et pour améliorer leur fertilité ; un réseau de fermes pour renforcer la capacité dadaptation du système de production ; un réseau de collectivités locales engagées en faveur de la transition agricole et climatique. Cette publication fournit le bilan de ces travaux.
Mulch de transfert dans les serres biologiques
Samuel HAUENSTEIN, Auteur ; Armelle ROCHAT, Auteur ; Patricia SCHWITTER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022En ce qui concerne la lutte contre les adventices, l'épandage de mulch organique constitue une alternative intéressante à l'utilisation de films de paillage dans les cultures biologiques sous serre. Lutilisation de mulch de transfert (matière organique transférée dune surface donneuse à une surface receveuse et couvrant le sol dune couche de 10 cm environ) présente des avantages (augmentation de la teneur en humus, de lactivité biologique du sol ) et des risques et défis (introduction de graines dadventices, minéralisation tardive de lazote au printemps ). Plusieurs facteurs doivent être pris en compte lors du choix dun mulch (rapport carbone/azote, structure, teneur en éléments nutritifs). Un tableau recense les propriétés de différents types de mulch. Par ailleurs, des recommandations sont données pour lapplication du mulch en pratique : quantité de mulch nécessaire, épandage et incorporation.
Normandie : Reine Mathilde trace son sillon
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe programme Reine Mathilde (version 4, période 2022-2024) entame sa douzième année. Il poursuit ainsi des essais déjà mis en place, notamment ceux sur le non-labour. Ce programme de soutien au développement de la filière lait bio en Normandie a été créé en 2010 et est porté par lentreprise Les Prés Rient Bio (ex-Stonyfield France), filiale autonome de Danone. Ce programme était initialement focalisé sur la Basse-Normandie mais, depuis sa version 3, il sétend aussi en Haute-Normandie. Cette évolution a été souhaitée par la société Danone elle-même, qui voulait développer une filière bio en propre au plus près de son usine de transformation basée à Ferrières-en-Bray (Seine-Maritime). Si Reine Mathilde a eu un effet très positif sur le développement de la filière bio, le géant laitier a quand même revu ses objectifs à la baisse, du fait du contexte actuel. Il prévoit néanmoins de collecter 10 millions de litres de lait bio auprès de 22 fermes certifiées dici 2023. De son côté, lentreprise autonome Les Prés Rient Bio, bien implantée sur le marché avec ses marques « Les 2 Vaches » et « Faire Bien », collecte 55 producteurs bio, soit 16,5 millions de litres de lait. Elle subit néanmoins des baisses de vente, comme les autres acteurs de la filière. Pour préparer le renouvellement des générations, l'entreprise a mis en place « La Pépinière », afin de favoriser les installations hors cadre familial. Mais son édition 2022 a été reportée, faute de candidats...
OPTIABRIBIO : Amélioration des références techniques pour les rotations à base de Cucurbitacées et Solanacées en culture Biologique sous abris (Projet Expérimentation FranceAgriMer 2018-2020)
M. CONSEIL, Auteur ; A. ADAMKO, Auteur ; F. DELABY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet Optiabribio vise à fournir des références techniques pour les maraîchers biologiques diversifiés, notamment sur le comportement agronomique de variétés de différentes espèces de solanacées en cultures sous abri froid pour des systèmes légumiers/maraîchers biologiques. En particulier, il a pour objectif d'identifier des variétés rustiques (résistance au froid, aux pathogènes/ravageurs), adaptées aux conditions de cultures biologiques (sans chauffage, intrants réduits, ) pour des espèces de légumes permettant de disposer d'une gamme adaptée aux besoins des marchés de circuit court et circuit long suffisante et offrant une bonne valorisation économique aux maraîchers biologiques. Pour cela, des essais ont été réalisés dans différentes stations dexpérimentations afin de tester des techniques culturales ainsi que des variétés. Ce document présente les résultats des essais variétaux. Ces derniers ont portés sur des variétés de tomates rondes rouges, daubergines, de concombres et de courgettes.
Les outils daide à la décision pour lirrigation en maraîchage
William PARMÉ, AuteurLes maraîcher.ères se posent de nombreuses questions sur l'irrigation. Afin de bien gérer les apports deau, il est possible dutiliser des outils daide à la décision. Agrobio 35 a testé lutilisation de sondes tensiométriques, dans le cadre du projet ECOEAULEG. Un premier essai, mené chez une maraîchère bio, a comparé ses pratiques habituelles dirrigation (témoin) sur une culture de patates douces, à deux conduites avec des sondes tensiométriques différentes : une avec une sonde Chameleon (160 ) qui repose sur un système de couleurs (bleu : sol humide ; vert : sol frais ; rouge : sol sec), et une autre avec un tensiomètre à eau (90 ) qui est surmonté dun baromètre indiquant la disponibilité en eau. Les rendements obtenus dans les modalités témoin et Chameleon sont proches, sachant que les sondes Chameleon ont permis déconomiser 10 % d'eau (vs témoin). En revanche, le rendement a été plus faible avec le tensiomètre à eau, alors que cette modalité a consommé plus deau (+ 10 % vs témoin). Toutefois, face au manque de répétitions et à la nature du dispositif expérimental (planches voisines), il faut se montrer prudent avec ces résultats. Dans tous les cas, la productrice a été séduite par la facilité dutilisation des sondes Chameleon. Ces dernières ont été testées dans un second essai, en culture de tomates sous abri froid, en comparaison avec la conduite habituelle dun maraîcher bio et avec une modalité « confort hydrique ». Les aléas rencontrés au cours de lexpérimentation (gel, maladies) ne permettent pas de tirer des conclusions, mais le producteur a aussi apprécié les sondes Chameleon et souhaite reconduire lessai.
Des ovins dans les vergers
Pierre PELLISSIER, AuteurDans la Drôme, où lélevage ovin et larboriculture sont des filières dynamiques, le projet ECORCE, porté par le FiBL France, avec Agribiodrôme parmi ses partenaires, a pour objet détudier la pratique du pâturage des ovins dans les vergers en saison de végétation. Tout dabord, lobjectif de ce projet de recherche est dévaluer les risques de lassociation ovins/arbres pour les animaux (intoxication chronique au cuivre, parasitisme) et pour les végétaux (écorçage et abroutissement). Les performances technico-économiques et organisationnelles de cette pratique ont été collectées et étudiées, dans le but, à terme, de construire un référentiel pour les agriculteurs. Cet outil permettra de lever les freins au développement de cette pratique et d'aider, dans leur réflexion et leurs décisions, les arboriculteurs qui souhaitent sassocier à un ou plusieurs éleveurs, ainsi que les arboriculteurs qui souhaitent créer un atelier délevage sur leur exploitation.
Parcours volaille : Gare à ne pas couper l'herbe... sous la patte !
Guillaume RAIMBAULT, AuteurEn volailles bio, avec la flambée des prix de l'aliment, l'herbe des parcours constitue un apport non négligeable. En effet, l'herbe ingérée par les volailles sur les parcours peut représenter un apport en protéines allant jusqu'à 10 % de la consommation quotidienne totale. Deux projets de recherche (le projet Casdar SECALIBIO et le projet européen ICOPP) ont été menés, ainsi qu'un travail de terrain du groupe AEP volailles 56. Ces travaux avaient pour objectif de comparer la part de protéines consommées par les volailles sur les parcours, selon les types de couverts, et d'évaluer la digestibilité des protéines. Cet article fait la synthèse des connaissances et des résultats issus des expérimentations. Clément Le Héritte et Séveryne Mouille, éleveurs de volailles bio à la Ferme La poule Mouillée, à Plouay (56), partagent leur expérience.
Phasing out peat in growing media results from Scandinavian studies
Susanne FRIIS PEDERSEN, Auteur ; Anne-Kristin LØES, AuteurCe rapport est composé de deux grandes parties. La première partie aborde lexploitation des tourbières dans trois pays scandinaves : le Danemark, la Norvège et la Suède. Les tourbières sont des milieux naturels sensibles quil est nécessaire de protéger dans un contexte de changement climatique et de diminution de la biodiversité. Les autorités et plusieurs organisations non gouvernementales agissent pour réduire l'utilisation de la tourbe, qui rentre notamment dans la composition des supports de culture (terreaux) en raison de ses propriétés fertilisantes et physico-chimiques uniques. En agriculture biologique, comme la tourbe ne peut pas être substituée par des engrais azotés de synthèse ; il est donc nécessaire délaborer des supports de culture adaptés au secteur bio à partir de matières organiques riches en nutriments autres que la tourbe (ex : le compost). La deuxième partie de ce rapport présente des études scandinaves sur des supports de culture contenant peu ou pas de tourbe. Ces études sont nombreuses, mais les résultats ne sont pas toujours traduits ou expliqués en anglais. Doù la publication de ce rapport. Les substrats à base de bois, éventuellement compostés, sont pertinents pour remplacer la tourbe en Scandinavie où la matière ligneuse est abondante. Divers types de composts, obtenus à partir de différentes matières organiques, ont également été étudiés. Lincorporation de ces (nouveaux) substrats dans les milieux de culture doit encore être étudiée, à la fois séparément et en mélange. La paludiculture (culture de sphaignes) est également une alternative brièvement abordée dans ce rapport. Quelques produits sans tourbe, disponibles sur le marché scandinave en 2021, sont également présentés. Ce document a été rédigé dans le cadre du projet Horizon 2020 Organic-PLUS, qui cherche des alternatives aux intrants controversés en agriculture biologique.
Des pistes pour lutter contre les pucerons
Maude LE CORRE, AuteurDans le cadre du projet Casdar Simpa, des essais sont réalisés sur plusieurs sites expérimentaux dans le but d'identifier des alternatives aux pesticides dans la lutte contre les pucerons cendrés en verger de pommiers et contre les pucerons verts en verger de pêchers. Trois grandes stratégies sont testées : l'utilisation de produits de biocontrôle, l'utilisation d'extraits de plantes (huiles essentielles) et l'implantation de plantes de services. Chacune de ces stratégies est comparée à des références en production fruitière intégrée, en agriculture biologique et à une modalité non traitée. Les premiers résultats, obtenus en 2021, sont présentés dans cet article.
Plants de vigne bio : Expérimenter pour lever les blocages
Frédérique ROSE, AuteurEn 2036, les vignerons bio seront obligés de planter des plants de vigne biologiques, et ce, sans dérogation possible. La filière se mobilise pour lever les principaux freins à la production de plants bio, à savoir la lutte contre le mildiou sur les jeunes plants et la lutte contre la flavescence dorée sur les vignes mères de porte-greffes. Cet article évoque plusieurs pistes de recherche pour lever ces deux freins. Il questionne également dautres points, dont la localisation et le besoin de terres bio des pépinières biologiques. Il faudra, en effet, que les parcelles soient certifiées bio et respectent un certain délai de retour (rotation des cultures). La mixité bio/non bio est envisageable, mais lInao préfère éviter lalternance de systèmes biologique et conventionnel sur une même parcelle. Pour répondre à cette problématique de localisation et de mixité, il est aussi envisageable de faire évoluer le métier de « pépiniériste » en « spécialiste du surgreffage ». Les pépiniéristes pourraient, par exemple, livrer des plants de porte-greffes aux vignerons qui les installeraient dans leurs parcelles. Les pépiniéristes enverraient ensuite leurs équipes pour greffer ces plants directement sur place. Cet article est aussi accompagné dun encart sur le projet Casdar Pepvitibio (2022-2025), qui est dédié à la production de plants de vigne bio. Les membres du projet travaillent sur : la lutte contre la cicadelle de la flavescence dorée sur les vignes mères de porte-greffes ; les différentes possibilités de gestion du mildiou ; lamélioration de la pulvérisation en pépinière ; lutilisation de paraffine (pour le greffage) ; la prévention des problèmes racinaires des porte-greffes ; le désherbage mécanique des plants.
Pommes à cidre : Fertilisation, enherbement et bioagresseurs à létude ; Pommes à cidre : traiter en curatif : "Je compte les degrés heures pour la tavelure" ; UV-C, SDP, plantes de service... : Stimuler l'immunité pour ne pas traiter
Marion COISNE, AuteurLe premier de ces trois articles dresse un état des lieux des essais menés en pommes à cidre par la Chambre dagriculture de Normandie (pilotage de la fertilisation, enherbement en jeunes vergers et gestion des ravageurs et de la tavelure ). Dans un autre article, sont présentés des éléments sur le projet CAP Zéro phyto. Ce projet, lancé en 2021, étudie laction de différents leviers (seuls ou en combinaison) pour stimuler limmunité des plantes, et notamment des pommiers : flashes UV-C, nutrition azotée, SDP (Stimulateurs de Défense des Plantes), plantes de service, biocontrôle, résistance génétique Par ailleurs, Thomas Courtoux et Marie Bourut, qui conduisent, dans l'Eure, un verger cidricole bio depuis 2009, partagent leur expérience sur la gestion de la tavelure, de lenherbement et des insectes (hoplocampes et anthonomes ).
POSCIF : Compilation de 3 années d'expérimentations de pâturage de couverts végétaux et de cultures d'hiver conduites chez les agriculteurs : 2018-2021
Le projet POSCIF (Pâturage Ovin en Système Céréalier en Île-de-France) propose de (re-)penser la place de lélevage ovin au sein des systèmes de culture céréaliers en Ile-de-France (dont certains en bio). L'objectif du projet était de caractériser et d'évaluer les effets du pâturage sur les parcelles, les cultures, les troupeaux, ainsi que les impacts technico-économiques, dans le but de développer des systèmes résilients et durables basés sur les interactions entre ovins et cultures. Entre 2018 et 2021, des essais de pâturage de couverts végétaux, de céréales d'hiver, de colza d'hiver et de luzerne ont été conduits sur des exploitations en polyculture-élevage et sur des exploitations céréalières. Les résultats de ces expérimentations sont compilés dans ce document.
Positive deviant strategies implemented by organic multi-species livestock farms in Europe
Defne ULUKAN, Auteur ; Myriam GRILLOT, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurLa transition vers des systèmes d'élevage plus durables peut passer par la diversification des productions animales sur une même ferme (élevage multi-espèces), en particulier en agriculture biologique, mais les connaissances sur les exploitations qui élèvent deux espèces animales ou plus sont, à ce jour, peu nombreuses. À travers des enquêtes réalisées auprès de 102 éleveurs bio dans sept pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, Suède et Suisse), dans le cadre du projet Core Organic MIXE-ENABLE, les auteurs de cette étude ont cherché à identifier ceux qui étaient particulièrement performants, leurs critères de réussite et les principes de gestion qui les distinguent de leurs homologues. L'analyse des données a concerné un sous-échantillon de 75 exploitations, couvrant trois combinaisons principales : bovins et ovins, bovins et porcins, bovins et volailles. Une approche dite déviante positive, basée sur trois indicateurs - la productivité des terres, la dépendance à l'égard des intrants azotés et la satisfaction à l'égard du revenu -, a été mise en uvre. Ainsi, cinq systèmes, aux structures relativement diverses et "positivement déviantes", ont été identifiés. Outre la diversification des élevages, ces systèmes s'avèrent relativement simplifiés : peu ou pas de diversification des autres activités agricoles ou non-agricoles, interactions avec d'autres exploitations limitées, pratiques simplifiées... L'objectif est de maintenir un niveau de complexité gérable pour les agriculteurs. Enfin, la gestion de ces troupeaux se base sur un compromis entre productivité des cultures et autonomie alimentaire (autonomie de 89 à 100 %).
Pour assainir le matériel fruitier : Le traitement à leau chaude en test
Marion COISNE, AuteurLe projet ThermoFruit, piloté par le CTIFL, sest penché sur le recours au traitement à leau chaude (TEC), afin de lutter contre les maladies épidémiques et émergentes sur le matériel végétal fruitier. Cette technique est déjà connue en viticulture. ThermoFruit vise à la tester sur du matériel végétal issu de plusieurs espèces fruitières, afin détablir des références en matière de durée et de température dimmersion. Le but final étant détablir un protocole applicable par les pépiniéristes et les multiplicateurs. La difficulté réside dans le fait de ne pas trop impacter les tissus végétaux (pour assurer une bonne reprise du matériel végétal), tout en maîtrisant le développement des pathogènes. Huit couples hôte-pathogène ont été testés (six espèces fruitières et quatre pathogènes) : le HLB (Huanglongbing) sur agrumes ; le virus de la sharka et l'ECA (enroulement chlorotique) sur abricotier et prunier ; la sharka sur pêcher ; le feu bactérien sur poirier et pommier. Les tests ont été réalisés sur des rameaux aoûtés. Ces derniers ont ensuite été greffés sous serre, puis leur taux de reprise et la présence du pathogène ont été évalués. Pour le couple prunier-ECA, il faut réaliser un bain à 45 °C durant 50 minutes ou plus. Pour les autres couples hôte-pathogène, les résultats sont intéressants, mais restent à approfondir. Inrae se penche notamment sur la possibilité deffectuer des bains de vapeur pour augmenter la température tout en gardant un bon taux de reprise.
Des pratiques innovantes sur les microfermes maraîchères en agriculture biologique : Une association de cultures prometteuse : Courge butternut et maïs doux
Juliette PELLAT, Auteur ; Christine FOURNIER, AuteurDans le cadre du projet MMBio, le CTIFL a évalué lintérêt de lassociation de cultures courge butternut - maïs doux. Les essais, menés en 2020 et 2021, ont été conduits en agriculture biologique. Plusieurs facteurs ont été testés : la culture (en association ou courge butternut seule), couplée à des apports de matière organique (fumier de mouton ou compost de déchets verts, chacun testé à deux doses différentes). Les résultats montrent que lassociation de cultures entraîne des diminutions de rendement en courge butternut, par rapport au rendement obtenu avec la culture seule sur la même surface. Cependant, un gain de productivité est observé pour lassociation de cultures en cumulant les deux productions (rendements en courges et en maïs). Pour aller plus loin, il serait intéressant dévaluer cette association dans des conditions plus favorables au maïs doux. Les différentes modalités de fertilisation nont, en revanche, pas eu dimpact sur les rendements en courge butternut. Le GRAB a conduit une expérimentation similaire sur sa station dexpérimentation, à Avignon. Il a également testé lassociation de cultures et la culture de courge butternut seule, et a comparé lapport massif de déchets verts (couche de 6 cm en surface) à un témoin au sol nu. Les résultats pour lassociation/culture seule ont été similaires à ceux obtenus par le CTIFL. Lapport massif de déchets verts a, en revanche, permis daugmenter les rendements (par rapport à la modalité témoin sol nu), de mieux contrôler le développement des adventices, de tamponner la température du sol et de garder lhumidité.
Prix moyens des semences biologiques de grandes cultures et fourragères observés en Auvergne-Rhône-Alpes Décembre 2022
Sabrina BOURREL, Auteur ; Olwen THIBAUD, Auteur ; Nina LOPEZ, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2022Ce document indique le prix moyen des semences biologiques pratiqué en 2022 en Auvergne-Rhône-Alpes. Ce prix moyen est communiqué pour des semences de : 1 - grandes cultures (blé, orge, avoine, triticale, seigle, grand épeautre, petit épeautre, pois protéagineux, féverole ) ; 2 - cultures fourragères (seigle fourrager, seigle forestier, pois fourrager, vesce commune, vesce velue ) ; 3 prairies temporaires (RGH, RGI, RGA, dactyle, fétuque élevée, fétuque des prés, luzerne, trèfles ) ; 4 - mélanges prairiaux (différents mélanges suisses). Des indications sur lévolution de ce prix moyen, comparé au prix pratiqué en 2020, sont également apportées. Globalement, la hausse des prix reste modérée, excepté pour les vesces, les trèfles et les luzernes, pour lesquels les prix ont fortement augmenté. Cette analyse a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences par des conseillers des Chambres dagriculture du Puy-de-Dôme, de lIsère et du Cantal. Elle a pu être établie grâce à la collaboration des distributeurs Bioagri, Axereal, Oxyane et Europhyto, qui ont accepté de transmettre leurs gammes de semences, ainsi que leurs grilles tarifaires.
Production de jeunes mâles allaitants : exemples de filières existantes : Synthèse
Actuellement, près de 60 % des veaux mâles biologiques alimentent des filières conventionnelles. Le projet Casdar Proverbial (2021-2024) cherche à valoriser localement les bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective. Ce projet a notamment commencé par dresser un état des lieux des filières déjà existantes qui valorisent des jeunes bovins mâles en France, que ce soit en agriculture biologique ou en agriculture conventionnelle. Pour cela, des entretiens qualitatifs ont été réalisés auprès dopérateurs de ces filières. Cette fiche de synthèse présente les principaux enseignements liés à ces entretiens. Les filières qui valorisent les jeunes bovins mâles sont historiquement présentes dans le Massif central et le Sud-Ouest de la France. Sept filières ont été enquêtées : trois en bio (Veau rosé bio de la SICABA, Veau rosé de la SCA le Pré Vert et JB Tendre dOc) et quatre en conventionnel (Très jeunes bovins conventionnels dAltitude, Limousin junior, Veau dAveyron et du Ségala, Rosée et Vedell des Pyrénées Catalanes). Cette fiche met en avant les différentes stratégies de valorisation mises en uvre (selon les opportunités régionales), ainsi que les différents systèmes de production adoptés pour produire de jeunes bovins (qui sont adaptés à leur zone et à leur débouché). Elle présente également une analyse des atouts, des faiblesses, des opportunités et des menaces quant à la valorisation de jeunes bovins mâles bio en restauration collective.
Produire ensemble des connaissances pour l'avenir des territoires : Le Programme Pour et Sur le Développement Régional
André TORRE, Auteur ; Sabine NGUYEN BA, Auteur ; Frédéric WALLET, Auteur | PARIS Cedex 05 (Agroparistech - UMR SADAPT, 16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : INRAE | 2022Des fonds de vallée du Grand-Ouest à la Savoie et ses fromages, des pâturages du bocage Bourbonnais aux filières agro-alimentaires du Gers ; des espaces ruraux isolés où lattractivité du territoire est une question de pérennité aux aires urbaines peuplées quil faut alimenter ; de la parcelle agricole ou forestière aux territoires agri-urbains Cet ouvrage, dédié à la 4ème génération du PSDR (2014-2020), présente, à travers une série d'entretiens, les analyses de chercheurs, ainsi que les initiatives dacteurs, autour de trois thématiques du programme de recherche en développement régional : - Lien rural-urbain (foncier, attractivité et bien-être) ; - Transition agroécologique et territoires ; - Systèmes alimentaires et forestiers, circuits et circularités.
Produire des mâles bio finis pour la RHD
Cyrielle DELISLE, AuteurLancé en janvier 2021, le projet Proverbial, porté par l'Institut de lÉlevage et auquel participent une quinzaine de partenaires, s'intéresse à l'épineuse question de la valorisation des bovins mâles en agriculture biologique. En effet, alors même que la demande en viande bovine bio est importante, de nombreux broutards issus d'élevages biologiques sont finalement commercialisés dans les filières conventionnelles, et ce pour plusieurs raisons d'ordre technique, mais aussi économique. Ainsi, après avoir réalisé un état des lieux des bovins mâles produits (broutards, mais aussi veaux, bufs...) et vendus dans les filières biologiques, les partenaires du projet Proverbial se donnent pour objectif d'identifier comment la production pourrait mieux répondre aux besoins de la restauration collective.
Le projet APaChE sintéresse aux Arbres Pâturés par les Chèvres
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe projet APaChe (20212024) étudie limpact de la consommation darbres à vocation fourragère sur les performances zootechniques et le comportement des caprins. Porté par CapPradel, IL est piloté par lInstitut de lElevage et financé par la DRAAF AuRA dans le cadre des fonds Massif Central. APaChe sarticule autour de trois actions techniques : 1 Réaliser un état des lieux et caractériser les pratiques agroforestières à vocation fourragère des éleveurs caprins dans le Massif Central (via une enquête) ; 2 Etudier lintégration des arbres fourragers dans la ration des chèvres laitières, afin de vérifier l'impact sur plusieurs paramètres, tels que la production laitière, la fromageabilité du lait., etc. (au travers d'essais menés sur la ferme expérimentale du Pradel) ; 3 Intégrer des arbres fourragers dans les élevages caprins du Massif Central en proposant des aménagements agroforestiers, tout en analysant leur implantation dun point de vue technique et économique.
Projet Baamos : Bilan de trois années dessais sur lutilisation du biochar en cultures maraîchères
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Loïc FOUYER, Auteur ; ET AL., AuteurLa fertilisation des cultures peut avoir des conséquences néfastes sur la qualité des eaux de surface et souterraines. Il est nécessaire daméliorer lutilisation des fertilisants, notamment en agriculture conventionnelle, afin de limiter le lessivage des nitrates. Le projet BAAMOS (Besoins azotés des cultures et apports de matière organique sur une succession culturale) a étudié, durant trois ans, dans un contexte conventionnel, lutilisation de biochar pour limiter les effets indésirables de la fertilisation. Ce projet a été porté par lARELPAL et financé par la région Pays de la Loire et par Interfel. Le biochar est un matériel poreux qui possède une forte capacité dadsorption et de chélation. Son utilisation a, pour linstant, été testée sur les cultures de mâche et de poireau. Les résultats ont montré que le biochar : a augmenté la productivité des cultures, a augmenté les populations fongiques dans le sol, a diminué les besoins en engrais de la culture de mâche, a diminué les reliquats azotés de lordre de 16 unités dazote.
Projet BAAMOS : Bilan de trois années dessais sur lutilisation de couverts intercalaires mixtes
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Loïc FOUYER, Auteur ; ET AL., AuteurLe lessivage des nitrates, consécutif à la fertilisation des cultures, a des conséquences néfastes sur la qualité des eaux de surface et souterraines. Afin daméliorer la fertilisation des cultures, lutilisation de couverts intercalaires mixtes a été testée, dans le cadre du projet BAAMOS (Besoins azotés des cultures et apports de matière organique sur une succession culturale), financé par la région Pays de la Loire et Interfel. Les essais, réalisés durant trois années, ont plus particulièrement porté sur lutilisation de couverts intercalaires en cultures de mâche et de poireau. Les résultats montrent que la présence de couverts permet daugmenter lactivité biologique des sols (notamment en augmentant labondance microbienne rhizosphérique), de stimuler lactivité des cycles biogéochimiques et de diminuer les besoins en fertilisants de 31 à 96 %, sans impacter les rendements en mâche et en poireau (rendements similaires aux témoins).
Projet Cosynus : Favoriser la biodiversité fonctionnelle contre les ravageurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe projet Ecophyto Cosynus (Conception de système de cultures favorisant la régulation naturelle des organismes nuisibles), piloté par le Grab, a démarré en 2019, pour six ans. Il gère des expérimentations en cultures légumières, sur 3 sites, dont un en bio. Lobjectif est de réduire les impacts des nuisibles, ainsi que le coût des intrants (achats dauxiliaires en particulier), tout en assurant de bonnes performances aux systèmes. Le dispositif comprend notamment des bandes fleuries, le semis de céréales en bordure de serre, la plantation despèces annuelles dans la culture. Les résultats intermédiaires, divulgués lors dune visite du site dessais du Grab, le 14 juin, dans les Bouches-du-Rhône, montrent que le système fonctionne bien, mais avec une augmentation des coûts de main duvre.
Projet européen H2020 ReMIX : De la théorie à la mise en pratique des mélanges despèces : Re-concevoir les systèmes de culture européens avec des mélanges despèces
Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; Lisa ALBOUY, Auteur ; Elina DESCHAMPS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Les cultures associées, encore appelées mélanges despèces ou associations despèces, consistent à cultiver au moins deux espèces sur une même parcelle, pendant une période significative de leur croissance. Elles présentent de nombreux intérêts : diversification des assolements et des rotations, amélioration de la résilience face aux aléas (rendements plus stables et moindre pression des facteurs biotiques), réduction de lusage dintrants et ainsi de leurs impacts sur lenvironnement Toutefois, les producteurs manquent de références techniques et daccompagnement sur le choix des espèces et des variétés à associer. De nombreuses questions subsistent également sur la récolte (maturité, impuretés, grains cassés, pertes ) et sur le tri du mélange de graines récoltées (pour pouvoir les commercialiser et les valoriser dun point de vue économique). Le projet européen ReMIX (2017-2020), financé dans le cadre du programme Horizon 2020, avait pour objectif de proposer des solutions techniques aux agriculteurs et aux différents acteurs des filières, et ce, dans les diverses conditions pédoclimatiques et sociotechniques à léchelle européenne. Ainsi, le projet ReMIX a développé et mis en uvre une approche de co-conception multi-acteurs permettant de concevoir des mélanges despèces qui répondent aux objectifs, aux moyens, aux contextes et aux pratiques de chaque acteur. Ce document compile les résultats de ce projet en offrant : 1 une présentation du projet ReMIX ; 2 - des informations sur le fonctionnement et les performances des cultures associées ; 3 des informations sur la perception qu'ont les acteurs des cultures associées et sur la diversité des mélanges mis en uvre dans les exploitations ; 4 cinquante-deux fiches techniques présentant des expériences dagriculteurs situés dans toute lEurope ; 5 des éclairages sur la question de la faisabilité de la récolte et du tri.
Projet GENETRUIBIO : recherche d'une lignée femelle mieux adaptée à l'élevage biologique plein-air
Florence MAUPERTUIS, AuteurL'élevage porcin en plein-air présente un risque de mortalité des porcelets par écrasement par les mères plus élevé qu'en bâtiment. Ainsi, dans le cadre du projet GENETRUIBIO, deux lignées femelles ont été comparées : une lignée témoin (Large-XWhite x Landrace français) et une lignée en croisement avec la race Danbred (témoin x Danbred). Celle-ci est réputée pour ses qualités maternelles. Les essais menés sur la ferme expérimentale des Trinottières, dans le Maine-et-Loire, n'ont pas permis de mettre en évidence de différence significative en matière de mortalité des porcelets. Si les morts par écrasement sont effectivement plus rares avec la race Danbred, les autres causes de mortalité des porcelets sont plus élevées (porcelets plus chétifs).
Projet I3D (Installation, Diversification et Développement de la Demande en PPAM Bio) : un projet d'envergure nationale
Béatrice POULON, AuteurEn 2021, Bio Nouvelle-Aquitaine a déployé le projet I3D (Installation, Diversification et Développement de la Demande en PPAM Bio). Ce projet, mené en partenariat avec de nombreux acteurs de la bio et soutenu par FranceAgriMer, a permis de réaliser différents outils, destinés à aider des porteurs de projets à s'installer ou à se diversifier en PPAM Bio. Fiches informatives liées à l'installation, outils d'aide à la décision, ressources sur certaines plantes, sur la réglementation, ou encore sur la commercialisation... De plus, une méthodologie pour caractériser la demande des transformateurs et autres acheteurs de PPAM bio a été mise en place.
Projet ICAP : Un damier de films de paillage biodégradables
Antoine MAROTEAUX, Auteur ; Claire GOILLON, AuteurEntre 2019 et 2022, le projet ICAP (Inventaire et caractérisation des films de paillage biodégradables pour favoriser leur utilisation en maraîchage) a réuni des fabricants de plastique, ainsi que des acteurs de lexpérimentation agricole et du conseil en maraîchage, dans le but de favoriser ladoption des films de paillage biodégradables pour les cultures de salades, de melons, de tomates et daubergines. Dans un premier temps, en 2019, une enquête a été menée auprès de producteurs et de conseillers sur lutilisation de paillages biodégradables. Cette enquête a révélé que les paillages biodégradables sont encore peu employés, même sils sont mis en place sur de nombreuses cultures dans les fermes maraîchères diversifiées. Les conseillers et les producteurs citent plusieurs limites à leur utilisation : thermicité, paillettes ou lambeaux de plastique sur les fruits et légumes, irrigation, risques de pourriture... Dans un second temps, en 2020, des essais ont été menés sur les différentes cultures visées par ce projet. En culture de laitues, les paillages biodégradables peuvent être utilisés en routine. En culture de melons, leur utilisation est plus problématique à cause des dégâts préjudiciables engendrés par les paillettes de films déposées sur les fruits et des dégâts liés aux taupins, plus importants avec cette modalité. Sur les cultures palissées, des détériorations du paillage ont été relevées lorsque les cycles culturaux sont longs (dégradation du film de paillage en fin de cycle, sans pour autant constater une augmentation de la pression en adventices).
Projet Made in AB : Maîtrise des adventices en Agriculture Biologique : Apports des essais systèmes sur l EFFET DE LA ROTATION CULTURALE sur la pression adventice
Allonger la rotation est un principe-clé de lagriculture biologique, visant à améliorer la gestion des bioagresseurs, ainsi que la fertilité des sols et, particulièrement en grandes cultures, à optimiser la gestion des adventices en perturbant leur cycle de développement. Une étude des essais à long terme en grandes cultures biologiques a été menée, afin détudier les effets de la rotation. Cette publication est issue du projet "Made in AB" (Maîtrise des adventices en Agriculture Biologique), action du plan Ecophyto. Depuis 2019, ce projet sappuie sur 11 sites du réseau RotAB et vise à « produire des références techniques sur la maîtrise des adventices sans herbicides, avec des leviers actionnables en agricultures conventionnelle et biologique ». Diversifier les espèces cultivées, introduire une culture pluriannuelle et alterner les périodes de semis sont des leviers mis en place sur une grande partie des sites et reconnus efficaces par les expérimentateurs. La couverture permanente des sols ressort également efficace, mais na été testée que sur un site. De façon générale, sur les sites étudiés, les cultures sarclées et les cultures associées sont plus "propres" que leurs cultures précédentes et suivantes. En conclusion, la rotation ne permet pas, à elle seule, de gérer les adventices, mais cest sa combinaison avec les leviers techniques qui apporte cette maîtrise.
Le projet Past'Orale filme le savoir-faire des bergers
Bérenger MOREL, AuteurDans le cadre du projet Past'Orale, une cinquantaine de vidéos ont été réalisées afin de transmettre les savoirs et savoir-faire des bergers. Comme ces connaissances se transmettent majoritairement entre bergers, le support vidéo permet tout de même de faciliter leur essaimage. Huit grands enjeux ont été abordés, dont l'alimentation des brebis, la conduite du troupeau, le recours au chien..., et mis en image grâce à la participation et aux commentaires de bergers et de bergères uvrant sur les Causses, dans les Cévennes et dans les Garrigues.
Projet Proverbial : Suivis en élevages ditinéraires techniques pour produire des jeunes bovins mâles bio Résultats intermédiaires
Aurélie BLACHON, Auteur ; Emmanuel DESILLES, Auteur ; Alexis GANGNERON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Afin dacquérir des références sur des itinéraires de production permettant de valoriser des jeunes bovins de race allaitante conduits en agriculture biologique, des suivis de fermes ont été réalisés auprès de plusieurs élevages biologiques qui valorisent déjà leurs bovins mâles. Ces élevages sont situés dans différents contextes pédoclimatiques (Allier, Pyrénées-Orientales, Tarn et Haute-Vienne) et représentent une large gamme ditinéraires de production et de circuits de commercialisation : recours à des vaches nourrices, système transhumant, valorisation des bovins jeunes en vente directe Ces suivis ont été réalisés sur deux campagnes contrastées sur le plan climatique (2021 et 2022). Ces fiches présentent, pour chaque élevage étudié, les résultats intermédiaires (résultats de la campagne 2021). Elles apportent les informations suivantes : les chiffres-clés de lélevage étudié, les objectifs de léleveur, litinéraire de production, la croissance des jeunes bovins mâles, lalimentation du couple mère-veau, la qualité et la conformation des carcasses. Ces suivis ont été réalisés dans le cadre du projet Casdar Proverbial (2021-2024). Ce dernier cherche à valoriser localement les jeunes bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins mâles de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective.
Projet « TRAPPAPAE » : TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Ecologique
Le projet TRAPPAPAE "TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Écologique", lauréat de l'appel à projets ARPIDA 2019, avait pour objectif de contribuer à l'accélération de la transition agroécologique des systèmes agricoles en misant sur la formation, en amont de l'installation, mais aussi tout au long de la vie professionnelle des agriculteurs, et sur le rôle central du "paysan-formateur" comme vecteur des changements de pratiques. Afin d'analyser les processus de transfert entre pairs, une fois l'installation faite, ce projet a permis d'étudier les pratiques de conseillers, d'animateurs et de techniciens organisant des formations en agriculture biologique, montrant la possibilité de les transposer à l'accompagnement d'agriculteurs conventionnels vers la transition agroécologique. Le projet a ainsi permis de démontrer le rôle central joué par les "paysans-formateurs" lors de formations (partage d'expériences, transfert de pratiques...) et, plus globalement, l'importance de la formation dans le parcours de changement des agriculteurs, bien qu'elle ne soit pas le seul élément (l'accompagnement individuel et les échanges entre pairs sont aussi importants, notamment pour mieux prendre en compte le temps nécessaire à chacun dans son parcours de transition). Les principaux enseignements et préconisations issus de cette étude sont présentés dans ces trois documents.
Prospective du système alimentaire et de son empreinte énergétique et carbone : Cinq visions de l'alimentation en France vers la neutralité carbone en 2050
Carine BARBIER, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Patrice DUMAS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 16 (3 Rue Michel Ange, 75 794, FRANCE) : CNRS | 2022Le projet de recherche SISAE (Simulation prospective du Système Alimentaire et de son Empreinte carbone), auquel participent notamment le CNRS, le CIRED, INRAE, Solagro et le CIRED, a pour objectif de dessiner différentes visions du système alimentaire français en 2050, dans le cadre des engagements européens à la neutralité carbone à cet horizon. Il cherche à répondre aux questions suivantes : Comment faire évoluer la production et la transformation des denrées alimentaires pour répondre à la demande future de la population, tout en réduisant limpact environnemental du système alimentaire ? Quels arbitrages cette évolution suscite-t-elle aux différents niveaux du système alimentaire (partage dusage des sols, importations et des exportations des produits et le transport associé, transformation, modes dapprovisionnement des ménages...) ? Cinq scénarios du système alimentaire sont décrit dans ce rapport : Génération frugale (avec 70 % de SAU bio) ; Coopérations territoriales (avec 50 % de SAU bio) ; Technologies vertes (20 % des surfaces en AB) ; Pari réparateur ; SNBC 2019 (stratégie nationale bas carbone). La partie 1 présente lempreinte énergétique et carbone du secteur alimentaire actuel, les éléments communs aux scénarios et le scénario Tendanciel. La partie 2 décrit, dans le contexte propre à chacun des 5 scénarios visant à la neutralité carbone, le système alimentaire en 2050. En partie 3, les consommations dénergie et les émissions de gaz à effet de serre des scénarios en 2050 sont décrites de manière comparative. Une analyse des leviers principaux dévolution des systèmes alimentaires vers la neutralité carbone est présentée en partie 4.
Protection agroécologique des cultures de poireau : Recherche de plantes répulsives pour réguler les populations de Thrips tabaci
Sébastien PICAULT, Auteur ; Marine CNUDDE, Auteur ; Pauline CHARPENTIER, Auteur ; ET AL., AuteurLes thrips (Thrips tabaci) constituent lun des principaux ravageurs des poireaux. Cet insecte provoque lapparition de taches argentées sur le feuillage des plantes, et, par conséquent, le déclassement commercial du produit final. Pour protéger les cultures de poireau de ce ravageur, des stratégies de protection, basées sur lutilisation de plantes répulsives, ont été mises au point et évaluées par le CTIFL, dans le cadre du projet Casdar REPULSE. Dans cette optique, des tests dolfactométrie ont été effectués, en 2021, avec du poireau, de loignon, du basilic, de la sarriette, du fenouil et de la gaulthérie, afin de déterminer si ces plantes avaient des effets attractifs ou répulsifs contre Thrips tabaci. Les résultats obtenus révèlent que la gaulthérie a un effet répulsif significatif contre ce ravageur. Associer de la gaulthérie au poireau, dans les parcelles en production, pourrait, à lavenir, permettre aux producteurs de protéger efficacement cette culture. Néanmoins, ceci demande à être vérifié et validé dans le cadre dexpérimentations complémentaires.
Protection physique contre ravageurs, maladies : Imaginer des systèmes en rupture ?
Frédérique ROSE, AuteurEn viticulture, de nombreuses méthodes de lutte physique sont en cours de développement pour lutter contre les ravageurs. Elles représentent de véritables alternatives aux traitements phytosanitaires. Quelle est leur efficacité ? Quelle adaptabilité possible et pour quels vignobles ? Cet article répond à ces questions pour trois nouvelles technologies : des bâches (Viti-Tunnel), des flashs UVC et un aspirateur à cicadelles. Le dispositif Viti-Tunnel est développé par la société Mo.Del. Dès que le capteur du dispositif détecte de la pluie, des bras déploient des bâches en polyane au-dessus du rang de vigne afin de former un toit. Leau de pluie sécoule entre chaque bâche, au niveau de linter-rang. Les bâches se réenroulent lorsque le capteur ne détecte plus de gouttes durant quatre minutes. Ce dispositif, encore en cours de développement, est testé, depuis 2019, sur dix propriétés girondines. La protection contre le mildiou obtenue avec Viti-Tunnel (sans autre traitement) est, pour linstant, identique, voire meilleure, que celle obtenue avec les interventions phytosanitaires des vignerons. Ce système permettrait également de lutter contre le gel, voire contre la grêle. Le travail du sol reste possible malgré ce dispositif, mais il demande quelques adaptations. Le coût serait de 15 à 20 le mètre linéaire. UV Boosting propose une technologie reposant sur des panneaux envoyant des flashs UVC pour stimuler les défenses des plantes. Le projet Casdar Oidiuv a permis de tester les effets de ce traitement sur loïdium. 25 autres sites ont testé ses effets contre le mildiou. Des essais ont aussi été menés en Suisse. Certains résultats sont bons, dautres sont plus mitigés. Pour finir, le projet Vacuum Bug a testé laspirateur à cicadelles de la flavescence dorée. Les résultats sont en cours de traitement.
PSDR4 Repro-Innov - Réorganisations productives et innovantes dans les filières agri-alimentaires
Pierre TRIBOULET, Auteur ; Charlène ARNAUD, Auteur ; Pascale CHÂTEAU-TERRISSE, Auteur ; ET AL., AuteurConduit dans le cadre du programme PSDR4, le projet Repro-Innov s'est penché sur le potentiel d'innovation et de création de valeur ajoutée du secteur agri-alimentaire en région Occitanie, région dans laquelle ce secteur économique a un poids particulièrement important. À travers différentes études quantitatives et qualitatives s'intéressant à l'ensemble de la chaîne, de la recherche-développement à la consommation, l'objectif était d'identifier et de mieux comprendre les processus de réorganisation et les dynamiques d'innovation, dans un contexte où les dimensions environnementales et sociales sont de plus en plus prégnantes. Les travaux ont été menés sur trois grandes thématiques : - L'évolution des profils d'exploitation agricole (réorganisations productives) ; - L'agriculture biologique et son développement, aussi bien au niveau de la production que de la consommation ; - Les dynamiques d'innovation dans les espaces ruraux et les villes moyennes. Les principaux résultats sont présentés dans cet article. Du côté de la consommation de produits biologiques, les impacts environnementaux et sur la santé ont été caractérisés par circuits de distribution. Du côté de la production, l'étude s'est intéressée plus particulièrement à la dynamique en uvre dans le département du Gers. Le développement de l'AB y est tout d'abord dû au dynamisme des agriculteurs eux-mêmes, suivis ensuite par les autres acteurs économiques et par les acteurs publics et institutionnels.