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La note de conjoncture « Fruits à pépins bio »
Inès PLUMECOCQ, AuteurCette lettre dinformation fait le point sur le marché et la consommation des fruits bio en France et sur lévolution des surfaces de vergers bio, notamment pour les pommes et les poires. Les surfaces en arboriculture bio continuent à progresser (+11 % entre 2020 et 2021). Pour les vergers de fruits à pépins bio (pommes de table, pommes à cidre et poires), les surfaces en conversion diminuent. Ce document présente également un résumé de la campagne 2021/2022 (conditions météorologiques, qualité des fruits, volumes ) et un zoom sur le début de la campagne 2022/2023, en pommes de table et en poires bio, avec les volumes par mois et les prix moyens.
57 000 hectares de vergers bio
Adrien LASNIER, AuteurEntre 2015 et 2020, les surfaces fruitières bio ou en conversion ont doublé, passant d'environ 30 000 ha à 57 000 ha. Les deux espèces les plus cultivées, dans le verger bio comme dans le verger national (bio et non-bio confondus), sont les pommes (21 % des surfaces de fruits bio) et la noix (26 %). Un encart présente les chiffres 2021 de la part de consommation de 6 fruits frais bio par les ménages.
Lamandier a le vent en poupe : Quelle durabilité dans le Sud-Ouest ?
Rémy MULLER, Auteur ; Séverine CHASTAING, AuteurLamandier connaît un regain dintérêt sur le territoire français, ce qui engendre la plantation de nouveaux vergers (aussi bien en bio quen conventionnel). Cette culture se développe notamment dans le Sud-Ouest, principalement dans le Lot-et-Garonne, où les amandiers sont considérés comme une culture complémentaire aux autres fruits à coque (noisettes et noix) et à certains fruits à noyau (prunes dEnte). Mais, la culture de lamandier est-elle adaptée au climat de cette zone (en prenant en compte le changement climatique) ? Il faut, en effet, se méfier car, malgré les changements de température, la floraison des amandiers reste souvent très précoce (même pour des variétés dites « tardives ») et il ne faut pas négliger les risques de gel. Par ailleurs, ces arbres aiment les sols drainants, sans risque dasphyxie et de stagnation deau. Il est recommandé de les implanter sur des parcelles non gélives et exposées au vent. Lamandier nest donc pas un nouvel Eldorado, mais il permet de se diversifier et de valoriser des terres pas forcément les plus favorables aux autres cultures. La prudence pousse à déconseiller une spécialisation à grande échelle sur cette culture. Cet article fait également un point sur la conduite des amandiers en agriculture biologique, en abordant notamment les principaux ravageurs. Il apporte aussi des informations sur le marché de lamande française (et de lamande biologique française), qui est porteur. Une interprofession, France Amande, a dailleurs vu le jour.
Le bon profil des pommes
Véronique BARGAIN, AuteurEn Loire-Atlantique (44), Côteaux nantais, producteur de fruits et légumes en biodynamie, lance le « radar du goût », un projet visant à valoriser la diversité de ses variétés de pommes. Chaque variété est analysée au niveau sensoriel (visuel, odeur, texture, saveur et arôme), afin de mieux informer le consommateur sur ses caractéristiques et ses usages.
Chocolat durable : Une étiquette, et après ?
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Domitille VEY, AuteurJugés en partie responsables du désastre écologique lié au marché mondialisé du cacao, les grands groupes de négociants et de transformateurs industriels déclarent s'engager pour développer la durabilité de la filière cacao d'ici 2025. Cependant, l'origine des fèves de cacao reste difficilement traçable, le niveau de vie des agriculteurs demeure très bas et la transition de la filière vers un label équitable est très lente. Aujourd'hui, à peine 8 % des volumes mondiaux sont labellisés équitables, les grands groupes soutenant plutôt la certification environnementale Rainforest Alliance-UTZ, moins contraignante, qui néglige cependant la durabilité sociale. Rémunération des cacaoculteurs, lutte contre le travail des enfants, lutte contre la déforestation, qualité des produits transformés... Le chemin sera long pour répondre à ces enjeux. UFC-Que Choisir livre son enquête.
La coopérative qui tatoue les kiwis
Myriam ROBERT, AuteurLors du Salon international de l'agriculture, KSO, la première coopérative de France pour les kiwis bio, a fait la démonstration de la machine qui marque les kiwis au laser. Les fruits, après leur passage dans la machine, ressortent avec "Bio by KSO" gravé sur la peau. La coopérative a été la première à opter pour cette solution, qui permet de résoudre les problèmes d'étiquetage (toxicité de la colle, recyclage des étiquettes).
Marché de l'huile d'olive : Monde, Europe, France : Campagne 2020-2021
FranceAgriMer publie, comme chaque année, les données du marché de l'huile d'olive aux échelles mondiale, européenne et française, avec un focus sur le marché de l'huile d'olive bio. Ce document fournit une analyse de la production, de la consommation, des importations et des exportations aux différentes échelles. En 2020, l'Espagne est le plus grand producteur mondial, exploitant 20 % du verger, en conventionnel comme en bio. Tout comme l'agriculture biologique dans sa globalité, la filière oléicole biologique continue de progresser, avec une hausse des oliveraies mondiales cultivées en bio de 81 % en 9 ans. Le verger biologique est concentré essentiellement en Europe (69 %) et en Afrique (29 %). Si l'Espagne connaît la plus forte croissance en matière de superficie oléicole cultivée en bio, la France présente la plus grande part d'oliveraies en production biologique (49 % de la surface totale d'oliveraies conduites les exploitants professionnels).
Marketing channels and the adoption of organic certification in the French fruit sector
Magali AUBERT, Auteur ; Geoffroy ENJOLRAS, Auteur ; Zouhair BOUHSINA, AuteurPour les agriculteurs, le choix de l'agriculture biologique est dicté par plusieurs facteurs (structure de l'exploitation, situation financière...). Parmi ces facteurs, l'influence du ou des circuits de commercialisation a été étudiée à travers une enquête réalisée par l'Insee auprès d'arboriculteurs français en 2012 (enquête "Vergers"). Cette étude s'est appliquée à considérer à la fois les circuits courts et longs, ainsi que leurs hétérogénéités. La forte corrélation entre circuits courts et agriculture biologique a pu être confirmée, ces deux stratégies étant orientées vers une amélioration de la qualité des produits. Concernant les circuits longs, les résultats montrent que lorsqu'un agriculteur connaît la destination de ses produits, il est plus impliqué dans la qualité de ceux-ci et plus enclin à adopter des pratiques respectueuses de l'environnement. Une relative transparence dans la chaîne de distribution est donc un critère-clé pour favoriser l'adoption de pratiques biologiques. Les auteurs concluent sur la pertinence de renouveler cette enquête pour s'appuyer sur des données plus récentes et de l'étendre à d'autres productions végétales.
Nouvelle réglementation pour les plants bio : Les points de blocage se lèvent
Arnaud FURET, AuteurUn nouveau règlement européen relatif à l'agriculture biologique est entré en vigueur le 1er janvier 2022. L'une des nouveautés est que cette nouvelle mouture concerne désormais les plants bio. Les acteurs de la filière arboricole française ont fait part de diverses inquiétudes face aux nouvelles mesures à prendre, concernant notamment le matériel d'origine ou encore l'obligation d'anticipation de 18 mois pour commander des scions avant plantation. Lors d'un webinaire organisé par le Grab le 17 décembre 2021, professionnels, instituts techniques et administration ont pu échanger sur ces questions. L'Inao a souhaité rassurer les acteurs de la filière sur certains points qui, s'ils sont entrés en application, visent surtout à favoriser la mise en place d'une filière bio structurée à l'horizon 2036.
Observatoire régional de l'agriculture biologique : Les chiffres clés 2020 en Centre-Val de Loire
Bio Centre, la Chambre régionale dagriculture Centre-Val de Loire et la DRAAF publient la première édition des chiffres-clés de l'Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique (ORAB) en Centre-Val de Loire. Ce document dresse l'état des lieux de la bio en Centre-Val de Loire, en 2020, à l'échelle régionale et départementale : évolution du nombre d'exploitations et d'opérateurs de l'aval, évolution des surfaces, conversions, installations/transmissions. L'analyse détaille aussi les différentes filières : évolution des surfaces et du cheptel, opérateurs économiques, tendances du marché, restauration hors domicile...
Récolte de fruits bio : Coup de chaud sur les pommes
Marion COISNE, AuteurSi lannée 2022 a été plutôt propice pour les fruits à noyau bio, tels que les pêches, les nectarines ou les abricots (bon taux de sucre dans les fruits, fruits déjà arrivés à maturité avant la période de sécheresse, bonne consommation ), la situation a été moins bonne pour les pommes. Les conditions climatiques ont été compliquées pendant le cycle végétatif, le gel davril a touché certaines variétés, puis la canicule et la sécheresse ont pénalisé le développement des fruits. Et ce, quel que soit le mode de culture. Ceci a poussé certains arboriculteurs bio à réaliser un éclaircissage rigoureux. Les rendements ont été moins bons, avec des fruits de petits calibres, mais très sucrés, ce qui devrait séduire les consommateurs. Si les effets climatiques ont prédominé sur les dégâts causés par les ravageurs et les maladies, des problèmes de punaise diabolique (ravageur émergent) ont été relevés dans le Sud-Ouest. Le marché a, lui aussi, été compliqué. Comme la canicule a provoqué de la surmaturité sur certaines variétés, beaucoup de pommes, avec une faible capacité de conservation, se sont retrouvées sur le marché en même temps. La situation sest ensuite assainie, mais il faudra relever le défi dune offre-demande bio équilibrée dans un contexte de consommation moindre.
Rencontre technique fruits en agriculture biologique : Journée déchanges autour des enjeux de la filière
Marie VINCENT, AuteurCoorganisées par le CTIFL et lITAB, les rencontres techniques Fruits en agriculture biologique sont un rendez-vous bisannuel pour les acteurs de la filière arboricole biologique. La dixième édition de ces rencontres sest déroulée le 3 mars 2022, sur le centre CTIFL de Balandran. Elle a réuni plus de 120 participants, autour dun programme qui couvrait toute la filière, de la production à la commercialisation. En 2020, 14,5 % du verger français était conduit en agriculture biologique (contre 10 % de bio dans la SAU française totale). Par rapport à la totalité des vergers français, certaines espèces sont sous représentées en bio, comme les abricots, les pêches, les nectarines et les cerises. Cela peut sexpliquer par des difficultés plus marquées en bio, lors de la plantation de ces espèces ou par rapport à la conservation des fruits. Côté réglementation, plusieurs évolutions ont impacté la filière en 2022. En plus dune brève présentation de la situation de la filière fruits biologiques, cet article revient sur : 1 - la gestion des bioagresseurs (en sappuyant sur plusieurs projets de recherche-développement : Biofruinet, API-Tree, CAP Zero Phyto, SysNOIX, LEVEAB ) ; 2 le choix du matériel végétal en agriculture biologique (présentation des modifications dans le nouveau cahier des charges européen et des dispositifs dévaluation des variétés en bio) ; 3 le volet post-récolte (point sur les traitements post-récolte pour améliorer la conservation des fruits et présentation des évolutions réglementaires sur les emballages).
Apple consumption in France : Varieties for all tastes
Christian HUTIN, AuteurLa consommation de pommes décline, depuis plusieurs années, en France. Létude des tendances de consommation permet didentifier les différents canaux de vente de ces fruits, ainsi que les profils des consommateurs. Elle permet également de mieux comprendre la demande et dadapter les variétés de pommes à celle-ci. Globalement, le nombre de variétés disponibles sétoffe, mais Gala et Golden Delicious représentent encore plus de la moitié des ventes. Pink Lady est la troisième variété la plus consommée en France. Toutefois, la gamme de variétés proposées dépend fortement des points de vente : elle est plus large dans les magasins spécialisés que dans les grandes surfaces. Les magasins bio ne représentent quune petite part des volumes de pommes vendus (1 %), mais cette part est en pleine croissance. La vente directe est également bien répandue en bio.
Larboriculture bio dans le Piémont italien : une filière rattrapée par ses surfaces et ses volumes
Céline VENOT, Auteur ; Myriam DESANLIS, Auteur ; Alice ODOUL, AuteurUn voyage détude a été organisé, en juin 2021, par lADABio et lARDAB, dans les vergers bio du Piémont italien. Il a rassemblé, pendant deux jours, une quinzaine darboriculteurs bio de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce voyage a été, pour eux, loccasion déchanger avec différents acteurs de la filière italienne du bassin arboricole de Saluzzo. Ce territoire est historiquement dédié à la production de pommes et de poires. La bio sy est fortement développée, ces dernières années : entre 2016 et 2020, les surfaces cultivées en bio ont doublé. En 2020, elles représentaient 22 % des surfaces en pommiers et 51 % des surfaces en poiriers. Cet accroissement brutal a provoqué un effondrement des prix : le bio se vend quasiment au même prix que le conventionnel. Autre élément qui explique ce phénomène : la différenciation marketing entre le bio et le conventionnel est faible dans les supermarchés italiens. Il faut savoir que le bio ne représente que 3 % de la consommation italienne. 80 % de la production de pommes et de poires bio sont dédiés à lexport. Les producteurs français ont également parlé de la conduite des vergers avec trois producteurs bio italiens, et ont notamment comparé leurs méthodes pour contrôler le développement de certains ravageurs et maladies (tavelure, puceron lanigère, monilia ).
Blue Whale mise sur le raisin apyrène
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn 2020, l'entreprise Blue Whale, dans le cadre de sa filière Élément Terre Bio, a lancé son projet de raisin bio sous abri climatique. Afin de sécuriser et de pérenniser l'activité de ses 30 viticulteurs, Blue Whale mise sur trois variétés de raisins apyrènes (rouge, rose et blanche), qui se caractérisent, notamment, par une bonne capacité de conservation.
Le changement climatique fera-t-il de nous des amandiculteurs ?
Beat GROSSRIEDER, AuteurStefan Germann est un paysan bio basé en Suisse. Il sessaie, depuis plus de vingt ans, à cultiver des amandes. Il est en effet possible, bien qu'inhabituel, de cultiver ce fruit à coque dans cette région, à condition de respecter certaines conditions : pas de brouillard, un emplacement pas trop humide et très chaud (lamandier préfère les sols perméables avec du calcaire). Les rendements obtenus néquivalent toutefois pas ceux du pourtour méditerranéen. Mais le changement climatique favorise la culture de lamandier, en augmentant le nombre de jours caniculaires, ce qui convient très bien à cet arbre. Au total, en Suisse, une vingtaine de paysans et quelques pépiniéristes diversifient leur offre avec de lamande douce, et des projets de plantation voient le jour. Des acheteurs, comme Biofarm, ont également signalé leur intérêt pour cette production. Depuis 2020, Agroscope sintéresse aussi à cette culture et a publié une étude intitulée « Les amandiers peuvent-ils être une alternative valable aux cerisiers haute-tige ? ». Agroscope mène dailleurs un essai variétal sur les amandiers les plus adaptés au climat suisse.
Les confitures Ottiger font flirter industriel et fait maison
René SCHULTE, AuteurLentreprise Ottiger Spezialitäten est connue dans toute la Suisse pour ses confitures et ses gelées. Cette entreprise a été créée en 1973 et emploie près de 40 personnes. Elle fabrique 180 tonnes de confitures chaque année. Elle présente la particularité de transformer à la fois de gros volumes pour des industriels, et de petites quantités pour répondre à la demande de fermes (des lots de fruits sont acceptés à partir de 30 kg, cest-à-dire la contenance dun autocuiseur). Ottiger Spezialitäten a également commencé à confectionner des confitures bio en 2013, et sa gamme bio ne cesse de sélargir. Toutefois, les fruits sont souvent importés. Par exemple, les abricots bio viennent de Turquie, de Hongrie ou de Bulgarie. Lentreprise est à la recherche de producteurs suisses qui seraient prêts à produire des fruits bio seulement pour lindustrie. Lapprovisionnement en sucre pose également question : la quantité de sucre produit à partir de betteraves biologiques suisses est faible, ce qui oblige lentreprise à sapprovisionner en Allemagne.
Dossier : Produire des petits fruits : De grands défis bien valorisés
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurEn agriculture biologique, la production de petits fruits est relativement bien valorisée. Possible sur de petites surfaces, cela peut être un atelier de diversification intéressant, mais la demande importante motive aussi les installations spécialisées. Dans un premier article, Jean-Luc Petit, conseiller et formateur en arboriculture biologique, fait le point sur cette filière. Avec l'Itab, il va rééditer le guide "Fruits rouges en agriculture biologique". Principale évolution depuis la première édition de 1991 : la présence de Drosophila suzukii en France, mouche qui est devenue la préoccupation première des producteurs. Un autre article de ce dossier est d'ailleurs consacré aux différentes méthodes de lutte à combiner pour y faire face. La lutte contre le Phytophthora et la bonne gestion de la fertilisation sont également abordées. Côté filière, la demande est en plein boom, aussi bien pour une consommation en frais que pour des produits transformés à la ferme ou en industries. Pour clore ce dossier, deux producteurs témoignent : Jean-Luc et Gilles Rimbaud, dans les Alpes-de-Haute-Provence, et la famille Lucas, dans l'Oise.
Dossier : Le verger bio du Grand Est : panorama
Yoan MICHAUD, Auteur ; Baptiste GRIS, AuteurAprès un retour sur loffre et la demande en fruits bio, ce dossier fait le point sur le changement de réglementation entré en vigueur en janvier 2022, ainsi que sur des actions en cours dans le réseau Bio en Grand Est. Il traite également des différents systèmes de production, en citant, pour exemple, le cas de producteurs en Grand Est : - Les vergers palissés ou haute densité ; - Le pré-verger ; - Les vergers demi-tige, - Les vergers de « diversification », - Les vergers permaculturels, - Les vergers-maraîchers. Pour terminer, un encadré présente le « GIEE BECO », qui réunit des producteurs des Côtes de Meuse autour de la volonté de trouver collectivement des pratiques agricoles respectueuses de lenvironnement.
Fruits bio : Une croissance à l'équilibre fragile
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2019, 26 % de la surface arboricole française, tous fruits confondus, était conduite en agriculture biologique (surfaces certifiées et en conversion), soit 51 668 hectares. Ces chiffres ont continué à progresser en 2020, dans la poursuite d'une vague de conversions importante des vergers depuis plusieurs années, vague qui touche tous types de fruits : à pépins, à noyau, agrumes, à coque... Ainsi, en 2019, les vergers conduits en bio comptaient 9173 ha de pommiers, 5328 ha de noyers, 1480 ha de poiriers, ou encore 1037 ha d'arbres à kiwis. Toutefois, le comité bio d'Interfel, l'interprofession des fruits et légumes, reste prudent face à un équilibre offre-demande fragile : en effet, la consommation des fruits bio ne suit pas la même dynamique que la conversion des surfaces.
Guide : Conversion & Conduite du KIWI en agriculture biologique dans le Sud-Ouest
En France, en 2019, plus de 400 vergers produisaient des kiwis bio sur une superficie totale de 1 038 ha, dont 438 ha basés en Nouvelle-Aquitaine. Dans cette région, les vergers de kiwis bio sont principalement localisés dans les vallées fluviales situées au sud de ce territoire. Les producteurs de cette région ont entamé une vague de conversions en 2018 et le développement du kiwi bio devrait encore saccentuer compte tenu de la demande des opérateurs économiques régionaux. Néanmoins, la conversion dun verger doit être mûrement réfléchie et les actions à mettre en place durant cette période doivent être anticipées. Ce guide technique est à la fois destiné aux futurs producteurs (éléments pour réussir sa conversion ou son installation) et aux producteurs biologiques déjà en activité (informations techniques). Il sappuie sur lexpérience de producteurs et dorganisations de producteurs, et apporte des informations sur : 1 Le matériel végétal à utiliser ; 2 La conversion ou la plantation dun verger de kiwis ; 3 La conduite du verger après plantation ; 4 La gestion de lenherbement ; 5 - Le recours aux engrais verts ou aux couverts végétaux ; 6 La gestion sanitaire du verger ; 7 Le canevas de traitement du kiwi en agriculture biologique ; 8 Les acteurs du kiwi en Nouvelle-Aquitaine.
Inquiétude confirmée sur le marché bio
Florence RABUT, AuteurAu cur de cet article consacré au marché des pommes en grande distribution, figure un encart sur la vente de pommes bio chez Carrefour. Après une forte croissance entre 2017 et 2019 (+ 75 %), la croissance de la vente de pommes bio s'est réduite à 1 % en 2020 : commentaires de Julie Mahmoun, category manager fruits et légumes bio chez Carrefour France.
Des pépins pour les fruits bio
Céline ZAMBUJO, AuteurEn 2019, et pour la première fois, le prix à la consommation des pommes biologiques a subi une baisse de 4,7 % par rapport à 2018, avec un prix moyen de 2,85 euros/kg. Si la consommation de pommes et de poires bio augmente, les volumes mis en marché sont aussi à la hausse et l'équilibre offre/demande est à surveiller. L'arrivée de nouveaux opérateurs, peu habitués au marché bio, peut aussi être un facteur explicatif. Toutefois, les prix restent rémunérateurs pour les arboriculteurs.
Lagriculture biologique en Normandie
Ce document récapitule les chiffres-clés de la bio en Normandie. Il se base sur les chiffres recueillis en 2018 par lObservatoire National de lAgriculture Biologique (Agence BIO), et offre également des tendances pour lannée 2019 (ex : tendances de conversion) à travers des analyses plus qualitatives menées par Bio en Normandie et la Chambre régionale dagriculture de Normandie. Après avoir contextualisé lévolution générale de la bio en France et dans cette région, des données détaillées sont apportées pour chaque filière normande : lait (bovin, ovin, caprin), viande (bovin, ovin, porcin, volaille de chair), poules pondeuses, apiculture, produits de la mer, fourrages, grandes cultures, cultures industrielles, légumes frais, fruits, PPAM et autres filières végétales (safran, cultures florales ). Pour chacune dentre elles, le nombre de fermes, la production, le cheptel, les surfaces, la transformation et les circuits de commercialisation sont évoqués. Des données sont également présentées, relatives aux préparateurs (entreprises réalisant des opérations de transformation, de conservation ou de conditionnement de produits), à la restauration, aux distributeurs, aux importateurs et aux exportateurs de produits bio (en France et en Normandie). La consommation de produits alimentaires biologiques est également abordée.
L'agriculture biologique en région Nouvelle-Aquitaine : 2019
Selon lAgence BIO, fin 2019, la région Nouvelle-Aquitaine comptait 6 996 exploitations bio (9,7% des exploitations agricoles de la région), sur une surface de 289 468 ha (surfaces certifiées ou en conversion), soit 7,4% de la surface agricole utile. Ce document décrit les dynamiques de développement des filières bio aux échelles départementale et régionale et analyse les données des productions végétales et animales, filière par filière. Pour chaque filière, les chiffres-clés, les faits marquants de 2019 et les projets en cours sont présentés, ainsi que les perspectives.