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BIO INDUSTRIELLE |
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Dossier : Industrialiser le bio ? Mais jusquoù ?
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie VAN DAMME, Auteur ; Mathilde RODA, AuteurCe dossier apporte des éléments de réflexion sur lindustrialisation de la bio. Il est constitué de quatre parties. La première, intitulée « Les nouveaux « progrès » de lagro-industrie », aborde des sujets sensibles liés à lindustrialisation de lagriculture en général : les nouveaux OGM, le prion de la vache folle (ESB), les farines animales ou PAT (protéines animales transformées), la corrélation entre lalimentation industrielle et le surpoids ou lobésité La seconde partie, dédiée à « Lintrouvable vitamine B2 pour coco.tte.s », dénonce les filières biologiques qui reposent sur lutilisation dintrants controversés (ex : la vitamine B2 pour lalimentation des volailles) et les filières qui cherchent à remplacer lun de ces intrants par un produit alternatif, sans avoir une réflexion globale ou une approche plus éthique. La troisième partie, « Les défis de notre agriculture et la réponse industrielle : lavis dun producteur », rapporte le témoignage dAndré Grevisse, un éleveur belge dAngus bio. Ce dernier donne son avis sur lévolution de la bio, lindustrialisation de certains élevages, ainsi que sur des problèmes de cohérence (réglementaire ou organisationnelle) au sein de certaines filières. La quatrième partie, « Être ce que lon mange, manger tel quon est ! », apporte des éléments de réflexion sur lalimentation des animaux délevage et les dérives que peut entraîner la recherche de performances zootechniques (recours aux OGM, brevetage du vivant, farines animales ).
Reconnaissance de nos spécificités : Des légumes bio pour le Grand Est
Nicolas HERBETH, AuteurLa croissance du marché des légumes bio est de + 22 % en GMS, + 17,7 % en magasin bio et de + 6,3 % en vente directe. La part de marché des légumes en vente directe a donc baissé et les importations augmentent pour approvisionner la GMS. Sous ce constat, s'exprime une inquiétude par rapport au développement d'une bio à 2 vitesses et à l'industrialisation du bio. Dès lors, comment les agriculteurs bio peuvent-ils faire face ? Ces questions ont été débattues lors des tables rondes du Forum Maraîchage Bio du Grand Est, en avril 2019. L'importance de créer des collectifs de maraîchers et de se fédérer a été rappelée comme un enjeu incontournable. Emmanuel Antoine, directeur de MINGA (Fédération d'acteurs engagés dans une réflexion et d'initiatives pour promouvoir un commerce et une économie plus équitables), a préconisé que les agriculteurs puissent, de plus en plus, travailler sur leur territoire avec d'autres corps de métiers qui sont eux aussi inquiets de l'industrialisation des filières alimentaires. L'article présente des témoignages de producteurs de légumes bio. Ils s'expriment sur les spécificités et sur le sens de leur métier, sur les difficultés actuelles à l'exercer et montrent en quoi le travail en collectif constitue ou constituerait un soutien et ouvre des perspectives.
Bio "low-cost" contre bio traditionnelle
Claude AUBERT, AuteurCet article distingue la bio paysanne, issue dexploitations à taille humaine et diversifiées, et la bio industrielle, souvent issue de grandes exploitations spécialisées dans une ou deux productions et mondialisée. Les deux respectent la réglementation bio européenne mais lauteur considère quun produit bio devrait aller au-delà, intégrer des critères sociaux et être plus contraignant d'un point de vue environnemental. Deux pistes existent pour distinguer les produits bio : les labels privés qui ajoutent des contraintes supplémentaires à celles du cahier des charges européen et la vente directe ou de proximité. En matière de qualité gustative et nutritionnelle, deux types de produits permettraient de bien distinguer lorigine bio paysanne ou bio industrielle : les fruits et légumes, avec des temps passés différents entre la récolte et larrivée sur le point de vente, et les ufs, avec généralement un accès aux surfaces enherbées moins important dans les grands élevages bio de pondeuses. Si lagriculture bio « low-cost », cest-à-dire industrielle, est, pour lauteur, un progrès par rapport au conventionnel, elle ne répond cependant quà une partie des objectifs de lagriculture biologique.
Bio : où en sommes-nous ? Santé - éthique - environnement
Cet ouvrage est issu de travaux effectués par lauteure dans le cadre dun mémoire de fin détudes en Sciences de gestion. Bio marketing ou Bio éthique ? Lauteure analyse un ensemble de concepts et de comportements propres à notre société de consommation. Derrière un ensemble de notions quelle considère comme floues et ambiguës, se cache un jeu d'acteurs aux intérêts divergents, révélateur d'une cohabitation entre le développement et le durable, et qui a pour conséquence de faire perdurer tout un système. Selon lauteure, il existe deux bio sous un même label. Une bio éthique, chargée de sens et de valeurs, et une bio industrielle, qui cultive le profit. Cela ne signifie pas que cette dernière soit mauvaise pour la santé, mais plutôt quelle sapproprie, avec ses méthodes, un monde qui est aux antipodes de sa raison dêtre. Les méthodes de certains industriels restent en effet inchangées. Néanmoins, cette bio a le mérite de faire parler de lagriculture biologique et de mettre en lumière une alimentation conventionnelle dangereuse pour la santé et lenvironnement.
Dossier Bio : Des enjeux complexes
Jean HARZIG, Auteur ; Julie MARTIN, Auteur ; Tomas GARCÍA AZCÁRATE, AuteurFace au développement important de lAB en France et en Europe, ce dossier tente danalyser le risque quencoure la Bio par rapport à ce changement d'échelle. En effet, face à un consommateur sappuyant parfois sur une vision simplifiée dune AB porteuse de toutes les vertus versus une agriculture conventionnelle à bannir, et des acteurs économiques de plus en plus nombreux à souhaiter bénéficier de la manne de ce marché en forte progression, les tensions sont fortes. Certains voudraient notamment voir le cahier des charges bio sassouplir afin, notamment, de massifier la production en AB. Comment tenir compte alors des valeurs liées à lAB ? Dautant plus que lon peut observer une convergence de pratiques entre producteurs biologiques et conventionnels en lien avec une recherche croissante de réduction de lusage des intrants chimiques. Ces éléments faisaient dire à M. Le Foll, ministre de lagriculture, en novembre 2016 : "[ ]. Si on nest que dans une logique de parts de marché, on risque de perdre les spécificités de la bio. [ ] Quelles conséquences en termes de qualité et de rémunération ?". Le développement de lAB en Espagne, qui compte 18 % des surfaces européennes engagées en bio, amène certains à imaginer une AB à deux visages : de grandes structures de production, axées sur les circuits longs et lexportation, et une agriculture locale, de proximité, à taille humaine, basée sur un contrat de confiance entre producteur et acheteur.
Aux Pays-Bas, la bio est parfois XXL
Thierry BECQUERIAUX, AuteurAux Pays-Bas, lagriculture bio est encore marginale avec 2,2 % des exploitations en bio. Toutefois, selon un jeune agriculteur bio, les ouvertures de supérettes bio sont régulières à Amsterdam et, peu à peu, les agriculteurs conventionnels modifient leurs pratiques. La taille moyenne pour les exploitations bio est de 28 ha. Heleen et Jopie Duijnhouwer, par exemple, cultivent principalement des légumes plein champ sur 20 ha et les commercialisent dans le cadre de circuits spécialisés et de la vente directe à la ferme. Cependant, un autre agriculteur, Wouter Dykhuis, témoigne dun autre modèle dexploitation XXL, regroupant cinq agriculteurs bio, une quinzaine de salariés (près de cinquante pour les récoltes) sur 3000 ha. Les agriculteurs de ce groupement ont choisi de pratiquer un assolement en commun qui leur permet des rotations beaucoup plus longues. Ils ont rationnalisé leurs cultures, se sont spécialisés... ce qui leur a permis de gagner de nouveaux marchés.