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CONSERVATION DES ANIMAUX IMPRODUCTIFS |
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Ferme des Croqépines : Des animaux bichonnés jusquà leur mort naturelle
Damien HARDY, AuteurAlexandra Dupont, 42 ans, est éleveuse de chèvres biologiques en Indre-et-Loire. A côté de son troupeau dune centaine de caprins productifs, elle a mis en place un refuge qui abrite 85 caprins improductifs car elle ne veut pas que ses animaux soient abattus. Avant dêtre éleveuse, cette ingénieure agronome de formation a effectué plusieurs missions de développement en Afrique et Amérique du Sud. De retour en France, elle décide en 2010 de se reconvertir et enchaîne des formations courtes, ainsi que deux stages dans lHérault et les Cévennes. Cest à ce moment quelle se rend compte quil lui sera impossible denvoyer ses animaux à labattoir. En 2014, elle crée une association de loi 1901 pour ouvrir son refuge pour caprins nommé Croqépines. Elle peut ainsi recevoir de largent de la part de donateurs. Elle estime le coût dun caprin improductif à 210 /an et propose un parrainage à hauteur de 80 . Mais les 5 000 de dons reçus en 2017 de 70 parrains et 100 adhérents ne suffisent pas à assurer lintégralité des coûts (18 000 ). Cest la ferme qui endosse une grande partie des charges (la rentabilité nest pas le principal objectif de cette éleveuse). Pour éviter linflation des animaux improductifs, les chèvres ne sont mises à la reproduction quune seule fois. Les lactations durent ensuite plusieurs années jusquau tarissement naturel qui correspond à leur retraite. Les chèvres les plus âgées donnent du lait depuis 2011. La production nest pas très élevée (1,2 L/j), mais valorisée en fromage. La transformation de ce lait rapporte 40 000 de chiffre daffaires.
Réformer ses poules sans les tuer : La course à léthique animale
Cécile MARCUS, AuteurEn février 2017, voyait le jour une start-up, Poulehouse, basée sur un concept totalement nouveau : faire en sorte que, à la fin de leur vie de pondeuses, les poules ne soient plus abattues, mais mises en refuge ou encore, à terme, gardées sur lexploitation (contre indemnisation du producteur). Les ufs sont alors vendus 1 euro luf. Le refuge va démarrer ses activités le jour en février 2018. Ces ufs sont commercialisés via le réseau Biocoop au rythme actuel de 15 à 20 000 ufs par semaine. Avec comme slogan sur les boîtes « Luf qui ne tue pas la poule », ce produit touche plutôt des consommateurs de grandes villes cherchant à avoir une démarche éthique dans leur acte dachat. Mais cette expérience grandeur nature pose des questions : sa viabilité, notamment économique, des questions concernant l'interdiction de l'épointage de Poulehouse, ou encore limpact possible sur les filières, même si elle a le mérite dinterroger et de mettre léthique au cur du problème.