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Améliorer la santé des veaux et des porcelets grâce aux plantes médicinales : Potentiel de la phytothérapie d'un point de vue scientifique
Hannah AYRLE-STAUSS, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; Sonja WOPFNER, Traducteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Lutilisation de plantes médicinales peut contribuer à la prévention et au traitement des maladies affectant les jeunes animaux, notamment les veaux et les porcelets. En complément des traitements vétérinaires, elle permet, en outre, de soutenir le rétablissement des animaux. Ce document présente les plantes médicinales les plus utilisées traditionnellement et les plus prometteuses dun point de vue scientifique, et explique comment les utiliser dans la pratique. Il inclut des mesures simples, qui permettent souvent de neutraliser les agents pathogènes à un stade précoce et de réduire la vulnérabilité des animaux aux maladies.
Elevage - Pondeuses
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pou rouge, parasite hématophage, très résistant, est une problématique dans les élevages de poules. En cas de grosses infestations, on peut observer de lanémie, des baisses du taux de ponte, ou encore des risques de picage. Ses effets ne sont pas toujours visibles et il est très difficile de sen débarrasser. Les poux rouges présents dans la très grande majorité des élevages ne viennent pas de la faune sauvage, mais de la filière et sont transmis via lintroduction de poulettes, le passage dun bâtiment à un autre, ou encore dans les camions de transport. Un projet européen, pas spécifiquement bio, MiteControl (2018-2023), porte sur le contrôle de ce parasite, avec lobjectif de diminuer lutilisation de produits chimiques de synthèse. Cependant, il ny a pas de solution miracle, tout particulièrement en bio : il faut sinscrire dans une logique de lutte intégrée, avec une veille constante (observation du comportement des volailles, du picage, pose de pièges à poux...), dans le but dintervenir au plus tôt, si possible localement. Il est aussi important de bien nettoyer les bâtiments au moment du vide sanitaire. Des produits à base de silice (abrasive pour la cuticule des poux) peuvent être mobilisés, par exemple dilués dans de leau, pour badigeonner les supports. Christophe Polin, éleveur de poules pondeuses bio dans la Somme, témoigne de ses pratiques pour contrôler ce parasite, mais aussi pour prévenir le picage. Ce trouble du comportement peut être lié à la présence de poux (actifs la nuit), mais aussi au stress ou à une alimentation non adaptée. Enrichir le milieu de vie des volailles avec, par exemple, la mise à disposition de ballots de luzerne, aide à la bonne expression du comportement naturel des poules et limite ainsi ce problème. Un guide, MTool, est dorénavant accessible en français pour aider les éleveurs à gérer le picage.
Le nouvel ennemi des Allium : La mouche mineuse du poireau
Philippe DELWICHE, AuteurApparue il y a une vingtaine d'années en France et en Belgique, la mouche mineuse du poireau cause d'importants dégâts sur les poireaux, ainsi que sur d'autres légumes de la famille des Allium (oignon, ail, échalote, ciboule, ciboulette, ail des ours...). Cet article fournit des éléments pour reconnaître la mouche mineuse du poireau à ses différents stades (larve, pupe et mouche adulte) et pour comprendre son cycle biologique. Il fait le point sur les pratiques qui permettent de lutter, de manière préventive et curative, contre les attaques de ce ravageur, et sur les pratiques à éviter (préparation des poireaux sur le lieu de repiquage, recyclage des déchets de poireaux dans le compost...).
Panique sur la fève
Jérôme JULLIEN, AuteurCet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis de la fève : le puceron noir et ses maladies à virus, les maladies des taches brunes (anthracnose, cercosporiose, mildiou...). D'autres maladies, moins fréquentes, sont aussi présentées : la rouille et l'oïdium. Des conseils de culture (rotations, associations de cultures...) sont fournis.
Panique sur le maïs doux
Jérôme JULLIEN, AuteurCet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du maïs doux : les pucerons et les chenilles foreuses (chenilles de pyrale et chenilles de sésamie). Un problème, moins fréquent, est aussi abordé : le charbon commun. Un encart apporte des précisions sur la constitution d'une haie temporaire de maïs doux pour protéger les légumes du potager.
Panique sur le persil
Jérôme JULLIEN, AuteurCultivé en pleine terre ou en jardinière, le persil craint les excès (chaleur, sécheresse, saturation en eau...), même si certaines variétés présentent une meilleure résistance au gel. Cet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du persil : la septoriose et les pucerons. D'autres problèmes moins fréquents sont également abordés : la fonte des semis, l'oïdium et le mildiou. Un encart fournit des astuces pour réussir le semis et la levée du persil, plat ou frisé.
Phéromones : Gare aux pièges
Josselin RIVOIRE, AuteurEn lutte biologique, les pièges à phéromones n'ont pas directement vocation à réduire une population de ravageurs, mais permettent de détecter l'arrivée d'un ravageur (la capture d'une espèce indique que la période de vol a commencé) et de déclencher les traitements adaptés avant la période de reproduction. Deux principaux types de pièges à phéromones sont présentés dans cet article : les pièges à entonnoir et les pièges de type delta. Un encart fournit des informations sur l'utilisation de pièges chromatiques (qui ne sont pas des pièges à phéromones).
Réussir le sevrage des porcelets bio
Barbara FRÜH, Auteur ; Werner HAGMÜLLER, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Le sevrage des porcelets constitue un défi de taille pour nombre déleveuses et déleveurs. La perte dappétit, le déficit immunitaire et la diarrhée post-sevrage entraînent souvent une baisse des performances et des pertes danimaux. La réussite ou léchec de lélevage se révèle souvent dès les premiers jours suivant le sevrage. Loptimisation des conditions de logement, de la gestion du sevrage (mesures à prendre avant et après le sevrage) et de l'alimentation à cette période peut contribuer, de manière décisive, à éviter les pertes danimaux et à limiter lutilisation de médicaments. Cette fiche technique, éditée par le FiBL, aborde les difficultés liées au sevrage des porcelets et présente des mesures visant à prévenir les problèmes, voire à y remédier en cas durgence.
Verminoses : bien gérer la pâture
Steffen WERNE, Auteur ; Franziska AKERT, Auteur ; Sonja WOPFNER, AuteurL'usage de vermifuges en élevage biologique est parfois controversé. Aussi, la mise en uvre de mesures préventives pour lutter contre les parasitoses en élevage de ruminants est à privilégier. Une bonne gestion de la pâture est l'une d'entre elles. Idéalement, les larves infectieuses ayant une durée de vie au champ limitée, un temps de non-retour du troupeau de 10 semaines, sur une même prairie, serait à respecter, mais cela ne serait pas sans conséquences sur le rendement et la qualité du fourrage. En Suisse, le FiBL et la HAFL se sont interrogés sur le positionnement des larves infectieuses dans les différentes strates d'herbe. Une expérimentation a permis de démontrer que ces larves étaient principalement présentes dans les huit centimètres inférieurs de l'herbe. Ne pas faire pâturer ces huit centimètres, et laisser ainsi une hauteur d'herbe résiduelle plus importante, pourrait être une solution mais, là encore, cela impacte le rendement de la prairie (-60 %). Cet essai, mené en 2022, doit être reconduit.
L'acupuncture sur les animaux : 5 aiguilles suffisent !
Marie REDON, Auteur ; Cloé MONTCHER, AuteurEn Auvergne, deux groupes d'éleveur·euse·s du Puy-de-Dôme et de Haute-Loire ont commencé à se former à l'acupuncture. L'apposition des aiguilles, ou des doigts, réalisée par l'éleveur en préventif comme en curatif, vient rééquilibrer les énergies intérieures et extérieures. Brigitte Bellin, éleveuse de chèvres bio à Cisternes-la-Forêt (63), a mis en place cette pratique pour remédier à des problèmes de fièvre sur des chèvres. Elle partage son expérience et les questions qu'elle se pose.
Du bien-être et des animaux en BIOnne santé sur nos territoires
Charlotte DOR, Auteur ; Cécile CARCELLE, Auteur ; Cloé MONTCHER, AuteurNombre déleveurs sinvestissent dans la gestion de la santé et du bien-être de leur troupeau par le biais du recours à des pratiques de soins dites alternatives, souvent avec la volonté dêtre autonomes en la matière. Lidée nest pas de réaliser des actes vétérinaires, mais dagir au quotidien pour une meilleure immunité de son cheptel via des soins et des actions diverses. Ainsi, en 2019, selon les résultats du projet Casdar Otoveil, 65 % des éleveurs de ruminants bio français utilisaient la phyto-aromathérapie. Pourtant, le cadre législatif nest pas favorable à ces démarches, comme le montrait récemment larrêt du financement des formations sur des « soins aux animaux » non délivrées par des vétérinaires. Malgré ce contexte, des groupes déleveurs sorganisent pour travailler collectivement sur ces pratiques. Ainsi, un GIEE est en cours démergence en Haute-Loire, regroupant des éleveurs, la plupart déjà formés à lhoméopathie ou à lacupuncture par exemple, et qui veulent aller plus loin dans leur capacité à gérer le bien-être de leur troupeau. En Isère, un collectif déleveurs caprins se réunit régulièrement pour parler santé du troupeau et pratiques de prévention. En Haute-Loire, une formation a été mise en place sur lusage de la biokinésiologie, dont les grands principes sont présentés dans cet article. Autre exemple : le développement, en Isère, dateliers déleveurs pour fabriquer des produits à base de plantes à des fins de complémentation de lanimal, ateliers permettant de gérer au mieux les approvisionnements en matières premières ou encore loptimisation des recettes. Ce collectif isérois utilise aussi loutil Panse-Bêtes, développé dans le projet Otoveil, pour une approche globale de la santé du troupeau.
Boiteries : Il faut savoir lever le pied
Elodie BOUDEELE, Auteur ; Alexandra LANNUZEL, AuteurTroisième cause de problèmes de santé en élevage bovins lait, les boiteries sont localisées à 80 % sur les postérieurs. La détection, basée sur lobservation des animaux, notamment au moment de la traite, est essentielle pour éviter des pathologies graves et favoriser la guérison. Lhabitat est un élément-clé : éviter les temps de piétinement, les pentes glissantes et/ou trop importantes (> à 10 degrés) ou les marches trop élevées dans les bâtiments par exemple, ainsi que les zones trop boueuses ou les chemins avec des pierres tranchantes. Lalimentation joue aussi : le coussinet plantaire, qui amortit les chocs, « fond » rapidement en cas damaigrissement de la vache et la corne doit être de bonne qualité, ce qui sous-entend que les nutriments nécessaires à sa fabrication soient apportés en quantité suffisante dans lalimentation. Un parage préventif annuel des pieds est conseillé et il est important de séquiper correctement pour pouvoir lever les pieds dans de bonnes conditions pour les animaux et pour léleveur. Enfin, le parage curatif, sil est bien fait, peut fortement aider à la guérison.
Contrer le parasitisme en bio par la prévention
Véronique BARGAIN, AuteurDans les systèmes d'élevage biologique, souvent très herbagers, la maîtrise du parasitisme est essentielle pour assurer une bonne santé du troupeau. Pour ce faire, quelques règles de base, axées principalement sur la prévention et rappelées dans cet article, sont à respecter. Cela passe, en particulier, par une hygiène correcte et une bonne alimentation du troupeau et par une gestion du pâturage adaptée (temps de retour sur les parcelles suffisamment long notamment).
Gel : carnet de bord de l'année 2021
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurEn 2021, les agriculteurs, et notamment les viticulteurs, ont subi des épisodes de gel sévères et répétitifs. En Pays-de-la-Loire, chacun a essayé, à sa manière, de protéger ses vignes. Après une typologie des différents types de gel (radiatif et advectif), cet article, écrut à partir de l'expérience de vigneron.ne.s, présente différentes pratiques mises en uvre pour se prémunir du gel (travail du sol avant ou après débourrement, taille tardive) ou pour soutenir la plante après coup (programme de pulvérisation de différentes préparations). Il est agrémenté de témoignages. Ce qu'il faut retenir de ce millésime particulièrement touché par cet aléa, c'est qu'il n'existe pas de méthode miracle unique face à la diversité des types de gel et aux épisodes successifs parfois nombreux.
J'élèverais bien des poules !
Cette nouvelle édition du livre paru en 2012 sous le même nom fournit des conseils pour créer son élevage familial de poules bio : les races à privilégier (ufs, chair, "belles poules"), les conditions daccueil optimales, la nourriture, la prévention concernant les soins contre les maladies ou les attaques de prédateurs. Cet ouvrage apporte également des précisions techniques sur la conception du poulailler, en tenant particulièrement compte du bien-être animal, pour des poules en bonne santé.
Les médecines alternatives en élevages ruminants
En 2022, Bio en Grand Est a conduit une étude sur l'usage réel des médecines alternatives au sein des élevages biologiques ruminants de la région. Le travail a consisté en deux étapes : - l'envoi d'un sondage à destination de la totalité des éleveurs bio possédant des ateliers ruminants en région Grand Est ; - des enquêtes semi-directives, sur une trentaine de fermes du territoire, pour un premier diagnostic. Ce document concentre des données issues de ces travaux, en réponse aux questionnements suivants : Quelles sont les médecines complémentaires les plus utilisées par les éleveurs ? ; Pourquoi y font-ils appel ? ; Quutilisent-ils (en préventif et en curatif) ? ; Comment sapprovisionnent-ils ? ; Font-ils appel à des professionnels de santé ou interviennent-ils eux-mêmes sur le troupeau ? ; Quels types de prévention autres que par ces médecines ? ; Quelles limites à leur recours ? ; Quel accompagnement des éleveurs dans lapprentissage et lappréhension de ces médecines ? Le document est constitué de deux parties : - la première propose une description rapide des médecines alternatives utilisées dans léchantillon déleveurs étudiés ; - la seconde présente les témoignages de 9 éleveur·euse·s bio sur leur utilisation des médecines alternatives.
Le picage chez les poules : Quest-ce que cest ? Comment léviter ?
Tiffany MASSALVE, AuteurLe picage, terme utilisé quand une poule donne des coups de bec à des congénères proches, peut être un comportement social normal. Or, sous l'effet de plusieurs facteurs, cela peut devenir un important problème en élevage, avec de possibles impacts technico-économiques sérieux : on parle alors de picage sévère, problème que l'on peut rencontrer dans tous les élevages, dautant plus en cas de confinements, plus fréquents dans le contexte sanitaire actuel. Ce phénomène, qui peut aller jusqu'au cannibalisme, a des causes multifactorielles, d'où limportance d'une approche globale dans la prévention, basée sur une détection précoce. Il faut, en effet, observer régulièrement les volailles, leur comportement, leur croissance, les zones piquées Diverses mesures doivent être mises en place, visant à avoir de bonnes conditions délevage (éviter les densités d'animaux élevées ; température, atmosphère et programme lumineux adaptés...). Il faut aussi surveiller létat sanitaire des animaux, en particulier vis-à-vis des poux rouges et des parasites intestinaux. Il est également nécessaire de respecter certaines règles, en particulier dans lélevage des poulettes, notamment en enrichissant leur environnement pour leur permettre dacquérir de lexpérience et dêtre moins stressables (présence précoce de lhomme, fonds sonores adaptés, ajout denrichissements pour développer le comportement exploratoire ). Lessentiel est de veiller au bien-être des animaux, ce qui est favorisé par la présence régulière de léleveur dans son élevage.
Le point avec Certipaq Bio : Que faire en cas de contamination par des résidus de pesticides ?
Gwénaël LEREBOURS, AuteurSi un opérateur suspecte quune partie de sa production a été contaminée par un produit ou par une substance non autorisés, il doit : identifier et isoler la partie de sa production contaminée ; vérifier si le soupçon peut être étayé ; ne pas commercialiser ou utiliser la partie de la production concernée. Si la contamination ne peut pas être écartée ou si elle est vérifiée, lopérateur doit immédiatement informer son organisme de contrôle. Ce dernier mènera alors une enquête pour établir lorigine et les causes de la contamination. Lobjectif est, entre autres, de déterminer si la contamination est intentionnelle, survenue à cause dun manque de mesures de précaution, accidentelle ou fortuite (les causes de contamination peuvent, en effet, être multiples, et sont listées dans larticle). Cette enquête conclura aussi sur létat de certification de la production contaminée.
Welfare issues and potential solutions for laying hens in free range and organic production systems: A review based on literature and interviews
Claire BONNEFOUS, Auteur ; Anne COLLIN, Auteur ; Laurence GUILLOTEAU, Auteur ; ET AL., AuteurSi les systèmes d'élevage en plein air et en agriculture biologique sont favorables au bien-être des poules pondeuses, on y rencontre toutefois certains problèmes sanitaires ou comportementaux. À travers cet article, les auteurs ont cherché à identifier les principaux problèmes rencontrés dans ces systèmes en Europe, ainsi que les solutions à même d'y remédier. Les résultats proviennent de la littérature et des résultats de projets de recherche, ainsi que d'interviews d'experts réalisés dans le cadre du projet PPILOW. D'un point de vue sanitaire, le risque infectieux est plus important dans les systèmes en plein air, mais plusieurs méthodes préventives peuvent être appliquées pour le limiter : mesures de biosécurité, renforcement des défenses naturelles, phytothérapie et aromathérapie. Autre facteur de risque inhérent à ces systèmes d'élevage en plein air : l'exposition aux aléas climatiques et à la prédation. L'aménagement des parcours, avec des zones ombragées, et l'éventuel recours à des animaux de garde sont ici préconisés. Ces parcours doivent également être pensés de manière à "donner envie" aux poules et aux poulettes d'exprimer pleinement leurs comportements. Au-delà de ces stratégies, l'influence des facteurs génétiques, prénataux et nutritionnels des poules élevées en plein air doit être étudiée de manière plus approfondie.
Allaitement des chevreaux : Evolutions réglementaires et solutions dallaitement
Lisa AUBRY, AuteurCet article rappelle quelques points-clés pour avoir des chevreaux bio en bonne santé, puis s'intéresse à lallaitement des chevreaux en lien avec lévolution réglementaire. Le PEP caprin a testé différentes modalités dallaitement (aliment dallaitement bio, lait de chèvre thermisé, lait de chèvre acidifié et lait de vache acidifié) et les a comparées avec laliment dallaitement conventionnel d'un point de vue économique, sanitaire, prise de poids des jeunes et temps de travail. Le PEP a également fait une synthèse sur les procédés, intérêts et inconvénients des différentes pratiques dallaitement. Le GAEC de la ferme du Blanot (71) témoigne sur l'utilisation de kéfir de lait de vache et sur la pratique de la lactation longue.
Analyse des processus techniques et organisationnels qui mènent à des situations d'équilibre sanitaire dans les élevages bio
Catherine EXPERTON, Auteur ; T. MOUCHARD, Auteur ; M. BOUY, Auteur ; ET AL., AuteurLa conduite délevage en agriculture biologique privilégie la mise en uvre dune approche globale de la santé animale, où lutilisation dintrants de synthèse (antibiotiques ou antiparasitaires) doit rester une solution de dernier recours. Le cahier des charges bio recommande dailleurs daxer la gestion de la santé animale sur la prévention des maladies. Au niveau du troupeau, léquilibre sanitaire est atteint lorsque peu danimaux sont malades et quils reçoivent peu dintrants médicamenteux. La perte de cet équilibre engendre des maladies, des problèmes de reproduction, de bien-être animal... Le projet OTOVEIL (Développer des outils techniques et organisationnels de conseil pour la surveillance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques) avait pour objectif didentifier les déterminants de léquilibre sanitaire. Pour cela, la perception des éleveurs de cette notion et les pratiques délevage mises en uvre pour parvenir à cet équilibre ont été examinées. Ces analyses ont permis daboutir à la création dun outil daide à la décision (OAD) pour renforcer la prévention et la surveillance dans les élevages. Cet OAD se base sur des grilles « Panse-Bêtes », développées pour les différentes filières de ruminants (bovins lait, bovins viande, ovins lait, ovins viande, caprins). Ces grilles sont disponibles sous la forme de livrets papier ou dune application numérique WebAppli. Cet OAD permet de mieux intégrer une approche multi-factorielle de la santé animale, en invitant léleveur à rechercher les différentes causes dun déséquilibre sanitaire (bâtiment, abreuvement, alimentation, santé, prairie, génétique, climat et saison ). Cet outil peut également servir dappui aux conseillers et aux vétérinaires pour créer un plan dactions visant à remédier aux problèmes de santé identifiés dans certains élevages.
Conférence : La contamination en AB, comment se protéger ?
Lucie DROGOU, AuteurAfin de préserver et de sécuriser la crédibilité de lagriculture biologique, les organismes certificateurs déclassent quasiment systématiquement les produits bio contaminés par des résidus de pesticides trop élevés. En 2018, les données collectées par lINAO font ressortir 104 cas de déclassement, toutes filières confondues (cette situation est stable depuis plusieurs années). Dans 77 % des cas, les producteurs interrogés déclarent connaître lorigine de la contamination (souvent un voisin) et seulement 26 % ont été indemnisés. Cest pourquoi la FNAB travaille avec différents partenaires sur le projet GeRiCo (gestion des risques de contamination). Ce projet a pour objectifs : 1 de créer des outils pour aider les producteurs bio à mieux se protéger et à savoir comment réagir en cas de contamination ; 2 daméliorer le dialogue avec des voisins conventionnels ; 3 de réfléchir à un système dindemnisation plus efficace. Deux kits doutils ont déjà été développés : un kit axé sur « que faire pour protéger et réduire le risque de contamination ? » et un autre sur « que faire en cas de contamination avérée ? ».
Contamination au datura : Se mobiliser de toute urgence
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe datura, qui est de plus en plus présent dans les cultures, est dans le collimateur des instances sanitaires. Cette adventice, de la famille des solanacées, contient des alcaloïdes très toxiques pour les humains et les animaux. Toutes les parties de cette plante en contiennent : les feuilles, les racines, les tiges et, surtout, les graines. Le datura fleurit en été, doù un risque de contamination accru dans les cultures récoltées à lautomne. Il nest pas uniquement présent dans les cultures de sarrasin, mais aussi dans le maïs, le millet, le sorgho, le soja, le tournesol et dans différentes cultures légumières. Actuellement, les régions les plus touchées sont le Sud-Ouest, lOuest, la Bretagne et la vallée du Rhône. Pour éviter les intoxications, la Commission européenne a pour projet de durcir la réglementation à partir de 2022 : la réglementation actuellement mise en place sur le baby food serait alors appliquée à lensemble de la chaîne alimentaire et sur dautres cultures que le sarrasin. La prévention est donc de rigueur : rotation des cultures, faux semis, déchaumage. Il faut éliminer chaque pied avant la présence de bogues. La récolte est aussi un point essentiel à surveiller : nettoyage des machines, des bennes et des silos.
Dossier : Davantage de soins avec les médecines complémentaires
Bérenger MOREL, Auteur ; Robin HORRIOT, AuteurDe plus en plus déleveurs ovins ou caprins ont recours aux médecines dites alternatives ou complémentaires pour gérer la santé de leurs animaux et, ainsi, limiter le recours aux produits chimiques et les frais vétérinaires. Ces médecines sont diverses : phytothérapie, aromathérapie, manipulations, homéopathie, acupuncture, Reiki Cependant, leur utilisation nécessite dêtre formé et davoir lappui dun vétérinaire. Certaines plantes à tanins, consommées au pâturage, peuvent aider à enrayer les infestations parasitaires chez les petits ruminants. Par ailleurs, tout traitement, même avec des produits naturels, nécessite de tenir compte des possibles effets secondaires et des délais dattente. De plus, les produits à base de plantes dépendent de la même réglementation que tout autre traitement vétérinaire. Ce qui pose problème pour les éleveurs qui font de lautomédication sur leur troupeau. En effet, le cadre réglementaire actuel nest pas adapté aux pratiques et le faire évoluer permettrait de répondre aux attentes des éleveurs et même de la société. Certains acteurs travaillent à lassouplissement de cette réglementation auprès des différentes instances. Au final, il faut éviter les dérives dans la pratique de la phyto-aromathérapie et, ainsi, ne pas « jeter lopprobre sur des pratiques pourtant davenir ».
Dossier : Une journée du Bétail Bio virtuelle
Claire MULLER, Auteur ; Anet SPENGLER, Auteur ; Beat GROSSRIEDER, Auteur ; ET AL., AuteurLa 2ème Journée suisse du Bétail Bio s'est déroulée en ligne, le 10 juin 2021. Mathieu et Noël Saucy, éleveurs laitiers bio dans la vallée de Delémont, ont "accueilli" virtuellement les visiteurs. Ce dossier propose 5 articles sur des thématiques qui étaient au programme de cette journée technique : - Une ferme, deux paysans, 50 vaches ; Présentation de la ferme de la famille Saucy ; - Bonne sélection pour vaches en santé ; Quels sont les principes de sélection dont il faut tenir compte pour avoir un troupeau bien adapté aux conditions locales ? ; - Bovins : Savoir soigner les onglons ; Un pareur d'onglons explique en quoi consiste la prévention des maladies des onglons des vaches ; - Des plaisirs mouillés pour les jours chauds ; Présentation de quelques solutions simples à mettre en place sur la ferme pour rafraîchir les cochons ; - "Face au changement climatique, la diversité est la clef des prairies" ; Olivier Huguenin, spécialiste des systèmes herbagers pour Agroscope, explique l'importance de multiplier, à l'avenir, les espèces et les combinaisons dans les mélanges fourragers.
Gel de printemps à la vigne : Prévenir plutôt que lutter
Claire MULLER, AuteurFace au risque grandissant de gels tardifs, les vignerons adaptent leurs pratiques culturales. Deux vignerons bio, basés en Suisse, expliquent comment ils ont revu leur manière de tailler la vigne. Christian Vessaz a mis en place une stratégie de taille différenciée, en fonction des cépages et surtout des parcelles sensibles au gel. Pour cela, il sest inspiré des pratiques utilisées dans les vignobles allemands, où le gel est plus fréquent. Dans ses parcelles sensibles, il ne laisse pas une, mais deux branches à fruits sur ses ceps conduits en guyot simple. Cest la stratégie de « la branche à fruits de secours » : cette dernière permet de sauver suffisamment de bourgeons en cas de gels tardifs. Lune des deux branches est palissée sur le fil porteur et la deuxième est laissée à la verticale (plus les bougeons sont éloignés du sol, moins ils sont sensibles au froid). Émilienne Hutin Zumbach a, quant à elle, choisi de retarder la taille dans ses parcelles sensibles : ceci permet de retarder légèrement le débourrement. Cette technique engendre, en revanche, quelques difficultés organisationnelles.
Jardiner en biodynamie (1/2)
Josiane GOEPFERT, AuteurCet article, en deux parties, traite des principes et des usages de la biodynamie en jardinage. Ce premier volet est consacré au sol. Fondée sur la volonté de soigner dabord le sol avant les plantes, lagriculture biodynamique repose sur trois pratiques de base : le recours à des composts à base de déchets végétaux et animaux pour fertiliser les sols ; lutilisation de « préparations biodynamiques » ; lobservation du calendrier lunaire de manière à sadapter aux rythmes cosmiques. Si les publics les plus cartésiens restent sceptiques, les recherches menées par lassociation Soin de la Terre, en collaboration avec des universités et des instituts, permettent détudier lévolution des sols sous laction des préparations biodynamiques et de comparer le comportement des cultures et leur résistance aux maladies. Les effets observés, ainsi que les méthodes mises en uvre sont décrits dans larticle. Pour finir, la dernière partie de ce premier volet est consacrée à la dynamisation de leau. Jean-Philippe Beau-Douëzy et Jean-Yves Meignen rendent compte de leurs expériences avec les vortex.
Panique sur le navet
Jérôme JULLIEN, AuteurCet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ravageurs du navet : les altises, les larves défoliatrices, les pucerons, les limaces et les escargots. D'autres ravageurs et maladies, moins fréquents, sont aussi présentés : la mouche du chou, le charançon gallicole, les taches foliaires, l'oïdium et la hernie des crucifères. Un encadré présente des moyens de lutte biologique pour maîtriser les larves défoliatrices.
Panique sur le pois
Jérôme JULLIEN, AuteurTempératures élevées, sécheresse et excès d'eau peuvent faire jaunir le pois, mais les maladies et les ravageurs peuvent impacter la récolte sévèrement, en atteignant les fonctions vitales de la plante (fonte des semis, pied noir, fusariose, sclérotiniose, nématodes) ou les gousses et les grains (graisse bactérienne, bruche, tordeuse). Les risques sur les plantules (sitone, limace, pigeon), sur les feuilles (anthracnose, mildiou, oïdium, virus) et sur les fleurs (cécidomyie, pourriture grise à Botrytis cinerea) sont aussi à surveiller. Certaines précautions permettront d'agir en prévention (rotation culturale, association à des plantes compagnes) et, si le problème est installé, selon son origine, des traitements naturels pourront être appliqués : purin de fougère, lavande, rhubarbe ou tanaisie, décoction ou purin de prêle, soufre, bicarbonate de soude...
Porcs bio : Des parasites pas très digestes
Guillaume MICHEL, AuteurOn trouve trois parasites majeurs chez les porcins : lascaris, le trichure et le strongle. Ces parasites atteignent le système digestif et nuisent à la croissance des porcs, y compris dans les élevages bio. Connaître le cycle de vie du parasite et évaluer la pression parasitaire grâce à différents outils permettent de mieux définir la stratégie dintervention. Un tableau reprend les avantages et les inconvénients des différents outils de diagnostic. La maîtrise de la pression sanitaire passe, avant tout, par la limitation de lingestion des ufs de parasites par les porcs et, donc, par un nettoyage soigné des cases et des lieux de vie. Par contre, le recours aux désinfectants ne doit pas être systématique. La densité des animaux doit être limitée pour diluer la charge parasitaire et, si possible, il est également judicieux de faire tourner les animaux sur les parcours. Afin de prévenir le parasitisme, lauto-renouvellement est recommandé. Si ce nest pas possible, il est intéressant de connaître létat parasitaire de lélevage de provenance et il faut, dans tous les cas, prévoir une mise en quarantaine ou un déparasitage allopathique systématique des animaux rentrés. Il faut tenir compte du cycle du parasite pour intervenir au bon moment, ainsi que du stade physiologique des porcs, et respecter les posologies. Les médecines naturelles peuvent jouer un rôle préventif mais daprès, Vincent Müller, vétérinaire, elles ne donnent pas de résultats au niveau curatif. On voit que, sur le terrain, lintervention allopathique est souvent nécessaire ; un important travail est donc à mener en termes de recherche pour des alternatives aux antiparasitaires chimiques ou pour des lignées plus rustiques.
Protection des plantes pour la production de fruits à noyaux bio
Andi HÄSELI, Auteur ; Patrick STEFANI, Auteur ; Vanessa GABEL, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Ce guide technique fournit des informations essentielles pour un contrôle efficace des maladies et des ravageurs en culture de cerises, pruneaux, abricots et pêches biologiques en Suisse. Il explique en détail les possibilités de régulation des principaux agents pathogènes et nuisibles, indique les mesures qui s'imposent au cours de l'année et offre une vue d'ensemble des produits et des méthodes disponibles.
Réussir la vaccination orale des porcelets en plein-air
Aude DUBOIS, AuteurLes porcelets bio élevés en plein-air sur la ferme expérimentale des Trinottières sont vaccinés à 4-5 semaines dâge, contre les diarrhées et ldème colibacillaires, par voie orale, via leau de boisson, et ce, depuis début 2019. Le vaccin est distribué dans des auges larges, judicieusement placées pour être facilement trouvées (dans les couloirs de circulation, près des augettes daliments pour porcelets, elles-mêmes positionnées près des auges dalimentation des mères, tout en étant hors de portée de ces dernières). Pour habituer les porcelets, de leau sucrée est distribuée dans les auges qui vont recevoir le vaccin pendant la semaine précédent la vaccination, cette dernière étant à faire un jour sans pluie. Sappuyant sur la curiosité de ces animaux et leurs capacités dapprentissage, le protocole mis en place apporte des résultats très intéressants, alors que la vaccination par drogage est difficile en plein-air. Une expérience réussie qui amène à vouloir développer, sur la ferme expérimentale, les pratiques de domestication et dapprivoisement des animaux dès le sevrage des cochettes.
Santé des volailles : Bien observer pour ne pas se laisser voler dans les plumes
Cécile RICHARD, AuteurA partir de conseils formulés par un vétérinaire avicole et de retours dexpériences déleveurs, cet article revient sur les points-clés, entre observation et bonnes pratiques délevage, qui permettent, notamment en bio, d'avoir des poules en bonne santé. Ainsi, des conditions délevage correctes sont essentielles : veiller à labreuvement qui doit être en quantité suffisante et de qualité, à lalimentation (de qualité, équilibrée, adaptée aux besoins, dune granulométrie adaptée) ou encore à lhabitat, avec une température, une ventilation ou encore une humidité des bâtiments à surveiller et à réguler. Autre élément-clé : lobservation régulière des animaux. Quantifier les consommations (deau et daliments) ou encore la mortalité est important. Peser les poules une fois par semaine ou suivre les courbes de ponte peut être aussi un moyen pour détecter plus tôt un problème de santé et pour réagir. Lobservation des déjections, de létat du plumage ou encore du comportement des volailles est tout aussi important. Bref, observer, prévenir plutôt que guérir.
Traitez-vous vos chèvres contre les parasites ?
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurCet article compile les témoignages de trois fermes caprines pratiquant le pâturage sur leur gestion du parasitisme. Les éleveurs interrogés sont invités à répondre à la question : « Traitez-vous vos chèvres contre les parasites ? ». Agnès et Nicolas Armand (en système conventionnel pâturant) effectuent deux coproscopies par an. Ils décident ensuite sil faut traiter ou non avec leur vétérinaire. Ils essayent de réduire au maximum lutilisation de traitements en effectuant de la prévention avec des huiles essentielles et du pâturage tournant. Jessica Merland (en conversion bio) mélange, en préventif, du vinaigre de cidre à laliment de ses chèvres. Durant les périodes de pâturage, elle mixe également une ou deux gousses dail quelle mélange au concentré distribué le matin. Fabien et Céline Bondu (en agriculture biologique) effectuent un suivi coprologique. Ces éleveurs ne sont pas encore à leur rythme de croisière : toutes les clôtures ne sont pas encore installées et les chèvres restent parfois un peu trop longtemps sur une parcelle. Ils essayent daméliorer ce point.
Alternatives aux intrants controversés en élevage bio : Retour dexpériences dun éleveur laitier bio : Marc Dumas (42)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Aude EGRET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2020Organic-PLUS (2018-2021) est un projet européen qui a pour objectif de rechercher des alternatives à des intrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, antiparasitaires chimiques, paille conventionnelle ) et de communiquer sur celles-ci. Afin dobtenir des données techniques sur des méthodes alternatives, ABioDoc, lun des deux partenaires français de ce projet, a demandé à des étudiants de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site Auvergne-Limousin) de réaliser des entretiens auprès de producteurs bio. Ces étudiants sont notamment allés à la rencontre de Marc Dumas, un éleveur laitier bio (42 ha, 35 VL) installé, depuis 1982, dans la Loire, en zone de montagne. Cet éleveur nutilise plus dantiparasitaires chimiques et quasiment plus de traitements allopathiques. Il a revu ses pratiques délevage et a recours à la phytothérapie, ainsi quà laromathérapie pour prévenir et soigner les principaux problèmes de santé de son troupeau : parasitisme gastro-intestinal, mammites, boiteries
Le bio, entre prévention et médecines alternatives
Bernard GRIFFOUL, AuteurEn Rhône-Alpes, une enquête a été réalisée auprès de 17 éleveurs laitiers bio afin de cerner les évolutions de leurs pratiques vétérinaires depuis leur conversion. Globalement, les antibiotiques et les traitements systématiques sont moins utilisés en AB. Les éleveurs bio misent beaucoup sur la prévention : alimentation, propreté des logements, gestion des parasites Par ailleurs, ils ont davantage recours aux médecines alternatives : phytothérapie, homéopathie et aromathérapie. Cet article présente les méthodes préventives et alternatives utilisées en bio en matière de santé mammaire, de santé des veaux, de gestion du parasitisme et de prévention des boiteries. Il apporte aussi quelques données économiques sur les frais vétérinaires (en /VL, et en /1000 L) ainsi que sur les coûts des traitements.
Des canards coureurs indiens dans mon jardin : Stop aux limaces !
Pourquoi les canards coureurs indiens sont-ils particulièrement appréciés en permaculture et en jardinage biologique ? Tout simplement parce qu'ils se faufilent aisément entre les végétaux et attrapent, grâce à leur long bec, les limaces et leurs ufs sur les plantes, dans les paillages et dans la terre, tout en respectant les plantations. Ils apportent donc une solution naturelle à un problème crucial au potager. De plus, cette race est facile à élever. Les canes ont une excellente capacité de ponte et ce sont des animaux économiques qui se nourrissent (aussi) de grains, comme les poules. Tomate cerise sur le gâteau, ils sont faciles à vivre, drôles et attachants. Le lecteur trouvera, dans cet ouvrage, toutes les réponses aux questions qu'il se pose pour se lancer dans l'élevage de ces volatiles : comment les choisir, les loger, les nourrir, élever les canetons, comment les protéger des maladies et des prédateurs, combien de temps leur consacrer au quotidien, quel est l'intérêt d'une "mare aux canards", comment les faire cohabiter avec les légumes et les fleurs du jardin...
Chénopode : la plus fréquente des adventices au printemps
Juliette MICHEL, AuteurLe chénopode blanc est une dicotylédone annuelle fortement répandue dans les cultures de printemps. Elle peut être très invasive avec sa production semencière de 3 000 à 4 000 graines par plante et son taux annuel de décroissance de 50 %. Cest également une plante bio-indicatrice : elle se développe sur les sols riches, voire excédentaires en matières organiques et/ou en nitrates. Pour limiter son apparition, il est conseillé de pratiquer des faux semis et d'alterner des cultures de printemps et dhiver. Il est également recommandé de raisonner sa fertilisation pour éviter les excès dazote. Enfin, le désherbage mécanique permet déviter son développement (passage de herse étrille, de houe rotative ou de bineuse).
Dossier élevages : Comment limiter le parasitisme des ruminants ? Retour dexpérience dun GIEE ariégeois
Cécile CLUZET, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur14 éleveurs ariégeois de ruminants, tous en zones herbagères de coteaux ou de montagne, accompagnés par le Civam Bio 09, ont constitué un GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) autour de la question des alternatives à lallopathie dans le traitement du poly-parasitisme. Pour produire aussi bien tout en traitant moins, il faut retenir 2 points dimportance : des animaux en bonne santé, développant une bonne immunité, et une pression parasitaire faible dans lenvironnement. Il faut aussi sappuyer sur une démarche de détection (avec collecte dinformations sur létat dinfestation des animaux : signes cliniques, coproscopies, baisse de production) et, en cas dalerte, agir de façon adaptée, selon la gravité, la classe dâge ou encore la période de reproduction. Dans ce cas, on peut utiliser divers leviers : le soutien par les plantes, ladaptation des pratiques de pâturage et dalimentation ou en dernier recours, le traitement allopathique ciblé (sur les animaux les plus touchés). La prévention reste centrale, en tenant compte des parasites présents, des sensibilités diverses des animaux (selon lespèce, lâge, le stade de reproduction...) ou des effets liés au climat (ex. labsence de gel important en hiver est favorable aux parasites). Des points-clés sont alors à retenir : éviter le surpâturage, favoriser si possible le pâturage mixte (ex. ruminants/équins), éviter les zones à risque (ex. zones humides), favoriser limmunité naturelle de contact, avoir de bonnes conditions délevage et une alimentation adaptée, ou encore sélectionner les mères les moins sensibles.
Gestes de base : Le badigeon
Gauthier BAUDOIN, AuteurEn agriculture biodynamique, le badigeon, geste typique de l'arrière-saison, consiste à appliquer sur le tronc des plantes pérennes, en particulier celui des arbres fruitiers, une préparation à base d'argile et de bouse de vache, diluée avec du petit-lait et avec une décoction de prêle. En inhibant le développement des mousses et des lichens et en empêchant les insectes de se réfugier dans l'écorce, le badigeon protège l'arbre. Il contribue également à la fertilisation de l'arbre, puisque celui-ci est capable d'absorber des minéraux par son écorce. La composition du badigeon et la façon de le préparer, notamment en ajoutant d'autres ingrédients (propolis, fiente de volaille, huiles essentielles, cendre de bois...), sont expliquées.
Gestion des risques de contamination croisée au vignoble
V. PLADEAU, Auteur ; V. GRINBAUM, Auteur ; E. LE HO, AuteurLes viticulteurs bio doivent se prémunir de toute entrée fortuite de pesticides non autorisés sur leurs cultures. Ils doivent donc éviter les contaminations croisées (contamination dune production biologique par des traitements utilisés en conventionnel). Certaines molécules utilisées en conventionnel sont dites traçantes, cest-à-dire quelles passent dans le vin (elles ne sont pas éliminées par les procédés de vinification). Le programme de recherche SECURBIO (2009 à 2014), coordonné par le SVBNA et lINAO, a révélé que 37 % des 272 vins bio testés contenaient des traces de résidus. Ces contaminations concernaient souvent des parcellaires bio très morcelés, des exploitations mixtes et des chais mixtes. Lors de contrôles par les organismes de certification (OC), le contrôle des pratiques de prévention des risques de contamination est prioritaire à lanalyse de résidus, ce qui signifie que lobligation de moyens prime sur lobligation de résultats. Plusieurs mesures sont décrites afin de protéger son vignoble des risques de contamination croisée.
Panique sur l'épinard
Jérôme JULLIEN, AuteurSi l'épinard n'est pas particulièrement sensible aux attaques de ravageurs et aux maladies, quelques conseils de culture permettront de prévenir l'apparition de ses principaux ennemis, essentiellement les maladies fongiques (taches brunes foliaires) et la pégomyie, mouche mineuse de la betterave et de la poirée. D'autres problèmes, comme la cladosporiose, peuvent survenir et il est important d'en identifier les premiers signes (illustrés par des photos). En prévention, une pulvérisation de purin de prêle, dès le stade plantule, peut être bénéfique.
Des pistes pour réduire la pénibilité du travail
Adrien LASNIER, AuteurNeuf maraîchers sur dix souffrent de troubles musculo-squelettiques. Preuve de limportance de cette problématique, notamment en maraîchage bio diversifié où beaucoup de désherbage seffectue à la main dans des positions inconfortables, une conférence portant sur ce thème avait fait salle comble au salon Tech&Bio. La réduction de la pénibilité et du désherbage manuel en maraîchage bio fait lobjet dune expérimentation à la station de Bretagne Sud (station des Chambres dagriculture de Bretagne). Pour cela, deux stratégies ont été mises en place : 1) la désintensification des rotations afin de mieux gérer le stock semencier des parcelles (ex : réalisation de faux semis) ; 2) le recours au robot Oz, robot de désherbage autonome. Pour ce deuxième axe, le temps de travail et la pénibilité ont été évalués (avec et sans robot) sur une culture de tomates bio : binage, palissage, effeuillage, récolte . Comme aucune grille dévaluation de la pénibilité nexistait pour le maraîchage, celle-ci a dû être créée à partir dautres documents. Les résultats montrent que le robot permet globalement de diminuer la pénibilité du travail. Toutefois, il engendre assez souvent un transfert de pénibilité dune partie du corps à une autre.
Les 4 saisons du Jardin bio - Hors-série n°19 : Ravageurs et maladies au potager : identifier, prévenir, soigner
Ingrid VAN HOUDENHOVE, Auteur ; Véronique BUTHOD, Auteur ; Denis PEPIN, Auteur ; ET AL., Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2019Les auteurs présentent tout d'abord les principaux ravageurs et maladies non spécifiques potentiellement présents au jardin : limaces, punaises, campagnols, pucerons, nématodes, thrips, acariens, courtilière, hépiale et taupin, microorganismes responsables de la fonte des semis (pythium, rhizoctonia...), mildiou, alternariose, viroses, oïdiums, cercosporiose... Sont ensuite passées en revue les familles de légumes avec leurs maladies spécifiques : alliacées, apiacées, astéracées, brassicacées, chénopodiacées, cucurbitacées, fabacées, solanacées. Des conseils approfondis sont fournis pour identifier ces différents ravageurs et maladies, et pour mettre en place des actions de prévention. La gestion différenciée, une des alternatives inspirantes mises en place par les communes depuis l'interdiction des pesticides de synthèse, fait l'objet d'explications, afin de, pourquoi pas, transposer ce principe au jardin pour renforcer la prévention. Enfin, un guide dachat en jardinerie permet de décrypter les étiquettes de produits de biocontrôle autorisés en agriculture biologique ; des exemples de plantes utiles au jardin et différentes recettes de préparations à base de plantes complètent ce panorama des gestes et actions essentiels pour aider les jardiniers à protéger les légumes au potager.
Blé carié : comment agir ?
BULLETIN CAB, AuteurEn 2019, la carie a fortement contaminé les blés. Afin de mieux lutter contre ce champignon, cet article réalise une synthèse des conseils divulgués sur une page web de lITAB dédiée à la gestion de cette maladie en AB (page internet créée dans le cadre du projet Liveseed). La carie affecte la qualité du grain des céréales et rend celui-ci impropre à la consommation humaine (voire animale). Il existe deux espèces responsables de la carie : Tilletia caries et Tilleta foetida. Ce champignon pénètre dans la plantule entre la germination et le stade deux feuilles. Une fois le stade trois feuilles passé, il ny a plus de risque dinfection. La carie se transmet par les semences infectées ou par le sol via les spores. En agriculture biologique, la prévention et lobservation sont essentielles pour sen prémunir. Il faut déjà sassurer que les semences (principal vecteur) sont saines. Pour les semences fermières, il est possible de réaliser le test « du seau » qui est très simple (mais souvent insuffisant), ainsi que des analyses en laboratoire. Des traitements homologués en AB (Cerral®, Copseed®, vinaigre blanc et poudre de graines de moutarde) et des traitements mécaniques (brossage du grain) peuvent être utilisés sur les semences. Les contaminations via le matériel de récolte ne sont pas non plus à négliger (moissonneuse-batteuse, big-bag ). Le choix de lespèce et de la variété de céréale, ainsi que la rotation des cultures jouent également un rôle important dans la prévention.
Bovins lait bio : Qui aime bien tarit bien
Elisa DUBOIS, AuteurParticulièrement en AB où la prévention prime, gérer au mieux la phase de tarissement dune vache est essentiel pour la santé de cette dernière, celle du veau à venir ou encore pour la lactation suivante. Réussir le tarissement, cest : tenir compte de la physiologie de la mamelle et des besoins de lanimal ; respecter certains points-clés (présentés ici) et bien observer. Ainsi, par exemple, il faut une ration alimentaire adaptée, permettant de remettre daplomb un animal si besoin mais pas trop riche pour éviter que les vaches nengraissent trop pendant le tarissement (risques au vêlage). Il faut aussi assurer une bonne couverture en oligo-éléments. Il est, par ailleurs, important de bien calibrer la durée du tarissement et de tarir dans de bonnes conditions délevage : pas de litière sale, lidéal étant plutôt de mettre les animaux à la pâture si possible. Il est plutôt conseillé déviter les traitements systématiques au tarissement et, en cas de suspicion de problème de mamelle, il faut intervenir au cas par cas, voire quartier par quartier. Comme en témoigne Véronique Le Bars, éleveuse de vaches laitières dans les Côtes d'Armor, lhoméopathie peut être une aide précieuse.
Caprins bio : Prévention et soin des chèvres aux stades clés
Valérian LEBON, AuteurObserver, apporter une ration adaptée et complémenter au bon moment, selon des stades clés du cycle de production, sont essentiels pour limiter le recours aux traitements sur son troupeau caprin. Cet article présente les points et les actions clés (complémentation, type de ration, apports de vinaigre, dargile ) à avoir en tête tout au long de lannée, à la fois pour les chevreaux, les chèvres et les boucs. Ces éléments de base, résumés en un schéma, sont alors à adapter à son troupeau et, pour le piloter au mieux, il convient de suivre létat corporel de ses animaux, notamment via la note détat corporel (NEC), en particulier lombaire. Il faut la calculer sur un échantillon représentatif du lot de chèvres observées, à 4 moments clés du cycle : en fin de gestation, au début de la lactation, au moment de la fécondation, puis au tarissement. Pour apporter un plus, on peut aussi effectuer, sur son troupeau, un drainage en phytothérapie, par exemple au tarissement ou 1.5 mois après les mises-bas.
Colloque de restitution du projet OTOVEIL du 4 juin 2019 à Angers (ESA) : Présentations
Catherine EXPERTON, Auteur ; Olivier LINCLAU, Auteur ; Philippe ROUSSEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Organisé par lITAB en partenariat avec lESA, le colloque de restitution du projet Casdar OTOVEIL (Développer des Outils Techniques et Organisationnels de conseil pour la surVEILlance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques) a eu lieu le 4 juin 2019, à Angers, avec pour thème "Approche globale et équilibre en santé des ruminants bio. Quels outils ? Quels leviers ?". Les présentations ont porté sur : - Un projet pour... ; - Des grilles Panse bêtes pour renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants ; - Diversité dintervenants et de situations de conseil en santé animale : Réflexion sur les outils et démarches de conseil au service dune approche globale de la santé animale ; - Caractériser un troupeau en équilibre sanitaire à partir de données disponibles en élevage ; - Les outils pédagogiques pour lenseignement ; - Conclusion et perspectives...
Le conseil sanitaire dans les élevages de ruminants en agriculture biologique : diversité dacteurs, de rôles et modalités dintervention
Le projet Casdar Otoveil sest penché sur laccompagnement des éleveurs en AB en matière de gestion de la santé animale. Via une vingtaine denquêtes menées de fin 2016 à début 2017, en majorité auprès déleveurs issus de lAveyron, des Deux-Sèvres et de Loire-Atlantique, létude a permis de mettre en évidence plusieurs types dintervenants et leurs approches du conseil ou encore de la santé. Ainsi, on peut distinguer le vétérinaire libéral de proximité, plutôt pour les urgences ou pour les visites sanitaires obligatoires ; le vétérinaire conseil, lui aussi libéral, mais qui centre son activité sur le conseil (pas de prescription ou de mandat sanitaire) ; le vétérinaire conventionné qui propose un service proche du vétérinaire conseil tout en assumant des responsabilités de vétérinaire traitant ; lanimateur de groupes déleveurs qui organise pour ces derniers des formations ou qui anime des collectifs sur des questions de santé et dont le rôle est surtout de faire le lien avec lexpert (type vétérinaire conseil) et avec les éleveurs ou entre éleveurs ; le technico-commercial qui associe conseil (suivant un protocole) et vente de produits, et enfin le technicien délevage (type contrôle laitier), moins sur le conseil que sur le suivi de performances. Ces acteurs portent chacun des approches différentes et assurent des rôles différents auprès des éleveurs. Cependant, tous partagent lapproche globale et préventive de la santé, même si, parfois, certains rencontrent des difficultés à la traduire dans leurs interventions. Comment, parmi cette offre, les éleveurs combinent les diverses ressources pour répondre à leurs besoins en matière de santé et de prévention ? Cette question a fait lobjet dune seconde enquête en 2018.
Cultures d'hiver sous abris dans les Hautes-Pyrénées : S'organiser et optimiser l'espace
Manuel DELAFOULHOUZE, AuteurDans les Hautes-Pyrénées, l'exploitation maraîchère de Christian Duboé a peu à peu évolué : d'une dizaine de légumes en agriculture conventionnelle pour le demi-gros, elle est passée à une quarantaine de légumes en agriculture biologique, vendus en Amap, sur un marché et à quelques restaurants. Dans cet article, le maraîcher témoigne de ses pratiques lors de la période délicate entre cultures d'été et cultures d'hiver sous abris. Cette période de transition est en effet cruciale, les cultures d'hiver prenant peu à peu la place libérée par celles d'été, et implique des ajustements techniques permanents, par exemple en matière d'irrigation. Pour la réussite des cultures d'hiver, la maîtrise des maladies et des ravageurs est également un point clé, avec beaucoup moins d'auxiliaires présents naturellement. Christian Duboé mise alors sur la prévention, avec la valorisation des résistances variétales ou en limitant les excès d'humidité.
Dossier : Rendez vos vaches super résistantes
Costie PRUILH, Auteur ; Emeline BIGNON, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier explique comment renforcer limmunité des bovins, et plus particulièrement des bovins lait. Bien quécrit dans un contexte conventionnel, il aborde des notions sur la santé animale, ainsi que des éléments techniques applicables à lagriculture biologique. Il aide tout dabord à comprendre ce quest le système immunitaire et comment le favoriser. Il sappuie pour cela sur les propos de Gilles Foucras, docteur en immunologie à lÉcole Nationale Vétérinaire de Toulouse. Six articles abordent ensuite différents leviers essentiels à maîtriser afin que les vaches soient en bonne santé et quelles puissent mieux se défendre face aux agents infectieux : identifier et limiter les différentes sources de stress, savoir gérer ses vaches taries, maîtriser les déficits énergétiques, apporter des minéraux et des vitamines via lalimentation, sélectionner ses animaux pour favoriser leur résistance, et enfin connaître les bénéfices de certains vaccins (vaccin contre les diarrhées néonatales, les maladies respiratoires des génisses et les mammites). Ce dossier est clôturé par le témoignage du GAEC des Minières, situé dans le Morbihan, où deux associés élèvent des vaches, très hautes productrices, en conventionnel. Ils expliquent pourquoi lalimentation est leur principal levier de prévention des problèmes de santé.
Gestion du bio dans les chais mixtes
Valérie PLADEAU, AuteurEn viticulture, la conversion progressive à lagriculture biologique entraîne des situations de mixité en cave, notamment dans les coopératives viticoles. Il faut alors gérer plusieurs types de produits : biologiques, en conversion (C1, C2 et C3) et conventionnels. Cette mixité demande une réflexion sur la mise en place de mesures préventives afin déviter les contaminations entre ces différents produits. Le nouveau règlement bio, qui entrera en application le 1er janvier 2021, précise bien la responsabilité des opérateurs et la procédure à suivre en cas de contamination des produits biologiques (ou en conversion). Cest une obligation de moyens : le vigneron doit établir un plan d'analyse des risques et définir les mesures adaptées. Les principaux risques identifiés sont : les mélanges de produits lors des transferts de moûts ou de vins ; la contamination des vins bio par des résidus de pesticides via le matériel utilisé ; lutilisation dintrants nologiques interdits en bio. Afin déviter cela, un plan de gestion des risques de contamination doit être mis en place : mesures de précaution, plan dhygiène (pour éviter les contaminations via le matériel), contrôles internes, traçabilité
La gestion des strongles digestifs chez les jeunes bovins
Morgane COULOMBEL, AuteurDe plus en plus déleveurs sorientent vers des méthodes alternatives pour gérer les strongles digestifs chez les jeunes bovins. Deux saisons de pâturage sont nécessaires aux bovins pour quils acquièrent leur immunité. Tout dabord, il est important de sortir les animaux sensibles (notamment les veaux de moins de 6 mois) sur les pâtures les plus saines et de limiter le chargement à lhectare. Plus la mise à l'herbe est tardive, âge supérieur à 7 mois (ou entre 4 et 7 mois si la ration est mixte lait-pâturage), plus les capacités de défense de l'animal sont bonnes). Il ne faut pas non plus que les animaux dun an passent après des animaux de deux ans, car ces derniers excrètent plus de larves. Il est aussi recommandé de ne pas faire pâturer ras les génisses car les strongles sont présents jusquà 7 cm de hauteur. Si les bovins adultes sont en bonne santé, ils peuvent jouer de rôle de nettoyeurs dans la parcelle. La fauche est également un moyen de décontamination. Il faut au minimum 18 mois sans pâturage pour assainir totalement une parcelle. Pour limiter les risques de contamination des jeunes, il est recommandé deffectuer du pâturage tournant avec des temps de séjour de moins de 15 jours et des retours à la parcelle dau moins 8 semaines.
Grille Panse Bêtes : Bovins lait
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Nathalie BAREILLE, Auteur ; Christian FAIVRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les bovins lait. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 7 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, problèmes métaboliques en élevage, santé mammaire et qualité du lait, santé des jeunes de la naissance à la reproduction, maladies parasitaires, santé des pieds. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Grille Panse Bêtes : Bovins viande : Outil d'aide à l'observation et à la prévention de la santé du troupeau pour les éleveurs, vétérinaires, conseillers
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Nathalie BAREILLE, Auteur ; Michel BOUY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les bovins viande. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 8 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, maladies digestives et métaboliques en élevage, maladies digestives et métaboliques en engraissement, santé des veaux, maladies parasitaires, troubles de la mamelle, boiteries. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Grille Panse Bêtes : Caprins
Thierry MOUCHARD, Auteur ; R. DE CREMOUX, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 4 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les caprins. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 7 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, troubles métaboliques, santé mammaire, santé des chevreaux et des chevrettes, parasitisme, santé des pieds. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Grille Panse Bêtes : Ovins lait : Outil d'aide à l'observation et à la prévention de la santé du troupeau pour les éleveurs, vétérinaires, conseillers
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Myriam DOUCET, Auteur ; Mattin EPHERRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les ovins lait. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 6 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, mamelles et qualité du lait, santé des jeunes, parasitisme, boiteries. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Grille Panse Bêtes : Ovins viande
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Myriam DOUCET, Auteur ; Mattin EPHERRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les ovins viande. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 6 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, allaitement et mamelles, santé des jeunes, parasitisme, santé des pieds. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Intérêts du kéfir pour les agneaux et les chevreaux
Fabrice VASSORT, Auteur ; Elise BRILLOUX, AuteurLe Kéfir (de lait ou de fruits) est une boisson fermentée source de vitamines et minéraux et bénéfique pour la flore du système digestif. Il peut être administré aux agneaux ou aux chevreaux afin densemencer leurs systèmes digestifs avec de bonnes levures, dans le but de réduire les problèmes digestifs ultérieurs. Les recettes pour réaliser son kéfir de lait ou de fruits sont détaillées. Pour son utilisation en élevage, une distribution juste après la naissance est conseillée (avec une recommandation de 25 g) mais ne doit pas remplacer la prise de colostrum. Certains points sont à respecter pour une bonne utilisation du kéfir, comme ne pas lassocier avec un lait contenant des résidus d'antibiotiques, ne pas utiliser de passoire en métal pour la filtration, etc. Par ailleurs, le kéfir peut aussi être utilisé pour assainir la litière.
Paramphistomose en élevage bovin allaitant biologique
Guillaume ALAZARD, Auteur ; Sophie MONNOIS, Auteur ; Maxime RIO, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cette vidéo présente des outils de prévention et de lutte contre la paramphistomose en élevage bovin allaitant biologique. Elle a été réalisée par des étudiants de la Licence Pro ABCD à l'EPLEFPA Edgard Pisani Tulle-Naves.
Porc bio : les règles de biosécurité
Gérard KERAVAL, AuteurAfin déviter lapparition de la peste porcine africaine (PPA), dont des cas ont récemment été recensés en Belgique, la France a mis en place des règles de biosécurité. Dans un premier temps, le secteur frontalier sera entièrement clôturé et la totalité des sangliers présents dans la zone seront abattus. LÉtat a pris un arrêté le 16/10/2018 relatif aux mesures de biosécurité pour les élevages. Ces mesures sont à la fois externes et internes : elles visent à la fois à empêcher le risque dintroduction dagents pathogènes dans les élevages et à limiter leur circulation à l'intérieur. En raison de lobligation, en agriculture bio, de laisser un libre accès aux animaux à une aire dexercice extérieure, la biosécurité externe est capitale, il devient donc obligatoire pour les éleveurs de plein air de délimiter la parcelle avec une clôture, de connaître lorigine de la paille (qui ne peut pas provenir dune zone PPA), de se prémunir contre les rongeurs et de porter une attention particulière à tous les acteurs intervenant sur lélevage. Des formations de biosécurité sont dispensées à tous les détenteurs de porcs.
Santé des chèvres bio : témoignage d'Amélie, éleveuse dans la Loire, sur la gestion du parasitisme
Parasitisme sur caprins bio : raisonnement et pratiques de prévention. Cette vidéo a été réalisée par les étudiants du Certificat de spécialisation "Conduite de productions en AB, transformation et commercialisation" (promotion 2017-2018) de l'EPL de St Genest Malifaux (campus agronova), dans le cadre du projet OTOVEIL.
SIVAL : Quelles innovations au verger bio ?
Paulette HUREL, Auteur180 personnes ont participé à la conférence sur les innovations en verger bio du SIVAL. Cette conférence a été loccasion de présenter lapproche « Verger bio bas intrants », initiée en 2001 par le Centre Wallon de Recherche Agronomique. Ce verger a été conduit durant quatorze ans sans insecticide et a mis en évidence le rôle des bandes fleuries pour abriter des auxiliaires. Il a également permis de tester des moyens de lutte complémentaires contre la tavelure. Trois préconisations en ont été tirées : miser sur des variétés résistantes (même si le choix variétal est limité), broyer et enfouir les feuilles mortes et positionner le traitement à base de soufre ou de cuivre au bon moment (entre 125 DH (degré heure) et 320 DH dhumectation). Durant cette conférence, lentreprise IFO a également présenté le long cheminement qui lui permet, au bout de quinze ans, de créer de nouvelles variétés de pommes qui répondent à trois critères : le goût, lapparence et les aptitudes agronomiques. Lentreprise DANIVAL a, quant à elle, été invitée à parler de sa gamme de porte-greffes et de variétés de pommiers destinés à lAB. Enfin, la station expérimentale de la Morinière a présenté les résultats de son essai de pulvérisation de Quassia Amara pour lutter contre lhoplocampe (2013-2015). Ce traitement est efficace et sans incidence sur les pollinisateurs, mais il reste à obtenir son homologation.
« Le vinaigre de cidre comme anticoccidien »
REUSSIR PATRE, AuteurLe fils de Jean-Roch Lemoine, éleveur dans lAube, souhaite reprendre lexploitation familiale et se tourner à l'avenir vers une démarche bio. Comme première étape, plusieurs éleveurs ovins bio leur ont conseillé lutilisation du vinaigre de cidre comme anticoccidien. Lefficacité du traitement ayant donné satisfaction sur un premier lot, Jean-Roch Lemoine la étendu à tous ses lots. Au final, bien que ce traitement demande un peu plus de temps, il est compatible avec la bio et revient moins cher : 15 centimes par agneau contre 25 pour le traitement conventionnel. Le traitement dure 2 mois et demi et commence lors de lallotement des agneaux sous la mère. Il consiste à installer, pour chaque lot de 80 agneaux, un seau deau de 20 litres dans lequel 25 cl de vinaigre de cidre sont dilués. Le plein est fait toutes les deux à trois semaines.
Biofil fête ses 20 ans ! : Changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; ET AL., AuteurExplosion du nombre de conversions, fortes attentes du marché et exigences du consommateur placent aujourdhui lagriculture biologique à un tournant, un changement déchelle incontournable que doivent appréhender les acteurs de la bio. Biofil, dans ce dossier, pose le cadre et interroge coopérateurs, organisations de producteurs et experts. En introduction : linterview de Stéphanie Pageot, présidente sortante de la Fnab, qui balaie les chantiers en cours (renouer avec le logo AB aux règles françaises, accueil et installation des nouveaux arrivants, juste rémunération du producteur, futur de la Fnab, etc.). De son côté, Bio Loire Océan, association de producteurs de fruits et légumes bio, présente un modèle dorganisation collective et autonome pionnier (en laissant les producteurs libres de choisir leurs prix et débouchés et en proposant un cahier des charges aux valeurs écologiques, économiques, sociales et sociétales). Autre modèle de réussite : celui de la coopérative des agriculteurs bio du Sud-Ouest, Cabso, qui a pérennisé un tissu de producteurs grâce au maintien des prix, élaborés selon les coûts de production des adhérents. Christophe Lecuyer, président de la commission bio de Coop de France, apporte son expérience et fait part de ses satisfactions et craintes sur lavenir de la bio, qui « nest pas la seule à bénéficier des faveurs des consommateurs ». Pour finir, le dossier aborde les défis majeurs de lélevage sur la santé et le bien-être animal (mieux appréhender la santé animale par auto-surveillance et auto-prévention) du point de vue de Catherine Experton, de lItab, et de Thierry Mouchard, de la Frab Nouvelle-Aquitaine. Linterview de la vétérinaire Christine Filliat, en fin de dossier, complète les propos précédents avec léclairage de ses pratiques anti-poux et notamment de lefficacité du Lentypoux (produit ingéré par les poules via leau de boisson, mis au point avec lItavi).
Dossier : Zéro Antibio : Comment font-ils ?
Alain GRASTEAU, Auteur ; Jean SICOT, Auteur ; Barbara DE BRUIN, Auteur ; ET AL., AuteurDes méthodes alternatives, mises en uvre par des éleveurs laitiers bio depuis des années, montrent le chemin vers le Zéro Antibio. Certains éleveurs sont même très en avance dans ce domaine. Ce dossier, qui fait également un point sur la législation, présente des témoignages d'éleveurs et des exemples concrets d'alternatives aux antibiotiques, y compris pour passer l'étape difficile du tarissement : - SCEA ZINS (51), Zéro Antibio depuis 2014 ; - Prévention et médecines douces pour atteindre le Zéro Antibio (Véronique Le Bars, 22) ; - Les antibiotiques, ça n'est pas automatique (André Vermande, 15) ; - Tarissement sans antibiotique via la méthode Organic Valley (Rodolphe et Isabelle Doineau, 53) ; - Le sans antibiotiques, un cheminement logique devenu une conviction (GAEC Vachement Bio, 80) ; - Améliorer l'ensemble du système pour éviter le recours aux traitements (GAEC Lusanbio, 44) ; - Maintenir l'équilibre (Véronique et Michel Chevalley, 88) ; - Du changement d'alimentation au changement des pratiques de soin (GAEC Romé, 54) ; - La Ferme des Aza Lait, 15 ans d'homéopathie au quotidien (Mireille et Benoît Nys, 12) ; - Adapter son système de production pour se passer des antibiotiques (Ferme des Ptits Bio, 42) ; - L'antibiorésistance : Focus sur le phénomène et adoption dun nouveau règlement européen ; - La priorité à la prévention et aux soins alternatifs ; - Les antibiotiques, on en est où ? ; - Antibio : Point de vue des États-Unis.
Élevage de volailles bio : Les points de vigilance
Gérard KERAVAL, AuteurDans les élevages avicoles bio, la détection précoce dun problème peut éviter le dérapage sanitaire dun lot. Un inventaire des points à observer qui peuvent constituer des signaux dalerte préventifs est effectué. Le premier concerne lambiance du bâtiment (odeur dammoniac, sensation de froid ou de chaleur trop importante) qui traduit des problèmes de ventilation (problèmes respiratoires) et/ou de température (problèmes digestifs au démarrage et surconsommation daliments). Le deuxième point à observer est la répartition des volailles, elle traduit également les inégalités de la température dans le bâtiment. Létat de la litière est également un bon indicateur ; elle doit être sèche mais ne doit pas partir en poussière. Les fientes reflètent létat sanitaire des animaux (problèmes infectieux ou parasitaires). Enfin, la consommation deau est un bon critère de surveillance, même si cela nécessite déquiper le bâtiment en compteurs d'eau individuels (le rapport entre la consommation d'eau et celle d'aliments est de 1,8, avec une fourchette de 1,5 à 2,5). Un suivi avec des pesées hebdomadaires peut également alerter sur des problèmes sanitaires.
Gestion durable de la flore adventice des cultures
Bruno CHAUVEL, Auteur ; Henri DARMENCY, Auteur ; Nicolas MUNIER-JOLAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage collectif est consacré à la gestion durable des adventices en agriculture. Il présente létat des connaissances actuelles sur la biologie des plantes adventices, la diversité des techniques de gestion et les processus de régulation naturelle. Il est structuré en trois parties portant respectivement sur les connaissances de base sur les "mauvaises herbes", la description des techniques de gestion durable de la flore adventice et diverses études de cas. Louvrage reflète la pluralité des points de vue sur la flore adventice qui sexplique par la diversité des disciplines concernées et par les divergences de perception des effets négatifs ou bénéfiques de ces plantes sauvages des champs.
Gestion des vivaces : Ne pas les laisser se multiplier
Céline ROLLAND, AuteurÉlise Favrelière, d'Agro Transfert, est revenue, au cours d'une formation, sur la gestion des vivaces en cultures bio, en s'appuyant sur une étude menée dans les Hauts-de-France. L'article reprend les points importants de son intervention, en particulier les stratégies de lutte efficaces contre le chardon et contre le rumex (stratégie d'épuisement des réserves stockées par le chardon dans ses racines, arrachage), et les moyens de prévention.
En Haute-Vienne : « Je soigne mes brebis par les plantes cultivées sur lélevage »
Bérenger MOREL, AuteurInstallée en AB en 2011 sur les terres familiales suite à un changement de carrière, Aude de Roffignac conduit ses 150 brebis et quatre béliers sur 40 hectares de parcours. La ferme fonctionne en autonomie fourragère : les animaux pâturent toute lannée et cinq hectares de méteil sont cultivés. Aude travaille à renforcer la rusticité de ses animaux avec des brebis qui savent agneler seules et qui sont peu malades. Elle privilégie la prévention et utilise les plantes pour la santé animale. En grande partie autodidacte, elle cultive sur sa ferme des plantes aromatiques et médicinales quelle commercialise et utilise pour son troupeau, notamment le thym. Elle achète aussi de la poudre dail comme antiparasitaire et des huiles essentielles pour compléter son arsenal thérapeutique. Elle vend ses animaux en vente directe, à la ferme et dans un magasin de producteurs. Elle souhaite sagrandir et augmenter son troupeau dans les prochaines années.
Ovin lait : Préserver les qualités fromagères ; Ferme d'Alcas en Aveyron : Favoriser un environnement sain
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn circuit long ou en vente directe, il est essentiel de produire un lait de brebis de qualité, ayant en particulier de bonnes qualités fromagères. Pour cela, les conditions délevage sont essentielles, ainsi que lentretien et le nettoyage de la machine à traire. Un exemple : il faut porter une attention particulière à la litière, les brebis ayant un comportement renforçant la proximité entre animaux, doù des risques accrus de litière sale, avec des dégagements dammoniac. Ceci peut fortement impacter la santé de la mamelle ou même de tout lanimal. Ainsi, Hubert Hiron, vétérinaire interviewé dans ce dossier, préconise de mettre 5 kg de paille par m² de litière. Par ailleurs, il peut être pulvérisé sur la paille, voire ailleurs dans lélevage ou même sur les mamelles des animaux, une solution contenant un complexe de bactéries lactiques et de Bacillus subtilis. Cela favorise le développement dune flore plus favorable dans lélevage, plus apte à dégrader lammoniac de lurine, pour une meilleure qualité de litière. Deux éleveurs biologiques, Alexandre Vialettes, produisant du lait de brebis en Aveyron pour Roquefort, et Romain Polio, producteur de fromage en Haute-Saône, utilisent ce produit et soulignent les améliorations obtenues en matière de conditions délevage et de santé du troupeau et de la mamelle. Cependant, il faut aussi veiller à la qualité de lalimentation (attention aux fourrages humides) et le séchage en grange peut être un atout. Enfin, lhygiène à la traite et le nettoyage de la machine à traire sont des éléments fondamentaux, comme le montrent les diverses pratiques mises en place par les éleveurs interviewés (protocole rigoureux de nettoyage de la machine et contrôle régulier de cette dernière, soins de la mamelle, nettoyage de la salle de traite, du tank ).
Problèmes de pieds : une approche globale
Clémentine LE BON, AuteurEn élevage bovin, les problèmes de pied peuvent être d'origine métabolique, bactérienne ou physique. En comprendre la cause est essentiel pour régler ce type de problèmes, en éviter la propagation, mais surtout pour les éviter. Dominique Bernier, spécialiste des pieds et pareur, a transmis ses connaissances aux éleveurs adhérents de l'Adage. Ses principaux conseils sont rapportés dans cet article : - chercher les causes ; - éviter l'excès d'azote dans la ration ; - ne pas utiliser de pédiluve collectif pour les panaris interdigités ; - ne pas trop désinfecter les bâtiments pour ne pas tuer les "bonnes" bactéries.
La qualité sanitaire du lait bio
Florane MARSAL, AuteurLa qualité du lait dépend de plusieurs facteurs : réglage de la machine à traire, pratique de traite, conduite du troupeau. Deux experts sont intervenus à ce sujet auprès dune quarantaine déleveurs, en Franche-Comté. Pierre-Guy Marnet, enseignant chercheur à AgroCampus Ouest (spécialiste de la physiologie de léjection du lait et de linfluence des machines à traire), a attiré leur attention sur les fuites dair au niveau des faisceaux trayeurs. Une entrée dair dans un faisceau fait chuter le vide dans le bol de la griffe ; le lait contenu dans ce bol peut alors remonter dans les autres manchons et conduire à la contamination des autres quartiers (les sphincters sont ouverts durant la traite). Ce processus est appelé le phénomène dimpact. De même, tirer les premiers jets directement au sol (notamment sur des quais de traite rugueux) présente un risque de contamination : en marchant dedans, les vaches contaminent le reste du bâtiment, ce qui augmente la charge en pathogènes. Enfin, lentretien de la machine à traire reste primordial. Les manchons en caoutchouc de synthèse doivent être changés au bout de 2500 utilisations, 600 pour ceux en caoutchouc naturel et 5000 pour ceux en silicone. Hubert Hiron, vétérinaire du GIE Zone Verte (pratiquant lhoméopathie et la phyto-aromathérapie), rappelle également quune maladie est lexpression dun déséquilibre. Si elle touche la majorité du troupeau, il faut se pencher sur lajustement de la ration ou une amélioration du bâtiment. Si, au contraire, elle touche un individu, il faut réfléchir sur laspect émotionnel : est-ce que la vache a subi un stress qui a pu diminuer son immunité ? Lhoméopathie, lacupuncture ou encore laromathérapie peuvent alors aider à résoudre ces problèmes. Ces deux experts concluent sur limportance de la prévention pour que le troupeau puisse faire face aux troubles divers.
Soigner bio tous les fruitiers : Reconnaître et maîtriser les maladies et ravageurs
Elisabeth JULLIEN, Auteur ; Jérôme JULLIEN, Auteur | PARIS (33 Rue du Faubourg Montmartre, 75 009, FRANCE) : ÉDITIONS ULMER | 2018Ce guide permet didentifier, de soigner et de prévenir les maladies et ravageurs des fruitiers. Il présente tous les traitements de biocontrôle autorisés au jardin et des conseils de culture pour prévenir les maladies et les ravageurs. Si certains parasites sont spécifiques dun fruit, dautres ennemis sont communs à plusieurs familles de végétaux et fréquemment observés au verger. Un chapitre leur est consacré. Un autre chapitre détaille les maladies et ravageurs spécifiques et les moyens de lutte appropriés, fruit par fruit (abricotier, agrumes, petits fruits, cerisier, châtaignier, cognassier, figuier, néflier, noisetier, pêcher, poirier, amandier ).
Soigner bio tous les légumes : Reconnaître et maîtriser les maladies et ravageurs
Elisabeth JULLIEN, Auteur ; Jérôme JULLIEN, Auteur | PARIS (33 Rue du Faubourg Montmartre, 75 009, FRANCE) : ÉDITIONS ULMER | 2018Ce guide permet didentifier, de soigner et de prévenir les maladies et ravageurs des légumes. Il présente tous les traitements de biocontrôle autorisés au jardin et des conseils de culture pour reconnaître et prévenir les maladies et les ravageurs. Si certains parasites sont spécifiques dun légume, comme la hernie du chou, par exemple, dautres ennemis sont communs à plusieurs familles de végétaux et fréquemment observés au potager : limaces, larves du sol, chenilles défoliatrices, pucerons, oïdium . Un chapitre leur est consacré. Un autre chapitre détaille les maladies et ravageurs spécifiques de certains légumes et indique des mesures de prévention des risques phytosanitaires, légume par légume (artichaut, asperge, aubergine, betterave, carotte, chou, haricot, melon, poireau, pomme de terre ).
Cahier technique : Polyculture-élevage
Elodie BETENCOURT, Auteur ; Christel NAYET, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur | PARIS (9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : APCA (Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture) | 2017Utiliser moins d'intrants sur mon exploitation ? Gagner en autonomie sur ma ferme ? Travailler sur la prévention pour la santé de mon troupeau ? Ce document, réalisé en amont du Salon Tech & Bio 2017 par les Chambres d'Agriculture, rassemble des témoignages d'agriculteurs et des avis de techniciens agricoles qui mettent déjà en uvre des solutions alternatives à l'utilisation des produits phytosanitaires. Au-delà, c'est aussi la question de lautonomie du système qui est interrogée.
Les cochons aiment le chaud et le sec
Rudolf WIEDMANN, AuteurLes porcs sont sensibles à la température et aux courants dair, c'est pourquoi il est nécessaire de les maîtriser dans la porcherie pour prévenir déventuelles pathologies, et pour favoriser le bien-être des animaux. En effet, des températures trop basses et/ou des courants dair trop importants peuvent engendrer, par exemple, de la toux, responsable d'une diminution de la croissance, et augmenter le mal-être. Cet article présente un critère simple pour savoir si la température est adaptée, en observant les porcs au repos. Ceux-ci doivent être couchés, étendus sur le côté, et non sur le ventre. Les impacts dune température trop faible sur la santé et le bien-être des animaux sont détaillés. Ensuite, larticle aborde la question de laération, qui permet de réguler la qualité de lair (poussière, gaz toxiques). Cependant, elle ne doit pas refroidir le bâtiment. Il est donc conseillé de réaliser des aérations intermittentes plutôt que de créer des courants dair permanents. Des conseils pour réduire au maximum les courants dair sont donnés. Enfin, laspect hygrométrie est abordé.
Comment consommer moins d'antibiotiques
Véronique BARGAIN, Auteur ; Annick CONTÉ, AuteurPour réduire la consommation dantibiotiques, lapproche globale et les médecines complémentaires sont des leviers possibles. Tout dabord, une utilisation plus ciblée des antibiotiques, en évitant les prescriptions inutiles (pour la plupart des diarrhées des veaux ) permet de limiter leur utilisation. Des astuces pour limiter les traitements ou mieux les cibler sont données. Ensuite, les moyens de prévenir lapparition des pathologies sont abordés : quantité et qualité des aliments, apport en oligo-éléments et vitamines, drainage du foie à laide dhoméopathie et phytothérapie, limitation du stress, adaptation du logement des animaux (absence de courants dair, litière, etc.). Le témoignage de Pierre-André Beaupère, éleveur de vaches laitières en conventionnel, démontre lefficacité des traitements homéopathiques et phytothérapiques. Des solutions homéopathiques et phytothérapiques de stimulation de limmunité sont présentées, notamment dans le cas de traitements visant à drainer le foie ; de lutte contre les mammites, les traumatismes de la mise-bas ou la délivrance, le stress. Enfin, les objectifs du plan Ecoantibio 2, de 2017 à 2021, décliné en vingt actions, sont présentés.
Comment gérer la bactériose PSA du kiwi en bio ?
La bactériose du kiwi est due à Pseudomonas syringae pv. actinidiae ou PSA. Cette maladie a été identifiée en France à partir de 2010. Sur les fleurs, les symptômes sont un dessèchement des anthères, sur les feuilles, des taches nécrotiques de formes variables, entourées d'un halo jaune, et, sur le bois, on observe des chancres sur le tronc et les branches, avec écoulement d'un exsudat gommeux dont la couleur varie du blanchâtre au brunâtre. La maladie est aujourdhui présente sur plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine. La prophylaxie est actuellement le seul moyen de contrôle de la maladie, en conventionnel comme en bio. Claude Daminet, conseillère à Agrobio 47, préconise toutefois, sur le verger bio contaminé, une protection cuprique + argile, durant toute la période de forte sensibilité, ainsi que sur les périodes suivantes : à la chute des fleurs, juste après la récolte, pendant la chute des feuilles et à la taille.
Comment lutter contre les maladies et les ravageurs en Bourgogne selon les principes de la viticulture biologique : Guide technique février 2017
Ce guide technique s'adresse à tout viticulteur bio, nouveau converti ou en démarche de conversion, et plus largement à toute personne intéressée par la pratique de la viticulture biologique. Il se compose de 6 fiches pratiques recensant les maladies et ravageurs principaux rencontrés dans le vignoble bourguignon : mildiou, oïdium, black rot, pourriture grise, vers de la grappe, flavescence dorée. Chaque fiche présente des informations pour reconnaître ces maladies et ravageurs, les principaux moyens pour lutter contre eux et des témoignages de viticulteurs y ayant été confrontés.
Concombre : La greffe prend
Guy DUBON, AuteurLa greffe en concombre permet de prévenir des maladies du pied, difficiles à combattre en bio comme en agriculture conventionnelle. Cet article explique lintérêt de cette pratique, en se basant sur des essais réalisés par Terre dEssais et présentés par Hervé Floury. Ce dernier fait un point sur le greffage appliqué aux concombres, dans le cadre de son travail sur un programme expérimental en AB sous abris. Cette technique est coûteuse, mais elle permet, même dans des conditions favorables aux plants francs, dobtenir de meilleurs rendements, compensant le coût dachat supérieur. Différentes techniques de greffage sont comparées entre elles et avec les plants francs, y compris économiquement : greffé une tête, greffé deux têtes en pépinière et greffé une tête conduit sur deux tiges.
Dossier spécial élevage herbivore
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Fanny DUMET, Auteur ; Noëllie LEBEAU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier aborde différentes thématiques : - larrivée de deux nouvelles espèces fourragères sur le marché (le Lablab, plutôt associé au maïs ensilage ou au sorgho fourrager monocoupe, et le Cow-Pea, plutôt associé avec un moha ou un millet) destinées à augmenter le taux de protéines dans les fourrages ; les premiers résultats étaient encourageants, mais à confirmer ; - des résultats dessais menés par la Chambre dAgriculture de la Creuse sur les méteils immatures afin de déterminer les mélanges les plus adaptés à la Creuse et les dates de récolte optimales ; les rendements varient de 3 à 6.7 T MS/ha et les MAT de 12 à 19 %. Il est particulièrement important de surveiller le stade de récolte pour un fourrage de qualité ; - des premières tendances observées sur 4 variétés de maïs en Creuse (vigueur, productivité, précocité ) ; - lalimentation, première médecine : lalimentation ne doit pas être déséquilibrée ou carencée et la présence des micro-éléments (vitamines, oligoéléments comme le cuivre, le manganèse, le zinc, le sélénium ) est essentielle pour maintenir les animaux en bonne santé.
Des fruitiers à la bonne distance
Jérôme JULLIEN, AuteurUne trop forte densité d'arbres au verger peut générer toutes sortes de problèmes, gênant la floraison, créant les conditions d'apparition de maladies cryptogamiques (confinement de la végétation) ou des pathogènes du sol (enchevêtrement racinaire). C'est pourquoi il est essentiel de ménager de l'espace entre les fruitiers dès la conception et la plantation. Cet article indique les éléments indispensables à avoir en tête pour planter "équilibré", en fonction des variétés et de la structure du verger, afin de permettre l'épanouissement des arbres, l'ensoleillement optimal de leurs fruits et le contrôle des maladies.
Mesures de biosécurité et pratiques des éleveurs de volailles en circuits courts
Le CGA de Lorraine a réalisé une enquête auprès des éleveurs de volailles de plein air et bio, pour mieux comprendre les difficultés, sur le terrain, de la mise en place des mesures de biosécurité dans les élevages de volailles bio en circuits courts. Ces mesures concernent : la mise en place d'un sas par unité de production, le contrat déquarrissage, les procédures de dératisation et de désinfection, le protocole de nettoyage et de désinfection des bâtiments, la gestion des effluents et eaux de lavage, l'aire stabilisée ou bétonnée pour lenlèvement du bac déquarrissage et, aux abords des poulaillers, l'absence de mélange entre palmipèdes et gallinacés, la gestion des flux et la délimitation des zones publiques et professionnelles. Pour chaque mesure, sont précisés les avis des éleveurs sur la réalisation concrète de la mesure : acceptable, difficilement acceptable, inacceptable. Les difficultés diffèrent selon le système et son niveau de complexité, et sont plus ou moins applicables en fonction de la configuration des lieux. Elles pourraient menacer la pérennité et léquilibre financier des petits élevages diversifiés et en vente directe, particulièrement importants dans la filière biologique, car certaines mesures savèrent inadaptées à leur fonctionnement. De plus, au-delà des contraintes quimplique la mise en place de ces mesures dans les élevages en circuits courts, la FNAB estime que leur efficacité dans ces systèmes étroitement liés à leur environnement, en particulier dans les élevages en autarcie, nest pas prouvée. La biosécurité doit donc être raisonnée différemment selon le type délevage. Il sagit de trouver des solutions, avec bon sens et pragmatisme, qui permettront de renforcer la sécurité sanitaire des filières avicoles et déviter de nouvelles crises, telles que celle de lInfluenza aviaire, sans remettre en cause lexistence des petits élevages de volailles bio.
Lostéopathie en élevage : Interview : Cindy Gervais, vétérinaire ostéopathe dans le Nord Aveyron et le Cantal - Témoignage : Géraud Dumas, éleveur pratiquant l'ostéopathie régulièrement
Lise FABRIÈS, Auteur ; Cindy GERVAIS, AuteurCindy Gervais est vétérinaire ostéopathe. Elle présente les principes de l'ostéopathie appliquée aux animaux et ses différentes techniques. En élevage, l'ostéopathe peut être amené à intervenir, par exemple, sur des veaux juste après la naissance, lorsqu'ils ne tètent pas, souvent parce que les os du crâne ont été déformés lors du passage, générant un problème de mâchoire. L'ostéopathe peut agir pour soulager des problèmes de boiterie chez les vaches, en travaillant sur la colonne vertébrale, au niveau des reins, pour débloquer les nerfs. En préventif comme en curatif, l'ostéopathie prend en compte l'animal dans sa globalité. Cindy Gervais associe régulièrement ostéopathie et acupuncture ou/et homéopathie, qui agissent en complément. A la Ferme Les Fleurs Bio, dans le nord du Cantal, Géraud Dumas, éleveur laitier bio, fabrique du fromage Salers, du Cantal, de la crème et du beurre. Il fait appel à un ostéopathe et pratique lui-même régulièrement ce soin sur ses vaches, depuis 4 ans. Il explique les bénéfices pour son troupeau, en matière de prévention, de bien-être et de diminution de l'utilisation de produits et d'interventions vétérinaires.
Tomate bio : Une lutte intelligente contre la Tuta absoluta
Manu BUÉ, AuteurApparue dans le Finistère sur des exploitations bio depuis 2015, c'est sur les tomates que Tuta absoluta cause les plus gros dégâts. La larve du micro lépidoptère crée des mines dans les feuilles des tomates, puis creuse dans les fruits. Sa capacité de multiplication la rend très dangereuse pour les cultures. En bio, le producteur cherche à limiter les dégâts, en mettant en place différentes actions. Tout d'abord, la prévention : Tuta absoluta étant inféodée aux abris, il s'agira de procéder à une rotation des abris, d'éliminer les plantes hôtes et d'exporter les déchets de cultures. Toujours en prévention, la mise en place de pièges à hormones qui empêchera ou ralentira la reproduction du ravageur ; ainsi que l'exportation des fleurs et des fruits atteints. En matière de lutte biologique, plusieurs possibilités existent pour atténuer les attaques : introduire la punaise Macrolophus, insecte polyphage, pulvériser Bacillus thuringiensis. Il est aussi possible de traiter avec du savon noir (sur le bas des plantes) ou du Spinosad.
La tordeuse orientale du pêcher
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurPetit papillon nocturne de couleur brun foncé, la tordeuse orientale du pêcher (Cydia ou Grapholita molesta) est un ravageur majeur du pêcher. Sa chenille creuse des galeries dans les jeunes rameaux dont lextrémité va alors se flétrir, se recourber et se dessécher. En pépinière, les dégâts peuvent être graves sur de jeunes arbres. En prévention, en bio, il conviendra d'éviter l'excès d'engrais organiques et de bien surveiller l'écorce en hiver, pour retirer, le cas échéant, les chenilles en état de diapause. En lutte directe, un des traitements les plus efficaces en bio reste le Bacillus thuringiensis en dilution.
Traitbio : un état des lieux des méthodes de traitements alternatifs utilisés en production de poulet de chair biologique
Antoine ROINSARD, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; Sophie LE BOUQUIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2017En production bio, la gestion de la santé repose essentiellement sur une approche éco-pathologique faisant appel à des pratiques préventives et des méthodes alternatives à lutilisation des traitements allopathiques. Dans le cadre du projet CASDAR SYNERGIES, une étude épidémiologique a été conduite en 2014/2015 sur 85 lots de poulets de chair biologiques. Cette étude a permis de réaliser un état des lieux sanitaire des élevages et des pratiques associées. Pour chaque lot enquêté, lensemble des produits administrés a été relevé avec le nom du produit, le motif dutilisation par léleveur, lâge des animaux et la durée du traitement. Le projet TRAITBIO initié à sa suite avait pour objectifs de recenser les produits utilisés, de décrire les usages et les motifs dutilisation et de les comparer aux allégations des fabricants. Un travail de recherche systématique a été réalisé (bibliographie, web, contacts téléphoniques avec les fabricants et fournisseurs ) afin de recueillir la composition des produits à partir de leurs notices. Les résultats de cette étude montrent quil existe une grande diversité de produits utilisés dans les élevages de poulets de chair bio avec 62 produits et 203 utilisations recensés. 15 lots nont reçu aucun produit. La part de lutilisation préventive est essentielle, avec 78.9% des usages contre seulement 21.2% pour le curatif. Peu de produits conventionnels ont été utilisés, avec seulement 6 lots ayant eu recours à ces produits pour des problèmes sanitaires. Concernant la composition des produits, si la moitié dentre eux sont constitués dune seule famille (huiles essentielles, extraits de plantes, médicaments homéopathiques...), les autres peuvent associer 2, 3, voire 4 familles. Les essences et huiles essentielles de plantes suivies des oligo-éléments et des minéraux en sont les composants majoritaires. Ces produits sont principalement utilisés pour éviter les problèmes digestifs, mais aussi pour favoriser lossification et la croissance.
TraitBio : un état des lieux des méthodes de traitements alternatifs utilisés en production de poulets de chair biologiques en France
Sophie LE BOUQUIN, Auteur ; Victorine GUEGOU, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2017Ce document est une publication issue des 12èmes Journées de la Recherche Avicole et Palmipèdes à Foie Gras, qui se sont tenues les 5 et 6 avril 2017 à Tours. En agriculture biologique, la santé des élevages sappuie en grande partie sur la prévention des maladies. Pour ce faire, les éleveurs peuvent agir sur lenvironnement des animaux, les animaux eux-mêmes, et les pratiques délevage, notamment en ayant recours aux médecines alternatives. Le projet TraitBio sest penché sur ces pratiques alternatives dans le but de décrire lusage qui en est fait en élevages de volailles de chair, les produits utilisés (compositions et familles), et les motifs dutilisation et allégations des fabricants. 85 élevages de poulets de chair biologiques français ont été enquêtés. Les résultats confirment la prédominance des pratiques préventives (79 % des usages). Elles visent notamment à favoriser le démarrage, la croissance et lossification, à agir contre les vers et à lutter contre les entérites. Neuf familles de produits ont été identifiées avec, de la plus utilisée à la moins utilisée : laromathérapie, les oligo-éléments et minéraux, les extraits de plantes, les vitamines de synthèse, lacide organique, les produits conventionnels, les probiotiques, les biocides, et lhoméopathie.
Anthracnose du haricot
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurL'anthracnose est une maladie cryptogamique qui s'attaque à de nombreux végétaux. Au potager, ce sont les haricots les plus exposés. Cette maladie, qui recouvre en réalité différents champignons, cause une série de symptômes (taches sombres sur différents organes de la plante) et provoque un dessèchement progressif. Le champignon spécifique du haricot est Colletotrichum lindemuthianum. Une des mesures de prévention consiste dans l'utilisation de graines de variétés récentes résistantes à l'anthracnose, les semences étant le principal vecteur de contamination. Certaines actions (rotation, distance de plantation, aération de la plante, préparations à base d'ortie ou de consoude fermentées...) permettront de limiter les risques d'apparition de la maladie.
Assurer la qualité du lait en bio
Martin PERROT, AuteurUne bonne qualité du lait, en AB notamment, passe par une bonne hygiène de traite, en particulier en cas de transformations au lait cru. Cet article présente les points les plus importants à mettre en uvre pour une bonne hygiène de la traite, en particulier la propreté des mains du trayeur ou encore le matériel de traite (comment lutiliser au mieux, son entretien, lhygiène des manchons ). Deux éleveurs bio témoignent de leurs pratiques de traite et de soins des mamelles (avec notamment des produits homéopathiques ou de phytothérapie) visant à la prévention sanitaire (hygiène, bonne santé du troupeau, nettoyage du matériel, suivi des animaux ).
Le black rot de la vigne
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurParfois confondu avec l'oïdium, le black rot (Guignardia bidwelli) ou pourriture noire est une maladie causée par un champignon, qui s'attaque d'abord aux feuilles, puis aux rameaux et aux grappes de la vigne, pouvant causer d'importantes pertes de récoltes. Les traitements étant rares, il est d'autant plus important d'identifier la maladie le plus tôt possible : des taches brunes géométriques au pourtour plus foncé, visibles sur les deux faces, et sur lesquelles apparaissent des pycnides, points noirs qui vont disséminer les spores et propager la maladie. Les mesures préventives seront à privilégier : une treille bien aérée, suppression des jeunes pousses inutiles, destruction des organes touchés... et la surveillance renforcée à partir de mi-avril. En bio, le seul traitement efficace est l'association soufre-cuivre, et certaines alternatives au cuivre.
Cahier technique : La santé des volailles en agriculture biologique : Gestion sanitaire des élevages de volailles de chair en agriculture biologique et méthodes de prévention sanitaire
Catherine EXPERTON, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Mathilde BRACHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2016Ce cahier technique sadresse à lensemble des acteurs de la filière Poulet de chair biologique, et plus particulièrement aux professionnels qui souhaitent avoir des références pour améliorer la santé des volailles de chair en agriculture biologique. Les éleveurs de la filière sont en effet en forte demande de références sur la prévention pour faire face à un ensemble daffections souvent multifactorielles. LITAB a coordonné un programme CASDAR "Synergies pour la santé des élevages biologiques" afin dacquérir des références à destination des éleveurs, des conseillers et des vétérinaires de la filière, et des leviers daction adaptés à cette production. Ce cahier technique est le fruit dun travail collectif dans lequel se sont impliqués de nombreux partenaires et dont les complémentarités ont enrichi le contenu. Le projet a permis d'identifier, au sein des élevages de poulets de chair biologiques, des pratiques et des conditions délevage, ainsi que des facteurs de risque associés influençant létat de santé des animaux. La validation de pratiques issues de stations expérimentales et le partage de connaissances entre les conseillers ont également permis de proposer, dans ce guide, des recommandations contribuant au maintien ou au renforcement de léquilibre sanitaire en élevage. Les résultats de létude épidémiologique du projet Synergies sont détaillés au fil du guide, ainsi que lidentification des marges de progrès possibles et des leviers daction pour une meilleure maîtrise de la santé dans ces élevages.
Comment neutraliser Tuta ?
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa lutte contre Tuta absoluta, petit lépidoptère qui affecte notamment les tomates, est basée sur la prévention et la détection précoce du ravageur. Le projet TutaPI, piloté de 2011 à 2014 par lITAB et lINRA, a eu pour objectif de concevoir, dévaluer et doptimiser des stratégies de protection biologique. Ces stratégies découleront généralement dun état des lieux préalable sur labri et les équipements en place (étanchéité, présence et homogénéité de chauffage, entretien des abords, environnement), ainsi que sur les conditions de culture. Différents scénarios sont exposés. Dans tous les cas, les stratégies sont basées sur la prophylaxie et la détection précoce du ravageur par des observations régulières dès limplantation de la culture. Les auxiliaires y sont mis en évidence car ils jouent un rôle essentiel dans la protection contre Tuta. Par exemple, Macrolophus pygmaeus est un prédateur déjà largement utilisé dans les stratégies de lutte contre les aleurodes, et qui se montre aussi efficace sur les ufs et les larves de Tuta. Des essais en serre montrent que lapport de Trichogramma achaeae en complément de Macrolophus permet de fiabiliser la stratégie de protection vis-à-vis de Tuta.
Dossier : Santé : Méthodes alternatives
Isabelle MATHY, Auteur ; Nadine SAVARY, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; ET AL., AuteurDresser un panorama complet des multiples solutions alternatives de soin aux vaches, c'est ce que propose ce dossier. Il illustre le fait qu'il n'y a pas une seule, mais des vérités concernant la façon de traiter les problèmes de maladies. La santé animale, et celle des vaches en particulier, relève de nombreux paramètres. Les articles qui composent le dossier apportent, chacun à sa manière, un éclairage particulier sur les méthodes alternatives : - Compte-rendu du séminaire du Dr Paul Dettloff chez M. Teunis, Président de Natuurweide Pays-Bas ; - L'utilisation des produits à base de plantes est réglementée et leur utilisation est ainsi freinée en élevage (avec un rappel sur la réglementation) ; - Aromathérapie en élevage laitier : une médecine d'avenir... ou pas ; - Quels sont les principes de base pour qu'un animal soit en bonne santé ? Pour ne pas avoir à le traiter ? ; - Homéopathie ; - Places des "thérapeutiques" alternatives en élevage laitier ; - Guérir, mais aussi maintenir en bonne santé votre troupeau, rien qu'avec vos mains ; - Un système robuste pour prévenir plutôt que guérir ; - Vers une maîtrise sans antibiotique ; - Un produit miraculeux pour limiter les cellules ; - La prévention avant tout ; - Santé et chemins ? Ça n'est pas si loin ! ; - Les méthodes alternatives dans la "Voix Biolactée".
Élever des lapins au naturel
Christophe PAVIE, AuteurPour démarrer un petit élevage familial de lapins, quelques repères sont nécessaires. L'article aborde la question du choix de la race, en soulignant l'importance de privilégier des races locales, puis celle de l'habitat, de l'alimentation, et de la prévention des maladies. L'auteur, éleveur de lapins, donne également son avis sur l'utilisation et la part de l'herbe dans l'alimentation de ces animaux.
Fiche technique : Conseils phytosanitaires pour la culture maraîchère biologique
Cet ouvrage de référence suisse, régulièrement actualisé, présente des conseils phytosanitaires pratiques sur des cultures particulières ou des groupes de cultures. Il traite les troubles physiologiques, les maladies et les ravageurs. Ces conseils complètent les informations diffusées chaque semaine pendant la campagne agricole dans "Gemüsebau Info", publié par Agroscope et le FiBL pour la culture maraîchère biologique suisse. Au sommaire : - Composées : Salade : types Lactuca (pommée, iceberg, lollo...) ; - Crucifères : Choux de type pommé, chou de Bruxelles, chou-fleur, brocoli et chou de Chine ; Radis ; - Ombellifères : Carotte ; Céleri ; - Liliacées : Oignon ; Poireau ; - Légumineuses : Haricot nain ; - Chénopodiacées : Betterave rouge (Betterave à salade) ; Épinard ; - Valérianacées : Mâche (rampon) ; - Cucurbitacées : Courgette ; Concombre ; - Solanacées : Tomate ; Poivron (péperoni) ; - Annexe : Filets de protection.
Gérer le risque limaces : entre méthodes de prévention et futurs moyens de lutte
Les limaces, ravageurs non négligeables des cultures, ont fait lobjet dune journée thématique organisée le 18 mars 2016 par Arvalis. Dans ce document, des éléments de connaissance et des méthodes de lutte contre les limaces sont présentés. Pour limiter leurs populations, en prévention, plusieurs leviers peuvent être mobilisés : - la rotation des cultures, notamment avec une alternance des cultures dhiver et de printemps ; - le choix de couverts végétaux adaptés, avec différents niveaux dappétence ; - le roulage des semis, qui permet décraser les ufs de limaces ; - le déchaumage post-récolte. Si les populations de limaces se sont installées, dautres méthodes pourront être appliquées, comme la lutte biologique par le biais de nématodes parasites, ou des substances naturelles (extraits de plantes, huile de bouleau, solution dail...). Par ailleurs, des travaux portent sur lidentification dinteractions chimiques entre la limace et son milieu. Des carabes, par exemple, pourraient excréter des composés chimiques aux actions répulsives pour les limaces. A noter que ce document aborde aussi des méthodes de lutte chimique, non autorisées en agriculture biologique.
Lutter contre le taupin : Le binage de rigueur !
Frédérique ROSE, AuteurLe taupin est un ravageur particulièrement important, capable de s'attaquer à de nombreuses cultures, sur tous les territoires, aussi bien en bio qu'en conventionnel. C'est sa larve qui est nuisible, car elle creuse notamment des galeries dans les racines charnues (carottes...), les tubercules (pommes de terre...) ou encore les légumes (melon...). À ce jour, les méthodes de lutte sont peu nombreuses et reposent surtout sur la prophylaxie : éviter les précédents défavorables, comme la prairie, biner le plus possible, favoriser les auxiliaires... Deux produits de biocontrôle sont actuellement à l'étude : le nématode Steinernema et le champignon entomopathogène Metarhizium anisopliae. Jean-Pascal Fazillault et Jacqueline Tenet, maraîchers bio dans les Hautes-Pyrénées, témoignent.
Maîtrise de la santé des volailles de chair : Mieux vaut prévenir ; Programme Synergies : Santé et bien-être avant tout ; Deux éleveurs témoignent : Vigilance à tous les stades
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe projet CasDar Synergies (2013-2016), piloté par lITAB, portait sur la question de la santé des volailles de chair, avec comme objectif de définir des repères pour renforcer léquilibre sanitaire, limiter les traitements et privilégier la prévention. Ce dossier présente, à travers notamment des témoignages dacteurs dont des agriculteurs impliqués dans ce projet, les principaux résultats obtenus. Ainsi, la prévention est la clé principale pour assurer une bonne santé et le bien-être des animaux. La bio demande de la rigueur, surtout pour des cheptels de 500 animaux ou plus. Les qualités du bâtiment, de leau ou encore des parcours sont déterminantes, de même que celle de lalimentation. Il faut aussi veiller à la densité des animaux et au nettoyage des bâtiments. Pour la prévention, l'éleveur peut aussi recourir aux vaccins ou encore aux vermifuges, souvent à base de phytothérapie. Létude épidémiologique réalisée dans ce projet auprès de 85 élevages bio a montré un bon niveau de santé des animaux. Cependant, des marges de progrès ont été identifiées, en lien direct avec les points clés précédemment cités, comme l'amélioration des mesures dhygiène avec la désinfection des bâtiments ; de la biosécurité avec le changement de chaussures entre les bâtiments ; la qualité de leau et celle de la litière ou l'application d'un vide sanitaire périodique complet.