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ORGANISME GENETIQUEMENT MODIFIESynonyme(s)OGM |
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Atlas des pesticides : Faits et chiffres sur les substances chimiques toxiques dans l'agriculture
Johanna BÄR, Auteur ; Jules HEBERT, Auteur ; Jill MADELENAT, Auteur ; ET AL., Auteur | BERLIN (Schumannstr. 8, 10 117, GERMANY) : HEINRICH BÖLL STIFTUNG | 2023Cet Atlas, fruit dune coopération entre la Fondation Heinrich Böll, Friends of the Earth Europe, Bund für Umwelt und Naturschutz et le Pesticide Action Network Europe, est publié dans sa version française, enrichie de plusieurs chapitres, par le bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll et La Fabrique Écologique. Au travers d'une vingtaine de chapitres, cet Atlas, visant à alimenter le débat et à contribuer au développement de solutions alternatives aux pesticides, propose des réponses, appuyées par des faits et des chiffres, aux questions suivantes : Pourquoi utilisons-nous tant de pesticides et depuis quand ? Quels sont les impacts sur la santé et sont-ils différenciés selon le genre ? Quels impacts sur la biodiversité et notamment sur les insectes ? Qui détient les clés du marché mondial ? Que fait l'Europe, et que fait la France pour réduire leur utilisation de pesticides ? Quelles sont les alternatives aux pesticides qui existent et qui se développent dans le monde et à travers les territoires, en France hexagonale et dans les Outre-mer, particulièrement touchés par leur usage ?
Dossier : Pourquoi produire et manger bio ?
Claude AUBERT, AuteurLauteur fait le point sur les atouts des produits bio, à partir de différentes études comparatives. Les produits bio sont plus riches en nutriments (avec notamment des teneurs en antioxydants beaucoup plus élevées quen conventionnel. Pour les produits animaux aussi (lait, viande, ufs, poulets), les différences sont très nettement en faveur du bio, en particulier pour les teneurs en acides gras oméga 3. Ceci sexplique par une alimentation plus riche en herbe. Par ailleurs, le bien-être animal est un objectif important en agriculture biologique. Toutes les études confirment que les aliments bio contiennent beaucoup moins de résidus de pesticides que les conventionnels (180 fois moins !), beaucoup moins de cadmium et de nitrates. Enfin, ils ont, en général, moins de mycotoxines et n'ont pas dOGM. Lauteur rappelle que les techniques de transformation en bio sont également plus respectueuses (additifs moins nombreux, ingrédients peu ou pas raffinés ). Différentes études montrent des liens entre les pesticides et le développement de maladies. Ainsi, des corrélations existent entre lexposition maternelle à divers pesticides et lincidence de la leucémie chez lenfant. Des liens sont suspectés pour lautisme aussi. Lagriculture biologique permet de préserver lenvironnement, notamment en réduisant lempreinte carbone et en augmentant la séquestration de carbone dans le sol, mais aussi en préservant la qualité de lair et de leau, en permettant une plus grande biodiversité Bien que des méta-analyses montrent que les rendements en bio sont inférieurs de 19 % à ceux en conventionnel, cette différence samoindrit lorsque les systèmes font de bonnes rotations.
Mémoires terrestres
Depuis les forêts himalayennes de son enfance jusquaux tribunes de lONU, Vandana Shiva offre, pour la première fois, le récit de son combat pour la vie et pour la Terre. Dans une écriture à la fois sensible et rebelle, elle revient sur près de cinquante années de lutte contre la déforestation et contre laccaparement de leau et des semences. Défenseuse infatigable de lautonomie alimentaire, des connaissances autochtones et de la démocratie directe, elle établit, par ses actes et par sa pensée, les liens entre crise écologique, patriarcat et capitalisme. Lutte contre les OGM, catastrophe de Bhopal, mouvement Chipko : ces Mémoires terrestres font retraverser un demi-siècle de résistances planétaires en faveur de lécologie et de la Terre-Mère. Par son destin hors du commun, la militante indienne incarne lidée, aux côtés de tant dautres, que les femmes sont « les véritables gardiennes des connaissances liées à la biodiversité ».
Pesticides génétiques ARNi : Les pollinisateurs, victimes collatérales des nouveaux produits de lagrochimie
Cécile BARBIERE, Auteur ; Léo LAMOTTE, Auteur ; Vanessa MERMET, Auteur | PARIS (10 rue Saint-Marc, 75 002, FRANCE) : POLLINIS | 2023Grâce aux avancées récentes en matière de génie génétique, les firmes industrielles sont en train de développer des insecticides dun nouveau genre : les pesticides génétiques ou pesticides à ARN interférents (ARNi). À linstar des pesticides chimiques, ces pesticides génétiques ciblent les mécanismes vitaux des insectes ravageurs des cultures, mais ils pourraient avoir des effets dévastateurs pour les insectes non-ciblés. POLLINIS, une ONG qui uvre pour la protection des abeilles domestiques et sauvages et pour une agriculture plus respectueuse de tous les pollinisateurs, a cherché à évaluer ces effets non désirables. Pour cela, elle a mené une analyse bio-informatique qui visait à comparer les séquences génétiques, ciblées par 26 pesticides génétiques ARNi avec les séquences génétiques de centaines despèces dinsectes pollinisateurs référencées dans la base de données génétiques BLAST. Les résultats montrent que plus de la moitié de ces pesticides ARNi pourraient avoir des effets mortels sur 136 espèces de pollinisateurs, parmi lesquels labeille mellifère européenne (Apis mellifera), le bourdon des prés (Bombus pratorum) ou encore le papillon Belle-Dame (Vanessa cardui). Certains gènes de ces pollinisateurs présentent, en effet, de fortes similitudes avec les gènes des espèces ciblées par ces nouveaux pesticides. Face à ces risques, POLLINIS effectue plusieurs recommandations. Cette ONG plaide notamment pour : une évaluation des risques, drastique et rigoureuse, des pesticides ARNi, réalisée par une agence indépendante, pour la stricte application du principe de précaution, ainsi que pour la suspension immédiate de tous les essais en plein champ pratiqués en Europe.
Plantes cultivées : "Il faut penser les nouvelles technologies génomiques avec une approche politique globale"
Valérie PÉAN, AuteurDepuis les années 2000, se sont développées les NTG (Nouvelles Techniques Génomiques), et notamment le CRISPR-Cas9, encore appelées « OGM cachés ». Dans le même temps, les critiques fusent, identiques à celles qui existaient 20 ou 30 ans auparavant à propos des OGM, sur le modèle économique et ses effets de concentration ou ses conséquences sur la biodiversité, sur la traçabilité de ces nouvelles variétés et sur linformation du consommateur. La question porte surtout sur la réglementation à laquelle doivent être soumises les plantes issues de ces technologies. Bernard Chevassus-au-Louis, qui a piloté lavis de lacadémie des technologies sur le sujet, avis rendu public le 15 février 2023, est interrogé sur cette thématique.
Secrets toxiques : Faire face ensemble au scandale des pesticides
Andy BATTENTIER, Auteur ; Martin RIEUSSEC-FOURNIER, Auteur | SAINT JULIEN EN GENEVOIS CEDEX (BP 90107, 74 161, FRANCE) : ÉDITIONS JOUVENCE | 2023Cancers, maladies chroniques, infertilité.. Le rôle des pesticides dans l'émergence de problèmes de santé des humains et dans la disparition des insectes est démontré par de nombreux travaux scientifiques. Ce livre vise à donner, aux citoyennes et aux citoyens, les clés pour comprendre et agir sur ce sujet. L'origine pétrolière des produits est trop souvent oubliée. L'inadéquation des méthodes d'évaluation utilisées est mal connue. Mais, cet ouvrage ne se cantonne pas à dénoncer un problème, il constitue un véritable appel à l'action : il propose des solutions concrètes pour agir et faire entendre sa voix, pour défendre le droit à une alimentation sans résidus de pesticides, ainsi qu'à une meilleure protection de la population et de la nature.
Dossier : Le label FNAB « Bio France », présentation des critères biodiversité
Léo TYBURCE, AuteurLa FNAB travaille sur le déploiement d'un label « Bio France », applicable à l'échelle des fermes. Après la création de la première brique bio-équitable en 2021, deux nouvelles briques sont à l'étude, sur le social et sur la biodiversité. Ce dossier est consacré aux 11 critères de la brique biodiversité qui seront progressivement mis en place, sur 3 ans. Ces critères sont : 1 - Renforcer progressivement le pourcentage d'infrastructures agroécologiques (IAE) sur la ferme ; 2 - Avoir au moins deux types d'infrastructures agroécologiques (ligneux, herbagers, aquatiques) sur sa ferme ; 3 - Respecter certaines recommandations de gestion des IAE pour favoriser la biodiversité ; 4 - Améliorer progressivement la diversité des espèces cultivées ; 5 - Limiter progressivement la part des parcelles de grandes tailles dans la SAU ; 6 - Interdiction des "nouveaux OGM" ; 7 - Fertilisation : interdiction des substances controversées ; 8 - Encadrement de l'utilisation des antiparasitaires en élevage : limitation des avermectines et interdiction des bolus ; 9 - Couverture du sol ; 10 - Réduction du travail du sol ; 11 - Sensibilisation à la biodiversité. Un encart présente les actions pour la biodiversité pour lesquelles Bio en Grand Est accompagne les producteurs bio.
Fini chimie et semences OGM
Michael GOTZ, AuteurMahendra Singh cultive du coton et des pois chiches sur sa ferme de deux hectares, située dans lEtat de Madhya Pradesh, en Inde. Cet agriculteur a fait le choix de convertir sa ferme à lagriculture biologique, il y a trois ans. Lidée lui a été donnée lors dune formation organisée par lEtat. Suite à cette formation, il sest demandé pourquoi acheter des produits chimiques, alors quil pouvait fabriquer lui-même des engrais et des préparations pour protéger ses cultures. Il a essayé pendant un an : son rendement en coton était plus bas, mais il avait acheté moins dintrants, et il a pu augmenter son revenu de 5 %. Il a ensuite décidé de convertir toute sa ferme en bio. Pour cela, il a bénéficié dun accompagnement de la part du FiBL, dans le cadre dun programme nommé SysCom. Son coton est acheté par Biore India, une succursale de lentreprise suisse de textile bio Remei. Mahendra Singh réalise lui-même des préparations pour protéger son champ de coton des maladies et des ravageurs. Biore India lui fournit des semences de coton non génétiquement modifiées et certifiées par un organisme de certification indépendant (plus de 90 % du coton produit en Inde viendrait de semences génétiquement modifiées). Mahendra Singh ne peut, toutefois, pas réutiliser ses propres semences, puisque ses champs sont menacés par le pollen des cotons génétiquement modifiés des champs voisins.
Nouveaux OGM : Les NBT alimentent la polémique
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Florence HUMBERT, AuteurLa sélection des cultures se voit révolutionnée par de nouvelles techniques de modification génétique, les New Breeding Technologies (NBT), qui permettent une modification ciblée du génome, sans transgénèse, cest-à-dire sans introduction dun gène étranger, technique à la base des OGM. Les promoteurs des NBT y voient de nombreuses vertus : technique plus rapide, moins coûteuse que la sélection traditionnelle ou les OGM, plus précise aussi, ou encore la possibilité de jouer sur le goût ou la qualité nutritionnelle des produits, de renforcer la tolérance des plantes au changement climatique ou aux ravageurs A contrario, pour dautres, les NBT sont loin davoir montré leur absence de danger pour la santé ou la biodiversité, ou encore leur intérêt pour une agriculture plus durable ou pour faciliter un vrai développement de lagroécologie. Cependant, certains promoteurs des NBT voudraient que la législation européenne ne donne plus à ces produits le même statut quaux OGM, afin de nêtre plus dans lobligation dévaluation des risques, détiquetage et de traçabilité. Or, sans étiquetage, quid de la liberté pour le consommateur de choisir son alimentation ? De même, quen est-il de la privatisation du vivant quinduirait le développement de ces techniques, basées sur des brevets qui sont la propriété de grandes industries ? Les pro NBT ont obtenu que la législation européenne en la matière soit revue en 2023. Or, la question divise le Parlement européen et certains états membres, comme la France sont pour un assouplissement. Face à ce manque de volonté politique à réglementer les NBT, le débat sur ces techniques risque de ne pas avoir lieu et une dérégulation pourrait être décidée sans concertation.
Recommandations en santé environnementale : Focus sur les produits chimiques dangereux Octobre 2022
Face à la publication de nouveaux rapports faisant état de la pollution de l'environnement par les pesticides, Générations Futures formule des recommandations, à l'attention des député·es, afin qu'ils et elles agissent pour la santé environnementale et pour la transition agricole. Ce document présente 10 mesures phares pour lesquelles un positionnement et une action concrète sont attendus. Dans une seconde partie, un programme d'actions, plus complet, est proposé. Certaines de ces propositions sont fortement liées au niveau européen.
Recommandations en santé environnementale : Les politiques à mettre à l'oeuvre pour un quinquennat réussi au sujet des produits chimiques dangereux
Dans ce document, l'association Générations Futures, soutenue dans cette démarche par de nombreuses ONG, s'adresse aux candidats à l'élection présidentielle de 2022. Elle les interpelle sur la nécessité de définir et de mettre en place une politique de santé environnementale forte, afin d'assurer la santé des citoyens et de tout être vivant. Ainsi, 10 mesures pour lesquelles des résultats concrets sont espérés sur le quinquennat 2022-2027 sont présentées. Parmi celles-ci, figure la révision du Plan Stratégique National pour soutenir réellement l'agriculture biologique. Puis, un programme plus complet, autour de six grands axes, est exposé. Ces axes concernent : - la réduction des expositions aux polluants chimiques dangereux des populations et des milieux ; - l'évolution et la révision des réglementations ; - l'amélioration de la recherche ; - la veille sanitaire et environnementale ; - la responsabilité des industriels ; - la promotion des alternatives, notamment l'agriculture biologique.
Variétés exemptes de fusion cellulaire pour la culture maraîchère
FIBL, Auteur ; BIOLAND, Auteur ; BIO SUISSE, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022Dans le cadre de la reproduction hybride, la lignée mère ne doit pas sautoféconder. Aussi, pour de nombreuses espèces végétales, les sélectionneurs sappuient sur la stérilité mâle cytoplasmique (CMS) naturelle. Toutefois, aucune CMS naturelle na encore été observée chez les espèces de choux et les salades du groupe Cichorium, comme la chicorée, le radicchio et la chicorée pain de sucre. Cest pourquoi la fusion cellulaire (technique de génie génétique) a commencé à être utilisée à partir des années 1970 pour transférer la CMS aux brassicacées et chicorées. Les associations dagriculture biologique en Allemagne, en Autriche, en France et en Suisse rejettent cette technique de sélection et de multiplication. Elles souhaitent promouvoir la disponibilité de variétés qui nont pas été produites avec cette méthode de sélection discutable. Ce document présente la liste de toutes les variétés disponibles de choux, dendives, de radicchio, de chicorée pain de sucre et de persil racine qui nont pas été obtenues grâce à une CMS transmise par fusion cellulaire pour 2022/2023. Cette liste est mise à jour chaque année et est contraignante (donc obligatoire) pour les producteurs de Bioland, Naturland, Demeter, Bio Austria, Label FNAB, Bio Cohérence et Biobreizh.
Biased from the outset: The EU Commissions working document on new GM techniques fails to uphold environmental and consumer protection standards
IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL, Auteur ; GREENPEACE, Auteur ; GÉNÉRATIONS FUTURES, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Ce document retranscrit l'analyse critique dune soixantaine dorganisations non gouvernementales (ONG) et dassociations, suite à la publication dun document sur les nouveaux OGM par la Commission Européenne (CE). En avril 2021, la direction santé de la Commission européenne (DG SANTÉ) a publié un document de travail qui pourrait conduire à une proposition de déréglementation des nouvelles techniques de modification génétique (OGM de deuxième génération). Cette déréglementation viserait à ne plus obliger les contrôles de sécurité, ni l'étiquetage des OGM sur les produits (étiquetage visant à informer le consommateur), ni à exiger une traçabilité ou une surveillance des produits post-commercialisation. Les différentes ONG et associations qui ont signé cette réponse à la CE sopposent fermement aux propositions contenues dans ce document. Elles dénoncent le fait que ce « document de travail » est biaisé en faveur des intérêts de lindustrie des biotechnologies agricoles. Par ailleurs, elles dénoncent les impacts négatifs quaurait cette déréglementation : elle présenterait des risques inacceptables pour la santé humaine, la santé animale et l'environnement ; elle interdirait aux citoyens de savoir ce qu'ils mangent et aux agriculteurs de savoir ce qu'ils sèment ; elle soulèverait également des questions de biosécurité, de transparence de l'information et de protection des consommateurs.
Dossier : Industrialiser le bio ? Mais jusquoù ?
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie VAN DAMME, Auteur ; Mathilde RODA, AuteurCe dossier apporte des éléments de réflexion sur lindustrialisation de la bio. Il est constitué de quatre parties. La première, intitulée « Les nouveaux « progrès » de lagro-industrie », aborde des sujets sensibles liés à lindustrialisation de lagriculture en général : les nouveaux OGM, le prion de la vache folle (ESB), les farines animales ou PAT (protéines animales transformées), la corrélation entre lalimentation industrielle et le surpoids ou lobésité La seconde partie, dédiée à « Lintrouvable vitamine B2 pour coco.tte.s », dénonce les filières biologiques qui reposent sur lutilisation dintrants controversés (ex : la vitamine B2 pour lalimentation des volailles) et les filières qui cherchent à remplacer lun de ces intrants par un produit alternatif, sans avoir une réflexion globale ou une approche plus éthique. La troisième partie, « Les défis de notre agriculture et la réponse industrielle : lavis dun producteur », rapporte le témoignage dAndré Grevisse, un éleveur belge dAngus bio. Ce dernier donne son avis sur lévolution de la bio, lindustrialisation de certains élevages, ainsi que sur des problèmes de cohérence (réglementaire ou organisationnelle) au sein de certaines filières. La quatrième partie, « Être ce que lon mange, manger tel quon est ! », apporte des éléments de réflexion sur lalimentation des animaux délevage et les dérives que peut entraîner la recherche de performances zootechniques (recours aux OGM, brevetage du vivant, farines animales ).
Dossier : La problématique des nouveaux OGM
Catherine WATTIEZ, Auteur ; Laura VLÉMINCQ, AuteurCe dossier est consacré aux récentes modifications de la réglementation en matière d'OGM. Pour les auteurs, les OGM, pour la menace qu'ils font peser sur la souveraineté des agriculteurs et sur l'avenir de notre alimentation, doivent être mieux connus du grand public. Après un rappel de la définition des OGM et des explications sur les dernières évolutions technologiques (les "nouveaux OGM"), ce dossier examine les risques d'avoir des OGM "cachés" dans notre alimentation du fait d'une législation insuffisamment poussée, ainsi que ceux qui peuvent peser sur la santé et l'environnement.
Le point avec Certipaq Bio : Cumuler les certifications
François SOULARD, AuteurDe nombreux viticulteurs choisissent de cumuler plusieurs certifications comme, par exemple, la certification biologique et biodynamique. Cet article effectue un point sur les exigences générales de trois certifications : agriculture biologique (réglementation UE bio), Demeter et Haute valeur environnementale (HVE). Pour chacune dentre elles, un tableau récapitule les exigences en matière : de conditions dengagement et de contrôle, dutilisation de différents intrants (herbicides, insecticides, anti-mildiou, anti-oïdium, anti-pourriture grise), de fertilisation, de préservation de la biodiversité, de gestion de leau et de recours aux OGM.
L'abeille et le droit : Guide juridique et pratique sur la législation apicole
L'apiculture, qui doit faire face à de nombreuses difficultés, est notamment confrontée à des importations de miels mal ou peu contrôlées, des interférences possibles des ondes avec les vols d'abeilles, des succession d'autorisations administratives de mise sur le marché (AMM) de techniques ou de produits dangereux pour les abeilles malgré les contentieux. Il est temps que le droit vienne au secours des abeilles et de l'apiculture. Dans ce guide pratique et juridique, un tour d'horizon commenté et expliqué permet de faire le point sur l'ensemble des textes de lois se rapportant directement ou indirectement au monde apicole : nature juridique de l'abeille, statut de l'apiculteur, organisations apicoles et rôles, droits et obligations des apiculteurs, vie juridique de l'exploitation apicole, définition et caractéristiques de la composition du miel, obligations fiscales du petit apiculteur, dispositions européennes concernant les maladies des abeilles, textes applicables aux pesticides, abeilles et OGM, abeilles et champs électriques et magnétiques (jurisprudence sur les antennes-relais)...
L'autonomie en protéines de lélevage européen est-elle à notre portée ?
A. PFLIMLIN, AuteurEn Europe, lélevage utilise dimportantes quantités de soja importées des États-Unis, du Brésil et dArgentine, où la part de soja OGM dépasse 90 %. En France, le soja représente 50 % des tourteaux utilisés pour lélevage (notamment porcin et bovin intensif). Lautorisation, dans certains cas, de mentionner labsence dOGM sur létiquette des produits a permis le développement de filières délevage non OGM, malgré un surcoût de 80 /t de tourteau. La recherche dautonomie en protéines des élevages, ainsi que les nouvelles demandes sociétales (cultures non-OGM, refus de la déforestation) incitent à reconsidérer les ressources en protéines utilisées, notamment pour les ruminants. Une estimation montre quà léchelle nationale, le soja OGM importé pourrait être remplacé par du soja non OGM cultivé en France ou par laccroissement des surfaces en légumineuses (pures ou en association). La mise en place dun Plan Protéines pourrait favoriser lautonomie en protéines et lévolution des systèmes de production vers des systèmes plus durables.
Le blé Renan est-il un OGM ?
Frédéric PRAT, AuteurLa variété de blé Renan est la plus utilisée en bio, mais certains sinterrogent sur ses origines (OGM ?) en raison de croisements quils jugent « non naturels ». Cependant, selon les règlementations européenne et internationale, Nicole Maïa, obtentrice des ancêtres de ce blé, affirme que le blé Renan nest pas OGM. En effet, la création du blé Renan, à partir dun croisement entre une graminée sauvage et un blé, a utilisé linduction polyploïde (doublement du nombre de chromosomes) qui peut se produire naturellement (phénomène rare mais régulièrement observé et qui ne modifie pas substantiellement les chromosomes ainsi multipliés). Le Renan peut donc être cultivé en bio. Ce sont les techniques de mutagenèse chimique de synthèse ou dirradiation qui sont refusées en agriculture biologique. Cependant, il nexiste à ce jour encore aucune obligation dinformation sur les procédés dobtention variétale.
Dossier : 2018 : Offensives multiples sur les OGM
Christophe NOISETTE, Auteur ; Eric MEUNIER, Auteur ; Joël SPIROUX DE VENDÔMOIS, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier effectue une rétrospective des éléments marquants de lannée 2018 à propos des OGM. Arrivés il y a plus de 20 ans dans les champs américains, les OGM ont tout dabord connu une progression rapide, avant que leur diffusion stagne depuis quelques années. 2018 marquera les esprits avec larrêt de la Cour de Justice de lUnion Européenne sur le statut des OGM résultant dune mutagénèse. Dun autre côté, la Commission Européenne a autorisé limportation de 32 nouveaux OGM. Au-delà du chiffre en lui-même, ce sont les conditions de délivrance des autorisations qui marquent un tournant en 2018 (les produits des nouvelles techniques de mutagénèse sont reconnus comme des OGM). Quant aux industriels, pour Inf'OGM, ils ont plutôt envie de changer le cadre réglementaire européen et de réduire lévaluation des nouveaux OGM afin dencourager « linnovation ». Par ailleurs, six ans après « laffaire Séralini », deux projets de recherche (un européen et un français) ont conclu à labsence dimpact sanitaire de deux maïs OGM. Cependant, pour Inf'OGM, ces recherches ne sont pas une répétition de l'étude du chercheur français et leur objectif était de donner aux autorités politiques un argument scientifique pour lever lobligation de fournir des analyses toxicologiques dans les procédures dautorisation des OGM. Lannée 2018 na pas non plus fait exception en matière de contamination : depuis que des OGM sont cultivés, la présence fortuite de variétés non autorisées dans les champs ou les aliments na pas diminué.
Dossier : Amérique Latine : Droguée aux OGM
Frédéric PRAT, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; Leonardo MELGAREJO, Auteur ; ET AL., Auteur41 % des OGM transgéniques cultivés dans le monde sont produits par 12 des 20 pays qui composent lAmérique Latine. Les quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) détiennent la quasi-totalité de ces surfaces cultivées en OGM. Ce dossier, composé de sept articles, fait un point sur ces productions en Amérique Latine et sur les impacts quelles peuvent avoir. Le premier article a été rédigé suite à laccord signé entre les pays du Mercosur et lUnion Européenne. Il liste les OGM autorisés en Amérique Latine et ceux autorisés, ou non autorisés, à limportation en Europe. Le deuxième sintéresse aux accords de libre-échange relatifs aux OGM. Il dénonce la place des intérêts commerciaux : ces derniers lemportent sur la santé des populations et de lenvironnement. Larticle suivant est consacré à la culture de soja en Amérique Latine : il répertorie tous les méfaits (environnementaux et sociaux) quelle engendre. Un focus est ensuite réalisé sur le Brésil : il explique le rôle et le poids industriel de lagroalimentaire dans le développement de la culture dOGM transgéniques. Il est suivi par un article consacré au Chili. Ce pays, qui ne cultive pas dOGM transgéniques pour son marché intérieur, autorise la culture dOGM pour la production de semences cultivées en contre-saison pour lexportation. Lavant-dernier article est consacré à une déclaration effectuée communément par lArgentine, le Brésil, le Chili, le Paraguay et lUruguay : ils souhaitent déréglementer les nouveaux OGM, notamment pour éviter les obstacles à leur commerce. Enfin, ce dossier est clôturé par une description de différentes résistances citoyennes contre les OGM en Amérique Latine.
InfOGM vous informe : 20 ans déjà !
Eric MEUNIER, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; Frédéric PRAT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier retrace lhistorique du journal InfOGM, avec limplication notamment de la fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de lhomme, ainsi que ses missions : informer sur les OGM, les biotechnologies, les semences, mais aussi échanger avec des partenaires français et étrangers. Des témoignages de militants complètent le tableau, militants paysans et/ou impliqués dans des associations partageant les préoccupations des membres de la revue. Lactualité et lavenir sont aussi abordés (veille, information, éducation).
Nouveaux OGM : Les éléments du débat public
Zoé JAQUINOT, Auteur ; Frédéric PRAT, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; ET AL., AuteurLes nouvelles techniques de mutagénèse sont en plein essor et les laboratoires se retrouvent dans une course incessante pour développer toujours plus de nouvelles ressources génétiques, représentant des enjeux économiques énormes. Ce dossier, de dix articles, donne les éléments clés du débat sur ces nouveaux OGM qui représentent aussi un enjeu démocratique. Les nouvelles techniques de modification génétique sont traitées comme un ensemble ; ce dossier aborde ainsi la définition réglementaire, les différentes techniques de modifications génétiques (production de protéines, mutagénèse, transgénèse, insertion dADN, etc.), les risques, les différences entre anciens et nouveaux OGM ou encore la lutte des citoyens et des agriculteurs.
OGM - Les risques d'allergies sont-ils sous-estimés ?
Eric MEUNIER, AuteurUne étude de l'Université nationale autonome du Mexique a mis en évidence le possible risque allergène de la protéine Cry1Ac, une protéine insecticide produite par de nombreuses plantes OGM. Pourtant, l'AESA, l'Autorité européenne de sécurité des aliments, ne prévoit pas pour autant de remettre en question ses précédents avis sur cette protéine, estimant que l'étude mexicaine manque de rigueur scientifique sur certains aspects. L'AESA indique toutefois avoir pris note de la pertinence de ce sujet.
Soja : durable, vous avez dit durable ?
Bettina BALMER, AuteurLe soja OGM représente 70 à 80 % de la production mondiale, avec pour principaux producteurs les États-Unis, le Brésil et l'Argentine. Le soja y est bien souvent synonyme de déforestation massive. Ces cultures continuent de s'y développer car elles ne sont généralement pas interdites en alimentation animale. Cependant, la demande en soja non OGM est en hausse, surtout en Europe, du fait de la volonté croissante des chaînes de supermarchés de commercialiser des produits animaux issus d'élevages sans aliment OGM. La production de soja bio est passée de 861 000 tonnes en 2015 (528 000 ha) à 914 000 tonnes en 2016 (560 500 ha). La Chine et l'Inde sont les principaux producteurs de soja bio, avec 70 % des surfaces dédiées à cette culture dans le monde (11 % pour l'Europe). La filière soja bio française se développe : en 2017, elle représentait 1 595 exploitations, pour une surface totale d'environ 24 800 ha (dont 1/3 en conversion). A l'inverse du conventionnel, 70 % du soja bio est valorisé en alimentation humaine. Par ailleurs, les fabricants d'aliments bio pour le bétail se tournent de plus en plus vers le soja européen. D'où la volonté d'augmenter la production de soja bio en Europe, surtout en Europe du Nord, notamment via le développement de variétés résistantes au froid.
12 mesures pour se passer du glypho !
Alexis DE MARGUERYE, AuteurAlors que le gouvernement français lançait, début 2018, une nouvelle phase de concertation autour de la question des pesticides, le Réseau Civam a proposé au Ministère de l'agriculture 12 mesures visant à se passer du glyphosate sous trois ans. Ces 12 mesures sont explicitées dans cet article : - créer un quota glyphosate pour les distributeurs ; - interdire l'usage du glyphosate dans les aires d'alimentation de captage ; - interdire l'usage du glyphosate dans les cahiers des charges MAEC ; - interdire l'usage du glyphosate dans les cahiers des charges des signes officiels de qualité ; - faire converger différents outils de politiques publiques vers l'accompagnement de l'interdiction du glyphosate (Dephy, action des 30 000, etc.) ; - libérer les énergies de l'accompagnement collectif ; - mettre en place une fiscalité ciblée ; - réaliser des campagnes d'information à l'intention du grand public ; - intervenir dans les points de vente ; - appliquer ces réglementations et réaliser un effort de communication ; - répondre à la propagande ; - interdire l'importation de produits agricoles issus de cultures OGM résistantes au glyphosate.
Burkina-Faso : Un collectif citoyen en lutte pour lagro-écologie
Christian LEGAY, AuteurAu Burkina-Faso, le CCAE (Collectif citoyen promoteur de lagro-écologie) lutte contre les OGM. La culture de coton Bt a commencé dans les années 2000 malgré les réserves de scientifiques indépendants et de la société civile et, selon le CCAE, en violation de la convention sur la diversité biologique de 1992 et du protocole sur la biosécurité de 2000. Face aux résultats mauvais de la culture de ces OGM (peu de hausse de rendements, semences coûteuses, fibre de mauvaise qualité), les sociétés cotonnières ont abandonné la production de coton OGM en 2016. Aujourdhui, le niébé Bt (haricot très consommé en Afrique) est en station de recherche et pourrait sortir en plein champ en 2019. Cela serait une menace contre la souveraineté alimentaire du pays et entraînerait la privatisation des semences et laccentuation du processus dérosion des variétés locales par des contaminations. Face à ces menaces, le CCAE a organisé une marche, le 2 juin 2018, à Ouagadougou, qui a rassemblé des producteurs venant de tout le pays. Un mémorandum a été remis aux autorités pour demander un moratoire de 10 ans.
CRISPR-Cas9 : Surtout, ne pas couper court au débat
Sylvie BERTHIER, AuteurEn 2012, les chercheuses Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna ont découvert le CRISPR-Cas9. Derrière ce nom, se cache une construction moléculaire capable de modifier plus facilement et à moindre coût le génome de toutes les espèces vivantes, végétales et animales, y compris l'homme. Composée d'un ARN, cette construction s'avère suffisamment petite pour pouvoir entrer dans une cellule, et serait capable de couper un brin d'ADN avec une précision chirurgicale. Par ailleurs, son coût de production est très inférieur à celui des techniques utilisées précédemment. Ainsi, depuis 2013, de nombreux laboratoires réfléchissent et travaillent sur les applications possibles de cette découverte, jusqu'à la thérapie génique et au fantasme de l'homme augmenté. Cela conduit bien évidemment à de nombreuses levées de boucliers, notamment de la part des organisations paysannes et de la société civile françaises. Pour celles-ci, le premier enjeu est de faire reconnaître les produits obtenus via CRISPR-Cas9 comme des OGM. En effet, la biotechnologie CRISPR-Cas9 coupe l'ADN mais ne vise pas à intégrer de nouveaux gènes dans un organisme, elle pourrait donc échapper à la réglementation relative aux OGM. Axel Kahn, généticien et président du comité commun d'éthique Inra-Cirad-Ifremer, et Hervé Chneiweiss, neurologue et président du comité d'éthique de l'Inserm, commentent cette découverte et ses possibles applications dans nos sociétés. La possibilité de faire du forçage génétique, entre autres, pose question, notamment en ce qui concerne les possibles contaminations de l'environnement. Le forçage génétique viserait à éradiquer des espèces nuisibles, comme le moustique, vecteur de nombreuses maladies de l'homme, en agissant sur leur génome.
Dossier : OGM, où en est-on ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Jean-Luc JUTHIER, Auteur ; Bruno VIENNOIS, Auteur ; ET AL., AuteurComprendre avec clarté et précision l'évolution des techniques OGM est devenu très difficile, tant les questions liées notamment aux biotechnologies, mais aussi le vocabulaire devenu parfois abscons pour les non-initiés, ou encore la législation qui encadre les pratiques sont devenus complexes et ont parfois découragé les militants anti-OGM. Comment s'y retrouver, comment rester au fait des biotechnologies et du brevetage des semences ? Il ne s'agit pas de devenir des spécialistes des biotechnologies, mais de comprendre ce qui se joue dans la privatisation des semences et du vivant, et c'est l'objectif de ce dossier : - Transgénèse, mutagénèse, nouvelles techniques OGM : Un OGM peut en cacher un autre ; - Hybrides F1, premiers des OGM ? ; - Les entreprises face au séisme des "nouveaux OGM" ; - OGM, l'histoire d'une dépossession.
Dossier : OGM : Promesses environnementales non tenues
Eric MEUNIER, Auteur ; Christophe NOISETTE, AuteurC'est en 1996 que les plantes OGM ont fait leur apparition dans l'Union européenne. En 2005, l'Assemblée Nationale a organisé une "mission d'information sur les enjeux des essais et de l'utilisation des organismes génétiquement modifiés" afin de mieux comprendre, notamment, leurs impacts sur l'environnement. A l'époque, entreprises et défenseurs des OGM prônaient les bénéfices environnementaux de ces cultures : possibilité de réduire l'utilisation des herbicides et insecticides, simplification des pratiques culturales et donc diminution du recours aux tracteurs, etc. Quelques années plus tard, ce dossier revient sur certaines de ces promesses à travers quelques exemples. Du côté des herbicides, l'utilisation de glyphosate a été 15 fois plus importante entre 1995 et 2016 qu'auparavant. De plus, le nombre d'espèces résistantes au glyphosate a fortement augmenté (14 en 2009 contre une seule en 1998), entraînant une augmentation de l'utilisation d'autres molécules herbicides. Cette problématique de développement de résistances est aussi observée chez les insectes, qui s'adaptent aux plantes insecticides (16 cas de résistance recensés en 2016 contre un seul en 2002). Par ailleurs, des insectes non-ciblés par les protéines insecticides produites seraient tués et/ou développeraient des résistances. Dans ce dossier, certains aspects relatifs à la surveillance des impacts des OGM sont remis en cause : surveillance post-commercialisation en Europe, coexistence et risque de contamination, ou encore évaluation des émissions de gaz à effet de serre. En conclusion, les auteurs estiment que les impacts environnementaux des OGM abordés ici étaient inévitables.
Dossier : Réflexion sur l'évolution de la Bio
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Jérôme DEHONDT, Auteur ; Geoffroy RAOUT, Auteur ; ET AL., AuteurA partir du 1er janvier 2021, une nouvelle version du règlement européen de l'agriculture biologique sera applicable. Les pourparlers autour de ce futur règlement ont donné quelques sueurs froides aux pionniers de la bio, qui craignaient un allègement important des règles de production et donc une certaine industrialisation de ce mode de production. Or, le compromis final semble éviter le pire, aux dires des auteurs et témoins qui s'expriment dans ce dossier. Dans un premier article, Jérôme Dehondt expose les principales avancées du règlement tel qu'il devrait être applicable en 2021. Parmi celles-ci, notons par exemple le maintien du principe de lien au sol avec l'interdiction des cultures hors-sol, et même la fin, d'ici 10 ans, des dérogations existantes sur ce sujet pour les pays nordiques. Les principaux changements concernent également l'ouverture du label à d'autres productions (lapins, cervidés, huiles essentielles...), les contrôles, la contamination par des pesticides, l'accès aux semences, etc. Guillaume Riou, président de la FNAB et polyculteur-éleveur, présente sa perception de ce règlement. Dans la suite du dossier, des zooms apportent des éclaircissements sur des aspects sociaux et éthiques : Systèmes Participatifs de Garantie (SPG), utilisation de substances naturelles en élevage et en productions végétales, place des OGM, projet de société, etc.
Dossier : Sans OGM, le standard de demain ? : Quel sera limpact sur lalimentation animale ?
Costie PRUILH, AuteurEn alimentation animale, le bio représente 2 % des aliments fabriqués en 2017, et le sans-OGM 13 %. La filière bovins lait a utilisé 39 % du soja non OGM en 2017 et une étude prospective du Céréopa a testé 3 scénarios de croissance des marchés bio et sans OGM à lhorizon 2022. Avec un intérêt croissant pour les matières premières certifiées non-OGM, le niveau dimportation de celles-ci augmente (soja, tournesol) car la France ne produit pas assez de protéines pour cette filière pour des raisons techniques et également économiques (la protéine française est plus coûteuse). En parallèle, les importations de soja OGM diminuent. Les surfaces occupées par les oléoprotéagineux en France représentent deux millions dhectares de colza et de tournesol, un million dhectares de pois protéagineux et 150 000 hectares de soja. Avec larrêté européen qui inclut les variétés issues de mutagénèses dans les OGM, les surfaces destinées aux filières sans-OGM vont largement diminuer (près de la moitié des tournesols français). Cet article est complété par lavis de Stéphane Radet (directeur du Snia) sur la hausse des coûts des aliments et par celui dEtienne Laffite (Wisium France) sur lévolution de la demande en soja non-OGM.
Dossier : La souveraineté alimentaire
Bénédicte BONZI, Auteur ; Serge MULLER, Auteur ; Josie RIFFAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLa souveraineté alimentaire, terme utilisé pour la première fois par la Via Campesina en 1996, peut être définie comme le droit de choisir comment se nourrir. A travers des témoignages et des points de vue, ce dossier apporte quelques éléments de définition et de réflexion sur ce concept, dans lesquels apparaît, parfois, la place des OGM. Les positions et engagements de certaines institutions sont présentés (FAO, G8), de même que les situations dans certains pays (Inde, Burkina Faso, Argentine, Moyen-Orient...).
Une enquête paysanne décrédibilise le coton OGM au Burkina Faso
Patrice DA, Auteur ; Ali DE GOAMMA TAPSOBA, Auteur ; Aline ZONGO, Auteur ; ET AL., AuteurQuels impacts socio-économiques du coton Bt au Burkina Faso ? "Le coton Bt et nous, la vérité de nos champs", tel est le titre du rapport produit suite à la recherche paysanne de la Copagen, conduite par sa déclinaison au Burkina Faso, Inades-Formation. Les semences de coton Bt ont été introduites au Burkina Faso par 3 sociétés et sans un avis averti des paysans. Une recherche participative a ainsi été menée avec les producteurs de ce coton entre 2013 et 2016 sur la partie Ouest du pays. Une enquête a aussi été conduite auprès de 10 régions de production cotonnière, sur l'évaluation du degré de respect des dispositions réglementaires en matière de biosécurité. Il ressort du rapport final que les lois, règlements et normes techniques en matière de biosécurité sont faiblement appliqués au Burkina Faso (présence de zones refuges notamment). Les promesses économiques ne sont pas réalisées (augmentation des coûts de production de 7 % et baisse des rendements de 7 %). De plus, si le nombre de traitements insecticides a bien baissé, certaines chenilles commencent à montrer des résistances... Suite sans doute à ce travail, en avril 2016, le gouvernement du Burkina Faso a décidé d'abandonner progressivement la culture du coton Bt, officiellement du fait de la piètre qualité de la fibre du coton de Monsanto.
Environnement & agriculture : Les chiffres clés : Édition 2018
Clé de voûte de notre alimentation et secteur économique majeur, lagriculture française exerce également des pressions sur lenvironnement, selon la nature des pratiques utilisées et la vulnérabilité des milieux qui les supportent. Cette publication, qui présente une sélection de chiffres clés agro-environnementaux, est organisée selon cinq axes : les données de cadrage de lagriculture, les pressions sur lenvironnement, les conséquences de ces pressions sur létat des milieux, les pratiques agricoles plus respectueuses de lenvironnement, les relations entre lagriculture et le changement climatique.
L'étiquetage des OGM dans le monde
Charlotte KRINKE, AuteurL'étiquetage des OGM joue un rôle important en matière d'information et de traçabilité des OGM de la ferme à l'assiette. Cependant, seuls une soixantaine de pays ont mis en place une obligation d'étiquetage des OGM et avec des critères différents. De plus, les moyens de contrôle et les sanctions en cas de non respect ne sont pas toujours bien appliqués. Une carte présente la situation dans les différents pays (réglementation stricte, souple, floue, texte en projet, pas d'information). Des focus sont établis pour : la France (réglementation stricte) ; le Brésil, le Japon et l'Afrique du Sud (réglementation souple) ; la Chine (réglementation floue) et les États-Unis (texte en projet).
Le HCB veut trier les nouveaux OGM !
Eric MEUNIER, AuteurLe 2 novembre 2017, le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) a publié son avis sur les produits issus des nouvelles techniques de modification génétique (ou nouveaux OGM). Cet avis émane en partie d'un rapport scientifique qui justifie une troisième voie réglementaire, à mi-chemin entre l'inscription au Catalogue officiel et la législation OGM actuelle. Cette troisième voie concernerait les plantes n'ayant pas de séquence génétique exogène, mais ayant un nouveau trait justifiant une évaluation précise. Ces plantes ne rentreraient donc pas dans la catégorie OGM, ce que conteste Inf'OGM à la lecture de la législation européenne qui définit les OGM. Par ailleurs, plusieurs de ces nouvelles techniques de modification génétique impliquent de passer par de la transgenèse, puis d'éliminer le transgène par rétro-croisement. Le comité scientifique du HCB recommande donc de ne sintéresser qu'au produit final et non au processus, ce qui aurait pour résultat de ne plus avoir à évaluer, ni étiqueter ces produits issus d'OGM. Inf'OGM passe au crible cet avis publié par le HCB.
Histoire de semences : Résistances à la privatisation du vivant
Lhéroïne de cette bande dessinée raconte comment sa passion pour les graines et le vivant la conduite sur les bancs dune école dingénieurs en agronomie, où elle a étudié les techniques damélioration des plantes. A travers son récit de vie menant de l'ingénierie génétique à l'agriculture paysanne biologique, c'est l'histoire des OGM qui est contée, dans le contexte de l'industrialisation de l'agriculture et particulièrement de la sélection. En contraste, le dessinateur suggère une autre voie pour nourrir le monde : les semences paysannes, base de notre autonomie alimentaire et source inépuisable de variétés et de biodiversité.
La justice européenne dévoile les « OGM cachés »
Charlotte KRINKE, Auteur ; Eric MEUNIER, AuteurDepuis le 25 juillet 2018, la Cour de Justice de lUnion Européenne a arrêté que les techniques de mutagénèse donnent des OGM soumis au droit des OGM. Ces techniques sont apparues et ont été principalement utilisées après 2001. Cette décision permet de clarifier la situation : lUnion Européenne a ainsi rappelé que les critères pour définir un OGM ne dépendent pas uniquement du produit final, mais aussi de la technique utilisée. Cet article explique pourquoi la Cour de Justice de lUnion Européenne a pris cette décision et quelles en sont les conséquences. Les réactions de divers acteurs au vu de cet arrêté sont également détaillées : réactions des organisations de la société civile, des syndicats et organisations professionnelles agricoles, des entreprises de biotechnologies, de la communauté scientifique et de plusieurs gouvernements.
Les moratoires sur les OGM dans le monde
Charlotte KRINKE, AuteurCet article dresse l'état des lieux des mesures d'interdiction visant les OGM dans le monde. Ces interdictions peuvent prendre différentes formes : interdiction des cultures expérimentales et/ou commerciales, interdiction de l'importation d'OGM pour les semences et/ou destinés à l'alimentation humaine ou animale, interdiction limitée à certaines espèces végétales, interdiction sur l'ensemble d'un territoire national ou seulement sur une partie de celui-ci...
Les usages non alimentaires des OGM
Jacques DANDELOT, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; Charlotte KRINKE, Auteur ; ET AL., AuteurLes plantes transgéniques sont majoritairement consacrées à lalimentation du bétail (maïs, soja), mais elles sont également destinées à des usages non alimentaires qui sont plus ou moins connus du grand public. Ce dossier permet dexplorer ces différentes utilisations. Les agrocarburants représentent une part non négligeable de ces usages non alimentaires des OGM. Laura Buffet est responsable « Carburants propres » à lassociation Transport & Environnement, qui promeut une politique de transport basée sur le développement durable. Elle réalise un état des lieux de la filière agrocarburants dans lUnion européenne et de son utilisation dOGM. Au Brésil, des plantations deucalyptus GM, destinées à la fabrication de papier, ont été autorisées. Les risques réels liés à l'utilisation de la biologie de synthèse (appelée aussi « chimie verte »), qui fait appel à des enzymes génétiquement modifiées pour créer des produits dits « écologiques » (lessives écologiques, agrocarburants), sont rappelés. La liste des usages non alimentaires est ensuite complétée au travers d'un inventaire des utilisations courantes (textiles, billets de banque, encres végétales, bioplastiques, fleurs coupées, moustiques contre le paludisme, armes biologiques, médicaments ). Enfin, le dernier article revient sur lutilisation initiale des OGM : celle pour la recherche fondamentale. Les OGM restent avant tout un outil de connaissances en laboratoire, comme lexplique Christian Vélot, chercheur en génétique moléculaire à lUniversité Paris Sud.
Le vivant, privatisation en cours
Charlotte KRINKE, AuteurLes principaux droits de propriété industrielle (DPI) utilisés dans le domaine végétal et agricole sont les brevets et les certificats d'obtention végétale (COV). Ces deux DPI évoluent dans le temps, notamment en lien avec les évolutions techniques de la sélection, biotechnologies en premier lieu. Ces évolutions inquiètent les défenseurs de l'agriculture paysanne et des droits des agriculteurs en général. Les brevets sur les traits natifs sont particulièrement préoccupants et injustes car ils peuvent conduire à interdire l'utilisation d'une semence à ceux qui ont contribué à la créer. La question des procès liés aux brevets (contamination par des plantes GM, utilisation d'une semence traditionnelle comportant un trait natif breveté...) est cruciale sur certains territoires. Le dossier interroge le fonctionnement et les dessous de ces DPI, en France et ailleurs dans le monde, et rappelle lintérêt du maintien de la biodiversité cultivée en lien avec les droits des paysans sur les semences qu'ils utilisent.
L'actualité : Les inconnus du forçage génétique
Eric MEUNIER, AuteurLe forçage génétique est une nouvelle technique de modification génétique visant à générer, sur une espèce particulière, une modification génétique sur lensemble des individus de cette espèce, de façon hégémonique. Cest le fonctionnement de cette modification, ainsi que les risques liés (modification des écosystèmes, utilisation militaire, monopoles commerciaux, etc.) quexpose cet article.
Les animaux génétiquement modifiés : pas vraiment au point !
Christophe NOISETTE, AuteurLes animaux transgéniques sont fréquemment utilisés à des fins de recherche, et ce, depuis la fin des années 90 en France. En 2007, 3,2 millions dexpériences les auraient utilisés comme support. Sur le marché, les premières autorisations apparaissent. Cet article en présente quelques exemples : - des moustiques transgéniques stériles dans le but de lutter contre la dengue au Brésil ; - un saumon autorisé pour la consommation humaine aux Etats-Unis, après près de 20 ans de péripéties judiciaires et réglementaires, et qui fait encore lobjet de restrictions particulières (ce saumon ne peut être conçu et élevé aux Etats-Unis). Du côté des techniques dobtention des OGM, celles-ci évoluent. Deux dentre elles, les Talen et Crispr/Cas9, pourraient ne pas être considérées légalement comme des méthodes dobtention dOGM, ce qui multiplierait leurs possibilités de diffusion. Par ailleurs, le forçage génétique permet de saffranchir des lois classiques de transmission de gènes de génération en génération pour propager plus rapidement les modifications mises au point. Face à toutes ces évolutions, techniques et réglementaires, de nombreuses questions se posent, notamment en ce qui concerne les impacts sur les écosystèmes.
Les dessous de lalimentation Bio
Cet ouvrage rassemble des entretiens menés avec Claude Gruffat, et complétés avec des questions-vérité de citoyens. Claude Gruffat, président de Biocoop depuis 2004, revient sur 50 ans dagriculture biologique, entre utopies et réalités, et expose sa vision dune bio saine, sociale et environnementale, en distinguant LA Bio et LE bio. A lheure où la bio est en plein essor, où les magasins se multiplient et où les citoyens sont de plus en plus demandeurs, cet ouvrage questionne les limites du bio, alarme sur létat actuel de notre modèle agricole qui sessouffle et sur les changements nécessaires quil faut opérer. Il démontre techniquement les non-sens du modèle actuel et interpelle sur notre vulnérabilité alimentaire. Lauteur aborde également ce qui menace la qualité nutritionnelle de notre alimentation, notre santé, notre autonomie. Il invite à penser la Bio comme un projet politique, résilient, ambitieux, humain ce projet de société étant la seule voie davenir, et non pas un marché ou un choix de quelques-uns.
Dossier : OGM : Soigner à tout prix ?
Christophe NOISETTE, Auteur ; Christian VELOT, Auteur ; Jacques TESTART, Auteur ; ET AL., AuteurDans le domaine de la santé humaine et de la recherche médicale, l'utilisation des OGM est rarement questionnée. Pourtant, si certaines de ces innovations techniques semblent porteuses de solutions pour les malades, l'incertitude reste quant aux effets à long terme potentiellement indésirables. A travers ce dossier, Inf'OGM apporte des éléments de réflexion sur le sujet : exemples de techniques utilisées dans la recherche ou d'applications pharmaceutiques telles que la production de protéines médicaments ou encore la thérapie génique, etc.
Le dossier : Transparence et OGM : peut mieux faire !
Eric MEUNIER, Auteur ; Lim Li LIN, Auteur ; Lim Li CHING, Auteur ; ET AL., AuteurInf'OGM, association loi 1901 créée en 1999, s'est notamment donné pour mission de publier une information indépendante et critique sur les OGM, les biotechnologies et les semences. Pour ce faire, elle doit pouvoir avoir accès à cette information, mais force est de constater que cela n'est pas toujours facile. Pourtant, les notions de transparence et d'accès à toutes les informations sur les sujets environnementaux à la base d'une décision publique sont inscrites dans le cadre législatif. A travers ce dossier, Inf'OGM tente de dresser un état des lieux de la transparence qui entoure la question des OGM, dans le monde, en Europe et en France : Quels sont les outils et lois en vigueur ? Quelles sont les informations publiques ? Quelles sont les informations réellement et facilement disponibles et compréhensibles par tout un chacun ? quelles sont les stratégies parfois mobilisées pour ne pas rendre publique une information qui devrait l'être ? Plusieurs cas concrets sont mobilisés en exemples : le cas du glyphosate, les comités d'experts, les semenciers et leurs brevets, les nouvelles techniques d'obtention de variétés, le secret des affaires, et les lanceurs d'alerte.
Fêtes de fin d'année : Avec ou sans OGM ?
Charlotte KRINKE, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; Marc DEWALQUE, Auteur ; ET AL., AuteurOn parle beaucoup, ces derniers temps, des OGM dits « cachés » (VrTH) dont le statut juridique doit être clarifié par la Cour de Justice de lUE et qui échappent pour linstant à létiquetage. Mais beaucoup dentre nous ignorent quils consomment à leur insu des OGM cachés dans les produits de la vie quotidienne. En effet, la législation impose un étiquetage des denrées alimentaires contenant ou consistant en des OGM, mais des exceptions existent, entraînant par exemple la consommation de pain aux enzymes génétiquement modifiées. Par ailleurs, lobligation détiquetage nexiste pas pour les produits non alimentaires. Ainsi, alors que lon peut être soucieux de ne manger que des produits biologiques, il est possible d'utiliser des cosmétiques ou des vêtements produits à partir dOGM ou en contenant. La relance du coton bio au Burkina Faso est abordée.
Fiche pratique : Détecter et tracer les OGM au champ et en labo
Eric MEUNIER, AuteurLa législation européenne impose que tout OGM autorisé soit détectable et traçable du champ à lassiette. Cet article présente les différentes techniques de détection (dun point de vue qualitatif et quantitatif) des OGM. Au champ, un résultat immédiat est possible avec lutilisation de bandelettes (ou strip-test). Dans les produits transformés, un test en laboratoire est nécessaire pour détecter la présence dOGM. Pour ce qui est des OGM non autorisés inconnus, leur détection reste possible en laboratoire.
La moutarde GM fait éternuer le peuple indien
Ruchi SHROFF, AuteurLe 11 mai 2017, linstance de régulation indienne des OGM le Comité dévaluation du génie génétique (GEAC pour lacronyme anglais) a donné un avis positif pour la commercialisation de la moutarde génétiquement modifiée. La décision finale revient maintenant au ministre de lEnvironnement. En réaction, une forte opposition se met en place, confortée par le manque de transparence de la gestion du dossier, des résultats culturaux suspects, et des conflits dintérêt importants. Pour lInde, ce combat est plus quun combat agricole, il est aussi culturel puisque lhuile de moutarde a une place prépondérante dans lalimentation de ce pays. Un encart présente plus en détail la moutarde GM.
Les nouveaux OGM : Détectables, identifiables, traçables
Eric MEUNIER, AuteurLes modifications obtenues par les nouvelles techniques de modification génétique sont détectables, identifiables et traçables. Cest ce que défend cet article, en expliquant tout dabord la présence de signatures générales et spécifiques aux nouveaux OGM. Les étapes de caractérisation de lorigine dune mutation sont ensuite explicitées. Enfin, la possibilité de mettre en place des protocoles et outils de détection est envisagée.
Nouveaux OGM : nombreux effets hors-cibles
Eric MEUNIER, AuteurQuelle que soit la technique utilisée pour modifier le génome des plantes, les différentes étapes mises en uvre, en amont et en aval, induisent des effets non maîtrisés. Ces effets peuvent provoquer des mutations et épimutations, mais aussi ouvrir la voie à la traçabilité des produits génétiquement modifiés obtenus. En effet, ces effets indésirés mais présents sont peu étudiés, et une évaluation des risques semble nécessaire.
Les OGM autorisés dans l'Union européenne
Charlotte KRINKE, AuteurLe contexte européen autour des OGM est complexe : textes, autorisations de cultures et dimportations, etc. Cet article dresse un état des lieux, en présentant, dans un premier temps, laspect culture au sein de lUE (processus dautorisations de cultures au sein de lUE et modulation de la part des États membres, OGM autorisés à la culture, surfaces cultivées, etc.). Laspect essais de plein champ est ensuite abordé. Pour terminer, larticle rappelle quels sont les OGM autorisés à limportation.
OGM et produits importés : Pas toujours étiquetés
Charlotte KRINKE, AuteurLa réglementation impose un étiquetage des denrées alimentaires mentionnant la présence d'OGM lorsque celle-ci est intentionnelle ou si le produit contient plus de 0,9 % d'OGM. Afin de vérifier la bonne application de cette réglementation, Inf'OGM a fait analyser 12 produits alimentaires importés des États-Unis. Parmi eux, un seul contient plus de 0,9 % d'OGM sans que cela ne soit spécifié sur l'étiquette. Par ailleurs, l'utilisation d'expressions ambiguës et donc non-conformes, ou des étiquetages différents pour un même produit (contenant ou pas des OGM, notamment) selon son importateur et son lieu de commercialisation peuvent semer le trouble dans l'esprit des consommateurs.
Le renvoi préjudiciel, comment ça marche ?
Charlotte KRINKE, AuteurDans le cadre de lopposition au développement des variétés tolérantes aux herbicides, dont la plupart sont obtenues par mutagénèse, des organisations de la société civile ont introduit un recours devant le Conseil dÉtat français en 2015. Face à des doutes quant à linterprétation du droit de lUE en matière d'OGM et à sa validité au regard du principe de précaution, le Conseil dÉtat a décidé deffectuer un renvoi préjudiciel à la Cour de Justice de lUE. Cet article explique ce quest le renvoi préjudiciel, à quoi il sert et quelle est la procédure.
Le roundup face à ses juges
Depuis plusieurs années, linquiétude ne cesse de croître quant aux dangers du pesticide le plus utilisé au monde dans les champs et les jardins : le glyphosate. Dautant quen 2015, le Centre international de recherche sur le cancer la déclaré « cancérigène probable » pour lhomme, contredisant ainsi les agences de santé américaines ou européennes qui avaient assuré linnocuité du Roundup de Monsanto, puissant herbicide dont le principe actif est le glyphosate. Marie-Monique Robin a pour but de montrer, dans ce livre, que la dangerosité du glyphosate est plus grande encore quon le craignait. Dans le monde entier, il rend malades ou tue sols, plantes, animaux et humains, car lherbicide est partout : eau, air, pluie, sols et aliments. Le produit serait aussi un perturbateur endocrinien, un puissant antibiotique et un chélateur de métaux. Ces effets sont documentés ici à l'aide d'entretiens très forts avec des victimes aux États-Unis, en Argentine, en France et au Sri Lanka, ainsi quavec de nombreux scientifiques. Ce livre montre que, face à cette situation, la société civile mondiale se mobilise : en octobre 2016, sest tenu, à La Haye, le Tribunal international Monsanto, où juges et victimes ont instruit le procès du Roundup, en labsence de Monsanto, qui a refusé dy participer. Donnant son fil conducteur au livre, ce procès a conduit à un avis juridique très argumenté, qui pourrait faire reconnaître le crime d« écocide », ce qui permettrait de poursuivre pénalement les dirigeants des firmes responsables.
Semences du futur
LHomme influence lévolution dune biodiversité dont il dépend pour se nourrir. De la sélection paysanne aux biotechnologies, quelles initiatives permettront vraiment de produire les graines qui garantiront lalimentation de demain ? Face aux changements climatiques et à la nécessité écologique de réduire lutilisation de produits chimiques dans les champs, la création de nouvelles variétés de plantes cultivées doit surmonter dimportants défis. En trame de fond, ce film pose la question fondamentale du rapport de lhomme à la nature. Tandis que Pierre-Henri Gouyon, évolutionniste au Muséum dHistoire Naturelle de Paris, et Christophe Bonneuil, historien au Centre National de la Recherche Scientifique, apportent leur éclairage scientifique, Guy Kastler du Réseau Semences Paysannes et François Burgaud du Groupement National de lInterprofession des Semences livrent leurs visions opposées de lavenir, synthèse de leurs vies professionnelles dévouées aux semences. Des agriculteurs producteurs de semences et plants, ainsi que de nombreux chercheurs de lInstitut National de la Recherche Agronomique (INRA, France) et de lInternational Center for Agriculture in Dry Areas (ICARDA, Syrie) participent à ce film.
Surfaces OGM : Une augmentation en trompe-l'oeil
Christophe NOISETTE, AuteurInfOGM reprend les chiffres de lIsaaa (organisme financé par lindustrie biotechnologique) qui annonce une augmentation des surfaces cultivées en OGM de 3 %, et les compare aux chiffres disponibles auprès des États. Une différence importante est présente, réduisant fortement cette augmentation annoncée. Les États cultivant le plus dOGM sont toujours les États-Unis, le Brésil, lArgentine, le Canada et lInde. Laugmentation des surfaces se situe principalement au Brésil et aux Etats-Unis. La culture de coton Bt est en net recul.
Comment étiqueter "sans OGM" ?
Pauline VERRIÈRE, AuteurDepuis 2012, les agriculteurs et transformateurs français peuvent valoriser leurs produits en utilisant l'étiquetage "sans OGM". Ils doivent, dans ce cas, respecter la réglementation en vigueur, rappelée dans l'article. Il n'existe pas de visuel officiel. Cette fiche pratique détaille les différents cas de figure pour un étiquetage "sans OGM" conforme à la réglementation.
Comment sont autorisés les OGM en Europe ?
Cette vidéo, réalisée par lassociation InfOGM et en lien avec le financement participatif de son journal, indique le cheminement pour autoriser lutilisation dun OGM en Europe et soulève des problèmes et des risques liés au système.
Coton : le Burkina bannit les OGM
Marc DE CHALVRON, Auteur ; B. COULIBALY, Auteur ; J. VOIGT, Auteur | FUTUROSCOPE Cedex (Relations téléspectateurs France Télévisions, TSA 67300, 86 963, FRANCE) : FRANCE 2 | 2016Depuis 2009, le Burkina Faso utilisait des semences de coton OGM de Monsanto. Cependant, à lusage, le coton issu de ces semences sest révélé de mauvaise qualité (fibre trop courte) et se revendait très mal. Cest pourquoi les producteurs du pays ont décidé darrêter lutilisation de ces semences. La première récolte de coton sans OGM les a totalement satisfaits, avec un bon rendement et un produit dexcellente qualité. Pour assister à celle-ci, des journalistes de France 2 se sont rendus sur place.
Les cultures d'OGM se raréfient en Europe
Benoît DUCASSE, AuteurCet article présente et commente une carte d'Europe des moratoires sur les cultures OGM. Fin 2015, 17 pays de l'UE sur 28 avaient adopté un moratoire sur la culture du maïs MON810, seule culture transgénique encore autorisée en Europe. Depuis avril de la même année, l'UE a mis en place une nouvelle procédure, appelée "opt-out", ou option de retrait, pour permettre aux États membres d'interdire la culture de plantes GM sur leur territoire. Le principe de cette procédure est expliqué. La position des principaux États de l'UE est commentée. Globalement, les cultures OGM sont désormais interdites ou en fort déclin en Europe, seule l'Espagne en cultive encore, dans ses champs, des surfaces significatives.
Débat sur les CMS : un enjeu majeur pour les filières F&L bio
LETTRE FILIÈRES FNAB - LÉGUMES, AuteurLes semences de variétés hybrides sont de plus en plus obtenues grâce à des techniques dites "CMS" par fusion protoplasmique, soit des techniques de fusion cellulaire visant à développer le caractère de stérilité mâle cytoplasmique. Bien que ce caractère puisse apparaître de manière naturelle, la technique pourrait être assimilée à une technique OGM. Un des débats soulevés par la révision du règlement bio européen consiste à examiner si cette méthode de sélection est compatible avec la bio. En France, certaines marques privées collectives ont décidé de mettre en uvre elles-mêmes une interdiction d'utiliser les semences issues de CMS par fusion cellulaire.
Le dossier : De nouveaux OGM bientôt au menu ?
Eric MEUNIER, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; Frédéric PRAT, Auteur ; ET AL., AuteurDe nouvelles techniques de sélection, pour les espèces animales et végétales, sont en train de voir le jour : « édition de gène », Crispr/Cas9, mutagenèse dirigée... Si les industries qui mettent en uvre ces techniques ne parlent pas d'OGM, pour les auteurs de ce dossier, ce sont bien des interventions non naturelles sur l'ADN d'organismes vivants visant à leur conférer de nouvelles propriétés, répondant ainsi à la définition européenne d'un OGM. A travers ce dossier, les auteurs reviennent sur les débats qui entourent depuis 20 ans la question des OGM, et notamment de leur évaluation et de leur étiquetage. Daniel Evain, agriculteur bio et représentant de la FNAB au Comité Économique, Éthique et Social (CEES) du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB), apporte aussi son point de vue. La question de l'encadrement juridique dans l'Union européenne est ensuite posée, en particulier pour savoir si les nouvelles techniques de sélection seront ou pas définies comme des OGM. Sont également abordées l'évaluation des plantes issues de ces nouvelles technologies et l'extension des brevets sur le vivant. Enfin, face à des aspects scientifiques prépondérants, Inf'OGM, à travers ce dossier, met aussi en avant la problématique éthique. A ce jour, il semble que la décision politique face aux OGM s'appuie essentiellement sur des faits scientifiques, mettant de côté la réflexion éthique, et ne prenant pas en compte le contexte dans lequel ces technologies apparaissent. Le principe de précaution et le droit à l'information semblent, pour les auteurs, fondamentaux.
Dossier : Semences dans la tourmente
Bénédicte BONZI, Auteur ; Mariam MAYET, Auteur ; Claire CHAUVET, Auteur ; ET AL., AuteurLes semences sont souvent au cur des enjeux politiques, dans des pays où, lorsque les conflits armés ont enfin cessé, les pouvoirs mettent en place des dispositifs de reconstruction (des villes, des bâtiments, de l'économie...) parfois révélateurs. C'est à travers 6 portraits de pays que le dossier pose la question des stratégies de mainmise sur le vivant et de contrôle des populations parfois à luvre, à certaines périodes de l'histoire humaine, en certains endroits du globe : Kurdistan : L'agriculture, principale victime ; - Afrique du Sud : Un système semencier inadapté ; - Aide au Vanuatu : Altruisme ou cadeaux empoisonnés ? ; - Népal : Le paradoxe de l'urgence ; - Svalbard : Pour l'humanité ou pour les semenciers ? ; - Syrie : Semer des lieux de résilience pendant la guerre.
Etat des lieux : Cantines sans OGM, quelle réalité ?
Marie CHERUY, AuteurUne enquête a été menée durant lété 2016 auprès de 15 collectivités par InfOGM afin d'estimer la place du « sans OGM » dans la restauration scolaire. Pour nombre de ces collectivités, interdire les OGM, cest éliminer les produits étiquetés OGM de leurs commandes. Mais certaines vont plus loin, et cherchent à interdire les produits d'animaux « nourris avec OGM ». Souvent, ce choix sinscrit dans une démarche plus globale, intégrant lensemble des aspects dune alimentation durable, mais se déclinant de façon variable : produits bio, circuits courts Ainsi, afin de garantir labsence dOGM, certaines cantines achètent des produits biologiques, dautant plus quil ny a pas de visuel unique assorti d'un cahier des charges imposant des contrôles spécifiques pour les « sans OGM » en France. Lenquête montre aussi que les collectivités méconnaissent souvent la mention « nourris sans OGM » et que le « sans OGM » français, avec des formulations et des seuils différents, est source de complexité et ne favorise pas les choses pour les gestionnaires de cantines. Rendre létiquetage plus lisible, soutenir la production sans OGM, améliorer les contrôles seraient des éléments importants. Travailler à développer le « sans OGM » en France serait aussi un moyen de renforcer les filières bio.
Etats-Unis : étiquetage des OGM, les entreprises à la croisée des chemins
Pauline VERRIÈRE, AuteurAux Etats-Unis, létiquetage des OGM dans lalimentation est au cur de la prise de conscience des consommateurs qui sintéressent de plus en plus au contenu de leur assiette. Face à cette situation, certaines entreprises mettent en place différentes stratégies pour échapper à létiquetage tandis que dautres acceptent plus de transparence sur le sujet ou développent des gammes sans OGM. Pour aider les consommateurs à sy retrouver, lassociation Non-GMO Project propose une certification privée qui garantit labsence dOGM à hauteur de 0.9 %, y compris pour la viande, le lait et les ufs. Par ailleurs, ladministration américaine a adopté des lignes directrices non contraignantes pour aider les entreprises dans leurs démarches détiquetage.
La guerre des OGM et des brevets sur le vivant n'est pas finie !
Thierry JACOT, AuteurLes firmes sont en mesure de créer rapidement, grâce aux progrès du séquençage génétique, mais aussi dans le contexte d'une certaine forme de "flou juridique" des directives européennes, de nouvelles plantes brevetées qui ne sont pas étiquetées OGM malgré les technologies utilisées pour leur création. Pourtant, toutes ces nouvelles techniques (mutagenèse, cisgénèse, nucléases spécifiques...) consistent bien à modifier le matériel génétique des plantes "d'une manière qui ne s'effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle", ce qui est la définition officielle des OGM... En faisant breveter le lien entre fonction et gène grâce à la bioinformatique, les sélectionneurs deviennent détenteurs de brevets. Ils revendiquent alors des droits visant toutes les plantes porteuses des caractéristiques brevetées qui, en réalité, existent à l'état naturel et font partie des biens inaliénables de l'Humanité. Pour l'auteur, une mobilisation s'impose pour demander que les produits issus des nouvelles techniques génétiques rentrent pleinement dans le champ d'application de la législation OGM et subissent une évaluation sanitaire et environnementale préalable à leur commercialisation.
International : Les surfaces OGM diminuent
Christophe NOISETTE, AuteurCet article présente les principaux chiffres relatifs aux cultures OGM dans le monde en 2015. Globalement, les surfaces concernées ont diminué entre 2014 et 2015, passant de 181,5 à 179,7 millions d'hectares. Selon l'ISAAA, l'International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications ou Service international pour l'acquisition d'applications agricoles biotechnologiques, cette baisse des surfaces OGM serait corrélée à la diminution générale des terres agricoles. En revanche, selon l'auteur de cet article, la part des surfaces OGM par rapport à la SAU totale a pourtant bel et bien diminué dans certains pays. Les États-Unis, le Brésil, l'Argentine et le Canada restent les principaux producteurs de cultures OGM, tandis que les pays européens et africains restent globalement réticents, de par leur législation et/ou les mobilisations citoyennes. Du côté des espèces cultivées, là encore, peu de changement : soja, maïs, coton, colza, tolérants aux herbicides ou produisant un ou plusieurs insecticides, sont les plus cultivés. De nouvelles techniques de modification génétique du vivant sont mises en avant par l'ISAAA.
Du maïs paysan dans mon assiette ! : (Re)découvrez une céréale aux qualités insoupçonnées dans toute sa diversité !
AGROBIO PERIGORD, Auteur ; Beatriz ALVAREZ, Auteur ; Vincent ARNOULD, Auteur ; ET AL., Auteur | ESCALQUENS (355 Rue de la Montagne noire, 31 750, FRANCE) : ÉDITIONS DE TERRAN | 2016Traditionnellement, avant d'être largement utilisé en alimentation animale, le maïs a eu un fort impact dans la culture culinaire et traditionnelle. Les variétés paysannes de maïs avaient quasiment disparu du paysage agricole avec l'arrivée des variétés hybrides, lors de l'intensification de l'agriculture. A nouveau cultivées, principalement sans irrigation, depuis une quinzaine d'années par des agriculteurs passionnés, elles présentent des caractéristiques nutritionnelles et gustatives remarquables. La semoule et la farine de maïs sont des produits peu chers, simples à cuisiner et permettant de composer des plats nutritifs, compatibles avec les régimes végan et sans gluten. Un collectif de producteurs-transformateurs, cuisiniers et boulangers propose, dans cet ouvrage, une large gamme de recettes. Cet ouvrage est le fruit d'un travail collectif, initié par AgroBio Périgord dans le cadre du programme de recherche européen SOLIBAM.
Nourrir le monde : quelles positions pour les biotechnologies ?
Yves BERTHEAU, AuteurD'après la FAO (rapport 2014), un humain sur neuf dans le monde souffrirait directement de la faim, chiffre auquel il faut ajouter les personnes victimes de carences. Face à cette situation, certains pays et/ou industries mettent en avant les OGM comme solution. L'analyse de l'auteur l'amène à conclure que l'adoption d'une telle technologie n'est pas neutre. Si elle paraît parfois être en mesure d'apporter une solution technique, il convient également de prendre en compte les aspects socio-économiques et culturels. Par ailleurs, des solutions alternatives, telles que l'agroécologie, semblent être plus adaptées à certains contextes. Cet article est un résumé du chapitre « Feeding the world: are biotechnologies the solution ? », issu de louvrage « Advances in biotechnology », édité en 2016 par Ravishankar Rai V, et paru chez Wiley.
Nouveaux OGM : Épisode dun débat manipulé
Ce documentaire présente la problématique des OGM "nouvelle génération" qui ne sont pas forcément considérés comme des OGM par la réglementation européenne, ainsi que les débats et controverses quils entraînent. Plusieurs personnes interviennent dans cette vidéo, dont Christian Vélot, maître de conférence, et plusieurs membres démissionnaires du HCB (Haut-Conseil des Biotechnologies) : Patrick de Kochko, du réseau semences paysannes ; Guy Kastler, de la confédération paysanne ; Yves Bertheau, directeur de recherche à lINRA.
La question des semences hybrides
François DELMOND, AuteurL'auteur, fondateur de l'entreprise Germinance et animateur d'un réseau de producteurs de semences bio et biodynamiques, fait le point sur la situation actuelle concernant l'apparition, ces dernières années, des hybrides, OGM et CMS dans nos assiettes. C'est chez les maïs que les hybrides ont été cultivés pour la première fois, dans le Sud-Ouest de la France, après la seconde guerre mondiale. Aujourd'hui, quasiment 100 % des tournesols cultivés en France sont des hybrides, et plus de 95 % pour les colzas. Les différentes techniques et méthodes d'obtention des variétés hybrides F1 sont présentées. Chez les espèces potagères, les variétés hybrides ont progressivement remplacé les variétés populations, à partir des années 1960 et jusque dans les années 2000. Ces variétés intéressent surtout la grande distribution et l'industrie agroalimentaire en quête d'homogénéité, certains agriculteurs souhaitant mécaniser leurs pratiques, soucieux d'avoir des plantes se développant toutes à la même vitesse, mais, surtout, ce sont de gros intérêts financiers pour les obtenteurs (ceux qui créent les variétés), car ces variétés doivent être rachetées chaque année par les agriculteurs. Les inconvénients de ces variétés sont majeurs, comme l'explique l'auteur : sensibilité aux maladies, plus faibles teneurs en nutriments, baisse de l'énergie vitale de la plante... Il estime la part des hybrides dans notre consommation de légumes frais à plus de 60 %, y compris en bio. Il n'est pas facile de les éviter, donc, mais quelques conseils peuvent être utiles au jardinier et au consommateur.
RIR et chocs à Ouagadougou
Jacques DANDELOT, AuteurDu 22 au 24 avril 2016, se sont tenues les Rencontres Internationales des Résistances aux OGM, ou RIR OGM, à Ouagadougou, au Burkina Faso. C'est la première fois que cet évènement, initié par l'association bretonne Ingalan en 2004, se déroulait sur le sol africain. 200 personnes, venues d'une dizaine de pays, s'y sont retrouvées, parmi lesquelles Jacques Dandelot, administrateur d'Inf'OGM France. Ces Rencontres ont permis de poser les bases du Front Africain pour la Souveraineté Alimentaire (FASA), qui rassemblera l'ensemble des organisations et citoyens résistants aux OGM sur le continent. Ce mouvement fera la promotion de l'agroécologie comme alternative, et revendiquera l'adoption d'un moratoire de 10 ans dans tous les États africains.
Sécurbio : sécurisation des filières biologiques par la gestion des contaminants et la prévention des risques associés
Bruno TAUPIER-LETAGE, Auteur ; Rodolphe VIDAL, Auteur ; Claire DIMIER-VALLET, AuteurPour les produits certifiés AB, chaque détection de résidus de pesticides doit être déclarée à lorganisme certificateur et donne lieu à une investigation pour statuer sur la conformité ou la non-conformité du produit avec les règles de production (et de transformation) de lagriculture biologique. Des programmes de mutualisation de données danalyses existent pour les produits conventionnels, mais ils ne prennent pas en compte les problématiques spécifiques des produits biologiques : les seuils utilisés sont bien souvent les LMR (limites maximales de résidus) que les consommateurs ne trouvent pas suffisamment restrictives pour les produits biologiques ; les analyses sont souvent réalisées sur le lieu de distribution, ce qui ne permet pas toujours dévaluer la contamination au champ par les dérives de traitement . Aussi, les acteurs des filières biologiques ont souhaité disposer dun outil pour gérer et comprendre les contaminations en AB. Le programme Sécurbio (2011-2013) a répondu à cet objectif en développant des actions sur des points critiques : base de données mutualisée des analyses des opérateurs bio, rédaction de fiches de bonnes pratiques (générale, stockage, filière viti-vinicole), grille dévaluation des risques de la production à la distribution, mise en place de formations. Intéressés par ces actions, les professionnels continuent à alimenter la base et gèrent lexploitation des résultats à la suite du projet.
Les Seigneurs de la terre : 1. L'Appel de Cérès
Fabien RODHAIN, Scénariste ; Luca MALISAN, Dessinateur | GRENOBLE (Couvent Sainte-Cécile, 37 Rue Servan, 38 000, FRANCE) : ÉDITIONS GLÉNAT | 2016Fabien Rodhain (Scénario) et Luca Malisan (Dessin) signent, avec "Les Seigneurs de la terre", une saga familiale placée sous le signe de lagriculture, décrivant les rouages de ce secteur, son implication dans notre société et son évolution au sein des mentalités. On suit ainsi, à travers la bande dessinée, le parcours initiatique dun jeune avocat à la découverte dun monde nouveau et impitoyable, avec en point dorgue la confrontation entre agriculture biologique et intensive. Dans le Tome 1 "L'Appel de Cérès" de cette bande dessinée : 1999. Florian, jeune avocat, est le fils dun puissant agriculteur en Sud Rhône-Alpes, président de la coopérative régionale. Alors quil ny connait rien (ou presque) au travail de la terre, Florian accompagne son père pour un voyage détudes au Paraguay, financé par un fournisseur de pesticides. Sur place, il est frappé par la misère et limpact désastreux de lagriculture occidentale industrialisée sur la population locale... et sur le monde. Cette épreuve est un choc pour Florian, qui sent alors retentir en lui lappel irrépressible de la terre. À son retour, impossible de résister : le jeune homme deviendra paysan. Mais, contrairement à son père, il privilégiera une agriculture écologique et responsable. Anne, sa fiancée, voit dun mauvais il ce revirement de carrière... Et que dire de son père...
UE - Bientôt l'abandon des analyses de toxicologie des OGM ?
Eric MEUNIER, AuteurLe projet européen GRACE (Gmo Risk Assessment and Communication of Evidence) a rendu, en novembre 2015, ses conclusions quant à la pertinence réglementaire des analyses de toxicologie à court (90 jours) et long terme (un an) sur rats dans le cadre de lévaluation des plantes génétiquement modifiées. Les scientifiques du projet concluent que les analyses à long terme napportent rien de plus et remettent même en cause lintérêt des analyses à 90 jours par rapport à dautres types danalyses (cultures de cellules ). Plusieurs structures ont critiqué ces résultats, comme lassociation Testbiotech, et également le gouvernement autrichien. Les associations InfOGM et Testbiotech dénoncent aussi les conflits dintérêt de certains scientifiques et experts impliqués dans le projet. La Commission européenne devra décider si les études de toxicologie seront ou non obligatoires à lavenir.
100 arguments en faveur de l'agriculture biologique
Ce document, édité par l'Institut de recherche de l'AB suisse, présente 100 arguments en faveur de l'agriculture biologique, en fournissant, pour chacun, plusieurs références documentaires issues de résultats scientifiques, mais aussi d'ordonnances et de cahiers des charges biologiques suisses. Les arguments sont regroupés sous 16 thématiques : - Le bio est vraiment bio ; - Le bio est cohérent ; - Le bio est plus sûr ; - Les produits bio sont différents ; - Les produits bio sont plus riches ; - Le bio travaille sans manipulations génétiques ; - Les animaux bio vivent mieux ; - Moins de médecine conventionnelle pour les animaux bio ; - Le bio favorise la biodiversité ; - Le bio prend soin du sol ; - Le bio protège l'eau, les cours d'eau et les lacs ; - Le bio économise l'énergie ; - Le bio est bon pour le climat ; - Le bio est social ; - Le bio fournit des plus-values sociétales ; - Le bio est important pour l'alimentation du monde.
L'agroécologie, une éthique de vie : Entretien avec Jacques Caplat
Depuis près de cinquante ans, Pierre Rabhi en est convaincu : c'est en nous reconnectant à la terre qui nous nourrit, en prenant le temps de comprendre le miracle qui transforme une graine en de multiples fruits, que nous trouverons les ressources nécessaires pour construire une société véritablement intelligente et pérenne. Car, selon lui, l'agriculture tient la place centrale de nos organisations humaines. Elle conditionne non seulement notre capacité à nous nourrir et donc à survivre, mais également la possibilité d'élaborer nos cultures et toutes les activités qui constituent nos sociétés. Les auteurs estiment que nous sommes aujourd'hui face à un choix. Continuons-nous à favoriser l'agriculture industrielle, responsable de près de 70 % des destructions écologiques sur la planète et de la disparition de millions de petits paysans ? Ou bien prenons-nous le tournant de l'agroécologie qui, selon nombre d'experts, permettrait de nourrir sainement l'humanité tout en régénérant les écosystèmes ? Pierre Rabhi, un des pionniers de l'agroécologie, met les choses au point dans un dialogue avec Jacques Caplat, chercheur et agronome. À la fois scientifique, politique et philosophique, cet ouvrage éclaire la relation entre l'être humain et la nature, et propose des solutions à mettre en uvre par tous, illustrant que l'agroécologie n'est pas seulement une pratique agricole, mais aussi une démarche humaine et intellectuelle.
Le bassin du Danube, nouvel Eldorado du soja ?
Valentina HEMMELER MAÏGA, AuteurDepuis le plan Marshall d'après-guerre, l'Europe importe, sans imposer de droits de douane, son soja des États-Unis, puis, depuis les années 90, d'Amérique latine, notamment suite à l'interdiction des farines animales en Europe. Ceci n'est pas sans poser de problèmes pour les pays producteurs d'Amérique du Sud : soja transgénique, défrichages massifs, surconsommation de pesticides, paysans chassés de leurs terres... Face à cette situation, certains pays, comme l'Autriche, ont imaginé de relocaliser la production de soja en Europe. C'est ainsi qu'est née la plateforme Soja du Danube, car le potentiel de production des 16 pays du bassin versant du Danube est estimé à au moins cinq millions de tonnes sur 2,4 millions d'hectares. En 2013, sept pays ont signé la déclaration Soja du Danube : Autriche, Hongrie, Bosnie, Croatie, Serbie, Roumanie et Suisse. Cet article, après avoir rappelé les objectifs du projet (produire du soja non transgénique et "de proximité" pour les élevages européens), tire la sonnette d'alarme : ne va-t-on pas reproduire les erreurs de l'Amérique latine ? Qui va produire ce soja, sachant qu'en Roumanie, le gouvernement vient de libéraliser l'accès à la terre pour les gros investisseurs ? Qui va contrôler le caractère non transgénique, sachant que, par le passé, la Roumanie notamment a cultivé jusqu'à 130 000 hectares de soja transgénique ? Enfin, se pose-t-on les bonnes questions ? Plutôt que de vouloir produire du soja à tout prix, ne vaut-il pas mieux s'interroger sur le modèle agricole et le type d'animaux sélectionnés (races capables de mieux valoriser les fourrages grossiers, culture de protéagineux européens...).
Les brevets à l'assaut des semences
Guy KASTLER, AuteurCet article revient sur le marché des brevets relatifs aux semences végétales, suite au rappel, le 25 mars 2015, par la Grande chambre de recours de l'Office Européen des Brevets, que des plantes issues de procédés « essentiellement biologiques » (croisement, sélection...) pouvaient être brevetées au même titre que les OGM. L'auteur exprime son désaccord face à cette situation juridique.
Les cultures d'OGM reculent (un peu) en Europe
Christophe NOISETTE, Auteur143 000 hectares d'OGM ont été cultivés dans l'Union européenne (UE) en 2014, soit environ 4% de moins qu'en 2013, soit moins de 0,1% de la SAU de l'UE. L'Espagne, avec 92% des cultures de l'UE, est en tête dans ce domaine, suivie du Portugal. Seule culture autorisée : le maïs MON810 (même si le maïs TC1507 est toujours en instance imminente d'autorisation). Néanmoins, l'UE continue d'importer massivement des OGM pour l'alimentation animale, notamment du soja.
Directive (UE) 2015/412 du Parlement Européen et du Conseil du 11 mars 2015 modifiant la directive 2001/18/CE en ce qui concerne la possibilité pour les Etats membres de restreindre ou d'interdire la culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) sur leur territoire
La Directive (UE) 2015/412 du Parlement Européen et du Conseil du 11 mars 2015 modifiant la directive 2001/18/CE en ce qui concerne la possibilité pour les Etats membres de restreindre ou d'interdire la culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) sur leur territoire est parue au Journal Officiel de l'Union européenne du 13/3/2015.
Dossier : Agriculture et effet de serre
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Nicolas HAERINGER, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; ET AL., AuteurRédigé peu avant la tenue de la COP21, ce dossier aborde la question du réchauffement climatique sous l'angle de l'urgence à agir, et choisit de présenter plusieurs points de vue : - Crime climatique STOP ! : Parole à Vandana Shiva. Dans cet entretien, Vandana Shiva rappelle ses engagements au sein d'associations comme le réseau d'échange de semences, ou Navdanya, pour la conservation de la biodiversité et la protection des droits des fermiers ; elle souligne quelles sont, pour elle, les véritables solutions alternatives pour éviter de remettre en cause le futur de notre propre espèce ; pour elle, une nouvelle démocratie est en émergence : "Pour la première fois dans l'histoire, nous sommes en train de créer, à l'échelle globale, une politique de la biodiversité". ; - OGM : les faux-amis du climat. L'auteur montre comment la biotechnologie, loin de permettre de "dépasser" la chimie et de s'affranchir des engrais et des pesticides, contribue, en particulier avec les OGM, à aggraver le bilan écologique et climatique. ; - Effet de serre : et l'agriculture française dans tout ça ? Cyrielle Denhartigh, responsable "Agriculture et Alimentation" du Réseau Action Climat-France (RAC-F), s'exprime sur le rôle estimé de l'agriculture française dans les émissions de gaz à effet de serre et sur les actions possibles pour réduire son impact sur le climat. ; - Agriculture : des pistes pour refroidir la planète. Philippe Desbrosses est docteur en science de l'environnement et agriculteur bio. Pour lui, pour bien évaluer l'impact de l'agriculture sur le climat, il ne faut pas tenir seulement compte du secteur d'activité, mais aussi des pratiques alimentaires et des modes de consommation engendrés par le modèle dominant : technologies, transports, emballages... ; - Gare à l'agriculture "climato-intelligente", un faux-nez de l'agro-industrie ; - REDD c'est quoi ? Pourquoi faut-il s'y opposer ? ; - Le scénario AFTERRES 2050 ; - Karland, une bière qui rafraîchit... le climat ! Le mode de vie de la famille Garland, dans le Tarn, témoigne d'une recherche constante d'amélioration de son empreinte écologique.
Dossier : Inestimables semences paysannes
Benoît BIANCIOTTO, Auteur ; François DELMOND, Auteur ; Frédéric LATOUR, Auteur ; ET AL., AuteurLa défense de la biodiversité cultivée constitue un axe important de l'action des adhérents professionnels de Nature & Progrès, et l'association s'attache à relayer une information régulière concernant les différentes évolutions d'une réglementation qui remet parfois en cause la liberté des agriculteurs de ressemer, échanger ou vendre les graines de leurs propres récoltes. De nombreuses questions se posent toujours, cependant, pour mesurer le véritable enjeu que constitue la problématique des semences. Ce dossier tente d'apporter des éléments de réflexion pour mieux anticiper l'avenir de nos ressources alimentaires. Il se compose des articles suivants : - Les semences paysannes ont de l'avenir ; très développé, cet article propose une approche historique de la réglementation sur les semences pour un examen le plus objectif possible sur le sujet ; - Le métier d'artisan semencier ; exemples de l'entreprise Germinance avec le témoignage de son fondateur, et des Maisons des Semences Paysannes ; - Colzas et tournesols génétiquement modifiés : la contamination a commencé en France ! ; - Un Traité sur les semences au service de la biopiraterie ? ; en cause, le TIRPAA, Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l'Alimentation et l'Agriculture et la question des brevets sur le vivant ; - Les missions du Réseau Semences Paysannes.
Face au chaos climatique : des OGM ou remettre l'Humain à sa place ?
Jean AZAN, Auteur ; Bénédicte BONZI, Auteur ; Jacques DANDELOT, Auteur ; ET AL., AuteurFace au changement climatique, des chercheurs et des multinationales ont mis en avant les OGM comme une solution : plantes capables de s'adapter aux situations climatiques extrêmes comme des sécheresses, moindre impact sur l'environnement... Pourtant, après seize ans de veille, Inf'OGM fait le constat que l'utilisation d'OGM s'inscrit dans la lignée d'une agriculture consommatrice d'engrais et de pesticides.
Gérer collectivement la biodiversité cultivée : Etude d'initiatives locales
Patrice COMBETTE, Auteur ; Nathalie COUIX, Auteur ; Jacky DEBIN, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2015Les semences, avec la terre et l'eau, sont les ressources de l'agriculture. Conserver la maîtrise de ces ressources est un enjeu de souveraineté alimentaire. La biodiversité cultivée, dont les semences font partie, comme les autres ressources, n'échappe pas à la menace d'accaparement par des intérêts privés. Dans ce contexte, sont apparus, en France, depuis une dizaine d'années, des projets de gestion collective de la biodiversité cultivée. Il s'agit de prendre en charge collectivement la gestion in situ des semences à un moment de notre histoire où celle-ci est principalement assurée ex situ par des sélectionneurs et des semenciers professionnels. C'est sur cette gestion collective dans les fermes et les jardins que porte cet ouvrage, une gestion collective qui vise à produire et diffuser des semences, à sélectionner de nouvelles populations de plantes et à conserver les anciennes. L'ouvrage cherche d'abord à susciter l'envie en donnant à voir quatre expériences collectives de gestion de la biodiversité cultivée autour du maïs et des espèces fourragères sans pour autant en occulter les difficultés. Ensuite, leur exposé et leur analyse aideront des collectifs qui souhaitent développer leurs propres initiatives à se poser des questions auxquelles ils n'auraient peut-être pas pensé, mais qui semblent déterminantes à prendre en compte pour monter un tel projet. Ce livre souhaite également porter à la connaissance d'un public plus large une thématique encore peu connue du grand public, mais aussi montrer que d'autres modes de gestion de la biodiversité sont possibles, et pourraient être présentés en tant que tels dans les formations agricoles et environnementales, desquelles ils sont pour le moment quasi absents. Cet ouvrage est une production du projet CASDAR ProABiodiv, copiloté par l'ITAB et l'INRA.
Interférence ARN : 20 ans d'autorisations commerciales... sans évaluation
Eric MEUNIER, AuteurL'interférence ARN est une technique d'obtention de plantes génétiquement modifiées. L'ARN est une molécule qui sert notamment à la synthèse de protéines. En induisant, par modification génétique, la production d'ARN double brin, celui-ci pourra s'hybrider avec d'autres ARN, induisant ainsi leur dégradation. On parle d'extinction de gène. Si, dans les années 90, la tomate Flavr/Savr fut obtenue par cette technique et commercialisée, le mécanisme était encore mal connu. Pendant 20 ans, des experts européens se sont penchés sur cette technique pour mieux la comprendre. Cet article revient sur cette technique et ses diverses implications : - Les ARN, molécules au service des entreprises ; - Des autorisations trop précoces ? ; - Ces PGM à base d'ARNi seront-elles évaluées ? ; - Des brevets comme sil en pleuvait.
Non mais laissez-moi manger ma banane !
Pauline VERRIÈRE, AuteurLa banane est la quatrième production agricole mondiale. Fruit exotique consommé à travers le monde entier, sa culture n'est pas sans conséquences sur l'environnement et sur les travailleurs des plantations. Cet article présente un tour d'horizon des enjeux auxquels est confrontée la filière (pollutions par les intrants, gestion des maladies et ravageurs...) avec, en ligne de mire, la crainte de voir se développer les plantations OGM.
Des OGM "cachés" dans les pays et territoires d'outre-mer ?
Claire CHAUVET, Auteur ; Frédéric GUERIN, AuteurLes Pays et Territoires d'Outre-Mer (PTOM) sont des dépendances du Danemark, de la France, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Toutefois, ils n'en dépendent pas forcément d'un point de vue réglementaire, certains n'étant soumis ni à la réglementation nationale de lÉtat concerné, ni à la réglementation européenne. Cela concerne aussi la législation sur les OGM. Afin de combler une carence en termes d'informations sur le sujet, l'association STOP OGM Pacifique réalise un inventaire sur les dispositifs en place dans les 24 PTOM européens.
OGM aux Etats-Unis : l'industrie obtient gain de cause
Pauline VERRIÈRE, AuteurAux États-Unis, les mouvements contestataires contre les OGM se multiplient. Les consommateurs réclament notamment une plus grande transparence sur les produits alimentaires contenant des OGM. L'auteure estime qu'à l'heure actuelle, les instances décisionnelles semblent moins prendre en compte ces réclamations citoyennes que celles de l'industrie agro-alimentaire, en s'appuyant sur les trois dossiers présentés dans cet article. Ces derniers concernent la mise en place de zones sans OGM, l'étiquetage des produits, et les autorisations.
Des OGM pour détecter les pollutions aquatiques : mythe ou réalité ?
Christophe NOISETTE, AuteurSi l'on sait que des perturbateurs endocriniens sont présents dans les eaux, il n'existe à ce jour ni norme ni méthode suffisamment précises pour leur détection. Pour faire face à cette lacune, la start-up WatchFrog a mis au point un test biologique. Des larves de xénope, un amphibien, sont mises au contact de l'eau à tester et expriment une fluorescence verte en cas de présence de perturbateur(s) endocrinien(s). Dans les faits, ces larves ont dû être génétiquement modifiées pour développer une telle capacité. Cet article présente l'enquête d'Inf'OGM sur ce sujet (risque de dissémination, marketing...).
OGM : "science saine" ou saine rigolade ?
Eric MEUNIER, AuteurLa notion de "science saine" renvoie à la notion de science sûre et éprouvée, sans toutefois être clairement définie. Diverses entreprises produisant des organismes génétiquement modifiés s'en réclament. Pourtant, exemples à l'appui, cet article met en avant certaines lacunes des recherches scientifiques menées par ces entreprises, notamment en ce qui concerne l'évaluation des risques liés aux OGM. Par ailleurs, les instances politiques, européennes et nationales, sont elles aussi confrontées à cette notion de "science saine", étant soumises à des avis contradictoires entre comités d'experts.
Preventing GMO contamination An overview of national « coexistence » measures in the EU
Ce rapport, édité par IFOAM Europe, donne un aperçu des mesures nationales de « coexistence » visant à prévenir les contaminations par les OGM. Après une présentation du cadre juridique, et un aperçu des principales mesures de « coexistence » mises en place dans les États membres, des exemples plus précis sont analysés en Espagne, Pologne, Roumanie, Allemagne et Autriche. Ce rapport montre que l'interdiction des OGM reste la mesure la plus efficace contre les éventuelles contaminations et pour éviter des coûts supplémentaires pour l'industrie agroalimentaire, les autorités publiques et le secteur de l'agriculture biologique. En effet, les mesures dites de « coexistence » sont coûteuses, difficiles à concevoir et à mettre en uvre, et ne permettent pas une prévention suffisante contre les contaminations. Enfin, les auteurs dressent des recommandations pour les échelles européenne, nationales et régionales.
Les rats témoins contaminés par leur alimentation
Arnaud LECLER, AuteurCet article rapporte les conclusions de la nouvelle étude du professeur Gilles-Eric Séralini, auteur, notamment, d'une étude en 2012 sur les effets de l'ingestion de maïs OGM NK603 sur des rats. A l'époque, cette étude avait été critiquée entre autres à cause de la souche de rats utilisés (qui étaient pourtant de la même souche que celle utilisée par les multinationales de biotechnologies). Mais, une autre donnée intriguait cette équipe de chercheurs : les effets sur les rats témoins dans les études des industriels ne sont pas négligeables. Ils ont alors formulé l'hypothèse suivante : et si les rations données aux rats témoins étaient elles aussi contaminées ? Effectivement, après une étude portant sur des rations pour rats témoins utilisés sur les cinq continents et la recherche de 262 pesticides, 4 métaux lourds, 17 dioxines et furanes, 18 PCB et 22 OGM, l'équipe a conclu que tous les échantillons contenaient des traces non négligeables de tous ces produits, certains à des taux supérieurs aux normes retenues pour l'alimentation humaine. Du coup, ils en concluent que les études d'autorisation de mise sur le marché sont faussées, puisque les témoins développent des maladies considérées comme « normales » alors qu'elles sont issues de leur nourriture : en d'autres termes, le bruit de fond de la contamination ne permet pas de distinguer l'éventuelle toxicité des produits testés... Cette étude a été publiée dans la revue Plos.
Résistance des insectes aux PGM Bt : chronique dun échec annoncé
Eric MEUNIER, AuteurMalgré divers signaux d'alerte, ce n'est que fin 2014 que le développement de résistances de certains insectes ravageurs aux pesticides produits par des plantes génétiquement modifiées a été admis par le ministère de l'environnement des États-Unis. Parmi les solutions envisagées : le développement de cultures non-OGM pour diluer cette résistance, mais aussi le développement d'OGM dits empilés (une seule plante produit plusieurs protéines insecticides) ou la commercialisation de lots de semences mélangés de plantes produisant différentes protéines insecticides et de plantes non-OGM.
Science divisée : le politique doit écouter les citoyens
Eric MEUNIER, AuteurLes impacts sanitaires et environnementaux des plantes génétiquement modifiées (PGM) sont un des sujets récurrents du débat. Malgré de nombreuses publications scientifiques, débats ou avis publiés par des agences nationales dexpertises, la controverse demeure. Face à elle, lauteur estime que le monde politique doit se baser sur des choix réels de société, et pas sur une seule de ses composantes, et mettre en place par exemple des conférences de citoyens.
Seed availability for non-GM cotton production: An explorative study
Mans LANTING, Auteur ; Edwin NUIJTEN, Auteur ; Edith LAMMERTS VAN BUEREN, Auteur | LA DRIEBERGEN-RIJSENBURG (Hoofdstraat, 24, 3972, PAYS-BAS) : LOUIS BOLK INSTITUTE | 2015En 2013, 1 % de la culture mondiale de coton était biologique, et 74 % issue de cultures génétiquement modifiées. Cette étude, commandée par Textile Exchange et mise en uvre par un groupe de travail consultatif sur les semences et les sols (Seed & Soils Task Force Advisory Group), avait pour objectif de fournir un état des lieux sur la disponibilité en semences de coton bio, les contaminations par les cultures OGM, les tendances et les challenges de la production de coton biologique. Pour cela, 90 acteurs de la filière ont répondu à une enquête. Pour 81 % d'entre eux, il est difficile de se fournir en semences bio. Ce nombre augmente dans les pays où les cultures de coton OGM se développent, et diminue dans les pays où les cultures OGM ne sont pas autorisées. 50 % des participants à cette enquête estiment devoir faire face à des problèmes de contamination par les OGM, mettant principalement en avant la pollinisation croisée. Par ailleurs, il semblerait que l'efficacité et la rentabilité de la filière coton biologique doivent être améliorées. Les aspects culturaux et qualitatifs sont également abordés, les enquêtés ayant été questionnés sur leur vision du coton « idéal ».
Semences en Amérique latine : vers une privatisation générale
Frédéric PRAT, Auteur ; Guy KASTLER, AuteurLes pays dAmérique latine, qui produisent près de 40% des cultures transgéniques mondiales (notamment au Brésil et en Argentine), néchappent pas à lobligation faite par lOMC de protéger les variétés végétales commercialisées, ce qui se traduit souvent par une adhésion au système UPOV (Union pour la protection des obtentions végétales). Ce système a deux versions (celle de 1978 et celle de 1991, plus stricte). La résistance à entrer dans le système UPOV de 1991 est souvent le fait de la société civile dont lappui aux organisations de petits agriculteurs est déterminant (et qui leur permet de multiplier gratuitement leurs semences pour leur propre usage). Cependant, certains traités bilatéraux signés avec les USA ou lUnion européenne obligent les pays à adhérer à lUPOV 91. Néanmoins, certains mouvements citoyens entrent en résistance, comme en Colombie, au Brésil, en Argentine, en Equateur ou au Vénézuela.
UE : chaque Etat pourra-t-il vraiment interdire les OGM ?
Pauline VERRIÈRE, AuteurLe 13 janvier 2015, le Parlement européen a voté une modification de la directive 2001/18, portant sur l'interdiction de culture d'OGM par un État membre sur tout ou partie de son territoire. Cet article revient sur les débats qui ont conduit à cette modification et présente la nouvelle procédure en détails.
UE : la culture du maïs transgénique en baisse (-18% des surfaces)
Christophe NOISETTE, AuteurAu sein de l'Union européenne, en 2015, une seule variété de plante transgénique était autorisée à la culture, le maïs MON810. Les États membres pouvant autoriser ou non que cette variété soit cultivée sur leur territoire, on ne la retrouve que dans cinq d'entre eux (Espagne, Portugal, Roumanie, Slovaquie et République tchèque). Globalement, les surfaces de maïs MON810 cultivées en Europe sont en baisse : -18,3 % entre 2014 et 2015.
UE - Vers une définition commune du « sans OGM » ?
Pauline VERRIÈRE, AuteurPlusieurs États européens ont mis en place un étiquetage « sans OGM ». Selon les pays, cet étiquetage cache différentes pratiques et/ou différents niveaux de tolérance : animaux nourris sans OGM depuis leur naissance ou seulement sur une période de leur vie, indication ou non d'un seuil de tolérance pour faire face aux possibles contaminations... Afin de faire le point sur les différentes conceptions européennes d'un tel étiquetage, et de s'entendre sur une harmonisation de celui-ci, la Commission Européenne a fait réaliser une étude. Le rapport de cette étude, dont les principaux éléments sont rapportés dans cet article, a été publié fin 2015.
2014 : L'environnement en France : Les grandes tendances
Ce document est la synthèse de l'édition 2014 du rapport sur l'environnement en France. La connaissance des milieux naturels a progressé grâce à l'observation et à la recherche. L'état de l'environnement demeure préoccupant, son évolution incertaine. Dans ce document, sont tout d'abord présentés des éléments de connaissance sur l'eau, l'air, les sols, la biodiversité, les ressources naturelles, les risques naturels. Puis, sont exposées certaines actions visant à améliorer l'état de l'environnement, initiatives locales et solutions à long terme.
50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimentation
Des réponses claires qui remettent en cause beaucoup d'idées reçues, c'est ce que propose cet ouvrage. Exemples : - La plupart des tomates n'ont plus de goût. Vrai. Le goût ne fait pas partie des critères de sélection des aliments proposés par l'agriculture industrielle ; - Boire beaucoup de lait est bon pour la santé. Faux. C'est mauvais pour les os et pour le taux de cholestérol ; - Le réchauffement climatique met en péril nos vins. Vrai. Mais on pourra peut-être y remédier ; - Nos races animales sont en voie de disparition. Vrai. Et il est urgent d'agir ; - L'agriculture industrielle vend des produits « bon marché ». Faux. Nous les payons en réalité très cher ; - Vivre à la campagne est bon pour la santé et rend plus heureux. Faux. Les conditions de vie s'y dégradent. Citons encore dans les idées reçues abordées : Les plantes bio contiennent des champignons toxiques ; La variété des semences diminue ; Nos éleveurs se soucient peu du bien-être animal ; Les produits bio, plus coûteux, sont réservés aux bobos ; Les paysans sont libres de produire ce qu'ils veulent, etc. Ce sont en tout 50 affirmations qui sont ainsi passées au crible pour y apporter des éléments de réponse étayés par les résultats de recherches scientifiques.
Agriculture et alimentation : Idées reçues et propositions
A travers la dénonciation de dix-sept idées reçues sur l'agriculture et l'alimentation, ce livre décrypte les objectifs qui se cachent derrière ces affirmations apparemment de bon sens. Il analyse cinquante ans d'industrialisation de l'agriculture et dénonce la suprématie actuelle de l'industrie agro-alimentaire. Il pointe ses conséquences sur le monde paysan, au Nord comme au Sud, ainsi que sur notre alimentation, son goût et ses impacts sur notre santé. Après avoir déconstruit ces idées reçues, ce livre invite à aller plus loin. En s'appuyant sur des travaux et des études de spécialistes et de chercheurs de l'agriculture et de l'alimentation, il propose seize principales mesures ou orientations pour combattre ce double fléau incarné par les souffrances de la faim au Sud et, au Nord, par la montée de l'obésité et des maladies dues à une mauvaise alimentation.
Bolivie : Le soja transgénique prolifère
Christophe NOISETTE, AuteurSituation paradoxale : dans un pays, la Bolivie, où le gouvernement a interdit les manipulations génétiques, 92% du soja cultivé est.. génétiquement modifié ! C'est dire le gouffre entre le discours révolutionnaire du président Morales et la force des grands propriétaires terriens du Sud-Est de la Bolivie, région quasi autonome et en tout cas hors de contrôle du pouvoir central. L'article analyse la progression du soja en parallèle de la destruction de la forêt amazonienne et des achats massifs de terres par des Argentins, des Brésiliens, mais aussi des Japonais... ou tout simplement de riches agriculteurs boliviens. La plus grosse part de ce soja est exportée en Europe ou en Chine, par des négociants privés comme ADM ou Cargill « liés aux industries agrosemencières ». L'intégral de l'article peut être retrouvé sur " Inf'OGM, le journal " n° 126 (janvier/février 2014)
Conflits d'intérêts, confidentialité et censure dans l'évaluation des risques pour la santé L'exemple d'un herbicide et d'un OGM
Le 19 septembre 2012, Gilles-Eric Séralini et d'autres chercheurs publiaient, dans la revue Food and Chemical Toxicology (FCT), les résultats de leur étude sur la toxicité à long terme (deux ans) d'un maïs OGM (NK603) et de l'herbicide Round-Up, tous deux commercialisés par la société Monsanto. Cette publication a soulevé une vague de critiques, dans un premier temps de la part de biologistes des plantes, dans un second temps de la part d'auteurs ayant des conflits d'intérêts. L'article dont il est question a été retiré de la revue FCT plus d'un an après sa publication, avec l'argument principal selon lequel les données étaient non-conclusives. Dans ce nouvel article de juin 2014, l'équipe de G.-E. Séralini revient sur ce fait exceptionnel qu'est le retrait d'un article d'une revue scientifique, et sur les débats qui ont entouré leur publication de 2012. A travers cette analyse, ils souhaitent fournir un « exemple historique de l'influence des conflits d'intérêts sur l'évaluation scientifique de produits commercialisés dans le monde entier ».
Faim zéro : En finir avec la faim dans le monde
En 2000, les Nations Unies établissaient les « objectifs du millénaire » visant à réduire drastiquement, en quinze ans, le nombre de personnes souffrant de faim dans le monde. Mais, en 2015, on comptera autant de personnes qui ont faim qu'en 2000 et qu'en... 1900, soit 850 millions. Toutes les dix secondes, un enfant continue à en mourir. Cette situation a souvent d'autres conséquences néfastes : insécurité, guerres, piraterie, terrorisme, émigration sauvage, épidémies. Dans son livre, Bruno Parmentier estime que la faim provient d'abord d'un phénomène politique, et que son élimination relève donc de l'action politique. Certains pays remportent ainsi des victoires, tels la Chine, le Viêt-nam ou le Brésil - avec son programme « Faim zéro » -, alors que d'autres stagnent, comme l'Inde, ou reculent, comme la plupart des pays d'Afrique subsaharienne. Malgré le réchauffement de la planète et l'augmentation de la population, malgré l'accaparement des terres ou la production d'agrocarburants au détriment des aliments, des solutions existent pour que tous les êtres humains mangent à leur faim, dès lors que les États se décident à agir : « renutrition » d'enfants en danger de mort ; encouragement des techniques de production agricole agroécologiques, y compris dans la petite agriculture familiale ; soutien ciblé au revenu des mères de famille fragilisées ; promotion de nouvelles alliances financières public-privé, etc. On peut y arriver, explique ce livre, si les citoyens, leurs organisations et leurs gouvernements reconnaissent la faim comme le principal problème que doit affronter l'humanité.
Fiches réglementation 2014
La réglementation de l'agriculture biologique est répartie entre plusieurs textes européens et français, qui évoluent fréquemment. C'est pourquoi il n'est pas évident pour un producteur de savoir ce qui s'applique à ses productions et à sa ferme. Pour répondre à cette question, la FNAB propose une approche claire et pédagogique des textes au travers de 13 fiches thématiques téléchargeables, destinées aux agriculteurs biologiques, aux candidats à la conversion, et aux conseillers et animateurs qui les accompagnent : - Informations pratiques ; - Fiche productions végétales ; - Fiche cadre général de l'élevage ; - Fiche bovins lait ; - Fiche bovins viande et équidés ; - Fiche ovins et caprins, lait et viande ; - Fiche porcs ; - Fiche volailles de chair ; - Fiche poules pondeuses ; - Fiche apiculture ; - Fiche escargots ; - Fiche OGM ; - Fiche transformation.
Inde : Semences non GM pour les cultures de coton bio
Theresa REBHOLZ, AuteurLe FiBL (Suisse) conduit, en Inde, un essai de longue durée de comparaison de différentes méthodes d'agriculture, et mène des projets de recherche sur les semences de coton. En effet, la domination du coton Bt transgénique qui pousse sur plus de 95% de la surface de coton a quasiment fait disparaître du marché les semences non OGM. Suite à un atelier de travail, la " Déclaration de Dharwad " a été établie et a fixé l'engagement respectif d'instituts de recherche, d'organisations agricoles et de représentants de l'industrie des semences et du textile à promouvoir ensemble la sélection et la production de semences pour l'agriculture biologique et extensive. Les petits paysans sont associés aux différents projets au travers de plateformes d'innovation participatives et d'ateliers, et les recherches tiennent compte de leurs connaissances et de leurs questions pratiques, pour, par exemple, fabriquer des produits phytosanitaires biologiques à base de plantes indigènes.
OGM : Un été contre les VrTH
Benoît DUCASSE, AuteurLors de cet été 2014, la Confédération paysanne, les faucheurs, certains GAB et Civam ont de nouveau alerté la population sur les « OGM cachés », ces plantes issues de mutagénèse, donc OGM selon une directive européenne, mais pour lesquelles la législation des OGM ne s'applique pas. Leur cible était plus particulièrement les variétés mutées rendues tolérantes à un herbicide (VrTH), colza ou tournesol. Deux lieux ont été « visités » pour constater la présence ou non de ces graines et alerter les gestionnaires de ces lieux : la coopérative agricole des Pays-de-la-Loire (CAPL), et les locaux de Dijon-Céréales à Longvic (Côte-d'Or). Par ailleurs, le pont de l'Ile de Ré a été investi, cette dernière action étant tournée vers le public et la presse, avant que les militants ne soient reçus par la Direction départementale des territoires et de la mer. Constat : pour le moment, très peu de ces semences avaient été diffusées dans ces deux endroits en 2013 (à chaque fois, juste la quantité pour ensemencer 20 ha de colza Clearfield ou Veritas CL). Les gestionnaires ont à chaque fois avancé l'argument de la légalité, alors que les militants insistaient sur les risques de dissémination de telles variétés, et à terme de résistance des adventices et autres crucifères aux herbicides. Les militants demandent au gouvernement d'interdire ces plantes, et estiment qu'il y a urgence car deux nouvelles variétés de colza et douze de tournesol VrTH ont été ajoutées au catalogue européen ces derniers mois.
OGM : Une interdiction fragile et à portée limitée
Guy KASTLER, AuteurEn France, la loi du 15 avril vise à interdire la mise en culture des variétés de maïs génétiquement modifiés sur le territoire national. Guy Kastler explique pourquoi la portée de cette loi ne peut être que limitée et quels sont les enjeux actuels. Tout d'abord, cette loi ne vise que les maïs. Devant la volonté de la Commission européenne d'autoriser d'autres cultures GM, l'auteur se demande s'il faudra une nouvelle loi pour chaque nouvelle culture GM autorisée ? Ensuite, cette loi ne concerne pas les variétés rendues tolérantes aux herbicides par mutagénèse (VrTH), variétés autorisées et diffusées de plus en plus massivement (notamment colza et tournesol). Enfin, l'interdiction uniquement de la culture n'est pas en cohérence avec la poursuite des importations, massives elles aussi, essentiellement pour l'alimentation animale. L'auteur argumente ici que si l'Union européenne (UE) a pu résister aux sanctions de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour la viande aux hormones, c'est qu'elle avait interdit à la fois cette pratique sur son sol, mais aussi l'importation de ces viandes. Il est clair qu'en l'absence d'interdiction d'importation des OGM, l'UE ne pourra résister à cette « concurrence déloyale ».
OGM et non-OGM : La coexistence : dans quelles conditions ?
Cécile WALIGORA, Auteur ; Yves BERTHEAU, AuteurLes Plantes Génétiquement Modifiées sont de plus en plus répandues (5 à 10 % des terres cultivées selon les sources), notamment sur le continent américain et en Asie. Au contraire, en Europe, les PGM sont encore peu développées. La coexistence sans « contamination » entre PGM et non-PGM pose en effet question. Aussi, différents programmes de recherche ont traité cette problématique. La contamination peut se produire à toutes les étapes : production de semences, culture, aval, transport et, selon les espèces, elle peut aussi atteindre les espèces sauvages. Enfin, cette contamination reste imprévisible. Pour certains, une des solutions techniques consisterait à prévoir des zones dédiées aux PGM, mais cela nécessiterait de ré-organiser la production agricole et cela ne serait pas sans conséquences sur l'aménagement du territoire. Ceci aurait aussi un coût économique et sans doute social Enfin, permettre l'enchevêtrement d'exploitations avec OGM et sans OGM serait aussi complexe. Par ailleurs, on note des cas de plus en plus nombreux de résistances aux PGM, ce qui peut entraîner des baisses de rendements et qui s'accompagne souvent d'une augmentation d'intrants. L'intérêt des PGM est alors moins évident. C'est pour ces raisons que la France vient encore de refuser les cultures PGM sur son territoire.
OGM : nouvelles du front juridique
Mickaël CORREIA, AuteurLa France et l'Union européenne sont le siège de changements législatifs importants sur les OGM. La France, tout d'abord, a voté une loi interdisant tous les maïs génétiquement modifiés le 5 mai 2014 (loi aussitôt attaquée mais déclarée conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel le 28 mai). Cette loi suivait l'arrêté du 14 mars interdisant la culture du maïs Mon810, arrêté similaire à deux précédents arrêtés annulés par le Conseil d'Etat (en novembre 2011 et août 2013). Ce nouvel arrêté a aussi été attaqué par les semenciers qui ont saisi le Conseil d'État. En Europe, ensuite, deux nouvelles retiennent notre intérêt : la possible autorisation imminente d'un nouveau maïs transgénique, à la culture, le TC1507 de Pioneer ; et la discussion d'une nouvelle possibilité pour chaque État d'interdire sur son sol la culture de nouveaux OGM, pour des raisons socio-économiques ou éthiques, et non plus seulement pour des raisons de risques environnementaux ou sanitaires. D'aucuns craignent que cette re-nationalisation des autorisations ne débouche sur un plus grand nombre d'OGM autorisés à la culture.
OGM : Offensive à l'approche des semis de maïs
Benoît DUCASSE, AuteurSur le front des OGM cultivés (ou non) en France, ce printemps 2014 restera dans les annales : levé depuis le 1er août 2013 par le Conseil d'État, le moratoire français n'avait pas encore été repris au moment où les agriculteurs pouvaient déjà semer, grâce à une météo clémente... Certains agriculteurs ont aussi été poussés à semer par des défenseurs de la cause des OGM. Le gouvernement français avait bien essayé de faire passer une loi interdisant la culture du seul maïs OGM autorisé dans l'Union européenne, le MON810. Mais le Sénat l'avait rejetée le 17 février. Depuis, le gouvernement a lancé une procédure en vue de la publication d'un arrêté d'interdiction de semis et de culture (mi-mars), et un député a déposé une proposition de loi (18 février) interdisant la culture du maïs OGM.
OGM : Le semis de la provocation planté par les Faucheurs
Mélanie VANDECASTEELE, AuteurL'article décrit l'action du 2 mai à Saubens (Haute-Garonne), où une centaine de faucheurs ont arraché un bout du champ de 11 ha, semés devant huissier, de maïs transgénique de Monsanto, avant que ce dernier ne soit interdit le 15 mars de cette année. Les agriculteurs pro-OGM avaient, suite à ce semis, posé un recours au Conseil d'État, argumentant qu'ils subissaient des préjudices suite à cette interdiction, vu qu'ils avaient déjà semé. Cependant, le Conseil d'État a confirmé l'interdiction des semis le 5 mai. Les services de l'État ont fait détruire cette culture quelques jours plus tard. L'auteure de l'article, paysanne et faucheuse, rappelle que Monsanto est en train d'agrandir son usine à Trèbes, à côté de Carcassonne, et que la vigilance ne doit pas se relâcher.
Panorama des pratiques bio en France
NATURE & PROGRES, AuteurUn tableau sur une page permet de visualiser, pour la mention standard public délivrée par l'UE (règlement bio européen) et pour les 5 plus grandes marques bio disponibles en France (Bio Cohérence, Nature & Progrès, Demeter France, S.I.M.P.L.E.S. et IFOAM Family of Standards), un certain nombre de caractéristiques de chaque marque. Entre autres : le logo, l'intérêt pour l'environnement, la date de création, si oui ou non la certification bio officielle est un prérequis pour l'obtention de la mention, les modalités de contrôle de la garantie, la durée de conversion des productions végétales, l'interdiction ou le seuil de tolérance OGM, le nombre de traitements vétérinaires allopathiques de synthèse autorisés (antibiotiques...), etc. Ce tableau permet de comparer les mentions entre elles.
Le point avec Bureau Véritas : Changements dans le guide de lecture
Gilles BILLON, AuteurPlusieurs modifications du guide de lecture AB ont été validées, le 3 décembre dernier, par le Comité national de l'agriculture biologique. Divers sujets sont concernés par ces modifications : les poulettes bio qui doivent être élevées selon le cahier des charge bio dès leur 3ème jour jusqu'à 18 semaines maximum afin d'être transférables dans un élevage de poules pondeuses biologiques ; les conditions d'utilisation des mentions « sans utilisation d'OGM » ou « produit sans utilisation d'herbicides » ; la validation du fait de pouvoir utiliser en AB, aussi bien en pré ou post-trempage, la totalité des produits homologués pour le nettoyage et la désinfection des trayons et des installations de traite ; des précisions sur le cadre dans lequel les adjuvants peuvent être utilisés en phytothérapie bio ou encore les teneurs maximales en anhydride sulfureux en vin bio avec trois nouvelles catégories rajoutées : vins de liqueur, vins mousseux et vins mousseux de qualité.
Programme Sécurbio : Limiter les contaminants dans la filière
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDe 2011 à 2014, le programme Sécurbio, dont l'Itab est le chef de file, s'est penché sur une problématique forte en agriculture biologique : « la sécurisation des filières biologiques par la gestion des contaminants des produits biologiques et la prévention des risques associés ». Ainsi, une base de données centralise les informations, issues de l'amont et de l'aval des filières, relatives aux résidus de pesticides et d'OGM. A ce jour, 4500 bulletins d'analyse de matières premières et de produits transformés sont renseignés dans cette base. Les contaminations sont, dans la majorité des cas, inférieures aux limites maximales de résidus (LMR) mais ont tout de même permis d'identifier des situations à risque : type de contaminants, niveau de risque par type d'entreprise Sécurbio a également permis d'élaborer une fiche d'autoévaluation et des guides de préconisation, mis à disposition des opérateurs. En avril 2014, un séminaire de restitution a présenté les principaux résultats et réalisations du projet.
Quand l'Inra passe sous silence une étude qui dérange
Mickaël CORREIA, AuteurUne étude a eu lieu sur la dissémination du pollen de maïs, entre une variété jaune hybride, et une variété à épi blanc du Gers, issue d'une sélection paysanne. Menée de concert entre AgroBioPérigord, le Réseau semences paysannes et l'Inra, les premiers résultats de cette étude ont montré que la contamination était inévitable entre les parcelles de maïs. Cependant, cette étude, qui a eu lieu quatre ans auparavant, n'a toujours pas été publiée, ce qui provoque les protestations des militants.
1er congrès européen de l'apiculture : A la recherche d'espace sans pesticides
Anne-Françoise ROGER, AuteurLe premier congrès européen de l'apiculture s'est tenu du 11 au 14 octobre 2012, à Agen. La mobilisation des apiculteurs a été forte, reflétant l'inquiétude au sein de la filière, mais aussi l'engouement pour celle-ci. La demande des consommateurs pour les produits mellifères biologiques reste forte et les installations suffisent pour compenser les départs. Toutefois, la filière est fragilisée par le manque d'espaces vierges de pesticides. Au vu de la difficulté à trouver des zones d'un rayon de trois kilomètres exclusivement bio, les ruchers se développent essentiellement dans des zones sauvages. Ce congrès a été l'occasion de rappeler, à partir de travaux scientifiques, l'impact des pesticides sur les abeilles. La mortalité annuelle des abeilles, en partie liée aux insecticides, est d'environ 30 % par ruche conventionnelle et de 15 à 20 % par ruche biologique. A la suite d'un rapport formulant une centaine de propositions, un plan pour l'apiculture devrait être prochainement présenté par le gouvernement. Un encart fait le point sur la menace que représentent les OGM pour l'apiculture et notamment sur les règles d'étiquetage en cas de présence d'OGM dans les miels.
Agriculture biologique : espoir ou chimère ?
Marc DUFUMIER, Auteur ; Gil RIVIÈRE-WEKSTEIN, Auteur ; Thierry DORÉ, Auteur | PARIS CEDEX 14 (48 Rue Sarrette, 75 685, France) : EDITIONS LE MUSCADIER | LE CHOC DES IDÉES | 2013Longtemps considérée comme l'apanage d'une minorité d'originaux, l'agriculture biologique apparaît aujourd'hui comme une alternative de plus en plus crédible face à des modes de production intensifs et polluants. Ses défenseurs la décrivent comme une réponse efficace aux déséquilibres écologiques, économiques et sociaux induits par le système productiviste actuel. Ses opposants ne voient en elle qu'un refus systématique du progrès scientifique, et rappellent que des rendements élevés seront nécessaires pour nourrir une population mondiale en constante croissance. Quelle place pour l'agriculture biologique au XXIème siècle ? C'est à cette question cruciale que répond ce livre, en confrontant deux positions antagonistes, sous le regard impartial d'un spécialiste.
Agronomie bio : Quelles semences pour l'agriculture biologique ?
BIO-LINEAIRES, AuteurAprès un rapide aperçu de l'histoire des semences "Des semences paysannes aux OGM : une longue histoire", Claude Aubert distingue trois types de semences : 1. Les semences dites paysannes ; 2. Les semences dites fermières ; 3. Les semences appartenant à une variété inscrite au catalogue officiel. Il revient, par ailleurs, sur les questions que pose la sélection aujourd'hui : choix de critères tels que rendement ou qualité technologique au détriment de la qualité nutritionnelle, impact sur la biodiversité (d'après la FAO, 75 % des variétés végétales qui composaient l'alimentation humaine au début du 20ème siècle ont disparu), techniques de sélection faisant intervenir une modification artificielle du génome, techniques agronomiques utilisées lors des tests-variétés en vue de leur sélection qui sont presque toujours celles de l'agriculture conventionnelle (faute de variétés spécialement sélectionnées dans les conditions de production de la bio, les producteurs bio sont le plus souvent obligés d'y avoir recours).
Biologie de synthèse : voulez-vous d'une vie synthétique ?
Jean-Marc BUREAU, Auteur ; Mickaël CORREIA, AuteurCatherine Bourgain, généticienne de l'Inserm et membre de la Fondation sciences citoyennes (FSC), explique les dangers d'une vie trop "synthétique" : « Je pars du principe qu'il n'est pas impossible que les techniques de la biologie de synthèse puissent un jour permettre de produire des choses intéressantes. Mais ( ) la plupart des innovations en cours dans les laboratoires ( ) sont au mieux inutiles, au pire très dangereuses ». Cette opinion ne rejoint pas celle de la ministre de la recherche, Geneviève Fioraso, pour qui la biologie de synthèse est « un élément de réponse aux enjeux énergétiques, environnementaux, médicaux, alimentaires auxquels le monde devra répondre dans ce siècle ». Catherine Bourgain considère qu'il faut au moins un moratoire sur les expérimentations en plein air de produits issus de la biologie de synthèse et un second sur la commercialisation de ces produits.
Des débats sur les OGM trop ambitieux ?
Jean-Marc BUREAU, AuteurLa région angevine est le siège de nombreuses entités de production et de recherche sur les semences, dont certaines s'intéressent de près aux OGM (comme le GEVES). Des associations critiques sur les OGM, regroupées en collectif, ont cherché à organiser des débats entre la société civile et ces entités. Un cadre de débats a été fixé entre le Collectif et l'Inra pour « témoigner de l'intérêt des citoyens pour la recherche publique et de la volonté de l'Inra ( ) de répondre aux interrogations de la société et de favoriser le dialogue entre l'ensemble des acteurs concernés par la recherche ». L'article s'intéresse au deuxième débat qui a eu lieu le 24 janvier dernier, sur le thème « Grandes cultures et alimentations : pourquoi la recherche utilise-t-elle les biotechnologies ? ». De l'avis des participants, si le débat fut « loyal », il n'a toutefois pas été aisé de dialoguer sereinement. L'Inra a, quant à lui, regretté que les professionnels de la semence aient refusé de participer.
Dossier : L'abeille, cette sentinelle qu'on assassine !
Dominique PARIZEL, Auteur ; Janine KIEVITS, AuteurCe dossier, intitulé "L'abeille, cette sentinelle qu'on assassine !", et traitant notamment de la question des pesticides et des abeilles, des OGM et des abeilles, des biocides et des abeilles, comprend les articles suivants : - Noa Simon-Delso : "Des sujets très délicats car énormément d'argent est en jeu !" ; - Martin Dermine : "Soit la Commission accepte nos demandes et tout va bien, soit elle refuse et nous irons en justice..." ; - Abeilles et OGM : il y a du miel dans le gaz ! ; - Abeilles et biocides : le Service Public Fédéral (belge) est attentif !
Dossier : Europe : les OGM en embuscade
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; COLLECTIF ANTI-OGM 31, AuteurCe dossier, consacré au thème des OGM, comporte les articles suivants : - L'Europe à la veille d'une entrée massive de nouveaux OGM sur son territoire (par la rédactrice en chef de Nature & Progrès) ; - Comprendre les méandres de l'étiquetage avec ou sans OGM (par le rédacteur en chef d'Inf'OGM) ; - Quand les OGM avancent cachés ! (par le Collectif anti-OGM 31) ; - OGM : pour creuser le sujet (un point sur : l'Expertise Collective INRA CNRS (ESCo) sur les Variétés Tolérantes aux Herbicides (VTH) ; des ouvrages sur les OGM ; 2 pétitions).
Dossier : L'OGM est incompatible avec la citoyenneté
Dominique PARIZEL, Auteur ; Marc FICHERS, Auteur ; Benjamin SOURICE, AuteurL'étude menée par l'équipe du Professeur Séralini sur l'impact du maïs NK603 sur des rats a provoqué de nombreuses réactions amenant les autorités à interroger diverses instances comme l'Agence Nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Ce dossier présente une analyse de ce qui s'est passé, de ce que cela démontre, des protocoles mis en place pour expertiser l'impact des OGM ou encore des vides juridiques ou méthodologiques autour de l'expertise en général face à des questions complexes souvent multi-pluridisciplinaires. Une des questions soulevées (parmi d'autres) est de savoir si un scientifique, très spécialisé, est apte à expertiser les effets multiples d'un produit, comme un OGM ? Comment peut-il donner un avis sur les impacts possibles en termes environnemental ou sociétal, s'il est spécialisé en toxicologie ou en génétique ? La place du citoyen est aussi soulevée, ainsi que l'importance de la transparence.
Dossier : les règlementations à l'assaut du vivant
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Thierry THEVENIN, Auteur ; Philippe LABRE, Auteur ; ET AL., AuteurL'interdiction du purin d'ortie, tout comme la règlementation des semences fermières sont, pour les auteurs, des exemples de l'illogisme que représentent de nombreux textes règlementaires concernant le vivant. Ce dossier dénonce ces textes et présente des initiatives face à ces dérives. L'exemple des plantes médicinales est fortement développé : leur utilisation pour les compléments alimentaires, les cosmétiques, les médicaments et le soin des animaux d'élevage est mise en cause par des réglementations trop strictes ou inadaptées. Pour l'un des auteurs, ces règlementations vont bien souvent à l'encontre de l'intérêt public et écologique au profit des intérêts industriels. Ceci existe aussi en matière de semences pour les auteurs : le catalogue officiel restreint les variétés autorisées à la vente et à la culture, les brevets sont de plus en plus nombreux, et le contrôle est à la charge des entreprises, charge que les petites structures ne peuvent pas supporter. Face à cette situation, plusieurs moyens d'information et de mobilisation existent : pétition, campagnes de sensibilisation, livres, et rendez-vous sont présentés dans ce dossier.
Dossier : Souveraineté alimentaire
Jacques CAPLAT, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Pierre GEVAERT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, intitulé "Souveraineté alimentaire", est composé des articles suivants : - Préservons les paysanneries autonomes ; - Au menu : local et végétal ; - L'agroécologie, un défi majeur ; - Quand il n'y aura plus de poissons... ; - Libérons l'accès aux terres agricoles ; - Agrocarburants : fausse solution et vraie menace ; - Main basse sur les semences ; - L'eau : un bien commun devenu marchandise ; - Dictature alimentaire : les grandes figures de la résistance.
Evaluation of the EU legislation on organic farming
Cette étude, financée par la Commission européenne, a été conduite par le Thünen-Institute (Allemagne), épaulé par des organismes britanniques, suisse et français. Elle est constituée de trois parties : la description du secteur de l'AB, des mesures appliquées et de la législation ; l'évaluation de la réglementation par rapport aux règles de production et de transformation, à l'importation, au système de contrôle ; les conclusions générales et les recommandations politiques. Globalement, l'évaluation montre que la législation fournit une base solide au développement durable de l'agriculture biologique dans l'Union européenne. Cependant, elle met en évidence un certain nombre de secteurs dans lesquels la réglementation pourrait être améliorée et propose 6 mesures issues de deux champs d'action : assurer l'adéquation des dispositions légales (et notamment renforcer l'harmonisation des interprétations entre Etats membres en fournissant des orientations et des clarifications plus fortes aux Etats membres, aux organismes de contrôle et aux autres acteurs) et accroître l'efficacité des dispositions juridiques (identifier notamment dans quelle mesure les objectifs poursuivis par une intervention sont atteints, puis adapter le système, en passant, par exemple, du contrôle annuel à un système de contrôle fondé sur les risques ou en améliorant la communication auprès des consommateurs).
La génétique systémique : plus efficace que les OGMs
BIO-BULLE - www.lavisbio.org, AuteurFace à la sélection génétique basée sur la prise en compte d'un seul critère à la fois, base des OGM, il existe une approche fondamentalement différente, portée par de plus en plus d'acteurs, dont un chercheur québécois, André Comeau : la génétique systémique. Cette dernière est basée sur la prise en compte, au cours du travail de sélection, de plusieurs critères de façon concomitante (rendement, qualité, résistance aux maladies, aux stress ). Ainsi, on part de variétés naturelles, retenues pour leurs qualités. On y applique divers stress et à chaque génération, on ne sélectionne que les meilleurs. C'est le travail qu'a fait André Comeau, en 2003, à partir de 9000 plants de blé soumis à divers stress (sol pauvre, maladies, carences, sécheresse, ravageurs ). Seul un plant a été retenu pour la suite de la sélection. En 2006, c'est 300 plants qui ont été sélectionnés, tous résistants aux maladies et ayant une bonne capacité de production. Cette approche systémique est la seule permettant de prendre en compte tous les facteurs intéressant les agriculteurs, et ce, en un temps réduit et bien moins coûteuse que la biotechnologie. La démarche de ce chercheur est de plus en plus reconnue et est porteuse d'importants espoirs, si la recherche académique s'en empare.
Hors-série n° 15 : Les semences bio-dynamiques
Laurent DREYFUS, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur ; François DELMOND, Auteur ; ET AL., AuteurCe hors-série de Biodynamis est consacré aux semences bio-dynamiques : - La semence, germe de renouveau : faire le point pour créer du neuf ; - La semence et la plante ; - Le chaos de la graine : Forces terrestres et forces cosmiques dans la croissance végétale ; - A qui devrait appartenir la semence ? ; - Des lois pour privatiser les semences, nos biens communs ; - La sélection biodynamique : Un nouvel élan pour la relation homme-plante ; - Produire ses semences ; - Soigner les plantes avec l'eurythmie ; - Semons la biodiversité en Alsace ; - Hortus Officinarum : Sélectionner les plantes médicinales ; - Sélectionner la vigne en biodynamie ; - Créer des variétés fruitières adaptées à la biodynamie ; - Des sons sur les plantes.
Invasion transgénique au Mexique
Fabienne BOIS, Auteur2,4 millions d'hectares de maïs transgénique (la superficie du Luxembourg !) pourraient prochainement être cultivés au Mexique si Monsanto obtient l'autorisation du gouvernement mexicain. Face à ce risque, la société civile se mobilise, relayée entre autres par l'ONG GRAIN dans un rapport datant de novembre 2012 (voir : http://www.grain.org/fr/article/entries/4624-alerte-avalanche-transgenique-au-mexique). Plus qu'ailleurs sans doute, le Mexique doit rester sans OGM pour au moins deux raisons : c'est le centre d'origine de la biodiversité du maïs et il reste donc des milliers de variétés natives ; et le maïs est la base de l'alimentation du mexicain qui en consomme 115 kg/an ! Par ailleurs, aucune ségrégation n'existant entre filière OGM et sans OGM, l'introduction du maïs GM au Mexique, surtout à de tels niveaux, signifierait la mort de toute filière sans OGM.
A long-term toxicology study on pigs fed a combined genetically modified (GM) soy and GM maize diet
Judy A. CARMAN, Auteur ; Howard R. VLIEGER, Auteur ; Larry J. VER STEEG, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis 1996, un certain nombre de cultures OGM ont été autorisées dans le monde afin de nourrir les hommes et les animaux. Afin d'évaluer les effets d'une telle alimentation, une équipe de chercheurs australiens a mené une étude toxicologique à long terme dans des élevages de porcs. Ainsi, 168 animaux ont été nourris, soit avec un régime à base de soja et maïs OGM (84 animaux), soit avec un régime à base de soja et maïs non-OGM (84 animaux), et ce pendant 22,7 semaines, durée traditionnelle entre le sevrage et l'abattage en élevage. Leur consommation d'aliments, leur gain de poids, leur taux de mortalité ont été mesurés et des analyses de sang ont été effectuées. Après l'abattage, des organes ont été pesés et observés. Les seules différences entre les deux groupes d'animaux apparaissent sur ce dernier point. Le poids des utérus de femelles nourries avec un régime OGM est 25 % plus élevé que celui des femelles nourries sans OGM. Par ailleurs, 32 % des animaux nourris avec un régime à base d'OGM présentent de sévères lésions au niveau de l'estomac, contre seulement 12 % des animaux nourris avec un régime sans OGM. Ses lésions sont d'autant plus fréquentes chez les mâles (4 fois plus avec un régime OGM par rapport au régime sans OGM) que chez les femelles (2,2 fois plus avec un régime OGM par rapport au régime sans OGM).
Lutte pour la liberté des semences avec Vandana Shiva
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurRencontre avec Vandana Shiva, physicienne, agroécologiste, altermondialiste, écoféministe et prix Nobel alternatif. Cette Indienne consacre sa vie à défendre la liberté des semences, la biodiversité, et le droit à une alimentation saine pour tous. L'article rassemble ses propos, recueillis au cours de ses interventions en Ardèche, à Peaugres, puis à Annonay, où elle était l'invitée d'honneur de la Bio dans les étoiles, le 12 avril 2013. Elle y raconte son parcours, sa lutte pour le libre accès aux semences et la protection des variétés locales, la fondation Navdanya, lieu d'échange et de partage des semences dans le nord de l'Inde, qui a servi de modèle à travers tout le pays. Elle appelle à rejoindre le « Mouvement pour la liberté des semences et de l'alimentation » qui a pour objectif d'alerter les citoyens et les gouvernements du monde entier sur la précarité de notre approvisionnement en semences et de notre sécurité alimentaire. Elle revient sur les dégâts causés par les OGM en Inde où les paysans ne cessent de s'endetter pour les semences et les pesticides. Pour elle, l'agriculture bio est plus qu'une solution, "c'est une agriculture de la paix contre la violence de l'agriculture chimique"...
Modification génétique contre changement climatique
Sophie CHAPELLE, AuteurL'entreprise californienne Arcadia Biosciences a mis au point un procédé appelé "Nitrogen Use Efficiency" (NUE) qui permet aux plantes de mieux fixer l'azote. Ainsi, les plantations où auront été semées des plantes génétiquement modifiées par le procédé NUE pourront obtenir des certificats de réduction d'émissions de gaz à effet de serre valorisables sur les marchés du carbone ! Des accords entre Arcadia et Monsanto, Dupont, Vilmorin et d'autres entreprises semencières ont été signés pour couvrir un vaste panel de plantes. Les premières semences sont attendues pour 2016.
Monsanto cache-t-il au monde les effets sanitaires des OGM qu'il met sur le marché ?
Dominique PARIZEL, AuteurLe professeur Gilles-Eric Séralini (Université de Caen) et son équipe publièrent, le 19 septembre 2012, dans la revue Food and Chemical Toxicology, une étude mettant gravement en cause un maïs OGM commercialisé par Monsanto et l'herbicide Roundup. Dans un entretien avec le professeur Gilles-Eric Séralini, plusieurs points sont abordés : ce qu'est une plante génétiquement modifiée (plante tolérante à un pesticide ou productrice d'un pesticide) ; le rôle des OGM qui absorbent le Roundup ; le comportement de Monsanto et ses intérêts financiers ; les effets à long terme d'une exposition aux produits chimiques (maladies chroniques de la communication cellulaire) ; la mise sur le marché des pesticides les plus dangereux et l'influence de l'industrie.
Mutagénèse : De la nécessité de faucher des tournesols mutés et d'en arriver au tribunal de Tours
André PUYGRENIER, AuteurL'auteur de cet article, paysan à la retraite, est l'un des trois faucheurs inculpés pour le fauchage de deux parcelles d'expérimentation de tournesol muté (de Pioneer et BASF), le 24 juillet 2010, en Indre-et-Loire. Ils étaient pourtant 119 à participer à cette opération et 73 ont demandé à être « comparants volontaires », ce que le juge a refusé. L'article détaille les raisons de cette lutte, notamment le fait que ces plantes mutées, quoiqu'OGM, ne sont pas testées comme telles. Par ailleurs, les résistances des adventices aux herbicides sont à terme inévitables. Le juge a réclamé trois mois de prison avec sursis mais la décision finale n'était pas connue au moment de la rédaction de l'article.
OGM : La culture des plantes transgéniques a presque disparu en Europe
Christophe NOISETTE, AuteurEntre 2011 et 2012, l'Union européenne est passée de 114 000 à 132 000 hectares cultivées avec des OGM (+16%) : mais cette augmentation n'est due qu'à deux pays, l'Espagne et le Portugal, qui à eux deux cultivent plus de 95% de tous les OGM européens. Quatre autres pays en cultivaient encore un peu en 2012 : Pologne, République tchèque, Roumanie et Slovaquie. L'absence de règles de coexistence et la contamination semblent expliquer la croissance des surfaces en péninsule ibérique, tandis que l'absence de ces cultures ailleurs traduit la volonté politique des autres pays (moratoires sur le maïs Mon810). On trouvera, dans cet article, un tableau qui détaille les surfaces. L'article renvoie, pour plus d'informations, sur le site www.infogm.org, dont la Confédération paysanne est l'un des membres fondateurs.
OGM en Espagne : Un boom qui fâche
Markus BÄR, AuteurL'Espagne cultive 116 000 hectares de maïs transgénique (le maïs Bt « Mon 810 »). Bioactualités a rencontré Risa Binimelis, une experte des conséquences des cultures GM et de la coexistence entre les cultures GM et les autres cultures. Sont notamment abordés des points tels que : les raisons pour les agriculteurs de cultiver des OGM, ce qui est entrepris pour protéger les cultures bio et autres non-GM, la déclaration de présence d'OGM dans les denrées alimentaires (peu usitée car surtout utilisée en production animale), le paiement pour les contrôles et la certification, l'absence de registre des surfaces des cultures GM, la présence de contaminations de cultures non-GM, l'impossibilité d'exporter du miel, la difficulté de trouver encore des semences non-transgéniques.
OGM : Monsanto n'est pas le seul !
La coordination contre les méfaits de Bayer, qui signe cet article, existe depuis 30 ans, née en Allemagne d'un mouvement de protestation à la suite de la pollution, par Bayer, de la rivière Wupper. Si elle reconnaît ici que Monsanto est le principal producteur de plantes transgéniques, elle tient à rappeler la présence sur ce marché de deux industriels allemands, Bayer et BASF, qui, tous deux, produisent aussi des pesticides et des semences. Une récente étude menée à l'Office Européen des Brevets (OEB) montre d'ailleurs que, sur les 2000 brevets accordés ces 20 dernières années à des plantes transgéniques, 206 l'ont été à Bayer, contre 179 à Pioneer, 144 à BASF, 135 à Syngenta et 119 à Monsanto. De plus, l'association dénonce la pratique courante des semenciers de transformer génétiquement une nouvelle obtention végétale conventionnelle, uniquement dans le but d'en déposer un brevet. Par ailleurs, Bayer se positionne sur le continent américain avec ses plantes tolérant le glufosinate (et la construction d'une nouvelle usine de glufosinate), pour remplacer les PGM de Monsanto tolérant le glyphosate, molécule à laquelle de plus en plus d'adventices sont résistantes.
OGM : pas de plantes mutées dans nos champs !
Jean-Pierre LEBRUN, Auteur ; William ELIE, AuteurUne plante mutée est une plante dont le génome a été changé par mutation, soit naturelle, soit provoquée. La mutagénèse peut être provoquée par divers types d'agents (chimiques ou physiques). Une plante mutée est donc, au sens biologique du terme, un organisme génétiquement modifié (OGM). La législation européenne, qui reconnaît la plante mutée comme étant un OGM, l'exclut cependant du champ d'application de cette législation (directive 2001/18). Ainsi, les semenciers mettent sur le marché des plantes mutées, notamment tournesol et colza. La Confédération paysanne, ainsi que d'autres organisations ayant participé l'an passé à l'Appel de Poitiers (Agir pour l'environnement, Amis de la Terre, Faucheurs volontaires, Nature et progrès, Réseau Semences Paysannes...), appellent à une vigilance redoublée pour sauver l'abeille et face à l'augmentation des surfaces de Variétés mutées de colza et tournesol Tolérantes aux Herbicides, qui entraînent une augmentation des quantités d'herbicides appliquées. Mot d'ordre : « pas de colza muté tolérant aux herbicides dans les champs l'an prochain ».
Où en est Bio Cohérence ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa marque française Bio Cohérence a fêté ses deux ans en 2012. Avec près de 400 producteurs, une dizaine de transformateurs, une centaine de consommateurs et 120 magasins spécialisés engagés, les gérants de la marque ne doutent plus de sa pérennité. Bio Cohérence se démarque notamment par ses fortes exigences vis-à-vis des OGM, avec un seuil de détection de 0,01 % pour les matières premières et de 0,1 % pour les produits transformés.
Pierre Frick : La composition du monde
Thierry WEBER, Auteur ; Christophe BOHÈME, Auteur ; Denis PÉREZ, Auteur | MONTBELIARD (3 Rue du Bois Bourgeois, 25 200, France) : EDITIONS TONNERRE DE L'EST | 2013Révolutions dans les vins, et vigne dans la révolution : en première approche, ces quelques mots offrent une image fidèle du travail à l'uvre chez Pierre Frick. Le domaine viticole s'inscrit dans la biodynamie depuis près de trente ans, et cultive des vins que l'ouvrage qualifie de surprenants et subtils, partant de quelques terroirs semés autour de Pfaffenheim, près de Colmar, en Alsace. Il mène aussi des expériences sur les vins sans soufre ou le capsulage des flacons. Cette viticulture est inséparable d'une identité politique : Jean-Pierre Frick, qui chemine aujourd'hui à travers les vignes avec sa compagne Chantal et son fils Thomas, appartient aux faucheurs qui ont mis fin, le 15 août 2010, aux cultures génétiques de la vigne à Colmar. Selon un apparent paradoxe, le domaine se présente comme le défenseur d'une agriculture "généreuse" et ouverte sur le monde. A travers ses vins et ses engagements, Pierre Frick présente la vitalité de la subjectivité et l'expression de la qualité comme les seules solutions aux difficultés économiques et écologiques.
Politique : Coexistence ? Le droit de contamination n'existe pas
Bernadette OEHEN, AuteurLe moratoire suisse sur les OGM est prolongé jusqu'en 2017 : la culture commerciale de plantes transgéniques reste interdite. Or, au-delà de cette date, le gouvernement présente un projet pour une nouvelle loi sur l'ingénierie génétique assortie d'une ordonnance sur la coexistence, ainsi que d'autres réglementations. Bernadette Oehen, du FiBL, présente son opinion sur : la précipitation du Conseil fédéral ; ce que montrent les résultats du Programme national de recherche PNR 59 intitulé « Utilité et risques de la dissémination des plantes génétiquement modifiées » et la direction prise par le programme. L'auteur revient également sur les discussions autour des distances dites tampons, de sécurité ou d'isolement, les règlementations de coexistence en Europe, les études qui montrent les désavantages des variétés GM et l'intérêt d'un moratoire plutôt que d'une coexistence. En effet, la coexistence ne concerne pas seulement l'agriculture, mais l'ensemble de la filière, ainsi que la protection de la biodiversité.
Le portrait du mois : Mickaël Romé, paysan militant : "L'affaire du BT11 a été un déclic"
Virginie JOURDAN, AuteurInstallé depuis 1994 et converti à l'agriculture biologique en 1997, Mickaël Romé est éleveur bovin en Ille-et-Vilaine. Sont évoqués : sa passion de la nature, son entrée dans la bio, son engagement notamment auprès d'Agrobio35, le « déclic » sur le sujet des OGM, sa mise en garde sur l'alimentation animale et les risques liés à l'importation de soja bio, les effets des OGM (perte de biodiversité, conséquences sur la disponibilité des terres dans les pays du Sud , les certificats d'obtention végétale ). En 2012, il a cédé 11 hectares de terres déjà certifiées à deux personnes (maraîchage et fromagerie).
Pourquoi refuser les OGM dans mon alimentation ???
Chantal GEHIN, Auteur ; Patrick HERRERO, Auteur ; Marie-Aude CORNU, Auteur | LYON (58 Rue Raulin, 69 007, FRANCE) : RES'OGM INFO | 2013A travers cette question "Pourquoi refuser les OGM dans mon alimentation ?", la brochure, éditée par Res'OGM Info, fait une présentation des OGM et du contexte dans lequel ils ont été brevetés et développés : Des semences traditionnelles à la standardisation de la sélection ; Un OGM, c'est quoi ? ; Etat des lieux des OGM dans le monde en 2013 ; Des OGM qui ne disent pas leur nom ; Les OGM : dangereux pour la santé ? ; Les problèmes que posent les OGM pour l'environnement ; Comment autorise-t-on un OGM en Europe ? ; Qui sont ceux qui fabriquent les OGM ? ; Les citoyens refusent les OGM ; Etiquettes OGM - sans OGM : comment s'y retrouver ?
Produire mieux pour manger tous d'ici 2050 et bien après
Pour l'auteur, la planète ne pourra pas nourrir neuf milliards d'humains d'ici 2050 si on continue de fonder les échanges sur une concurrence mondialisée avec une localisation des productions selon la vieille théorie des avantages comparatifs de David Ricardo. Poursuivre dans cette voie revient à multiplier les famines sur fond de réchauffement climatique. Avec ce troisième livre en moins de cinq ans, l'auteur propose de nombreuses pistes pour relever le défi alimentaire des prochaines décennies. Cela passe par les rotations des cultures, le travail simplifié des sols, l'agroforesterie, les ceintures vertes autour des grandes villes. Il s'agira de produire mieux pour manger tous, de capter du carbone au lieu d'en libérer, de privilégier la souveraineté alimentaire, la règle verte et la planification écologique par des contractualisations souples. C'est ainsi que l'on mettra en valeur les terroirs de France avec une production agricole diversifiée. Ce livre balise donc de nouvelles pistes pour bien se nourrir sans manger dans l'assiette des autres, tout en gardant des capacités d'exportation. Ce qui suppose aussi de réduire la part des protéines animales dans notre alimentation quotidienne et de diversifier l'alimentation des animaux que nous élevons pour le lait et la viande. Il s'agit d'un défi passionnant que les agriculteurs, les décideurs politiques et les consommateurs devront relever ensemble.
Québec : Le bio dans la belle province
Marie JOUSSE, AuteurLe Québec est une province du Canada de deux fois et demie la superficie de la France, dont 2% de surfaces agricoles. L'appellation bio y est reconnue depuis 2000 et, en 2012, 3,7% des fermes de la province étaient en bio ou en conversion. L'appellation bio est contrôlée par le Conseil des Appellations Réservées et des Termes Valorisants, qui a accrédité six organismes de contrôle. Pour la filière bio québécoise, la principale difficulté est le risque de contamination des semences par les OGM, cultivés à proximité. Par ailleurs, la filière doit aussi faire face à une demande croissante et largement supérieure à la production nationale. Trois exploitations biologiques sont présentées. La première est une ferme de 4,7 ha de maraîchage, dont les produits sont vendus en ASC (Agriculture Soutenue par la Communauté), l'équivalent des AMAP françaises. La seconde est une ferme céréalière de plus de 600 ha, avec pressage d'huile à la ferme et bientôt la fabrication de farine. Face aux OGM, les semences sont analysées et les trois associés essayent de communiquer avec leurs voisins. La dernière est une ferme laitière de 75 ha et 37 vaches, dont le lait est livré à une laiterie certifiée en bio et appartenant en partie à l'exploitant agricole.
Recherche : offensive sur le blé
Patrick DE KOCHKO, AuteurJusqu'à maintenant, le blé semblait peu intéresser les agro-industries travaillant sur les plantes génétiquement modifiées, et ce, pour diverses raisons : - les variétés lignées de blé sont reproductibles et donc la récolte réutilisable comme semence ; - le génome du blé est plus complexe que celui du maïs, par exemple ; - les consommateurs, qui ingèrent directement des produits à base de blé, comme le pain, se montrent plus réticents au développement d'OGM sur cette filière. Pourtant, les choses semblent changer et les agro-industries, tout comme certains centres de recherche publics, s'intéressent de plus en plus au blé génétiquement modifié. Patrick de Kochko, auteur de cet article et coordinateur du Réseau Semences Paysannes, condamne les stratégies mises en place par ce qu'il appelle l'agro-business pour pouvoir développer et faire accepter ces cultures génétiquement modifiées. Il défend, à l'inverse, les recherches sur les variétés paysannes, menées par des agriculteurs eux-mêmes, mais aussi par des chercheurs et des consommateurs.
Réponse aux partisans des OGM
Satish KUMAR, AuteurDans cette tribune, Satish Kumar, qui dirige notamment le magazine international The Ecologist, répond au ministre de l'Environnement du Royaume-Uni, Owen Paterson, défenseur des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). Alors que les promoteurs des semences génétiquement modifiées vantent les bienfaits de ces dernières pour nourrir la planète, Satish Kumar dit qu'il n'en est rien. Il explique notamment que le risque de pénurie alimentaire est largement minimisé par le fait que 40 % de ce que nous produisons actuellement est gaspillé et que, parmi les 60 % utilisés, tout n'est pas destiné à l'alimentation (production d'énergie ). Autres inquiétudes de l'auteur : les OGM représentent pour lui un risque fort pour la biodiversité, pour l'indépendance et la subsistance des petits paysans et pour la valorisation de l'agriculture et des savoir-faire qui y sont liés.
Report on the results of the public consultation on the review of the Eu policy on organic farming
Cette consultation publique sur la politique européenne en matière d'agriculture biologique a été conduite par la Direction générale pour l'agriculture et le développement rural, du 15 janvier au 10 avril 2013. Le public et les acteurs ont été consultés via un questionnaire en ligne. La Commission a reçu 44 846 réponses au questionnaire, à ajouter aux 1450 contributions libres envoyées par mail par des citoyens ou des acteurs divers. Ce rapport présente : - l'origine des réponses (56% provenaient de France, 96% de citoyens et 48% déclaraient représenter l'intérêt des agriculteurs) ; - la consommation bio des personnes ayant répondu (83% sont des consommateurs réguliers de produits bio) ; - les réponses relatives aux petites entreprises et à l'harmonisation des règles et des contrôles ; - les règles bio avec le renforcement des normes en AB (74% pour), la recherche de résidus de pesticides, les OGM (90% des répondants estiment que l'absence d'OGM dans les produits bio est une raison importante pour les acheter), les exceptions aux règles, l'origine locale de la nourriture, le bien-être animal, la procédure d'autorisation, les performances environnementales ; - l'étiquetage et le logo (79% des répondants reconnaissent le logo bio européen, les moyens pour reconnaître les produits bio) ; - la promotion et l'information sur les produits bio ; - les contrôles (71% des répondants ont confiance dans les produits certifiés bio, la fréquence des inspections, l'amélioration du système de contrôle) ; - le commerce avec les pays hors UE (l'ouverture du marché, les négociations d'accords commerciaux) ; - recherche et innovations (les besoins dans le secteur bio, 81% des répondants souhaiteraient qu'un budget public soit réservé exclusivement à la recherche en bio) ; - les réponses libres.
Tous cobayes ?
Ce DVD video présente le film de Jean-Paul Jaud "Tous cobayes ?", librement adapté de l'ouvrage de Gilles-Eric Séralini "Tous cobayes !", publié par les Editions Flammarion (2012). Les premières images montrent : Corinne Lepage, fondatrice du CRIIGEN, député européenne (indiquant comment les OGM sont une question planétaire et historique) ; Hiroshima, le 6 août 1945 ; Omaha Beach, le 6 juin 1944. Il est rappelé que, depuis 50 ans, le sacrifice du vivant est à l'oeuvre. Pour introduire le sujet du film, Gilles-Eric Séralini, professeur de Biologie moléculaire génétique, chercheur à l'Université de Caen, expose son point de vue sur la façon dont les technologies nucléaire et génétique, nées de la seconde guerre mondiale, sont inhérentes au système de dominance actuel Le film de Jean-Paul Jaud a pour objet de suivre l'expérimentation du Professeur GE. Séralini sur les OGM, et traite de l'accident nucléaire de Fukushima, qui a eu lieu le 11 mars 2011. Des témoins et spécialistes évoquent leur vision du monde et ses menaces technologiques sur la santé humaine Le DVD video est également complété d'un bonus : Interview de Jean Ziegler ; "Plantes mutées : Arnaque" avec Guy Kastler ; "Huîtres triploïdes dites "des quatre saisons" : Huîtres mutées".
Actualité : Biodiversité végétale : Appel de Poitiers
AGIR POUR L'ENVIRONNEMENT, Auteur ; AMIS DE LA TERRE (LES), Auteur ; ASPRO PNPP, Auteur ; ET AL., AuteurSeize organisations, dont la Confédération paysanne, ont lancé un Appel à l'issue des Etats généraux « abeilles, semences et biodiversité » tenus à Poitiers, les 23 et 24 juin 2012. Suite au constat de la mise en place, au cours du dernier siècle, d'une agriculture chimique posant de nombreux problèmes, les organisations en appellent à une réorientation de l'agriculture. Elles réclament plusieurs mesures pour sauver l'abeille (notamment autour de l'interdiction de tous les OGM et de certains pesticides) ; pour reconnaître les droits des paysans (avec notamment l'interdiction de tous brevets et COV (Certificat d'obtention végétale)...) ; et pour un changement des pratiques agricoles (avec notamment l'autorisation immédiate des PNPP (Préparations naturelles peu préoccupantes) comme le purin d'ortie). Elle s'engagent à se réapproprier pleinement le métier de paysan, notamment en respectant la biodiversité sauvage et cultivée et en replaçant l'être humain au cur de la nature et non plus au-dessus.
Actualité : OGM : Ces animaux mutants que la cuisine génétique nous prépare
Agnès ROUSSEAUX, AuteurCochon rejetant moins de phosphore dans l'environnement ; saumon croissant deux fois plus vite que ses congénères non modifiés ; poulet résistant aux maladies virales : voilà quelques-uns des animaux transgéniques existants en laboratoires ou dans des fermes et dont les autorisations à la commercialisation sont présentées dans cet article comme imminentes. Mais depuis la publication de cet article en janvier 2012 dans Bastamag (et repris ici dans le mensuel Campagnes solidaires de juin), les cochons ont été abattus faute de financement, le saumon n'est toujours pas autorisé faute d'études complémentaires, pas plus que le poulet GM... L'auteur souligne et regrette le fait que la Commission Européenne cherche à faire accepter les OGM afin de ne pas passer à côté de marchés.
L'agriculture biologique pour nourrir l'humanité : Démonstration
L'agriculture biologique comme mode de production agricole reste peu ou mal connue des citoyens et fait toujours l'objet de nombreuses approximations, tantôt positives, tantôt négatives. Chacun interprète le sujet à travers ses présupposés, son enthousiasme ou ses réticences. C'est ainsi que se succèdent les affirmations encourageantes sur les bénéfices environnementaux ou sanitaires de la bio et les inquiétudes sur ses rendements plus faibles ou ses difficultés techniques. Passéistes pour les uns, pionniers pour les autres, les agriculteurs biologiques sont sujets du débat, mais rarement convoqués à la barre. L'ouvrage de Jacques Caplat comble ainsi une lacune. A partir d'une connaissance intime de la réalité de l'agriculture biologique en tant que fils d'agriculteur, ancien conseiller agricole de terrain puis chargé de son développement à l'échelle nationale et européenne, Jacques Caplat explique les fondements et les pratiques concrètes de l'agriculture biologique telle qu'elle a été définie et telle qu'elle est mise en uvre dans les champs. Il relate l'expérience d'hommes et de femmes, notamment dans les pays du Sud, pour qui la bio est une innovation stimulante et un espoir à long terme. Clair et pédagogique, l'ouvrage s'adresse à tout consommateur, curieux des enjeux réels autour du contenu de son assiette, comme à tout citoyen, soucieux de pouvoir se positionner sur des débats de fond comme celui des OGM, de l'adaptation de l'agriculture biologique aux réalités des territoires en France et dans le monde, ou encore des problématiques sanitaires associées à l'alimentation... Il donne ainsi une vision transversale et globale de l'agriculture biologique en reliant des sujets souvent considérés jusqu'à présent de manière isolée et partielle.
Avec ou sans OGM, l'étiquetage décrypté : Réglementation et détection : enjeux et ambiguïtés
Eric MEUNIER, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; Pauline VERRIÈRE, Auteur | MONTREUIL (47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : INF'OGM | 2012Le 1er juillet 2012, est entré en vigueur le décret qui définit les différentes étiquettes "sans OGM" sur les produits végétaux et surtout, nouveauté réglementaire majeure, sur les produits issus d'animaux nourris sans OGM. A cette occasion, Inf'OGM a édité une brochure qui propose un tour d'horizon exhaustif de la réglementation française et européenne, une explication détaillée des questions techniques et une analyse des conséquences économiques. On entend souvent dire que l'Union Européenne a le "meilleur" système d'étiquetage au monde : cela est vrai à plus d'un titre, mais il reste incomplet, notamment avec l'exception des produits issus d'animaux nourris aux OGM. Or, les plantes transgéniques actuellement sur le marché servent essentiellement à nourrir les élevages. La nouvelle réglementation française permettra donc aux éleveurs qui font le choix du "sans OGM" de valoriser ces produits auprès du consommateur. A contrario, les consommateurs pourront supposer qu'en l'absence de cette étiquette, les produits animaux seront issus d'élevage n'excluant pas les PGM des rations alimentaires. Ils disposent donc désormais d'un outil qui les aide à faire le choix de consommer avec ou sans OGM. Le consommateur trouvera des réponses à nombre de ses questions : que signifie exactement "sans OGM" ? Un seuil à 0% est-il techniquement possible ? Pourquoi différents laboratoires ne trouvent-ils pas nécessairement les mêmes résultats ? Combien de temps un poulet doit-il être nourri sans OGM pour bénéficier du label ? Que dit l'OMC sur l'étiquetage ?... Au final, un outil très utile pour qui veut réellement comprendre et agir sur les filières avec ou sans OGM.
Avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail relatif à l'analyse de l'étude de Séralini et al. (2012) « Long term toxicity of a ROUNDUP herbicide and a ROUNDUP-tolerant genetically modified maize »
Ce document rapporte les conclusions de l'ANSES, saisie par le gouvernement français, sur l'étude de Séralini et al. concernant la toxicité à long terme d'un herbicide Roundup et du maïs génétiquement modifié NK603. Les objectifs de cette expertise sont de pouvoir déterminer si la publication de Séralini et al. peut remettre en cause les conclusions des évaluations précédentes sur le Roundup et le maïs NK603, et d'évaluer si le protocole mis en place et les conclusions de l'étude remettent en cause les lignes directrices d'évaluation des risques sanitaires. Les conclusions de l'ANSES, obtenues par le Groupe d'expertise collective d'urgence (GECU), soulignent : - l'originalité de l'étude de Séralini et al. qui combine l'étude toxicologique à long terme des produits phytopharmaceutiques et des OGM ; - le nombre réduit de lots témoins et d'animaux par lot, défaut majeur de cette étude ; - l'absence d'analyse statistique sur la mortalité des rats et l'incidence des tumeurs, seule une analyse descriptive ayant été réalisée ; - que les hypothèses sur les mécanismes biologiques en jeu émises par Séralini et al. ne sont pas confortées par le GECU. Ainsi, pour le Groupe d'expertise, l'étude de Séralini et al. ne remet pas en cause les conclusions des évaluations précédentes sur le maïs NK603 et sur le Roundup. Toutefois, la question des effets à long terme de l'exposition à différentes préparations à base de glyphosate et d'une consommation d'OGM mérite d'être étudiée et débattue, notamment en ce qui concerne l'évolution des méthodes d'évaluation.
La bio entre business et projet de société
Philippe BAQUÉ, Auteur ; Pierre BESSE, Auteur ; Michel BESSON, Auteur ; ET AL., Auteur | MARSEILLE CEDEX 20 (BP 70072, 13 192, FRANCE) : EDITIONS AGONE | 2012Pour les auteurs, la grande distribution propose des produits bio importés de l'autre bout du monde, à l'empreinte écologique catastrophique, cultivés par des ouvriers sous-payés et revendus entre cinq et dix fois leurs prix d'achat. Pendant ce temps, des paysans vendent leurs produits bio, avec une réflexion sur un prix juste, sur des marchés de plein vent ou au sein d'Amap. Plutôt qu'une démarche indissociablement écologique, sociale et politique, peut-on réduire la bio à une distribution d'aliments sans pesticides pour consommateurs inquiets de leur santé ? La bio peut-elle se mettre au service du "bien-être" d'une partie de la population sans ébranler les fondements de la société de consommation ? Ce livre collectif est l'aboutissement du travail de journalistes, sociologues, agronomes et paysans. Certains ont mené des enquêtes de terrain en Amérique, en Afrique, au Proche-Orient et en Europe ; d'autres se sont inspirés de leurs pratiques. L'ensemble constitue une critique du "bio business" mais montre surtout comment des paysans mettent en pratique les principes fondamentaux de l'agriculture bio et proposent des alternatives à un modèle de société que les auteurs jugent destructeur.
La coexistence cultures OGM et sans OGM
TERRE (LA), AuteurInscrite dans le cadre de l'environnement, la loi n° 2008-595 du 25 juin 2008 relative aux OGM stipule que les OGM ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l'environnement, de la santé, des structures agricoles et des filières "sans OGM". L'article, écrit avant la sortie de l'arrêté, décrit les dispositions de celui-ci qui définit les distances à respecter entre les cultures OGM et non GM. Ces distances ne tiennent pas compte du vent, ni des abeilles, ni de la recommandation de la commission européenne qui précisait que la coexistence à l'échelle locale entre les cultures bio garanties "sans OGM" et les cultures OGM est impossible. Les exploitations agricoles sont tenues de souscrire une garantie financière vis-à-vis de la contamination des cultures et des ruches à proximité. Les exploitants doivent aussi informer par lettre recommandée les exploitants des parcelles voisines 90 jours avant toute mise en culture d'OGM.
Le coton OGM ne tient pas ses promesses
Jean-Marc BUREAU, AuteurMême si les cultures génétiquement modifiées continuent globalement de progresser dans le monde (+8% en 2011 d'après leurs promoteurs), de nombreux problèmes apparaissent. C'est le cas pour le coton Bt, pour lequel, en Inde, les rendements ont été inférieurs de moitié en 2011 par rapport à 2010. Exigeants en engrais et en eau, le coton Bt est, de plus, plus sensible à certaines bactéries pathogènes. Aux États-Unis, la rentabilité du coton Bt est en baisse, suite à l'apparition de « nouveaux » ravageurs et d'adventices résistantes qu'il faut arracher manuellement. Au Burkina, la fibre est de moins bonne qualité...
Dossier - Campagne "Alimentons 2012", nourrir les régions et la démocratie
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Eliane ANGLARET, Auteur ; Emmanuel ANTOINE, Auteur ; ET AL., AuteurLa question de l'alimentation à l'échelle mondiale semble aujourd'hui paradoxale : dans certains pays, on meurt de faim alors que dans d'autres, on gaspille la nourriture ; et ces écarts peuvent également être observés à l'intérieur d'un même pays. Les trois quarts des personnes mal nourries seraient des paysans, ceux-là même à qui on demande de nourrir le monde. Les auteurs de ce dossier s'intéressent à la question de l'agro-écologie et de la souveraineté alimentaire. Tout d'abord, la campagne « Alimentons 2012 », menée par Minga et Nature & Progrès, est présentée. Elle prône la souveraineté alimentaire, définie comme le droit des peuples à une alimentation saine, comme moteur de mobilisation paysanne et citoyenne. D'autres initiatives sont présentées comme celle qui vise à ramener la question de l'alimentation au cur des débats politiques, celle de « Territoires Bio » pour développer le bio dans les cantines avec un approvisionnement local, ou encore la mise en place de groupements d'achat. Un article fait également un état des lieux des droits d'usage de glanage et de grapillage, toujours en application aujourd'hui, mais qui sont menacés de disparition pour non-utilisation. Un point est également fait sur les semences et les OGM, suite aux lois récentes qui ont été votées sur ces thématiques. Ce dossier contient également un petit glossaire des multiples visages de l'agriculture.
Dossier - Nouvelles pollutions : Quelles solutions ?
ECOLOGISTE (L'), Auteur ; Thierry JACCAUD, Auteur ; Mae-Wan HO, Auteur ; ET AL., AuteurSuite au récent rapport du Programme des Nations-Unies pour l'environnement, qui prévoit une explosion mondiale de l'utilisation de produits chimiques, et à l'état des lieux de la santé environnementale des États-Unis réalisé par un collectif de 500 associations, L'Écologiste consacre son dossier aux pollutions et aux solutions pour les limiter. En complément de ces deux études, sont présentés : - une étude sur l'impact de la consommation de produits biologiques ou conventionnels sur la santé ; - des réponses aux critiques envers l'étude de Gilles-Eric Séralini sur la toxicité des OGM ; - une étude sur l'effet des écrans (télévision, ordinateur ) sur la santé physique et mentale des enfants ; - une interview d'Andrée Buchmann, présidente de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur, créé en 2001 ; - les impacts des antennes relais et la lettre ouverte de 2500 médecins adressée aux parlementaires à ce sujet ; - un point sur les cosmétiques bio et conventionnels.
Dossier : Précieuses abeilles...
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Anne FURET, Auteur ; Cécile CROS, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, consacré aux abeilles, comporte les articles suivants : - Effondrement des colonies et néonicotinoïdes : le combat des apiculteurs ; - L'apiculture urbaine se porte bien ; - Paroles d'apiculteurs (Philippe Rhodes : "Les causes multifactorielles ont bon dos" ; Christophe Devena : "Beaucoup de mes meilleures colonies sont mortes dès les premières intoxications" ; Aurèle Faure : "il faut sauvegarder les abeilles. Coûte que coûte !") ; - Pratiques apicoles atypiques d'un entomologiste ; - L'apiculture Nature & Progrès, une approche résiliente ; - L'apithérapie, une efficacité historique.
Dossier : Le soja, matière première à risque face aux contaminations OGM
Emmanuelle GAUTHIER, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Guillaume MICHEL, AuteurCe dossier porte sur la question de la matière protéique dans l'alimentation des animaux élevés en AB. Le soja, même en bio, est une source majeure de protéines, de plus en plus utilisée avec le développement, notamment, des filières de volailles biologiques. Or, le soja, étant majoritairement importé, constitue un risque de contamination par les OGM (75 % des 90 millions d'hectares de soja cultivés dans le monde seraient des OGM). Dans le cadre d'un projet en cours sur l'alimentation protéique en AB, ProtéAB, une étude a été menée sur le déficit de production de protéines bio en France. Le dossier présente ensuite ce que le cahier des charges mentionne sur ces sujets, notamment sur la responsabilité de l'éleveur qui est engagée s'il utilise des aliments contaminés par des OGM. Ainsi, la FNAB a édité un guide des bonnes pratiques concernant les OGM afin d'aider les producteurs à limiter les risques. Le dossier détaille, par ailleurs, les enjeux actuels pour les monogastriques. En effet, au 1er janvier 2015, ces derniers devront être nourris avec des aliments 100 % biologiques. Ceci aura des conséquences importantes, surtout pour les éleveurs intégrés avec un lien au sol peu important. La filière bio développe des actions pour trouver des alternatives, mais les fabricants d'aliments voient mal actuellement comment se passer de soja. Néanmoins, le dossier présente le cas de trois éleveurs, un en vaches laitières, un en volailles et un troisième en porcs, qui ont développé des stratégies (ex : l'utilisation de lupin pour le premier) pour être totalement autonomes au niveau protéique.
Enjeux : Les nouveaux seigneurs ? (Dossier : Semences et dépendances)
Yves MANGUY, AuteurArticle d'introduction du dossier « Semences et dépendances » de ce numéro du mensuel de la Confédération paysanne. Il retrace en deux pages l'histoire et la présence croissante des semenciers dans ce domaine, d'abord avec les hybrides (verrou biologique) au début du XXè siècle, puis avec le Certificat d'obtention végétale (COV) et le brevet (verrous juridiques). L'auteur raconte ensuite la naissance de la coordination nationale de défense de semences fermières (CNDSF). Déjà à cette époque, l'auteur explique qu'il avait fallu désobéir au fameux « accord » du 4 juillet 1989, interdisant le triage à façon dans les fermes pour sélectionner la semence récoltée afin de la ressemer. Par la suite, la version de 1991 de l'Union pour la protection des obtentions végétales (UPOV) interdisait de repartir librement d'une semence sous COV pour créer une nouvelle variété, puis c'est l'Union européenne qui en 1994 a publié un règlement limitant les semences de ferme à 21 espèces. La loi du 8 décembre 2011, qui traduit ce règlement dans le droit français, interdit également les semences de ferme sauf pour 21 espèces pour lesquelles il faut payer des royalties. Cependant, l'auteur estime que les paysans vont rester mobilisés. Un glossaire des principaux termes liés à ce dossier se trouve en page III (semence fermière, semence paysanne, CVO (Contribution volontaire obligatoire), COV...).
Etiquetage « sans OGM » : enfin !
Romain LE MOUEL, AuteurLe décret d'application de la loi sur l'étiquetage des denrées alimentaires « sans OGM » entrera en vigueur le 1er juillet 2012, décret demandé depuis plus de 14 ans, notamment par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir. Il va plus loin que la loi de 1997, qui obligeait les fabricants d'aliments à indiquer la présence d'OGM dans leurs ingrédients, en permettant d'identifier les produits issus d'animaux nourris sans OGM (produits laitiers, ufs, viande). Certaines limites apparaissent tout de même, notamment le fait que les animaux devront être nourris sans OGM seulement sur une période de 6 mois et non pas pendant toute leur vie pour que leurs produits bénéficient de cet étiquetage, ainsi que sur la visibilité de celui-ci. Le Cedapa, qui souhaite valoriser un lait herbager sans OGM, voit à travers ce décret un moyen de mettre en valeur les produits issus d'une agriculture durable.
L'étude Séralini, au-delà de la polémique
Jean-Marc BUREAU, AuteurL'intérêt de cet article réside dans le fait qu'il retrace brièvement les positions des uns et des autres (HBC, Anses, académies de sciences, ministères...), suite à la publication de l'étude de Séralini sur des rats ayant ingéré du maïs transgénique NK603 durant deux ans, et révélant des dysfonctionnements rénaux, hépatiques, ainsi que l'apparition de nombreuses tumeurs. Pour Francis Chateauraynaud, sociologue des controverses, « on peut dire que ce conflit est réussi. C'est la première fois qu'une opposition de longue durée parvient à freiner sérieusement une application technologique et son développement sur un territoire ». De nouveaux essais devraient être officiellement mis en place et des politiques demandent de nouveaux protocoles d'expertise.
Expertise des OGM : L'évaluation tourne le dos à la science
La question des OGM reste enfermée dans des controverses conflictuelles qui masquent largement l'essentiel du problème, cette partie hors du champ de la technique mais qui conditionne le futur. Pour régler cette question technique, Inf'ogm a pris le parti d'éplucher quelques dossiers et de comparer les positions des experts lorsqu'ils sont en position de scientifiques et lorsqu'ils sont en position d'experts, pour montrer leurs contradictions. D'autant que l'Agence européenne de sécurité des aliments (AESA), interrogée pendant plusieurs années sur l'innocuité du maïs MON810, a finalement, selon l'auteur, répondu à côté de la question, admettant implicitement ses faiblesses. Ce document, rédigé par Frédéric Jacquemart, docteur en médecine, spécialiste de biologie médicale et docteur es sciences, et édité par Inf'OGM, se présente comme suit : - 1. Le maïs MON810, présentation ; - 2. Les conditions de l'évaluation ; - 3. Analyses statistiques ; - 4. L'affaire MON810 ; - 5. Evaluation allergologique ; - 6. Autres dossiers de demandes.
Famine au Sud, Malbouffe au Nord : Comment le bio peut nous sauver
En 2050, les neuf milliards d'humains pourront se nourrir... grâce à l'agriculture biologique. Celui qui l'affirme n'est pas un doux rêveur : c'est l'un des spécialistes mondiaux des questions agricoles. Depuis quarante ans, l'agronome Marc Dufumier observe et écoute les paysans du Nord et du Sud, et il est parvenu à cette certitude : ils sont, avec les consommateurs, les premières victimes d'un système devenu fou - notre agriculture exagérément spécialisée, mécanisée et "chimisée". Au Sud, un milliard d'individus meurent encore aujourd'hui de faim et la malnutrition provoque des flux migratoires toujours plus massifs. Au Nord, la pollution des eaux ou l'érosion des sols menacent chaque jour un peu plus nos écosystèmes, et l'on retrouve dans presque tous nos aliments des doses de pesticides ou de résidus médicamenteux. Il est donc temps de changer de cap... à condition de savoir où aller. Pour la première fois, ce livre dresse un panorama complet, c'est-à-dire mondial, des désordres agricoles. Surtout, au-delà du constat, il montre qu'une alternative crédible est à l'uvre : l'agroécologie. Qualité des aliments, fixation des populations paysannes, respect de l'environnement et - contrairement aux idées reçues - garantie, voire amélioration, des rendements : le bio n'est pas un caprice de bobo ! C'est plus que jamais la voie de l'avenir. Marc Dufumier, ingénieur agronome, est professeur émérite en agriculture comparée et développement agricole à l'AgroParistech. Expert auprès de la FAO et de la Banque mondiale, il est régulièrement sollicité par les gouvernements étrangers confrontés à des crises alimentaires ou agricoles.
Gilles-Eric Séralini, chercheur biologiste : Le maïs OGM NK 603 et le Roundup sont tumorigènes
Anne-Françoise ROGER, AuteurLe 19 septembre 2012, le chercheur biologiste Gilles-Eric Séralini a publié, dans la revue Food and Chemical Toxicology, les résultats d'une étude de deux ans réalisée sur le maïs OGM NK 603 et le Roundup qui lui est généralement associé. Dans cette interview, le biologiste explique pourquoi il a mené cette étude et décrit les éléments qui la distingue de celles menées par ailleurs sur la même thématique. Un encart présente le film « Tous cobayes ! » de Jean-Paul Jaud, qui a suivi Gilles-Eric Séralini pendant les deux ans de l'étude, caméra au poing.
Guide OGM 101 : OGM, au Québec, non merci !
Ce guide est un outil informatif sur la situation des organismes génétiquement modifiés (OGM) au Québec. Vigilance OGM présente des éléments d'information sur la définition des OGM, les statistiques mondiales de production, les risques associés à leur utilisation (santé, environnement, agriculture, alimentation). Au Canada, à ce jour, il n'est pas obligatoire de mentionner la présence de produits OGM sur les étiquettes des aliments. Les OGM sont donc présents dans plusieurs des aliments consommés par la population et les auteurs présentent une liste des ingrédients et des produits contenant potentiellement des OGM. Plusieurs pistes de réflexion, conseils et sources d'information sont également mentionnés dans ce guide.
Hold-up sur l'alimentation : Comment les sociétés transnationales contrôlent l'alimentation du monde, font main basse sur les terres et détraquent le climat
CETIM, Auteur ; GRAIN, Auteur | GENEVE (6 Rue Amat, 1202, SUISSE) : CETIM (Centre Europe - Tiers Monde) | 2012"Hold-up sur l'alimentation" est un recueil d'articles produits par GRAIN (petite organisation internationale qui soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer le contrôle des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la biodiversité) au cours de ces dernières années. Il est organisé en trois parties : - Agrobusiness : L'agrobusiness dans le monde : deux décennies de pillage ; La grande arnaque du lait ; A qui profite la sécurité sanitaire des aliments ? ; Une nouvelle offensive dans le monde de la viande industrielle ; Révolution verte au Malawi : les dessous du "miracle" ; Des lois pour en finir avec l'agriculture indépendante ; La lutte contre la contamination par les OGM dans le monde ; - Alimentation et crise climatique : Alimentation et changement climatique : le lien oublié ; Le système alimentaire international et la crise climatique ; La terre au secours de la Terre ; - Accaparement des terres agricoles et le futur de l'agriculture : Les nouveaux propriétaires fonciers ; L'Afrique livrée au big business ; Des acteurs clés dans l'accaparement mondial des terres agricoles ; Des investisseurs saoudiens seraient prêts à prendre le contrôle de la production du riz au Sénégal et au Mali ; Le rapport de la Banque mondiale sur l'accaparement des terres ; Il est temps de proscrire l'accaparement des terres.
Hold-up sur le vivant : Ethique & manipulations
L'évolution des biotechnologies a pris un tournant majeur avec le développement des OGM et des méthodes de séquençage de l'ADN. La brevetabilité du vivant est au centre d'un débat de société qui touche bien des domaines : droit, économie, éthique, écologie... Sur un sujet complexe et mal connu du public, cet ouvrage propose une démonstration qui s'appuie sur de nombreux exemples, pour convier le lecteur à réagir et à faire preuve de lucidité. Pédagogique et engagé, il permet de prendre la mesure de découvertes déterminantes pour l'avenir de l'humanité.
Impact des OGM sur la santé : Un système d'évaluation toxique ?
RAD, Auteur ; Gilles-Eric SÉRALINI, AuteurAprès la controverse sur l'étude sur le maïs NK 603 menée par Gilles-Eric Séralini, cet article reprend les arguments émis par l'équipe de chercheurs qui a conduit l'expérimentation pour justifier de la pertinence et du sérieux de leur étude : - étude toxicologique à long terme ; - soutien d'autres scientifiques et validation par le comité de lecture de Food and Chemical Toxicology ; - utilisation de la même souche de rats que celle utilisée pour l'autorisation de mise sur le marché des OGM Gilles-Eric Séralini apporte également quelques remarques face aux accusations de ses détracteurs.
Internationales : Burkina Faso : L'appel à l'aide du chercheur Jean-Didier Zongo
Véronique LEON, AuteurEnseignant chercheur en génétique et amélioration des plantes traditionnelles africaines au Burkina Faso, Jean-Didier Zongo se bat contre l'introduction de plantes transgéniques dans son pays, et notamment du coton. Le coton GM y a en effet été introduit il y a trois ans et occupe aujourd'hui 70% des emblavements de coton, avec de nombreux problèmes à la clé : qualité en baisse, rendements décevants par rapport aux attentes, cherté de la semence... et peut-être empoisonnements de bétail nourri aux tiges de coton GM. L'article évoque les conditions précaires dans lesquelles travaillent ces chercheurs « hors normes » et en appelle à la solidarité.
Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize
Gilles-Eric SÉRALINI, Auteur ; Emilie CLAIR, Auteur ; Robin MESNAGE, Auteur ; ET AL., AuteurLes effets sur la santé de la consommation d'un maïs génétiquement modifié, cultivé avec ou sans traitement herbicide au Roundup, et de la consommation de Roundup seul ont été testés sur des rats pendant deux ans. Les résultats montrent, chez les femelles, une mortalité deux à trois fois plus élevée et plus précoce dans les groupes traités par rapport au groupe témoin. Les mêmes observations ont été faites dans trois groupes de mâles nourris avec le maïs OGM. Les femelles développent des tumeurs mammaires plus fréquentes et plus précoces dans presque tous les groupes traités par rapport au groupe témoin. L'hypophyse est le deuxième organe le plus touché, et l'équilibre des hormones sexuelles est modifié dans les groupes ayant consommé du maïs OGM ou du Roundup. Chez les rats mâles, les congestions du foie et les nécroses sont 2,5 à 5,5 fois plus importantes que dans le groupe non-traité et les néphropathies rénales sévères sont également plus importantes (1,3 à 2,3 fois). Les mâles ont développé des tumeurs 4 fois plus grosses et qui apparaissent 600 jours plus tôt que dans le groupe témoin. Les analyses biochimiques confirment les insuffisances rénales pour les deux sexes et dans tous les groupes traités, 76 % des paramètres altérés étant liés aux reins. Ces résultats peuvent être expliqués par les effets non-linéaires du Roundup sur le système endocrinien, mais aussi par la surexpression du transgène dans le maïs génétiquement modifié et ses conséquences métaboliques.
Les OGM, c'est dépassé !
Jacques TESTART, AuteurDans un court article, J. Testart, qui vient de sortir un livre "A qui profitent les OGM" (éditions CNRS), liste au moins deux raisons pour lesquelles la société aurait dû attendre avant de mettre des OGM en cultures. Tout d'abord, la maîtrise de la technique de transgénèse n'est pas complète. De nombreux artefacts (comme des animaux difformes, des plantes moins résistantes...) apparaissent lors des cultures ou dans les labos. Ce premier point aurait pu suffir à éviter ces plantes. Mais de plus et surtout, le contexte agricole est changeant, notamment sur le plan climatique. Dès lors, l'agriculture a besoin de semences diversifiées pour s'adapter au mieux à ces changements, et les PGM, avec le délai qu'elles exigent pour leur mise au point et leur mise sur le marché, ne répondront pas à cette nécessaire adaptation.
OGM : l'épineuse question de la coexistence
Fabienne BOIS, AuteurEn matière d'autorisations d'OGM, les gouvernements nationaux donnent des avis, et la Commission européenne tranche quand les Conseils européens (d'agriculture ou d'environnement) n'ont pas réussi à le faire. Pour donner son avis, le gouvernement français s'appuie sur celui d'une instance scientifique : le Haut conseil des biotechnologies (HCB). Ce dernier est composé de deux sous-instances : le Conseil scientifique (CS), et le Conseil éthique, économique et social (CEES). A l'occasion de la sortie d'un rapport sur la coexistence des cultures, le CS et le CEES ont affiché publiquement leur désaccord, le premier prônant une distance de 20 m entre les parcelles OGM et non OGM pour assurer une contamination inférieure à 0,9% ; le second recommandant de se limiter à une contamination de 0,1% (donc des distances d'au moins 100 m entre parcelles), pour pouvoir assurer des produits étiquetés « sans OGM ». A l'intérieur même du CEES, certaines organisations pro-OGM (dont la FNSEA) ont démissionné pour marquer leur désaccord avec les associations environnementalistes ou la Confédération paysanne. Suite à ces démissions, le gouvernement a demandé une évaluation du fonctionnement du HCB.
OGM : Un nouveau danger ?
Véronique LEON, AuteurCet article salue la publication de l'étude de Gilles-Eric Séralini sur les dangers du maïs génétiquement modifié NK603 et rappelle que la Confédération paysanne s'est mobilisée très tôt (1997, premier fauchage d'un colza transgénique à St George d'Espéranche) contre ces cultures. La Confédération paysanne appelle à soutenir le professeur Séralini contre les attaques dont il est victime, et souhaite en profiter pour appeler le gouvernement à demander que l'UE renforce ses analyses avant les autorisations de mise sur le marché : analyse sanitaire, publication de toutes les données sur la santé et l'environnement... Le syndicat rappelle également son opposition aux plantes mutées...
Le point avec Certipaq : Que signifie "sans OGM" ?
Gwénaël LEREBOURS, AuteurLes opérateurs bio doivent s'assurer que les produits non bio qu'ils utilisent, à l'exception des médicaments vétérinaires, ne sont pas des OGM ou des produits obtenus à partir d'OGM ou par des OGM, en effectuant une analyse du risque OGM pour leur activité. Une denrée alimentaire ou un aliment pour animaux ne peut pas faire référence à l'agriculture bio dès qu'un des ingrédients utilisés est constitué de plus de 0,9% d'OGM. Dans le cas de présence d'OGM inférieure à 0,9%, s'il ne peut être prouvé que la contamination est fortuite ou techniquement inévitable, le produit dans lequel ont été détectés des OGM (même à 0,1%) ne peut pas être étiqueté comme bio. Les ingrédients d'origine végétale peuvent porter la mention « sans OGM » s'ils sont issus de matières premières contenant de façon fortuite et techniquement inévitable au maximum 0,1% d'OGM. A noter qu'un ingrédient végétal bio ne peut être automatiquement étiqueté sans OGM car la réglementation bio ne garantit, en cas notamment de contamination fortuite, qu'une absence d'OGM à hauteur de 0,9%. Un ingrédient bio d'origine animale peut préciser « nourri sans OGM (<0,9%) conformément à la réglementation relative à la production biologique » mais la mention « nourri sans OGM (<0,1%) » ne peut être utilisée que si la preuve est faite que les aliments pour animaux certifiés bio ne contiennent pas plus de 0,1% d'OGM. Un tableau présente les types de produits à risque, les risques et les précautions particulières à adopter.
Polémique sur la toxicité des OGM : ces experts si dépendants
Benjamin SOURICE, AuteurCet article fait un retour sur le débat portant sur l'étude du Pr. Séralini sur la toxicologie du maïs génétiquement modifié (GM) NK603 et l'herbicide Roundup sur des rats. L'auteur montre notamment des liens parfois significatifs entre certains des experts qui ont critiqué cette étude et le monde de l'entreprise, en particulier agroalimentaire. L'auteur explique aussi certains des outils de lobbying mis en place par l'industrie agro-alimentaire, à l'échelle française ou européenne, pour défendre ses intérêts. La question de l'indépendance, ou plutôt de la dépendance, des experts vis-à-vis du monde de l'industrie est centrale. L'auteur s'inquiète, par ailleurs, de travaux de la Commission Européenne qui visent à simplifier les règles d'évaluation des risques liés aux plantes GM.
Les portes se referment pour l'ingénierie génétique
Claudia FRICK, AuteurFin 2013, le moratoire suisse sur les OGM arrivera à expiration. Bio Suisse met en garde contre ces OGM, notamment contre la quasi impossibilité d'assurer la cohabitation des cultures OGM et bio tant les risques de contamination sont importants. En effet, malgré le moratoire interdisant leur culture dans le pays, des plantes OGM ont été retrouvées en Suisse aux abords de chemins de fer (graines tombées d'un wagon) et d'instituts de recherche. D'autres exemples similaires ont d'ailleurs été relevés en Europe. Dans ce contexte, Bio Suisse, soutenu par l'Union Suisse des Paysans (USP), préconise une interdiction des cultures de plantes OGM à long terme, comme l'explique son responsable des affaires politiques Martin Bossard. Le moratoire ayant déjà été reconduit une fois, la solution pour les opposants aux OGM serait l'inscription de leur interdiction, au moins temporaire, dans la Loi sur l'agriculture. Par ailleurs, Bio Suisse souhaiterait également la mise en place d'une sélection variétale biologique, adaptée aux conditions particulières de ce mode de culture (variétés robustes et adaptables, pouvant être multipliées par les agriculteurs eux-mêmes).
Première manifestation réussie en Andalousie contre les OGM
Jean SABENCH, AuteurL'Espagne est depuis plusieurs années le premier pays européen producteur de maïs transgénique. Cependant, l'affaire du miel contaminé par du pollen de ce maïs (rendant ce miel invendable selon un jugement de la Cour européenne de Justice) a alerté l'opinion publique espagnole, et surtout les apiculteurs espagnols qui ne peuvent plus vendre leur miel contaminé. Inquiétude supplémentaire : l'UE envisage d'autoriser un coton GM, tolérant le glyphosate. Face à ce contexte, une grande manifestation a eu lieu le 23 février 2012 en Andalousie, manifestation à laquelle s'étaient joints des représentants des autres régions espagnoles, mais aussi de la Confédération paysanne, de l'UNAF (Union nationale des apiculteurs de France) et des faucheurs volontaires français. Jean Sabench rend compte, dans cet article, de la détermination des agriculteurs andalous à lutter contre les OGM, notamment parce que l'Andalousie s'est lancée depuis plusieurs années dans une agriculture de qualité (900 000 hectares cultivés en bio).
Rapport de la commission au Parlement européen et au Conseil sur l'application du règlement (CE) n°834/2007 du Conseil relatif à la production biologique et à l'étiquetage des produits biologiques
Depuis le 1er janvier 2009, l'ensemble des acteurs européens de la filière bio sont soumis au règlement (CE) n°834/2007 du Conseil et à ses règlements d'application. Au vu du développement dynamique de l'agriculture biologique, le Conseil européen avait prévu un réexamen d'un certain nombre de questions. Ce rapport expose le bilan de l'expérience acquise depuis l'application du règlement, c'est-à-dire sur une période de trois ans. Concernant le champ d'application du règlement, la Commission estime qu'il est préférable de se concentrer sur les produits agricoles plutôt que de l'étendre à d'autres secteurs comme la restauration collective. L'interdiction de l'utilisation d'OGM est bien mise en uvre mais les acteurs doivent rester vigilants quant à la déclaration des vendeurs et la disponibilité des produits en non-OGM. Enfin, le système de contrôle semble bien adapté au marché, malgré certaines faiblesses qui demandent encore quelques efforts d'amélioration. Finalement, la Commission ne préconise pas de modification du règlement (CE) n°834/2007 dans l'immédiat, surtout dans un contexte de discussion autour d'un alignement possible sur le traité de Lisbonne. Toutefois, les éléments apportés dans ce rapport, ainsi que d'autres thèmes spécifiques à la réglementation, restent des questions importantes pour les futures réflexions de l'Europe sur le développement de son agriculture biologique.
Révélations : l'étude qui change tout : Oui, les OGM sont des poisons !
Guillaume MALAURIE, AuteurCet article révèle les résultats d'une étude menée secrètement pendant deux ans sur 200 rats nourris avec du maïs transgénique. L'équipe de Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen, a ainsi pu montrer une forte toxicité des OGM sur les rats, avec l'apparition de multiples pathologies lourdes à partir du 13ème mois de l'expérience : tumeurs mammaires chez les femelles, anomalies marquées ou sévères du foie et des reins chez les mâles. Les femelles ayant été nourries avec du maïs OGM ont développé 2 à 3 fois plus de tumeurs que celles du lot témoin (nourries avec du maïs non-OGM), tumeurs qui apparaissent de surcroît plus tôt dans le lot « OGM ». Les résultats de cette étude, financée par la Fondation suisse Charles Léopold Mayer mais aussi par certaines enseignes de la grande distribution française (Carrefour, Auchan ), devraient sans nul doute relancer le débat entre pro et anti-OGM. L'étude complète est publiée dans la revue scientifique américaine « Food and Chemical Toxicology ». Gilles-Eric Séralini apporte dans cet article des précisions sur les conditions de cette étude, les résultats obtenus et les mécanismes biologiques potentiellement mis en jeu par le biais d'une interview et d'un extrait de son livre « Tous cobayes », paru le 26 septembre 2012. Un film du même nom, réalisé par Jean-Paul Jaud, est sorti en salles le même jour. Enfin, un extrait du livre de Corinne Lepage, intitulé « La vérité sur les OGM, c'est notre affaire ! », sorti le 20 septembre 2012, est également publié. Elle y appelle les pouvoirs publics français et européens à prendre leurs responsabilités.
Semences : une histoire politique : Amélioration des plantes, agriculture et alimentation en France depuis la Seconde Guerre mondiale
Christophe BONNEUIL, Auteur ; Frédéric THOMAS, Auteur ; Olivier PETITJEAN, Auteur | PARIS (38 Rue Saint-Sabin, 75 011, FRANCE) : ÉDITIONS CHARLES LÉOPOLD MAYER | 2012Depuis quelques années, la contestation des organismes génétiquement modifiés (OGM) a jeté en pleine lumière des questions qui, jusque-là, n'avaient guère mobilisé l'opinion publique. D'où proviennent les variétés de légumes, de fruits et de céréales que nous consommons ? Est-il légitime qu'elles fassent l'objet de formes restrictives de propriété intellectuelle ? Le "progrès" passe-t-il nécessairement par l'homogénéisation génétique des plantes cultivées au détriment de la biodiversité ? L'agriculture industrielle ne rend-elle pas les paysans dépendants des grandes firmes semencières et agrochimiques ? Ce livre propose une histoire de l'amélioration des plantes en France depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette histoire montre l'imbrication étroite des aspects scientifiques, juridiques, économiques, idéologiques et sociaux. Elle révèle comment certains choix particuliers ont été faits dans le passé et présente les multiples voies alternatives qui s'ouvrent aujourd'hui en matière de sélection variétale : agricultures écologiques, semences paysannes... autant de moyens qui permettent d'"innover autrement". Christophe Bonneuil est historien des sciences au CNRS. Il travaille sur les transformations des rapports entre science, nature et société de l'âge de Darwin à aujourd'hui. Chargé de recherche à l'IRD, Frédéric Thomas travaille sur l'histoire de l'amélioration des plantes, le droit international de la biodiversité et la gestion des ressources génétiques dans le monde.
Société : S'afficher "sans OGM"
Laurence ROUHER, Auteur ; Brigitte BONNET, AuteurLe décret relatif à l'étiquetage des denrées alimentaires issues de filières qualifiées de « sans organismes génétiquement modifiés » est entré en application le 1er juillet 2012. Trois catégories d'ingrédients pourront faire l'objet d'une mention du type « sans OGM » : les ingrédients d'origine végétale ; ceux d'origine animale (avec des mentions distinctes selon que les animaux sont nourris avec des aliments contenant moins de 0,1% ou moins de 0,9% d'OGM) ; et les ingrédients apicoles, lorsqu'ils sont issus de ruches situées à plus de trois kilomètres de cultures génétiquement modifiées. L'article détaille les modalités concrètes de cet étiquetage, modalités qu'on retrouvera également sur le site gouvernemental de la DGCCRF : http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/consommation/Etiquetage-des-produits/OGM.
Tous cobayes ! : OGM, pesticides, produits chimiques
Alerté par l'augmentation des cancers, des maladies nerveuses, hormonales, immunitaires et alarmé par l'insuffisance des tests et leur absence de transparence, l'auteur a souhaité réagir. "Pour démontrer la dangerosité des produits artificiels et des polluants alimentaires qui inondent nos marchés, nous avons mis en place entre 2008 et 2011 une expérience visant à étudier pour la première fois sur le long terme les effets toxiques d'un OGM alimentaire majeur et du pesticide le plus utilisé dans le monde. Nos découvertes sont alarmantes. Elles remettent en cause toutes nos politiques sanitaires et environnementales." Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen, chercheur et codirecteur du pôle "Risques, qualité et environnement durable" (MRSH-CNRS), a été expert pendant neuf années pour le gouvernement français en matière d'évaluation des OGM. Il l'est désormais pour des gouvernements étrangers et des organisations internationales. Le film "Tous Cobayes ?" de Jean-Paul Jaud, produit par J+B Séquences, a été librement adapté de cet ouvrage et est sorti simultanément.
La vérité sur les OGM, c'est notre affaire !
Cigarettes, Médiator, Bisphénol A : les scandales de santé publique ne manquent pas. Bien qu'il n'y ait pas toujours eu de certitude scientifique quant à la nocivité de ces produits, le principe de précaution aurait dû l'emporter. Pour l'auteur, nous sommes aujourd'hui dans la même situation pour les OGM. Faisant le constat des défaillances, des conflits d'intérêt et autres manuvres destinées à empêcher la recherche indépendante et la transparence sur les effets des OGM, le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen) a décidé de mener lui-même une expérimentation qui est une première, conduite par GE. Séralini. Corinne Lepage raconte dans cet ouvrage la saga de cette expérience, la manière dont elle s'inscrit dans l'histoire des OGM en Europe et les perspectives de participation qu'elle ouvre à la société civile. Elle propose un nouveau modèle d'expertise, pluraliste, pluridisciplinaire et contradictoire, fondé sur la responsabilité des experts et des politiques, et dans lequel les citoyens ont toute leur place.
Vers l'autonomie alimentaire : Pourquoi, comment et où cultiver ce que l'on mange
La chaîne alimentaire de notre monde industrialisé est bâtie sur une dépendance sans précédent aux énergies fossiles : si l'agriculture intensive a besoin de pétrole pour faire tourner ses machines et se fournir en engrais de synthèse, le secteur de la distribution en dépend également pour approvisionner les villes. Que se passera-t-il quand cette ressource désormais rare aura atteint un prix rédhibitoire, ou quand elle sera épuisée ? La population francilienne ne dispose par exemple que d'à peine trois jours d'autonomie alimentaire. Quant au contenu de nos assiettes, mieux vaudrait parfois n'en rien savoir... Pourtant, chacun d'entre nous peut retrouver le chemin de la terre, dans son propre jardin, mais aussi sur un balcon, une terrasse, dans un jardin partagé... Des expériences en France et dans le monde entier, comme à Detroit ou à Cuba, prouvent que, même en ville, on peut cultiver et nourrir sainement une grande partie de la population. Frédérique Basset a mené l'enquête sur ces moyens de produire soi-même sa nourriture avec des méthodes douces pour la planète, sans effets secondaires pour la santé : son livre est à la fois un plaidoyer et un guide pour agir.
Vive l'agro-révolution française !
Alors que la Terre comptera 9 milliards de bouches à nourrir en 2050, nombreux sont ceux qui pensent qu'il n'y a pas d'alternative à l'agriculture chimique et industrielle. Et pourtant... Au terme d'un tour de France de dix-neuf mois à la rencontre de paysans, de chercheurs et de techniciens, Vincent Tardieu révèle que le monde agricole est en pleine mutation : la crise du modèle productiviste actuel engendre une puissante révolution vers une nouvelle agriculture où les processus naturels sont au cur des méthodes de production. Cette agriculture écologique est riche d'une belle diversité d'itinéraires (au-delà de la seule agriculture biologique) et de réseaux humains que l'ouvrage invite à découvrir avec, à la clé, des raisons d'espérer : oui, on peut nourrir la planète tout en préservant l'environnement ! Oui, nos paysans peuvent vivre mieux et plus nombreux ! Mais cette révolution écologique n'ira pas sans bouleversements des marchés, des organisations agricoles et de notre façon de consommer.
Actualité : OGM : La recherche publique en procès
Lisa GIACHINO, AuteurL'article est extrait d'un numéro "Spécial OGM" de L'âge de faire (n° 58, novembre 2011). Le 29 septembre 2011, a eu lieu le procès des 60 faucheurs volontaires de vignes de l'essai Inra de Colmar. Au cours de ce procès, les faucheurs et leurs témoins ont questionné les priorités définies par l'Inra parmi ses axes de recherche. Christophe Bonneuil, historien des sciences au CNRS, a déclaré : « La France finance 19 fois moins de recherches agrologique et biologique que le Danemark ! ( ) nos chercheurs ne sont pas concurrentiels ». Christian Vélot a renchéri sur la dangerosité de l'essai de court noué : « Cette vigne [était] un véritable réservoir à virus recombinants ». Le verdict est tombé le 14 octobre 2011 : six faucheurs, considérés comme récidivistes, ont écopé de 1 200 euros d'amendes, et les 54 autres ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis.
Agriculture biologique et environnement : Des enjeux convergents
Philippe FLEURY, Auteur ; Stéphane BELLON, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2011Comment relever les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés : restauration de la qualité de l'eau, préservation de la biodiversité et des paysages, maintien de la fertilité des sols, limitation des émissions de gaz à effet de serre ? Comment ces défis peuvent-ils devenir des opportunités pour le développement de l'agriculture biologique définie comme une priorité par le Grenelle de l'environnement et le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire. Ces questions sont vives, souvent émergentes et complexes. Elles relèvent à la fois de dimensions écologiques, économiques, sociales et politiques. Pour les traiter, cet ouvrage, abondamment illustré, synthétise de nombreux résultats scientifiques et valorise des expériences de terrain. Sa structure permet une lecture indépendante de chaque thématique et son originalité porte sur sa triple approche : les impacts de l'AB sur l'environnement, les services des écosystèmes sur lesquels s'appuient les agriculteurs biologiques et les projets du terrain. Le public auquel s'adresse cet ouvrage, est composé de professionnels, formateurs, chercheurs, agriculteurs et de toute personne concernée par le développement de l'agriculture biologique ou par les relations agriculture/environnement. Il a été réalisé par un Collectif, coordonné par Philippe Fleury (ISARA-Lyon), dans le cadre du Réseau Mixte Technologique pour le Développement de l'Agriculture Biologique (RMT DévAB).
Agriculture écologiquement intensive?
Goulven LE BAHERS, AuteurLa FNCivam a organisé une journée de réflexion sur les thématiques de l'agriculture HVN (Haute Valeur Naturelle) / HVE (Haute Valeur Environnementale) / Ecophyto / AEI (Agriculture Ecologiquement Intensive) en février 2011. La Lettre de l'Agriculture Durable s'attache ce mois-ci à décrire l'agriculture écologiquement intensive ou AEI. Ce concept a été initié par Michel Griffon (chercheur au CIRAD et président de l'ANR). L'objectif était de proposer une nouvelle forme d'agriculture qui permette de produire plus, tout en préservant les ressources de la planète et l'environnement en valorisant mieux les écosystèmes et en tirant parti des processus naturels. Pour y parvenir, les techniques proposées tournent autour de la fertilité des sols, des cultures en mélange de variétés ou du développement des infrastructures agro-écologiques pour promouvoir la biodiversité. L'auteur s'interroge sur ce concept qui se positionne peu sur la souveraineté alimentaire et sur les OGM ; mais aussi sur la position de l'INRA qui s'est peu exprimé sur ce sujet.
Le Bio : qu'y a-t-il (vraiment) dans votre assiette ? : idées reçues sur l'agriculture biologique
Michel GUGLIELMI, Auteur ; Christophe DAVID, Auteur | PARIS (28 Rue Meslay, 75 003, FRANCE) : LE CAVALIER BLEU EDITIONS | 2011Le bio représente aujourd'hui à peine 2% de la consommation alimentaire des Français... Et pourtant, que d'émissions, que de unes de magazines et de débats passionnés ! L'agriculture biologique serait ainsi, pour les uns, le Graal des financiers et de l'industrie agro-alimentaire, et pour d'autres, la solution aux grands problèmes de l'environnement... Après avoir été perçu comme une secte de doux rêveurs dans les années 1970, puis comme l'apanage des bobos, le bio serait-il désormais annonciateur de transformations majeures, témoin d'un souci croissant d'une consommation citoyenne et responsable ? Dépassant les idées reçues, Michel Guglielmi et Christophe David font appel aux connaissances disponibles pour en cerner les enjeux et les limites. Michel Guglielmi, ingénieur agronome et agro-économiste, est professeur d'économie à l'ISARA-Lyon (école d'ingénieurs en alimentation, agriculture, environnement, développement rural). Christophe David est docteur en agronomie et directeur de la recherche et de l'international à l'ISARA-Lyon.
Le chou-fleur
Marie-Laëtitia MELLIAND, Auteur ; CONSOM'ACTION, AuteurAprès une présentation de l'intérêt alimentaire des choux, de la façon d'accommoder le chou-fleur..., l'article revient sur les multiples variétés dont disposent les agriculteurs biologiques. Cependant, en 2000, des producteurs bretons ont découvert que certaines d'entre elles sont issues de biotechnologies très proches des OGM (Organismes génétiquement modifiés) et ont décidé de les interdire dans le cahier des charges de leur marque Biobreizh, précise Marc Sire, directeur de l'APFLBB (Association des producteurs de fruits et légumes biologiques de Bretagne), organisation de producteurs bretons partenaires de Biocoop. Les travaux de sélection participative de l'association Kaol Kozh, créée en 2007, ont permis de sauver de nombreuses variétés de choux-fleurs. L'association recense les variétés de terroirs, les met en culture et diffuse les semences fermières aux maraîchers intéressés. Yann Bohic, maraîcher sur l'exploitation familiale à Carantec (29), adhérent du groupement de producteurs APFLBB et fournisseur de Biocoop sous la marque Biobreizh, donne des indications sur la pratique culturale du chou-fleur. Un encart évoque notamment l'approvisionnement en choux-fleurs (volumes) par Biocoop.
Comment nourrir 7 milliards d'hommes
Danielle NIERENBERG, Auteur ; Brian HALWEIL, Auteur ; Royce Gloria ANDROA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (25 Boulevard Romain Rolland, 75 014, FRANCE) : ÉDITIONS DE LA MARTINIÈRE | 2011Comment nourrir 7 milliards d'hommes : Pour répondre à cette question, les experts du Worldwatch Institute, le plus prestigieux think tank américain en matière de développement durable, ont parcouru l'Afrique ; ils ont étudié les endroits où la faim est la plus forte et où les populations doivent faire face aux situations les plus difficiles. Ils en reviennent avec un message d'espoir. Car, sur le terrain, les paysans, les villageois, les membres des ONG, les experts des universités et les entrepreneurs inventent chaque jour de nouvelles solutions. L'équipe du Worldwatch les a analysées et rapporte ainsi un trésor riche des innovations les plus variées, des techniques de semis et d'irrigation jusqu'aux politiques agricoles. Elle a également retiré de la situation en Afrique des leçons générales, qui vont du rôle du continent pour prévenir le changement climatique à la manière pour les fermiers urbains de nourrir la population croissante des villes. Elle fait le point sur l'agriculture dans le monde avec une attention particulière à la durabilité et à la santé des écosystèmes, dans l'espoir d'inspirer les gouvernements, les ONG et les citoyens dans leurs efforts pour éradiquer la faim et la pauvreté.
Dossier : Céréales
Alain DROUARD, Auteur ; Elisabeth MERCIER, Auteur ; Annie CASAMAYOU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier sur les céréales évoque plusieurs aspects : - Les céréales : une vieille histoire ! ; - Des champs aux assiettes, la filière des céréales bio se développe ; - Les céréales côté nutrition ; - Les céréales communes (tableau présentant différentes céréales : avoine, blé, maïs, millet, orge..., leur origine géographique, les plats traditionnels auxquelles elle se prêtent, les usages culinaires...) ; - Cuites ou crues, les céréales en pratique ; - Les céréales en cosmétique ; - Le quinoa, un sacré petit grain ; - Alerte au gluten ! ; - Blés : le retour de la sélection paysanne ; - Les céréales contre la faim dans le monde.