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TAVELURE |
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Conduite technique : Verger mon beau verger, les exigences des poires de table bio
Claire SALLIBARTAN, AuteurLa conduite de vergers de poiriers en agriculture biologique présente des exigences particulières. Dès l'implantation, il convient de choisir le bon porte-greffe en fonction des objectifs recherchés : le cognassier, qui permet le raccourcissement du délai d'entrée en production et l'abaissement de la hauteur de l'arbre, et le poirier, plus utilisé sur les verges de poires à poiré. Du côté des maladies et des ravageurs, les plus spécifiques sont la cécidomyie des poirettes et la tavelure du poirier (Venturia pirina). Les besoins en nutriments et les objectifs de la taille de l'arbre sont également abordés. Enfin, la poire étant un fruit fragile, certains critères sont à respecter pour une récolte de qualité (fermeté de la chair) et sa bonne conservation (besoin de températures négatives).
Dossier : En arboriculture et maraîchage : Tout est sous biocontrôle !
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurL'offre en solutions de biocontrôle continue à se développer. Ces produits entrent dans les fermes, qu'ils soient commercialisés par des entreprises ou faits maison, avec notamment les préparations à base de plantes. Les innovations se multiplient et, au niveau réglementaire - dont le cadre est rappelé par Denis Longevialle d'IBMA France et par Patrice Marchand de l'Itab -, la pharmacopée autorisée s'agrandit. De quoi aider au quotidien les arboriculteurs et les maraîchers bio. Ce dossier fait le point sur différents essais. Depuis 2018, sur la station expérimentale CTIFL de La Morinière, en Indre-et-Loire, des essais sont menés pour évaluer l'effet de substances naturelles contre la tavelure et les pucerons, et ce, dans l'objectif de diminuer les doses de cuivre utilisé dans les vergers. Dans le Rhône, le Gaec des Vieilles Branches fabrique ses propres préparations pour ses six hectares de fruitiers et de vignes. Sur la station expérimentale du Caté, dans le Finistère, c'est l'intérêt du vinaigre dans la lutte contre la fusariose sur échalote qui a été étudié, avec une autorisation dérogatoire obtenue fin 2022. En maraîchage sous abris, l'intérêt des macro-organismes auxiliaires est connu, mais des essais permettent d'affiner les pratiques avec, par exemple, la mise en place d'un paillage de cosses de sarrasin pour maintenir les populations. D'autres études sont en cours sur l'hyménoptère Mastrus ridens, auxiliaire contre le carpocapse sur pommes et noix. Enfin, d'autres résultats prometteurs ont été obtenus grâce à des micro-organismes (Trichoderma harzianum et Bacillus subtilis) contre le cavity spot de la carotte. En fin de dossier, un tour d'horizon des dernières innovations est réalisé.
La conduite dun verger cidricole en arboriculture biologique
Marion DECULTOT, AuteurUn verger cidricole se distingue dun verger destiné à la production de pommes de table par ses variétés. Ces dernières sont riches en polyphénols (tanins) et ont un caractère dacidité plus ou moins prononcé. Elles sont également moins sensibles aux ravageurs et aux maladies, mais elles font beaucoup de fleurs, ce qui les rend très sensibles au phénomène dalternance (production une année sur deux). Les autres particularités des vergers cidricoles résident dans leur mode de récolte et dans la valorisation de leur production. Les fruits sont ramassés mécaniquement au sol et destinés exclusivement à la transformation. Pour conduire un verger cidricole en agriculture biologique, les réflexions à mener vont différer selon qu'il s'agisse dune conception (plantation dun verger) ou de la conversion dun verger déjà existant. Cet article commence par aborder, dans le cas dune conception, les sujets à approfondir avant la plantation (porte-greffe et variétés, distances de plantation, environnement parcellaire...). Il apporte ensuite des informations sur la lutte contre la tavelure en bio, les méthodes dentretien du rang, la gestion de la régularité de la production (gestion de lalternance), ainsi que sur le pilotage de la fertilisation.
Dossier : Innovations en arboriculture : Introduire des animaux dans les vergers
Marion COISNE, AuteurDe plus en plus darboriculteurs introduisent des animaux dans leurs vergers. Cela apporte différents bénéfices ; pour les vergers : gestion du couvert herbacé, gestion du lierre sur les arbres, lutte contre les ravageurs (carpocapse, anthonomes, campagnols ), fertilisation partielle ; et pour les animaux : ressources alimentaires (herbe, fruits de second choix), abris climatiques, voire refuges contre les prédateurs. Enfin, cela peut permettre aussi à lagriculteur de sécuriser son système en développant un atelier animal de taille suffisante en plus des vergers. Ce dossier présente aussi les freins liés à cette pratique (dégâts sur les arbres, compaction du sol ) et les points de vigilance (bonne communication avec les éleveurs, investissements pour les abris, abreuvoirs, clôtures, temps dastreinte, réglementation biosécurité ). Des essais montrent que les fils électriques sont le moyen le plus efficace pour éviter les dégâts dans les vergers. Dautres expérimentations ont été menées pour quantifier les bénéfices et les freins techniques sur la station de la Pugère (Bouches-du-Rhône). Le dossier fait également place aux témoignages darboriculteurs ayant introduit des animaux dans leurs vergers.
Huit variétés résistantes à la tavelure
Adrien LASNIER, AuteurLa résistance à la tavelure est devenue un critère de sélection important en production de pommes, biologiques comme conventionnelles. Huit variétés sont présentées dans cet article : Mandy® Inolov COV, Candine® Regalyou COV, Lory® Inogo COV, Galy® Inobi COV, Swing® Xeleven COV, Garance® Lespin COV, Canopy, Story® Inored COV.
Pommes à cidre : Fertilisation, enherbement et bioagresseurs à létude ; Pommes à cidre : traiter en curatif : "Je compte les degrés heures pour la tavelure" ; UV-C, SDP, plantes de service... : Stimuler l'immunité pour ne pas traiter
Marion COISNE, AuteurLe premier de ces trois articles dresse un état des lieux des essais menés en pommes à cidre par la Chambre dagriculture de Normandie (pilotage de la fertilisation, enherbement en jeunes vergers et gestion des ravageurs et de la tavelure ). Dans un autre article, sont présentés des éléments sur le projet CAP Zéro phyto. Ce projet, lancé en 2021, étudie laction de différents leviers (seuls ou en combinaison) pour stimuler limmunité des plantes, et notamment des pommiers : flashes UV-C, nutrition azotée, SDP (Stimulateurs de Défense des Plantes), plantes de service, biocontrôle, résistance génétique Par ailleurs, Thomas Courtoux et Marie Bourut, qui conduisent, dans l'Eure, un verger cidricole bio depuis 2009, partagent leur expérience sur la gestion de la tavelure, de lenherbement et des insectes (hoplocampes et anthonomes ).
Larboriculture bio dans le Piémont italien : une filière rattrapée par ses surfaces et ses volumes
Céline VENOT, Auteur ; Myriam DESANLIS, Auteur ; Alice ODOUL, AuteurUn voyage détude a été organisé, en juin 2021, par lADABio et lARDAB, dans les vergers bio du Piémont italien. Il a rassemblé, pendant deux jours, une quinzaine darboriculteurs bio de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce voyage a été, pour eux, loccasion déchanger avec différents acteurs de la filière italienne du bassin arboricole de Saluzzo. Ce territoire est historiquement dédié à la production de pommes et de poires. La bio sy est fortement développée, ces dernières années : entre 2016 et 2020, les surfaces cultivées en bio ont doublé. En 2020, elles représentaient 22 % des surfaces en pommiers et 51 % des surfaces en poiriers. Cet accroissement brutal a provoqué un effondrement des prix : le bio se vend quasiment au même prix que le conventionnel. Autre élément qui explique ce phénomène : la différenciation marketing entre le bio et le conventionnel est faible dans les supermarchés italiens. Il faut savoir que le bio ne représente que 3 % de la consommation italienne. 80 % de la production de pommes et de poires bio sont dédiés à lexport. Les producteurs français ont également parlé de la conduite des vergers avec trois producteurs bio italiens, et ont notamment comparé leurs méthodes pour contrôler le développement de certains ravageurs et maladies (tavelure, puceron lanigère, monilia ).
Les atouts d'un atelier ovin complémentaire en bio
Robin HORRIOT, Auteur ; Damien HARDY, AuteurDe nombreuses exploitations biologiques décident de se diversifier avec la mise en place dun atelier ovin. Les moutons apportent, en effet, de nombreux avantages, notamment pour les fermes uniquement tournées vers les productions végétales (fertilisation, protection des végétaux ). Ils permettent aussi, certaines fois, de renforcer la trésorerie. Cet article illustre les complémentarités entre les ovins et dautres productions, au travers de divers exemples de fermes biologiques du Grand Est et du Nord. En Alsace, le domaine viticole Muller travaille avec un berger bio : 150 brebis pâturent les différentes parcelles de fin juin à mi-août. Les brebis ne restent que quelques jours par parcelle et mangent les feuilles des vignes trop vigoureuses, ce qui permet au viticulteur de ne pas avoir recours à un effeuillage mécanique. Un échange entre un berger et un arboriculteur sest également mis place : les moutons mangent les feuilles mortes à lautomne, ce qui permet de diminuer le risque de tavelure. Dans les Ardennes, Laurent Cousin, producteur de lait, a mis en place un troupeau ovin pour préparer linstallation de son fils. Le pâturage mixte favorise la pousse du ray-grass, tout en diminuant le tri et les refus. Dans le Nord, Bernard et Yves Carpentier associent grandes cultures et ovins. Les brebis pâturent les prairies temporaires et les couverts végétaux au cours de lautomne. Les effluents exportés de la bergerie permettent de fertiliser les cultures.
Le cuivre en arboriculture : Un mal nécessaire ?
Arnaud FURET, AuteurLes arboriculteurs bio cherchent à réduire leur utilisation de cuivre. Toutefois, il est difficile de trouver des alternatives qui rivalisent avec ce produit polyvalent et peu cher. Par ailleurs, dans les vergers zéro-cuivre, des champignons non présents habituellement apparaissent parfois : anthracnose sur pommier, monilia sur fleurs de pêcher, alternaria Un des leviers pour utiliser moins de cuivre est de faire évoluer les systèmes arboricoles (sélection variétale, reconception), mais il faut compter près de 20 ans pour en mesurer les effets. Autre levier : les substances naturelles de substitution. Ces dernières sont souvent actives en laboratoire, mais inactives au champ. Elles sont néanmoins efficaces lorsquelles sont combinées à de faibles doses de cuivre, ce qui permet quand même d'en réduire les doses. Les produits de biocontrôle (soufre, bicarbonate) ont des effets sur la tavelure, mais pas contre les maladies bactériennes. LArmicarb (bicarbonate de potassium) a été testé par le Grab : il a entraîné des réponses différentes suivant les variétés et a aussi engendré des problèmes en rentrant en interaction avec dautres produits. Le groupe Dephy arboriculture de l'Adabio utilise la BSC (bouillie sulfocalcique) en traitement « stop » et du cuivre en prévention. Loutil daide à la décision (OAD) Rimpro peut également permettre de réduire les doses de cuivre en optimisant les traitements. Un encart est réservé au témoignage d'un arboriculteur bio, situé en Loire-Atlantique, qui pilote ses traitements grâce à cet OAD.
Agriculture biologique : Fiches thématiques : Protection phytosanitaire : Fruits à pépins 2020
Ce guide régional, réalisé par les Chambres dagriculture dAuvergne-Rhône-Alpes, a été conçu afin daider les producteurs à conduire leurs vergers de pommiers et de poiriers (et autres fruits à pépins) dans le respect du cahier des charges AB. Il sarticule en huit parties : 1 un calendrier des observations (il récapitule, sous la forme dun schéma, toutes les observations, les piégeages, les comptages, les protections phytosanitaires à réaliser sur les vergers) ; 2 des fiches sur les principaux bioagresseurs : tavelure des fruits à pépins, pucerons du pommier, carpocapse et anthonome du pommier ; 3 des fiches sur certains auxiliaires : coccinelles, syrphes, chrysopes, forficules, typhlodromes, anthocorides et aphelinus mali ; 4 une fiche sur les bandes fleuries (pour favoriser la présence des auxiliaires cités précédemment) ; 5 une fiche sur les différentes méthodes déclaircissage utilisables en bio ; 6 - un canevas de protection du pommier en bio (un tableau de synthèse récapitule tous les stades et seuils critiques, avec les stratégies de lutte associées, les seuils dintervention et les mesures prophylactiques possibles) ; 7 un canevas de protection du poirier en bio (également sous la forme dun tableau de synthèse) ; 8 - une fiche sur le cuivre (réglementation et caractéristiques des différentes formes de cuivre).
Des bâches pour les vergers bio
Maude LE CORRE, AuteurLaurent Rougerie, ancien conseiller de Limdor et arboriculteur bio installé dans le Limousin, expérimente, depuis sept ans, des bâches antipluie dans ses vergers de Golden. Ces bâches lui permettent datteindre un bon niveau de production tout en diminuant le nombre de passages de produit anti-tavelure. Par ailleurs, en 2017, les bâches lui ont permis de lutter contre le gel : les pommiers en dehors des bâches avaient été touchés par la rugosité (la récolte était perdue) alors que ceux protégés par les bâches navaient pas été atteints. Le principal frein à linstallation de ces bâches antipluie reste toutefois leur coût : 14 000 à 15 000 /ha pour une durée de vie de huit à dix ans. Cette pratique demande également beaucoup de main duvre pour ouvrir et fermer les bâches. Pour Laurent Rougerie, les prix pratiqués en AB lui permettent de supporter les surcoûts liés à cette pratique, mais il ne lenvisagerait pas avec le prix des pommes en conventionnel.
Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) : Réglementation et résultats dexpérimentation sur la tavelure du pommier
Anne DUVAL-CHABOUSSOU, Auteur ; Simon DAUFFOUIS, AuteurLes préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) sont constituées de substances de base et de substances naturelles à usage biostimulant (SNUB). Elles présentent aussi la caractéristique de devoir être préparées selon un procédé « accessible à tout utilisateur final ». Une étude a porté sur lutilisation de PNPP pour maîtriser la tavelure du pommier. Les premiers résultats ont permis didentifier différentes plantes dintérêt, notamment le sureau, le thym, le serpolet, lorigan et le clou de girofle. Ils ont également permis de déterminer le mode dextraction optimal selon le type de composés à extraire (solvant, rapport plante/solvant, durée et température dextraction) et de repérer des extraits végétaux efficaces in vivo et in vitro sur les conidies de la tavelure. Ces travaux demandent à être poursuivis afin didentifier la dose, le positionnement adéquat (préventif, curatif, en cadence), ainsi que le mode daction précis (fongistatique, stimulateur des défenses, biostimulant ) de chaque PNPP.
Des plantes contre la tavelure
Maude LE CORRE, AuteurLa station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) teste, depuis deux ans, des PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) contre la tavelure et les pucerons en verger de pommiers. En 2018, les PNPP suivantes ont été testées contre la tavelure : un mélange dhuiles essentielles dorigan et de clou de girofle ; une décoction de racines dortie ; une infusion dun mélange de feuilles de serpolet, de feuilles de sureau et de clous de girofle ; une décoction de prêle. En 2019, après avoir analysé les résultats obtenus, les tests ont été reconduits pour le mélange dhuiles essentielles dorigan et de clou de girofle, et pour linfusion serpolet-sureau-clou de girofle. De nouvelles PNPP ont aussi été testées : une macération à froid décorce de chêne et le produit Kanne Brottrunk® (produit à base de bactéries lactiques, obtenu par la fermentation en cuve de pain complet durant huit mois). À chaque fois, ces produits ont été testés avec des demi-doses de cuivre et de soufre, et comparés à la référence cuivre+soufre. Les comptages en verger ont montré que le mélange dhuiles essentielles, la macération décorce et le Kanne Brottrunk® semblent augmenter lefficacité des traitements fongiques. En laboratoire, le mélange dhuiles essentielles est aussi ressorti. Ce travail exploratoire va continuer durant les prochaines années.
Produire des pommes à cidre : Miser sur les variétés anciennes
Frédérique ROSE, AuteurDans lOrne, Dominique et Nathalie Plessis cultivent 22 ha de vergers de pommes à cidre convertis en bio depuis 2008. Ils utilisent une grande diversité de variétés anciennes quils ont implantées par blocs variétaux (réfléchis afin de faciliter la pollinisation car certaines variétés sont diploïdes et dautres tétraploïdes). Parmi les variétés anciennes, certaines sont très tardives, ce qui présente de nombreux avantages : elles débourrent en mai après les gelées tardives et à la fin du cycle de projection de la tavelure, et elles atteignent le stade C a posteriori des vols danthonomes. Sur le reste du verger, Dominique et Nathalie utilisent entre 0,8 et 1 kg/ha/an de cuivre associé à du soufre en trois ou quatre passages (ils sautorisent quelques taches sur les fruits mais restent vigilants car un arbre affecté est moins résistant face aux autres ravageurs). Grâce à une forte biodiversité, la gestion des maladies et des ravageurs est bien maîtrisée. Ils ne tondent que deux fois par an pour favoriser les auxiliaires et ont installé des nichoirs à mésanges, des nichoirs à insectes, ainsi que des perchoirs à rapaces. Pour gérer le carpocapse, ils traitent une fois avec le virus de la granulose fin juin, les mésanges soccupent ensuite du reste. Grâce aux auxiliaires présents avec les nombreuses fleurs, la lutte contre le puceron est quasi nulle. Lanthonome reste le principal souci sur les variétés non tardives. Pour évaluer sa présence, ils réalisent des frappages quotidiens en saison et effectuent deux passages à demi-dose de spinosad. A terme, ils aimeraient trouver une alternative à ce produit.
Une protection mi-bio mi-conventionnelle
Maude LE CORRE, AuteurLa station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) évalue, depuis quatre ans, un itinéraire de protection sur pommiers intégrant des produits autorisés en AB afin de réduire les IFT (Indices de Fréquence de Traitement) et des produits de synthèse. Lobjectif est, à terme, datteindre le « zéro résidu ». Pour cela, un système « hybride », qui se base sur un calendrier de traitement PFI (Protection Fruitière Intégrée) et intègre des produits autorisés en AB, est comparé à une stratégie de protection classique. Après quatre années dessais, aucune différence majeure na été observée au niveau de la production. Concernant la tavelure, le système hybride a géré les projections à faibles risques à laide de bouillies de cuivre, de soufre ou sulfocalcique (avec un recours aux substances conventionnelles lors des épisodes plus contaminants). 60 % des produits ont ainsi été remplacés par des produits utilisables en AB sans quaucun impact ne soit constaté sur les fruits. Les protections contre loïdium, les punaises, les lépidoptères sont également détaillées. Globalement, lIFT a été inférieur pour le système hybride : la dose de cuivre utilisée ne représentait que 10 % de lIFT mais le nombre de traitements contre les insectes a été supérieur comparé à la stratégie de protection classique. Au niveau du coût, celui de la stratégie hybride a été légèrement supérieur en 2018 et en 2019 mais il a été équivalent en 2016 et en 2017.
Protection sanitaire
Juliette DÉMARET, AuteurLauteur fournit des conseils pratiques pour la protection sanitaire des vergers bio au printemps, aussi bien pour les fruits à pépins, avec différents problèmes abordés (chancre, tavelure, pucerons, acariens, etc.), que pour les fruits à noyau (cloque, monilia, psylles, pou, etc.). La fertilisation est également abordée (engrais organiques, chaulage, fertilisation foliaire à base dalgues ou de phytothérapie).
Le réseau national Dephy Expe Ecophyto pomme : Le bilan de six années de recherche (2012-2017)
Franziska ZAVAGLI, Auteur ; Joël FAVAREILLE, Auteur ; Michel GIRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurPour réduire lemploi des produits phytosanitaires en vergers de pommiers, les principaux leviers mobilisés sont la résistance variétale, la prophylaxie, le biocontrôle, les outils daide à la décision, la modulation des doses, les techniques de pulvérisation, la protection physique (filet AltCarpo, bâches anti-pluie), la mécanisation (désherbage mécanique), la lutte biologique. Les systèmes économes étudiés sont conduits en protection fruitière intégrée ou en agriculture biologique (AB). Sur une moyenne de cinq campagnes, 12 systèmes (sur 19) ont atteint un pourcentage de réduction de lIFT chimique total de plus de 50 % par rapport à une modalité dite de « Base ». Les deux systèmes ayant obtenu le meilleur pourcentage de réduction sont conduits en bio et atteignent plus de 91 % de réduction, car la majorité des IFT des systèmes biologiques étudiés sont issus du biocontrôle. Par ailleurs, uniquement sept systèmes sont considérés comme des systèmes économes et performants (SPCEP2). Parmi ceux-là, seuls les trois systèmes conduits en AB présentent un produit brut égal ou supérieur aux charges engagées.
SIVAL : Quelles innovations au verger bio ?
Paulette HUREL, Auteur180 personnes ont participé à la conférence sur les innovations en verger bio du SIVAL. Cette conférence a été loccasion de présenter lapproche « Verger bio bas intrants », initiée en 2001 par le Centre Wallon de Recherche Agronomique. Ce verger a été conduit durant quatorze ans sans insecticide et a mis en évidence le rôle des bandes fleuries pour abriter des auxiliaires. Il a également permis de tester des moyens de lutte complémentaires contre la tavelure. Trois préconisations en ont été tirées : miser sur des variétés résistantes (même si le choix variétal est limité), broyer et enfouir les feuilles mortes et positionner le traitement à base de soufre ou de cuivre au bon moment (entre 125 DH (degré heure) et 320 DH dhumectation). Durant cette conférence, lentreprise IFO a également présenté le long cheminement qui lui permet, au bout de quinze ans, de créer de nouvelles variétés de pommes qui répondent à trois critères : le goût, lapparence et les aptitudes agronomiques. Lentreprise DANIVAL a, quant à elle, été invitée à parler de sa gamme de porte-greffes et de variétés de pommiers destinés à lAB. Enfin, la station expérimentale de la Morinière a présenté les résultats de son essai de pulvérisation de Quassia Amara pour lutter contre lhoplocampe (2013-2015). Ce traitement est efficace et sans incidence sur les pollinisateurs, mais il reste à obtenir son homologation.
Les variétés résistantes à la tavelure se multiplient
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans les vergers de pommiers, la part des variétés résistantes à la tavelure saccroît et représente aujourdhui un quart des surfaces plantées depuis 2015. Trois quarts de ces variétés résistantes possèdent un gène de résistance majeur. Pour rendre cette résistance plus durable, certains programmes de sélection souhaitent introduire des caractères de résistance combinant gène majeur et QTL qui apporte de la résistance. Un éventail des dernières variétés, notamment utilisables en bio, et leurs descriptions sont présentés : Mandy® Inolov ; Swing® Xeleven, Pixie® Coop 33, Zouk 31, Ladina, Daliclass, Regalyou Candine® ; Natyra (Magic star®).
Dossier Arbo : Comment améliorer la gestion des risques en verger bio
Jean-Michel THÉVIER, Auteur ; Jean-François LARRIEU, Auteur ; Sébastien BALLION, Auteur ; ET AL., AuteurDans les vergers bio, il est nécessaire de trouver un équilibre entre la pression exercée par les nuisibles (maladies et ravageurs) et la qualité des fruits. Dans ce domaine, lentretien des rangs de plantation et la gestion des traitements à base de cuivre sont deux thèmes à forts enjeux. Ce dossier effectue un état des lieux des solutions techniques actuellement disponibles. Le premier article apporte des informations sur lutilisation générale du cuivre en arboriculture bio : après avoir décrit ses différentes formes chimiques et les produits homologués qui en contiennent, un point est effectué sur lévolution réglementaire de son utilisation et sur les alternatives quil est possible demployer (alternatives dorigine végétale, dorigine animale, issues de micro-organismes et autres traitements autorisés en AB). Larticle suivant concerne les techniques dentretien du rang. Il énumère les points positifs et négatifs de quatre dentre elles : lenherbement total, lutilisation de bâches agro-textiles, la méthode sandwich et le travail du sol. Les deux derniers articles décrivent des résultats dexpérimentations. Lun deux concerne les méthodes de lutte alternatives contre la tavelure et d'autres maladies dété dans les vergers de pommiers (réduction des doses de cuivre, résistance génétique, pratiques visant à réduire linoculum et autres méthodes de lutte directe). Lautre expérimentation, menée par un groupe DEPHY, concerne la diminution des doses de cuivre en raisin de table sur trois années dessais.
Evaluation de l'intérêt de l'utilisation d'huiles essentielles dans des stratégies de protection des cultures
R. VIDAL, Auteur ; J. MUCHEMBLED, Auteur ; C. DEWEER, Auteur ; ET AL., AuteurLobjectif du projet Casdar HE était dévaluer lintérêt des huiles essentielles dans des stratégies de protection durable sur quatre principales maladies (mildiou de la pomme de terre, de la vigne, de la salade et tavelure du pommier). Pour cela, les chercheurs se sont appuyés sur des connaissances empiriques, sur des essais menés en laboratoire, ainsi que sur des tests au champ. Les résultats in vitro montrent sans ambiguïté que les huiles essentielles testées possèdent un effet fongique. Cependant, cet effet (concentration de 0,2 %) na pas pu être mis en évidence de manière significative sur le terrain, que ce soit sous abri ou au champ. De plus, les chercheurs ont rapidement été confrontés à des difficultés techniques et réglementaires sur la formulation de ces substances. Il semble nécessaire de renforcer les efforts de recherche sur cette problématique afin de pouvoir proposer des huiles essentielles qui conserveraient toute leur efficacité au champ. Une autre voie de recherche, plus fondamentale, consisterait à étudier linfluence de ces huiles sur les équilibres écosystémiques et non à miser sur leur effet biocide, ce qui reviendrait à repenser complètement les systèmes de protection des plantes. Vis-à-vis des insectes auxiliaires, cette étude a permis de montrer que les huiles essentielles nont aucun effet toxique sur les abeilles (testées à 0,2 % dans leur sirop de nourrissage), mais quelles augmentent la mortalité des typhlodromes (acariens prédateurs).
Lutte contre la tavelure et les maladies de conservation : Stimuler les défenses naturelles (SDP)
Sébastien CAVAIGNAC, AuteurLes plantes peuvent développer des protections naturelles contre les bioagresseurs. Pour cela, elles utilisent différents mécanismes en réponse à une attaque (mise en place de barrières chimiques, physiques, émission de signaux d'alerte...). Le principe de stimulation des défenses des plantes (SDP), particulièrement intéressant pour la prévention en agriculture biologique, est d'engendrer ce phénomène en amont de l'agression pour permettre à la plante de se protéger elle-même. Afin de mieux comprendre les SDP, l'INRA, le CTIFL, l'IFPC et des stations d'expérimentation, dont INVENIO, se sont associés pour travailler sur le projet PEPS, qui vise à évaluer et à optimiser les SDP dans des stratégies de protection phytosanitaire en arboriculture. Parmi les produits de stimulation testés, 5 ont induit de fortes réactions. Ils ont été choisis pour être testés en vergers au cours de 3 campagnes, avec 2 problématiques : la tavelure et les maladies de conservation. Des résultats issus de ces expérimentations sont présentés.
Peut-on se passer du cuivre en protection des cultures biologiques ? : Synthèse de l'expertise scientifique collective - Janvier 2018
Didier ANDRIVON, Auteur ; Marc BARDIN, Auteur ; Cédric BERTRAND, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2018Ce document est le fruit dune expertise scientifique collective (ESCo) sur les leviers disponibles pour réduire lusage du cuivre en protection des cultures biologiques. Les usages actuels sont particulièrement importants dans les vignobles et les cultures de pommes de terre pour lutter contre le mildiou, et en vergers de pommiers pour contenir la tavelure. Or, des concentrations excédentaires en cuivre ont des effets néfastes sur la croissance et le développement de la plupart des plantes, sur les communautés microbiennes et sur la faune des sols. Plusieurs méthodes alternatives au cuivre existent, avec des effets souvent partiels (par exemple, la génétique et, notamment, la recherche de variétés résistantes). Il faut donc souvent les combiner pour protéger efficacement les cultures. Des produits naturels, à efficacité variable, font également partie des outils disponibles, ainsi que certaines mesures prophylactiques reposant sur lélimination de résidus de récolte contaminés ou le déploiement de bâches anti-pluie qui évitent la contamination par les spores pathogènes. Les connaissances rassemblées dans cette expertise montrent que des stratégies dévitement du cuivre, combinant ces différents leviers, sont envisageables en vergers de pommiers et en culture de pomme de terre. Lassemblage de ces leviers amène, dans ces deux cas, à des propositions (certes théoriques) de système de protection des cultures permettant denvisager la substitution complète et la reconception des systèmes. Pour la vigne, à court terme, le levier de la génétique nest pas encore applicable dans toutes les conditions : il faut faire évoluer les règlements dappellation et déployer progressivement les résistances pour éviter quelles ne soient contournées et définitivement perdues. Cependant, les doses de cuivre appliquées pourraient dés maintenant être réduites sans perte defficacité.
La poire, plus quun pas vers le bio
Maude LE CORRE, AuteurLefficacité des produits de biocontrôle ou autorisés en AB sur la poire incite les producteurs à se convertir en AB. Ainsi, en PACA, un quart des surfaces de poiriers est aujourdhui en bio, avec un doublement des surfaces et du nombre dexploitations en six ans. Et cette évolution se poursuit Un groupe Dephy poire de Basse Durance reflète bien cela. Dans ce groupe, la réduction des produits phytosanitaires est avant tout liée à la stratégie de lutte contre le carpocapse (confusion et virus de la granulose, avec une alternance des souches de virus pour gérer la résistance). Elle repose aussi sur la généralisation de lutilisation de kaolin calciné en barrière physique pour gérer le psylle et casser sa dynamique. Enfin, la réduction dinsecticides contre le carpocapse a permis une augmentation des auxiliaires du psylle et un équilibre sinstalle dans certains vergers. Pour la protection fongique, la part de protection chimique est aussi en baisse en PFI. Elle est remplacée par des produits de biocontrôle et des produits homologués en bio (bouillie sulfocalcique ou microdoses de cuivre), ce qui est possible avec les variétés Guyot et William.
Techniques innovantes issues de l'agriculture biologique en verger de pomme à cidre : Rapport de réalisation 2017
Ce document présente les actions menées en 2017 dans le cadre du programme INNO Cidre AB, programme pluriannuel, mis en place en 2015, qui associe les partenaires techniques de la filière : la CRA Normandie, lIFPC (Institut français des productions cidricoles) et lAssociation Bio Normandie. Les objectifs de ce programme sont de proposer, pour lensemble des producteurs de la filière (conventionnels et AB), des alternatives plus respectueuses de lenvironnement, qui soient également performantes dun point de vue technico-économique. Des essais ont été mis en place pour tester lefficacité de solutions techniques innovantes alternatives aux produits phytosanitaires, applicables en agriculture biologique et transposables en verger "conventionnel". Les essais ont été réalisés à la fois dans les laboratoires et les vergers de lIFPC (particulièrement pour les essais en conditions contrôlées) et chez des producteurs. Ce projet sarticule ainsi autour de deux actions : la maîtrise des bio-agresseurs et les alternatives au désherbage chimique.
Guide technique : Conduite du Pommier pommes à couteau et pommes transfo en agriculture biologique dans le sud-ouest
Sébastien CAVAIGNAC, Auteur ; Séverine CHASTAING, Auteur ; Magali COLOMBET, Auteur ; ET AL., Auteur | AGEN CEDEX (271 Rue de Péchabout, 47 008, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LOT-ET-GARONNE | 2017Le développement des surfaces en agriculture biologique a relancé la sélection dun matériel végétal adapté aux conditions de production en agrobiologie. Le triptyque sol/porte-greffe/variété est déterminant en bio, et ce, notamment si lon soriente vers un verger dédié à la pomme bio pour la transformation. Le porte-greffe permet de gérer en particulier la vigueur de larbre, ce qui est essentiel en bio. Compte-tenu de la fertilisation organique, il ne faudra pas un porte-greffe trop faible sauf dans des cas très spécifiques de sol poussant ou de stratégies de fertilisation très soutenues. Le choix dune variété repose sur plusieurs critères : ladaptation au marché et au mode de commercialisation choisi, le système de verger envisagé, la régularité de production, la sensibilité aux ravageurs et aux maladies et, enfin, le potentiel de conservation. Deux éléments paraissent déterminants dans la réussite de la culture du pommier en agriculture biologique : le niveau de sensibilité de la variété vis-à-vis de la tavelure et du puceron cendré. Tout au long du guide, sont présentés des tableaux de synthèse reprenant les informations issues des observations réalisées sur lantenne d'Invenio à Prayssas (47), auprès de différents organismes régionaux français, ou européens, et complétées par les observations d'arboriculteurs en AB et de techniciens spécialisés. Au sommaire : - Le matériel végétal ; - Conversion, plantation, surgreffage ; - La nutrition organique ; - L'entretien de la ligne de plantation ; - Maîtrise de la charge ; - Gestion du carpocapse et autres tordeuses ; - Gestion des pucerons ; - Ravageurs secondaires : anthonome, hoplocampe, tigre du poirier ; - Gestion des maladies cryptogamiques ; - Les maladies de conservation ; - Modèle de verger pour de la pomme dédiée à la transformation ; - Marchés et filières en AB.
Le lait et le miel au jardin
Fernand KOCHERT, AuteurConfronté au problème du mildiou sur sa vigne, l'auteur témoigne de l'utilisation d'une recette de Hans Oswald, biodynamiste, qu'il a testée avec succès, une préparation à base de lait frais, de miel et d'eau, à pulvériser. Il indique comment réaliser cette préparation, comment l'appliquer sur la vigne et quelles sont, selon lui, les raisons de l'efficacité de cette recette. Il partage également son expérience en matière d'utilisation de lait écrémé en pulvérisation sur les arbres, pour nourrir le feuillage, le protéger des pluies acides, des attaques de mildiou, d'oïdium et de tavelure.
Des solutions pour lutter contre l'enherbement
Véronique BARGAIN, AuteurAu Sival, des entreprises ont présenté de nouveaux matériels de désherbage mécanique ou thermique, de désinfection des sols et de paillage : diffuseur thermique de désherbage sur le rang et de calcination des spores de tavelure en arboriculture ; géotextiles et paillages non tissés biodégradables, à base de chanvre ; bineuse pour biner sur le rang ; automate de désinfection des sols à la vapeur ; bineuse spécifique à la culture de petits fruits ; tracteur porte outil adapté au plein champ.
Guide des sensibilités variétales aux bio-agresseurs : Optimisez votre choix à la plantation
Laurent BRUN, Auteur ; Vincent MERCIER, Auteur ; Armand GUILLERMIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe guide, à travers 12 fiches, présente les résultats d'essais, en agricultures biologique et conventionnelle, sur la sensibilité de variétés arboricoles anciennes, classiques, ou nouvelles, à divers bio-agresseurs (maladies et ravageurs) : - le chancre bactérien sur des variétés dites classiques d'abricot ; - le chancre bactérien sur des variétés nouvelles d'abricot ; - la moniliose sur fleurs pour des variétés classiques d'abricot ; - la rouille sur variétés classiques d'abricot ; - la tavelure sur variétés classiques d'abricot ; - la tavelure sur variétés anciennes et nouvelles de pommiers en AB ; - le puceron cendré sur variétés anciennes et nouvelles de pommiers en AB ; - l'oïdium sur variétés anciennes et nouvelles de pommiers en AB ; - la cloque sur variétés anciennes et nouvelles de pêches et nectarines en AB ; - la tavelure sur variétés peu sensibles de pommiers ; - l'oïdium sur variétés peu sensibles de pommiers ; - le puceron cendré sur variétés peu sensibles de pommiers. Pour chacun de ces essais, le dispositif expérimental est décrit et les principaux résultats sont présentés. Ces essais ont été réalisés dans le cadre de plusieurs projets de recherche, portés par le Grab, le Gabnor, le Cirea, l'Inra, la Sica Centrex, la Sefra, le CEHM et le CTIFL.
Journées Techniques PNPP - Substances naturelles en production végétale : Actes des conférences
Cédric BERTRAND, Auteur ; Jérôme MUESSEN, Auteur ; Najat NASSR, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2016Ce document rassemble les résumés des interventions ayant eu lieu lors des Journées Techniques PNPP - Substances naturelles en production végétale, organisées par l'ITAB, les 26 et 27 avril 2016, à Paris (les diaporamas des interventions sont également disponibles à l'adresse : http://itab.asso.fr/publications/jt-intrants2016.php). Contenu : - Introduction au bio-contrôle ; - Réglementation : substances de base et biostimulants (évolutions, procédures, évaluations...) ; - Recherche-expérimentation en PNPP (1) : extrait d'ortie, micro-doses de sucres et Projet "Usage", hydroxyde de calcium, chitosan, propolis, thé de compost, extraits naturels en jardin, espaces verts et infrastructures ; - Projet Casdar Huiles essentielles : stratégies de protection des cultures ; effets biofongicides : évaluation in vitro sur Venturia inaequalis et Phytophthora infestans, aux vergers sur venturia sp., en vignoble sur mildiou, en maraîchage sur mildiou de la laitue, Bremia lactucae ; - Recherche-expérimentation en PNPP (2) : présentation des résultats du projet européen Co-Free (2012-2016) sur les alternatives au cuivre, essais dintrants au CTIFL, Quassia, lutte contre l'hoplocampe du pommier, phosphate de diammonium contre la mouche de l'olive, bicarbonate de sodium, les substances de base, 5 ans de progrès.
Pommes / Poires : Spécial conservation
ARBO BIO INFOS, AuteurDes fruits paraissant sains à la récolte peuvent déclarer des maladies de conservation lors de lentreposage. Les maladies de conservation des pommes et des poires sont présentées : tavelure de conservation, Gloeosporium, Phytophthora, Botrytis et Monilia. Des traitements de conservation avant récolte sont possibles en agriculture biologique avec des variations selon la durée de conservation souhaitée et les conditions de récolte (pluvieuse ou sèche). Les résultats dun essai sur le traitement des gloesporioses en pommes sont également présentés. Enfin, il est très important de mettre en place une bonne prophylaxie : limiter les blessures et microblessures, limiter le potentiel dinfection des locaux, vérifier la fiabilité du matériel, respecter les conditions de mise au froid, utiliser des pallox fermés
Quelles variétés de pommes en AB ?
Cécile BELLEVAUX, AuteurSur la période 2000-2012, Invenio a testé une dizaine de variétés de pommes en agriculture biologique dans les conditions pédo-climatiques du Limousin. Trois groupes ont été étudiés : variétés sensibles à la tavelure, variétés peu sensibles et/ou anciennes et variétés résistantes aux souches communes de tavelure. Cécile Bellevaux, responsable du Pôle Pomme chez Invenio, présente les résultats de ces tests. Deux variétés ressortent au terme de cet essai : PINOVA® et GOLDRUSH®.
Réduction d'emploi des produits phytosanitaires : Couvrir les pommiers avec une bâche anti-pluie
Franziska ZAVAGLI, Auteur ; Florence VERPONT, Auteur ; Michel GIRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis 2010, le Ctifl, sur son site expérimental de Lanxade, en Dordogne, étudie l'intérêt de bâches anti-pluie en vergers de pommiers pour réduire l'utilisation de produits phytosanitaires, notamment contre la tavelure. Après six ans d'expérimentation, le Ctifl présente les résultats obtenus, globalement encourageants, dans cet article. Les effets de la mise en place de ces bâches sur d'autres critères ont aussi pu être évalués : autres bioagresseurs, état hydrique du sol, microclimat sous bâche, rendement et qualité des fruits... Si cet essai est conduit en agriculture conventionnelle, la méthode évaluée peut toutefois présenter un intérêt pour la protection des vergers biologiques. A noter que des essais ont été conduits en agriculture biologique en Allemagne et au Danemark. Ils sont brièvement présentés en encart.
Verger cidricole biologique : Tavelure : comment la maîtriser ? : Perspectives d'évolutions et résultats d'expérimentations
La maîtrise de la tavelure est un enjeu important en verger de pommes à cidre bio, avec comme objectif la réduction du nombre de traitements. Ce document, réalisé par la Chambre dAgriculture de Normandie, en collaboration avec lInstitut Français des Productions Cidricoles, détaille les éléments suivants. La lutte contre la tavelure passe par la compréhension de la biologie du champignon parasite responsable des attaques et par la prévention, comme le choix variétal, le lieu et la densité de plantation. La diminution de linoculum dautomne est aussi une technique intéressante, pouvant passer par le broyage des feuilles lautomne, lenlèvement des feuilles du verger, lintroduction danimaux. La modélisation permet de prévoir, en fonction de linoculum dautomne et des conditions météo, le risque de tavelure, afin daider les arboriculteurs à prendre la décision d'intervenir ou pas, avec les produits utilisables en bio.
Bioverger : Des travaux essentiels souvent négligés
Carole BENDOTTI, AuteurLaurent Bodineau est installé en arboriculture bio à Sauviat (63), depuis 2010. Au Bioverger, il cultive des variétés de pommes et de poires qu'il a sélectionnées pour leurs qualités gustatives, mais aussi pour le confort de travail qu'elles apportent ou encore pour leur résistance aux maladies et bio-agresseurs. Il apporte son témoignage sur les travaux de saison qu'il effectue à titre préventif. Pour lui, fertilisation, taille et traitement sont quelques travaux de saison essentiels pour prévenir les ravageurs et permettre une bonne fructification.
Dossier : La pomme met les voiles
Maude LE CORRE, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurCe dossier fait le point sur différents filets utilisés sur les pommiers. Les bâches antipluie peuvent ainsi avoir un effet anti-tavelure et anti-Gloeosporioses dans les vergers conduits en taille courte et dans les régions peu ventées. En revanche, ces bâches peuvent parfois favoriser l'oïdium et les pucerons lanigères. Ces bâches peuvent également avoir un effet tampon empêchant la formation de gel pour des températures inférieures à 5°C et inversement augmenter la température pour des températures supérieures à 20 °C. Elles peuvent également entraîner une augmentation des besoins en irrigation. Il paraît intéressant de limiter l'ouverture de ces bâches afin de ne pas gêner la coloration des fruits l'été et de limiter les besoins en irrigation et les risques d'exposition au vent. Un agriculteur témoigne sur l'utilisation de ce type de bâche, dont il est très satisfait, mais il s'interroge sur la durée de vie des bâches (notamment à cause des dégâts occasionnés par le vent). Le filet anticarpocapse, principalement utilisé en bio, est également présenté (filet monorang et filet monoparcelle). Il a également un effet contre la tordeuse orientale. Une filière de recyclage des filets paragrêle se met en place.
Lutte contre la tavelure : Essayer les huiles essentielles
Frédérique ROSE, AuteurEn arboriculture, contre la tavelure, les huiles essentielles peuvent-elles être plus efficaces que le cuivre et le soufre ? C'est la question à laquelle tente de répondre le projet Casdar « Evaluation de l'intérêt des huiles essentielles dans des stratégies de protection des cultures », coordonné par l'Itab. Si les premiers résultats in vitro ont été encourageants, l'application en plein champ s'avère pour le moment moins prometteuse. L'utilisation de l'Héliosol comme adjuvant pourrait notamment être remise en cause, et l'impact sur les auxiliaires de cultures pose question. En 2015, de nouveaux essais vont permettre d'approfondir ces résultats.
Protection contre tavelure et moniliose : Les bâches anti-pluie : efficaces ?
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre de la protection des pommiers contre la tavelure, le centre Ctifl de Lanxade teste, depuis 2010, la mise en place de bâches anti-pluie dans les vergers. En 2013 et 2014, les résultats obtenus ont été encourageants, avec une efficacité similaire à celle des modalités traitées (0 à 4 % de pousses et de fruits tavelés avec la bâche anti-fruits contre 73 à 100 % dans les modalités témoins non-traitées). Ces résultats sont toutefois à prendre avec des pincettes, car d'autres ravageurs et maladies ont alors pu se développer (crottes de mouches et suie sur les fruits, oïdium). Plusieurs prototypes de bâches sont testés. Elles doivent être résistantes au vent, et ne pas gêner le passage des machines. Du côté de l'Inra de Gotheron (Drôme), des bâches anti-pluie sont également testées dans la lutte contre la moniliose sur abricotiers. Les premiers résultats sont cependant plutôt décevants. Dans les deux cas, d'autres vergers vont permettre d'élargir ces expérimentations et ainsi d'acquérir plus de résultats.
Le verger bio provençal progresse
Emmanuel DELARUE, AuteurEn Provence-Alpes-Côte d'Azur, les conversions de vergers en AB se poursuivent, mais dans des proportions moins importantes aujourd'hui qu'il y a quelques années. La dynamique de plantation reste plus forte en bio qu'en conventionnel, surtout en pommiers, avec un potentiel de variétés nouvelles porteuses de certaines résistances à la tavelure. C'est cependant essentiellement le problème du carpocapse qui est le plus prégnant en pommes, et les surfaces couvertes par des filets de protection connaissent un fort développement depuis 10 ans. En ce qui concerne les poiriers, c'est le phylloxéra qui a posé problème en 2014. De même, ponctuellement et sur certains vergers de poiriers, l'hoplocampe a affecté les quantités récoltées en poire. L'agrile a également posé un problème de fond et remet en cause certains vergers de poiriers.
Actualité technique : Conférence SIVAL 2014
Aurélien LIVET, AuteurLors de l'édition 2014 du salon agricole SIVAL, une conférence sur l'arboriculture biologique et les clés de réussite d'une telle production a été organisée par la Chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire. Ce fut l'occasion pour le Gabnor, la FREDON Nord-Pas-de-Calais et le Centre Wallon de Recherche Agronomique de présenter leur projet commun, TransBioFruit, financé par l'Union Européenne. L'objectif majeur de ce programme était d'apporter des réponses aux préoccupations techniques des arboriculteurs en mutualisant les compétences de différents organismes. Les recherches, dont certains résultats sont rapportés dans cet article, portaient sur différents ravageurs (anthonome, hoplocampe, puceron cendré) et maladies (black rot, tavelure) du pommier et du poirier.
Apple Diseases Identification Sheet
Plusieurs maladies affectent les pommiers et ont une incidence considérable sur le rendement et la qualité des pommes. Cette fiche technique présente les principales maladies rencontrées dans les vergers et les indices qui permettent de les identifier. Elle décrit aussi les symptômes et les solutions biologiques les plus pratiques. Les symptômes de la tavelure, du feu bactérien et des mouches font partie des infestations décrites dans cette fiche.
Chute des feuilles causée par Marssonina, une nouvelle menace pour l'arboriculture fruitière biologique ?
Jean-Luc TSCHABOLD, Auteur ; Jean-Luc PETIT, AuteurApparue en Suisse en 2010, cette maladie fongique est causée par Diplocarpon mali et Marssonina coronaria. Elle touche notamment les vergers biologiques, et les pommiers résistants à la tavelure. La contamination a lieu à partir de la floraison. L'article décrit les symptômes sur feuilles et fruits, qui apparaissent après les longs épisodes de pluies en juillet et août. La maladie peut aboutir à une perte précoce des feuilles et le déclassement des fruits attaqués. Le champignon hiverne dans les feuilles mortes, une mesure préventive consiste donc à en favoriser la décomposition ou alors à les retirer du verger. Les différences de sensibilité variétale sont importantes, mais, malheureusement, les variétés résistantes à la tavelure (Topaz, Ottawa, Rubinola) sont sensibles au Marssonina. D'après des essais suisses, les produits à base d'argile, le cuivre et la bouillie sulfocalcique sont efficaces.
Conférence internationale ECOFRUIT 2014 sur la production de fruits biologiques : panorama des résultats. Première partie
Ecofruit est une conférence internationale sur la production de fruits biologiques organisée tous les deux ans. Les résultats portant sur la gestion des bioagresseurs en fruits à pépins sont présentés dans cet article. De nombreux travaux ont porté sur la tavelure : tests de différents moyens prophylactiques (retrait de la litière foliaire, aspersion d'eau sur la litière foliaire, mélange variétal, bâche anti-pluie). L'efficacité de 21 préparations a également été évaluée en usage préventif, « stop » ou curatif. Des essais d'optimisation de dosage d'Armicarb® contre la tavelure du pommier ont aussi été menés. L'efficacité de l'association de traitements et de pratiques préventives contre le Black rot du pommier et les maladies de conservation a été testée. La sensibilité variétale du pommier à l'anthracnose a également été évaluée. Enfin, on observe, en Europe, des résistances des populations de carpocapse contre le virus de la granulose. Toutefois, la diversité disponible des souches du virus de la granulose semble suffisante pour contrôler les populations résistantes.
Évaluation de la technique d'exclusion par filets dans deux vergers de pommiers du Québec
Les filets d'exclusion ont été évalués en 2012 et 2013 dans deux vergers de pommiers québécois : le verger de l'IRDA en production fruitière intégrée et le verger du CETAB+ en régie biologique. Les filets ont été efficaces pour réduire les dommages de plusieurs ravageurs, ainsi que les dommages par le gel et les bris mécaniques. L'utilisation des filets a permis de récolter une plus grande proportion de pommes saines et d'éliminer l'utilisation d'insecticides ainsi que l'utilisation de fongicides (dans le cas du cultivar Honeycrisp). De plus, l'ajout d'un toit fait d'une membrane de polyéthylène ultra-clair offrant une protection contre la pluie semble être une avenue prometteuse pour réduire la tavelure. Les parcelles sous filets ont produit autant de pommes et de calibre équivalent comparés à celles traitées aux insecticides. En revanche, certains insectes comme l'hoplocampe des pommes sont bien moins contrôlés dans certaines situations et d'autres comme les pucerons ont été plus problématiques sous les filets.
Nouveautés d'Ecofruit pour la gestion des vergers bio
Claude-Eric PARVEAUD, Auteur ; François WARLOP, AuteurLa lutte contre les bioagresseurs était le sujet central de la conférence Ecofruit, qui s'est déroulée à Hohenheim (Allemagne), en février 2014. Plusieurs résultats sont prometteurs, notamment pour les pommiers et poiriers. Contre la tavelure, l'aspiration des feuilles permet de réduire l'inoculum primaire, mais l'efficacité est trop variable pour qu'il soit possible d'émettre des conclusions définitives. D'autres méthodes de réduction de la quantité de litière sont présentées. Toujours contre la tavelure, le mélange d'une variété sensible avec une variété tolérante semble prometteur, mais les résultats ne sont pas suffisamment solides pour émettre une préconisation dans les vergers commerciaux. La lutte physique avec une bâche anti-pluie est la plus efficace car elle a permis de diviser par 24 les attaques de tavelure sur la variété Elstar. Les fongicides à base de produits naturels (algues, réglisse) semblent efficaces, mais ils sont très sensibles au lessivage. Les produits à base de soufre (bouillie nantaise) restent les plus performants. L'article donne également des résultats de recherche sur black rot, anthracnose, carpocapse, tordeuse rouge, la résistance variétale, les couverts herbacés et la gestion de la charge fruitière. D'autres éléments concernent les fruits à noyau (paraffine contre Monilia, Alt'Carpo et sélection variétale en pêcher et cerisier).
Nouvelle homologation sur pommier / poirier contre la tavelure : l'Armicarb® bicarbonate de potassium
Raphaël RAPP, AuteurLe cuivre et le soufre sont les deux principales armes contre la tavelure sur les pommiers et les poiriers biologiques. Pourtant, leurs effets environnementaux sont discutés et les doses moyennes annuelles sont limitées en année glissante sur cinq ans. Trouver des alternatives est donc un objet de recherche qui a abouti à la commercialisation de ce produit contenant 850 g/kg de bicarbonate de potassium et homologué à 5 kg/ha contre la tavelure sur pommier et poirier. L'article précise les conditions de préparation et d'application. Des essais, menés dans le Lot-et-Garonne, en Haute-Vienne et en Suisse, suggèrent qu'il ne s'agit pas d'un produit de substitution au cuivre, mais d'une aide à la maîtrise des contaminations secondaires en association ou en substitution du soufre (le mélange n'étant pas encore homologué). Ce produit ne doit pas être mélangé avec le cuivre. Le risque de phytotoxicité amène à devoir respecter la concentration maximale de 0.5 %. Un tableau indique les différences de sensibilité variétale aux nécroses de phytotoxicité, d'après des essais menés entre 2006 et 2008. Un exemple de programme contre la tavelure dans une zone à risque (contamination secondaire) est donné. L'Armicarb aurait aussi un effet éclaircissant à 15 kg/ha, mais une telle dose n'est pas homologuée.
Pomme et pêche face aux maladies et ravageurs : Dispositifs d'évaluation de la sensibilité des nouvelles variétés
Michel GIRAUD, Auteur ; Florence VERPONT, Auteur ; Sandrine CODARIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre de la réduction de l'utilisation des phytosanitaires, des études sont conduites sur des variétés tolérantes/ résistantes en arboriculture. Des essais ont ainsi été mis en uvre au Ctifl, Centre de Lanxade, à partir de 2011, pour étudier la tavelure et le puceron cendré sur pommier. Les premiers résultats montrent que les variétés sensibles ont été fortement attaquées par la tavelure, tandis que les variétés peu sensibles étaient indemnes. Pour le puceron cendré, la méthodologie a été validée, et les variétés classées en trois groupes de sensibilité. Des travaux sont également conduits sur la sensibilité des variétés de pêche-nectarine au Xanthomonas sp et à différents bio-agresseurs (oïdium, cloque, tordeuse orientale, thrips), et notamment pour les nouvelles variétés.
Potentiel commercial de variétés de pommiers ancestraux
II existe aujourd'hui de nombreuses variétés modernes de pommiers issues particulièrement des programmes d'hybridation. Cependant, ces variétés proviennent majoritairement d'un nombre très limité de variétés ancêtres dans leurs lignées d'hybridation. L'érosion génétique qui en découle induit des problèmes de vitalité et de sensibilité aux maladies. Lors de la colonisation du territoire québécois, différents arbres fruitiers ont été implantés par des familles françaises, écossaises, irlandaises et anglaises, de même que par des communautés religieuses. Ces variétés sont adaptées au climat par leur rusticité. La santé et la diversité génétique du pommier pourraient être améliorées en utilisant le potentiel génétique des variétés ancestrales. Dans ce rapport, six variétés ancestrales identifiées dans la région du centre du Québec sont évaluées pour leur potentiel commercial et leur sensibilité à la tavelure.
Stations météo et modélisation : Affiner les stratégies anti-tavelure
Myriam GOULETTE, AuteurLes risques de contamination par la tavelure dans les vergers sont fortement liés aux conditions météorologiques. Ainsi, des réseaux de stations météo installées directement dans les vergers se développent. C'est le cas en Alsace, à l'initiative de la Chambre régionale d'agriculture, où ce réseau est associé à un logiciel de modélisation du risque tavelure : le logiciel Rimpro. En donnant des informations sur l'intensité et les dates de contaminations primaires et secondaires, validées par un piège à spores, ce logiciel permet aux arboriculteurs d'affiner leur stratégie de lutte : traiter lorsque cela est vraiment nécessaire, et au bon moment. Parmi les 29 arboriculteurs du réseau alsacien engagés dans cette démarche, 5 sont en agriculture biologique. Si l'utilisation de ce nouvel outil est satisfaisant, il reste perfectible et vient seulement en complément de l'observation et du suivi des parcelles faits par les producteurs.
Le verger de pommes bio s'émancipe
Jean-François LARRIEU, AuteurIl est possible d'être performant en pommes biologiques grâce à la combinaison de techniques efficaces et respectueuses de l'environnement. La protection phytosanitaire bio ne doit être qu'un dernier recours. L'article décrit les principales mesures de gestion globale : - Planter à des distances équivalentes ou plus resserrées que les vergers conventionnels afin de compenser le manque de vigueur ; Le choix variétal, où la résistance à la tavelure ne doit plus être le facteur prépondérant puisque les contournements de résistance sont désormais nombreux. Il est par contre primordial de choisir des variétés peu sensibles aux pucerons ; La gestion mécanique de l'enherbement sous le rang ; La limitation de l'alternance grâce au choix du porte-greffe et à un éclaircissage mécanique suffisant ; La préservation de la faune auxiliaire.
Verger de pommier en agriculture biologique : Impact des conduites sur les bioagresseurs
Florence VERPONT, Auteur ; Franziska ZAVAGLI, Auteur ; Michel GIRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLes vergers biologiques sont traditionnellement conduits en axe, forme proche du port naturel du pommier. Dans l'objectif de réduire les coûts de production via l'augmentation de la mécanisation, des travaux de recherche s'intéressent à la conduite en Mur fruitier. C'est le cas notamment au centre Ctifl de Lanxade, qui s'est interrogé sur l'impact de ces deux types de conduites sur les bioagresseurs, critère moins étudié que l'incidence sur la floraison, le rendement ou encore la qualité des fruits. Les résultats montrent que les deux types de conduites, en axe et en Mur fruitier, présentent des avantages et des inconvénients, et ce, selon le bioagresseur considéré. En Mur fruitier, par exemple, la tavelure est limitée, mais les populations d'acariens rouges se développent. Les effets liés à l'année et aux variétés cultivées marquent cependant plus la présence de bioagresseurs.
6e rencontre technique agriculture biologique Des méthodes alternatives contre les bio-agresseurs
GRAB, Auteur ; Claude TRONEL, AuteurEn février 2013, l'Itab et le Ctifl organisaient leur Rencontre Technique Agriculture Biologique pour aborder les méthodes alternatives contre les ravageurs et la tavelure. Des expérimentations montrent l'efficacité des pulvérisations bihebdomadaires de fructose et de saccharose (1 à 10 g/hl) contre le carpocapse sur pommier. Les différences de dégâts selon les variétés sont considérables. Contre la tavelure sur poirier (Williams), les faibles doses de sulfate de cuivre (200 à 400 g/ha) sont aussi efficaces que les traitements conventionnels, contrairement à la bouillie sulfo-calcique ou au soufre seul. L'influence des systèmes de production sur les auxiliaires en pommier est discutée, ainsi que l'efficacité des pièges contre le campagnol provençal.
Consanguinité dans la sélection moderne du pommier
Hans-J. BANNIER, AuteurMalgré la grande diversité de pommes produites actuellement, leur diversité génétique est relativement restreinte car elles ont pour origine commune seulement six variétés « ancêtres » (en tant que parent, grand-parent ou arrière-grand-parent). Ce constat a été fait par Hans-Joachim Bannier, de la Société allemande de pomologie, à partir de l'analyse de 500 variétés commerciales. Ces variétés ancêtres ont été couramment croisées pour la production de nouvelles variétés en Europe et aux États-Unis. Ce phénomène implique une augmentation de la consanguinité au sein des vergers et une érosion du spectre génétique, c'est-à-dire qu'une même variété peut avoir plusieurs fois la même variété-ancêtre. L'auteur de l'étude en détaille les conséquences : résistance monogénique, sensibilité aux maladies et ravageurs, notamment à la tavelure, moindre vitalité des variétés modernes Ainsi, l'auteur indique que la culture de variétés modernes sans fongicides s'avère difficile mais qu'elle pourrait être possible à partir d'une sélection de variétés anciennes résistantes.
Consanguinité dans la sélection moderne du pommier : situation en Allemagne
Hans-J. BANNIER, AuteurAlors qu'il y a une centaine d'années, plus de mille variétés de pommes d'origines variées coexistaient en Allemagne, cette étude rapporte qu'aujourd'hui, 500 des variétés commercialisées ont pour origine commune seulement six variétés « ancêtres » (en tant que parent, grand-parent ou arrière-grand-parent). Celles-ci ont été couramment croisées pour la production de nouvelles variétés en Europe et aux États-Unis. Ce phénomène implique une augmentation de la consanguinité au sein des vergers et une érosion du spectre génétique, c'est-à-dire qu'une même variété peut avoir plusieurs fois la même variété-ancêtre. L'auteur de l'étude en détaille les conséquences : résistance monogénique, sensibilité aux maladies et ravageurs, notamment à la tavelure, vitalité des variétés modernes
Contre la tavelure et le feu bactérien : La laminarine attend son heure
Myriam GOULETTE, AuteurLe principe actif de l'algue laminaire, la laminarine, agit comme éliciteur naturel et est notamment utilisé dans la lutte contre la tavelure du pommier. Grâce à sa ressemblance avec certaines parties de champignons pathogènes, la laminarine déclenche les mécanismes de défense naturelle des plantes qui se croient alors cibles d'une agression. A ce jour, celle-ci n'est pas autorisée en agriculture biologique, malgré les nombreuses demandes de la société Goëmar qui commercialise la laminarine dans son produit Vacciplant®. Inscrite à l'annexe I du règlement 91/414 et après un avis favorable du groupe d'experts de la Commission européenne, l'inscription définitive de la laminarine à l'annexe II, qui permettrait son utilisation en bio, se fait toujours attendre. En cause : l'attente de la réglementation sur les substances naturelles.
Dossier Les quatre chemins du biocontrôle
Marianne DECOIN, Auteur ; Anne Isabellle LACORDAIRE, Auteur ; Louis DAMOISEAU, Auteur ; ET AL., AuteurL'ABIM, la rencontre annuelle de l'industrie du biocontrôle, a tenu sa septième édition, en octobre 2012, en Suisse. Après une courte partie consacrée à l'investissement des grandes industries phytopharmaceutiques dans ce domaine, ce dossier présente quelques exemples issus des quatre grandes voies de biocontrôle : les micro-organismes, les substances naturelles, les médiateurs chimiques et les macro-organismes auxiliaires. Les résultats d'expérimentation présentés concernent : - les Pseudomonas fluorescents, qui ont des rôles de bioprotectants, de biofertilisants et de biostimulants ; - la bactérie Burkholderia phytofirmans contre le botrytis de la vigne ; - l'inventaire des acariens prédateurs, ou phytoséiides, dans les vergers français ; - l'utilisation de laminarine, éliciteur naturel contre la tavelure secondaire ; - le programme de lutte biologique à base du parasitoïde Torymus sinensis contre le cynips du châtaignier ; - des méthodes alternatives de lutte contre la processionnaire du pin (piégeage des adultes ou des chenilles, mise en place de nichoirs à mésanges) ; - la lutte biologique contre la sclérotiniose de la salade par Coniothyrium minitans ; - l'utilisation d'un parasitoïde larvaire, Stenomesius japonicus, en association avec le prédateur Macrolophus pygmaeus, contre la mineuse de la tomate Tuta absoluta.
Journée Ctifl - Itab : Les expérimentations en cours
Myriam GOULETTE, AuteurA l'occasion d'une journée organisée au Ctifl de Lanxade, en partenariat avec l'Itab, certains résultats de recherche intéressants pour l'arboriculture biologique ont été présentés. La lutte contre le campagnol provençal, notamment, a fait l'objet de plusieurs expérimentations : pièges Topcat®, barrières de piégeage Stanby®, système de lutte Rodenator®. En vergers de pommiers, ce sont les effets d'un mélange variétal sur la tavelure, l'oïdium et le puceron cendré qui ont été mesurés, avec une efficacité essentiellement contre la tavelure. La pulvérisation d'infra-doses de sucre a montré son intérêt comme moyen de régulation du carpocapse en pommiers, mais pas comme moyen de lutte. Courant 2013, une convention devrait être signée entre le Ctifl et l'Itab afin de renforcer la collaboration entre les deux instituts.
Les journées techniques fruits, légumes et viticulture bio 2012 sur Avignon - Zoom en arboriculture fruitière
Les 11, 12 et 13 décembre 2012 se sont tenues au Palais des Papes d'Avignon, les journées techniques fruits, légumes et viticulture bio. Sont proposés quelques résumés d'ateliers et de visites en arboriculture fruitière : Monilia sur fleurs d'abricotiers ; Atelier diversification de l'exploitation ; Tavelure du pommier ; Visites de terrain : 1/ Visite en arboriculture biologique dans le nord des Bouches-du-Rhône ; 2/ Visite à la ferme Gaïa, chez Eliane & Bernard Joumond dans le Vaucluse (Cheval Blanc).
Méthodes alternatives de protection des pommiers : Principales méthodes applicables pour le jardin domestique et la pomiculture commerciale
M. MOREL, Auteur ; Gérald CHOUINARD, Auteur ; Sylvie BELLEROSE, Auteur | QUEBEC (870, avenue De Salaberry, Bureau 207, G1R 2T9, CANADA) : NATURE QUEBEC | 2013De nos jours, les consommateurs exigent que les agriculteurs se préoccupent de la santé humaine et de l'environnement, tout en produisant des fruits de belle apparence à des prix stables et abordables. De ces exigences découle une augmentation de la demande pour des aliments de culture biologique. Ainsi, il devient essentiel pour l'industrie pomicole d'optimiser la gestion des ravageurs et des maladies dans un contexte de développement durable. En pomiculture biologique, des méthodes alternatives aux pesticides chimiques existent, mais elles sont souvent limitées, peu connues ou irréalisables au Québec. En ce sens, un premier guide a été produit en 2001 afin de faire connaître les alternatives applicables en pomiculture québécoise. En 2013, une nouvelle version propose une mise à jour des connaissances relatives aux principales méthodes alternatives à la lutte chimique contre les principaux ravageurs et maladies de la pomme et discute des avenues en développement. Cet outil propose une section sur le verger domestique, aborde le concept de prévention et présente différentes stratégies de lutte alternatives. Les ravageurs ciblés dans ce guide sont : le charançon de la prune, le carpocapse de la pomme, la punaise terne, la mouche de la pomme, les tétranyques rouge et à deux points, le champignon responsable de la tavelure et deux ravageurs occasionnels. La biologie de chaque ravageur et les principales méthodes alternatives de lutte sont présentées. Certaines des méthodes sont encore au stade expérimental ou nécessitent des produits non homologués au Canada. Des études sont nécessaires afin d'accélérer leur homologation. Les pomiculteurs peuvent aussi adopter de nouvelles variétés plus résistantes et encourager la diversité des espèces utiles dans les vergers. Les consommateurs sont aussi invités à réfléchir à leur perception de la pomme idéale et aux exigences qui en découle. Finalement, le guide relate quelques avenues prometteuses (méthodes et produits) qui présentent un potentiel intéressant et mériteraient d'être étudiées davantage.
Panique au jardin : La tavelure
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurMaladie très présente dans les vergers amateurs, les conséquences des attaques de tavelure sont les suivantes : feuilles maculées qui peuvent se dessécher, petits fruits qui tombent, grosses tâches brun olivâtre qui sèchent et se crevassent, déforment les fruits et favorisent la pourriture, jeunes rameaux qui se craquellent... Présentation du champignon en cause et de la propagation de ses spores, ainsi que de la sensibilité de certaines variétés de pommiers à la tavelure : "Calville blanc", "Golden", "Jonagold"... et de nouvelles variétés victimes de contournement de la résistance (il est recommandé de planter des variétés de pommes peu sensibles comme "Belle de Boskoop", "Reinette grise du Canada", "Reinette du Mans"... ; résistantes comme "Ariane", "Florina", "Jublié"... ; pour les poires, il est conseillé de choisir des variétés résistantes comme "Conférence", "Williams" et "Jules Guyot".
Le poirier en agriculture biologique
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches technico-économiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Le poirier en agriculture biologique". Elle aborde des aspects techniques, par rapport à la protection des végétaux : La tavelure ; Le puceron mauve ; Le carpocapse ; Le feu bactérien ; Problèmes ponctuels (Hoplocampe ; La cécydomyie des poirettes ; Anthonome ; Le psylle ; Le phytopte des galles ; La rouille grillagée ; Le folletage). Elle donne un guide des interventions en verger, et le coût indicatif d'un programme de traitement. Cette fiche apporte également des références technico-économiques/ha (Poirier circuit long marchandise conditionnée ; Poirier circuit court, vente au détail) et se penche sur le coût de plantation/ha.
Pour optimiser les résistances variétales
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurUn modèle mathématique a été conçu pour mieux gérer les résistances variétales. En s'appuyant sur ce modèle, une parcelle d'un verger a été plantée avec un mélange de variétés en janvier 2012, en partenariat avec l'IFPC (Institut français des productions cidricoles). Le mélange s'effectue soit entre les rangs, soit sur le rang avec 3 ou 6 variétés. Les modalités ont été indiquées par le modèle et prennent en compte le niveau de résistance et les périodes de floraison et cueillette. Les variétés ainsi retenues ont été Judor, Dabinett et Douce de l'Avant pour les mélanges à trois variétés, complétées par Keramère, Bisquet et Avrolles pour les mélanges à six variétés. Les conclusions de l'étude sont attendues en 2015. Parallèlement, des travaux de recherche sur la sensibilité à la tavelure de deux mélanges de variétés sont en cours à l'INRA. Si les différentes études sont concluantes, l'IFPC envisage de proposer aux agriculteurs des mélanges variétaux moins sensibles à la tavelure et aux qualités organoleptiques reconnues.
Les principales clés du verger bio transfrontalier
Les arboriculeurs biologiques ont été à l'origine du projet TransBioFruits en sollicitant des réponses aux questions techniques qu'ils se posent. Le GABNOR (Groupement des Agriculteurs Biologiques), chef de file du programme TransBioFruit, a uvré avec des partenaires : CP Bio (Centre Pilote Bio en Wallonie), CRA-W (Centre wallon de Recherches Agronomiques) et la Fredon (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) du Nord-Pas-de-Calais, ce qui a permis de réaliser un travail alliant des compétences spécifiques, ainsi que de nombreuses années d'expérimentation, d'observations et de pratiques. Présentation : - Présentation générale ; - La parole est à François Carlier ; - Comment envisager la gestion des sols ? ; - Quels choix de variétés de pommes et de poires adaptées à la Production Biologique transfrontalière ? ; - La conduite du pommier par la méthode Mafcot ; - Biodiversité : Influence des bandes fleuries sur le contrôle du puceron cendré du pommier ; - Gestion de la tavelure du pommier ; - Ravageurs émergents des vergers : L'anthonome, l'hoplocampe du pommier et du poirier ; - Le carpocapse : le "ver" de la pomme.
Prophylaxie en arboriculture : L'hygiène du verger, une stratégie de l'amont
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurEn arboriculture biologique, les méthodes de lutte préventive contre les maladies et ravageurs sont essentielles. Elles permettent, en effet, de maintenir un milieu favorable à la production, en quantité et en qualité, et conforme à la production bio. Cette stratégie préventive commence dès l'implantation du verger, avec le choix de variétés rustiques, et donc résistantes et/ou tolérantes, et adaptées au contexte. L'efficience des techniques physiques, mécaniques et biotechnologiques (phéromones...) existantes a été approuvée par des travaux de recherche-expérimentation. Jean-David Baisamy, arboriculteur partiellement en bio en Haute-Savoie, présente l'une d'entre elles : le broyage des feuilles tombées au sol. Cette opération accélère la décomposition des feuilles dans lesquelles l'inoculum de la tavelure trouve refuge.
Protection des pommiers contre la tavelure : La bâche antipluie, un moyen innovant à l'étude
Franziska ZAVAGLI, Auteur ; Michel GIRAUD, Auteur ; J. FAVAREILLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa pluie est un vecteur essentiel dans l'expression et le développement de la tavelure, une maladie majeure dans les vergers. Depuis 2010, le Ctifl étudie, sur son centre de Lanxade (Dordogne), la possibilité de protéger les vergers par une bâche antipluie dans le but de limiter les symptômes de tavelure et les interventions phytosanitaires. De bons résultats ont été obtenus, avec une nette réduction des symptômes sur les modalités bâchées. Après ces premières observations, les expérimentations doivent se poursuivre, dans le cadre d'un projet « Ecophyto Dephy Expérimentation », afin de déterminer l'influence de ces bâches antipluie sur le rendement et la qualité des fruits, ainsi que l'impact économique d'une telle pratique.
Rencontre technique Agriculture biologique Fruits : La protection du verger bio au centre des débats
Alain GARCIN, Auteur ; Muriel MILLAN, Auteur ; Marie-Lisa BRACHET, AuteurLe Ctifl et l'Itab ont organisé conjointement une journée technique en arboriculture bio, le 14 février 2013. Elle était consacrée à la protection du verger contre les bioagresseurs et, plus particulièrement, aux méthodes de lutte alternatives et à la sensibilité du matériel végétal. Les principaux résultats des expérimentations menées ont été présentés. Côté maladies et ravageurs, ils concernent le campagnol provençal, les pucerons ou encore la tavelure. Généralement, la combinaison de plusieurs méthodes de lutte est nécessaire pour une bonne efficacité. L'impact des systèmes de production sur les auxiliaires a aussi été abordé, tout comme l'évaluation et l'optimisation de ces systèmes par l'Analyse des Cycles de Vie (ACV). Enfin, les besoins en recherche/expérimentation en cultures fruitières biologiques ont été évoqués.
Six mois de traitements bio
Denis PEPIN, AuteurL'état de santé des végétaux dépendant du climat, il est recommandé d'anticiper : un temps pluvieux et doux sera favorable aux mollusques et à des maladies comme les mildious (affectant plusieurs légumes et la vigne) ; un temps sec et chaud favorisera les ravageurs (altise ou aleurode). Les conseils de protection des végétaux au jardin, qui portent sur les mois de mai-juin, juillet-août et septembre-octobre, concernent : - Le potager : pommes de terre et tomates ; carottes ; poireaux ; navets, radis, choux ; fèves, pois, haricots ; laitues, scaroles ; courgettes, potirons ; - Le verger : surveillez les pucerons ; Ver de la pomme ; Moniliose ; Tavelure des pommes et poiriers ; Carpocapse ; Protégez les fruits ; Moniliose, tavelure... Un chapitre, intitulé « A retenir », revient sur la notion de « prévention » et de « bonnes pratiques ».
Technique : Journée d'échanges techniques "verger cidricole bio" dans le Perche
Claire BOUDEAU-BLANCHARD, AuteurLe 6 décembre 2012, les partenaires du programme de recherche cidricole ont organisé une journée à destination des arboriculteurs bio. Cette rencontre avait pour but de faire le point sur ce programme conduit, depuis 2007, par la Chambre régionale d'agriculture de Normandie et l'IFPC (Institut Français des Productions Cidricoles), en partenariat avec les GRAB de Haute et Basse-Normandie. 32 personnes se sont rencontrées dans la cidrerie de Nathalie et Dominique Plessis, au Theil-sur-Huisne, dans le Perche (Normandie). 3 interventions : la lutte contre l'anthonome ; contre la tavelure « en stop » ; la fertilité du sol en verger bio. La journée s'est poursuivie par la visite de la cidrerie, et du verger conduit en agriculture biologique depuis 2008.
Variétés anciennes : l'aventure continue
Alain PONTOPPIDAN, AuteurEntre vergers conservatoires et professionnels de la filière fruitière, l'avenir de la diversité variétale dépendra-t-il des arboriculteurs amateurs ? La recherche, il est vrai, est active du côté des « modernes » ; ils inventent de nouveaux fruits, améliorent leurs qualités agronomiques. Ainsi la variété de pomme 'Querina Florina' lancée par l'INRA en 1977, fruit d'un croisement complexe, était censée libérer les arboriculteurs des traitements fongicides par sa résistance à la tavelure. Mais qui n'a pas eu l'effet escompté La recherche s'est focalisée ensuite sur l'obtention de variétés plus productives. Moins d'un an après le lancement de la Querina Florina', la création à Belfort de l'association des Croqueurs de Pommes a marqué le début d'une opération de sauvegarde des variétés locales, interdites de commercialisation car non-inscrites au CTPS (Comité technique permanent de la sélection). Elle est suivie d'une centaine d'initiatives similaires, portées par des amateurs passionnés et certains professionnels : inventaires, réalisation de vergers conservatoires. Les variétés anciennes, comme l'a mis en évidence le Centre de recherches agronomiques de Gembloux, ne sont pas résistantes aux maladies en raison d'un gêne unique, mais parce qu'elles sont porteuses de combinaisons de plusieurs gênes qui leur permettent de contrôler l'agent pathogène. Du point de vue de leur consommation, elles se heurtent souvent à une certaine réticence, même de la part des « bio ». C'est pourquoi les vergers conservatoires procèdent aujourd'hui à des hybridations, mariant fruitiers anciens et modernes.
Viticulture : La lutte biologique contre l'oïdium et le botrytis de la vigne
Jean-Luc PETIT, AuteurParmi les produits phytosanitaires autorisés en viticulture et arboriculture biologiques, trois fongicides ont fait leur entrée : - l'Armicarb®, spécialité à base de bicarbonate de potassium préconisée pour une application en prévention ; Son mode d'action, complémentaire à celui du soufre, possède également une action « stoppante » sur les champignons pathogènes. - Buran composé principalement de poudre d'ail ; Son action est préconisée contre la tavelure sur pommier et poirier et contre l'oïdium sur vigne. - Prev-AM (anciennement Prev B2), produit naturel à base d'essences d'orange pour la lutte contre l'oïdium en vigne, également utilisable contre le mildiou. Contre les ravageurs de la vigne, Basf Agro a mis en place un service d'accompagnement à l'installation et au suivi de ses diffuseurs à hormones Rak, utilisés contre les cicadelles eudémis et cochylis.
Zoom recherche arboriculture
Christelle GOMEZ, Auteur ; François WARLOP, Auteur ; Sophie-Joy ONDET, Auteur ; ET AL., AuteurCet article reprend des éléments des journées techniques fruits, légumes et viticulture bio de l'ITAB/GRAB et Bio de Provence (2012). Des expérimentations ont été menées en vergers d'abricotiers pour trouver comment limiter le développement du Monilia Laxa dans les fleurs d'abricotiers en bio. Il apparaît que le cuivre seul est insuffisant, et que la stratégie cuivre+soufre soit plus appropriée. Bakour, Goldrich, TomCot® et Malice® sont des variétés résistantes. Les travaux montrent qu'il existe deux mécanismes de résistance : l'un au moment de la floraison et l'autre au niveau du rameau. Le type de taille pourrait également jouer sur la contamination par les monilioses. Deux méthodes de prophylaxie ont été comparées pour réduire les contaminations primaires de tavelure du pommier : le ramassage ou le broyage des feuilles de l'inter-rang et enfouissement des feuilles sur le rang. Le ramassage des feuilles a été plus efficace et a permis de limiter plus fortement le développement des épidémies de tavelure au printemps suivant. Enfin, un réseau de parcelles de pommiers a permis d'analyser les stratégies de protection mises en place par les agriculteurs. Il est possible de stopper les traitements sans avoir plus de dégâts à la récolte dans certaines conditions (variété peu sensible, prophylaxie réalisée etc). Un atelier a permis de réfléchir aux atouts de la diversification (répartition des risques et mise en place de synergies). Ainsi, l'intérêt de l'agroforesterie et de la haie fruitière a été présenté (valorisation de bois d'uvre, de champignons, bourgeons, brise-vent, refuge pour les auxiliaires ) par différents témoignages.
Dossier : Verger : L'ancêtre des pommes a de l'avenir ! ; Le pommier revisité ; Belles et bonnes
Elisabeth LECIAK, Auteur ; Alain PONTOPPIDAN, Auteur ; Marie ARNOULD, AuteurLe premier article aborde l'origine de la pomme. En 1929, le biologiste russe Nicolaï Vavilov a émis, pour la première fois, l'hypothèse selon laquelle les forêts d'Almaty, au Kazakhstan, seraient à l'origine de la pomme. Cette intuition a longtemps été débattue. C'est seulement en 2010 que le séquençage complet du génome de la pomme domestique a définitivement prouvé son origine kazakhe... Le Malus sieversii, ancêtre des pommes, a eu comme protecteur Aymak Djangaliev, académicien et agronome kazakh, de 1945 jusqu'à sa disparition en 2009. L'article revient sur : l'origine de Malus sieversii (il y a plus de soixante-cinq millions d'années) ; sa domestication (il y a 2000 ans) ; la résistance de la pomme kazakhe à plusieurs maladies du pommier ; son patrimoine génétique ; la recherche (résistance à la tavelure) et la priorité à donner à la conservation de la diversité génétique de Malus sieversii (menacée par l'urbanisation et la modernisation de l'agriculture) dans les montagnes du Tian Shan, entre la Chine et le Kazakhstan. Le second article aborde l'entretien du pommier : la taille de formation ; les sols, le climat ; les maladies et ravageurs (les pucerons, la tavelure, le chancre à nectria, le carpocapse) ; la taille d'entretien ; bien récolter, bien conserver. Le troisième article donne quelques conseils pour s'y retrouver parmi les milliers de variétés de pommes existant en France : pour Thierry Wohlgemuth, de la pépinière de Bernay, dans l'Eure, rien de tel que les pommes de terroir ; dans le Sud-Est, en Ardèche, le pépiniériste Frédéric Cochet fournit une clientèle répartie sur un territoire complexe, qui va de la montagne jusqu'au pays de l'olivier ; dans le quart Nord-Est, Christine Mangin, des pépinières Dumont, dans l'Aube, a un faible pour les pommes de garde et de caractère.
Les principales clés du verger bio transfrontalier : Pommes et poires, une approche globale
Laurent JAMAR, Auteur ; Marc LATEUR, Auteur ; Ludovic TOURNANT, Auteur ; ET AL., Auteur | LOOS-EN-GOHELLE (265 Rue Becquerel, BP 74, 62 750, FRANCE) : FREDON NORD-PAS-DE-CALAIS | 2012Dans le cadre du programme TransBioFruit (2008-2014), plusieurs publications ont déjà été réalisées par les différents partenaires du projet et sont consultables en ligne. Au sommaire de la publication consacrée aux principales clés du verger bio transfrontalier : pommes, poires, une approche globale : - Présentation générale ; - Introduction ; - La parole est à François Carlier (producteur de fruits biologiques pendant 20 ans après une année de transition en production intégrée) ; - Comment envisager la gestion des sols ? ; - Quel choix de variétés de pommes adaptées à la production biologique transfrontalière ? ; - La conduite du pommier par la méthode Mafcot ; - Biodiversité : influence des bandes fleuries sur le contrôle du puceron cendré du pommier ; - Gestion de la tavelure du pommier ; - Ravageurs émergents des vergers (anthonome, hoplocampe du pommier et du poirier) ; - Le carpocapse : le "ver" de la pomme.
L'abricotier en agriculture biologique
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches technico-économiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "L'abricotier en agriculture biologique". Elle aborde des aspects techniques, par rapport à la protection des végétaux : problèmes de monilia sur fleurs, rouille, oïdium, coryneum, tavelure, petite mineuse (Anarsia), forficules, capnode, sharka, enroulement chlorothique (ECA), bactériose. Elle propose un guide des interventions en verger, et estime le coût moyen d'un programme de traitement. Cette fiche apporte également des références technico-économiques / ha et se penche sur le coût de plantation.
Arboriculture : Lutte contre la tavelure du pommier en bio
Karine TROUILLARD, AuteurCet article présente la lutte contre la tavelure du pommier en agriculture biologique. Après une description du cycle de développement de ce champignon et des symptômes sur feuilles, fleurs et fruits, la fiche présente un tableau des variétés de pommiers en fonction de leur sensibilité variétale. La fiche aborde les facteurs favorables à une contamination et les stades de sensibilité des pommiers à la tavelure. Il existe plusieurs moyens de lutte mécanique en prophylaxie et plusieurs traitements autorisés en agriculture biologique qui sont présentés dans la fiche.
Démarche : Alliance autour de la pomme Choupette
Linda KALUZNY-PINON, AuteurLa pomme Choupette® Dalinette cov est une co-obtention de l'Inra d'Angers et du pépiniériste DL-SNC Elaris, Dalinette étant le nom réservé aux fruits issus de l'agriculture biologique. Cette pomme est une variété hybride porteuse du gène Vf de résistance à la tavelure. L'article décrit l'organisation technique (connaître l'arbre, les règles de cueillette et de conservation), économique (bureau de vente Alliance Fruits) et règlementaire (cahier des charges) liée à la pomme Choupette.
Matériel végétal : Les variétés font de la résistance
Lorenzo BERRA, Auteur ; Jean-Michel MONTAGNON, Auteur 2011Synthèse des caractéristiques variétales de 9 variétés de pommes face à la tavelure et autres bioagresseurs. Les données sont issues de résultats d'observations réalisées par la station expérimentale La Pugère (Mallemort de Provence) en plaine et du CReSO, centre de recherche en arboriculture, situé dans le Piémont italien en moyenne montagne.
Le pommier en agriculture biologique
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches technico-économiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Le pommier en agriculture biologique". Elle aborde des aspects techniques, par rapport à la protection des végétaux : problèmes de tavelure, puceron cendré, alternance, carpocapse, oïdium, campagnols ; ravageurs et maladies ponctuels (le puceron lanigère, l'hoplocampe, les tordeuses de la pelure, l'anthonome, les mineuses des feuilles). Elle propose un guide des interventions en verger et indique le coût indicatif d'un programme type pommier, variété RT, avec filet "alt carpo", ainsi que le coût indicatif d'un programme type pommier, variété non RT, sans filet "alt carpo". Elle apporte également des références technico-économiques / ha et se penche sur le coût de plantation.
Pommier bio : Activité biologique du sol et état sanitaire : Mise en place d'un essai et premiers résultats
Henri BREISCH, AuteurLe principe agronomique de référence en agriculture biologique est que l'état de santé d'une plante est étroitement lié à l'activité biologique du sol qui la nourrit. Afin de vérifier ce principe et de déterminer les modalités d'entretien du sol les plus performantes, le Ctifl de Lanxade a mis en place, en 2009, un essai sur un verger de pommiers conduit en agriculture biologique depuis 10 ans. Quatre types d'entretien du sol sont comparés : un témoin en mode sandwich, un mode sandwich recevant des apports d'un activateur biologique Equisetum(R) Arboriculture, un mulch de paille et un mulch de compost grossier. Les paramètres observés portent sur l'état sanitaire des arbres, les paramètres physiques et biologiques du sol, ainsi que sur les critères quantitatifs et qualitatifs de la production. Les tous premiers résultats montrent un effet significatif du mulch de paille et du mulch de compost sur la réduction de la tavelure sur les fruits de Fuji. Le puceron lanigère a légèrement réduit sa pression qui reste cependant à un niveau élevé.
L'arboriculture fruitière aux Journées Techniques ITAB/GRAB, 2009
François WARLOP, Auteur ; Gilles LIBOUREL, Auteur ; Hélène VEDIECet article porte sur les interventions concernant l'arboriculture fruitière qui se sont déroulées lors des Journées Techniques Fruits & Légumes ITAB/GRAB 2009. Plusieurs ateliers ont eu lieu : - La tavelure : différentes voies de contrôle de la maladie... ; - Effet des pratiques agricoles sur la biodiversité en vergers de poiriers (G. Libourel, GRAB) : présentation du bilan de 9 années d'observations de la biodiversité sur un réseau de 7 parcelles de poiriers ; - Forum arbo bio : une partie de la discussion a porté sur les inquiétudes liées à l'arrivée sur le marché de nouveaux acteurs économiques avec des tonnages conséquents... Des conférences ont été consacrées à des thèmes transversaux : - Vers de terre : rôles identifiés et idées préconçues (Yvan Capowiez, INRA Avignon) ; - Comparaison de l'activité biologique du sol en verger bio et conventionnel (L. Jamar, CRA-W) ; - Résultats des suivis de la fertilité en arboriculture biologique (JF. Larrieu, CA 82) ; - Approche Biodynamique de la fertilité des sols (Pierre Masson, conseiller) ; - Effets d'apports de différents amendements organiques sur les propriétés du sol (Sophie Dragon, SERAIL).
Conférence internationale ECOFRUIT 2010 : résultats marquants et nouvelles pistes d'investigation (Dossier - Protection des plantes)
La 14ème conférence internationale sur la production de fruits biologiques s'est tenue à Hohenheim, en Allemagne. Cet article est composé d'un panorama d'une partie des travaux présentés à cette conférence. Dans la lutte contre les maladies par des méthodes directes, les travaux concernent la tavelure du pommier (essais de préparations à base de bicarbonate ou carbonate de calcium, associé ou non à du soufre ; production de pomme Elstar sans cuivre ) ; la maladie de conservation (efficacité de traitements à base d'argile acide et/ou de traitement à l'eau chaude après récolte, ou de traitements à base de Aureobasidium pullulans) ; la maladie de la suie. Dans la lutte contre les ravageurs et la connaissance de leur biologie, les travaux portent sur le puceron lanigère (association de traitements avec l'auxiliaire Aphelinus mali, brossage des troncs au printemps ) ; le campagnol terrestre (piégeage à l'aide d'une clôture en plastique) et la mouche de la cerise (essais avec le filet Alt'carpo). Le verger « auto-régulé » suivi par le FiBL héberge plus d'auxiliaires que le témoin et avec une pression moindre en pucerons cendrés. Des travaux sur l'influence de la gestion du sol et de la fertilisation ont également été initiés en Espagne, sur pommiers à cidre.
Dans les vergers conduits en agriculture biologique : Quelles variétés de pommes ?
Claude TRONEL, Auteur ; Sandrine CODARIN, AuteurParmi les variétés de pommes disponibles, certaines disposent d'une rusticité intéressante pour leur utilisation en production biologique. Ce sont des variétés issues de programmes de résistance à la tavelure, ou d'autres, plus anciennes, dont la rusticité a été démontrée au fil des ans. Les propriétés de sept d'entre elles sont décrites : Akane Primrouge, Crimson Crisp Coop 39 Cov, Corail Pinova Cov, Reinette blanche et grise du Canada, Dalinette Cov, Juliet Coop 43 Cov, et Goldrush Coop 38 Cov. Des informations telles que leur rusticité, leur précocité, leur qualité gustative, leur texture, leur coloration, et leur conservation sont détaillées pour les différentes variétés. Il est rappelé que le choix de la variété doit également dépendre du potentiel du verger, ainsi que de sa régularité. Par ailleurs, la connaissance des équilibres naturels étant encore modeste, il est conseillé de n'implanter son nouveau verger que sur de petites surfaces de l'ordre de l'hectare, pour bénéficier des effets positifs de la biodiversité environnante.
Journées Techniques Fruits et Légumes GRAB/ITAB
Hélène VEDIE, Auteur ; François WARLOP, Auteur ; Gilles LIBOUREL, Auteur ; ET AL.Ce document présente le compte-rendu de différentes conférences des Journées Techniques Fruits et Légumes organisées par l'ITAB en partenariat avec le GRAB, le GAB Ile de France et la Chambre d'Agriculture Ile de France en décembre 2009. Ce dossier technique est composé de trois articles : - Gestion de la fertilité en AB (rôles des vers de terres, travail du sol et activités microbiennes en AB, approche biodynamique de la fertilité des sols, qualité des composts de déchets verts en France, effets d'apports de différents amendements organiques sur les propriétés du sol, fertilité et pathogènes telluriques : effets du compost, évaluation de l'activité biologique du sol en verger biologique et conventionnel, synthèse de trois années de suivi sur la fertilité en arboriculture biologique) ; - Conférences communes (impact environnementaux de la filière fruits et légumes - analyse du cycle de vie, l'induction de résistances de la plante à des phyto-agresseurs par des infra-doses de sucres : une nouvelle technologie, caractéristiques des extraits végétaux simples et intérêt agro-environnementaux, décoction de Quassia amara et lutte contre l'hoplocampe du pommier) ; Contrôle de la tavelure en AB (production de pommes biologiques sans cuivre : bilan de trois années de pratique en Hollande, création et expérimentation de variétés de pommes adaptées à l'agriculture biologique, analyse des pratiques de protection et du développement des maladies en vergers de pommiers biologiques dans le sud-est de la France, sensibilités variétales : bilan du réseau de vergers semi-extensifs, situation actuelle en France du contournement de la résistance Vf par Venturia inaequalis propositions de méthodes de lutte adaptées) ; Biodiversité sur parcelles de poiriers (Gilles LIBOUREL (GRAB) présente le bilan de 9 années d'observations de la biodiversité sur un réseau de 7 parcelles de poiriers) ; Bilan de campagne (bilan de saison réalisé chaque année en arboriculture qui regroupe des producteurs de chaque bassin de production : discussion sur les bioagresseurs, nouvelles inquiétudes ).
Pomme : Se lancer en bio avec Juliet
Maria DELGADO, AuteurLa variété de pomme Juliet, résistante à la tavelure, est commercialisée dans le cadre d'un club et est cultivée uniquement en bio. Cet article présente les témoignages de trois arboriculteurs du Vaucluse qui ont choisi cette variété. Dans ce département où la pression du carpocapse est forte, la plupart des producteurs s'équipent de filets Alt'Carpo. Le principal problème reste alors la gestion des campagnols lors de l'implantation des vergers. Pour Christophe Pizot, la variété Juliet est celle qui s'est le mieux vendue en 2009 en agriculture biologique.
Production de pommes biologiques sans cuivre : bilan de trois années de pratique en Hollande
Marc TRAPMAN, Auteur ; François WARLOP, TraducteurL'utilisation de sels de cuivre en tant que fongicide dans l'arboriculture biologique conduit à une accumulation de cuivre dans les sols. Cet article présente les alternatives à l'utilisation du cuivre dans le traitement préventif et curatif de la tavelure du pommier expérimentées aux Pays-Bas pendant trois années. La période et le moment de traitement sont alors déterminants pour garantir l'efficacité du traitement. Ce qui suppose une maîtrise technique des conseillers et des producteurs, ainsi que des systèmes d'alerte efficaces.
Sensibilité aux bioagresseurs de 36 variétés de pommiers en situation de faibles intrants
Claude-Eric PARVEAUD, AuteurUn dispositif a été mis en place en 2002 (grâce à des financements du ministère de l'Agriculture) pour étudier 36 variétés de pommiers peu sensibles aux bioagresseurs et adaptées à une conduite en agriculture biologique. Quatre vergers expérimentaux dits « semi-extensifs » sont implantés dans la Drôme, le Nord, le Lot-et-Garonne et le Vaucluse. Les 36 variétés choisies proviennent de conservatoires botaniques ou sont des variétés commerciales et hybrides récentes. Les résultats confirment qu'aucun dégât de tavelure (hormis quelques symptômes dans le Nord) n'a été observé sur les variétés résistantes entre 2002 et 2009, donc aucun contournement du gène. Le contournement de la résistance peut être retardé en assurant une protection limitée par un nombre réduit de traitements au cuivre par exemple. Les contournements de résistance et le niveau de sensibilité varient beaucoup selon les variétés. Un graphique donne une note de sensibilité à la tavelure sur le site du Nord pour onze variétés résistantes. La même étude est menée sur la sensibilité au puceron cendré, illustrée par un graphique reprenant les données de 33 variétés et hybrides sur porte-greffe M7 dans le Vaucluse. La limitation des utilisations de produits phytosanitaires pendant l'étude a révélé des maladies secondaires comme l'Anthracnose du pommier. Les essais confirment que les variétés ne réagissent pas de la même façon selon le site d'implantation.
Alternative au cuivre : Des pistes intéressantes : Bilan de 4 années de programme européen REPCO, 2004-2007
Christelle GOMEZ, AuteurDans le cadre du projet européen REPCO sur la recherche d'alternatives au cuivre, des produits ont été testés en arboriculture et viticulture biologique afin de maîtriser la tavelure du pommier Venturia inaequalis et le mildiou de la vigne Plasmopara viticola. Des stimulateurs de défenses naturelles, des fongicides biologiques et des agents de lutte biologique ont été sélectionnés et évalués au laboratoire et en plein champ par les différents organismes partenaires du projet. Le GRAB d'Avignon était plus particulièrement impliqué dans les essais de plein champ pour évaluer l'efficacité de ces produits alternatifs sur le mildiou de la vigne. Ces quatre années d'étude soulignent l'intérêt de certains produits alternatifs au cuivre. Les éliciteurs, antagonistes, biostimulants et fongicides biologiques constituent une piste intéressante avec des résultats encourageants. La réduction des doses de cuivre, l'association avec des produits alternatifs et le positionnement stratégique des traitements cupriques pourraient permettre de réduire davantage les quantités de cuivre utilisées.
Journées Techniques Nationales Fruits & Légumes Biologiques - 8 et 9 décembre 2009 (Paris)
Les journées techniques ITAB Fruits et Légumes des 8 et 9 décembre 2009 ont permis d'aborder de nombreux sujets : impacts environnementaux de la filière et analyse de cycle de vie ; fertilité des sols de vergers (activité biologique, apports de différents amendements organiques) et en maraîchage (effet du compost sur les pathogènes telluriques), les vers de terre, la qualité des composts de déchets verts... Plusieurs interventions portaient sur la protection des cultures à travers : l'actualité réglementaire des produits, les caractéristiques des végétaux simples, l'induction de résistances de la plante par des infra-doses de sucres, la lutte contre l'hoplocampe du pommier avec une décoction de Quassia, la protection contre la tavelure du pommier, les pratiques de protection en vergers de pommiers dans le Sud-Est, le contournement de la résistance VF et les méthodes de lutte, ainsi qu'une présentation en anglais sur la gestion de la tavelure aux Pays-Bas et l'utilisation du cuivre. Cette dernière présentation conclut, avec un suivi de trois ans en vergers, que les techniques et la gestion des parcelles par les producteurs semblent être des facteurs plus importants que l'apport ou non du cuivre pour la gestion de la tavelure.
Résistance tavelure : Un consensus autour de huit variétés
L'ARBORICULTURE FRUITIERE, AuteurParmi les nombreuses variétés de pommes résistantes ou peu sensibles à la tavelure, huit nouvelles variétés ressortent de façon consensuelle des observations menées ces dernières années sur des vergers conduits en agriculture biologique dans trois centres d'expérimentation. Chaque variété est décrite sur ses aspects visuels, qualités organoleptiques, résistances ou sensibilités à divers ravageurs et maladies, modes de conduite appropriés
La tavelure du pommier : Comment mesurer les projections d'ascopores
Michel GIRAUD, AuteurLa tavelure, due à Venturia inaequalis, est la principale maladie du pommier. Le suivi des projections d'ascopores est l'un des éléments nécessaires à l'évaluation des périodes de risques qui permet de raisonner la protection. Le Ctifl étudie ces projections depuis 15 ans et un réseau de pièges est placé en France dans le cadre du groupe de travail national tavelure. Cet article présente en premier lieu les deux catégories de pièges utilisés à savoir : - les collecteurs de spores aéroportés ; - les pièges sur lit de feuilles. Les principaux résultats des études révèlent que : - le piège à lames qui a été très utilisé manque de précision ; - les pièges Burkard et Marchi sont les outils les plus fiables et performants. Il peuvent offrir une analyse fine ou plus grossière en fonction des besoins et s'adaptent donc aussi bien à la recherche qu'à l'expérimentation ou encore à l'information au producteur. Ces outils peuvent par ailleurs trouver des applications parmi d'autres pathogènes effectuant leur phase sexué dans les feuilles au sol. Les conseils d'utilisation, les avantages et inconvénients des différents systèmes sont discutés ici.
Journée technique arbo bio du 9 septembre
La deuxième journée d'échange sur le programme de recherche " cidre bio " piloté par la Chambre d'Agriculture de Normandie avec plusieurs partenaires techniques a permis de présenter les premiers résultats des tests démarrés en 2007 ou 2008. Ils concernent : -un test d'éclaircissage par la Bouilli Sulfo Calcique et l'huile de colza, avec des efficacités variables, une forte phytotoxicité de l'huile de colza en contexte maritime et une incompatible avec les traitements à base de soufre contre la tavelure ; -des essais de réduction de l'inoculum de la tavelure par broyage ou enlèvement des feuilles à l'automne qui montrent des tendances positives, ces méthodes étant cependant très contraignantes à mettre en uvre ; -des essais de pulvérisation de spécialités à base de terpènes ou de purin de fougère contre le puceron lanigère, qui ont été faite à volume trop faible et devront être reconduites ; -des tests contre le carpocapse par application à trois reprises du virus de la granulose a permis une diminution du nombre de fruits piqués et de carpocapse piégés ; -un test d'éclaircissage mécanique est encore sans résultats. L'après-midi technique a réuni plus de 35 personnes dont des producteurs conventionnels et biologiques. Ils ont apprécié la visite d'un verger bien conduit et sans problèmes sanitaires qui est présenté dans l'article. La visite s'est terminée par une démonstration de sécateurs et d'une tronçonneuse électriques, qui offrent une réel confort d'utilisation. Finalement, les suites du projet sont données, à savoir la finalisation de fiches sur la maîtrise du carpocapse et de la tavelure et l'organisation au printemps d'une formation pour les producteurs.
Pomme : Ariane et le verger modèle
Ariane est une pomme légèrement aplatie, rouge intense, juteuse, à la fois sucrée et acidulée. Elle s'identifie d'abord par ses qualités environnementales (résistance à la tavelure). Elle est issue d'un programme d'amélioration variétale mené par l'INRA d'Angers (démarche baptisée les Naturiales, visant à élargir la gamme des variétés résistantes aux maladies). Elle a fait l'objet d'un développement maîtrisé, et est développée par la SAS Pomalia (réseau regroupant des pépinièristes, arboriculteurs et metteurs en marché). Pomalia constitue un réseau capable d'appréhender les aspects techniques, commerciaux et de marketing. Actuellement 400 ha de vergers sont répartis essentiellement dans le Val de Loire et le Sud-Ouest, pour une production de 12 000 tonnes en 2008, vendues sur le marché français (2/3 des volumes) et à l'export vers le Royaune-Uni et l'Espagne. Un plan marketing vise à accroître la notoriété de la variété et à développer sa présence sur les points de vente (présence aux rencontres de Courson, dans les jardins de Versailles, site internet, plants disponibles à la jardinerie Botanic, plans d'action en rayon ).
Pommes, poires : Choisir les variétés adaptées à la bio
Le choix du matériel végétal est extrêmement important pour réussir son verger bio. A la création ou en surgreffage, les variétés doivent être adaptées à la fois au climat et au sol, en tenant compte de la surface du verger et de son circuit de commercialisation. Un bon compromis peut être trouvé en diversifiant sa gamme et en s'orientant vers des variétés présentant une bonne rusticité globale et une bonne résistance. Les variétés résistantes à la tavelure sont d'un grand intérêt pour la production de pommes en particulier dans les régions à forte pression. Un grand nombre de variétés "classiques" sont présentées, tout comme des variétés résistantes à la tavelure dites "RT", celles plus connues et déjà plantées, et celles à tester. Des variétés anciennes sont présentées pour les régions nord, sud-ouest et sud-est, destinées surtout aux circuits courts et pas toujours faciles à produire. Une dizaine de variétés de poires sont aussi présentées, très peu présentant à ce jour des défauts majeurs pour la bio.
Stratégie : Ariane, la pomme nouvelle génération
Ariane est une pomme résistante à la tavelure, plus respectueuse de l'environnement, issue d'un croisement naturel réalisé par l'INRA. Elle est 100% française : créée, développée et cultivée exclusivement en France, par 250 producteurs regroupés en 36 organisations, six metteurs en marché (12 000 t en 2008). Un vaste programme marketing (une action prévue pour Noël 2008, le "Noël d'Ariane") a fait connaître cette pomme "pétillante", à la fois sucrée et acidulée. Les 2/3 des ventes sont réalisées sur le marché français via les G.M.S et les grossistes, le reste est commercialisé en Angleterre et Espagne. La gamme de conditionnement s'élargit (sachets de 1 et 1,5 kg, barquettes de 6 pommes, bins de 50 kg). Ariane vient en deuxième position après Pink Lady® dans les rayons.
Synthèse arbo : Journées Techniques Fruits et Légumes
Lors de la première édition des Journées Techniques GRAB/ITAB, à Caen, en décembre 2007, les conférences sur l'arboriculture biologique ont naturellement laissé la part belle au fruit fétiche des Normands : la pomme. La tavelure, le carpocapse, l'impact du réchauffement de la Terre, le puceron vert et le puceron cendré ont été abordés.
Les extraits de compost efficaces contre les maladies du feuillage
Des études récentes menées par le FiBL, en Suisse, ont montré qu'il est possible de contrecarrer le développement de certaines maladies fongiques en stimulant la vie microbienne des feuilles de plantes. En pulvérisant des extraits de compost sur des feuilles de plantules de pommier ou de vigne cultivés en pots, on obtient des résultats significatifs contre la tavelure du pommier, le mildiou de la vigne. Les études ont permis d'évaluer les modalités d'action des extraits de compost.
Recherche : La résistance partielle du pommier : Une alternative pour le contrôle de la tavelure
L'article présente les premiers résultats de 5 ans d'études menées par l'INRA sur la résistance partielle à la tavelure de différentes variétés de pommiers. Les études s'intéressent aussi aux associations de techniques permettant la réduction d'inoculum, parfois associées à des traitements chimiques (interdits en bio).
Sélection de nouvelles variétés de pommes à Agroscope ACW
M. KELLERHALS ; S. von BURG ; PA. KNOBEL ; ET AL.Dans REVUE SUISSE DE VITICULTURE ARBORICULTURE HORTICULTURE (N° vol. 39, n° 5 01/09/2007) / p. 287-292 (6)Le programme de sélection pour le pommier d'Agroscope Changins-Wädenswil (ACW), en Suisse, a pour but de développer des variétés de haute qualité, performantes sur le plan agronomique et munies de résistances durables aux principales maladies. Après les croisements, la sélection se poursuit par des méthodes classiques et moléculaires. Les marqueurs moléculaires servent à retrouver les plantes qui associent plusieurs gènes de résistance contre le même pathogène. Actuellement, les marqueurs moléculaires utilisés pour la résistance à la tavelure donnent de très bons résultats. D'autres marqueurs moléculaires sont testés pour la résistance au feu bactérien, ainsi que pour des caractères qualitatifs, tels que la fermeté et l'acidité des fruits.
Intérêt de l'irrigation par aspersion sur frondaison pour maîtriser la tavelure du pommier
L'intérêt de l'irrigation par aspersion sur frondaison pour maîtriser la tavelure du pommier a été testé au GRAB d'Avignon pendant 6 ans. Ces aspersions ne sont pas utilisées pour véhiculer un produit efficace mais pour empêcher la pénétration du champignon dans le végétal. Les résultats ne sont pas très probants mais ces essais ont permis d'obtenir d'autres informations utiles décrites dans cet article.
Le modèle RIMpro : intérêt dans la gestion de la Tavelure du Pommier
Cet article fait suite à l'intervention de M. Trapman aux Rencontres Phytosanitaires Fruits à pépins, Ctifl/SDQPV, 18-19 janvier 2006 à Lanxade. Développé par le hollandais Marc Trapman, RIMpro est aujourd'hui le modèle Tavelure le plus utilisé en Europe. Testé en France depuis plusieurs années par le groupe de travail national Tavelure, il est aujourd'hui considéré comme le modèle tavelure le plus fiable. L'article en fait une présentation.
L'argile, son utilisation en arboriculture
Cet article nous expose les différents types d'argile que l'on peut utiliser en arboriculture, comme l'illite, la bentonite...et dans quels cas les utiliser. On pourra constater tous les avantages de l'utilisation de l'argile dans l'arboriculture. Une liste est disponible pour connaître les entreprises distribuant des argiles.
Pommier : en finir avec la tavelure ?
Conseils pour lutter contre la tavelure (maladie due à un champignon) qui fait des dégâts sur les pommiers et leurs fruits : stratégie anti-tavelure, variétés résistantes et variétés à éviter.
Tavelure en verger de pommiers : Le ménage d'automne, c'est mieux avec
L'INRA de Gotheron et le Groupe de recherche en agriculture biologique ont étudié, pendant deux ans, les possibilités pour diminuer les contaminations de tavelure en verger de pommiers. Cet article présente une synthèse de l'expérimentation et de ses résultats.
Badigeonnez vos arbres
Le badigeon va constituer une seconde peau pour l'arbre. Il peut être constitué à partir de divers produits faciles à trouver (argile, bouse de vache, eau de silicate de soude..). Il joue un rôle nutritif et cicatrisant et détruit les formes hivernales des insectes ravageurs. Il est possible de badigeonner dès la fin de l'automne et pendant tout l'hiver, en évitant les gelées.
Diminuer les contaminations de Tavelure en verger de pommier : c'est possible en réduisant l'inoculum d'automne
La tavelure est une maladie qui peut être redoutable en verger de pommiers. La tavelure présente sur les feuilles mortes au sol constitue l'inoculum primaire, responsable des contaminations au printemps suivant. Selon les résultats de deux ans d'essais réalisés par le GRAB en partenariat avec l'Inra, le retrait des feuilles de l'inter rang, complété par l'enfouissement des feuilles laissées sur le rang, a permis de limiter fortement le développement des épidémies de tavelure au printemps suivant.
Le point sur les variétés de pommes résistantes à la tavelure
Une liste des variétés de pommes dont la résistance à la tavelure est contournée, non connue ou encore efficace.
Pommiers : Choisir porte-greffes et variétés
Cet article fait le point sur les variétés et porte-greffes intéressants pour la conduite de pommiers en agriculture biologique, avec le descriptif des atouts de chacun.
Diminution des contaminations de Tavelure en verger de pommiers par réduction de l'inoculum d'automne
La tavelure est la maladie cryptogamique la plus répandue sur le pommier, elle se manifeste par l'apparition de tâches sporulantes sur les feuilles et les fruits, ce qui peut provoquer des pertes considérables en dépréciant la récolte. Durant la saison hivernale, la tavelure se conserve sur les feuilles mortes au sol. Celles-ci constituent donc la source de l'inoculum primaire, responsable des contaminations de l'année suivante. L'élimination de ce matériel végétal apparaît en toute logique, comme une des clés de la réduction de l'inoculum. Pour tester cette hypothèse, le GRAB, en partenariat avec l'INRA de Gotheron, a mis en place cette année un essai dans un verger biologique. L'objectif de cet essai est de mesurer l'influence combinée du retrait des feuilles situées sur l'inter-rang et de l'enfouissement par buttage des feuilles laissées sur le rang sur la réduction de l'inoculum primaire et le développement des épidémies de la tavelure. Les résultats montrent que l'enfouissement et le retrait des feuilles permettent de réduire les dégâts de tavelure de 62 à 78 % sur feuilles et de 82 % sur fruits à la récolte. Quelle est la faisabilité de cette méthode ? Si le retrait des feuilles semble pour l'instant difficilement applicable (machine adaptée, relativement coûteuse...), les exploitants peuvent d'ores et déjà broyer la litière sur l'inter-rang et compléter cette opération par un buttage.
Les extraits végétaux
"Cet article sur les extraits végétaux est plus particulièrement consacré au produit commercial ""AGRIBIOPROP"". Sur le thème de la Tavelure du Poirier, il fait la synthèse de 3 années d'essais sur le site expérimental du verger de Poisy (74). L'étude porte sur 3 parcelles de variétés de sensibilité à la Tavelure différente. Les essais se sont montrés concluants sur de faibles et moyens niveaux d'infestations ; contre de fortes attaques, il faut l'associer (cuivre, souffre). Les auteurs insistent sur l'intérêt que peuvent représenter les extraits végétaux pour les agrobiologistes et l'agriculture en général. Faute d'études, ces produits restent méconnus, pourtant ils pourraient être une solution face aux ""quotas"" de cuivre imposés aux agriculteurs bio. Pour cela la mentalité des agriculteurs et des techniciens doit évoluer, prendre ces produits pour ce qu'ils sont : des alliés précieux. A nous de les inclure au mieux dans nos stratégies de lutte phytosanitaire."
Lutte contre la tavelure sur poirier : une collaboration inédite pour un essai produit
L'utilisation d'extraits végétaux en protection des cultures constitue une voie intéressante pour les agrobiologistes, en particulier pour la lutte contre les maladies cryptogamiques jusqu'à présent traitées essentiellement par des produits cupriques. Les données concernant ces extraits végétaux sont généralement empiriques et peu de recherches ont été effectuées sur ce sujet. Dans une collaboration originale, une société privée de distribution, un centre de recherche et un agriculteur biologique ont mis en place ensemble un essai pour en savoir plus sur Agribioprop, produit contenant des extraits d'arnica, de prêle et de propolis et sur son efficacité contre la tavelure du poirier.
L'argile
L'argile est à la mode et c'est tant mieux : l'argile est non toxique pour l'homme, efficace peu coûteuse, et respectueuse de l'environnement. Ce numéro essaie donc de faire le point sur cette panacée... La composition, l'origine et les différents types d'argiles (kaolinite, illite, montmorillonite, bentonite, sépiolites et palygorskites) sont rapidement présentés. Les différentes utilisations de ces argiles sont ensuite développées : fixateur, nutrition foliaire, tavelure, Oïdium, Cloque, chancres et cicatrisation des plaies de taille, psylle, puceron Lanifère, puceron cendré, carpocapse sont autant d'occasions de recourir à l'argile. Enfin différents argiles du commerce sont inventoriés. Le prochain numéro présentera quant à lui les travaux d'Hélène Coupard sur l'argile sur psylle du poirier à la station d'expérimentation de la Pugère.
Conduite du verger en agriculture biologique : L'expérimentation au service de la production
L'INRA et le GRAB du domaine de Gotheron à Saint-Marcel lès-Valence (Drôme) ont organisé, le 8 octobre dernier, une rencontre technique régionale autour de la production fruitière en agriculture biologique avec la collaboration de CORABIO et la SEFRA (Station d'Expérimentation Fruits Rhône-Alpes). Cette journée a réuni près de 160 participants à la salle des fêtes de Saint-Marcel lès-Valence avec une forte représentation des producteurs de fruits, mais aussi des représentants de la recherche, de l'enseignement et du développement. Compte-rendu de cette journée.
Journée régionale arboriculture bio du 8 octobre 2002
Le 8 octobre dernier se tenait, dans la Drôme, une journée technique organisée par le GRAB et l'INRA. Cette journée a réuni près de 160 participants avec une forte représentation de producteurs, mais aussi des représentants de la recherche, de l'enseignement et du développement agricole. La première partie technique des exposés était consacrée au cuivre. Couramment utilisé en culture fruitière bio et intégrée en tant que fongistatique et bactéricide, son action vis-à-vis du sol n'est pas neutre. La seconde partie était consacrée aux solutions alternatives. Compte-rendu.
L'arboriculture bio tient son premier colloque
Le HRI (Horticultural Research Institute) situé à East Malling (Kent-Angleterre) et créateur de nombreux porte-greffes de pommiers dans les années 40, a organisé, en partenariat avec le Ministère anglais, Wye College et East Malling Research Association un premier colloque officiel visant à rassembler les protagonistes de la recherche et du développement de l'arboriculture biologique européenne. L'article fait la synthèse des échanges. L'espèce la plus abordée était la pomme mais les autres espèces ont aussi fait l'objet de débats (cerise, pêche, petits fruits). Pour chaque pays représenté, un producteur a fait un exposé de l'état des lieux de la production, des techniques avec succès et difficultés. Christine Boutin représentait la France abordant : -les axes de travail sur la pomme : tavelure, carpocapse, puceron, hoplocampe, anthonome, -la faisabilité des scions bio, gestion du sol et de l'azote. Au plan des différents pays, une large place a été faite aux travaux variétaux (en lien avec la tavelure), à la faisabilité des scions biologiques, aux résultats de lutte contre les insectes nuisibles.
L'arboriculture bio tient son premier colloque
Le premier colloque européen sur la recherche et le développement de l'arboriculture biologique en Europe s'est tenu à East Malling dans le Kent en Grande-Bretagne. Au programme, problématique de la production de pommes biologiques et de la production de petits fruits. Cet article est une synthèse des travaux de ce colloque.
L'arboriculture biologique en Italie du Nord : une autre façon de voir les choses...
Les Italiens semblent avoir une prise de conscience bien plus rapide que leurs voisins français sur l'opportunité du marché biologique. Le développement se traduit par des exploitations fruitières qui se convertissent par dizaine chaque année malgré des problèmes techniques bien présents. Le marché industriel valorise les écarts de tri. Les nouvelles plantations de pommiers sont résistantes à la tavelure et si possible au puceron cendré. Les surfaces consacrées à la pêche sont bien plus importantes que chez nous et le marché est aujourd'hui destiné à 50 % vers l'exportation... Une toute autre façon de voir la bio. Mais où sont passés les fondements de l'agriculture biologique ?
Challenges et perspectives de l'arboriculture biologique européenne
Le HRI (Horticultural Research Institute), situé dans le Kent et créateur de nombreux porte-greffe de pommiers dans les années 40 a organisé, en partenariat avec le Ministère anglais et East Malling Research Association, un premier colloque officiel, visant à rassembler les protagonistes de la recherche et du développement de l'arboriculture biologique européenne. L'espèce abordée était essentiellement la pomme, puisque de loin la plus répandue dans la Communauté, mais la cerise, la pêche ou les petits fruits ont également été l'objet de discussions intéressantes. Cette rencontre a permis de faire le point sur les recherches et essais effectués, de présenter les orientations et, de constater les avancées dans les différents états membres. En illustration, le point sur la production biologique française en terme de surface et la répartition des différentes cultures fruitières.
Le choix des variétés résistantes à la tavelure en arboriculture biologique
Lancée en 1998, la SARL Naturianes a été créée pour observer, trier et enfin lancer sur le marché de nouvelles variétés de pommes résistantes à la tavelure dans une démarche concertée. Mais la société n'a pas été créée pour l'agriculture biologique, ce qui explique que la valorisation dans un circuit bio des variétés résistantes retenues ne soit pas envisageable pour l'instant. Une synthèse des expériences et connaissances de divers acteurs(le GRAB, les arboriculteurs bio, le FiBL et la station De Laimburg en Italie) a permis de distinguer quelques variétés qui semblent actuellement plus fiables pour une plantation en bio. Cet article récapitule les caractéristiques des 5 variétés retenues : Initial, Harmonia, Topaz, Florina et Goldrush et présente 5 autres variétés intéressantes qui nécessitent cependant confirmation avant d'être conseillées. Mais comme le souligne l'auteur, "une rusticité globale est souvent préférable à une résistance ciblée" et, à ce titre, des variétés comme Akane, Reinette et Melrose ont encore tout leur intérêt en conduite biologique.
Colloque Bordeaux 16-18 mai 2001 : Protection biologique de la pomme
Lors de ce colloque organisé par le CTIFL, 250 à 300 techniciens et producteurs de France et aussi d'Europe se sont rassemblés pour écouter et échanger autour des techniques et innovations en matière de protection biologique du pommier. Les thèmes abordés se focalisaient sur les problématiques phytosanitaires communes à tous les bassins de production : tavelure, puceron cendré, carpocapse, maladies de conservation, anthonome, acariens. Mais l'intérêt des biotechnologies a également été abordé, devant les impasses que représentent certains parasites qui ont une fâcheuse tendance à contourner les résistances variétales. Aperçu des avancées de chacun, présentées lors de cette rencontre.
La lutte contre la tavelure : Un défi permanent pour la production biologique de pommes
La station de Laimbourg (Sud-Tirol) travaille depuis des années au contrôle de la tavelure en arboriculture biologique. Sont présentés dans cet article quelques résultats des recherches de ces dernières années : comparaison de différents produits alternatifs au cuivre et des doses, définitions des époques de traitement, lutte contre la tavelure en utilisant le système d'aspersion sur les frondaisons.
Lutte intégrée : Un mode de production de qualité
Selon l'Organisation Internationale de la Lutte Biologique (OILB), la Production Fruitière Intégrée est définie comme une production économique de fruits de haute qualité donnant la priorité aux méthodes écologiques plus sûres, minimisant les effets secondaires indésirables et l'utilisation de produits agrochimiques, afin d'améliorer la protection de l'environnement et la santé humaine. Ce concept de PFI est étudié au CTIFL depuis 1995 et l'étude réalisée sur un verger de pommiers, planté durant l'hiver 1995-1996 et composé de trois variétés dont une résistante à la tavelure, a porté sur l'ensemble des composantes de la PFI : impact de l'environnement du verger (haies composites, bandes enherbées, bandes florales), suivi de la faune auxiliaire, suivi de l'irrigation, programme de fertilisation défini à partir d'analyses périodiques de sol, désherbage mécanique et lutte biologique contre les principaux ravageurs. Les premiers résultats de cette étude montrent qu'en présence d'une structure de verger, d'un effort de méthodologie et d'un "intrant intellectuel" adapté, on a les moyens de conduire un verger avec de bons résultats sous le concept de production raisonnée.
Le néflier du Japon
Considéré comme une plante d'orangerie, en Ile de France, dans le Centre et le Nord, le bibacier prospère naturellement en pleine terre dans tout le Midi de la France. Le lecteur trouvera dans ce dossier tout ce qu'il faut connaître sur Eriobotrya japonica ou néflier du Japon, Confondu à tort avec le néflier d'Allemagne : description botanique et variétés, plantation et exigences culturales, fertilisation, taille et multiplication, maladies, ravageurs et méthodes de lutte...
La production fruitière biologique en Hollande
1000 hectares en bio toutes cultures confondues en Hollande, dont 320 hectares de vergers biologiques (principalement pommiers et poiriers). Originalité : depuis 2000, l'Etat hollandais a interdit l'utilisation du cuivre dans la protection des vergers, aussi bien en bio qu'en conventionnel. Du coup, de nombreuses solutions alternatives sont testées (bouillie sulfocalcique par exemple), dont les résultats ne sont pas toujours probants. Autre particularité : un système de distribution basé sur des paniers hebdomadaires touchant 28 000 familles !
Les traitements phytosanitaires
Arbo Bio Infos complète son article du mois de janvier consacré aux traitements phytosanitaires en arboriculture fruitière. Maladies du pommier (anthonome, tavelure, carpocapse, acariens...) et du poirier, mais également maladies sur fruits à noyau et petits fruits... voici un tour d'horizon de quelques techniques et traitements utiles pour éradiquer les ennemis de nos vergers.
Alternatives au cuivre en arboriculture fruitière
Afin d'anticiper la législation européenne qui risque de moduler ou d'interdire l'utilisation du cuivre, le projet Interreg Nord-Pas-de-Calais / Flandres Occidentales lance un programme de recherche d'alternative au cuivre dans la lutte contre la tavelure en arboriculture fruitière. La recherche bibliographique, première phase du programme, a permis de recenser deux types de stratégies préventives : les méthodes prophylactiques (entretien du verger, choix agronomiques, pratiques agricoles) ont un rôle à jouer pour minimiser les risques d'infection par le pathogène. Parallèlement à ces stratégies dites de lutte indirecte, les stratégies de lutte directe s'orientent, conformément au cahier des charges de l'AB, vers l'utilisation de fongicides à dose réduite de cuivre ou de fongicides sans cuivre. Les premiers, à base de cuivre complexé à des acides aminés (aminocuivre) ou à des alcools terpéniques (tallate de cuivre) présente une efficacité vis à vis de Venturia inaequalis, agent de la tavelure. Les seconds, produits sans cuivre (préparations phytothérapiques, algues, argiles, poudres de roche) apparaissent plutôt comme des adjuvants pour améliorer l'efficacité des produits de traitements. La lutte biologique (utilisation d'un champignon antagoniste) ou l'utilisation de mélanges de matières actives (Ferticuivre, Fertisoufre) offrent de nouvelles possibilités, leurs effets bénéfiques sur les végétaux cadrant parfaitement avec les principes de l'agriculture biologique.
Arbres fruitiers au domaine de Raud
Le domaine de Raud a relevé le défi de cultiver des arbres fruitiers sur un sol argileux. Aujourd'hui il abrite un modeste conservatoire d'une cinquantaine d'arbres fruitiers anciens et rustiques.
Forum national des fruits et légumes en AB
Compte-rendu et synthèse des ateliers et des visites en rapport avec l'arboriculture, qui ont eu lieu lors des journées techniques du GRAB et de l'ITAB les 14 et 15 décembre 1999 à Bordeaux. La première journée fut consacrée à la fertilité des sols, à la biodiversité et à une visite des vergers de Jean-Marie Lespinasse. La seconde a été l'occasion d'échanger autour du thème "produire des fruits en AB", sur la lutte contre la tavelure et le problème des ravageurs secondaires : anthonomes, hoplocampe et puceron lanigère.
Oui, les grands distributeurs arrivent à vendre les variétés de pommes résistantes à la tavelure
En production de pommes bio, la tavelure reste le plus important facteur de risque. Eviter cette maladie clé en plantant des variétés résistantes est bien la solution la plus écologique en bio compte tenu du nombre de traitements et de passages nécessaires sur les variétés sensibles. Mais les nombreux essais et expériences de terrain montrent que toutes les variétés résistantes ne se valent pas et qu'il existe encore des bémols à leur plantation.
Le poirier en agriculture biologique
En agriculture biologique, l'installation d'un verger de poiriers doit faire l'objet d'un choix rigoureux du matériel végétal. En effet, les caractéristiques du porte-greffe et de la variété choisis (exigences pédo-climatiques, résistances aux maladies) conditionnent la réussite du verger. Cette fiche présente différents types de porte-greffes et variétés, les techniques les plus adaptées en matière de gestion et fertilisation de sols, les bases de l'aménagement d'un verger de poiriers biologique ainsi que les principales maladies de l'arbre (description des agents pathogènes et stratégies de lutte).
La production fruitière en Hollande
L'agriculture biologique en Hollande ne représente qu'une très faible part du secteur agricole (1000 ha toutes cultures confondues) mais génère cependant une forte dynamique au sein des organisme de recherche et développement. L'arboriculture est présente sur 320 ha de vergers, principalement de pommes et de poires. Elle gagne peu à peu du terrain par rapport à la production intégrée grâce à la plus value ajoutée sur les produits bio.
Protection phytosanitaire : observer soigneusement et agir rapidement
Pendant et après la floraison, voici les deux périodes critiques pour les arbres fruitiers, notamment pour lutter contre la tavelure, l'oïdium et les pucerons. L'observation minutieuse et le traitement immédiat à cette période de végétation sont donc essentiels, à condition d'utiliser des produits adéquats et des techniques adaptées. Rappels sur les règles de base à suivre pour contenir efficacement le développement des pucerons et celui des hoplocampes, et limiter les épidémies de tavelure, même si on utilise des variétés résistantes puisque des lacunes de résistance commencent à apparaître en cas de pression forte.
Les poires
Les poiriers sont les arbres fruitiers les plus communs au monde après les pommiers. Mais leur sélection est relativement récente et remonte seulement au milieu du 18è siècle. D'après les auteurs, c'est une culture qui mérite d'être tentée au Québec. Porte-greffe, variétés, plantation, pollinisation et protection contre les maladies, voici donc les bases indispensables pour réussir votre verger de poiriers.
Tavelure
La tavelure est certainement le champignon le plus redouté dans les vergers de pommiers conduits en agriculture biologique. Pour la combattre, différents traitements à base de soufre, de cuivre, d'argile, d'algues, de silicate de soude ou de plantes sont proposés à l'arboriculteur bio.
Traitements phytosanitaires (février)
Traitements phytosanitaires des maladies et ravageurs des pommiers, poiriers, abricotiers, pêchers, pruniers, cerisiers, cognassiers et plantes à petits fruits à effectuer au cours du mois de février.
Traitements phytosanitaires (mars)
Traitements phytosanitaires des maladies et ravageurs des pommiers, poiriers, abricotiers, pêchers, pruniers, cerisiers et cognassiers à effectuer au cours du mois de mars.
Un travail expérimental fructueux dans la Drôme
La bio est le département de la Drôme sont à l'origine d'une grande et belle histoire d'amour qui a commencé depuis bien des années. Une poignée d'arboriculteurs soucieux de valoriser leurs efforts en matière de production intégrée a rapidement sympathisé avec les principes de l'agriculture biologique. Aujourd'hui, le département regroupe plus de 300 agriculteurs bio avec une représentation importante de la production fruitière. Dans le cadre d'un programme global intitulé "Optimisation des techniques en arboriculture biologique", un travail expérimental a été mis en place auprès d'un réseau de producteurs ; ce même réseau ayant servi de support pour un suivi de parcelles de référence. Premier bilan quinquennal et principaux résultats.
Vous cherchez des jeunes arbres bio ? Pas de problème !
L'IRAB teste en parallèle 54 variétés de pommes résistantes à la tavelure sur son site expérimental et 22 variétés dans 10 exploitations réparties dans toutes les régions arboricoles suisses. Premières conclusions de ces essais dans un tableau, accompagnées des coordonnées des pépinières bio.
Voyage d'étude en Italie
La station de recherche et d'expérimentation de Laimburg a accueilli le groupe du voyage d'étude en Italie, organisé par le GRAB. Situé dans la province autonome de Bolzano, ses pôles de compétence sont : l'arboriculture, la viticulture, le maraîchage, la protection phytosanitaire, la pisciculture, les productions fourragères et l'oenologie. Dans le programme d'expérimentation arboricole, les principaux objectifs sont : - la maîtrise de la tavelure et des parasites, - les variétés, - l'amélioration de la conservation, - l'éclaircissage, - et la gestion du sol. Visite des parcelles et descriptions des essais en vergers avec Markus Kelderer, responsable de la section arboricole.
Fiches techniques sur les ravageurs, auxiliaires et maladies en arboriculture
Elaborées par les stations fédérales de recherches agronomiques de Changins, Suisse, ces fiches techniques permettent d'avoir de façon synthétique l'ensemble des informations relatives à un ravageur (ex : carpocapse) ou à une maladie (ex : tavelure). Pour chaque ravageur sont présentés : la description, la biologie, les dégâts, les moyens de contrôle et d'avertissement et les stratégies de lutte. Pour les maladies, les fiches comportent : les symptômes, la biologie de la maladie, l'épidémiologie et les stratégies de lutte.
Pomme : programme de conduite biologique
La production de pommes biologiques pose de sérieuses difficultés pour le maintien d'un bon état sanitaire du verger. Si des nouvelles techniques sont en cours de validation, elles devront cependant faire leurs preuves dans le temps. L'expérimentation réalisée au CIREA depuis plusieurs années a permis d'afficher des résultats très irréguliers quant à la maîtrise des populations de certains ravageurs (carpocapse, tavelure, et plus particulièrement puceron cendré). De nouveaux essais (variétés, fertilisation, stratégie de protection) devraient être mis en place pour améliorer les résultats techniques en bio.
Produire des pommes biologiques
Compte-rendu d'un essai de production de pommes biologiques mis en place par le Cirea en Lot-et-Garonne. Si la production de pommes biologiques est économiquement intéressante grâce au prix de vente élevé des pommes, elle reste marginale, et inférieure à la demande car elle présente des risques techniques élevés. De nouvelles techniques devront être affinées pour mieux lutter contre le carpocapse, la tavelure et surtout le puceron cendré.
La Suisse toujours plus haut
A l'occasion d'une visite en Suisse, organisée par le GRAB, des arboriculteurs et des techniciens, pratiquant l'agriculture biologique en France, ont pu découvrir l'Institut de Recherche de l'Agriculture Biologique (IRAB), ses résultats d'expérimentations et ses recherches en cours en arboriculture. Ils se sont également rendus chez des arboriculteurs, notamment chez Erwin et Christian Vogt qui possèdent 9 ha dont 7,3 ha de vergers (pommes et poires), 0,35 ha de fraises et 1,5 ha de surface de compensation écologique (haies et bandes enherbées).
Traitements phytosanitaires (juillet-août)
Traitements phytosanitaires des maladies et ravageurs des pommiers, poiriers, pêchers, cerisiers, abricotiers, pruniers, noyers, framboisiers, fraisiers à effectuer au cours des mois de juillet et août.
Traitements phytosanitaires (juin)
Traitements phytosanitaires des maladies et ravageurs des poiriers, pommiers, pêchers, abricotiers, cerisiers, pruniers, noyers, framboisiers, cassissiers et groseilliers à effectuer au cours du mois de juin.
Traitements phytosanitaires (mai)
Traitements phytosanitaires des maladies et ravageurs des pommiers, poiriers, pêchers, abricotiers, pruniers, cerisiers, cognassiers, noyers à effectuer au cours du mois de mai.
Traitements phytosanitaires (septembre)
Traitements phytosanitaires des maladies et ravageurs des pommiers, poiriers, pêchers, cerisiers, abricotiers, pruniers, fruits rouges à effectuer au cours du mois de septembre.
Voyage en Suisse
Compte-rendu d'une visite en Suisse, organisée par le GRAB les 15 et 16 juin 1998 pour le arboriculteurs et techniciens pratiquant l'agriculture biologique ou intéressés par cette technique. Un petit tour d'horizon de ce que font nos voisins suisses en matière d'arboriculture biologique.
Arboriculture : des lacunes dans la résistance à la tavelure !
C'est en 1989 déjà que, dans un verger d'essai situé à Ahrensburg (nord de l'Allemagne), on a pu constater des lacunes de résistance présentées par certaines variétés de pommes résistantes à la tavelure. Quelles peuvent en être les causes, et quelles conséquences pour l'agriculture bio ?
Cultivars de pommiers résistants à la tavelure : pour en savoir plus
Voici une description des cultivars résistants à la tavelure... venus du Québec. Une quinzaine d'entre eux sont présentés, avec leur apparence, saveur, taux de sucre...
Vergers bio du Nord : tavelure presque maîtrisée
A la demande d'arboriculteurs du GABNOR (Groupement des Agriculteurs Biologiques du Nord), un suivi de vergers conduits en lutte biologique a été réalisé en 1996 par la Station d'Etudes sur la Lutte Biologique. Parmi les principaux thèmes retenus en 1996, l'étude des stratégies de lutte contre la tavelure a été menée. Cette étude a eu pour objectif d'évaluer la sensibilité à la tavelure de variétés de pommiers commerciales et de variétés traditionnelles du Nord de la France.