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Associer élevage ovin et grandes cultures avec un troupeau peu consommateur d’intrants : Journée de restitution du 25 janvier 2024 : Recueil des communications
Le projet Sobriété, qui s’inscrit dans le programme Européen d’Innovations (PEI) et auquel participait Bio Centre, avait pour objectif d’étudier l’introduction d’ateliers ovins dans des fermes de grandes cultures. Quatre agriculteurs conventionnels ont participé à ce travail en imaginant, avec leur conseiller, les modifications de leur assolement, en améliorant la vie de leurs sols et en tendant vers plus d’autonomie. Parallèlement, à Inrae de Bourges, des suivis ont été réalisés, pendant deux campagnes, avec des brebis Berrichonnes de l’Indre et des brebis Romanes qui pâturaient toute l’année dans cette zone céréalière et qui ont valorisé des luzernes, des couverts végétaux et des prairies permanentes, tout en consommant peu d'aliment concentré. Les principaux enseignements de ce suivi concernent : la reproduction (des luttes courtes au printemps), l’alimentation (à partir de la mi-octobre, pâturage des couverts par les brebis et leurs agneaux), le côté sanitaire (surveillance du parasitisme), le bien-être animal et l’économie (des marges brutes élevées avec de bonnes productivités). En fin de document, des conseils sont apportés sur le pâturage des surfaces de grandes cultures, pour les céréales (stade tallage, 1 à 3 jours maximum…), pour les couverts végétaux (sans transition alimentaire et sans apport de concentré) et pour les colzas grains (pâturage d’automne, à proscrire en janvier ; surveillance quotidienne pour éviter le surpâturage…).
Bien-être animal en volailles : Les souches à double fin marquent des essais
Frédéric RIPOCHE, AuteurAvec, en élevage de volailles, l'interdiction du broyage des poussins mâles issus de souches de ponte, quelles solutions sont possibles ? A ce jour, les couvoirs français développent l’ovosexage, qui permet de déterminer le sexe de l’embryon. Or, l’élevage de souches à double fin, basées sur un compromis entre les performances de ponte et celles de production de viande, et permettant donc de valoriser mâles et femelles, est une autre alternative, pouvant intéresser notamment les éleveurs bio. Des essais sur des souches de poules double fin sont en cours, dans le cadre du projet européen Ppillow, portant sur des questions de bien-être animal. C’est l’ITAB qui coordonne ces essais réalisés en France, en Allemagne et au Danemark. Trois souches double fin ont été sélectionnées pour le projet : l’une, plutôt orientée viande, une autre plutôt orientée vers la ponte et la dernière est une souche rustique peu sélectionnée. Les essais, d’abord en station, puis en fermes, ne sont pas encore achevés – notamment en ponte. Les premiers résultats montrent, par exemple, que ces souches ont une croissance plus lente, et donc produisent des volailles d’un poids plus petit et qui sont abattues plus tardivement. Par contre, elles sont plus actives et explorent mieux les parcours. Reste aussi à prendre en compte le volet économique. Le développement de la production de telles souches demanderait un prix de vente de l’œuf et/ou de la viande plus élevé. Quel serait le consentement à payer du consommateur pour un produit plus éthique ? Par ailleurs, il existe encore des questions à explorer : l’alimentation de ces souches, qui pourraient avoir des besoins moins importants que les souches spécialisées habituelles ; les conditions d’élevage ; ou encore les temps de cuisson des viandes produites.
Didier Perréol, nouveau président de l’Itab : « Redonner du souffle à l’Institut »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDidier Perréol est le nouveau président de l’Itab, élu fin 2023. Il fait le point sur les évolutions de l’Itab. L’Institut est toujours en redressement judiciaire et demande une gestion prudente. Sa requalification en tant qu’institut technique agricole et agroalimentaire a été actée en 2022. Itab Lab permet de fédérer une dizaine de structures d’expérimentation. Didier Perréol précise deux priorités pour l’Itab : maintenir son équilibre budgétaire (2,3M€ pour 25 salariés), et mieux valoriser les résultats de l’Itab, notamment via un nouveau site internet. L’Itab doit aussi se positionner sur la production de références technico-économiques, en plus de ses missions habituelles d’expérimentation technique et agronomique.
Rapport d’activités ITAB 2023
Alix BELL, Auteur ; Ambrogio COSTANZO, Auteur ; Bastien DALLAPORTA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2024En 2023, l’ITAB, Institut technique de l’agriculture et de l’alimentation biologiques, comprenait 24 ETP et a participé à 42 projets (dont 12 pilotés par l’ITAB et 6 projets européens). Le rapport d'activités s’articule selon les trois priorités de l’Institut. Axe 1 : « Renforcer la multi-performance des systèmes alimentaires biologiques » (micro-fermes maraîchères bio, semences bio, références en élevage et filières). Axe 2 : « S’engager pour renforcer la santé des écosystèmes agricoles et la santé humaine » (santé globale en élevage, substances et produits naturels, santé humaine). Axe 3 : « Accompagner le changement d’échelle de l’AB et les transitions de l’agriculture et de l’alimentation » (guide technique petits fruits, recherche et innovation, partage des connaissances, accompagnement et recherche participative).
Vers un élevage acteur de la transition face au défi climatique
La Ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou est une ferme en polyculture-élevage bio, dans le Maine-et-Loire, financée par l'Idele, l'Itab, la Chambre d’agriculture Pays de la Loire, etc. Ce document regroupe les supports présentés dans les ateliers qui ont eu lieu lors de la journée portes-ouvertes du 16 mai 2024. Les 16 ateliers traitaient de la conduite d’élevage (1er vêlage à 24 mois, qualité de la viande bovine en AB, maximisation du pâturage, finition des vaches de réforme), de la gestion des fourrages (implanter une prairie sous couvert, améliorer la robustesse des prairies, productivité des prairies naturelles, présentation du bale grazing, etc.), de grandes cultures (sol et élevage, conduite de grandes cultures en bio, choix des variétés de céréales, intérêt des intercultures) et de système (conversion au bio, biodiversité, élevage et double contrainte carbone, albédo et prairies).
D'une agriculture l'autre : Conflictualités, expérimentations, transmissions
Nathalie JOLY, Auteur ; Lucie DUPRÉ, Auteur ; Sandrine PETIT, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023Dans une conjoncture incertaine (crises économique, écologique et sociale, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles), cet ouvrage offre un éclairage sur de possibles devenirs agricoles à l'échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations de cultures), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans l’enseignement agricole), ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs). Les contributions réunies dans cet ouvrage prennent le temps de la présence sur le terrain et de l’écoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. L’ouvrage dresse le portrait d’une « autre agriculture », soutenue par de nouvelles façons de travailler, ainsi que par des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et par une réflexion sur la relève en élevage. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants du secondaire agricole et du supérieur, aux chercheurs, aux agents de développement et aux acteurs institutionnels et professionnels cherchant à comprendre les changements actuels en agriculture, au prisme des sciences humaines et sociales.
Améliorer la fertilité du sol en maraîchage biologique : Bilan de 8 ans d'expérimentation de l'essai SEFerSOL
Maryna FRÊNE-BOGDANOK, Auteur ; Elie LANGAR, AuteurLa gestion des adventices est l'un des principaux postes de charges pour les maraîchers biologiques. Si elle constitue un enjeu fort pour la réussite des cultures, elle va souvent de pair avec un travail du sol important, parfois trop, susceptible de pénaliser la santé et la fertilité du sol. Face à ce constat, les partenaires du projet SEFerSOL, financé dans le cadre du plan Ecophyto II, ont comparé plusieurs stratégies dans une expérimentation "système" : un système "Référence" reprenant les pratiques classiquement utilisées, un système "Engrais Verts Max" et un système "Conservation du sol". La ferme de l'EPLEFPA de Rouffach-Wintzenheim ("Les Jardins du Pflixbourg") a servi de support à cette expérimentation, menée pendant huit ans sur cultures de plein champ. In fine, les deux systèmes innovants testés se sont avérés plus bénéfiques que le système "Référence" quant à leurs impacts sur la fertilité du sol, avec notamment des teneurs en matière organique plus élevées. Les taux de carbone organique et de minéralisation de carbone, ainsi que le rapport C/N ont aussi été décryptés. D'un point de vue économique, la modalité de référence a présenté la marge la plus élevée (39 151 €, contre 31 282 € pour le système Engrais verts et 35 030 € pour le système Conservation des sols).
Les arbres fourragers : Comment les utiliser ? Planter ou se servir de l’existant ?
Comment valoriser les arbres comme source de fourrages ? Toutes les espèces d’arbres n’ont pas le même intérêt, selon la teneur en protéines ou encore la digestibilité de leurs feuilles, comme le montrent les données présentées dans ce document, issues d’une étude menée sur diverses espèces par INRAE de Lusignan (Vienne). A cela, s’ajoute la question de l’appétence qui dépend autant des habitudes alimentaires du troupeau que de l’espèce animale consommatrice. Le document présente plusieurs pratiques d’éleveurs en la matière. La technique la plus fréquente pour utiliser les arbres comme fourrage est la coupe de rames déposées au sol. Une autre technique, la table d’alimentation, permet aux animaux de prélever directement la ressource sur l'arbre ou l'arbuste. Cette possibilité est aussi en test sur le site d’INRAE de Lusignan. Peu de données sont disponibles sur les quantités de fourrage apportées par les arbres. Plusieurs données issues de la recherche et de tests de producteurs (avec, par exemple, l’exploitation d’arbres taillés en trogne) sont reprises dans ce document. Les arbres peuvent ainsi être une ressource possible pour les producteurs disposant déjà de haies, de lisières ou de bois, sans trop de frais. Planter aujourd’hui n’apportera pas de ressources fourragères immédiates, mais cela permet de capter du carbone, de produire de l’ombre ou encore d’améliorer la biodiversité.
Attention à la fertilité des sols en agriculture biologique
Cyrielle DELISLE, AuteurMalgré la présence d'un élevage (système naisseur-engraisseur de bœufs en agriculture biologique) dont les effluents compostés sont épandus sur les parcelles, à raison de huit tonnes par hectare sur un quart des surfaces, les responsables de la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, ont constaté un appauvrissement en phosphore et en potasse des parcelles, induisant des baisses de rendements fourragers et, donc, d'autonomie. Face à ce constat et afin d'enrayer cet appauvrissement des sols, plusieurs stratégies et produits fertilisants ont été testés sur prairies permanentes et temporaires. Globalement, c'est l'apport d'effluents d'élevage complémentaires qui a permis d'améliorer peu à peu les teneurs dans les sols et les rendements.
Aubergines greffées maison
Josselin RIVOIRE, AuteurCultiver des aubergines, au même emplacement (sous serre par exemple), année après année, peut ouvrir la voie à l'installation de certains parasites à l'origine de problèmes racinaires. La solution du greffage permettrait de limiter ces problèmes. Terre vivante a réalisé des essais de greffage d'aubergines, dans les jardins de son Centre en Isère. Neuf plants ont été greffés sur des plants de tomates, selon différents modes opératoires : 4 ont été greffés "à la japonaise", 4 "à l'anglaise" et 1 au cure-dent. Ces trois techniques sont expliquées en détail et un planning a été établi, afin de suivre chaque phase, du semis à la plantation.
Biochar : Récit d'une expérience collective
Josselin RIVOIRE, AuteurEn septembre 2021, une expérimentation participative a été lancée auprès d'abonnés de la revue des 4 Saisons. L'objectif était d'observer l'effet du biochar (charbon de bois) sur une grande diversité de sols. Cet article fait le récit de cette expérimentation et présente les résultats des essais, menés sur des cultures de radis. Un diagramme permet d'observer les variations de biomasse, en fonction du pH du sol, pour les racines et pour le feuillage des radis.
Biodiversité fonctionnelle en maraîchage sous abris
Pierre LASNE, AuteurDans le cadre du projet Ecophyto COSYNUS, trois stations expérimentales - GRAB, SERAIL et APREL - ont mis en place des essais autour de l'intégration d'infrastructures agro-écologiques pour mieux maîtriser les ravageurs des cultures maraîchères sous abris. L'objectif : attirer les auxiliaires et maintenir leur présence pour réduire l'IFT (indice de fréquence de traitement). Le dispositif et les résultats obtenus, en 2020, par la SERAIL, dans le Rhône et dont l'objectif est un IFT de 0 sur culture de concombre en 2020 sont présentés. Des plantes nectarifères, des bandes fleuries multi-espèces intérieures (mélange MUSCARI), des zones réservoirs (composées de blette, féverole, céréale et souci), ainsi que des plantes relais (souci) ont été mises en place. Le suivi des auxiliaires de cultures et celui des ravageurs montrent que, bien qu'ils aient été présents de manière importante, ces derniers sont restés relativement maîtrisés et n'ont pas impacté les rendements. La production totale a atteint 8,45 kg/m².
Cahiers techniques 2023
Nicole BOSSIS, Auteur ; Alexandra COURTY, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce document compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres d’agriculture à l’occasion du salon Tech&Bio 2023. Quatre articles composent le cahier Élevage : 1 - Caprins bio : Le coût de production des élevages passé à la loupe ; 2 - Ovins viande : L'intérêt économique d'une conversion bio questionné ; 3 - Bovins lait : Un pari gagnant du croisement en système herbager breton ; 4 - Sobriété énergétique : La production bovine laitière comme voie d'adaptation ?. Le cahier Grandes cultures comporte les articles suivants : 1 - Houblon : Bilan de 3 années de travail sur la culture du houblon et sa filière ; 2 - Désherbage du lin : Possible dès le stade « cotylédons + 1 cm » ! ; 3 - Betteraves sucrières : Du nouveau dans les itinéraires techniques ; 4 : Dégâts d'oiseaux : Les cultures d'été ont-elles du plomb dans l'aile ?. Le cahier Maraîchage inclut les articles suivants : 1 - Irrigation : Le goutte-à-goutte en cultures maraîchères de plein champ ; 2 - Maraîchage bio sur petites surfaces : Projets d'acquisition de références technico-économiques ; 3 - Films de paillage à base de cellulose : Quel bilan en faire en maraîchage sous abri ? ; 4 - Gestion de l'enherbement : Utilisation de paillage papier en culture de salade. Le cahier Viticulture comporte 5 articles : 1 - Biodiversité au vignoble : Toutes les clés pour la connaître, la conserver, l'enrichir ; 2 - Biodiversité cultivée : Association de cultures et diversité viticole en zone méridionale ; 3 - Couverts végétaux en vigne : Quelle stratégie adopter pour préserver ses rendements ? ; 4 - Projet Alter Cuivre : Accompagner pour réduire le cuivre en viticulture ; 5 - Le centre de ressource Cuivre : Réduire l'usage de cuivre grâce à la diffusion des connaissances. Le dernier cahier technique est consacré à la Biodiversité et Agroforesterie : 1 - Observatoire agricole de la biodiversité : Observez l'évolution de la biodiversité de vos parcelles agricoles ; 2 - Auxiliaires et pollinisateurs : Comment les intégrer dans les pratiques agricoles ? ; 3 - Biodiversité fonctionnelle : Un site web dédié aux auxiliaires et pollinisateurs ; 4 - Partenariat entre agriculteurs et apiculteurs : Pour un environnement favorable aux abeilles ; 5 - Agro-écologie : Deux concours pour valoriser les pratiques des agriculteurs ; 6 - Réaliser vos projets en faveur de la biodiversité et de l'agroforesterie : Le réseau des Chambres d'agriculture vous accompagne.
Cinq ans d’observation des couverts végétaux
Claude-Eric PARVEAUD, Auteur ; Maxime JACQUOT, Auteur ; Johanna BRENNER, Auteur ; ET AL., AuteurDans la Drôme, le Grab a testé et suivi l’implantation de 20 plantes couvre-sol, dans un verger de pommiers, entre 2018 et 2023. Les couverts ont été entretenus avec l’irrigation du verger et une à deux fauches par an. L’agrostis stolonifère s’est multipliée rapidement, atteignant un couvert de 60 à 95 % dès la première année, mais n’a pas bien résisté à la sécheresse de l’été 2022. L’achillée millefeuille a été la plus compétitive, atteignant quasiment 100% de couvert. La marguerite est aussi assez couvrante, mais de manière plus hétérogène, et elle accueille une grande biodiversité lors de sa floraison, de juin à septembre. L’absinthe et la centaurée jacée se sont implantées plus progressivement, pour atteindre une couverture de 60 à 100% au bout de 4 ans ; à noter les bonnes caractéristiques, allélopathique de la première et nectarifère de la seconde. Les autres espèces n’ont pas dépassé 40% de recouvrement. Certaines espèces ont fait l’objet d’une mesure d’abondance de vers de terre et d’arthropodes.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. I. Co-benefits for promoting the production of grass-fed meat and strengthening self-sufficiency
Sophie PRACHE, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux avantages liés au pâturage mixte bovins-ovins ont déjà été démontrés. Toutefois, l’effet de l’association bovins-ovins sur l'autonomie et l'autosuffisance des systèmes n’a pas beaucoup été étudié. Dans cette expérimentation, conduite à Laqueuille, sur le site Herbipôle d'INRAE, localisé en zone de montagne (Puy-de-Dôme), trois systèmes biologiques basés sur l’herbe ont été comparés : un système mixte combinant bovins et ovins allaitants (MIX), et deux systèmes spécialisés, un en bovins (CAT) et un autre en ovins (SH). Ces trois systèmes ont été gérés de manière distincte durant 4 ans. Pour le système MIX, le rapport entre les UGB bovins et ovins était de 60/40. La superficie pâturée et le chargement à l’hectare étaient similaires pour tous les systèmes. Les périodes de vêlage et d'agnelage ont été ajustées à la croissance de l'herbe pour optimiser le pâturage. Les veaux (croisés Salers-Angus) ont pâturé jusqu’à leur sevrage en octobre, puis ont été engraissés en bâtiment avec de l'enrubannage, avant d’être abattus à 12–15 mois. Les agneaux ont été engraissés au pâturage. Dans le cas où ils n'étaient pas finis avant la mise en lutte de leurs mères, ils ont été engraissés en bâtiment à l’aide de concentrés. La décision de traiter les animaux avec des anthelminthiques était basée sur le comptage d’œufs dans les excrétions fécales. Globalement, une proportion plus élevée d'agneaux a été finie au pâturage dans MIX, par rapport à SH, en raison d'un taux de croissance plus élevé qui a conduit à un âge inférieur à l'abattage (166 vs 188 jours). La prolificité et la productivité des brebis étaient également plus élevées dans MIX que dans SH ; tandis que la consommation de concentrés et le nombre de traitements anthelminthiques chez les ovins étaient plus faibles dans MIX que dans SH. En revanche, la productivité des vaches, la performance des veaux, les caractéristiques des carcasses et le niveau d'intrants utilisés ne différaient pas entre MIX et CAT. Ces résultats ont validé l’hypothèse selon laquelle l'association bovins-ovins favorise la production de viande à l’herbe, notamment pour les ovins.