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Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2022
Selon les chiffres de lAgence BIO, le marché bio a été marqué, en 2022, par une baisse de la consommation de produits biologiques (environ - 9 % en volume). Le secteur de la viande bio s'inscrit dans cette tendance. Il se caractérise par une baisse de 6 % des volumes d'abattage (cest la première diminution observée depuis la mise en place de l'Observatoire des viandes bio) et par une augmentation des produits ne trouvant pas de valorisation sur le marché bio. Du côté des circuits de distribution, la vente de viande bio (toutes espèces confondues) est en diminution : lAgence BIO a observé une baisse générale de 21 % des volumes. De fortes baisses ont, en effet, été observées en magasins spécialisés (- 27 %), en boucheries artisanales (- 29 %) et en GMS (- 21 %). En revanche, la vente directe se maintient (+ 1 %), et la RHD connaît une croissance importante (+ 24 %). Globalement, les filières ont dû redoubler d'efforts pour valoriser la production, en trouvant de nouveaux débouchés et en amplifiant les leviers de régulation, mis en place dès 2021, pour gérer l'équilibre entre production et débouchés (export, déclassement, stockage, mise en place de quotas de production ). Ce communiqué de presse propose ainsi une analyse globale de la filière viande bio en 2022 et effectue des zooms sur différentes productions (viande bovine, viande ovine et viande porcine). Il apporte également des repères sur la production et la consommation de viande bio en France, ainsi que les chiffres-clés de létude Opinionway, menée au printemps 2023, qui portait sur la perception des viandes bio par les consommateurs. Il rappelle aussi que des actions de communication, à destination du grand public, ont été menées pour rappeler les raisons de consommer de la viande bio (dans le cadre de la campagne Bioréflexe).
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Elevage extensif à lherbe : des atouts sous-estimés
Claude AUBERT, AuteurDans cet article, lauteur indique que la neutralité carbone, pour lélevage extensif à lherbe, est possible dans certaines conditions (chargement, temps de séjour sur une parcelle, flore de la prairie, maximisation du pâturage ). Les émissions de méthane par les bovins sont en partie compensées par la séquestration de carbone dans les prairies, cette compensation étant généralement estimée à moins de 40 %. Lauteur montre quil peut être beaucoup plus élevé si lélevage est extensif et si la part dherbe dans la ration est très élevée. Par ailleurs, il estime que la méthode employée par l'Institut de l'Élevage surévalue les émissions de N2O pour les systèmes extensifs ayant des apports dazote organique. Les prairies arborées peuvent aussi augmenter la séquestration de carbone. Lauteur signale également les bénéfices apportés par une alimentation maximisant lherbe pour les consommateurs de produits laitiers ou carnés (plus grande richesse en nutriments). Pour lui, il serait intéressant de développer un label national garantissant une proportion dherbe (en majorité pâturée) importante dans lalimentation des ruminants. Pour l'auteur, lélevage extensif à lherbe est, en effet, une solution davenir, même si le cheptel bovin est encore trop élevé sur Terre.
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Etalement de la production dagneaux bio à léchelle des élevages : parfois faisable, rarement acceptable
Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation, sous le label AB, des agneaux élevés en bio (le but est ainsi déviter les « fuites » vers les filières conventionnelles lors de la commercialisation des agneaux bio). Pour cela, il a cherché à améliorer la correspondance entre les périodes de production et de consommation de viande dagneaux. Cette dernière est fortement saisonnée, avec un pic important de consommation autour de Pâques (en mars - avril). En agriculture biologique, les agneaux ne sont pas forcément disponibles aux moments de forte demande, en particulier dans les bassins herbagers (partie Nord et Nord-Ouest de la France) où les agneaux naissent majoritairement au printemps et sont vendus à lautomne (alors que la demande en viande dagneaux est faible à cette saison). Le projet RéVABio a ainsi étudié plusieurs itinéraires de production pour améliorer, au sein dun élevage biologique, ladéquation entre les ventes dagneaux bio et les périodes de demande : effectuer du report dagneaux élevés à lherbe, faire de lavance de saison, mettre en place deux périodes dagnelages, fractionner les agnelages, produire des agneaux tardons Des entretiens ont ensuite été menés auprès de 17 éleveurs ovins biologiques, répartis dans plusieurs bassins de production, afin de connaître leur avis sur ces techniques détalement de la production (faisabilité, points faciles à mettre en uvre, craintes ). Ce diaporama présente, pour chacune des techniques détalement, une synthèse des réponses obtenues. Les itinéraires avec report des agneaux semblent les plus acceptables par les éleveurs.
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Etaler la production en agneaux bio : localement et/ou via la complémentarité entre bassins ? Support pédagogique à lattention des enseignants
Vincent BELLET, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Séverine CASSEL, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Ce kit pédagogique, réalisé à l'intention des enseignants pour un travail avec des apprenants, aborde la problématique de l'adéquation offre-demande en agneaux biologiques, au travers des leviers de l'étalement local de la production et de la complémentarité entre les différents bassins de production. Il est constitué d'un diaporama et d'un outil danimation (classeur Excel qui permet aux apprenants de visualiser limpact des différents itinéraires de production sur la répartition des ventes dagneaux dans le temps). Le diaporama comprend cinq parties :1 - une introduction permettant de vérifier les prérequis sur les spécificités de la reproduction ovine ; 2 des rappels sur le contexte : le cahier des charges bio, une production ovine très saisonnée en bio, le marché (pics de demande), la production dagneaux bio française ; 3 un focus sur la problématique rencontrée par la filière agneaux bio : l'adéquation offre-demande et les solutions pour y répondre ; 4 - les techniques mobilisables pour étaler la production localement (en bassin herbager cest-à-dire en zone de plaine - ou en bassin rustique cest-à-dire en zone de montagne) ou pour jouer sur les complémentarités entre bassins ; 5 - des exercices dapprofondissement à laide de loutil danimation. En plus de ces exercices dapprofondissement, ce diaporama comporte dautres exercices, proposés tout au long des différentes parties, ainsi que leurs corrections. Ce kit pédagogique a été réalisé dans le cadre du projet Casdar RéVABio (2020-2023), qui vise à améliorer le taux de commercialisation des agneaux élevés en bio sous le label AB.
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Les Français et les viandes bio
INTERBEV, Auteur ; OPINION WAY, Auteur | PARIS CEDEX 12 (207 Rue de Bercy, 75 587, FRANCE) : INTERBEV | 2023Au printemps 2023, OpinionWay a réalisé une enquête auprès dun échantillon représentatif de la population française (1007 personnes âgées de 18 ans et plus) afin de connaître leur avis sur les viandes biologiques. Cette infographie en présente les principaux résultats : 94 % des personnes interrogées disent être attentives à la juste rémunération des éleveurs, et 90 % à la protection de lenvironnement et de la biodiversité. Par ailleurs, 73 % estiment que les viandes bio sont issues délevages respectueux de lenvironnement et 64 % considèrent que consommer des viandes bio est un moyen de soutenir des éleveurs engagés. Malgré une inflation qui conduit 71 % des personnes interrogées à affirmer être plus attentives au prix, 62 % des consommateurs déclarent vouloir acheter des viandes bio, au moins ponctuellement, car elles répondent à une quête du bien manger. Ces viandes sont principalement consommées lors de repas en famille, notamment avec les enfants. Les viandes bio sont considérées comme des viandes saines (74 %) et de qualité (76 %). Elles sont aussi souvent considérées comme un achat « plaisir » (76 %).
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Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mars 2023
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en mars 2023, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - de l'agriculture bio en Guyane et aux Antilles ; 5 - des échos du monde. Cinq régions ont décidé de prolonger d'un an l'aide au maintien à l'agriculture biologique (la Bretagne, le Centre-Val de Loire, la Nouvelle-Aquitaine, les Pays de la Loire et l'Occitanie). En 2022, la collecte de lait de vache bio a progressé de 2,7 % par rapport à 2021, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 8,8 % en volume et de 2,6 % en valeur. Les ventes dufs bio ont baissé de 5,8 % en volume mais ont progressé de 1,5 % en valeur en GMS, par rapport à 2021. Les ventes de 15 fruits et légumes bio ont reculé de 9,5 % en volume et de 12,1 % en valeur, par rapport à la moyenne 2019-2021.
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RéVABio : À la rencontre des acteurs terrain - Synthèse de 4 rencontres professionnelles
Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation des agneaux élevés en bio sous le label AB. Son objectif est donc déviter des « fuites » dagneaux bio vers des filières conventionnelles lors de leur commercialisation. Pour cela, différents travaux ont été menés pour améliorer la correspondance entre les périodes de production dagneaux bio et les périodes de consommation de viande dagneau (cest-à-dire accroître ladéquation entre loffre et la demande). Quatre « Rencontres professionnelles » ont notamment été organisées, dans le cadre de ce projet, fin 2022 début 2023 : une dans le Grand Ouest, une dans le Nord du Massif central, une dans le Sud du Massif central, et une dans le Sud-Est de la France. Elles étaient réservées aux professionnels de la filière agneaux biologiques (éleveurs, organisations de producteurs, abatteurs ) et avaient pour objectif de favoriser les échanges entre ces derniers. Chacune de ces « Rencontres professionnelles » sarticulait de la manière suivante : présentations rapides des résultats obtenus dans le cadre du projet RéVABio, discussions/débats et visite d'une ferme. Ce diaporama synthétise les principaux points évoqués lors des discussions/débats : le besoin en références technico-économiques, la vulnérabilité des systèmes ovins viande (bio) face à la conjoncture économique et climatique, les leviers mobilisables pour éviter les fuites dagneaux bio vers le conventionnel (la génétique pour favoriser le désaisonnement, le désaisonnement versus la congélation de la viande, les actions de pédagogie auprès des bouchers ), etc. Ce diaporama effectue également une synthèse des leviers (à léchelle des exploitations, des acteurs de laval et des pouvoirs publics) pour développer lélevage des ovins bio.
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Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2021
En France, le marché des viandes bio 2021 (bovins, ovins et porcs) sinscrit dans un contexte de défis à relever. Cette année a vu une augmentation de 10 % des volumes dabattage en AB, plus marquée en porcs. Parallèlement, pour les trois filières, les cheptels se sont peu développés en 2021 et, pour les ruminants, la concurrence du conventionnel a été significative. Par ailleurs, la filière des viandes bio a continué sa croissance, mais à un rythme moindre que précédemment, avec un second semestre plus difficile. Les évolutions sont différentes selon les circuits de commercialisation : les ventes ont progressé en magasins spécialisés (+4 %), en boucherie (+7 %), en vente directe (+10 %) ou encore en restauration hors domicile (+21 %), alors que les GMS ont vu un recul de 9 % de leurs ventes de viandes bio. Ceci montre une évolution dans les habitudes dachat des consommateurs qui privilégient de plus en plus le local. Si, en ovins, ladéquation entre offre et demande sest renforcée, on note, en 2021, des problèmes importants déquilibre carcasse en bovins (difficulté à vendre les morceaux nobles) et en porcs (forte demande en certains produits comme les lardons). Face à cette situation, les opérateurs cherchent à sadapter (export, déclassement, stockage...), mais le contexte reste incertain avec la flambée du prix des aliments et des autres charges, comme lénergie, le transport, les emballages, avec la hausse exceptionnelle des prix dachat en conventionnel (gros bovins et agneaux) et avec les changements dhabitudes des consommateurs.
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Communiquer sur les intérêts de la bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2022, la baisse de la consommation de produits biologiques s'est poursuivie. La filière agneaux bio n'a pas été épargnée, comme en témoignent plusieurs acteurs dans cet article. Denis Gemin, éleveur de brebis allaitantes en Loire-Atlantique fait part de son inquiétude : la demande baisse, et les écarts de prix entre produits bio et conventionnel se réduisent. Aussi, afin de faire prévaloir les atouts de la bio auprès des consommateurs (environnement, bien-être animal), Interbev Viandes Bio a lancé, en octobre 2022, une campagne de communication autour des filières viandes biologiques.
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Dossier de presse : RéVABio : Adéquation entre loffre et la demande en agneau bio : leviers, points de vue, témoignages...
ABIODOC - VETAGRO SUP, Auteur ; INSTITUT DE L'ELEVAGE, Auteur ; ITAB, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le projet Casdar RéVABio (la Régularité des Ventes, clé de développement de l'Agneau Biologique, 2020-2023) est un projet de recherche-développement qui vise à améliorer le taux de commercialisation (en circuits longs) dagneaux sous le label AB. La demande en viande ovine biologique se heurte toujours à la question de la saisonnalité de loffre en agneaux : la demande est forte autour de Pâques, alors que les brebis mettent naturellement bas à la fin de lhiver avec une commercialisation de leurs agneaux à lautomne. Ce dossier de presse fait le point sur les derniers travaux menés au cours de lannée 2021 et début 2022 pour améliorer ladéquation entre loffre et la demande en viande dagneau bio. Il présente ainsi : 1 - Le point de vue des opérateurs de laval (organisations de producteurs et abatteurs) sur ladéquation entre loffre et la demande ; 2 - De potentielles complémentarités entre les filières régionales en agneaux bio (complémentarité entre les bassins herbagers du nord, qui produisent des agneaux saisonnés, et ceux du Sud, avec des races plus rustiques et qui produisent une bonne partie de leurs agneaux en contre saison) ; 3 - Lengraissement des agneaux laitiers en agriculture biologique (quelques éleveurs pratiquent lengraissement, ce sont souvent des « fromagers » - ils transforment leur lait en fromage - et cherchent à diversifier leur panier de produits pour la vente directe) ; 4 - Lexpérimentation sur le report dagneaux mâles menée sur les lycées agricoles de Vendôme et de Tours-Fondettes (lobjectif étant de vendre des agneaux nés à la fin du printemps 2021 aux mois de mars - avril 2022, afin de couvrir la demande autour de Pâques).
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Mieux valoriser ses ovins viande : « Le premier levier : maîtriser la consommation de concentré » ; Au Gaec Ty Mad'Bio, des agneaux toute l'année ; Ovins viande - Témoignages : Gaec du Caïre : quatre périodes d'agnelage
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment mieux valoriser les agneaux issus de troupeaux allaitants biologiques, avec une demande, du consommateur ou des filières, qui s'étale toute lannée, avec néanmoins certaines périodes-clés, comme Pâques, alors que cest une production plutôt saisonnée, avec un pic de vente à lautomne ? Cest sur cette question que travaille le projet Casdar en cours, Revabio, avec comme clé dentrée la complémentarité, entre bassins de production ou entre types de systèmes. Ainsi, le nord de la France a plutôt tendance à commercialiser ses agneaux au cours du second semestre et le sud plutôt au cours du premier. Or, pour répondre à la demande de produits plus locaux, il existe un intérêt à développer la complémentarité entre systèmes au sein dun même bassin. Aussi, dans Revabio, sont étudiés les divers leviers mobilisés dans les fermes, comme la contre-saison (agnelage dautomne pour les races qui dessaisonnent), lavance de saison ou encore le report (des agneaux nés au printemps pour être vendus au printemps suivant). Deux éleveurs témoignent de leurs pratiques, lun en Loire-Atlantique qui a notamment recours au report, dans une logique darticuler filière longue et vente directe, et l'autre en Hautes-Alpes, qui dessaisonne avec quatre périodes dagnelage sur lannée. Dans tous les cas, produire tout au long de lannée sous-entend un surcoût. Les premiers résultats de Revabio, à confirmer, montreraient que ce surcoût serait de lordre de 5 euros par kilogramme de carcasse. Ainsi, maîtriser les coûts de production est un élément-clé avec, en premier lieu, la maîtrise de la consommation de concentrés. Optimiser la valorisation de lherbe, en particulier via le pâturage, est aussi un point majeur.
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L'agneau bio progresse encore
REUSSIR PATRE, AuteurLe projet ReVABio a réalisé un état des lieux de la filière ovine bio en 2019. Le marché de la viande dagneau bio a progressé de 19 % (comparé à 2018). Les brebis bio représentent 230 t équivalent carcasse et les agneaux 1 630 t. Depuis 2012, le nombre de brebis allaitantes élevées en bio progresse, en moyenne, de 10 % tous les ans. Le nombre d'ovins bio abattus est également en progression : + 15 % dune année sur lautre. Le chiffre daffaires (au stade détail) de la viande dagneau bio sélève à 72 millions deuros. Cette viande est présente dans tous les circuits de distribution. Selon les organisations économiques de producteurs, les ventes se répartissent de la manière suivante : durant lhiver (30 %), au printemps (35 %) et durant lété-automne (35 %). La couverture de la forte demande en agneaux autour de Pâques continue à saméliorer grâce aux efforts de toute la filière bio.
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Comment valoriser et différencier la viande biologique du massif des Pyrénées ?
BIO OCCITANIE, Auteur ; BIOCIVAM DE L'AUDE (BIOCIVAM 11), Auteur ; BIO-ARIEGE-GARONNE, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE (26-28 Rue Magné, 31 300, FRANCE) : BIO OCCITANIE | 2021Dans les Pyrénées, lagriculture repose principalement sur lélevage allaitant bovin et ovin. Lagriculture biologique est fortement représentée (26 % de la SAU). Ce territoire est donc un producteur important de viande bio. Toutefois, malgré une forte demande de la part des consommateurs pour de la viande bio et locale, les viandes bio pyrénéennes sont peu valorisées sur le territoire. En effet, les animaux bio sont régulièrement déclassés, les jeunes bovins sont souvent exportés, la viande bio est peu différenciée de la viande produite en montagne, la filière bio manque de structuration Afin de trouver des solutions pour mieux valoriser cette viande, Bio Occitanie, le Biocivam de lAude, Bio-Ariège-Garonne, le GAB 65, financés par le Commissariat de Massif des Pyrénées, ont réalisé un diagnostic territorial afin didentifier des actions à mettre en place. Pour cela, ils se sont appuyés sur la méthode RELOC, développée par INRAE. Au total, 83 entretiens ont été menés auprès des acteurs de la filière. Ils ont permis de mettre en valeur cinq manières de valoriser la viande bio dans les Pyrénées : 1 - Défendre les valeurs de la bio locale ; 2 - Proposer un produit viande bio d'excellence ; 3 - Standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; 4 - Soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; 5 - Valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. Des rencontres ont ensuite été organisées afin de trouver des pistes de développement et des actions concrètes, comme, par exemple, développer la viande bio dans les boucheries et la restauration collective de la région.
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Dossier : Valoriser les jeunes animaux de la filière laitière
Annabelle WÜRBEL, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique LEON, Auteur ; ET AL., AuteurQue faire des jeunes mâles en élevage laitier, aussi bien les veaux, les chevreaux que les agneaux ? Majoritairement vus comme des « sous-produits » de la production laitière, ils sont globalement envoyés en systèmes dengraissement, organisés diversement selon les filières. Or, ces animaux sont achetés à des prix de plus en plus bas aux éleveurs, souvent en deçà du coût de production. Dans un contexte global de moindre consommation de viande en France, la crise Covid, synonyme de baisse des débouchés (ralentissement des exportations de ces jeunes animaux, ou de la restauration hors domicile), a mis en lumière la dépendance des éleveurs envers les engraisseurs, ainsi que la question plus globale de la cohérence des filières laitières aujourdhui. Les modèles actuels de production laitière, basés notamment sur lhyperspécialisation, ne sont-ils pas à questionner ? Quid du bien-être animal, de lengraissement industriel à la poudre de lait, des schémas de sélection de races, ou encore du manque doutils dabattage/transformation de proximité ? Ce dossier, via plusieurs témoignages, se fait le relai de questionnements de producteurs ou encore dinitiatives de certains pour trouver, seuls ou collectivement, des alternatives : lélevage des cabris sous la mère pour cette éleveuse productrice de fromages en Aveyron ; le passage de lélevage caprin laitier à lengraissement de veaux, de chevreaux et de cochons pour ce couple de producteurs dans lIndre ; une dynamique collective dans les Hautes-Alpes pour une filière « chevreaux » locale autour dun abattoir de proximité géré par des éleveurs ; le projet de création dun label rouge « chevreau lourd » par le Syndicat caprin de la Drôme ; lallongement des lactations, voire le développement de la lactation induite (stimulation de la production de lait par la traite sans mise bas) ; ou encore la mise en place dun système engraisseur à lherbe de veaux laitiers par un producteur du Pas-de-Calais qui achète les veaux à des éleveurs près de sa ferme Au-delà de ces initiatives locales, aller plus loin demandera échanges, réflexions et aussi un engagement des pouvoirs publics.
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Etat des lieux de la filière ovins bio en 2019
Cette synthèse présente une photographie détaillée de la filière ovine allaitante biologique en 2019. Elle a été réalisée dans le cadre par ForéBIO, dans le cadre du projet Casdar ReVABio (la REgularité des Ventes, clé de développement de lAgneau Biologique) et a été obtenue grâce aux données 2019 de lObservatoire des volumes dagneaux bio de la Commission Bio Interbev, de lAgence BIO et des organisations économiques de producteurs. Elle montre que le marché de la viande dagneau bio a progressé de 19 % en 2019 par rapport à 2018 (en tonnage équivalent carcasse). Celui de la viande de brebis sest maintenu depuis quune reprise du marché a été observée en 2018. Globalement, les filières ovines biologiques sont bien organisées. Les groupements de producteurs drainent 71 % des volumes dagneaux bio abattus à l'échelle nationale (hors vente directe). La distribution des viandes ovines bio reste diversifiée, allant de la grande et moyenne surface à la boucherie artisanale, en passant par la restauration collective et les magasins spécialisés. Une part importante des ovins bio est valorisée en vente directe (23 % des agneaux et 19 % du chiffre daffaires). Si les opérateurs ont toujours du mal à faire coïncider sorties et besoins du marché, la couverture des besoins à Pâques continue à saméliorer, en partie grâce au partenariat entre abatteurs et producteurs. Ce partenariat permet de revaloriser les agneaux à cette période et délargir les approvisionnements entre le nord et le sud de la France (qui ont des périodes de production différentes dans l'année). En parallèle, des efforts ont été effectués par la Commission Bio Interbev pour relancer la consommation de la viande dagneau à lautomne.