Thésaurus
![]() RECHERCHE AGRONOMIQUESynonyme(s)RECHERCHE AGRICOLEVoir aussi |
Documents disponibles dans cette catégorie (234)


Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
![]()
![]()
Histoires de fraises
Guylaine GOULFIER, AuteurL'histoire de la fraise et de sa culture remonte au Moyen Âge. Elle est ensuite liée aux voyages des explorateurs revenus du Canada et d'Amérique latine. Dès 1750, deux espèces ont été cultivées ensemble à Plougastel-Doualas (29) et un hybride est né, offrant de gros fruits savoureux, le fraisier ananas (F. ananassa), à l'origine de toutes nos variétés actuelles. Aujourd'hui, le développement de nouvelles variétés de fraises est une des missions principales du Ciref (Centre inter-régional expérimentation fraise), qui teste une dizaine de variétés par an. Philippe Chartier, responsable du programme de création variétale, en explique les objectifs.
![]()
Un verger de recherche en régie biologique au Québec
Mirella Aoun, agronome et chercheuse, présente le verger de recherche du CETAB+, le seul verger de recherche en régie biologique au Québec. Dans ce verger de 5 ha, des systèmes de production sont comparés, des variétés et porte-greffes nouveaux et ancestraux sont à l'essai. Plusieurs projets de recherche touchant différents aspects de la régie biologique sont en cours de réalisation. Des journées de démonstration et d'information sont organisées chaque année pour les producteurs et les intervenants en production fruitière. Le verger sert aussi de milieu d'apprentissage pour les étudiants en agriculture bio. De plus, son cachet historique et patrimonial lui confère une valeur particulière dans la région du Centre-du-Québec.
![]()
![]()
Evaluer les systèmes de grandes cultures biologiques : RotaLeg Thorigné
Cette brochure présente un essai du Projet RotAB mené sur la plateforme expérimentale de Thorigné d'Anjou dans le Maine-et-Loire. L'objectif est d'analyser les performances des systèmes de cultures biologiques sans élevage selon les types de successions de cultures et les types de légumineuses introduites. Cinq rotations sont mises en place, elles diffèrent selon le nombre de cultures qui se succèdent et la quantité de légumineuses. Certaines incluent de la luzerne, de la féverole, du pois et/ou des couverts végétaux. Aucun apport de fumier ou de compost n'est réalisé sur les parcelles. L'essai a été mis en place en 2011 et les résultats sont valorisés par des partenariats avec les écoles d'agriculture, la production de références technico-économiques et l'organisation de journées d'échange.
![]()
Essais de densités pour la production de tomate indéterminée en tunnel individuel sous régie biologique
Gilles TURCOTTE, Auteur ; Christiane COSSETTE, Auteur ; DONALD DUBÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | QUEBEC (2875, boulevard Laurier, 9e étage, Édifice Delta 1, G1V 2M2, CANADA) : AGRI-RESEAU | 2013Des essais ont été effectués en 2013 dans le cadre d'un projet sur la détermination de la densité optimale en production de tomate biologique en tunnel. Ce projet de 2 ans se réalise en 2013 et en 2014 sur deux fermes biologiques à saint-Valérien dans le Bas-Saint-Laurent. Deux densités différentes étaient comparées dans chaque ferme et l'impact sur la main-d'uvre, la précocité de la récolte, et la qualité des fruits (calibre et teneur en sucres) a été pris en compte. Des données sur les performances économiques de ces essais ont été analysées aussi. En 2013, les densités de 10 764 vs 14 352 plants/ha dans la première ferme, et de 14 352 vs 19 136 plants/ha dans la deuxième ferme ont été comparées pour des plants conduits à 2 têtes. Chaque ferme opère selon un interligne qui lui est propre (60 po ou 45 po), et chacune teste deux espacements différents sur le rang (18 vs 24 po). En 2013, la densité n'a eu aucun ou peu d'effets sur la précocité des tomates ni sur les rejets. Par contre, dans les deux fermes, une tendance est observable à l'effet d'un calibre légèrement plus important (~ 4-5 %) dans le traitement à moindre densité (24 po). Une densité élevée a permis d'avoir de meilleurs rendements et une marge bénéficiaire plus importante sur les 2 fermes. La densité a un rôle important dans la fertilisation et l'irrigation. Les essais vont se poursuivre en 2014 et les conclusions pour les 2 années de cette étude seront publiées à la fin de l'année.
![]()
Filet d'exclusion en verger de pommiers
En pomiculture biologique au Québec, souvent près de la moitié des fruits ne sont pas commercialisables. Le Centre d'expertise en agriculture biologique (CETAB+) a initié en 2012 un projet d'étude sur des filets d'exclusion pour les vergers de pommiers en partenariat avec l'Institut de recherche et développement en agroenvironnement (IRDA) et le Club Bio-Action. Ce projet financé par Programme canadien d'adaptation agricole (PCAA), collaboration Québec et Ontario, compare la performance de deux filets avec des mailles de tailles différentes pour la prévention des dégâts par les insectes ravageurs, l'interception de produits de pulvérisation et leurs effets sur la charge en fruits et le calibre à la récolte. En 2012, les filets ont été déchirés lors de forts vents peu après leur installation et le carpocapse avait déjà commencé à pondre à la réinstallation des filets. 3 visites en juillet, août et septembre ont été faites pour évaluer les dégâts causés par ravageurs, maladies et autres. À la récolte, le nombre de pommes saines était significativement plus élevé sous filet (26,3%) que dans les rangs sous traitement de bio-insecticides (14,8%). La probabilité de présence d'un dommage de carpocapses ou de tordeuses était considérablement plus faible sous filet. Pour tous les autres insectes observés, de même que pour les maladies, il n'y avait pas de différence significative entre les traitements, sauf dans le cas du puceron lanigère et rose, où la probabilité de dommage était plus élevée sous le filet. Les pommiers sous filet n'ont également connu aucun dégât par les cervidés, contrairement aux pommiers sans filet. La charge en fruit et le calibre à la récolte ne présentaient pas de différence significative entre les traitements.
![]()
![]()
Apprendre à innover dans un monde incertain : Concevoir les futurs de l'agriculture et de l'alimentation
Emilie COUDEL, Auteur ; Hubert DEVAUTOUR, Auteur ; Christophe-Toussaint SOULARD, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2012
L'agriculture est aujourd'hui interpellée par la société, qui exige bien plus qu'une simple production alimentaire : aliments de qualité, services environnementaux, insertion de populations marginalisées, revitalisation des territoires ruraux, développement de productions énergétiques... Cette ouverture des futurs agricoles incite les acteurs ruraux à expérimenter de nouveaux systèmes de production et valorisation, faisant ainsi preuve de créativité et d'obstination pour exister face aux modèles de développement dominants. Parallèlement, ces modèles dominants fondés sur la production de masse à moindre coût continuent à s'étendre, avec les promesses d'un futur basé sur les technologies vertes. Ces évolutions posent des questions. Quel type de développement durable les sociétés veulent-elles ? Comment choisir les innovations qui leur permettront d'y parvenir ? Quels rôles peuvent jouer la recherche et les politiques publiques pour favoriser l'émergence de ces innovations ? Au-delà de l'analyse des options techniques, cet ouvrage s'intéresse aux innovations sociales et institutionnelles. Il démontre que l'innovation est le résultat d'une confrontation entre des visions portées par des acteurs aux intérêts parfois divergents. Il n'y a pas de chemin unique vers un développement durable, il faut à la fois encourager l'émergence et la coexistence de différents modes d'agriculture et de systèmes alimentaires. Le succès ne dépendra pas uniquement de notre capacité à repenser les modèles existants mais également de notre volonté à nous engager dans un processus d'apprentissage dont nous sortirons forcément transformés.
![]()
![]()
Un avis du Comité commun d'éthique pour la recherche agronomique (extraits). Biocarburants liquides et finalités de la recherche
Le 19 mars 2010, a été publié un avis du comité consultatif commun d'éthique pour la recherche agronomique qui porte sur le défi alimentaire et celui de la valorisation non alimentaire des productions agricoles, et plus particulièrement sur le cas des biocarburants liquides. L'INRA et le CIRAD ont, en effet, saisi le Comité sur la question de l'assurance que leurs recherches sur les bioénergies et la production agricole qui peut en résulter ne se font pas au détriment des recherches sur la sécurité alimentaire et la production agricole nécessaire à l'alimentation. La réponse du Comité a, selon le Courrier de l'environnement de l'INRA, largement dépassé le seul cadre des biocarburants. La recherche publique est lancée dans une course à l'innovation qui se doit d'être rentable. Il faut alors revisiter l'éthos de la recherche agronomique et de la recherche pour le développement. Les recommandations du Comité ne portent pas tant sur une recherche éthiquement correcte, mais sur une vigilance éthique à tenir dans la démarche scientifique. Le Comité recommande notamment de se réapproprier le sens de la recherche finalisée, de développer, dans les institutions et chez les chercheurs, le sens de la responsabilité de la recherche ou de clarifier les aspects éthiques au moment de la formulation de la question de recherche et du projet.
![]()
![]()
Conférence de Marc Dufumier : Réconcilier agroécologie et agroéconomie
Aline WANG, AuteurMarc Dufumier, agronome et directeur de la Chaire d'Agriculture comparée à AgroParisTech, a donné une conférence le 22 avril 2011 lors du forum sur les politiques agricoles à Angers. Au cours de sa conférence, il est revenu sur les différentes politiques agricoles à l'échelon mondial, européen, national et à l'échelle des collectivités territoriales. Pour lui, la spécialisation de l'agriculture française suite à la PAC a provoqué des dégâts environnementaux et il faut maintenant que l'Europe se protège des importations de soja du "nouveau monde". Il pointe du doigt le libéralisme aboutissant à une production de soja brésilien exportée pour nourrir les animaux européens et de la canne à sucre pour faire rouler les véhicules américains alors que les gens meurent de faim. Il devient urgent de redevenir autonome en protéines. De plus, la spécialisation des cultures en France a rendu l'agriculture dépendante des énergies fossiles. Il faut donc amorcer un changement afin de valoriser l'azote de l'air et stocker le carbone dans la biomasse et l'humus. Marc Dufumier termine son exposé en abordant l'importance de la recherche agronomique, mais aussi le rôle des collectivités territoriales par le biais de la contractualisation avec les agriculteurs des territoires. Enfin, il termine par la problématique de l'accès au foncier : pour lui, la Safer ne joue plus le rôle qui lui avait été attribué et il est pour une taxation élevée des conversions des terres agricoles pour l'urbanisme.
![]()
![]()
Favoriser la nutrition minérale des plantes
Pascale MOLLIER, AuteurLa majorité des plantes s'associent avec des champignons pour optimiser leur nutrition. Cette relation de symbiose permet au végétal de bénéficier des filaments mycéliens pour une prospection optimale de l'eau et des minéraux du sol. En contrepartie, il fournit au champignon de l'énergie et des composés carbonés issus de la photosynthèse. Des chercheurs de l'INRA (Institut national de recherche agronomique), du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), et de l'Université Paul Sabatier de Toulouse ont identifié des facteurs qui favorisent la mise en place de telles symbioses. Appelés facteurs Myc, ces signaux émis par les champignons du sol stimulent la formation de la symbiose, et favorisent la croissance de racines latérales. Les applications agronomiques qui découleront de cette découverte sont prometteuses. Ces facteurs pourraient en effet être utilisés sur des plantes cultivées pour optimiser leur nutrition minérale, et ainsi réduire les besoins en fertilisation, notamment chimique.
![]()
![]()
A question complexe, réponse complexe ! : Comment concevoir un verger plus écologique ?
François WARLOP, Auteur ; Gilles LIBOUREL, Auteur ; Claude-Eric PARVEAUD, Auteur ; ET AL., AuteurPour mettre en place un verger durable, il est d'abord essentiel de choisir une variété adaptée aux contraintes du mode de production mis en place. De nombreux essais ont été réalisés par le GRAB (Groupe de recherche en agriculture biologique) et l'INRA (Institut national de la recherche agronomique) depuis 10 ans. Depuis 2011, la sensibilité variétale aux bioagresseurs serait prise en compte dans la Charte Fruitière Nationale, afin d'informer les producteurs des caractéristiques des nouvelles variétés. Une fois mis en place, le verger biologique demande de travailler sur les interactions entre l'arbre et son environnement et ce, à différentes échelles. Ces interactions permettent en effet de favoriser la protection de l'arbre contre certains ravageurs, via une approche descendante (favoriser la présence d'auxiliaires) ou ascendante (mettre en uvre des pratiques qui rendent l'arbre moins sensible). L'agroforesterie est un mode de culture de plus en plus étudié. Les interactions entre la culture pérenne et les cultures annuelles auraient des effets majoritairement positifs sur la présence d'auxiliaires et la réduction des maladies. Afin de prendre en compte ces relations complexes, la recherche agronomique en agriculture biologique évolue. Alors qu'elle isolait les facteurs afin d'en étudier les impacts séparément, elle étudie désormais les impacts de l'ensemble des facteurs, en interaction, afin de prendre en compte les synergies. Cette approche globale nécessite un travail interdisciplinaire, sur le long terme.
![]()
![]()
Les techniques alternatives en PPAM, ou l'adaptation des pratiques aux nouveaux enjeux de la filière
HERBA BIO, AuteurLa filière PPAM montre un besoin urgent d'innovations en matière de pratiques culturales, afin d'apporter de nouveaux outils aux agriculteurs biologiques, ainsi qu'aux producteurs conventionnels désireux de mettre en place des pratiques alternatives. Des essais sont notamment réalisés par la Chambre d'agriculture de la Drôme, l'ITEIPMAI, le CRIEPPAM. Si la priorité de recherche concerne le contrôle des adventices (désherbage mécanique, rotations, paillage, enherbement, film biodégradable), la lutte contre les ravageurs des cultures (barrières physiques, produits phytostimulants, biocides) ainsi que la fertilité des sols et la fertilisation des cultures constituent des axes de travail importants. La mise en uvre de pratiques alternatives peut nécessiter une complète réorganisation du travail. C'est souvent le cumul de différentes pratiques qui permet d'améliorer la situation technico-économique des productions de PPAM.
![]()
![]()
Dossier : Pour une agriculture compétitive plus économe en pesticides
Pascale MOLLIER, Auteur ; Géraud CHABRIAT, AuteurLe plan Ecophyto a été lancé en 2007 avec l'objectif de réduire de 50 % l'utilisation de pesticides d'ici à 2018. Ce plan d'action national est plus exigeant que la réglementation européenne. Il vise à retirer du marché les 53 molécules les plus dangereuses. La qualité de l'eau est un sujet récurrent et les impacts sur la santé publique inquiètent les chercheurs et la population. Les produits phytosanitaires sont partout, dans l'air, dans les sols et dans les eaux naturelles. Il faut donc amorcer une évolution, qui passe tout d'abord, pour l'INRA, par la détermination de niveaux de pratiques : intensives, raisonnées, de protection intégrée, de production intégrée et d'agriculture biologique. Un nouvel indice a été créé, IFT (Indice de fréquence de traitements). L'engagement de réduire de 50 % l'utilisation des pesticides serait tenu si l'ensemble de l'agriculture française passait en production intégrée (modification profonde du système de cultures, diversification des rotations en grandes cultures, variétés plus résistantes). Si l'ensemble de l'agriculture française passait en protection intégrée (utilisation de variétés résistantes, de semis moins denses, retardés, désherbage mécanique, lutte biologique), la réduction de pesticides serait de 33 %. Ces changements de comportement engendreraient une diminution de la production globale allant de 6 à 25 % selon les cultures. Une des propositions consiste à développer de meilleurs outils d'aide à la décision et de changer les pratiques culturales. La recherche doit concevoir de nouveaux systèmes pour conjuguer performances environnementales, techniques et économiques. L'innovation des systèmes se fait aussi par les agriculteurs souvent regroupés en GIE. Une mobilisation est nécessaire à tous les niveaux : producteur, transformateur, distributeur et consommateur, en soutenant l'effort de reconception des systèmes de culture et le développement de dynamiques territoriales. Des expérimentations sont menées actuellement sur les variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques, résistantes aux maladies, des agents de lutte biologique et de nouveaux outils d'aide à la décision. L'amélioration variétale prend beaucoup de temps. Il faut dès à présent identifier les nouveaux modes de culture pour sélectionner les variétés adaptées. Ces « nouvelles » variétés doivent être performantes au niveau du rendement, être résistantes aux maladies et s'adapter facilement aux conditions locales. Il faut considérer les interactions génotype-environnement-conduite de culture. Après avoir trouvé une variété résistante, il faut gérer les contournements de résistance par les pathogènes. La recherche étudie et modélise des systèmes de production d'un point de vue agronomique et économique, mais ces modèles ne pourront jamais remplacer les expérimentations sur le terrain. Des études globales sur les systèmes de production sont encore menées par l'Inra et dans le cadre de l'étude Ecophyto.
![]()
![]()
Les enjeux de l'agriculture post-Grenelle ; Un nouveau dialogue entre agriculteurs et scientifiques
CULTIVAR, AuteurIl s'agit d'une interview de Marianne Cerf, directrice de recherche à l'Inra, et membre du RMT (réseau mixte technologique) « Systèmes de cultures innovants ». L'organisation actuelle de la recherche agricole remonte aux années 1960, ce qui peut expliquer le décalage entre les chercheurs et les demandes des agriculteurs. L'Inra a dû diversifier ses compétences avec l'étude de l'alimentation et de l'environnement, ce qui lui a pris du temps sur la recherche agronomique. Il faut réussir à réunir les connaissances des agriculteurs et celles des chercheurs. Le chercheur doit revenir sur le terrain et l'agriculteur accepter que ses connaissances soient débattues. Des programmes sur le développement régional permettent une rencontre entre chercheurs et acteurs locaux. Le dialogue sera plus facile si chercheurs et agriculteurs n'ont pas d'avis préconçus sur la voie à choisir. L'agriculteur doit continuer à tester de nouvelles pratiques sur son exploitation, que ce soit pour valider une technique qui lui est proposée comme pour en faire émerger de nouvelles. Marianne Cerf rappelle que des partenariats entre chercheurs et agriculteurs existent, mais qu'ils dépendent du choix d'orientation de la recherche.
![]()
![]()
Sécurité alimentaire : la nécessité d'un questionnement éthique
Géraud CHABRIAT, AuteurLe comité consultatif commun d'éthique pour la recherche agronomique Inra-Cirad a adopté son premier avis le 20 Novembre 2009, sur la sécurité alimentaire et les modèles de consommation. Les treize membres de ce comité se sont mis d'accord sur les principes et les valeurs accompagnant leur réflexion éthique. « Une recherche agronomique qui vise à assurer une sécurité alimentaire universelle et perpétuelle et qui s'interroge sur sa légitimité à intervenir sur les modèles de consommation alimentaire » est le fondement des réflexions proposées. Neuf recommandations ont été faites par le comité à la communauté des chercheurs, sur les moyens mobilisés par la recherche, la question des partenariats, les droits de propriété intellectuelle et les finalités des recherches. Le Comité d'éthique doit donner, en 2010, son avis sur des sujets précis qui sont les biocarburants, les nanotechnologies et les partenariats dans la recherche.
![]()
![]()
Le bio aux Culturales d'Arvalis : Privilégier l'approche « système »
Chantal URVOY, AuteurL'édition 2009 des Culturales, rendez-vous annuel d'Arvalis-Institut du Végétal à Boigneville dans l'Essonne, a nettement accentué la place réservée à l'agriculture biologique et a permis aux visiteurs de découvrir les essais longue durée mis en place afin d'appréhender les contraintes et solutions possibles pour un système bio sans élevage. Philippe Viaux, en charge de l'agriculture biologique au sein d'Arvalis, expose les deux principaux problèmes à résoudre dans ces systèmes, à savoir la fertilisation azotée et la maîtrise des adventices. Pour cette dernière, des stratégies préventives (rotation longue et multifonctionnelle, alternance de cultures d'hiver et de printemps, déchaumage et labour en interculture, choix variétal) et curatives (désherbage mécanique par herse étrille, houe rotative, bineuse) ont été mises en place dans les essais. Pour la fertilisation azotée, Arvalis a, d'une part, comparé l'effet de l'introduction de diverses légumineuses dans la rotation et en interculture et, d'autre part, testé l'adéquation entre le degré de carence azotée du sol et la tolérance à ce stress des diverses variétés. Un tableau présente les principaux résultats de ces essais alors que P. Viaux précise que des travaux complémentaires sont nécessaires en ce qui concerne les ravageurs, la biodiversité fonctionnelle et le binage autoguidé. Le directeur d'Agralys Bio et le président de Biocer témoignent ensuite de l'effet qu'a eu le Grenelle de l'environnement sur l'intérêt des agriculteurs conventionnels pour l'agriculture biologique et sur les demandes de conversion.