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Dossier : Papillons au jardin
Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, Auteur ; Maximilien QUIVRIN, AuteurAlors que les effectifs de papillons sont globalement en baisse, il est possible de les attirer dans son jardin et, ainsi, de les protéger. Cinq articles composent ce dossier consacré aux papillons. Le premier, "Au chevet des papillons", s'intéresse aux raisons de la diminution de leurs effectifs, ainsi qu'aux actions en cours, en France, pour les protéger, telle que l'Opération papillons, initiée en 2006 par l'association Noé, en partenariat avec le Muséum national d'histoire naturelle. Les deux articles suivants, "Sept fleurs irrésistibles" et "Un coin de paradis", présentent des fleurs que les papillons affectionnent particulièrement, ainsi que des végétaux (chou, ortie, bourdaine...) permettant d'attirer certaines espèces. L'article "Chenilles : Une vie dans l'ombre" propose d'apprendre à reconnaître les tandems chenilles/papillons les plus courants. Le dernier article, "Les mystères de la nuit", s'intéresse aux papillons de nuit, qui comptent vingt fois plus d'espèces que leurs cousins diurnes.
Organic farming supports spatiotemporal stability in species richness of bumblebees and butterflies
Romain CARRIÉ, Auteur ; Johan EKROOS, Auteur ; Henrik G. SMITH, AuteurLa stabilité spatio-temporelle d'organismes sauvages, tels que les insectes pollinisateurs, est essentielle pour garantir des niveaux élevés de biodiversité dans les agroécosystèmes. Dans cette étude suédoise, la stabilité temporelle et la stabilité spatiale, de deux groupes dinsectes pollinisateurs (papillons et bourdons) sont comparées sur neuf exploitations conventionnelles et dix exploitations biologiques. À l'échelle du champ, la stabilité durant l'année de la richesse en espèces de bourdons est plus élevée dans les prairies biologiques que dans les prairies temporaires conventionnelles, en raison d'une plus grande continuité des ressources florales dans le champ. Des analyses ultérieures ont montré que les ressources florales de fin de saison dans les prairies biologiques étaient essentielles car, à cette période, la plupart des colonies de bourdons produisaient de nouvelles reines. La stabilité d'une année à l'autre de la richesse en espèces de bourdons était plus élevée dans les champs de céréales biologiques que dans les champs de céréales conventionnels, alors que celle en espèces de papillons n'était pas influencée par le système d'exploitation. À l'échelle de la ferme, l'étude a conclu que la stabilité spatiale de la richesse en espèces de papillons et de bourdons était plus élevée dans les fermes biologiques que dans les fermes conventionnelles, bien que cela ne s'expliquait pas par une plus grande continuité spatiale des ressources florales. Létude montre que l'agriculture biologique réduit les fluctuations spatiotemporelles de la richesse en espèces de bourdons et de papillons. En outre, laugmentation des ressources florales profite aux bourdons et aux papillons, quel que soit le système de production. Lagriculture biologique et la disponibilité croissante de ressources florales contribuent donc au maintien de la stabilité dans lannée et entre les années, des bourdons et des papillons, dans les paysages agricoles.
Limiter le nombre de chenilles en brocoli bio, c'est possible !
Vianney ESTORGUES, AuteurVianney Estorgues, conseiller légumes à la Chambre dAgriculture de Bretagne, présente les essais menés en 2016 pour limiter le nombre de chenilles de noctuelles et de piérides dans les brocolis bio, afin de répondre aux exigences strictes des industriels. La pression en noctuelles du chou étant très faible, les essais se sont portés sur la piéride de la rave. Ce court article présente les résultats obtenus en 2016.
La pyrale infernale
Brigitte LAPOUGE, AuteurLa pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est un petit papillon originaire d'Asie, reconnaissable à ses ailes blanc nacré bordées de brun. Ce papillon est devenu en très peu de temps la bête noire des propriétaires de buis, qu'il décime méthodiquement sur son passage. Ses capacités d'adaptation sont telles qu'en seulement quelques années, il a touché presque la moitié du territoire français (86 départements en 2016) et continue de progresser. Ce sont ses chenilles qui produisent les dégâts en mangeant le dessus des feuilles du buis, et en dévorant tout à mesure qu'elles grossissent : feuillage, jeunes rameaux et, finalement, le bois lui-même. Au bout d'un mois, les chenilles se nymphosent et vont donner naissance, 3 ou 4 semaines plus tard, à de nouvelles chenilles... En 2016, les dégâts ont été très importants, que ce soit en espaces naturels (haies, forêts, peuplements de buis sauvages) ou dans les jardins. Les jardiniers se sont rués sur les pièges à phéromones, puis sur le Bt (Bacillus thuringiensis). Il est important de repérer la présence des chenilles dès la fin de l'hiver. Si on utilise le Bt en pulvérisation, il devra être contenu aux seuls buis, afin de ne pas tuer dans le même temps les chenilles d'autres espèces de lépidoptères. Les pulvérisations seront réitérées à chaque nouvelle éclosion dufs, parfois tous les huit à dix jours... L'utilisation, en complément, de pièges à phéromones permettra de réguler les populations et de limiter les accouplements. En Asie, les attaques de pyrale concernent aussi les houx et les fusains. Par précaution, il vaudra donc mieux éviter de planter ceux-ci, et privilégier la biodiversité lors des plantations de haies et d'arbustes.
En Afrique, le système « push-pull » protège le maïs des insectes foreurs et des adventices
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn Afrique, les agriculteurs cultivant du maïs doivent faire face à deux ravageurs d'envergure : la pyrale, un insecte foreur dont les larves se nourrissent des tiges de maïs, et la Striga, une adventice parasite. A partir de 1993, plusieurs centres et instituts de recherche se sont associés pour trouver une solution abordable et respectueuse de l'environnement. C'est la méthode de protection intégrée dite « push-pull » qui est ressortie du lot. Elle consiste à associer deux autres plantes à la culture de maïs : le Desmodium (légumineuse) comme culture intercalaire, et l'herbe à éléphant (ou miscanthus, une graminée) en bordure de parcelle. Le Desmodium produit des substances chimiques qui, d'une part, attirent les prédateurs de la pyrale, et qui, d'autre part, s'apparentent à un faux signal de détresse qui repousse les femelles du ravageur. L'herbe à éléphant, quant à elle, produit des substances chimiques qui attirent les pyrales, ainsi qu'une substance collante qui va les piéger. Par ailleurs, le Desmodium se comporte comme une « fausse plante hôte » pour la Striga : les substances chimiques qu'il produit vont entraîner la germination des graines de l'adventice mais vont ensuite inhiber la croissance de ses racines.
La stratégie du "chasser-charmer"
Cécile WALIGORA, AuteurLa stratégie du « Chasser-charmer » (ou « Push-Pull »), utilisée majoritairement en Afrique, consiste à associer aux cultures des plantes repoussant les ravageurs et à disposer en bordure de culture des plantes les attirant. Cet article présente les associations utilisées en Afrique en culture de maïs et les recherches menées sur le riz et le coton. Il cite également des techniques similaires en France, en production de céréales, plutôt basées sur lattraction.
Histoires remarquables : Les insectes
Entomologiste, Vincent Albouy est, entre autres, président de l'Office pour les insectes et leur environnement (OPIE) et fut le fondateur et l'animateur de PONEMA, association pour le développement des jardins sauvages ou naturels. Il porte sur les insectes un regard certes savant, mais aussi plein de curiosité et de poésie, qui rend ces animaux fascinants même pour les moins naturalistes d'entre nous. Vincent Albouy raconte, dans ce livre, d'illustres histoires d'insectes. Peuplant les moindres recoins de notre planète, ils sont des milliers aux physiques curieux et aux murs non moins singulières. L'auteur en a sélectionné une trentaine, chacun représentant un groupe spécifique, pour nous conter un aspect de leur vie. Les différents chapitres ont autant de titres évocateurs comme "La bosse des maths de l'abeille à miel", "Un recycleur sachant recycler", ou encore "La luciole femme fatale". Ses textes sont mis en valeur par les dessins de François Desbordes, illustrateur naturaliste.
Jérôme Sottana, Ariège : Equipement à la pointe, un objectif permanent
Jessica SIMOES, AuteurJérôme Sottana, céréalier conventionnel en Ariège, est passionné d'innovations, et cela se voit sur son exploitation. Son parc matériel compte en effet un système d'irrigation innovant et connecté, une castreuse pour le maïs équipée d'un il optique, et un drone. En 2014, ce dernier a été utilisé pour effectuer un lâcher de trichogrammes, auxiliaire des cultures utilisé contre la pyrale du maïs, sur 4 hectares. Ce premier essai concluant, certes sur une année à faible pression de la pyrale, a encouragé l'agriculteur à réutiliser cette technique et l'entreprise qui a mis au point le procédé à commercialiser celui-ci.
Menace sur les papillons
Sylvie HAMPIKIAN, AuteurPesticides, changement climatique, remembrement rural figurent parmi les facteurs responsables du déclin alarmant des populations de papillons. Mais, cette situation ne fait qu'illustrer le déclin global de la biodiversité, phénomène planétaire, principalement dû aux activités humaines et à leurs conséquences sur les milieux naturels. Selon la Société entomologique de France, les papillons souffrent surtout de la généralisation de l'utilisation des pesticides depuis plusieurs décennies. Mais, d'autres facteurs entrent en jeu. Dans les jardins, cependant, il semblerait, comme le montrent les derniers relevés analysés (association Noé Conservation avec plusieurs milliers de bénévoles), qu'une évolution dans le bon sens soit en cours, avec une abondance de quelques espèces. Cependant, la situation reste préoccupante.
Les sucres encore au menu scientifique
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurLe projet Casdar Sweet (lauréat 2015) a pour objet d'approfondir les recherches sur l'efficacité des sucres fructose et saccharose en apport sur des cultures autres que le pommier, chez lequel ils diminuent les pontes de carpocapses. Sur les plantes annuelles, ces sucres ont un effet de stimulation de leurs défenses naturelles ; sur les plantes pérennes, ils agissent de façon plus importante. Leur effet sera notamment étudié sur la pyrale du melon et sur les noctuelles (choux et salades). Le GRAB va participer aux essais par une expérimentation en bio prévue sur Tuta absoluta sur tomates.
Dossier : Butineurs
Vincent ALBOUY, AuteurAu sommaire de ce dossier consacré aux butineurs : Floraisons malines pour butineurs affamés (les floraisons précoces, les floraisons tardives) ; Pollinisation artificielle : faudra-t-il y recourir ? (Pallier l'absence du pollinisateur ; Transhumance de ruches ; Déficit de colonies d'abeilles en Europe ; Vers une crise de la pollinisation) ; Ça butine chez les lecteurs (témoignages de lecteurs sur les pollinisateurs observés dans leurs jardins et synthèse dans un tableau : en fonction de la fleur, le nombre d'insectes, le nombre d'espèces et les espèces observées, classées selon la fréquence). Au fil des rubriques, des encadrés apportent des précisions sur : la pollinisation, le bourdon, les butineurs méconnus (tachinaire sauvage, cantharide, halicte, demère noble).
Évaluation de l'efficacité des insecticides biologiques azadirachtine et B. thuringiensis var. kurstaki pour lutter contre la tordeuse des canneberges dans la production de canneberges
Le Québec est reconnu mondialement pour sa production de canneberges biologiques. Il base sa réussite, en partie, sur l'insecticide nommé Entrust pour contrer les ennemis de cette culture, dont la tordeuse des canneberges, le ravageur principal. Ce rapport d'une étude menée chez trois producteurs de canneberges au cours des saisons 2011, 2012 et 2013 cherchait à évaluer quelques substances insecticides sur les populations de tordeuses de la canneberge. L'objectif de l'évaluation de ces produits vise à prévenir la résistance des insectes nuisibles à l'Entrust, en offrant des alternatives aux producteurs de canneberges. Ainsi, trois insecticides furent testés : Azadirachtine, Bioprotec CAF et Pyranic. L'étude comporte un volet d'évaluation de la toxicité des insecticides sur des élevages en laboratoire de tordeuses de la canneberge. De plus, ce document rend compte de l'évaluation en contexte de champ de l'impact de ces insecticides sur les populations de tordeuses des canneberges et de la pyrale des atocas. On trouve aussi dans ce rapport d'expérimentation les manières dont ces substances insecticides ont performé comparativement à l'insecticide de référence (Entrust) et le témoin (sans traitement). À la lumière de ce projet de recherche, le Pyranic et l'Entrust semblent être les substances ayant lutté le plus efficacement contre la tordeuse de la canneberge.
La lutte intégrée contre la pyrale du maïs dans le maïs sucré
Au Québec, la pyrale du maïs sucré peut causer des pertes pouvant atteindre 70 % du rendement. En conventionnel, la gestion de cet insecte se fait par l'application de produits chimiques jusqu'à 3 fois dans une saison. Pourtant, un tel ravageur pourrait être contrôlé par des méthodes non chimiques, ce qui est le cas chez les producteurs biologiques. Cette fiche propose des méthodes alternatives pouvant permettre un contrôle efficace de la pyrale du maïs. Elle propose l'utilisation des ennemis naturels comme les trichogrammes et d'autres prédateurs naturels. Des insecticides biologiques, dont la formulation Entrust qui est homologuée au Canada, sont aussi identifiés comme solution. Des pratiques agricoles comme le piégeage, le dépistage et l'utilisation de couverture flottante peuvent contribuer à limiter l'impact de la pyrale. D'autres techniques sont à l'étude notamment à l'INRA en France et au Volcani Center en Israël pour contrôler ce ravageur. Ce document synthétique contient des hyperliens vers des explications beaucoup plus complètes de chaque technique.
La pyrale du buis
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLes chenilles de la pyrale du buis (Cydalima perspectalis) opèrent des dégâts considérables sur les buis en créant d'importantes défoliations et en s'attaquant à l'écorce fraîche de la plante. D'origine asiatique, détecté en Alsace en 2008, ce papillon nocturne est désormais signalé dans la plupart des régions françaises. Il n'a pas de prédateur connu en Europe, et son cycle de reproduction est rapide. Des conseils concernant les moyens de lutte sont proposés, par exemple un mélange d'huile de colza et de pyrèthre pulvérisé sur toutes les faces du feuillage lorsque les chenilles sont encore jeunes.
Du sucre pour protéger les plantes ?
Sylvie DERRIDJ, AuteurDes essais sur le maïs ont montré un effet protecteur contre la pyrale de l'application de sucres en très faibles doses sur la plante. Les sucres concernés, présents naturellement dans le végétal, sont solubles, type fructose, glucose ou saccharose, et traversent facilement la cuticule des plantes. Leur application en très petite concentration à la surface d'une feuille semble induire un mécanisme de résistance à l'échelle de toute la plante qui amènerait à une baisse de la ponte des bio-agresseurs. Les mécanismes ne sont pas encore connus. Mais, des essais plutôt positifs ont été menés sur des pommiers en vergers commerciaux contre le carpocapse. Leur application permettrait notamment de réduire les traitements aussi bien en conventionnel qu'en AB. L'effet de ces sucres demande encore beaucoup de recherche, mais un programme est en cours pour tester leur impact sur d'autres plantes, maraîchères et fruitières, et définir des itinéraires techniques pour les utiliser au mieux. Des résultats préliminaires positifs ont été obtenus sur la vigne contre le mildiou, amenant à diminuer les doses de cuivre, ou encore sur le melon contre l'oïdium et la pyrale avec réduction des quantités de soufre.
Une alternative au soufre et au cuivre
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLes sucres sont expérimentés comme alternative au soufre et au cuivre dans différentes situations : pyrale du maïs et du melon, carpocapse de la pomme, mildiou de la vigne, etc. En pommier, les essais menés pendant cinq ans dans différents pays montrent une efficacité du D-fructose ou du saccharose allant de 20 à 60% par rapport au témoin traité. Le sucre peut aussi être utilisé pour améliorer l'efficacité d'insecticides biologiques ou chimiques, avec un gain d'efficacité moyen de 30%. En laboratoire, de bons résultats ont été obtenus avec du glucose et du tréhalose contre les nématodes et l'oïdium. L'efficacité des sucres serait due à leur rôle d'éliciteur, induisant des mécanismes de protection des plantes avant, pendant et après l'attaque. Le transfert de cette technique aux agriculteurs est étudié par une équipe de sociologues dans le cadre du projet Usage.
Piérides et noctuelle : toutes folles du chou !
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLes piérides et la noctuelle du chou et de la rave figurent au rang des ravageurs les plus virulents pour ces cultures. Les piérides sont des papillons diurnes très communs, qui pondent abondamment leurs ufs sur la face intérieure des feuilles extérieures. Il ne faut pas attendre pour intervenir. Parmi les moyens de protection, entre autres, l'intervention de certains oiseaux insectivores ou des hyménoptères pour réguler les attaques de chenilles, la pose de filets, l'association des choux avec les cosmos, ou encore l'utilisation de plantes répulsives et la pulvérisation de Bacillus thuringiensis. L'article présente la piéride et la noctuelle du chou, ainsi que la piéride de la rave, décrit leurs cycles de reproduction et précise les dégâts occasionnés par ces insectes.
Du sucre pour protéger les plantes ?
Sylvie DERRIDJ, AuteurL'application de sucres solubles sur des plantes induit des mécanismes de résistance chez celles-ci. En effet, des molécules de sucres existent naturellement à la surface des feuilles (issus du métabolisme). Caractéristiques d'une espèce végétale, certains groupes biochimiques sont des signaux de reconnaissance pour des insectes qui aiment y pondre leurs ufs. En appliquant à la surface des feuilles des molécules capables de pénétrer dans la plante, certaines molécules déclenchent des réactions en chaîne aboutissant à l'activation de mécanismes de défense naturelle, exacerbés lors de l'attaque de bio-agresseurs. Ainsi, il a été montré qu'en appliquant une infra-dose de sucre sur une seule feuille de maïs, toute la plante était protégée et une diminution de 30 à 43 % des pontes de pyrale a été observée. Appliquée à d'autres cultures et pour d'autres bio-agresseurs, cette technique est prometteuse dans l'objectif de réduire l'utilisation de produits de protection des plantes. Les recherches doivent se poursuivre, notamment pour aboutir à une utilisation en conditions de cultures, les essais ayant été réalisés ici en conditions semi-contrôlées. Pour cela, un réseau expérimental est mis en place, de 2012 à 2014, par l'Inra.
Compte-rendu de la conférence technique sur les bio agresseurs du salon Tech et bio
HERBA BIO, AuteurL'article fait une présentation brève de différentes familles de ravageurs en plantes à parfum, aromatiques et médicinales (les principaux ravageurs printaniers : Arima marginata ou "larve noire", Cochenille du Lavandin, Trionymus sp, Crachat de coucou ou "cicadelle écumeuse", et les principaux ravageurs estivaux : chenilles de noctuelles, Méligèthe du lavandin, Meligethes subfumatus). L'article explore, par ailleurs : Le dépérissement de la lavande et du lavandin ; Le réseau de surveillance PPAM (coordonné par le Crieppam) : les observations et les piégeages, la diffusion des informations. Il revient, en outre, sur trois cas de recherche dans la lutte contre les ennemis des cultures dans un chapitre intitulé "Lutte contre les ravageurs des PPAM en Suisse : succès et échecs (intervention de Catherine Barrofio)" : Succès dans la lutte contre les noctuelles ; Hypothèses de travail pour trouver les causes du dépérissement de la camomille ; Pas de succès dans la lutte contre les cicadelles. Concernant les méthodes de lutte contre les agresseurs, Rémi Bonnaure, a présenté : Les produits utilisables en bio ; Limites et solutions alternatives : Ravageurs/biodiversité fonctionnelle ; Maladies/mesures prophylactiques ; Dépérissement des lavanderaies/Prophylaxie, sélection variétale, recherches. Le programme sur les produits naturels engagé par l'Iteipmai représente une perspective prometteuse en protection des cultures
La fine fleur des choux-fleurs
Josiane GOEPFERT, AuteurL'article présente la culture des choux-fleurs : semis en mars-avril, dans un sol très fertile, frais, argileux ; choix d'un précédent cultural favorable comme une fabacée ; température de levée (25-30°C) ; modalité de semis ; repiquage ; distance de plantation ; repiquage de plants indemnes de la hernie du chou. Par ailleurs, des conseils sont donnés pour préserver les choux-fleurs de parasites : piéride, mouche du chou, chenilles de noctuelle et piéride, puceron cendré, aleurodes et altises. En outre, les cosmos et les cléomes font partie de plantes qui perturbent efficacement l'approche des parasites. Il existe des choux-fleurs de différentes couleurs aux goûts variés.
Les noctuelles
Vincent ALBOUY, AuteurCette rubrique a pour but de donner des conseils pour favoriser les espèces qui aident directement ou indirectement le jardinier, et pour limiter les ravageurs potentiels en s'appuyant sur leurs ennemis naturels, les pratiques culturales ou les méthodes répulsives, la destruction n'intervenant qu'en ultime recours. Cette fois, Vincent Albouy s'intéresse aux noctuelles. Il présente tout d'abord leur impact au jardin, puis il fournit des informations sur la façon de gérer leur présence.
Attracting Native Pollinators : Protecting North America's Bees and Butterflies
Eric MADER, Auteur ; Matthew SHEPHERD, Auteur ; Mace VAUGHAN, Auteur ; ET AL., Auteur | PORTLAND (628 NE Broadway Ste 200, 97232, UNITED STATES) : THE XERCES SOCIETY FOR INVERTEBRATE CONSERVATION | 2011Les pollinisateurs indigènes jouent un rôle important dans les écosystèmes et particulièrement en agriculture. Ce livre consiste à faire découvrir les pollinisateurs indigènes d'Amérique du Nord et à sensibiliser les jardiniers, les intervenants, les enseignants, les décideurs et la population à l'importance des aménagements pour favoriser la présence des pollinisateurs. Plusieurs types d'aménagement sont proposés (bords de route, jardins, parcs, édifices publics) et les plantes à y implanter. Vulgarisé, accessible et très illustré ce guide présente les abeilles indigènes de l'Amérique du Nord (identification, insectes similaires, alimentation, nids, état), une liste des fleurs intéressantes pour les pollinisateurs, une liste des plantes hôtes des papillons et des exemples de constructions de nids de pollinisateurs à fabriquer à la maison. Les auteurs présentent des informations sur les pollinisateurs, la biologie de la pollinisation et les menaces qui affectent les populations d'insectes. Par la suite, des actions sont proposées afin d'améliorer la survie de ceux-ci à l'échelle de la maison, des jardins, de l'école, de l'agriculture, des espaces urbains, des golfs, des aires de conservation. Ces aménagements sont intéressants pour les pollinisateurs et favorisent du même coup de la biodiversité végétale et des habitats pour plusieurs autres espèces.
Des jardinières pour insectes
Les fleurs en jardinières et en pots attirent de nombreux insectes butineurs tels qu'abeilles domestiques et sauvages, bourdons, syrphes et coléoptères. En principe, seules les variétés à fleurs simples et demi-doubles peuvent donner suffisamment de nectar et de pollen. De plus, les quantités de nectar et de pollen disponibles varient selon la variété et l'emplacement de la plante. Celle-ci ne fleurit qui si sont réunies les conditions de croissance en matière de lumière, de température, de substrat (nutriments, pH) et d'humidité. Le vent et la pluie sont également plus ou moins bien supportés. Des conseils de culture portent sur les soins appropriés et l'emplacement des fleurs, et renvoient à un tableau qui présente les "Fleurs de balcon annuelles et bisannuelles" offrant de la nourriture aux insectes. Le tableau est conçu comme suit : dénomination française et botanique des herbes aromatiques (Lamiacées en particulier), période de floraison, hauteur en cm, emplacement (soleil, demi-ombre, ombre), du nectar et pollen pour (selon les cas, abeilles, bourdons...). En outre, sont présentées les familles de fleurs adaptées aux différents insectes (rayon de vol limité, appareil buccal différent d'un insecte à l'autre).
Lutte contre les chenilles noctuelles en cultures de plantes aromatiques
Catherine BAROFFIO, Auteur ; CA. CARRON, Auteur ; Charly MITTAZ, Auteur ; ET AL., AuteurLes producteurs suisses de plantes aromatiques ont subi, en 2009, une attaque massive de chenilles dans leurs cultures. Il s'agit d'un papillon migrateur appartenant à la famille des noctuelles, Heliothis peltigera. Cette invasion ne se manifeste pas chaque année. Agroscope Changins-Wädenswille ACW a étudié la biologie du ravageur et mis au point une méthode de contrôle. Des essais de traitement ont été mis en place chez des producteurs afin de trouver un produit de lutte efficace et utilisable en culture bio. La méthode de contrôle proposée par ACW (Agroscope Changins-Wädenswil) consiste à observer dès la mi-mai cent plantes une fois par semaine (une feuille par plante). Le contrôle doit se faire deux fois par semaine dès le début de juin. Le seuil d'intervention est fixé actuellement à 5% de plantes attaquées. Les produits testés étaient à base de Bacillus Thuringiensis (Bt), d'azadirachtin (NeemAzalT/S) et de spinosad. La matière active spinosad a montré une bonne efficacité.
Mon jardin aux papillons ; Nos papillons au photomaton !
Denis PEPIN, AuteurLes papillons du jour, butineurs au stade adulte, assurent la pollinisation des fleurs du jardin bien que plus modestement que les abeilles, les bourdons et les mouches ; les papillons diurnes (sauf les piérides du chou ou du navet) constituent en revanche une nourriture abondante pour de nombreux prédateurs : oiseaux, hérissons... Les papillons contribuent donc à la biodiversité et à la présence d'auxiliaires au jardin. Pour attirer les adultes au jardin, il faut des fleurs riches en nectar et, pour les garder et leur permettre de se reproduire, il faut aussi nourrir leurs chenilles. Par ailleurs, pour préserver les chrysalides accrochées à la base des plantes ou le long de tiges sèches, tout le jardin ne doit pas être entretenu avec la même intensité. Des conseils sont donnés pour abriter les chenilles et cocons hivernants sur le sol, protéger les adultes qui hivernent dans les lieux couverts et les nourrir avec les fleurs du jardin et des haies variées d'arbustes. Un encart est réservé à la possibilité de voiles contre les piérides. Une sélection a été faite des neuf espèces de papillons les plus fréquentes au jardin : Le robert-le-diable ; le vulcain ; le citron ; l'argus bleu ; la petite tortue ; le paon du jour ; le moro-sphinx ; la belle-dame ; le grand machaon. Un encart est réservé à Noé Conservation, l'Observatoire des papillons des jardins (lancé en 2006).