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Changement climatique : de limportance de maintenir la fertilité de ses prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Stéphanie LACHAVANNE, AuteurLe changement climatique (gelées printanières, sécheresses à répétition ) a des répercussions négatives sur la productivité des prairies. Cependant, les dégradations observées sur ces dernières sont souvent d'abord la conséquence de mauvaises pratiques, qui ont engendré une perte de fertilité des sols et/ou une spécialisation de la flore capable de résister à ces pratiques. Le changement climatique ne fait quexacerber ces dégradations. Pour éviter cette baisse de productivité, il est donc important de veiller à maintenir un bon niveau de fertilité des sols. Ceci permet notamment aux prairies de répondre vite et bien lorsque les conditions climatiques sont poussantes. Cest pourquoi cet article revient sur plusieurs notions liées à la fertilité des sols : la structure du sol, la fertilité biologique, la fertilité en azote, en phosphore, en soufre et en potassium, le pH, la saturation de la CEC (Capacité déchange cationique), etc. Pour chacun de ces paramètres, larticle explique les impacts qu'ils peuvent avoir sur la fertilité du sol et apporte des conseils pour les améliorer. Il insiste également sur la nécessité dobserver les parcelles pour veiller à leur niveau de fertilité. Pour cela, plusieurs méthodes peuvent être utilisées, telles que lobservation des plantes bio-indicatrices, la réalisation dun test-bêche ou danalyses de sol.
Partie 2 : Stratégies végétales pour plus d'autonomie dans les systèmes d'élevage
Julien JURQUET, Auteur ; Benoît ROUILLE, Auteur ; Raphaël BORÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce numéro de la revue Fourrages consacré à l'autonomie protéique en élevage, cette seconde série d'articles est dédiée aux stratégies végétales dans les systèmes d'élevage. Afin de gagner en autonomie, en particulier protéique, il convient notamment de trouver des alternatives au soja importé. Plusieurs travaux de recherche uvrent en ce sens, explorant différentes pistes. Outre le recours à des graines protéagineuses autoproduites, il est aussi préconisé de rechercher une meilleure sobriété protéique, à travers l'optimisation des rations. Parmi les pistes étudiées et rapportées dans ces articles, figurent : - la prairie pâturée (essais en agricultures conventionnelle et biologique) ; - les fourrages conservés riches en protéines (article issu d'une méta-analyse de nombreuses études) ; - les légumineuses annuelles fourragères (13 espèces étudiées sur neuf sites, en agricultures conventionnelle et biologique) ; - la fertilisation en soufre, élément qui intervient, comme l'azote, dans la composition des protéines ; - les associations graminées-légumineuses (essai en Ardenne belge en agriculture conventionnelle).
Le biocontrôle en raisin de table : Un complément adapté dans la protection de la vigne ?
Benjamin PIERRON, AuteurLes solutions de biocontrôle représentent une palette doutils supplémentaires intéressante dans le cadre de la protection de la vigne, que ce soit en agriculture conventionnelle ou en agriculture biologique. Des solutions sont déjà utilisables et utilisées par les viticulteurs : le soufre est fortement employé contre loïdium et la confusion sexuelle contre les vers de la grappe. Or, les exigences spécifiques liées au raisin de table, ainsi que les conditions de production de ce fruit rendent lemploi des solutions de biocontrôle plus délicat : le soufre a tendance à brûler les baies de raisin, et les surfaces des parcelles de raisin de table sont insuffisantes pour recourir à la confusion sexuelle. De nouveaux produits de biocontrôle sont régulièrement homologués, mais leur efficacité, ainsi que leur intégration dans les stratégies de protection doivent encore être évaluées. Des essais, mis en place à la station CTIFL régionale de La Tapy, dans le cadre du projet FAM Raisin (étude de différents leviers pour tendre vers la suppression des IFT de synthèse en raisin de table), ont permis de tester des solutions de biocontrôle. Des stratégies de lutte contre loïdium avec des solutions alternatives (positionnées à partir de la nouaison) ont notamment été étudiées et présentent de premiers résultats prometteurs. Un nouveau projet sur le biocontrôle en vigne, dans un contexte méditerranéen, a également commencé en 2022.
Livret grande culture : La gestion de la fertilité des sols et de la fertilisation en grandes cultures en Agriculture Biologique : Considérations générales et application à la Wallonie
Ce livret propose un état des lieux des connaissances sur la gestion de la fertilité des sols en grandes cultures, avec un focus dédié aux systèmes conduits en agriculture biologique. Il s'appuie sur une bibliographie scientifique et technique, et valorise notamment les enseignements des études menées par le professeur Bernard Godden, qui a travaillé au Centre Wallon de Recherches agronomiques (CRA-W). Après quelques rappels sur les notions de fertilité des sols, la première partie de ce livret détaille les cycles des éléments essentiels contenus dans le sol, à savoir lazote, le phosphore, le potassium et le soufre. La deuxième partie est consacrée aux leviers mobilisables pour améliorer la fertilité des sols en agriculture biologique : intégration de légumineuses dans la rotation, mise en place dintercultures, bonne gestion des résidus de cultures, apport de matières organiques (engrais organiques du commerce, effluents délevage ). Des résultats dessais sur la fertilisation organique, réalisés sur des cultures de céréales biologiques en Wallonie, sont également présentés.
La « machine » à acheter des engrais bio
Dans un contexte très compliqué où les matières premières deviennent rares et plus chères, les engrais bio n'échappent pas à la règle, avec une augmentation des prix d'environ 25 % par rapport à 2021. La « machine » à acheter des engrais bio est un outil qui permet de calculer la valeur commerciale dun engrais composé, en fonction des prix de référence à lunité N/P/K/valeur neutralisante. Lanalyse porte uniquement sur le prix (et pas sur l'origine et la solubilité des matières premières).
La machine à acheter les engrais BIO 2022 - 2023
Sabrina BOURREL, Auteur ; Olwen THIBAUD, Auteur ; Vincent VIGIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2022La « machine » à acheter des engrais biologiques est un outil qui permet de calculer la valeur commerciale dun engrais, en fonction des prix de référence des unités dazote, de phosphore, de potassium, de soufre et des éléments aux propriétés neutralisantes (calcaire broyé, carbonate de magnésium ). Cet outil porte uniquement sur le prix, il ne prend en compte ni l'origine, ni la solubilité des matières premières. Il a pu être mis en place dans le cadre du projet BioRéférences grâce à la participation des distributeurs Bioagri, Cadac, Oxyane et Axereal qui ont accepté de transmettre les gammes dengrais quils proposent, ainsi que leurs grilles tarifaires. En complément de la méthode de calcul, ce document apporte des informations sur le marché des différents éléments fertilisants (N, P, K, S) et des amendements calco-magnésiens : utilisation en bio, chiffres, éléments de conjoncture Globalement, toutes les matières premières utilisées pour les engrais deviennent plus recherchées et plus chères. Le contexte est également compliqué en matière de volatilité des prix et de disponibilité des engrais bio. Les prix de ces derniers ont connu une progression de lordre de + 70 % par rapport au début de lannée 2021.
Cuivre et soufre vs pesticides de synthèse : Leurs goûts et toxicités dans le vin
Frédérique ROSE, AuteurGilles-Eric Séralini (chercheur) et Jérôme Douzelet (artisan cuisinier, auteur et conférencier) ont cherché à mettre en évidence le goût et la toxicité des pesticides de synthèse dans les vins. Le cuivre et le soufre ont également été examinés. Dans une première expérience, 16 couples de vins ont été analysés afin de détecter les résidus de 250 pesticides. Un couple de vins étant composé dun vin bio et dun vin conventionnel produits la même année, sur le même terroir, avec le même cépage. Au total, 98 % des vins conventionnels présentent des résidus de pesticides (dont 11 récurrents), alors quun seul vin bio en contenait des traces. Un deuxième test a ensuite été réalisé en proposant des dégustations à laveugle à 71 professionnels des métiers de bouche. Ces derniers ont dégusté : les vins de chaque couple, des verres contenant uniquement de leau ainsi que des verres deau, dans lesquels les 11 pesticides ont été dilués à la même concentration que celle retrouvée dans les vins. 77 % des testeurs ont préféré les vins bio. 85 % arrivent à identifier au moins un pesticide et 58 % arrivent à tous les percevoir dans les verres deau. 57 % ont détectés les goûts des pesticides dans les vins. Le même type d'expérience a été réalisé avec du cuivre : 12 testeurs sur 30 lont reconnu à lodeur dans le verre contenant le mélange deau et de cuivre, et tous lont détecté au goût (eau + cuivre), ainsi que dans un vin. Pour les sulfites, tous lont détecté à lodeur et au goût (dans les verres deau et dans les vins).
Méthode MERCI : Actualisation des références et nouvelles fonctionnalités
Sébastien MINETTE, AuteurUne nouvelle version de la méthode MERCI (Méthode dEstimation des Restitutions par les Cultures Intermédiaires) est disponible depuis 2020. Cette méthode permet de connaître limpact agronomique des couverts végétaux et propose une estimation simple et rapide des quantités dazote, de phosphore, de potasse, de soufre et de magnésium restituées au sol. Elle permet ainsi : daméliorer la précision des quantités dazote restituées à la culture suivante, de mieux connaître la dynamique de restitution sur les 4-5 mois qui suivent la destruction du couvert, en prenant en compte linfluence des différents sols et climats français. Ces calculs sont possibles pour plus de 65 espèces végétales. La deuxième version de la méthode MERCI permet de prendre en compte de nouvelles techniques qui se sont développés à la suite de la première version : destruction tardive (avril), exportations sous forme de fourrages dérobés ou de CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique), destruction précoce (interculture courte), etc. Elle est mise à disposition gratuitement sous la forme dune plateforme internet qui regroupe le module de calcul, des ressources bibliographiques et une foire aux questions. Pour illustrer cette méthode, la destruction dun couvert de phacélie à deux dates différentes est prise pour exemple.
Tester le chitosane : Une aide possible dans la gestion des Bretts
Frédérique ROSE, AuteurLe chitosane, autorisé en nologie depuis 2011 et en bio depuis 2018, est un nouvel outil pour aider à gérer Brettanomyces bruxellensis en vinification. Cest une alternative possible à lutilisation de sulfites. Ces derniers posent des problèmes de tolérance (certaines souches de Bretts deviennent tolérantes aux sulfites) et dallergie. Le chitosane est un polysaccharide. Il est disponible sous forme de poudre, bien souvent insoluble (il est donc important de bien le répartir dans tout le volume de vin), et il est utilisé à une dose comprise entre 4 et 10 g/hL. Le chitosane présente des avantages non négligeables : il est non-allergène et provient dune source renouvelable (il est obtenu par désacétylation de la chitine qui se trouve dans les champignons filamenteux, les champignons supérieurs et dans la cuticule des crustacés). Il présente aussi lintérêt, pour le vigneron, de ne pas avoir de mention à renseigner sur létiquette des vins suite à son utilisation. En revanche, son prix est supérieur au soufre et il na pas deffet antioxydant (contrairement aux sulfites). Son mode daction commence à être mieux connu, et des recherches sont en cours pour évaluer son efficacité et pour déterminer ses conditions dutilisation optimales. Des essais sont notamment réalisés dans le cadre du projet Chitowine.
Vignerons du monde : Clos Henri : Damien Yvon : Un bout de France en Nouvelle-Zélande
Louise JEAN, AuteurLe Clos Henri est un domaine de 110 ha (43 ha de vignes, 14 ha de forêts et le reste en prairies) situé dans la région viticole de Marlborough, en Nouvelle-Zélande. Il appartient à une famille de vignerons sancerrois depuis les années 2000 (famille Bourgeois), est certifié bio depuis 2013 et est dirigé par Damien Yvon. Ce dernier cherche à optimiser lexpression du terroir dans les sauvignons et les pinots noirs. Le domaine produit ainsi six vins, sur trois gammes (chacune comprend un rouge et un blanc) : Petit Clos, Bel Echo et Clos Henri. Au total, 280 000 à 300 000 bouteilles sont commercialisées chaque année. Le vignoble présente lavantage dêtre implanté sur un territoire balayé par le vent : le climat est donc peu propice aux maladies cryptogamiques. Pour lutter contre loïdium, le domaine utilise du soufre mais, avant larrivée de ces Français, personne ne connaissait cette technique en Nouvelle-Zélande : il a fallu importer les produits, expliquer le principe au certificateur et lajouter dans le cahier des charges bio national. Pour gérer lenherbement, plusieurs techniques cohabitent et 450 moutons viennent pâturer les vignes en hiver.
Vignerons du monde : Losonci Pince : Bálint Losonci : Pas à pas, vivre son rêve et révéler le terroir
Arnaud FURET, AuteurBálint Losonci est à la tête dun domaine viticole biologique de 6 ha situé au nord de la Hongrie. Rien ne prédestinait cet étudiant en commerce international à devenir viticulteur. Il découvre le monde du vin à travers une interview de István Szepsy (vigneron célèbre). Il effectue ensuite un stage pour un magazine viticole, où il reste au final cinq ans, avant de sinstaller sur son propre domaine, en 2004, sur 30 ares. Sa surface grandit petit à petit pour atteindre 6 ha. Bálint Losonci commence à passer une partie de son domaine en bio en 2014, et étiquette son premier millésime bio en 2019. Lobjectif de ce jeune vigneron est de gérer le plus durablement possible son vignoble : peu de travail du sol, couverture du sol par la flore spontanée, fertilisation par une litière forestière fermentée, utilisation de peu dintrants au chai Même si la région présente des conditions météorologiques idéales pour la vigne, le changement climatique se fait ressentir. Néanmoins, les inquiétudes de Bálint Losonci sur lavenir portent plus sur la difficulté à trouver suffisamment de main duvre pour maintenir ses objectifs en matière de qualité et de quantité, que sur les impacts du changement climatique.
Vu aux Culturales ; A découvrir aussi
Les deux pages « Nouveautés » de la revue Biofil décrivent trois innovations en lien avec les productions végétales, qui ont été présentées durant le salon professionnel Les Culturales en juin 2021, ainsi que deux autres innovations en lien avec les productions animales : 1 la faucheuse inter-rangs, développée par Eco-Mulch, permet de gérer la croissance de la luzerne dans une association céréale-luzerne ; 2 Farmdroïd FD20, un robot développé par Stecomat, permet deffectuer plus facilement des semis et du désherbage mécanique sur le rang et linter-rang ; 3 Biolys, un engrais développé par ICL, permet dapporter du SO2 aux plantes et est obtenu à partir dune roche riche en minéraux, la polyhalite, sans subir aucune transformation chimique ; 4 Actichar C Bio, un charbon actif végétal bio développé par Bordet, permet daugmenter les performances animales, daméliorer limmunité, déliminer les substances toxiques, tout en réduisant la production de méthane ; 5 Ecomet, une alternative à la méthionine développée par Provimi Cargill, permet déquilibrer les formules daliments pour pondeuses plus facilement.
Achillée millefeuille et camomille matricaire : Comprendre ce que les plantes ont à dire
Frédérique ROSE, AuteurJean-Michel Florin est botaniste, formateur au Mouvement de lagriculture biodynamique (MABD) et co-directeur de la section agricole du Goetheanum. Dans cet article, il revient sur lapproche des plantes selon la vision goethéenne développée par Rudolf Steiner. Après avoir expliqué la nécessité de ressentir et dobserver une plante avant de s'intéresser à son fonctionnement, il développe en quoi les caractéristiques de lachillée millefeuille et de la camomille matricaire peuvent être favorables à la vigne. Lachillée millefeuille peut en effet laider à supporter de grandes chaleurs, à mobiliser le soufre et à assimiler la potasse. La camomille matricaire est associée au métabolisme du calcium, à la régulation des processus azotés et peut aider la vigne à supporter une période dintense luminosité et de sécheresse.
Current use of copper, mineral oils and sulphur for plant protection in organic horticultural crops across 10 European countries
N. KATSOULAS, Auteur ; A-K. LØES, Auteur ; U. SCHMUTZ, Auteur ; ET AL., AuteurL'utilisation de certains intrants phytosanitaires d'origine minérale, tels que le cuivre, le soufre ou les huiles minérales, est controversée en agriculture biologique. Les données permettant de quantifier l'utilisation de ces intrants phytosanitaires sont rares. Dans le cadre du projet européen Organic PLUS, l'utilisation du cuivre, du soufre et des huiles minérales a été cartographiée dans dix pays européens, en collectant des connaissances d'experts, de mai à octobre 2018 (c'est-à-dire avant la limitation de l'utilisation du cuivre à 4 kg/ha/an qui est entrée en vigueur le 1er février 2019). Les résultats montrent que le cuivre est largement utilisé par les producteurs bio méditerranéens (agrumes, olives, tomates) et par les producteurs de pommes de terre bio. Les huiles minérales sont majoritairement appliquées pour lutter contre les cochenilles, les acariens et les aleurodes. Le soufre est aussi couramment utilisé, en particulier pour les cultures sous serre. Face à l'utilisation importante de ces intrants, notamment en cultures méditerranéennes, il est nécessaire de chercher des alternatives plus durables.
Enquête sur les pratiques oenologiques des vignerons bio en France - Millesime 2019 : Edition 2020
VIGNERONS BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ITAB, Auteur | MONTAGNE (38 Route de Goujon, 33 570, FRANCE) : VIGNERONS BIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2020Lenquête sur les pratiques nologiques est réalisée depuis 2012. Sa reconduite chaque année permet de suivre lévolution des pratiques des vignerons bio en France et en Nouvelle-Aquitaine, ces pratiques étant fonction des millésimes, mais aussi de larrivée de nouveaux vignerons bio dans la filière, des évolutions réglementaires, etc. Elle constitue aussi une base de travail pour faire évoluer la réglementation en viticulture bio. Elle permet de faire un point sur le millésime qui vient de sécouler en mettant en lumière lutilisation des intrants et des techniques par les vignerons bio. Sur le millésime 2019, les pratiques des vignerons bio ont peu évolué par rapport aux millésimes précédents. Globalement, les utilisations dintrants et de techniques autorisés restent faibles. En revanche, toute la gamme des outils mis à disposition par la réglementation sur le vin bio est utilisée. Cette enquête confirme lexistence de plusieurs écoles de vinification en bio : dune part des vignerons bio qui tentent de se passer au maximum des intrants ; dautre part, des vignerons bio qui ont recours à une palette plus large dintrants permettant dobtenir un profil produit spécifique, régulier, constant dans le temps, dans le but notamment de répondre à certaines demandes export. Lenquête présente un panorama des pratiques liées au millésime 2019 concernant, entre autres : la gestion du SO2 (dioxyde de soufre), la gestion des Brettanomyces, les traitements au cuivre
Meta-analysis of nutrient budgets in organic farms across Europe
Marie REIMER, Auteur ; Kurt MOLLER, Auteur ; Tobias Edward HARTMANN, AuteurLa fertilisation des exploitations biologiques est un sujet très discuté en Europe, en raison de la disponibilité limitée de fertilisants externes aux exploitations et de l'utilisation d'intrants controversés (ex : matière organique conventionnelle). Pour optimiser la fertilisation, il est nécessaire d'obtenir des données valides sur les besoins et les excédents en éléments minéraux à laide de bilans de fertilisation. Afin détablir une vue d'ensemble de ces besoins et de ces excédents à léchelle européenne, une méta-analyse a été réalisée à partir de 56 études indépendantes. Ces dernières portaient sur des bilans de fertilisation de fermes bio réalisés à léchelle de lexploitation ou de la parcelle. La méta-analyse a montré un déséquilibre pour la plupart des éléments minéraux : un surplus en azote (45 kg N/ha/an), en magnésium (16 kg Mg/ha/an) et en soufre (45 kg S/ha/an) ; un bilan équilibré pour le phosphore (0 kg P/ha/1 an) ; un déficit en potassium (- 12 kg K/ha/ an). De grandes différences ont été observées entre les exploitations. Elles pourraient en partie être expliquées par le type de ferme et la méthode de bilan utilisée. Les exploitations mixtes et spécialisées en grandes cultures affichent des bilans en N, P, Mg et S inférieurs à ceux des exploitations bovines ou en productions fruitières et légumières. En revanche, tous les types d'exploitations, exceptées les exploitations bovines, présentent des bilans déficitaires en K. Par ailleurs, les bilans de fertilisation menés à léchelle des exploitations sont plus élevés que ceux réalisés sur des parcelles. Des variations entre les pays pourraient également être mises en avant, mais les données entre pays sont peu comparables (types de fermes et méthodes de bilan de fertilisation différents).
Reliance on Biological Nitrogen Fixation Depletes Soil Phosphorus and Potassium Reserves
Marie REIMER, Auteur ; Tobias Edward HARTMANN, Auteur ; Kurt MOLLER, Auteur ; ET AL., AuteurLa disponibilité limitée des éléments nutritifs dans les sols est l'un des principaux défis auxquels l'agriculture biologique doit faire face. Cette étude a cherché à évaluer le statut nutritif des sols de vingt fermes bio allemandes. Des bilans nutritifs ont également été réalisés, à léchelle de lexploitation, en matière d'azote (N), de phosphore (P), de potassium (K), de magnésium (Mg) et de soufre (S). En moyenne, ces bilans affichent un surplus en N (19 kg/ha), K (5 kg kg/ha), S (12 kg/ha) et Mg (7 kg/ha), mais un déficit en P (- 3 kg/ha). Une forte variabilité a toutefois été observée entre les fermes : lécart-type des bilans azotés est, par exemple, de plus ou moins 36 kg/ha. Ces variations s'expliquent, en grande partie, par la source dazote utilisée et, notamment, par le degré de dépendance de la ferme à la fixation biologique de diazote. Les exploitations qui obtiennent plus de 60 % de leur apport en azote par le biais de la fixation biologique de N2 présentent des déficits en P (- 8 kg/ha) et en K (- 18 kg/ha). Quant aux statuts nutritifs de la plupart des sols, ils se situent dans les normes, excepté pour le P, le K et le Mg : 10 à 15 % des parcelles étaient inférieures aux normes, tandis que 45 à 63 % des parcelles étaient supérieures à ces normes. Par ailleurs, les teneurs en nutriments facilement assimilables n'étaient pas corrélées aux résultats des bilans. Il faut également noter que les exploitations qui pratiquent depuis longtemps lagriculture biologique ont peu de P facilement assimilable dans leurs sols, ce qui présente un risque de carence. Cette étude a ainsi révélé certains déséquilibres en éléments nutritifs au sein des exploitations bio allemandes. Elle a également démontré que la pénurie de P et de K représente un défi majeur pour les exploitations bio qui dépendent fortement des fixations biologiques de N2.
Domaine Beck-Hartweg : La connaissance de la vigne et de la nature
Sylvia RIBEIRO, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 24 Décembre 2019) / p. 10-11 (2)Florian Hartweg, vigneron à Dambach-la-Ville (Bas-Rhin) depuis plusieurs générations et en bio depuis plus de 10 ans, partage ses connaissances sur lutilisation de préparations à base de plantes en vigne. Après avoir retracé lhistoire du Domaine Beck-Hartweg, il explique comment, avec son épouse, ils améliorent leurs pratiques. Pour eux, lutilisation de préparations à base de plantes fait partie dune approche globale qui sappuie aussi sur un travail préventif. Ils souhaitent laisser la nature faire un maximum et ne pas perturber son cycle. Les préparations à base de plantes sont utilisées en complément, et le cuivre et le soufre sont utilisés en dernier recours. Cest avec cette approche, et non plus celle de « pression maladie = traitement », quils ont réussi à franchir un palier dans leurs pratiques. Toutes les plantes quils utilisent sont cueillies par leurs soins dans leurs parcelles ou sur les abords. Ils ont commencé des essais en 2005 (modalité avec cuivre et modalité sans cuivre) et utilisent aujourdhui essentiellement 6 plantes.
Maladies de conservation cherchent alternatives
Maude LE CORRE, AuteurLes stations de La Morinière (Indre-et-Loire), du Cefel (Tarn-et-Garonne) et du CTIFL de Lanxade (Dordogne) testent des alternatives aux produits de synthèse pour limiter, avant la récolte, la progression des maladies de conservation des pommes. Lenjeu est important pour les arboriculteurs bio, ainsi que pour les producteurs engagés dans des démarches Zéro résidu ou « bas intrants ». La plupart des produits testés (bicarbonate de potassium, Basfoliar Si, Greenstim, Vacciplant, Invelop, Prev-82) ont une efficacité nulle ou très faible contre les gloeosporioses. Seulement deux produits ont donné des résultats intéressants : largile sulfurée et le phosphate de potassium (produits actuellement non utilisables en AB). Largile sulfurée, qui a été appliquée en préventif (avant des pluies) à la station de La Morinière, a permis de réduire par deux le taux de pourriture comparé à un témoin non traité. Le phosphate de potassium (produit de biocontrôle commercialisé par BASF sous le nom Sorial®) a montré une efficacité parfois supérieure à la référence chimique, mais des résidus dacide phosphonique sont systématiquement retrouvés sur les pommes. Depuis 2018, de nouveaux produits sont testés : produits à base de levures ou de bactéries lactiques, et des mélanges dhuiles essentielles. Un encart détaille les résultats obtenus contre le phytophthora et la maladie de la suie.
Réseau Dephy Ferme : Utilisation de préparations à base de plantes en vigne
Sylvia RIBEIRO, AuteurDepuis 2017, un réseau Dephy Ferme regroupe dix viticulteurs bio en Alsace. Ces derniers travaillent sur la réduction des doses de cuivre en utilisant des préparations à base de plantes. Cet article décrit un essai mené chez l'un de ces vignerons, qui a testé une protection sans cuivre. Il a, pour cela, comparé deux parcelles de riesling : une témoin, qui correspond aux pratiques du viticulteur (utilisation de cuivre, de soufre et de plantes), et une sans cuivre, où seuls le soufre et les plantes ont été utilisés (aux mêmes concentrations que la modalité témoin). Les préparations à base de plantes utilisées sont les suivantes : purin ou tisane de prêle, purin ou tisane dortie, tisane de reine des prés, tisane ou macération à froid dachillée et purin de consoude. Trois traitements ont été appliqués sur la modalité témoin, avec, au total, seulement 560 g/ha de cuivre métal. Six traitements ont été appliqués sur la modalité sans cuivre. Le suivi de létat sanitaire des vignes na détecté aucune différence entre les deux parcelles (la pression du mildiou était faible en 2019). Par contre, des différences de rendement ont été détectées : la production a diminué de 40 % pour la modalité « sans cuivre », avec un nombre et une taille des grappes inférieurs. Bien que l'état sanitaire soit bon pour les deux modalités, l'application de cuivre, même à très faible dose, en association avec des préparations à base de plantes, permet une protection efficace des parcelles.
Comment la viticulture biologique peut contribuer à une agriculture durable : Des techniques appropriables par tous pour réduire l'usage des produits phytopharmaceutiques
Ce document fait la synthèse des travaux conduits, depuis 2011, par le réseau DEPHY d'Agrobio Périgord. Avec 8 ans de recul sur les expérimentations conduites dans 11 domaines viticoles du Périgord, en bio (dont 3 en biodynamie) ou en conversion, les résultats apportent la preuve que l'agriculture bio, et en particulier la viticulture bio, est un scénario possible pour faire face aux changements climatiques. De nombreux viticulteurs français issus de territoires variés viennent aujourd'hui visiter les viticulteurs partenaires de ces travaux car ils font aujourd'hui figure de référents à l'échelle nationale. Au sommaire : - Présentation du réseau DEPHY dAgrobio Périgord ; - Leviers mis en place pour atteindre les objectifs (réduction du nombre de traitements) ; - Les résultats IFT du réseau (en particulier cuivre / mildiou et Black Rot ; insecticides / cicadelles de la flavescence dorée, Eudémis ; soufre / oïdium et Black Rot ; insecticides biocontrôle / Eudémis (Bacillus thuringiensis et confusion sexuelle)) ; - Biodynamie et phytothérapie ; - Stratégies de gestion des maladies (mildiou) ; - Passage en bio : est-ce que mes rendements vont baisser ? ; - Expérimentations dAgrobio Périgord : Biodiversité des arthropodes ; Travaux sur leudémis ; Travaux sur la flavescence dorée et sa cicadelle vectrice ; Maîtrise des dégâts de cicadelles vertes ; Test des Outils dAide à la Décision (OAD) en réseau de grandes parcelles ; Biocontrôle ; Suivi de parcelles de variétés résistantes ; GIEE : Les couverts végétaux en viticulture dans le Bergeracois ; - Perspectives.
Crucifer-legume cover crop mixtures provide effective sulphate catch crop and sulphur green manure services
Antoine COUËDEL, Auteur ; Lionel ALLETTO, Auteur ; Eric JUSTES, AuteurDe la même façon que les légumineuses sont des pièges à nitrates, les cultures de crucifères ont la capacité de piéger les sulfates présents dans le sol, limitant ainsi leurs pertes par lessivage. Ces plantes peuvent également fournir du soufre sous forme de sulfure au sol, et donc aux cultures suivantes, lorsqu'elles sont utilisées en tant qu'engrais verts. A travers l'étude de diverses associations binaires crucifères-légumineuses, l'objectif de cette étude était de mieux comprendre ces propriétés de capture et de fourniture de soufre et d'évaluer leurs potentiels. Des essais sur deux ans ont été mis en place près de Toulouse et d'Orléans : ils ont permis de comparer huit espèces de crucifères et neuf espèces de légumineuses, cultivées seules ou en association binaire. Les associations et les crucifères cultivées seules ont montré des potentiels similaires de capture de soufre, autour de 12 kg S/ha, un niveau significativement supérieur à celui des légumineuses cultivées seules (4 kg S/ha). De même, les crucifères, seules ou en association, fournissent des niveaux similaires de soufre au sol lorsqu'elles sont utilisées comme engrais vert (respectivement 6,5 et 5,5 kg S/ha). Ainsi, la compatibilité et la complémentarité de certaines espèces de crucifères et de légumineuses utilisées en association pour leurs rôles de piège à soufre et nitrate leurs services comme engrais vert ont pu être démontrées.
Dossier : Vinifier et élever le vin : Entre procédés physiques et intrants
Frédérique ROSE, AuteurPour produire un vin de qualité, les techniques mises en uvre en cave sont essentielles, même si la qualité de la vendange reste prioritaire. Dans ce dossier, experts et vignerons apportent leur regard et témoignent. Stéphane Becquet, animateur conseil des Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine et en charge de l'nologie à l'Itab, fait le point sur les enjeux de la vinification et de l'élevage de vins bio, ainsi que sur les nouveaux intrants et techniques autorisés par la réglementation ou en cours d'étude. Si les vins sans soufre (SO2) se multiplient, il reste difficile de se passer totalement de cet intrant, en particulier pour certaines couleurs de vins et certains cépages. La bioprotection, comme alternative, est à l'étude. La non-utilisation de soufre semble aussi favorable au développement du goût de souris, un défaut rappelant l'odeur de cages de rongeurs mal entretenues. Les laboratoires Dubernet étudient les mécanismes chimiques responsables du développement de ce défaut afin de mieux les comprendre et tenter de trouver des solutions. A travers leurs témoignages, un nologue d'Occitanie et un vigneron du Maine-et-Loire expliquent leurs démarches et techniques pour limiter le recours au soufre (bioprotection, maîtrise de la température et du taux d'oxygène dissous, macération carbonique).
Salon Tech&Bio en pleine Beauce : La bio s'enracine en région Centre
Jean-Martial POUPEAU, AuteurRetour sur la journée Tech&Bio du 12 avril 2018 en Eure-et-Loir, qui a accueilli un public nombreux et varié à la ferme du Lycée Agricole de Chartres, qui cultive 40 hectares en bio. Larticle aborde le thème du blé bio et propose deux courtes interviews dun agriculteur conventionnel et détudiants en agriculture. Il existe un frein culturel fort au passage en bio. Le "salissement" des parcelles constitue le point de réticence majeur à la conversion en bio. Or, loffre de blé bio français est actuellement insuffisante pour couvrir les besoins en meunerie. La meunerie Moulins du Brasseuil, située dans les Yvelines, a pour objectif de se fournir à 100 % en blé bio et français, dune part car cela devient du point de vue technico-économique plus réalisable (réduction des écarts de prix par rapport à limportation et mobilisation technique de la filière), dautre part car il existe une vraie demande des consommateurs. Les aspects techniques de la culture céréalière bio sont abordés : la gestion des adventices (rotations-introduction de cultures de printemps) et les risques de carences en phosphore et soufre en bio, à compenser par les fertilisations (kiésérite, patenkali) et la mobilisation des ressources du sol.
Cahier Technique : Mildiou sur vigne : 14 règles d'or : Une approche globale pour une gestion efficace en viticulture biologique
Le mildiou est la problématique principale des vignerons des Pays de la Loire. Ce cahier technique est le résultat de plusieurs années dobservations, dessais et dapprofondissement des connaissances des vignerons bio et biodynamistes des Pays de la Loire accompagnés par la CAB Pays de la Loire. Grâce à de bonnes pratiques, le risque peut être écarté. Ainsi, sont formulées et expliquées 14 règles à respecter : avoir un matériel de pulvérisation en bon état de fonctionnement ; savoir effectuer une pulvérisation de qualité ; avoir des produits en stock (cuivre, soufre, plantes, argile, huiles essentielles ) ; connaître les qualités et les caractéristiques des produits utilisés ; maîtriser la fabrication des préparations à base de plantes ; connaître la qualité de sa bouillie de traitement, donc de son eau ; créer une ambiance saine (badigeons, enduits ) ; pulvériser une décoction de prêle ; faire son premier traitement avec cuivre + soufre ; tenir compte de lenvironnement pour analyser la pression mildiou ; traiter avant la pluie, et non après ; pendant la période de sensibilité, encadrer la fleur ; être toujours prêt à aller traiter (planning sans cesse remis en question) ; échanger avec les collègues.
L'oïdium ne soufre pas la poudre
Isabelle MONTIGAUD, AuteurEn viticulture, le soufre poudre est utilisé pour lutter contre loïdium, notamment au moment de la floraison. En bio, il peut venir en complément ou en remplacement de traitements au soufre mouillable. Cet article indique les intérêts de ce traitement et les objectifs attendus, en comparaison avec le soufre mouillable dont lintérêt reste important. Un encart présente la pratique de Patrick et Julien Leclerq, viticulteurs en conventionnel dans lAude, qui utilisent le soufre poudre pour réduire leur utilisation dautres fongicides (non utilisables en bio). Un second encart apporte des précisions sur lutilisation de soufre poudre sublimé ou trituré.
Le black rot de la vigne
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurParfois confondu avec l'oïdium, le black rot (Guignardia bidwelli) ou pourriture noire est une maladie causée par un champignon, qui s'attaque d'abord aux feuilles, puis aux rameaux et aux grappes de la vigne, pouvant causer d'importantes pertes de récoltes. Les traitements étant rares, il est d'autant plus important d'identifier la maladie le plus tôt possible : des taches brunes géométriques au pourtour plus foncé, visibles sur les deux faces, et sur lesquelles apparaissent des pycnides, points noirs qui vont disséminer les spores et propager la maladie. Les mesures préventives seront à privilégier : une treille bien aérée, suppression des jeunes pousses inutiles, destruction des organes touchés... et la surveillance renforcée à partir de mi-avril. En bio, le seul traitement efficace est l'association soufre-cuivre, et certaines alternatives au cuivre.
Cahier Technique : Vin bio : Expertise technique sur la réglementation européenne
Depuis le 1er août 2012, le Règlement Européen « Vin Bio » est entré en vigueur. Ce règlement interdit notamment certaines pratiques, limite les intrants utilisables, ainsi que les apports en sulfites. Il instaure des règles pour respecter le plus possible la véritable nature du produit tout en préservant la diversité et la qualité des vins qui sont dans tous les cas élaborés à partir de raisins biologiques. Ce règlement a pu modifier les pratiques des vignerons et imposer de nouvelles techniques de vinification, notamment sur les doses de sulfites totaux admissibles dans les vins finis qui ont diminué jusquà 35 % par rapport à la législation des vins conventionnels. Il est important davoir en tête ces nouvelles doses limites. Le guide technique résume les différentes conséquences en 8 fiches : - Réglementation vin bio UE ; - Doses de SO2 total ; - Gestion du SO2 ; - Gestion de la stabilité tartrique ; - Gestion des Brettanomyces ; - Alternatives au sorbate de potassium ; - Nettoyage et hygiène ; - Traçabilité de lhygiène.
Cinq clés pour réaliser des vins nature
Mathilde LECLERCQ, AuteurDans cet article, trois vignerons expliquent les pratiques qu'ils mettent en uvre pour réaliser des vins nature : Michel Bedouet, en bio, dans le Muscadet (44), Michel Issaly, en bio, dans le Tarn, et Nicolas Despagne, en Gironde. Parmi les points clés discutés, figurent : la qualité de la matière première, l'hygiène irréprochable, un départ en fermentation rapide, le contrôle des températures et l'utilisation du soufre seulement en cas de besoin.
FORUM SIVAL partie 2 : Les grands vins bio sans sulfites
Anne DUVAL-CHABOUSSOU, Auteur ; Michaël RESSEGUIER, AuteurLors du Sival 2016, le pôle bio des Chambres d'agriculture des Pays-de-la-Loire a organisé une conférence ayant pour thème : "Les grands vins bio sans sulfites". Plus de 130 personnes ont ainsi participé à l'intervention de l'nologue alsacien Arnaud Immele, et aux témoignages de deux vignerons des Pays-de-la-Loire, Aymeric Hilaire et Michel Bedouet. L'nologue préconise notamment la technique de la « bio-protection », qui consiste à apporter des souches de levures non-saccharomyces qui, par leur présence, empêchent, ou tout du moins limitent, le développement de souches non désirées. Une autre technique consiste à séparer les premiers litres gravitaires, riches en flore. Enfin, l'nologue met en garde sur l'ajout de doses de soufre en petites quantités, parfois réalisé pour rattraper une vendange pourrie ou liquoreuse.
Guide technique : Conduite du vignoble en agriculture biologique en région ALPC
Séverine CHASTAING, Auteur ; François BALLOUHEY, Auteur ; Stéphane BECQUET, Auteur ; ET AL., Auteur | LIMOGES CEDEX 2 (Boulevard des Arcades, 87 060) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AQUITAINE LIMOUSIN POITOU-CHARENTES | 2016Ce guide a été réalisé par les Chambres d'agriculture d'Aquitaine avec la participation du Syndicat des vignerons bio d'Aquitaine. Il présente la viticulture bio de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, puis fait un point sur la réglementation de lAB, la période de conversion et les démarches de certification. Il aborde ensuite les points clés de la conduite du vignoble en bio, concernant la gestion des sols, de lenherbement, de la protection du vignoble Une liste de quelques points de vigilance permet dattirer lattention sur les conséquences que peut avoir la conversion sur lexploitation, notamment en termes dorganisation, de temps de travail, etc.
Les Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP) ; Des avancées sur l'autorisation des substances de base en AB ; Les biostimulants utilisables en AB ; Homologation des produits phytosanitaires
Cet article présente lévolution de la réglementation sur les PNPP dans lUnion Européenne et la situation dans la Loi dAvenir Agricole française. Les substances de base autorisées et en cours dautorisation sont présentées et le cas des biostimulants est détaillé (une centaine de substances naturelles, dont le purin dortie, peuvent maintenant être mises en marché sans autre formalité). De nombreux produits phytosanitaires (cuivre, soufre, Bacillus thuringiensis ) ont vu leurs doses dhomologations et/ou leurs conditions dutilisations changer en 2016, généralement à la baisse. Les viticulteurs doivent bien consulter le site E-phy du ministère de lAgriculture avant dutiliser différents produits.
Dossier Viticulture : Limiter les attaques sanitaires : Des vignes en bonne santé
Frédérique ROSE, AuteurLes vignerons doivent faire face à divers ravageurs et maladies : cicadelle de la flavescence dorée, Drosophila suzukii, eudémis, black rot... Dans certaines régions, ces indésirables sont présents depuis longtemps, et les viticulteurs en ont alors une certaine maîtrise. Dans d'autres, de nouvelles pressions prennent au dépourvu. C'est le cas pour le black rot, qui a entraîné de nombreux dégâts dans le sud de la France en 2015 (Vaucluse, Gard). En l'absence de produit alternatif homologué en bio contre ce champignon, la solution à ce jour reste un mélange de cuivre et de soufre, mais surtout, il faut agir aux bons moments. Du côté de la cicadelle de la flavescence dorée et de l'eudémis, des alternatives sont à l'étude, notamment pour réduire le nombre de traitements. En termes de prévention, l'utilisation de plantes, inspirée des pratiques de la biodynamie, fait de plus en plus d'émules chez les viticulteurs. Jean-Michel Florin, du MABD, ainsi que deux viticulteurs en biodynamie, témoignent dans ce dossier.
Fermentation des vins bio : un cadre réglementaire, de multiples pratiques
En viticulture, l'étape de la fermentation alcoolique est essentielle : elle conditionne très fortement le type de vin qui sera obtenu. Elle consiste en la transformation des sucres des baies de raisins en alcool sous l'action de levures. Les vignerons, mais aussi la recherche, y portent une attention toute particulière. Processus d'abord naturel, la fermentation alcoolique en vinification fait l'objet de diverses pratiques. Différents intrants sont notamment utilisés pour contrôler cette étape.
La vinification avec un minimum de sulfites : un enjeu technique
Julia WRIGHT, AuteurAgribiodrôme et Agri Bio Ardèche animent un groupe de vignerons drômois et ardéchois, depuis 2011, sur la vinification avec un minimum de sulfites. Jean-François Vrinat, nologue, apporte des connaissances théoriques et techniques. Des temps de formation ont été organisés, ainsi que des journées d'échanges et des voyages d'étude, notamment au Pic-Saint-Loup (34), en Bourgogne et en Beaujolais. Dans cet article, Lucie Fourel et Nicolas Badel, vignerons à Mercurol (26) et à Vernosc-les-Annonay (07), témoignent de ce que ces temps de formation leur ont apporté, notamment en termes de dynamique de groupe et de constructions de connaissances partagées, avec l'objectif, pour chacun, de faire évoluer ses pratiques de vinification : non seulement limiter au maximum les intrants, mais aussi acquérir suffisamment de techniques et de protocoles pour faire un bon vin. Les viticulteurs souhaitent maintenant approfondir leurs connaissances techniques sur les processus de fermentation.
35 questions sur la biodynamie à l'usage des amateurs de vin : 2ème édition
Alors que le monde du vin entend de plus en plus parler de la biodynamie, la confusion continue de régner autour de cette pratique connue surtout pour suivre les influences de la lune et des planètes. Pourtant, cette agriculture au plus proche de la nature vise avant tout à intensifier les échanges entre la plante et son environnement pour améliorer la qualité du raisin, et donc du vin. L'auteur, lui-même viticulteur en biodynamie, fait la part des choses entre le vrai et le faux. À travers 35 questions, il propose un tour d'horizon à la fois scientifique et passionné de cette méthode de culture qui peut intéresser les amateurs de vin comme les néophytes curieux : Quelle est la différence entre biologique et biodynamique ? La biodynamie est-elle scientifique ? Les vins biodynamiques sont-ils meilleurs que les autres ?...
Les engrais verts
Laurent DREYFUS, AuteurL'engrais vert nourrit le sol en azote, phosphore, potasse et autres éléments minéraux, et maintient la structure du sol, permettant par là-même à toute la microfaune et la microflore de s'alimenter. La couverture végétale favorise tout particulièrement le développement des vers de terre, qui produisent chaque année jusqu'à 100 tonnes de turricules à l'hectare. Les autres vertus des engrais verts concernent l'aération du sol grâce au réseau racinaire qui permet un transfert de la nourriture vers les plantes, mais aussi l'effet répulsif ou d'étouffement vis-à-vis des mauvaises herbes. L'apport de compost animal reste néanmoins indispensable pour un équilibre à long terme. L'article donne des précisions sur les espèces végétales et mélanges susceptibles d'apporter azote, soufre, potasse ou phosphore, en maraîchage, en viticulture ou en grandes cultures. Un tableau récapitule les caractéristiques des engrais verts classiques (rapidité d'installation, développement racinaire et structuration du sol, masse du couvert végétal, qualités mellifères, récupération des excès de fumure et des nitrates). Des conseils pour la mise en place de ces engrais verts sont proposés.
Fire Blight Control for Organic Orchards: Moving Beyond Antibiotics
Le feu bactérien est une maladie de la pomme et de la poire causée par la bactérie Erwinia amylovora. Les dommages occasionnés par l'infection réduisent le rendement des cultures et peuvent même tuer l'arbre. Aux États-Unis, des antibiotiques existent pour lutter contre cette maladie, mais leur utilisation est de plus en plus restrictive. Les producteurs de pomme et de poire biologiques sont à la recherche d'autres mesures de contrôle viables sans antibiotiques. La solution idéale à long terme au feu bactérien est une résistance génétique élevée du greffon et du porte-greffe. Pour les pommiers, contrairement aux poiriers, aucune variété hautement résistante à l'agent pathogène et produisant une qualité de fruit commercialisable n'a été identifiée pour l'instant. Des recherches sont en cours et des progrès sont à venir sur cette problématique d'ici une dizaine d'années. Pour le contrôle, certains produits biologiques comme Blossom Protect sont disponibles aux É.-U. et certifiés biologiques au Canada. Le mélange de chaux et de soufre, couramment utilisé par les producteurs de pommes comme produit d'éclaircissage, exercerait un contrôle du feu bactérien lorsqu'il est appliqué pendant la floraison. Avant d'utiliser un produit, les producteurs doivent vérifier qu'il fait partie de la liste des produits biologiques autorisés dans leur région et dans leur pays. L'article propose des liens pour en apprendre plus sur les alternatives de contrôle du feu bactérien. La demande en pommes et en poires biologiques ne cesse d'augmenter. Les producteurs ont intérêt à tester de nouvelles approches biologiques afin de minimiser les risques de l'infection par le feu bactérien.
Gestion de la rouille du cassissier dans une exploitation du roussillonnais
Jean-Michel NAVARRO, AuteurClaude Vaudaine, chef d'exploitation à l'EARL Ninounco, située dans le Roussillonnais, produit en agriculture biologique des fruits à pépins, des PPAM et du cassis. Pour le cassis, il a choisi la variété Andega, qui est résistante à l'oïdium, mais sensible à la rouille. Celle-ci débute son cycle sur des pins avant de contaminer les cultures. L'article présente le détail de traitement de l'agriculteur.
Le paradoxe du vin bio
Cet ouvrage s'adresse aux professionnels du vin, étudiants, autant qu'aux consommateurs désirant mieux connaître ce que recouvrent les différentes appellations « vin certifié biologique » et « vin issu de raisins bio » aux États-Unis. Un accord signé en 2013 entre les États-Unis et l'Union européenne reconnaît l'équivalence des programmes bio américains et européens, même si les réglementations ne sont pas totalement identiques. L'auteure a construit son essai autour des différents paradoxes du vin bio. Elle présente les marchés européens, français et américains, confronte plus particulièrement les marchés de la France et de la Californie, et propose une description des grands enjeux du bio, avec un éclairage sur les écolabels des deux continents. Illustré d'exemples détaillés et concrets, cet essai constitue une analyse de la production mondiale, ainsi qu'une observation des coûts et du goût des vins biologiques. Au sommaire : - Le bio, un paradoxe de la mondialisation ; - Le bio, les paradoxes d'une régulation anarchique ; - Le bio, une production paradoxalement en expansion ; - Le bio, le paradoxe des coûts ; - Le goût du bio, un consensus paradoxal ; - Recommandations pour investir dans un vignoble bio et le développer.
Le soufre : Star des fongicides sur l'oïdium
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa société UPL, fabricant de produits soufrés, a organisé, en avril 2014, à Nice, un symposium international sur l'utilisation du soufre dans la lutte contre l'oïdium. Cet évènement a rassemblé une vingtaine d'intervenants et 250 participants de différents pays. En effet, le soufre semble incontournable dans la lutte contre l'oïdium, aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle. Nicolas Constant, ingénieur-conseil à Sud Vin Bio, a présenté une enquête sur l'usage du soufre en Languedoc-Roussillon. Les stratégies de lutte ont peu évolué ces dernières années, 73 % des viticulteurs enquêtés alternant soufres poudrage et mouillable, notamment en fonction du stade phénologique de la vigne et des conditions climatiques. Caroline Leroux, conseillère en viticulture à la Chambre d'agriculture du Rhône, a rapporté les essais menés depuis 2011, essais qui ont notamment permis de comparer trois stratégies de traitements (référence, réduit et modulé, en encadrement de la floraison). Si le traitement de référence reste efficace, 80 % de l'efficacité passerait par l'encadrement de la floraison. D'autres travaux présentés concernaient différentes productions (pomme, melon ), en agricultures conventionnelle et biologique.
Dossier : Vin bio
Myriam GOULETTE, Auteur ; Gaëlle POYADE, Auteur"Vin bio : Santé !", tel est le titre du premier article qui compose ce dossier. Les règles qui régissent la mention « vin bio » sont composées d'un ensemble de techniques et de choix qui président à la culture de la vigne, avec le maintien ou non d'un enherbement, la fertilisation des sols, l'utilisation de produits naturels pour lutter contre les maladies, et des pratiques de vendanges, manuelles ou mécaniques. C'est sur un compromis que la Commission Européenne a fondé son règlement, qui interdit de nombreux intrants, certains procédés physiques ou autres techniques courantes dans les vins conventionnels, comme le chauffage, et limite l'emploi du soufre. Il existe donc un texte de loi qui définit le vin bio contrairement au vin dit « naturel » -, ce qui satisfait les vignerons bio, mais en partie seulement, du fait que certains intrants restent autorisés (copeaux de chêne...). Dans le deuxième article : "Vins sans soufre : La panacée ?", l'auteur précise ce que sont les sulfites et leurs effets sur la santé, en rappelant toutefois la distinction entre sulfites ajoutés et sulfites naturels. La vinification sans soufre requiert une maîtrise telle qu'elle cache en réalité parfois le recours à d'autres types d'intrants, d'où la nécessité de bien s'informer. Un tableau fait état des teneurs en soufre autorisées par catégorie de vin en fonction des règlements (vins conventionnels, vins bio, vins naturels). Le dernier article, "Ateliers de dégustation", présente les ateliers Philo Vino et autres ateliers qui mettent en valeur la diversité des goûts et proposent une initiation aux vins bio, avec un zoom sur le vin élaboré selon la méthode biodynamique. Les animateurs de ces ateliers livrent leur témoignage sur leur démarche et leur expérience, ainsi que leur « coup de cur » pour tel ou tel vin. Enfin, une sélection de vins récompensés au concours Amphore 2013 est proposée.
Journées Techniques Nationales fruits, légumes et viticulture biologiques 10, 11, 12 décembre 2013 à Colmar
Olivier PARISI, Auteur ; Haissam M. JIJAKLI, Auteur ; Abdesselam ZHIRI, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2013En 2013, les Journées Techniques Nationales fruits, légumes et viticulture biologiques, organisées par l'Itab, le Grab et l'Opaba, se sont tenues du 10 au 12 décembre, à Colmar. Les participants ont pu assister à de nombreuses conférences, dont des présentations sont regroupées dans ces actes. En arboriculture, ont été abordés : - la recherche sur les biopesticides à base d'huiles essentielles en Belgique ; - les extraits de plantes pour limiter l'utilisation de cuivre et de soufre en arboriculture biologique : synthèse de 3 années d'essais ; - les pommiers kazakhs et les pommiers pleureurs : nouvelles perspectives pour l'arboriculture de demain ; - la comparaison de systèmes de conduite en verger de pommiers : intérêt d'une protection physique sans traitement phytosanitaire. En viticulture, les thématiques abordées étaient : - les marcs de raisins, lies de vin et bourbes : quelle gestion des sous-produits vinicoles ? ; - le compostage des sous-produits viticoles étude de marcs de raisins non distillés ; - esca et black dead arm dans le vignoble alsacien : facteurs environnementaux influençant la prévalence de ces dépérissements ; - l'impact des composés extracellulaires de champignons impliqués dans les maladies du bois et l'évaluation de la résistance de la famille des Vitaceae ; - la biodynamie et la physiologie de la plante ; - l'approche expérimentale de la viticulture biodynamique essai Biodynaviti ; - l'argumentaire pour le maintien d'une dose efficace de cuivre en agriculture : dossier technique. En maraîchage, les thématiques suivantes ont été présentées : - les différentes méthodes de maîtrise des plantes adventices ; - le petit matériel de désherbage thermique et mécanique ; - ADABio Autoconstruction ; - le désherbage en systèmes maraîchers biologiques : vers un raisonnement global adapté à la diversité de cultures ; - le faux-semis en cultures légumières : résultats d'essais et mise en uvre ; - l'optimisation du faux-semis en carotte et pépinière de poireau et le référencement d'outils de désherbage mécanique dans les systèmes légumiers bas-normands ; - la présentation de différents outils de désherbage mécanique ; - le désherbage thermique de l'oignon de semis : modalités pour une utilisation en post-levée ; - le désherbage par occultation en maraîchage : synthèse de six années d'essais à la Serail ; - quelques itinéraires de désherbage en culture biologique de carotte et poireau. Le rapport du forum technique et d'une table ronde consacrés aux légumes de plein champ est également présenté. Une session plénière concernant toutes les productions confondues a permis d'aborder : - la viticulture biodynamique ; - l'approche physico-chimique du transfert de l'information en agriculture biodynamique ; - l'homologation des substances naturelles en protection des cultures : « réglementation et usages ». Par ailleurs, les participants ont pu visiter des fermes innovantes.
La maîtrise de l'oïdium en viticulture biologique en Languedoc-Roussillon
En Languedoc-Roussillon, les viticulteurs doivent régulièrement faire face à des attaques d'oïdium. Pour ceux qui cultivent en bio, les moyens de lutte sont relativement limités. Pour accompagner les viticulteurs biologiques dans ce contexte, ce document, réalisé par Sudvinbio, présente le champignon responsable de l'oïdium et les conditions favorables à son développement. Puis, des moyens de lutte adaptés à l'agriculture biologique sont décrits. Enfin, une foire aux questions apporte les réponses aux interrogations les plus fréquentes des viticulteurs bio de la région.
Zoom recherche arboriculture
Christelle GOMEZ, Auteur ; François WARLOP, Auteur ; Sophie-Joy ONDET, Auteur ; ET AL., AuteurCet article reprend des éléments des journées techniques fruits, légumes et viticulture bio de l'ITAB/GRAB et Bio de Provence (2012). Des expérimentations ont été menées en vergers d'abricotiers pour trouver comment limiter le développement du Monilia Laxa dans les fleurs d'abricotiers en bio. Il apparaît que le cuivre seul est insuffisant, et que la stratégie cuivre+soufre soit plus appropriée. Bakour, Goldrich, TomCot® et Malice® sont des variétés résistantes. Les travaux montrent qu'il existe deux mécanismes de résistance : l'un au moment de la floraison et l'autre au niveau du rameau. Le type de taille pourrait également jouer sur la contamination par les monilioses. Deux méthodes de prophylaxie ont été comparées pour réduire les contaminations primaires de tavelure du pommier : le ramassage ou le broyage des feuilles de l'inter-rang et enfouissement des feuilles sur le rang. Le ramassage des feuilles a été plus efficace et a permis de limiter plus fortement le développement des épidémies de tavelure au printemps suivant. Enfin, un réseau de parcelles de pommiers a permis d'analyser les stratégies de protection mises en place par les agriculteurs. Il est possible de stopper les traitements sans avoir plus de dégâts à la récolte dans certaines conditions (variété peu sensible, prophylaxie réalisée etc). Un atelier a permis de réfléchir aux atouts de la diversification (répartition des risques et mise en place de synergies). Ainsi, l'intérêt de l'agroforesterie et de la haie fruitière a été présenté (valorisation de bois d'uvre, de champignons, bourgeons, brise-vent, refuge pour les auxiliaires ) par différents témoignages.
Alliacées fongicides
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLes composés soufrés volatils contenus dans les alliacées (ail, oignon, poireau, échalote...) ont un potentiel insecticide et fongicide identifié depuis longtemps par la recherche spécialisée en bio. L'article évoque des recherches récentes menées conjointement par le CETU Innophyt de l'Université de Tours et le Grab (Groupe de recherche en agriculture biologique) d'Avignon, et relève notamment l'efficacité en laboratoire du DMDS (disulfure de diméthyle) contre la fonte des semis (Pythium sur concombre et Sclerotinia sur salades), ou le fort potentiel du DMDS, testé chez un maraîcher sous tunnel, pour réduire les attaques de nématodes à galles (Meloidogyne spp.). Une autre piste, utilisable en bio, serait de tester les alliacées sauvages. En outre, les effets insecticides des extraits d'ail mériteraient d'être approfondis.
Forum : La question du mois : Êtes-vous prêt à remplir le nouveau cahier des charges de la vinification biologique ?
REUSSIR VIGNE, AuteurLe domaine de Stentz-Buecher, Wettolsheim (68), a été converti en bio en 2007 ; le Domaine de la Garrelière (37) est en bio depuis 1993 ; sur les 150 000 hectolitres que vinifie la Cave de Quarante (34), 15 000 hl sont vinifiés en bio. Marc Stentz, François Plouzeau et Daniel Rieux, respectivement responsables des domaines ou de la cave, précisent leur point de vue sur la nouvelle réglementation en vinification biologique : être encore plus exigeant à l'avenir sur les restrictions pour bénéficier de la mention « vin biologique » (M. Stentz) ; réglementation sur la vinification biologique mise en place dans une logique plus industrielle (F. Plouzeau) ; points d'interrogations sur les MCR (Moûts concentrés rectifiés), l'interdiction de la flash détente, procédé physique intéressant pour la vinification des primeurs (D. Rieux). Concernant le plafonnement des doses de soufre, les trois viticulteurs sont en accord voire en deçà de celles préconisées par la réglementation (60 à 70 mg/l).
Oïdium, la saison du blanc
Après le mildiou, l'oïdium est la maladie des plantes la plus redoutée au jardin, mais aussi sous les serres et dans les vignes. Elle est causée par divers champignons microscopiques et touche les légumes, petits fruits, arbres fruitiers et d'ornement... Présentation des symptômes (feutrage blanc ou grisâtre sur les feuilles et les jeunes tiges), de plantes atteintes (cucurbitacées, rosier, vigne), ainsi que des moyens de lutte : en prévention (ne pas planter trop serré, aération régulière des serres et tunnels...) ; dès les premières attaques (coupe des différentes parties atteintes, soufre-fleur ou sublimé en poudrage ou plutôt en forme pulvérisée à partir de 28°C).
Règlementation - vinification bio : Nouvelles normes SO2 dans les vins biologiques...
BIO-LINEAIRES, AuteurLe règlement "Vin bio Europe", intitulé UE 203/2012, est applicable depuis le 1er août 2012. Ce règlement prévoit notamment l'interdiction de certaines pratiques de vinification, une limitation stricte des intrants utilisables et une limitation des sulfites à la consommation. Il instaure des règles pour respecter le plus possible la véritable nature du produit tout en préservant la diversité et la qualité des vins qui sont dans tous les cas élaborés à partir de raisins biologiques. Un tableau reprend les nouvelles normes en matière de SO2 total du vin bio par Catégories de Vins et selon : le Règlement Général Union Européenne tous vins ; Avec le seul logo vin bio Europe ; Avec logo Europe et FNIVAB ; Nature & Progrès ; Biodyvin ; Demeter.
Le soufre poudre, oui mais ?
Séverine CHASTAING, AuteurDans le cadre d'une réflexion sur les modalités de réduction des doses de soufre en poudrage, l'ITAB a mené une consultation nationale sur l'utilisation de ce produit, utilisé en AB notamment pour la lutte contre l'oïdium et l'excoriose. Cet article rapporte les principaux résultats de cette consultation : formes de soufre poudre utilisées, avantages et inconvénients. Ils permettent de conclure sur la possibilité de réduire les doses de soufre poudre habituellement utilisées et sur la nécessité de mener des essais pour un usage plus efficient.
Le soufre en viticulture biologique
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Le soufre en viticulture biologique". Elle aborde les points suivants : - Mode d'action du soufre ; - Les différentes formes de soufre utilisables ; - Les stratégies d'utilisation du soufre ; - Les autres utilisations du soufre.
Vinifier sans sulfite et « faire le vin qu'on aime »
Myriam GOULETTE, AuteurAprès la suprématie des sulfites dans les processus de vinification, de nombreux vignerons et vinificateurs cherchent à réduire l'utilisation de cet intrant, voir à le supprimer. Isabelle et Bruno Perraud, viticulteurs en bio depuis 2002 dans le Beaujolais, essayent de vinifier sans sulfites et observent de grandes différences entre les cuvées avec et sans l'intrant, ces dernières étant beaucoup plus expressives et évolutives. Pour pouvoir réduire, voire supprimer, leurs apports de sulfites, les deux viticulteurs bénéficient de conditions environnementales idéales (terroir pauvre et rendements faibles, avec une acidité élevée), et travaillent dans des conditions particulières (date de récolte précoce, hygiène irréprochable aux vignes et au chai, utilisation de gaz carbonique). Lucile Pic, responsable du laboratoire expert microbiologie au groupe ICV, a présenté, lors du salon Millésime Bio de janvier 2012, les moyens pouvant être mis en place pour compenser la baisse de la protection contre l'oxydation et les germes. Cela peut impliquer de réels changements des automatismes de travail des vinificateurs.
Vins d'hier et vins d'aujourd'hui
Jacques FOURES, AuteurJ. Fourès a observé l'évolution des vignobles avec le rôle des nologues dans les chais des appellations moyennes où la qualité de la vinification n'était pas toujours optimale, l'apparition des désherbants, insecticides, engrais chimiques dans les vignobles, le durcissement de la règlementation des AOC et, en 1970 et 1971, le retour de la prospérité des grands crus De même au cours du temps, l'nologie vit apparaître : les premières levures, la mode des filtrations à outrance, l'augmentation des doses de soufre, la hausse des quantités de produits entrant dans les vins (tanin, enzymes ), soit la modification de la typicité de l'appellation, de la durée de conservation des vins ou une variation de leurs PH (entraînant une fragilisation accrue). La perte d'identification des vins au terroir et la modification des besoins nutritionnels nécessaires à la vie des racines de la vigne participent à l'uniformisation des vins J. Fourès s'intéressa alors aux vins biodynamiques, redécouvrant les qualités des vins de ses débuts et des vignes en meilleure santé. Les stimulateurs de défense des plantes intéressent aussi l'nologie (tanins et goût du vin) et l'alimentation (antioxydant). Par ailleurs, les raisins, en biodynamie, présentent des qualités particulières qui vont faciliter le bon déroulement de la fermentation et de la vinification Certains puristes s'efforcent de réaliser des vins sans soufre mais, pour J. Fourès, le soufre a un rôle antioxydant important et, à dose modérée, il préserve les arômes et les parfums. Le soufre est également un antifongique et antibactérien puissant. Sans soufre, l'élaboration des vins est très délicate et J. Fourès a rarement dégusté d'excellents vins n'en contenant pas. La règlementation de vinification Demeter est très stricte et interdit d'ajouter dans le vin des intrants extérieurs non indispensables Les vins biodynamiques ont, pour J. Fourès, beaucoup de personnalité.
Viticulture : Retours des experts bio régionaux sur l'utilisation du soufre poudre en viticulture bio
Karine TROUILLARD, AuteurAprès quelques rappels concernant l'utilisation du soufre en viticulture biologique (maladies et ravageurs concernés, formes et modes d'utilisation, doses apportées et nombre de passages ), l'auteur présente les caractéristiques, avantages et inconvénients du soufre poudre en comparaison au soufre mouillable. L'ensemble de ces observations résulte de la consultation de plusieurs experts des réseaux bio régionaux. Globalement, ceux-ci estiment que les références sur l'utilisation du soufre poudre sont trop peu nombreuses, et ce malgré le fait qu'il n'existe pas aujourd'hui de substance active capable de remplacer le soufre à efficacité égale. Ils souhaiteraient mettre en place davantage d'enquêtes et d'essais sur son utilisation en poudrage.
Actualités : Un règlement pour la vinification bio d'ici 2012 ?
Magali-Eve KORALEWSKI, AuteurL'abandon du projet de règlement sur la vinification biologique par la Commission Européenne en juin 2010 pose des problèmes à la filière viticulture "bio". Cette décision a des conséquences sur l'étiquetage des vins (car la mention "vin issu de raisins de l'agriculture biologique" n'est pas valable dans le règlement européen relatif à l'étiquetage des produits biologiques et fait l'objet d'une dérogation), mais aussi dans le cadre d'un règlement Canadien, adopté en 2009, qui prévoit que les vins « bios » européens portent la mention « vin biologique », avec un délai de deux ans pour mettre en uvre une règlementation permettant d'apposer cette mention. Pour que la Commission européenne fasse une nouvelle proposition, il est impératif qu'une entente entre les pays membres soit trouvée, et plus particulièrement sur les doses de SO2 qui font toujours débat , précise Yves Dietrich, membre du comité vin et du comité bio de l'INAO (Institut national de l'origine et de la qualité).
Actualités techniques bio en Languedoc-Roussillon
Isabelle MONTIGAUD, AuteurLa commission technique de l'Association Interprofessionnelle des vins biologiques (AIVB) du Languedoc-Roussillon travaille sur trois thèmes qui devraient faire l'objet de documents prochainement (d'ici fin 2011 pour certains thèmes). Premier de ces thèmes : le coût de production, étudié à partir du suivi de 38 domaines en bio. Le facteur « territoire » semble essentiel dans les coûts de production. Autre thème : la fertilisation. L'AIVB va diffuser d'ici fin 2011 un catalogue présentant quelque 284 produits fertilisants (sans mention de prix ou d'efficacité). Enfin, des essais sont en cours pour trouver une alternative au soufre pour le traitement de l'oïdium. Des premiers essais ont montré une certaine efficacité, sous condition, du lactosérum (produit sans autorisation) ou du Prev-Am (en cours d'homologation).
Agrocarburants : le GNR, faux nez (rouge) des agrocarburants
Jacques PASQUIER, Auteur ; Patrick SADONES, AuteurLe 1er mai, un nouveau carburant à basse teneur en soufre est arrivé sur le marché français. Il remplace le fioul domestique pour la traction des « engins mobiles non routiers, tracteurs agricoles et forestiers, bateaux de plaisance et de navigation intérieure ». Son nom : le gasoil non routier (GNR). Il sera obligatoire à partir du 1er novembre 2011 pour tous les tracteurs. Si l'objectif officiel est de réduire les émissions de produits soufrés, ce GNR n'en présente pas moins certains inconvénients : légère surconsommation, durée d'utilisation limitée à 5 à 6 mois, moindre tenue au froid, encrassage des filtres, prix à terme supérieur
Une charte privée pour définir le vin biologique
Claudine GALBRUN, AuteurAvant les débats au niveau des instances officielles européennes, un groupe de recherche baptisé "Orwine" avait planché sur ce que pourrait être un cahier des charges européen de vinification biologique. La question de la dose de SO2 ayant été la pomme de discorde entre les états européens, il n'y a pas eu de vote pour un règlement européen, et de fait, pas de définition officielle de ce qu'est un vin biologique. Richard Doughty, président de la commission technique de l'Itab (Institut technique de l'agriculture biologique), indique que, pour l'Itab, "le souhait est d'avancer sur la notion de charte privée qui pourra donner la possibilité au vigneron de revendiquer clairement qu'il produit un vin biologique". Il existe déjà de nombreuses chartes privées créées à l'initiative de producteurs, d'acheteurs ou de consommateurs. La volonté est de regrouper toutes ces chartes selon des principes communs (utilisation de raisins biologiques...). L'objectif de cette charte étant de garantir la transparence du processus de vinification. Concernant les doses maximales de SO2 admises, ce seront celles qu'avaient définies la Commission européenne dans le projet de règlement qui n'a pas vu le jour, soit 100 mg/l pour les vins rouges, 150 mg/l pour les vins rosés et les vins à 5 g/l de sucres résiduels et une diminution de 30 mg/l pour les vins avec sucres résiduels. Cette charte de vinification biologique sera européenne, des organisations italiennes, espagnoles et suisses ayant rejoint l'Itab. Deux encarts sont consacrés : à la mise en ligne d'un site destiné aux vignerons bio (pour les éclairer sur leurs choix en matière de pratiques nologiques), à la confirmation, sur le marché, du boom des vins bio (l'Agence bio indique que la France devrait compter, en 2014, quelques 80 000 ha de surface viticole cultivée en bio).
Les essais du GRAB en maraîchage : Oïdium : trouver une alternative au soufre
MARAICHAGE BIO INFOS, AuteurLe soufre est un produit de traitement ancestral pour lutter contre l'oïdium des cucurbitacées mais son utilisation n'est pas anodine pour les applicateurs, comme pour la faune auxiliaire. Depuis une dizaine d'années, le GRAB (Groupe de recherche en agriculture biologique) d'Avignon travaille et teste un certain nombre de produits alternatifs pour mieux anticiper la prévention et la protection des melons contre l'oïdium. Jérôme Lambion, responsable de la protection des cultures en maraîchage biologique, revient sur ses derniers essais encourageants et qui devront être confirmés dès 2011. Après un aperçu d'alternatives au soufre (type SDN - Stimulateur de défense naturelle), et une approche bibliographique (afin de compiler des résultats expérimentaux des autres régions sur les différents oïdiums notamment sur fraises, courgettes...), un résultat d'essais réalisés sur la variété melon canari (sensible à l'oïdium mais plutôt qualifiée de rustique quant à son entretien) est présenté. Neuf modalités ont été testées dont un témoin non traité, un témoin soufre (dose homologuée) et un témoin soufre dose réduite. Un tableau présente les modalités testées (spécialités commerciales, matières actives, dose). D'après le témoin non traité, les attaques d'oïdium ont été très tardives. La période d'observation a donc été relativement courte. Cependant, Jérôme Lambion note une efficacité satisfaisante des modalités testées, en comparaison au témoin soufre à pleine dose. Si le témoin soufre pleine dose reste la modalité la plus efficace pour lutter contre l'oïdium, il présente des problèmes de phytotoxicité...
Lutte contre l'oïdium : Comment réduire les doses de soufre ?
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Nicolas CONSTANT, AuteurNicolas Constant de l'AIVB-LR (Association interprofessionnelle viticole bio du LanguedocRoussillon), présente les résultats d'un programme d'expérimentation visant à diminuer la dose de soufre utilisée sur les vignes pour lutter contre l'oïdium. Deux substances alternatives ont été testées : le lactosérum et le Prev-am à base d'huile essentielle d'orange (il contient des monoterpènes dont le d-limonène connu pour dégrader les corps gras). Les premiers essais ont montré que le niveau de protection de ces deux produits utilisés seuls toute la campagne était insuffisant en cas de forte pression parasitaire. La deuxième série d'essais a montré que leur utilisation en alternance avec du soufre mouillable était à privilégier lors des applications précoces (préfloraison) plutôt que tardives (post-nouaison). Enfin, le mélange de ces deux produits avec du soufre n'a pas donné satisfaction (pas d'amélioration avec le lactosérum par rapport au soufre seul et phytotoxicités avec le Prev-am). En conclusion, l'utilisation du Prev-am et du lactosérum n'est envisageable qu'en situation de pression parasitaire modérée et pas trop précoce. Aussi, il est important de bien estimer cette pression parasitaire, surtout en début de cycle. D'autres produits pourraient être testés : l'Argibio (kaolinite calcinée) et le BM-608 (huile de tea tree). Cependant, la substitution du soufre n'est pas la seule voie envisageable, l'amélioration de la prévention et l'optimisation des applications en fonction du risque parasitaire sont à renforcer.
Lutte contre l'Oïdium du pommier
Karine TROUILLARD, AuteurL'oïdium est un champignon de la classe des ascomycètes qui peut s'attaquer aux pommiers et qui est notamment dangereux pour les jeunes plantations. L'article présente les symptômes sur les différentes parties de la plante pouvant être touchées : les feuilles, les bourgeons et inflorescences, et plus rarement les fruits. Les facteurs favorables à son développement concernent les conditions pédoclimatiques et la sensibilité des variétés. Pour finir, l'auteur expose quelques méthodes de lutte autorisées en agriculture biologique (mécanique, traitement au soufre, traitements alternatifs).
nologie : La réduction des sulfites au banc d'essais
Magali-Eve KORALEWSKI, AuteurLa diminution des doses de dioxyde de soufre dans le cadre de la vinification suscite de plus en plus l'intérêt des vignerons. "Un groupe national de travail (coordonné par l'IFV, l'Institut français de la vigne et du vin, et soutenu par FranceAgriMer) a été mis en place, il y a trois ans, pour évaluer précisément l'impact d'une diminution importante de SO2 dans les vins. L'objectif est de dépasser le stade optimisé, déjà employé ces dernières années, quant à l'utilisation du SO2, et d'en évaluer les effets d'un point de vue analytique, microbiologique et organoleptique", explique Frédéric Charrier, coordinateur du projet à l'IFV Pôle Val de Loire-Centre. L'article présente les essais (comparaison de trois itinéraires de vinification adaptés à différentes régions en blanc, rouge, rosé et effervescent), ainsi que les premiers résultats commentés par Frédéric Charrier ; Bernard Châtelet, directeur de l'IFV Sicarex-Beaujolais ; Lucile Pic, responsable des expérimentations nologiques du groupe ICV ; Nicolas Richard, chargé d'études R&D chez Inter Rhône. Ces résultats s'ordonnent autour d'une mise en garde contre les stratégies zéro sulfites, des précautions à prendre avec - 50 % des sulfites. L'article est accompagné de l'avis d'un expert, Rémi Pouizin, propriétaire du Domaine La Fourmente, à Visan (84).
Oïdium : ça sent le soufre !
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurSeul fongicide anti-oïdium autorisé au cahier des charges bio européen, le soufre n'est pas sans inconvénients. Outre une certaine toxicité pour l'utilisateur, il pose des problèmes de phytotoxicité sur certains végétaux (comme le melon) et a des effets néfastes sur la faune auxiliaire. Depuis une dizaine d'années, le Grab (Groupe de recherche en agriculture biologique) d'Avignon cherche des traitements alternatifs contre l'oïdium en maraîchage bio. En 2010, les essais sur une variété de melon ont donné des résultats significatifs. Un graphique montre l'importance des attaques en fin de culture, après cinq traitements pour chaque modalité (quatre parcelles d'essai de dix plants chacune). Le soufre à dose préconisée reste le plus efficace, talonné par le mélange soufre à dose réduite (2/5e) + fructose (1 g/hl), le soufre à dose réduite seul, les essences d'agrumes (à 0,6 %) et le bicarbonate de soude (5 kg/ha) L'extrait de renouée du Japon (5% puis 2 litres/ha) permet encore de réduire de moitié l'impact de la maladie par rapport au témoin sans traitement.
Petits fruits rouges : des problèmes phytosanitaires en manque de solutions
Myriam GOULETTE, AuteurLes producteurs de petits fruits rouges se heurtent à une impasse technique : le manque d'homologations de produits utilisables en agriculture biologique. Pour cette raison, en Bourgogne où la filière cassis est importante, avec pour débouché la liquoristerie, la production peine à se développer. Actuellement, un seul produit est homologué sur cassis, un insecticide contre les chenilles (Delfin dont la matière active est le bacillus thuringiensis), le cuivre et le soufre ne le sont pas. Pour protéger leurs cultures, les producteurs adoptent des méthodes prophylactiques comme limiter l'arrosage ou tailler les plants en hiver pour aérer le buisson afin de réduire la propagation des maladies cryptogamiques. Contre l'oïdium, l'utilisation de variétés résistantes, comme Andega, n'est pas toujours possible car ces variétés ne correspondent pas toujours aux demandes de la filière. Un dossier de demande d'homologation de l'armicarbe (dont la matière active est le bicarbonate de potassium) a été déposé pour lutter contre l'oïdium et une demande d'homologation du cuivre contre l'anthracnose est en cours. Pour lutter contre l'oïdium, Sylvain et Isabelle Olivier, producteurs à Nuits-Saint-Georges (21), utilisent du purin de prêle avec d'assez bons résultats. Cet article fait également état d'un essai de désherbage alternatif sur framboise (variété Meeker), mené par Vincent Delaunay, à la Sefra (Station d'expérimentation fruits Rhône-Alpes), à Etoile-sur-Rhône. Parmi quatre modalités de paillage, la pose de cartons au sol, le paillage de BRF et la toile tissée ont empêché la pousse des adventices contrairement au trèfle blanc qui a, de plus, fortement concurrencé l'alimentation hydrique des plants. La croissance des cannes est aussi moins bonne dans le cas d'un paillage avec du trèfle blanc. Dans tous les cas, le paillage reste difficile à mettre en uvre sur de grandes surfaces et reste coûteux.
Vins naturels, c'est quoi ?
Caroline BONGIRAUD-DEMEURE, AuteurL'agriculture biologique autorise l'ajout de certains intrants, dont le fameux soufre, accusé de donner mal à la tête. Mais peut-on réellement se passer de ce conservateur ? De rares vignerons ont adopté en viticulture et vinification une pratique excluant l'ajout de soufre. Jean-Charles Botte, sommelier et amateur de vins naturels, s'exprime, dans un entretien, sur plusieurs points : ajout de soufre à la vigne, dans les chais, dans le vin ; effets sur le corps, selon le sommelier, du mélange de produits chimiques du sol contenus dans les raisins, de la chaptalisation et des autres intrants, et effets, sur les arômes et la robe du vin, des additifs ou intrants utilisés en viticulture conventionnelle ; caractéristiques d'un vin sans sulfites ajoutés et vinifié en levures indigènes ; reconnaissance d'un vin auquel on a ajouté des intrants (le levurage, le soufre, un vin sans intrant) ; appellation "vin de terroir" et marque de terroir d'un vin naturel ; durée de conservation d'un vin naturel ; température à laquelle un vin doit être servi (qu'il soit ordinaire ou sans sulfites) ; avenir des vins naturels au sein de la viticulture française...
Des zonages pour le soufre
Clara DE NADAILLAC, AuteurLe 30 juin 2011, la Commission européenne a présenté le nouveau projet de réglementation pour la vinification bio. Ce nouveau projet contient notamment les recommandations concernant les teneurs en soufre, sujet qui fait débat au sein de la filière. Le projet propose plusieurs limites de SO2 total, en fonction d'un zonage. Le zonage se distingue en 3 zones, dont deux couvrent la France, la zone B regroupant les départements du nord de l'hexagone, les autres zones viticoles étant dans la zone C. La zone B serait soumise à des teneurs seuils de SO2 total minorées de 30 mg/L par rapport aux doses conventionnelles alors que la zone C serait soumise à des teneurs seuils de SO2 total minorées de 50 mg/L pour les vins secs, rouges et blancs. Des dérogations seront possibles dans certains cas. La date limite du 27 septembre 2011 était fixée aux pays membres pour déterminer leur position et une réunion du groupe Convergence Bio et de l'Inao s'est tenue mi-septembre. Les professionnels préfèreraient que le zonage ne s'effectue pas sur la base de la chaptalisation mais plutôt sur celle de la teneur en sucres résiduels.
Un anti-oïdium naturel en préparation
Marion IVALDI, AuteurEn cours d'homologation, le Prévam est un anti-oïdium d'origine naturelle, à base d'huile essentielle d'orange douce. Il présente peu de risques d'induire des phénomènes de résistance. Son action, par contact, entraîne la dessication des cuticules et parois fongiques, dans les heures suivant son application. Vivagro, qui le commercialise, conseille de l'utiliser tôt dans la saison, surtout en conduite bio. Présenté comme une alternative au soufre, il peut être utilisé seul, mais il est plutôt recommandé de l'utiliser en association avec du soufre à dose réduite. Ainsi, selon les essais, les résultats d'un traitement en association avec un soufre à 4-5 kg/ha sont identiques à un traitement en soufre à pleine dose.
Journées techniques viticulture biologique : 15 & 16 décembre 2010, à Angers
Cécile COULON, Auteur ; André CRESPY, Auteur ; Olivier GEFFROY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2010Ce document rassemble les interventions (conférences) qui se sont déroulées à l'occasion des Journées Techniques Viticulture Biologique de l'ITAB qui se sont tenues les 15 et 16 décembre 2010, à Angers (Maine-et-Loire). Le document est organisé comme suit : - Conférence 1 : Choix des itinéraires techniques : pratiques agro-viticoles et qualité des moûts ; nutrition de la vigne et amélioration de la qualité des moûts et des vins ; évaluation de trois préparations biologiques appliquées par voie foliaire sur vigne pour corriger le statut azoté des moûts ; techniques alternatives d'entretien des sols en agriculture biologique ; - Conférence 2 : Protéger le vignoble en AB : lutte contre la cicadelle verte ; synthèse des résultats d'expérimentation sur la lutte contre l'oïdium en Languedoc-Roussillon ; - Conférence 3 : Quelle organisation pour une filière en croissance exponentielle ? : la mise en marché des vins issus de l'agriculture biologique ; vinification biologique : bilan et perspectives ; Charte Européenne de Vinification Biologique (CEVinBio) ; substances et techniques autorisées et interdites par la Charte Européenne de Vinification Biologique ; - Conférence 4 : Transformation des raisins biologiques : pratiques nologiques en vinification biologique : outils et critères de décision ; choix de pratiques nologiques : conséquences sur la concentration finale en SO2 ; maîtrise des niveaux de sulfites à l'issue de la fermentation alcoolique ; élaboration de jus de raisin artisanaux : un complément de gamme pour la vente directe.
nologie : Prévenir les arrêts de fermentation et les malo difficiles ; Vinifier avec un minimum de SO2
Magali-Eve KORALEWSKI, AuteurDe plus en plus de vignerons souhaitent réduire les intrants de vinification (levures, bactéries, azote ou SO2), ce qui peut générer des difficultés par rapport aux fermentations. Un encart présente un programme de recherche lancé par Inter Rhône sur quatre ans, afin de compléter son offre d'expertise microbiologique des fermentations et de diagnostiquer, de manière précoce, les fins de fermentation alcoolique languissantes et les difficultés de départ en fermentation malolactique. Les deux premières années de ce programme consisteront à sélectionner de nouvelles techniques d'analyse, dont la cytométrie en flux, la microscopie par épifluorescence, et le dosage des acides gras produits par la levure. Puis, deux ans seront destinés à évaluer les actions et techniques à mettre en uvre en fonction du risque établi par le diagnostic. Le deuxième article présente une interview de Nicolas Secondé, nologue conseil directeur général des laboratoires Immelé, qui a organisé une conférence, lors de la foire aux vins de Colmar, sur la vinification des vins sans sulfites. Le SO2 a des fonctions anti-oxydantes et anti-microbiennes. La diminution de sulfites nécessite une hygiène irréprochable, une bonne gestion du pH et la maîtrise des teneurs en oxygène, du pressoir à la bouteille. Le Nomasens, appareil capable de mesurer l'oxygène dissous et gazeux sans destruction de l'échantillon, est utilisé. Le but n'est pas de supprimer les sulfites mais, dans un premier temps, d'en limiter les teneurs.
Oenologie : L'élevage sur lies des blancs avec moins de SO2
Magali-Eve KORALEWSKI, AuteurDes travaux menés conjointement par l'Inra (l'Institut national de recherche agronomique) et l'ICV (Institut coopératif du vin) visent à mieux comprendre le comportement des lies de levures lors de l'élevage des vins blancs pour limiter les doses de SO2. Sont exposés, à travers les propos de Jean-Michel Salmon, chercheur à l'Inra de Montpellier : le but des travaux, les conditions expérimentales, ainsi que la manière de piloter l'élevage.
Production de pommes biologiques sans cuivre : bilan de trois années de pratique en Hollande
Marc TRAPMAN, Auteur ; François WARLOP, TraducteurL'utilisation de sels de cuivre en tant que fongicide dans l'arboriculture biologique conduit à une accumulation de cuivre dans les sols. Cet article présente les alternatives à l'utilisation du cuivre dans le traitement préventif et curatif de la tavelure du pommier expérimentées aux Pays-Bas pendant trois années. La période et le moment de traitement sont alors déterminants pour garantir l'efficacité du traitement. Ce qui suppose une maîtrise technique des conseillers et des producteurs, ainsi que des systèmes d'alerte efficaces.
Produits alternatifs efficaces mais en complément du soufre
Isabelle MONTIGAUD, AuteurDepuis trois campagnes, l'AIVB (Association interprofessionnelle des vins biologiques) réalise des essais sur des produits alternatifs contre l'oïdium en viticulture. Les résultats obtenus montrent une efficacité très variable, d'une parcelle à l'autre, des produits alternatifs testés (lactoserum déshydraté, Prev-Am (extrait de citrus) et Argibio (argile kaolinite calcinée)). Parmi ces produits, seul le lactoserum déshydraté sort du lot. Il s'avère néanmoins inefficace sur les parcelles à drapeaux. Le soufre reste indispensable pour optimiser la protection contre l'oïdium.
Stratégies de vinification sans SO2
Magali-Eve KORALEWSKI, AuteurL'enquête conduite par L'AIVB-LR (l'Association interprofessionnelle des vins biologiques du Languedoc-Roussillon) a porté sur les pratiques de sulfitage d'une vingtaine de viticulteurs bio du Languedoc-Roussillon. Une synthèse des stratégies de vinification sans SO2 a notamment été réalisée. Les résultats de l'enquête s'appuient sur "l'expérience des viticulteurs et nologues conseils interrogés qui a permis de mettre en évidence les points à risques nécessitant une attention particulière", comme le précise Valérie Pladeau de l'AIVB-LR. Parmi ces points à risques, sont citées : la préférence de pH faibles, nécessitant parfois le recours à l'acidification pour assurer une meilleure stabilité microbiologique des moûts et des vins ; la réalisation, à l'abri de l'oxygène, des opérations de transferts de moût et de vin et des opérations comme le pressurage... Sont également mentionnés par Valérie Pladeau les pré-requis d'une vinification sans SO2 : "une vendange saine et une hygiène drastique...".
Enquêtes auprès de vignerons bio en Dordogne : Moins de cuivre utilisé
Eric MAILLE, AuteurDepuis quatre ans, en fin de campagne, AgroBioPérigord organise une analyse phytosanitaire de l'année. Il s'agit de répertorier au mieux les pratiques des vignerons biologiques ou en conversion, afin de pouvoir établir un bilan le plus proche possible de la réalité, d'adapter les thèmes d'expérimentation et de formation, d'anticiper d'éventuels problèmes face à la réglementation, etc. Malgré des années de fortes pressions du mildiou, la baisse des quantités de cuivre utilisées par les vignerons se poursuit. Un encart donne quelques enseignements sur l'effet des traitements cupriques, ainsi que sur le lien avec les pluies et les risques de lessivage.
Journées techniques viticulture à Die 2008: Au pays de la Clairette
Aude COULOMBEL, AuteurPlus de 150 personnes ont assisté aux Journées techniques viticulture Itab 2008 à Die (Drôme). Les conférences portaient sur différentes thématiques : les levures antagonistes d'Aspergillus Carbonarius, champignon responsable d'ochratoxine A dans les vins (effet positif pour les 17 souches de levures testées dans le cadre du projet Orwine) ; la réduction de la teneur en sulfites des vins (choix de souches peu productrices de SO2 naturellement, techniques de stabilisation microbiologique) ; les nouveaux cépages fongi-résistants PIWI hybrides développés par la recherche suisse ; la lutte contre la cicadelle de la flavescence dorée avec des applications d'argiles kaolinites calcinées (essais à poursuivre) ; l'étude d'efficacité de stratégies de lutte contre les cicadelles vertes (argile, pyrèthre).
Réflexions autour de l'utilisation du soufre
Daniel NOEL-FOURNIER, Auteur ; Alain DEJEAN, AuteurCet article, publié afin de nourrir l'échange et le débat sur l'utilisation du soufre en viticulture, est le fruit du travail d'un groupe de réflexion composé de vignerons bio-dynamistes. Ils évoquent notamment, la nécessité, selon eux, de prendre en compte certaines de ces connaissances dans l'élaboration du cahier des charges des vins biologiques. Après avoir détaillé les opérations industrielles nécessaires à la fabrication du soufre normalement utilisé en agriculture, ils exposent les caractéristiques chimique et anthroposophique du soufre minéral et l'intérêt de ce dernier pour l'élaboration de vins naturels. Les sujets de réflexions menés par le groupe sur la vigne en général sont ensuite développés.
Minéralisation du soufre associée à la décomposition des matières organiques dans les sols et relation avec les dynamiques du carbone et de l'azote
Hamid NIKNAHAD-GHARMAKHER, Auteur ; Sylvie RECOUS, Directeur de thèse | PARIS CEDEX 05 (16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : AGROPARISTECH | 2008Ce document est une thèse pour obtenir le grade de Docteur de l'Institut des Sciences et Industries du Vivant et de l'Environnement. Dans différents pays de l'Europe de l'Ouest, des carences en soufre sont de plus en plus couramment observées sur les grandes cultures. Actuellement, les références précises sur le soufre font défaut pour développer des outils de gestion du soufre dans les sols cultivés. Afin de mieux quantifier et de modéliser la dynamique de S, le rôle de la biomasse du sol et la relation avec la dynamique du Carbone, des recherches ont été menées récemment. En première partie de ce travail, une étude de laboratoire a été effectuée sur 22 sols différents et suggère que la minéralisation du soufre est principalement conduite par l'activité microbienne hétérotrophe. Une équation de prédiction est proposée à partir du C organique, du pH du sol, du taux d'argile et du sulfate initial. L'objectif de la deuxième partie de ce travail était de quantifier l'impact de la disponibilité du soufre minéral du sol sur la décomposition des résidus de récolte et l'organisation du soufre. Les résultats n'ont pas permis de mettre en évidence une limitation de la décomposition par la disponibilité de S, suggérant des besoins en S très limités de la microflore du sol pour assurer la décomposition de résidus végétaux. Les effets de la nature des résidus végétaux et de leur contenu en soufre sur la dynamique de S ont été étudiés en troisième partie de ce travail. Une relation entre C/S des résidus et minéralisation nette de S a été obtenue. Il a été mis en évidence l'importance du contenu en sulfate soluble de certains résidus de plante sur la libération nette de sulfate dans les sols. Ce travail a permis d'ouvrir diverses perspectives, à savoir : - l'évaluation de la possibilité d'adapter un module de décomposition pour prédire la minéralisation de S des résidus végétaux au cours de leur décomposition dans des conditions optimales ; - l'élaboration des termes de minéralisation d'un bilan du soufre minéral, appliqué à la gestion de la fertilisation soufrée.
Un règlement pour la vinification biologique
Des propositions pour une réglementation européenne de la vinification biologique sont actuellement à l'étude dans le cadre du projet européen Orwine. Les discussions sont en cours, notamment concernant le SO2 (soufre). Jusqu'à présent, des chartes privées fixent leurs propres règles, mais ces dernières sont assez hétérogènes d'un pays à l'autre, en particulier concernant les doses de soufre. Celles-ci diffèrent selon la situation géographique des pays qui les emploient. Or cette question constitue un véritable enjeu pour le vin bio. Trois possibilités sont en cours de discussion : fixer une limite globale au niveau européen, fixer une limite par région spécifiquement, ou ne rien fixer mais faire apparaître la dose employée sur l'étiquette. Le projet a également pour mission de trouver des techniques de réduction des doses de soufre (des essais pratiques sont réalisés dans 28 domaines viticoles européens).
Le vin au naturel
Vin au naturel, vin naturel, vin nature : l'idée est d'abord de marquer la rupture avec la viticulture intensive. Le vin "naturel" concerne l'ensemble du processus de production du vin, de la vigne à la mise en bouteille, associant ainsi dans une même démarche le travail du viticulteur et celui du vinificateur, réunis en une seule personne, le vigneron. Le vin "naturel" résulte du choix d'une agriculture qui s'adapte aux écosystèmes... Il s'agit donc de la prise en compte de cette matière vivante qu'est le vin. Le livre évoque notamment différents modes de culture dont la culture biodynamique et réfère à une vinification sans adjuvants ni intrants chimiques. Il apporte un éclairage précis, synthétique et documenté autour de l'idée de vin "naturel" : savoir de quoi on parle, mettre de l'ordre dans toutes les notions évoquées la plupart du temps sans grand sérieux, comprendre la vie complexe du vin et les dangers que peuvent rencontrer des vins "naturellement" plus délicats, faire l'état des lieux d'une mouvance qui s'est constituée dans une pluralité de choix, mais toujours dans un esprit commun de prise en compte du caractère vivant du vin.
Dossier : Vins issus de vignobles bio : L'expression des terroirs ; Du chai au verre : Des vins vivants, parfois surprenants... ; Issus de vignobles cultivés en bio : Côté santé aussi, il y a vin et vin...
Les vignes cultivées en agrobiologie font appel à des techniques pointues et demandent aux vignerons de la disponibilité. Sans l'usage d'engrais chimiques ou de pesticides et par un travail léger du sol, la biodiversité est préservée et la vigne bénéficie de nutriments naturels. Elle va chercher, loin dans le sous-sol, l'eau nécessaire à son développement, ce qui lui permet de conserver tout son potentiel d'acidité. La biodynamie, qui s'appuie sur la dynamisation de l'eau et des préparations à base de plantes et sur l'observation du calendrier lunaire, représente un atout supplémentaire, et certains viticulteurs y accèdent par respect pour leur terroir et leur sol. Lorsque des conditions climatiques sont défavorables comme cette année (gel ou froid au moment de la floraison, grêle, humidité exceptionnelle), les viticulteurs doivent redoubler d'attention pour protéger les végétaux et prévenir les maladies, mettant à l'épreuve leurs techniques de culture. Afin que le vin garde toute sa qualité, les chartes privées (Fnivab, Nature et Progrès, Demeter ou Biodyvin) garantissent une vinification qui limite les ajouts d'intrants et fait appel au savoir-faire des vignerons : les vignerons utilisent les levures dites "indigènes" (sauf exception) et certains d'entre eux vont jusqu'à s'interdire l'usage du soufre, toléré à faibles doses. Concernant la chaptalisation (rajout de sucre pour augmenter le taux d'alcoolisation), celle-ci est souvent inutile puisque le raisin bio est naturellement riche en sucre. En l'absence de traitements, les vins bio ne comportent que des acides organiques faibles et influencent positivement l'équilibre acido-basique de l'organisme.
Le soufre mouillable : De nouvelles homologations contre l'oïdium en maraîchage biologique
Le soufre est le seul fongicide homologué contre l'oïdium et autorisé en agriculture biologique. Sur les deux types de produits (soufre pour poudrage, soufre mouillable) qu'il est possible d'obtenir à partir du soufre brut, le soufre mouillable est très peu toxique vis-à-vis des auxiliaires et des abeilles ; il est compatible avec la lutte biologique. Des indications sont données quant à son action et les principaux usages homologués du soufre mouillable en cultures légumières sont présentés sous forme de tableau.
Viticulture : La charte Fnivab prépare l'avenir
Le vignoble bio français continue à s'étendre : avec 18 394 ha en bio et conversion recensés en 2006, il a progressé de 7% par rapport à l'an dernier. 71 nouvelles exploitations viticoles ont été certifiées. Elles sont aujourd'hui 1 605 à avoir choisi ce mode de production, mais encore moins d'une cinquantaine à avoir adopté la charte de vinification de la FNIVAB (Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l'Agriculture Biologique) qui, pourtant, est un pari sur l'avenir.
Zoom sur... Le vin
Quelques rappels sont faits sur le vin : histoire, culture et vinification, vin rouge, vin blanc, vin rosé, champagne ; les caractéristiques du vin "bio" (vin de raisins issus de l'agriculture biologique) ; les conditions d'usage du soufre ; le choix de Biocoop dans la distribution de vin "bio".
Comifer : (Re)faire la part belle au soufre
Quantitativement, le soufre, dans la plante, se classe, avec le magnésium, juste après les trois éléments majeurs que sont N, P et K. Or, depuis le début des années 80, on assiste à une très forte diminution des apports de soufre d'origine atmosphérique. Des situations de carence sont apparues dans certaines zones cultivées. Une augmentation des apports de soufre est préconisée en agriculture conventionnelle.
Fertilisation : Satisfaire les besoins en soufre
La plupart des sols contiennent des quantités suffisantes en soufre et le problème qui se pose, notamment pour les cultures d'hiver, est celui de l'ajustement entre l'offre et la demande au moment de la reprise de végétation au printemps, surtout dans les sols se réchauffant lentement et après des hivers pluvieux. Les engrais indiqués dans l'article sont à destination des agriculteurs conventionnels.
Fondements de la bio-dynamie : Résoudre l'énigme de cinq frères ou comment comprendre la troisième conférence du Cours aux Agriculteurs de Rudolf Steiner
Cet article donne les éléments pour comprendre la troisième conférence du Cours aux Agriculteurs de Rudolf Steiner. Les cinq frères sont le carbone, l'azote, l'oxygène, l'hydrogène et le soufre. Rudolf Steiner décrit le carbone comme l'élément chimique qui permet au " spirituel " de manifester sur Terre les formes qu'il porte en lui. Pour exister sur le plan sensible, ces formes ont besoin de l'oxygène, appelé également éthérique. Etant donné que l'oxygène n'est fixe nulle part, il faut un troisième élément pour stabiliser l'oxygène dans la forme : c'est l'astral ou l'azote. Le soufre permet aux trois puissances spirituelles de s'approcher des éléments terrestres. Le cinquième frère est l'hydrogène, c'est l'élément chimique le plus subtil. L'auteur dit qu'il s'agit de la substance qui a la plus étroite parenté possible avec le spirituel.
Le soufre et la bio : un autre sujet qui fâche
Dossier traitant de l'utilisation du soufre en viticulture et vinification bio : mode d'action, conditions d'emploi, etc...
De la vigne au chai : Retrouver le goût du terroir
Les trois associés du Château de Passavant, dans le Maine et Loire, ont choisi de produire des vins de caractère, imprégnés du terroir. Avec sept AOC, le passage en bio en 1998 ne semble que la continuité naturelle d'une démarche engagée depuis de nombreuses années.
Enquête : Quelles tendances pour le cuivre, le soufre et les autres produits ?
Les doses de cuivre diminuent. Preuve en est l'enquête réalisée par le Civam bio 33. Elle montre que les viticulteurs bio de Gironde et de Dordogne ont nettement progressé sur les réductions de doses de cuivre métal. Ils sont en moyenne en dessous de la barre des 6kg/ha (5,47kg/ha), soit en baisse de 52% par rapport à la dernière enquête de l'Itab en 2000. Voici à titre d'exemple, un état des lieux des stratégies mises en place dans cette région.
Evaluation de l'exposition au SO2 et CO2 pendant le procédé de vinification
S. MANN ; R. RAMELLI ; D. VERNEZDans REVUE SUISSE DE VITICULTURE ARBORICULTURE HORTICULTURE (N° vol. 37, n° 5 01/10/2005) / p. 265-268 (4)Une étude d'exposition aux gaz a été réalisée dans neuf caves de différents types avec divers procédés de sulfitage. Les résultats des mesures indiquent que la valeur limite de l'exposition de courte durée au SO2 est souvent dépassée, et cela plusieurs fois par jour. Des pointes d'exposition dépassant les 100 ppm sont fréquentes. Dans la majorité des cas, ces expositions de courte durée pourraient être aisément diminuées par une amélioration des méthodes de travail : en modifiant le produit utilisé et le procédé d'adjonction ou en améliorant la formation des employés. Les résultats des mesures de concentration de CO2 font état de taux de CO2 très élevés, de 1 à 4,7 %, pendant plusieurs heures, malgré la connaissance du danger des vignerons. Bien que toutes les caves visitées possédaient un système de ventilation, celui-ci n'a été enclenché que deux à quatre jours après le début des vendanges et, dans certains cas, seulement à la vitesse minimale.
Histoire d'un vin sans sulfite : vin rouge de primeur
Expérience intéressante d'un amateur belge, au moment où la pression monte pour que l'indication des sulfites et les principes de précaution soient notifiés sur les bouteilles de vins.
Une nouvelle manière de lutter contre l'ériophyide à galle du poirier : Applications de soufre en automne
L'ériophyide à galle du poirier (E. pyri) peut provoquer localement de très gros dégâts. Afin d'apporter une solution aux arboriculteurs biologiques confrontés à ce problème, l'institut de recherche de l'agriculture biologique suisse (FiBL) et Agroscope RAC Changins, la station fédérale de recherches agronomiques en Suisse ont mis en place un essai de lutte contre E. pyri durant les années 2003-2005. Le but de cet essai était de tester l'efficacité de traitements effectués lors de la migration automnale de l'acarien vers ses lieux d'hivernage. Trois matières actives ont été testées : le soufre mouillable, l'huile minérale, l'argile kaolin. Il est apparu que le soufre mouillable présente une excellente efficacité. Suite à ces résultats, l'office fédéral de l'agriculture en Suisse a déjà homologué ce produit. Dans cet article, des éléments de biologie sur E. pyri et sur les dégâts qu'il cause sont également donnés.
Potentiel fongicide des composés soufrés issus des Allium
Les champignons telluriques sont sensibles aux omposés soufrés, issus de l'ail ou de l'oignon, ainsi que certains insectes nuisibles du sol. Une piste à suivre pour la désinfection des sols de pépinières.
Problématique du SO2 en vinification bio
Par respect pour la santé du consommateur, le but à atteindre en vinification "bio" devrait être l'absence totale de SO2 libre dans le vin au moment de sa consommation. Est-ce pratiquement réalisable ou bien simplement idéaliste ?
Du soufre contre le phytopte du poirier - Efficacité confirmée
Les essais effectués cette année par le FiBL et par Agroscope Changins et Wädenswil confirment la bonne efficacité du soufre contre le phytopte du poirier. Dans les vergers atteints, il est recommandé de faire un traitement au soufre (à 2 pour-cent) après la récolte des poires.
Le soufre mouillable contre l'oïdium en maraîchage biologique : Quels sont les produits homologués ?
Le soufre mouillable, dont la forme la plus courante est le soufre micronisé atomisé, est très peu toxique vis à vis des auxiliaires. La restriction des homologations du soufre mouillable à quelques cultures pose des difficultés sanitaires aux maraîchers.
Applications de soufre en automne : une nouvelle manière de lutter contre l'ériophyide à galles du poirier
L'ériophyide à galles du poirier peut occasionner localement de très gros dégâts. Un traitement de printemps à l'huile minérale, lors de la migration des ériophyides des bourgeons vers les jeunes feuilles et fleurs est actuellement le seul moyen de lutte autorisé en agriculture biologique. Le but de l'essai décrit ici était de tester l'efficacité des traitements effectués lors de la migration automnale de l'acarien vers ses lieux d'hivernage. Les différents produits (soufre, huile minérale ), appliqués juste après la récolte ont montré, pour les contrôles de bourgeons effectués en laboratoire, d'excellents résultats pour toutes les variétés testées. Cependant, cette efficacité n'a pas été confirmée dans tous les cas par les contrôles visuels effectués à la floraison. Seuls les arbres traités au soufre étaient pratiquement sans symptômes au printemps suivant et un assainissement des parcelles fortement attaquées peut être envisagé.
Protection des cultures : Des stratégies de lutte combinées
En AB, la prévention reste la clé de la santé des plantes avec l'utilisation de variétés résistantes ou peu sensibles, semences saines, rotations longues, pratiques d'élimination de déchets de la récolte précédente, défoliation, solarisation, densité permettant une bonne aération... La lutte contre les insectes ravageurs passe aussi en priorité par un environnement de cultures favorisant l'introduction naturelle d'insectes et d'insectivores (haies, bandes enherbées et florales, zones humides, arbres creux et patrimoine bâti). L'article présente ensuite les différentes possibilités de lutte contre les acariens tétranyques (qui touchent en particulier les solanacées et les cucurbitacées) : - des méthodes préventives, favorisant la diversification des cultures, - l'utilisation d'acaricides (comme le soufre en poudrage qui donne des résultats peu concluants ou des produits d'origine végétale qui ont des effets assez intéressants), - l'introduction d'auxiliaires prédateurs (méthode qui reste une méthode assez coûteuse et pour des résultats décevants en l'absence de brumatisation), - la brumatisation est par contre une action réellement efficace (qui permet de limiter la gravité des attaques et retarde le développement des tétranyques).
Du soufre en automne contre le phytopte du poirier
Présentation simplifiée des essais menés par le FiBl pour traiter le phytopte du poirier par des traitements au soufre en automne. (voir notice 96-073, extraite de la Revue Suisse de viticulture vol 36 n°4)