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CONSERVATION DES ESPECESSynonyme(s)diversite genetique |
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Agriculture et biodiversité : Impact de différents systèmes de culture sur la diversité biologique
Lukas PFIFFNER, Auteur ; Sibylle STÖCKLI, Auteur ; Vanessa GABEL, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Grâce à une biodiversité riche, l’agriculture biologique favorise la stabilité et la résilience des systèmes de production, ce qui revêt une importance croissante compte tenu des événements perturbateurs de plus en plus fréquents et des changements climatiques. Des méta-études mondiales montrent que, en moyenne, les surfaces cultivées en bio comptent un tiers d’espèces en plus et 50 % d’individus en plus. Les différences constatées ont été stables au cours des 30 dernières années. Avec l'intensification de la production dans les surfaces cultivées, la proportion de surfaces proches de l’état naturel dans les exploitations agricoles est un facteur central pour préserver la biodiversité. Or, des comparaisons effectuées en Suisse, au Danemark et en Angleterre montrent que la proportion de surfaces proches de l’état naturel est plus élevée dans les exploitations biologiques que dans les exploitations conventionnelles. Une biodiversité riche est essentielle au bon fonctionnement de nombreux processus dans l’équilibre naturel et l’agriculture biologique peut améliorer plusieurs fonctions écosystémiques, dont notamment la pollinisation naturelle, la régulation naturelle des ravageurs et la dégradation du fumier dans les pâturages.
La biodiversité domestique : Vers de nouveaux liens entre élevage, territoires et société
Anne LAUVIE, Coordinateur ; Annick AUDIOT, Coordinateur ; Etienne VERRIER, Coordinateur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2023À l’heure où la diversité des populations animales est présentée comme un élément-clé du développement de l’agroécologie, la notion de « biodiversité domestique » devient capitale. Elle se distingue de celle de « ressources génétiques » en mettant davantage en avant la diversité du vivant, sa dynamique et ses interrelations. Cet ouvrage réinterroge la diversité des populations animales utilisées en élevage, ainsi que la place des races locales. La question de la diversité des animaux d’élevage est abordée en tenant compte de la pluralité des pratiques humaines pour la gérer, l’utiliser et la valoriser. Elle est aussi appréhendée au travers de ses relations avec le reste du vivant, la biodiversité sauvage notamment, que ce soit la diversité de la faune et de la flore dans les territoires d’élevage ou les pathogènes présents dans les milieux d’élevage. Ce livre établit aussi un panorama des nouvelles connaissances produites et des méthodologies de gestion (avancées récentes en génétique, nouveaux questionnements autour des services écosystémiques, résilience des systèmes d’élevage). Il propose, pour finir, une vision prospective qui interroge la place de cette biodiversité au regard des grands enjeux actuels (enjeux environnementaux et érosion de la biodiversité, alimentation (souveraineté et qualité), santé globale, développement des territoires, bien-être animal, relations entre humains et animaux, etc.). Des fiches "espèces" présentent des races, pour différentes espèces (ânes, chevaux, bovins, ovins, caprins, porcins, poules, palmipèdes).
La biodiversité française en déclin : 10 ans de chiffres-clés par l'Observatoire national de la biodiversité
Depuis 2013, l’Observatoire national de la biodiversité (ONB) met à disposition de tous des informations actualisées sur : l’état et l’évolution de la biodiversité en France ; les pressions auxquelles elle est confrontée (destruction et fragmentation des habitats naturels provoquées par des opérations d'aménagement du territoire ; prélèvement direct des espèces sauvages ; pollution de l'eau ; changement climatique ; augmentation du nombre d'espèces exotiques envahissantes). Cette publication présente également les réponses que la société apporte au déclin de la biodiversité (intérêt du citoyen, financements publics, dispositifs mis en place).
Bonnes pratiques agricoles et préservation de la biodiversité locale
Lison GRAND, Auteur ; Matthias VIGNAUD, Auteur ; Pierre VINCENT, Auteur | LEMPDES (89 Avenue de l'Europe, CS 82212, 63 370, FRANCE) : VETAGRO SUP - Campus Agronomique de Clermont | 2023Ce document a été réalisé dans le cadre d'un projet tutoré (UE11) de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABcd). En 2019, l'IPBES a publié un rapport alarmant sur l'état de la biodiversité et sur les services écosystémiques : sur 8 millions d'espèces animales et végétales connues, 1 million d'espèces sont menacées d'extinction. Ce déclin de la biodiversité est directement lié aux activités humaines (urbanisation et artificialisation des terres, expansion agricole, pollution par les pesticides, exploitation forestière, etc.), et notamment à l'agriculture qui participe à la perturbation et à la dégradation des habitats naturels. Pourtant, l'agriculture est intimement liée à la biodiversité : 75 % des cultures alimentaires mondiales sont dépendantes des insectes pollinisateurs. Dans le département du Puy-de-Dôme, l'association Bio 63 s'empare de ces enjeux et souhaite favoriser la biodiversité sur les fermes de ses adhérents. Afin de mettre en œuvre cette initiative, les étudiants ont d'abord réalisé une synthèse des enjeux, par groupes d'espèces, dans le Puy-de-Dôme. La seconde partie du travail avait pour objectif de recenser les infrastructures agro-écologiques, ainsi que leurs intérêts pour la biodiversité (services) et leurs intérêts agronomiques. Grâce à ces données, quatre fiches présentant des infrastructures agroécologiques ont été réalisées à destination des agriculteurs bio : Aménagements existants (muret, ronciers...), haies, prairies fleuries, fossés. Elle visent à fournir des solutions techniques, en tenant compte des spécificités des micro-territoires, pour faciliter l'évolution vers des pratiques agricoles favorisant l'accueil de biodiversité.
Diversité génétique : Sélection à la ferme : L’urgence de se réapproprier la génétique avicole
Cécile RICHARD, AuteurLa diversité génétique en élevage avicole est faible et dépend de quelques sélectionneurs mondiaux. Ce contexte offre peu de possibilités pour les éleveurs biologiques d’avoir des poules adaptées à l’AB en général, et à leurs objectifs d’élevage en particulier. Or, la diversité génétique est une clé pour l’adaptabilité des systèmes bio face aux défis à relever, d’où l’importance de se réapproprier la sélection des volailles, notamment à la ferme, pratique que développe, depuis plusieurs décennies, Raoul Jacquin-Porretaz, éleveur-formateur. Celui-ci donne, dans cet article, quelques éléments-clés à prendre en compte pour développer son programme de sélection de volailles à la ferme, à commencer par définir ses objectifs d’élevage. Ce travail demande de bien observer les animaux, notamment les pontes des poules avec, par exemple, la mise en place de nids-trappes. Cela implique aussi de développer la reproduction à la ferme. Il vaut mieux alors commencer à petite échelle, avec une dizaine de poules et un coq, avant d’aller jusqu’à 150 poules. Il est également nécessaire de bien maîtriser l’accouvage. Il faut notamment tenir compte des particularités de chaque couveuse (retournement semi-automatique ou non, type de chauffage, taille, isolation…) et adapter ses pratiques en fonction.
Dossier : Blés paysans : Quelles filières en Grand Est ?
Aurélie PARANT-SONGY, Auteur ; Emilie POQUET, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurDans ce dossier, Bio en Grand Est fait un focus sur les variétés paysannes (ou variétés anciennes). Il présente des initiatives, portées par des structures du Grand Est, visant à créer, dans la région, des filières pour les variétés paysannes. 1 - Une enquête, pilotée par Bio en Grand Est, portant sur les perceptions des consommateurs à l'égard des variétés paysannes (freins à la consommation, critères de choix, produits consommés...), a révélé que la première étape de la création de filières implique de faire connaître ces produits et leur disponibilité (sensibilisation, communication lors d’évènements...) ; 2 - Un panorama présente les initiatives portées par plusieurs collectifs en Grand Est œuvrant pour la conservation des variétés de céréales anciennes et pour la création de filières à différentes échelles (organisation de la filière et des circuits de vente, mise en place de plateformes collectives de variétés paysannes...) ; 3 - Un focus s'intéresse au GIEE « Blés d’Avenir », un groupe de 4 agriculteurs qui cultivent d’anciennes variétés de céréales, et à son programme d’actions sur 3 ans : valorisation des productions, sécurisation des productions, conservation des sols, capitalisation des connaissances et diffusion ; 4 - Un encart présente les témoignages de personnes qui ont été formées à la panification des variétés paysannes.
Dossier spécial : La biodiversité
Aurélie RINGARD, Auteur ; Jean-Pierre LAFFONT, Auteur ; Esther MARIS, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier sur la biodiversité présente d’abord une étude qui, à travers l’observation des oiseaux, met en avant l'érosion de la biodiversité en Europe. Dans le cadre de la Démarche Qualité Biolait, un partenariat, en place depuis 2019, entre Biolait et la Coordination Régionale LPO Pays de la Loire, vise à améliorer l'accueil de la biodiversité sur les fermes du réseau. Plusieurs éleveur.ses bio témoignent de leurs actions en faveur de la biodiversité : Esther Maris, du GAEC du Monvallon, à Champsac (87), a mis à disposition 5 ha de landes pour l'observation et la préservation de la biodiversité ; Norbert Peyssi, éleveur bio en Aveyron, explique la richesse de ses haies et comment il les entretient ; Natalia et Aurélien Marion, du GAEC du Bastillon, dans la Manche, ont installé un système agroforestier en pâturage tournant pour leurs vaches laitières ; Le GAEC Mas de Feix, à La-Jonchère-Saint-Maurice (87), a mis en place plusieurs actions pour améliorer la biodiversité sur l'exploitation ; Rachel et Dominique Goron, de l'EARL Quina, en Loire-Atlantique (44), sensibilisent la population à la biodiversité ; Elize et Vincent Roussel, éleveurs bio dans le Nord (59), contribuent à préserver la race bovine Rouge Flamande dans le PNR Scarpe Escault ; Laurent Tite, à la Ferme des Jarouilles, en Gironde (33), élève des vaches de la race Bordelaise, une race à petit effectif ; Annie Ong, éleveuse à la Ferme Saint-Hubert, en Loire-Atlantique (44), accueille et sensibilise des scolaires à la biodiversité ; Yoann Tremoulet, éleveur en Lozère (48), explique les mesures qu'il a mises en place sur son exploitation afin de limiter l'impact des attaques de loups ; Boris Mollier et Christian Ville, éleveurs en Isère (38), recherchent un équilibre entre les animaux d'élevage et les animaux sauvages (loups, vautours, cervidés).
Dossier : L’urgence de se réapproprier la sélection animale !
Julia BESSIN, Auteur ; Denis FRIC, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; ET AL., AuteurLa biodiversité génétique animale en élevage s’érode, avec des races dominantes issues d’un nombre limité de géniteurs mâles dits « à haut potentiel génétique » mais sélectionnés essentiellement sur des critères de rentabilité. Plusieurs races, dites locales ou à faible effectif, risquent de disparaître. Ce dossier revient sur les origines et les causes de cette situation (choix de l’Etat pour limiter les races après la guerre, ou encore un règlement européen de 2018 instituant un marché unique de la sélection aux mains de quelques entreprises) et sur les conséquences pour l’élevage paysan. Comment ce dernier peut-il s’adapter aux contextes locaux avec des races sélectionnées uniquement pour un certain type d’élevages, plutôt industrialisés et alimentant des filières longues ? Des démarches locales, plus ou moins structurées et importantes, se développent face à ce constat. Ainsi, en volailles, des éleveurs travaillent sur l’accouvage pour conduire un travail de sélection adapté à leurs besoins. L’enjeu est d’autant plus fort en élevage de volailles que la grippe aviaire a eu et a des conséquences catastrophiques sur les filières et qu’elle montre la faible résistance des races dominantes face à la maladie. Autres exemples d’initiatives : la Fédération des Races de Bretagne, qui regroupe 11 structures (associations, groupements et syndicats) et qui travaille sur 12 races (chèvre, moutons, bovins, poulet, porc et abeille), ou encore une association d’éleveurs de chèvres du Rove. L’avenir est incertain, mais de plus en plus d’éleveurs agissent ou se posent des questions sur l’importance de leur capacité à sélectionner des animaux adaptés à leur système, dans un contexte de changement climatique.
Faire ses graines, c'est facile !
ASSOCIATION GRAINAILLE, Auteur ; Joëlle SOYER, Auteur ; Pierrick DE RONNE, Auteur ; ET AL., Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2023Il existe de nombreuses raisons pour produire soi-même ses graines potagères : simplicité, économie, sauvegarde de la biodiversité, jouissance de variétés non commercialisées, sélection selon des critères et des objectifs personnels (goût, précocité, réappropriation des savoir-faire, etc.). Cet ouvrage, écrit par l'association Grainaille, est le fruit des longues années d'expérience de ce collectif de passionnés. Il s'adresse à celles et ceux qui souhaitent s'initier à la production de graines potagères : principes de base, sélection des porte-graines, tuteurage, récolte, séchage, stockage, législation et, bien sûr, toutes les explications pour produire les graines de nombreux légumes : betteraves et bettes, carottes, choux, concombres et cornichons, courges et courgettes, épinards, fèves, haricots , laitues, mâches, navets, poireaux, pois et tomates.
Farmland practices are driving bird population decline across Europe
Stanislas RIGAL, Auteur ; Vasilis DAKOS, Auteur ; Hany ALONSO, Auteur ; ET AL., AuteurEn Europe, le déclin des populations d'oiseaux est observé depuis plusieurs décennies, sans que les causes en soient clairement identifiées et quantifiées. Dans cette étude, les auteurs se sont penchés sur les impacts de quatre types de pressions anthropiques répandues : l'intensification de l'agriculture, le changement de la couverture forestière, l'urbanisation et le changement de température au cours des dernières décennies. Ils ont pu faire le lien avec l'évolution de populations de 170 espèces d'oiseaux communs, suivies sur plus de 20 000 sites, dans 28 pays européens, et ce, pendant 37 ans. Ainsi, il apparaît que l'intensification de l'agriculture et l'usage accru de pesticides et d'engrais est la première cause du déclin des oiseaux, notamment via la disparition des invertébrés qui composent leur régime alimentaire. Les trois autres types de pression sont plus spécifiques à certaines espèces d'oiseaux. Les auteurs concluent sur la nécessité de changer les pratiques pour préserver les populations d'oiseaux communs européens.
Lignes directrices pour l'élaboration d'un indicateur de biodiversité des habitats agricoles propre à l'OCDE
Ulrike BAYR, Auteur ; Kelly COBOURN, Auteur ; Petra DIEKER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 16 (2 Rue André Pascal, 75 775, FRANCE) : OCDE | 2023La moitié des terres habitables de la planète étant utilisée pour l’agriculture, la surveillance de la biodiversité des terres agricoles est essentielle pour atteindre les objectifs de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB). Ce document vise à faire progresser la surveillance de la biodiversité agricole dans les pays de l’OCDE (situés sur tous les continents), en étudiant les initiatives nationales actuelles et en proposant des lignes directrices pour l’élaboration d’un indicateur fondé sur l’habitat. Cet indicateur est important pour la biodiversité car il décrit l’environnement dans lequel vivent divers animaux et plantes, ainsi que les ressources disponibles pour leur survie. L’approche proposée fournit un cadre flexible et pragmatique, ayant pour but d'harmoniser les rapports des programmes nationaux, tout en tenant compte de la diversité des facteurs contextuels d’un pays à l’autre (les systèmes agricoles, le climat, les conditions biophysiques et les pools d’espèces).
"La poitevine apporte une plus-value à nos fromages"
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurJulien et Gwenaëlle Ravon, de la Ferme du Cap'Vert, éleveurs de chèvres de race poitevine en agriculture biologique, se sont installés, en 2011, avec le projet de valoriser leur lait en vente directe (marché, à la ferme, en magasins bio). Aujourd’hui, avec l’appui d’un salarié et sur une SAU de 52 ha, les éleveurs sont à la tête d’un troupeau de 110 chèvres en lactation et de 7 vaches bretonnes pie noire, présentes pour l’élevage des chevrettes, pour valoriser les refus suite au pâturage du troupeau caprin et aussi pour diversifier la gamme de produits mis en vente. Leur système est basé sur le pâturage (au fil avant et arrière au moment du pic de production) et sur l’autonomie. La race poitevine est très bien adaptée à ce système et permet de produire un lait de très bonne qualité pour les fromages, ce qui est un atout selon ces éleveurs. Le lait est produit de janvier à mi-novembre, avec pratique de la monotraite sur les dernières semaines. Mais,les éleveurs envisagent de passer toute l’année en monotraite pour voir une meilleure qualité de vie et aussi pour allonger le temps journalier de pâturage. Les résultats économiques sont satisfaisants, avec un lait valorisé à 2.7 € le litre. Avec l’augmentation des charges, l’objectif est d’atteindre une valorisation de 3 €/l en 2023, tout en améliorant le rendement fromager.
Les prairies au cœur de systèmes de production alimentaire circulaires et durables : quelques éléments de synthèse
O. HUGUENIN-ELIE, Auteur ; S. PLANTUREUX, Auteur ; R. BAUMONT, AuteurLe 29ème congrès de la European Grassland Federation s’est penché sur les contributions des prairies au développement de systèmes alimentaires circulaires et durables. Dans cet article, les auteurs résument ce qui, de leur point de vue, a marqué ce congrès. L’évaluation du bouquet de services fournis par les systèmes d’élevage herbagers a été un des points forts, comme l’a été l’exploration des utilisations de la diversité des communautés végétales des prairies pour renforcer les performances et la résilience de ces systèmes. À l’échelle de la parcelle, la diversité végétale intra et interspécifique est un soutien important à la productivité et à la stabilité de la prairie. La diversification des types de prairies à l’échelle de l’exploitation permet, par contre, de mieux renforcer la multifonctionnalité du système.
Rapport n° 22107 : Stratégies d'usage des terres en France dans l'objectif d'assurer la souveraineté alimentaire et de préserver la biodiversité – Mai 2023
Les territoires agricoles et forestiers doivent poursuivre des objectifs d'amélioration de la souveraineté alimentaire et de préservation de la biodiversité qui peuvent paraître contradictoires lors des arbitrages sur l’usage des terres. Comment les concilier ? C’est cette question que le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) traite dans ce rapport avec, pour objectif, de formuler des recommandations aidant à la décision publique sur les questions agricoles et environnementales. L'étude est basée sur l'approche « Land Sharing–Land Sparing » (LSS), qui distingue l'option "intégration" et l'option "séparation" dans l'usage des terres, et vise à évaluer l'intérêt, l'opportunité et la faisabilité de l'adoption des trois stratégies qu'il serait possible de privilégier : - Option 1 (land sharing) : une stratégie de désintensification qui correspondrait à la mise en œuvre de pratiques agricoles peu intensives pour intégrer la biodiversité sur les terres consacrées à l'agriculture ; - Option 2 (land sparing) : une stratégie de spécialisation qui consisterait à réserver des surfaces pour la conservation de la biodiversité et d'autres à une agriculture à rendements élevés ; - Option 3 : une stratégie mixte entre ces deux extrêmes. Ce travail a mené à la formulation de sept recommandations destinées aux décideurs publics.
Utilisation de la diversité végétale pour réduire la vulnérabilité et accroître la résilience à la sécheresse des prairies productives permanentes et semées
A. LUSCHER, Auteur ; K. BARKAOUI, Auteur ; F. VOLAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurLe changement climatique est associé à une plus grande variabilité des sécheresses inter et intra-annuelles, ainsi qu’à la survenue d'événements extrêmes qui menacent la résilience des prairies semi-naturelles et semées en Europe. Les stratégies des plantes pour faire face aux sécheresses dépendent de l'intensité du stress. Sous stress modéré, la résistance à la sécheresse permet d’assurer le maintien de la croissance des feuilles en évitant la déshydratation. Sous stress intense, les plantes ne peuvent plus pousser. La survie à la sécheresse dépend alors de la tolérance à la déshydratation. Il existe donc un compromis fonctionnel entre croissance sous stress modéré et survie sous stress sévère. Une forte variabilité intraspécifique existe au sein des graminées fourragères en fonction de leur origine (de la Méditerranée jusqu'aux climats tempérés froids), ce qui représente un grand potentiel pour l'adaptation des futurs écotypes et cultivars à une plus grande gamme d'intensités de sécheresse. La variabilité interspécifique (diversité des espèces végétales) offre aussi une opportunité pour stabiliser la production de fourrage de deux manières : 1 - la réduction de la croissance en cas de stress est nettement plus faible pour les communautés végétales diversifiées que pour les communautés mono ou bi-spécifiques, car les communautés diversifiées offrent la possibilité d'inclure des espèces qui résistent ou survivent à la sécheresse ; 2 - les interactions positives entre les espèces améliorent le fonctionnement de l'écosystème des communautés végétales diversifiées en cas de sécheresse modérée, leur permettant de compenser les réductions de rendement induites par la sécheresse. Actuellement, les cultivars disponibles d'espèces fourragères pérennes adaptées au climat sec sont encore rares. Ainsi, la diversité végétale intra et interspécifique devrait être mieux valorisée pour réduire la vulnérabilité et augmenter la résilience des prairies.