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Dossier : Main basse sur les terres
Michel MERLET, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; AMIS DE LA TERRE (LES), Auteur ; ET AL., AuteurCrise climatique, défrichement massif des forêts, pollutions, chute de la biodiversité, accroissement des inégalités et de la faim, conflits Pour les auteurs de ce dossier, toutes ces dérives sont liées, de façon directe ou indirecte, à la mainmise sur les terres et les ressources. Pour comprendre laccaparement des terres, il faut faire le lien avec la concentration, la financiarisation et la numérisation à outrance des oligopoles agro-industriels mondiaux, qui contrôlent toujours plus les différents maillons agricoles et alimentaires. Ainsi, 4 multinationales détiennent, à ce jour, 50 % du marché des semences et 62 % de lagrochimie, à léchelle mondiale En pharmacie animale, ce sont 6 firmes qui contrôlent 72 % du marché mondial Et leurs lobbies sont très puissants. Aujourdhui, ces géants agricoles restructurent lensemble de leurs activités autour des Big Data Par ailleurs, lartificialisation des sols a concerné 7 % des terres agricoles, ces 30 dernières années, en France. Ses impacts à court et long terme sur les propriétés des sols (capacité à retenir leau, à stocker les matières organiques ou le carbone ) et sur la biodiversité sont importants. Pour faire face à tout cela, des leviers existent : la SAFER, outil de service public mais dont le financement public réduit limite ses possibilités daction ; lassociation Terre de Liens, qui favorise laccès à la terre à de nouveaux agriculteurs ; ou sont à mettre en place, comme la création de nouveaux communs, la reconnaissance de lexistence de droits de différentes natures sur la terre et dayants droit multiples, individuels et collectifs, etc. De plus, des citoyens se mobilisent pour laccès aux ressources naturelles (sol, eau ) : les soulèvements de la terre, les collectifs bassines non merci, le forum des luttes pour la terre et les ressources naturelles avec des alliances citoyennes campagne-ville pour stopper laccaparement des terres à léchelle mondiale
Dossier du mois : Commerce alimentaire : Des chemins tortueux jusquà notre assiette
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Elisa OUDIN, AuteurLa guerre en Ukraine a mis en évidence la forte prédominance de quelques grands groupes sur le commerce alimentaire mondial et les faiblesses de ce système. Limpact de cette guerre tient au fait que les belligérants sont des fournisseurs majeurs de blé, d'orge, de tournesol et de maïs. Sajoutent à cela les conséquences de ce conflit sur le coût des énergies. Ceci amène à une flambée des prix et à des risques de pénuries, dautant plus que le commerce alimentaire est devenu mondial. Dans ce système, les denrées, devenues sources de spéculation, font des kilomètres à travers la planète avant darriver par cargos géants dans nos ports, puis dans nos assiettes. Connaître lorigine des produits que lon consomme devient souvent quasi impossible, surtout avec un étiquetage aux mentions obligatoires très parcellaires. Le but ? Tirer les prix vers le bas et répondre aux demandes de lagroalimentaire et de la grande distribution qui veulent des produits standardisés et peu chers. Ce système, opaque, est aussi plus à risques en termes de fraudes. En plus de présenter les coulisses du marché mondial des denrées alimentaires, ce dossier fait des focus sur certains produits de base comme le blé ; les huiles de tournesol, de colza, de palme ; le poulet ; le sucre ; la viande de buf ; le lait ; les tomates fraîches ; le cacao et le café : origine, traçabilité, qualité selon lexistence de signes de qualité ou non, part de production et de consommation en France, risque de pénurie ou dinflation suite à la guerre ou au changement climatique . Pour faire face à ces risques de chocs, la souveraineté alimentaire devient un enjeu majeur. Certains présentent alors le productivisme agricole comme la solution, quitte à faire fi des questions environnementales ou de santé. Dautres dénoncent le lobbying de lagrochimie qui cherche à « instrumentaliser la guerre » à son bénéfice. Stocker, réguler pour sadapter aux crises, réduire les importations, favoriser les filières plus modestes, mieux tracées et rémunérant mieux les producteurs sont les moteurs dune autre approche, basée sur une résilience alimentaire réfléchie à léchelle des territoires, à partir daliments locaux diversifiés.
En campagne pour l'agriculture de demain : Propositions pour une souveraineté alimentaire durable
Face aux bouleversements que connaît la société, notamment ceux induits par la crise sanitaire liée à la Covid-19 depuis 2020, la question de l'agriculture et de l'alimentation a retrouvé une place forte dans le débat public. Le principe de souveraineté alimentaire y est central. Si cette dernière est assurée, à ce jour, à l'échelle de la France, cet acquis reste réversible, fragile et disparate d'une filière à une autre. Dans ce rapport, l'Institut Montaigne, think tank indépendant créé en 2000, rend compte d'une importante étude sur la souveraineté alimentaire de la France, l'avenir de son agriculture et de son industrie agro-alimentaire. Après un état des lieux, des propositions d'orientations dans une optique de transition sont formulées.
Le bien-être animal : de la science au droit
Sophie HILD, Auteur ; Louis SCHWEITZER, Auteur ; Jean-Claude NOUËT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (5-7 Rue de l'Ecole-Polytechnique, 75 005, FRANCE) : ÉDITIONS L'HARMATTAN | 2018Cet ouvrage présente les articles issus des diverses interventions du colloque international « Le bien-être animal : de la science au droit », qui sest tenu en décembre 2015, à linitiative de la Fondation Droit, Animal, Éthique et Sciences (LFDA). Chercheurs, experts, membres de la Commission européenne ou du ministère de l'Agriculture se sont succédés pour répondre à des questions complexes : Quelle définition scientifique donner au bien-être de l'animal ? Sur quels critères l'évaluer ? Quels sont les droits nationaux ou internationaux qui le prennent en compte ? Quels animaux sont concernés ? Quels obstacles s'opposent au souci d'assurer le bien-être animal ? Les réponses données conforteront les démarches à conduire en faveur de dispositions réglementaires nouvelles.
La Terre est en surchauffe : L'impact de la mondialisation et des multinationales sur notre planète
L'homme est en train de changer le climat. Depuis la création de l'OMC, l'auteur analyse que les tenants de la mondialisation ont retiré les pouvoirs dévolus aux États pour les confier aux multinationales. Les peuples se sentent souvent abandonnés par leurs gouvernants. Le monde doit impérativement changer : fédérer les États, appliquer un droit international, rechercher et punir les coupables d'écocides. Ce livre expose les liens entre économie mondialisée et dérèglement climatique, puis met en lumière les actions possibles pour les entreprises, les politiciens, les citoyens, dans le monde et dans la vie quotidienne, et propose aussi des idées de projets de grande envergure. Dans une première partie, louvrage revient sur les évolutions qui ont marqué la société et les équilibres mondiaux, depuis laprès-guerre (1945), pendant les Trente Glorieuses et jusquà la période récente (mondialisation, finance, Cop21...). La deuxième partie de louvrage expose les enjeux du réchauffement climatique et les pistes de solutions adaptées pour limiter les dégâts de ce réchauffement (finance, transports, habitat, production et distribution des denrées agricoles, consommations énergétiques et énergies renouvelables, droit international pour la Terre et les citoyens).
MOND'Alim 2030 : un regard prospectif sur la mondialisation des systèmes alimentaires
Pierre CLAQUIN, Auteur ; Florent BIDAUD, Auteur ; Elise DELGOULET, Auteur ; ET AL., AuteurLa mondialisation des systèmes alimentaires est un phénomène complexe, avec des implications économiques mais aussi culturelles, politiques, scientifiques, ou encore juridiques. En 2017, le Centre d'études et de prospective a réalisé une étude prospective à l'horizon 2030, intitulée MOND'Alim. Celle-ci visait à caractériser la phase de mondialisation actuelle, les dynamiques à luvre, à envisager leur devenir et à identifier les éventuelles ruptures émergentes. A travers six thématiques, cet article reprend les principaux enseignements de cet exercice, qui a fait l'objet d'un ouvrage (MOND'Alim 2030, panorama prospectif de la mondialisation des systèmes alimentaires, Éditions La Documentation française) : - évolutions des conduites et des modèles alimentaires ; - dynamiques du commerce international ; - internationalisation de la recherche, des bases de données et des innovations ; - mondialisation des risques et des problèmes publics ; - acteurs publics et privés de la mondialisation ; - enjeux et tendances en matière de gouvernance.
Les normes privées de durabilité, enjeu stratégique pour le commerce international et laction publique
Alexandre MARTIN, AuteurLes normes privées de durabilité jouent un rôle croissant dans le commerce international de matières premières agricoles. Portées par des acteurs majeurs de lagroalimentaire et de la distribution, et par certaines ONG, elles deviennent des instruments de régulation des chaînes dapprovisionnement mondialisées. En la matière, certains pays européens ont adopté des stratégies proactives, tandis que les pays émergents exportateurs de matières premières cherchent plutôt à sadapter à ce phénomène. Levier pour rendre les systèmes alimentaires plus durables, le développement de ces normes pose également des défis à la gouvernance mondiale et à laction publique française. Cest pourquoi le ministère de lAgriculture, de lAgroalimentaire et de la Forêt a commandé une étude sur le sujet, dont cette note présente les principaux résultats.
Parasites émergents des fruitiers : comment réagir ?
Jérôme JULLIEN, AuteurDepuis une quinzaine d'années, la mondialisation du commerce a favorisé l'augmentation de parasites émergents, menaçant plus particulièrement les arbres fruitiers. Aujourd'hui, dans l'Union européenne, des flux considérables de plantes et de produits végétaux transitent via les ports, les aéroports et les axes routiers, ce qui constitue un potentiel d'infestation pour les parasites, dont les plus préoccupants ont de quoi inquiéter. La réglementation européenne en matière d'évaluation des risques phytosanitaires oblige les professionnels des filières végétales et les particuliers à signaler toute détection ou suspicion de présence de parasites au service régional chargé de la protection des végétaux. Concernant les fruitiers, les sources de contamination sont nombreuses : transport des semences, des boutures, des baguettes de greffons, des jeunes plants, des fruits et du bois, mais aussi acheminement de grands arbres et d'arbustes lors de la préparation d'événements internationaux. L'article cite quelques cas d'infestation ayant eu lieu au cours des dernières années. Parmi les introductions parasitaires récentes : la bactériose du kiwi, la mouche asiatique des fruits, la mouche du brou de la noix ou encore le cynips du châtaignier. On constate également des recrudescences d'anciens parasites, comme la cochenille, la mouche de l'olive et l'hoplocampe du pommier. Parfois, ce sont des cas de régression des parasites émergents qui sont observés. Ceux-ci peuvent provenir de phénomènes naturels, mais également des progrès de la lutte biologique, par exemple de l'acclimatation d'auxiliaires, souvent d'origine exotique, comme la guêpe parasitoïde du cynips. Favoriser les équilibres biologiques et la diversité des espèces végétales et animales reste essentiel pour limiter les infestations et les épidémies.
La banane : fruit de toutes les luttes
Alistair SMITH, AuteurAlistair Smith est coordinateur international de l'ONG britannique Banana Link (www.bananalink.org.uk), qui uvre depuis 1996 pour un commerce équitable et durable des bananes et des ananas, en sensibilisant l'opinion publique aux conditions de vie et de travail auxquelles sont exposés les travailleurs des plantations et les petits producteurs en Amérique latine, en Afrique et dans les Caraïbes. Il raconte ici les combats acharnés menés par ces acteurs depuis l'époque coloniale, et comment leur voix, souvent exclue, reste plus présente que jamais dans les débats sur l'avenir de la banane.
Certification : Les coûts en question
SPORE, AuteurLes labels et signes de qualité sous certification sont de plus en plus nombreux. Conçus notamment pour aider les petits exploitants agricoles à valoriser leurs produits sur le marché mondial, les processus de certification restent coûteux et ne sont pas toujours au bénéfice des producteurs concernés. C'est ce que dénonce l'économiste Tim Harford, selon lequel seuls 10 % du supplément payé par le consommateur reviendrait au producteur, observation confirmée par d'autres études. Les programmes de certification peuvent avoir des objectifs différents : Agriculture Biologique, Fairtrade (commerce équitable), Rainforest Alliance (formation, conseils et accès au crédit pour les producteurs), Marine Stewardship Council (pêche durable). L'engagement dans un de ces programmes présente certains avantages (accès au marché facilité, formation des paysans pour améliorer la qualité de leurs produits et leurs techniques, organisation de la filière) mais aussi des inconvénients (frais élevés, contraintes administratives lourdes, problèmes techniques) qui posent la question de la viabilité de telles démarches. Autre problématique : la possible saturation du marché au vue du nombre toujours croissant d'engagements. Dans les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), des solutions se développent : mise en commun des ressources, systèmes de garantie participatifs, indications géographiques.
IFOAM EU Group "Guideline for Pesticide Residue Contamination for International Trade in Organic"
Les produits issus de l'agriculture biologique peuvent être contaminés à différents niveaux par des résidus de produits phytosanitaires, comme, par exemple, lors des transports ou lors de traitements dans des champs proches. De plus ce secteur n'est pas épargné par la fraude qui peut également être à l'origine des résidus retrouvés dans les cultures biologiques. Afin de sécuriser la qualité des produits issus de l'agriculture biologique, la surveillance passe notamment par des analyses de présence de résidus. Il existe différents programmes de surveillance en Europe, qui réalisent des analyses de substances interdites dans des échantillons. De plus en plus, les entreprises privées établissent leurs propres normes. Néanmoins, un document d'orientation est requis d'urgence, afin d'harmoniser davantage le secteur biologique dans l'UE. L'objectif de ce « Guide des contaminations par des résidus de pesticides pour le commerce international en agriculture biologique » est d'offrir un appui solide pour le commerce des produits biologiques et pour les entreprises de transformation, relatif à la façon de traiter les contaminations par des résidus. Plus important encore, ce guide offre une approche pratique sur laquelle les entreprises peuvent s'appuyer dans la communication avec leurs fournisseurs et leurs clients. Ce guide est destiné à évoluer et les acteurs sont invités à faire remonter toutes innovations à l'IFOAM EU Group. La dernière partie explique pourquoi les entreprises doivent adopter les normes strictes appliquées aux aliments destinés aux bébés pour l'ensemble de leurs produits.
La règlementation de l'agriculture biologique : Vers une (in)cohérence ?
L'objectif de ce mémoire a été de dresser un aperçu général du secteur de l'agriculture biologique et de sa règlementation afin d'imaginer l'avenir du commerce mondial d'aliments biologiques. Il est organisé comme suit : - I. Qu'est-ce que l'agriculture biologique ? : A. Historique ; B. Acteurs principaux ; C. Principes fondamentaux de l'agriculture biologique ; - II. Raisons majeures menant à l'adoption ou au rejet de l'agriculture biologique : A. Gestion durable de l'agriculture ; B. Santé et nutrition ; C. L'impact économique de l'agriculture biologique ; D. Conclusion des avantages et inconvénients du bio ; - III. Comment la règlementation de l'agriculture biologique peut-elle évoluer vers une harmonisation ? : A. Comment vendre ses produits biologiques à l'étranger ? ; B. Equivalence et/ou harmonisation ? ; C. Equivalence ; D. Harmonisation.
Dossier : Les recherches pour l'avenir de la PAC
Géraud CHABRIAT, Auteur ; Pascale MOLLIER, Auteur ; Vincent CHATELLIER, Auteur ; ET AL., AuteurLe cadre budgétaire 2014-2020 de la PAC est actuellement en cours de discussion. Critiquée à l'intérieur de l'Europe et sur la scène internationale, la PAC doit également faire face à un nouveau contexte et de nombreux défis (élargissement de l'Europe, compétitivité, volatilité des prix et des marchés, fourniture de biens publics environnementaux ) ; c'est pourquoi la commission européenne est chargée d'élaborer des propositions pour répondre à ces attentes. Ce dossier a pour but de donner quelques clés de compréhension sur la PAC, son évolution, son fonctionnement actuel, les instruments à sa disposition et les choix français. Enfin, ce dossier montre également en quoi la recherche menée à l'INRA en économie et en sciences sociales contribue aux débats et aux réflexions sur la PAC (impact des aides directes, des mesures agro-environnementales, rôle des instruments de régulation des marchés, éclairage sur l'avenir de la PAC en tenant compte des règles actuelles et futures de l'OMC, compréhension des liens entre commerce et développement).
L'institutionnalisation de l'agriculture biologique vue par le Sud : entre régulation inégalitaire et tropicalisation de la certification
Ce chapitre tiré du livre "Développement durable et responsabilité sociale" présente certaines difficultés que rencontrent les pays du Sud lors de la mise en marché des produits biologiques. Les auteurs ont interrogé des acteurs du milieu biologique (producteurs, représentants des intermédiaires commerciaux et personnels des agences de certification) afin de connaître les différents enjeux à tous les niveaux. Les pays du Nord sont très protectionnistes et les produits qui traversent leurs frontières doivent respecter leurs normes de production biologique. Les moyens qu'ont pays du Sud pour faire entrer leurs produits dans les pays du Nord consistent à faire certifier leurs productions par des organismes certificateurs extérieurs ou par des organismes locaux. Dans le premier cas, les coûts sont très élevés et dans le deuxième cas, la reconnaissance de ces organismes par les pays importateurs est souvent faible. L'équivalence des normes ou l'harmonisation de celles-ci faciliteraient grandement la mise en marché des produits biologiques du Sud, mais le processus définissant celles-ci considère rarement les réalités des pays du Sud. De plus, les représentants des pays du Sud sont souvent peu représentés dans ces processus décisionnels. Il reste beaucoup à accomplir et la situation qualifiée d'inégalitaire risque de prendre de l'ampleur si les pays du Sud ne sont pas impliqués davantage dans les processus décisionnels.
Bolivie : Le succès du quinoa révolutionne la vie des communautés andines
Shah-Dia RAYAN, AuteurComment une communauté paysanne passe d'une culture vivrière décriée (le quinoa) à une culture d'exportation en plein boum ? Pas sans heurts ni dégâts, on peut l'imaginer ! La valeur nutritive du quinoa, pseudo-céréale, n'a été découverte par les "pays riches" que dans les années 80. Auparavant, cette culture était considérée comme "celle des indiens", et deux unités de quinoa s'échangeaient contre une de farine de blé. Mais depuis que les occidentaux s'arrachent cette culture, tout a changé, et les retombées économiques dans les communautés paysannes sont considérables, avec une nette augmentation du niveau de vie. Pourtant, même exportée dans le cadre du commerce équitable, même cultivée de façon biologique, cette culture commence à montrer ses limites. Sur le plan agronomique, l'introduction de semis mécanisé augmente l'érosion d'une terre déjà pauvre, et la monoculture favorise les maladies. Sur le plan social, la culture du quinoa s'exerce au détriment de l'élevage des lamas et d'autres cultures vivrières. Enfin, un comble, le rôle vivrier du quinoa est abandonné, car il est plus rentable de l'exporter que de le consommer sur place. Les communautés andines sauront-elles rétablir à temps les équilibres ?
L'élevage, richesse des pauvres
Guillaume DUTEURTRE, Auteur ; Bernard FAYE, Auteur ; Jean-Charles CLANET, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | Update Sciences & Technologies, ISSN 1773-7923 | 2009Cet ouvrage montre combien l'élevage joue un rôle central dans la vie des paysans du Sud. Mais la richesse des éleveurs ne se réduit pas à la quantité d'animaux dont ils disposent. Les éleveurs sont amenés à arbitrer entre plusieurs objectifs d'utilisation du troupeau : alimentation de la famille, revenus monétaires, projets d'équipement, transmission du patrimoine, participation à la vie de la communauté. Ils ont recours à de nombreuses organisations sociales pour atteindre ces objectifs et gérer les incertitudes. Pour être efficaces, les politiques d'appui à l'élevage doivent tenir compte de cette complexité stratégique et organisationnelle. S'appuyant sur une approche pluridisciplinaire du concept de pauvreté, l'ouvrage réfute les analyses du « niveau de pauvreté » en termes exclusivement monétaires. Mobilisant des outils et théories issus de la zootechnie, de l'économie, de la géographie et de la sociologie, il présente un large éventail d'observations de terrain réalisées en Afrique, au Maghreb, en Amérique du Sud et en Inde. Ces regards croisés permettent in fine de définir la pauvreté en élevage comme l'incapacité des éleveurs à réaliser leurs projets. Ils redonnent un sens au concept de pauvreté en l'habillant, en quelque sorte, de ses contenus techniques, stratégiques et sociaux.
Quel commerce équitable pour demain ? : Pour une nouvelle gouvernance des échanges
Corinne GENDRON, Auteur ; Arturo PALMA TORRES, Auteur ; Véronique BISAILLON, Auteur ; ET AL. | PARIS (38 Rue Saint-Sabin, 75 011, FRANCE) : ÉDITIONS CHARLES LÉOPOLD MAYER | 2009Qu'est-ce que le commerce équitable aujourd'hui ? Qui en sont les principaux acteurs ? Quel est son avenir ? Autant de questions auxquelles ce livre se propose de répondre à travers sept expériences sur le terrain dans différentes régions du monde. Au gré de ce voyage, le lecteur partira notamment au Chiapas au coeur d'une petite organisation de producteurs de café, en Bolivie au sein d'une exploitation de quinoa, en Inde pour explorer des formes moins traditionnelles de commerce équitable... Cet ouvrage invite à découvrir les multiples visages d'un mouvement en pleine expansion qui cherche à retrouver l'humain derrière le consommateur, la communauté derrière le producteur et à redéfinir le lien social et politique. Les auteurs offrent de réfléchir aux enjeux que le commerce équitable soulève en regard des appels à un commerce international plus juste et des possibilités d'un marché alternatif fondé sur d'autres valeurs.
Mexique : Le maïs en danger dans son berceau
Dans un pays où la culture commerciale du maïs GM est interdite, les contaminations sont légions. La raison en est simple : avec les aides aux maïsiculteurs états-uniens, il est moins cher d'importer du maïs des Etats-Unis que d'acheter les cultures produites sur place. Du coup, les paysans ressèment parfois du maïs acheté comme nourriture, et la contamination se généralise. Deux protagonistes d'une ONG mexicaine, le GEA (Groupe d'études environnementales), détaillent le phénomène et l'ampleur de la contamination dans cet article et montrent comment le Mexique subit l'influence de la firme Monsanto.
L'irradiation des aliments : Alliée du commerce international agroalimentaire
L'irradiation, officiellement appelée "ionisation", est une technologie qui consiste à exposer un aliment à un flux de rayonnements ionisants. Cette technique permet de transporter les produits alimentaires sur de longues distances et d'augmenter les durées de stockage : des enjeux stratégiques pour le commerce international et la mondialisation des frontières. L'auteur s'alarme des contrôles très largement insuffisants des risques sanitaires et des impacts environnementaux et socio-économiques.
Un café équitable, ça passe par moi !
Le café est une des sources les plus importantes d'emplois au monde et un des produits de base les plus consommés. Cependant, ce secteur a traversé une crise qui a touché en premier lieu les petits producteurs. Une des causes est la suppression des quotas de production qui permettaient une stabilité des prix. Aujourd'hui, les prix des cafés sont déterminés par la bourse. Pour agir, en tant que consommateur, en faveur du développement équitable et solidaire, il est possible de faire ses achats de manière réfléchie au travers de la campagne "Ça passe par moi". Elle oriente les consommateurs vers des produits élaborés selon les critères du commerce équitable.
Colloque international : In the name of quality : What kind of quality, for Which kinf of demand(s) ? : Actes du colloque SFER - Enita Clermont - 5 et 6 octobre 2005
Alain BLOGOWSKI, Auteur ; Louis LAGRANGE, Auteur ; Egizio VALCESCHINI, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (Site de Marmilhat, BP 35, 63 370, FRANCE) : ENITA CLERMONT | 2005Actes du colloque SFER/ENITA, organisés en six chapitres : préférences et disposition des consommateurs à payer la qualité ; valeur du territoire et des méthodes de production pour les consommateurs ; consommateurs, citoyens et attentes sociétales ; qualité et politiques publiques ; les stratégies de qualité ; la qualité dans les négociations internationales.
Pollution biologique
Le commerce et les échanges internationaux accélèrent le transport accidentel ou volontaire des organismes vivants. Certaines de ces introductions peuvent causer d'importants dégâts aux écosystèmes et à la santé humaine.
Le guarana, une culture ancestrale redynamisée
Au nord du Brésil, près de la municipalité de Maué, dans l'Etat du Pará, les Indiens Satérés Mawés cultivent le guarana (petits fruits poussant sur des lianes) comme le faisaient leurs ancêtres. Consommé sous forme de boisson froide (puissant dynamisant cérébral et physique), le guarana est utilisé de façon quotidienne lors des rituels des Satérés. Ces derniers l'exportent depuis une dizaine d'années et, face à une concurrence rude et parfois sauvage, ils ont préféré miser sur le commerce équitable pour vivre de leurs récoltes. En 2003, ils ont acheminé vers l'Europe 5 tonnes de leur guarana, surtout vers la France et l'Italie ; il est arrivé, en France, par l'intermédiaire d'une société spécialisée dans les plantes en provenance du Brésil et du Sri Lanka : Guayapi Tropical et il est estampillé commerce équitable Forest. De plus en plus connu et demandé, on le trouve sous forme de sirop, de poudre, de complément vitaminé, de savon et de produit cosmétique...
Agriculture : "La sécurité alimentaire de l'humanité, là est l'enjeu"
Laurence Roudart, de l'INA-PG, est interrogée dans cet article sur les futures négociations de l'OMC à Cancun, et la politique agricole commune. Pour elle, l'objectif primordial à poursuivre est celui de la sécurité alimentaire, en qualité et en quantité. Mais déplore-t-elle, l'OMC n'a pas ce mandat et n'en a donc pas les moyens. Elle plaide donc pour la reconnaissance politique de cet objectif.
La "biosécurité" contre les OGM ?
Le protocole de biosécurité, dit "de Carthagène", va entrer en vigueur en septembre 2003. Il régule les mouvements transfrontières des OVM (Organismes vivants modifiés, et non des OGM, comme signalé dans cet article). La différence est pourtant de taille, puisqu'il s'agit de réglementer le commerce transfrontière des semences et plants génétiquement modifiés, et non l'ensemble de l'alimentation transgénique (qui elle sera étiquetée comme "pouvant contenir des OGM"). Un pays pourra refuser de tels OVM puisqu'il devra obligatoirement être préalablement informé de la nature de ce qu'il importe : il pourra alors évoquer une possible atteinte à l'environnement ou à la santé (principe de précaution), chose que l'OMC ne permet pas. Mais les batailles juridiques entre ce protocole et l'OMC risquent dès lors de se multiplier. La plainte des Etats Unis contre l'Europe au sujet du moratoire sur les OGM sera en ce sens un bon test.
Internationale Konzerne starten mit Bio-Angebot : Unternehmensphilosophie oder Profilierungsmassnahme ?
De plus en plus de groupements du secteur de l'alimentation optent pour des produits biologiques. L'article présente les concepts des entreprises McDonald's, Starbucks et Bonduelle.
L'irradiation à tous les rayons
L'irradiation des aliments par des rayons x ou gamma est censée tuer tous germes pathogènes, prolongeant ainsi la durée de conservation des produits alimentaires et/ou réduisant les risques pour la santé. Elle sert aussi à éviter la germination de pommes de terre, ail et oignons, et retarder la maturation des fruits. Seulement voilà : tous les experts ne sont pas d'accord sur son innocuité, d'où des législations différentes au niveau international et au sein même de l'Union européenne : les Etats-Unis l'autorisent sur de nombreux produits, la France uniquement sur les herbes aromatiques séchées, les épices et condiments, l'Allemagne et les pays nordiques l'interdisent... La Commission souhaite établir une seule liste large d'aliments autorisés, mais le Parlement européen a refusé d'élargir la liste actuelle. L'article explique que l'adoption d'une autorisation large d'aliments irradiés permettrait aux industriels agro-alimentaires de se délocaliser dans les pays du Sud à bas prix de main d'oeuvre où l'irradiation pallierait les déficiences du système sanitaire agroalimentaire.
Trade and marketing
Commercialisation locale ou globalisation du commerce de produits biologiques ? La question est complexe . Ce dossier d'Ecology & Farming traite du commerce et de la commercialisation de produits biologiques, au niveau local ou au niveau international, et rassemble différentes expériences vécues à travers le monde (Grèce, Egypte, Pays-Bas,...).
Vinexpo : Le vin bio conforte sa niche sur le marché mondial
Vinexpo, le salon mondial des vins et spiritueux qui s'est tenu à Bordeaux fin juin, a été l'occasion pour le vin biologique d'être bien représenté. De nombreux producteurs ou négociants venus du Chili, d'Argentine, des Etats-Unis, d'Afrique du Sud, d'Italie, d'Espagne ou du Portugal présentaient ainsi des références de vin biologique, tout comme près de soixante dix entreprises françaises présentes sur le salon.
Le bio équitable de Rapunzel
Rapunzel, pionnier du bio en Allemagne, est parti, pour les nécessités de sa production, à la recherche de fournisseurs sur d'autres continents. De cette collaboration avec de petits producteurs a découlé le désir d'une démarche de commerce équitable. Grâce au fonds Main dans la Main, entité créée par la société à cet effet, Rapunzel met en place des programmes sociaux et écologiques dans les pays du sud.
Le commerce équitable
"Les années 80 ont marqué un tournant. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux problèmes de l'environnement et aux conditions de production dans les pays en voie de développement. L'absence de principes éthiques dans le commerce international est devenu inacceptable pour la très grande majorité des citoyens. Ils veulent agir et le commerce équitable leur en donne les moyens. La démarche d'achat devient un choix de société, l'expression d'un vote d'un consommateur averti engagé et responsable, qui achète non seulement un produit mais un ""processus"". Cet article présente ce qu'est le commerce équitable, ainsi que le rôle de la plate-forme pour le commerce équitable et de la charte pour le commerce équitable."
Dossier : Comment nourrir l'humanité
Les fausses solutions ? Le développement, le libre-échange, une certaine forme d'aide alimentaire... Préconisées par les grandes institutions internationales, ces solutions apparaissent plutôt comme des causes essentielles de la faim. Les vraies solutions ? La réforme agraire, la protection des sols, les semences traditionnelles, les petites fermes diversifiées dont la productivité est plus élevée que celle de l'agro-industrie comme le montre Vandana Shiva, la remise en cause des régimes alimentaires fortement carnés des Occidentaux. Les solutions existent, même avec l'augmentation de population, habituellement prévue pour 2050. Dans la première partie de ce dossier "Les OGM, la faim et l'Académie des sciences" : à lire une contribution exceptionnelle de Jean-Pierre Berlan, directeur de recherche à l'INRA, adressée à tous les membres de l'Académie. Le dossier se conclut par des études détaillées sur Cuba, la Pologne, les Philippines.
Des excédents bio en trompe l'oeil
Excédents français en bio ? C'est ce que laissait entendre un article de la France Agricole du 9 août. La FNAB fait le point pour la revue Transrural Initiatives. Pour elle, dans les filières lait et viande, c'est la concentration de la transformation/distribution qui entraîne les prix à la baisse : 60 % du lait bio est transformé par Lactalis, et Soviba transforme entre 60 et 70 % de la viande bio. Pour les fruits et légumes, c'est l'arrivée simultanée de produits étrangers (Espagne, Italie, Tunisie) qui fausse la concurrence. Enfin, certains pays aident beaucoup plus les producteurs bio que la France. Exemple de l'aide en légumes : 350 euros/ha/an pendant 5 ans pour la France, contre 654 euros/ha/an en Autriche, pour une période illimitée.
Quand le commerce sera équitable...
Les huit pages de ce dossier décortiquent le concept de commerce équitable, en présentant les deux approches qui aujourd'hui coexistent : celle de la filière intégrée au commerce conventionnel, et celle de la filière parallèle labellisée. Des exemples locaux (Equateur, Mexique) aussi bien qu'internationaux (accords de Lomé) éclairent ce concept. Enfin, un dernier article plaide pour une OMC refondée sur le principe de la garantie de prix rémunérateurs.
Regional focus : Africa
Le dossier régional d'Ecology and Farming se focalise, cette fois, sur l'agriculture biologique en Afrique : - le développement du secteur biologique en Afrique : potentiels et défis, - Ouganda : l'histoire du succès de l'AB, - Malawi : les problèmes et LOMADEFF, l'exemple encourageant d'une solution, - la certification de groupe : une solution pour les petits exploitants, - développer le commerce biologique : des exemples de projets "commerciaux, non aidés" en Afrique de l'Ouest et de l'Est, - le nouveau rôle des exportateurs, - les prix du café et du cacao biologiques, - des exemples de projets commerciaux biologiques en Afrique : bananes biologiques et équitables en provenance du Ghana et production de coton biologique au Bénin, - Afrique du Sud : l'Association Agricole Biologique d'Afrique du Sud (OAASA), l'agriculture biodynamique en Afrique du Sud et la Fondation Food Gardens, - IFOAM : cultiver biologique - Un programme visant à renforcer l'agriculture biologique mondiale.
Les alternatives au développement
On coupe les moteurs ! Stop le développement ! Les slogans ne manquent pas pour protester contre le développement outrancier auquel nous assistons dans les pays occidentaux, au détriment parfois des pays en voie de développement. Toutefois, il convient de réfléchir aux alternatives au développement, aux choix qui se proposent à nous pour assurer la pérennité de l'humanité. Ce dossier aborde le sujet en faisant s'exprimer divers intervenants issus de milieux différents, de pays différents, mais ayant tous la volonté d'un monde plus équitable.
Bilan de la conférence de Montpellier sur le protocole de biosécurité
Puisqu'ils existent (et en attendant leur interdiction ?), il faut au moins réglementer la diffusion des OGM ! C'est un peu la philosophie de ce protocole de Biosécurité, signé par 65 pays, mais ratifié seulement par 2 (il en faut au moins 50 pour qu'il entre en application). La réunion de Montpellier a été l'occasion de préciser quelques clauses de ce protocole : élaboration d'une base de données internationale, mise à disposition d'experts pour les pays qui n'en ont pas, définition de réglementations nationales... Pour les consommateurs, ce protocole n'a que peu de valeurs, puisqu'il ne réglemente que les OVM (Organismes Vivants Modifiés, c'est-à-dire utilisés pour les semences).
Biodiversité : Les échanges d'OGM sous contrôle ?
Du 11 au 15 décembre, s'est tenu à Montpellier une conférence des parties sur le Protocole de biosécurité dit "de Carthagène" (récemment approuvé, mais non encore ratifié, par plus de 134 pays). L'enjeu était de taille, puisqu'il s'agissait rien de moins que de définir les règles de contrôle du commerce international des OGM.
Biofach 2001 é um sucesso absoluto
Par rapport à l'année dernière, Biofach 2001 a enregistré une hausse du nombre de ses visiteurs de l'ordre de 25% et de 18% pour les exposants. 24 912 personnes (19 943 en 2000) et 1725 exposants (1457 en 2000) étaient présents au Centre des Expositions de Nuremberg, du 15 au 18 février, en provenance principalement des pays étrangers (deux tiers du total des exposants). Le plus grand contingent est venu d'Italie (369 exposants), puis d'Espagne (110) et de France (78). Un programme de conférences exceptionnel a attiré environ 3800 personnes. Compte-rendu de Biofach 2001.
Un café moins amer pour les producteurs
En 1986, l'association Solidaridad qui s'occupait du Chiapas, région pauvre du Mexique, a lancé l'idée de créer une filière allant de la production à la consommation, réduisant le nombre d'intermédiaires afin de permettre aux producteurs de café de la région de vivre décemment de leurs récoltes. Deux ans après, le label Max Havelaar était mis en place. Ce système garantit aux producteurs, réunis en coopérative, un prix minimum pour le café et favorise l'utilisation de techniques de production respectant l'écosystème. Tous les acteurs de la filière sont soumis à un cahier des charges rigoureux en termes de qualité et de traçabilité et la moitié des cafés bio vendus dans le monde provient des coopératives agréées par l'association. Aujourd'hui 700 000 familles bénéficient des règles de Max Havelaar, 17 pays sont concernés en Amérique Latine, Afrique et Asie, 47% des boutiques bio proposent du café Max Havelaar. Depuis peu, l'association propose du thé labellisé et prochainement, chocolat, miel et jus d'oranges seront commercialisés.
Le défi Max Havelaar
Le commerce équitable repose sur un échange commercial Nord/Sud respectueux des conditions de travail et de rémunération des producteurs des pays en voie de développement. On découvre, dans ce document, les principes de l'organisme humanitaire Max Havelaar, qui authentifie les produits qui répondent aux règles strictes du commerce équitable, les différents labels existants ou à venir comme le café, le thé, le cacao, le jus d'orange, la banane et le miel, ainsi que les conditions de vie de ces producteurs.
Etats-Unis : les fissures s'élargissent au pays de la biotech
En mars dernier, deux délégués de la Coordination paysanne européenne, Laurent Cartier de la Confédération Paysanne et Paul Nicholson du Pays Basque-Espagne, étaient invités aux Etats-Unis par la NFFC (National Family Farm Coalition), membre de Via campesina. Cet article, sous forme de carnet de route, retrace les discussions sur la politique agricole respective des deux continents, en mettant en avant les similitudes des causes de la crise agricole : dumping aux exportations, concentrations massives des exploitations agricoles... Au passage, on apprend que le prix du lait payé au producteur aux Etats-Unis est de 1,40 FF, et que certains producteurs se tournent, à l'instar de leurs confrères européens, vers l'agriculture biologique et les filières courtes.
Latin America - Organic agriculture in the Latin continent
Pipo Lernoud décrit la situation de l'agriculture biologique en Amérique Latine aujourd'hui : la distribution des produits (supermarchés, magasins spécialisés, foires populaires, systèmes de caisses et livraisons à domicile,...), les exportations (fruits frais, légumes, graines et céréales, café, cacao, sucre, viandes,...), la certification, l'aide du gouvernement, l'enseignement et la vulgarisation,...
Des objets artisanaux aux produits bio
Après quatorze ans passés à commercialiser à un prix juste pour producteurs et consommateurs des objets artisanaux, la société Andines passe à la vitesse supérieure en mettant sur le marché européen des produits alimentaires fabriqués en Amérique du Sud et en Afrique dans le respect de l'environnement. Andines, qui doit son nom à celui de la région des Andes, importe et distribue des produits artisanaux (2000 références) réalisés dans 14 pays du monde et fonctionne selon les critères du commerce équitable. Pour la culture de produits alimentaires qu'Andines distribue, la société privilégie le naturel. Les produits, provenant d'Amérique Latine et d'Afrique, sont donc obtenus sans engrais chimiques, ni pesticides.
L'or liquide de l'Atlas
Produit alimentaire aussi délicieux que rare, l'huile d'argan est produite au Maroc par une population berbère pour laquelle elle est une source de revenu essentielle. La société française Argania a pris en charge la commercialisation et la médiatisation de l'huile de l'arganier dans le cadre d'un partenariat équitable avec le peuple de cette région. Pour commercialiser cette huile au goût de noisette, outre la vente dans des magasins de choix, la société a choisi de faire connaître ce produit aux grands cuisiniers exerçant leurs talents aux quatre coins du monde. La firme s'est aussi donnée pour mission l'aide à la préservation des arganiers, espèce végétale menacée.
Protéines végétales : Le lupin, plante modèle pour la recherche ?
"Michel Sébillotte, directeur de recherche à l'INRA, trace l'état de la recherche sur les oléo-protéagineux. En effet, suite à l'interdiction des farines animales, ""pour se passer totalement de nos importations de soja, il faudrait augmenter substantiellement la place des protéagineux et des oléagineux dans les assolements français. Mais la question des performances et de la compétitivité des élevages français se pose"". Pas très optimiste, ce chercheur, qui affirme en fin d'interview : ""il ne faut pas espérer de grandes révolutions dans les 5 ou 10 années à venir""."
Sustainable chocolate : A practical business example
Green & Black, une petite compagnie britannique spécialisée dans le chocolat biologique de qualité, qui achetait du cacao en provenance du Togo, d'Afrique de l'Ouest et qui avait besoin de plus de quantité, entendit parler d'un projet cacao,en Belize, un projet alors abandonné. Ce projet avait été lancé par l'ODA en 1983 et poursuivi par l'USAID (les agences de développement d'outre-mer de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis respectivement) en 1986, sur la région de Toledo,en Belize, en Amérique Centrale. Il s'agissait de défricher la forêt et de planter des cacaoyers proches les uns des autres, distants de 8 à 10 pieds environ. A l'origine, le but du projet était d'encourager les fermiers indiens mayas à utiliser des semences hybrides et l'agrochimie. Green & Black contacta alors Justin Peck, président de l'association TCGA (Toledo Cacao Growers Association), la coopérative qui représente les producteurs de cacao indiens mayas, afin de trouver un accord pour exploiter les plantations initialement réservées à la mise en oeuvre de ce projet avorté. L'affaire conclue, on donna le nom de "Maya Gold" (Or Maya) au chocolat fabriqué avec le cacao de le TCGA. Récit.
Valoriser les forêts tropicales primitives pour mieux les protéger
"La destruction des forêts tropicales primitives s'accélère malgré les efforts entrepris. Le développement des échanges internationaux de bois tropicaux exacerbe ce processus. Pourtant, la mise en place de réglementations commerciales semble contre-productive, inefficace et, au mieux, insuffisante pour endiguer la déforestation. A l'origine du mal, il y a des carences institutionnelles qui se traduisent par des ""faillites"" du marché : les richesses forestières sont sous-évaluées et les responsables de la déforestation ne supportent pas l'intégralité des coûts de leur activité pour la société."
When certification gets out of control
L'auteur de l'article, Wolfgang Wilhelm, fait partie de la compagnie Kloth and Köhnken, l'un des plus importants importateurs de thé, en Allemagne (elle importe environ 5500 tonnes de thé d'Inde, du Sri Lanka et de Chine, dont 6%, soit 350 tonnes, certifié biologique). L'article est le résumé d'une intervention qui a eu lieu lors d'un séminaire qui avait pour thème "La certification pour les produits biologiques en provenance des pays en voie de développement", et illustre les problémes rencontrés au niveau de la certification internationale.
21 points clés pour l'agenda de l'OMC
Même si Seattle est passé par là, ce catalogue des points clés en discussion dans le cadre de l'OMC est toujours valable : qualité, sanitaire, droit à l'information, OGM, protection de l'environnement... sont quelques-uns des sujets chauds sur lesquels l'OMC devra se pencher dans les années à venir.