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L'aventure du Fédou, de la bergerie à la fromagerie
Bérenger MOREL, AuteurLa fromagerie Le Fédou a vu le jour sur le Causse Méjean, en Lozère, dans les années 80. Aujourd'hui, elle collecte les laits de huit éleveurs ovins, dont quatre en agriculture biologique, et transforme les 800 000 litres collectés tous les ans en différents fromages : la gamme compte plus de vingt références. La collecte bio a été lancée il y a peu. En parallèle, l'entreprise investit pour limiter son impact environnemental : récupération d'eau de pluie, installation de panneaux photovoltaïques... Présente sur le marché local, mais aussi national et international, la fromagerie tient à préserver son côté artisanal.
En avril 2023, une collecte en baisse et des prix du bio en dessous du conventionnel
Serge CAZENEUVE, AuteurCette note de conjoncture fait le point sur la filière laitière française en avril 2023, avec des éléments de comparaison par rapport à l'année 2022 et aux années précédentes (jusqu'à 2013). En avril 2023, et depuis plusieurs mois, la collecte de lait de vache en France est en baisse (-2,1 % en un an). Les prix à la production, cependant, étaient en hausse en 2022 et, malgré une baisse début 2023, ils ont progressé de 9,7 % en un an. En revanche, le prix du lait bio, filière qui représentait, en avril 2023, 5,7 % de la collecte laitière, a baissé de façon plus forte que le prix du lait conventionnel, devenant ainsi inférieur à celui-ci pour ce mois-là (-3 pour le prix standard et -5 pour le prix réel). Les tendances sont également décrites par bassin laitier, pour les produits laitiers transformés (avec des fabrications en recul sur un an), les laits de chèvre et de brebis conventionnels.
Bioportrait : La Fourche, le distributeur spécialisé bio en ligne et partenaire de Biolait, sort son épingle du jeu !
Marion LE DU, AuteurDepuis 2018, le magasin bio en ligne La Fourche distribue des produits de consommation bio, avec l'ambition de rendre la consommation bio accessible à toutes et à tous. Grâce à sa communauté d'adhérents (abonnement à 59 /an) qui limite les frais de marketing, La Fourche peut diminuer ses marges et pratiquer des prix plus attractifs que dans le commerce physique. Certifié Agri-Éthique France, label de commerce équitable français, le magasin sélectionne ses producteurs et des marques bio engagées dans le respect de la santé des consommateurs, de l'environnement et des producteurs. Courant 2021, La Fourche a mis en place la vente de lait demi-écrémé, de marque La Fourche, en partenariat avec Biolait.
BioRéférences : Stratégies gagnantes mises en uvre pour faire face aux aléas climatiques et économiques
Clémence CANILLOS, Auteur ; Paul DELAGE, Auteur ; Manon GAUTHIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2023Le projet BioRéférences 2022-2024 a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Au printemps 2023, les membres de ce projet ont proposé à quatre étudiants de la Licence Professionnelle ABCD Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site d'Auvergne) denquêter sur des stratégies « gagnantes » mises en uvre par des éleveurs biologiques pour faire face à un ou plusieurs aléas (économiques, climatiques, environnementaux et sociaux). Ces étudiants ont ainsi rencontré trois élevages biologiques et un GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental). Ils ont ensuite formalisé les stratégies « gagnantes » sous forme de fiches portraits. David Cohade (EARL du Claveix, dans le Puy-de-Dôme) gère une ferme laitière. Il valorise des zones humides pour renforcer son autonomie fourragère (réponse à des aléas climatiques et économiques) et a installé des panneaux photovoltaïques pour diversifier ses sources de revenus (aléas économiques). Thierry Flandin gère également une exploitation laitière, qui est située à plus de 900 m daltitude (Gelles, Puy-de-Dôme). Cet éleveur a fait le choix dimplanter des méteils fourragers en altitude pour sécuriser son autonomie fourragère (aléas climatiques et économiques) et a mis en place du piégeage pour limiter le développement des campagnols terrestres (aléa environnemental). Jean-Louis Solinhac (EARL Ginals, en Aveyron) gère une ferme ovine laitière. Il a participé au développement de linsémination artificielle sur chaleurs naturelles en contre-saison pour répondre à la demande de sa laiterie (contrainte économique). Le GIEE des Jonquilles regroupe, quant à lui, huit élevages bio du Cantal et la ferme du Lycée agricole dAurillac. L'objectif de ce GIEE est daméliorer la résilience des fermes face aux aléas. Pour cela, ce groupe a notamment cherché à récupérer des semences de prairies naturelles pour redensifier les prairies fragilisées (aléas climatiques et économiques), ainsi quà améliorer la vision du grand public sur lélevage paysan (aléa social).
Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Elevage extensif à lherbe : des atouts sous-estimés
Claude AUBERT, AuteurDans cet article, lauteur indique que la neutralité carbone, pour lélevage extensif à lherbe, est possible dans certaines conditions (chargement, temps de séjour sur une parcelle, flore de la prairie, maximisation du pâturage ). Les émissions de méthane par les bovins sont en partie compensées par la séquestration de carbone dans les prairies, cette compensation étant généralement estimée à moins de 40 %. Lauteur montre quil peut être beaucoup plus élevé si lélevage est extensif et si la part dherbe dans la ration est très élevée. Par ailleurs, il estime que la méthode employée par l'Institut de l'Élevage surévalue les émissions de N2O pour les systèmes extensifs ayant des apports dazote organique. Les prairies arborées peuvent aussi augmenter la séquestration de carbone. Lauteur signale également les bénéfices apportés par une alimentation maximisant lherbe pour les consommateurs de produits laitiers ou carnés (plus grande richesse en nutriments). Pour lui, il serait intéressant de développer un label national garantissant une proportion dherbe (en majorité pâturée) importante dans lalimentation des ruminants. Pour l'auteur, lélevage extensif à lherbe est, en effet, une solution davenir, même si le cheptel bovin est encore trop élevé sur Terre.
Élevages ovins lait en Nord-Occitanie, Pyrénées-Atlantiques, PACA : Référentiel technico-économique de lélevage ovin lait
Ce référentiel présente des données technico-économiques sur les élevages ovins lait (bio et conventionnels). Il se base sur les données recueillies dans les deux bassins traditionnels de production de lait de brebis (nord-Occitanie autour du bassin de Roquefort, et Pyrénées-Atlantiques) et en PACA. Ces données sont issues de suivis dexploitations réalisés dans le cadre du dispositif INOSYS-Réseaux délevage et du projet BioRéférences, entre 2016 et 2021. Ce référentiel présente ainsi : 1 des indicateurs sur le fonctionnement des troupeaux ovins lait (production, travail, reproduction, santé, élevage des jeunes, alimentation) ; 2 - des résultats technico-économiques (détails sur les coûts de production et sur la marge brute). Pour chaque indicateur, ces données chiffrées sont renseignées pour cinq grands groupes délevages : dune part, les élevages ovins lait qui commercialisent leur production en circuits longs (systèmes livreurs), eux-mêmes divisés en trois groupes (nord-Occitanie en conventionnel, nord-Occitanie en bio et Pyrénées-Atlantiques en conventionnel) ; dautre part, les élevages ovins lait qui transforment leur production (systèmes fromagers), eux-mêmes divisés en deux groupes (Pyrénées-Atlantiques et PACA dont certains sont en bio).
Filière caprine : Comment résister face à la crise ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre inflation, synonyme de coûts de production plus élevés, et perte de pouvoir dachat des consommateurs, la filière laitière caprine bio souffre. Les volumes produits sont excédentaires, la part de lait bio déclassé en conventionnel augmente et les opérateurs ne cherchent plus de nouveaux producteurs en AB. Éleveurs et opérateurs cherchent des solutions, à limage de ces 17 producteurs du groupement Lait Chèvre Bio Ouest (LCBO) qui réfléchissent à un projet pour la restauration hors domicile : LCBO serait metteur en marché, et leur laiterie/fromagerie habituelle transformerait leurs produits (en fromage blanc et yaourts). Plusieurs cantines de Vendée, des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire sont intéressées et ces producteurs veulent y croire. Développer de nouveaux débouchés et ne pas augmenter la production, telle est la tendance, et toutes les pistes sont à prendre en compte, comme lengraissement de chevreaux de lait, la monotraite ou lélevage des chevrettes de renouvellement sous la mère.
Filière laitière : Mieux partager la valeur pour assurer un élevage durable en France
Elyne ETIENNE, Auteur ; Thomas UTHAYAKUMAR, Auteur ; Christophe ALLIOT, Auteur ; ET AL., Auteur | BOULOGNE-BILLANCOURT (6 Rue de l'Est, 92 100, FRANCE) : FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH) | 2023Dans ce document, la Fondation pour la Nature et l'Homme (FNH) s'attelle à l'étude des aspects socio-économiques, ainsi qu'à la compréhension de la structuration de la filière laitière, pour caractériser les causes de l'impasse économique dans laquelle la filière se trouve. Cette publication présente d'abord la filière laitière, florissante mais de plus en plus inégalitaire, et s'intéresse notamment : aux résultats de la loi Egalim 1, à l'explication des inégalités croissantes dans la filière laitière (oligopoles de l'industrie laitière et de la grande distribution). L'évolution du partage de la valeur et des bénéfices générés par les ventes de produits laitiers (entreprises de l'aval...) est abordée, avec un focus sur la brique de lait et sur la plaquette de beurre pour illustrer les inégalités entre différents maillons de la filière. Suite aux résultats de cette étude, la FNH formule des propositions en faveur d'un plan ambitieux de transformation de la filière laitière.
Une fromagerie collective dans les Monts du Lyonnais
Yasmina LEMOINE, AuteurDepuis 2020, à Saint-Denis-sur-Coise (42), la fromagerie AlterMonts valorise, en fromages, le lait bio produit par un collectif de 9 paysan·nes des Monts du Lyonnais. Cette fromagerie est l'aboutissement d'une aventure, débutée en 2015, par des éleveur·euses qui souhaitaient valoriser leur lait et poursuivre leurs démarches de changement de pratiques vers l'agroécologie. Cet article revient sur l'émergence du projet, sur la mise en place d'un GIEE et sur les actions mises en uvre pour le développement de la fromagerie.
Gaec du Mûrier (42) : « On a quitté Biolait pour Sodiaal »
Le Gaec du Mûrier, élevage laitier dans la Loire, produit du lait bio depuis 20 ans. Les cinq associés du GAEC produisent un peu plus de 700 000 L de lait par an avec leurs 110 vaches laitières de races Montbéliarde et Abondance (moyenne de 7 500 L/vache, à 38 de TP et 32 de TB). La ferme repose sur 267 ha, dont 110 ha de prairies naturelles qui se situent dans une zone séchante, avec de faibles potentiels agronomiques. Les éleveurs livraient jusquà présent leur lait à Biolait. Toutefois, face à la baisse du prix du lait (410 /1000 L en 2021 et 418 /1000 L en 2022, avec une qualité de lait qui ne permettait pas de recevoir de primes), les associés ont décidé de changer de laiterie. Le lait du GAEC part maintenant en conventionnel, pour un prix annoncé à 450 /1000 L. Engagés encore pour deux ans chez Biolait, ils ont rompu leur contrat, avec des pénalités. Il est toutefois hors de question, pour ces associés, de se déconvertir. Ils espèrent que le marché du lait bio va repartir et que leur lait sera de nouveau valorisé en bio. Ils souhaitent continuer à faire tourner leur ferme ainsi, même si cette décision nest pas forcément comprise par certains collègues de la laiterie Biolait, qui préfèrent rester unis en attendant des jours meilleurs.
Il fait bio vivre : Accueillir des touristes et leur susciter de l'intérêt pour notre marque de valeurs « IL LAIT LÀ »
Julia MAFFRE, AuteurEn 2013, Laurent Brunet a repris la ferme familiale, en élevage de bovins lait, en Mayenne (53), qu'il a convertie en bio en 2017. Jusqu'en 2019, il a géré, en plus de l'élevage, un gîte de groupe et une activité pédagogique, en place depuis 20 ans. En 2022, il a embauché 3 personnes (total 1,6 UHT sur la ferme) et a repris le gîte de groupe, situé à 150 m de la ferme, qui peut héberger 34 personnes. Généralement, les touristes viennent pour se détendre et sont, de fait, plus demandeurs d'informations. Dans les réfrigérateurs, Laurent Brunet place des bouteilles de lait IL LAIT LÀ, afin d'amorcer des échanges et de présenter aux touristes le logo et les valeurs des producteurs de Biolait. Il en profite pour parler de son métier et pour les inviter à la traite (en 2022, un quart des 700 locataires y ont assisté). Une occasion idéale pour sensibiliser, faire vivre des expériences mémorables et faire connaître Biolait, en créant des ambassadeurs qui sauront parler d'IL LAIT LÀ autour d'eux...
Impacts of production conditions on goat milk vitamin, carotenoid contents and colour indices
C. LAURENT, Auteur ; H. CAILLAT, Auteur ; B. GRAULET, Auteur ; ET AL., AuteurLa composition et la variation des composés vitaminiques du lait de chèvre ont été peu étudiées. Or, les vitamines sont des nutriments essentiels pour l'alimentation humaine et ont des rôles fondamentaux pour la santé. 28 exploitations caprines françaises ont été sélectionnées pour étudier ces paramètres. Elles reposent toutes sur : un système d'alimentation basé sur des fourrages (dont le pâturage), des chèvres de race Alpine ou Saanen, et une reproduction saisonnière. Chaque ferme a reçu deux visites (printemps et automne), comprenant une enquête sur les conditions délevage (dont lalimentation) et un échantillonnage du lait. Les vitamines (A, E, B2, B6, B9, B12), les caroténoïdes, ainsi que les indices de couleur ont été quantifiés pour chaque échantillon. Une analyse a ensuite déterminé les pratiques délevage qui modifient ces différents indicateurs dans le lait de chèvre. Le fourrage présent dans la ration est le principal facteur qui impacte ces indicateurs. Le lait des chèvres mangeant de l'herbe fraîche est notamment plus riche en alpha-tocophérol, la principale vitamine E présente dans le lait (+ 64 %), en vitamine B6 (+ 31 %) et a un indice b* (caractérisant la couleur jaune du lait) plus important (+ 12 %) comparé au lait des chèvres consommant des fourrages conservés (ensilage de maïs, enrubannage, foin ou paille). Cependant, ce lait est plus pauvre en vitamine B12, comparé à celui des chèvres nourries à l'ensilage de maïs (- 46 %), et plus pauvre en gamma-tocophérol que celui des chèvres nourries avec des fourrages conservés (- 31 %). Les chèvres Alpines ont produit du lait avec des concentrations en vitamine B2 (+ 18 %) et en folate (+ 14 %) plus élevées que les chèvres Saanen. Le lait des chèvres Saanen est, toutefois, plus riche en lutéine, un caroténoïde (+ 46 %). Les laits de chèvre étaient plus riches en vitamines B2 et B12 et en folates à lautomne qu'au printemps, mais plus pauvres en vitamine B6 (respectivement + 12, + 133, + 15 et - 13 %). Ainsi, les concentrations en vitamines et en caroténoïdes du lait de chèvre, ainsi que les indices de couleur, varient principalement en fonction du fourrage, mais aussi en fonction de la race et de la saison.
Innovations et nouvelles pratiques agroécologiques : Des solutions techniques testées par les éleveurs avec leurs techniciens
Le programme So_Perfects de la région Nouvelle-Aquitaine a permis à des éleveurs et à des techniciens de coopératives, à des organisations agricoles et à des organismes denseignement et de recherche de travailler sur les enjeux de durabilité en élevages ovins. Ce document regroupe les communications de la journée de restitution du programme du 10 février 2023, qui constituent de nouvelles références sur des sujets en lien avec l'agroécologie : - le pâturage des brebis derrière les vaches en hiver ; - le pâturage du sorgho et du millet en été ; - le pâturage de légumineuses moins communes (fenugrec et sainfoin) ; - la silphie, nouvelle plante plus résistante à la sécheresse ; - les pistolets drogueurs connectés, pour limiter les doses d'antiparasitaires ; - la qualité du colostrum ; - le tænia chez les agneaux ; - les luttes naturelles de printemps ; - la dolomie en litière ; - la tonte des brebis et des agneaux...
« Je suis tombé dedans quand j'étais petit »
Amandine LEDREUX, AuteurEn 1987, Jean-Luc Gicquel, éleveur laitier à Guilliers (56), a repris la ferme parentale, qu'il a convertie en bio. Il élève aujourd'hui, sur 60 ha, une quarantaine de Montbéliardes et, en 2012, année de l'arrivée de Béatrice (sa femme) sur l'exploitation, un atelier de transformation a été créé. Chaque année, l'EARL La Crème Rit valorise 110 000 litres de lait en vente directe (magasin de la ferme, marchés, épiceries et restauration collective), transformés en beurres, crèmes, yaourts, skyrs et glaces biologiques ; 50 000 litres de lait sont vendus à Biolait et la viande est commercialisée soit en direct, soit par Bretagne Viande Bio. Ancien président du GAB56, Jean-Luc a toujours été très engagé. Dans ce portrait, il explique que, pour lui, les mandats (d'administration, de conseiller municipal...) font partie intégrante du métier de paysan et qu'il en va de la responsabilité des personnes vivant de l'agriculture biologique de s'engager pour décider de l'avenir de la filière...
Lait bio : envol des coûts de production et recul de la collecte
BIOFIL, AuteurAprès une forte croissance ces dernières années, la collecte de lait biologique est en décélération en France début 2023. Les arrêts dateliers lait bio se sont accélérés. Les cessations dactivité, qui étaient marginales jusquà présent, en raison dun meilleur taux de reprise des fermes bio, concerneraient 5 % des exploitations laitières bio, contre 4.5 % en conventionnel. Les points de collecte en bio commencent donc à diminuer. Cependant, cette évolution diffère selon les régions : la production laitière bio continue globalement à augmenter au nord de la Loire, alors quelle recule en Auvergne-Rhône-Alpes. A léchelle nationale, la consommation de produits laitiers bio est revenue au niveau de 2018, alors que la collecte a entre-temps augmenté de 50 %. Doù une hausse des déclassements du lait bio en conventionnel. Ceci concernerait au moins 35 % du lait bio collecté en 2022. Ce déséquilibre offre-demande a, globalement, fait stagner les prix du lait bio en 2022. Le prix a néanmoins commencé à progresser à partir de lautomne 2022, mais avec une forte hétérogénéité entre les laiteries. Parallèlement, le contexte de canicule et de sécheresse affecte les systèmes herbagers, avec dimportantes répercussions sur les coûts de production, qui ont flambé de 10 % selon lInstitut de lÉlevage.
Lait de vache bio : Collecte en retrait, prix en hausse
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn juin 2023, la collecte de lait de vache en France a reculé de 2,9 %, par rapport au mois de juin 2022. Pour le lait bio, ce recul atteint 6 %. Le CNIEL, dans sa note de conjoncture, indique que cette baisse est le reflet d'un nombre important de cessations d'activité en bio (départs en retraite, arrêts de l'atelier bovin laitier, mais aussi déconversions) : 5 % sur un an au niveau national, avec des disparités selon les régions. La part de lait bio a, toutefois, atteint 5,7 % de la collecte laitière française en avril 2023, contre 5,3 % l'année précédente. Le prix du lait bio payé au producteur a progressé de 8 % sur cette même période (avril 2023 vs avril 2022), prix toujours marqué par une forte saisonnalité et qui est passé sous celui du lait conventionnel en avril 2023. Côté consommation : les ventes au détail de produits laitiers bio continuent de diminuer durant le premier semestre 2023 : -11 % en 2023, par rapport à 2022.
A large share of climate impacts of beef and dairy can be attributed to ecosystem services other than food production
K. VON GREYERZ, Auteur ; P. TIDAKER, Auteur ; E. RÖÖS, Auteur ; ET AL., AuteurLélevage de ruminants fournit des aliments riches en protéines, mais avec un coût environnemental (notamment la production de gaz à effet de serre). Cependant, de nombreux systèmes délevage de ruminants sont multifonctionnels et fournissent des services écosystémiques (SE) autres que la fourniture directe d'aliments. Pour quantifier l'impact climatique de la viande bovine et du lait de vache, une analyse du cycle de vie (ACV) est souvent menée uniquement sur la production daliments. Les autres SE fournis (SE non productifs) sont ignorés, ce qui amoindrit les contributions positives associées à lélevage de ruminants. Il est néanmoins possible dinclure ces SE non productifs dans les ACV par le biais d'une allocation économique, en se basant sur des paiements compensatoires (indicateur de la valeur économique des SE non productifs). Toutefois, les liens entre les différents régimes de paiement, les SE et la production animale ne sont pas toujours évidents (il peut être difficile de déterminer les régimes de paiement à prendre en compte ou non). Cette étude a examiné comment la prise en compte des SE non productifs dans la quantification de l'impact climatique de la viande bovine et du lait de vache dans les exploitations agricoles suédoises était affectée par les différentes manières de coupler les SE à la production par le biais des régimes de paiement. L'impact climatique lié à la production de viande et de lait a ainsi été réparti sur les autres SE auxquels lélevage de ruminants contribue. Cela a abouti à ce que respectivement 1 à 48 % et 11 à 31 % des impacts climatiques de la viande et du lait soient attribués à dautres SE, plutôt quà la production daliments (part variable selon les systèmes de paiement pris en compte). Même si les émissions de gaz à effet de serre ne disparaissent pas, limpact climatique corrigé peut être utile dans le cadre de la communication auprès des consommateurs ou dans la prise de décision.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Juin 2023
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en juin 2023, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - des échos du monde. Mi-mai, le Ministère en charge de l'Agriculture a annoncé le renforcement du plan de soutien au secteur bio, avec un appui additionnel de près de 200 millions d'euros, dont 60 millions consacrés à la résolution des difficultés les plus urgentes des filières bio. Au cours des 4 premiers mois de 2023, le solde entre les conversions bio et les déconversions reste positif. Au premier trimestre 2023, la collecte de lait de vache bio a reculé de 1,0 % par rapport au premier trimestre 2022, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 10,3 % en volume, mais ont progressé de 6,7 % en valeur. Les ventes dufs bio ont baissé de 4,4 % en volume et ont progressé de 14,2 % en valeur en GMS, par rapport au premier trimestre 2022. En mars 2023, les ventes de 15 fruits et légumes bio ont reculé de 12,5 % en volume et de 6,0 % en valeur, par rapport à mars 2022.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mars 2023
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en mars 2023, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - de l'agriculture bio en Guyane et aux Antilles ; 5 - des échos du monde. Cinq régions ont décidé de prolonger d'un an l'aide au maintien à l'agriculture biologique (la Bretagne, le Centre-Val de Loire, la Nouvelle-Aquitaine, les Pays de la Loire et l'Occitanie). En 2022, la collecte de lait de vache bio a progressé de 2,7 % par rapport à 2021, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 8,8 % en volume et de 2,6 % en valeur. Les ventes dufs bio ont baissé de 5,8 % en volume mais ont progressé de 1,5 % en valeur en GMS, par rapport à 2021. Les ventes de 15 fruits et légumes bio ont reculé de 9,5 % en volume et de 12,1 % en valeur, par rapport à la moyenne 2019-2021.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Septembre 2023
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en septembre 2023, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - des échos du monde. Fin septembre, le Ministère en charge de l'Agriculture a annoncé un nouveau budget pour la promotion des produits bio (5 millions d'euros en plus) et un renforcement du Fonds Avenir Bio (5 millions d'euros supplémentaires). Au terme des 8 premiers mois de 2023, le solde entre les conversions bio et les déconversions est devenu négatif pour la première fois depuis 15 ans. Au premier semestre 2023, la collecte de lait de vache bio a reculé de 3,9 % par rapport au premier semestre 2022, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 10,3 % en volume, mais ont progressé de 6,4 % en valeur. Les ventes dufs bio en GMS ont baissé de 5,8 % en volume et ont progressé de 10,7 % en valeur sur cette période ; à noter que, en GMS, le prix de la boîte de 6 ufs bio a progressé de 23 %. Quant aux ventes de fruits et légumes bio, elles ont reculé de 9,2 % en volume et de 4,3 % en valeur, au deuxième trimestre 2023, par rapport au deuxième trimestre 2022.
Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique : Spécialisés de plaine - Montagnes et piémonts (hors Est AOP) : Conjoncture 2021
Cet observatoire présente les coûts de production et le prix de revient du lait, pour la campagne 2021, d'exploitations bovines laitières biologiques réparties sur le territoire français. Pour cela, les résultats technico-économiques de 103 fermes biologiques ont été analysés. Ces exploitations appartiennent à deux bassins de production distincts : les exploitations laitières spécialisées en zones de plaines (74 exploitations) et celles situées en zones de montagnes et de piémonts - hors zones AOP situées dans l'Est - (29 exploitations). Le coût de production 2021 de l'échantillon de plaine s'établit à 699 /1000 L, pour un prix de revient à 494 /1000 L. En zone montagne, ces indicateurs atteignent respectivement 827 /1000 L et 595 /1000 L. Il faut souligner que, si les écarts de résultats sont considérables entre les deux bassins de production, ils le sont également à l'intérieur d'une même zone. Les postes travail, mécanisation, bâtiments et achats d'alimentation peuvent être très impactants au niveau des charges. Cet observatoire annuel a été réalisé par l'Institut de l'Élevage à partir de plusieurs bases de données : AFOCG 49/85, Collectif BioRéférences, Institut de l'Élevage et dispositif Inosys Réseaux d'élevage. Comme la composition des échantillons varie d'une année sur l'autre, il convient d'être prudent sur l'analyse des évolutions interannuelles (prudence sur la comparaison de ces résultats avec ceux publiés par l'observatoire en 2020).
L'Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers Édition 2023 : Exercice comptable 2021
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Romain DIEULOT, Auteur ; Laurent BAILLET, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM - PÔLE AD GRAND OUEST | 2023Chaque année, l'Observatoire technico-économique du Réseau CIVAM compare les performances des fermes d'élevage en bovins lait engagées en agriculture durable (en différenciant les résultats bio et non bio), avec celles des exploitations laitières du Réseau d'Information Comptable Agricole (RICA). L'ensemble de ces fermes est situé dans le Grand Ouest (Bretagne, Normandie et Pays de la Loire). Dans cette édition 2023, s'appuyant sur les données 2021, l'Observatoire démontre qu'avec un système de production plus petit, les systèmes en agriculture durable obtiennent un résultat proche de celui des fermes RICA grâce à leur conduite économe et autonomie. Un dossier complémentaire, intitulé « L'attractivité des systèmes pâturants », présente les systèmes pâturants comme une voie d'avenir, de par leur durabilité économique, sociale et environnementale, et particulièrement dans un contexte où la transmission des fermes est un enjeu majeur. Des éleveuses et des éleveurs installés en systèmes pâturants témoignent de leur plaisir au travail et racontent comment ils réussissent à concilier projet professionnel, projet de vie et projet citoyen.
"La poitevine apporte une plus-value à nos fromages"
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurJulien et Gwenaëlle Ravon, de la Ferme du Cap'Vert, éleveurs de chèvres de race poitevine en agriculture biologique, se sont installés, en 2011, avec le projet de valoriser leur lait en vente directe (marché, à la ferme, en magasins bio). Aujourdhui, avec lappui dun salarié et sur une SAU de 52 ha, les éleveurs sont à la tête dun troupeau de 110 chèvres en lactation et de 7 vaches bretonnes pie noire, présentes pour lélevage des chevrettes, pour valoriser les refus suite au pâturage du troupeau caprin et aussi pour diversifier la gamme de produits mis en vente. Leur système est basé sur le pâturage (au fil avant et arrière au moment du pic de production) et sur lautonomie. La race poitevine est très bien adaptée à ce système et permet de produire un lait de très bonne qualité pour les fromages, ce qui est un atout selon ces éleveurs. Le lait est produit de janvier à mi-novembre, avec pratique de la monotraite sur les dernières semaines. Mais,les éleveurs envisagent de passer toute lannée en monotraite pour voir une meilleure qualité de vie et aussi pour allonger le temps journalier de pâturage. Les résultats économiques sont satisfaisants, avec un lait valorisé à 2.7 le litre. Avec laugmentation des charges, lobjectif est datteindre une valorisation de 3 /l en 2023, tout en améliorant le rendement fromager.
Qui veut la peau des vaches ?
NATURE & PROGRES, AuteurLes vaches sont accusées d'être en partie responsables du réchauffement climatique parce qu'elles rejettent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Toutefois, le problème relève principalement de l'élevage intensif et pas de l'élevage à l'herbe bien mené. En effet, les émissions (naturelles) de méthane peuvent être totalement compensées par le pâturage, une prairie bien gérée pouvant séquestrer, dans le sol, jusqu'à 1 t/ha/an de CO2, autre gaz à effet de serre et principal responsable du réchauffement climatique. Dans cet entretien, Claude Aubert, agronome et auteur du livre "Qui veut la peau des vaches ?" (éditions Terre vivante), balaie les idées reçues autour des vaches et, plus largement, autour de notre rapport à la viande, à l'abattage et à l'élevage.
TOFoo : Résultats lait
Le projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Dans ce cadre, 613 échantillons de lait de vache cru, ainsi que 343 de lait de vache UHT ont été collectés, en 2022, sur les différents bassins de production français. Les résultats sur le lait UHT, obtenus avec des modèles précédemment développés, montrent que 98 % des échantillons sont bien classés (les produits bio sont bien identifiés par rapport aux produits conventionnels). Concernant le lait cru, des difficultés liées à la dégradation des échantillons entre la collecte et les analyses ont empêché de finaliser les modèles permettant de distinguer les échantillons bio et conventionnels.
Vaches, amies ou ennemies ?
Claude AUBERT, AuteurLes vaches et autres ruminants délevage nont pas, aujourd'hui, « bonne presse » : on peut notamment lire que le méthane quelles éructent réchauffe la planète et qu'on peut se passer de leurs produits dans notre alimentation. Cet article pose alors la question de la place des vaches et autres ruminants. Il aborde et argumente sur divers aspects à prendre en compte dans ce débat : la question du méthane (dont la cause principale démission est lexploitation des énergies fossiles), limportance des ruminants dans la gestion des paysages, la réflexion à conduire sur le type d'élevage qui pourrait se développer (plus extensif, avec des animaux produisant moins mais vivant plus longtemps ), la souffrance animale, labattage, la qualité des viandes et celle des laits et des fromages produits à lherbe, particulièrement intéressante pour lalimentation humaine et peu remplaçable par des produits dorigine végétale sans ajouts et compléments. Pour lauteur, les « vaches sont nos amies, comme lont compris tous nos ancêtres [ ] »
Valoriser des produits de qualité : au cur des priorités de la ferme de Romé
Maxime LEQUEST, AuteurStéphane, Clémentine et Charly Naude sont associés sur la ferme de Romé, une exploitation laitière située en Lorraine et créée en 1977. Ils produisent 450 000 L de lait certifié « Agriculture Biologique » et « Lait de foin » (cest-à-dire sans aliment fermenté dans lalimentation des vaches laitières). Leur ferme repose sur une SAU de 190 ha, dont 170 ha pour le pâturage et la fauche, 10 ha de maraîchage et 10 ha de céréales. Pour produire du foin de qualité, les associés ont investi dans un séchoir en grange. Le « Lait de foin » est approprié à la transformation en fromages de garde, et donc bien valorisé (contrat à 550 /1000 L), ce qui permet à la ferme de moins subir la volatilité du prix du lait bio de ces dernières années. Par ailleurs, Stéphane, Clémentine et Charly Naude ne veulent pas être dépendants dun seul collecteur. Ils ont déjà mis en place un contrat avec une petite laiterie qui transforme leur lait et réfléchissent à de nouveaux contrats avec d'autres laiteries. Ils ont investi dans un camion doccasion, disposant dun tank à lait à lintérieur, afin de pouvoir livrer eux-mêmes leur lait. Ils vendent également en direct (notamment les produits de latelier maraîchage), au travers de plusieurs circuits de commercialisation : un magasin de vente des produits de la ferme dans le bourg de leur village, le réseau « Les fermes vertes » (reposant sur 8 fermes de Meurthe-et-Moselle), des AMAP et des magasins de producteurs à Nancy, le collectif « Paysans bio lorrains », ainsi que par le biais d'un projet collectif de transformation et de cave daffinage (avec cinq autres fermes).
Caprins : Comment allaiter les chevreaux ?
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurTrois techniques d'allaitement pour les caprins ont été testées dans le cadre du projet PEITALC - CapPradel : la distribution de lait maternel thermisé, de lait maternel acidifié, de lait de vache acidifié ou daliment dallaitement (la distribution de lait maternel brut est mentionnée mais non testée). Ces techniques sont mobilisables en AB, certaines sous conditions. Sont présentés les limites et les intérêts de chaque technique, ou encore leurs facteurs de réussite. Des recommandations techniques (protocole, matériels, recommandations dhygiène ) sont apportées pour le lait maternel thermisé ou acidifié et pour laliment dallaitement, ainsi que des recommandations générales pour réussir la phase dallaitement, au-delà du type daliment utilisé (matériel et type de distribution, besoins en quantité de lait et nombre de repas selon lâge ). Le choix de la technique doit se réfléchir selon la protection sanitaire recherchée (par rapport à la transmission du CAEV, des mycoplasmes ou des diarrhées par exemple), le coût qui peut varier du simple au triple, le travail engendré (variation possible du simple au double) ou selon les souhaits de léleveur. Les travaux conduits ont montré une croissance des jeunes satisfaisante quelle que soit la technique (mais avec un manque de données pour le lait de vache acidifié).
La Confédération paysanne veut une régulation dynamique de la production
Franck MECHEKOUR, AuteurDans un contexte de marché laitier qui doit faire face à un certain déséquilibre de l'offre et de la demande, notamment en agriculture biologique, la Confédération paysanne propose la mise en place d'un système de gestion dynamique de la production européenne qui prendrait en compte l'évolution du marché et les coûts de production. Autre proposition du syndicat : mettre en place une caisse de solidarité pour mieux accompagner les éleveurs lorsque les prix du lait sont bas.
Conjoncture
CAB PAYS DE LA LOIRE, AuteurEn 2021, en France, la collecte de lait biologique a poursuivi sa progression (+ 10,6 % par rapport à 2020) et a atteint 1,228 milliards de litres, soit 5,2 % de la collecte de lait nationale. Du côté des prix, on observe une relative stabilité entre 2020 et 2021 (baisse de 0,1 % de la moyenne mensuelle). Le prix réel payé aux producteurs, en moyenne sur l'année, a été de 483 /1000 L, et celui pour un lait standard 38/32 de 460 /1000 L. Début 2022, une légère baisse de ces prix et la hausse des prix du lait conventionnel ont réduit l'écart entre ces deux modes de production. Les mêmes tendances sont observées en région Pays de la Loire. Du côté des consommateurs, les habitudes ont été chamboulées en 2020, année de confinement lié à la Covid-19. Cette année-là, les consommations de produits laitiers biologiques ont fortement augmenté avant de retrouver un niveau similaire, voire inférieur, à celui de 2019. In fine, en 2022, l'augmentation des volumes de lait collecté et la baisse de la consommation nécessitent une certaine vigilance de la part des acteurs de la filière. La communication auprès des consommateurs sur les bienfaits de l'agriculture biologique comparativement à d'autres labels ou marques sera un levier important.
Conjoncture lait de vache : Note de conjoncture mensuelle Filière Lait de vache Mai 2022
La collecte de lait (toutes catégories de lait de vache confondues : conventionnel, AOP, biologique ) a reculé de 1,2 % au mois de mars 2022, par rapport à mars 2021. La collecte de lait biologique a, quant à elle, augmenté de 3,3 %. Cette progression est moins importante que celle observée en 2021, ce qui sexplique en partie par un nombre de nouveaux producteurs moins important en 2022. La filière biologique doit faire face à laugmentation des coûts de production, tout comme les autres filières laitières. Les prix élevés des aliments achetés pourraient conduire les éleveurs à faire des choix impactant la collecte (tous laits confondus). A ceci, il faut ajouter les conditions de sécheresse qui peuvent toucher les volumes collectés. En bio, la transformation laitière a été en forte baisse en mars 2022, à linverse de la tendance de la collecte, ce qui suggère un fort taux de déclassement du lait bio vers la filière conventionnelle. Le prix standard du lait biologique était de 452,70 /1000 L, soit 4,90 de moins quen mars 2021. Le différentiel de prix entre lait bio et lait conventionnel (standard) sest réduit : il est de 57,60 en mars 2022, alors quil était de 135,50 en mars 2021.
Conjoncture laitière biologique Lait de vache 2ème trimestre 2022
Après un printemps 2022 des plus secs du siècle, les terres françaises connaissaient fin juin un déficit pluviométrique de plus de 40 %. La pousse de l'herbe avait fortement ralenti, particulièrement dans les régions du quart Sud-Est, dont le rendement était déjà fortement impacté. En avril 2022, la collecte de lait de vache biologique était en hausse de 4 % par rapport à avril 2021, alors que la collecte de lait de vache non-biologique était en recul de 2 %. Malgré la progression de la collecte de lait bio, la fabrication de produits laitiers biologiques, notamment le beurre, les fromages et les poudres de lait, était fortement en baisse, ce qui indique qu'une plus grande proportion de lait bio a été déclassé. Par ailleurs, si le prix mensuel du lait standard payé aux producteurs continue d'augmenter en conventionnel (+22,9 %), pour atteindre 405,9 /1000 l en avril 2022, il a fortement chuté, depuis le début de l'année 2022, pour les producteurs de lait bio, passant de 473 /1000 l en janvier, à 399,5 /1000 l en avril 2022 (mais avec un prix moyen payé aux producteurs bio au delà du lait standard, de 423,2 /1000 l). Les chiffres relatifs à la conjoncture en lait bio sont indiqués pour les différentes régions françaises, avec un comparatif avec les années 2020 et 2021. Le prix du lait de vache bio français est également comparé à celui de deux pays européens : l'Autriche et l'Allemagne.
Dossier : Bilan carbone
Aurélie RINGARD, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Caroline TOSTAIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est dédié au bilan carbone : définition, témoignages, outils de diagnostic, place de la prairie... Si les systèmes herbagers et bio ont un meilleur bilan carbone que celui de la moyenne des élevages, l'élevage bovin, principal émetteur de GES, devra néanmoins activer plusieurs leviers pour atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050, objectif fixé par l'Union Européenne. Ce dossier se compose des articles et des témoignages d'éleveur·euse·s suivants : - De la prise de conscience environnementale à l'avènement du "Bilan carbone" et d'autres outils de comptabilisation des gaz à effet de serre : Bref historique autour de la comptabilité carbone ; - Faire son bilan carbone en élevage : Une panoplie d'outils existants ; - L'élevage à l'herbe : envisager un bilan carbone neutre à négatif, tout en ayant des atouts au-delà du carbone ; - Réduire son empreinte carbone en AB : L'exemple du GIEE lait bio bas carbone ; - Laitcoloscore : Calculer, agir pour améliorer l'empreinte carbone de nos produits laitiers ; - Le carbone est dans les prés ; - Amplifier l'autonomie de la ferme grâce au bilan carbone ; - Vers une ferme qui capte son carbone émis ; - Entrer dans un Plan de Gestion Durable des Haies en vue de l'obtention du Label Haie et de l'accès des paiements pour services environnementaux ; - Tout ce carbone pour faire dire quoi ? ; - Le bilan carbone à Biolait : où en est-on ? ; - La question du carbone vue par 2 services.
Elevage des chevrettes : Faut-il abuser de la poudre ?
Valérian LEBON, AuteurL'alimentation des chevrettes est complexe du fait de la prophylaxie contre les maladies transmissibles par le lait maternel (CAEV, paratuberculose...). Or, le prix du lait en poudre bio a explosé du fait de sa rareté et des nouvelles exigences du cahier des charges bio (composition excluant les matières dorigine végétale). Cet article fait le point sur lutilisation de la poudre de lait bio et non bio, donne des exemples dalternatives possibles à la poudre de lait (lait maternel thermisé, lait de vache acidifié, lait maternel acidifié et allaitement maternel) en pointant les avantages et les inconvénients de chaque pratique.
L'élevage des grands camélidés
Bernard FAYE, Auteur ; Gaukhar KONUSPAYEVA, Auteur ; Cécile MAGNAN, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022La remarquable résistance des grands camélidés (dromadaires et chameaux) à des conditions climatiques extrêmes, leurs fonctions de service (transport, monte ou gestion des espaces pastoraux), ainsi que la qualité et la bonne valorisation de leurs produits sur les marchés nationaux et internationaux (lait, viande ou laine) ont fait émerger, ces dernières décennies, une nouvelle filière pour ces espèces cantonnées, encore il y a peu, à la subsistance de populations nomades vivant dans les régions désertiques dAfrique et dAsie. Cette filière simplante aujourdhui non seulement dans les pays dorigine, mais aussi dans le monde occidental. Cet ouvrage, en langue française, sadresse à tous les acteurs de la filière, quils soient concernés par les activités délevage, de conseil technique ou de soins aux grands camélidés. Il décrit successivement les généralités sur lespèce, les bases physiologiques de la reproduction, de la lactation et de lalimentation, les principales productions, ainsi que la gestion de la santé et de lhygiène en élevage camelin. La gestion technique et économique de l'élevage des chamelles laitières est particulièrement développée. Un chapitre est consacré à la transformation du lait et de la viande camelins.
Élevages au pâturage et développement durable des territoires méditerranéens et tropicaux : Connaissances récentes sur leurs atouts et faiblesses
Alexandre ICKOWICZ, Auteur ; Charles-Henri MOULIN, Auteur ; Claire AUBRON, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022Les élevages familiaux de ruminants au pâturage, en territoires méditerranéens et tropicaux, contribuent directement à huit des dix-sept objectifs du développement durable (ODD) du programme des Nations Unies pour 2030. Ces élevages ont été longtemps en marge des efforts d'investissement en agriculture. Ils disposent, néanmoins, d'atouts indéniables pour répondre à ces ODD, en interaction avec d'autres formes d'élevage présentes dans les territoires. Cependant, ils font face aussi à un ensemble de contraintes qui remettent en question leur pérennité. La synthèse interdisciplinaire présentée ici vise à répondre à trois questions essentielles : Comment renforcer les capacités d'adaptation de ces élevages pour répondre aux changements climatiques, sociaux et économiques ? Comment améliorer leur efficience à différents niveaux d'organisation et aux plans social, économique et environnemental ? Enfin, comment ces élevages peuvent-ils contribuer aux processus d'innovation pour la transition agroécologique ? Cet ouvrage sappuie sur les recherches publiées récemment par l'UMR Selmet (Cirad-INRAE-Institut Agro) portant sur une diversité de sites dans le monde et dans un large partenariat international. Il s'adresse à la communauté enseignante et scientifique, aux étudiants, aux acteurs du secteur de l'élevage et des territoires, intervenant aux différentes échelles de décision dans ces territoires.
Evolutions en élevage biologique
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe nouveau règlement européen biologique 2018/848 (Annexe II, partie 2, point 1.4.1g) introduit une restriction vis-à-vis des aliments dallaitement utilisés en remplacement du lait maternel chez les ruminants. Désormais, ces aliments ne pourront plus contenir de composants de synthèse ou dorigine végétale. Les aliments dallaitement contenaient jusqualors souvent des matières grasses végétales (souvent issues de tournesol, de coprah ou en encore de colza biologiques) afin de ré-engraisser la poudre de lait écrémée. Des fluidifiants étaient aussi ajoutés pour pouvoir utiliser ces aliments dans des machines dallaitement sans obstruer les matériels.
La filière bovin lait
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurSuite à la hausse exceptionnelle du nombre de conversions depuis 2015 en France, le cheptel de vaches laitières bio a plus que doublé en 5 ans (hausse de 130 % entre 2015 et 2020). Le volume annuel de lait bio collecté a continué d'augmenter (+ 10 % entre 2020 et 2021), pour atteindre 1,228 milliard de litres en décembre 2021. Le lait conditionné reste le principal débouché de la filière (30 % en bio contre 10 % en conventionnel de la collecte nationale). Par ailleurs, seulement 10 % du lait bio est destiné à la fabrication de fromages, contre 30 % du lait en conventionnel. Alors que la production de lait bio devrait encore augmenter, la consommation de produits laitiers bio a tendance à stagner, créant un déséquilibre qui risque de perdurer si le développement de la filière n'est pas soutenu. Cet article fournit également des données et des chiffres-clés sur la filière bovins lait bio en Europe.
Filière lait bio : réaffirmer les valeurs de la bio en local
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn 2022, la production de lait de vache bio, estimée à 1,35 milliard de litres, devrait dépasser la demande de près de 200 millions de litres. Après les candidats à la conversion et à l'installation, ce sont donc maintenant les consommateurs qu'il faut motiver activement à choisir le label bio. C'est ce que s'engagent à faire les acteurs de la filière qui témoignent dans cet article, notamment en proposant des produits laitiers bio à une échelle locale.
Filière lait bio : Remobiliser et communiquer !
Frédéric RIPOCHE, AuteurLors des éditions 2022 du Space et du Sommet de lÉlevage, le Cniel a dressé un état des lieux de la filière laitière biologique via sa conférence « Enjeux et dynamique de la filière laitière bio ». Plus de la moitié du lait bio est produit dans le bassin du Grand Ouest. Le lait liquide est surreprésenté en bio : seulement 10 % de la collecte est transformé en fromages à affiner. La difficulté à valoriser la matière protéique est donc très marquée en bio. Il faut également rappeler que la filière bio est plus météo-sensible, puisque lherbe occupe 80 % des rations, contre 40 % en conventionnel. Les fermes bio ont ainsi souffert de la sécheresse et de la canicule, ce qui a fait décrocher les prévisions de collecte. Toutefois, le nombre de livreurs bio continue de croître (+ 2,7 % en juin 2022, comparé à 2021), mais cest la croissance la plus faible depuis 2016. Dans un contexte de flambée des charges, le prix du lait bio est estimé en baisse de 1 % comparé à lannée dernière, alors que le prix du lait a augmenté de 25 % en conventionnel (au printemps, le prix du lait bio était même plus bas que celui du conventionnel en raison de la forte saisonnalité de ce mode de production). De plus, la consommation de produits laitiers biologiques est en baisse, notamment sur lultra frais et les crèmes. En revanche, la part de produits laitiers bio progresse en restauration hors domicile (RHD), même si on est loin des objectifs fixés par la loi Égalité et Climat. Dans tous les cas, le respect de cette loi ne permettrait pas dabsorber les millions de litres de lait bio excédentaires. Pour passer ce cap difficile, il est essentiel de remobiliser la filière et de communiquer sur les valeurs de la bio auprès des consommateurs.
Filière lait de vache biologique : Indicateurs de conjoncture
Ce diaporama, réalisé par FranceAgriMer, fournit des chiffres (graphiques) sur la filière lait de vache biologique en 2021. Il a été présenté le 18 janvier 2022 au Conseil Spécialisé Ruminants Lait & Viande. En 2021, en France, la collecte de lait bio a été en nette hausse sur les onze premiers mois (soit + 11,6 % par rapport à 2020). Le prix réel du lait bio est resté stable sur la première partie de lannée, mais a été en recul à partir de septembre. Les achats des ménages se sont, quant à eux, repliés par rapport à 2020 (année marquée par le confinement et la fermeture de la RHD) et à 2019. Cette diminution sexpliquerait en partie par la concurrence exercée par dautres labels (AOP, local ). Dans les autres pays européens (notamment lAllemagne, lAutriche et le Danemark), la collecte de lait bio a été également en hausse. En Allemagne, la forte revalorisation du prix du lait biologique a permis de soutenir cette croissance. En Autriche, laugmentation du prix a été plus modérée.
Guide 2022/2023 des groupements de producteurs & des entreprises bio de Nouvelle-Aquitaine
En 2021, en Nouvelle-Aquitaine, 9,22 % des surfaces agricoles sont cultivées en agriculture biologique (+ 13,4 % par rapport à 2020) et près de 8 800 exploitations sont certifiées bio, soit 785 de plus quen 2020. Les surfaces biologiques sont en augmentation (+ 31 267 ha en un an), dont 88 982 ha en conversion et 42 354 ha en 1ère année de conversion en 2021. La Nouvelle-Aquitaine est la deuxième région en nombre de producteurs bio et en surfaces bio et la première en production de fruits et légumes. On y recense 5 425 transformateurs (+ 11 % par rapport à 2020), 3 431 distributeurs (+ 60 % par rapport à 2020) et 32 importateurs. INTERBIO Nouvelle-Aquitaine rassemble 296 organisations et opérateurs membres. L'interprofession liste, tout d'abord, dans ce guide, les organisations professionnelles, les lycées agricoles et les centres techniques membres. Les groupements de producteurs et les entreprises bio de Nouvelle-Aquitaine sont ensuite présentés, par grands types de produits (fruits et légumes frais, grandes cultures, lait, épicerie, etc.).
Ils fabriquent des glaces La Mémère 100 % bio
Emeline BIGNON, AuteurEn Ille-et-Vilaine, les associés de l'EARL Beaufour Holstein, qui élèvent des vaches laitières en agriculture biologique, se sont associés à la Compagnie laitière des glaces paysannes. Ensemble, via une SAS dans laquelle les éleveurs sont les actionnaires majoritaires, ils produisent des glaces artisanales 100 % bio. Les éleveurs s'occupent de la transformation grâce à du matériel et 0des locaux fournis par la Compagnie. Cette dernière gère aussi la logistique et la commercialisation des glaces en supermarchés, sous la marque La Mémère.
"Je produis 9000 litres de lait par hectare de SFP"
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurInstallé dans le Maine-et-Loire, sur la ferme familiale convertie à l'agriculture biologique en 2020, Laurent Ruau élève 600 chèvres. Ses principaux objectifs : assurer un bon état sanitaire de son troupeau et la longévité de ses chèvres laitières grâce à des conditions d'élevage adaptées, et optimiser l'autonomie alimentaire. Il dispose, pour cela, de 115 hectares de SAU, dont 55 ha sont cultivés en prairies temporaires trèfle-luzerne pour laffouragement en vert.
Le Lait de foin se développe
Costie PRUILH, AuteurLa spécialité traditionnelle garantie (STG) « Lait de foin » peut aider les producteurs laitiers à se démarquer, notamment les éleveurs biologiques et les éleveurs situés en zone de montagne, et à mieux valoriser leur lait. Actuellement, la majorité des éleveurs certifiés se situent en Bretagne, en Normandie et en Pays de la Loire. Les fermes pionnières ont commencé à être certifiées en 2019. Le lait de vaches nourries sans aliment fermenté (ni ensilage, ni enrubannage) présente, en effet, de précieux atouts pour la transformation laitière, que ce soit en matière de qualité organoleptique ou de qualité sanitaire (moins de risques de butyriques et de listéria).
Un lait en poudre bio, français et équitable pour le chocolat
Costie PRUILH, AuteurLe collecteur Biolait, l'industriel Ingredia et le fabricant de chocolat Ethiquable annoncent la création d'une filière de lait en poudre français, bio et équitable, destiné à la fabrication de chocolats Ethiquable. Cet article présente leur partenariat.
Marchés lait Bio
REUSSIR PATRE, AuteurTour d'horizon de la filière lait de brebis biologique sur la campagne 2021-2022, campagne marquée par une baisse de la consommation des produits issus de l'agriculture biologique : Les acteurs de la filière ont pu marquer le pas, notamment avec une baisse de la collecte au printemps permettant un meilleur étalement de la production sur l'année. Malgré cela, les fabrications de produits à base de lait de brebis sont en recul, tout comme les ventes, et ce d'autant plus en bio qu'en conventionnel, dans un contexte où l'inflation est forte pour les ménages français.
La mission TOFoo : Développer des analyses pour authentifier les produits bio dont le lait AB Episode 2/2
Hélène DEBETENCOURT, Auteur ; Guillaume NARET, AuteurEn 2020, le projet TOFoo (True Organic Food) est né de la nécessité de réassurer le consommateur sur la conformité des produits biologiques. Pour cela, les équipes des partenaires du projet (dont Biolait) travaillent à développer de meilleurs outils d'analyse des produits biologiques, pour compléter les moyens de contrôle qui étaient, jusqu'ici, limités à la détection des résidus de pesticides ou d'OGM. Les travaux, ciblés sur les végétaux et les produits laitiers, reposent sur la comparaison des produits analysés avec des échantillons de référence, contenus dans une base de données. L'analyse couvrira l'ensemble des critères définis par le cahier des charges de l'agriculture biologique, afin d'authentifier les produits. Les premières techniques d'analyses biochimiques qui permettent d'obtenir un taux de classification correcte des produits en AB ou en conventionnel, à plus de 90 %, sont présentées.
Monotraite et bon usage des ressources en système pâturant
Mathilde LEFEVRE, AuteurLe groupe déleveurs « Adage de Bain », basé en Bretagne, sest réuni, fin mars 2022, autour de la question « Comment ne plus traire deux fois par jour ? ». Des études montrent que le choix de la monotraite est fait pour répondre à des aspects techniques (écrêter les pics de lactation, provoquer un tarissement naturel...) ou pour répondre à des aspects liés au travail (réduire le temps de travail et améliorer son efficacité, limiter le coût dun remplacement ). La monotraite entraîne, en général, une baisse de 25 à 30 % de la production laitière, mais augmente la qualité du lait (+ 2,8 g/kg de TB et + 1,5 g/kg de TP). Le lait, plus qualitatif, peut ainsi être mieux rémunéré (grilles de valorisation des taux par les coopératives et les laiteries), ce qui permet de compenser, en partie, la perte de production. En revanche, pour rester rentable, un passage en monotraite ne doit en aucun cas saccompagner dinvestissements impactant les charges de structure. Pour des membres du groupe « Adage de Bain », la monotraite a permis : de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle ; de limiter les astreintes et de pouvoir se focaliser plus longtemps sur dautres tâches laprès-midi ; de développer dautres produits (vente de viande et/ou de céréales) ; de reprendre la main sur certaines tâches qui étaient habituellement déléguées (ex : la comptabilité)
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Décembre 2022
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en décembre 2022, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole, secteur des PPAM) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - des échos du monde. Au cours des trois premiers trimestres 2022, la collecte de lait de vache bio a progressé de 1,9 % par rapport à 2021, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 8,4 % en volume et de 4,3 % en valeur. Les ventes dufs bio ont baissé de 5,5 % en volume et de 1,2 % en valeur en GMS. Les collectes de céréales ont progressé de 15 %.
Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires : Rapport au Parlement 2022 : Section 11
Philippe BOYER, Auteur ; Benoît DEFAUCONPRET, Auteur ; Ali DRIDI, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL CEDEX (12 Rue Henri Rol-Tanguy, TSA 20002, 93 555, FRANCE) : FRANCEAGRIMER | 2022L'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a été conduit d'octobre 2021 à mai 2022. La section 11 de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, consacrée aux produits issus de l'agriculture biologique, fait un focus sur le lait de vache bio et sur les fruits et légumes bio. La filière lait de vache biologique tente d'adapter l'offre à la demande, alors que les collectes bio continuent de progresser. Cet équilibre implique néanmoins le déclassement d'une partie du lait bio en lait conventionnel, en particulier au printemps. Le document propose aussi la décomposition des prix au détail dans la filière de lait de vache bio en GMS. La consommation de fruits et légumes bio a connu un ralentissement, en 2021, pour revenir au niveau de 2019 (avant les confinements), ce qui peut être notamment expliqué par la multiplication des labels environnementaux (Haute Valeur Environnementale, « Zéro résidus de pesticides »), qui proposent des prix inférieurs au bio, entraînant un report de la consommation vers ces produits. Cet observatoire fait un focus sur l'organisation de la filière fruits et légumes bio et sur la décomposition des prix au détail en GMS, et plus particulièrement sur l'asperge et la pêche-nectarine bio.
Occitanie : Aveyron Brebis Bio passe en coop
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2001, des éleveurs de brebis laitières bio aveyronnais se regroupaient en GIE pour collecter et livrer leur lait : Aveyron Brebis Bio. En 2020, cette structure, qui réunit désormais 34 exploitations et qui collecte plus de 4 millions de litres par an, a évolué en coopérative, statut plus approprié et plus sécurisant pour les éleveurs. Soucieux de la qualité de leur lait et de sa valorisation, les membres de la coopérative sont labellisés Bio Cohérence et Bio Équitable en France ; le groupement est également sociétaire de Biocoop et privilégie les partenariats avec des acteurs de la filière spécialisés en bio. Pour optimiser son activité, Aveyron Brebis Bio s'est doté d'une application développée spécialement pour la structure.
Phase lactée des chevrettes en agriculture biologique : Etat des lieux des pratiques des éleveurs
Philippe DESMAISON, AuteurSuite aux évolutions du cahier des charges de l'agriculture biologique, qui préconise aujourdhui de nourrir de préférence les animaux non sevrés avec du lait maternel ou, à défaut, avec du lait bio dune autre mère, dune autre espèce, ou encore avec du lait en poudre bio sans composant de synthèse ou dorigine végétale, une enquête a été réalisée l'hiver 2021-22, auprès déleveurs caprins bio sur leurs pratiques et sur les freins à lévolution de ces dernières. 116 éleveurs ont répondu, dont 54 % étaient en AB depuis plus de 5 ans, et dont 61 % transformaient à la ferme tandis que 39 % étaient avant tout livreurs. Parmi les résultats-clés : 46 % des répondants navaient pas fait évoluer leur conduite de la phase lactée des chevrettes, les poudres de lait conventionnelles restant largement utilisées. Raisons évoquées : avant tout le prix du lait en poudre bio, des doutes sur sa qualité, ou encore le manque de disponibilité de ce produit sur le marché. Lutilisation dun lait conforme à la réglementation semble donc difficile pour beaucoup. Pourtant, les éleveurs connaissent les leviers à mobiliser pour utiliser un lait conforme à la réglementation pour les agnelles de renouvellement : lallongement des lactations, la baisse de lâge du sevrage ou du taux de renouvellement, la réduction des coûts de production. Certains parlent darrêter la certification. Au final, on peut distinguer des éleveurs "proactifs" déjà en conformité, dautres enclins à changer dès que le règlement des manquements sera impactant pour eux et certains pour qui toute augmentation du coût de production semble peu acceptable. Ces éléments sont aussi à mettre en perspective avec dautres postes de charges en augmentation, ainsi qu'avec des prix du lait contraints et une consommation de produits bio en baisse : autant de points qui font que lacceptabilité de la nouvelle réglementation nest pas acquise, sans parler du problème des chevreaux mâles pour la boucherie dont la production se ferait pour beaucoup à perte avec du lait en poudre bio.
Portrait de ferme : EARL Ferme de Cévin
Sophie Hélin, de la Ferme de Cévin, sest installée en caprins lait, à Lherm (46), en 2000. Olivier, son mari, la rejointe sur lexploitation, en 2004. La ferme, en bio depuis 2010, repose sur lélevage caprin (80 chèvres Alpines, Poitevines et croisées ; 20 chevrettes de renouvellement ; 2 boucs vasectomisés et 3 boucs entiers) et sur la transformation laitière, avec un léger complément en bovins lait. Lensemble de la production laitière est transformé sur place, en fromages, caillés et yaourts, et est commercialisé en circuits courts (marchés, GMS, restauration). Les éleveurs portent une attention particulière au bon maintien de la santé du troupeau : rusticité des mères, limitation de la pression parasitaire par lalternance du pâturage avec les bovins Ce portrait de ferme fournit, notamment, des informations sur la conduite du troupeau : traite (en 2020, un lot de 30 chèvres était en lactation longue), alimentation, devenir des chevreaux, gestion du parasitisme, reproduction, élevage des chevrettes, équipements agricoles, et sur les résultats économiques de l'exploitation. Un tableau compare les productions laitières des chèvres en lactation longue ou non.
Portrait de ferme : GAEC de l'Autre Chèvre
Cyril Vorobioff et Anaïs Perez, éleveurs bio de caprins lait avec transformation fromagère à la ferme, se sont installés progressivement, entre 2011 et 2018, en reprenant le GAEC de l'Autre Chèvre, dans la vallée de la Dordogne (46). Ils possèdent, aujourd'hui, 75 chèvres, Alpines et croisées Alpine/Anglo-nubien, ainsi que 15 chevrettes de renouvellement et 3 boucs. Le troupeau est en extérieur, après la traite du matin et jusqu'à celle du soir, de mars à mi-novembre. Pour nourrir les animaux, les éleveurs disposent de 13 ha de prairies (dont 5 ha uniquement en fauche et 8 ha en pâture/fauche) et ils complètent la ration avec l'achat de concentrés et, au besoin, de fourrages. L'ensemble de la production laitière est transformé à la ferme, en une dizaine de fromages différents et en caillé. Les produits sont commercialisés à la ferme, sur les marchés, en GMS, en magasins de producteurs et auprès de restaurateurs. Ce portrait de ferme fournit, notamment, des informations sur la conduite du troupeau : traite, alimentation, devenir des chevreaux, gestion du parasitisme, reproduction, élevage des chevrettes, équipements agricoles, et sur les résultats économiques de l'exploitation.
Portrait de ferme : GAEC Les Pieds dans l'Herbe
David Sabrazat et Agnès Cubaynes, du GAEC Les Pieds dans lHerbe, dans le Lot (46), élèvent 75 chèvres de races Alpine, Massif central, Saanen et Poitevine, ainsi que 15 chevrettes de renouvellement et 2 boucs, en bio, avec transformation fromagère. Lélevage repose sur un système pâturant, avec 30 ha de prairies, dont 20 ha de prairies mixtes (fauche/pâture). Les chèvres sont maintenues au pâturage quasiment toute lannée, à lexception du début de la période de tarissement (novembre). Les chèvres sont traites uniquement le matin. Lensemble de la production laitière est transformée à la ferme, principalement en cabécou, tome et caillé ; 2/3 de la production sont commercialisés directement à la ferme et le reste est vendu en épiceries et à la restauration. Ce portrait de ferme fournit, notamment, des informations sur la conduite du troupeau (alimentation, reproduction, élevage des chevrettes, devenir des chevreaux...), sur l'organisation du travail et des résultats économiques de l'exploitation.
Portrait : Rencontre avec Margot Valentin, jeune éleveuse nouvellement installée en chèvre laitière à Saint-Stail (88)
Julia SICARD, AuteurRencontre avec Margot Valentin, jeune éleveuse de chèvres bio en moyenne montagne, dans les Vosges (88), installée en 2021. Margot a choisi une race rustique et locale, la chèvre de Lorraine, pour son troupeau de 45 chèvres (en production laitière depuis 2022) qu'elle mène sur 15 ha de prairies permanentes de montagne et sur 7 ha de friches. Elle livre la totalité de la production de lait à une laiterie située à proximité. Après un an d'expérience, Margot fait évoluer l'alimentation de ses chèvres et a pour projet de faire des graines germées pour améliorer l'assimilation - et ainsi réduire la distribution - des concentrés. Dans cette interview, Margot raconte son parcours de formation et d'installation et partage ses conseils pour les porteurs de projets en caprins lait bio.
Le prix du lait bio se redresse sur la fin de lannée 2022
Costie PRUILH, AuteurPlusieurs laiteries ont annoncé un prix du lait bio en hausse pour la fin dannée 2022, ce qui permet, dans certains cas, datteindre un prix de base annuel comparable à celui de 2021. Pour éviter le phénomène de déconversions, Sodiaal a annoncé une hausse de 30 /1000 L par rapport au quatrième trimestre 2021. Agrial a augmenté le prix du lait de 5 /1000 L durant le quatrième semestre. Le prix moyen payé par cette laiterie en 2022 est ainsi quasiment identique à celui de 2021. Il en est de même pour Lactalis et Sill. Les négociations entre 6 laiteries du Grand Ouest et l'OP Lait bio Seine et Loire ont fait évoluer les prix de 70 /1000 L pour faire face à la sécheresse et à linflation.
Produits laitiers bio : Annuaire des fournisseurs de produits laitiers bio pour la restauration collective Décembre 2022
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine publie l'annuaire des fournisseurs de produits laitiers bio pour la restauration collective. Pour chaque produit, dans les gammes en lait de vache, de chèvre et de brebis, des tableaux indiquent : - la zone de chalandise ; - les portions (bouteille, portion individuelle, seau...) ; - les teneurs en matière grasse (entier, demi-écrémé, écrémé) ; - les traitements thermiques (pasteurisé, cru, UHT...) ; - le minimum de commande ; - le contact du fournisseur (email).
Le projet APaChE sintéresse aux Arbres Pâturés par les Chèvres
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe projet APaChe (20212024) étudie limpact de la consommation darbres à vocation fourragère sur les performances zootechniques et le comportement des caprins. Porté par CapPradel, IL est piloté par lInstitut de lElevage et financé par la DRAAF AuRA dans le cadre des fonds Massif Central. APaChe sarticule autour de trois actions techniques : 1 Réaliser un état des lieux et caractériser les pratiques agroforestières à vocation fourragère des éleveurs caprins dans le Massif Central (via une enquête) ; 2 Etudier lintégration des arbres fourragers dans la ration des chèvres laitières, afin de vérifier l'impact sur plusieurs paramètres, tels que la production laitière, la fromageabilité du lait., etc. (au travers d'essais menés sur la ferme expérimentale du Pradel) ; 3 Intégrer des arbres fourragers dans les élevages caprins du Massif Central en proposant des aménagements agroforestiers, tout en analysant leur implantation dun point de vue technique et économique.
Référentiel élevage bovin lait bio conjoncture 2021 (édition avril 2022)
Ce référentiel, réalisé dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central), présente différentes données chiffrées, en bovins lait bio, en conjoncture 2021 : prix du lait (prix de base et paiement à la qualité), prix des cultures, prix des animaux, aides et primes PAC, prix des intrants (concentrés, fourrages, fertilisants, semences ). Il indique également le niveau moyen des charges opérationnelles et structurelles des exploitations laitières biologiques du Massif Central. Un point est aussi réalisé sur les rendements fourragers (bilan des années 2014 à 2020). Tous ces chiffres sont spécifiques ou non à la filière laitière biologique du Massif Central. Ils sont issus dorganisations de producteurs, de données statistiques et déléments à dire dexperts. Ils fournissent ainsi des repères objectifs dans lexercice du conseil aux éleveurs, notamment pour létablissement de projets de conversion à lagriculture biologique.
Rencontre avec Emilie Wintzenrieth, Ferme de la Petite Prairie, production laitière à Ranspach-le-Haut (68)
Frédéric DUCASTEL, AuteurEmilie Wintzenrieth s'est installée en Alsace, en 2012, sur la ferme de ses parents, en élevage de bovins lait. La conversion en bio a eu lieu en 2016. Elle transforme une partie de la production laitière en yaourts, en fromage blanc et en lait pasteurisé, qu'elle commercialise à la ferme, sur deux marchés hebdomadaires et sur un marché mensuel, ainsi que sur d'autres petits points de vente locaux. Le reste de la production est vendu à Biolait. Les yaourts sont aromatisés avec les fruits des vergers du domaine (cerises, poires, mirabelles, prunes, pommes, cassis, mûres) et d'autres fruits frais locaux et de saison, transformés en confiture avant d'être ajoutés au yaourt, mais aussi avec des arômes naturels et des huiles essentielles. Dans cette entrevue, Emilie raconte l'évolution de la ferme au gré de son activité et explique les projets qu'elle et son mari font mûrir à l'approche du départ à la retraite de ses parents.
Retour du Space : Où en sont les filières bio aujourdhui ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment avancer dans un contexte inflationniste et de moindre consommation ? La conférence, animée par Initiative Bio Bretagne (IBB), lors de lédition 2022 du Space, a donné la parole à des acteurs de la bio implantés dans lOuest. Cet article reprend quelques extraits, notamment dacteurs de la filière laitière biologique. David Duguéperoux, éleveur laitier bio en Ille-et-Vilaine et administrateur dIBB, le concède : la filière bio est confrontée à de grosses perturbations. Les éleveurs qui ont développé un fort lien au sol sont cependant moins impactés par linflation que les éleveurs qui sont obligés daffourager leurs animaux ou dacheter des aliments. Lentreprise bretonne Olga (ex-Triballat) admet que, malgré lespoir de trouver un marché pour la matière protéique du lait bio, celui-ci ne décolle pas : le fromage bio ne se développe pas et la poudre de lait reste un marché dexport. Lentreprise déclasse donc du lait en conventionnel, même si la collecte est un peu plus lissée sur lannée grâce à un plus grand nombre de vêlages à lautomne. Du côté de la coopérative Terrena, les conversions sont à larrêt. Entre 25 et 30 % du lait est déclassé en conventionnel. Pour Loïc Guines, éleveur laitier bio, président de la Chambre dagriculture dIlle-et-Vilaine et de lAgence Bio, il est important de communiquer sur les bienfaits de lagriculture biologique. La campagne Bio Réflexe a dailleurs été une première réussite. Selon lui, il faut aussi continuer de développer la bio dans la restauration hors domicile (RHD).
Revaloriser le prix du lait bio
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurFin 2021, le Civam Haut-Bocage publiait un manifeste pour la revalorisation du prix du lait de chèvre bio. En effet, face à la sensibilité de ces élevages caprins aux aléas climatiques et avec des prix des intrants plus élevés qu'en conventionnel, les prix proposés par les acteurs de la filière ne sont pas considérés comme étant à la hauteur. D'après le Civam, sans revalorisation, c'est la filière toute entière qui est menacée.
Review: Quality and authentication of organic animal products in Europe
Le label AB (Agriculture Biologique) et lEurofeuille garantissent un processus de production qui interdit, notamment, l'utilisation d'engrais de synthèse, de pesticides et d'hormones, tout en limitant l'utilisation de médicaments vétérinaires. Toutefois, les consommateurs exigent des garanties concernant la qualité de ces aliments. Cet article dresse un état des lieux des connaissances actuelles sur la qualité des produits animaux biologiques et sur les moyens d'authentifier leur origine biologique. La qualité est ici considérée comme une combinaison de six facteurs : la valeur commerciale, les attributs nutritionnels, sensoriels, technologiques, de commodité et sanitaires. La comparaison de ces attributs entre les produits animaux bio et conventionnels montre une forte hétérogénéité au sein de chaque modalité, due à la variabilité des pratiques agricoles. Deux méta-analyses récentes ont néanmoins montré de meilleurs attributs nutritionnels dans le lait et la viande biologiques, liés à leur teneur plus élevée en acides gras polyinsaturés. En ce qui concerne la qualité sanitaire, un manque d'études a été relevé. L'agriculture biologique réduit le risque de résidus de médicaments et de résistance aux antibiotiques, mais l'élevage en plein air et une période d'élevage plus longue peuvent augmenter l'exposition des animaux aux contaminants environnementaux, ce qui pourrait augmenter le risque de bioaccumulation dans les produits animaux. En général, les attributs liés à la qualité sont plus variables chez les produits bio que chez les produits conventionnels, ce qui peut être dû à une sélection génétique moins importante (notamment en volaille), une plus faible utilisation des intrants et/ou une plus grande variabilité des conditions d'élevage. Cependant, la littérature n'aborde pas limpact de cette plus grande variabilité sur l'acceptabilité par les consommateurs et sur ladaptation des procédés de fabrication.
Les soutiens publics aux éleveurs de bovins Période 2015 à 2022
Lélevage bovin est une composante significative de lagriculture française : en 2020, il représentait 91 123 exploitations et occupait 32,7 % de la surface agricole utile française. Il est de loin le secteur agricole le plus subventionné, à raison de 4,3 milliards deuros daides publiques par an. Cette enquête, menée par la Cour des comptes, vise à chiffrer les soutiens publics apportés à lélevage bovin et à en évaluer les résultats au regard des objectifs qui leur sont assignés. Grâce à ces aides massives, la France occupe en matière de production de viande la première place européenne en matière de production de viande et la deuxième en matière de lait. Toutefois, ce soutien ne garantit pas la pérennité des élevages, dont le modèle économique est fragile et dont la viabilité dépend fortement du niveau daides publiques. La situation est particulièrement préoccupante pour les élevages allaitants. En plus des faiblesses au niveau de leur modèle économique, ces élevages sadaptent difficilement aux évolutions de la consommation et pâtissent du manque de structuration de la filière (une partie des aides est captée par des acteurs en amont et en aval de la filière, et les éleveurs ne sont pas en bonne position pour négocier avec eux). Côté environnemental, lélevage bovin bénéficie datouts : valorisation de terres non arables, maintien des paysages ruraux, stockage de carbone Cependant, en particulier pour les systèmes de production peu herbagers, ces atouts ne suffisent pas à compenser les impacts des intrants, de l'importation de tourteaux de soja et des émissions de gaz à effet de serre (notamment de méthane). Ainsi, pour la Cour des comptes, le respect des engagements de la France en matière de réduction des émissions de méthane appelle à une diminution du cheptel, accompagnée dune baisse de la consommation de viande. La Cour des comptes préconise de clarifier la politique de soutien à l'élevage bovin, en visant de meilleures performances économiques et sociaux-environnementales, et en se tournant vers un système daides individualisées.
TOFoo, un projet inédit : Des analyses pour garantir lorigine bio
Marion COISNE, AuteurLe projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Ce qui constitue un véritable défi technologique. Ce projet a été lancé en 2020, pour une durée de cinq ans et demi, avec un budget de 18 millions deuros. Il réunit une dizaine de partenaires et professionnels associés, dont lITAB, et il est coordonné par le laboratoire danalyses Eurofins. Lhypothèse sur laquelle se base ce projet est que les pratiques agricoles ont un impact sur la qualité du produit, quel que soit le lieu de culture ou la variété. Pour capter ces impacts au niveau de la qualité, et donc les différences entre les produits bio et non bio, des analyses sont effectuées sur un grand nombre déchantillons de pommes, de lait, de carottes, de blé, de tomates et de jus de pomme (bio et non bio). Lobjectif est danalyser une quantité déchantillons suffisamment grande pour arriver à distinguer et à caractériser ces deux groupes (bio et non bio). Les premiers résultats, notamment sur pomme, sont prometteurs.
Afterres2050 : La place de l'élevage face aux enjeux actuels : Eléments de réflexion
Christian COUTURIER, Auteur ; Michel DURU, Auteur ; Antoine COUTURIER, Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2021Selon les auteurs de cette note, le débat sur lélevage doit sémanciper des postures pro/anti et retrouver de la nuance. Pour cela, le débat devrait se focaliser sur la comparaison de scénarios contrastés de réduction de lélevage dans une large plage, par exemple de -30 %, -50 % ou -70 %. Par ailleurs, il est indispensable de distinguer systématiquement les différents types de productions (lait/viande, ruminants/monogastriques) et les formes délevage (extensif/intensif), et de ne pas simplifier la réalité de manière outrancière, car chaque système présente ses avantages et ses inconvénients. En outre, il existe un continuum entre les différents systèmes. De plus, le débat ne doit pas être centré sur un seul enjeu. Il doit intégrer lensemble des problématiques, notamment le climat, la biodiversité, les enjeux déconomie rurale et déquilibre des territoires. Sur la question climatique, la discussion ne doit pas porter uniquement sur les questions datténuation, mais aussi sur la vulnérabilité, ladaptation et la résilience des agricultures. Ainsi, le document aborde différentes questions sur lesquelles les auteurs apportent des chiffres et des éléments de réflexion : Les animaux sont-ils indispensables au maintien de la fertilité des sols ? ; Produire bio sans élevage est-il possible ? ; Consommations de viande et de lait : Peut-on réduire l'une sans l'autre ? ; etc.
Allaitement des chevreaux : Evolutions réglementaires et solutions dallaitement
Lisa AUBRY, AuteurCet article rappelle quelques points-clés pour avoir des chevreaux bio en bonne santé, puis s'intéresse à lallaitement des chevreaux en lien avec lévolution réglementaire. Le PEP caprin a testé différentes modalités dallaitement (aliment dallaitement bio, lait de chèvre thermisé, lait de chèvre acidifié et lait de vache acidifié) et les a comparées avec laliment dallaitement conventionnel d'un point de vue économique, sanitaire, prise de poids des jeunes et temps de travail. Le PEP a également fait une synthèse sur les procédés, intérêts et inconvénients des différentes pratiques dallaitement. Le GAEC de la ferme du Blanot (71) témoigne sur l'utilisation de kéfir de lait de vache et sur la pratique de la lactation longue.
Une belle journée au GAEC Bellis Perrennis
Marion ROHRBACHER, AuteurDans le cadre du projet « Structuration de la filière transformation laitière », le GAEC Bellis Perrennis (basé en Anjou) a accueilli des éleveurs afin déchanger sur sa conduite délevage et ses méthodes de transformation. Cette ferme bio est gérée par quatre associés et comporte trois ateliers : des vaches laitières avec transformation fromagère, des céréales avec transformation en pain (les céréales sont aussi utilisées pour lalimentation des vaches), des porcs (qui valorisent le petit lait et le son de meunerie). Actuellement, les vêlages sont répartis sur deux périodes (printemps et automne) afin davoir du lait toute lannée et de valoriser au maximum lherbe. La traite seffectue directement au champ, avec une salle de traite mobile, ce qui permet aux vaches de pâturer des parcelles éloignées. Les associés réfléchissent à passer en monotraite toute lannée, mais il faudrait, pour cela, augmenter le nombre de vaches afin de compenser les 30 % de pertes que cela engendrerait. La fromagerie est composée dun tank de 600 L pour chauffer le lait, dune table dégouttage, dun espace de lavage, dun espace de stockage et dune cave daffinage. La ferme propose ainsi une large gamme de fromages au lait cru, à pâte cuite ou non cuite, jeunes ou affinés, nature ou aromatisés (fenugrec, poivre, poivron, ail, basilic ). Elle propose aussi des yaourts fermiers, du labneh et du lait cru.
Biolait à la pointe de la surveillance sur les chlorates
Camille PHILIPPOT, Auteur ; Christèle GAUVIN, AuteurLa réglementation sur les quantités de chlorates contenus dans le lait nest pas récente, mais la bio évolue vers des produits plus exigeants en matière de qualité. Les chlorates sont issus de loxydation du chlore que lon trouve dans de nombreux désinfectants. En élevage laitier, un grand nombre de machines à traire et de tanks sont lavés avec un détergent ou un produit désinfectant chloré. Des résidus de ces produits peuvent donc se retrouver dans le lait. Ces derniers sont néfastes pour la santé humaine : une intoxication chronique aux chlorates peut entraîner des troubles de fixation de liode par la thyroïde, ce qui est particulièrement dangereux pour les nourrissons. Cest pourquoi les taux de chlorates doivent être extrêmement bas dans le lait en poudre infantile. Pour limiter lapparition de chlorates, les conseillers techniques de Biolait accompagnent les éleveurs dans une démarche de substitution des produits chlorés par des produits non chlorés.
Caractérisation des facteurs de la résilience des exploitations bovines et ovines laitières biologiques françaises
Les exploitations bovines et ovines laitières biologiques évoluent dans un contexte incertain, caractérisé par de multiples perturbations. Ce contexte pose la question de leur résilience, cest-à-dire de leur capacité à faire face à ces perturbations. La thèse dAugustine Perrin a visé à caractériser les facteurs de résilience. Quatre dispositifs ont permis de recueillir et de croiser des données qualitatives et quantitatives sur des élevages laitiers bio. 128 entretiens semi-directifs ont notamment été conduits auprès déleveurs laitiers bio, dans le cadre du projet Casdar Résilait. Différents facteurs de résilience (évoqués par ces agriculteurs) ont été mis en évidence : lorientation vers des systèmes herbagers autonomes et économes, la structuration des filières, lassurance de prix stables et rémunérateurs. Cette résilience est perçue différemment selon lexpérience des éleveurs (conversion récente ou ancienne) et selon les filières (bovins ou ovins). Les facteurs de résilience de chacune de ces filières ont été étudiés séparément et font lobjet de chapitres spécifiques. Comme cette thèse a été marquée par le Covid-19, la résilience des exploitations et de la filière laitière bio face à cette pandémie (1er confinement) a également été étudiée. Globalement, la pandémie a eu un impact nul ou réduit sur la plupart des exploitations, grâce à leur faible dépendance aux intrants (comparativement, le changement climatique est plus redouté par les éleveurs). La pandémie a également eu un impact modéré sur laval de la filière grâce à la flexibilité de cette dernière. Par ailleurs, limpact de lorganisation du travail sur la résilience des fermes laitières bio a été analysé, en se focalisant sur les bovins lait. Diverses organisations du travail, qui concernent aussi bien le travail dastreinte (ex : supprimer lastreinte de la traite une partie de lannée) que le travail de saison (ex : déléguer les travaux des champs), donnent lieu à des systèmes sereins et résilients.
Danatel : les fromages bio « zéro lactose » et 100% goût !
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Belgique, l'entreprise familiale Danatel produit des fromages bio et sans lactose (par allongement de la maturation ou ajout de lactose). Grands consommateurs de produits laitiers, le couple Crahay a créé Danatel pour répondre aux problèmes de digestion liés à la consommation de produits laitiers, particulièrement chez les adultes. Dans ce publireportage, les Crahay partagent leur expérience, de l'élaboration des produits à leur commercialisation en réseau spécialisé bio.
Divorce dans le bio
Damien HARDY, AuteurLe groupement de producteurs Chèvres Bio France, créé en 2016, est passé, en cinq ans, de 17 à 60 fermes. Malheureusement, en 2021, de forts désaccords entre producteurs - sur le désaisonnement, la clientèle, ou encore le prix du lait - ont conduit à l'explosion du groupement. Si une trentaine d'éleveurs en restent adhérents, les autres ont fait le choix de partir vers de nouveaux horizons (nouveau groupement ou retour à l'indépendance). Explications dans cet article.
Dossier : Produits laitiers
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Angélique HOULBERT, Auteur ; ET AL., AuteurLe premier article, "Les Produits laitiers, un rayon dynamique en magasin bio", introduit ce dossier consacré aux produits laitiers bio par un rappel concernant leur marché, en plein essor, et annonce le contenu des articles à suivre : l'économie du lait, les enjeux de la filière, les différences entre lait bio et lait conventionnel, les différents produits laitiers et leurs spécificités... Au sommaire : - La filière laitière : les mamelles du bio ; - Vaches laitières et environnement ; - Élevage bio : les principales différences entre le conventionnel et le bio ; - Crème bio : l'incontournable du rayon frais ; - Le beurre bio : valeur sûre du rayon ; - Lait fermenté, yaourt ; - Desserts lactés : une offre qui s'enrichit ; - Fromage blanc : la famille des fromages non affinés ; - Fromages affinés bio : tradition et qualité.
Dossier : Valoriser les jeunes animaux de la filière laitière
Annabelle WÜRBEL, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique LEON, Auteur ; ET AL., AuteurQue faire des jeunes mâles en élevage laitier, aussi bien les veaux, les chevreaux que les agneaux ? Majoritairement vus comme des « sous-produits » de la production laitière, ils sont globalement envoyés en systèmes dengraissement, organisés diversement selon les filières. Or, ces animaux sont achetés à des prix de plus en plus bas aux éleveurs, souvent en deçà du coût de production. Dans un contexte global de moindre consommation de viande en France, la crise Covid, synonyme de baisse des débouchés (ralentissement des exportations de ces jeunes animaux, ou de la restauration hors domicile), a mis en lumière la dépendance des éleveurs envers les engraisseurs, ainsi que la question plus globale de la cohérence des filières laitières aujourdhui. Les modèles actuels de production laitière, basés notamment sur lhyperspécialisation, ne sont-ils pas à questionner ? Quid du bien-être animal, de lengraissement industriel à la poudre de lait, des schémas de sélection de races, ou encore du manque doutils dabattage/transformation de proximité ? Ce dossier, via plusieurs témoignages, se fait le relai de questionnements de producteurs ou encore dinitiatives de certains pour trouver, seuls ou collectivement, des alternatives : lélevage des cabris sous la mère pour cette éleveuse productrice de fromages en Aveyron ; le passage de lélevage caprin laitier à lengraissement de veaux, de chevreaux et de cochons pour ce couple de producteurs dans lIndre ; une dynamique collective dans les Hautes-Alpes pour une filière « chevreaux » locale autour dun abattoir de proximité géré par des éleveurs ; le projet de création dun label rouge « chevreau lourd » par le Syndicat caprin de la Drôme ; lallongement des lactations, voire le développement de la lactation induite (stimulation de la production de lait par la traite sans mise bas) ; ou encore la mise en place dun système engraisseur à lherbe de veaux laitiers par un producteur du Pas-de-Calais qui achète les veaux à des éleveurs près de sa ferme Au-delà de ces initiatives locales, aller plus loin demandera échanges, réflexions et aussi un engagement des pouvoirs publics.
Je prépare mes potions pour le jardin
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Serge LAPOUGE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Cet ouvrage, réédité par Terre vivante, sinscrit à la croisée de vraies ambitions écologiques : réduire les achats de produits de traitement tout en proposant des préparations bio adaptées, saines, naturelles et à moindre coût, voire gratuitement. Cet ouvrage, réalisé avec lappui de professionnels reconnus, présente un éventail de solutions pour accéder à plus dautonomie : une soixantaine de recettes sont proposées, pour la plupart à base de plantes (ail, consoude, ortie, tanaisie ), mais aussi de produits comme largile, le bicarbonate, le savon noir, la cendre, le marc de café..., pour préparer décoctions, purins, macérations, badigeons, pansements, graines enrobées
Marchés lait : Bio
REUSSIR PATRE, AuteurCet article apporte des informations chiffrées sur la filière ovine laitière biologique, illustrées à laide de graphiques. Durant la saison 2020-2021 (octobre 2020 à juillet 2021), la collecte de lait bio de brebis a été en hausse : elle a atteint 30,4 millions de litres, soit 9 % de plus quen 2019-2020. Le démarrage de la production a également été plus précoce. Par ailleurs, le nombre de brebis laitières certifiées bio a augmenté de 13 % en 2020 (par rapport à 2019), pour atteindre un cheptel de 153 000 brebis. Une grande majorité de ce cheptel se situe en Occitanie, et plus particulièrement en Lozère et en Aveyron. Par ailleurs, durant les sept premiers mois de lannée 2021, les produits fabriqués à partir de lait de brebis bio ont connu des dynamiques diverses : les fromages de brebis bio (hors fromages frais) poursuivent leur dynamique avec une hausse de 24,8 %, tandis que les produits ultra-frais (fromages frais, yaourts et laits fermentés) ont légèrement reculé (environ 3 %). Les graphiques présentés ont été réalisés par le GEB Institut de lÉlevage, daprès des données de FranceAgriMer et de lAgence BIO.
Les Millénials : des consommacteurs nés
Christophe LESCHIERA, AuteurLa laiterie H. Triballat Rians a présenté les résultats dune étude intitulée « Attitudes et attentes des Millénials vis-vis de lalimentation ». Les Millénials correspondent à la génération Y, cest-à-dire aux personnes nées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990. Ils représentent 23 % de la population française. Les résultats présentés lors de la conférence de presse de la laiterie H. Triballat Rians portaient plus particulièrement sur leurs attentes envers les produits laitiers. De manière générale, 44 % des personnes enquêtées veulent tendre vers une alimentation plus durable et responsable. Pour 21 %, manger rime aussi avec goût et convivialité. Les enquêtés définissent la qualité des produits laitiers par leur naturalité (produits les plus naturels possible, sans produits chimiques, ni autres ingrédients indésirables) et un lait produit dans le respect du bien-être animal. 47 % des Millénials souhaitent que les marques de produits laitiers rémunèrent correctement le lait aux éleveurs. Par ailleurs, pour eux, un élevage laitier durable correspond à une ferme pratiquant le pâturage, avec un maximum de prairies, darbres et de haies.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Décembre 2021
Au sommaire de la note de conjoncture et d'actualités sur les produits biologiques de décembre 2021 : - Filières animales : Secteur laitier ; Secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; Secteur avicole ; - Filières végétales : Secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; Secteur des fruits et légumes ; Secteur viticole ; - Évolution du marché bio français ; - Échos du monde.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mai 2021
La « Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique », publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en mai 2021, traite : 1 des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 de l'évolution du marché bio français ; 4 d'échos sur le marché bio à travers le monde.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mars 2021
La « Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique », publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en mars 2021, traite : 1 des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 des évolutions du marché bio français ; - 4 des échos sur le marché bio à travers le monde.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Septembre 2021
La « Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique », publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en septembre 2021, traite : 1 des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 des évolutions du marché bio français ; - 4 des échos sur le marché bio à travers le monde.
Pâturage toute lannée : Est-ce possible ? Suivi pluri-annuel : Synthèse 2019-2021, 3 années de suivi et daccompagnement
Pascal ROUGIER, Auteur ; Amandine GUIMAS, Auteur ; Jacques GIRARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2021Ce document présente les résultats de trois années d'essais qui avaient pour objectif de répondre aux questions déleveurs laitiers biologiques normands qui souhaitent faire pâturer leurs vaches laitières toute lannée. Ces essais ont été réalisés dans le cadre du programme Reine Mathilde, qui vise à développer la filière laitière biologique en Normandie. Ils ont été conduits sur lEARL Bois dArry, dans le Calvados. Ils ont cherché à répondre aux quatre objectifs suivants : 1 - pérenniser les prairies pâturées pour accroître lautonomie alimentaire de lélevage ; 2 - augmenter la durée annuelle de pâturage ; 3 - évaluer les acides gras du lait en système herbager ; 4 - intégrer la ferme dans un paysage vertueux. Pour travailler sur la pérennisation des prairies pâturées, un suivi de la productivité des prairies a été réalisé afin didentifier les « parcelles à problème », puis différentes pratiques ont été testées : 1 des essais de régénération sur les prairies les moins productives, en évaluant lintérêt du sous-solage, du sur-semis et de la complémentation en phosphore ; 2 - le re-semis de prairies, avec deux contraintes : sans labour et sans discontinuité de pâturage. Pour augmenter la durée annuelle de pâturage, deux axes ont été étudiés : 1 - intégrer de nouveaux îlots de pâturage et découper les nouvelles parcelles pâturées ; 2 - organiser le pâturage pour préserver les pâtures en intégrant le contexte climatique dans la conduite. Enfin, pour intégrer la ferme dans un paysage vertueux, des comptages de vers de terre et une analyse de leur évolution ont été réalisés, ainsi qu'un diagnostic biodiversité (méthode BIOTEX).
Plantes médicinales : Comment aborder la question des résidus ?
Michel BOUY, AuteurCet article revient sur le statut des plantes, dans la réglementation des médicaments ou dans celle des compléments alimentaires, et sur les conséquences de ce statut. Depuis 2013, une note de lANSES sur le « statut juridique du médicament vétérinaire au regard des produits à base de plantes » sert de référence sur le statut des plantes dites médicinales utilisées en élevage. Dès quil y a mention dune allégation de santé, ces dernières et leurs extraits relèvent du statut du médicament, sous-entendant lobtention dune autorisation de mise sur le marché (AMM). Or, en labsence dallégation de santé, une plante entre alors dans le domaine du complément alimentaire, autrement moins contraignant, doù le fort développement de ce type de produits. Cest dautant plus le cas quobtenir une AMM demande, notamment, de travailler sur les résidus et de prouver labsence de toxicité. Or, pour les plantes, lapproche classique qui vise à étudier, un à un, la présence et la toxicité de chaque composé dun produit nest pas applicable : la composition dextraits de plantes, en plus de compter un très grand nombre de composés, varie fortement, par exemple, dune saison à lautre. Par ailleurs, les aliments (lait, viande) issus danimaux au pâturage contiennent naturellement des composés aromatiques issus de plantes consommées par les animaux. De plus, les plantes sont très largement utilisées comme compléments alimentaires chez lhomme. Une solution pour sortir de cette situation serait la reconnaissance dun statut juridique intermédiaire aux plantes et à leurs extraits (à la fois aliment, mais pas seulement), permettant leur usage en élevage, mais sans risque pour le consommateur. Les extraits qui pourraient poser des problèmes de toxicité seraient gérés à part (interdits ou limités).
Pôle Ovin Caprin : Des références technico-économiques pour les éleveurs caprin bio
Ce poster, présenté lors de lédition 2021 du salon Tech&Bio, apporte des références technico-économiques de fermes caprines biologiques situées dans le Massif Central. Ces références ont été acquises grâce à des suivis de fermes réalisés en 2019 par le Collectif BioRéférences. Les chiffres présentés datent de 2018. Au total, 13 fermes ont été suivies, dont 8 en système fromager (transformation du lait à la ferme) et 5 en système laitier (livraison du lait). Ce poster commence par décrire les caractéristiques moyennes de ces exploitations (nombre dUMO, nombre de chèvres, production de lait ). Il présente ensuite les différentes charges (avec un focus sur les charges alimentaires), avant dillustrer, à laide de graphiques, lévolution de la marge brute par caprin entre 2016 et 2018. Un focus est également réalisé sur le lien entre la productivité laitière et la marge brute de latelier caprin. Pour chacun de ces chiffres et indicateurs, une distinction est faite entre les systèmes fromagers et les livreurs.
ProOrg: Case study: Yoghurt
Comment choisir des procédés de transformation pour obtenir des produits bio en accord avec les principes de lagriculture biologique et les attentes quils suscitent auprès des consommateurs ? Le projet européen CORE Organic Cofund ProOrg tente de répondre à cette question en développant des outils (ex : un « code de bonnes pratiques ») et des stratégies pour aider les opérateurs et les transformateurs de produits bio dans le choix des technologies et des procédés de transformation. Divers partenaires européens participent à ce projet, dont un partenaire français : lITAB. Dans le cadre de ce projet, les différents membres ont élaboré des critères pour évaluer et discriminer les impacts des différentes technologies de transformation (sur la base du règlement bio de l'UE 2018/848). LITAB a pris part à lélaboration de ces critères et a également participé à lévaluation de ces critères, via des tests sur trois cas détude (sur des procédés de transformation du yaourt, de la compote de pommes et de biscuits). Ce document détaille les résultats obtenus pour la fabrication de yaourts. Deux procédés de traitement thermique du lait ont été comparés : échangeur à plaques vs cuisson par batch. Cette comparaison a été réalisée dans un cadre théorique, via une analyse de la littérature scientifique.
Référentiel élevage bovin lait bio conjoncture 2020
Ce référentiel, réalisé dans le cadre du projet BioRéférences piloté par le Pôle Bio Massif Central, présente différentes données chiffrées en bovins lait bio, spécifiques ou non à la filière laitière biologique du Massif Central, en conjoncture 2020 : prix du lait, prix des animaux, aides, prix des approvisionnements, rendements fourragers Ces chiffres, issus dOP, de données statistiques et déléments à dire dexperts, fournissent des repères objectifs dans lexercice du conseil aux éleveurs et notamment pour létablissement de projets de conversion à lagriculture biologique.
5 solutions alternatives à lutilisation de soja en élevage de vaches laitières
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe soja est largement utilisé dans les rations des vaches laitières. Il présente toutefois deux inconvénients : il est produit outre-Atlantique et son prix est très volatile. Cest pourquoi le projet PROTECOW a étudié cinq alternatives à son utilisation. Ces alternatives devaient respecter deux critères : maintenir le niveau de production des animaux et les résultats économiques de la ferme. Lune des cinq alternatives envisagées est de convertir le système de production à lagriculture biologique tout en conservant un haut niveau de production par vache laitière. Cette solution pourrait convenir à des exploitations qui ont une bonne situation financière, afin de supporter la période de conversion de deux ans, et dont les rations sont, en plus du maïs, basées sur lherbe (pâturage). La conversion à l'AB a été simulée sur une ferme type de 100 ha avec 100 VL à 8 300 L de lait/an. Elle a nécessité de revoir intégralement lassolement de lexploitation et a permis de remplacer partiellement le soja (- 64 %, soit une économie de 51 t/an). Néanmoins, elle entraîne une baisse du niveau de production (-1 400 kg/lactation). Si les prix du lait bio sont élevés, cette diminution de la production peut être compensée au niveau de la marge nette.
L'agriculture biologique en région Nouvelle-Aquitaine : 2019
Selon lAgence BIO, fin 2019, la région Nouvelle-Aquitaine comptait 6 996 exploitations bio (9,7% des exploitations agricoles de la région), sur une surface de 289 468 ha (surfaces certifiées ou en conversion), soit 7,4% de la surface agricole utile. Ce document décrit les dynamiques de développement des filières bio aux échelles départementale et régionale et analyse les données des productions végétales et animales, filière par filière. Pour chaque filière, les chiffres-clés, les faits marquants de 2019 et les projets en cours sont présentés, ainsi que les perspectives.
Le boom de la collecte du lait de brebis bio
Damien HARDY, AuteurLa production de lait de brebis bio ne cesse de croître en France. La collecte a atteint 25 millions de litres en 2018, soit 9 % du volume total livré à léchelle nationale. Fin 2019, 620 élevages de brebis laitières étaient certifiés bio, ce qui représente 10 % du cheptel ovin lait (contre 3,5 % en 2010). Moins de 40 % de ces élevages livrent leur lait à un opérateur de laval. Les producteurs qui fournissent les filières longues sont principalement localisés en Aveyron et en Lozère. Si le fromage Roquefort a été le moteur historique du développement de la filière bio, cest maintenant lultrafrais qui tire la demande.
Le casse-tête de lallaitement des chevrettes en bio
Damien HARDY, AuteurAnne-Marie Filliat produit du lait de chèvre bio, en Indre-et-Loire (250 chèvres). Chaque année, elle élève 70 à 80 chevrettes pour le renouvellement, ainsi que 70 à 90 chevrettes et chevreaux pour les vendre à dautres éleveurs bio ou en conversion. Les autres jeunes caprins sont engraissés et vendus en direct. Jusquà présent, cette éleveuse utilisait de la poudre de lait conventionnelle pour nourrir ses chevreaux. Toutefois, elle va devoir sadapter aux modifications du cahier des charges bio : les jeunes caprins vont devoir être alimentés avec du lait « maternel » durant au minimum 45 jours. La priorité est donnée au lait de la mère, mais il peut très bien sagir dun lait de mélange (issu du tank) ou de lait de vache bio. Ce changement soulève toutefois des problèmes sanitaires : le lait cru peut transmettre certaines maladies aux chevreaux (ex : Caev, mycoplasmes, paratuberculose...). Pour éviter cette transmission, il est nécessaire de thermiser le lait à 56 °C, ce qui demande plus de travail et nécessite des investissements. Cest pourquoi lutilisation de poudre de lait reste tolérée pour éviter la propagation des maladies, mais elle est soumise à une attestation vétérinaire. Actuellement, il est encore possible dutiliser du lait en poudre conventionnel, mais cette tolérance sarrêtera dès que le lait en poudre bio sera disponible en quantité suffisante, ce qui posera des questions économiques aux éleveurs bio.
Chêne Vert fabrique des fromages bio pour Bel
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurLe groupe Bel sest rapproché de la fromagerie Chêne Vert (située en Dordogne) pour produire des fromages de chèvre et de brebis bio. Ces fromages sont commercialisés sous la nouvelle marque bio du groupe « Le fromage de Margot ». Le lait est collecté dans un rayon de 70 km autour de la laiterie (basée à Saint-Front-sur-Nizonne) et est rémunéré 1,04 /L en moyenne. Ce partenariat permet de poursuivre les installations de producteurs bio sur ce territoire.
Consommer du lait local aussi en Afrique de lOuest
Isabelle PETITPAS, AuteurPartout dans le monde, les filières locales et la consommation de produits locaux sont des enjeux essentiels pour les producteurs. LAfrique de lOuest compte autant de vaches quen Europe ; pour autant, les habitants ont moins de chances de consommer du lait produit localement. Isabelle Petitpas, une adhérente à Biolait, a participé à une réunion organisée par le Comité Français Solidarité Internationale (CFSI) sur la filière lait dans cette région du monde. Dans cet article, Isabelle Petitpas synthétise les principales problématiques auxquelles les éleveurs laitiers dAfrique de lOuest doivent faire face : manque de structuration de la filière, importations de lait en poudre (surplus de production européen) qui créent une concurrence au niveau des prix de vente, manque de prise en compte des politiques mises en uvre pour développer leur mode de production Le CFSI mène des actions de plaidoyer pour sensibiliser le plus large public possible à ces sujets. Toutefois, la Covid-19 est venue troubler tous les échanges nationaux et internationaux. Lurgence sanitaire a également engendré des désinvestissements dans lagriculture (arrêt des travaux de structuration des filières et des soutiens au développement) et risque de mettre à mal les filières de lait locales. Il est difficile de prévoir ce que la crise sanitaire va continuer dinduire sur la production et les importations en Afrique de lOuest...
Elevage : Choisir l'alimentation lactée des jeunes caprins
Frédéric RIPOCHE, AuteurProblèmes sanitaires, coût, travail, nouvelle réglementation autant de facteurs à prendre en compte pour choisir ses pratiques dallaitement des chevreaux en élevage bio, entre lait maternel, de vache, en poudre, ou encore lait acidifié ou thermisé. En Auvergne-Rhône-Alpes, des travaux ont été conduits de 2016 à 2019 pour étudier plusieurs de ces pratiques, avec un premier résultat-clé : lacidification du lait maternel napporte pas de solution miracle au niveau sanitaire. En effet, cette technique ne permet pas un assainissement pour les virus responsables du Caev et les mycoplasmes. Par contre, cela peut être une solution pour limiter les diarrhées et le travail de distribution, ce lait pouvant être donné en une fois, avec mise à disposition pendant 12h dans un multi-biberon à température ambiante. Pour le lait de vache, lacidification peut le rendre plus digestible, mais il faut pouvoir sapprovisionner facilement et bien sûr en AB. La thermisation du lait maternel reste la meilleure solution pour le volet sanitaire mais le travail peut sen trouver fortement augmenté, en particulier selon le matériel utilisé. Le taxi-cuve est un matériel intéressant mais coûteux. S'il est encore possible, en 2020, en élevage biologique, d'utiliser du lait en poudre conventionnel (pour raison sanitaire), la future législation vise au 100 % bio. Certes, il existe aujourdhui des laits reconstitués bio, mais ils restent chers et la présence dans leur composition de certaines matières grasses végétales pose problème avec le nouveau cahier des charges. Autre pratique : le lait sous la mère mais avec des risques sanitaires. Il nexiste donc pas de solution idéale et les éleveurs, comme le montrent les témoignages repris dans ce document, ont des pratiques diversifiées selon leur système. Par ailleurs, leurs questionnements restent nombreux, en particulier face à la nouvelle législation.
Une ferme très à cheval en agriculture paysanne
Patrice VIDIEU, AuteurAprès avoir vécu diverses expériences en lien avec lagriculture paysanne et le développement de la filière cheval dans plusieurs régions françaises et à létranger, Agathe Bodo et Jean-Baptiste Hannebicque ont décidé de voyager plus de six mois en autonomie avec trois chevaux, entre France et Slovaquie, pour aller à la rencontre des paysans européens. Au sud de lAllemagne, ils ont fait la connaissance déleveurs de chevaux Haflingers qui vendent le lait de leurs juments. Agathe et Jean-Baptiste retourneront les voir deux ans de suite en Woofing, le temps d'identifier des terres pour sinstaller en France. Avec laide de la Confédération paysanne, ils trouvent des terrains dans le Lot, en 2014. Jean-Baptiste sinstalle et Agathe continue de travailler à côté pour le développement de lagriculture paysanne. En 2019, Jean-Baptiste a une vingtaine de juments et sa ferme est certifiée bio (Nature et Progrès). Son chiffre daffaires sélève à 32 000 : 25 % liés à la vente de lait, 25 % liés à la vente de savons, 20 % aux prestations en traction animale, 15 % à la vente danimaux, 15 % à laccueil à la ferme (Accueil Paysan). Agathe devrait bientôt sinstaller en apportant quelques vaches Salers pour mieux valoriser lherbe.
Filière lait bio : Touchée, mais plutôt épargnée
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurMalgré quelques complications logistiques durant la période Covid-19, la filière lait bio a su sadapter et semble avoir été plutôt épargnée. Selon les prévisions, les prix devraient se maintenir grâce au soutien de certains opérateurs de la filière et à la régulation des volumes. Il faut rappeler que cette crise est survenue au printemps, cest-à-dire en plein pic de production laitière. En avril et mai 2020, 100 millions de litres de lait ont été collectés. Le Cniel (interprofession) a alors préconisé de diminuer les volumes. Au final, le déclassement technique du lait bio en lait conventionnel na pas été beaucoup plus élevé que les autres printemps (le pic de production printanier entraîne souvent des difficultés logistiques qui conduisent à des déclassements vers le conventionnel). Sur le premier trimestre 2020, le prix moyen du lait bio était de 491 /1000 L. Au second trimestre, le prix a baissé entre 60 et 90 . Pour les mois à venir, les opérateurs annoncent plutôt une croissance continue, estimée à 1%. La France se démarque ainsi avec ses volumes et ses prix en hausse, alors que ceux des autres pays européens stagnent ou diminuent. Par ailleurs, la consommation de certains produits laitiers bio (lait liquide, beurre, crème) a été renforcée durant le confinement. En complément de cet article, un encart est consacré à linterview de Théophile Jouve, directeur général de Biolait (principal collecteur de lait bio), qui explique comment cette coopérative a géré la crise Covid-19.
Filières lait bio : Les filières laitières biologiques changent déchelle
Thierry MOUCHARD, AuteurRésumé dun dossier produit par lInstitut de lElevage dans le cadre du projet Casdar RESILAIT, piloté par lITAB, cet article revient sur les dynamiques de développement des filières laitières biologiques, bovine, ovine et caprine. Depuis quelques années, ces filières montrent un développement important, du fait notamment d'une demande croissante. Ainsi, en bovins lait bio, la collecte de lait représentait 1 % de la collecte national en 2008, contre 4 % en 2019. Cette production a connu 2 grandes vagues de conversions : fin des année 2000 et de 2015 à 2018/19. A lissue de cette dernière vague, la production a vraiment changé déchelle, avec une hausse de 280 millions de litres collectés, soit + 49 % de 2015 à 2018. Les systèmes bovins lait bio ont, en moyenne, des troupeaux plus petits quen conventionnel (56 vaches vs 67) et produisent moins (5000 l/vache vs 7300), avec des taux butyreux et protéiques plus faibles, ainsi qu'une production plus saisonnée. Le prix payé aux producteurs bio reste plus attractif avec, en 2019, 100 /1000 l de plus quen conventionnel pour les producteurs. La filière laitière ovine poursuit aussi son développement et représentait, en 2018, près de 9 % de la collecte nationale de lait de brebis, contre de lordre de 6 % en 2015, avec des fermes comptant en moyenne 224 brebis (contre 289 en conventionnel), avec de fortes variations territoriales : lAveyron et la Lozère regroupent près de 70 % des brebis pour 35 % des élevages bio, avec des troupeaux moyens de 400 têtes et plus. La production caprine bio, si elle reste encore confidentielle, se développe aussi. Le nombre de producteurs livreurs de lait de chèvre bio a quasi doublé entre 2015 et 2018. Néanmoins, les fermes caprines bio restent très tournées vers la production fermière (90 % des fermes bio contre 50 en conventionnel). La filière naissante du lait de chèvre bio se structure, surtout depuis 2014, sur des bases proches de celles de la filière lait de vache biologique, avec la création de Chèvre Bio de France par des éleveurs, à limage de Biolait pour le lait de vache.
Les filières laitières biologiques françaises : La 3ème vague de conversion, un changement d'échelle
Benoît BARON, Auteur ; Philippe CHOTTEAU, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur ; ET AL., AuteurLa filière lait de vache biologique a profondément muté ces dernières années : partant de 1 % de la collecte laitière nationale en 2008, elle a dépassé la barre des 4 % en 2019. Cette mutation sest opérée au travers de plusieurs vagues de conversions massives : une première à la fin de la décennie 90/début 2000, une deuxième à la fin des années 2000/début 2010, et une troisième à partir de 2015 qui semble être arrivée à maturité en 2018/2019. La troisième vague de conversions a vu la production de lait de vache biologique senvoler littéralement. La collecte a enregistré une hausse de près de 280 millions de litres (+ 49 %) entre 2015 et 2018 pour atteindre près de 850 millions de litres, selon lEnquête Annuelle Laitière. Le nombre de livreurs certifiés, qui navait augmenté que de 140 exploitations entre 2012 et 2015 (+ 7 %), a enregistré plus de 1 100 entrées supplémentaires sur la période 2015-2018 (+ 52 %). Une vague de conversion dimportance supérieure encore à celle connue au début de la décennie puisque, entre 2009 et 2012, la hausse navait été "que" de 800 fermes. Ce document dresse un état des lieux de la filière lait biologique depuis le début des années 1990, en abordant également les filières lait de brebis et de chèvre bio qui, bien que de tailles réduites, ont connu, elles aussi, un véritable élan.
Les filières laitières, dont le lait bio, toujours dans la tourmente du Covid-19
Tendances Lait Viande est une lettre mensuelle éditée par lInstitut de lÉlevage (Idele) et la Confédération Nationale de lÉlevage (CNE). Elle explique la conjoncture des marchés de la viande et du lait. Durant la crise de la Covid-19, des numéros hors-série ont été réalisés chaque semaine afin danalyser limpact de cette crise sur les marchés français et européens. Ce numéro spécial, datant du 14 mai 2020 et sous forme de diaporama, est dédié à lévolution des marchés laitiers durant cette période avec une partie consacrée au lait bio. Il a été réalisé par Gérard You et Benoît Baron, respectivement responsable du service Économie des filières et chef de projet Conjoncture Lait à lIdele. Après une première partie consacrée à la filière conventionnelle (marché des produits laitiers, prix, collecte, débouchés, exportations ), la seconde partie est dédiée à la filière bio. Durant le confinement, la consommation de lait bio a été boostée même si le marché a été chahuté. Des données plus précises sont apportées sur lévolution de la collecte, des prix, les produits transformés, le lait déclassé, les débouchés et la consommation française. Des focus sont ensuite réalisés sur les filières lait bio de pays voisins : Allemagne, Autriche, Danemark, Pays-Bas. Il est également possible de visionner le webinaire (séminaire en ligne) lié à ce diaporama, afin de bénéficier des explications et commentaires de Gérard You et de Benoît Baron (http://idele.fr/no_cache/recherche/publication/idelesolr/recommends/les-filieres-laitieres-dont-le-lait-bio-toujours-dans-la-tourmente-du-covid-19.html).
Fromages de chèvres bio de Nouvelle-Aquitaine : Un marché de niche très porteur
Barbara KASERER-MENDY, AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, la production de lait de chèvre bio est localisée sur une diagonale allant de la Dordogne aux Deux-Sèvres. Le lait de chèvre ne représente que 2 % des laits collectés en France, et seulement 1,5 % de ce lait est bio. La part de transformation à la ferme et de vente directe est particulièrement élevée dans cette filière. Actuellement, la demande en produits à base de lait de chèvre bio est croissante et loffre insuffisante. Le lait de chèvre présente des caractéristiques organoleptiques et nutritionnelles intéressantes (digeste, ne favorise pas le dépôt de graisse dans le système vasculaire ). En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs fromages sont fabriqués à partir du lait de chèvre : trois types de cabécous (le Chabichou du Poitou AOP, le Rocamadour AOP, le Cabécou du Périgord qui est protégé par une marque collective et un logo), le Sainte-Maure de Touraine AOP, le Mothais sur feuille, le Couhé-Vérac, le Carré du Poitou, le Chabis, le Figou, ou encore la Jonchée Niortaise.
Le GAEC de Kerdennet, une ferme laitière, mais pas que
Cindy SCHRADER, AuteurDans le Finistère, la ferme laitière de Kerdennet a inspiré toute la famille Queniat, puisque frères, surs et conjoints ont tous créé leur atelier de production autour de cette ferme. En 2007, Pierre Queniat sassocie avec son père, Michel, sur la ferme familiale, qui compte 100 ha et 60 vaches laitières. Cette dernière repose déjà sur un système herbager et Pierre souhaite passer en bio. Avant de convertir lexploitation en 2013, il auto-construit un séchoir en grange afin que la ration dhiver repose principalement sur du foin et non sur du maïs ou de la betterave. Actuellement, il vend les deux tiers du lait quil produit à une laiterie et le reste à deux ateliers de transformation. Lun de ces ateliers est tenu par Céline, la belle-sur de Pierre, qui transforme le lait (beurre, yaourts, fromage blanc ) avec laide de deux salariés et effectue de la vente directe dans son magasin ; lautre atelier est tenu par Gwenaëlle, la sur de Pierre, qui transforme le lait en fromage affiné. Le frère de Pierre, Vincent, sest installé en individuel, mais sur le même site, en porcs sur paille et volailles de plein air bio (vendus en direct dans le magasin de Céline). A terme, ces deux éleveurs pensent sassocier en GAEC. Enfin, Dominique, le conjoint de Gwenaëlle, est apiculteur et il bénéficie de la flore variée de lexploitation.
Lait bio : La production continue d'augmenter, malgré les aléas
Niels BIZE, AuteurEn 2019, la collecte de lait bio en France a progressé de 15,7 % par rapport à 2018, pour atteindre 836 millions de litres fin octobre. Après une année 2018 marquée par des records de températures et des niveaux déficitaires importants de fourrages, les éleveurs ont dû, en 2019, puiser dans les stocks, la pousse de l'herbe n'ayant pas été à la hauteur pour la 2ème année consécutive. De son côté, la Bretagne reste relativement épargnée, avec une pousse de l'herbe annuelle cumulée proche de la normale. Le Grand Ouest (Bretagne, Normandie, Pays de la Loire) représente 50,3 % de la collecte nationale et atteint 421 millions de litres de lait bio collectés sur les 10 premiers mois de 2019. Un zoom présente l'OP Lait Bio Seine et Loire qui, en 2019, a signé un accord-cadre avec 2 des 6 laiteries partenaires (Danone et Lactalis).
Naissance d'une coopérative du lait de brebis bio en Aveyron
Damien HARDY, AuteurLa coopérative Aveyron Brebis Bio (une trentaine de fermes et quatre millions de litres de lait de brebis) est officiellement née en août 2020. Pour faire partie de cette coopérative, les producteurs doivent respecter le cahier des charges bio et ne pas donner densilage ou denrubannage à leurs animaux. Leurs brebis Lacaune doivent également bénéficier de 200 jours de pâturage et dune alimentation provenant à plus de 80 % de la ferme (certification Bio Cohérence). Le lait est collecté par un transporteur partenaire, transformé, puis les produits laitiers obtenus sont, majoritairement, vendus à des magasins spécialisés.
Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires : Rapport au Parlement 2020
Benoît DEFAUCONPRET, Auteur ; Laure DEDON, Auteur ; Annie DUBOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL CEDEX (12 Rue Henri Rol-Tanguy, TSA 20002, 93 555, FRANCE) : FRANCEAGRIMER | 2020LObservatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a été créé par la loi de modernisation de lagriculture et de la pêche de 2010, pour éclairer les filières sur la formation des prix tout au long des activités de production, de transformation et de distribution des produits alimentaires. Après quelques éléments de réflexion sur l'impact de la crise sanitaire Covid-19 sur les filières agroalimentaires et des données statistiques sur lévolution des prix et des charges, ce rapport détaille les données économiques des différentes filières : viande porcine et charcuterie, viande bovine, viande ovine, volailles de chair et lapins, produits laitiers de lait de vache, produits laitiers de lait de chèvre, pain, pâtes alimentaires, fruits et légumes, produits de la pêche et de laquaculture. La section 11 du rapport 2020 dresse, pour la première fois, un panorama général de la filière agriculture biologique, avec un focus spécifique sur le lait de vache biologique et les fruits et légumes bio. La filière lait de vache biologique parvient à adapter loffre à la demande, malgré les craintes liées à la croissance de la collecte (prix du lait moyen en 2019 à 6/1000l au-dessus du niveau de 2018 pour le prix standard, et 9/1000l pour le prix réel, malgré des replis au 1er trimestre). Ces deux prix ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré, signe dun bon équilibre du marché. La filière fruits et légumes bio française est également en croissance, avec une gamme qui sélargit en magasins non spécialisés et avec des ventes en magasins spécialisés bio qui se maintiennent, positionnant ce canal de distribution parmi les principaux circuits dapprovisionnement.
Paysan glacier : On ne le devient pas en deux coups de cuillère à pot
Coralie BOUVET, AuteurZoom sur les glaces, glaces à l'eau, glaces au lait, sorbets... grâce aux témoignages de 2 paysans glaciers bio bretons : - Glace au lait de chèvre : Un moment de fraîcheur ; Philippe Hamelin (35), éleveur bio depuis 2012, a créé, en 2017, son atelier et sa marque de glaces au lait de chèvre bio, après s'être formé auprès d'un maître glacier. Il est aujourd'hui le seul producteur de glaces au lait de chèvre bio en Bretagne. Il explique quelles sont les étapes de fabrication, comment il a adapté ses recettes petit à petit et quel matériel il utilise ; - Le Verger perdu, l'art du goût retrouvé ; Après une expérience professionnelle dans un tout autre domaine, Ritchie Huxley a décidé de se lancer dans la fabrication de sorbets et de crèmes glacées. Après une formation, il a trouvé un verger et acheté une ancienne ferme dans le Morbihan. Pionnier en tant que paysan glacier dans sa région, il a investi petit à petit dans du matériel et fait évoluer son laboratoire de transformation, avec aujourd'hui une capacité de production de glaces de 6000 l/an. Il explique qu'il produit ses propres fruits (pêches, cassis, fraises...) et qu'il sapprovisionne, comment il planifie son travail et il donne quelques conseils pour se lancer.
Les performances économiques et environnementales de l'agroécologie : Dossier de présentation
Ce document présente, de façon pédagogique, l'étude réalisée par France Stratégie sur les performances économiques et environnementales de l'agroécologie. Le document expose rapidement les cahiers des charges relevant de l'agroécologie, présente un exemple concret, celui des ufs, pour illustrer les différences entre les modes de production (ufs de poules élevées en cages, ufs Label Rouge et ufs AB) et aborde les notions d'exigence environnementale et de rentabilité pour les agriculteurs.
La qualité des aliments dorigine animale selon les conditions de production et de transformation : Synthèse de lExpertise scientifique collective
À la demande du ministère de lAgriculture et de lAlimentation et de FranceAgriMer, lINRA a conduit, en 2018, une Expertise scientifique collective (ESCo) pour dresser un état des connaissances sur les différentes dimensions relatives à la qualité des aliments dorigine animale produits et consommés en Europe. Cette expertise devait principalement éclaircir deux points : la possibilité de différencier des produits animaux en fonction des systèmes et des conditions délevage, et le maintien des caractéristiques des produits animaux après transformation et conservation. Avant de répondre à ces problématiques, ce rapport commence par décrire les tendances de consommation des produits dorigine animale en France. Il présente également les effets de la consommation de ces denrées alimentaires sur la santé humaine : couverture des besoins nutritionnels, risques sanitaires, relation entre consommation de viande et maladies chroniques, approche bénéfices-risques. Les propriétés de certains produits bruts (lait, viande de ruminant, viande de porc, viande de volaille, uf, chair de poisson) et leur variabilité selon les conditions délevage et dabattage sont ensuite détaillées. Les impacts des procédés de transformation sont également décrits, tout comme les spécificités des produits sous signe de qualité (notamment les spécificités des produits biologiques). Enfin, des méthodes sont décrites pour contrôler et gérer les propriétés des produits dorigine animale.
Référentiel élevage bovin lait bio conjoncture 2019
Réalisé dans le cadre du projet BioRéférences, piloté par le Pôle Bio Massif Central, ce référentiel est une compilation de données spécifiques ou non à la filière laitière biologique du Massif Central, pour la conjoncture 2019 : prix du lait, prix des animaux, aides, prix des approvisionnements, rendements fourragers Ces chiffres sont issus dOP, de données statistiques et déléments à dire dexperts. Le but essentiel est de fournir des repères objectifs dans lexercice du conseil aux éleveurs et létablissement de projets de conversion à lagriculture biologique.
Ressources supports des différentes interventions du colloque de restitution du projet CasDar Résilait
Jérôme PAVIE, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; Augustine PERRIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Le projet CasDar Résilait s'est déroulé de 2016 à 2020. Il visait à étudier la résilience des systèmes laitiers biologiques bovins, ovins et caprins, en France. Ce projet a permis d'étudier ce sujet sous des angles variés. Les vidéos traitent des facteurs de résilience des élevages laitiers bio ; des risques et freins perçus par les éleveurs quant à l'installation ou la conversion en bio ; et de l'enseignement en lycée agricole. Des éleveurs témoignent, un état des lieux des filières bio est dressé, ainsi que des perspectives pour l'avenir, différentes pour les trois types délevages. Parmi les principaux résultats présentés, des tendances montrent que les systèmes les plus résilients comprennent en majorité une main duvre familiale, sont plus petits, avec des charges de structure (surtout de mécanisation) plus faibles. Ensuite, l'un des principaux freins à la conversion mis en évidence est le manque de connaissances techniques nécessaires à la gestion d'un élevage en bio.
Retour sur les rendez-vous d'automne : Lélevage mise sur linnovation
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes salons agricoles (Space, Sommet de lÉlevage, Tech&Bio) sont loccasion de s'informer sur les nouveautés dune filière. Concernant lélevage biologique, certains acteurs nhésitent pas à innover pour relever des défis économiques, environnementaux et sociétaux. Cet article décrit quatre dentre eux. Dans la Drôme, Val Soleil soutient la production dufs bio. Cette coopérative a investi, en 2018, dans un centre de conditionnement afin de limiter les intermédiaires et de récupérer les marges. En Bretagne, la PME Valorex est spécialisée dans la valorisation nutritionnelle des graines doléo-protéagineux par traitements thermo-mécaniques. Elle ne cesse dinvestir dans la recherche et le développement, et vient de signer une convention-cadre avec lINRA et Bleu-Blanc-Cur, afin de renforcer leur collaboration sur lamélioration de la qualité de la viande et sur la diminution des émissions de méthane. Du côté de Nantes, la PME Dietaxion travaille sur lhygiène et la nutrition animale et végétale. Elle a intégré Via Végétale (société dédiée à la nutrition azotée des plantes) dans son groupe Teraxion afin de compléter les savoir-faire de l'entreprise. Enfin, dans le Cantal, la coopérative Altitude a développé une collecte de lait bio, à la demande de ses adhérents (cette collecte représente cinq millions de litres). Le groupe a également acquis labattoir Biovie, à Brioude, afin de créer des débouchés pour ses adhérents bio.
Rhône : Une ferme laitière « communale » en péri-urbain
Samuel RICHARD, AuteurFlorentin Dumas est éleveur laitier bio. Pour lui, sinstaller à proximité dune grande ville était une évidence puisque sa femme est cheffe de chur et ne peut pas exercer dans la campagne. En 2016, il ne sest donc pas installé sur la ferme familiale, mais sur une ferme située près de Lyon. Son exploitation est atypique. Tout dabord, cest une ferme « communale » : il loue une partie de ses terres, ses bâtiments dexploitation et son habitation à une collectivité territoriale (le Syndicat mixte des Plaines Monts dOr). Florentin tenait aussi à sinstaller en individuel. Même sil a plus dastreintes, ce système lui permet davoir plus de liberté : il a fait le choix de budgétiser 8 000 par an en salariat pour avoir plus de souplesse (il a pris 4 semaines de vacances en été), même sil le fait au détriment de son salaire. Lorsquil sest installé, il a commencé à produire du lait sans avoir de contrat avec une laiterie puisquil produisait une trop petite quantité pour être collecté et la ferme nétait pas encore en bio (il ne pouvait pas livrer à Biolait). Il sest alors arrangé avec des transformateurs voisins qui lui achetaient 700 L/semaine et a développé la vente de viande. Maintenant, il continue de livrer du lait à ses voisins, mais il livre le reste à Biolait. Il vend aussi des colis de viande et a développé un petit atelier porcin.
Le taux protéique, une préoccupation centrale en élevage laitier bio
Jean-Pierre MONIER, Auteur ; Gabriel MARQUET, AuteurLes données 2018 de collecteurs de lait du Massif Central (départements 12, 15, 42, 43, 63 et 69) ont permis de comparer différents critères de qualité sur des laits issus de fermes laitières biologiques et conventionnelles. Aucun écart notable na été détecté en matière de qualité bactériologique (germes, leucocytes ). Un léger écart a été observé sur la répartition mensuelle des livraisons : le pic de production printanier est plus marqué en bio et il est suivi dune collecte moins importante daoût à novembre. Des écarts importants ont en revanche été détectés en matière de TP et de TB : les fermes biologiques ont en moyenne 1,4 g de taux protéique en moins. Toutefois, les chutes de TP en agriculture biologique ne sont pas une fatalité. Une enquête a été réalisée auprès de 17 éleveurs bio de la Loire avec l'objectif de mieux cibler les pistes d'amélioration possibles. Plusieurs leviers sont mobilisables pour augmenter le TP, notamment la génétique (effet à plus ou moins long terme) et lalimentation (effet immédiat). Le travail sur la qualité des fourrages, le type de concentré et la complémentation en période estivale sont des pistes à explorer. Certaines pratiques, telles que le choix de la période de vêlage, influencent également le TP.
Zoom sur la réglementation bio 2021 : généralités sur lélevage
Cécile BROUILLARD, AuteurLa nouvelle réglementation bio va progressivement être mise en application à partir du 1er janvier 2021. Un certain nombre de modifications concerneront lélevage. Cet article fournit une liste non exhaustive de ces changements : lincorporation des cultures en C2 dans lalimentation animale sera limitée à 25 % si les aliments proviennent de lextérieur ; une base de données pour lachat danimaux bio va être mise en place (il faudra déposer une demande de dérogation pour acheter des animaux conventionnels), la réglementation restera néanmoins assez souple pour les races « menacées » ; les produits dallaitement contenant des composés chimiques de synthèse ou des composants dorigine végétale seront interdits ; seuls les produits de nettoyage ou de désinfection autorisés en AB pourront être utilisés ; la part dautonomie alimentaire va augmenter pour toutes les productions ; les aliments protéiques non biologiques seront proscrits pour les porcs et les volailles adultes.
L'agriculture bio en Auvergne-Rhône-Alpes : Les chiffres de la production, transformation et distribution : Edition 2019 ; Repères 2017-2018
Alice ODOUL, Auteur ; Thibault PECLET, Auteur ; Marithé CASTAING, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (16B Rue Aimé Rudel, BP 45, 63 370, FRANCE) : DRAAF AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2019Les données 2018 de lAgence Bio ont placé Auvergne-Rhône-Alpes au 3ème rang des régions françaises en nombre de fermes bio : 5 858 exploitations bio ou en conversion, soit 10 % des exploitations régionales, marquant une progression en 5 ans de 50 % ; La région compte également 251 776 ha en bio, dont 195 357 ha certifiés et 56 419 ha en conversion, portant à 8,9 % la part de la SAU bio AuRA dans la SAU bio nationale. 2 755 opérateurs de laval sont également présents dans la région. Auvergne-Rhône-Alpes reste la première région française en ce qui concerne le réseau aval, très développé et dynamique. Les fermes bio dAuvergne-Rhône-Alpes pratiquent souvent la vente directe. Lâge moyen des producteurs ayant démarré une conversion bio récente (avant 2017-2018), se situe autour de 46 ans, 39 % dentre eux ont 50 ans et plus. Lagriculture bio semble être considérée comme un atout pour faciliter la transmission dune exploitation. La part des projets bio enregistrés dans les points daccueil installation en 2018 a progressé (36 % vs 29 % en 2017), mais en nombre variable selon les départements. Les chiffres clés 2018 de la filière bio en Auvergne-Rhône-Alpes sont détaillés et commentés : collecte, distribution, transformation, coopératives, débouchés de la restauration collective. Sont ensuite présentés les chiffres par filière et par département.
Alimenter ses agneaux sans lait maternel
Fabrice VASSORT, AuteurEn élevage ovin, il nest pas rare que des agneaux ne soient pas allaités par leur mère (agneaux surnuméraires, manque de lait maternel, mort de la brebis ). En élevage biologique, la réglementation impose un « lait entier ou non, sans additif, liquide ou en poudre, et biologique » sous peine de déclassement. Il existe plusieurs solutions pour arriver à alimenter ces agneaux. Lune consiste à utiliser du lait de vache bio déshydraté. Toutefois, son prix important rend très souvent la production déficitaire (environ 100 pour un agneau de boucherie). Dans les élevages mixtes ou voisins délevages laitiers bio, du lait cru directement issu de la traite de vaches laitières peut être utilisé (il faut cependant faire attention aux risques sanitaires si le lait provient dun élevage extérieur). Bien que chronophage, cette technique permet de valoriser correctement des agneaux de boucherie abattus avant six mois. Enfin, les organismes certificateurs peuvent accepter le déclassement dun certain nombre dagneaux. Mais les contraintes sont nombreuses : le lot doit être séparé des lots dagneaux bio, lidentification à laide de tip tag doit être spécifique et le déclassement doit être enregistré dans le cahier délevage. De plus, lobligation de sortie en extérieur sapplique aussi aux animaux déclassés.
Andechser Natur : Objectif goût
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Allemagne, l'entreprise Andechser Natur est spécialisée, depuis presque 30 ans, dans la fabrication de produits laitiers bio. Installée en Haute-Bavière, la laiterie familiale a été créée en 1980 et a fait d'emblée le choix du bio, avant même l'arrivée de la certification bio allemande, en 1984. Aujourd'hui, parmi les 530 agriculteurs bio partenaires de l'entreprise, 50 fermes sont certifiées Demeter. Toutes les fermes sont de petites fermes familiales, situées dans un rayon maximum de 150 km. Les pâturages de cette région préalpine de la Haute-Bavière et de l'Allgaü sont riches en plantes de montagne. Elles donnent au lait de l'entreprise ce goût particulier qui a fait sa réputation en Allemagne. Pour fabriquer ses yaourts, Andechser Natur a instauré une durée de maturation d'environ 30 heures (en bio, la moyenne est de 4 ou 5 heures), qui leur confère une saveur reconnue. L'entreprise s'est également spécialisée, depuis 1994, dans la vente et la transformation du lait de chèvre, avec une gamme de yaourts, fromages et beurre, particulièrement appréciés pour l'alimentation des bébés après la fin de l'allaitement.
La chèvrerie de la Croix de la Grise
Catherine BUYSENS, AuteurVincent Delobel est l'actuel gérant de la chèvrerie de la Croix de la Grise, près de Tournai (Wallonie). Avant lui, ses parents, en bio depuis 1997, y ont élevé 45 vaches laitières jusqu'en 2002, date à laquelle la laiterie a arrêté la collecte de lait bio. Les Delobel ont alors fait l'acquisition de 150 chèvres, dont le lait était livré à un fromager près de Gand. La transformation n'était alors pas encore d'actualité sur la ferme. Cependant, après l'arrêt du contrat avec leur fromager, la famille Delobel a vendu la plupart des chèvres pour n'en garder qu'une trentaine. C'est à cette période que les Delobel ont commencé à développer les visites à la ferme et les stages. Peu à peu, une clientèle s'est constituée, intéressée par le fromage de chèvre et les activités de la famille Delobel. Le troupeau compte désormais plus de 70 chèvres, dont le lait est en totalité transformé sur place. Une dizaine de fromages différents sont proposés, en vente directe à la ferme, au marché de Tournai et dans des magasins bio. Aujourd'hui, deux tiers du temps est consacré à la production et un tiers aux visites de la ferme.
Le Cluster Herbe ou comment rassembler tous les acteurs dans le même pré
Mélodie COMTE, AuteurLe Cluster Herbe est une plateforme collaborative qui réunit des agriculteurs, des chercheurs, des conseillers, des coopératives, des industriels, etc., à léchelle du Massif Central. Il a pour objectif de faire émerger, daccompagner et de promouvoir des projets basés sur la valorisation économique, sociale et environnementale des produits et services basés sur la ressource herbagère. Le 14 novembre 2019, les membres du Cluster Herbe se sont réunis à Lempdes (63) pour présenter les résultats de projets labellisés par ce Cluster. Ces projets concernent aussi bien lamont (les producteurs) que laval (les transformateurs). Par exemple, le projet AEOLE, porté par le SIDAM, sattache à valoriser et optimiser lutilisation des prairies permanentes qui occupent les deux tiers de la surface du Massif Central. Côté aval, la marque de producteurs MontLait a été créée par lAssociation des Producteurs de Lait de Montagne. La marque « 1886, les viandes du Massif », portée par Valomac, a également vu le jour. Elle valorise la viande de producteurs du Massif Central ayant plus de 75 % de leur surface en herbe et moins de 100 vaches/UMO.
Conjoncture laitière biologique : Lait de vache - 2ème trimestre 2019
En avril 2019, la collecte de lait de vache biologique, en France, était en hausse de 16,7 % par rapport au même mois de l'année 2018, tandis que la collecte de lait de vache hors lait biologique était en baisse de 1,6 % sur le même mois. 3 478 producteurs de lait de vache bio ont été recensés en avril 2019. La collecte de lait de vache bio en avril 2019 a représenté 4,2 % de la collecte totale de lait de vache. Le cumul annuel mobile de collecte de lait de vache bio sélève, en avril 2019, à 888,4 millions de litres, en hausse de 23,8 % par rapport au cumul en avril 2018. Les conditions climatiques de la période sont décrites. L'évolution de la collecte est présentée, par bassin de production. Sont également indiqués les prix payés aux producteurs en France, en Allemagne et en Autriche, ainsi qu'un comparatif entre les 3 pays. Une partie du document est ensuite consacrée aux produits laitiers bio et aux différentes fabrications qui sont, globalement, en progression en 2018. Sont aussi présentés les ventes et prix moyens des produits laitiers bio dans la grande distribution et dans le commerce en ligne.
Contribution des produits laitiers aux apports nutritionnels selon la nature des fourrages distribués aux vaches laitières
B. MARTIN, Auteur ; B. GRAULET, Auteur ; D. REMOND, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 239 - Les bénéfices variés de l'élevage à l'herbe (II) Septembre 2019) / p. 193-202 (10)Les études épidémiologiques récentes montrent que la consommation de produits laitiers a des effets plutôt favorables sur la santé humaine, avec réduction du risque de développement de différentes pathologies, mais sans pouvoir apporter dinformations sur linfluence des conditions de production du lait sur la santé du consommateur. Cette étude a pour but de pallier en partie ce manque. L'article commence par effectuer quelques rappels sur les principaux facteurs de variation de la composition du lait. La contribution des produits laitiers aux apports recommandés pour les adultes est ensuite estimée pour cinq types de rations couramment utilisées en France pour les vaches laitières. Comparativement aux rations à base densilage de maïs, le pâturage permet de réduire les apports en acides gras saturés (acides laurique, myristique et palmitique) et augmente les apports en oméga-3 et vitamine A dans lalimentation humaine. Leffet de la ration des vaches laitières sur les apports en vitamines hydrosolubles et en minéraux semble minime car la consommation de produits laitiers déterminants (le lait pour les vitamines hydrosolubles, le lait et les yaourts pour les minéraux) est faible.
Dossier : Pas de lait de chèvre sans viande de chevreau
Danaé GIRARD, Auteur ; Julia SICARD, Auteur ; Adeline WIMMER, AuteurPas de lait de chèvre sans mise bas. Mais que faire des chevreaux et des chèvres de réforme issus délevages bio, dans un contexte de demande croissante de lait mais sans vrai débouché pour la viande caprine biologique ? En France, les opérateurs dengraissement et dabattage des chevreaux sont surtout dans lOuest ou en Rhône-Alpes et tous conventionnels. Nombre déleveurs bio sont obligés de vendre leurs cabris en conventionnel faute dalternative. Une étude menée en Alsace auprès de 26 éleveurs, dont 9 en AB, montre que 50 % des chevreaux et des chèvres de réforme sont valorisés directement par les éleveurs eux-mêmes (vente directe, restauration ). En plus de la question du débouché pour les chevreaux, sajoute celle de leur alimentation. Quelles alternatives au lait maternel, très rentable sil est vendu ou transformé en fromage : lait en poudre bio, lait de vache bio ? La solution choisie impacte fortement les coûts délevage. De plus, le nouveau cahier des charges rend certains laits en poudre non utilisables, à partir du moment où ils contiennent des matières premières dorigine végétale ou des composants chimiques. En Alsace, dans ce contexte, les éleveurs se sont engagés dans une réflexion collective pour trouver des solutions : ateliers dengraissement des chevreaux bio collectifs, outils dabattage et de transformation bio locaux, liens avec les fermes-auberges, lactations plus longues pour réduire les naissances
Dossier : A la recherche du lait bio
REUSSIR LA CHEVRE, AuteurMême si le nombre déleveurs caprins ou le nombre de chèvres en AB ne cessent de croître, loffre ne couvre pas la demande, malgré une collecte de lait multipliée par 10 entre 2010 et 2018. Une demande forte ; un prix du lait payé, en 2018, aux éleveurs bio, 120 à 150 de plus quen conventionnel ; des laiteries qui sengagent dans des contrats pluriannuels, autant déléments qui rendent le marché du lait de chèvres bio attractif. Or, passer en AB demande réflexion et implique de bien prendre en compte les exigences du cahier des charges, notamment en matière de pâturage. Ce dernier, ainsi que la gestion du parasitisme ou des cultures en AB sont les freins techniques principaux pour les éleveurs caprins bio, daprès une étude menée en Pays de la Loire. Le système alimentaire doit être basé sur des fourrages de qualité et sur une gestion efficace du pâturage, pour produire avec une quantité de concentrés maîtrisée, autre point clé du fait du prix élevé des concentrés en AB. Il faut ainsi bien calibrer sa production au potentiel de son système, dautant plus quune gestion efficace du pâturage demande des surfaces suffisantes pour permettre la mise en place de stratégies limitant lexposition aux strongles. Il faut aussi tenir compte du fait que la chèvre a tendance à plus gaspiller lherbe quune vache ou une brebis. Néanmoins, un système pâturant bien organisé peut fournir les deux tiers des fourrages sous forme dherbe pâturée au printemps et un tiers à lautomne. Autre point à prendre en compte : à partir de janvier 2021, il ny aura plus de possibilité de dérogation pour utiliser de la poudre de lait non bio pour nourrir les chevrettes. Le prix du lait en poudre bio étant beaucoup plus élevé, cela demandera une bonne technique afin de maîtriser les coûts.
Effet de l'alimentation sur la qualité nutritionnelle du lait biologique collecté en France durant lhiver
L. BOUSSAMET, Auteur ; S. COUVREUR, Auteur ; C. HURTAUD, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 239 - Les bénéfices variés de l'élevage à l'herbe (II) Septembre 2019) / p. 207-210 (4)La composition en acides gras du lait est déterminante pour sa valeur nutritionnelle et ses effets sur la santé. Lalimentation à lherbe, importante en élevage biologique, assure le bon équilibre entre les divers acides gras. Cette étude sinterroge sur la qualité nutritionnelle des laits biologiques produits en hiver, lorsque les vaches ne pâturent pas (de décembre à mars). Les profils en acides gras de laits bio collectés dans toute la France en hiver ont ainsi été analysés et confrontés au type dalimentation des animaux. La teneur de ces laits en acides gras saturés est relativement élevée (33 % en moyenne de C16 :0) ; elle baisse en mars, confirmant que la mise à lherbe, même avec un silo maintenu ouvert, améliore la valeur nutritionnelle du lait. Trois groupes ont pu être identifiés à partir de la qualité des laits collectés et un lien a été établi avec lalimentation : la ration hivernale comportant le plus dherbe sous différentes formes avec des apports de féverole est plus favorable que les rations basées sur lensilage de maïs, dherbe ou de céréales. Aucun lien na, par contre, pu être identifié entre les prélèvements de lait individuel et lalimentation.
Elevage de chevrettes en AB : Bases réglementaires et implications techniques
Philippe DESMAISON, AuteurEn élevage caprin, la gestion des chevrettes est un point crucial, dautant plus en AB car il faut alors tenir compte dun cahier des charges réfléchi transversalement à toutes filières et qui peut être porteur de fragilité quand il sagit de lappliquer à lélevage caprin. Ainsi, cet article revient sur les points dalerte à avoir en tête en AB sur trois phases clés de la conduite des chevrettes : la phase lactée, le sevrage et le pâturage. Au démarrage, lutilisation de lait en poudre bio reste une pratique acceptée, même si le lait maternel est préférable. Par contre, lutilisation dun lait en poudre conventionnel nest pas possible sauf en cas de préconisation vétérinaire. Dans ce dernier cas, les chevrettes sont déclassées mais peuvent rester sur la ferme sans constituer un cas de mixité interdite. Concernant le sevrage, le cahier des charges indique qu'il ne peut avoir lieu avant 45 jours. Ceci est plutôt un plus, vu quun sevrage à partir de 45 jours avec un poids de lordre de 14 kg reste très cohérent dun point de vue technique et économique. La dernière phase clé concerne la mise à lherbe. Si cette dernière est trop précoce, cela peut avoir de forts impacts sur la croissance des chevrettes. Or, le respect du cahier des charges au sens strict implique quun ruminant sevré doit avoir accès aux pâturages pour brouter à chaque fois que possible. Pourtant, si on veut des chevrettes avec une bonne croissance, notamment avec un objectif dune première mise en lutte à 8/9 mois, lidéal est plutôt une mise à lherbe à 4 mois et de se limiter avant à une alimentation en chèvrerie avec accès à une aire dexercice.
L'élevage de chevrettes en agriculture biologique
Philippe DESMAISON, AuteurEn chevrettes bio, la phase lactée est encadrée et positionne la préférence pour le lait maternel. Bien maîtriser la règlementation, les étapes-clefs de lélevage, les principes dalimentation et les risques sanitaires sont des préalables pour faire les choix techniques adaptés à son contexte délevage. L'article fait un rappel réglementaire et explique comment les règles concernant les étapes du sevrage et de la mise à l'herbe s'appliquent sur le terrain.
Les études de FranceAgriMer : Quels impacts de l'essor de la production de lait biologique sur l'aval de la filière ?
Depuis 2017, la production de lait biologique en France a connu un essor considérable, conséquence dun phénomène de conversions massives en 2015 et 2016 : la collecte a ainsi augmenté de 53 % en 2018 par rapport à 2015. Cette évolution a eu un impact sur le maillon aval de la filière, qui a dû sadapter pour pouvoir collecter et transformer ces volumes supplémentaires de lait biologique. Au sommaire : Première partie : Les collecteurs de lait de vache biologique : - Trois régions françaises fournissent plus de la moitié du lait de vache biologique ; - La production de lait bio par département suit le dessin du croissant laitier ; - En 2018, plus de 100 sites collectent du lait de vache biologique ; - Plus de la moitié des volumes de lait de vache biologique est collectée par des établissements privés ; - La collecte de lait de vache biologique sest concentrée au cours des quatre dernières années. Deuxième partie : Les transformateurs de lait biologique ; - Les fabrications de produits laitiers biologiques ont connu un essor considérable au cours des trois dernières années ; - Les sites fabriquant des produits laitiers biologiques affichent un haut niveau de spécialisation ; - LOuest et lEst concentrent le plus grand nombre de sites ; - Le mix-produit des sites diffère moins selon leur statut privé ou coopératif que selon leur niveau de production ; - Les régions affichent des spécificités de mix-produits ; - Le lait conditionné biologique ; - Les yaourts biologiques ; - Les desserts lactés frais biologiques ; - La crème conditionnée biologique ; - Le beurre biologique ; - Les fromages frais biologiques ; - Les fromages biologiques (autres que frais) ; - Les poudres de lait biologiques.
Lait de chèvre : les conversions progressent
Mélanie GOUJON, AuteurAprès 2012, en France, les conversions à lagriculture biologique avaient ralenti dans les élevages caprins et avaient chuté à 40-50 conversions par an. Depuis, la dynamique des conversions a repris : 147 exploitations se sont engagées en 2017 (+ 40 % par rapport à lannée précédente). Cette augmentation semble tirée par une consommation nationale de lait de chèvre bio très dynamique. Bien que la majorité des élevages caprins bio transforment et vendent leur production en direct, la filière longue progresse : la collecte de lait de chèvre bio a bondi de +53 % entre 2016 et 2017, pour atteindre 8,8 millions de litres. Les élevages qui vendent leur lait en circuit long ont augmenté de +89 % en cinq ans. Plus de 70 % de ces volumes proviennent de trois régions : Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire et Occitanie. Les troupeaux de ces "nouveaux livreurs" sont souvent plus importants (150 têtes/exploitation contre 66 en moyenne nationale) et le lait est moins bien valorisé (870 /1000 L contre 2,50 à 3 /L pour les éleveurs-transformateurs).
Lettre Filières FNAB - Lait n° 14
GAB 85, Auteur ; Julia SICARD, Auteur ; Danaé GIRARD, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 14 est composée des articles suivants : - Santé animale : Focus sur la méthode OBSALIM® ; - Le pâturage des chèvres sous toutes ses coutures ; - Didier Larnaudie et Alain Beyer - Bovins lait - Aveyron ; - L'agriculture biologique s'engage pour le climat - Tome 2 ; - Note de conjoncture du lait bio en France et en Europe - Premier semestre 2019 ; - Les freins à la conversion en élevage caprin ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Quel foin pour quels objectifs ?
Prix agricoles en berne et inflation en rayon
CONFÉDÉRATION PAYSANNE, Auteur ; UFC-QUE CHOISIR, Auteur | BAGNOLET (104 Rue Robespierre, 93 170, FRANCE) : CONFÉDÉRATION PAYSANNE | 2019La loi Agriculture et Alimentation intègre deux mesures emblématiques pour relever le revenu agricole : le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) à 10 % pendant 2 ans et le rééquilibrage des conditions de négociations commerciales. Un an après lentrée en vigueur de cette loi, lUFC-Que Choisir et la Confédération Paysanne tirent un bilan de ces mesures. Pour ce qui est de limpact du relèvement du SRP, létude présentée dans ce document montre une inflation de +0.83 % en moyenne des prix alimentaires pour le consommateur, entre janvier et février 2019 au moment du relèvement du SRP, avec des hausses plus marquées en hypermarchés, ou encore sur les grandes marques nationales. Cette inflation, sur les 2 ans de mise en place de ce relèvement du SRP, représente de lordre de 1.6 milliard d'euros de dépenses en plus pour les ménages, sans répercussion de hausse de prix pour les producteurs. Pour ce qui est de la question des négociations commerciales, on ne peut pas noter de rééquilibrage en faveur des agriculteurs : la distribution impose toujours ses exigences, ne prend pas en compte les prix de revient à la production (même par exemple pour le lait bio). Ces éléments amènent les auteurs à demander labandon immédiat du relèvement du SRP, la transparence totale dans la construction des prix via la publication des niveaux de marges nettes réalisées, le rééquilibrage des négociations commerciales via la publication des conditions de ces dernières, des contrôles officiels et lapplication de sanctions en cas de non-respect de la loi, et enfin un dispositif pour déterminer des prix agricoles rémunérateurs traduisant les efforts qualitatifs des exploitants aussi bien aux niveaux sanitaire, environnemental que nutritionnel.
Référentiel élevage bovin lait bio conjoncture 2018 (édition février 2019)
Ce référentiel, réalisé dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central), présente différentes données chiffrées en bovins lait bio pour la conjoncture 2018 : prix du lait (prix de base et paiement à la qualité), prix des cultures, prix des animaux, aides et primes, prix des intrants (concentrés, fourrages, fertilisants, semences ). Il aborde également le niveau moyen de charges opérationnelles et structurelles des exploitations laitières biologiques du Massif Central. Un point est aussi réalisé sur les rendements fourragers (bilan des années 2014 à 2017). Ces chiffres sont spécifiques ou non à la filière laitière biologique du Massif Central. Ils sont issus dOP, de données statistiques et déléments à dire dexperts. Ils fournissent ainsi des repères objectifs dans lexercice du conseil aux éleveurs, notamment pour létablissement de projets de conversion à lagriculture biologique.
Rencontre avec Valentine Martin, jeune éleveuse nouvellement installée en brebis laitière dans les Vosges
Julia SICARD, AuteurAprès son Baccalauréat, Valentine Martin a voyagé, en France et dans le monde, où elle a effectué de nombreux "petits boulots" dans le domaine agricole : foins manuels en Norvège, récolte de châtaignes en Corse, service de remplacement en élevage caprin dans le Gard... Puis elle a passé un BPREA, suivi d'une spécialisation en ovin - production d'agneaux d'herbe, puis d'une autre en transformation fromagère, dans le Jura. Petit à petit, l'idée de s'installer a germé. Elle s'est finalement installée en 2018 (SCEA Merveille du Mouzon, 88), en bio, sur la ferme de son père (en bio depuis 2005). Elle élève 230 brebis viande (Texel) et 70 brebis laitières (Lacaune, quelques Manech à tête rousse), et transforme le lait de ses brebis en fromages et yaourts qu'elle vend en circuits courts.
Rendez-vous international : La chèvre en grand format à Caprinov
Damien HARDY, Auteur ; Bérenger MOREL, AuteurLa septième édition de Caprinov, salon professionnel dédié à lélevage caprin, sest tenue, dans les Deux-Sèvres, les 28 et 29 novembre 2018. Elle a accueilli 6 200 visiteurs et 200 exposants, 33 conférences thématiques, des présentations de races, des tables rondes et des ateliers techniques. La production biologique y a occupé une place importante et a fait lobjet dune table ronde. Cette dernière avait pour objectif de situer loffre et la demande française en lait de chèvre bio. Jacky Salingardes, président de la Fnec et de lAnicap, a rappelé que la filière caprine sest engagée, dans le cadre des États généraux de lalimentation, à augmenter de 30 % la production bio au cours des cinq prochaines années. Les laiteries ont également exprimé leur intérêt pour le lait de chèvre bio. Selon Romain Jourjon, directeur des fromageries Lescure, le marché des fromages de chèvres bio connaît actuellement une croissance de 30 % par an. Pour encourager les éleveurs à se convertir, la coopérative Terra Lacta propose un dispositif daccompagnement spécifique : des formations et un accompagnement technique, une prime de 60 / 1 000 L durant deux ans, une garantie bancaire pour ceux qui investissent, ainsi que la prise en charge dune partie des intérêts bancaires. Les nouveaux installés bénéficient dune prime de 65 / 1 000 L et dune aide à lachat de chevrettes.
Valoriser le lait de chèvres poitevines : une fromagerie au cur de la ferme
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurDans les Deux-Sèvres, trois associés ont créé le GAEC « Il était une ferme » en 2014. Cette ferme en polyculture-élevage, conduite en AB, se diversifie avec ses deux ateliers de transformation : un en boulangerie et lautre en fromages de chèvre. Deux des associés (Clément Vinatier et Nicolas Boutin) soccupent du troupeau de 72 chèvres et de la fromagerie. Ils ont choisi la race Poitevine qui est rustique et bien adaptée au système pâturant. Son lait présente également des qualités fromagères intéressantes avec des taux butyreux et protéiques élevés. Une chèvre Poitevine primipare donne entre 300 à 400 L de lait par an, et une multipare entre 500 et 600 L. Les chèvres pâturent sur 31 ha et les rations sont adaptées aux différentes phases de lactation. De mars à juin, les associés traient deux fois par jour, ce qui stimule le développement mammaire et, à partir de juin, ils passent en monotraite. Chaque année, le GAEC transforme 1 000 L en yaourts, 10 000 L en tommes et 20 000 L en fromages lactiques. Neuf types de fromages lactiques sont fabriqués à partir du même caillé, les différences organoleptiques seffectuent suivant la hauteur du fromage et son affinage. Le tout est commercialisé en vente directe ou sur d'autres circuits courts. Les différentes étapes de transformation pour obtenir ces produits laitiers sont plus amplement détaillées dans larticle et quelques repères économiques sont donnés.
Vu sur salons : Nouveautés élevage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCet article présente huit nouveautés dédiées à lélevage. 1 Olmix, entreprise spécialisée en biotechnologie marine, renforce son offre utilisable en bio (UAB) : capteur de mycotoxines à intégrer à la ration, stimulateur de digestion des ruminants, soutien aux fonctions respiratoires, renforcement des défenses naturelles 2 Porman rajoute le produit Top Clean à sa gamme animale. Cest un produit à large spectre pour redynamiser les ruminants affaiblis autour de la période de vêlage. 3 Herbonis (société suisse) propose le complément de ration Pambonis, destiné aux poules pondeuses et aux truies. Il supplémente en vitamine D, en calcium et en phosphore pour augmenter la fertilité et limmunité. 4 Lechevestrier a sorti Ruminat, une offre minérale et complémentaire à base de coquilles marines, diffusée sous forme de sacs ou de seaux à lécher pour aider à gérer les troubles digestifs et métaboliques des ruminants. 5 Nor-Grape BPO (By Pass Organic), de Nord-Feed, est utilisé en complément dans les rations avant vêlage chez les vaches laitières pour augmenter leur immunité et le taux dimmunoglobuline dans leur colostrum. 6 France Mélasses est le seul fabricant de mélasse certifiée bio (actuellement issue de cannes à sucre provenant de Thaïlande ou du Paraguay). Lentreprise est attentive à lémergence de la production de betteraves bio en France. 7 Bonilait a mis au point un nouveau produit dallaitement destiné aux veaux, agneaux, chevreaux, de la naissance au sevrage. Il est en cours de certification bio. 8 Lassociation Segrafo Ouest, tournée vers le séchage en grange des fourrages, porte le projet de STG (Spécialité Traditionnelle Garantie) Lait de Foin qui est reconnue par lINAO.
Agriculture biologique : Le groupement Les chèvres bio France en plein développement
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2014, le groupement de producteurs Les chèvres bio France compte aujourdhui 37 éleveurs situés de la Loire-Atlantique au bassin Lozère-Aveyron. Premier groupement de producteurs de lait de chèvres bio en France, il travaille en partenariat étroit avec un transformateur, la Lémance, et leur principal client, Biocoop, avec des valeurs fortes, comme léthique, la taille des élevages (pas plus de 600 chèvres par cheptel), ou encore limportance du pâturage. Une grille de prix sur 3 ans permet aux éleveurs davoir une visibilité suffisante. Face à la demande en forte croissance en lait de chèvre bio, la Lémance est à la recherche de nouveaux producteurs, avec aussi le souhait de trouver des réponses aux difficultés liées à la saisonnalité de la production de lait. Une grille de prix, avec une différenciation entre lait dhiver et lait dété, est dailleurs envisagée.
Allaitement des chevreaux en bio
Fabrice VASSORT, Auteur ; Christel NAYET, Auteur ; Philippe ALLAIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2018Les référents techniques régionaux en agriculture biologique des Chambres d'Agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes ont réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur l' "Allaitement des chevreaux en bio" et traite notamment des points suivants : - Préalables à la bonne alimentation des chevreaux (1 - Quelques repères techniques ; 2 - Réglementation bio et alimentation lactée) ; - Les modalités d'allaitement du chevreau (1 - Le lait maternel ; 2 - Le lait déshydraté ; 3 - Le lait de vache bio ; 4 - Récapitulatif).
Bio portrait : Ferme d'en Fremier : Marie et Jean-Paul Richeme, deux amoureux de leur métier
Sandrine DEBLOIS, AuteurMarie et Jean-Paul Richeme élèvent en biodynamie une vingtaine de Montbéliardes à Revigny, dans la vallée de la Vallière (39). Ils transforment le lait à la ferme et fabriquent exclusivement des fromages au lait cru. Jean-Paul s'est installé sur les terres familiales, là où son père élevait des taureaux de sélection. Lorsqu'il a repris la ferme, Jean-Paul a d'abord fait de l'élevage allaitant, avant de passer à l'élevage laitier et de débuter la fabrication de fromages dans la tradition locale (tommes, gruyères...). Aujourd'hui, grâce à la venue de Marie, institutrice à la retraite originaire de Normandie, la gamme s'est diversifiée : lactiques natures et agrémentés, tommes fleuries, tommes morgées, gruyères et chevret, un fromage traditionnel du Haut-Jura que Marie a souhaité réhabiliter. Ensemble, et comme Jean-Paul l'a toujours fait, ils continuent de chercher à améliorer leurs pratiques et à explorer le monde de la fromagerie, essayant de comprendre les multiples influences des pratiques d'élevage et des techniques de transformation sur la qualité du lait et du fromage.
Biostime bio fait son entrée dans les pharmacies françaises
Rita LEMOINE, AuteurDéjà présente dans les magasins bio français, la marque de lait infantile Biostime Bio, portée par le groupe chinois H&H, va être lancée en pharmacie. Sans huile de palme et enrichis en pré et probiotiques, quatre produits seront proposés, précise Nicolas Regost du service R&D. Le lait bio provient dun partenariat avec la coopérative d'Isigny-Sainte-Mère, dans le Calvados (23 fermes en AB avec 5,5 millions de litres produits en 2017). Les ambitions du groupe sont de taille : implantation de la marque dans 2500 officines. Pour l'accompagner, la coopérative prévoit une nouvelle unité de séchage (25 000 T) et un nouveau laboratoire de contrôle. Le Groupe H&H, né en 1999 à Toulouse, sous la houlette de l'actuel PDG et d'un actionnaire majoritaire, Luo Fei, présente aujourdhui un chiffre daffaires dun milliard deuros.
Conjoncture laitière biologique : Lait de vache - 1er trimestre 2018
En janvier 2018, la collecte de lait de vache biologique, en France, était en hausse de 46,4 % par rapport au même mois de l'année 2017, tandis que la collecte de lait de vache hors lait biologique était en hausse de 3 % sur le même mois. 2792 producteurs de lait bio ont été recensés. La collecte de lait de vache bio en janvier 2018 a représenté 3 % de la collecte totale de lait de vache. L'évolution de la collecte est présentée, par bassin de production. Sont également indiqués : les prix payés aux producteurs bio français, les prix du lait bio en Allemagne et en Autriche, et un comparatif avec les prix du lait bio français. Une partie du document est ensuite consacrée aux produits laitiers bio et aux différentes fabrications qui sont, globalement, en progression par rapport à 2017, ainsi quaux ventes et prix moyens des produits laitiers bio dans la grande distribution et dans le commerce en ligne.
Conjoncture laitière biologique : Lait de vache - 3ème trimestre 2018
En juillet 2018, la collecte de lait de vache biologique, en France, était en hausse de 39,8 % par rapport au même mois de l'année 2017, tandis que la collecte de lait de vache hors lait biologique était en hausse de 0,5 % sur le même mois. 3 098 producteurs de lait de vache bio ont été recensés en juillet 2018. La collecte de lait de vache bio en juillet 2018 a représenté 3,5 % de la collecte totale de lait de vache. L'évolution de la collecte est présentée, par bassin de production. Sont également indiqués les prix payés aux producteurs en France, en Allemagne et en Autriche, ainsi qu'un comparatif entre les 3 pays. Une partie du document est ensuite consacrée aux produits laitiers bio et aux différentes fabrications qui sont, globalement, en progression sur le premier trimestre 2018. A noter une baisse de près de 45 % des fabrications de poudre de lait sur le mois de juillet 2018 par rapport à juillet 2017. Sont aussi présentés les ventes et prix moyens des produits laitiers bio dans la grande distribution et dans le commerce en ligne.
Convertir son troupeau caprin en agriculture biologique : A quelles conditions ?
Le projet BioRéférences vise à apporter des réponses à un besoin majeur de références technico-économiques sur les systèmes de production biologiques du Massif Central et, ainsi, à contribuer à laccompagnement et au développement délevages ruminants biologiques viables, vivables et en cohérence avec leur territoire et leurs filières/marchés. Concernant lélevage caprin bio, lAgence BIO recensait, en 2016, dans les 22 départements intégrés en partie ou en totalité dans le Massif Central, 295 exploitations caprines certifiées ou en cours de conversion. Sur la zone du Massif Central, le marché des produits fabriqués à base de lait de chèvre biologique est en plein développement. Ce document est complémentaire à la synthèse des suivis dexploitations caprines réalisés dans le cadre du projet BioRéférences. Après une présentation du contexte de la filière caprine en AB dans le Massif Central, il donne les points-clés de la conversion du troupeau en AB en abordant les questions suivantes : élever des chèvres, valoriser des surfaces pour lalimentation du troupeau, valoriser le lait produit en transformation fromagère fermière, valoriser le lait produit en livraison, optimiser le coût de production.
Danone annonce un plan massif sur le bio
Camille HAREL, AuteurDanone a récemment annoncé un plan stratégique ambitieux : 6 de ses marques vont proposer, dès 2018, une offre alternative (dont bio) et, à l'horizon 2020, la totalité de ses marques pour enfants proposeront du bio, avec 80 % des produits utilisés issus de cultures françaises. Sur lultra-frais, 4 références fabriquées avec du lait bio français sont annoncées, en complément de sa marque bio Les 2 Vaches. Au total, une trentaine de références bio vont voir le jour dans les prochains mois.
Dossier : La filière bio à un tournant stratégique
Véronique BARGAIN, AuteurLa production et le marché de lait bio en France sont en plein essor. Cette progression importante concerne tous les produits (lait conditionné, ultrafrais, poudre de lait, beurre et même les fromages qui étaient jusquà présent moins développés en bio) et toutes les filières (bovin, ovin et caprin). La collecte 2017 est ainsi supérieure de 30 % à celle de 2016 et les perspectives en matière de débouchés sont prometteuses. Ainsi, les opérateurs prévoient tous daugmenter fortement leur collecte et transformation (Sodiaal, Biolait, Eurial, Lactalis, Triballat Noyal, Danone, La Lémance, Terra Nova ). Les distributeurs suivent le même mouvement : plusieurs enseignes ont annoncé quelles allaient développer le bio : Carrefour, Intermarché, Auchan, Leclerc. Le secteur des magasins spécialisés poursuit sa dynamique (croissance à 2 chiffres pour Biocoop en 2016 et 2017). Lors des Etats généraux de lalimentation, la filière laitière sest engagée à doubler la production bio à 5 ans pour être en adéquation avec la demande. On voit ainsi, à travers ce dossier et les différents témoignages dacteurs de la filière laitière, que la bio change déchelle. Dans ce contexte, le président de Biolait souligne limportance de revenir aux fondamentaux du bio et notamment à lautonomie des systèmes qui reste primordiale.
État des lieux : Filière Laitière Bovine Bio en AURA
Après un rappel du contexte national de la filière laitière bovine bio (évolution de la collecte, du cheptel et analyse du marché français), les chiffres clés de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont présentés. La collecte a doublé entre 2017 et 2018, arrivant à 15 000 litres de lait. Le cheptel bio se trouve principalement dans la Loire, la Haute-Loire et le Cantal.
EU agricultural outlook for markets and income 2018-2030
Ce rapport présente les perspectives dévolution, à moyen terme, pour les marchés des principaux produits agricoles au sein de l'Union européenne à l'horizon 2030. Il présente aussi les perspectives dévolution du revenu agricole. Cette étude prospective repose sur un ensemble d'hypothèses macroéconomiques jugées les plus plausibles au moment de l'analyse et sur le maintien des politiques agricoles et commerciales en vigueur (les analyses ont pris en compte toutes les informations disponibles jusquà la fin du mois de septembre 2018). Ces données ont été traitées à laide dun modèle agro-économique (version UE du modèle Cosimo-Aglink OCDE-FAO) et dune analyse dincertitude. Le rapport présente les résultats obtenus par catégories de produits : grandes cultures, lait et produits laitiers, viande, huile dolive/vin/fruits/légumes, et pour le revenu agricole. Les grandes catégories de produits sont elles-mêmes détaillées par espèces ou produits alimentaires de base. Les incertitudes macroéconomiques et les incertitudes liées aux futurs rendements sont également évoquées. Des points particuliers sont faits sur l'agriculture bio : pour le vin, le revenu, le changement climatique. En fin de rapport, un chapitre est réservé aux évolutions des différents impacts environnementaux liés aux activités agricoles (gaz à effet de serre, émissions ammoniacales, rejets azotés, biodiversité, érosion du sol )
Les exploitations caprines en agriculture biologique du Massif Central : Résultats de la campagne 2016
Le projet BioRéférences vise à apporter des réponses à un besoin majeur de références technico-économiques sur les systèmes de production biologiques du Massif Central et, ainsi, à contribuer à laccompagnement et au développement délevages ruminants biologiques viables, vivables et en cohérence avec leur territoire et leurs filières/marchés. Concernant lélevage caprin bio, lAgence BIO recensait, en 2016, dans les 22 départements intégrés en partie ou en totalité dans le Massif Central, 295 exploitations certifiées avec un cheptel caprin. Sur la zone du Massif Central, le marché des produits fabriqués à base de lait de chèvre biologique est en plein développement. Corollaire de cette évolution, la laiterie de La Lémance, la Bergerie de Lozère (groupe Triballat-Noyal) et Val dOrmeze cherchent à développer leur collecte pour satisfaire leurs fabrications actuelles et la demande croissante de leurs clients. Cette synthèse présente les résultats techniques et économiques de la campagne 2016 des 13 exploitations caprines laitières et fromagères suivies dans le cadre du projet BioRéférences. Ces suivis ont été réalisés par les Chambres dagriculture de Corrèze, Drôme, Loire et Lozère, lAssociation de Promotion de l'Agriculture Biologique en Aveyron (APABA), et lassociation Bio Bourgogne. Les 13 exploitations caprines suivies en 2016 se répartissent en deux systèmes distincts : 5 exploitations sont des systèmes livreurs dont la majorité de la production de lait de chèvre est commercialisée à une laiterie ; 8 exploitations sont des systèmes fromagers dont la majorité de la production est transformée à la ferme et commercialisée en circuits courts.
Hausse des volumes en lait de vache : Confiance et vigilance
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn 2017, près de 600 millions de litres de lait de vache bio ont été collectés. Benoît Rouyer, directeur Économie et territoires au Cniel, explique que la consommation de lait bio a reculé, mais que celle des autres produits laitiers bio a augmenté. Les volumes de collecte sont détaillés pour l'année en cours. Malgré un rythme de conversions qui ralentit après des années de forte croissance, les opérateurs prévoient 900 millions de litres de lait bio en 2019 et un milliard en 2020. D'un point de vue économique, le prix du lait bio a continué d'augmenter, mais reste marqué par une forte saisonnalité (prix moyen annuel en 2017 : de 460 à 480 /1000L). Sur le marché, la demande est bien présente, mais Benoît Rouyer relève l'arrivée de nouvelles démarches de différenciation (axées sur le social, le local, et initiées en Autriche et aux Pays-Bas), qui sont à la fois une menace et une opportunité (vivier de futurs producteurs bio). Pour Éric Guihery, secrétaire national de la filière laitière à la FNAB et producteur bio en Mayenne, le principal enjeu à venir est le renouvellement des générations d'éleveurs (freins dus en partie au devenir incertain des aides au maintien et à la conversion). Enfin, un encart sur le beurre bio revient sur la récente pénurie.
Isère : L'élevage extensif a de beaux jours devant lui !
Nadège AZARIAS, AuteurEn Isère, à Trézanne, Gilles Arfi et Camille Rousseaux élèvent depuis plus de dix ans, en bio, des chèvres et des brebis brigasques. En 2016, après avoir arrêté laccueil à la ferme et les activités équestres, la ferme compte 54 chèvres traites à la machine, 30 brebis traites à la main, 4 truies gestantes pour 2,5 UTH annuels et 1 UTH saisonnier. Bien quils aient 100 ha de parcours, ces terres ne sont pas mécanisables, sauf 5h a permettant une coupe de foin. Mais cela ne représente qu'une seule pousse à l'année sur les 45ha de SAU. La totalité de leurs productions en fromages, porcs, agneaux et chevreaux sont vendues en direct (dont 14% à la ferme), pour un chiffre daffaires denviron 60 000 .
Lait et fromages bio : des producteurs dynamiques
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurAprès une présentation des chiffres concernant l'agriculture biologique en France, et en particulier ceux relatifs à la production laitière, cet article rappelle les ingrédients nécessaires à la fabrication des fromages bio : lait, présure, ferments lactiques, sel, et éventuellement des ingrédients permettant de les aromatiser. Certains de ces ingrédients ne nécessitent pas de certification (comme pour le sel qui est un produit d'origine minérale), ou ne sont pas certifiables, comme les micro-organismes (présure, ferments lactiques). Deux paysans, producteurs de fromages bio, témoignent : - la ferme Durr, en Alsace, est certifiée bio depuis les années 80. Une douzaine de personnes y travaillent aujourd'hui pour assurer l'élevage, mais aussi la transformation, avec des produits laitiers divers et variés, ainsi que des produits issus de l'atelier porcin ; - à la Ferme des Clarines, dans le Rhône, aucun intrant chimique n'est utilisé depuis les années 70. Le lait est vendu frais ou transformé en crèmes et fromages, notamment lors du marché hebdomadaire organisé sur la ferme.
Laiterie Triballat : La marque Vrai pousse au bio
Cécile JULIEN, AuteurPionnier du bio pour la grande distribution avec sa marque Vrai, la laiterie bretonne Triballat (35) travaillait déjà le lait de vache bio et le lait de brebis bio lorsquelle sest lancée dans la production caprine. Les premiers litres de lait de chèvre bio ont été collectés en 2011. Pendant la période de conversion, la laiterie a accompagné les éleveurs caprins par une prime de 40 les 1 000 litres. Aujourdhui, la filière a atteint un rythme de croisière, avec une dizaine déleveurs qui continuent de travailler en groupe. Serge Letendre, lun dentre eux, avec aujourdhui 500 chèvres, témoigne sur son passage en bio et se souvient des premiers litres livrés en 2011. Il apprécie que le prix du lait soit fixé collectivement, entre laiterie et éleveurs, pour aboutir à un prix juste. Bientôt, Triballat atteindra 2,5 millions de litres de lait de chèvre bio, avec une ambition de doubler la collecte dici quatre à cinq ans pour étoffer la gamme Vrai en produits frais à base de lait de chèvre.
L'Observatoire économique : Exploitations en Agriculture Biologique - Edition 2018 : Résultats 2016 ; Prévisions 2017-2018
Le Cerfrance a publié une synthèse de son observatoire économique des exploitations biologiques qui compare les résultats économiques des exploitations en agricultures biologique et conventionnelle en 2016. Les données viennent principalement d'exploitations des régions Grand-Est, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté. Cette analyse montre une situation économique plus favorable pour les années étudiées pour les exploitations biologiques. Les productions sur lesquelles létude a porté sont : production laitière, viande bovine, grandes cultures, production viticole.
Ovin lait : Préserver les qualités fromagères ; Ferme d'Alcas en Aveyron : Favoriser un environnement sain
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn circuit long ou en vente directe, il est essentiel de produire un lait de brebis de qualité, ayant en particulier de bonnes qualités fromagères. Pour cela, les conditions délevage sont essentielles, ainsi que lentretien et le nettoyage de la machine à traire. Un exemple : il faut porter une attention particulière à la litière, les brebis ayant un comportement renforçant la proximité entre animaux, doù des risques accrus de litière sale, avec des dégagements dammoniac. Ceci peut fortement impacter la santé de la mamelle ou même de tout lanimal. Ainsi, Hubert Hiron, vétérinaire interviewé dans ce dossier, préconise de mettre 5 kg de paille par m² de litière. Par ailleurs, il peut être pulvérisé sur la paille, voire ailleurs dans lélevage ou même sur les mamelles des animaux, une solution contenant un complexe de bactéries lactiques et de Bacillus subtilis. Cela favorise le développement dune flore plus favorable dans lélevage, plus apte à dégrader lammoniac de lurine, pour une meilleure qualité de litière. Deux éleveurs biologiques, Alexandre Vialettes, produisant du lait de brebis en Aveyron pour Roquefort, et Romain Polio, producteur de fromage en Haute-Saône, utilisent ce produit et soulignent les améliorations obtenues en matière de conditions délevage et de santé du troupeau et de la mamelle. Cependant, il faut aussi veiller à la qualité de lalimentation (attention aux fourrages humides) et le séchage en grange peut être un atout. Enfin, lhygiène à la traite et le nettoyage de la machine à traire sont des éléments fondamentaux, comme le montrent les diverses pratiques mises en place par les éleveurs interviewés (protocole rigoureux de nettoyage de la machine et contrôle régulier de cette dernière, soins de la mamelle, nettoyage de la salle de traite, du tank ).
Petits ruminants laitiers bio : une filière en développement !
Brigitte LAMBERT, AuteurLes filières brebis et chèvres bio sont en plein développement. Cet article apporte tout dabord des éléments chiffrés sur leur croissance respective : nombre de producteurs, nombre danimaux, nombre détablissements de collecte, volume de lait, volume de lait transformé, tonnage de fromages, prix. Viennent ensuite plusieurs témoignages focalisés sur la Bretagne. Tout dabord, deux éleveurs bio décrivent brièvement leurs systèmes : lun en circuit court (Marie-Eve Taillecours, éleveuse de 110 brebis lacaunes sur 125 ha dans le Morbihan, qui transforme et valorise son lait entre 4 et 5 /L) et lautre en circuit long (Noël Mahuas, éleveur de 165 chèvres qui vend son lait à une coopérative en moyenne à 900 /1000L, avec une forte saisonnalité). Trois acteurs en lien avec des filières longues apportent ensuite des compléments dinformation : Bernard Quiton, conseiller lait bio à la coopérative Eurial/agrial, informe sur les quantités de lait de chèvre bio collectées et sur le projet de relocalisation de la production de buchettes Soignon bio ; Youssef Mezdid, chargé de relation avec les producteurs chez Triballat (entreprise qui traite notamment du lait de brebis bio), établit un point sur cette production en Bretagne ; Pierre Gautier, responsable nutrition caprine chez Terrena, insiste sur les prérequis pour réussir dans ces productions en agriculture biologique.
Situation actuelle du lait biologique au Japon
Miki UEKI, AuteurUne délégation japonaise est venue, en septembre 2017, découvrir la filière bio française, et avait, à cette occasion, fait connaissance avec Biolait. Ueki Miki dresse un aperçu de l'AB au Japon, où les surfaces en bio augmentent progressivement, mais ne représentent encore que 0,2 % de la surface agricole. Le mouvement coopératif TEIKI, alliance de producteurs et de consommateurs en réaction à l'agriculture conventionnelle de masse développée après la Seconde Guerre, est aujourd'hui en plein essor, porté par une forte demande de produits agricoles de première qualité. Au Japon, le climat humide et chaud favorise les maladies et les parasites, rendant, dans certaines régions, l'agriculture biologique très difficile. Concernant l'élevage, le cheptel japonais est composé à 99 % de Prim'Holstein. Certains producteurs innovants se sont lancés dans l'élevage laitier de montagne. La référence en la matière est la Ferme de Nakahora, qui élève 40 vaches laitières en plein air. Quant à la production laitière bio, la laiterie la plus connue est située sur l'Île d'Hokkaido, où le lait bio "Meiji" est collecté auprès de 8 producteurs.
Le Sud-Ouest cherche à structurer la bio
Costie PRUILH, AuteurAvec le projet Laits 3 Bio, le Sud-Ouest cherche à la fois à développer de manière cohérente les filières laitières bio (lait de vache, chèvre et brebis), à mieux valoriser les viandes issues de ces filières, ainsi quà améliorer lorganisation autour de la production daliments pour le bétail. Ce projet réunit sept partenaires : Unicor, Sodiaal Union, Arcadie, Bergers du Larzac, Chèvres bio de France, la Chambre dAgriculture de lAveyron et Coop de France Midi-Pyrénées. Il a été initié en 2017 et rassemble 240 éleveurs bio. Lobjectif à trois ans est que 420 éleveurs soient investis dans cette démarche. Laits 3 Bio est soutenu par lAgence BIO à hauteur de 400 000 (fonds Avenir Bio) sur les 795 000 estimés pour les trois années de fonctionnement du projet. Pour le lait de vache, lobjectif vise à augmenter la collecte de 39,5 millions de litres en 2017 à 76 millions en 2020. Pour la viande, il est de transformer une dizaine de vaches de réforme et une cinquantaine dovins par semaine. Les vaches de réforme commencent déjà à être valorisées par une entreprise qui confectionne des plats préparés. Par la suite, de plus gros volumes pourront être valorisés en steaks hachés surgelés. Pour les céréales et les protéagineux bio, lobjectif est de doubler la collecte pour arriver à 600 tonnes. Un projet dusine dalimentation bio est prévu avec un investissement estimé à un million deuros, avec le soutien du Conseil Régional Occitanie.
Ultrafrais, poudres, fromages : De nouveaux projets et produits sur le marché de la bio
Costie PRUILH, AuteurLa filière bovins lait biologique continue à se développer, en matière de conversions, mais aussi en matière darrivée de nouveaux opérateurs et de nouveaux produits. La demande restant forte, de nouveaux opérateurs cherchent à se faire une place dans ce marché quand dautres, déjà présents, cherchent à diversifier leurs produits. Comme lindique le président de Biolait : "il y a 3 ans, plus de 45 % des produits laitiers bio étaient du lait de consommation et de la crème. Aujourdhui, le lait de consommation pèse moins dun tiers des produits laitiers bio. Et la diversification devrait se poursuivre". En 2017, loffre a été insuffisante face à la demande. Mais 2018 verra les premiers impacts de la forte vague de conversions de 2016. Si 2018 devrait rester tendu, quen sera-t-il pour 2019 ? Ceci illustre un des enjeux de la filière qui doit tout faire pour maîtriser loffre et maintenir des prix rémunérateurs, dans un contexte de risque de baisse des aides. Le marché peut-il dailleurs compenser la perte de ces aides ? Une augmentation de quelques centimes des prix reste peut-être possible. Cependant, dans tous les cas, cela sous-entend une offre bien maîtrisée. La diversification peut aussi être une clé. Reste par ailleurs la question des moyens que mettra en uvre le gouvernement pour favoriser une plus forte incorporation de produits biologiques en restauration collective. Est-ce quune partie des aides sera réorientée en appui à cette politique, sachant que le marché de la restauration hors foyer nest pas le plus valorisant, les prix étant très bataillés ?
Vitagermine : l'alimentation bio "Made in France" qui sublime le terroir
BIO-LINEAIRES, AuteurC'est en 1996 que Vitagermine s'est fait connaître, en mettant sur le marché le premier lait infantile bio, sous la marque Babybio. L'assortiment, depuis, s'est étoffé, avec toute une gamme bio pour bébés : laits, petits-déjeuners, goûters, boissons aux fruits... 200 produits à ce jour, conçus, développés, fabriqués en France et distribués par la société elle-même. Près d'une centaine de salariés travaillent sur les deux sites de production, en Gironde et dans la Creuse. Stéphane Priou, responsable marketing de l'entreprise, explique les engagements qui ont guidé le développement des deux marques phares, Vitabio et Babybio. Ces deux marques travaillent avec des fournisseurs français et valorisent les filières des terroirs : veaux et bufs fermiers d'Aquitaine, carottes des Landes, pommes de terre du Val de Loire, etc. L'originalité des recettes est aussi un point fort des deux marques ("Carotte, courge Butternut, poulet fermier du Poitou, riz", "Mijoté de chou Kale aux petits légumes et son mélange de céréales & graines de courge"...).
L'agriculture bio en Auvergne-Rhône-Alpes : Les chiffres de la bio en 2016
2016 a été une année record pour la bio en Auvergne-Rhône-Alpes. La bio y est présente au sein de tous les types de productions. La région Auvergne-Rhône-Alpes est la 1ère de France en nombre dexploitations bio pour les légumes, les fruits (grâce à la part importante de noix et de châtaignes bio notamment), le miel, le fromage de chèvre et les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM). Plus de 700 nouvelles exploitations ont été notifiées en bio en 2016, portant à 4 771 le nombre total de fermes bio. Le département de la Drôme reste le 1er département de France en nombre de fermes. Auvergne-Rhône-Alpes est la première région en nombre d'entreprises de l'aval (2 110 opérateurs et 400 magasins bio). De nombreux secteurs restent cependant sous tension d'approvisionnement. Il y a un réel besoin dorganiser et de consolider les filières bio sur ce territoire. Les chiffres clés de la bio pour 2016 pour Auvergne-Rhône-Alpes sont présentés, avec plusieurs focus : nouvelles fermes bio, entreprises de l'aval, zoom sur la production de viande bovine, sur le maraîchage, les grandes cultures et le lait.
La bio dans le monde - Les carnets de l'Agence BIO - Edition 2017
Ce document rassemble l'ensemble des statistiques générales sur la production et le marché bio dans le monde. Fin 2015, la surface mondiale cultivée suivant le mode biologique (certifiée et en conversion) a été estimée à près de 51 millions dhectares. Elle représentait 1,1 % de lensemble du territoire agricole des 179 pays enquêtés. Plus de 2,4 millions dexploitations agricoles certifiées bio ont été enregistrées en 2015. 87 pays sétaient dotés dune réglementation pour lagriculture biologique en 2016. Le marché bio mondial est estimé à 87,3 milliards $ (80,2 milliards ) en 2015.
Conjoncture laitière biologique : Lait de vache : 1er trimestre 2017
En janvier 2017, la collecte de lait de vache biologique, en France, reste en recul de -7,3 % par rapport au même mois de l'année 2016. Il s'agit du 5ème mois consécutif de recul depuis septembre 2016. La collecte 2016 est de 549,9 millions de litres (cumul annuel mobile en janvier 2017). La collecte de lait de vache hors lait biologique est également en recul à hauteur de -5,6 % sur la même période. L'évolution de la collecte est présentée, par bassin de production. Sont également indiqués : les prix payés aux producteurs bio français, les prix du lait bio en Allemagne et en Autriche, et un comparatif avec les prix du lait bio français. Une partie du document est ensuite consacrée aux produits laitiers bio et aux différentes fabrications qui sont, globalement, en progression.
Conjoncture laitière biologique : Lait de vache - 2ème trimestre 2017
En avril 2017, la collecte de lait de vache biologique en France est stable (+ 0,2 %) par rapport au même mois de lannée 2016. La collecte de lait de vache hors lait biologique est en baisse de 1 % sur la même période. La prévision CNIEL estimait la collecte bio à 612,5 millions de litres à fin mai 2017. Le cumul annuel mobile en avril 2017 est de 545,7 millions de litres. L'évolution de la collecte est présentée, par bassin de production. Sont également indiqués : les prix payés aux producteurs bio français, les prix du lait bio en Allemagne et en Autriche, et un comparatif avec les prix du lait bio français. Une partie du document est consacrée aux produits laitiers bio et aux différentes fabrications qui sont, globalement, en progression. Les ventes et prix moyens de produits laitiers bio en hypermarchés, supermarchés, hard-discount et commerce en ligne sont présentés.
Conjoncture laitière biologique : Lait de vache - 4ème trimestre 2017
En octobre 2017, la collecte de lait de vache biologique, en France, était en hausse de 30,7 % par rapport au même mois de lannée 2016, tandis que la collecte de lait de vache hors lait biologique était en hausse de 4,3 % sur le même mois. La collecte bio 2017 s'est élevée à 583 millions de litres en octobre (cumul annuel mobile 2017), et le Cniel estime la collecte bio, à fin 2018, à 841,1 millions de litres. L'évolution de la collecte est présentée, par bassin de production. Sont également indiqués : les prix payés aux producteurs bio français, les prix du lait bio en Allemagne et en Autriche, et un comparatif avec les prix du lait bio français. Une partie du document est ensuite consacrée aux produits laitiers bio et aux différentes fabrications qui sont, globalement, en progression, ainsi quaux ventes et prix moyens des produits laitiers bio dans la grande distribution et dans le commerce en ligne.
Coûts de production de latelier laitier : Synthèse normande 2017
Cette synthèse a été faite à partir de données chiffrées issues de 269 exploitations bovins lait normandes, dont les clôtures comptables ont été synchronisées au 31 mars 2016. 17% de ces fermes étaient en signe de qualité (AB ou AOP). Parmi les principaux résultats, retenons : i) des coûts de production de 2014 à 2016 pour l'ensemble des exportations globalement en baisse, mais globalement pas de façon suffisante face à un prix du lait moyen payé toujours plus bas ; ii) les quatre principaux postes de charges sont, dans un ordre décroissant, le coût alimentaire, la mécanisation, le travail et les annuités ; iii) les élevages biologiques présentent le coût alimentaire le plus faible de léchantillon (74 les 1000 litres, contre 140 pour les systèmes conventionnels comptant moins de 50 % dherbe dans le système fourrager) ; iv) par contre, le poste de mécanisation est plus élevé en AB (140 /1000 litres de lait contre, par ex., 92 pour les systèmes conventionnels comptant moins de 50 % dherbe dans le système fourrager). En effet, à linverse du coût alimentaire, le coût de la mécanisation est plus faible dans les systèmes intensifs par effet de dilution.
Démarche qualité Biolait : Du lait plus digeste par sélection génétique ?
Erwan LE ROUX, Auteur ; Soizick ROUGER, Auteur ; Yves LEVESQUE, AuteurSuite à une mutation génétique il y a quelques 5000 ans, les vaches peuvent produire du lait contenant des béta-caséines (des protéines) de type A1 et de type A2 (type A2 existant avant la mutation). Suivant les vaches, le lait produit peut contenir les deux types (lait A1A2) ou un seul (lait A1A1 ou lait A2A2). Or, au cours de la digestion, le type A1 produit un peptide que diverses études souligne comme étant difficile à digérer. Dans divers pays, dont la Nouvelle-Zélande, l'élevage s'oriente vers la production de lait A2A2, en faisant de sa meilleure digestibilité un argument de vente. Sélectionner un troupeau A2A2 est possible depuis quil existe des tests simples à partir de poils. Dans ce contexte et dans le cadre de sa démarche qualité, Biolait réfléchit à la question de produire du lait A2A2, sachant que constituer des troupeaux uniquement constitué de A2A2 prend du temps, au moins 5 à 6 ans. Cependant, ne vaut-il pas mieux anticiper et profiter dune nouvelle opportunité si la demande en lait A2A2 venait à se développer comme le supposent certains acteurs ? Certains adhérents de Biolait ont déjà passé le cap et se sont engagés dès à présent dans la sélection de troupeaux A2A2, comme Erwan Le Roux, éleveur bio dans le Finistère.
Dossier : Des actions pour limiter les cellules
Damien HARDY, Auteur ; Alice HUBERT, AuteurDans un contexte d'augmentation des cellules somatiques dans le lait de chèvre, le projet Mamovicap, mené par l'UMT Santé des petits ruminants, s'est intéressé aux leviers d'actions pour limiter les infections mammaires. Entre 2013 et 2016, ce programme a permis d'améliorer les connaissances sur la physiologie de la mamelle et va continuer d'explorer les liens entre la traite et les cellules. Ce dossier expose certaines pistes soulevées par le projet, comme alloter, réformer, réaliser des tests pendant la traite, puis entretenir et adapter les réglages de la machine à traire, au travers des articles suivants : - Les concentrations cellulaires augmentent (analyse des données depuis 15 ans) ; - Davantage de cellules dans les mamelles abîmées ; - Des liens entre cellules et morphologie ; - Six pratiques pour un parfait trayeur ; - Les mauvaises pratiques se lisent sur les courbes (des outils de tests pendant la traite) ; - Les promesses de la génétique (un index cellules dans le schéma de sélection).
Dossier : L'élevage des génisses
Ludovic BILLARD, AuteurL'introduction de ce dossier rappelle l'importance de l'élevage des génisses dans une ferme laitière. Le choix de pratiques d'élevage qui visent un meilleur bien-être animal, une meilleure santé du troupeau, mais aussi de meilleures conditions de travail, sans sacrifier les performances économiques des fermes, compte dans la recherche d'équilibre de cet élevage. Le partage d'expériences entre éleveurs, dans ce cadre, présente de nombreux atouts. Ainsi, des éleveurs témoignent sur certains de leurs choix : - Vêlages 2 ans, 3 ans ? Avantages et inconvénients (Isabelle Mathy, 01) ; - Déléguer l'élevage des veaux à des vaches nourrices pour avancer dans la simplification du système (Gérard Grandin, 61) ; - Le lait fermenté (Joëlle et Jean-Yves Lyonnet, 42) ; - Kéfir et élevage des génisses : deux facteurs indissociables pour moi aujourd'hui (Frédéric Thiriet, 88) ; - Le kéfir de lait (Jean-Yves Papin, 49) ; - Les veaux sous la mère (Didier Bourgeois, 89) ; - Respecter la physiologie est primordiale (résumé d'une intervention de Marine Lemasson, conseillère en systèmes ruminants bio et durables) ; - L'expérimentation des vaches nourrices (Laurent Brunet, 88) ; - Changer de mode d'élevage pour éradiquer la Cryptosporidiose (Alain Guiffès, 49) ; - Le colostrum ou l'or liquide (Nadine Savary, 53) ; - Les vaches nourrices (fermoscopies de 3 exploitations laitières).
Dossier : Produits de grande consommation : Analyse des ventes : pourquoi les 40 % des volumes LS ?
BIO-LINEAIRES, AuteurLes produits en libre-service représentent 40 % des unités de vente consommateurs en magasin bio. Les produits concernés sont des "moteurs" des points de vente bio. Ils représentent en effet 1/4 du chiffre d'affaires. Ce dossier est consacré à ces produits "de grande consommation" en magasins spécialisés bio (uniquement les produits à code barre et hors fruits et légumes, vrac et activité service arrière). Il analyse les ventes (évolution mensuelle du chiffre d'affaires, etc.) de certains produits au cours de l'année 2016 : - Ultrafrais : un rayon toujours en croissance... ; - Épicerie sucrée : La plus grande... ; - Épicerie salée : forte volatilité des rotations... ; - Liquide : la plus fluide... ; - ufs et laits ; - Boisson végétale et desserts végétaux ; - Chocolat tablette et huiles ; - Rupture : comportement irrationnel... (cas particulier du beurre, en rupture en 2016, et dont les ventes ont cependant été très importantes) ; - Eau et jus de fruit. Le dossier s'intéresse ensuite au point de vue des consommateurs bio quant à leur appréciation des principaux réseaux de distribution de produits alimentaires bio (magasins bio, marchés, vente directe et GMS) : - Un réseau bio en pleine santé, mais... la concurrence des grandes surfaces est là !
Dossier : Ultrafrais : La niche en or de l'alternatif
Anne Caroline RENARD, AuteurLes alternatives au lait de vache conventionnel sont en plein essor, en particulier pour ce qui concerne l'ultrafrais. Les fromages, fromages frais et yaourts au lait de chèvre, de brebis ou biologiques, mais aussi au "lait" végétal rencontrent un grand succès. L'ultrafrais bio se démarque par une forte croissance, notamment grâce à des marques telles que Les 2 Vaches ou Vrai. Deux graphiques présentent le marché de l'ultrafrais alternatif en 2016 (dont le bio) et les parts de marché des marques d'ultrafrais bio.
Focus sur le lait bio au Québec
Clémentine ROBIN, AuteurA l'occasion de son passage en France, Nicolas Mesly, journaliste agricole québecois, a été interviewé. Il dresse un portrait de la filière lait bio au Canada, et plus précisément au Québec, principale province productrice de lait bio dans ce pays. La plupart des fermes laitières bio se situent autour du fleuve Saint-Laurent (environ 114 producteurs). La demande en lait bio est très forte, notamment pour le lait de consommation et les yaourts. Le lait de vache bio y est essentiellement vendu en frais (pas de lait UHT), avec différents taux de matières grasses. Le gouvernement canadien attribue un quota national qui est ensuite réparti entre les provinces, qui attribuent à leur tour des quotas à chaque ferme, comme pour le lait conventionnel. Nicolas Mesly précise les grandes lignes du cahier des charges bio canadien. Il attire l'attention sur l'importance de la question du bien-être animal, qui est un des 6 volets du programme de certification (ProAction), ce dernier étant désormais obligatoire dans toutes les exploitations laitières.
Importance des produits issus de bovins au pâturage sur les apports nutritionnels et la santé du consommateur
Michel DURU, Auteur ; Didier BASTIEN, Auteur ; Eric FROIDMONT, Auteur ; ET AL., AuteurDans FOURRAGES (N° 230 - Le pâturage au coeur des systèmes d'élevage de demain (II) Juin 2017) / p. 131-140 (10)Le lait et la viande contribuent à la santé du consommateur en lui fournissant des acides gras essentiels (omégas-3), des polyphénols, des vitamines... Les produits animaux sont des sources d'apport significatives de certains de ces nutriments, en particulier lorsque les ruminants sont dans un système maximisant le pâturage. Par rapport à un régime plus énergétique à base de maïs et/ou de céréales, une alimentation à l'herbe du ruminant (d'autant plus qu'elle est riche en légumineuses) fournit un lait ou une viande plus riche en omégas-3, en vitamines A, E, B2, B9, en caroténoïdes et en dérivés phénoliques, mais plus pauvres en vitamine B12. Pour la viande, cette alimentation doit être poursuivie dans les trois mois précédant l'abattage. Tous systèmes confondus, 45 % du lait et 25 % de la viande proviendraient d'une alimentation à l'herbe (première estimation, à confirmer), mais la consommation de tels produits ne suffit pas pour atteindre les valeurs recommandées en alimentation humaine.
Du lait A2A2 standardisé, ultrafiltré, microfiltré ou transformé en UHT, quel intérêt ?
Christian BASTARD, AuteurLe lait d'aujourd'hui subit, la plupart du temps, différents traitements physiques ou thermiques susceptibles de le dénaturer. Il est déstructuré, homogénéisé, décomposé en vue d'extraire ses différents composants. On extrait surtout la matière grasse, la caséine et le lactoserum, qui peuvent ensuite être valorisés dans d'autres industries. 99 % des laits subissent une homogénéisation à haute pression, qui provoque un éclatement total de la matière grasse et change son statut, ne permettant au lait pas d'être reconnu par notre système digestif. Cette action n'est pas la seule à rendre difficile la digestion du lait. Le lait UHT, chauffé pendant 3 à 5 secondes à une température de 135 à 170°C, voit ses flores microbiennes détruites et le calcium rendu indisponible. Les laits pasteurisés bio, qu'ils soient de vache, de chèvre ou de brebis, ne font guère exception. Ainsi, les politiques du zéro germe vont à l'inverse de la qualité du lait : les multiples agents utiles pour la digestion (anti-inflammatoires, immunostimulants, enzymes, mucines, lactopéroxydase), qui devraient normalement interagir pour que notre organisme profite de ces bienfaits, ont disparu. Les allergies au lait pourraient donc bien être avant tout une réaction à l'industrialisation du lait... De nouvelles technologies sont à l'étude (Hautes Pressions Hydrostatiques (HPH), pasteurisation douce à l'eau, inférieure à 72°). L'intérêt nutritif du lait de type A2A2 pour la santé est une piste, mais à condition qu'il soit issu de vaches en bonne santé, nourries à l'herbe et au foin, puis qu'il soit transformé en lait cru ou au maximum thermisé (<63°), transformé localement et collecté avant 60 heures de stockage en tank.
Le lait bio a du potentiel de développement
Costie PRUILH, AuteurMathilde Blanc, de lItab, et Benoît Rouyer, du Cniel, donnent leur point de vue sur le marché du lait bio. La demande est toujours croissante en Europe (France, Allemagne ), ainsi que pour le lait en poudre infantile en Chine. Cependant, laugmentation des démarches de labellisation privées, telles que « lait de pâturage », « sans OGM », « éthique », pourrait compromettre léquilibre du marché à moyen terme, notamment au Danemark et en Autriche. Lenjeu est de conserver la crédibilité du cahier des charges de lagriculture biologique par rapport aux autres démarches. Au sujet des conversions, elles restent importantes en France, même après lexplosion de la campagne 2015-2016 : 383 fermes pour 153 millions de litres entre juin 2016 et mai 2017, avec cependant une baisse de la collecte fin 2016 liée à de mauvaises conditions fourragères en 2016.
Lait biologique en France en 2016 : Collecte, fabrications et commercialisation
Célia KARSENTI, Auteur ; Julia DE CASTRO, Auteur ; Bruno RONEY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 09 (42 Rue de Châteaudun, 75 314, FRANCE) : CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l'Economie Laitière) | 2017Ce tour dhorizon chiffré de la filière lait biologique, de la production à la vente, en France, mais aussi avec quelques perspectives européennes, montre que, globalement, le lait biologique se développe encore en 2016. Au niveau européen, la France est le second pays producteur de lait bio après lAllemagne. La collecte de ce lait sur lHexagone a pourtant légèrement baissé en 2016 (-0.8 % versus 2015), mais les conversions ont fortement progressé (4 fois plus quen 2015), ce qui laisse prévoir une progression de 54 % pour les deux prochaines années, pour sapprocher, fin 2018, de 890 millions de litres, contre 566.2 fin 2016. Si 120 établissements collectent du lait bio (toutes espèces confondues), 3 entreprises collectent plus de la moitié de la production en lait de vache bio. Tous les produits laitiers fabriqués voient leur progression se poursuivre en 2016 : +3 % pour le lait de consommation, qui évolue le moins en 2016, ou encore +45 % pour les desserts lactés. Ainsi, les produits laitiers bio voient leur part de marché en volume et en valeur croître en 2016 : ils représentaient un marché de 582.8 millions deuros en 2016, avec une progression de 12.3 % par rapport à 2015 (sur la même période, les produits conventionnels ont vu leur marché régresser de 1.7 %). Côté prix, après une année de baisse en 2015, lévolution est plus contrastée en 2016 : le lait et le fromage ont vu leur prix augmenter, à linverse des autres produits. Ainsi, le différentiel de prix entre produits bio et leurs homologues conventionnels se réduit globalement, mais reste entre 25 et 45 % plus élevé. Côté circuits de vente, la GMS reste majoritaire (70/75 % des parts de marché). Mais 2016 a vu une forte progression de lachat de produits laitiers bio via internet (en incluant le drive) : la vente en ligne de ces produits a en effet crû de 26 % au cours de cette année.
Le lait et le miel au jardin
Fernand KOCHERT, AuteurConfronté au problème du mildiou sur sa vigne, l'auteur témoigne de l'utilisation d'une recette de Hans Oswald, biodynamiste, qu'il a testée avec succès, une préparation à base de lait frais, de miel et d'eau, à pulvériser. Il indique comment réaliser cette préparation, comment l'appliquer sur la vigne et quelles sont, selon lui, les raisons de l'efficacité de cette recette. Il partage également son expérience en matière d'utilisation de lait écrémé en pulvérisation sur les arbres, pour nourrir le feuillage, le protéger des pluies acides, des attaques de mildiou, d'oïdium et de tavelure.
Les légumineuses fourragères, un allié de choix pour enrichir le lait en équol et améliorer son profil en acides gras
Eric FROIDMONT, Auteur ; Frédéric DAEMS, Auteur ; Virginie DECRUYENAERE, Auteur ; ET AL., AuteurProduire du lait à partir d'herbe ou de fourrages herbagers est intéressant pour l'éleveur sur le plan économique et pour le consommateur d'un point de vue nutritionnel. La nature de l'herbe distribuée aux vaches, et en particulier la part de légumineuses qu'elle contient, influence grandement la qualité fine du lait et des produits laitiers. Les 6 essais présentés ont été conduits pour illustrer l'incidence d'un apport de légumineuses fourragères sur la qualité du lait, en particulier sur son profil en acides gras et sa teneur en équol. Certains essais ont été menés au pâturage ou en stabulation avec des ensilages de composition variable. Sous la forme d'ensilage, les légumineuses améliorent le profil en acides gras du lait par rapport aux graminées. De même, l'apport de légumineuses fourragères, et en particulier de trèfle violet, améliore la teneur en équol du lait au pâturage et en stabulation. L'équol du lait n'est pas détruit par la transformation en produits laitiers. A l'exception du lait produit en agriculture biologique, les laits du commerce sont peu pourvus en équol par rapport aux teneurs obtenues dans les essais avec les modalités apportant des légumineuses.
Les notes de conjoncture FNAB - Lait de vache - Septembre 2017
Brigitte BECIU, AuteurCette note de conjoncture dresse un état des lieux des dernières tendances dans lévolution de la filière lait de vache biologique, en particulier en France. La collecte bio française a régressé de septembre 2016 à avril 2017 (moins 5 % sur le premier trimestre 2017 par rapport à la même période en 2016). Ceci sexplique par les conditions météorologiques de lannée dernière qui ont impacté fortement la qualité des fourrages. Tous les autres critères montrent cependant des progressions significatives. Au premier semestre 2017, la dynamique de conversion sest poursuivie, certes à un rythme moindre quen 2016. Néanmoins, avec les conversions record précédemment enregistrées, la collecte de lait bio devrait connaître une hausse particulièrement forte sur les 12 prochains mois. En 2016, la moyenne des prix réels mensuels payés aux producteurs est de 460 /1000 l, soit presque 15 de plus quen 2015, et ce prix a encore progressé au cours du 1er semestre 2017. La consommation de produits laitiers bio reste toujours très dynamique, avec les croissances les plus fortes pour la crème et les fromages. Par ailleurs, les perspectives à léchelle de lEurope sont plutôt encourageantes, avec une consommation globalement croissante. LAllemagne, la France et le Danemark restent les plus gros producteurs. Mais les situations restent contrastées selon les pays : la France présente la plus forte progression des volumes, alors que peu de conversions sont attendues au Danemark ou au RoyaumeUni. Pays-Bas, Belgique ou encore Pologne présentent des marchés déficitaires, avec une production insuffisante face à la demande, situation qui devrait se poursuivre.
Obsalim® : Micro fromage
La méthode Obsalim® de diagnostic et de réglage alimentaire, fondée sur lobservation des bovins, des ovins ou des caprins, a été créée par le docteur Giboudeau, vétérinaire dans le Doubs. Dans le cadre de la méthode, afin d'évaluer la qualité du lait et son aptitude à coaguler, les éleveurs peuvent réaliser des micro fromages. La méthode est expliquée dans cette fiche.
Observatoire Normand de l'Agriculture Biologique - Édition 2016 - Données 2015
Cette septième édition de lObservatoire Normand de la bio, coordonnée par Inter Bio Normandie et coproduite avec Agrobio Basse-Normandie, le GRAB Haute-Normandie et la Chambre régionale dagriculture de Normandie, présente lensemble des statistiques 2015 des filières animales et végétales bio en Normandie. Pour chaque filière, les chiffres de production sont accompagnés d'autres éléments liés à cette filière (collecteurs, abatteurs, transformateurs...). Au sommaire : - Lagriculture biologique en France et en Normandie ; - Les filières animales bio en Normandie ; - Les filières végétales bio en Normandie ; - Les préparateurs bio en Normandie ; - La commercialisation et la consommation des produits bio ; - Conclusions et perspectives.
La production de lait bio dans l'UE à la hausse pour répondre aux attentes
Jean-Marie POILVET, AuteurEn Europe, 4,4 millions de tonnes de lait bio ont été collectées en 2016, soit 2,9 % de la collecte de lait européenne. Dans l'ordre d'importance en termes de volumes produits, les 5 principaux pays européens producteurs sont l'Allemagne, la France, le Danemark, l'Autriche et le Royaume-Uni. A eux seuls, ils produisent 70 % des volumes. Le marché du lait bio est en forte progression, mais avec de fortes variations entre les pays. L'augmentation de la collecte de lait bio entre 2016 et 2018 en Europe pour l'ensemble des acteurs devrait présenter peu de concurrence directe des filières étrangères sur le secteur laitier bio français.
Une production petite mais dynamique en Bretagne
Véronique BARGAIN, AuteurAvec moins dune trentaine déleveurs et 4 000 à 5 000 brebis, la Bretagne est une petite région pour la production de lait de brebis. La filière de Triballat-Noyal sest tournée vers le bio en 2000. Elle rassemble sept éleveurs dIlle-et-Vilaine avec chacun 300 brebis en moyenne de race Lacaune. Environ 600 000 litres y sont collectés et transformés en fromages frais et fromages affinés toute lannée, vendus sous la marque Vrai. En plus de cette filière organisée, une vingtaine déleveurs transformateurs conduisent des troupeaux de 60 à 120 brebis, principalement en bio. Avec des pratiques délevage extensives, le plus souvent à lherbe, sans désaisonnement, le lait est transformé en yaourts, fromages blancs et tommes vendus en direct sur les marchés, en Amap, en Biocoop et en magasins de producteurs. Les agneaux sont engraissés sur place ou vendus à 10kg à la coopérative Ovi-Ouest. Alain Gouedard, de la Chambre dAgriculture de Bretagne, témoigne que la plupart des éleveurs sen sortent bien et sont plutôt en manque de lait.
Produire du lait de vache en Nouvelle-Aquitaine
Ce document rappelle, dans un premier temps, quelques généralités sur la filière lait bio en Europe et en France, ainsi que sur la conversion en bovins lait bio, puis présente des chiffres propres à la région Nouvelle-Aquitaine. Il rassemble les résultats technico-économiques issus de fermes bio suivies par 2 réseaux de Poitou-Charentes : les Chambres d'agriculture de la Charente et des Deux-Sèvres et le réseau bio (GAB). Deux cas concrets de fermes sont présentés : une ferme spécialisée en lait de vache et une en système mixte bovins lait/bovins viande (composition du troupeau, assolement, utilisation des surfaces fourragères, alimentation, coût de production...).
Produits laitiers bio : Leurs atouts santé
Sophie DENIS, AuteurSi l'on connaît les apports alimentaires du lait et des produits laitiers de vache (calcium, vitamine D, protéines et acides aminés, acides gras...), il est important de rappeler la plus-value des mêmes produits en bio. En effet, les produits laitiers bio présentent en général des qualités nutritionnelles supérieures au lait conventionnel, dues au mode de production et au régime alimentaire des vaches. En effet, d'après plusieurs études comparatives, le lait bio contient en particulier : jusqu'à 70 % d'oméga 3 en plus, 40 % d'acide linoléique en plus (oméga 6), et affiche un ratio oméga 3/oméga 6 meilleur qu'en conventionnel. Le lait bio contient également des concentrations supérieures en fer, vitamine E, caroténoïdes et vitamine D. Enfin, les produits laitiers issus de l'AB sont pratiquement exempts de pesticides et contiennent moins de résidus de médicaments vétérinaires et pas d'hormones. Les analyses du lait collecté par Biolait ne présentent, quant à elles, aucun résidu de pesticides, aucune substance antibiotique, ni aucun résidu de médicaments.
Les produits laitiers de chèvre et de brebis
BIO-LINEAIRES, AuteurMieux connaître les laitages de chèvre et de brebis pour mieux les conseiller, tel est l'objectif de cet article. Réputés comme alternative en cas d'allergie aux protéines du lait de vache, les laits de chèvre et de brebis ont connu une forte demande. En 10 ans, les volumes collectés ont été multipliés par 7 pour le lait de chèvre et par 4,5 pour le lait de brebis. Parmi les volumes, les laits bio de chèvre et de brebis ont respectivement augmenté de 37,4 % et de 46,6 %. Les produits transformés sont principalement les yaourts, fromages, fromages blancs et faisselles. Leurs compositions et leurs avantages nutritionnels sont présentés.
Quelques chiffres sur l'Agriculture biologique suisse - Edition juin 2017
AGRIDEA donne, à travers ce powerpoint, des données chiffrées sur l'agriculture bio en Suisse. Le marché bio en Suisse a progressé, en 2016, de 7,8 %. Le document précise, pour chaque canton, pour 2016 : le nombre d'exploitations bio, la part de la surface cultivée en bio. Les données concernent ensuite les différentes cultures (surface, part de la bio, prix, marge brute) et productions animales, puis le marché et la consommation bio.
Référentiel élevage bovin lait bio, conjoncture 2016
Ce référentiel est une compilation de données (prix du lait, prix des animaux, aides, prix des approvisionnements, rendements fourragers ) établie à partir du suivi annuel des fermes du collectif BioRéférences du Pôle AB Massif Central, de travail denquêtes, de données commerciales issues dOP, de données statistiques et déléments à dire dexperts. Le but essentiel est de fournir des repères objectifs dans lexercice du conseil aux éleveurs et létablissement de projets de conversion à lagriculture biologique.
Le yaourt de Poitevines sans poudre ajoutée
Léopold DENONFOUX, AuteurCécile Le Pape élève 36 chèvres de race Poitevine à Plessé (44). Elle fabrique des fromages et, depuis peu, des yaourts nature. Sans poudre de lait, sans épaississant et sans gomme, ses yaourts sont simplement pasteurisés. Pour cela, elle a fabriqué une étuve maison à partir d'un chauffe-lait de restauration acheté d'occasion et d'un réfrigérateur à chaleur tournante...
9èmes Assises nationales de l'agriculture biologique
Organisées par l'Agence Bio, les 9èmes Assises Nationales de la Bio se sont tenues le 14 novembre 2016 à Paris, en présence de professionnels et spécialistes de l'agriculture biologique, pour discuter de l'avenir de l'agriculture biologique, de ses différentes filières et de ses opportunités de développement. Intervenants : Didier Perréol (président de l'Agence BIO), Carolyn Steel (architecte londonienne), Florent Guhl (directeur de l'Agence BIO), Stéphane Le Foll (ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du gouvernement) et d'autres intervenants lors de tables rondes.
Actualité économique : Cours des principaux légumes de saison ; Prix du lait payé aux producteurs ; Cours de la viande ; Cours des céréales et oléo-protéagineux
Vincent HOUBEN, Auteur ; Didier DESARMENIEN, Auteur ; Aude CHARMASSON, Auteur ; ET AL., AuteurCet article présente les cours des principales productions agricoles biologiques pour le premier trimestre 2016 : légumes, lait, viande, céréales et oléo-protéagineux. Pour les légumes, les cours sont relativement stables, exceptés pour l'échalote (en progression) et pour le chou-fleur (courbe en « yoyo »). Le prix du lait en 2015 est légèrement inférieur à celui payé en 2014, mais la production reste en adéquation avec la demande, ce qui permet de garder un certain niveau de prix. Concernant la viande, les acteurs de la filière travaillent actuellement à l'ouverture de nouveaux débouchés, qui permettront de commercialiser les produits des éleveurs en conversion. Enfin, pour ce qui est des grandes cultures, les nouveaux volumes (1/3 des nouveaux ha convertis en bio en 2015) semblent nécessaires pour une filière qui est à ce jour importatrice. Globalement, avec un nombre de conversions important en 2015 et 2016, les acteurs mettent en garde quant à la nécessité d'être vigilants pour un développement cohérent et pérenne de ces filières.
En Allemagne : La production laitière et fromagère caprine se muscle pour répondre à la demande
Christophe REIBEL, AuteurEn Allemagne, le marché du lait et des fromages de chèvre est dynamique. Ce pays compte environ 300 élevages de plus de 15 têtes et 75 % d'entre eux sont bio. La production atteint 25 à 30 millions de litres de lait, dont plus de la moitié est transformée à la ferme, le reste étant vendu à quinze laiteries à travers le pays, dont 3 ne travaillent que du lait de chèvre. Le lait de chèvre reste une production de niche, approvisionnant pour l'instant seulement 30 % environ d'un marché estimé porteur, selon les estimations professionnelles. Certains éleveurs prévoient d'augmenter leur troupeau. Pour Gwendolyne Manek, technicienne caprine pour Bioland, cela passe par une professionnalisation des élevages, notamment par la technique, l'alimentation et la génétique. Cependant, la tendance économique est bonne, avec un prix du lait qui progresse en 2016 et des relations entre éleveurs et transformateurs au beau fixe, selon Andreas Kern, technicien caprin pour Bioland. Pour lui, l'enjeu d'aujourd'hui consiste à organiser la filière avec, notamment, la création de structures communes de livraison du lait. Des portraits d'éleveurs caprins allemands sont présentés.
Aquitaine : Ossau Iraty en quête de lait bio !
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe fromage basque AOP Ossau Iraty connaît une demande croissante en bio. Afin de pouvoir répondre à celle-ci, la fromagerie Saint-Michel, dont la gamme bio au lait cru représente un quart de la production totale d'Ossau Iraty, encourage ses éleveurs ovins à la conversion. Pour cela, le prix pendant la phase de conversion a été revu à la hausse, et l'accompagnement technique par le Civam BLE est pris en charge par la fromagerie pour en assurer la gratuité à ses producteurs. Si la complémentarité entre les cahiers des charges AOP et bio réduit l'intérêt d'une conversion pour certains producteurs, d'autres, notamment les jeunes installés, sont plus motivés par ce double signe de qualité.
Avenir du lait bio : Fédérer les producteurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDepuis fin 2015, la filière laitière biologique est en plein essor, avec une vague de conversions importante (+8,4 % de lait collecté en décembre 2015 par rapport à décembre 2014). Pour permettre un développement harmonieux de la filière, sa structuration est indispensable. Ainsi, l'association Lait Bio de France, membre de la Fnab, appelle les producteurs à se réunir au sein de groupements.
La bio dans le monde - Les carnets de l'Agence Bio - Edition 2016
La surface mondiale cultivée en bio (certifiée et en conversion) a été estimée à près de 43,7 millions dhectares fin 2014 (estimation réalisée daprès les données de FiBL/IFOAM et dautres organismes). Elle représentait 0,99 % de lensemble du territoire agricole des 172 pays enquêtés. Près de 2,3 millions dexploitations agricoles certifiées bio ont été enregistrées en 2014 (sans compter celles se situant dans des pays pour lesquels il n'y a pas de statistiques accessibles). 87 pays sétaient dotés dune réglementation pour lagriculture biologique en 2015. Le marché alimentaire bio mondial est estimé à 68 milliards deuros en 2014. Ce document rassemble l'ensemble des statistiques générales sur la production et le marché bio dans le monde. Il présente également un focus sur le pourtour méditerranéen et les États-Unis, ainsi quun focus sur certaines filières (grandes cultures, coton, café, cacao, banane, lait, aquaculture bio...). Un tableau présente les différents chiffres par pays.
Comment reprendre la main sur la valorisation du lait ? Le cas du GIE Lait Bio Pays de la brebis
GTI MAGAZINE, AuteurAlain Gaubert, éleveur de brebis bio dans l'Aveyron et co-président du GIE Lait Bio Pays de la brebis, décrit, dans cette interview, le fonctionnement de cette organisation commerciale de producteurs. Réunissant 19 éleveurs de brebis en agriculture biologique, cette structure leur a permis de reprendre la main sur la commercialisation de leur lait.
Conjoncture laitière biologique : Lait de vache : 2ème trimestre 2016
En France, la collecte de lait de vache bio continue à augmenter sur les premiers mois de l'année 2016. En avril, elle affichait une hausse de 3,2 % par rapport à avril 2015. La collecte est présentée par grands bassins de production français. Le volume total de la collecte nationale est de 574 858 l en 2015. Au niveau européen, l'Allemagne, l'Autriche et le Danemark voient, comme en France et en Suisse, une augmentation de leur collecte sur janvier et février 2016 par rapport à la même période en 2015. Le prix payé au producteur a été de 447,50 en mars et de 381,79 en avril. La consommation de produits laitiers augmente quel que soit le type de produits. Le prix au consommateur diminue. La fabrication est globalement en progression par rapport à 2015, hormis pour la poudre de lait. La consommation continue sa croissance, en particulier pour l'ultra frais, et le commerce en ligne poursuit son essor.
Conjoncture laitière biologique : Lait de vache : 3ème trimestre 2016
En juillet 2016, en France, la collecte de lait de vache bio a connu une hausse de 5,1 % par rapport au même mois de l'année 2015, quand, sur la même période, elle est restée stable pour le lait non bio. La collecte est présentée par grands bassins de production français. Au mois de juillet, le cumul annuel mobile de la collecte nationale était de 574,8 millions de litres. Les ventes continuent de progresser pour l'ensemble des produits laitiers bio, avec un prix moyen payé par le consommateur qui augmente légèrement pour le lait de consommation. Dans la continuité des années passées, le commerce en ligne poursuit son essor pour les produits laitiers. Les prix du lait (bio et non bio) en Allemagne et en Autriche sont aussi présentés.
Conversion en lait Bio : dernière étape ou grand écart ?
Didier DESARMENIEN, AuteurEn 2016/2017, une vague importante de conversions à l'agriculture biologique est prévue. Pour les candidats à l'AB, il convient d'avoir bien conscience de ce qu'implique une conversion. Dans les Pays-de-la-Loire notamment, les systèmes laitiers conventionnels, fortement axés sur le maïs ensilage, sont plus éloignés des systèmes laitiers bio que ce que certains agriculteurs imaginent. Cet article revient sur quelques grandes disparités entre ces deux types de systèmes, à connaître et accepter avant une démarche de conversion en AB : système d'alimentation basé sur l'herbe pâturée, plus faible part du maïs ensilage dans l'assolement et la ration, production laitière inférieure, etc.
Les conversions bio ont triplé en 2015
Costie PRUILH, AuteurSelon le Cniel, les conversions sont passées de 48, en 2014, à 145 producteurs engagés en 2015. Le rythme s'est encore accéléré entre novembre 2015 et mai 2016, période pendant laquelle 524 conversions ont été dénombrées. Le potentiel de collecte de lait bio pour 2018 est estimé à environ 800 millions de litres. Au niveau européen, une hausse de la collecte est observée également et, côté consommation, les ventes en volumes continuent d'augmenter.
Dossier : Cinq scénarios pour le Massif Central à lhorizon 2050
François D'ALTEROCHE, AuteurA la demande du Commissariat Général à lÉgalité des Territoires, lINRA a mené une étude prospective sur de possibles évolutions pour lélevage sur le Massif Central (MC) à lhorizon 2050. Ce dossier présente les cinq scénarios volontairement contrastés issus de ce travail et leurs impacts en termes de tonnages, doccupation du territoire ou encore demplois. Ces scénarios ont été construits en tenant compte en particulier de la consommation de viande et du changement climatique. Le scénario 1, dit dexcellence, envisage une baisse de 60 % de la consommation de viande. Dans ce contexte, les acteurs du MC sappuient sur limage de marque dune production à lherbe. Dans le scénario 2, caractérisé par une baisse de 30 % de la consommation de viande et la poursuite de la libéralisation, la tendance va vers la production de viande maigre, au coût le plus bas, avec un fort agrandissement des exploitations. Le scénario Agroécologie sappuie aussi sur une baisse de 30 % de la consommation de viande mais avec une demande des consommateurs pour une viande produite avec plus de naturalité. Lherbe et lAB ont une place importante et ce scénario est celui qui montre le meilleur impact en termes demplois. Le scénario dit partenariat, avec une baisse de 5% de la consommation de viande, est basé sur une volonté forte des régions dagir, en concertation, pour le développement dun partenariat équitable entre les maillons des filières. Enfin, le scénario « géopolitique » sappuie sur lhypothèse dun fort impact de la demande en viande de certains pays mais une baisse de 30 % en Europe : la production de viande sur le MC est dominée par le maigre au prix le plus bas, pour lexportation, avec engraissement hors du territoire et, globalement, des impacts économiques négatifs. Ces scénarios contrastés, mais tous plausibles, sont avant tout des outils pour permettre aux acteurs des filières et aux décideurs de sinterroger et danticiper face à des avenirs possibles.