Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (127)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Moins de gaz à effet de serre en agriculture biologique
Claude AUBERT, AuteurL'agriculture biologique constitue une réponse pertinente au problème du réchauffement climatique, et ce pour de multiples raisons, notamment en contribuant de façon importante à la limitation des gaz à effet de serre. En effet, d'une façon générale, l'agriculture et l'élevage émettent relativement peu de CO2 (4 %), mais beaucoup de méthane (8 %) et de protoxyde d'azote (12 %), soit au total 24 % de l'ensemble des émissions en France. L'article met en évidence les différents leviers dont dispose l'agriculture biologique en matière de réduction des GES, en particulier la séquestration du carbone dans les sols, une clé majeure dans cette lutte.
Performances des rotations à base de cultures fourragères en termes de gaz à effet de serre (GES) et bilan de carbone
Abad CHABBI, Auteur ; Nimai SENAPATI, Auteur ; André GIOSTRI, Auteur ; ET AL., AuteurLa nécessité d'accroître la production agricole à travers le monde paraît pour certains en contradiction avec l'urgence de réduire les impacts environnementaux de l'agriculture intensive. Pourtant, les systèmes intégrant agriculture et élevage par exemple sont une stratégie appropriée : les résultats expérimentaux de longue durée illustrent le potentiel de ces systèmes. A l'inverse, l'intensification des systèmes, et leur spécialisation, conduit au découplage des cycles du carbone et de l'azote, favorisant les pertes dans l'environnement. Un compromis entre intensification et préservation de l'environnement est apporté par les systèmes avec rotations prairies-cultures annuelles. Les prairies permettent de stocker du carbone, limitent les flux d'azote vers l'eau du sol, et vers l'air, même avec une fertilisation azotée de 100-200 kg N/an. Les phénomènes de réorganisation par les microbes du sol sont complexes et dépendent des conditions climatiques. Le retournement des prairies accélère brutalement la dégradation de la matière organique du sol, mais son effet sur l'environnement peut être atténué. L'étude des flux de carbone et d'azote sur un dispositif de longue durée confirme ces résultats.
Repères : Chiffres clés du climat : France et Monde - Edition 2016 : Édition 2016
Dans la continuité des années antérieures, mais avec une acuité à la hauteur de l'enjeu, l'édition 2016 des « Chiffres clés du climat » s'inscrit dans le contexte de la 21ème Conférence des parties sur les changements climatiques (COP 21) qui se tient à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Cette dernière version a été actualisée et enrichie par rapport à l'édition 2015. Ainsi, l'analyse sectorielle des émissions de gaz à effet de serre (GES) a été complétée par une double page sur l'agriculture et les émissions liées à l'utilisation des terres, leur changement et la forêt. Par ailleurs, une page portant sur la tarification carbone dans le monde a été ajoutée. Enfin, certaines pages consacrées à des données mondiales ont été dédoublées afin de rendre leur lecture plus aisée. Cependant, toutes les données 2013 des émissions de GES au niveau international ne sont pas encore disponibles. Contrairement aux années passées, leur mise à disposition par l'Agence européenne pour l'environnement interviendra plus tard au cours de cette année. Cette publication, par son organisation et le choix des thèmes abordés, a pour ambition d'informer un public le plus large possible sur le changement climatique, ses mécanismes, causes et effets, ainsi que sur les dispositifs internationaux mis en place pour le circonscrire.
Affichage environnemental sur les produits de consommation : point d'étape sur les enjeux dans le secteur agro-alimentaire
Martin BORTZMEYER, Auteur ; Antonin VERGEZ ; Florence SCARSI, AuteurLa mention des impacts environnementaux des produits est appelée à se développer, conformément à la loi 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en uvre du Grenelle de l'environnement. De nombreux travaux internationaux participent au même mouvement, répondant ainsi à une attente, régulièrement mesurée, des consommateurs. Un travail important des acteurs économiques et des services de l'État a été réalisé, en France, ces dernières années. Il avait pour objectif de développer les méthodes et outils permettant de préciser ce que pourrait être la mention des impacts environnementaux des produits de consommation. Le document rend compte de l'état de l'art en ce qui concerne le projet d'affichage des impacts environnementaux des produits agricoles et alimentaires. Établi par les services du ministère de l'Écologie, du Développement durable, et de l'Énergie, il vise à fournir aux acteurs un panorama des enjeux et des méthodes qui ont été caractérisées à la suite des travaux de l'ensemble du secteur agro-alimentaire.
Barleypea intercropping: Effects on land productivity, carbon and nitrogen transformations
Tejendra CHAPAGAIN, Auteur ; Andrew RISEMAN, AuteurLa baisse de la productivité des terres associée à une diminution du carbone organique (CO) du sol et de l'azote est une problématique importante dans la production d'orge. Un système de culture intercalaire associant l'orge et le pois peut aider à augmenter la productivité des terres ainsi qu'à maintenir un niveau adéquat de CO et d'azote minéral du sol. Une monoculture et un système intercalaire d'orge avec le pois en intercalaire dans les rangs sans fertilisants selon des ratios de pois 1 : 1 et 2 : 1 ont été comparés. La culture intercalaire a affiché une productivité plus élevée de la terre (12-32%) par rapport aux parcelles en monoculture. L'orge intercalaire a montré une biomasse en azote, en protéines du grain et en carbone séquestré dans le sol plus élevés que l'orge en monoculture. Le pois intercalaire a affiché une augmentation de la nodulation (27-45 %) et de la fixation symbiotique d'N (9-17 %) comparé à une monoculture de pois avec une fixation de 60-78 kg N/ha. Le taux le plus élevé de transfert d'N (11 %) et une augmentation de l'accumulation d'N (c'est-à-dire 200 % supérieure à celle de l'orge en monoculture) dans la biomasse aérienne ont été observées dans le ratio 1 : 1. Cependant, le ratio 2 : 1 a accumulé plus de C dans la biomasse aérienne par rapport aux parcelles monoculture d'orge. Cette étude a démontré que la culture intercalaire d'orge et de pois est une stratégie efficace pour augmenter la productivité des terres, la qualité du grain et de la biomasse, les rendements d'N et de C, etc. La plantation en rangées de 2 : 1 était le mode le plus productif.
Carbone organique des sols : L'énergie de l'agro-écologie, une solution pour le climat
Un sol en bonne santé, vivant, équilibré et stockant du carbone, accroît le potentiel de production végétale, filtre l'eau de ses polluants, favorise la biodiversité et joue un rôle dans la lutte contre l'effet de serre. C'est ce que cette brochure, réalisée par l'ADEME avec l'appui d'experts, veut expliquer. Elle rappelle la place du carbone des sols dans l'atténuation du changement climatique, en France, en s'appuyant sur les données du GIS Sol, et présente les principaux leviers d'actions dans les secteurs agricoles et forestiers, sur la base de travaux menés par l'INRA. Un inventaire des outils d'évaluation, déclinés de la parcelle au territoire national, permet aux gestionnaires et conseillers de mieux orienter les pratiques.
Emissions gazeuses en bâtiment et sur parcours d'élevage de volailles biologiques
Paul PONCHANT, Auteur ; Karine GERMAIN, Auteur ; Eddie LAMOTHE, Auteur ; ET AL., AuteurLes élevages avicoles sont des émetteurs de protoxyde d'azote (N2O), mais peu de connaissances sont disponibles sur l'impact des parcours sur ces émissions. Les déjections des volailles contiennent des nitrates qui se transforment partiellement en azote gazeux (N2) dans le sol par dénitrification. Dans certaines conditions (anaérobiose, type de végétation, taux de nitrates), cette réaction est incomplète et entraîne la production de N2O. L'Inra du Magneraud, en Charente-Maritime, a mesuré ces émissions et établi des bilans de masse (carbone, azote, phosphore) pour des poulaillers de 75 m2 avec ou sans parcours boisé. Les émissions des bâtiments sont identiques, mais les parcours arborés émettent 30 % moins de N2O que les parcours de type « prairie ». Ces résultats doivent être interprétés avec précaution car de nombreux autres paramètres interviennent dans la dénitrification, comme la température et la pluviométrie.
"Growth of barley (Hordeum vulgare L.) roots in biopores with differing carbon and nitrogen contents"
Les pores verticaux du sol sont en général créés par le travail des vers de terre et les systèmes racinaires pivotants. Ces canaux constituent des chemins préférentiels facilitant la croissance en profondeur des racines. En production biologique, où les cultures sont plus dépendantes de la disponibilité de l'eau et des éléments nutritifs, ils sont d'une importance capitale. Les auteurs soutiennent que ces pores contiennent de fortes concentrations de nutriments. L'objectif de cette étude est d'évaluer comment les propriétés chimiques des parois, qui varient selon qu'elles ont été façonnées par des vers de terre ou des racines, peuvent avoir un effet sur la croissance de l'orge. Ils ont analysé leur contenu en carbone et en azote, lequel était jusqu'à trois fois plus élevé que dans le sol interstitiel. Les résultats ont démontré que dès qu'un pore est colonisé par un ver de terre, les parois sont recouvertes d'une concentration élevée d'azote. En revanche, lorsqu'un pore est abandonné, les teneurs sont considérablement plus faibles, conséquence de la lixiviation et de l'absorption par les racines. En conséquence, les parois enrichies en nutriments, notamment en azote et en carbone, favorisent l'exploration du sous-sol par les racines des cultures.
A meta-analysis of soil organic matter response to soil management practices: An approach to evaluate conservation indicators
C.M. URGATE, Auteur ; H. KWON, Auteur ; S.S. ANDREWS, Auteur ; ET AL., AuteurCette méta-analyse a évalué l'influence des systèmes de culture (conventionnelle, conservation avec travail minimum du sol, conservation sans labour, et systèmes biologiques) et les pratiques de gestion (fertilité azotée et longueur des rotations) sur le carbone organique du sol (COS). Les auteurs ont aussi réalisé une revue de littérature afin de déterminer si cette approche pourrait être appliquée à d'autres variables (taux d'érosion, facteur érosif du sol [K], le phosphore disponible [P], et l'oxyde nitreux [N2O]). Les données recueillies à partir de 55 études ont été classées en fonction du type d'échantillonnage. La méta-analyse des données provenant des profondeurs de sol de 0 à 20 cm a indiqué que les taux de COS étaient similaires dans les systèmes biologiques utilisant des rotations de cultures diversifiées aux taux obtenus dans les systèmes de conservation utilisant des sources de fertilité inorganiques. Les 2 systèmes ont permis une augmentation du COS de 9 % par rapport au témoin conventionnel. Dans la profondeur de sol de 0 à 30 cm, les résultats ont divergé entre les systèmes de conservation sans labour et les systèmes biologiques. Les systèmes de conservation sans labour n'ont pas augmenté le COS tandis que les systèmes biologiques ont produit une augmentation de 29 % du COS. Les résultats suggèrent que la qualité de fumier a une influence sur l'ampleur de son effet et que l'ajout de fumier humide peut diminuer le COS. Une comparaison de la longueur de la rotation a montré que les systèmes de culture avec des rotations de 3 ans ou plus étaient en mesure d'augmenter le COS comparé à des rotations plus courtes. Ces résultats suggèrent qu'une méta-analyse pourrait être utilisée pour étudier l'utilisation du no-till ou du labour réduit et pour documenter les différentes sources de fertilité.
Refaire vivre les campagnes dans un monde post-carbone
Pablo SERVIGNE, AuteurS'il n'y a plus d'importations d'énergie fossile vers l'Europe et si, par conséquent, les principales sources d'énergie deviennent le solaire, la biomasse et l'éolien, le rôle de producteur d'énergie, explique l'auteur, reviendra aux zones rurales. Outre cette fonction, les exploitations agricoles des zones rurales devront se nourrir elles-mêmes, fournir un surplus de production alimentaire pour les villes, mais aussi réparer les écosystèmes. Pour cela, elles devront affronter deux obstacles majeurs : beaucoup moins d'énergie et un climat instable. C'est à travers ces deux derniers points que l'article propose d'imaginer un futur post-carbone pour l'agriculture. C'est une transition à opérer, un processus qui reconvertit les campagnes en zones autonomes et excédentaires en énergie. Elle ne se fera pas sans une augmentation importante du nombre d'agriculteurs, formés à l'agroécologie, capables d'intégrer les dernières découvertes en écologie et de les combiner à certains savoirs d'antan. Le Scénario Afterres 2050, pour une utilisation durable des terres agricoles, est présenté, ainsi que le scénario Négawatt sur la transition énergétique.
Refaire vivre les campagnes dans un monde post-carbone (Deuxième partie) : Des campagnes dans un climat instable
Pablo SERVIGNE, AuteurL'article fait suite à celui paru dans le numéro précédent de la revue Valériane. Il interroge plus particulièrement le changement climatique, et la capacité des agro-systèmes à « encaisser » des écarts climatiques importants sur une courte période, à savoir sécheresses, températures extrêmes, ouragans, inondations, etc.. Au vu des impacts environnementaux des cultures de céréales annuelles, graines oléagineuses et légumes (80% environ de la nourriture), l'auteur met en avant l'intérêt de plantes vivaces qui ne nécessitent pas d'interventions aussi lourdes chaque année, ail ou artichaut, par exemple. Pourquoi ne pas envisager des céréales vivaces (blé, riz, maïs), qui resteraient sur pied pendant 3 à 5 ans ? Arbres et arbustes sont également très utiles pour créer des agroécosystèmes résilients ; ils sont présents dans les pratiques de l'agroforesterie, l'agroécologie et la permaculture. Favoriser la diversité génétique des plantes et des animaux domestiques et développer, dans chaque zone, des variétés rustiques adaptées aux conditions locales, nous rendraient moins vulnérables en cas de pertes liées aux maladies et attaques de nuisibles. La ferme post-industrielle de Mark Shepard, aux États-Unis, est un bel exemple des pratiques à mettre en uvre pour affronter un avenir incertain.
A simplified method for the assessment of carbon balance in agriculture : an application in organic and conventional micro-agroecosystems in a long-term experiment in Tuscany, Italy
Giulio LAZZERINI, Auteur ; Paola MIGLIORINI, Auteur ; Valentina MOSCHINI, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreuses modélisations proposent d'analyser les entrées et sorties de carbone à l'échelle agricole, mais peu d'entre-elles autorisent un calcul simple et simultané des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de la séquestration de carbone. La méthode présentée ici est issue de la plate-forme expérimentale de l'Université de Florence sur une période allant de 2003 à 2007. Les systèmes expérimentaux biologique et conventionnel ont des surfaces respectives de 5,2 ha et 2,6 ha, le premier avec une rotation de 4 ans comprenant une prairie temporaire et un engrais vert et le second une rotation maïs/blé dur ou orge. Le travail du sol est identique dans les deux cas. Le système biologique émet systématiquement moins de GES que son homologue conventionnel en termes d'équivalent CO2 par unité de surface (respectivement 0,74 t/ha et 1,76 t/ha) mais aussi par unité de produit (respectivement 0,3 t/kg et 0,78t/kg). En agriculture conventionnelle, c'est la fertilisation qui contribue le plus à ces émissions. L'agroécosystème biologique séquestre significativement plus de carbone (27,9 t/ha) que l'agroécosystème conventionnel (24,5 t/ha).
L'agriculture biologique plus efficace face au changement climatique : elle fixe davantage de carbone dans le sol
Adrian MÜLLER, AuteurUne méta-analyse portant sur 74 études publiées dans le monde entier qui avaient mesuré le carbone organique dans l'humus des sols cultivés en bio et en conventionnel a révélé que les réserves en carbone des sols de l'agriculture biologique sont supérieures à celles des sols non biologiques d'en moyenne 3,5 tonnes par hectare Présentation des principaux résultats et analyses rapides : rôle des domaines agricoles en polyculture-élevage, effet du gaz carbonique dans l'atmosphère, potentiel de l'agriculture biologique comme système agricole respectueux du climat.
Modification génétique contre changement climatique
Sophie CHAPELLE, AuteurL'entreprise californienne Arcadia Biosciences a mis au point un procédé appelé "Nitrogen Use Efficiency" (NUE) qui permet aux plantes de mieux fixer l'azote. Ainsi, les plantations où auront été semées des plantes génétiquement modifiées par le procédé NUE pourront obtenir des certificats de réduction d'émissions de gaz à effet de serre valorisables sur les marchés du carbone ! Des accords entre Arcadia et Monsanto, Dupont, Vilmorin et d'autres entreprises semencières ont été signés pour couvrir un vaste panel de plantes. Les premières semences sont attendues pour 2016.
Composter le fumier pour préserver le climat
Christoph FANKHAUSER, AuteurLa libération des stocks de carbone du sol est identifiée comme une cause du réchauffement climatique, et engendre un appauvrissement en humus des sols. En agriculture, il existe différents types d'amendements organiques et l'auteur s'interroge sur la capacité de ces amendements à régénérer la teneur en matière organique des sols cultivés. Le compostage permettrait de fixer plus de carbone dans le sol grâce à une meilleure performance d'humification et donc grâce à la formation de molécules plus stables. En Suisse, dans l'essai à long terme DOC, les résultats montrent une augmentation de la teneur en humus seulement dans un système en biodynamie avec épandage de fumier composté (en comparaison avec des systèmes en bio ou conventionnels, utilisant différents types d'amendements). Un autre essai sur les engrais de ferme montre des rendements équivalents entre des cultures fertilisées avec du fumier préparé ou avec du lisier.