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IGP Petit épeautre de Haute-Provence : Un fleuron céréalier menacé par « la concurrence sauvage »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurIndispensable à l'équilibre économique de nombreuses exploitations agricoles, l'IGP Petit épeautre de Haute-Provence est menacée par l'arrivée massive sur le marché de lots de petit épeautre banalisés, à des prix bradés. Sa culture représentait 490 ha en 2023, pour 90 producteurs, tous en bio, dans la Drôme, les Alpes-de-Haute-Provence, le Vaucluse et les Hautes-Alpes. Vincent Clary, de la SAS Bioengrain, explique qu’après récolte, le grain est impérativement trié et décortiqué ; la graine est transformée en farine, pâtes, boulgour, etc. ; les bales sont utilisées comme isolant ou pour la confection de coussins. Etienne Mabille, producteur, témoigne d’une augmentation de la production de petit épeautre (non IGP) dans d’autres secteurs géographiques. Selon lui, la production de petit épeautre sur des sols plus productifs permet d’augmenter le rendement de 18 q/ha pour l’IGP, à 20 voire 30 q/ha hors IGP, autorisant un prix de vente moins élevé. Cela entraîne une saturation du marché, en défaveur du Petit épeautre IGP. Or, le producteur rappelle que le petit épeautre est une des seules cultures qui s’adapte au milieu caillouteux et pauvre de la Haute-Provence, et est donc indispensable à l’équilibre agro-économique des fermes de sa région.
Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique : Spécialisés de plaine - Montagnes et piémonts (hors Est AOP) : Conjoncture 2022
Cet observatoire présente les coûts de production et le prix de revient du lait d'exploitations bovines laitières biologiques pour la campagne 2022. Pour ce faire, les résultats technico-économiques de 105 fermes ont été analysés : 69 fermes sont situées dans différentes zones de plaines du territoire français, les 36 autres sont en zones de montagnes et piémonts, hors montagnes de l’Est AOP. Pour les élevages de plaines, le coût de production moyen a été de 712 €/1000 L. Le prix de revient, calculé pour la rémunération de 2 SMIC/UMO exploitant, atteint 496 €/1000 L. En zones de montagnes et piémonts, le coût de production atteint 909 €/1000 L, et le prix de revient pour 2 SMIC/UMO exploitant est de 628 €/1000 L. Ces écarts importants entre les deux zones s’expliquent par le coût de l’alimentation, plus élevé en montagne (138 €/1000 L, contre 74€/1000 L en plaine), ainsi que par des charges plus importantes en montagne pour les bâtiments et les installations, la mécanisation, les frais d’élevage et l’approvisionnement des surfaces. Cet observatoire annuel a été réalisé par l'Institut de l'Élevage, à partir de plusieurs bases de données : AFOCG 49/85, Collectif BioRéférences, Institut de l'Élevage et dispositif Inosys Réseaux d'élevage.
Vergers d'en haut
Véronique BUTHOD, AuteurCet article fournit des conseils pour cultiver des arbres fruitiers en altitude, enrichis avec des témoignages de pépiniéristes et de jardiniers bio, de Loire, des Hautes-Alpes et de Savoie. Pour limiter les dégâts liés au gel, il faut choisir des variétés tardives, avec floraison tardive et mise à fruits rapide, et réfléchir à l'emplacement des arbres, en exposition nord plutôt qu'en exposition sud. D'autres techniques sont abordées pour protéger les fruitiers du froid, des chutes de neige, des brûlures solaires et du manque d'eau. Une sélection de variétés de fruitiers (abricotiers, cerisiers, cognassiers, poiriers, pommiers et pruniers), adaptées à la culture en altitude, et des adresses de fournisseurs sont proposées.
Vu au Bhoutan : Au royaume du bonheur, le mirage du 100% bio
Christophe DEQUIDT, AuteurEn 2012, le Bhoutan s’était fixé comme objectif d’atteindre 100% de SAU en bio en 2020. Cet objectif n’a pas été atteint avec, actuellement, seulement 1% de la SAU en bio certifié. En revanche, selon l’enseignant-chercheur Wang Gheshen, 95% des exploitations utilisent zéro protection des cultures chimique et des quantités très faibles d’intrants en fertilisants chimiques. Les semences bio sont développées par l’État, qui les distribue gratuitement pour être multipliées par des agriculteurs locaux. Les produits chimiques fertilisants ou phytosanitaires sont gérés par l’État et distribués sous son contrôle. Au Centre de l’agriculture bio, des essais sont menés pour développer des conduites de culture biologiques efficientes. Farm Corporation Management est une entreprise nationalisée, qui gère la majorité des fermes bhoutanaises et qui veille à répondre aux besoins locaux pour limiter les importations. La mauvaise logistique de distribution, dans un contexte montagneux, fait partie des freins au développement du bio.
Colloque ADMM 20 juin 2023 (Lempdes) – Retour en vidéos !
Le 20 juin 2023, le réseau ADMM (Agriculture Durable de Moyenne Montagne) organisait un colloque intitulé « Le Massif central face aux défis agricoles de demain : les agriculteurs partagent leurs expériences ! ». Les changements climatiques, sociétaux, économiques et sanitaires créent un contexte d’incertitude pour l’agriculture du Massif central. Entre atténuation, adaptation et anticipation, il est nécessaire de développer des systèmes d’élevage plus résilients, autonomes et économes. Divers leviers sont déjà actionnés par des éleveurs du réseau ADMM : semer du méteil, faire du report sur pied, dimensionner son élevage, pâturer des végétations semi-naturelles, faire du sursemis, diversifier son système… Ces éleveurs ont été invités à échanger sur leurs pratiques et leurs questionnements lors de ce colloque, qui a réuni plus de 70 participants. Plusieurs vidéos font un retour en images de cette journée. Les deux premières correspondent aux enregistrements des présentations de la matinée, qui portaient sur les thèmes suivants : 1 - À quels changements climatiques et économiques sont confrontés les agriculteur·ice·s du réseau ADMM et comment ils y font face ? ; 2 - Entre évolutions sociétales et transformation du travail, comment les agriculteur·ice·s du réseau ADMM traitent ces angles morts des changements climatiques ? Les deux vidéos suivantes synthétisent les réflexions des deux ateliers participatifs de l’après-midi : l’un portait sur les compétences et les connaissances à acquérir et à transmettre en tant qu’agriculteur pour faire face aux changements climatiques et sociétaux ; et l’autre portait sur la diversification et les productions végétales comme leviers d’adaptation pour l’agriculture du Massif central. Les trois dernières vidéos rapportent les témoignages de certains participants : Thierry Turlan de la DRAAF AURA, Elodie Perret du PNR Livradois-Forez et Chantal Chassaing de VetAgro Sup.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. I. Co-benefits for promoting the production of grass-fed meat and strengthening self-sufficiency
Sophie PRACHE, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux avantages liés au pâturage mixte bovins-ovins ont déjà été démontrés. Toutefois, l’effet de l’association bovins-ovins sur l'autonomie et l'autosuffisance des systèmes n’a pas beaucoup été étudié. Dans cette expérimentation, conduite à Laqueuille, sur le site Herbipôle d'INRAE, localisé en zone de montagne (Puy-de-Dôme), trois systèmes biologiques basés sur l’herbe ont été comparés : un système mixte combinant bovins et ovins allaitants (MIX), et deux systèmes spécialisés, un en bovins (CAT) et un autre en ovins (SH). Ces trois systèmes ont été gérés de manière distincte durant 4 ans. Pour le système MIX, le rapport entre les UGB bovins et ovins était de 60/40. La superficie pâturée et le chargement à l’hectare étaient similaires pour tous les systèmes. Les périodes de vêlage et d'agnelage ont été ajustées à la croissance de l'herbe pour optimiser le pâturage. Les veaux (croisés Salers-Angus) ont pâturé jusqu’à leur sevrage en octobre, puis ont été engraissés en bâtiment avec de l'enrubannage, avant d’être abattus à 12–15 mois. Les agneaux ont été engraissés au pâturage. Dans le cas où ils n'étaient pas finis avant la mise en lutte de leurs mères, ils ont été engraissés en bâtiment à l’aide de concentrés. La décision de traiter les animaux avec des anthelminthiques était basée sur le comptage d’œufs dans les excrétions fécales. Globalement, une proportion plus élevée d'agneaux a été finie au pâturage dans MIX, par rapport à SH, en raison d'un taux de croissance plus élevé qui a conduit à un âge inférieur à l'abattage (166 vs 188 jours). La prolificité et la productivité des brebis étaient également plus élevées dans MIX que dans SH ; tandis que la consommation de concentrés et le nombre de traitements anthelminthiques chez les ovins étaient plus faibles dans MIX que dans SH. En revanche, la productivité des vaches, la performance des veaux, les caractéristiques des carcasses et le niveau d'intrants utilisés ne différaient pas entre MIX et CAT. Ces résultats ont validé l’hypothèse selon laquelle l'association bovins-ovins favorise la production de viande à l’herbe, notamment pour les ovins.
Combining beef cattle and sheep in an organic system. II. Benefits for economic and environmental performance
Marc BENOIT, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Sophie PRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurAssocier plusieurs espèces animales optimise les performances d’un système d’élevage. Dans cette étude, réalisée sur le site Herbipôle INRAE de Laqueuille (Puy-de-Dôme), les performances d’un système mixte (MIX), associant des bovins et des ovins allaitants (avec un rapport UGB bovins/ovins de 60/40), ont été comparées à celles de systèmes spécialisés en bovins viande (CAT) et en ovins viande (SH). Ces trois modalités ont été suivies durant 4 ans (2017-2020). Elles reposaient sur des systèmes herbagers d’altitude, basés sur des prairies permanentes, et conduits en agriculture biologique. Le taux de chargement annuel était identique pour tous les systèmes. Les jeunes animaux ont été engraissés majoritairement avec des fourrages : au pâturage pour les agneaux ; au pâturage et en bâtiment (avec de l’enrubannage) pour les jeunes bovins. Des conditions météorologiques anormalement sèches ont conduit à des achats de fourrages. Les performances de ces systèmes ont été comparées via des indicateurs techniques, économiques (dépenses, marges, revenus…), environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'énergie), et en matière de concurrence feed-food. Les performances des ovins ont été meilleures dans MIX que dans SH : + 17,1 % de production de viande/UGB, - 17,8 % de concentré/UGB, + 10,0 % de marge brute, + 47,5 % de revenu, - 10,9 % d’émissions de GES, - 15,7 % de consommation d'énergie, et 47,2 % d'amélioration de la concurrence feed-food. Ces résultats s’expliquent à la fois par de meilleures performances animales et par une consommation de concentré plus faible dans MIX ; ce qui compense les surcoûts engendrés par l’élevage mixte (notamment au niveau des clôtures). En revanche, aucune différence de performance n’a été enregistrée entre MIX et CAT. Malgré de bonnes performances zootechniques, les bovins ont eu des performances économiques médiocres en raison d'achats de fourrages et de difficultés à vendre les jeunes bovins (12–15 mois) qui n’étaient pas adaptés à la demande de la filière traditionnelle (croisés Salers-Angus).
Comment la diversification accroît la résilience des systèmes herbagers européens, sans constituer une stratégie universelle
B. DUMONT, Auteur ; A. FRANCA, Auteur ; C-M. PAULER, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des systèmes herbagers constitue un des principes-clés de l'agroécologie, de l'agriculture biologique et des autres formes d'agriculture régénérative. À partir d’exemples pris en zones de plaine, de montagne ou méditerranéennes, cet article montre que la diversification des exploitations herbagères offre des leviers pour faire face aux aléas du marché, climatiques ou liés au collectif de travail. Cependant, la diversification n’est pas une stratégie « clé en main » et il est essentiel de tenir compte des conditions propres à chaque exploitation, afin que les processus écologiques recherchés fournissent les bénéfices escomptés. Faute de quoi, la diversification du système peut entraîner une perte d’efficience globale du fonctionnement de l’exploitation. Cet article est illustré par des exemples de diversification à différents niveaux, allant des pâturages et des ressources fourragères jusqu'à l'ensemble de l'activité de l'exploitation. Certains antagonismes qui se manifestent entre ces niveaux peuvent nuire à la biodiversité et aux services écosystémiques fournis par les prairies. Par exemple, lorsque la diversification des activités de l’exploitation dilue la main-d'œuvre agricole, une simplification du mode de conduite des prairies peut faire régresser des communautés végétales à haute valeur écologique. En revanche, une diversification raisonnée au cas par cas permet de tirer parti des ressources fourragères disponibles, d’opportunités locales pour commercialiser les produits, et de différentes aides publiques. La diversification préserve alors les services écosystémiques fournis par les prairies et améliore la résilience socio-économique des exploitations.
Complémentarités des calendriers de vente des systèmes ovins viande biologiques herbagers et rustiques
Vincent BELLET, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Marie MIQUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023La consommation de viande ovine présente un caractère très saisonné, avec un pic important à Pâques (en mars ou en avril), puis souvent un second pic estival, avant un creux à l’automne et un rebond pour les fêtes de fin d’année. En agriculture biologique, la production est assez saisonnée. Dans les bassins herbagers (partie Nord et Nord-Ouest de la France), les agneaux d’herbe naissent majoritairement au printemps et sont vendus à l’automne (alors que la demande est faible). Dans les bassins rustiques (partie Sud et Sud-Est de la France), les agnelages d’automne sont plus répandus avec l’élevage de races rustiques qui se désaisonnent plus facilement (ces agneaux nés à l’automne sont élevés en bergerie et vendus au printemps). Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation sous le label AB des agneaux élevés en bio (donc à éviter les « fuites » vers les filières conventionnelles lors de leur commercialisation), en travaillant sur une meilleure correspondance entre les périodes de production et de consommation. Plusieurs itinéraires de production ont été identifiés en bassin herbager et en bassin rustique pour améliorer cette adéquation offre-demande. Cette plaquette présente les calendriers des ventes induits par ces différents systèmes de production. Elle propose également quelques possibilités de complémentarités entre systèmes au sein d’un même bassin, ou entre différents bassins, pour étaler la production et être en mesure de fournir des agneaux bio lors des pics de demande. Elle termine en évoquant les impacts de cette régularité de mise en marché sur les performances environnementales.
Et demain ? L'élevage du Massif central face aux changements climatiques et sociétaux
Maxime MONCAMP, Auteur ; Orlane LEU, Auteur ; Albane STOFFEL, Auteur ; ET AL., AuteurL’agriculture du Massif central fait face, aujourd’hui, à l’évolution rapide de son contexte agro-climatique, économique et sociétal (pluviométrie, rendements, prix des intrants et prix des produits, PAC, tolérance réduite à la pollution agricole, etc.). Les agriculteurs du réseau ADMM (Agriculture Durable de Moyenne Montagne) représentés, notamment par des éleveurs herbagers et pâturants, ont souhaité mieux cerner les aléas climatiques et leurs probables évolutions, ainsi que les réponses envisageables à court et moyen terme. Ils souhaitaient aussi pouvoir comprendre les évolutions sociétales, afin de mieux les intégrer dans la conception de leurs systèmes de production (réduction des pollutions, puits de carbone, qualité des produits, conditions de travail des personnes, etc.). Dans un premier temps, ce document fait un état des lieux des différents scénarios autour des enjeux territoriaux, en lien avec les demandes sociétales et avec les enjeux liés au dérèglement climatique dans le Massif central. Ensuite, au travers de plusieurs enquêtes dans des fermes du réseau ADMM, l’étude met en avant des pistes d’adaptation et les actions menées par le réseau ADMM pour permettre aux agriculteurs de mieux appréhender les conséquences du réchauffement climatique et d'accroître la résilience et la durabilité des fermes.
Etalement de la production d’agneaux bio à l’échelle des élevages : parfois faisable, rarement acceptable
Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation, sous le label AB, des agneaux élevés en bio (le but est ainsi d’éviter les « fuites » vers les filières conventionnelles lors de la commercialisation des agneaux bio). Pour cela, il a cherché à améliorer la correspondance entre les périodes de production et de consommation de viande d’agneaux. Cette dernière est fortement saisonnée, avec un pic important de consommation autour de Pâques (en mars - avril). En agriculture biologique, les agneaux ne sont pas forcément disponibles aux moments de forte demande, en particulier dans les bassins herbagers (partie Nord et Nord-Ouest de la France) où les agneaux naissent majoritairement au printemps et sont vendus à l’automne (alors que la demande en viande d’agneaux est faible à cette saison). Le projet RéVABio a ainsi étudié plusieurs itinéraires de production pour améliorer, au sein d’un élevage biologique, l’adéquation entre les ventes d’agneaux bio et les périodes de demande : effectuer du report d’agneaux élevés à l’herbe, faire de l’avance de saison, mettre en place deux périodes d’agnelages, fractionner les agnelages, produire des agneaux tardons… Des entretiens ont ensuite été menés auprès de 17 éleveurs ovins biologiques, répartis dans plusieurs bassins de production, afin de connaître leur avis sur ces techniques d’étalement de la production (faisabilité, points faciles à mettre en œuvre, craintes…). Ce diaporama présente, pour chacune des techniques d’étalement, une synthèse des réponses obtenues. Les itinéraires avec report des agneaux semblent les plus acceptables par les éleveurs.
Fiches références systèmes CAP'2ER - édition 2023
La démarche Ferme Laitière Bas Carbone a pour objectif de réduire de 20 % l'empreinte carbone des fermes laitières françaises entre 2015 et 2025. Pour ce faire, des diagnostics environnementux ont été réalisés, entre 2013 et 2021, grâce à l'outil CAP'2ER® (diagnostic de niveau 2). Au total, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les contributions positives (ex : stockage de carbone, maintien de la biodiversité…) de 8 324 élevages laitiers ont été quantifiées. Ces diagnostics ont permis de réaliser des états des lieux diffusés sous forme de fiches signalétiques. Ces fiches offrent ainsi un état des lieux global, à partir des données de toutes les fermes diagnostiquées (fiche « Résultat système national »), et six états des lieux par typologie d’exploitations : 1 - les fermes en agriculture biologique ; 2 – les systèmes herbagers situés en plaine ; 3 - les systèmes reposant sur du maïs en plaine ; 4 – les systèmes combinant herbe et maïs en plaine ; 5 - les systèmes herbagers en zone de montagne ; 6 - les systèmes combinant herbe et maïs en zone de montagne. Ces différentes fiches sont toutes construites de la même manière : le recto présente les principales caractéristiques des exploitations diagnostiquées, leurs émissions brutes de GES, leur stockage de carbone, leur contribution au maintien de la biodiversité et leur performance nourricière ; le verso se focalise sur les ateliers laitiers de ces exploitations, en apportant des données chiffrées plus détaillées sur leurs résultats techniques et environnementaux.
Label Rouge, bio et IGP au Gaec du Caïre
Justine BONNERY, AuteurLe Gaec du Caïre est situé à 1 500 mètres d’altitude, dans les Hautes-Alpes. Cet élevage est géré par Florence et Jean-Michel Martin. Ils produisent, depuis de nombreuses années, des agneaux Label Rouge et IGP de Sisteron. Ces derniers ont aussi souhaité passer en bio, en 2019. Les agneaux sont donc tous élevés dans le respect du cahier des charges bio, et l’alimentation (bio) est également conforme aux exigences du Label Rouge. Concernant la commercialisation, les éleveurs jonglent, ainsi, entre la filière bio et la filière Label Rouge, favorisant celle de ces deux filières qui est la plus rémunératrice (l’année passée, ils ont exclusivement vendu en Label Rouge). Ils réalisent aussi un peu de vente directe, via un système de casiers. Florence et Jean-Michel Martin produisent entre 500 et 600 agneaux par an, issus du croisement brebis mérinos d’Arles et bélier Île-de-France. Ils achètent une centaine d’agnelles de renouvellement, chaque année. Leur système de production repose sur quatre périodes d’agnelages : mars-avril, juin, septembre et décembre.
Montagne de cocagne, façon Holzer
Aino ADRIAENS, AuteurEn 2013, dans les Alpes autrichiennes, Josef Holzer a repris la ferme familiale (le Krameterhof), en permaculture, à la suite de Sepp Holzer, son père. Pendant soixante ans, ce dernier a créé, de toutes pièces, un écosystème auto-suffisant et très diversifié. Perché entre 1 100 et 1 500 mètres d'altitude et s'étendant sur 45 ha, le domaine a été conçu autour de la ressource en eau et comprend des étangs, des jardins aquatiques, des vergers, des champs de céréales et des cultures maraîchères et aromatiques. Il accueille une biodiversité remarquable ; on y trouve une grande variété de cultures et d'élevages (poissons, crustacés, porcs, volailles, ovins, bovins allaitants, équidés...). Dans cet article, Josef Holzer décrit les stratégies et les pratiques mises en place sur cette ferme de montagne.
Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique : Spécialisés de plaine - Montagnes et piémonts (hors Est AOP) : Conjoncture 2021
Cet observatoire présente les coûts de production et le prix de revient du lait, pour la campagne 2021, d'exploitations bovines laitières biologiques réparties sur le territoire français. Pour cela, les résultats technico-économiques de 103 fermes biologiques ont été analysés. Ces exploitations appartiennent à deux bassins de production distincts : les exploitations laitières spécialisées en zones de plaines (74 exploitations) et celles situées en zones de montagnes et de piémonts - hors zones AOP situées dans l'Est - (29 exploitations). Le coût de production 2021 de l'échantillon de plaine s'établit à 699 €/1000 L, pour un prix de revient à 494 €/1000 L. En zone montagne, ces indicateurs atteignent respectivement 827 €/1000 L et 595 €/1000 L. Il faut souligner que, si les écarts de résultats sont considérables entre les deux bassins de production, ils le sont également à l'intérieur d'une même zone. Les postes travail, mécanisation, bâtiments et achats d'alimentation peuvent être très impactants au niveau des charges. Cet observatoire annuel a été réalisé par l'Institut de l'Élevage à partir de plusieurs bases de données : AFOCG 49/85, Collectif BioRéférences, Institut de l'Élevage et dispositif Inosys Réseaux d'élevage. Comme la composition des échantillons varie d'une année sur l'autre, il convient d'être prudent sur l'analyse des évolutions interannuelles (prudence sur la comparaison de ces résultats avec ceux publiés par l'observatoire en 2020).