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Atlas des pesticides : Faits et chiffres sur les substances chimiques toxiques dans l'agriculture
Johanna BÄR, Auteur ; Jules HEBERT, Auteur ; Jill MADELENAT, Auteur ; ET AL., Auteur | BERLIN (Schumannstr. 8, 10 117, GERMANY) : HEINRICH BÖLL STIFTUNG | 2023Cet Atlas, fruit dune coopération entre la Fondation Heinrich Böll, Friends of the Earth Europe, Bund für Umwelt und Naturschutz et le Pesticide Action Network Europe, est publié dans sa version française, enrichie de plusieurs chapitres, par le bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll et La Fabrique Écologique. Au travers d'une vingtaine de chapitres, cet Atlas, visant à alimenter le débat et à contribuer au développement de solutions alternatives aux pesticides, propose des réponses, appuyées par des faits et des chiffres, aux questions suivantes : Pourquoi utilisons-nous tant de pesticides et depuis quand ? Quels sont les impacts sur la santé et sont-ils différenciés selon le genre ? Quels impacts sur la biodiversité et notamment sur les insectes ? Qui détient les clés du marché mondial ? Que fait l'Europe, et que fait la France pour réduire leur utilisation de pesticides ? Quelles sont les alternatives aux pesticides qui existent et qui se développent dans le monde et à travers les territoires, en France hexagonale et dans les Outre-mer, particulièrement touchés par leur usage ?
La chimie verte arrive en Auvergne...
Séverine MALHIÈRE, AuteurEn 2018, Séverine Malhière a créé la ferme CANAUOS, dans le Puy-de-Dôme, en agriculture biologique (récolte de sève de bouleau et de bourgeons, culture de chanvre et de plantes aromatiques et médicinales). Pionnière, en Auvergne et en France, dans la culture du chanvre à des fins thérapeutiques, la ferme est devenue un acteur majeur du CBD (cannabidiol) en région AuRA. Baumes, hydrolats, huiles essentielles, macérats, arômes naturels, huile de CBD au spectre complet..., les produits sont élaborés avec une machine à extraction au CO2 supercritique, une technologie innovante et sur-mesure, issue de la chimie verte, qui permet de tirer le maximum d'arômes et de principes actifs que peuvent donner les plantes, par distillation, par macération ou par pression.
Dossier : Elevage caprin : Garder le cap
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte de crise, plus que jamais, la recherche dautonomie alimentaire, en particulier protéïque, est un point-clé en élevage caprin biologique. Le programme Cap Protéines montre, pour les systèmes caprins en AB étudiés, que ceux-ci ont, en moyenne, une meilleure autonomie protéique (80 % versus 73 % en conventionnel). Les fourrages et le pâturage doivent couvrir au maximum les besoins, comme le souligne Philippe Desmaison, conseiller à Bio Nouvelle-Aquitaine : « une prairie avec les bonnes espèces à 6 t MS/ha fournit plus dénergie et de protéines quun méteil grain à 30 quintaux/hectare ». A chaque éleveur de trouver les solutions à développer, selon son environnement et ses besoins, quil soit livreur ou/et quil transforme à la ferme. Les stratégies de trois éleveurs, suivis dans Cap Protéines, sont présentées dans ce dossier. Tous maximisent le pâturage, produisent de la luzerne (pour la pâture et/ou la fauche) et du méteil grain, mais avec des pratiques adaptées à leur contexte : implantation de sainfoin, intégration croissante de la féverole dans les méteils pour Stéphanie Kaminski, éleveuse Dordogne ; mélanges prairiaux multi-espèces, orge et maïs et, en cas de besoin, irrigation possible chez Lionel Mossière, dans la Drôme ; séchage en grange, maïs et betteraves pour Christophe Favard, dans la Vienne.
Dossier : Main basse sur les terres
Michel MERLET, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; AMIS DE LA TERRE (LES), Auteur ; ET AL., AuteurCrise climatique, défrichement massif des forêts, pollutions, chute de la biodiversité, accroissement des inégalités et de la faim, conflits Pour les auteurs de ce dossier, toutes ces dérives sont liées, de façon directe ou indirecte, à la mainmise sur les terres et les ressources. Pour comprendre laccaparement des terres, il faut faire le lien avec la concentration, la financiarisation et la numérisation à outrance des oligopoles agro-industriels mondiaux, qui contrôlent toujours plus les différents maillons agricoles et alimentaires. Ainsi, 4 multinationales détiennent, à ce jour, 50 % du marché des semences et 62 % de lagrochimie, à léchelle mondiale En pharmacie animale, ce sont 6 firmes qui contrôlent 72 % du marché mondial Et leurs lobbies sont très puissants. Aujourdhui, ces géants agricoles restructurent lensemble de leurs activités autour des Big Data Par ailleurs, lartificialisation des sols a concerné 7 % des terres agricoles, ces 30 dernières années, en France. Ses impacts à court et long terme sur les propriétés des sols (capacité à retenir leau, à stocker les matières organiques ou le carbone ) et sur la biodiversité sont importants. Pour faire face à tout cela, des leviers existent : la SAFER, outil de service public mais dont le financement public réduit limite ses possibilités daction ; lassociation Terre de Liens, qui favorise laccès à la terre à de nouveaux agriculteurs ; ou sont à mettre en place, comme la création de nouveaux communs, la reconnaissance de lexistence de droits de différentes natures sur la terre et dayants droit multiples, individuels et collectifs, etc. De plus, des citoyens se mobilisent pour laccès aux ressources naturelles (sol, eau ) : les soulèvements de la terre, les collectifs bassines non merci, le forum des luttes pour la terre et les ressources naturelles avec des alliances citoyennes campagne-ville pour stopper laccaparement des terres à léchelle mondiale
Mutation anthropologique : Au cur de l'inévitable métamorphose de notre civilisation
Ni crise, ni évolution, ni changement, mais une véritable mutation. Inévitable. Sans pause, ni marche arrière possible. L'espèce humaine en a vécu d'autres qui ont ponctué sa longue histoire et son adaptation globale au fil des millénaires. La fin d'un monde, et déjà le début d'un autre. L'occasion de mettre à jour sa vision du monde, son mode de vie et ce qui se joue au-delà de sa situation sociétale : choisir de raviver, ou pas, son humanité. Cet ouvrage, singulier par sa forme, regroupe et synthétise plusieurs prises de paroles et conférences de l'auteure. Il est engagé sur le fond, questionnant ce que nous sommes en tant qu'espèce et les choix délétères de notre civilisation occidentalisée, et appréciant nos marges de manuvre effectives pour nous (ré)humaniser. Au-delà d'un recueil, cet ouvrage se veut être un manifeste politique et spirituel.
Paysans et citoyens : Enquête sur les nouveaux liens à la terre
Depuis les années 2010, 200 fermes disparaissent chaque semaine en France, dans l'indifférence générale. Alors que la surface agricole totale décroît, la surface moyenne par ferme n'a cessé d'augmenter. Un nouveau cycle de concentration est à luvre, qui conduit inexorablement à faire grimper le prix de l'hectare, verrouillant de fait l'accès à la terre pour les jeunes. Tandis que la moitié des agriculteurs s'apprête à prendre leur retraite d'ici 2030, que vont devenir ces terres ? Vers quelle agriculture avançons-nous ? Ce livre est une enquête autant qu'une quête : une enquête sur l'accès à la terre et sur le renouvellement des générations agricoles ; et une quête de nouvelles solutions qui permettent de produire localement la nourriture dont nous avons besoin. Véronique Duval est partie à la rencontre de ceux qui font bon usage de la terre aujourd'hui : dans la Marne, sur le Larzac, au Pays basque ou au sein de l'association Terre de Liens, qui rachète des fermes pour y installer des jeunes paysans et paysannes en bio. Comment enfin peser sur l'action publique ? Comment faire de la terre un bien commun ? Telles sont les pistes qu'explore cet ouvrage, dans une période décisive.
Sommet de l'Elevage 2023 : Parcours bio : Guide des exposants ayant une activité en agriculture biologique ; Programme des conférences bio
Ce guide "Parcours bio" recense les exposants ayant une activité en agriculture biologique et présents au Sommet de lÉlevage en octobre 2023. Une grande variété de professionnels et d'acteurs de la bio (conseil, collecte, transformation, formation, recherche, coopératives, matériel...) y figurent, ainsi que leurs coordonnées.
3R : Rencontres Recherches Ruminants : Les 7 et 8 décembre 2022 26ème édition
La 26ème édition des 3R (Rencontres Recherches Ruminants) s'est tenue, à Paris, les 7 et 8 décembre 2022. Ce recueil compile tous les textes, issus de travaux de recherche sur les élevages de ruminants, présentés lors de cette édition. Ces textes sont organisés thématiquement : - Élevage et société ; - Renouvellement des actifs, attractivités des métiers, nouveaux modèles dinstallation ; - Alimentation ; - Autonomie protéique ; - Nouveaux aliments et nouveaux fourrages ; - Génétique ; - Lélevage et la valorisation des jeunes animaux ; - Élevage et changement climatique ; - Environnement ; - Bioéconomie et économie circulaire ; - Économie ; - Reproduction ; - Santé ; - Qualité des produits ; - Sécurité des aliments ; - Mixité dans les systèmes délevage, polyculture-élevage, exploitation et territoire ; - Système d'élevage ; - Bien-être animal ; - Équipement et logement.
Alimentation des porcs bio : Matières premières et protéines en questions ; Alimentation des porcs bio - Témoignages
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre flambée des prix et difficultés dapprovisionnement, notamment en apports protéïques, comment sadaptent les éleveurs de porcs bio, dans ce contexte, dautant plus sous pression que le marché du porc bio est en baisse (- 3 % entre 2020 et 2021, selon l'Agence BIO) ? A travers les témoignages de Pascal Petit, responsable technique du groupement Bio Direct, et déleveurs naisseurs plein-air ou naisseurs-engraisseurs en bâtiments, ces articles montrent un panel de solutions et dapproches mises en uvre. Point-clé : la maîtrise des coûts de production, avec la recherche dun niveau dautonomie dau moins 50 %, ou encore loptimisation de lalimentation via le rationnement et la chasse au gaspillage. Il est aussi important de travailler sur les performances délevage : réduire le nombre de porcelets à la naissance, mais avoir des nouveau-nés plus gros ; avoir des lots homogènes danimaux ; ne pas aller chercher les derniers kilos, trop coûteux à produire Autant déléments qui réduisent la consommation daliments. Sécuriser les approvisionnements, en privilégiant le local, est aussi un point important. Mais, le contexte amène à chercher des alternatives ou/et à retravailler les formulations des aliments pour sadapter. Ainsi, par exemple, Bio Direct travaille sur lutilisation de la levure de bière, incorporée jusquà 5 % dans ses formulations. Yannick Raud du GAEC Le Lambert, éleveur naisseur-engraisseur en Vendée, a recours à lachat de bouchons de luzerne, tout en optimisant son outil de fabrication daliments à la ferme pour des rations plus précises valorisant le maïs en grain humide. Gildas Alleno, éleveur naisseur-engraisseur dans les Côtes d'Armor, préfère avoir moins de porcelets, mais des sevrés plus homogènes et de qualité. Marie Scherrier, éleveuse en plein-air, travaille à réduire la part daliments achetés en intégrant le pâturage ou en développant un projet de fabrication daliments à la ferme avec l'achat de matériel doccasion.
Dossier : Quels outils, pour quels paysans ?
Pascal PAVIE, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; Daniel COUTAREL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à l'évolution des machines et des outils agricoles. Étant actuellement dans la troisième révolution agricole (automatisation...), certains paysans souhaitent retrouver une autonomie et une créativité pour leurs outils. Les articles qui composent ce dossier traitent des sujets suivants : - le monde-machine et la dépendance du biotope humain à la technologie ; - le retour de la traction animale face à la motorisation ; - le bélier hydraulique, un outil pour remonter l'eau sans électricité ; - la machine et le paysan ; - L'Atelier Paysan : du lien aux machines à l'intérêt général ; Présentation d'outils de l'Atelier Paysan : colonne de tri densimétrique, épandeur maraîcher, four à pain.
Des fines herbes bio dans un outil high-tech
Véronique BARGAIN, AuteurAngel Rodriguez, créateur de la société Bioplants, près dAngers, produit des plants dherbes aromatiques bio, prêtes à cueillir, destinés à la vente aux rayons fruits et légumes, en grande distribution et en magasins bio. Aujourdhui, les 15 000 m² de serres de Bioplants permettent de cultiver vingt espèces de plantes aromatiques pour le Grand Ouest et pour Paris. Cette production, entièrement automatisée, repose sur une technologie inspirée de lindustrie et sur lutilisation de lintelligence artificielle : toutes les tâches, de la commande des intrants à la sortie des plants, sont réalisées sans intervention humaine, grâce à un logiciel et à un transbordeur. Le contrôle qualité, le conditionnement et lexpédition sont ensuite réalisés manuellement. Pour finir, suite à la création dun second site, Bioplants prévoit daccueillir 4 ha de serres supplémentaires et de continuer à développer son activité dans dautres régions de France.
Paysans et (auto)constructeurs
ADEME, AuteurAuparavant paysan-maraîcher, Kevin Piermay est aujourdhui l'unique salarié de Farming Soul, une plateforme de conception, de développement et de diffusion de machines novatrices. S'inscrivant dans le sillage de la coopérative d'autoconstruction l'Atelier Paysan, les activités de Farming Soul reposent sur la conception d'outils low-tech, destinés au travail en petites et moyennes fermes maraîchères, et sur la formation de paysans pour qu'ils puissent construire eux-mêmes les outils adaptés à leurs besoins.
Rapport Planète Vivante 2022 : Pour un bilan « nature » positif
R.E.A ALMOND, Auteur ; M. GROOTEN, Auteur ; D. JUFFE BIGNOLI, Auteur ; ET AL., Auteur | GLAND (Rue Mauverney 28, 1196, SUISSE) : WWF INTERNATIONAL | 2022Nous sommes aujourd'hui confrontés à deux urgences : celle du changement climatique et celle de la perte de biodiversité. Toutes deux menacent le bien-être des générations actuelles et futures et sont intrinsèquement liées ; il est donc essentiel de comprendre le déclin de la nature et le changement climatique comme deux faces d'une même pièce. Aujourd'hui, c'est le changement d'utilisation (et particulièrement l'utilisation non soutenable) des terres qui alimente en grande partie cette double crise, puisqu'il détruit ou fragmente les habitats naturels de nombreuses espèces, végétales et animales, sur terre, en eau douce et en mer. Si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement à 1,5 °C, le changement climatique deviendra sûrement la principale cause de perte de biodiversité au cours des prochaines décennies. S'il n'existe pas de solution universelle, ce rapport Planète Vivante 2022 compile un très grand nombre de données relatives à lIndice Planète Vivante (qui mesure létat de santé de la nature depuis près de cinquante ans) et constitue une analyse complète de létat de la nature dans le monde, se faisant lécho de nombreuses voix et offrant différentes perspectives. Cette dernière édition du Rapport Planète Vivante confirme lampleur des crises que nous traversons ; toutefois, elle conforte aussi lidée que nous avons encore une chance d'agir.
Sommet de l'Elevage 2022 : Parcours bio : Guide des exposants ayant une activité en agriculture biologique ; Programme des conférences bio
Ce guide "Parcours bio" recense les exposants ayant une activité en agriculture biologique et présents au Sommet de lÉlevage en octobre 2022. Une grande variété de professionnels et d'acteurs de la bio (conseil, collecte, transformation, formation, recherche, coopératives, matériel...) y figurent, ainsi que leurs coordonnées.
Zéro pesticide : Un nouveau paradigme de recherche pour une agriculture durable
Florence JACQUET, Auteur ; Marie-Hélène JEUFFROY, Auteur ; Julia JOUAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022L'usage des pesticides chimiques est une préoccupation sociétale majeure en raison de leurs impacts négatifs sur l'environnement et la santé. Le Programme prioritaire de recherche (PPR) « Cultiver et Protéger Autrement », piloté par INRAE, joue un rôle structurant dans l'évolution des communautés scientifiques et dans l'émergence de fronts de science permettant une protection des cultures sans pesticides. L'objectif de l'ouvrage est d'expliquer les bases de cette stratégie et les principes d'actions. En se fixant un cap zéro pesticide, la recherche tente de dépasser les verrous actuels et de produire des innovations de rupture dans les champs biotechniques et socio-économiques.
Cobot Toutilo PW : Un désherbage toujours plus précis
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAfin de répondre aux besoins des agriculteurs, et notamment des producteurs de jeunes pousses, lentreprise Touti Terre a créé un nouveau module de désherbage de précision millimétrique pour son cobot (robot collaboratif) Toutilo. Ce module a été développé en lien avec Bonduelle Frais Europe, qui est à la recherche de technologies plus respectueuses de lenvironnement. Ce cobot est polyvalent : il peut servir à planter, à récolter, à transporter, et il peut effectuer, lors dun même passage, du binage en inter-rang et des interventions manuelles plus précises sur le rang (les opérations humaines peuvent être réalisées en position ergonomique, allongée ou assise). Le nouveau module apporte une précision de désherbage au millimètre, ce qui permet daller jusquau pied de la plante au stade cotylédon. Ce désherbage de précision a pour objectif de limiter le travail de désherbage dans la suite de la culture. Grâce à lautomatisation du guidage, une seule personne est nécessaire pour suivre et contrôler le travail du cobot, via une commande qui lui permet de monter ou descendre les outils dans le sol.
Conférence : Usages du numérique en agriculture biologique : Une diversité doutils au service des producteurs, de la communication digitale à la robotique
Noémie BERNARD LE GALL, Auteur ; Jean-Marc GAUTIER, Auteur ; Régis HELIAS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2021A loccasion de lédition 2021 du salon Tech&Bio, lACTA a organisé une conférence sur les usages du numérique en agriculture biologique. Pour cela, lACTA sest appuyé sur les travaux du RMT NAEXUS (Réseau Numérique Agricole pour lEnseignement, leXpérimentation et les USages de lagriculture numérique), dont l'association assure la coordination. Après avoir présenté ce RMT, trois intervenants ont été invités à apporter leurs connaissances : 1 - Régis Hélias, dArvalis-Institut du végétal, a présenté les apports du numérique en grandes cultures bio en fournissant un panorama de technologies ; 2 - Jean-Marc Gautier, de lIdele-Institut de lélevage, a apporté des informations sur lutilisation des nouvelles technologies dans les élevages bio ; 3 Laetitia Fourrié, de lITAB-Institut de lagriculture et de lalimentation biologiques, a détaillé les contributions des médias sociaux à la transition agroécologique.
Dossier : L'agriculture « de précision », son monde et ses marchés
Morgan ODY, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Céline BERTHIER, Auteur ; ET AL., AuteurLe terme agriculture de précision est né aux États-Unis, dans les années 1990. Il a initialement été employé par la communauté scientifique, lorsque des agronomes et des pédologues ont réfléchi à la manière de produire des savoirs en agriculture en utilisant des données numériques pour caractériser des variations au sein des parcelles. Lagriculture de précision a ensuite été développée en lien avec des acteurs industriels de lagro-machinisme. Ce concept a été importé en France à la fin des années 1990. Au début, ce fut un échec. Cest larrivée du GPS dans les tracteurs, au milieu des années 2000, qui a lancé le marché français. Depuis, les technologies liées à lagriculture de précision ne cessent de se développer. Ce dossier, qui est consacré à ce sujet, commence par définir plus précisément ce quest lagriculture de précision et par présenter son historique. Il aborde ensuite les différentes limites et les risques liés à ce type dagriculture : investissements onéreux, perte dautonomie, devenir du stockage des données enregistrées par les outils, charge mentale liée aux alertes électroniques, orientation des aides vers lagriculture de précision, consommation accrue de terres rares pour fabriquer ces technologies, industrialisation de lagriculture
Dossier : Soigner le relationnel avec ses bovins
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, Auteur ; Cyrielle DELISLE, AuteurComment entretenir une bonne relation avec son troupeau ? Retour sur plusieurs démarches. Pauline Garcia, éleveuse de 130 Salers et comportementaliste, pratique une "conduite positive du bovin", afin davoir un troupeau calme et coopératif. Elle propose également des formations et explique sa démarche : visite positive gratuite sans modération (de l'éleveur à ses animaux), gestes souples, voix posée, allure lente, adaptation de son attitude au statut social de lanimal, récompenses, patience, mise en place dun sevrage progressif et stimulation des veaux lors de cette période-clé Amélie Charrin propose des formations à la communication inter-espèces basée sur une combinaison entre kinésiologie, réflexologie crânio-sacrée et communication animale. Éleveur dans le Cantal, Benoit Souvignet réalise également régulièrement, avec son père, des formations sur le dressage bovin. Cette méthode nest pas basée sur un rapport de force mais sur un bon relationnel entre lhomme et lanimal, avec un travail en douceur. Les animaux deviennent ainsi moins stressés pour les interventions et plus confiants, ce qui facilite le travail au quotidien. Le dossier se termine par un article sur les liens entre le numérique et le bien-être animal. Depuis une dizaine dannées, les outils numériques se sont beaucoup développés en élevage (capteurs environnementaux, de nutrition, de santé, monitorage ). Ces outils permettent dévaluer les besoins physiques des ruminants, mais sont également prometteurs pour évaluer le bien-être des animaux. Cependant, ces outils ne doivent pas entraîner une perte de contacts avec ses animaux et des lacunes dans le suivi au quotidien.
Fourrages et prairies 2.0
C. ALLAIN, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur ; P. GAUTIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro de la revue « Fourrages » est consacré à lutilisation de nouveaux outils, notamment des nouvelles technologies (objets connectés) et des jeux sérieux, pour optimiser la gestion des fourrages et des prairies. Les différents articles regroupés dans cette revue portent ainsi sur : 1 lintérêt des objets connectés appliqués aux fourrages, à la conduite des prairies et à la surveillance des animaux ; 2 lutilisation de données satellites pour quantifier la production dherbe et de biomasse ; 3 le recours à la télédétection pour prédire la biomasse du maïs ; 4 la prévision de la croissance de lherbe en Irlande ; 5 la spectrométrie dans le proche infra-rouge pour évaluer la valeur alimentaire des fourrages ; 6 lutilisation de colliers de monitoring pour optimiser le pâturage des vaches laitières ; 7 la prise en main de clôtures virtuelles pour gérer le pâturage ; 8 la mise en réseau dacteurs de la prairie pour accélérer les échanges et les innovations ; 9 lappropriation, par des agriculteurs en Cuma, des stations météo connectées et des outils daide à la décision associés ; 10 - les jeux sérieux en élevage pour transférer les connaissances ; 11 lanimation de séances de diagnostic prairial en collectif pour favoriser le vieillissement des prairies temporaires (outil PERPET) ; 12 un jeu sérieux pour tout comprendre sur les prairies du Massif Central (AEOLE-le-jeu) ; 13 peu doutils numériques en élevage pâturant ; 14 la mesure de la hauteur despèces fourragères pérennes par photogrammétrie.
HappyGrass : Tirer le meilleur parti de l'herbe ; Témoignages d'utilisateurs : Le numérique pour optimiser ses choix
Frédéric RIPOCHE, AuteurHappyGrass est une application numérique développée par sept structures partenaires - dont l'Institut de lÉlevage et le Conseil Élevage 25-90 - et qui fournit une gamme d'outils aux éleveurs de ruminants, principalement en bovins lait, pour les accompagner dans la gestion de leurs prairies. De la composition de ces dernières à la gestion du pâturage et/ou de la fauche, plusieurs modules sont disponibles sur smartphone ou sur ordinateur. Les nouveautés disponibles sont présentées dans cet article. Elles permettent notamment de prévoir les besoins de surfaces en herbe d'un troupeau, ou encore de recevoir des alertes en fonction des prévisions météorologiques. Trois éleveurs de vaches laitières bio, plus ou moins novices sur l'application HappyGrass, témoignent sur les usages qu'ils en font.
Mettre fin au massacre des poussins ; Des jeunes coqs chez les jeunes poules
René SCHULTE, AuteurEn Suisse, chaque année, près de trois millions de poussins mâles (issus de lignées de ponte) sont éliminés car ils ne pondront pas dufs et engraissent moins bien. Près dun quart dentre eux sont des poussins bio. Les membres bio de la filière sont daccord sur le fait que cette pratique doit prendre fin, et tentent de trouver des solutions. Actuellement, ils misent sur lélevage de races mixtes pour engraisser les mâles. Toutefois, cette technique pose des questions en matière de rentabilité (coûts de production élevés et petitesse du marché). Afin dobtenir plus de références technico-économiques sur lengraissement des poussins mâles, une expérimentation est en cours chez des éleveurs suisses. Elle est conduite sur des fermes rassemblant quatre unités de 4 000 poussins mâles de race Brown Nick (un hybride de ponte très performant) et sept unités de 500 poussins. Dautres méthodes, qui reposent sur des technologies plus poussées, permettent de déterminer le sexe du poussin dans luf à couver, via la détermination des hormones ou des chromosomes sexuels dans le liquide du sac allantoïque de lembryon. Ces méthodes sont plutôt plébiscitées par les élevages conventionnels.
Observations sur les technologies agricoles
Ce livre dessine la trajectoire historique de lindustrialisation de lagriculture et le rôle grandissant de la machine agricole. Cet ouvrage, qui fait suite à lessai « Reprendre la terre aux machines », publié par la coopérative (Seuil, 2021), comporte trois parties : - Linexorable disparition des paysans et la transformation de ceux qui restent ; - Du plan Monnet au plan de relance : les politiques dites « publiques » du complexe agro-industriel ; - Une industrie du machinisme agricole florissante.
OccitANum : Le numérique en réponse à des problématiques de l'apiculture bio
Hélène FREY, AuteurLe projet OccitANum, lauréat de l'action "Territoire d'innovations", est un living lab (ou laboratoire du vivant) qui vise, notamment, à mobiliser les nouvelles technologies numériques pour accompagner la transition de l'agriculture et de l'alimentation. Ce projet concerne plusieurs filières agricoles biologiques et conventionnelles, dans un objectif de développement de l'agroécologie, dont l'apiculture, à travers le volet "Api'connect et biodiversité". Différents outils numériques existants vont être testés et développés pour répondre à certaines attentes et problématiques des apiculteurs, par exemple à travers la surveillance numérique à distance des ruches.
Reprendre la terre aux machines : Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire
LAtelier Paysan accompagne la conception et la diffusion des technologies paysannes. Les auteurs de cet ouvrage, paysans, syndicalistes et militants, sociétaires de la coopérative, font le constat que les alternatives paysannes, aussi incroyablement riches soient-elles, ont un faible poids face au complexe agro-industriel. Ce manifeste remet en cause lappel à la responsabilité individuelle, au "chacun doit faire sa part", car c'est inefficace au modèle alimentaire industriel et marchand. Celui-ci est une machine à produire artificiellement à bas coûts, une machine à confisquer les savoirs et les savoir-faire, à enrichir les filières technologiques, à déshumaniser. Laugmentation du bio, le développement des circuits courts, la prise de conscience écologique nébranlent pas suffisamment le modèle. Les quantités de pesticides épandus nont pas diminué depuis 10 ans, les terres arables continuent de reculer, le nombre dactifs agricoles diminue, des dizaines de fermes disparaissent chaque semaine. Pour inverser la tendance, les auteurs soulignent la nécessité dun mouvement social collectif qui se donne une ambition politique, qui soit en capacité de rompre la logique de libre-échange et de sortir lagriculture paysanne "de sa niche". Lagriculture doit être remise au cur du fonctionnement social. La question agricole et la question alimentaire doivent être pensées ensemble. Il est indispensable de soutenir linstallation de nombreux paysans partout en France. Ce manifeste se veut une contribution à lémergence dun large mouvement populaire pour lautonomie paysanne et alimentaire. Les auteurs apportent des précisions sur cet objectif et proposent des pistes pour agir.
SIMA Innovation Awards 2021 : La sélection de Biofil ; A découvrir aussi
BIOFIL, AuteurAlors que le SIMA (Salon International des solutions et technologies agricoles) a dû être reporté du 6 au 10 novembre 2022, le concours SIMA Innovation Awards 2021 a été maintenu. Biofil présente une sélection de sept lauréats de ce concours, susceptibles dintéresser la filière bio : 1 Smart Apply® Intelligent Spray Control System (développé par Smart Guided Systems), un système dappoint de pulvérisateur pour des pulvérisations modulées et localisées en arboriculture ; 2 Farmdroid FD20 (développé par Stecomat), un robot de semis et de désherbage autonome ; 3 - Downs CropVision® (développé par Downs), un trieur optique à grand débit pour pommes de terre non lavées ; 4 NutriSenseTM (développé par New Holland Agriculture), un dispositif à installer sur moissonneuse-batteuse pour analyser certains nutriments durant la récolte ; 5 VentiJavelot (développé par la S.A.S Javelot), un dispositif de ventilation automatique pour les grains stockés ; 6 CogenAir® (développé par Base), des panneaux photovoltaïques adaptés aux séchoirs en grange ; 7 Zürn Top Cut Collect (développé par Zürn Harvesting GMBH et par Bouillé Concept), une écimeuse-récolteuse des inflorescences dadventices. Biofil présente également les produits de trois autres entreprises : Partner&Co, qui vient dobtenir la certification Demeter ; Horsch, qui a développé deux nouvelles herses étrilles Cura ST ; Ukal et Lorentz, qui ont collaboré pour proposer des solutions dabreuvement en prairie.
Autonomie technique : Reprendre notre métier aux machines ?
L'ATELIER PAYSAN, AuteurLAtelier Paysan accompagne, depuis une dizaine dannées, des producteurs dans la conception et la réalisation doutils et de bâtiments adaptés à une agroécologie paysanne. Cette coopérative permet ainsi aux paysans de réfléchir au choix de leurs outils et de sapproprier des savoirs et des savoir-faire pour être plus autonomes sur leur ferme. La transmission de ces savoirs et savoir-faire est basée sur une éducation populaire : la pédagogie seffectue à travers des chantiers permettant une transmission de pair à pair (co-apprentissage). LAtelier Paysan propose aussi de se saisir collectivement de la question des technologies agricoles afin dalerter sur les besoins dautonomie technique en agriculture. Comme les porteurs de projets dinstallation agricole ont fortement besoin dacquérir des compétences en machinisme (autoconstruction, capacité à maîtriser leurs outils, à les entretenir, à les adapter, à les réparer ), lAtelier Paysan a proposé, pour la première fois, deux sessions dune formation de 35 jours, en Bretagne, à lautomne 2020. Ces formations ont été organisées en partenariat avec la région Bretagne et Pôle Emploi. Lobjectif était dacquérir des compétences solides tout en construisant une gamme doutils nécessaires pour démarrer.
Du Champ à la Chope : Technologies appropriées pour la brasserie paysanne
Pour l'Atelier Paysan, la transformation de nos modèles de production agricole et alimentaire passe par la réappropriation de la question technologique par les communautés paysannes. Dans cet ouvrage, il part à la rencontre de la filière brassicole et publie un nouveau recueil thématique consacré à la brasserie paysanne. « Du Champ à la Chope » offre des ressources pour explorer les maillons de cette filière dynamique à travers des réalisations paysannes qui contribuent à son dynamisme et à donner une réelle perspective dautonomie et de coopération pour les acteur·rices qui souhaitent s'en saisir pour la diversification de leur activité ou pour linstallation. De la culture de lorge brassicole à celle du houblon, en passant par les étapes de maltage et de brasserie, ce guide recense des innovations techniques spécifiques et offre des pistes de réflexion concrètes pour favoriser la Recherche et le Développement appliquée à la filière.
Charentes : Les Charentais rencontrent les toasteurs landais
Côme DARCHIS, AuteurEn Charente, quatre éleveurs et un producteur de soja projettent dinvestir dans un toasteur de protéagineux. Lobjectif est de valoriser les productions de protéagineux locales et de limiter les achats (onéreux) de soja importé. En janvier 2020, ils ont rendu visite à un groupe dagriculteurs landais qui a mis en place, depuis 2015, une activité de toastage en sappuyant sur leur Cuma départementale. Les producteurs charentais ont été accueillis par Dominique Lollivier (éleveur de volailles bio et responsable de lactivité toastage) et ont profité du retour dexpérience de Mathieu Etchegaray (éleveur de bovins allaitants). Ce dernier a remplacé le tourteau de soja dans ses rations par du soja et de la féverole toastés. Il a alors observé une meilleure appétence, ainsi quun gain de 20 à 30 jours sur lengraissement de ses vaches, avec des qualités bouchères intactes. Un essai a aussi été mené sur des canards et des poulets par Secopalm (société de conseil nutritionnel et fournisseur de minéraux) et la FDCuma du Gers et des Landes. Il a montré un effet bénéfique sur la croissance des animaux et sur lindice de consommation. Selon ce groupe dagriculteurs landais, le bénéfice économique est assuré pour la valorisation du soja conventionnel et de tous les protéagineux bio.
Circuits courts : Des casiers connectés pour une vente simplifiée
Alexandra LANNUZEL, Auteur ; Cathy PICHON, AuteurEn 2015, suite à la conversion de sa ferme en agriculture biologique, Paul Canévet a décidé de mieux valoriser sa production en se lançant dans la transformation (huiles, farines, graines décortiquées) et la vente directe. Toutefois, comme cet agriculteur breton est installé seul, il a dû trouver une solution qui ne lui prenait pas trop de temps pour la commercialisation. En 2018, il a acheté un distributeur automatique doté de huit casiers, mais il a très vite décelé plusieurs limites : il navait pas de visibilité sur les stocks, il devait sans cesse vérifier le contenu des casiers, le coût et les délais de maintenance étaient élevés et le système de paiement physique était source de vandalisme. Suite à cette première expérience pas tout à fait convaincante, il a créé son propre système de casiers connectés, nommés « Les casiers du coin ». Ses casiers sont connectés à une application qui gère à la fois les commandes, les stocks et le paiement en ligne. Le client commande ses produits à lavance en fonction de la disponibilité des produits, puis dispose de 10 h pour se rendre au distributeur et débloquer louverture du casier avec son smartphone. Actuellement, Paul Canévet et huit autres producteurs proposent des produits dans 400 casiers sur trois sites différents. Cet agriculteur souhaite maintenant voir son outil essaimer.
Dossier : Applications consommateurs
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Michel KNITTEL, Auteur ; Simon LE FUR, Auteur ; ET AL., AuteurLe succès du Nutri-Score et de ces applications qui, comme Yuka, "Ménag'Score" de 60 Millions de Consommateurs ou MyLabel dont Bio Consom'acteurs est partenaire, permettent aux consommateurs de décrypter le contenu des produits de grande consommation est-il le fait d'une tendance de fond pour plus de transparence ou d'un effet de mode ? Ce dossier fait le point en expliquant le fonctionnement de ces applications, leur impact sur les industriels, la GMS et le réseau bio, avec les points de vue de distributeurs spécialisés, de transformateurs, d'experts en nutrition ou en cosmétique et détergence. Des applications sont parfois axées sur le score nutritionnel, d'autres sur l'éthique du produit, ou encore sur la durabilité. Les choix des consommateurs peuvent pousser les fabricants à revoir les recettes et les ingrédients de leurs produits afin qu'ils soient mieux "notés". Selon une nutritionniste, il ne faut pas se fier les yeux fermés à ces applications. Néanmoins, ces dernières semblent répondre au besoin de transparence qui saccroît auprès des consommateurs.
Dossier : L'autonomie technologique pour l'agriculture paysanne
Michèle ROUX, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Patrick BOUGEARD, AuteurDans le contexte de crise sanitaire et de constat de notre dépendance technologique, ce dossier traite du rapport des paysan.ne.s à la technologie et à la mécanisation de lagriculture, avec lendettement et la perte dautonomie décisionnelle qui en ont découlé. LAtelier Paysan, coopérative dautoconstruction doutils agricoles, est notamment présenté, ainsi que le témoignage de Gérard Grandin, éleveur laitier bio dans lOrne. Ce dernier a fait le choix de produire à lherbe en dépensant le moins dargent et de temps possible. Côté matériel, il prône le lowtech, cest-à-dire « les bases technologiques ».
Lélevage pour lagroécologie et une alimentation durable
Sghaier CHRIKI, Auteur ; Marie-Pierre OURY, Auteur ; Jean-François HOCQUETTE, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2020Malgré une large gamme de services économiques, sociaux, culturels et environnementaux, lélevage fait lobjet de questionnements complexes pour des raisons allant de préoccupations environnementales à des inquiétudes en matière de bien-être animal, en passant par le souci de la santé des Hommes. Cet ouvrage, à destination de toutes les parties prenantes concernées (éleveurs, industriels, étudiants, enseignants, décideurs publics, consommateurs et citoyens), analyse les questions liées à lélevage, produit des connaissances permettant dobjectiver ces débats, afin de proposer des pistes de progrès, et éventuellement d'éclairer les politiques publiques. Il est scindé en deux parties : 1/ Lélevage aujourdhui et les questionnements sociétaux : la place des produits animaux dans la nutrition humaine ; le concept de qualité dun aliment ; les évolutions récentes des modes de consommation ; le bien-être animal ; le stress à labattage et la gestion des crises sanitaires ; lélevage et lenvironnement (services et impacts) ; 2/ Les perspectives dévolution de lélevage : lévolution de lélevage pour une agriculture agroécologique ; le rôle de lagroécologie en élevage face au défi climatique ; le numérique au service dun élevage plus durable ; les alternatives aux produits animaux (analogues végétaux, viande in vitro) ; la place des produits animaux dans une alimentation plus durable.
Flexible, fiable, ergonomique, le drone est le nouvel ami du vigneron
Claire MULLER, AuteurMélanie Besse est une jeune viticultrice, installée en Suisse, qui cultive 4,5 ha de vignes en terrasses. Elle va entamer une conversion bio en 2021 et a déjà recours à des traitements utilisables en AB. Jusquà lannée dernière, Mélanie Besse et son père traitaient les vignes en terrasses avec un pulvérisateur manuel, mais le chantier était long et lourd à gérer. Par ailleurs, le traitement par hélicoptère ne leur convenait pas pour différentes raisons. Dans ces circonstances, les traitements par drone se sont imposés et ils leur ont permis de gagner en confort de travail, en souplesse dintervention et en qualité de pulvérisation. Mélanie Besse et son père ont suivi deux semaines de formation relatives aux conditions dutilisation du drone en Suisse et à des questions de sécurité. Une fois leur licence de pilotage en poche, ils ont généré des lignes de traitement sur leurs parcelles, défini langle dorientation du drone, sa hauteur de vol Il a aussi fallu adapter leur véhicule au transport du drone et dune cuve de traitement, trouver un système pour pouvoir recharger les batteries du drone Lors du traitement, les arrêts au « stand » sont fréquents pour remettre de la bouillie et recharger les batteries : lorganisation doit être rodée pour ne pas perdre trop de temps. En complément de ce témoignage, Axel Jaquerod, conseiller viticole, explique en quoi les drones ont tout à fait leur place en viticulture bio.
Retour sur les rendez-vous d'automne : Lélevage mise sur linnovation
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes salons agricoles (Space, Sommet de lÉlevage, Tech&Bio) sont loccasion de s'informer sur les nouveautés dune filière. Concernant lélevage biologique, certains acteurs nhésitent pas à innover pour relever des défis économiques, environnementaux et sociétaux. Cet article décrit quatre dentre eux. Dans la Drôme, Val Soleil soutient la production dufs bio. Cette coopérative a investi, en 2018, dans un centre de conditionnement afin de limiter les intermédiaires et de récupérer les marges. En Bretagne, la PME Valorex est spécialisée dans la valorisation nutritionnelle des graines doléo-protéagineux par traitements thermo-mécaniques. Elle ne cesse dinvestir dans la recherche et le développement, et vient de signer une convention-cadre avec lINRA et Bleu-Blanc-Cur, afin de renforcer leur collaboration sur lamélioration de la qualité de la viande et sur la diminution des émissions de méthane. Du côté de Nantes, la PME Dietaxion travaille sur lhygiène et la nutrition animale et végétale. Elle a intégré Via Végétale (société dédiée à la nutrition azotée des plantes) dans son groupe Teraxion afin de compléter les savoir-faire de l'entreprise. Enfin, dans le Cantal, la coopérative Altitude a développé une collecte de lait bio, à la demande de ses adhérents (cette collecte représente cinq millions de litres). Le groupe a également acquis labattoir Biovie, à Brioude, afin de créer des débouchés pour ses adhérents bio.
Tech&Bio Elevage Bourgogne-Franche-Comté : Les filières s'organisent
Frédéric RIPOCHE, AuteurLes 9 et 10 septembre 2020, le RDV Tech&Bio Élevage s'est tenu, pour la première fois, en Bourgogne-Franche-Comté. De nombreux acteurs des filières y étaient présents afin de présenter leurs actions en faveur d'un développement pertinent et durable de l'agriculture biologique. En lait de vache, les deux principales laiteries souhaitent actuellement maîtriser leurs volumes sur la région, en incitant notamment à ralentir le rythme des conversions. L'objectif : ajuster au mieux offre et demande. Les productions issues de la filière allaitante (bufs, veaux, agneaux) et de monogastriques (volailles et porcins) connaissent un essor important mais, là aussi, les enjeux de structuration de filières ne sont pas négligeables pour assurer des débouchés aux éleveurs, tout en valorisant au mieux leurs produits. En caprins et en veaux, l'autre enjeu important est la mise aux normes des élevages suite à l'évolution du cahier des charges bio. Nombreux sont ceux qui vont devoir faire des aménagements sur leurs bâtiments d'élevage. Enfin, deux initiatives sont présentées dans cet article : le toasteur mobile de protéagineux acquis par la Cuma Terr'Eau et la filière poulets de chair 100 % franc-comtois mise en place par cinq agriculteurs bio en Haute-Saône et dans le Jura.
Autonomie protéique dans la Loire et le Rhône
Claude VILLEMAGNE, AuteurBiolait a décidé que ses producteurs devaient nourrir leurs animaux avec des aliments 100 % français. Suite à cette décision, un « groupe autonomie protéines » sest formé dans les Monts du Lyonnais en mars 2016. Après plusieurs réunions, visites, formations, rencontres, un groupe de onze producteurs a décidé, en avril 2017, dacquérir un toasteur américain : il est assez petit, moins onéreux et plus facile dutilisation que les modèles déjà présents en France. Il n'a été en fonctionnement quen 2018, après lobtention du certificat de mise en conformité des douanes. Comme certains agriculteurs nétaient pas satisfaits de la qualité du tri des protéagineux effectué préalablement au toastage, une journée de formation a été organisée et un paysan du groupe a créé un prototype de trieur-séparateur avec laide de lAtelier Paysan. Ces agriculteurs ont eu loccasion de partager leur expérience lors de deux journées techniques (le 30 mai et le 20 juin 2018).
Biodynamis Hors-série n° 22 : Préserver le vivant
Laurent DREYFUS, Auteur ; Jens-Otto ANDERSEN, Auteur ; Wolfgang SCHAD, Auteur ; ET AL., AuteurA tous les niveaux de notre existence, le vivant semble en danger, et nous sommes tous concernés par sa préservation. Une réflexion sur la nature du vivant et les lois qui le régissent pose le cadre. Ensuite, une sélection de sujets, dans des domaines variés du quotidien, illustre l'urgence de raisonner la part et le pouvoir que nous laissons à la technique dans nos vies, au détriment du vivant Au sommaire : - La vitalité, renaissance dun concept ancien ; Extrait du livre "Vitality" de Jens-Otto Andersen, chercheur danois, qui propose des définitions de la notion de vitalité ; - Et si la vie avait besoin de la mort : Un aspect du darwinisme ; Bien comprendre la mort pour comprendre la vie, tel est le propos de l'auteur ; - Lindividualisation de la nature à travers lhomme ; Johannes Wirz, biologiste au centre Goetheanum, décrit la relation particulière que l'homme en tant qu'espèce entretient avec la nature. Selon lui, cette relation comporte intrinsèquement une dimension de responsabilité de l'homme vis-à-vis de la nature ; - Identifier les forces de vie ; Maryna Bogdanok propose un tour d'horizon des méthodes qui permettent d'appréhender et de visualiser les forces de vie (cristallisation sensible, méthode de Dorian Schmidt...) ; - Le vivant et la technique ; Comment équilibrer contact avec le vivant et technicité de plus en plus envahissante dans notre environnement ? ; - Du changement climatique à la rupture climatique ; Quels sont les actions et les gestes en notre pouvoir pour agir à notre niveau contre le changement climatique ? ; - Limportance de leau pour la vie ; Manfred Schleyer, chercheur à l'Institut allemand sur les fluides, explique l'importance et la fragilité de l'eau en tant qu'organisme vivant ; - Effets du béton industriel sur le corps humain ; - Préserver la vie des substances thérapeutiques au laboratoire Wala ; - Essais sur les sources de chaleur ; - Recherche sur les concombres et sur les jus de pomme ; - Mécaniser pour soulager lêtre humain ; Grégory Fachon, maraîcher biodynamique en Bretagne, décrit comment et pourquoi il a mécanisé sa ferme.
Un calendrier de pâturage électronique avec Pâturnet ; Pâturevision propose un outil gratuit de cartographie ; Spotifarm : les images satellitaires pour piloter le pâturage
Sophie BOURGEOIS, AuteurCes trois articles présentent chacun un outil daide à la décision numérique pour piloter le pâturage des bovins. Pâturnet (une application web) et PâturAPP (une application mobile) permettent denregistrer facilement un calendrier de pâturage (passage des animaux sur une parcelle, fauche, fertilisation ) et détablir des bilans fourragers. Des mesures de hauteurs dherbe notamment peuvent être associées à des parcelles pour calculer les stocks disponibles. Si léleveur ne réalise pas ce genre de mesures, il peut utiliser des références locales. Pâturevision est un logiciel gratuit qui est disponible en ligne depuis le printemps 2019. Il permet de générer des plans de paddocks pour effectuer du pâturage tournant. Les cartes du parcellaire de la ferme sont chargées via la géolocalisation, léleveur saisit certaines données, puis le logiciel propose un découpage automatique en couloirs et en paddocks que léleveur peut modifier à sa convenance. Différentes fonctions permettent aussi daider à la gestion du pâturage tournant. Spotifarm est également un outil daide à la gestion du pâturage tournant. Il couple des images satellitaires et des données météorologiques afin destimer la pousse de lherbe à laide dalgorithmes. Cet outil permet ainsi destimer le nombre de jours durant lesquels les animaux pourront rester dans une parcelle, didentifier les zones de refus, de proposer des dates de fauches idéales
Dossier : Le ressort paysan
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Bruno CHOC, Auteur ; Maritxu Inçagaray HAICAGUERRE, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux rapports d'experts et de scientifiques préconisent l'agroécologie paysanne comme un des leviers pour faire face aux défis sociaux et environnementaux à venir. Un modèle décentralisé d'agroécologie paysanne, reposant sur des ressources humaines, énergétiques et agraires locales, permettra, selon Olivier de Schutter, ancien rapporteur spécial auprès des Nations Unies sur le droit à lalimentation, d'assurer aux populations une véritable souveraineté alimentaire. Les projets présentés dans ce dossier sont des exemples, parmi tant, des possibilités de l'agroécologie au service de la transition écologique. Ils montrent l'incroyable ressort, la vitalité et l'inventivité du modèle paysan : - "La démocratie aux champs", tel est le titre de l'ouvrage de Joëlle Zask, qui revient sur les rapports de la paysannerie et de la vie publique et politique dans le temps ; - Euskal Herriko Laborantza Ganbara : Une structure pour le développement de l'agriculture paysanne en Pays Basque ; - L'Atelier Paysan : une coopérative pour une réappropriation paysanne des technologies agricoles ; - Le battement d'ailes : Rendre fertile demain (en Corrèze, un centre agroécologique, lieu d'apprentissage de pratiques culturales autant que culturelles) ; - Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) : la méthode de certification alternative et citoyenne poursuit sa pollinisation ; - "La terre en commun", pour préserver le projet agro-culturel de Notre-Dame-des-Landes ; - La déclaration des droits des paysans définitivement adoptée à l'ONU ! ; - Un soutien pour le processus de paix en Colombie.
FiBL : Rapport d'activité 2018 : Le développement et la recherche avec et au service des professionnels
Le FiBL existe depuis 45 ans et constitue l'un des plus anciens instituts de recherche en AB au monde. Ce rapport présente les activités 2018 des 3 FiBL : Suisse, Allemagne et Autriche. Les activités portent, entre autres, sur les technologies, les sols, le bien-être animal, l'alimentation animale, les extraits de plantes comme substituts au cuivre, les cultures associées, la coopération internationale... Depuis 2 ans, le FiBL développe le FiBL Europe à Bruxelles. La législation, la politique agricole et le programme de recherche de l'UE fixent en effet le cadre nécessaire pour le développement de la future agriculture biologique.
LFDays de la Ferme digitale : Créer des synergies positives
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurÀ Paris, la troisième édition des LFDays (7 mai 2019) a réuni une fois de plus start-up, grands groupes agricoles et agroalimentaires, personnalités politiques et syndicales, investisseurs et agriculteurs. Le thème était la transition agricole. Lagriculture est entrée dans lère du digital et de nombreuses innovations en Agtech et Foodtech ont été exposées. Pour la Ferme Digitale, cette révolution agricole qui passe par le numérique doit se mettre au service de lenvironnement. La Ferme Digitale est une association qui regroupe une trentaine de start-up et entreprises, du secteur de léconomie agricole à celui du big data, en passant par celui de lapprovisionnement. Cette mixité permet de créer des synergies entre les entreprises. Selon Florian Breton, co-président de la Ferme Digitale, la dynamique du numérique est lancée et permettrait doptimiser le métier dagriculteur, mais les levées de fonds sont encore trop faibles. Quils soient en bio ou en conventionnel, des agriculteurs sont maintenant présents sur YouTube pour partager leurs techniques et leur métier.
On achève bien la paysannerie
NATURE & PROGRES, AuteurLors du Forum international de la robotique agricole qui s'est tenu en décembre 2018, à Toulouse, le collectif occitan "Les Chimpanzés du futur" s'est mobilisé afin de faire connaître son refus du "tout technologique" dans le domaine agricole. Les membres de ce collectif ont appelé les acteurs du milieu agricole et paysan à se positionner par rapport à des innovations présentées dans les salons professionnels agricoles (par exemple, le puçage électronique) et, plus largement, ont interpellé sur les dérives d'une société hyperconnectée et sur les conséquences environnementales, économiques et sociales de l'exploitation des ressources nécessaires à la fabrication des produits technologiques.
Plus intéressant pour la féverole : Les initiatives de toastage des protéagineux se multiplient
Véronique BARGAIN, AuteurLe toastage des protéagineux intéresse de plus en plus les éleveurs (surtout en bio et en élevage laitier). Les projets de toasteurs se multiplient depuis trois ans. En Vendée, la Cuma Défis 85 a acheté un toasteur de la marque italienne Mecmar en 2015. Il est couplé à un système de ventilation et est déplacé grâce à une remorque dans neuf points de rendez-vous pour une trentaine déleveurs. 350 t/an sont ainsi traitées. Dans le Sud-Ouest, deux toasteurs Mecmar circulent également et profitent à une centaine déleveurs de volailles ou de ruminants. Depuis 2016, la société Bretonne Protéa Thermic sest aussi dotée dun toasteur installé sur un camion. Il est proposé en prestations de service dans le Grand Ouest, le Nord, lEst et le Centre : 200 éleveurs y ont eu recours, dont plus de la moitié sont en bio. Dans les Deux-Sèvres, le fabriquant daliments Pasquier VGT'AL sest doté dun toasteur fixe quil propose également en prestations de service. Dans les Monts du Lyonnais, un groupe de 10 éleveurs bio s'est orienté vers un toasteur électrique Dilts-Wetzel (contrairement aux autres qui fonctionnent au fioul). Ces exemples sont accompagnés de données technico-économiques (coût du toastage environ 50 à 70 /t), dexplications sur le procédé et sur les impacts du toastage sur la production laitière (baisse du coût de la ration, augmentation des PDIE et PDIA, voire de la production de lait).
Le toastage des protéagineux
Morgane COULOMBEL, AuteurFace au contexte actuel (fluctuation des prix, impacts environnementaux, etc.), lautonomie dans les élevages laitiers, notamment pour lalimentation du cheptel, est de plus en plus recherchée. La production de concentrés à partir de protéagineux se développe. Une technique se démarque : le toastage. Ce traitement permet de diminuer la dégradabilité de la protéine dans le rumen des vaches. Les protéagineux sont triés, puis la cuisson se fait à 120°C pour ne pas impacter la valeur alimentaire. Le toastage permet alors une meilleure conservation, une hausse globale de la production laitière malgré une baisse des taux, une valeur alimentaire améliorée et une autonomie pour léleveur. En revanche, lutilisation de 20L de fioul / t pour la transformation des graines questionne. Antoine Biteau, éleveur bio, utilise le toasteur mobile acheté par sa CUMA depuis 2015, et constate un gain dintérêt de la part des éleveurs. Il témoigne dune augmentation de 500 L de lait par vache à lannée sur son troupeau de Montbéliardes, sans noter un changement sur les taux. Pour lui, toaster soi-même est rentable, notamment car il est en bio. Cette affirmation est à adapter en agriculture conventionnelle. Il met cependant en garde sur la technicité requise.
Vu au Sima 2019
BIOFIL, AuteurUne dizaine de matériels présentés au Sima 2019 sont décrits dans ce dossier : - Stell Air, le mulcheur à stelles, d'Actisol ; - La bineuse d'Agronomic et son nouveau système de guidage et dautopilotage ; - La remorque à fourrages connectée, de Beiser Environnement ; - Linterceps Ecorow, de Berti ; - Le pick-up proposé par DCMA-Dario pour la récolte des produits andainés ; - Le prototype de détection et de comptage automatisé des limaces, de De Sangosse ; - Les nouvelles bineuses, de Einböck et de Garford ; - La sonde Javelot qui contrôle la qualité des grains conservés ; - La nouvelle interface de guidage, de Laforge ; - Le collier connecté pour le bien-être des bovins, de Lituus ; - Les interceps polyvalents, de Perrein ; - Le porte-outils semi-autonome, de Reform R ; - Les nouveaux châssis Bio-Dynamic et Turbo, de Rinieri ; - Le rouleau hacheur TSW et le module de réglage automatique de la pression de la herse-étrille TS, de Treffler ; - La bineuse auto-guidée Steketee.
41 projets européens H2020 de recherche et d'innovation pour une agriculture productive et durable
Pauline BODIN, Auteur ; Sonia RAMONTEU, Auteur ; Adrien GUICHAOUA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018Lannée 2018 constitue une année charnière dans le cadre de la stratégie européenne de lActa-les instituts techniques agricoles et du réseau des Instituts Techniques Agricoles (ITA) car elle permet de faire un bilan à mi-parcours de l'implication dans le programme Cadre Européen de Recherche & Innovation - Horizon 2020 (2014-2020). LActa-Les instituts techniques agricoles et le réseau des ITA se sont fortement investis sur ce volet européen en faisant du programme Horizon 2020 une réelle priorité daction et de partenariat. Les 41 projets H2020 du réseau (entre 2014 et 2017) auxquels les ITA participent ou quils coordonnent sont présentés dans ce livret par fiches résumé, elles-mêmes classées selon les axes stratégiques prioritaires de la DG AGRI de la Commission Européenne qui sont : La gestion des ressources ; La santé des plantes et des animaux ; Les approches écologiques intégrées de la ferme au territoire ; De nouvelles opportunités pour la croissance rurale ; Lamélioration du capital humain et social dans les zones rurales. Plusieurs de ces projets portent sur la bio : Liveseed, Relacs, Diversifood, OK-Net Arable, Bresov...
Alimentation numérique et connectée : la bio compatible avec la foodtech ?
BIO-LINEAIRES, AuteurQue penser de la Foodtech, tendance qui allie digital, nouvelles technologies et alimentation ? Aujourd'hui, ce seraient 400 start-ups en France qui relèveraient de la Foodtech, s'appuyant sur des comportements alimentaires ou RSE émergents et peu pris en compte par les entreprises classiques : livraison de repas à domicile, nouveaux produits ou ingrédients (alternatives végétales, produits à base d'insectes, algues...), gestion amont-aval des commerces alimentaires ou restaurants, conseils personnalisés (voire le succès de l'application Yuka), lutte anti-gaspillage alimentaire, mise en relation (par exemple, application d'aide au recrutement dans l'hôtellerie restauration). Si certains services et offres vont dans le bon sens, la bio se reconnaît-elle dans toutes ces pratiques qui se développent actuellement ?
Arduino : L'électronique à la ferme pour les nuls
Grégoire WATTINNE, AuteurArduino est une marque qui a développé des cartes électroniques et des composants électroniques, dont les schémas sont en licence libre. Dans ces cartes, se trouvent des données fournies par des capteurs, pouvant concerner la température, l'hygrométrie, l'ensoleillement, etc. et comportant un microprocesseur qui contient un programme à coder soi-même... Le potentiel de l'automatisation en agriculture est vaste : irrigation, élevage, contrôle thermique. Quelques exemples d'application : un pèse ruche qui envoie des SMS journaliers avec le poids de la ruche, une ouverture/fermeture automatique de poulailler, une irrigation automatisée... L'Atelier Paysan a déjà organisé des sessions de formation à l'électronique libre et espère les multiplier et constituer ainsi une communauté de paysans maîtrisant l'Arduino appliqué à l'agriculture paysanne.
Biofil fête ses 20 ans ! : La bio dans 20 ans
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurLagriculture biologique est à un tournant de son histoire et, tout en devant progresser sur des questions quelle sest depuis longtemps appropriées (sélection variétale, génétique animale, évaluation des externalités), elle doit semparer de sujets émergents, comme celui des nouvelles technologies - robotique, intelligence artificielle, monitoring. Le dossier souvre sur limplication de lINRA durant ces vingt dernières années, à travers une interview de Marc Benoit, co-directeur du Comité interne de lagriculture biologique dont la création en 2000 a réellement lancé les travaux sur la bio au sein de linstitut de recherche (avec des recherches pluridisciplinaires sur le long terme, classant lINRA premier publieur international sur la bio depuis 3 ans). Un tour dhorizon des filières, des enjeux actuels et perspectives est ensuite proposé. Si la filière vin bio sappuie sur une série de scénarios pour élaborer son plan daction, la filière semences bio est, quant à elle, impulsée par la réglementation (de plus en plus de variétés hors dérogations, obligation dutiliser en 2035 des semences et plants entièrement bio). Après un article sur la génétique bovine (présentation de résultats des programmes détudes GenAB et 2-Org-Cows), place aux nouvelles technologies (questionnement sur leurs plus-values et dangers potentiels). Le thème de la protection des cultures clôt ce dossier. Quel avenir du biocontrôle chez les bio et quel devenir des substances actives composées de cuivre et des recherches alternatives à leurs utilisations (suite à la parution, en janvier 2018, du rapport final dévaluation de lEfsa) ?
Guidage par satellite : Un atout pour la conduite des cultures en bio
Daniel COLIN, Auteur ; Pierre THEVENON, AuteurLe guidage par satellite en grandes cultures bio peut être un atout majeur (précision au binage, passage de la herse étrille en biais, semis dans une culture en place, réduction de la consommation en limitant le recoupement doutils) à condition de choisir l'équipement adapté à ses méthodes de travail et à son environnement. Larticle fait le point sur les deux familles de correction des signaux envoyés par les satellites (corrections indispensables ensuite retransmises au système de guidage, dont le choix dépend du niveau de précision du travail requis) : les corrections par satellite géostationnaire (selon le fournisseur, les imprécisions finales vont de 5 à 50 cm) et les corrections basées sur le système RTK (fait appel à un ou plusieurs points fixes en plus du satellite géostationnaire conduisant à une précision de travail à plus ou moins 2 cm). Contrairement au premier, ce système plus élaboré et onéreux, na pas de temps de chauffe et nest pas touché par le phénomène de dérive dans le temps (pas besoin de réajustement manuel). Par ailleurs, quel que soit le système choisi, il doit être couplé avec une solution performante agissant sur la direction du tracteur (assistance au guidage par le chauffeur, moteur électrique équipé dun galet, volant électrique ou système intégré à lorbitol agissant sur lhydraulique de la direction).
Lettre Filières FNAB - Lait n° 10
Sandrine MALZIEU, Auteur ; Amandine CLEMENT, Auteur ; Charlotte DUMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 10 est composée des articles suivants : - Autonomie protéique : Des mélanges hautement protéagineux au toastage, état des lieux des avancées sur les fermes ; - Évolution des systèmes d'élevages laitiers suite à une conversion à la bio ; - Une filière pour valoriser ses réformes laitières ; - L'élevage des génisses laitières sous la mère pendant 9 mois ; - Recueil "Pratiques favorables au climat - Tour de France des paysans bio engagés".
Loire : Recherche collective, qualité de vie et autonomie
Babeth ROY, AuteurEn 2011, dans le département de la Loire, trois fermes biologiques ont fusionné afin de n'en faire plus qu'une. Le Gaec du Mûrier, ainsi créé, compte cinq associés. Côté productions, divers élevages se côtoient : vaches laitières, vaches allaitantes et poules pondeuses. Les 263 hectares sont principalement consacrés à l'alimentation des animaux (prairies, maïs, soja, mélanges céréales-protéagineux...). Les associés ont investi dans un toasteur électrique pour cuire les graines de protéagineux avant de les donner aux animaux, ce qui permet de protéger les protéines et d'améliorer la digestibilité des graines. Ce toasteur pourra être proposé à d'autres exploitations sous forme de prestation. Engagés dans différentes structures agricoles, les cinq associés souhaitent participer à la création de plus de lien dans le milieu rural local.
Maraîchage : Zoom sur les nouveautés
BIOFIL, AuteurBiofil présente 10 nouveautés déquipements pour les cultures légumières bio de toutes tailles, en plein champ comme sous abris : - dent polyvalente dActisol pour ameublir sans excès le sol ; - gamme doutils pour automoteur dAgri 3D ; - serre du soleil levant dETS Barre, à la forme asymétrique pour une pénétration maximale de la lumière dès le matin, avec une surface de film plastique utile supérieure à 60 % ; - robot de désherbage mécanique Anatis du constructeur Carré dont le binage en autonomie est assuré par guidage GPS ; - deux chariots daide à la récolte, de la société française Elatec, électriques, silencieux, simples dutilisation, avec une motorisation assurant 1 journée de travail et fabriqués sur mesure selon les besoins de lagriculteur ; - broyeur daccotement Rotoflex de Eurotecnics Agri qui élargit sa gamme avec une version pro ; - butteuse hydraulique BHC3 pour asperges de Huet 2M ; - Oz, robot de désherbage mécanique de Naïo Technologies ; - système Paperpot de Terrateck, le semis est effectué en plaque dans les alvéoles de papier ; la plantation des semis se fait ensuite à la vitesse de 264 plants par « déroulage » de la guirlande en 40 secondes ; - enjambeur électrique autoporteur Toutilo de Toutiterre, combinant travail manuel, mécanique et pilotage robotisé à distance.
Monde numérique : Et si on reprenait nos esprits ?
Sylvie BERTHIER, Auteur ; Claire GAILLARD, Auteur ; Catherine MOUGENOT, Auteur ; ET AL., AuteurLe monde numérique offre de véritables outils pour répondre aux différents enjeux mondiaux, mais le lot dinformations concernant ces derniers oscille entre le meilleur des mondes et le pire des cauchemars. Pour tenter de démêler le vrai du faux, cet article recueille lanalyse dHugues Bersini, directeur du laboratoire dintelligence artificielle de lUniversité Libre de Bruxelles. Il prend pour exemple de nombreuses situations de notre quotidien pour décoder le monde numérique, monde qui est dailleurs encore en phase de construction. Pour lui, ces technologies sont une occasion de répondre aux défis de notre monde à condition den reprendre la main. Le témoignage de Gaëtan Séverac, ingénieur en robotique et co-fondateur de Naïo Technologies, permet dillustrer les enjeux appliqués au milieu agricole. Pour lui, aucun doute, les robots seront des atouts précieux pour faciliter le travail des hommes et pour uvrer à des modes de production plus durables. Sensuit un second exemple dans le domaine agricole dans lequel lutilisation dune de ces nouvelles technologies a été interdite : lexemple du collectif des producteurs de Comté qui ont dit « non » au robot de traite. Depuis le 1er juillet 2018, cette interdiction a été approuvée par la Commission européenne et est inscrite dans le cahier des charges de lAOP.
Point toasteur : Journée Technique : Toaster ses protéagineux !
Domitille POULIQUEN, AuteurAntoine Biteau, éleveur bio et vice-président du GRAPEA, fournit des éléments sur lutilisation dun toasteur pour réduire lapport de concentrés dans les rations et gagner en autonomie protéique. La première étape pour toaster des protéagineux est de trier le mélange de graines sil ne sagit pas de cultures pures (les cultures de protéagineux sont régulièrement conduites en mélange afin de stabiliser les rendements et limiter les risques) et d'enlever tous les débris volatiles afin déviter que ces derniers ne prennent feu dans le toasteur. Une fois le tri effectué, le temps de passage dans le toasteur est denviron 30 min pour que la température au cur de la graine atteigne précisément 120°C. Le temps de chauffe de la machine est de 30 min et la première tonne sert souvent à létalonner. Le rendement est denviron 2 t/h. Cette technique nécessite une logistique particulière et un investissement total denviron 125 000 (toasteur 55 à 60 000 + cellule de refroidissement + plateau, etc). Une prise de 36 kw et de 62 ampères est nécessaire, ainsi quun hangar vide pour héberger le toasteur. Sa consommation est de 40 L de fuel par heure.
Vu au salon de l'herbe : Numérique : gérer ses prairies avec GrassMan ; Vu au salon Tech&Bio Grand Ouest ; Nouveautés produits
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; BIOFIL, AuteurA travers cet article, plusieurs innovations intéressantes pour les acteurs de l'agriculture biologique sont présentées. L'outil d'aide à la décision web et mobile GrassMan, développé par l'Idele, Mas Seeds et Jouffray-Drillaud, met à disposition des éleveurs d'herbivores un panel d'applications sur l'agronomie de la prairie : composer, fertiliser, identifier, lutter, qualifier et faucher. A partir de données renseignées par l'éleveur et de références, l'outil peut ainsi fournir des conseils sur la conduite de la prairie, du semis à la récolte. Cet outil est développé de manière collaborative. Autres nouveautés présentées : - Caussade semences a inscrit au catalogue trois nouvelles variétés de maïs fourrage disponibles en bio ; - l'entreprise vendéenne Hervé a apporté des améliorations à son toaster Mecmar, augmentant son rendement et son efficacité ; - Steam'r est une automotrice de désinfection vapeur, développée par la société Simon, pour les planches cultivées en salades ou autres espèces maraîchères sensibles aux pathogènes ; - Sumi Agro France a développé sa gamme Seipro® de produits de biocontrôle et de biostimulants autorisés en bio ; - Bioline Agrosciences a mis au point Geoinsecta, une application collaborative permettant la détection et le signalement des pyrales du buis par géolocalisation.
Building a global platform for organic farming research, innovation and technology transfer
Urs NIGGLI, Auteur ; Christian ANDRES, Auteur ; Helga WILLER, Auteur ; ET AL., AuteurLes innovations nécessaires pour relever les défis de l'agriculture biologique ne sont pas encore suffisamment développées, notamment en Afrique, Asie et Amérique latine. Pour pallier ce manque, IFOAM-Organics International a mis en place, en 2013, TIPI, la plateforme de l'innovation technologique en agriculture biologique. Son rôle est de faciliter le développement de l'agriculture biologique à travers la recherche, le développement, l'innovation et le transfert de technologies. Trois orientations principales sont préconisées : - l'autonomisation des zones rurales ; - l'intensification éco-fonctionnelle ; - la production de nourriture en lien étroit avec la santé et le bien-être.
Can soil-less crop production be a sustainable option for soil conservation and future agriculture?
Adrian MÜLLER, Auteur ; Marie FERRÉ, Auteur ; Stefanie ENGEL, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte où l'agriculture doit faire face à des défis importants en termes de durabilité, trois approches sont généralement proposées : l'intensification, l'agroécologie (dont l'AB), et l'industrialisation liée aux nouvelles technologies. Si pour certains l'agroécologie est la seule option réellement durable, pour d'autres, l'intensification ou le recours à de nouvelles technologies sont plus pertinentes car elles limitent l'utilisation de la ressource foncière, l'exemple de la production hors-sol étant pris. Dans cet article, les rôles de ces différentes approches sont étudiés, en particulier en regard avec la controverse existante entre "naturalité" et "artificialité". La perception des consommateurs est notamment décryptée. En conclusion, les auteurs plaident pour la coexistence de différentes options.
Au fil du salon... une filière en effervescence
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLe salon Tech&Bio de 2017 a accueilli une multitude daméliorations et dinnovations en matériels, en techniques, mais également en démarches dentreprises et de filières. Une vingtaine de produits, récemment mis au point ou en cours de développement, sont présentés. En élevage : - de nouveaux mélanges fourragers à base de lablab ; - des variétés de maïs conçues pour lagriculture biologique ; - des concentrés azotés sans gluten ; - des toasteurs mobiles ; - une filière bio et locale dAngus ; - des "massaïs" conservés par voie anaérobie, pour les monogastriques, qui associent des broyats de graines ou ensilages avec une légumineuse fourragère. Pour les cultures spécialisées : - divers matériels (tracteurs électriques, pulvérisateur enjambeur à traction animale) ; - des filets antidérive pour exploitation mixte ; - un jeu collectif édité par lINRA pour développer la mycorhization. En grandes cultures : - de nombreux outils et matériels (herse étrille, écimeuse à couteaux, bineuse, charrue, déchaumeur-scalpeur, semoir de semis direct, houe rotative) ; - de nouvelles semences et variétés sélectionnées en bio.
Gagner en autonomie grâce au toastage des protéagineux
Sébastien TALLOTTE, AuteurLes membres du groupement de producteurs de lait Biolait ont décidé, en assemblée générale, de sinterdire lutilisation de matières premières importées dans le but de se prémunir déventuelles contaminations OGM. Les producteurs de la Loire et du Rhône adhérant à Biolait ont initié une réflexion sur lamélioration de lautonomie protéique de leurs fermes dans le but de se conformer à cette nouvelle exigence. Pour arriver à se passer du tourteau de soja, les éleveurs envisagent de diminuer la part de maïs ensilage dans la ration et dapporter le complément azoté grâce à des protéagineux toastés autoproduits. Larticle se penche particulièrement sur les protéines des protéagineux, lintérêt du toastage et le choix du toasteur. Cet hiver, le groupe d'éleveurs a acheté 30 tonnes de féveroles toastées afin dessayer de les intégrer dans les rations à la place du tourteau de soja. "Il faut 1,5 kg de féveroles toastées pour remplacer 1 kg de tourteau de soja pour obtenir le même apport en PDI (Protéines réellement Digestibles dans l'Intestin grêle)", explique Florence Fargier, de Loire Conseil Élevage. Les essais sont en cours, mais les éleveurs sont confiants car des éleveurs vendéens leur ont présenté les résultats encourageants de leurs expérimentations : un gain de 3 litres par vache et par jour en remplaçant les graines de pois et féveroles crues par des graines toastées.
"Le pois toasté a remplacé le correcteur azoté"
Emeline BIGNON, AuteurJeannick Deborde, éleveur bio en Vendée, partage son expérience du pois toasté utilisé pour l'alimentation de ses vaches laitières. Il cultive un mélange de triticale et de pois. Après un tri des graines récoltées effectué par la coopérative, le pois est toasté par la CUMA Valdéfis dans un toasteur mobile. Jeannick distribue le mélange pois (2kg) et triticale (0,5kg) en complément dun correcteur azoté (0,5kg) de décembre à fin mars. Le toastage du pois réduit la dégradation des protéines au niveau du rumen, tout en restant très appétant. Selon les échanges avec ses collègues, le pois semble plus intéressant que la féverole (meilleure réponse des animaux, rendements plus réguliers). Dun point de vue économique, même avec le surcoût lié au tri et au toastage, cette complémentation reste moins chère (480/t) que le correcteur bio (780/t).
Salveco : Nettoyer sa maison sans compromettre sa santé
BIO-LINEAIRES, AuteurSalveco a été créé en 1994 par Stéphan Auberger, Vosgien de 45 ans, docteur en chimie organique de l'Université de Nancy et spécialiste des molécules végétales. Son credo : concevoir une technologie inspirée de la science du végétal pour mettre au point des produits entièrement naturels et biodégradables, sans solvants pétrochimiques et sans conservateurs, non toxiques pour la santé. Son entreprise compte une quarantaine de collaborateurs. Pendant des années, celle-ci a mis au point des solutions détergentes alternatives à la chimie du pétrole, vendues en direct aux entreprises de nettoyage. Depuis, elle a développé une gamme de produits destinés à la vente aux particuliers en magasins bio, avec pour objectif de faire passer le rayon détergence de 2 ou 3 % du CA des magasins bio à 7 %. Trois gammes ont ainsi vu le jour : Osanis (nettoyants ménagers pour la cuisine, etc.), Hygios (désinfectants sans javel) et Calinou (univers du bébé).
Sur la souveraineté technologique des paysannes et des paysans
Mohammed-Raouf SAÏDI, AuteurFabrice Clerc est cofondateur de la coopérative Atelier Paysan et administrateur du pôle InPACT national (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale), deux structures qui contribuent à lémergence dun système alimentaire durable. A la suite des nombreuses visites et explorations menées pour ses projets, les constats dressés ont abouti à la rédaction dun plaidoyer sur la souveraineté technologique des paysans par le collectif InPACT. Fabrice Clerc a co-organisé un séminaire sur cette thématique qui sest tenu le 5 avril 2017 à Paris, souhaitant faire naître un débat public en France autour du machinisme agricole (son rôle et sa place), qui est pour lui aujourdhui le « bras armé » dun modèle agro-industriel. Il incite à la réappropriation de loutil de travail, à lopposé du « saut technologique » (robotisation, numérisation, biotechnologie ). Pour Fabrice Clerc, la machine agricole nest pas seulement un outil matériel, mais également un symbole, un acte dinvestissement... Un encart présente lAtelier Paysan et ses rencontres annuelles de 2017.
Tech&Bio dans la Drôme : Plaque tournante de la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa sixième édition du Salon Tech&Bio sest tenue les 20 et 21 septembre 2017, au Lycée Valentin, dans la Drôme. Fêtant ses dix ans, le salon a connu un franc succès : près de 18 000 visiteurs se sont déplacés, dont 21 délégations étrangères. Parmi les visiteurs, 45 % d'agriculteurs conventionnels étaient présents, montrant lintérêt grandissant pour lagriculture biologique. Tech&Bio est devenu un rendez-vous majeur de transfert des techniques et connaissances, pour toutes les filières, autour de démonstrations, échanges, innovations (360 exposants). Cette année, quinze talents, retenus sur des critères de performances environnementales, économiques et sociales, ainsi que trois lauréats issus du concours des Technovations ont été mis à lhonneur. Les participants ont cependant été déçus par l'annonce du ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, du désengagement de lÉtat dans les aides au maintien de lagriculture biologique.
Le toastage de protéines : retours dexpériences et témoignages
Léopoldine DESPREZ, Auteur ; Yann MARTINOT, Auteur ; Dominique CLOUARD, Auteur ; ET AL., AuteurToaster ses protéagineux (ex : féverole, lupin), technique qui vise à chauffer la graine à environ 120°, permet d'améliorer la conservation des grains, mais aussi et surtout daméliorer la valeur digestible des protéines. Ainsi, une plus grande part des protéines des grains nest plus soluble dans le rumen, mais digérable dans lintestin, doù une augmentation de la part protéique des rations. Ceci peut être un levier pour répondre à la question de lautonomie protéique des fermes, notamment en AB. Mais cela peut être au détriment de la digestibilité des fibres alimentaires, le rumen ayant besoin dun taux suffisant de protéines solubles pour assurer cette digestion. La technique du toastage des protéagineux doit donc être prise dans son ensemble : coût, apport supplémentaire effectif de protéines, qualité de la ration Divers éleveurs en bovins lait, bio ou non, sintéressent à cette pratique en Normandie, en Vendée ou encore dans le Rhône et la Loire. Cet article reprend des résultats dessais menés par certains dentre eux, ainsi que des témoignages. Les avis divergent entre ceux qui souhaitent poursuivre lexpérience et dautres non. Les valeurs alimentaires obtenues après toastage peuvent être très variables, notamment selon la qualité du toastage, phase à bien maîtriser et pour laquelle beaucoup de points restent à améliorer. Les gains en termes de production peuvent aussi varier, selon notamment la qualité du fourrage. Daprès un éleveur, cette technique na d'intérêt économique que si elle permet une augmentation de la production dau moins 2 litres de lait par jour et par vache, ce qui nest pas toujours le cas.
Toaster ses protéagineux pour gagner en autonomie
Cyrielle DELISLE, AuteurLe fait de chauffer à cur jusquà 100°C pendant quelques secondes (le toastage) les graines de protéagineux rend ces dernières plus assimilables (doù un meilleur apport de protéines) et permet déliminer bactéries, champignons ou encore les facteurs antinutritionnels thermosensibles. Depuis trois ans, diverses initiatives en France ont vu le jour autour de lachat de toasteurs, en Vendée, dans le Gers, en Bretagne ou encore dans les Deux-Sèvres. Ces toasteurs, mobiles ou non, sont, selon les cas, associés à un refroidisseur permettant un stockage rapide des graines après traitement, ou à un trieur-nettoyeur, en amont, afin de nettoyer les graines ou encore de trier des mélanges, les céréales ne devant pas être toastées. Les retours des éleveurs sont positifs en termes dappétence ou encore de gain en autonomie alimentaire. Avec des coûts de lordre de 50 /tonne de grains, le calcul économique sur lintérêt de cette opération technique doit prendre en compte divers facteurs comme le prix de la protéine sur le marché ou lassolement de lexploitation. en AB, cela savère très attractif. Des études sont en cours en Normandie pour affiner les résultats de cette pratique, en termes de coût mais aussi de qualité nutritionnelle.
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurA la recherche d'autonomie et de garanties sur l'origine de leurs aliments, de plus en plus d'éleveurs sont attirés par le toastage de graines de protéagineux. D'abord utilisée en bovins et volailles, cette technologie fait désormais des émules chez les éleveurs ovins, comme Jérôme Chaigneau. Installé dans les Deux-Sèvres avec un troupeau de 600 brebis laitières, il a toujours produit du lupin pour nourrir son cheptel mais, depuis 2015, les graines sont toastées par la société de nutrition Pasquier Vgt'al. Alors qu'il fallait 350 g de lupin cru et en graines entières par jour et par brebis en lactation, il ne faut plus que 280 g de lupin toasté/jour/brebis, cela grâce à une meilleure valeur alimentaire et à une meilleure valorisation. Les toasteurs, fixes ou mobiles, sont souvent achetés par des Cuma.
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurInitié en bovins et volailles, le toastage des graines de protéagineux commence à intéresser les éleveurs caprins pour ses multiples intérêts. Cette technique permet de : - limiter la dégradation des protéines dans le rumen, en assurant une meilleure assimilation de celles-ci dans lintestin ; - augmenter les PDIE et PDIA des protéagineux ; - éliminer des facteurs antinutritionnels, du soja notamment ; - améliorer la conservation (95% MS). Dans les Deux-Sèvres, Anthony Maupoint et Patrice Ayrault élèvent 380 chèvres et 40 vaches sur 105 ha. Depuis 2016, ils se sont tournés vers un fabricant daliment pour toaster le lupin quils produisent, avec un coût de 60/t. Ils témoignent d'une amélioration du niveau de production (970 l/chèvre avec du lupin toasté contre 850-900 l avec du lupin cru) ainsi que du métabolisme (moins de diarrhées). Un tableau compare les valeurs alimentaires des graines toastées à celles des graines crues du lupin, de la féverole, du soja et du pois. Depuis deux ans, de nombreuses initiatives permettant de toaster ont vu le jour : mobile ou à poste fixe, acquis en CUMA ou par des entreprises. Il permet de valoriser aussi du soja produit sur lexploitation, afin de gagner en autonomie et en traçabilité. Plusieurs éleveurs caprins témoignent, dont Erramun Elichiry, en système bio dans les Pyrénées-Atlantiques, qui cultive 7 ha de soja et lapporte, toasté, à ses 80 chèvres (350g/jour avec du maïs et du méteil).
Vaches laitières : de la féverole toastée dans la ration
François PINOT, AuteurDébut 2017, deux éleveurs laitiers bretons en conversion bio, accompagnés par Agrobio 35, ont testé pendant 1 mois l'utilisation de la féverole toastée dans les rations des vaches. Le but était de mesurer l'effet comparé de l'utilisation de la féverole crue par rapport à la féverole toastée. Sur chaque exploitation, deux lots de vaches équivalents ont été constitués. Les critères observés étaient le niveau de production et les taux (TP, TB) avec comparaison des analyses laitières individuelles des vaches avant et après le déroulement du dispositif. Une analyse avec la méthode OBSALIM a également été réalisée. Les résultats du test sont présentés. Globalement, l'incorporation de la féverole toastée dans les rations n'a pas permis d'amélioration notable ni au niveau du lait, ni au niveau des taux (augmentation quand même du TB, de 1,1 point sur une des 2 exploitations), mais elle a produit moins d'azote fermentaire. Des études sur le sujet ont montré des résultats différents, d'autres travaux sont en cours. Albert Béchu, un des deux éleveurs en conversion (56), apporte son témoignage. A l'issue du test, il pense travailler avec la féverole crue combinée avec de l'épeautre.
Dossier hors-série "Les enjeux" : Le conseil agricole à la croisée des chemins
Hélène SAUVAGE, Auteur ; Séverine FAVRE, Auteur ; CULTIVAR, Auteur ; ET AL., AuteurLa fonction de conseil auprès des agriculteurs est en pleine évolution, du fait des orientations réglementaires (prise en compte plus forte de lenvironnement ) et de la croissance des modèles alternatifs comme la bio, lagriculture de conservation Les agriculteurs sadressent à des conseillers issus des secteurs public ou privé, avec des différences qui samenuisent entre les deux, voire à des conseillers indépendants, relativement rares en France. Selon les agriculteurs, les attentes en matière dappui technique sont aussi variées que les types de conseil disponibles (exemple en viticulture et en arboriculture). La diversité des conseils se retrouve à léchelle européenne, ainsi que dans le monde. En France, les modalités de conseil évoluent également, avec plus de collectifs pour les modes de production alternatifs (notamment pour réduire les coûts et les risques de linnovation), voire avec lutilisation des réseaux sociaux en plus des sources dinformation habituelles (formation, revues techniques ). Dans le cas des collectifs, ce nest plus la fonction technique qui est prioritaire pour le conseiller, mais sa capacité à faciliter les échanges entre les agriculteurs et à favoriser leurs apprentissages. Pour éviter la résistance au changement, le conseiller doit bien comprendre la problématique de lagriculteur. Début 2015, dans le cadre du plan « Agriculture Innovations 2025 » et à la demande des ministres de la Recherche et de lAgriculture, un rapport a été rédigé, riche de 30 projets pour une agriculture compétitive, respectueuse de lenvironnement et socialement acceptable, qui aura des conséquences sur le métier de conseiller agricole.
Gagner en autonomie : Toaster ses graines de protéagineux à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurEn Vendée, la Cuma Défis 85 a fait lachat en 2015 dun toasteur mobile, à linitiative dun groupe déleveurs, bio ou non, notamment en bovins lait. Lobjectif était daccroître lautonomie alimentaire en valorisant mieux les protéagineux produits sur lexploitation. Plus facile que lextrusion, le toastage permet de limiter la dégradation des protéines dans le rumen, doù un gain en PDIE et PDIA. Cela détruit aussi les facteurs antinutritionnels thermosensibles des protéagineux (doù une meilleure disponibilité, par exemple, en trypsine). Cette technique permet aussi une meilleure conservation en asséchant les protéagineux et en éliminant bactéries et champignons, mais il est important de trier et nettoyer les mélanges avant toastage des protéagineux. Par ailleurs, les éleveurs doivent sorganiser pour un fonctionnement optimal du toasteur, placé sur une remorque routière pouvant être tirée par un tracteur. Les éleveurs qui ont substitué des grains toastés à leurs grains crus ont vu, en 2015 et 2016, leur production de lait augmenter. Ces résultats, à confirmer, sont prometteurs. Ce nest pas le seul cas de recours au toastage. Diverses autres initiatives existent, portées par des éleveurs ou des prestataires privés. Ainsi, une Cuma dans le Gers a acheté un toasteur mobile pour répondre à la demande déleveurs, notamment d'aviculteurs, qui voulaient valoriser au mieux le soja quils produisaient et ainsi se passer du soja importé et faciliter les filières tracées sans OGM.
A Global Vision and Strategy for Organic Farming Research
Urs NIGGLI, Auteur ; Helga WILLER, Auteur ; Brian BAKER, Auteur | Frick (Ackerstrasse 113, 5070, SUISSE) : TECHNOLOGY INNOVATION PLATFORM OF IFOAM-ORGANICS INTERNATIONAL (TIPI) | 2016Les membres de TIPI, la plateforme de l'innovation technologique de la fédération mondiale de l'agriculture biologique IFOAM - Organics International, ont défini une vision et un agenda pour le développement de l'AB à travers la recherche, le développement, l'innovation et le transfert de technologies. Cette vision, explicitée dans ce rapport, part du postulat que les technologies actuelles, basées sur l'utilisation massive d'intrants toxiques, polluants et énergivores, ont un coût. Les investissements dans les services écosystémiques et le développement de technologies productives, stables, adaptables, résilientes et partagées équitablement, sont plus à même d'accompagner la population mondiale dans un environnement rapidement évolutif. Cela nécessitera l'engagement d'un large éventail de parties prenantes dans une approche multidisciplinaire axée sur les sciences. Une telle approche vise à responsabiliser les zones rurales, à développer une intensification éco-fonctionnelle productrice de nourriture, tout en exploitant et en régénérant les services écosystémiques, et en renforçant la résilience au changement climatique. Elle vise également à fournir des aliments bons pour la santé et le bien-être, et accessibles à tous. Pour remplir cette mission, l'agriculture biologique doit se doter d'une capacité suffisante pour satisfaire les besoins alimentaires quantitativement, qualitativement et structurellement pour l'ensemble de la population. Ce nouveau paradigme proposé par TIPI est fondé sur une approche holistique et systémique. Il s'agit de faire participer les agriculteurs, les chercheurs et les autres acteurs dans des processus communs et innovants, mettant en jeu des technologies accessibles à tous et facilement adaptables aux conditions locales. Bien qu'il y ait des obstacles à surmonter pour que cette vision soit réalisée, TIPI appelle la communauté de l'AB à soutenir son plan d'action en 17 points pour avancer d'une manière avant-gardiste et innovante.
Panorama de l'électricité renouvelable en 2015
RTE FRANCE, Auteur ; SYNDICAT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES, Auteur ; ERDF, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DEFENSE CEDEX (1 Terrasse Bellini, TSA 41000, 92 919, FRANCE) : RTE FRANCE | 2016En 2015, les énergies renouvelables représentent 18,7 % de la consommation électrique. Après une année 2014 marquée par la reprise du raccordement des installations éoliennes et solaires, l'année 2015 confirme que ces deux filières contribuent le plus à la croissance des énergies renouvelables électriques. Cette dynamique est notamment liée aux mesures de simplification des procédures administratives encadrant leur développement et à la sécurisation du cadre tarifaire. Cumulant un parc de plus de 16 500 MW, le solaire photovoltaïque et l'éolien représentent désormais 37,8 % des capacités de production d'énergies renouvelables électriques en France métropolitaine. Toutes filières confondues, la croissance du parc renouvelable est de 2 000 MW, ce qui porte sa puissance à plus de 43 600 MW au 31 décembre 2015. Cette 6ème édition du Panorama de l'électricité renouvelable présente l'état des lieux à fin décembre 2015. Après une présentation générale, chaque source de production d'électricité renouvelable fait l'objet d'une partie spécifique (chiffres clefs et actualités, état des lieux du parc français, perspectives de croissance, production en regard de l'équilibre offre-demande, principaux chiffres de la filière en Europe) : - La filière éolienne ; - La filière solaire ; - La filière hydraulique ; - La filière bioénergies ; - Les S3REnR (Schémas Régionaux de Raccordement aux Réseaux des Énergies Renouvelables).
Le robot Oz désherbe les cultures
Marion VANDENBULCKE, AuteurL'innovation en agriculture passe, entre autres, par le développement de la robotique. Ainsi, le robot Oz, développé par la société française Naïo Technologies, désherbe mécaniquement et seul les cultures maraîchères. L'agriculteur a juste à paramétrer le robot (longueur et largeur des rangs, écartement inter-rang...) et sera averti par SMS en cas d'anomalies ou à la fin des travaux sur la parcelle. Parmi les points forts mis en avant pour cette innovation, l'article cite : - une réduction du temps et de la pénibilité du travail ; - le déblocage de certains verrous techniques sur cultures de poireaux et carottes. Du côté des points de vigilance, la durée de la batterie et de sa recharge, le temps de prise en main de cet outil par les agriculteurs et le prix d'acquisition sont signalés. Le développement de tels outils pose la question de la place de la robotique, et plus généralement des innovations technologiques, en agriculture. Pour Paul Pampuri, technicien commercial de Naïo Technologies, cela permettra surtout aux agriculteurs de s'affranchir des tâches les plus pénibles.
Toaster pour être plus autonome en protéine : Quel intérêt et quel impact ?
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurEn Vendée, des éleveurs du GRAPEA en système herbager, déjà très autonomes mais voulant aller plus loin, ont lancé en 2014 un travail sur la culture de protéagineux et leur valorisation dans les rations. A noter que la majorité de ces éleveurs sont en bio. Ils ont exploré la voie du toastage, technique qui chauffe pendant 1 à 2 minutes les graines de protéagineux dans un flux dair à 280°C et qui permet ainsi daugmenter la part des protéines assimilables par les ruminants ou encore déliminer les facteurs antinutritionnels thermosensibles comme les tanins. Un toasteur mobile est arrivé en 2016. Létude menée montre l'intérêt de cette technique, aussi bien au niveau économique, travail ou encore environnemental. Les premiers résultats montrent plutôt des avantages : meilleurs résultats technico-économiques (moins dachat de concentrés et/ou meilleure production de lait) et un bilan environnemental légèrement supérieur (notamment par la baisse dachats daliments). Létude se poursuit, notamment à lINRA, pour affiner les valeurs alimentaires fournies dans cet article.
Conservation par haute pression : Nouvelle méthode au banc d'essai bio
Peter JOSSI, AuteurL'enjeu de la qualité des aliments biologiques est majeur, dans un contexte de demande croissante des consommateurs qui amène souvent à décliner les processus de fabrication agroalimentaires conventionnels sur les denrées issues de l'AB avec un risque fort de perte de qualité (ex : gustative) au final. Comment conserver durablement la qualité des aliments biologiques ? Si les méthodes artisanales de conservation apportent des réponses, l'innovation peut être source de solutions. Ainsi, un nouveau processus de conservation des aliments (plutôt pour les produits liquides ou pâteux) par haute pression, innovation hollandaise mais intéressant les acteurs et chercheurs suisses, est en cours de test. Les aliments sont traités après emballage et sont soumis à une forte mais brève montée en pression. Ce processus, moins coûteux en énergie, conserverait plus le goût, les couleurs ou encore les vitamines, par rapport à la pasteurisation. Notons que les Pays-Bas cherchent à innover dans divers domaines en bio, comme par exemple les tulipes ou orchidées biologiques, ou des emballages biocompatibles faits à partir de sous-produits végétaux comme les tiges ou la paille.
Dossier Innovations Matériel
Frédérique ROSE, Auteur ; Gaëlle POYADE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurCe dossier fait le point sur les innovations des équipements : bineuses, herses étrilles, houes rotatives, portes-outils, robots . Les outils ne cessent de se perfectionner et permettent d'être plus précis (caméras, GPS ), de travailler en conditions difficiles (présence de cailloux, sols trop humides, battants ), d'améliorer le confort d'utilisation, d'aider à la décision, de réduire la consommation d'énergie Les outils polyvalents ont également du succès chez les bio. Différents outils innovants utilisables en maraîchage, cultures légumières et grandes cultures bio sont présentés et des producteurs bio témoignent.
Jérôme Sottana, Ariège : Equipement à la pointe, un objectif permanent
Jessica SIMOES, AuteurJérôme Sottana, céréalier conventionnel en Ariège, est passionné d'innovations, et cela se voit sur son exploitation. Son parc matériel compte en effet un système d'irrigation innovant et connecté, une castreuse pour le maïs équipée d'un il optique, et un drone. En 2014, ce dernier a été utilisé pour effectuer un lâcher de trichogrammes, auxiliaire des cultures utilisé contre la pyrale du maïs, sur 4 hectares. Ce premier essai concluant, certes sur une année à faible pression de la pyrale, a encouragé l'agriculteur à réutiliser cette technique et l'entreprise qui a mis au point le procédé à commercialiser celui-ci.
A la recherche de l'autonomie perdue
Maud ROBLIN, AuteurDans les Landes, un groupe d'agriculteurs bio et non bio adhérents à la CUMA locale et, pour la plupart, à l'Alpad (Association landaise pour la promotion de l'agriculture durable), réfléchissent ensemble autour des notions d'autonomie et d'économie pour leurs fermes et leur territoire. Ainsi, ils ont mis en place différents moyens pour valoriser localement et collectivement leurs productions : tournesol et colza triturés localement, location par la CUMA d'un hangar pour le stockage et le séchage collectif des céréales, mise en commun de la récolte à commercialiser, développement et transformation locale du soja biologique en vue de le valoriser dans les élevages du territoire, etc.
Transformer les protéagineux pour mieux valoriser ses protéines en élevage ruminant et monogastrique
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurDans le cadre de l'appel à projets « Mobilisation pour l'agroécologie », le GRAPEA, le Groupe de recherche pour une agriculture paysanne économe et autonome, travaille, depuis 2014, sur la valorisation des protéagineux en élevage, et plus particulièrement sur la technique du toastage des graines. En effet, la cuisson permet de détruire les facteurs antinutritionnels que ces dernières contiennent. Des premiers essais chez des éleveurs laitiers montrent des résultats plutôt satisfaisants sur la production laitière. Des éleveurs de porcins et de volailles se montrent également intéressés. L'investissement dans un toasteur mobile par une CUMA, permettant ainsi de mutualiser ce matériel, est à l'étude avec la FDCUMA 85.
Transition(s) vers une économie écologique : Le programme de prospective
Antoine RIVIERE, Auteur ; Halvard HERVIEU, AuteurCe document vise à présenter les travaux réalisés entre 2010 et 2014, dans le cadre du programme de prospective « Transition(s) vers une économie écologique » de la Mission prospective du Commissariat Général au Développement Durable, ainsi que les enseignements qu'il est possible d'en retirer. La première partie s'attache à comprendre quels pourraient être les contours d'une « économie écologique ». Pour ce faire, des scénarios ont été élaborés, permettant ainsi d'explorer le rôle que peuvent jouer différents acteurs (ex : les citoyens, les territoires, l'État) et les évolutions possibles du système socio-économique actuel. La seconde partie aborde des éclairages plus spécifiques afin de mettre en lumière certains leviers d'actions pour une transition. Ces éclairages sont aussi bien transversaux (ex. : rôle des TIC dans l'économie écologique, enjeu de l'emploi), que sectoriels (focus sur les transports et la mobilité écologique).
Le «CowVac» pour contrôler les mouches aux pâturages
François LABELLE, AuteurLa mouche des cornes est une mouche très nuisible aux États-Unis. Les vaches peuvent être affectées par des centaines et même des milliers de mouches à la fois. Ces mouches peuvent prendre de 10 à 12 repas de sang quotidiennement ce qui représente beaucoup de sang perdus pour les animaux infestés. Pour combattre ces insectes, les producteurs de lait biologique ont peu d'options. Afin de contrer ce fléau un entomologiste a développé un aspirateur puissant, le «CowVac». Cette invention unique fait partie du traitement anti-mouche de l'unité de recherche du CEFS de l'Université de l'état de la Caroline du Nord depuis les 5 dernières années. Le fonctionnement de cet appareil est simple : pour se débarrasser des mouches, le troupeau doit passer à l'intérieur d'un piège où les mouches sont enlevées de la vache par le souffle d'un ventilateur puis sont avalées par un aspirateur géant. Une réduction de 70% des mouches de la corne a été observée en comparaison au groupe contrôle.
Un détecteur de chaleurs en test chez un éleveur
Laurence GEFFROY, AuteurUne équipe de l'Inra de Montpellier, avec d'autres partenaires, a mis au point un détecteur automatisé des chaleurs, baptisé "détecteur alpha". Le détecteur est posé sur le bélier à l'aide d'un harnais et le lecteur lit la puce de la brebis. Un éleveur bio du bassin de Roquefort l'a testé pour suivre l'effet bélier sur son troupeau. L'article décrit l'outil et explique les avantages de son utilisation, en particulier celui de rendre possible l'insémination artificielle en élevage bio.
Evaluation et réduction des pertes post-récolte : Lancement du projet CASDAR D2Biofruits
Sébastien LUROL, AuteurLe projet Casdar D2Biofruits, lancé en janvier 2014, a pour objectif le développement de méthodologies d'évaluation des pertes post-récolte et l'étude de l'efficacité de procédés compatibles avec l'agriculture biologique. En effet, les pertes post-récolte sont importantes en fruits, mais un travail d'évaluation sera nécessaire pour mieux les appréhender. Quatre espèces seront étudiées dans le projet : la châtaigne, le raisin de table, la mangue et la pêche-nectarine. Des éléments sur la situation de la production (biologique et conventionnelle) de ces fruits et sur la gestion actuelle de l'après-récolte sont présentés. Le projet comprend aussi l'évaluation de techniques physiques pour désinsectiser les fruits, lutter contre les pourritures et mieux préserver la qualité, ainsi que l'évaluation de nouvelles formulations à base de substances naturelles et de microorganismes pour désinfecter les fruits.
Vers une éco-industrie locale - Pour une réappropriation citoyenne de technologies durables
Nous vivons dans une société du tout jetable, nos produits sont fabriqués au bout du monde et le travail disparaît sur nos territoires. Selon l'auteur, les pratiques de « développement durable » sont de plus en plus courantes dans l'industrie, mais restent limitées, notamment par des impératifs de croissance et de rentabilité financière. Dans ce livre, il propose un plan pour relocaliser l'industrie de taille moyenne. Il en appelle aux collectifs citoyens et aux élus locaux pour amorcer, dans des territoires motivés, une mutation sociétale et économique indispensable. Parmi les solutions concrètes, il expose une initiative qui consisterait à mettre en place des réseaux de petites structures de production, le plus localisées possible, pour fabriquer des produits utiles aux consommateurs, et réparables. Selon un principe de production coopérative et distribuée en réseau, ces structures auraient pour objectif de produire en maintenant une économie locale stable et non croissante. D'autres idées sont évoquées qui, si elles sont déjà pour certaines en application, ne sont pas encore suffisamment articulées entre elles dans un cadre cohérent. Elles intègrent toutes les principes de l'économie sociale et solidaire. Audacieuses et néanmoins concrètes, les solutions décrites ouvrent la voie pour construire un système de production au service de l'humain et de l'équité sociale, respectueux de la nature.
L'abeille, indicatrice des écosystèmes : un colloque éclairant
Philippe LAMOTTE, AuteurSept ans après une première journée d'étude consacrée au sort des petits hyménoptères - en juin 2006 -, Nature & Progrès Belgique, dans le cadre de l'action 15 du Plan Abeilles du Secrétariat d'Etat fédéral de l'Environnement, a réuni, le 6 juin 2013, des spécialistes belges et français. L'objectif était de mesurer l'évolution de la situation, et cela, au moment où la Commission européenne venait de suspendre l'autorisation de certains pesticides néonicotinoïdes, dont Nature & Progrès préconise l'interdiction depuis le début de leur fabrication. En effet, derrière l'abeille domestique Apis mellifera, se cache une multitude d'autres insectes pollinisateurs également menacés. Avec les lépidoptères, les abeilles jouent un rôle fondamental de pollinisation des cultures, mais aussi des plantes sauvages, au bénéfice général des écosystèmes. Les bourdons figurent parmi les abeilles sauvages les plus menacées. Compte-rendu des exposés et débats : Améliorer le sort des butineuses ; Le miel contaminé, lui aussi ; Les effets cocktails mieux connus ; La technologie à la rescousse ; Le poids des lobbies.
Contre l'enherbement maximum
Guy DUBON, Auteur ; Michel BRU, AuteurLe salon Tech & Bio, qui s'est déroulé les 18 et 19 septembre 2013, a consacré une plate-forme de démonstrations au binage des salades. L'éventail des solutions mécaniques présentées (pour un coût de 250 à plus de 75 000 euros) a concerné la houe maraîchère, le "pousse-pousse" du maraîcher ; le système Précicam (guidage de la bineuse par caméra) ; des engins autotractés par une roue à griffes (prototypes d'outil de désherbage à assistance électrique) ; la bineuse Robocrop InRow (avec caméra video digitale) ; un robot autonome OZ ; le prototype d'un porte-outil équipé d'un moteur diesel Peter Lister de 25 cv ; le Robovator, une bineuse électronique ; la bineuse Steketee IC (Intercrops).
Cosmétique : Retour sur Vivaness 2013, une vitrine des plus dynamique
BIO-LINEAIRES, AuteurParmi les 208 exposants de 26 pays installés sur près de 5 000 m², dans le cadre du salon Vivaness (cosmétiques naturels et bien-être), à Nuremberg, en Allemagne, la France était la nation avec la plus forte délégation (41 exposants). Retour sur ce salon : - Impressions hexagonales ; - Nouveautés et tendances (97 produits étaient présentés dans les vitrines des nouveautés où l'innovation reposait sur l'origine des produits ou la technologie. La cosmétique bio possède un potentiel et la présence des labels : Ecocert, Cosmebio, Cosmos, BDIH, NaTrue, EcoControl, Icada démontre qu'un important travail d'information est toujours nécessaire...).
Dossier Les technologies de l'information et de la communication et l'impératif de la sobriété
LaRevueDurable, Auteur ; Frederic BORDAGE, Auteur ; Françoise BERTHOUD, Auteur ; ET AL., AuteurLe développement effréné des technologies de l'information et de la communication (TIC) conduit à certaines dérives. La sobriété, un des trois principes fondamentaux du scénario négawatt, est particulièrement absente. Les TIC consomment de nombreuses ressources énergétiques ou minières, souvent rares, au cours de leur fabrication, puis de leur utilisation. Les durées de vie sont de plus en plus courtes, ce qui augmente la pression sur les ressources, d'autant plus que le recyclage est encore faible. Ce dossier présente plusieurs initiatives permettant d'améliorer la durabilité des TIC, à travers la conception des appareils, leur utilisation, puis leur recyclage. Ainsi, une PME a conçu un ordinateur à longue durée de vie et entièrement recyclable, tandis que le « Fairphone » s'engage envers la justice sociale, l'écologie et la transparence. Des ordinateurs sont collectés et réparés, puis vendus à bas coût à des écoles ou associations. Le recyclage se met peu à peu en place à travers le monde, notamment sous l'impulsion de la Suisse, pour récupérer les métaux précieux présents dans les téléphones, tablettes et ordinateurs, permettant ainsi de réduire la pression sur les ressources minières et les conflits qui y sont souvent associés. Des astuces pour réduire sa consommation d'électricité sur internet ou allonger la durée de vie des appareils sont données. Enfin, les possibilités de « TIC vertes » et d'encadrement du développement des TIC sont débattues.
Publireportage : Colibri Elite Naturel France : one... two... fruits ! Craquez pour la qualité absolue
BIO-LINEAIRES, AuteurDepuis 10 ans, Colibri Elite Naturel France, entreprise bio, parcourt la planète à la recherche de fruits atypiques et innovants, mais surtout à la qualité irréprochable et avérée. La société travaille notamment avec la cranberry (canneberge) et la grenade, ainsi qu'avec d'autres fruits et jus... Témoignage : Pour commencer, de très beaux fruits... du hasard ; Verrouiller la qualité et continuer à innover ; Le mariage d'un savoir-faire séculaire et de la modernité ; La technologie la plus moderne pour sublimer la simplicité de la nature ; Une qualité du plus haut niveau... sans oublier les hommes qui la font.
Des mouches pour nourrir les poissons une alternative durable
Andreas STAMER, AuteurAujourd'hui, les cultures destinées à l'alimentation des animaux d'élevage sont également à la base de l'alimentation humaine, ce qui peut engendrer une certaine concurrence entre ces deux destinations. Cette observation concerne aussi la pisciculture, le soja ou le blé remplaçant de plus en plus fréquemment les farines de poisson. Dans ce contexte, en Suisse, le FiBL, l'industrie et la Coop travaillent sur la possibilité d'utiliser la mouche soldat noire (Hermetia illucens) comme aliment pour les poissons. A l'état de larve, cet insecte se nourrit de déchets organiques de l'agriculture ou de l'industrie agro-alimentaire. La mouche soldat noire présenterait alors le double avantage d'offrir un débouché durable pour la valorisation de ces déchets ou sous-produits, et de fournir un aliment pertinent pour les besoins des poissons d'élevage. Le FiBL a d'ores et déjà mis au point un procédé de fabrication de masse de cet insecte : la technologie Hermetia.
Les politiques publiques des sciences de l'environnement et des technologies à l'épreuve du développement durable
L'auteur présente son analyse sur les conséquences d'une recherche publique non dédiée à la compréhension du fonctionnement des écosystèmes mais plutôt axée sur le développement d'un progrès supposé à travers l'innovation technique. Or, considérer que la technologie est la solution à tout, même aux problèmes qu'elle génère en termes d'environnement ou de santé publique, amène à deux effets majeurs : des financements publics ne permettant pas d'avancées majeures et le maintien de la vision que l'environnement, la biodiversité sont des contraintes et non des atouts. Favoriser par un financement public pertinent, la recherche sur le fonctionnement de la biosphère ou des écosystèmes permettrait d'apporter à la sphère économique et technique les connaissances nécessaires pour développer des innovations techniques faisant de l'environnement un atout. C'est l'approche que promeut l'agriculture écologiquement intensive, basée sur le développement de techniques agricoles inspirées du fonctionnement des écosystèmes. Ainsi, un financement public d'une recherche centrée sur l'environnement et non sur la technologie, cette dernière étant du ressort des entreprises, serait la base d'un vrai développement durable.
Du producteur au consommateur : Innova'bio : Produire et transformer localement : la filière bio innove à l'Ouest
Elodie MERABTINE, AuteurLa troisième édition du concours Innova'bio s'est achevée, avec la remise des prix aux finalistes, sur le salon La Terre est Notre Métier. L'innovation technologique associée à la production locale est reconnue à l'entreprise L'Chanvre (2ème prix) qui, outre une technique particulière pour le décorticage de la graine de chanvre et sa transformation (huile, graines ), envisage, pour 2013, une chanvrière artisanale ; la SARL Plurielles fabrique des desserts brassés uniquement à base de graines ; le Safran de Vauloge a procédé à la réimplantation du safran, dans la Sarthe, en bio ; la savonnerie La Dryade, de Delphine Ferrari, utilise une méthode spécifique de saponification à froid (à partir de laits bio et d'huiles végétales) ; Vanessa André s'est lancée dans la valorisation de laine mohair (chèvres angora élevées en bio). Deux projets participent à la distribution en restauration collective : Biopousses, « couveuse de maraîchers bio », est un projet multi-acteurs de la Manche (1er prix) ; « De l'assiette au champ, santés durables » est un réseau d'approvisionnement en produits paysans bio ou durables locaux (pays de Redon (35)). Des fournisseurs de biens et services ont été repérés : Terrateck, qui fabrique des outils spécifiquement adaptés au maraîchage bio pour faciliter le travail du sol, a été récompensé (3ème prix) ; Gaëlle Frémont qui a créé Ingrébio, le webzine des fournisseurs de la transformation biologique. Côté modes de distribution originaux, ont été remarqués : « Balade gourmande » (vente à domicile) ; Mam'bio (produits bio pour enfants) ; Bio2ailes (vente ambulante notamment de paniers « santé »). En nutriton et santé, ont été retenus : Tiboost, sur le segment des barres énergétiques en bio et « Une histoire bio » pour ses chocolats et pâtisseries au sarrasin (Prix Spécial du Pays des Vallons de Vilaine).
Puçage RFID : l'industrialisation de l'élevage à marche forcée
Mickaël CORREIA, AuteurL'article est basé sur l'interview d'Antoine Costa, réalisateur du film documentaire "Mouton 2.0, la puce à l'oreille". Face aux différentes crises sanitaires, celui-ci estime que la volonté est, à défaut de changer les systèmes de production, de tracer les flux de matières premières. Et grâce aux puces RFID, on peut dire aujourd'hui par exemple qu'un steak haché provient de 18 vaches différentes ! Antoine Costa soutient, dans cet interview, que « l'élevage est (..) un laboratoire pour appliquer plus tard ces technologies à l'échelle humaine ». L'obligation sera effective, à partir du 1er juillet 2013, pour tous les éleveurs ovins et caprins de pucer leurs animaux avec ce système électronique. Avantage : on pourra, à distance (reconnaissance par ondes hertziennes), gérer le troupeau (triage, optimisation des mises bas, des vaccinations...), le tout, derrière son écran d'ordinateur. La relation humaine à l'animal, pourtant fondamentale, en prendra un sacré coup. La résistance dans les campagnes s'organise « mais de façon éparse », selon Costa. Voir www.mouton-lefilm.fr
Les Rendez Vous Tech & Bio 2012 : Une initiative des Chambres d'agriculture
J. PIOR, AuteurMise en place par l'APCA et la Chambre d'agriculture de la Drôme, la marque Tech & Bio recouvre diverses manifestations dont l'objectif est de favoriser les transferts de technologies à destination des agriculteurs. Un salon européen est ainsi organisé tous les deux ans dans la Drôme (années impaires) et les Rendez-Vous ont lieu les années paires dans plusieurs régions françaises. Destinés à tous les professionnels agricoles, aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle, ils proposent des conférences techniques, des démonstrations de matériel, des forums et des visites de fermes sur les thèmes d'actualité de l'AB. En 2012, par exemple, les Rendez-vous se sont intéressés aux élevages et aux cultures associées dans les Pays-de-la-Loire, et à la viticulture en Languedoc-Roussillon, Aquitaine et Pays-de-la-Loire. 2013 sera l'année du salon européen, qui se tiendra les 18 et 19 septembre à Valence (Drôme).
Dossier : Décroissance & démographie
Aurélien BOUTAUD, Auteur ; Jacques CAPLAT, Auteur ; Mathilde SZUBA, AuteurDes spécialistes estiment que la croissance démographique, en voie de stabilisation, ne devrait plus jouer un rôle majeur dans les années à venir. Ce sont essentiellement les modes de vie (et de consommation), l'organisation sociale, les choix politiques et techniques qui seront déterminants. Deux études montrent que l'agriculture biologique peut nourrir le monde et qu'elle peut, associée à une volonté politique, donner l'autonomie alimentaire à une nation. Ainsi, le Kerala, un Etat du Sud de l'Inde qui se caractérise par une réussite sociale et économique, vient de décider de convertir l'ensemble du territoire à l'agriculture biologique. Néanmoins, la question de la natalité reste posée et sujet à débat. Au delà de celle-ci, deux visions de l'écologie s'affrontent : l'une considère que la technologie permettra de résoudre les problèmes tandis que l'autre prône une sortie du modèle productiviste (décroissance) et une moindre consommation matérielle dans les pays industrialisés. Selon l'un des auteurs, les tenants de la première vision, en s'obstinant à considérer que le mode de vie des pays riches n'est pas négociable, se rapprocheraient au final du programme de Malthus qui, au XVIIIème siècle, préconisait de limiter les naissances des familles misérables, pour leur éviter de mourir de faim...
Etat des lieux et analyses : L'énergie solaire photovoltaïque
Ce document se rapportant à l'énergie solaire photovoltaïque, est organisé en plusieurs fiches : - Fiche 1 : Les enjeux climatiques et énergétiques ; - Fiche 2 : Les politiques climatiques et énergétiques ; - Fiche 3 : Portrait technologique du photovoltaïque ; - Fiche 4 : Le solaire PV dans le mix électrique, état des lieux et prospective ; - Fiche 5 : Matières premières : un enjeu pour le photovoltaïque ? ; - Fiche 6 : Bilan énergétique et gaz à effet de serre du solaire photovoltaïque ; - Fiche 7 : Le photovoltaïque dans son environnement urbain et rural ; - Fiche 8 : Transport et distribution du photovoltaïque ; - Fiche 9 : L'économie du solaire photovoltaïque ; - Fiche 10 : Dimensions sociale et solidaire du solaire photovoltaïque.
L'évolution technologique du matériel de récolte au service de la qualité du fourrage prairial conservé
S. LANG, Auteur ; JM. CHRIST, Auteur ; A. BORNERT, AuteurDans FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011) / p. 143-151 (9)Depuis les années 80, les constructeurs de machines de récolte du fourrage ont mis les nouvelles technologies au service de la qualité du fourrage. Les moyens mis en oeuvre pour préserver cette qualité aux diverses étapes de la récolte (fauche, fanage, andainage, pressage, enrubannage) sont précisés dans l'article. Au-delà de l'intervention au bon stade de récolte des plantes herbagères, l'enjeu principal est de réduire le temps entre fauche et stockage. Pour ce faire, l'innovation s'est concentrée sur des machines accroissant le débit de chantier et sur des techniques qui accélèrent le séchage du fourrage au champ. La notion de préservation du fourrage se décline déjà au champ : les pertes mécaniques, effeuillage et brisure, sont évitées par du matériel qui intervient en douceur. Les nombreuses possibilités de réglages du matériel, souvent insuffisamment valorisées par les agriculteurs, permettent d'adapter chaque étape aux conditions de la parcelle comme aux conditions météorologiques.
Recherche : Valorisation des co-produits Bio : questionnements de chercheurs
Violaine CANEVET, AuteurLors du salon Tech&Bio qui a eu lieu, les 7 et 8 septembre 2011, à Bourg-lès-Valence, dans la Drôme, Organics Cluster a organisé, dans le cadre de ses rendez-vous Bio'N Days, une journée sur la valorisation des co-produits de la filière Bio. Au-delà des aspects environnementaux et technologiques, valoriser les co-produits comporte un avantage économique évident. De plus, ceux-ci n'entrent pas en concurrence avec la matière alimentaire. Plusieurs procédés existent déjà ou sont en développement pour valoriser les co-produits, tels que le compostage, la méthanisation ou l'extraction. Les molécules ainsi issues des co-produits possèdent des propriétés intéressantes, comme les fibres végétales qui peuvent être valorisées dans le bâtiment ou des molécules utilisables en cosmétique. Un travail de compatibilité sera toutefois nécessaire pour adapter ces « nouvelles technologies », développées dans le secteur conventionnel, à la réglementation portant sur l'agriculture biologique.