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Les préparations du compost
Gauthier BAUDOIN, AuteurCet article poursuit l'étude des gestes de base en agriculture biodynamique. Après la préparation et l'utilisation de bouse de corne, puis de la silice de corne, l'auteur présente 6 préparations biodynamiques destinées à guider l'évolution des composts vers un humus de grande qualité. Les processus d'élaboration de ces préparations spécifiques visent à renforcer les propriétés des plantes médicinales rentrant dans leur composition : achillée millefeuille, camomille matricaire, ortie dioïque, chêne pédonculé, pissenlit et valériane officinale. Pour 4 de ces préparations, des organes animaux (intestin grêle, mésentère) serviront de contenant aux plantes, associant ainsi le végétal à l'animal. Les méthodes de fabrication et les principes de fonctionnement sont expliqués, ainsi que la technique pour les introduire dans le compost.
Réseau Dephy Ferme : Les préparations à base de plantes : Protéger la vigne avec les plantes : Retours dexpériences des viticulteurs du groupe DEPHY FERME Bio Alsace 2016 - 2019
Le réseau DEPHY FERME viticulture de Bio en Grand Est est constitué de neuf domaines viticoles bio ou en conversion. De 2016 à 2019, ce réseau a réalisé des travaux de groupes sur la réduction du cuivre et du soufre, en travaillant sur lapplication de préparations à base de plantes. Cette brochure compile les retours dexpériences de ces viticulteurs. Sur les neuf domaines du réseau, six utilisaient déjà des purins, des décoctions ou des macérations depuis plusieurs années. Les plantes les plus couramment employées sont : lortie, la prêle des champs, lachillée, la consoude, la reine des prés et losier/saule. Cette brochure apporte des conseils techniques et des témoignages sur la fabrication de ces préparations, ainsi que sur les propriétés de ces plantes. À la fin de cette brochure, dautres plantes utilisées en viticulture sont évoquées : elles sont employées par certains viticulteurs de ce groupe DEPHY FERME, mais les connaissances relatives à leur utilisation restent partielles faute de retours dexpériences suffisants.
Vers laliment 100 % bio en monogastriques : Les pistes de Sécalibio
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuelles pistes pour une alimentation 100 % bio en 2021 pour les monogastriques ? Le projet Casdar Sécalibio, dont les résultats ont été présentés en juin 2019, a exploré diverses voies et a apporté des réponses sur plusieurs grands thèmes : lamélioration de la production de protéines biologiques, la caractérisation de matières premières, les conduites alimentaires, lutilisation des fourrages, ou encore les stratégies de formulations pour les aliments. Le soja reste incontournable et un travail a été conduit sur ses itinéraires de culture dans plusieurs zones de France. Un travail a aussi été lancé sur des cultures innovantes comme le sésame et lortie. Le pâturage ou lapport de luzerne chez les porcs ont aussi été étudiés, avec des résultats intéressants, ainsi que lintérêt des parcours à haute valeur protéique chez les volailles de chair. Il existe maintenant des tables de valeurs dune quarantaine de matières premières biologiques et plusieurs pistes de travail ont été testées sur les stratégies de formulation (ex. lalimentation fractionnée en 5 phases pour le poulet, au lieu des classiques « démarrage, croissance et finition »).
Cahier technique Viticulture : Utilisation des extraits végétaux en viticulture biologique, notamment contre le mildiou
Garance MARCANTONI, AuteurCe cahier technique, réalisé par des techniciens de Chambres d'agriculture, est dédié aux méthodes de lutte alternatives contre le mildiou en viticulture biologique, et plus particulièrement à lutilisation dextraits végétaux. Le recours à ces extraits peut permettre de diversifier les moyens de lutte et ainsi de contribuer à diminuer les doses de cuivre utilisées pour protéger la vigne. Ce cahier technique commence par effectuer un point sur la réglementation qui encadre lutilisation dextraits végétaux (réglementation européenne et française). Il définit plusieurs termes de la nomenclature réglementaire : produits phytopharmaceutiques, substances actives (substances actives à faible risque, substances actives « classiques », substances de base), substances naturelles à usage biostimulant (SNUB), et préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP). Ce cahier technique sattache ensuite à détailler les différents types de préparations réalisées à partir dextraits végétaux : tisanes/infusions, décoctions, macérations, purins. Pour chacune dentre elles, il fournit des conseils pour les différentes étapes de préparation. Il décrit également les caractéristiques et le mode de préparation optimal des principales plantes utilisées en viticulture pour lutter contre le mildiou (ortie, prêle des champs et saule/osier).
"Cette année, j'ai fait 12 kg de terreau"
Perrine DUPONT, AuteurMarie Miclo, ancienne couturière, fille de jardinier et petit-fille de paysan, habite à Marseille. Dans son jardin de 30 m2, pas un centimètre n'est perdu. Elle a fait partie des "Jardiniers de Marseille", un club de jardinage dans lequel elle dit avoir beaucoup appris. Mais, c'est à sa façon qu'elle produit, depuis maintenant huit ou neuf ans, son propre terreau, dont elle livre la recette. Elle obtient un terreau de belle texture, malléable, souple et légère, qui réagit bien à l'arrosage et ne se compacte pas. Depuis deux ans, elle arrose son terreau avec des purins de plantes et a constaté que ses plants n'en étaient que plus sains encore.
La culture de l'ortie dioïque : un essai pour un fourrage d'avenir
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage sur l'exploitation du Lycée agricole de Tulle-Naves (19), dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'EPL de Tulle-Naves s'est investi dans un projet CASDAR en 2016, le projet SORTIE, visant à tester les conditions de culture de l'ortie comme plante fourragère afin de renforcer l'autonomie protéique des élevages en AB. L'objet du stage a consisté à identifier, tout dabord à partir de recherches bibliographiques et d'expériences déjà réalisées sur la zone d'essai du Lycée (2016), puis à travers de nouveaux essais de culture, des itinéraires techniques souhaitables, mais aussi les différents freins à une culture de l'ortie dioïque comme ressource fourragère d'avenir. Ce mémoire présente l'état des connaissances sur l'ortie dioïque (botanique, besoins, composition chimique, utilisations) et sur sa culture, puis rend compte des résultats des essais de culture sur lexploitation du Lycée agricole.
Le domaine de Beaurenard, entre tradition et avant-gardisme
Soazig CORNU, AuteurDaniel Coulon est installé en viticulture biodynamique (certification en 2007) sur un vignoble de 60 ha, dans le Vaucluse. Une histoire de famille depuis 7 générations et qui se prolonge aujourd'hui avec l'implication sur le domaine de ses deux fils. Daniel fait visiter ses vignes avec passion, expliquant les différents sols, les techniques de taille, le travail sur les ceps, la qualité des différents cépages, l'importance de la présence du mistral... Il cultive 13 variétés de raisins (Grenache, Syrah majoritairement), avec l'intention de cultiver de plus en plus les cépages minoritaires. En introduisant des cépages présentant une plus grande acidité et venant à maturité plus tardivement, Daniel entend s'adapter le mieux possible au changement climatique. La diversité, Daniel la cultive aussi à l'extérieur de ses parcelles, en plantant des haies et des arbres. Le viticulteur expérimenté partage ses idées pour lutter contre la sécheresse des sols, et décrit une année d'itinéraire biodynamique au domaine. Le travail en cave est également réalisé dans le respect des principes de la biodynamie. Le domaine de Beaurenard, c'est aujourd'hui une équipe permanente de 12 personnes et une production moyenne de 300 000 bouteilles par millésime. Entouré de son frère, Frédéric, et de ses deux fils, Antonin et Victor, Daniel poursuit l'aventure familiale en portant haut les couleurs de la viticulture biodynamique, avec de nouveaux projets et de nouvelles envies, toujours avec respect et reconnaissance du travail déjà accompli.
Domaine Beck-Hartweg : La connaissance de la vigne et de la nature
Sylvia RIBEIRO, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 24 Décembre 2019) / p. 10-11 (2)Florian Hartweg, vigneron à Dambach-la-Ville (Bas-Rhin) depuis plusieurs générations et en bio depuis plus de 10 ans, partage ses connaissances sur lutilisation de préparations à base de plantes en vigne. Après avoir retracé lhistoire du Domaine Beck-Hartweg, il explique comment, avec son épouse, ils améliorent leurs pratiques. Pour eux, lutilisation de préparations à base de plantes fait partie dune approche globale qui sappuie aussi sur un travail préventif. Ils souhaitent laisser la nature faire un maximum et ne pas perturber son cycle. Les préparations à base de plantes sont utilisées en complément, et le cuivre et le soufre sont utilisés en dernier recours. Cest avec cette approche, et non plus celle de « pression maladie = traitement », quils ont réussi à franchir un palier dans leurs pratiques. Toutes les plantes quils utilisent sont cueillies par leurs soins dans leurs parcelles ou sur les abords. Ils ont commencé des essais en 2005 (modalité avec cuivre et modalité sans cuivre) et utilisent aujourdhui essentiellement 6 plantes.
Eure : Des préparations naturelles appliquées en grandes cultures
Paul BERTIAUX, AuteurInstallé depuis 1988 dans le sud de lEure, Thierry Lainé est céréalier sur 320 ha avec son fils. Il sest petit à petit tourné vers le sans-labour, le semis direct et les couverts végétaux. Actuellement, son objectif est le « zéro intrant chimique ». Il souhaite notamment ne pas être dépendant du glyphosate tout en travaillant en agriculture de conservation. Pour limiter les adventices, il utilise un système de récupération des menues pailles et des couverts végétaux spécifiques. Une réflexion autour de lenrichissement et de la préservation de ses sols la également poussé à sintéresser aux PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes). Il y a six ans, suite à une formation sur lutilisation de ces préparations, Thierry a décidé dutiliser un mélange à base de prêle, de mélasse et de ferments de céréales pour enrober ses semences plutôt que davoir recours à des traitements classiques. A lautomne et au printemps, il utilise un mélange dortie, de prêle, décorce de saule, de lait et de mélasse sur ses céréales afin de les renforcer et de limiter le développement de maladies cryptogamiques telles que loïdium et la septoriose. Il emploie aussi une préparation à base dail qui semble montrer de bons résultats contre les méligèthes sur les colzas.
Paillage : Oser le chanvre !
Jean HARZIG, AuteurEn matière de paillage, de nouveaux matériaux sont disponibles. La société Géochanvre propose en effet des matériaux issus de circuits dapprovisionnement locaux et réfléchis pour être compatibles avec la mouvance dagriculture sur sol vivant. Cette start-up, créée en 2014 et basée en Bourgogne, fabrique des géotextiles et des toiles de paillage en fibres végétales françaises. Elle sappuie sur une technologie spécifique par projection deau sous haute pression pour produire un textile végétal non tissé et sans adjuvant. Ce procédé permet de valoriser des pailles locales (chanvre, lin, ortie). La toile obtenue peut être utilisée pour lutter contre les adventices, réchauffer le sol, mais elle permet aussi dinduire des économies deau avec son effet buvard. Il est également possible de réaliser un semis direct dessus puisquelle est composée uniquement de matière organique. Sur le plan sanitaire, lentreprise fait en sorte dutiliser des pailles indemnes de produits phytosanitaires. Fort des résultats agronomiques obtenus chez ses clients, Frédéric Roure, créateur de la société, souhaite reproduire ce modèle dans dautres régions afin de continuer à travailler en circuits courts.
Les plantes médicinales de nos régions : Ortie, ou grande ortie, ou ortie dioïque ; Myrtille, ou airelle myrtille, ou brimbelle
François COUPLAN, AuteurFrançois Couplan, ethnobotaniste, est lauteur de nombreux ouvrages sur les plantes et la nature, dont une encyclopédie en trois volumes. Il organise régulièrement des stages de découverte des plantes sauvages comestibles et médicinales. Dans cet article, il présente tout dabord lortie, qui doit son pouvoir urticant à l'histamine et à l'acétylcholine qui provoquent une réaction allergique locale, mais qui possède par ailleurs de nombreuses vertus médicinales. Il présente ensuite la myrtille, riche, entre autres, en tanins et en flavonoïdes. L'auteur donne des informations sur les différentes façons d'utiliser chacune de ces plantes.
Des plantes sauvages dans mon assiette ! : Identifier, cueillir et cuisiner la nature
Caroline CALENDULA, Auteur ; Emilie CUISSARD, Auteur | PARIS CEDEX 06 (21 Rue du Montparnasse, 75 283, FRANCE) : ÉDITIONS LAROUSSE | 2019Savez-vous que les pétales de coquelicot ont un goût de noisette ? Que des rameaux de sapin blanc parfument délicatement les rôtis ? Ou que le pissenlit se sert en apéritif ? Nombre de plantes sauvages sont comestibles, riches en nutriments et se cuisinent de multiples façons, pour peu que lon sache les reconnaître. Ce cahier propose une sélection de 20 plantes sauvages comestibles de nos régions, simples à identifier et à récolter dans les champs, les jardins, les bords des chemins, en forêt Des conseils de cueillette respectueux de la nature permettront dapprendre à éviter zones de pollution et plantes toxiques pour profiter pleinement de belles balades gourmandes Pour chaque plante, une fiche illustrée de photos et de dessins détaille les informations pour la reconnaître, savoir quand et où la récolter, et comment la cuisiner pour réaliser des plats originaux et savoureux.
Réseau Dephy Ferme : Utilisation de préparations à base de plantes en vigne
Sylvia RIBEIRO, AuteurDepuis 2017, un réseau Dephy Ferme regroupe dix viticulteurs bio en Alsace. Ces derniers travaillent sur la réduction des doses de cuivre en utilisant des préparations à base de plantes. Cet article décrit un essai mené chez l'un de ces vignerons, qui a testé une protection sans cuivre. Il a, pour cela, comparé deux parcelles de riesling : une témoin, qui correspond aux pratiques du viticulteur (utilisation de cuivre, de soufre et de plantes), et une sans cuivre, où seuls le soufre et les plantes ont été utilisés (aux mêmes concentrations que la modalité témoin). Les préparations à base de plantes utilisées sont les suivantes : purin ou tisane de prêle, purin ou tisane dortie, tisane de reine des prés, tisane ou macération à froid dachillée et purin de consoude. Trois traitements ont été appliqués sur la modalité témoin, avec, au total, seulement 560 g/ha de cuivre métal. Six traitements ont été appliqués sur la modalité sans cuivre. Le suivi de létat sanitaire des vignes na détecté aucune différence entre les deux parcelles (la pression du mildiou était faible en 2019). Par contre, des différences de rendement ont été détectées : la production a diminué de 40 % pour la modalité « sans cuivre », avec un nombre et une taille des grappes inférieurs. Bien que l'état sanitaire soit bon pour les deux modalités, l'application de cuivre, même à très faible dose, en association avec des préparations à base de plantes, permet une protection efficace des parcelles.
Le soin des plantes par les plantes : Retours dexpériences
Céline VENOT, Auteur ; Fleur MOIROT, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur | ALISSAS (Bâtiment MDG, 593 Route des Blaches, 07 210, FRANCE) : AGRI BIO ARDÈCHE | 2019Ce livret a été rédigé par les associations Agri Bio Ardèche et ARDAB, avec la participation de lADABIO et dAgribiodrôme, dans le cadre du projet « Soins des plantes par les plantes » (2016-2019). Il a été élaboré à partir de témoignages de producteurs de fruits bio qui utilisent des préparations naturelles pour protéger leurs productions. Ce document est donc avant tout un recueil de savoir-faire. Il commence par détailler et par comparer les différents types de préparations naturelles : macérations, décoctions, infusions, purins, LFF (litières forestières fermentées), teintures mères et huiles essentielles. Pour chacune dentre elles, des informations sont apportées sur leur objectif, leur principe de fonctionnement, et leur protocole de fabrication. Ces informations sont complétées par des conseils de préparation et dutilisation donnés par des producteurs. Les questions concernant lapprovisionnement en plantes, lorganisation du travail, la durée de conservation des préparations et les précautions dusages sont également détaillées. Les principes actifs de quelques plantes (ortie, prêle, consoude, tanaisie et reine des prés) et leurs utilisations sont aussi présentés. Un focus est également réalisé sur la réglementation. Il permet notamment dapprofondir certaines notions comme les substances de base et les SNUB (substances naturelles à usage biostimulant). Enfin, les préparations pouvant être employées pour les principaux arbres fruitiers sont listées, ainsi que leur cible, leur dose et leur période dapplication.
Substances de base
Manu BUÉ, AuteurEn bio comme en conventionnel, la réglementation sur la protection des végétaux évolue rapidement depuis quelques années. Différentes notions ont été introduites afin de mieux distinguer certaines matières actives et produits « naturels ». Leur cadre réglementaire est défini par le règlement CE n°1107/2009. Il définit notamment le cas des « substances de base » (ex : extrait de prêle, lactosérum, chlorhydrate de chitosane ). Ces dernières sont définies comme des substances principalement non utilisées comme des produits phytopharmaceutiques, mais qui sont utiles pour la protection des végétaux et dont lintérêt économique pour les faire approuver peut être limité. Lorsque quune substance de base est autorisée au niveau de la réglementation européenne générale, elle doit ensuite être approuvée pour lAB : si la substance est dorigine végétale ou animale, elle lest automatiquement ; par contre, si la substance est dorigine minérale, un dossier doit être réalisé et soumis à lINAO, puis à la Commission Européenne. LITAB fournit un grand nombre dinformations sur ces substances (formes utilisables, dosages et recommandations) sur le site internet http://substances.itab.asso.fr/. Les exemples de lhuile doignon contre la mouche de la carotte et du lactosérum contre loïdium chez les cucurbitacées sont plus détaillés en fin darticle.