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PUNAISESynonyme(s)HETEROPTERESVoir aussi |
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Lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2023
BIOFIL, AuteurCet article présente des produits lauréats, ainsi que nominés, au concours Sival Innovation 2023 (Salon Sival Angers). Ces derniers, qui ont concouru dans différentes catégories, sont tous utilisables en agriculture biologique. Cinq dentre eux font partie de la catégorie « Innovation variétale » : 1 la pomme verte Canopy ; 2 la pomme de terre bio Byzance ; 3 loignon Sunions « fini de pleurer » ; 4 la tomate Roujande ; 5 le kiwi jaune Haegeum. Cinq autres font partie de la catégorie « Intrants, protection des cultures, fertilisation et substrats » : 1 la solution Nezapar contre la punaise verte ; 2 le biostimulant Nurspray contre le stress hydrique ; 3 le produit Micromus-System contre les pucerons ; 4 - le produit de biocontrôle nématicide Cedroz ; 5 lécran physique à largile CleFlo (crème) pour résister aux stress thermiques et aux insectes ravageurs. Trois autres lauréats et nominés présentés dans cet article appartenaient à la catégorie « Machinisme et automatisme » : 1 un enjambeur modulaire de maraîchage, développé par Romanesco ; 2 Skiterre, un outil de désherbage mécanique des cavaillons et des interceps ; 3 Orio, un porte-outils autonome (robot) pour les cultures légumières et les grandes cultures. Deux autres appartenaient à la catégorie « Services et logiciels » : 1 - Pats-C qui enregistre les mouvements de vol des noctuelles dans les cultures sous abri ; 2 le Label Energie animale qui valorise la traction animale. Deux autres appartiennent à la catégorie « Solutions pour la production » : 1 Les Tolériantes, des tomates F1 rouges sélectionnées pour la culture de plein champ ; 2 Streamline X ReGen, un tuyau goutteur. Le dernier nominé présenté appartient à la catégorie « Démarche collective » : Humival Evolution, un engrais produit dans le cadre de léconomie circulaire.
Lutter contre les punaises : Des solutions efficaces sur tomates, aubergines et choux
Tanguy DHELIN, AuteurDe 2017 à 2020, le projet Impulse, piloté par le CTIFL, a permis de tester différentes solutions biologiques de gestion des punaises en maraîchage, sur tomates, aubergines et choux. Ces insectes ravageurs se développent et créent de plus en plus de dégâts sur ces cultures, même si certaines espèces zoophages peuvent aussi avoir une action d'auxiliaire. Sous serre (tomates et aubergines), le premier levier à actionner est d'étanchéifier la structure avec des filets anti-insectes (insect-proof). Sur cinq essais menés, de tels filets ont permis de réduire considérablement les populations de punaises. Il est, toutefois, préconisé de les associer à d'autres leviers de lutte. Les maraîchers doivent également avoir en tête les inconvénients liés à cette pratique : temps de travail pour la pose, impacts sur le micro-climat de la serre, etc. D'autres essais visaient à évaluer lefficacité de pièges chromatiques. Ils sont pertinents mais essentiellement pour détecter précocement la présence des punaises. Enfin, plusieurs auxiliaires ont également été testés : le parasitoïde Trissolcus basalis et le nématode Steinernema carpocapsae, avec des résultats encourageants. Sur cultures de choux, en plein champ, plusieurs plantes pièges ont été implantées autour des parcelles ou en co-plantation, dont le colza, la moutarde et le chou chinois. Parmi ces trois plantes, c'est le colza qui s'est avéré le plus efficace.
Du piment dans la vie
Josiane GOEPFERT, AuteurEn pleine terre ou en pot, les manières de cultiver le piment sont variées et dépendent de la situation géographique du jardinier et des variétés cultivées. Cet article fournit des conseils de culture, du semis à la récolte (besoins spécifiques, paillage, irrigation, moyens préventifs et curatifs pour lutter contre les ravageurs et les maladies...), ainsi que des éléments pour choisir parmi des variétés plus ou moins douces ou piquantes, en adéquation avec l'utilisation visée en cuisine ou encore selon le type de conservation. Caroline et Jean-Yves Francart, maraîchers bio à la ferme du Bio Soleil à Aureille (13), partagent leurs expériences autour de plusieurs variétés de piments.
Les ravageurs de la tomate Nouvelle-Aquitaine
Alexis NAULLET, AuteurCe bulletin technique indique comment lutter contre les principaux ravageurs de la tomate : tuta absoluta ; acariose bronzée ; noctuelles ; aleurodes ; punaises. Pour chaque ravageur, sont précisés : les dégâts qu'il cause ; son cycle biologique et les conditions favorables à sa présence ; des méthodes de lutte préventives et curatives.
Riches échanges sur le marché des légumes biologiques et les techniques culturales : Rencontres Techniques Légumes en agriculture biologique
Juliette PELLAT, Auteur ; Mathieu CONSEIL, AuteurAprès une session en format webinaire en 2020-2021, les Rencontres Techniques Légumes en agriculture biologique, coorganisées par le CTIFL et l'ITAB, ont eu lieu, le 29 novembre 2022, sur le centre CTIFL de Balandran. Cet évènement s'est ouvert avec des présentations sur le marché des légumes biologiques, qui connaît un ralentissement depuis 2020. Ensuite, un état des lieux des travaux menés sur la gestion des punaises en maraîchage biologique a été proposé, avec des résultats issus des projets IMPULSE et MELYS. Pour finir, l'après-midi était dédié à la thématique de la réduction du travail du sol, avec des résultats portant sur différentes régions de production (Bretagne, Grand Est, Occitanie et Pays de la Loire), mais aussi un retour d'expérience sur la création d'un GIEE Maraîchage sur Sol Vivant en Drôme et Ardèche.
Soja bio : Guide de culture 2023
Cécile LE GALL, Auteur ; Thomas MEAR, Auteur ; Benjamin DELHAYE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2023Le soja bio est une culture de printemps présentant de nombreux avantages, tant au niveau agronomique (atout pour gérer les adventices particulièrement dans les rotations à base de cultures dhiver ; autonomie en azote...) qu'au niveau économique (débouché très porteur en alimentation animale, valorisation possible en alimentation humaine, prix élevés...). Ce guide technique, élaboré par Terres Inovia avec la collaboration de l'ITAB et des Chambres d'Agriculture, aborde différents points de la culture du soja bio : avant de semer ; couvert végétal avant soja ; variétés ; implantation ; inoculation ; fertilisation ; irrigation ; gestion des adventices ; maladies ; ravageurs ; récolte et conservation.
Vergers de noisettes : Lever les freins grâce à une recherche plus poussée
Marion COISNE, AuteurLa noisette bio française bénéficie dun marché porteur, mais elle peine à se développer sur le plan cultural, avec dimportants dégâts causés par des ravageurs. La noisette bio représente seulement 5 % de la production nationale. Ses surfaces progressent doucement, et ont atteint 1 174 ha en 2021 (contre 788 ha en 2020), dont 364 ha certifiés bio et 810 ha en conversion. Les surfaces en conversion représentent ainsi plus du double de celles déjà certifiées. La gestion du balanin et de la punaise diabolique reste un frein majeur au développement de la noisette biologique. Le balanin perce la noisette, qui nest alors plus commercialisable. Cet insecte est assez difficile à gérer puisquil est polyphage (on le retrouve notamment sur les prunes et les kiwis) et sa diapause peut durer jusquà cinq ans. Pour linstant, les recherches pour lutter contre ce ravageur n'ont pas abouti. Lapplication dargile au moment des vols retour, en juin, est testée, afin de perturber le balanin par lodeur (puisque cet insecte ne voit pas). Dautres réflexions portent sur la reconception du verger, ainsi que sur lutilisation de terpènes dorange ou de pièges attractifs avec de lessence de noisette. Contre la punaise diabolique, des perspectives de biocontrôle se dessinent avec laide de parasitoïdes et dune bactérie symbiotique. Cet article est accompagné du témoignage de Martin Rey (Lot-et-Garonne), qui détient deux structures : une qui produit des noisettes en conventionnel, et une autre en bio. Il sest lancé dans la production biologique en 2015, sur 4,5 ha. Il explique comment il gère son verger, ainsi que les erreurs à ne pas reproduire, et insiste sur le besoin deffectuer plus de recherche sur les noisetiers conduits en bio.
Palette de couleurs
Xavier MATHIAS, AuteurFocus sur le légume-fruit à grande diversité variétale le plus cultivé au monde : la tomate. Dans cet article, quelques variétés de tomates sont présentées. Un encart explique ce qui provoque la différence de couleur entre les variétés. Peu de différences, en termes d'exigences en préparation de sol et en fertilisation, sont à noter entre les variétés ; cependant, il faudra veiller à tailler le plant de manière adaptée, selon le climat et la taille des fruits. Il faudra veiller à protéger les plants contre leurs principaux ennemis : le mildiou et les punaises. Pour cela, quelques précautions et solutions sont fournies. Jackie Mercier, maraîcher bio à Frontenay-sur-Dive (86), partage ses conseils de culture.
Rencontre technique Légumes en agriculture biologique
Alice RICHARD, Auteur ; Hervé MAILLET, Auteur ; Laetitia LERAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2022Une rencontre technique, co-organisée par le CTIFL et l'ITAB et consacrée aux légumes en agriculture biologique, s'est tenue, le 29 novembre 2022, à Balandran (30). L'objectif de cette rencontre était de présenter, aux producteurs, aux techniciens et aux chercheurs, les dernières connaissances scientifiques et techniques sur la production et la commercialisation des légumes biologiques. Les interventions ont porté sur des enjeux et des questionnements auxquels fait face la filière : marché des légumes biologiques, gestion des punaises et réduction du travail du sol. Les supports d'intervention portent sur les thématiques suivantes : - État des lieux du marché des légumes biologiques ; - Tendances et pratiques observées sur la production et le marché des légumes bio ; - Diversité des punaises en cultures légumières : Présentation des ravageurs et des auxiliaires les plus importants ; - Leviers biologiques pour le contrôle des punaises phytophages en cultures légumières ; - MELYS : Stratégies de luttes Mécaniques et alternatives contre LYguS spp. en cultures légumières ; - Favoriser la fertilité biologique du sol et la durabilité des systèmes de productions végétales face aux dérèglements climatiques ; - Améliorer la fertilité du sol en production de melons AB grâce à la réduction du travail du sol et à des apports d'amendements organiques ; - Projet SEFerSol : Améliorer la Fertilité du sol par des méthodes innovantes ; - Persyst : Un projet collaboratif sur la fertilité du sol en système maraîcher ; - Réduire et arrêter le travail du sol, un changement systémique : Retours d'expériences du GIEE MSV Drôme-Ardèche.
Catapulte lance la protection biologique
Anthony GINEZ, AuteurLe projet Catapulte (2019-2021) a pour objectif de mettre au point des stratégies de protection biologique intégrée en culture daubergines. Il est piloté par lAprel et étudie quatre principaux leviers : les auxiliaires, les produits de biocontrôle, les méthodes de protection physique et les plantes de service. Cet article fait un point sur les résultats obtenus en 2020. Plusieurs méthodes de protection ont été testées contre les aleurodes. Pour linstant, les meilleurs résultats ont été obtenus avec un produit de biocontrôle (Mycotal) combiné à linstallation de panneaux jaunes englués qui ont pour rôle de piéger les aleurodes. Contre les pucerons, le recours à une coccinelle jaune a été testé, mais cet auxiliaire na pas réussi à contrôler les pucerons. Les produits de biocontrôle ne se sont pas avérés plus efficaces contre ces ravageurs. La combinaison de ces deux méthodes de lutte devrait être testée ultérieurement. Contre les thrips, lauxiliaire Amblyseius swirskii sest montré efficace. Contre les acariens, des aspersions régulières ont montré de bons résultats. Contre les punaises, les résultats obtenus suite à la pose de filets sont plus mitigés : les filets ont été relativement efficaces, mais ont empêché certains auxiliaires de rentrer dans la serre, diminuant ainsi la lutte biologique.
Dossier : Fruits à coque : vers le biocontrôle
Maude LE CORRE, Auteur ; Adrien LASNIER, AuteurLes fruits à coque sont perçus, par les consommateurs, comme des produits sains et peu traités. Les solutions de biocontrôle sont des pistes intéressantes, aussi bien en agriculture conventionnelle (pour réduire le nombre de traitements ou trouver des solutions plus efficaces), qu'en agriculture biologique (où des produits homologués ne sont pas encore disponibles pour l'ensemble des ravageurs). Dans ce dossier, des résultats d'expérimentations sont présentés pour la lutte contre la bactériose de la noix, le balanin et les punaises sur noisetiers, la pourriture des châtaignes (champignon Gnomoniopsis castanea) et la microguêpe Eurytoma sur amande.
Les filets prometteurs contre les punaises
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLes producteurs de pommes et de poires connaissent bien les dégâts provoqués par les punaises. La punaise est considérée comme un ravageur secondaire, mais elle peut engendrer des déformations importantes si elle pique de jeunes fruits, juste après la floraison. En plus des punaises habituellement présentes sur le territoire français, il faut ajouter, depuis quelques années, la problématique liée à la punaise diabolique. Cette dernière a été observée pour la première fois en France en 2012 et elle a provoqué dimportants dégâts en Savoie en 2019. Comme la stratégie de lutte insecticide contre ce ravageur est très limitée, en production fruitière intégrée comme en bio, le projet Supor teste différents moyens de protection : filets insect-proof (depuis 2020), plantes pièges et ennemis naturels (à partir de 2021). La première année du projet a permis de montrer lintérêt des filets insect-proof Altcarpo (mono-rang ou mono-parcelle) sur les pommiers. La pression en punaises a, en revanche, été trop faible pour conclure sur poiriers. Cet article détaille les résultats obtenus sur différents sites expérimentaux basés dans lHérault, en Val de Loire, en Savoie et en Provence.
Gestion des punaises phytophages en cultures maraîchères : Le projet IMPULsE à lheure du bilan
Benjamin GARD, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Henri CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurDébuté en 2017, le projet IMPULsE est arrivé à échéance en 2020. Plusieurs méthodes ont été évaluées sur tomate, aubergine et chou pour la gestion des punaises phytophages. Un important travail de caractérisation a également été mené sur les punaises appartenant au genre Lygus et au genre Eurydema, afin de mieux connaître ces ravageurs. A ce stade, en culture de tomate et daubergine sous abri, les résultats les plus intéressants ont été obtenus avec les méthodes de gestion basées sur la protection physique (filets, pièges chromatiques englués) et sur la lutte biologique (auxiliaires parasitoïdes et entomophages, nématodes entomopathogènes). Les méthodes de lutte reposant sur la biodiversité fonctionnelle (utilisation de plantes pièges, telles que le colza) montrent un intérêt pour la gestion de la punaise du chou en plein champ. Ces stratégies restent néanmoins à affiner lors de prochains projets de recherche-développement.
Management of phytophagous bugs in vegetable crops - Assessment of the IMPULsE project
Benjamin GARD, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Henri CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet IMPULsE a débuté en 2017 et s'est terminé à la fin de lannée 2020. Il a été loccasion dévaluer plusieurs méthodes de gestion des punaises phytophages sur tomate, aubergine et chou. Par ailleurs, un important travail de caractérisation des punaises appartenant aux genres Lygus et Eurydema a été réalisé, afin de mieux connaître ces ravageurs très problématiques. En culture daubergines, le recours à des filets anti-insectes, d'une part, et, d'autre part, à Trissolcus basalis, un insecte auxiliaire parasitoïde, se sont avérés être des méthodes efficaces pour gérer la punaise Nezara viridula. Les filets anti-insectes ont également été efficaces pour contrôler le développement des punaises Lygus. En culture de tomates, l'utilisation de cartes jaunes collantes (pour la détection) et de nématodes entomopathegenis (pour le contrôle) a été une combinaison efficace pour gérer les punaises Nesidiocoris tenuis. Pour la culture du chou en plein champ, les méthodes basées sur la biodiversité fonctionnelle, et plus particulièrement lutilisation de plantes pièges (colza), se sont révélées prometteuses dans la gestion de la punaise Eurydema. Ces différentes stratégies doivent toutefois être affinées dans le cadre de futurs projets.
Organic World Congress 2021 : Le congrès mondial de la bio en France
Marie VINCENT, Auteur ; Juliette PELLAT, AuteurAprès avoir été repoussée dun an, la 20ème édition du Congrès Mondial de la Bio - Organic World Congress (OWC) sest tenue du 6 au 10 septembre 2021, à Rennes. Elle sest déroulée à la fois en présentiel et en distanciel, et a regroupé près de 2 200 acteurs de la bio issus de 50 nationalités différentes. Une grande diversité de conférences et dateliers a été proposée. Cet évènement offre ainsi lopportunité de partager des connaissances et des expériences afin de poursuivre le développement de lagriculture biologique. Parmi les nombreux sujets abordés, deux thématiques sont entrées en résonnance avec les travaux du CTIFL : le développement de systèmes de culture bio innovants visant à réduire le travail du sol (notamment en maraîchage et en arboriculture) et la gestion des ravageurs émergents (notamment Drosophila suzukii et Halyomorpha halys punaise diabolique -). Cet article apporte de plus amples informations sur ces deux thématiques.
Une piste de lutte contre Nezara viridula
Fanny THIERY, AuteurLes punaises de la famille des Pentatomidae causent dimportants dégâts sur les cultures légumières et fruitières. La punaise verte Nezara viridula pose particulièrement des problèmes sur les cultures daubergines : elle peut engendrer entre 30 et 40 % de pertes. En 2021, Invenio a testé, en partenariat avec Koppert, lintroduction dun auxiliaire de culture pour lutter contre ce ravageur : Trissolcus basalis, un parasitoïde des ufs de punaises vertes. Lintroduction de cet insecte auxiliaire a débuté fin juin sur deux modalités : une culture daubergines faiblement infestée par des punaises et une autre fortement infestée. Lintroduction dauxiliaires a permis de contenir le développement des ravageurs dans la modalité où la pression en ravageurs était faible. En revanche, lintroduction dauxiliaires na rien changé pour la modalité où les punaises étaient déjà bien installées. Cet essai a été réalisé dans le cadre dun projet FranceAgriMer nommé Polcka (2021-2023). Dautres travaux, menés dans le cadre de ce projet consistent à mieux connaître la biologie de Nezara viridula, notamment ses stades de maturité ovarienne pour mieux identifier ses périodes de ponte.
Savoir-faire : Comment protéger ses aubergines ?
Manu BUÉ, AuteurParmi les légumes ratatouille, laubergine est la culture la plus compliquée à protéger. Cest, en effet, "la plante qui attrape tout" : acariens, pucerons, doryphores, thrips, punaises Il est donc important de mettre en uvre des mesures préventives, telles que la gestion des adventices sous abris (certaines adventices, comme le séneçon, sont réputées pour être lhôte de ravageurs), la mise en place de panneaux jaunes englués pour détecter précocement les vols de pucerons et daleurodes, linstallation de filets aux entrées pour maintenir les gros ravageurs (comme les doryphores) à lextérieur, lutilisation de plants sains Il est aussi important de maintenir la culture dans des conditions optimales : il ne faut pas planter les aubergines trop tôt pour éviter les nuits fraîches. Il est également nécessaire de surveiller la température, ainsi que lhygrométrie, notamment en contrôlant lirrigation, pour limiter le développement des principaux ravageurs (acariens, pucerons ). Cet article est accompagné de deux tableaux qui listent les auxiliaires permettant de lutter contre les différents ravageurs de laubergine, ainsi que dun zoom sur la gestion des acariens.
Le 7e salon Tech&Bio : Le rendez-vous des techniques bio et alternatives
Muriel MILLAN, Auteur ; Prisca PIERRE, AuteurLa septième édition du salon Tech&Bio sest tenue, les 18 et 19 septembre 2019, sur le site du lycée du Valentin, à Bourg-lès-Valence. Ce salon est dédié à lagriculture biologique et aux techniques alternatives. Il est organisé tous les deux ans par la Chambre dagriculture de la Drôme. Lédition 2019 a rassemblé 20 500 visiteurs (60 % sont des agriculteurs conventionnels), 375 exposants, 20 délégations internationales et 60 partenaires. Plus de 120 conférences ont été organisées, ainsi que des tables-rondes, des ateliers sur des méthodes de production et de commercialisation et des démonstrations en plein champ. Parmi le large éventail de sujets évoqués lors de ce salon, cet article se focalise sur des conférences ou sur des présentations de projets de recherche en lien avec larboriculture et le maraîchage bio. Il aborde les thèmes suivants : la sélection variétale dabricots en Suisse, lamélioration de la conservation des fruits, les intrants alternatifs pour la santé des plantes, la gestion des punaises phytophages en cultures légumières et la régulation des populations de pucerons en culture daubergines.
Dossier : Les maladies se calment mais pas la météo
Adrien LASNIER, Auteur ; Jean-Charles CARDON, Auteur ; Bruno CORROYER, AuteurCe dossier effectue un point sur les maladies et les insectes ravageurs qui ont sévi dans les vergers biologiques et conventionnels durant lannée 2019. Globalement, plusieurs aléas climatiques sont survenus au cours de cette année (gelées printanières, canicule, grêle ), mais lannée 2019 a été plutôt calme dun point de vue sanitaire. Les différents articles qui composent ce dossier présentent, par région fruitière, les différentes attaques de maladies et de ravageurs qui ont tout de même été enregistrées : en Provence-Alpes-Côte dAzur, une forte pression des populations de pucerons et de carpocapses a été constatée, mais la tavelure du pommier a reculé ; en Nouvelle-Aquitaine, les pucerons cendrés (sur pomme), les cochenilles (sur prune dEnte) et les punaises étaient présents ; en Rhône-Alpes, la cloque du pêcher a été problématique en bio ; en Normandie, le puceron cendré a provoqué des dégâts significatifs sur certaines récoltes ; dans le Val de Loire, la pression en carpocapses a été parmi les plus élevées depuis 2014 ; en Occitanie, les récoltes ont été assez saines même si quelques insectes ravageurs étaient présents.
Pas davis tranché sur les filets anti-insectes
Adrien LASNIER, Auteur ; Cécile DELAMARRE, AuteurPour les maraîchers qui cultivent sous serre multichapelle, il est possible dutiliser des filets anti-insectes pour limiter les dégâts causés par des insectes ravageurs. Leur utilisation commence à se répandre depuis quelques années dans le Sud-Ouest, en bio comme en conventionnel. En octobre 2020, le réseau Dephy ferme de la Chambre dagriculture de Lot-et-Garonne a organisé une journée, durant laquelle des producteurs et des techniciens ont partagé leurs premiers retours dexpériences. Aucun avis tranché nest ressorti sur lutilisation de ces filets anti-insectes, hormis le fait quelle comporte des freins techniques, notamment la ventilation pour éviter le développement de botrytis. Suivant les cultures et les ravageurs visés, les retours ne sont pas les mêmes, mais la situation dans laquelle ces filets semblent être les plus efficaces est sur les cultures daubergines contre les punaises phytophages. Cet article est complété par trois témoignages : deux producteurs bio qui ont installé des filets anti-insectes et un technicien qui a préconisé lutilisation de tels filets à un producteur daubergines.
Les punaises phytophages en verger de fruits à pépins : Enseignements et perspectives du projet SUPOR
Bertrand ALISON, Auteur ; Myriam BERUD, Auteur ; Alexandre BOUT, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet SUPOR, financé par FranceAgriMer, rassemble le CTIFL, lInrae, la Chambre interdépartementale dagriculture Savoie-Mont-Blanc, ainsi que des stations dexpérimentation régionales (La Morinière, La Pugère et SudExpé). Ce projet vise à améliorer les connaissances sur les punaises phytophages en verger de fruits à pépins et à mettre au point des stratégies de protection efficaces. La première année détude (2020) a été loccasion deffectuer un suivi des dynamiques des populations de punaises dans les vergers de pommiers et de poiriers, notamment un suivi de lespèce invasive Halyomorpha halys (aussi appelée punaise diabolique). Cette première année détude a également montré lintérêt des filets insect-proof installés, soit sur le rang, soit en périphérie des parcelles. La protection offerte par ces filets est efficace si ces derniers sont fermés assez tôt : après fleur pour les punaises de printemps, début juin pour Halyomorpha halys. SUPOR prévoit également détudier lintérêt des plantes pièges et de rechercher des ennemis naturels des punaises, en particulier contre Halyomorpha halys.
Régulation des ravageurs en culture de plantes aromatiques et médicinales biologiques
Les ravageurs peuvent causer dimportantes pertes de rendement et de qualité en culture de plantes aromatiques et médicinales (PAM) biologiques. Léventail des ravageurs à contrôler en PAM est aussi large que lassortiment des espèces cultivées. Pour aider les producteurs biologiques dans leur lutte contre les ravageurs, le FiBL a mis à jour sa fiche technique intitulée "Régulation des ravageurs en culture de plantes aromatiques et médicinales biologiques". Celle-ci commence par expliquer les principes de la régulation biologique. Elle présente ensuite les différentes mesures de régulation utilisables en bio : élimination naturelle, filets anti-insectes, piégeage, produits biostimulants, effet push-pull et produits phytosanitaires. Elle propose également une description des principaux ravageurs des PAM (pucerons, cicadelles, chenilles, chrysomélidés, limaces, larves de taupins, vers blancs, larves de tipules, aleurodes, punaises, acariens tétranyques, mouches des fruits et nématodes) et liste les moyens de lutte pour arriver à les contrôler.
Dossier technique : Lutter contre les bio-agresseurs en maraîchage biologique
Laurence ESPAGNACQ, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Célia DAYRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLors de la troisième journée régionale maraîchage bio Occitanie, qui sest déroulée le 20 novembre 2018 en Haute Garonne, les résultats des expérimentations visant à lutter contre les bioagresseurs en maraîchage biologique ont été présentés. Neuf d'entre elles sont détaillées dans ce document : - 1. Le projet IMPULsE qui vise notamment la maîtrise des punaises phytophages en cultures de tomate et daubergine sous abris ; - 2. La lutte par la confusion sexuelle contre la teigne de la tomate sous abris, en bio, avec le produit ISONET T ; - 3. La lutte biologique contre les pucerons, par les insectes auxiliaires, en laitues sous abris bio ; - 4. Lévaluation de moyens de lutte (produits répulsifs, champignons entomo-pathogènes, son de moutarde, etc.) contre le taupin en culture de melon, patate douce et asperge ; - 5. La lutte contre le Sclérotinia sur salade avec le Trisoil ; - 6. La mise en place dun élevage de poules dans la lutte contre Cyperus Rotundus (souchet) ; - 7. La maîtrise des populations de nématodes à galles selon le système de culture (résultats du GRAB) ; - 8. La recherche de solutions dans la lutte contre la rouille de lail ; - 9. Lutilisation de filets anti-insectes pour les cultures de navet, céleri branche et oignon de printemps.
Gestion des punaises phytophages en cultures maraîchères : Bilan du projet IMPULsE à mi-parcours
Benjamin GARD, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Amélie BARDEL, AuteurInauguré en 2017, le projet Casdar IMPULsE arrive à mi-parcours avec les premiers résultats. Plusieurs méthodes de lutte ont été évaluées sur tomate, aubergine et chou pour mieux gérer les punaises phytophages. Un important travail de caractérisation des punaises du genre Lygus a été réalisé en parallèle, afin de mieux connaître ces ravageurs très problématiques en culture daubergines. À ce stade, les méthodes de gestion des ravageurs basées sur la protection physique (filets, pièges chromatiques englués) et la lutte biologique (auxiliaires parasitoïdes et entomophages) donnent les résultats les plus intéressants en cultures de tomates et aubergines sous abris. Les méthodes établies sur la biodiversité fonctionnelle (plantes pièges) présentent un intérêt pour la gestion de la punaise du chou en plein champ.
Une protection mi-bio mi-conventionnelle
Maude LE CORRE, AuteurLa station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) évalue, depuis quatre ans, un itinéraire de protection sur pommiers intégrant des produits autorisés en AB afin de réduire les IFT (Indices de Fréquence de Traitement) et des produits de synthèse. Lobjectif est, à terme, datteindre le « zéro résidu ». Pour cela, un système « hybride », qui se base sur un calendrier de traitement PFI (Protection Fruitière Intégrée) et intègre des produits autorisés en AB, est comparé à une stratégie de protection classique. Après quatre années dessais, aucune différence majeure na été observée au niveau de la production. Concernant la tavelure, le système hybride a géré les projections à faibles risques à laide de bouillies de cuivre, de soufre ou sulfocalcique (avec un recours aux substances conventionnelles lors des épisodes plus contaminants). 60 % des produits ont ainsi été remplacés par des produits utilisables en AB sans quaucun impact ne soit constaté sur les fruits. Les protections contre loïdium, les punaises, les lépidoptères sont également détaillées. Globalement, lIFT a été inférieur pour le système hybride : la dose de cuivre utilisée ne représentait que 10 % de lIFT mais le nombre de traitements contre les insectes a été supérieur comparé à la stratégie de protection classique. Au niveau du coût, celui de la stratégie hybride a été légèrement supérieur en 2018 et en 2019 mais il a été équivalent en 2016 et en 2017.
Les punaises : faut-il s'en méfier ?
Amélie VIAN, AuteurParmi les punaises qui colonisent nos champs et nos serres, certaines sont bénéfiques (auxiliaires de culture), alors que d'autres, phytophages, sont néfastes. Dans une première partie, cet article décrit plusieurs punaises ravageurs des cultures maraîchères : Lygus sp., Nezara viridula, Eurydema spp., Halyomorpha halys (ou punaise diabolique). Sont aussi décrits leurs plantes hôtes, les dégâts qu'elles peuvent occasionner et leurs cycles de vie. Dans une seconde partie, les résultats de premiers essais réalisés dans le cadre du projet IMPULsE sont rapportés. Ils concernent les cultures d'aubergines sous abri, les cultures de choux en plein champ et les cultures de tomates sous serre, sur lesquelles ont été évaluées les efficacités d'auxiliaires parasitoïdes, de filets anti-insectes, de plantes de service et de produits de biocontrôle, avec certains résultats prometteurs. A noter qu'en agriculture biologique, aucune solution curative n'est homologuée à ce jour.
Punaises phytophages des tomates, aubergines et choux : Chercher les bons moyens de protection
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet Impulse, le Ctifl et ses partenaires étudient différents moyens de lutte contre les punaises phytophages. Ces dernières peuvent engendrer jusquà 90 % de perte de récolte et restent un verrou en agriculture biologique. Les scientifiques ont tout dabord cherché à améliorer leurs connaissances sur la biologie de linsecte. Ils se sont ensuite penchés sur la recherche dauxiliaires de culture. Suite à des expérimentations, Trissolcus basalis a été identifié comme un parasitoïde de la punaise Nezra viridula. La stratégie visée est celle de la lutte biologique par introduction dauxiliaires, mais il reste à déterminer les doses et fréquences optimales des lâchers. Nabis spp a également été retenu. Il sattaque au stade L1 et L2 des punaises, mais son comportement avec les autres auxiliaires et son innocuité sur la plante restent encore à étudier. Des essais ont également permis de tester lefficacité de filets anti-insectes : globalement, les dégâts causés par les punaises étaient moins nombreux sous filet (même si une légère recolonisation a été observée en été) et une augmentation du rendement a été constatée. Lintérêt de la technique reste à confirmer et celle-ci devrait certainement être associée avec dautres moyens de protection. Des plantes pièges ont aussi été testées en plein champ (chou chinois, moutarde, colza). Cependant, la présence de larves a été observée dans ces plantes qui peuvent donc devenir une source de contamination. Très peu de connaissances sont disponibles sur ces plantes pièges, et de nouveaux essais sont programmés avec des ajustements.
Punaises, une problématique à gérer
Adrien LASNIER, AuteurLes punaises phytophages se manifestent de plus en plus dans les cultures légumières. Le CTIFL a lancé, en 2017, le projet Impulse qui vise à mettre au point de nouveaux moyens de lutte contre quatre punaises phytophages : Nezara et Lygus sur aubergine, Nesidiocoris sur tomate et Eurydema sur chou. Dans la lutte contre Nesidiocoris, plusieurs essais à lAprel ont montré des résultats intéressants avec des méthodes à combiner : aspiration, retrait et élimination des bourgeons, traitements localisés en tête de plante avec des nématodes entomopathogènes, et piégeage chromatique. Pour Eurydema, la gestion par semis de plantes pièges (comme le colza) de chaque côté dune culture de chou est testée au Grab depuis 2017 et ces plantes pièges montrent un potentiel intéressant pour attirer les punaises. Cette méthode est couplée à des aspirations hebdomadaires afin de neutraliser les punaises, car ces dernières se reproduisent sur les plantes pièges. De son côté, Invenio conduit des essais depuis 2015 pour évaluer lutilité des filets.
Expérimentation en arboriculture biologique en Europe
Claude-Eric PARVEAUD, AuteurCet article propose les résumés de 5 présentations issues de la 18ème conférence internationale ECOFRUIT (Organic Fruit Growing), qui a eu lieu du 19 au 21 février 2018, à l'Université de Hohenheim (Allemagne) : - Nouveauté dans le monde des filets : anti-insectes et anti-pluie ; - Intérêts et limites des bâches anti-pluie : verdict après 3 ans d'essai ; - Quelle empreinte carbone des filets de protection ? ; - Extrait d'ail, défoliation, Kaolin... : alternatives à l'azadirachtine pour contrôler le puceron cendré ; - Hyalomorpha halys : la punaise diabolique !
Gestion agro écologique des punaises du chou
Dans le cadre du projet ONEMA Impulse, le GRAB a travaillé sur la gestion des punaises du chou Eurydema en agriculture biologique. En 2018, les essais ont porté sur lutilisation de plantes pièges. Trois modalités ont été testées : une témoin et deux autres avec des plantes pièges, lune avec de la moutarde brune (variété Scala de Semfor) et lautre avec du colza (variété Sammy de Saatbau). Chaque micro-parcelle comptait 80 choux cabus et huit plantes pièges situées sur le rang entre deux choux (sauf pour les parcelles témoins). Le tout a été planté le 11 juillet 2018. Lessai a très vite révélé que la moutarde ne constitue pas une plante piège intéressante : avec son cycle de développement rapide, elle disparaît trop vite de la parcelle. Au contraire, le colza, qui a un cycle bien plus long, est compatible avec le rôle de plante piège. Aucune différence significative na été observée entre le témoin et les parcelles contenant du colza jusquau mois daoût ; mais, à partir du 12 septembre, les dégâts causés par des punaises sont significativement moins importants sur les parcelles contenant cette plante piège.
Guide technique : Agrobiodiversité fonctionnelle : Bandes fleuries vivaces - un outil pour améliorer le contrôle des ravageurs en vergers
Lukas PFIFFNER, Auteur ; Laurent JAMAR, Auteur ; Fabian CAHENZLI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2018Les résultats du projet EcoOrchard (2015-2017) sont vulgarisés dans ce guide. L'effet des bandes fleuries vivaces sur les insectes bénéfiques et sur les infestations par les ravageurs dans les vergers de pommiers a été étudié en détail dans sept pays. Les bandes fleuries vivaces améliorent considérablement la fourniture de nectar et de pollen pour les auxiliaires, ce qui augmente l'efficacité de la lutte biologique contre les ravageurs. Jusquà 38 % de prédateurs de pucerons en plus ont été trouvés sur les bouquets floraux (avant la floraison), sur les grappes de fruits (après la floraison) ou sur les pousses de lannée (après la deuxième chute de fruits) des pommiers avec bandes fleuries adjacentes par rapport aux pommiers sans bandes fleuries. Une réduction de 15 % de pommes endommagées a été observée dans les rangs de pommiers à proximité des bandes fleuries par rapport aux parcelles témoins. Cependant, des informations fiables sur l'entretien optimal des rangs et des inter-rangs et sur la coordination du régime de protection des plantes avec la production d'insectes bénéfiques et avec les pollinisateurs, notamment dans un contexte d'agriculture conventionnelle, manquent encore.
Punaise du chou et Cie
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurL'immense famille des punaises (près de 30 000 espèces dans le monde) ne pose guère de problèmes et compte aussi beaucoup d'auxiliaires, dont certains sont très utilisés en lutte biologique. Malgré tout, le chou est victime de deux espèces assez proches : la punaise verte (Eurydema oleraceum) et la punaise rouge ornée du chou (Eurydema ornatum). Elles se trouvent également parfois sur d'autres crucifères et sur les pommes de terre. Leurs larves peuvent infliger d'importants dégâts. Ces punaises ont plusieurs ennemis naturels, mais qui ne sont pas encore disponibles en lutte biologique. Il est possible d'utiliser du savon noir dilué, le plus efficace restant d'enlever manuellement les punaises.
Auxiliaires : Les mirides
Guy DUBON, AuteurLes mirides sont des auxiliaires très polyphages qui sattaquent à de nombreux ravageurs : aleurodes, acariens, pucerons, etc., des cultures fruitières et légumières. Cet article présente les punaises de la famille des mirides, et les proies attaquées. Ensuite, les moyens de préservation sont abordés : plantes hôtes (bandes fleuries, souci, inule, géranium robert), ainsi que la nécessité de mettre en place des zones de refuge hivernales (bandes de soucis). Attention néanmoins car, présente en trop grand nombre, la punaise miride Nesidiocoris tenuis peut sattaquer aux cultures et faire des dégâts. Le souci cependant nattire pas cette espèce de miride.
Dossier Bandes fleuries : Biodiversité fonctionnelle en maraîchage biologique : renforcer leffet des bandes florales grâce à un transfert actif
Jérôme LAMBION, AuteurLes bandes fleuries sont un outil de biodiversité fonctionnelle pour lutter contre les principaux ravageurs sous tunnel du Sud de la France (aleurodes/acariens tétranyques). Lobjectif est de fournir, via une bande fleurie, un abri et de quoi nourrir des insectes auxiliaires (macrolophus) qui vont maintenir le niveau des ravageurs sous un seuil de nuisibilité économique pour les cultures (tomates). Lessai du GRAB Avignon teste leffet de la présence de soucis sur la population dauxiliaires dans la serre et cherche à savoir si un transfert actif des auxiliaires (soucis coupés et placés directement sur les tomates) renforce lefficacité de la bande fleurie. Les bandes fleuries sont, soit semées puis coupées/disposées dans le même tunnel, soit semées dans un tunnel et disposées dans un tunnel différent lannée suivante. Ces essais permettent de valider que les soucis servent de refuge hivernal pour les auxiliaires et que leur transfert actif renforce lefficacité du dispositif. Les soucis peuvent être utilisés pour réaliser des lâchers dans des nouvelles serres, et ce, dès le début de la culture, avant palissage.
Maîtrise des punaises en cultures légumières : Les méthodes innovantes du projet IMPULsE
Prisca PIERRE, Auteur ; Benjamin GARD, Auteur ; Yannie TROTTIN, AuteurLes dégâts occasionnés par les punaises phytophages en cultures légumières sous abri et plein champ sont en augmentation depuis plusieurs années et peuvent conduire jusqu'à 90 % de pertes à la récolte. Ces ravageurs apparaissent comme un réel verrou à lever en agriculture biologique et en protection intégrée. Il convient de développer de nouvelles solutions de contrôle biologique et de proposer des stratégies de protection innovantes, fiables, rentables et pouvant répondre aux objectifs du plan Ecophyto II ; ces stratégies devant intégrer l'ensemble des moyens disponibles. Ainsi, le projet CasDar IMPULsE (développement et Intégration de Méthodes innovantes pour la maîtrise des PUnaises en cultures LEgumières), lancé en 2017 et porté par le Ctifl, cible trois cultures légumières modèles (tomate, aubergine et chou) dont les résultats pourront bénéficier à d'autres espèces (concombre, fraise ) et à d'autres filières.
Les animaux utiles au jardin : Guide de lutte biologique
Il est important de sensibiliser le grand public à la lutte biologique et de l'accompagner dans une meilleure connaissance de celle-ci dans les jardins. Cet ouvrage fait le point sur les différents aspects de cette lutte pour le jardinier amateur. L'auteur présente tout d'abord les principes de la lutte biologique, son histoire, ses grandes réussites mais aussi ses limites et ses dangers. Une deuxième partie est consacrée aux auxiliaires sauvages déjà présents dans le jardin et qu'il est possible de favoriser pour augmenter la défense passive des cultures. Cette protection préventive doit en effet être effectuée avant qu'une crise ne se déclare. La troisième partie présente des auxiliaires d'élevage à relâcher dans le jardin ou dans la serre et disponibles à la vente pour les jardiniers amateurs. Il s'agit alors d'une action de défense qui doit être déclenchée dès le début de la pullulation de ravageurs non contrôlée par les auxiliaires sauvages du jardin. Chaque auxiliaire ou groupe d'auxiliaires est présenté sur une double page sous forme de fiche. En fin d'ouvrage, le lecteur trouvera un tableau récapitulatif des problèmes et des solutions, une petite bibliographie, une liste d'adresses des fournisseurs d'auxiliaires ou de nichoirs et abris, ainsi qu'un index des animaux et des plantes. Ce livre apporte, de façon claire, conseils avisés, trucs et astuces à appliquer facilement chez soi.
Bandes florales pour favoriser les antagonistes des pucerons en verger de pommiers : Guide pratique à partir de retours d'expériences
Pour réduire lutilisation des produits phytosanitaires, il est nécessaire de combiner des mesures prophylactiques (choix des espèces, fertilisation modérée ) avec de la lutte directe et la mise en place dinfrastructures écologiques. Les bandes fleuries en verger font partie de ces aménagements. Dans les vergers, elles optimisent les stratégies de protection en renforçant le rôle des ennemis naturels des populations de pucerons. Ce guide, réalisé par le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique, est basé sur les résultats de différentes expériences réalisées en France et ailleurs en Europe. Ces dernières ont testé la faisabilité de la mise en place des bandes fleuries en verger et leurs effets sur différents groupes dauxiliaires des pucerons du pommier. Ce guide est principalement destiné aux techniciens et arboriculteurs qui recherchent une synthèse des résultats expérimentaux sur la fonctionnalité des bandes fleuries en verger de pommiers et des conseils pratiques pour leur mise en place et leur réussite. Un choix d'espèces favorables est présenté avec une proposition d'un mélange visant à favoriser les prédateurs de pucerons.
Des plantes contre les ravageurs
Adrien LASNIER, AuteurPour optimiser la régulation des ravageurs en maraîchage, des essais ont été conduits par le GRAB visant à identifier des aménagements favorisant la présence des punaises prédatrices auxiliaires de cultures, en particulier Macrolophus pygmaeus. Cette dernière a pour proies, entre autres, les ufs et larves de noctuelles, ainsi que la mineuse Tuta absoluta. Le souci (Calendula officinalis) a montré un pouvoir attractif important vis-à-vis de la punaise. Des bandes annuelles de souci semées à la fin de l'été et arrachées à la fin de l'hiver ont donné de bons résultats en culture de tomates sous abri. D'autres essais, menés par le CTIFL, ont eu pour objectif d'attirer les ennemis naturels du thrips T. tabacii, ravageur du poireau.
Stink Bug Management Using Trap Crops in Organic Farming
Les punaises pentatomes (Pentatomidae) et les punaises à pattes foliacées (Coreidae) sont un défi pour les producteurs agricoles. La punaise marbrée, une espèce exotique qui se propage actuellement aux É.-U. et au Canada, est extrêmement polyphage. Elles se nourrissent d'une large gamme de plantes. Elles sont difficiles à gérer, surtout en régie biologique. La recherche suggère que des cultures piège peuvent être une stratégie utile à la disposition des producteurs biologiques pour gérer ces ravageurs problématiques. Les cultures pièges sont de petites parcelles établies à côté de la culture principale selon des pratiques culturales simples. Les efforts doivent se poursuivre pour l'identification, la sélection et la gestion des cultures pièges appropriées. L'installation des plantes-piège doit être rentable et utile chaque saison de culture. Plusieurs espèces doivent être mélangées et une gestion continue est nécessaire pour assurer la disponibilité de nourriture dans la culture piège afin de retenir les ravageurs. La culture pièges idéale pour les punaises pentatomes doit contenir souvent des plantes en fruits aux stades laiteux ou pâteux. Cependant, les punaises ont des centaines d'hôtes différents et sont attirées par d'autres parties de la plante selon leur stade de croissance et selon les espèces. Pour être efficaces, les cultures pièges doivent intercepter les punaises avant qu'elles ne se déplacent vers la culture hôte. Le Triticale mélangé avec le trèfle incarnat et la vesce, le sorgho, le millet, le sarrasin et le tournesol sont les principales espèces recommandées pour attirer les espèces de punaise indigènes qui se trouvent dans le Sud-Est des États-Unis.
GRAB : Bilan des principaux essais en maraîchage en 2013
Chloé GASPARI, Auteur ; Jérôme LAMBION, Auteur ; Catherine MAZOLLIER, Auteur ; ET AL., AuteurCet article présente les principaux essais en maraîchage réalisés en 2013 par le GRAB. Ils répondent à plusieurs thématiques. Concernant la biodiversité fonctionnelle, les essais ont étudié les possibilités de favoriser : - les punaises auxiliaires de la famille des mirides ; - les auxiliaires contre les pucerons du melon par la mise en place de bandes fleuries ou de plantes répulsives. Concernant le matériel végétal, de nombreuses variétés ont fait l'objet d'essais sous abris ou en plein champ : salades, cultures de diversification, tomates anciennes, pastèques, patates douces, courges, choux. Des essais visaient à valoriser la biodiversité de pays, en partenariat avec la structure italienne AIAB in Piemonte. La question de la fertilité des sols a été étudiée sous trois angles : - la réduction du travail du sol ; - la mise en place d'engrais verts à base de légumineuses ; - et la fertilisation azotée. Du côté des maladies et ravageurs, les vols de Drosophila suzukii ont été suivis et différents moyens de lutte ont été testés contre le mildiou de la laitue, la mouche de la carotte, Tuta absoluta sur tomate, et les nématodes à galles. Enfin, le programme « économie d'eau », initié en 2008, s'est poursuivi avec l'étude de la réduction des irrigations.
Managing squash Bugs in Organic Farming Systems
La punaise de la courge (Anasa tristis) en régie biologique constitue une problématique majeure pour les cultures de cucurbitacées en Amérique du Nord. L'insecte hiverne dans les résidus de culture de cucurbitacées, pour ensuite se nourrir des parties aériennes du plant, suçant la sève et interrompant le flot des nutriments et de l'eau dans la plante. Les adultes pondent leurs ufs, de couleur bronze, sur le feuillage. Les nymphes qui en sortiront seront aussi phytophages. La punaise de la courge compte toutefois un ennemi naturel : le carabe. Ce dernier se nourrit des ufs de la punaise; il aurait donc le potentiel d'exercer un contrôle considérable du ravageur. Aussi, la mouche Tachinid (Trichopoda pennipes) est un parasite qui attaque les nymphes et les adultes. Le taux de parasitisme de cette mouche frôle 100 %, mais les effets sont tardifs et ne constituent pas un bon moyen de lutte à court terme. Ce parasite est toutefois intéressant pour réduire le nombre d'insectes sur plusieurs années. Les bonnes techniques à adopter pour réduire la pression de la punaise de la courge sont les suivantes : la rotation des cultures, la gestion des résidus de cultures de cucurbitacées (incorporation au sol ou compostage), la sélection variétale, la production de transplants plutôt que le semis au champ, l'utilisation de bâches flottantes, ainsi que l'application d'un paillis au sol. Les cultures pièges en bordure de champ pourraient aussi être efficaces selon certaines études. Finalement, les insecticides approuvés en régie biologique, notamment le Neem et les formulations à base de pyrèthre, démontrent un succès variable.
Rencontres techniques CTIFL/ITAB - Focalisation sur l'agriculture biologique - légumes
Sandra-Prisca PIERRE, AuteurLes rencontres Ctifl-Itab de Balandran ont eu lieu le 4 mars 2014. L'économie des filières a notamment été abordée, avec un marché français des produits alimentaires bio qui a quadruplé entre 2000 et 2012 (4Md). Malgré cette hausse, près de la moitié des producteurs de fruits et légumes déclarent avoir des difficultés de commercialisation. Quant aux grossistes, ils évoquent des problèmes de sur-maturité. Les résultats d'une analyse économique réalisée par la Chambre d'agriculture du Rhône sur 26 exploitations montrent qu'à chiffre d'affaires équivalent, les maraîchers biologiques ont un EBE plus faible qu'en conventionnel. Après une présentation des attentes des professionnels quant à la lutte contre les bioagresseurs, le Ctifl a décliné ses axes de recherche. Les principales problématiques sont Tuta absoluta sur tomate, avec une recherche de nouveaux parasitoïdes oophages et des trichogrammes indigènes qui seraient plus efficaces que l'espèce exotique T. archae. Il est plus efficace d'associer un prédateur généraliste et un parasitoïde spécialiste, que de les utiliser seuls. Contre les pucerons sur cultures légumières et pêchers sont testées des bandes de plantes hôtes d'auxiliaires comme les chrysopes ou les punaises (buddleia, ortie, ronce, prunelier).
Stratégies de gestion de la punaise marbrée
La punaise marbrée (Halyomorpha halys ou BMSB en anglais) est un ravageur peu connu qui s'attaque à plusieurs cultures comme la pomme, la poire, la framboise, etc. La biologie et le contrôle de cet insecte sont encore au stade d'apprentissage. Ce document, publié sur le site de l'OMAFRA, traite en particulier du dépistage de la punaise marbrée. Le dépistage est toujours important à la fois dans la culture et dans les plantes hôtes du paysage environnant. Les femelles pondent souvent sur ces hôtes, ce qui a pour effet d'augmenter les populations de punaises marbrées. Les adultes et les nymphes sont très mobiles, donc difficiles à observer au champ. Les dommages sur les cultures peuvent ressembler à des taches d'eau sur les fruits, se développant en dépression lorsque le fruit murit. Dans les pommes, les dommages peuvent prendre 2-3 semaines avant d'être apparents. Sur les tomates et les poivrons, ils se présenteront sous la forme de taches décolorées, la chair se transformant en tissu spongieux de couleur pâle sous la peau du fruit. Comme outils de détection, des pièges avec phéromones sont recommandés, mais il ne faut pas négliger le dépistage visuel sur les plants. Différents types de pièges sont disponibles, celles-ci devant être placées à partir de mai jusqu'à la récolte. Les adultes piégés ne sont pas nécessairement un bon indicateur, alors que les nymphes le sont : elles démontrent une population locale de la punaise marbrée. Il est à noter que les techniques de contrôle qui sont exposées dans ce document concernent la régie conventionnelle.
Biodiversité fonctionnelle en zone méditerranéenne : Résultats concrets et perspectives prometteuses en maraîchage
Jérôme LAMBION, Auteur ; Amélie LEFÈVRE, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurLa biodiversité fonctionnelle est la biodiversité qui a un impact positif aux niveaus écologique, économique et social des exploitations, des filières et des territoires. Des résultats d'études sur la biodiversité fonctionnelle en lien avec le maraîchage sont présentés ici. Ainsi, le GRAB mène, depuis 2007, des essais de biodiversité fonctionnelle afin de renforcer la présence de mirides auxiliaires et de permettre leur présence de façon précoce à proximité des cultures. Ces essais ont permis de sélectionner des plantes-hôtes. Des bandes florales ont été plantées sous abri et à l'extérieur et ont donné des résultats concluants, sans que cela ne soit trop contraignant pour les producteurs. L'INRA a mis en place une étude afin de mieux comprendre le processus de colonisation d'une culture sous abri par les insectes auxiliaires. Cette étude a mis en évidence que la composition de l'environnement paysager (à 200 ou 300 m) influence le potentiel de colonisation des cultures maraîchères sous abri par les mirides. Ce facteur semble aussi important que le type de pratiques réalisées. Enfin, un groupe de producteurs passionnés développe et diffuse des pratiques de régulation naturelle des ravageurs grâce aux auxiliaires. Une méthodologie de diagnostic simple a été mise en place. Ce diagnostic évalue l'intérêt des aménagements existants pour la biodiversité de parcelles maraîchères et arboricoles et permet de donner ensuite des préconisations d'aménagements complémentaires éventuels.
Colonisation des tunnels par les auxiliaires selon les pratiques et le paysage
Céline CRESSON, Auteur ; Stéphanie AVIRON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2013La lutte biologique par des insectes auxiliaires peut être menée selon deux pratiques : par inondation, c'est-à-dire le lâcher d'insectes auxiliaires dans le milieu de culture, ou par conservation. Cette dernière consiste à favoriser, par les pratiques agricoles et l'aménagement de l'environnement, la présence d'entomofaune naturellement présente. Le projet Regabri a cherché à évaluer l'impact des facteurs techniques et paysagers sur les populations de mirides, punaises auxiliaires, en cultures sous abris. L'expérimentation a été menée sur des cultures de tomates sous abris froids en Languedoc-Roussillon, en agricultures biologique et conventionnelle. La colonisation par les mirides s'est avérée très variable. Même si les systèmes sans pesticides se sont montrés plus favorables à la présence de faune auxiliaire, le choix de l'agriculture biologique ne suffit pas à garantir l'installation des mirides. La fréquence des interventions, y compris mécaniques, sur les plantes, ainsi que la présence de certains éléments paysagers dans un rayon de 200 m autour des abris, sont également des facteurs clés.
Les auxiliaires de la vigne
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Les auxiliaires de la vigne". Elle présente : - Les coccinelles ; - Les typhlodromes ; - Les chrysopes ; - Les forficules ; - Les carabes ; - Les punaises prédatrices ; - Les araignées ; - Les parasitoïdes.
Contrôle mécanique de la punaise terne dans la culture de fraises sur rangs nattés en régie biologique à l'aide d'une faucheuse rotative
Françoise RODRIGUE, Auteur ; Audrey BOUCHARD, Auteur ; Silvia TODOROVA, Auteur ; ET AL., Auteur | ALMA (QUÉBEC) (C.P. 776, G8B 5W1, Canada) : COOPÉRATIVE DE SOLIDARITÉ NORD-BIO | 2012La punaise terne est le principal insecte ravageur qui limite la production de fraises biologiques dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. En se nourrissant, la punaise peut déformer les fruits de façon légère ou grave (jusqu'à 100 % de fruits non commercialisables). Le projet visait à évaluer l'efficacité de la méthode du fauchage avec une faucheuse rotative sur les populations de punaises ternes du début à la fin de la floraison des fraisiers. L'efficacité de l'outil a été vérifiée sur deux sites et sur deux variétés, soit la Veestar (variété hâtive) et la Bounty (variété tardive). Les populations dépistées étaient l'indicateur déterminant l'intervalle entre les fauches. Ce projet a permis de valider l'effet significatif du passage d'une faucheuse rotative sur l'incidence des punaises ternes dans les fraisières. La secousse provoquée par le passage de la faucheuse a un impact considérable sur les populations de punaises. Cependant, les insectes semblent être délogés seulement de façon temporaire. Vingt-quatre heures après le passage de la faucheuse, les populations tendent à remonter. Ce constat vient justifier la répétition des passages lors de la floraison afin de conserver les populations sous des seuils acceptables.
La culture piège de luzerne dans la lutte à la punaise terne
La luzerne peut être considérée comme culture piège pour la punaise terne (Lygus lineolaris), car ce ravageur est particulièrement attiré par les champs de légumineuses. Une culture piège est une plante plus attirante que la culture principale que l'on utilise pour détourner l'attention du ravageur et concentrer la lutte sur une plus petite superficie. Dans le cas de la luzerne, elle constitue aussi un refuge pour les prédateurs et parasitoïdes. Dans cette publication, le déroulement d'un projet au CETAB+ sur ce sujet ainsi que les résultats observés sont présentés. Le dispositif expérimental a été effectué sur 4 sites, dans des cultures de fraises et d'aubergines. L'objectif était de vérifier l'attirance de la punaise terne par la luzerne. Différentes techniques (pièges collants, coups de filet) ont été utilisées pour observer l'évolution des populations de punaises. Selon les conclusions de l'étude, la luzerne attire beaucoup de punaises ternes lors de sa floraison et serait d'ailleurs beaucoup plus intéressante pour les cultures de fraises d'automne que pour les cultures d'été, et ce sur de grandes superficies. Dans le cas des aubergines, on propose de ceinturer la culture par une bande piège s'il y a un champ de foin à proximité. En gros, la culture piège de luzerne offrirait la possibilité de réguler la population de la punaise terne et de gérer la pression de ce ravageur sur les cultures.
Journées Techniques Nationales fruits, légumes et viticulture biologiques - 11, 12, 13 décembre 2012 - Avignon
Claire RUBAT DU MERAC, Auteur ; Didier JAMMES, Auteur ; Olivier BLANC, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2012Ces Journées Techniques Nationales fruits, légumes et viticulture biologiques ont été organisées par l'ITAB, le GRAB et Bio de Provence, avec la Chambre d'agriculture PACA et l'IFV, les 11, 12 et 13 décembre 2012, à Avignon. Ce document regroupe entre autres les différentes présentations : - des Conférences plénières : Programme SOLAB ("Réduction du travail du sol et évaluation de la fertilité des sols : le projet SOLAB" ; "Une question ? Un outil ! Présentation de trois outils d'évaluation de la fertilité du sol" ; "Suppression du labour en grandes cultures : conséquences sur la fertilité des sols et la gestion des adventices" ; "Résultats en arboriculture" ; "Alternatives au labour en maraîchage : les planches permanentes"). - des Ateliers Maraîchage ("Quelles possibilités de gestion des taupins en cultures légumières biologiques ?" ; "Colonisation des cultures de tomate sous abri par les punaises prédatrices mirides : effets des pratiques et du paysage" ; "Diagnostic de l'environnement des parcelles agricoles : méthodologie et rendus aux agriculteurs" ; "Quels dispositifs pour favoriser la présence des punaises prédatrices indigènes ?" ; "Biodiversité fonctionnelle sur les cultures maraîchères : études de cas concernant l'Espagne, spécialement la Catalogne"). - de l'Atelier Arboriculture ("Performances agronomiques et environnementales en verger de pommiers : 8 années d'expérimentation système" ; "Forficules (et araignées) : rôles dans la régulation naturelle en verger de pommiers" ; "Apprendre à connaître le bupreste du poirier, Agrilus sinuatus, pour mieux le gérer" ; Drosophila suzukii : évolution de sa répartition et importance des dégâts ; biologie, comportement et moyens de protection). - de l'Atelier Viticulture ("Raisonnement de la fertilisation organique en viticulture biologique" ; "Nutrition de la vigne en agriculture biologique" ; Le black rot en viticulture biologique ; maîtrise du risque ; stratégies de lutte globales avec réduction des doses de cuivre ; intérêt des mesures prophylactiques, de l'utilisation du cuivre et du soufre). - des Ateliers transversaux ("Protection phytosanitaire du raisin de table en culture biologique" ; "Prise en compte des tolérances et résistances variétales pour la filière du raisin de table" ; "Une nouvelle forme de conduite en vigne : le Tbord" ; "Vers un verger agroforestier" ; "Agroforesterie : diversifier l'exploitation" ; "Illustration : les plantations de vezenobres" ; "Visite chez Cyrille Fatoux - Saint-Hilaire-du-Rosier" ; Les phosphites en agriculture : aspects réglementaires ; Résidus dans les vins). - de l'Atelier Viticulture ("Nouvelle réglementation : les différences" ; "1er millésime de vinification bio en Languedoc-Roussillon : bilan" ; "Point vinification 2012 en Aquitaine" ; "Entretien du sol sous le rang de vigne : innovations et perspectives"). - de l'Atelier Arboriculture ("Tavelure du pommier : comparaison de stratégies de protection en AB et de méthodes de prophylaxie" ; "Monilia laxa sur fleurs d'abricotiers : stades sensibles et traitements cupriques").
Fiche technique auxiliaire : Les punaises
Marion CHRETIEN, AuteurLes punaises ont bien mauvaise réputation et souvent à juste titre. Cependant, parmi les punaises ravageuses des cultures ou nuisibles pour l'homme, se trouvent des espèces entomophages présentant un intérêt en agriculture. La biologie, l'alimentation et les caractéristiques de leur habitat sont présentées dans cet article qui apporte les informations nécessaires pour connaître et reconnaître ces auxiliaires, comme Anthocoris, utile contre les psylles sur poirier, ou Orius, utile contre les thrips en verger, potager ou plantes à fleur.
La fraise bio? Multiplier les efforts pour rendre la production plus viable
Francine SAINT-LAURENT, AuteurUne trentaine de fermes du Québec cultivent des fraises en régie biologique. Les principaux défis auxquels font face les producteurs sont les coûts liés au désherbage, le renouvellement plus rapide des champs, les maladies et les ravageurs comme la punaise terne. Les producteurs affirment que des efforts de recherche doivent être déployés afin de faire face à ces divers problèmes. Des essais terrain, basés sur des méthodes utilisées aux États-Unis, ont été réalisés au Québec. L'idée est d'utiliser la luzerne, comme plantes pièges pour la punaise terne. Les résultats ne sont pas aussi concluants que prévu et d'autres idées restent à vérifier. Pour la lutte contre les ravageurs, des acariens prédateurs peuvent être utilisés en lutte biologique. Des tests sont également en cours sur un produit à utiliser contre les ravageurs et sur une faucheuse rotative modifiée pour lutter contre les mauvaises herbes.