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Récolte de fruits bio : Coup de chaud sur les pommes
Marion COISNE, AuteurSi lannée 2022 a été plutôt propice pour les fruits à noyau bio, tels que les pêches, les nectarines ou les abricots (bon taux de sucre dans les fruits, fruits déjà arrivés à maturité avant la période de sécheresse, bonne consommation ), la situation a été moins bonne pour les pommes. Les conditions climatiques ont été compliquées pendant le cycle végétatif, le gel davril a touché certaines variétés, puis la canicule et la sécheresse ont pénalisé le développement des fruits. Et ce, quel que soit le mode de culture. Ceci a poussé certains arboriculteurs bio à réaliser un éclaircissage rigoureux. Les rendements ont été moins bons, avec des fruits de petits calibres, mais très sucrés, ce qui devrait séduire les consommateurs. Si les effets climatiques ont prédominé sur les dégâts causés par les ravageurs et les maladies, des problèmes de punaise diabolique (ravageur émergent) ont été relevés dans le Sud-Ouest. Le marché a, lui aussi, été compliqué. Comme la canicule a provoqué de la surmaturité sur certaines variétés, beaucoup de pommes, avec une faible capacité de conservation, se sont retrouvées sur le marché en même temps. La situation sest ensuite assainie, mais il faudra relever le défi dune offre-demande bio équilibrée dans un contexte de consommation moindre.
Rééquilibrer le marché bio grâce aux leviers européens
Véronique BARGAIN, AuteurLa filière laitière biologique connaît une crise depuis 2021. Afin de retrouver un équilibre entre l'offre et la demande, il est possible, pour les acteurs de la filière, de mobiliser des leviers européens, et notamment des dérogations dites "durabilité" aux règles de l'OMC (organisation commune des marchés agricoles). C'est ce qu'a fait Bioland, en Allemagne, dont la coordinatrice filière lait bio apporte son témoignage dans cet article. La mise en place de programmes opérationnels pour financer les organisations de producteurs (OP) et les associations d'organisations de producteurs (AOP) est une autre piste évoquée.
Rencontre technique Légumes en agriculture biologique
Alice RICHARD, Auteur ; Hervé MAILLET, Auteur ; Laetitia LERAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2022Une rencontre technique, co-organisée par le CTIFL et l'ITAB et consacrée aux légumes en agriculture biologique, s'est tenue, le 29 novembre 2022, à Balandran (30). L'objectif de cette rencontre était de présenter, aux producteurs, aux techniciens et aux chercheurs, les dernières connaissances scientifiques et techniques sur la production et la commercialisation des légumes biologiques. Les interventions ont porté sur des enjeux et des questionnements auxquels fait face la filière : marché des légumes biologiques, gestion des punaises et réduction du travail du sol. Les supports d'intervention portent sur les thématiques suivantes : - État des lieux du marché des légumes biologiques ; - Tendances et pratiques observées sur la production et le marché des légumes bio ; - Diversité des punaises en cultures légumières : Présentation des ravageurs et des auxiliaires les plus importants ; - Leviers biologiques pour le contrôle des punaises phytophages en cultures légumières ; - MELYS : Stratégies de luttes Mécaniques et alternatives contre LYguS spp. en cultures légumières ; - Favoriser la fertilité biologique du sol et la durabilité des systèmes de productions végétales face aux dérèglements climatiques ; - Améliorer la fertilité du sol en production de melons AB grâce à la réduction du travail du sol et à des apports d'amendements organiques ; - Projet SEFerSol : Améliorer la Fertilité du sol par des méthodes innovantes ; - Persyst : Un projet collaboratif sur la fertilité du sol en système maraîcher ; - Réduire et arrêter le travail du sol, un changement systémique : Retours d'expériences du GIEE MSV Drôme-Ardèche.
Rendez-vous Tech&Bio Ile-de-France : Se rassurer dans un contexte moins porteur ; Marché des grandes cultures bio : "Privilégier les blés de qualité meunière"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCet article revient sur différentes interventions réalisées lors du Rendez-vous Tech & Bio Ile-de-France, le 17 juin 2022, et en particulier sur la conférence concernant la filière céréalière francilienne bio. Cette filière est actuellement confrontée à une baisse du prix du blé meunier bio et à un tassement de la demande. Pour les intervenants, cette situation est conjoncturelle et le contexte reste porteur pour les blés franciliens. Les importations devraient diminuer à lavenir et, par ailleurs, la loi Egalim tire le marché du pain bio, à Paris, grâce à la restauration hors domicile (RHD). Pour les intervenants, les producteurs doivent privilégier les variétés de qualité meunière et toute la filière doit se mobiliser pour fournir des blés à plus forte teneur en protéines pour la RHD. Dautres conférences et ateliers sur les rotations, la gestion des couverts végétaux, la diversification, le maraîchage ont permis des échanges riches. Un seul regret, la moindre fréquentation du salon, liée sans doute à la canicule, au début des moissons et peut-être à un contexte moins porteur en bio.
Repères économiques
Juliette FAVRE, Auteur ; IRI, Auteur ; BIO-LINEAIRES, Auteur ; ET AL., AuteurÀ lété 2022, la décroissance des volumes de produits de grande consommation en frais libre-service bio (PGC FLS) sest confirmée. Le nombre de références bio a diminué de 9,1 % entre lété 2022 et lété 2021, avec des réductions importantes sur les ufs, les aliments bébé et les jus de fruits ambiants. En magasins bio, le chiffre daffaires pour les 9 premiers mois 2022 est toujours en recul (-13 % par rapport à 2021) et sapproche de celui de 2019 (avant la pandémie). Un faible échantillon (5 %) des références bio présentes dans au moins 50 % des magasins bio n'ont pas augmenté, voire ont diminué entre mai 2021 et mai 2022. Dautres références, impactées par les faibles récoltes de matières premières en 2021, en lien avec la sécheresse, ont vu leur prix senvoler (jusquà 19,9 % entre un an) : purée d'amande par exemple.
Retour du Space : Où en sont les filières bio aujourdhui ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment avancer dans un contexte inflationniste et de moindre consommation ? La conférence, animée par Initiative Bio Bretagne (IBB), lors de lédition 2022 du Space, a donné la parole à des acteurs de la bio implantés dans lOuest. Cet article reprend quelques extraits, notamment dacteurs de la filière laitière biologique. David Duguéperoux, éleveur laitier bio en Ille-et-Vilaine et administrateur dIBB, le concède : la filière bio est confrontée à de grosses perturbations. Les éleveurs qui ont développé un fort lien au sol sont cependant moins impactés par linflation que les éleveurs qui sont obligés daffourager leurs animaux ou dacheter des aliments. Lentreprise bretonne Olga (ex-Triballat) admet que, malgré lespoir de trouver un marché pour la matière protéique du lait bio, celui-ci ne décolle pas : le fromage bio ne se développe pas et la poudre de lait reste un marché dexport. Lentreprise déclasse donc du lait en conventionnel, même si la collecte est un peu plus lissée sur lannée grâce à un plus grand nombre de vêlages à lautomne. Du côté de la coopérative Terrena, les conversions sont à larrêt. Entre 25 et 30 % du lait est déclassé en conventionnel. Pour Loïc Guines, éleveur laitier bio, président de la Chambre dagriculture dIlle-et-Vilaine et de lAgence Bio, il est important de communiquer sur les bienfaits de lagriculture biologique. La campagne Bio Réflexe a dailleurs été une première réussite. Selon lui, il faut aussi continuer de développer la bio dans la restauration hors domicile (RHD).
Soja bio : Une graine très recherchée
Frédéric RIPOCHE, AuteurProtéagineux bio encore très recherché, malgré l'émergence d'alternatives, le soja reste une matière première particulièrement importante sur le marché bio, et ce, d'autant plus depuis l'obligation d'alimentation 100 % bio pour les monogastriques au 1er janvier 2022. Si les volumes produits en France augmentent (estimation de +10 000 tonnes entre 2019-2020 et 2020-2021), il en est de même pour la demande, et les prix suivent donc la même tendance. Ces derniers ont atteint le niveau record de 800-850 /tonne fin 2021. Dans cet article, Stéphane Vanrenterghem, membre du groupe expert grains de la Coopération Agricole et directeur d'Agribio Union, apporte son éclairage.
Surfaces d'oléagineux en hausse : La collecte bondit de 32 %
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDepuis trois ans, la collecte française doléagineux bio monte en puissance. En 2020-2021, elle a atteint près de 130 000 tonnes. Selon France Agrimer, la collecte de soja, en 2020-2021, sest élevée à 71 730 tonnes (+ 17 %), celle de tournesol à 51 000 tonnes (+ 68 %), celle de colza à 3 776 tonnes (- 6 %) et celle de lin à 3 277 tonnes (+ 8 %). La tendance devrait saccentuer en 2021-2022, impulsée notamment par la demande en tournesol bio. Cette poussée répond aux besoins de relocalisation de la production, notamment suite à larrêt, en 2018, de limportation de tourteaux high pro ukrainiens pour lalimentation animale (ces tourteaux étaient obtenus avec un process dextraction interdit en bio). Au-delà de lalimentation animale, le tournesol bio permet également dalimenter la filière bio en huile végétale origine France, en substitution à lhuile de palme. Le renchérissement du fret de ces derniers mois renforce aussi la compétitivité de ces graines locales auprès des transformateurs français.
The world of organic agriculture : Statistics and emerging trends 2022
Helga WILLER, Auteur ; Jan TRAVNICEK, Auteur ; Claudia MEIER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022Cette 23ème édition de The World of Organic Agriculture, publiée par le FIBL et IFOAM Organics International, réactualise les données statistiques mondiales sur l'AB et offre une synthèse complète du développement de l'agriculture biologique dans le monde, en présentant des données chiffrées par grandes aires géographiques : Afrique, Asie, Europe, Amérique Latine et Caraïbes, Amérique du Nord et Océanie. La tendance positive de ces dernières années se poursuit : la demande de produits biologiques a connu une croissance particulièrement forte en 2020 et la surface bio a également augmenté. En 2020, dans le monde, 74,9 millions d'hectares étaient conduits en agriculture biologique (3 millions d'ha de plus qu'en 2019), soit 1,6 % de la SAU mondiale, avec, en tête, pour les plus importantes surfaces en bio, l'Océanie (35,9 millions d'ha) et l'Europe (17,1 millions d'ha). En 2020, étaient dénombrés 3,4 millions de producteurs bio dans le monde, près de 239 000 de plus qu'en 2019. Avec une hausse de 14 milliards deuros par rapport à 2019, le marché mondial des produits biologiques a connu une croissance sans précédent en raison de la pandémie : il a atteint plus de 120 milliards d'euros.
Tour d'horizon de la distribution spécialisée bio belge
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, les acteurs du bio font face à une situation délicate, dûe, notamment, à la hausse des prix de l'énergie et du transport. Grossistes et logisticiens du bio augmentent leur prix de livraison, ce qui complique la situation des distributeurs. Par ailleurs, un encart traite de la fusion entre Färm, le réseau coopératif bio belge, et Ekoplaza, un groupe néerlandais en lien avec le grossiste belge Biofresh. Dans une interview, Walter Lenarts, directeur de Deor Foods, grossiste en produits bio et naturels, donne son point de vue sur l'évolution du marché bio.
Tout savoir sur l'alimentation bio
Hannah BRAMI, Auteur ; Agathe PALAIZINES, Auteur ; Clément PEDROSA, Auteur ; ET AL., AuteurPour la première fois, en 2021, le chiffre d'affaires des ventes de produits biologiques a chuté de 3 % en France. Alors que les chiffres du bio des années précédentes révélaient que les Français accordaient un intérêt croissant aux produits biologiques, comment expliquer cette diminution de la consommation ? Ce numéro dIdées Pratiques propose un décryptage de lalimentation biologique : - L'agriculture biologique, des années 1920 à 2020 ; - Provenance des produits : bio d'ici ou d'ailleurs (réglementation, nourrir le monde...) ; - Agriculture bio : de la fourche à l'assiette (définition, cahier des charges, contrôles...) ; - La santé dans l'assiette (bienfaits pour la santé, régime alimentaire...) ; - Manger bio sans se ruiner (grande surface ou magasin bio, quelles solutions pour manger bio à moindre coût...) ; - Règles renforcées, labels... L'agriculture bio sous la tutelle européenne (labels...) ; - Goût, conservation... Manger bio, un gage de qualité ? (calendrier de saison, réduction du gaspillage...).
Vers l'autonomie protéique en élevages de ruminants
Jérôme PAVIE, Auteur ; Benoît ROUILLE, Auteur ; Marie-Catherine LECLERC, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de crise, les enjeux de souveraineté alimentaire se sont amplifiés, notamment pour de nombreux élevages français, très dépendants des concentrés protéiques importés (soja américain). Ce dossier technique, réalisé dans le cadre du projet Cap Protéines, propose une synthèse des connaissances permettant d'accompagner la réflexion autour de l'autonomie protéique en élevages de ruminants. La première partie traite de l'état du marché des ressources protéiques, en France, en Europe et dans le monde, et de la consommation des différentes ressources pour chaque type d'élevage français. La seconde partie présente des leviers techniques pour gagner en autonomie protéique, comme la valorisation de la ressource fourragère par le pâturage, l'optimisation des rations, ou encore l'introduction de mélanges céréales-protéagineux pour les concentrés... Des présentations de fermes, dont certaines en bio, décrivent des solutions techniques mises en uvre (partie 3). Des outils de conseil sont également présentés. La dernière partie met en avant le cercle vertueux de l'autonomie protéique, qui va de pair avec de meilleures performances environnementales et des résultats économiques plus stables.
Vers un doublement du chiffre d'affaires bio d'ici 2027 ?
NATEXBIO, Auteur ; LA MAISON DE LA BIO, Auteur ; CREDOC, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2021, Natexbio et La Maison de la Bio ont lancé une étude, avec l'institut Credoc et AND International, pour répondre à l'interrogation suivante : Comment va évoluer le secteur bio d'ici 2027 ? Les résultats de cette étude ont conduit à quantifier l'effet des facteurs extérieurs (politiques, économiques, sociologiques...) sur le secteur bio, afin d'aider les entreprises à se projeter. Ce travail a permis d'identifier quatre scénarios possibles, du plus pessimiste ou plus optimiste. Le scénario 2, qui envisage une croissance du secteur de +10 % par an (soit un chiffre d'affaires multiplié par deux) accompagnée, notamment, par la création de 137 000 emplois sur toute la filière bio, a été présenté lors de la conférence de presse à Natexpo, le 14 juin 2022. Les actions publiques qui pourraient être mises en place pour évoluer vers ce scénario ont été exposées en détail à cette occasion.
Le vin bio face à de nouveaux défis commerciaux
Catherine GERBOD, AuteurDébut 2022, le vin bio représentait 6 % de part de marché en valeur, soit 1.5 point de plus que début 2020. Pour autant, en 2021, le marché du vin bio na progressé que de 0.2 % en volume dans les grandes surfaces. Dans un contexte de crise, sa consommation se tasse, même si ce phénomène est bien plus marqué pour les vins conventionnels. Or, l'offre croît et va croître encore, suite aux conversons importantes des dernières années. Face à ce risque de déséquilibre entre offre et demande, les vins bio vont devoir relever de nouveaux défis commerciaux : investir la restauration, sexporter, mieux structurer le marché, se démarquer dans la profusion des démarches écoresponsables ou encore faire de la demande de produits locaux un atout.
L'agneau bio progresse encore
REUSSIR PATRE, AuteurLe projet ReVABio a réalisé un état des lieux de la filière ovine bio en 2019. Le marché de la viande dagneau bio a progressé de 19 % (comparé à 2018). Les brebis bio représentent 230 t équivalent carcasse et les agneaux 1 630 t. Depuis 2012, le nombre de brebis allaitantes élevées en bio progresse, en moyenne, de 10 % tous les ans. Le nombre d'ovins bio abattus est également en progression : + 15 % dune année sur lautre. Le chiffre daffaires (au stade détail) de la viande dagneau bio sélève à 72 millions deuros. Cette viande est présente dans tous les circuits de distribution. Selon les organisations économiques de producteurs, les ventes se répartissent de la manière suivante : durant lhiver (30 %), au printemps (35 %) et durant lété-automne (35 %). La couverture de la forte demande en agneaux autour de Pâques continue à saméliorer grâce aux efforts de toute la filière bio.
L'agriculture bio dans le monde - Edition 2020
LAgence BIO présente son édition 2020 des chiffres-clés de la bio dans le monde. Parmi ceux-ci : 103 pays sétaient dotés dune réglementation pour lagriculture biologique fin 2019. Le marché alimentaire bio mondial est estimé à plus de 112,3 milliards deuros en 2019. La surface mondiale cultivée suivant le mode biologique est estimée à près de 71,5 millions dhectares fin 2018. Elle représentait 1,5 % de lensemble du territoire agricole des 186 pays enquêtés par le FiBL et IFOAM. Près de 2,8 millions dexploitations agricoles certifiées bio ont été enregistrées en 2018, en recul de 5,2 % par rapport à 2017. Le nombre d'exploitations bio a progressé en Asie (+ 7 %), en Amérique du Nord (+ 4,3 %) et en Europe (+ 3,8 %). Ce nombre a reculé en Océanie (- 22, 1 %), malgré une augmentation des surfaces, ainsi quen Afrique (- 2,2 %) et en Amérique Latine (- 50,6 %, en raison d'une baisse enregistrée au Mexique du fait dun changement de la source de données qui ninclue plus les petits producteurs). Au sommaire de ce document : - Etat des lieux des réglementations et accords déquivalence ; - Lagriculture bio se développe dans le monde ; - Les préparateurs, importateurs et exportateurs de produits bio en 2018 ; - La consommation de produits bio dans le monde ; - Les flux des produits bio au niveau mondial ; - Focus sur les productions végétales bio ; - Focus sur lélevage bio ; - Volontés de développement du secteur bio et politiques publiques.
L'alimentaire bio en GMS à fin 2020
BIO-LINEAIRES, AuteurLes données de la distribution des produits bio (hors droguerie, parfumerie et hygiène) en hypermarchés, supermarchés, EDMP (Enseignes à Dominante Marques Propres), drives et supérettes sont présentées. Elles concernent le mois de décembre 2020 et le cumul annuel mobile à fin décembre 2020.
Larboriculture bio dans le Piémont italien : une filière rattrapée par ses surfaces et ses volumes
Céline VENOT, Auteur ; Myriam DESANLIS, Auteur ; Alice ODOUL, AuteurUn voyage détude a été organisé, en juin 2021, par lADABio et lARDAB, dans les vergers bio du Piémont italien. Il a rassemblé, pendant deux jours, une quinzaine darboriculteurs bio de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce voyage a été, pour eux, loccasion déchanger avec différents acteurs de la filière italienne du bassin arboricole de Saluzzo. Ce territoire est historiquement dédié à la production de pommes et de poires. La bio sy est fortement développée, ces dernières années : entre 2016 et 2020, les surfaces cultivées en bio ont doublé. En 2020, elles représentaient 22 % des surfaces en pommiers et 51 % des surfaces en poiriers. Cet accroissement brutal a provoqué un effondrement des prix : le bio se vend quasiment au même prix que le conventionnel. Autre élément qui explique ce phénomène : la différenciation marketing entre le bio et le conventionnel est faible dans les supermarchés italiens. Il faut savoir que le bio ne représente que 3 % de la consommation italienne. 80 % de la production de pommes et de poires bio sont dédiés à lexport. Les producteurs français ont également parlé de la conduite des vergers avec trois producteurs bio italiens, et ont notamment comparé leurs méthodes pour contrôler le développement de certains ravageurs et maladies (tavelure, puceron lanigère, monilia ).
Avec 15 mrds d' de CA, la filière bio allemande affiche de belles performances en 2020
ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, le chiffre d'affaires bio a connu une progression importante dans tous les circuits de distribution, en 2020, par rapport à 2019 : + 16,4 % en magasins spécialisés bio, + 35 % en boucheries, boulangeries et vente directe, et + 22 % en GSA et discount. Les surfaces bio sont en augmentation et la dynamique de conversions se poursuit. Les consommateurs allemands restent fidèles aux produits bio et la valeur du panier moyen a augmenté fortement en 2020, avec la viande et les ufs au premier rang des produits bio achetés.
Belgique : la distribution bio en mutation
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Belgique, le marché bio poursuit son évolution (fusions entre grossistes...). Du côté de la distribution, la chaîne hollandaise Ekoplaza s'implante, avec un tout premier magasin ouvert en novembre 2020 en Wallonie, et le rachat récent des 14 magasins de la chaîne belge Origin'o dans lesquels seront proposées les marques Ekoplaza. A Bruxelles, de petits grossistes "éthiques" ont fait leur apparition. Globalement, les enseignes bio belges sont confiantes, mais prudentes, en raison du fort développement du bio dans la grande distribution. La coopérative Färm a développé le programme "Färmoscope", qui propose un indicateur de durabilité des produits bio, visant à valoriser certaines valeurs et comportements qui lui sont chers : la production locale, la bio, l'éthique ou encore la transparence. Géraud Strens, de l'enseigne wallonne Ekivrac, apporte son témoignage sur l'évolution du marché bio en Belgique.
Belgique : le vrac en croissance malgré la crise !
Mélanie LONGIN, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurEn Belgique, depuis la crise sanitaire, le vrac continue de se développer, avec une augmentation des points de vente encore en 2021. Le vrac est commercialisé dans les enseignes vrac, mais aussi en grande distribution et dans des épiceries de proximité : Sales4bio, spécialisé dans le développement de marques bio, fournit les chiffres. Bio Linéaires propose, en parallèle, une interview de Paul Mathieu, fondateur de l'enseigne bio et locale Al'binète à Liège. Celui-ci livre son sentiment sur l'évolution du marché de la bio en Belgique.
Belle performance des compléments alimentaires en magasin bio en 2020
BIO-LINEAIRES, AuteurLe Synadiet, Syndicat National des Compléments Alimentaires, a dévoilé les chiffres 2020 des ventes de compléments alimentaires en France. Une enquête consommateurs a montré que ce marché a connu une croissance similaire aux années précédentes (2 % de croissance en France), et ce, malgré la crise sanitaire. En magasin bio, cela sest traduit par 4 % de croissance. La vente en ligne a progressé de 30 % en 2020. Les meilleures progressions ont été réalisées sur les axes suivants : défenses immunitaires, antiseptiques/premiers secours, vitalité, voies respiratoires et mémoire/concentration.
La bio en Allemagne : Dans un marché bio dynamique, la distribution bio spécialisée peine à garder le rythme
ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, au 1er semestre 2021, la croissance du marché bio a continué sa progression, mais à un rythme moindre en magasins spécialisés bio. La vente en ligne a été le réseau le plus dynamique, puisquelle a progressé de 44 %, alors que la vente en magasins bio a eu tendance à stagner. Sils sont davantage fréquentés en milieu rural où la grande distribution restreint son offre, les magasins bio en zone urbaine nont pas réussi à fidéliser leur clientèle après les périodes de confinement. Le marché bio allemand semble avoir trouvé de nouveaux relais de croissance dans la vente en ligne et la vente directe, ainsi quavec loffre toujours plus fournie de la distribution conventionnelle. Reste à voir si les nouveaux consommateurs bio se tourneront ensuite durablement vers les circuits spécialisés bio
La bio en Allemagne : Marché en croissance, boosté par la vente directe et la vente en ligne ?
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Allemagne, au 1er trimestre 2021, la croissance de la distribution spécialisée bio a continué, mais à un rythme moindre, en comparaison de l'année 2020 (confinements). La distribution spécialisée a vu ses ventes augmenter de 4,2 %, tandis que les magasins à la ferme, la vente directe et les magasins de + de 100 m2 ont connu une plus forte progression (26,2 %). Mais c'est surtout la vente en ligne qui a décollé, avec + 42,6 % au 1er trimestre 2021 vs la même période en 2020. Vente directe, vente en ligne et circuits courts apparaissent désormais comme les nouveaux relais de croissance de la bio en Allemagne. Reste à savoir si cette lancée perdurera au-delà de la crise sanitaire.
La bio en Allemagne : Des paniers moyens et des surfaces de vente en progression ; Les magasins spécialisés bio à la ferme
BIO-LINEAIRES, AuteurCet article est composé de 2 volets : - Dans le contexte particulier de l'épidémie de Covid-19, le marché bio allemand a progressé de 16,4 % en 2020. Le panier bio moyen a connu une hausse estimée de 24%, passant de 17 en 2019 à 21 en 2020. L'article explique les facteurs de cette progression (évolution des assortiments, fermeture des restaurants pendant les différents confinements...) ; - En Allemagne, parmi les multiples formes de vente directe, les "Bio-Hofläden" ou magasins spécialisés bio à la ferme sont au nombre d'environ 3000, principalement dans le Sud-Ouest du pays. En 2020, leur chiffre d'affaires a augmenté de 31 % par rapport à 2019, et représente 340 millions d'euros.
Biofach / Vivaness : 2021 eSPECIAL : au-delà du virtuel
BIO-LINEAIRES, AuteurDans le contexte de crise sanitaire, lédition 2021 du salon Biofach sest tenue en 100 % digital, du 17 au 19 février 2021. 1 443 exposants de 82 pays y ont participé, 13 800 participants de 138 pays étaient enregistrés et 10 000 rendez-vous en visio-conférences ont eu lieu en 3 jours. Les organisateurs ont dû adapter certaines activités pour permettre les échanges par écran interposé, et les conférences ont rencontré un franc succès, notamment celle sur le marché bio allemand. Retour sur les tendances produits de cette année.
Blue Whale mise sur le raisin apyrène
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn 2020, l'entreprise Blue Whale, dans le cadre de sa filière Élément Terre Bio, a lancé son projet de raisin bio sous abri climatique. Afin de sécuriser et de pérenniser l'activité de ses 30 viticulteurs, Blue Whale mise sur trois variétés de raisins apyrènes (rouge, rose et blanche), qui se caractérisent, notamment, par une bonne capacité de conservation.
Book of abstracts: Farmers & Advisors forum
Simon CARRAZ, Auteur ; Famara DIEDHIOU, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Tous les trois ans, le Congrès Mondial de la Bio offre aux paysans des cinq continents lopportunité de débattre sur ce que signifie être un agriculteur biologique, dapprendre comment les autres agriculteurs bio travaillent et dexplorer les défis auxquels les agriculteurs bio font face ou feront face dans le futur. Lors de lédition 2021 de ce Congrès (organisée à Rennes, du 6 au 10 septembre), les producteurs et productrices ont été invités à partager des expériences inspirantes, des exemples de leurs réussites, dexpériences positives ainsi que des bonnes pratiques. Les contributions à ce forum pouvaient sarticuler autour de quatre thèmes : 1 - Lagriculture biologique en tant que système holistique ; 2 - Lémancipation et lautonomie des agriculteurs et des agricultrices à la ferme et sur le marché ; 3 - L'engagement des agriculteurs et des agricultrices dans les dimensions sociales de lagriculture biologique ; 4 - Les services de conseil : comment participer au changement du modèle agricole ? Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (près de 80 contributions, conférences et posters confondus). Ces contributions abordent diverses productions et problématiques : la diversification, les marchés, la préservation de la biodiversité, les systèmes de garantie participatifs, lautonomie, la résilience des systèmes, le bien-être animal
Book of abstracts: Supply and Value chain Forum
Charles PERNIN, Auteur ; Flavio PAOLETTI, Auteur ; Michel REYNAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Ces dernières années, la demande mondiale en produits biologiques na cessé de croître. Ceci sest traduit par un développement des filières biologiques. Toutefois, pour être cohérent, il faut que ce développement s'effectue dans le respect des quatre principes établis par IFOAM : santé, écologie, équité et précaution. Lors du Congrès Mondial de la Bio, qui sest déroulé à Rennes du 6 au 10 septembre 2021, les différents acteurs des filières et des chaînes de valeurs, allant du producteur au consommateur, ont été invités à partager des expériences inspirantes, ainsi que des initiatives novatrices pour développer, transformer, faire évoluer dans le sens des principes IFOAM les filières agro-alimentaires et non-alimentaires biologiques. Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (plus dune soixantaine, conférences et présentations de posters confondues). Les contributions pouvaient sarticuler autour de six thèmes : 1 - Expériences et innovations pour une réduction continue des impacts environnementaux dans les processus de production ; 2 - Transformation des aliments et des produits non alimentaires : comment maintenir/améliorer la qualité et la sécurité des produits ? ; 3 - Comment mieux partager la valeur le long des chaînes dapprovisionnement, comment obtenir des produits biologiques équitables et améliorer les conditions de travail ? ; 4 - Assurer lapprovisionnement tout au long des filières ; 5 - Rôle des cahiers des charges dans le développement de pratiques respectueuses des principes de lagriculture biologique ; 6 - Élaboration de politiques favorables à lagriculture biologique pour les chaînes de valeurs et les filières.
Les chiffres clés des filières bio de 2020
Lucie POLINE, AuteurEn 2020, dans le contexte de crise sanitaire liée à la Covid-19, l'agriculture biologique française a poursuivi son développement et a même connu une belle embellie en passant le cap des 50 000 exploitations certifiées ou en conversion (+ 13 % par rapport à 2019). Ce sont ainsi 11,8 % des fermes et 9,5 % des surfaces qui sont engagées en AB. L'Occitanie reste la première région française en nombre de producteurs (11 977) et est troisième en surfaces (556 634 ha certifiés ou en conversion, soit 18 % de sa SAU). Les conversions sont stimulées, notamment, par l'engagement de plus d'opérateurs - transformateurs et distributeurs - dans les filières biologiques. En 2020, le marché des produits biologiques en France a dépassé les 13 milliards d'euros.
Le colza bio en quête de volumes
Véronique BARGAIN, AuteurLa culture du colza en agriculture biologique est relativement complexe : difficultés à l'implantation (concurrence avec les adventices), ravageurs et alimentation en azote. Pourtant, le colza est particulièrement intéressant pour allonger les rotations, et la demande en bio est là, aussi bien en alimentation humaine (huile) qu'en alimentation animale (tourteau). Pour encourager les agriculteurs bio, les systèmes de contractualisation se multiplient.
Le commerce équitable à la loupe !
Le commerce équitable représente 1,827 milliard d'euros de ventes en 2020, avec des ventes qui ont triplé en valeur entre 2014 et 2020. À l'échelle internationale, 90 % des produits de commerce équitable sont également bio (59 % à l'échelle française). Cette infographie, publiée par lassociation Commerce Équitable France, présente les informations suivantes : 1 - Les 7 principes du commerce équitable, ses labels et ses systèmes de garanties sur le marché français, ainsi que les évolutions de son cadre légal ; 2 Le commerce équitable, en quelques chiffres : un marché économique qui se structure, avec une croissance forte de la vente de produits labellisés, de plus en plus diversifiés, et un impact sur les producteurs ; 3 Les politiques publiques encadrent le commerce équitable, afin de lutter contre le fairwashing et de soutenir linvestissement des acteurs de la transition écologique et sociale.
Conférence de presse 19 mars 2021 : Des courses à lassiette, lannée Covid bouleverse tout, sauf les envies de bio !
En 2020, la crise sanitaire et des contraintes inédites ont poussé les Français à repenser leur façon dacheter et de manger. La conférence de presse de lAgence BIO du 19 mars 2021 a permis de détailler les principaux résultats du 18ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France. Globalement, les tendances de consommation 2020 vont vers une consommation locale et responsable : les Français sont attentifs à ce quils mangent, plébiscitent les petits producteurs, ainsi que les circuits courts. La consommation de produits alimentaires bio reste toujours élevée : les Français confortent leur budget alloué aux produits biologiques et le bio recrute de nouveaux profils de consommateurs. Les consommateurs ont également une bonne image des produits bio et lindice de confiance envers les produits biologiques est en progression. Bertrand Lemaire, président de la commission Bio du CNIPT (Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre), a complété la présentation en se penchant sur la dynamique de développement de la filière pomme de terre biologique.
Conférence de Presse en direct de l'Agence Bio du 9 juillet 2021 à 10H00
Cette vidéo permet de visionner la conférence de presse donnée par lAgence BIO, le 9 juillet 2021. Alors quen 2020, la crise sanitaire a impacté les modes de consommation, lAgence BIO délivre les chiffres de cette année atypique. Les questions suivantes sont abordées : Quelle dynamique pour le secteur bio ? Quel impact a eu la crise sanitaire ? Comment se positionne la France par rapport aux autres voisins européens ? Cette présentation est effectuée à deux voix : Philippe Henry, le président de lAgence BIO, et Laure Verdeau, la directrice de lAgence BIO.
Conserve de légumes bio : un secteur spécifique en évolution
Bettina BALMER, AuteurEn France, la filière des légumes bio pour lindustrie continue de progresser, avec une demande croissante en conserves de légumes bio par les ménages et par la restauration collective. La gouvernance de cette filière est particulière car, pour les 3/4 des volumes en bio, la vente est négociée par les organisations de producteurs et contractualisée avec les industries avant les campagnes de productions, afin dassurer une rémunération de base à tous les producteurs. Quatre légumes couvrent la majeure partie des approvisionnements de lindustrie : les haricots verts, les petits pois, les carottes et les choux et brocolis. Le choix des semences se porte sur des variétés résistantes à lappertisation (mise en conserve) et lacheminement des légumes seffectue très rapidement après leur récolte afin den garantir la fraîcheur. Loffre française de légumes bio en conserve couvre la quasi-totalité des besoins de consommation et elle est complétée par limportation de légumes issus de pays proches. Des encarts apportent des précisions sur le marché des conserves de légumes en magasin bio, sur lhistoire de la conserve, ainsi que sur le choix des contenants.
Consommation des produits bio et enjeux : La crise sanitaire accentue les tendances alimentaires émergentes
Flavie TIRET, AuteurUne étude, menée par le CREDOC (Centre de Recherche pour létude et lobservation des conditions de vie), sur les comportements et les consommations alimentaires en France a montré que les consommateurs formulent de nouvelles attentes : lattente « santé » est repartie à la hausse depuis 2016 et la préoccupation environnementale grimpe depuis 2018. Concernant les risques liés à la consommation daliments, différents facteurs de préoccupation ont été identifiés : les antibiotiques et le bien-être animal pour les viandes, les conservateurs et les additifs pour les produits industriels, et les pesticides pour les fruits et légumes. Ces résultats expliquent lengouement des consommateurs pour les produits bio. Et cet engouement a été renforcé par la crise Covid-19 : gain de 20 % de chiffre daffaires et de 8 % dacheteurs. Du côté des points de vente spécialisés en bio, 90 % souhaitent prioriser les produits en vrac ou « zéro déchet », et 32 % les produits locaux (durant le premier confinement, 83 % des magasins spécialisés bio ont effectué des changements de fournisseurs, en faveur dopérateurs locaux et de filières courtes). La grande distribution continue à développer son chiffre daffaires en bio : si lécart sétait stabilisé entre les grandes surfaces et les magasins spécialisés, il se creuse de nouveau au profit de la grande distribution.
Conversion à la viticulture biologique : Quels impacts économiques et techniques sur mon système d'exploitation ?
Nicolas MOUSSERIN, Auteur ; Alice ODOUL, Auteur ; Thibault CHATELAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VALENCE CEDEX 9 (INEED Rovaltain TGV, 1 Rue Marc Seguin - BP 11150 Alixan, 26 958, FRANCE) : FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2021Avec une demande des consommateurs de plus en plus orientée vers des produits locaux, de qualité et respectueux de l'environnement, la filière viticole bio poursuit son expansion. En région Auvergne-Rhône-Alpes, cela s'est traduit par une seconde vague de conversions des vignobles, soit une augmentation de 77 % de vignes engagées en bio entre 2016 et 2020. Le passage en bio, souvent initié par les préoccupations du viticulteur sur la santé humaine, est aussi motivé par une volonté de limiter son impact environnemental. Néanmoins, produire en bio engendre des coûts supplémentaires. Cette étude de la FRAB AuRA et de CERFRANCE Auvergne-Rhône-Alpes a pour objectif d'aider les viticulteurs dans leur réflexion sur l'évolution de leurs pratiques. Elle fournit, notamment, des informations sur la réglementation bio en viticulture, ainsi que des données chiffrées sur l'impact technico-économique d'une conversion d'un vignoble.
La croissance du bio continue dans le monde entier
BIO-LINEAIRES, AuteurLa 22ème édition de létude « Le monde de lagriculture biologique », publiée par le FiBL et par Ifoam Organics International, montre que la bio a continué sa croissance en 2019. La surface bio mondiale a connu une hausse de 1,6 % par rapport à 2018 (soit 1,1 million dha en plus). 36 millions dha se trouvent en Océanie (Australie), lEurope présentant la deuxième plus grande surface mondiale avec 16,5 millions dha, suivie par lAmérique Latine (8,3 millions dha). Dans 16 pays du monde, 10 % ou plus des terres agricoles sont bio. Le marché bio mondial est évalué à 106,4 milliards deuros et continue de croître. En France, le marché bio a connu une croissance de 13,5 %. Les pays dans lesquels la consommation de produits bio est la plus importante sont le Danemark et la Suisse.
Les dernières évolutions du marché bio espagnol
Michel KNITTEL, AuteurEn Espagne, le marché de détail bio, en croissance régulière depuis plusieurs années, a poursuivi sa dynamique en 2020, malgré la crise de la Covid-19 : + 17 %. Cette croissance bénéficie avant tout à la GMS. Toutes les enseignes conventionnelles proposent un rayon bio, l'offre y étant cependant limitée à l'exception de l'enseigne Mercadona. Le leader du réseau spécialisé bio, Veritas, possède 78 magasins et détient de nombreux atouts face à la GMS, avec des magasins de taille concurrentielle (650 m2 à Barcelone), avec un assortiment conséquent, via ses propres marques, et avec des prix attractifs. L'enseigne se positionne également sur des combats comme la baisse des prix des produits d'hygiène féminine et des couches bébés, ou encore elle milite pour la prise en charge partielle, par lÉtat, des produits sans gluten pour les personnes souffrant de la maladie cliaque. Novembre 2020 a vu également l'inauguration, à Barcelone, de Biomarket, premier marché de gros en Espagne et 2ème en Europe (principalement tournés vers les fruits et légumes).
Les dernières évolutions du marché bio italien
Michel KNITTEL, AuteurEn Italie (3ème marché bio en Europe avec 3,48 Mrd ), la croissance bio est constante depuis 15 ans. En 2020, la part de produits bio dans les dépenses alimentaires représentait 3,6 %, contre 2,2 % en 2014. Avec le confinement, une grande part des achats bio ont été réalisés en ligne, avec une augmentation de 143 % de ce circuit sur 2020. La distribution bio italienne connaît des évolutions qui ont commencé avant cette année particulière de 2020. Le nombre de magasins indépendants a diminué et les supérettes de 150 m2 se sont développées. Depuis 2018, le groupe EcorNaturaSì a racheté plusieurs chaînes de magasins bio, entraînant des restructurations. Des magasins soumis à une forte concurrence ont dû fermer. Peu à peu, le paysage de la distribution spécialisée dans le pays se recompose.
Les dernières évolutions du marché bio suisse
Michel KNITTEL, AuteurEn Suisse, le marché de détail bio a augmenté de 19,1 % entre 2019 et 2020, pour atteindre 3,471 milliards d'euros, alors que cette augmentation n'était que de 5,6 % entre 2018 et 2019. La dépense moyenne par habitant est passée à 404 , représentant une augmentation de 40 % en 3 ans. Le réseau spécialisé a réalisé 9,6 % des ventes bio ; la part de marché de ce circuit continue de baisser depuis plusieurs années (-12 % en 2015). 2 enseignes leaders de la distribution conventionnelle, Coop et Migros, dominent le marché. Cependant, la situation diffère selon les régions, avec la présence plus ou moins forte de petites chaînes ou de magasins bio.
La distribution des produits naturels et bio en Amérique Latine
Michel KNITTEL, AuteurSi l'Amérique Latine fournit environ 20 % de la production mondiale bio, sa consommation bio ne représente que 1 % du marché mondial. Consommer bio est surtout le fait des classes moyennes et supérieures et ne concerne que certains pays, comme le Brésil, le Mexique et l'Argentine. La production latino-américaine bio est majoritairement destinée à l'export. Au Pérou comme au Chili, le bio est mal connu. Au Brésil, en revanche, le marché bio est bien développé (1,018 milliard d'euros) et a augmenté de 15 % entre 2019 et 2020. Selon le cabinet d'études South American RTE Food Market, le marché bio devrait connaître une croissance de 4,55 %, entre 2020 et 2025, en Amérique du Sud. Concernant la distribution, 2/3 des ventes bio, au Brésil, sont réalisées en GMS. La principale enseigne, Pão de Açúcar, commercialise des produits bio, y compris sous sa propre marque, ceux-ci étant également vendus en Colombie dans les grandes surfaces Exito et via les magasins Carrefour. La chaîne de supermarchés chilienne Jumbo, présente en Argentine et en Colombie, propose des références bio depuis 1992. La distribution spécialisée bio est bien présente, malgré la faiblesse du marché : Malunga possède 5 supermarchés à Brasilia (Brésil), The Green Corner en possède 6 à Mexico (Mexique), Fresco en gère 2 à Buenos Aires (Argentine).
La distribution des produits naturels et bio en Autriche et en Suède
Michel KNITTEL, AuteurLAutriche possède le deuxième plus grand pourcentage de surface agricole utile en bio au monde, soit 26,1 %. La Suède, très engagée également dans lagriculture bio, se classe en 5ème position (20,4%), (à noter toutefois que sa surface agricole est faible puisque 75 % de ses terres sont couvertes de forêts). Dans cet article, Bio Linéaires propose un panorama de la distribution des produits bio dans deux pays « champions de la bio », qui connaissent, cependant, une évolution différente. En Autriche, la distribution conventionnelle continue de gagner du terrain sur le marché bio, grâce au développement de ses propres marques. La distribution spécialisée, quant à elle, dépend en grande partie des enseignes bio dorigine allemande ; par ailleurs, la mise en place de « conteneurs libre-service » permet délargir la vente de produits de ferme en circuit court. En Suède, les ventes bio semblent ralentir au profit de produits végétariens et locaux. Trois grandes enseignes du réseau conventionnel suédois réalisent, à elles seules, 58 % des ventes bio, tandis que la vente en magasins spécialisés bio, dont le réseau reste quasi-inexistant, représente seulement 1,73 % du marché.
La distribution des produits naturels et bio aux Etats-Unis
Michel KNITTEL, AuteurPremier marché alimentaire bio au niveau mondial, les États-Unis connaissent, comme les pays européens, une forte croissance dans la vente des produits bio, alimentaires et non-alimentaires. Les tendances du marché restent en faveur de la grande distribution conventionnelle, leader pour la vente de produits bio, grâce aux marques de distributeurs. L'article fournit la liste des 10 principaux acteurs conventionnels du marché bio américain en 2020, accompagnée d'éléments chiffrés. En ce qui concerne les magasins spécialisés, aux USA, les enseignes proposent souvent, en plus de la vente de produits « bio », celle de produits « naturels » et « healthy ». L'article présente les initiatives originales de plusieurs chaînes qui, cependant, attirent les convoitises des entreprises de la distribution conventionnelle. Pour illustration, le cas de Whole Foods Market, chaîne spécialisée n°1 aux USA, qui a été rachetée par Amazon. En 2021, plusieurs magasins ont été fermés et sont passés à la vente en ligne exclusivement.
La distribution des produits naturels et bio en Grèce
Michel KNITTEL, AuteurEn Grèce, l'importante crise de la dette publique en 2008, puis la crise due à l'épidémie de Covid-19 en 2020, freinent la croissance de la bio. La production bio y est cependant dynamique, puisque la Grèce se hisse au 8ème rang européen pour la SAU cultivée en bio et pour le nombre de producteurs. Selon l'Agence BIO, la grande distribution représentait, en 2016, 68 % du marché bio grec, devant le réseau spécialisé (27 %), la crise de 2008 ayant provoqué la faillite de nombreux magasins bio et d'entreprises de transformation. Grâce à ses prix plus bas, la GMS a attiré de plus en plus de clients, malgré l'attachement des Grecs aux magasins de proximité. Il n'existe pas de données précises sur les chiffres d'affaires et l'offre bio des nombreuses enseignes de GMS conventionnelles. La plupart des magasins proposant des produits bio se trouvent dans les grandes villes, Athènes et Thessalonique principalement, et sont souvent des épiceries fines qui distribuent de nombreuses productions locales. Le leader du commerce de détail bio, Green Family, possède 9 magasins proposant un assortiment de provenance essentiellement nationale. De nombreux magasins bio "classiques" possèdent une offre alimentaire et non alimentaire et se distinguent par un important assortiment de compléments alimentaires. Les marchés locaux sont des lieux d'achats bio prisés par les Grecs. L'Association des marchés agricoles biologiques, fondée en 2002 et membre d'IFOAM, organise des marchés dans 28 communes de la province d'Attique, regroupant ainsi plus de 220 producteurs bio.
La distribution des produits naturels et bio au Royaume-Uni et aux Pays-Bas
Michel KNITTEL, AuteurCes dernières années, le marché de la bio ne cesse de croître, particulièrement dans les pays d'Europe. Dans cet article, Bio Linéaires offre d'abord une vue d'ensemble chiffrée du marché bio en Europe, en s'appuyant sur les dernières données officielles disponibles (2019). Avec la pandémie de Covid-19, les ventes bio de 2020 ont encore connu une tendance à la croissance, différente selon les pays ; Bio Linéaires propose un coup dil sur les tendances du marché bio dans deux pays européens : le Royaume-Uni et les Pays-Bas. L'article fournit des chiffres et la répartition pour chaque circuit de distribution (GMS et chaînes, livraison à domicile, détaillants indépendants et RHD). Il traite également de l'évolution des enseignes du réseau bio, de leur historique, ainsi que de leurs chiffres d'affaires, dans ces deux pays. Un encart présente le programme "Plastic Free" de l'enseigne Ekoplaza.
La distribution des produits naturels et bio en Ukraine, Roumanie et Bulgarie
Michel KNITTEL, AuteurDans ces 3 pays d'Europe Centrale (Ukraine, Roumanie et Bulgarie), la consommation de produits bio n'est pas aussi développée que dans les pays d'Europe de l'Ouest et du Nord (entre 1 et 4 par habitant vs 118 en France). En Ukraine (marché d'environ 33 Mio en 2018), l'enseigne Eco-Lavka est la plus importante, avec une centaine de magasins de produits naturels "cultivés et produits à la ferme". Autre enseigne, "Natur Boutique" porte un concept de magasins bio installés dans des éco-hôtels. 70 boutiques de l'enseigne Moloko Ferma, véritable institution dans ce pays, distribuent les produits laitiers de sa propre production, ainsi qu'un ensemble de produits traditionnels locaux et naturels. En Roumanie (marché d'environ 57 Mio en 2018), la plupart des enseignes de GMS offrent aujourd'hui un assortiment bio, mais les magasins bio ne sont pas très nombreux. Planteea semble la chaîne spécialisée la plus importante (15 magasins). En Bulgarie (marché d'environ 30 Mio en 2018), le principal circuit de vente de produits bio est également la GMS. Parmi les enseignes, Billa distribue la marque allemande Alnatura. Un plus grand choix de marques est disponible dans les 200 magasins bio existants. Depuis quelque temps, de petits magasins vendant un assortiment mixte de bio, de frais et de local, spécialisés dans les fruits et légumes ou dans les produits laitiers et carnés, font leur apparition.
Dossier : La bataille du foncier
Christian GLORIA, Auteur ; Charles BAUDART, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurCe dossier aborde la question du foncier, question toujours sensible dans le monde agricole tant les parcelles qui se libèrent sont convoitées, que ce soit pour des usages agricoles ou non. Le point est fait sur le marché des terres françaises en 2019. Des conseils sont proposés pour accompagner les agriculteurs dans leur prise de décision vis-à-vis d'éventuels achats. Enfin, deux articles s'intéressent plus spécifiquement aux échanges ou aux cessions de parts sociales.
Dossier : Bienvenue en Bretagne !
Jean-Louis CHEVÉ, AuteurCe dossier met à l'honneur la Bretagne, 6ème région de France pour la production, la transformation et la distribution bio, et qui a accueilli, du 6 au 10 septembre 2021, à Rennes, le Congrès Mondial de la Bio. 3 600 fermes engagées en bio et 183 magasins bio étaient dénombrés au 1er janvier 2021. Initiative Bio Bretagne (IBB) est la structure qui accompagne, depuis 25 ans, le développement et la structuration des filières bio bretonnes. Ce dossier "spécial Bretagne" propose un tour d'horizon qui permet de mieux connaître la bio dans cette région : - La bio en Bretagne (La production bio ne connaît pas la crise ; Élevages avicoles et porcins biologiques, point sur des filières en développement (Projet Valorage)) ; - Be Reizh, le label des produits bio et bretons ! ; - L'écoconception s'intègre au cur de Be Reizh (projet collectif APEE : Amélioration de la PErformance Environnementale des produits labellisés Be Reizh) ; - Les entreprises bretonnes à Natexpo (présentation des entreprises présentes au Salon Natexpo 2021, accompagnées par IBB) ; - Loi EGalim : 20 % de produits bio dans les cantines bretonnes d'ici 2022 ; - Le réseau spécialisé bio toujours en croissance en Bretagne (résultats d'une étude réalisée par IBB, sur le marché des produits bio en Bretagne).
Dossier : Bio et GMS : un marché toujours performant
BIO-LINEAIRES, Auteur ; ECOZEPT, Auteur ; Juliette FAVRE, AuteurCe dossier, publié par Bio Linéaires en partenariat avec IRI et Ecozept, fait la synthèse de l'évolution, entre 2016 et 2021, de la bio en grande distribution. Une première partie détaille l'évolution du marché et de l'offre bio entre 2016 et 2020 en France, en passant à la loupe les différentes familles de produits, les marques bio, les Marques De Distributeurs (MDD), ainsi que les circuits. Dans la deuxième partie du dossier, IRI fait une analyse sur deux ans, 2019 étant l'année de référence avant la crise, pour faire la lumière sur la légère décroissance des produits bio en GMS entre juin 2020 et juin 2021, en France. IRI propose également ses prédictions pour 2022, en rappelant cependant que, avec l'épidémie de Covid-19, la donne est susceptible de changer avec l'évolution de la crise sanitaire. Pour terminer, la troisième partie du dossier, proposée par Ecozept, est consacrée à la bio dans les GMS et les discounts en Allemagne. Le paysage de cette distribution conventionnelle allemande y est dépeint : alors que les enseignes spécialisées en bio restent en phase de test, l'engagement des enseignes conventionnelles envers les producteurs bio allemands se développe, avec des « superlabels bio » exigeants, et semble ouvrir la voie à un marché bio plus structuré.
Dossier : Diversification en plantes à parfum, aromatiques et médicinales
Marion COISNE, AuteurLes PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) peuvent représenter des ateliers de diversification intéressants. Toutefois, leur culture ne simprovise pas, notamment en bio : il faut bien réfléchir aux débouchés en amont (afin déviter les marchés saturés) et bien gérer leur désherbage (cest le poste le plus chronophage). Côté matériel, ces cultures spécifiques et délicates nécessitent des investissements ou des adaptations. Ce dossier, consacré aux PPAM, est constitué de cinq articles. Il commence par une interview de Benjamin Lemaire, ingénieur à lIteipmai, qui apporte des conseils pour les producteurs qui réfléchissent à se lancer en PPAM et qui sattarde plus particulièrement sur le désherbage. Laspect de la commercialisation est ensuite abordée : face à des marchés vite saturés, les filières se structurent, mais les conseillers et les industriels recommandent de bien réfléchir en amont, avant deffectuer les plantations (un encart est réservé au projet VégétAlpes qui vise à structurer les PPAM bio dans les Hautes-Alpes). Larticle suivant réalise un focus sur le mildiou du basilic : cette maladie rend la culture de basilic bio compliquée en plein champ, mais de nouvelles variétés tolérantes pourraient aider à résoudre ce problème. Vient ensuite le témoignage de Catherine Mahé, qui produit des PPAM bio sur 6 ha, au sein dune ferme en polyculture élevage en Mayenne : les PPAM sont intégrées dans les rotations et le matériel de la ferme est en partie mutualisé avec les grandes cultures. Le dernier article développe laspect matériel : les PPAM nécessitent souvent des matériels spécifiques qui peuvent être achetés neufs, en Cuma ou autoconstruits.
Dossier : Do It Yourself : Le marché du « Faire »
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Michel KNITTEL, Auteur ; AGENCE GOOD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Bio Linéaires traite du marché du « fait-maison », de son évolution et de l'impact de la crise Covid-19 sur l'achat des ingrédients nécessaires au DIY, en alimentaire et non-alimentaire. Ce dossier comprend notamment une enquête, menée par Bio Panel, auprès des consommateurs de produits bio achetant principalement en magasins spécialisés bio, ce qui correspond au premier lieu d'achat des matières premières. Le dossier est composé des articles suivants : - La grande communauté du « faire » ; - Le Faire, âme du DIY - Insight conso, projectives 2025 ; - Les avantages nutritionnels et santé du « faire soi-même » ; - Quel a été l'impact du Covid-19 sur le fait-maison ? ; - La cosmétique « faite maison » : quelle place en magasin ? ; - Entretien « fait-maison » : du yoyo pendant la crise du Covid-19.
Dossier de presse Agence BIO : Le bio, acteur incontournable de la souveraineté alimentaire - Les chiffres 2020 du secteur bio : Juillet 2021
Alors que lannée 2020 a impacté les modes de consommation, lAgence BIO dévoile les chiffres de cette année atypique, marquée par la crise sanitaire. La tendance du consommer sain et durable, local et de saison est plus que jamais dactualité. Une majorité de Français déclarent acheter plus de produits frais (57 %) et davantage de produits de saison (57 %). Près de 6 Français sur 10 (59 %) privilégient les produits locaux et les circuits courts. Le "cuisiné maison" fait de plus en plus dadeptes (55 % ; +8 points vs 2019). En considérant à la fois les achats des ménages pour leur consommation à domicile et les achats en restauration (hors taxes), le marché bio sélève à près de 13,2 milliards deuros en 2020, soit +10,4 % depuis 2019. Il a ainsi presque doublé au cours des cinq dernières années. Du côté de la distribution, la vente directe enregistre une progression de +11,7 % en 2020 (vs +8 % en 2019). La production bio se poursuit dans tous les territoires de l'Hexagone, atteignant 53 255 fermes en bio, soit 11,77 % des exploitations agricoles françaises, pour 9,49 % de la SAU.
Dossier de presse - Filière lait bio : Faut-il vraiment parler de crise ?
La filière lait biologique est un secteur à fort développement depuis plusieurs années. Néanmoins, elle doit actuellement faire face à dimportants enjeux déquilibrage entre les volumes produits et la demande. Le réseau des agriculteurs bio de Bretagne (réseau Gab-Frab Bretagne) a souhaité apporter des informations sur la situation de cette filière, en publiant un dossier de presse intitulé « Filière lait bio : Faut-il vraiment parler de crise ? ». Ce réseau incite, en effet, à employer le terme « crise » avec prudence et à regarder lévolution de la filière à long terme. Dans lOuest, le développement de la production laitière bio sest toujours fait par à-coups, au gré des vagues de conversions. Lannée 2021 a été marquée par deux phénomènes : larrivée des volumes des fermes converties à la fin de la vague de conversions 2016-2019, et un pic de production printanier amplifié par leffet météorologique (permettant une bonne pousse de l'herbe). La conjugaison de ces deux facteurs a conduit à une surproduction ponctuelle, avec une diminution des prix payés aux producteurs. De nombreux collecteurs ont incité à réduire les volumes au printemps, et certains ont également stoppé les conversions. Une baisse de la consommation a également été observée par rapport à 2020 (année de confinements). En comparant lannée 2021 à 2019, leffet confinement est gommé et les ventes augmentent sur tous les segments, excepté pour lultra frais.
Dossier : Produits laitiers
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Angélique HOULBERT, Auteur ; ET AL., AuteurLe premier article, "Les Produits laitiers, un rayon dynamique en magasin bio", introduit ce dossier consacré aux produits laitiers bio par un rappel concernant leur marché, en plein essor, et annonce le contenu des articles à suivre : l'économie du lait, les enjeux de la filière, les différences entre lait bio et lait conventionnel, les différents produits laitiers et leurs spécificités... Au sommaire : - La filière laitière : les mamelles du bio ; - Vaches laitières et environnement ; - Élevage bio : les principales différences entre le conventionnel et le bio ; - Crème bio : l'incontournable du rayon frais ; - Le beurre bio : valeur sûre du rayon ; - Lait fermenté, yaourt ; - Desserts lactés : une offre qui s'enrichit ; - Fromage blanc : la famille des fromages non affinés ; - Fromages affinés bio : tradition et qualité.
Edition régionale Auvergne-Rhône-Alpes : Spécial B.I.O.NDAYS 2021
BIO-LINEAIRES, AuteurCe dossier est introduit par un éditorial d'Adrien Petit, directeur du Cluster Bio (association d'entreprises et d'experts de la bio en Auvergne-Rhône-Alpes), qui présente les principaux acteurs de la bio dans la région, ainsi que le thème de la 6ème édition du salon professionnel international B.I.O.NDays (du 9 au 11 juin 2021) : "Comment concilier la croissance et la confiance dans le bio ?". 7 articles développent ensuite différentes thématiques concernant la bio en Auvergne-Rhône-Alpes ou le salon B.I.O.NDays 2021 : - La convention d'affaires internationale des produits biologiques (rendez-vous d'affaires) ; - Étude exclusive sur les mentions/labels qui augmentent les intentions d'achat de produits bio ; - L'innovation au sein des B.I.O.NDays ; - Un évènement résolument tourné vers l'international ; - Les protéines végétales : une filière à développer et structurer en région ; - Les Plantes à Parfums Aromatiques et Médicinales bio (PPAM) : des plantes emblématiques du territoire ; - 1ère Région d'ouvertures de magasins bio en 2020.
Elevage bio : « Ajuster loffre à la demande »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn France, la production de viande biologique a quasiment doublé en cinq ans : elle est passée de 29 746 tonnes équivalent carcasse (toutes espèces confondues) en 2015 à 59 115 tonnes en 2020, avec un bond de 10 % sur 2020. La filière viande bio a toutefois dû sadapter en 2020 pour équilibrer loffre et la demande durant cette année si particulière (Covid-19). 95 % des viandes bio présentes sur les étals sont dorigine française, et le reste provient dEurope. Les productions qui ont enregistré le plus de conversions en 2020 sont les ovins viande (+ 41 %) et les caprins (+ 55 %). En revanche, les conversions sont en régression en ovins lait (- 10 %) et en porcins (- 26 %), tandis qu'elles continuent de progresser en bovins (lait et viande). Les volumes de bovins allaitants abattus en bio ont enregistré une hausse de 12 % entre 2019 et 2020. Cette croissance est notamment portée par les génisses issues des conversions soutenues des années précédentes. Ces animaux ont alimenté le marché du steak haché et des viandes prêtes à découper. Il faut noter que les ventes de viande hachée bio ont progressé de 11 % en 2020 (en volume comme en valeur).
Emballages : le secteur s'impatiente et cherche des solutions
Oumaima MASBAH, Auteur ; Burkhard SCHAER, AuteurEn 2021, Ecozept a réalisé une étude, en coopération avec Bio Linéaires, sur le marché des produits biologiques en France, et plus particulièrement sur les emballages alimentaires. L'enquête, menée auprès d'un échantillon de magasins bio français, révèle que les solutions et les innovations pour réduire limpact écologique des emballages sont un moyen, pour la distribution spécialisée bio, de se distinguer dans la compétition qui l'oppose à la grande distribution, tant par les alternatives proposées par les fournisseurs, que par la mise en place de dispositifs de collecte dans les magasins pour le recyclage. La distribution bio prend également des initiatives en termes de communication, afin dencourager sa clientèle à sengager pour la réduction des déchets et linciter à apporter ses propres contenants. Un petit encart définit les emballages « bio-sourcés ».
Etat des lieux de la filière ovins bio en 2019
Cette synthèse présente une photographie détaillée de la filière ovine allaitante biologique en 2019. Elle a été réalisée dans le cadre par ForéBIO, dans le cadre du projet Casdar ReVABio (la REgularité des Ventes, clé de développement de lAgneau Biologique) et a été obtenue grâce aux données 2019 de lObservatoire des volumes dagneaux bio de la Commission Bio Interbev, de lAgence BIO et des organisations économiques de producteurs. Elle montre que le marché de la viande dagneau bio a progressé de 19 % en 2019 par rapport à 2018 (en tonnage équivalent carcasse). Celui de la viande de brebis sest maintenu depuis quune reprise du marché a été observée en 2018. Globalement, les filières ovines biologiques sont bien organisées. Les groupements de producteurs drainent 71 % des volumes dagneaux bio abattus à l'échelle nationale (hors vente directe). La distribution des viandes ovines bio reste diversifiée, allant de la grande et moyenne surface à la boucherie artisanale, en passant par la restauration collective et les magasins spécialisés. Une part importante des ovins bio est valorisée en vente directe (23 % des agneaux et 19 % du chiffre daffaires). Si les opérateurs ont toujours du mal à faire coïncider sorties et besoins du marché, la couverture des besoins à Pâques continue à saméliorer, en partie grâce au partenariat entre abatteurs et producteurs. Ce partenariat permet de revaloriser les agneaux à cette période et délargir les approvisionnements entre le nord et le sud de la France (qui ont des périodes de production différentes dans l'année). En parallèle, des efforts ont été effectués par la Commission Bio Interbev pour relancer la consommation de la viande dagneau à lautomne.
Étude sur les Grandes Cultures Biologiques en UE et dans les principaux pays tiers
Afin de compléter une étude menée en 2019 par lObservatoire de lAgence BIO, lAgence BIO, Intercéréales et Terres Univia ont lancé une étude approfondie sur les grandes cultures bio dans lUnion européenne et dans certains pays tiers. La réalisation de cette étude, confiée à Ecozept et AND International, avait pour objectifs de : 1 - recenser les volumes produits au cours des cinq dernières campagnes et établir une prospective pour les cinq prochaines campagnes ; 2 - recenser les prix sur les cinq dernières années dans les différents pays étudiés ; 3 - analyser les échanges de produits issus des grandes cultures intra-Union européenne et avec les principaux pays tiers ; 4 - exposer lenvironnement politique et règlementaire, ainsi que le soutien apporté au secteur bio dans les différents pays étudiés ; 5 - établir un carnet dadresses dexperts des grandes cultures biologiques pour les pays étudiés (hors France). Elle a porté sur 18 pays, dont douze États membres de lUE (Allemagne, Autriche, Danemark, Espagne, France, Italie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni et Suède) et six États tiers (Chine, États-Unis, Inde, Russie, Togo et Ukraine). Ce document en présente les principaux résultats.
EU imports of organic agri-food products: Key developments in 2020
COMMISSION EUROPÉENNE, AuteurCe document propose une analyse des volumes de produits biologiques importés par lUnion Européenne (UE) en 2020. Les chiffres sont détaillés par type de produits (céréales, oléagineux, fruits et légumes, viandes), par pays dorigine et par pays destinataire. Bien que la croissance du marché de l'Union Européenne (UE) pour les produits agroalimentaires biologiques se soit poursuivie en 2020, les importations de produits bio ont légèrement diminué comparées à celles de lannée précédente. Par ailleurs, les volumes 2020 sont forcément plus faibles par rapport à 2019, car les données sur les importations du Royaume-Uni ne sont plus disponibles. Lanalyse révèle également une augmentation des importations de fruits tropicaux bio et de riz bio. Cette augmentation a toutefois été compensée par une baisse des importations d'autres céréales bio, de tourteaux bio et de sucre bio. Des changements ont également été observés dans le classement des principaux partenaires commerciaux : la Chine et l'Ukraine perdent leurs premières places, au profit de l'Équateur et de la République Dominicaine. Les principaux États importateurs au sein de lUE, pour lannée 2020, sont les Pays-Bas, l'Allemagne et la Belgique.
Fabrice Chaudier, consultant à Vins et Ventes : « Prendre en compte le prix de vente au consommateur »
Frédérique ROSE, AuteurFabrice Chaudier est consultant accompagnateur auprès de vignerons. Spécialiste des marchés viticoles, il livre, dans une interview, son analyse sur la viticulture biologique. Il répond notamment aux questions suivantes : Comment est reconnu le label bio par les consommateurs de vins ? Comment voyez-vous la dynamique de la viticulture bio ? Quels sont les circuits de distribution les plus pertinents ? Comment développer lexport ? Comment doit se positionner la bio au niveau des prix ? Comment éviter la conventionnalisation du bio ? Fabrice Chaudier apporte également son point de vue sur les attentes des consommateurs vis-à-vis de la bio : pour lui, ces derniers comprennent petit à petit que la bio porte des valeurs, notamment sur lenvironnement et la santé. Mais, ils attendent aussi que la bio aille plus loin, particulièrement sur les notions déquitable, dauthenticité, ainsi que dachat responsable et citoyen.
La Ferme de la Motte, dans le Loir-et-Cher : Lail, production émergente
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDepuis 2019, la SARL Ferme de la Motte développe une production dail bio pour répondre à la demande de plusieurs distributeurs de Paris en ail bio régional. La Beauce ne manque pas datouts pour cette culture (climat sec et venteux, présence dirrigation, sols argilo-calcaires ). La marge nette de cette culture est attractive, mais cest une culture qui est très technique : salissement, nombreuses maladies et travail post-récolte exigeant en main duvre. Aussi, aujourdhui, lail bio importé représente 60 % de la consommation en France. Lenjeu est donc de produire davantage
Fiches filières - Lait n°15
Éric GUIHÉRY, Auteur ; Anne UZUREAU, AuteurCette fiche, dédiée à la filière lait biologique en Pays de la Loire, montre quà la fin du premier semestre 2021, les marchés du lait bio étaient revenus à des niveaux davant épidémie (alors quils avaient été fortement perturbés en 2020, notamment pendant les confinements). Afin dexpliquer ce phénomène, cette fiche apporte des éléments de conjoncture. Elle commence par montrer lévolution de la collecte de lait bio, entre 2018 et début 2021, dans différents pays européens (Allemagne, France, Danemark, Autriche et Suisse). Elle fournit également le classement des régions françaises productrices de lait bio (les Pays de la Loire sont en première position), avant de donner des informations sur le prix moyen du lait bio, mois par mois, à léchelle métropolitaine, de janvier 2020 à avril 2021. Cette fiche présente aussi lévolution de la fabrication de produits laitiers bio (laits liquides conditionnés, produits laitiers frais, crème, beurre, poudre de lait et fromages) entre 2019 et début 2021, et apporte des éléments chiffrés sur leurs ventes (globalement, les ventes de produits laitiers sont en recul comparées aux ventes de 2020, année durant laquelle les confinements ont stimulé la consommation de produits laitiers).
Fiches filières Lait n°16
Emeric GUYARD, Auteur ; Anne UZUREAU, AuteurCette fiche, dédiée à la filière lait biologique à léchelle nationale et en région Pays de la Loire, apporte des éléments de conjoncture permettant dexpliquer la période délicate traversée par cette filière, période qui sapparente à une crise de croissance. La filière lait bio a, en effet, atteint un palier en France, avec larrivée massive de fermes converties en bio depuis ces cinq dernières années. La collecte a ainsi été dynamique en 2020 (+ 11 % vs 2019) et la France reste en 2ème position pour la collecte laitière bio. Le prix payé aux producteurs tend à stagner, voire à régresser. Dautant que les ventes de produits laitiers bio marquent le pas depuis le premier confinement, ces ventes étant dailleurs en recul sur le premier semestre 2021. Concernant les Pays de la Loire, cette région a connu une forte progression du nombre de fermes bio (+ 78 % entre 2015 et 2020). Une ferme laitière bio typique de ce territoire a, en moyenne, 63 vaches laitières, 104 ha de SAU et est spécialisée dans le lait. Cette fiche effectue également un point sur lévolution de la réglementation concernant les conditions de logement des veaux : ces derniers devront avoir accès à un espace extérieur dès que possible, et au plus tard à 6 semaines, sauf en période hivernale. La période de transition et les financements prévus pour amorcer ce changement sont également détaillés. Pour terminer, cette fiche présente aussi le témoignage de Philippe Tanguy, un éleveur laitier bio qui a recours à des vaches nourrices.
Filière française émergente : La chia prend de la graine
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa filière Chia essaime et se structure en France : elle compte actuellement 20 partenaires, groupements de producteurs et coopératives (Qualisol, Dijon Céréales, Cavac ). Au total, 250 agriculteurs en cultivent partout en France, et plus majoritairement dans le Sud-Ouest, en Bourgogne, dans les Hauts-de-France et le Sud-Est. Les graines minuscules de cette sauge originaire dAmérique du Sud sont très appréciées pour leurs qualités nutritionnelles. LEurope en a consommé 111 000 tonnes en 2020 (en conventionnel et en bio), dont 90 % sont importées dAmérique du Sud. La France en a produit 150 tonnes. La filière française a mis une décennie à se mettre en place. Elle est portée par Frédéric Poujaud, un ingénieur agronome et semencier. Ce dernier a créé, en 2017, la société Agrofün qui est uniquement consacrée à la chia. Cette entreprise encadre la production, qui est réalisée à 90 % en bio, à travers un cahier des charges précis, et qui est uniquement basée sur des contrats tripartites et pluriannuels. Dun point de vue agronomique, la chia possède de nombreux atouts (faibles besoins en eau et en fertilisation, plante mellifère ). Un encart est réservé au témoignage de Lionel Sartori, un producteur biologique du Gers qui en cultive depuis deux ans.
La filière grandes cultures bio : Valoriser ses productions : Tendances des besoins en Nouvelle-Aquitaine - Octobre 2021
Cette fiche comporte des données sur la filière grandes cultures biologiques en Nouvelle-Aquitaine. Dans un premier temps, elle apporte des éléments sur la collecte et le marché des grandes cultures bio en 2021 : ce dernier a quelque peu ralenti comparé à 2020 (année durant laquelle la demande avait explosé avec la crise sanitaire), mais il reste dynamique et la demande demeure assez forte. La fiche apporte ensuite des informations sur les stocks de C2 (cultures en deuxième année de conversion) : ces stocks sont au plus bas mais, avec la nouvelle règlementation 2022, les C2 ne pourront plus être autant intégrées dans les rations des animaux. Pour finir, elle invite les producteurs à sorganiser pour continuer à bien valoriser leurs productions, notamment en contractualisant pour leurs cultures. Pour cela, elle fournit les coordonnées (téléphone, adresse mail, nom de la personne contact) dune vingtaine de collecteurs du territoire, en précisant, pour chacun dentre eux, les départements sur lesquels ils opèrent. Un tableau récapitule également les besoins de ces opérateurs pour une quinzaine de cultures (blé, triticale, maïs, avoine ) collectées en pur (en bio et en C2) ou en mélange (en bio et en C2), ainsi que leurs besoins pour une dizaine de cultures spécialisées destinées à lalimentation humaine (sarrasin, lin graine, lupin ).
Filière porcine bio : Au niveau national et région Pays de la Loire Edition 2021
Cette fiche a été réalisée suite à la rencontre des opérateurs économiques de la filière porcine bio des Pays de la Loire, organisée le 9 juillet 2021. Elle effectue un état des lieux de cette filière aux échelles nationale et régionale (données 2020-2021). Globalement, la production porcine a poursuivi sa progression en 2020 sur le territoire français, mais de façon moindre par rapport à 2018 et 2019. Le stock congelé, qui était faible entre 2014 et 2018, est reparti à la hausse en 2019 et 2020, ce qui permet damortir les déséquilibres matières. Plus de la moitié des volumes de porcs bio sont écoulés par les GMS, mais les ventes ont progressé dans les boucheries artisanales, les magasins spécialisés et en direct. En revanche, un déséquilibre matière est observé au niveau de la consommation, avec une forte demande pour la poitrine et les lardons. En Pays de la Loire, 145 exploitations élèvent des porcins bio. Leurs profils sont très variés, mais 69 % dentre elles associent cet atelier à une autre production. Cette fiche apporte également des informations sur les principales évolutions de la réglementation et détaille les enjeux de la filière (retrouver léquilibre entre loffre et la demande, optimiser léquilibre matière, trouver des solutions pour appliquer la nouvelle réglementation ). Pour finir, elle liste les différents acteurs de la filière porcine bio en Pays de la Loire.
Filières volailles et oeufs bio : Au niveau national et région Pays de la Loire Edition 2021
Cette fiche a été réalisée suite à la rencontre des opérateurs économiques de la filière volailles bio des Pays de la Loire, organisée le 9 juillet 2021. Elle effectue tout d'abord un état des lieux de la filière volailles de chair bio (données 2020-2021) aux échelles nationale et régionale. A léchelle nationale, les volailles de chair bio représentent 9 % de la production totale. Un léger recul du nombre dexploitations est, en revanche, observé par rapport à 2019 (- 2 %), en raison de larrêt de petites exploitations. Le marché est, quant à lui, plutôt stable. Cette fiche réalise ensuite un état des lieux, aux échelles nationale et régionale, de la filière ufs bio (données 2020-2021). La production est toujours en hausse à léchelle française, mais le cheptel de pondeuses bio se stabilise (5,2 millions de pondeuses). Les ventes dufs bio ont progressé, notamment en GMS. En revanche, leur prix sest dégradé. Cette fiche apporte également des informations sur la réglementation bio, notamment sur les dernières modifications du règlement n°848/2018. Elles concernent lorigine des poussins et des poulettes, le renforcement de lalimentation biologique, lamélioration du bien-être animal, ainsi que les nouvelles normes sur les bâtiments délevage. Pour finir, cette fiche détaille les enjeux de la filière (au niveau de la production, du marché et de la réglementation) et liste les différents acteurs situés en Pays de la Loire.
From its roots, organic inspires science, and vice versa: Book of Abstracts of the Science Forum at the Organic World Congress 2021, September 8-10, 2021
Gerold RAHMANN, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Reza ARDAKANI, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Les racines scientifiques des systèmes biologiques sont ancrées dans les quatre principes établis par IFOAM : lécologie, la santé, léquité et la précaution. Des compétences scientifiques sont nécessaires pour une amélioration continue des aliments et des systèmes de production biologiques. Dans le cadre du Forum scientifique du Congrès mondial de la bio 2021 (Rennes, du 8 au 10 septembre 2021), les chercheurs ont été invités à partager leurs travaux en lien avec les cinq thèmes suivants : 1 Approches écologiques de la santé des systèmes ; 2 Qualité des produits et des process en agriculture biologique : méthodes et défis ; 3 Transition vers des systèmes alimentaires biologiques et durables ; 4 - Innovation en agriculture biologique : « sortir des sentiers battus » ; 5 - Cadres politiques et économiques comme moteurs d'un développement dynamique du secteur biologique. Diverses productions et thématiques ont été abordées au sein de ces différents thèmes : lélevage (de monogastriques et de ruminants), les productions végétales, la fertilité des sols, la résilience des systèmes, lautonomie, la sélection génétique, la qualité des aliments, la santé humaine, la certification, les marchés, les attentes des consommateurs, les politiques publiques Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (plus de 200, conférences et présentations de posters confondues).
Fruits bio : Une croissance à l'équilibre fragile
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2019, 26 % de la surface arboricole française, tous fruits confondus, était conduite en agriculture biologique (surfaces certifiées et en conversion), soit 51 668 hectares. Ces chiffres ont continué à progresser en 2020, dans la poursuite d'une vague de conversions importante des vergers depuis plusieurs années, vague qui touche tous types de fruits : à pépins, à noyau, agrumes, à coque... Ainsi, en 2019, les vergers conduits en bio comptaient 9173 ha de pommiers, 5328 ha de noyers, 1480 ha de poiriers, ou encore 1037 ha d'arbres à kiwis. Toutefois, le comité bio d'Interfel, l'interprofession des fruits et légumes, reste prudent face à un équilibre offre-demande fragile : en effet, la consommation des fruits bio ne suit pas la même dynamique que la conversion des surfaces.
Le guide de la distribution de produits bio en Nouvelle-Aquitaine & en Occitanie
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et INTERBIO Occitanie se sont associés pour publier ce guide destiné aux entreprises de transformation, aux coopératives et aux producteurs bio de leurs deux régions. Bien plus quune simple présentation des principaux distributeurs implantés en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, ce guide précise également les méthodes de référencement de chacun, afin de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio. Cette première édition recense les réseaux bio spécialisés, les grossistes bio régionaux, les distributeurs de la GMS généralistes, ainsi que les acteurs du e-commerce. Chaque fiche présente les informations suivantes de manière synthétique : - La présentation du réseau, de lentreprise et de ses spécificités ; - La qualification de loffre ; - Lorganisation logistique du réseau ; - Le référencement : parcours de référencement, cahier des charges ... ; - Les contacts. Ce guide comprend aussi des informations sur le panorama de la distribution des produits bio en France et les tendances de marché, ainsi quune fiche thématique sur le vrac.
Inquiétude confirmée sur le marché bio
Florence RABUT, AuteurAu cur de cet article consacré au marché des pommes en grande distribution, figure un encart sur la vente de pommes bio chez Carrefour. Après une forte croissance entre 2017 et 2019 (+ 75 %), la croissance de la vente de pommes bio s'est réduite à 1 % en 2020 : commentaires de Julie Mahmoun, category manager fruits et légumes bio chez Carrefour France.
Lait bio : Léquation offre/demande sera-t-elle au rendez-vous ?
Nathalie VELAY, AuteurEntre une offre soutenue et une demande moins dynamique en 2021, le marché du lait de vache biologique se tend, avec un taux de déclassement (cest-à-dire la proportion de lait bio qui est vendu en conventionnel) en progression. Par ailleurs, les études ont montré que, depuis 2017, la part de consommateurs de produits bio en général a tendance à se stabiliser. Malgré tout, en produits laitiers bio, les marges de progression pour de nouvelles parts de marché restent importantes, en particulier pour lultra-frais et les fromages. Cependant, il faut dès à présent amplifier les stratégies qui visent ceux qui achètent déjà en bio, afin qu'ils consomment plus de produits laitiers bio, en leur proposant une gamme de produits plus large. Cela peut se faire via le développement de versions « bio » de produits incontournables (ex. le camembert), la création de marques dédiées avec des produits inédits et un marketing adapté ou encore la segmentation des produits bio (ex. par la mise en place de cahiers des charges au-delà du standard réglementaire). Dautres marchés, comme la restauration hors domicile, sont aussi à explorer. Cela demandera plus dinvestissements en recherche et développement que par le passé. Dans tous les cas, la réussite de lensemble de ces stratégies sera essentielle pour le maintien des prix payés aux producteurs.
Lait bio : des marchés européens plus équilibrés qu'en France
TENDANCES LAIT VIANDE, AuteurEn 2020, la production de lait de vache biologique en France a fortement progressé, avec l'arrivée sur le marché de nouveaux livreurs aux volumes importants et avec de fortes disponibilités fourragères liées au climat. En revanche, côté consommation, les chiffres pour les produits laitiers biologiques sont plutôt à la baisse. Cela entraîne un marché français particulièrement déséquilibré, à l'inverse de ce qui se passe chez nos voisins européens (Autriche, Allemagne, Danemark, Suède, Pays-Bas). Les nouvelles conversions françaises ont été particulièrement territorialisées, avec Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes en tête. Cet article propose un décryptage de cette année laitière, notamment par type de produits (laits liquides, fromages, yaourts, beurre, crème).
Les légumes en agriculture biologique : principaux éléments de marché
Ce diaporama fournit les principaux éléments de marché des légumes biologiques pour la France. Il a été présenté le 11 mars 2021, lors dun webinaire dédié au développement de la production de légumes bio, co-organisé par le CTIFL et lITAB. Après avoir retracé lévolution de la production de légumes bio durant la période 2009 2019 (nombre dhectares, de fermes, chiffres daffaires ), des données chiffrées sont apportées sur le marché alimentaire des légumes bio en 2019 et 2020 : volumes achetés par les ménages français, prix moyens par légumes (avec une comparaison entre les prix de légumes bio et conventionnels), répartition des achats selon les circuits de distribution (généralistes, magasins bio, autres circuits spécialisés), profil des acheteurs
Légumes bio : La vague de croissance se poursuit
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSelon les chiffres de lAgence BIO, 34 668 ha étaient cultivés en légumes bio en 2019 (dont 4 100 ha en conversion), ce qui représentait 8 % des surfaces allouées à la production de légumes en France. Les conversions sont nombreuses. Cependant, les surfaces progressent plus vite que le nombre de fermes : cette tendance sexplique par le boom des cultures légumières (pommes de terre, carottes, courges, choux) mises en place par des céréaliers. Les cultures sous abris, telles que la tomate, continuent leur essor avec une forte demande en vente directe ou de proximité. Les légumes sont ainsi la production agricole qui connaît la plus forte croissance en bio, après la vigne et les légumes secs. Ce sont également les leaders des produits consommés en bio. Sur les 928 millions d'euros de part de marché quils représentent, 43 % ont été commercialisés par des magasins spécialisés (370 M), 35 % par les GMS, 22 % par la vente directe et le reste par divers artisans.
LSA Bio - Dossier : En quête dun nouveau souffle
Camille HAREL, Auteur ; Mirabelle BELLOIR, Auteur ; Morgan LECLERC, AuteurCe dossier, composé de quatre articles, est consacré à lévolution du marché bio durant le premier semestre 2021. Le premier article porte sur le ralentissement de ce marché : après plusieurs années de croissance, il a commencé à ralentir fin 2020. Cet essoufflement se confirme en 2021 ; il est toutefois plus marqué dans les GMS que dans les magasins spécialisés. Le deuxième article traite de la mobilisation générale de la filière autour du bio « augmenté » : les industriels et les distributeurs cherchent à ajouter de nouvelles promesses à la bio (en lien avec la santé, lenvironnement ou lapprovisionnement local), afin de renouer avec la croissance en satisfaisant les nouvelles attentes des consommateurs. Larticle suivant est dédié aux cosmétiques bio : leurs ventes connaissent une forte croissance depuis plusieurs années, notamment en GMS. Les marques prennent également des engagements qui vont au-delà des conditions de production des matières premières biologiques. Le dernier article porte sur le vrac : celui-ci avait marqué un coup darrêt pendant la pandémie, mais il se développe de nouveau et présente une piste intéressante pour dynamiser les ventes de produits bio. Cependant, de nombreux chantiers restent à mener pour rendre le vrac encore plus accessible et attractif.
Maïs, tournesol, soja, sorgho Quelle offre variétale pour répondre aux besoins ?
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes cultures dété, telles que le maïs, le tournesol, le soja et le sorgho, sont très présentes dans les rotations des grandes cultures et participent à leur diversification. Dans cet article, plusieurs entreprises semencières expliquent les stratégies quelles mettent en place afin de répondre aux besoins des agriculteurs bio pour ces espèces. Dans un premier temps, Limagrain, RAGT Semences, Saatbau, Maïsadour, Euralis Semences, Caussade Semences et Semences de France répondent chacune à la question « Quels sont les principaux critères de sélection des variétés disponibles en bio, tant au niveau agronomique que celui du marché ? ». Dans un deuxième temps, certaines de ces entreprises expliquent « Dans quelles conditions seffectue la multiplication en bio » et répondent à la question « Faut-il sattendre cette année [2021] à des tensions sur la disponibilité de certaines espèces au vu des conditions climatiques difficiles pour la production de semences en 2020 ? ».
Le marché alimentaire bio en 2020 : Estimation de la consommation des ménages en produits alimentaires biologiques en 2020 Edition 2021
C. RENAULT, Auteur ; T. CHEVER, Auteur ; V. ROMIEU, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS (12 Rue Henri Rol-Tanguy, 93 100, FRANCE) : AGENCE BIO (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique) | 2021Ce document présente les chiffres-clés de la consommation et de la distribution de produits biologiques en 2020, en France. Ces chiffres ont été obtenus grâce à une étude réalisée par AND-International pour l'Agence BIO. Ils détaillent les évolutions : du marché global de la bio, de différents circuits de distribution et de divers types de produits bio (viande de boucherie, productions avicoles, productions issues de laquaculture, produits laitiers, céréales, oléoprotéagineux, fruits et légumes, vins et produits alimentaires intermédiaires). Ce document apporte également un éclairage sur le développement des filières bio françaises ainsi que sur le commerce extérieur. Globalement, en 2020, le marché alimentaire bio a progressé de plus de 12 % et a approché les 13 milliards deuros. Contrairement aux années précédentes, le développement des ventes a été moins rapide dans les grandes et moyennes surfaces (GMS) que dans la distribution spécialisée bio. Les produits qui ont connu les plus fortes croissances sont les surgelés et la bière (ces produits étaient déjà en pointe de classement en 2018 et 2019).
Marché du bio : Toujours en croissance malgré la crise
Florence RABUT, AuteurEn juillet 2021, lAgence BIO a délivré les chiffres-clés 2020 du marché bio. Globalement, la croissance est là, mais certains objectifs ne seront pas atteints, comme celui des 15 % de la SAU en 2022. Les fruits et légumes ont continué leur croissance, avec une hausse de 16 % en 2020. Les légumes de plein champ, qui entrent dans la rotation des grandes cultures, sont en plein essor (+ 1 000 ha de pommes de terre en 2020). En revanche, la progression des fruits est plus faible, même si une augmentation de 8 % des surfaces est tout de même constatée. Les fruits à coque (amandes, noix, noisettes, pistaches, châtaignes et marrons) connaissent la plus forte progression parmi les fruits, avec une augmentation de la part de fruits cultivés en France. Toutes filières confondues, le marché de la bio a franchi, pour la première fois, les 13 milliards deuros en 2020 (+ 12,2 % de croissance) et a atteint le seuil des 50 000 exploitations. Parallèlement, la consommation bio a doublé en cinq ans.
Un marché tendu pour les filières porc et volaille bio
Anne UZUREAU, AuteurLe 9 juillet 2021, des rencontres dédiées aux filières porc et volaille biologiques étaient organisées en Pays-de-la-Loire. A cette occasion, le marché et ses évolutions ont été présentés, de même que la nouvelle réglementation qui s'appliquera à partir du 1er janvier 2022. Des temps d'échanges avec les opérateurs économiques autour des tendances du marché et l'impact de la prochaine réglementation ont aussi été proposés aux participants. Dans cet article, des éléments sur l'actualité des marchés en porcs et volailles pour la campagne 2020 sont repris. La production porcine a poursuivi sa progression mais de manière moins significative que les années précédentes. Suite à cette année atypique, confinement oblige, les opérateurs ont fait face à une demande en baisse début 2021. La même tendance a été observée en volailles de chair. En revanche, la demande en ufs bio en 2020 a été forte.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Décembre 2020
Au sommaire de la note de conjoncture et d'actualités sur les produits biologiques de décembre 2020 : - Filières animales : Secteur laitier ; Secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; Secteur des viandes de volailles et ufs ; - Filières végétales : Secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; Secteur des fruits et légumes ; Secteur viticole ; - Évolution du marché bio français ; - Échos du monde.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Décembre 2021
Au sommaire de la note de conjoncture et d'actualités sur les produits biologiques de décembre 2021 : - Filières animales : Secteur laitier ; Secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; Secteur avicole ; - Filières végétales : Secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; Secteur des fruits et légumes ; Secteur viticole ; - Évolution du marché bio français ; - Échos du monde.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mai 2021
La « Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique », publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en mai 2021, traite : 1 des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 de l'évolution du marché bio français ; 4 d'échos sur le marché bio à travers le monde.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mars 2021
La « Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique », publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en mars 2021, traite : 1 des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 des évolutions du marché bio français ; - 4 des échos sur le marché bio à travers le monde.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Septembre 2021
La « Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique », publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en septembre 2021, traite : 1 des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 des évolutions du marché bio français ; - 4 des échos sur le marché bio à travers le monde.
Nouveaux chiffres de lAgence Bio : Une croissance en continu
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLannée 2020 a dopé la filière bio : son marché a crû de 10 % pour atteindre 13,2 milliards deuros. En parallèle, le nombre dopérateurs progresse dans la filière bio. 53 255 entités agricoles sont désormais en bio (soit près de 12 % des fermes françaises). Ce mode de production procure 128 300 emplois directs en agriculture (+ 13 % comparé à 2019) et la filière bio amont et aval représente 200 000 postes (soit 18 % de lemploi agricole). Les surfaces bio connaissent une augmentation de 12 %, avec un fort taux de conversions en vigne (+ 31 %) et en PPAM (+ 45 %). Côté élevage, la croissance se poursuit, avec des dynamiques différentes selon les productions. En apiculture, le nombre de conversions continue son envol (20 % du rucher national est en bio). La croissance de la filière bio permet à la France dêtre autonome pour un bon nombre de produits (réduisant ainsi les importations), tout en gardant en perspective une nouvelle montée en puissance des produits bio via la restauration collective (loi Egalim).
Observatoire national de la restauration collective bio et durable - Résultats de lenquête 2021
UN PLUS BIO, Auteur ; ECOCERT, Auteur ; AGORES, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2021LObservatoire national de la restauration collective bio et durable a été créé en 2017, à l'initiative d'Un Plus Bio, dEcocert En Cuisine et du programme de recherche Lascaux. Lobjectif de cet observatoire est de collecter, chaque année, de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. En 2021, 6 766 cantines et 1 200 000 repas ont été ainsi passés au crible. Globalement, ces enquêtes révèlent que la loi Egalim suscite encore beaucoup dappréhension et de questions dans la restauration collective : Comment atteindre les 50% de produits durables (en valeur), dont 20% sous label bio ? Quels moyens humains et matériels mettre en uvre ? Combien cela va-t-il vraiment coûter ? Pour aider à la réflexion, ce document effectue un point sur le coût des produits bio et sur la part des produits bio et locaux actuellement présents dans la restauration collective française. Il détaille ensuite les huit grands enseignements, en lien avec la transition alimentaire, révélés par ces enquêtes : 1 - Les cantines diversifient leurs modes dapprovisionnement ; 2 - Les collectivités se saisissent de leurs capacités foncières ; 3 - L'éducation à l'alimentation durable prend sa place ; 4 - La réduction du gaspillage alimentaire se généralise ; 5 - La sortie du plastique sorganise ; 6 - La gestion directe regagne du terrain ; 7 - Les menus végétariens simposent à la cantine ; 8 - Le travail en équipe : un ingrédient incontournable.
La patate douce française : Vers une filière pérenne ?
Maxime DAVY, Auteur ; Arnaud MAGNON, Auteur ; Thibault NORDEY, AuteurEn France, la production de patates douces intéresse de plus en plus dacteurs. Désormais, 72 % des détaillants proposeny de la patate douce dans leurs rayons, mais la production française nest présente au mieux que chez 40 % dentre eux. Limport occupe donc une place prédominante, faute dune production nationale suffisante et compétitive. Une analyse technico-économique sur la production de patates douces a été réalisée par le CTIFL et la station dexpérimentation de Terre dEssais. Elle a permis didentifier cinq axes pour améliorer la compétitivité de loffre nationale : sécuriser et améliorer la production, réduire les coûts de production, améliorer la conservation, diversifier loffre et développer la production en agriculture biologique. Certaines parties de cet article effectuent un point sur la production biologique : marché, références technico-économiques. Différentes pistes sont également évoquées pour soutenir la production bio.
Des pépins pour les fruits bio
Céline ZAMBUJO, AuteurEn 2019, et pour la première fois, le prix à la consommation des pommes biologiques a subi une baisse de 4,7 % par rapport à 2018, avec un prix moyen de 2,85 euros/kg. Si la consommation de pommes et de poires bio augmente, les volumes mis en marché sont aussi à la hausse et l'équilibre offre/demande est à surveiller. L'arrivée de nouveaux opérateurs, peu habitués au marché bio, peut aussi être un facteur explicatif. Toutefois, les prix restent rémunérateurs pour les arboriculteurs.
Plantes à parfum, aromatiques et médicinales : Une filière toujours en croissance
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa production de plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) biologiques poursuit son envolée : 562 t ont été collectées en 2020, soit 28 % de plus que lannée précédente, pour un chiffre daffaires estimé à 5,5 millions deuros. La bio représente maintenant 15 % des volumes et 20 % en valeur de la filière PPAM. Même si la lavande et le lavandin représentent près de la moitié des surfaces biologiques, la filière bio se caractérise par une grande diversité despèces cultivées. Plus de 1 050 préparateurs sont certifiés pour produire des huiles essentielles bio. Les conversions ont ralenti en 2021 et les opérateurs de laval cherchent tout de même de nouveaux producteurs. Ils sont stimulés par des perspectives de développement favorables : laromathérapie bio devient la norme et, parallèlement, les cosmétiques, ainsi que les parfums se tournent vers des approvisionnements bio et français. Ces opérateurs cherchent plutôt des exploitations agricoles bio (céréalières, délevage ou arboricoles) qui souhaitent se diversifier en créant un atelier PPAM, en se basant sur une contractualisation pluriannuelle et des appuis techniques ciblés.
Podium : Des PPAM polonaises et bulgares
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn 2018, la surface européenne des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) bio était estimée à 98 500 ha, soit 17 % de plus quen 2017. La Pologne est le premier producteur européen, suivi par la Bulgarie, puis lEspagne et la France. Le marché des huiles essentielles est très concurrentiel. En France, la production dhuiles essentielles (lavandin, lavande, sauge sclarée, immortelle, camomille ) a globalement été assez bonne sur lensemble du territoire. En revanche, en 2020, la sécheresse et la canicule ont perturbé la production, entraînant des résultats mitigés suivant les régions.
La pomme de terre sous toutes ses formes
Bettina BALMER, AuteurLa pomme de terre est une culture très exigeante, surtout en bio : aujourdhui, si elle ne représente quune part faible des surfaces de production bio, sa production connaît cependant une forte augmentation ces dernières années. En flocons, surgelée ou fraîche, ou encore en chips, les variétés de pommes de terre sont développées en fonction du type de transformation auquel elles sont destinées. Cet article inclut un schéma qui reprend les différents procédés de transformation de la pomme de terre, ainsi quun encadré récapitulatif des différentes gammes et des produits.
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Prems ! avec 32 % de SAU bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAlors que la France compte 9,5 % de sa surface agricole utile (SAU) en bio, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur se démarque avec ses 32 %. Les conversions senvolent sur ce territoire depuis cinq ans, et le rythme semble se poursuivre en 2021. Selon Sandrine Faucou, agricultrice biologique et présidente de la commission agriculture biologique de la Chambre régionale dagriculture de PACA, cette région compte de nombreux atouts pour la bio, notamment un climat sec, favorable à ce mode de production dun point de vue sanitaire. Mais, ce sont également les difficultés qui ont fait évoluer les producteurs vers des systèmes biologiques, afin de conserver une agriculture viable et rémunératrice sur ce territoire compliqué et touché par les évolutions climatiques. Cet essor est aussi stimulé par un marché porteur, avec la proximité des bassins urbains de consommation et des circuits courts dynamiques. La bio doit maintenant répondre à des enjeux de structuration des filières, afin de maintenir les activités et une rémunération juste pour les producteurs.
Rapport de la mission de médiation et de conciliation concernant le bilan de la loi EGalim et la nécessité de mieux rémunérer la chaîne de valeur agricole
Quatre ans après les Etats Généraux de lAlimentation, ce rapport formule des recommandations à partir des auditions menées dans le cadre de la mission de médiation et de conciliation concernant le bilan de la loi EGalim et la nécessité de mieux rémunérer les agriculteurs dans la chaîne de valeur agricole. Neuf recommandations sont formulées : Garantir la « marche en avant du prix » dans un cadre pluriannuel : le contrat entre lagriculteur et le premier transformateur doit être le fil conducteur de la négociation finale ; Tendre vers davantage de transparence dans les relations commerciales en expérimentant un outil de transparence ; Améliorer la perception de la valeur de lalimentation en précisant le rôle des promotions ; Renforcer la médiation ; Revoir la politique de pénalités ; Favoriser le patriotisme agricole ; Encourager les agriculteurs à se regrouper ; Accélérer la transformation des coopératives ; Mettre en place une véritable éducation nutritionnelle. Des constats par filière sont établis.
Rayon vrac
Laura DUPONCHEL, Auteur ; BIO-LINEAIRES, Auteur ; RESEAU VRAC, AuteurCet article comporte 2 parties. 1 - Pourquoi faire du vrac ? Avec une croissance de 41 % en 2019 (bio et non bio), le vrac est une vraie tendance du marché. De plus en plus de consommateurs ne veulent plus d'aliments emballés et sont sensibles à l'importance que les magasins donnent au rayon vrac. Pour Chloé Liard, chargée de développement et projets à l'association Réseau Vrac, la plus-value du vrac repose sur une offre qui permet au client de nacheter que la quantité dont il a besoin, de tester de nouveaux produits, de mesurer son budget... Avec le vrac, le magasin a la possibilité de présenter une offre responsable et d'afficher sa contribution à la réduction des déchets. Pour Jeanne Mignon, chef de projet Zéro Déchet à Biocoop, le prix du vrac en magasin bio offre une réelle alternative. Avec 450 références vendues en vrac, l'enseigne est investie dans ce mode de distribution depuis ses débuts et a réalisé, en interne, une étude sur le cycle de vie pour mesurer l'impact des emballages ; 2 - Commerces spécialisés vrac : un marché florissant. Réseau Vrac a réalisé une étude sur les commerces spécialisés vrac en France et en présente les principaux résultats : portrait du commerçant vrac aujourd'hui, spécificités de ce modèle de commerce, dynamiques économiques, perspectives.
Les rencontres techniques CTIFL-ITAB, un moment de partage : Un réseau dynamique pour les légumes biologiques
Juliette PELLAT, Auteur ; Sandra-Prisca PIERRE, Auteur ; Mathieu CONSEIL, AuteurTous les deux ans, le CTIFL et lITAB co-organisent des rencontres techniques sur les légumes produits en agriculture biologique. Durant lhiver 2020-2021, ces rencontres ont eu lieu sous forme de deux webinaires, organisés le 3 décembre 2020 et le 11 mars 2021. Ces webinaires ont permis aux participants et aux acteurs de la recherche agricole déchanger à propos des derniers résultats des travaux de recherche-développement en lien avec les légumes biologiques. Ces résultats sont souvent très concrets et directement exploitables au stade de la production. Ces rencontres ont également mis en évidence le dynamisme de cette filière, en présentant les chiffres du marché, ainsi que la diversité des projets mis en place pour répondre aux besoins des différents acteurs de la filière. Cet article réalise une synthèse des informations fournies sur le marché des légumes biologiques et sur les pratiques agroécologiques efficaces pour lutter contre les adventices et les bioagresseurs. Il revient également sur deux enjeux forts de la filière : la préservation des sols et la qualité des légumes. Lensemble des présentations et les replays sont disponibles sur le site internet du CTIFL.
Réussir sa production de « veaux sous la mère » (VSLM) en agriculture biologique
Christèle PINEAU, Auteur ; Amélie GIDEL, Auteur ; Aurélie BELLEIL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2021Mobilisant des résultats et des références issues des projets BioRéférences et BioViandes, tous deux portés par le Pôle Bio Massif Central, cette fiche de synthèse a pour vocation dapporter quelques conseils et recommandations aux éleveurs souhaitant se lancer dans la production de veaux sous la mère en agriculture biologique : veaux rosés clairs légers et veaux rosés lourds. De nombreuses questions techniques, logistiques, mais aussi les aspects réglementaires doivent, en effet, être considérés en amont. Après quelques données sur les attentes du marché (issues du projet BioViandes), les atouts et les contraintes des systèmes d'élevage produisant des veaux sous la mère sont explicités pour les types de veaux considérés : conduite d'élevage, ration, travail... Dans une dernière partie, les principaux résultats technico-économiques obtenus par cinq élevages biologiques du Massif central, suivis sur les campagnes 2014 à 2019 (dans le cadre du projet BioRéférences), sont présentés.
Revenus agricoles et place des éleveurs dans la filière : Echo d'un groupe de réflexion depuis les Pays de la Loire
Philippe TANGUY, AuteurEn Pays de la Loire, un groupe d'éleveuses et d'éleveurs membres du Gradel (Groupe de Recherche en Agriculture Durable, qui fait partie du Réseau Civam) s'est constitué autour de la double thématique des revenus agricoles et de la place des éleveurs laitiers dans leur filière. Quels sont réellement les revenus des agriculteurs ? Quels sont les rapports de force qui déterminent ces revenus ? Qu'est-ce qui pourrait rééquilibrer ces rapports de force pour que les agriculteurs puissent vivre décemment de leur travail ? Quelle est la place de la filière laitière dans notre société à l'heure de la transition écologique ? Ce compte-rendu pose le problème et partage les réflexions et les pistes de solutions formulées lors de la journée d'échange qui a réuni les éleveurs de ce groupe, le 9 mars 2021. Dans une première intervention, par exemple, Romain Dieulot (Civam) a démontré que la stratégie consistant à réduire les charges, notamment en maximisant le pâturage, s'avérait plus payante que celle qui vise à faire du volume. Plus précisément, les données économiques indiquent une baisse importante des coûts de culture à l'ha pour les systèmes herbagers. En matière de rémunération, quand le revenu disponible dans les fermes du RICA est de 17 915 en moyenne, il augmente (avec un prix du lait identique) de 7 000 pour les fermes herbagères en agriculture durable non bio, et passe à 30 866 dans les fermes bio.
Supplément Cosmébio : Changer de cosmétique, pour changer le monde !
Manon PARRET, Auteur ; Nicolas BERTRAND, Auteur ; Romain RUTH, Auteur ; ET AL., AuteurCréée en 2002, l'association Cosmébio est née dans un contexte où aucune réglementation n'existait pour encadrer la cosmétique bio et naturelle. Aujourd'hui, Cosmébio est la première référence mondiale pour les produits cosmétiques labellisés bio. Dans ce dossier, réalisé en collaboration avec Bio Linéaires, Cosmébio présente l'historique de l'association, de sa fondation jusqu'à la labellisation Cosmébio ; son évolution sur le marché bio ; et les événements grand public qu'elle propose pour guider les consommateurs, à travers la série d'articles suivants : 1 - Cosmébio, l'association professionnelle de la cosmétique bio et naturelle ; 2 - La certification Cosmos, préalable à la labellisation Cosmébio ; 3 - Les consommateurs de cosmétiques bio en quelques chiffres ; 4 - Les Trophées Cosmébio ; 5 - La Semaine de la cosmétique bio by Cosmébio ; 6 - In & Out : la tendance qui envahit la cosmétique bio ; 7 - Les allergènes dans les cosmétiques bio : l'exemple des huiles essentielles.
The World of Organic Agriculture : Statistics & emerging trends 2021
Helga WILLER, Auteur ; Jan TRAVNICEK, Auteur ; Claudia MEIER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021L'agriculture biologique est pratiquée dans 187 pays, par plus de 3,1 millions d'agriculteurs et sur plus de 72,3 millions d'hectares de terres agricoles. En 2019, les ventes mondiales d'aliments et de boissons biologiques ont atteint plus de 106 milliards d'euros. Cette 22ème édition de « The World of Organic Agriculture », réalisée par le FiBL et IFOAM Organics International, présente une photographie détaillée et réactualisée de lagriculture biologique à l'échelle mondiale. Elle sappuie, pour cela, sur les statistiques 2019. Cet ouvrage fournit notamment des données chiffrées sur les surfaces, l'utilisation des terres, les cultures, les exploitations agricoles, ainsi que sur les différents opérateurs des filières biologiques. Il contient également des données sur le marché (aliments achetés, importations), les normes et réglementations en vigueur, sur les systèmes de garantie participatifs (SGP), ainsi que sur le pouvoir des marchés publics alimentaires pour encourager la production et la consommation de produits biologiques. Il apporte aussi un aperçu des tendances actuelles et émergentes en matière d'agriculture biologique en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique latine, en Amérique du Nord et en Océanie. Cette édition 2021 aborde aussi les impacts de la pandémie de Covid-19 sur le secteur de l'agriculture biologique.
Variétés, densité de plantation, paillage... : Pour une patate douce en pleine forme
Marion COISNE, AuteurLe marché de la patate douce est en croissance en France mais, à ce jour, ce sont surtout les volumes importés qui augmentent, aussi bien en bio qu'en conventionnel, et ce, malgré la faisabilité de cette culture en France. En bio, elle se valorise bien, avec un prix supérieur de 0,90 /kg à celui du conventionnel. Pour enrichir l'offre locale, les maraîchers français manquent de références. Les stations expérimentales de Bretagne Sud et de Terre d'Essais, toutes les deux en Bretagne, ont mis en place différents essais pour combler ce manque. Les principaux résultats obtenus sont présentés dans cet article. Ils concernent : - l'implantation, avec notamment l'étude de la différence de coûts entre l'achat à des professionnels et la production de plants à la ferme ; - les rendements de différentes variétés à chair orange, blanche ou violette ; - les densités de plantation, à réfléchir en fonction du prix de valorisation de la récolte ; - les paillages (plastique, bioplastiques et à base de chanvre) ; - les dates de récolte.
Ventes en ligne : Les vins bio se démarquent
Louise JEAN, AuteurDans le cadre du salon Millésime Bio, Florian Angevin, chargé détude économique filière viti-vinicole chez FranceAgriMer, a présenté les résultats dune enquête sur les ventes de vins en ligne. Globalement, les vins bio sont bien présents sur internet et arrivent à se démarquer avec des caractéristiques différentes de loffre globale. En 2017, les achats de vins en ligne (tous types de vins confondus) ont représenté 9 % de la consommation française en valeur, soit 81,7 milliards deuros. En 2019, parmi les bouteilles proposées, neuf bouteilles sur dix étaient des vins tranquilles (non effervescents) et, parmi elles, 22 % avaient un label, dont le label bio (38 % des bouteilles labellisées) et biodynamie (12 % des bouteilles labellisées). La bio représente ainsi 8 % de loffre de vins en ligne, soit 6 679 références sur 71 662. Les vins blancs sont surreprésentés dans loffre bio, comparée à loffre globale, et la répartition des vins bio selon les vignobles diffère également de loffre globale. Les bouteilles bio sont majoritairement vendues entre 10 et 25 .
Viande bio et crise sanitaire : des groupements témoignent
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa crise sanitaire de 2020 a chamboulé le marché de la viande bio. Dans lOuest, Bretagne Viande Bio (BVB) et Porc Bio Atlantique ont vu leur marché progresser. BVB est très peu présente en restauration collective et na pas été affectée par la fermeture des cantines et des restaurants. De la mi-mars à la mi-mai, ses ventes en boucheries de détail ont progressé de 35 %, dont les trois-quarts en buf. La situation sest stabilisée durant lété. Porc Bio Atlantique (28 000 porcs bio/an), adossé au transformateur Bioporc, vend pour moitié en GMS et l'autre partie en magasins spécialisés. Sa production a bondi de 40 %, principalement en poitrine et jambon. Sa capacité en congélation l'a aidé à faire face à cette forte demande. Ils sont désormais revenus aux équilibres davant.
La viande bio plaît et lagneau se cherche encore
Bérenger MOREL, AuteurUn bilan sur la dynamique de la filière ovine allaitante biologique a été présenté à loccasion des BioThémas (conférences annuelles organisées par lItab et le Pôle Bio Massif Central lors du Sommet de lÉlevage). En 2019, le chiffre daffaires de cette filière sest élevé à 72 millions deuros et le nombre de brebis allaitantes bio a connu une augmentation de 10 %. Néanmoins, trois principales problématiques freinent toujours la valorisation de la viande dagneau bio : un déséquilibre saisonnier (saisonnalité des ventes), léquilibre matière et ladéquation qualitative (tous les agneaux bien conformés ne sont pas forcément disponibles au bon moment et au bon endroit). Le projet Casdar ReVABio, piloté par lInstitut de lÉlevage et par lItab, étudie des solutions pour lever ces contraintes.
Les vins bio en 2020 : Quelles évolutions depuis la crise ?
Gwénaëlle LE GUILLOU, AuteurLes vins bio se développent à un rythme soutenu en France, malgré la crise sanitaire. Si la consommation générale de vin diminue, la part de vins bio ne cesse daugmenter. Pour assurer la pérennité économique de leur exploitation, la plupart des vignerons bio visent lautonomie commerciale en gérant eux-mêmes la vente de leurs vins. Pour cela, ils utilisent cinq principaux canaux de distribution : la vente directe, la restauration, les cavistes, les magasins spécialisés et la grande distribution. En moyenne, un viticulteur bio en utilise au moins quatre. De plus, le contexte incroyablement compliqué engendré par la crise Covid-19 a fortement renforcé limportance de lautonomie commerciale. Une étude interne, réalisée par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine, montre que, durant la crise sanitaire, les vignerons bio ont largement investi la vente directe (clientèle habituelle et vente en ligne), ainsi que le négoce. A la sortie de cette crise, les vignerons interrogés souhaiteraient plutôt privilégier lexport (74 %) et continuer la vente directe (63 %).
La viticulture bio progresse fortement dans 4 régions en 2020
Catherine GERBOD, AuteurLes chiffres de lAgence BIO montrent que le vin a fait partie des filières biologiques les plus dynamiques en 2020, avec une croissance des surfaces cultivées de 22 % (par rapport à 2019). Une forte hausse des volumes de vins certifiés bio est donc à prévoir pour ces prochaines années. 17 % des vignes françaises étaient cultivées en bio en 2020 par 9 784 exploitations (en bio ou en conversion). Lessor de la viticulture bio est particulièrement marqué dans des régions jusqualors en retrait, telles que la région Grand Est. Lattrait des vins bio à lexport sest également confirmé : le vin a représenté plus de la moitié des 887 millions deuros de produits bio exportés en 2020.
Vrac et zéro déchet ont le vent en poupe en Belgique
BIO-LINEAIRES, AuteurLa démarche zéro déchet, qui vise à réduire structurellement la production de déchets pour économiser les ressources de la planète, s'appuie sur 3 leviers : réduction à la source (notamment en changeant les modes d'emballage), réemploi et recyclage. En Belgique, la tendance de la vente en vrac et du zéro déchet se confirme, notamment dans le réseau bio, où l'offre se développe, poussée par la demande des consommateurs. Les petits fournisseurs semblent plus ouverts à la démarche. Des initiatives pour accompagner la réduction des emballages plastique, comme "L'empoteuse" (service de consigne de contenants durables) et "SuperZéro" (stations de recharge de produits d'entretien), ont vu le jour. Dans un encart, Alexis Descampe, co-fondateur de Färm, réseau coopératif de magasins bio belges, partage sa vision de l'avenir du marché bio en Belgique.
L'agriculture bio dans le monde - Edition 2019
LAgence BIO présente les chiffres clés 2019 de la bio dans le monde. Parmi ceux-ci : 93 pays sétaient dotés dune réglementation pour lagriculture biologique début 2019. Elle était en préparation dans seize autres pays. Le marché bio mondial était estimé à près de 92,8 milliards deuros en 2017 et aurait dépassé 100 milliards deuros en 2018. La surface mondiale cultivée suivant le mode biologique est estimée à près de 69,9 millions dhectares (fin 2017). Elle représentait 1,4 % de lensemble du territoire agricole des pays enquêtés. Près de 2,9 millions dexploitations agricoles certifiées bio ont été enregistrées en 2017. Au sommaire de ce document : - Lagriculture bio se développe dans le monde ; - La consommation de produits bio dans le monde ; - Les flux des produits bio au niveau mondial ; - Focus sur les productions végétales bio ; - Focus sur lélevage bio ; - Volontés de développement du secteur bio et politiques publiques (Les actions dIFOAM dans le monde).
L'agriculture biologique en région Nouvelle-Aquitaine : 2019
Selon lAgence BIO, fin 2019, la région Nouvelle-Aquitaine comptait 6 996 exploitations bio (9,7% des exploitations agricoles de la région), sur une surface de 289 468 ha (surfaces certifiées ou en conversion), soit 7,4% de la surface agricole utile. Ce document décrit les dynamiques de développement des filières bio aux échelles départementale et régionale et analyse les données des productions végétales et animales, filière par filière. Pour chaque filière, les chiffres-clés, les faits marquants de 2019 et les projets en cours sont présentés, ainsi que les perspectives.
L'ananas bio et équitable du Bénin
Thierry JOLY, AuteurLananas pain de sucre est une culture traditionnelle au Bénin. Il représente un complément de trésorerie pour les exploitations familiales. Il est cultivé en association avec du maïs, du manioc ou des haricots, des cultures dont la production est souvent autoconsommée. Lananas est, quant à lui, vendu, soit sur des marché locaux ou, plus récemment, à lexportation. Lananas pain de sucre est en effet de plus en plus apprécié en Europe. Depuis le début des années 2010, le gouvernement béninois mise sur ce fruit pour diversifier ses exportations. La filière ananas repose principalement sur des exploitations familiales : 65 % des producteurs cultivent moins de 1 ha, et 30 % entre 1 et 5 ha. Le développement de la filière est encadré par le Réseau des producteurs dananas du Bénin (Répab), qui réunit 15 coopératives, 380 coopérateurs et 1 220 producteurs usagers. Le Répab mène des actions à long terme pour améliorer la compétence en gestion des agriculteurs et convertir les exploitations en bio. La production bio a ainsi augmenté depuis 2019 et dépasse les 9 000 tonnes. Il est maintenant nécessaire de diversifier les débouchés des ananas bio.
La Belgique, une évolution à suivre...
Mélanie LONGIN, AuteurLe marché bio belge a atteint 779 millions d'euros en 2019, en croissance de 4 % par rapport à 2018. Pour la première fois, il a été mis en avant au Salon Natexpo de 2020. Les particularités et les perspectives de développement de ce marché sont présentées, notamment le développement des EAP (épiceries alternatives de proximité), qui font la part belle au bio, au local, au vrac et au durable, et qui évoluent fortement sur les régions de Bruxelles, de Liège et du Hainaut.
Bio : Loffre rattrape la demande
Marc-Henri BLAREL, AuteurLe marché de la carotte bio a connu une forte croissance ces dernières années. Les prix mieux valorisés et la recherche par laval dune production origine France ont suscité des vocations chez de nombreux producteurs et expéditeurs de carottes bio. Ce marché fortement dynamique a toutefois été marqué par une première saturation denvergure à lautomne 2019 : tous les volumes produits nont pas trouvé acheteur. Cette crise a fortement impacté les producteurs, souvent les nouveaux entrants dans la bio, qui navaient pas sécurisé leurs débouchés. Elle a été prise au sérieux par de nombreux opérateurs de la filière. Ces derniers ont listé les causes de cette saturation et pointent particulièrement labsence dorganisation de loffre. Ils se questionnent également sur les perspectives dévolution de loffre. Cette dernière pourrait se développer en restauration collective (restaurants scolaires et restaurants détablissements de santé) avec la loi Egalim. La valorisation pourrait être moindre dans ces circuits, mais ils représenteront des volumes significatifs. Concernant les circuits de vente au détail (ex : en GMS), loffre de carottes bio en vrac se développe pour limiter le plastique. Certaines fois, les carottes bio sont même proposées en substitution de loffre conventionnelle.
Bio : Un poids important dans la balance
Cécilia BENOIT-CELEYRETTE, AuteurLa banane, et notamment la banane bio, est très appréciée par les consommateurs français : la consommation nationale de bananes est passée de 550 000 t/an il y a quatre ans à 643 000 t/an actuellement, dont 100 000 tonnes de bananes bio. Ainsi, le développement de la filière biologique seffectue conjointement à celui de la filière conventionnelle. Du point de vue de la commercialisation, la banane bio est fortement présente dans les GMS, mais elle lest moins dans les magasins spécialisés. Concernant la production bio, elle est pour linstant concentrée dans quelques régions ciblées du monde. La République Dominicaine est le plus gros producteur (250 000 t/an). Lessentiel des volumes produits par ce pays est destiné au marché européen : ce dernier absorbe 95 % des exportations de bananes bio de République Dominicaine. Dans les Antilles, la production biologique reste assez faible : sur les 200 000 tonnes de bananes produites en Guadeloupe et en Martinique en 2019, seulement 1 000 tonnes sont bio. Lagriculture biologique devrait toutefois se développer grâce à de nouveaux leviers agronomiques (ex : création dune variété résistante à la cercosporiose noire). En revanche, les faibles prix pratiqués en GMS (ex : 1,29 /kg) ne permettent pas de rémunérer correctement les producteurs, et encore moins les producteurs antillais qui doivent respecter la réglementation européenne.
Bio : ReVABio. Nouveau projet de recherche consacré à lagneau bio
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurComment proposer une viande dagneau biologique de qualité, toute lannée, aux consommateurs, tout en assurant un revenu correct aux éleveurs ? Voici la question à laquelle vont tenter de répondre les quinze partenaires du projet Casdar ReVABio la Régularité des Ventes, clé de développement de lAgneau Biologique (ce projet est piloté par lInstitut de lélevage et lItab). La demande en agneaux est encore très saisonnée en France et la consommation est importante autour de Pâques. Or, les brebis mettent naturellement bas en fin dhiver : les premiers agneaux dherbe sont abattus au début de lété, puis loffre augmente en automne alors que la demande est moins importante. Une des solutions pour ajuster loffre et la demande est de désaisonner les brebis pour quelles élèvent leurs petits durant lhiver et que ceux-ci soient commercialisés au printemps. Toutefois le désaisonnement nest pas simple en AB (interdiction dutiliser des hormones) et une production étalée représente un coût pour les éleveurs. Cest pourquoi le projet ReVABio (2020-2023) va analyser : 1) les techniques détalement de la production et leur acceptabilité ; 2) les complémentarités et les concurrences entre les bassins de production ; 3) les impacts des techniques de finition et détalement sur la qualité de la viande.
Bio : Vers un essoufflement ?
VEGETABLE, AuteurLe marché de la bio est en pleine croissance : il bénéficie de puissants moteurs, comme la volonté de consommer des aliments meilleurs pour la santé. Néanmoins, la crise sanitaire et ses impacts négatifs sur le pouvoir dachat ont des répercussions sur le dynamisme de ce marché qui risque de sessouffler. Lampleur de cette décélération va surtout dépendre des positionnements et des stratégies mis en place par les distributeurs. Le département détudes stratégiques Xerfi-Precepta a élaboré deux scenarii : 1 les distributeurs acceptent le ralentissement de leurs ventes et le rythme de croissance est divisé par deux (soit une croissance moyenne de 6,5 % entre 2021 et 2023) ; 2 les distributeurs refusent ce ralentissement et redoublent defforts pour conquérir de nouveaux clients. Dans les 2 scenarii, les GMS continueront à gagner du terrain sur les magasins spécialisés et deux circuits semblent pouvoir se développer : le hard discount et le e-commerce.
Bio : Vers les travers du conventionnel
VEGETABLE, AuteurLe cabinet détudes Xerfi Precepta a publié une étude intitulée « La distribution de produits alimentaires biologiques Mutations de la distribution, perspectives du marché et du jeu concurrentiel à lhorizon 2022 ». Cette étude met en avant le risque grandissant de voir le bio dénaturé de ses valeurs originelles face aux offensives de la grande distribution. Le marché alimentaire bio est en pleine croissance (+ 14 % en 2019), ce qui engendre une guerre des prix et une industrialisation de la production. Pour l'auteur, le bio a ainsi tendance à se rapprocher des travers du conventionnel. Par exemple, comme la France nest pas autosuffisante en matière de produits alimentaires biologiques, elle importe des produits pour répondre à la demande, ce qui engendre du transport et impacte lenvironnement. Dun point de vue commercialisation, la grande distribution représente plus de la moitié du marché. Les GMS ont dailleurs développé des marques spécifiques (ex : Carrefour Bio) ou se sont rapprochées denseignes bio (ex : Intermarché sest allié aux Comptoirs de la Bio). Une nouvelle génération de start-up développe également le e-commerce (ex : Aurore Market). Quant aux enseignes spécialisées, certaines adoptent les codes de la grande distribution et des enseignes indépendantes disparaissent. Le marché du bio devient ainsi de plus en plus homogène.
Les carnets internationaux de lAgence BIO : L'agriculture bio dans l'Union européenne : Edition 2019
Ce document présente les chiffres 2017 et 2018 de la bio dans l'Union européenne. Parmi ces chiffres, ceux des surfaces cultivées en bio dans lUE, qui ont progressé de 6 % en 2017 et de 7,6 % en 2018, dépassant 13,8 millions dhectares et représentant 7,5 % de la SAU européenne en 2018. Les superficies et le nombre dexploitations biologiques par pays dans lUE en 2017 et 2018 sont fournis (la surface bio française arrivait à la deuxième place, derrière lEspagne). Fin 2017, 309 982 exploitations agricoles en bio étaient recensées dans lUE, soit une hausse de 5,9 % par rapport à 2016, et 325 306 étaient recensées en 2018 (+4,9 % par rapport à 2017). En 2018, le marché bio de lUnion européenne dépasserait 40 milliards deuros (estimation). Parmi les autres chiffres : circuits de distribution, consommation, principaux marchés bio de l'UE, focus sur les produits bio en restauration hors domicile, importations, exportations, productions végétales, productions animales, réglementation, politique agricole...
Céréales, oléagineux, protéagineux bio du Grand Ouest : anticiper et sorganiser pour valoriser au mieux ses productions
BIO EN NORMANDIE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; INITIATIVE BIO BRETAGE (IBB), Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2020Dans le Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie), comme à l'échelle nationale, la filière céréales, oléagineux et protéagineux bio poursuit son développement, portée par la demande. De nombreuses structures (le réseau des GAB-FRAB, les Chambres d'agriculture, les Interprofessions bio, la Coopération Agricole Ouest) se sont regroupées pour adresser quelques conseils aux producteurs, afin de sécuriser les revenus et d'assurer un développement cohérent de la filière. Un tableau présente, par opérateur, leurs besoins de collecte pour les cultures et les associations de cultures, en agriculture biologique et en 2ème année de conversion.
Les choix de consommation et des lieux d'achats des acheteurs bio dans le cadre de la crise sanitaire 2020 Juin 2020
NATEXBIO, Auteur ; BIO PANEL, Auteur | PUTEAUX (8 Terrasse Bellini, 92 807, FRANCE) : NATEXBIO | 2020Cette étude, menée par Bio Panel pour Natexpo, présente les motivations des Français pour acheter en réseau bio, ainsi que l'évolution des habitudes de consommation (lieux et modes d'achat, fréquence...), en sortie de confinement, au printemps 2020. Elle distingue trois profils de consommateurs, dont elle décrit les motivations et les attentes : les consommateurs adeptes, les consommateurs en migration et les consommateurs « en découverte ». Cette étude montre que les nouveaux consommateurs sont nettement satisfaits de leurs visites dans le réseau bio (qualité des produits et conseils) ; cependant, le prix reste le frein principal pour revenir faire ses achats en magasins bio.
Les clés de la croissance
Jacques BERTIN, Auteur ; Benoît MERLAUD, Auteur ; Patricia BACHELIER, Auteur ; ET AL., AuteurLe secteur bio ne connaît pas la crise. Au contraire, il a connu une croissance supérieure au conventionnel durant le premier confinement (mi-mars à mi-mai 2020). Les produits bio simposent ainsi parmi les principaux bénéficiaires de la crise Covid-19 qui a renforcé lintérêt des Français pour « le mieux manger ». Ce hors-série bio de la revue Linéaires apporte des explications sur les stratégies déployées par les grandes surfaces pour développer leur marché bio et détaille les chiffres de ce marché. Il commence par aborder le côté « enseigne » avec : une interview dEmmanuel Fournet (directeur analytique chez Nielsen France) ; une interview de Benoît Soury (directeur des marchés bio du groupe Carrefour) ; une interview de Séverine Jégou (chef de projet transverse bio chez Intermarché) ; un reportage sur Leclerc et le faible succès de son enseigne spécialisée Le Marché bio ; un point sur les enseignes bio des GMS et leur concurrence avec les magasins bio spécialisés. Le côté « marché » est ensuite développé. Des informations sont apportées sur les marchés bio suivants : surgelés, produits de la mer, boucherie-volaille, charcuterie-traiteur, crémerie, fruits et légumes, épicerie. Pour chacun dentre eux, un article effectue un état des lieux, puis dautres textes apportent plus dexplications sur des produits phares, sur des problématiques rencontrées par certaines filières ou présentent de nouveaux produits bio.
Collecte de céréales bio : Une croissance record !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn grandes cultures, lheure est au bilan de la campagne 2019-2020. En agriculture biologique, France Agrimer décompte près de 600 000 tonnes de céréales bio ou en C2, ce qui correspond à un bond de 70 % par rapport à lannée précédente. Cette tendance est le reflet de la hausse du nombre de conversions depuis deux années. Le blé tendre (dont la collecte a augmenté de 82 %), le maïs (+ 42 %), le triticale (+ 104 %) et lorge (+ 118 %) représentent plus de 90 % des volumes récoltés. De lavis de la filière, lépisode Covid-19 modifie peu les estimations de croissance du marché : les ventes en restauration hors domicile se sont effondrées, mais elles ont été compensées par laugmentation des ventes de pains et de farines en sachets (boostées durant le confinement). Les GMS se sont également recentrées sur des approvisionnements français et de proximité. Concernant lalimentation animale, la crise semble avoir dopé les utilisations de céréales (+ 17 % en orge et + 19 % en maïs). Cette tendance est en partie expliquée par le dynamisme des filières ufs et viande bio durant cette période.
Comment les éleveurs ovins viande bio des Hautes-Alpes et Alpes-de-Haute-Provence perçoivent-ils la valorisation de leurs agneaux ?
Pauline Touat, stagiaire à Agribio 05 (Les Agriculteurs BIO des Hautes-Alpes) en juin et juillet 2020, a élaboré un questionnaire en ligne et réalisé des entretiens téléphoniques autour de la valorisation des agneaux bio dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence. Lobjectif était de savoir comment les éleveurs ovins viande bio de ce territoire percevaient cette valorisation. Au total, 75 éleveurs ont été interrogés. Ces derniers ont globalement des exploitations de petite taille. Ils engraissent majoritairement leurs agneaux à lherbe avec une finition en bergerie, effectuent en moyenne deux agnelages par an et commercialisent leurs agneaux via la vente directe ou la vente en coopérative. La plupart dentre eux (65%) sont plutôt satisfaits de la valorisation de leurs agneaux. Ils soulèvent néanmoins le peu de différence de prix entre le bio et le conventionnel, avec des prix de vente trop bas en bio et une demande en agneaux bio assez faible sur le territoire. Cette enquête met également en avant un besoin important en suivi technique des exploitations, tant au niveau alimentaire que sanitaire, ainsi quune méconnaissance des éleveurs de leurs coûts de production. Elle a également permis de recueillir des propositions dactions à mettre en uvre et de lancer une dynamique autour du GIEE Agneau Bio.
Commerce équitable : Suivez le bon logo
UFC-QUE CHOISIR, AuteurEn France, le commerce équitable est en forte croissance : alors que les ventes de produits équitables ne représentaient que 377 millions deuros en 2010, elles dépassent le milliard deuros depuis 2017. Ce marché a dailleurs suscité des convoitises et des dérapages. Depuis 2014, le terme « commerce équitable » est protégé juridiquement, et le mot « équitable » (employé seul) lest depuis 2019. Le commerce équitable implique un prix rémunérateur et une contractualisation dau moins trois ans afin de sécuriser les débouchés des producteurs. Lacheteur doit également sacquitter dune « prime de commerce équitable », encore appelée « fond de développement », dédiée à la mise en place de projets collectifs (formation, éducation, amélioration des conditions de travail, protection de la biodiversité ). Si, historiquement, le commerce équitable portait sur des produits alimentaires importés du Sud, les échanges Nord-Nord se sont fortement développés ces dernières années. Les logos de différents labels certifiés sont présentés en fin darticle : Fairtrade, Max Havelaar, Symbole des producteurs paysans, World Fair Trade Organization, BioPartenaire, Fair for Life, Ecocert équitable, Agriéthique. Quelques marques lancées par des acteurs historiques du commerce équitable sont également citées.
Conférence de Presse en direct de l'Agence BIO du 9 juillet 2020 à 9H30
Cette vidéo permet de visionner la conférence de presse donnée par lAgence BIO, le 9 juillet 2020. Cette conférence de presse avait pour objectif de présenter les chiffres-clés de la bio pour lannée 2019. Elle est intitulée « La consommation bio en hausse en 2019 stimule la production et la structuration des filières françaises ». Elle alterne chiffres-clés et témoignages dacteurs de la bio : Philippe Henry, le président de lAgence BIO, commence par exposer les chiffres liés au marché et à la consommation de produits biologiques ; Christian Weinsberg, administrateur de Biocoop, illustre ensuite le modèle coopératif, ainsi que les postures prises par les magasins Biocoop ; Gérard Michaut, le Président de la Commission de lObservatoire National de lAgriculture Bio, détaille les chiffres liés à la production biologique ; Francisco Moya (négociant, conditionneur et exportateur de pommes de terre, dans les Hauts-de-France, et membre du Conseil dAdministration du CNIPT) et Claire Génova (productrice de pommes de terre en Eure-et-Loir et membre de la Commission Bio du CNIPT) présentent le développement de la filière pommes de terre bio en France.
Confinement : Des consommateurs en recherche de produits bio et de proximité
Coralie PIREYRE, Auteur ; Alice ODOUL, Auteur ; Anne HAEGELIN, Auteur ; ET AL., AuteurLe 1er confinement a bousculé les habitudes de consommation des Français (lieux dachat, fréquences, types de produits ). Ils ont notamment consommé plus de produits bio tout en soutenant les producteurs locaux. Cet article donne un aperçu de limpact du confinement sur les circuits de commercialisation des produits bio en France et en Auvergne-Rhône-Alpes. Il commence par quantifier lévolution de la consommation de produits bio à léchelle nationale. Il détaille également les conséquences du confinement sur plusieurs filières longues (viande, dont veaux, viande bovine et équilibre matière, agneaux ; lait ; aliments du bétail ; grandes cultures) et courtes (PPAM, fromages, vin, fruits et légumes, farine, ufs). Il décrit ensuite des solutions mises en place durant le confinement pour que les producteurs bio puissent continuer à commercialiser leurs produits, notamment en vente directe : des tableaux en ligne ont été créés pour mettre en relation des producteurs et des magasins, des « marchés éphémères » ont été accueillis par des producteurs ou des magasins bio, des Amaps ont assoupli leurs conditions pour que des consommateurs non adhérents puissent accéder aux paniers, et des outils facilitant la commercialisation ont été relancés (ex : outil web Bon Plan Bio). Lassociation Haute-Loire Bio, qui organise depuis 17 ans une foire bio à Langeac à la mi-mai, a su réinventer le déroulement de son évènement en proposant un drive collectif 100 % bio et local.
Consommation alimentaire post-COVID en France : cinq scénarios possibles
FranceAgriMer a imaginé différents scénarios pour la consommation alimentaire française, suite au confinement de la population en lien avec la crise sanitaire. Lobjectif de ces scénarios est dinterroger les conditions dun maintien, dans la durée, de certaines tendances (comme laspiration au « manger français ») et du retour dautres tendances (la croissance de la consommation hors domicile, par exemple). Les cinq scénarios sont : - laprès-guerre (recul de lalimentation santé au profit de lalimentation festive ; valorisation des produits locaux, bio et des circuits courts uniquement si les prix restent accessibles) ; - lalimentation contrôlée, dans une sortie de confinement qui séternise (décroissance, e-commerce et télétravail, augmentation des repas livrés, budget alimentaire en hausse pour la classe aisée mais produits peu chers pour la classe moyenne) ; - produits nationaux sauf pour lentrée de gamme (part de lalimentation dans les budgets en augmentation, soit du fait de la baisse des revenus, soit par lachat de produits de qualité français pour ceux qui en ont les moyens) ; - feux verts, une alimentation saine accompagnant une transition environnementale et écologique (une majorité des consommateurs souhaite une alimentation "exemplaire" en matière sanitaire et environnementale ; augmentation de la vente directe...) ; - précarité alimentaire (insécurité alimentaire, épiceries solidaires et hard discount, mais aussi « fait maison » et prise de conscience du lien agriculture alimentation).
Consommation bio : + 13, 5 % en 2019
BIO-LINEAIRES, AuteurEn 2019, le marché des produits bio a progressé de 1,4 milliards d'euros pour atteindre 11,93 milliard d'euros, soit une croissance de 13,5 % par rapport à 2018. Désormais, la consommation des ménages en bio atteint 6,1 %. Les achats de produits bio en restauration collective et en restauration commerciale ont augmenté de 16,4 % entre 2018 et 2019. L'évolution de la consommation et de la distribution des produits bio sont présentées : chiffre d'affaires entre 2010 et 2019 selon les circuits de distribution, progression des ventes selon les catégories de produits, répartition des achats de produits par famille et par circuit de distribution. Les enseignes de grande distribution sont restées, en 2019, le principal moteur des ventes bio.
La consommation bio en Europe
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn 2018, les consommateurs de lUnion Européenne ont dépensé plus de 42 milliards deuros pour des produits biologiques. Les pays aux cinq plus gros marchés (Allemagne, France, Italie, Suède et Royaume-Uni) représentent à eux seuls 33 milliards. Pour chacun de ces pays, plusieurs données sont fournies, concernant le marché bio national, les dépenses en bio par habitant et par an, ainsi que la répartition entre les différents circuits de distribution.
Consommer du lait local aussi en Afrique de lOuest
Isabelle PETITPAS, AuteurPartout dans le monde, les filières locales et la consommation de produits locaux sont des enjeux essentiels pour les producteurs. LAfrique de lOuest compte autant de vaches quen Europe ; pour autant, les habitants ont moins de chances de consommer du lait produit localement. Isabelle Petitpas, une adhérente à Biolait, a participé à une réunion organisée par le Comité Français Solidarité Internationale (CFSI) sur la filière lait dans cette région du monde. Dans cet article, Isabelle Petitpas synthétise les principales problématiques auxquelles les éleveurs laitiers dAfrique de lOuest doivent faire face : manque de structuration de la filière, importations de lait en poudre (surplus de production européen) qui créent une concurrence au niveau des prix de vente, manque de prise en compte des politiques mises en uvre pour développer leur mode de production Le CFSI mène des actions de plaidoyer pour sensibiliser le plus large public possible à ces sujets. Toutefois, la Covid-19 est venue troubler tous les échanges nationaux et internationaux. Lurgence sanitaire a également engendré des désinvestissements dans lagriculture (arrêt des travaux de structuration des filières et des soutiens au développement) et risque de mettre à mal les filières de lait locales. Il est difficile de prévoir ce que la crise sanitaire va continuer dinduire sur la production et les importations en Afrique de lOuest...
Covid-19 : Quel impact pour la filière vin bio ?
Frédérique ROSE, AuteurDurant lété 2020, qui faisait suite àun premier confinement puis à la réouverture des restaurants et de certaines frontières, Vitisbio a fait le tour des vignobles pour faire le point sur limpact de la crise Covid-19 sur la filière vin bio. Il est difficile de définir précisément les impacts économiques de cette crise car les situations dépendent fortement des circuits de commercialisation des vignerons. Toutefois, comme la majorité des vins bio français sont vendus en direct et en CHR (cafés-hôtels-restaurants), beaucoup de vignerons bio se retrouvent en difficulté. Dans cet article, les témoignages de différents producteurs, installés dans diverses régions viticoles, illustrent la diversité des situations. Un point est également effectué sur les enquêtes réalisées par Loire Vin Bio, Interbio Occitanie et SudVinBio auprès de leurs adhérents. Des initiatives mises en place par des associations de producteurs pour soutenir les vignerons sont également détaillées. Enfin, le plan de distillation de crise est évoqué : il semblerait que la filière vin bio ne réalisera pas de demande spécifique. Cet article est également accompagné dun encart sur la baisse des rendements en 2020 qui provoque également des difficultés chez les vignerons.
Croissance mondiale de lagriculture bio : Records et déséquilibres
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Fibl et Ifoam ont dévoilé les chiffres de la 21ème édition des données mondiales de la bio, le 12 février 2020, lors du salon Biofach à Nuremberg (Allemagne). Ces chiffres portent sur lannée 2018. 71,5 millions dhectares étaient cultivés en bio dans le monde. La croissance de ces surfaces est de 2,9 % par rapport à 2017. Pour autant, la bio ne représente toujours que 1,5 % de la SAU mondiale. Les chiffres révèlent également des déséquilibres. Par exemple, lAustralie avec ses pâturages extensifs est en tête en matière de surfaces bio, et de loin, mais ses productions et son marché intérieur progressent peu. Loin derrière lAustralie, lArgentine, la Chine, lEspagne, lUruguay et la France se talonnent. Hormis lHexagone, tous ces pays sont tournés vers lexportation. Au total, 2,8 millions de producteurs bio sont recensés, dont presque la moitié en Asie. En 2018, le marché de la bio a dépassé les 100 milliards deuros. Trois principaux pays tirent le marché vers le haut en important des produits bio du monde entier : les USA, lAllemagne et la France. Concernant le budget dédié à lalimentation bio, ce sont les Danois et les Suisses qui dépensent le plus. Le Danemark détient dailleurs la part de bio la plus élevée dans son marché alimentaire (11,5 %).
La distribution des produits naturels et bio en Finlande
Michel KNITTEL, AuteurLa Finlande possède près de 307 000 ha de terres cultivées en bio, soit 13,5 % de sa surface agricole. La surface en bio, dans ce pays, croît régulièrement, pouvant atteindre jusqu'à 28,8 % dans certaines régions. La Finlande se distingue aussi par le fait qu'elle est le pays avec la plus grande surface au monde de cueillette sauvage certifiée : près de 4,6 Mio ha, essentiellement situés en Laponie (myrtilles, airelles rouges, jus de bouleau). En 2018, selon le FiBL, le pays comptait 5 129 producteurs, 301 transformateurs, 63 importateurs et 20 exportateurs biologiques. En moins de 10 ans, le marché bio de détail finlandais a plus que doublé et pesait 368 Mio en 2019. Les consommateurs bio finlandais achètent des produits bio majoritairement dans le réseau conventionnel et seulement 16 % font leurs achats bio en magasins spécialisés. Environ 2,2 Mio de Finlandais achètent régulièrement des produits bio avec, pour motivations, entre autres, l'absence de pesticides, le goût et le bénéfice pour la santé. Toutes les tendances de consommation liées au bien-être, aux ingrédients naturels et à la responsabilité sont en hausse, ces dernières années. 2 groupes détiennent à eux seuls quasiment l'ensemble de la distribution alimentaire conventionnelle. Leurs chaînes de grandes surfaces distribuent une gamme toujours plus étoffée de produits bio. Il n'existe pas de chaînes organisées de magasins bio. C'est dans la région d'Helsinki et dans les autres grandes villes que se trouvent les plus nombreux points de vente bio indépendants, parmi lesquels Saturmarja, Anton & Anton et Ruohonjuuri. Ce dernier, apparu en 1982, est devenu une chaîne de 16 magasins spécialisés très modernes et attractifs (alimentation bio, cosmétiques naturels, les produits de santé, équitables, environnementalement responsables, etc.) Les chaînes Life et Aitokauppa proposent des magasins de produits de santé et écologiques (compléments alimentaires, phytothérapie, diététique, cosmétique, etc.)
La distribution des produits naturels et bio en Irlande
Michel KNITTEL, AuteurMalgré la forte influence du Royaume-Uni, l'Irlande du Sud présente un paysage de la distribution des produits biologiques différent de celui de son voisin. Petit pays insulaire de 4,9 millions d'habitants, sa surface est de 72 000 ha et la part de sa SAU en bio n'est que de 1,5 %. En 2019, on y comptait un peu plus de 2 100 opérateurs bio, dont 1 700 agriculteurs. D'après l'agence officielle irlandaise de promotion de l'industrie agroalimentaire, le marché bio se situerait, pour 2018, autour de "plus de 200 Mio ", représentant une croissance de + 10 % entre 2017 et 2018. Près de 94 % des ménages irlandais achètent des produits bio, en moyenne une fois toutes les 2 semaines. Les principales motivations sont la qualité des produits bio, le fait qu'ils soient labellisés, mais aussi les bienfaits pour la santé, le goût et l'origine irlandaise. Le principal frein à l'achat reste le prix, pour 48 % des consommateurs, selon une étude consommateurs réalisée en 2017. La production nationale concerne essentiellement des produits carnés (bovins, ovins) et souffre d'un manque de gros producteurs de fruits et légumes, impliquant une forte dépendance aux importations. La distribution des produits bio s'opère en grande partie via les grandes surfaces, avec 70 % des achats réalisés en 2017. La plupart des grandes enseignes conventionnelles possèdent leur propre marque de produits bio, comme SuperValu, leader de la distribution bio en GMS, et qui a lancé une gamme de 19 fruits et légumes bio avec des emballages compostables. La vente directe est bien présente, avec de nombreux marchés et des possibilités d'achats à la ferme. De nombreuses boutiques indépendantes, baptisées "magasins bio", existent, mais ce sont en général de petites supérettes proposant peu de produits frais. Les "health stores" proposent surtout des produits diététiques, des compléments alimentaires et des cosmétiques. Organisés sous forme de coopératives, certains magasins associent alimentaire et non-alimentaire, bio et non-bio, ou se consacrent au 100 % local, dont du bio...
La distribution des produits naturels et bio en République d'Afrique du Sud
Michel KNITTEL, AuteurL'Afrique du Sud est un pays grand comme 2 fois la France et compte 58,8 millions d'habitants, la plupart d'entre eux se concentrant dans les zones urbaines. Avec un PIB par habitant se classant au 89ème rang mondial et un chômage important, l'Afrique du Sud n'offre pas l'environnement le plus favorable pour la distribution bio, d'autant que la production bio n'y est quasiment pas développée (280 agriculteurs certifiés). La SAU bio ne représente que 0,04 % de la SAU globale (pourcentage moyen de la SAU bio en Afrique : 0,2 %) et il n'existe pas de cadre légal pour les agriculteurs qui souhaiteraient produire en bio. Seule l'association bio South African Organic Sector Organisation (SAOSO) a publié un cahier des charges privé, reconnu par IFOAM en 2017. Fermement ancré dans le modèle conventionnel, le pays compte néanmoins 1,3 Mio d'ha consacrés à la cueillette sauvage (harpagophytum). L'émergence d'une classe moyenne a stimulé, ces dernières années, la croissance de produits "sains", dont les produits bio. Business France estimait le marché bio sud-africain, en 2019, à environ 27,3 Mio d'euros. L'Afrique du Sud serait cependant le premier marché bio du continent africain, une niche ne touchant que des consommateurs aisés des plus grandes zones urbaines, dont Cape Town et Johannesburg. Deux des plus importants distributeurs alimentaires du pays, Woolworths et Pick n Pay, proposent un assortiment significatif de produits bio et la plupart des enseignes conventionnelles possèdent des rayons bio. L'enseigne bio la plus connue et la plus ancienne est Wellness Warehouse, avec ses 34 magasins très modernes, n'offrant que des produits certifiés SAOSO et au maximum issus de petits producteurs. D'autres magasins spécialisés sont présents sur le territoire : Think Organic, Organic Footprints, Going Natural... Les producteurs bio ont la possibilité de vendre sur les marchés fermiers locaux et sur les marchés conventionnels, nombreux, très fréquentés et très festifs, ainsi que sur quelques marchés bio.
Diversité des expériences et des méthodes relatives à la construction des prix payés aux éleveurs dans la filière bovin viande en Agriculture Biologique
La filière bovin viande biologique se développe depuis une dizaine dannées. Néanmoins, cette filière reste marginale, comparée à la filière conventionnelle. Différents facteurs limitent, en effet, la valorisation de la viande bovine biologique : un équilibre matière tourné vers la viande hachée, labsence de valorisation des animaux maigres, une filière voie mâle marginale, un manque de finition des animaux A terme, ces facteurs pourraient freiner le développement de la filière biologique et menacer la juste rémunération des éleveurs. Dans le cadre du Plan Ambition bio 2022, la Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes a réalisé un travail denquêtes auprès de cinq coopératives, d'une union déleveurs et de 3 200 éleveurs engagés dans cette filière, afin de faire un état des lieux des méthodes appliquées pour construire les prix payés aux éleveurs, ainsi que des moyens de contractualisation mis en place entre éleveurs et coopératives. Ce document présente ainsi : - la fixation des prix selon la méthode de prix du marché ; - la fixation des prix selon la méthode de la grille de prix fixe ; - une comparaison et un bilan de ces deux méthodes ; - les premiers pas du commerce équitable dans la filière bovin viande ; - des actions complémentaires pour rechercher une meilleure valorisation de la viande bovine biologique.
Dossier : Bilan 2019 : Distribution spécialisée 2019 à la loupe
BIO-LINEAIRES, AuteurDans ce dossier, les chiffres de la distribution bio en France (cabinet IRI) pour l'année 2019 sont présentés et analysés : - Evolution du CA en MSB (magasins spécialisés bio) et en GMS (graphiques) ; - Estimation bilan MSB par familles en 2019 (chiffres d'affaires et évolution pour une quinzaine de familles de produits) ; - Ouvertures, fermetures 2019 : un bilan plus mitigé ; - Carte de France 2019 des magasins bio ; - Situation des principales enseignes régionales et groupements bio en 2019 ; - Situation des principales enseignes nationales en 2019 ; - Situation des principales enseignes belges bio ; - Les tendances et évolutions ; - L'alimentaire bio en GMS à fin novembre 2019 ; - La promo, un levier de plus en plus activé pour les produits bio.
Dossier carotte : Bassins de production en quête de complémentarité
Jean HARZIG, AuteurDans cet article consacré au marché de la carotte en France et au problème des emballages plastiques qui sont majoritairement utilisés pour conditionner les carottes vendues en filières longues (et à leur interdiction pour les petits volumes), une partie est dédiée à la carotte biologique cultivée en plein champ. Elle se développe très fortement dans les Hauts-de-France. La plupart des producteurs se lancent dailleurs directement en bio. Avec les rotations et les techniques de désherbage mécanique, beaucoup de parcelles biologiques souffrent moins de problèmes dadventices que celles conduites en conventionnel où les problèmes de morelles, de matricaires et de daturas sont de plus en plus complexes à gérer. Concernant les débouchés, après une montée de la carotte bio dans les enseignes, le marché arrive au bout de sa croissance : une régulation des volumes serait souhaitable. Les promotions sur les carottes bio ne sont pas désirées car les charges sont importantes en bio (fumure, semences, entretien des cultures, main duvre ). La filière bio peine aussi à trouver une variété adaptée à une production en primeur.
Dossier : Construire une filière céréale-farine-pain bio sur le territoire de lEurométropole de Strasbourg
Hélène CLERC, AuteurDepuis 2010, la Ville et lEurométropole de Strasbourg (EMS) encouragent le développement de lagriculture biologique. Elles soutiennent notamment Bio en Grand Est, qui accompagne les producteurs dans leurs conversions, qui favorise la création de circuits de commercialisation bio et développe des approvisionnements bio dans la restauration collective. Les cantines des écoles maternelles, des écoles primaires et des accueils petite enfance proposent ainsi entre 20 et 40 % de bio, dont du pain bio préparé en Alsace. LEMS a aussi souhaité explorer lopportunité de créer une filière céréale-farine-pain bio sur son territoire, dans le cadre de son Projet Alimentaire Territorial (PAT). Ce souhait a engendré de nombreuses réflexions : quel est le niveau dadéquation entre le potentiel de consommation de pain bio et loffre en céréales bio sur ce territoire ? Est-ce que la construction de telles filières pourrait susciter des conversions en grandes cultures biologiques ? Ce dossier présente létude, réalisée par Bio en Grand Est, pour répondre à ces questions (étude menée en 2018 et financée par lADEME) et concerne : les circuits de distribution du pain bio en France, la filière déjà existante pour approvisionner les écoles de Strasbourg en pain bio, le potentiel de loffre locale en céréales panifiables bio, ainsi que lévaluation de la demande de lEMS.
Dossier : La filière chanvre bio en Grand Est : un fort potentiel de marché pour le chènevis bio !
Aurélie PARANT-SONGY, AuteurEn Champagne-Ardenne, le nombre de producteurs de chanvre bio est passé de 4 en 2016 à 40 en 2018, et les surfaces cultivées en chanvre bio ont atteint 437 ha (dont 192 ha en conversion), soit 16,4 % des surfaces de chanvre bio en France. Bio en Grand Est a multiplié ses actions pour faire connaître les multiples intérêts agronomiques, environnementaux et économiques de cette culture et a démarré, en 2017, un projet de structuration de la filière afin d'accompagner les agriculteurs pour qu'ils introduisent le chanvre bio dans leurs rotations et qu'ils s'équipent en outils de séchage. Les produits alimentaires à base de chènevis, la graine de chanvre, sont nombreux : farine, huile, graines et produits transformés. Afin de mieux connaître le potentiel du marché de ces produits à l'échelle internationale (en bio et en conventionnel), Interchanvre et Bio en Grand Est ont cofinancé une étude de marché, réalisée par Ecozept, dont les principaux résultats sont présentés. Le marché mondial du chènevis est en pleine croissance, soutenu par certaines tendances de consommation (sans gluten, aliment santé, produits pauvres en glucides et riches en protéines...). De fortes croissances sont prévues, notamment pour l'huile de chanvre, et les nouveaux produits à base de chanvre se multiplient. La farine de chanvre est un marché de niche au fort potentiel de croissance. Pour le chènevis destiné à l'alimentation humaine, les clients recherchent la qualité du bio. Au total, l'Europe importe 10 000 tonnes de graines de chanvre provenant essentiellement de Chine, pays dans lequel les opérateurs ont développé un process de décorticage très efficient. La France, 1er producteur de chanvre en Europe (16,2 % en bio en 2018), destinait le chènevis essentiellement à l'oisellerie et à la pêche, très peu à l'alimentaire. Le challenge, pour les années à venir, sera de parvenir à positionner la France sur la production de chènevis bio destiné à l'alimentaire.
Dossier : Panorama de la distribution spécialisée 2020
BIO-LINEAIRES, AuteurCe dossier dresse un panorama des acteurs de la distribution spécialisée présents en France en 2019, qu'ils soient indépendants, organisés en réseaux, en franchises, en coopératives ou sous forme de groupements d'indépendants. Il met en évidence les évolutions entre 2015 et 2019 : points de vente, chiffres d'affaires, surfaces, parts de marché... Il s'intéresse également à la distribution bio en Belgique. Au sommaire : - Focus sur la distribution spécialisée ; - Réseaux organisés : Bio c' Bon, le bio accessible à tous... ; Biocoop, réseau leader de la bio en France ; La Vie Claire... engagement, dynamisme et croissance ; La Vie Saine, une promesse au-delà de la bio ; L'Eau Vive : le bon sens du bio ; Le Grand Panier Bio, des magasins modernes ; Les Nouveaux Robinson, naturellement différents ! ; Naturalia, l'enseigne qui a le vent en poupe ; NaturéO, votre spécialiste bio ; Satoriz, le bio pour tous ! ; So.bio, pour une bio engagée accessible à tous ; - Groupements nationaux : Accord Bio, un groupement d'indépendants spécialisés bio ; Biomonde, groupement coopératif de magasins bio indépendants ; GRAP, un groupement coopératif d'entrepreneurs au service du bio et du local ; Les Comptoirs de la Bio, le groupement d'indépendants qui grandit ! ; - Chaînes régionales : Bio&Co, un acteur engagé de la filière bio ; Bio&Sens, du bio, du local et des conseils ! ; Bioazur, l'indépendant du bio ; BioFrais, le spécialiste des fruits et légumes bio ; Chlorophylle, offrir le maximum de variétés... ; Coop Nature, 45 ans de bio en Touraine ; Côté Nature, en bio depuis 1969 ; Croc Nature, la bio à la portée de tous ; Label Vie, le bio en Hauts-de-France ; Le Marchand Bio, de la vente à la ferme au magasin ; Le Marché de Léopold, les amis de la bio ; marcel & fils, réseau régional bio dans le Sud-Est ; MyBioShop, la proximité en bio ; Naturel & Bio, naturellement mieux ; Queues de cerises s'engage au quotidien ; Un Autre Chemin, souvent moins cher, toujours sympa ! ; - Panorama de la distribution spécialisée bio en Belgique ; - Chaînes régionales belges (présentation de 12 chaînes de magasins bio).
Dossier : pomme bio : Le défi d'un succès consolidé !
Jean HARZIG, AuteurA l'heure où la pomme bio est en plein essor, des questions se posent pour un développement équilibré de cette filière, d'autant plus que certaines prévisions semblent indiquer une croissance plus forte de la production que de la demande. Toutefois, les défis techniques à relever sont encore importants et pourraient compromettre, à plus ou moins long terme, les niveaux de production estimés. Dans ce dossier, une douzaine d'acteurs de la filière, en France et en Italie, arboriculteurs et/ou représentants de structures de mise en marché, témoignent et donnent leur vision de cet essor. Les résultats d'une enquête présentent également les perspectives de développement de plusieurs producteurs et metteurs en marché.
Dossier de presse Agence BIO : La consommation bio en hausse en 2019 stimule la production et la structuration des filières françaises : Les chiffres 2019 du secteur bio
Dans ce dossier de presse, lAgence BIO présente les chiffres 2019 de lagriculture biologique. La consommation de produits bio en France a atteint, en 2019, 11,93 milliards d'euros, soit une croissance de +13,5 % par rapport à 2018. 6,1 % : c'est la part estimée de produits bio dans la consommation des ménages. On note une montée en puissance des produits bio transformés, avec une croissance spectaculaire de certaines catégories de produits. L'évolution des ventes de produits bio par circuit de distribution est détaillée (2013-2019). La grande distribution détient 55 % des parts de marché. Autre élément important : le taux d'importation, qui s'est stabilisé en 2019, au profit de la production française. Ce document apporte également des informations sur l'évolution des opérateurs et des surfaces bio en France (2004-2019) ; sur les emplois directs du secteur bio ; sur les dynamiques de conversion selon les filières et selon les régions ; sur la bio dans l'Union Européenne ; etc.
Dossier de presse Territoire BIO Engagé : Le label Territoire BIO Engagé sétend au niveau national !
A PRO BIO, Auteur ; BIO CENTRE, Auteur ; INITIATIVE BIO BRETAGE (IBB), Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-ANDRÉ-LEZ-LILLE (4 Rue de Dormagen, 59 350, FRANCE) : A PRO BIO | 2020Ce dossier de presse a été établi à loccasion de la conférence de presse, donnée le 3 septembre 2020 dans lHérault, pour annoncer le lancement national du label Territoire BIO Engagé. Ce label est porté par des Interprofessions bio régionales et valorise les collectivités et les établissements ayant engagé une démarche en faveur de lagriculture biologique sur leur territoire. Pour obtenir ce label, une collectivité doit avoir atteint un pourcentage donné de sa surface agricole utile en bio (pourcentage différent selon les régions) et/ou plus de 20 % dapprovisionnements bio dans son service de restauration (en valeur dachat). Actuellement, 220 communes et établissements sont labellisés en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie (les deux premières régions à sêtre engagées dans ce label). Territoire BIO Engagé est maintenant en train de se développer à l'échelle nationale puisquil sétend aussi aux régions Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Pays de la Loire. Ce dossier de presse commence par apporter des détails plus précis sur ce label (contexte, déploiement en région, objectifs, critères, modalités dattribution, coût ). Il fournit également des chiffres-clés sur le marché de la bio en France (à partir des chiffres de lAgence BIO) et se termine en présentant les associations interprofessionnelles à la base de cette démarche et de ce dossier : Initiative Bio Bretagne, Bio Centre, A Pro Bio, Interbio Nouvelle-Aquitaine, Interbio Occitanie, Interbio des Pays de la Loire.
Dossier : Une production de betteraves sucrières bio en Europe en pleine expansion
Aurélie PARANT-SONGY, AuteurEn 2018, un projet, financé par le Conseil Régional et porté par Bio en Grand Est, a été lancé en partenariat avec la FRCUMA Grand Est et les Chambres d'agriculture de la Marne et de l'Aube, avec pour objectif d'accompagner le développement de la filière betterave sucrière bio en Champagne-Ardenne (production et filière). Dans ce cadre, une étude sur les filières de betteraves sucrières bio en Europe a été réalisée. Ce dossier présente les résultats de cette étude. Il est notamment rappelé qu'en 2018, la consommation mondiale de sucre bio était de 320 000 tonnes, soit entre 0,2 % et 0,6 % de la consommation mondiale de sucre, et que le marché, en plein essor, devrait augmenter de 15 % d'ici 2023. En Europe, en 2018, environ 10 % seulement du sucre bio provenait de la betterave sucrière du nord de l'Europe, le reste étant issu de la filière canne à sucre. La consommation annuelle de sucre bio française est estimée autour de 50 000 tonnes qui, jusqu'en 2019, étaient importées en totalité. Depuis 2000, des filières de sucre de betterave bio ont été développées en Europe, en se basant sur des sucrières industrielles déjà implantées. Dans un marché aujourd'hui très concurrentiel, les sucreries européennes recherchent des volumes de betteraves bio. Des microsucreries ont vu le jour, par exemple en Allemagne, où une dizaine d'entreprises de transformation produisent du jus de betterave bio et du sirop. Leur capacité de production serait d'environ 10 à 20 tonnes par jour. En Hauts-de-France, un projet porté par Bio en Hauts-de-France est en cours et une microsucrerie bio sera opérationnelle d'ici 2 à 3 ans, avec une capacité de production de 100 tonnes par jour. A ce jour, une dizaine de producteurs bio, des transformateurs et des distributeurs sont impliqués. La production de betteraves sucrières bio en France a démarré en 2019, notamment en Grand-Est. Un encadré revient sur le bilan mitigé de cette première campagne, bien que la provenance locale pour le sucre bio soit plébiscitée, en France comme en Europe.
Dossier Sival
Maëlle DEPRIESTER, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; Cécile SALPIN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier retranscrit six interventions réalisées dans le cadre du Sival 2020. La première est consacrée à lintégration de couverts dans les rotations maraîchères et explique leurs avantages agronomiques, l'intérêt des couverts multi-espèces, leurs semis et leurs destruction. La deuxième intervention relate le témoignage de Cécile Lechat, productrice de petits fruits bio en Loire-Atlantique. Elle liste différents points à prendre en considération avant de choisir le lieu où sinstaller, puis évoque la commercialisation. Le troisième article porte sur les pommes bio : la demande se développe mais loffre doit se structurer par rapport à la distribution et à la restauration. Plusieurs professionnels ont échangé sur cette thématique lors dune table ronde organisée par les INTERBIO Bretagne, Centre et Pays de la Loire. Larticle suivant reprend une présentation dINTERBIO Pays de la Loire et effectue un point sur le marché de la bio en Europe à laide de données chiffrées (chiffre daffaires, consommation et surface). Le cinquième article apporte les conseils techniques de Maxime Chabalier (conseiller maraîchage en Vendée) pour limiter la perte de calibre des tomates bio après le 4ème bouquet. Enfin, le dernier article porte sur la conservation des potimarrons en bio. Il présente les résultats des travaux menés depuis cinq ans à la Station dExpérimentation de Bretagne Sud.
Dossier : Tour d'horizon de limpact de la crise sur les filières : Lanalyse du terrain
BIO EN GRAND EST, AuteurBio en Grand Est effectue un tour dhorizon des filières bio présentes sur son territoire afin de mesurer les impacts de la crise sanitaire (épidémie de Covid-19) sur celles-ci. Pour chaque filière, un ou des référents professionnels réalisent un état des lieux. Concernant la filière laitière, la filière longue a été inégalement touchée par la crise mais tous les acteurs ont demandé aux producteurs de lisser leur pic de production printanier. La filière courte a été touchée différemment suivant les circuits de commercialisation préexistants. Pour la viande bovine, des difficultés ont été observées sur laval de la filière (diminution de lactivité dans les abattoirs et dans les ateliers de découpe) et la consommation a changé (fermeture de certains rayons traditionnels, de la RHD ). Pour les légumes, les maraîchers qui vendaient principalement sur les marchés ont été fortement impactés. Des adaptations rapides ont été mises en place mais ont généré de la fatigue. Pour les vins, les principaux circuits de commercialisation (restaurateurs, vente directe, export ) nont pas pu être assurés, ce qui a engendré des tensions de trésorerie. Pour les ovins, caprins et porcins, un boom de la vente directe a été constaté et les ventes se sont à peu près maintenues (hormis pour les chevreaux). Concernant les volailles de chair, les filières longues ont souffert de la fermeture de la RHD. En revanche, pour la filière ufs, la demande a explosé. Enfin, les grandes cultures ont très peu été impactées par cette crise.
Dynamiques de production et de marché, expertises et leviers en filières ovine et bovine
Ce diaporama a été présenté par Jean-François Deglorie (Commission bio Interbev), à loccasion de lédition 2020 des BioThémas, un cycle de conférences organisé chaque année par lITAB et le Pôle Bio Massif Central dans le cadre du Sommet de lÉlevage. Cette présentation illustre les dynamiques de production et de marché des filières ovine et bovine biologiques. Concernant la filière ovine, le nombre de brebis allaitantes bio a connu une augmentation de 10 % en 2019. Cependant, parallèlement, le nombre annuel de fermes ovines en conversion diminue depuis 2017. Quatre régions situées dans la partie sud de la France (Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et PACA) représentent 75% des ventes ovines biologiques en filières organisées. Les tonnages équivalent carcasse poursuivent une évolution régulière : + 10 % par an. Toutefois, la viande ovine bio représente de petits volumes et une faible part du marché de la viande bio (72 M ). Elle est majoritairement commercialisée par des boucheries artisanales (22 M ), des GMS (21 M ), des magasins spécialisés (16 M ) et par la vente directe (14 M ). Concernant la filière bovine, les troupeaux bovins laitiers et allaitants biologiques sont en croissance ; une dizaine de régions comptabilisent un cheptel de plus de 30 000 vaches en AB. De nombreux broutards ne sont toujours pas valorisés en bio et partent en filières conventionnelles. Les viandes bovines représentent plus de 51 % du chiffre daffaires des viandes bio (401 M ). Elles sont très majoritairement commercialisées par des GMS (261 M , soit plus de 65 % du CA), mais les artisans-bouchers permettent de valoriser les carcasses bien conformées (52 M ). Ces bouchers sont donc très importants pour léquilibre matière.
Encore plus destime pour les cochons ; Plein dautres couleurs que le rose
Claudia FRICK, Auteur ; Anna JENNI, AuteurCes deux articles sont dédiés à lélevage porcin biologique en Suisse. Le premier commence par effectuer un point sur le marché de la viande porcine bio helvétique : en 2019, la filière avait dû se réorganiser car la demande était beaucoup plus faible que loffre. Les élevages avaient alors été obligés de réduire leur cheptel de 10 % et de saffilier à léquivalent dune organisation de producteurs afin de mieux quantifier les volumes produits. Actuellement, loffre et la demande sont équilibrés et les prix remontent. Cet article aborde également les améliorations en matière de bien-être animal prévues dans le cahier des charges qui encadre cette production en Suisse. Le second article est consacré aux races porcines rustiques adaptées aux élevages biologiques (ex : Berkshire, Hampshire, Noirs des Alpes, Schwäbish Hall). Il sappuie sur plusieurs exemples, dont le projet de sélection « Notre porc domestique » initié en 2018 par Demeter, Bio Suisse et le FiBL. Il cite également les différents avantages liés à lélevage de races rustiques et explique la législation en termes d'importation de porcs dans ce pays.
Etat des lieux du marché des viandes produites en AB
Fabien SEVIN, Auteur ; Camille BRILLION, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2020En mai 2020, la Chambre Régionale dAgriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes a proposé à différentes structures de présenter les effets de la crise liée à la Covid-19 sur le marché des viandes bio, sous la forme dun webinaire. Dans le support de ce dernier, lIdele aborde les effets du confinement sur la consommation et la production de viandes (bio et non bio), aux échelles nationale et régionale. Un focus sur les jeunes bovins allaitants montre un retard d'écoulement. Selon les filières, les opérateurs Unebio et Sicaba observent des dynamiques de demande différentes : la demande en viande hachée est importante et crée un déséquilibre matière ; la vente de veaux et d'agneaux a diminué ; la vente de viande porcine est restée stable ou a baissé, selon l'opérateur concerné. La FRAB AuRA confirme que la demande en produits de proximité s'est renforcée, y compris sur la viande, favorisant les circuits courts. Des solutions pour renforcer ce mode de commercialisation sont proposées. Enfin, le Cluster bio dresse un état des lieux des enseignes de distribution de produits bio, dont un focus sur les GMS.
EU imports of organic agri-food products : key developments in 2019
COMMISSION EUROPÉENNE, AuteurLes volumes des produits biologiques importés dans lUnion Européenne, en 2019, sont analysés par type de produits (céréales, oléagineux, fruits et légumes, viandes), par pays dorigine et par pays destinataire. La comparaison des volumes avec ceux de 2018 montre une stagnation de la quantité importée mais, dans le détail, des changements apparaissent. La part des céréales et celle des graines doléagineux ont diminué, au profit des fruits tropicaux, du soja, des tourteaux et du sucre.
Une filière laboratoire pour des pâtes bio 100 % françaises
Gabriel OMNÈS, AuteurAlpina Savoie a développé des pâtes bio confectionnées à partir de blé dur 100 % français. La mise en place de cette filière ne sest pas faite sans difficultés puisque la culture de blé dur bio a du mal à se développer en France (risque de salissement des parcelles, contrôle des maladies difficile, taux de protéines assez bas, choix en variétés limité ) : seulement 5 000 tonnes sont produites chaque année. Alpina Savoie, qui est impliquée dans la bio depuis une quinzaine dannées, a souhaité développer encore cette filière afin de se démarquer des géants du secteur. Lapprovisionnement seffectue par lintermédiaire de Biosud, une coopérative basée en Camargue. Cette dernière est également en charge de réaliser un suivi chez les producteurs afin dobtenir une matière première de qualité. Une soixantaine dagriculteurs (ce qui représente entre 1200 et 1500 ha) sont impliqués dans cette démarche. Cette filière leur permet dassurer un débouché et leur garantit un prix minimum sur trois ans (entre 520 et 540 /t, ces dernières années).
Filière lait bio : Touchée, mais plutôt épargnée
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurMalgré quelques complications logistiques durant la période Covid-19, la filière lait bio a su sadapter et semble avoir été plutôt épargnée. Selon les prévisions, les prix devraient se maintenir grâce au soutien de certains opérateurs de la filière et à la régulation des volumes. Il faut rappeler que cette crise est survenue au printemps, cest-à-dire en plein pic de production laitière. En avril et mai 2020, 100 millions de litres de lait ont été collectés. Le Cniel (interprofession) a alors préconisé de diminuer les volumes. Au final, le déclassement technique du lait bio en lait conventionnel na pas été beaucoup plus élevé que les autres printemps (le pic de production printanier entraîne souvent des difficultés logistiques qui conduisent à des déclassements vers le conventionnel). Sur le premier trimestre 2020, le prix moyen du lait bio était de 491 /1000 L. Au second trimestre, le prix a baissé entre 60 et 90 . Pour les mois à venir, les opérateurs annoncent plutôt une croissance continue, estimée à 1%. La France se démarque ainsi avec ses volumes et ses prix en hausse, alors que ceux des autres pays européens stagnent ou diminuent. Par ailleurs, la consommation de certains produits laitiers bio (lait liquide, beurre, crème) a été renforcée durant le confinement. En complément de cet article, un encart est consacré à linterview de Théophile Jouve, directeur général de Biolait (principal collecteur de lait bio), qui explique comment cette coopérative a géré la crise Covid-19.
La filière lait biologique française à lheure du changement déchelle
B. BARON, Auteur ; J. PAVIE, Auteur ; C. EXPERTON, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2020Lagriculture biologique est à la fois un mode de production et un segment de marché créateur de valeur qui répond aux nouvelles attentes sociétales. En France, et plus largement en Europe, le secteur a connu une forte croissance, ces dernières années. La production de lait bio a suivi ce mouvement, passant de 1 à 4 % de la collecte française de lait de vache en lespace de dix ans, avec deux grandes vagues de conversions. La dernière vague (2015-2019) a considérablement fait évoluer le paysage de la filière ; de nouveaux transformateurs ont notamment fait leur apparition sur le marché des produits laitiers biologiques. Ce marché a dépassé le milliard deuros en 2018, contre 400 millions dix ans auparavant. Réalisée dans le cadre du projet Casdar RESILAIT (Résilience des systèmes laitiers biologiques : optimisation des facteurs de compétitivité et mise au point de systèmes plus efficients dans la gestion des risques à venir), la présente étude vise à dresser un état des lieux de la filière lait bio, en retraçant son historique depuis le début des années 90 jusquen 2020. Elle propose notamment un focus spécifique sur la vague de conversions 2015-2019 : géographie des conversions, stratégies et jeux dacteurs entre les opérateurs de collecte et les transformateurs, forces et faiblesses de la filière, opportunités et menaces qui pèsent sur elle... La filière lait bio devra probablement faire face à de nouveaux défis dans les années à venir : outre la préservation de la valeur pour assurer une juste rémunération des producteurs, elle devra gérer le renouvellement des générations et le maintien de la crédibilité du label.
Filière volaille et ufs bio au niveau national et région Pays de la Loire
Cette note fait suite à une rencontre filière volailles bio (volailles de chair et ufs), organisée le 3 juillet 2020 en Pays de la Loire. Elle présente, de façon synthétique, un état des lieux de la production aux échelles nationale (données 2019/2020) et Pays de la Loire (données 2019), un état des lieux du marché national (données 2019/2020) et un listing des évolutions réglementaires, liées à lapplication du nouveau règlement du cahier des charges européen et applicables aux volailles biologiques dès le 1er janvier 2022. Concernant l'état des lieux de la production, cette dernière, aussi bien en volailles de chair quen ufs, avait augmenté en 2019, tant au niveau national qu'en Pays de la Loire. Par contre, les données recueillies à l'échelle nationale sur les 3 premiers trimestres de 2020 montrent un ralentissement de la croissance de la production en volailles de chair (+ 1 % du nombre de volailles mises en place sur cette période par rapport à 2019, versus + 17 % en 2019 par rapport à 2018). Par contre, il y a eu une augmentation de 16 % de la production dufs bio sur le 1er semestre 2020 versus 1er semestre 2019, mais avec une stabilisation des effectifs de poules pondeuses. Concernant le marché, au cours du 1er semestre 2020, la part des volailles bio atteignait seulement 6 % du marché global, contre 12,7 % sur lensemble de 2019. En revanche, les achats dufs biologiques ont augmenté de 21,2 % au cours du premier trimestre 2020 versus la même période en 2019. On note un effet Covid 19, en 2020, pour ces productions. La crise semblerait avoir ralenti la demande en volailles, avec moins de débouchés en restauration hors foyer. Si la vente dufs bio a été boostée par la crise (+ 40 % en volume lors du 1er confinement), les professionnels restent prudents, avec lobservation, après le confinement, dexcédents dufs bio, amenant à des déclassements, voire des déconversions (-1% des effectifs de poules pondeuses bio au 2ème trimestre 2020).
Filières Carrefour bio : Multiplier les partenariats
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe géant Carrefour vise un chiffre daffaires liés à la vente de produits biologiques de 5 milliards deuros en 2022 (contre 2,3 milliards en 2019). Pour atteindre cet objectif, il développe des filières et cherche à sapprovisionner le plus possible en France, notamment pour fournir la marque Carrefour bio. Sa première filière boule bio (pain bio) a été créée en 1992. Depuis, le groupe Carrefour ne cesse de multiplier les filières bio et vient dailleurs den créer six nouvelles : pâtes, flocons davoine, farine de blé, quinoa, graines de lin et graines de chia (les filières blé dur/pâtes et avoine blanche sont plus amplement détaillées). Toutes ces filières reposent sur des contrats tripartites (producteur-transformateur-distributeur). Concernant les producteurs, en 2018 et 2019, 500 nouveaux partenariats ont été signés afin daccompagner des conversions ou d'encourager des producteurs à augmenter leurs surfaces contractualisées. Carrefour accompagne ainsi plus de 2 000 producteurs bio français. Par ailleurs, concernant les entreprises, le 21 septembre 2020, à loccasion du salon Natexpo, des contrats tripartites ont été signés avec six coopératives françaises (Fermes Bio, Agribio Union, Bio Sud, Union Bio Sud Est, Coop drômoise de céréales, Cavac) et trois industriels (Alpina Savoie pour le blé dur, Celnat pour lavoine et Cavac pour le pois chiche). Un encart décrit également le rachat de la chaîne Bio cBon par Carrefour.
Filières céréales et oléo-protéagineux biologiques en Auvergne-Rhône-Alpes
COOPERATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : COOPÉRATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2020Cette fiche effectue un état des lieux sur les filières céréales et oléoprotéagineux en Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA). Elle commence par présenter les volumes produits à léchelle nationale et régionale pour la campagne 2019/2020 et insiste sur la forte progression des surfaces cultivées en bio ces dernières années. Comme ce phénomène entraîne une hausse de loffre en céréales et oléo-protéagineux bio, cette fiche alerte sur la nécessité de faire un point tous les ans avec son metteur en marché afin de valoriser au mieux ses productions (il faut trouver le bon équilibre entre rentabilité et rotation culturale). Concernant le marché des cultures en deuxième année de conversion (C2), elle précise que les nombreuses conversions ont entraîné une saturation des débouchés et qu'il est possible que le prix dachat des C2 baisse au niveau national. Elle indique ensuite les cultures de vente les plus recherchées en AuRA ; un tableau récapitule les différents opérateurs économiques de la région, leur aire dinfluence, leurs coordonnées, ainsi que leurs attentes et leurs besoins en matière de cultures. Elle apporte aussi, sous la forme dun tableau, des informations (personnes ressources et coordonnées) sur les organismes de développement de lagriculture biologique en AuRA (structures de coordination régionale et structures daccompagnement technique).
Les filières laitières, dont le lait bio, toujours dans la tourmente du Covid-19
Tendances Lait Viande est une lettre mensuelle éditée par lInstitut de lÉlevage (Idele) et la Confédération Nationale de lÉlevage (CNE). Elle explique la conjoncture des marchés de la viande et du lait. Durant la crise de la Covid-19, des numéros hors-série ont été réalisés chaque semaine afin danalyser limpact de cette crise sur les marchés français et européens. Ce numéro spécial, datant du 14 mai 2020 et sous forme de diaporama, est dédié à lévolution des marchés laitiers durant cette période avec une partie consacrée au lait bio. Il a été réalisé par Gérard You et Benoît Baron, respectivement responsable du service Économie des filières et chef de projet Conjoncture Lait à lIdele. Après une première partie consacrée à la filière conventionnelle (marché des produits laitiers, prix, collecte, débouchés, exportations ), la seconde partie est dédiée à la filière bio. Durant le confinement, la consommation de lait bio a été boostée même si le marché a été chahuté. Des données plus précises sont apportées sur lévolution de la collecte, des prix, les produits transformés, le lait déclassé, les débouchés et la consommation française. Des focus sont ensuite réalisés sur les filières lait bio de pays voisins : Allemagne, Autriche, Danemark, Pays-Bas. Il est également possible de visionner le webinaire (séminaire en ligne) lié à ce diaporama, afin de bénéficier des explications et commentaires de Gérard You et de Benoît Baron (http://idele.fr/no_cache/recherche/publication/idelesolr/recommends/les-filieres-laitieres-dont-le-lait-bio-toujours-dans-la-tourmente-du-covid-19.html).
Filières viande bio : Léquilibre matière fragilisé
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSelon les espèces et les débouchés, lélevage bio est impacté de différentes manières par la Covid-19. Les structures tournées vers la restauration hors domicile (RHD) sont les plus impactées. Cest le cas par exemple de la SCA Le Pré Vert (coopérative de 280 éleveurs bio, située en Dordogne) qui écoule 25 % de ses volumes en RHD. En plus de la perte de ce débouché, cette coopérative a dû faire face à un autre inconvénient : léquilibre matière pour les carcasses. Alors que la restauration collective favorisait léquilibre matière, les consommateurs achètent beaucoup de viandes à griller ou hachées, ce qui entraîne des déséquilibres. Des veaux rosés ont aussi dû être congelés et des reports dabattage ont été mis en place. Toutefois, cette viande devra sécouler et entrera forcément en collision avec la production. Chez Sicaba, société coopérative basée dans lAllier, les marchés restent déstabilisés et des réajustements quotidiens sont effectués. Toutefois, la perte des débouchés en RHD a été en partie compensée par le bond des ventes en magasins bio et via le e-commerce. Le buf, avec ses morceaux nobles, est le gagnant de cette période alors que les agneaux et les porcs subissent un repli. Concernant la vente directe, il est difficile dévaluer son évolution, mais il est certain que les fermes pratiquant déjà la vente en caissettes ont bénéficié dafflux de commandes.
Fromages de chèvres bio de Nouvelle-Aquitaine : Un marché de niche très porteur
Barbara KASERER-MENDY, AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, la production de lait de chèvre bio est localisée sur une diagonale allant de la Dordogne aux Deux-Sèvres. Le lait de chèvre ne représente que 2 % des laits collectés en France, et seulement 1,5 % de ce lait est bio. La part de transformation à la ferme et de vente directe est particulièrement élevée dans cette filière. Actuellement, la demande en produits à base de lait de chèvre bio est croissante et loffre insuffisante. Le lait de chèvre présente des caractéristiques organoleptiques et nutritionnelles intéressantes (digeste, ne favorise pas le dépôt de graisse dans le système vasculaire ). En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs fromages sont fabriqués à partir du lait de chèvre : trois types de cabécous (le Chabichou du Poitou AOP, le Rocamadour AOP, le Cabécou du Périgord qui est protégé par une marque collective et un logo), le Sainte-Maure de Touraine AOP, le Mothais sur feuille, le Couhé-Vérac, le Carré du Poitou, le Chabis, le Figou, ou encore la Jonchée Niortaise.
Lait biologique : après le changement déchelle, la filière face au défi de la valeur
Ce diaporama a été présenté à loccasion de lédition 2020 des BioThémas, un cycle de conférences organisé chaque année par lITAB et le Pôle Bio Massif Central dans le cadre du Sommet de lÉlevage. Il présente les différents enjeux de la filière lait biologique. Cette filière a connu un véritable changement déchelle cette dernière décennie : en douze ans, elle est passée de 1% à 4,5 % de la collecte nationale. Elle rencontre trois principales problématiques : 1) une évolution de loffre par à-coups (elle a connu deux vagues de conversions massives) ; 2) une saisonnalité marquée sur la matière première (avec un fort pic de production au printemps) ; 3) un mix-produit encore déséquilibré (la part belle à la matière grasse). A court terme, les principaux enjeux de la filière lait biologique consistent à mieux valoriser les volumes supplémentaires liés à la deuxième vague de conversions. Pour cela, il faut notamment quelle arrive à mieux réguler les volumes produits pour tamponner la saisonnalité et éviter un trop fort déclassement de lexcédent en filières conventionnelles. A long terme, les enjeux sont dassurer la reprise des fermes laitières biologiques pour préserver les volumes produits (ce marché devrait rester dynamique).
Laurent Cassy, président des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine
Frédérique ROSE, AuteurLaurent Cassy est un viticulteur et un céréalier bio basé en Gironde. En 2019, il a été élu président des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Cette association regroupe 300 adhérents et a pour objectif de défendre les vignerons bio de cette région et de promouvoir leurs vins. Elle a notamment comme missions deffectuer une veille juridique (notamment sur lévolution du cahier des charges bio), danticiper les marchés en cherchant de nouveaux débouchés stables et de renforcer le conseil technique. Pour ce dernier point, elle réunit plusieurs réseaux : Fnab, Chambres dagriculture, conseil privé L'association Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine est également impliquée dans plusieurs programmes de recherche en lien avec la réduction des intrants en nologie et travaille en collaboration avec lIFV, luniversité de Bordeaux et lITAB. Dans cette interview, Laurent Cassy commence par détailler les différentes missions de cette association. Il explique ensuite comment se porte le marché des vins bio en Nouvelle-Aquitaine, apporte des informations sur les marchés à approfondir dans les années à venir et aborde le sujet du cuivre. En complément de cette interview, un encart décrit son exploitation. Cette dernière est composée de 51 ha de vignes et de 24 ha de grandes cultures.
Le marché alimentaire bio en 2019 : Estimation de la consommation des ménages en produits alimentaires biologiques en 2019 : Edition 2020
C. RENAULT, Auteur ; T. CHEVER, Auteur ; V. ROMIEU, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS (12 Rue Henri Rol-Tanguy, 93 100, FRANCE) : AGENCE BIO (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique) | 2020Les principaux chiffres de la consommation de produits biologiques par les ménages français en 2019, de l'étude réalisée par AND-International pour l'Agence BIO, sont présentés. En 2019, la valeur des achats de produits alimentaires issus de lagriculture biologique a progressé de 1,331 milliard deuros, soit une croissance de + 13,4 % vs 2018. Le marché a ainsi atteint 11,294 milliards de chiffre d'affaires. La consommation de produits alimentaires bio représente désormais plus de 6% de la consommation totale de produits agricoles et alimentaires. De nombreux tableaux et graphiques détaillent cette croissance : chiffre d'affaires des produits bio par circuit de distribution ; ventes de produits bio par famille et par circuit ; circuits de distribution de la viande bio de 2014 à 2019 ; vente des produits de l'aquaculture par espèce et par circuit ; chiffres d'affaires et parts de marché en fruits et légumes frais bio ; estimation des achats de vins bio par les ménages en France en 2019, par circuit, en volume et en valeur, estimation des emplois dans l'aval des filières bio de 2012 à 2019, etc.
Millésime Bio, La Levée de la Loire, Demeter Les vins bio à lassaut des marchés
Frédérique ROSE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAvec des surfaces viticoles bio en hausse en 2019, les salons professionnels attirent dailleurs de nombreux viticulteurs bio en quête de nouveaux débouchés. Pour sa 27ème édition (janvier 2020), les chiffres de fréquentation du salon international des vins bio (Millésime bio) sont toujours en hausse : 1 300 exposants et 6 850 visiteurs (les visiteurs étrangers sont en hausse de 8 %). Ce salon a dailleurs investi un million deuros dans du nouveau mobilier et une formule 4.0 : plateforme digitale interactive exposant/visiteur pour prendre des rendez-vous, possibilité de récupérer des cartes de visite électroniques, géolocalisation des exposants. Lespace dédié aux autres boissons alcoolisées a aussi été agrandi (un encart est réservé à lune dentre elles : un pétillant à base de sève de bouleau). Deux exposants (Céline Barbaud, Domaine des Favards, et Olivier Martin, président de la cave coopérative dIrouleguy) et un visiteur (Filip De Wit, caviste) expliquent les objectifs de leur participation à ce salon. Dautres salons ont un succès grandissant. Entre La Levée de la Loire, Demeter International, Madavin aux Greniers St-Jean, Les Anonymes, Les Pénitentes, Salon Salon, Vins bio au fil de leau, La Dive Bouteille, plus dun millier de producteurs ont exposé entre le 31 janvier et le 4 février. Un viticulteur, Michel Delhommeau (EARL Les vignes St-Vincent), fidèle à la Levée de la Loire, explique en quoi ce salon est indispensable pour diversifier ses débouchés. Un encart est également réservé à la nouvelle charte Vin méthode Nature.
Natexpo à Lyon : Objectif : relocaliser !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLédition 2020 de Natexpo (salon national bio réservé au commerce inter-entreprises BtoB) a pu se tenir en présentiel, les 21 et 22 septembre à Lyon, avec des restrictions concernant le nombre de visiteurs présents en même temps sur le site. Ce rendez-vous annuel, dédié aux magasins bio, a accueilli 8 000 visiteurs et 700 exposants, dont la majorité proviennent du secteur alimentaire. Cet évènement a permis de constater que ce secteur est dynamique et boosté par la demande (ex : + 48 % pour les farines). Toutefois, selon les différents syndicats des filières aval de la bio, il ne suffit plus dêtre AB, il faut aller plus loin : authenticité, qualités nutritionnelles, liens avec les territoires et les producteurs, préservation de la biodiversité, bien-être animal Par ailleurs, même si le premier confinement a augmenté la croissance du marché bio, lenvol des ventes sest atténué au second semestre. En un an, les magasins spécialisés ont connu une hausse de 6 % de leur CA, ce qui se traduit par un ralentissement de leur croissance, tandis que les GMS progressent de 15 %, avec, comme devise, rendre la bio plus accessible. Cet article est complété par deux encarts : lun apporte le témoignage de Cyrille Moulin, un producteur engagé dans le label Bio Équitable en France, et lautre est dédié à lhuilier biologique Émile Noël, dont les ventes connaissent une forte croissance.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mai 2020
Au sommaire de la note de conjoncture et d'actualités sur les produits biologiques de mai 2020 : - Filières animales : Secteur laitier ; Secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; Secteur des viandes de volailles et ufs ; - Filières végétales : Secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; Secteur des fruits et légumes ; Secteur viticole ; - Évolution du marché bio français ; - Échos du monde.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mars 2020
Au sommaire de la note de conjoncture et d'actualités sur les produits biologiques de mars 2020 : - Filières animales : Secteur laitier ; Secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; Secteur des viandes de volailles et ufs ; - Filières végétales : Secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; Secteur des fruits et légumes ; Secteur viticole ; - Évolution du marché bio français ; - Échos du monde.
Nouvelle-Aquitaine : Focus sur les légumes dindustrie
Frédérique ROSE, AuteurLe colloque « Légumes biologiques de transformation, quels facteurs de réussite ? », organisé par Bio Nouvelle-Aquitaine, a réuni plus dune centaine de participants, le 23 janvier 2020, à Sabres, dans les Landes. Il a été loccasion déchanger sur la fertilité des sols, la fertilisation et la gestion des plantes alcaloïdes (notamment le datura et la morelle). Plusieurs acteurs de la filière ont constaté que le marché avait atteint un palier en Nouvelle-Aquitaine, avec moins de demande et plus de concurrence (notamment avec la Bretagne et la Normandie pour la carotte de conservation). Toutefois, la demande reste croissante pour un certain nombre de légumes. Comme les industriels recherchent de plus en plus de produits bio, français et locaux, la Fnab a déposé un nouveau logo de commerce équitable Nord-Nord : le logo bio français équitable. Il repose sur un contrat tripartite (producteurs, industriels et distributeurs) et a été construit en collaboration avec Picard. Il définit le volume à apporter sur plusieurs années et spécifie le prix dachat (qui est basé sur le prix de revient de lagriculteur et qui est révisé annuellement). La sortie dune première gamme est prévue pour mars 2020. Au niveau technique, les acteurs ont également évoqué la difficulté à trouver de la main duvre pour le désherbage, la disponibilité de la fertilisation organique, lincidence de la nouvelle réglementation, ainsi que la volatilité des prix.
Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires : Rapport au Parlement 2020
Benoît DEFAUCONPRET, Auteur ; Laure DEDON, Auteur ; Annie DUBOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL CEDEX (12 Rue Henri Rol-Tanguy, TSA 20002, 93 555, FRANCE) : FRANCEAGRIMER | 2020LObservatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a été créé par la loi de modernisation de lagriculture et de la pêche de 2010, pour éclairer les filières sur la formation des prix tout au long des activités de production, de transformation et de distribution des produits alimentaires. Après quelques éléments de réflexion sur l'impact de la crise sanitaire Covid-19 sur les filières agroalimentaires et des données statistiques sur lévolution des prix et des charges, ce rapport détaille les données économiques des différentes filières : viande porcine et charcuterie, viande bovine, viande ovine, volailles de chair et lapins, produits laitiers de lait de vache, produits laitiers de lait de chèvre, pain, pâtes alimentaires, fruits et légumes, produits de la pêche et de laquaculture. La section 11 du rapport 2020 dresse, pour la première fois, un panorama général de la filière agriculture biologique, avec un focus spécifique sur le lait de vache biologique et les fruits et légumes bio. La filière lait de vache biologique parvient à adapter loffre à la demande, malgré les craintes liées à la croissance de la collecte (prix du lait moyen en 2019 à 6/1000l au-dessus du niveau de 2018 pour le prix standard, et 9/1000l pour le prix réel, malgré des replis au 1er trimestre). Ces deux prix ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré, signe dun bon équilibre du marché. La filière fruits et légumes bio française est également en croissance, avec une gamme qui sélargit en magasins non spécialisés et avec des ventes en magasins spécialisés bio qui se maintiennent, positionnant ce canal de distribution parmi les principaux circuits dapprovisionnement.
Organic Farming in India - A Summary
S. ALAGAPPAN, AuteurL'Inde produit une grande diversité de cultures vivrières, notamment des céréales, des légumineuses et des oléagineux. L'agriculture diversifiée est la priorité du gouvernement. Un soutien technique et financier est apporté aux agriculteurs pour encourager la diversification, en particulier dans les domaines du maraîchage, de l'horticulture, des plantes médicinales et aromatiques, de l'apiculture et de la sériciculture (élevage de vers à soie). En ce qui concerne les techniques de l'agriculture biologique, elle sont pratiquées en Inde depuis des milliers d'années. La population indienne a prospéré grâce à ce type dagriculture. Depuis la colonisation du pays et larrivée de lagriculture moderne, des effets néfastes ont été constatés : augmentation des résidus de pesticides dans les matières alimentaires, eutrophisation des eaux de surface et souterraines, augmentation des émissions de protoxyde d'azote qui nuisent à la couche d'ozone Les écologistes font pression pour mettre en place des systèmes de production plus durables, notamment en agriculture biologique. Cet article analyse l'importance de l'agriculture biologique en Inde. Pour cela, il sintéresse aux principes de l'agriculture biologique, à la place de ce type dagriculture dans l'économie rurale, aux modes de consommation et à l'exportation de produits biologiques.
Plus de 1 200 élevages bio ou en conversion
Damien HARDY, AuteurSelon l'Agence BIO, en 2019, le marché bio français représentait presque 12 milliards d'euros (6,4 milliards d'euros en 2015). La forte demande en produits bio tire la production. En 2019, 47 200 producteurs bio étaient dénombrés en France, soit 13 % de plus qu'en 2018. Les exploitations caprines bio totalisent plus de 87 661 chèvres, soit 10 % du cheptel national, contre seulement 3 % en 2010.
Pommes de terre bio : Une production en hausse de 36 %
Béatrice ROUSSELLE, AuteurEn France, les récoltes de pommes de terre biologiques pour la campagne 2019-2020 sont estimées à 49 000 t. Ce volume a augmenté de 36 % par rapport à lannée précédente. Cette forte croissance est due à de meilleurs rendements et à une hausse des surfaces emblavées (+ 6,3 % par rapport à la campagne 2018-2019). Il faut rappeler que la campagne 2018-2019 avait été marquée par une forte baisse de production (- 13,5 % par rapport à 2017-2018) en raison des mauvaises conditions climatiques. Cette conjoncture avait entraîné des importations de pommes de terre bio pour équilibrer le marché national (4 800 t, soit quatre fois plus quen 2017-2018) et les prix avaient augmenté de 11 % en moyenne sur un an.
Des projets en houblon partout en France
Charles BAUDART, AuteurFace à la demande grandissante des microbrasseries, les surfaces en houblon progressent en France. Elles ont atteint 450 ha en 2018. La production commence dailleurs à sortir de son berceau historique, même si lAlsace concentre encore 95 % des surfaces. Actuellement, 80 % des bières produites en France sont fabriquées à partir de houblons étrangers. La production de houblon français est rare et fortement demandée, car les variétés françaises présentent un atout : elles sont pauvres en acide Alpha, lindicateur de lamertume, ce qui permet aux bières dexprimer des arômes spécifiques et recherchés par les biérologues. Le bio est également un autre atout de la filière française : fin 2021, les brasseurs ne pourront plus fabriquer de la bière bio avec du houblon conventionnel. La conduite biologique de cette culture demande beaucoup de travail et de main duvre, un rendement inférieur de 20 % par rapport au conventionnel. Afin de mieux structurer cette filière en pleine évolution, une interprofession, nommée InterHoublon, vient dêtre créée. Cet article est accompagné de plusieurs encarts : lun porte sur lentreprise Hopen-Terre de Houblon qui participe au développement dune filière de houblon bio en Nouvelle-Aquitaine, et un autre sur le témoignage de Patrigh Korneg, un producteur de houblon bio basé en Bretagne.
Repères économiques : Reprise du marché des compléments alimentaires en 2019
BIO-LINEAIRES, AuteurSelon le Syndicat National des Compléments Alimentaires (Synadiet), en 2019, le marché des compléments alimentaires a progressé de 3 %, contre 1,3 % en 2018. Tous les circuits de distribution n'ont pas de manière égale profité de cette croissance. En nombre de parts de marché, c'est la pharmacie qui est restée leader avec 50,3 %, affichant cependant un recul de 0,3 % par rapport à l'année précédente. Le E-commerce a vu augmenter ses parts de marché (+ 20 %), ainsi que son chiffre d'affaires (10,8 %), tandis que le circuit spécialisé (bio, diététique, franchise) a connu une légère baisse. La tendance du marché s'affirme sur les produits santé (digestion, stress, sommeil) au détriment des produits minceur.
Salon Biofach de Nuremberg : La bio mondiale en effervescence
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa salon international Biofach sest tenu, du 12 au 15 février 2020, à Nuremberg (Allemagne). Malgré la menace tangible liée à la Covid-19, il a regroupé 3 792 exposants de 110 nationalités et 47 000 visiteurs de 136 pays, preuve de la vitalité du secteur bio. Les conférences ont été très suivies : elles ont enregistré 10 000 participants. Les nationalités les plus présentes sur ce salon sont bien évidement les Allemands, suivi par les Autrichiens, les Italiens, les Français et les Néerlandais. La présence de la France se renforce chaque année avec 222 exposants en 2020, dont 178 en alimentaire et le reste en cosmétique. Biofach reste en effet un salon incontournable pour développer les ventes à lexport ou élargir ses approvisionnements. Lévolution du règlement européen qui encadre lAB a aussi été évoquée, notamment les règles dimportation des produits bio dans lUnion Européenne, encore en pleine négociation. Ces futures règles représentent un élément crucial dans le marché mondialisé de la bio, dautant que les consommateurs européens sont très convoités. Autre point largement discuté : la certification de groupe. Elle permettrait de mutualiser les coûts de certification des petits paysans, notamment dans les pays tiers, mais elle suscite de nombreuses interrogations.
Tarn Journée grandes cultures bio : Tarn, quelle demande du marché et quelles opportunités ?
Marianne SANLAVILLE, Auteur ; Maëva COLOMBET, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, AuteurDans le Tarn, une rencontre sur le thème du Marché des grandes cultures biologiques sest tenue, le 10 janvier 2020, au Lycée agricole de Lavaur. Cette demi-journée, co-organisée par la Chambre dagriculture du Tarn et Coop de France Occitanie, avait pour objectif de donner aux producteurs une vision globale du marché et de leur permettre didentifier les principaux organismes collecteurs du département. Pour cela, cinq entreprises de laval ont été conviées : Agribio Union/Arterris, la RAGT, la coopérative agricole de Carmaux, Unicor et Caste. Au total, 31 producteurs ont participé à cette rencontre. La collecte nationale bio a deux principaux débouchés : lalimentation animale (60 % des volumes) et lalimentation humaine (40 %), avec une demande croissante en origine France ou locale. LOccitanie est la première région productrice de grandes cultures bio en France. Elle a connu un taux record de conversions, ces trois dernières années. Avec laugmentation des surfaces en C2 et lévolution de la réglementation AB (passage de 30 à 25 % de C2 dans les formulations daliments pour bétail), certaines C2 deviennent difficiles à valoriser dans cette région. Néanmoins, des débouchés restent encore à saisir.
The World of Organic Agriculture : Statistics and Emerging Trends 2020
Helga WILLER, Auteur ; Bernhard SCHLATTER, Auteur ; Jan TRAVNICEK, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2020Cette 21ème édition de létude "The World of Organic Agriculture", réalisée par le FiBL et IFOAM Organics International, réactualise les données statistiques mondiales sur l'AB et offre une synthèse complète du développement de l'agriculture biologique dans le monde, en présentant des données chiffrées par grandes aires géographiques : Afrique, Asie, Europe, Méditerranée, Amérique latine et Caraïbes, Amérique du Nord et Océanie. Elle sappuie pour cela sur les données de 186 pays durant lannée 2018. 2018 a été une nouvelle année record pour lagriculture biologique mondiale. La surface agricole biologique a augmenté de deux millions dhectares pour atteindre 71,5 millions d'hectares. Les surfaces totales sont de 36 millions d'hectares pour l'Océanie ; 15,6 millions d'hectares pour l'Europe ; 8 millions d'hectares pour l'Amérique Latine ; 6,5 millions d'hectares pour l'Asie ; 3,3 millions d'hectares pour l'Amérique du Nord et 2 millions d'hectares pour l'Afrique. Les ventes du commerce de détail de produits bio ont, elles aussi, continué leur croissance pour atteindre un nouveau record. Cette enquête annuelle montre ainsi que la tendance positive de ces dernières années se poursuit.
Tomates et concombres biologiques : Une campagne 2020 compliquée sur les marchés
Goulven MARÉCHAL, AuteurDans lOuest, les producteurs biologiques de tomates et de concombres qui commercialisent leurs productions en circuits longs ont été confrontés à dimportantes difficultés de commercialisation, de mai à août 2020. Le marché était en effet saturé, ce qui a engendré des baisses au niveau des prix payés aux producteurs : - 25 % pour les tomates grappes par rapport à 2019 et - 35 % pour les concombres. La filière manque de données objectives pour expliquer cette saturation du marché, mais plusieurs hypothèses, conjoncturelles et structurelles, ont été relevées : un pic de production national (année propice pour ces cultures) ; une croissance trop rapide de la production bio (hausse de 20 % des surfaces engagées en bio par rapport à 2018) ; une importation conséquente de létranger par les distributeurs (donnée actuellement difficile à chiffrer) ; un effet secondaire du confinement (les particuliers ont eu plus le temps de jardiner) ; un afflux de production dès le 1er mai en raison de la réglementation sur lutilisation des serres chauffées en AB (la loi ninterdit pas dutiliser cette pratique, mais interdit de commercialiser les produits issus de serres chauffées avant le 1er mai).
Viandes bio : + 10 % de tonnage en magasin bio en 2019
BIO-LINEAIRES, AuteurLes résultats 2019 de l'observatoire de la viande bio d'Interbev montrent une nouvelle évolution des tonnages (+ 16 % par rapport à 2018), en particulier en porcins. En magasins bio, la forte demande en viande de porc bio s'est accentuée en 2019 (+ 13,5 %). Toutes viandes confondues, les magasins bio possèdent 14,7 % de part de marché (+ 10 %). Avec 56 % de part de marché, la GMS restait le premier circuit de distribution de la viande bio en 2019.
Viandes bio : Une dynamique en mutation
Niels BIZE, AuteurA l'échelle nationale, la production de viande bovine bio a continué sa progression en 2019, alors que la production de viande bovine conventionnelle a diminué par rapport à 2018. Dans l'Ouest plus particulièrement, le rythme des conversions des dernières années augure d'une offre en progression. Dans le même temps, on relève une baisse de la consommation globale de produits carnés et un marché de la viande bio moins demandeur que prévu. La filière va devoir composer avec une offre supérieure à la demande. Dans ce contexte, la restauration collective pourrait être un débouché à explorer. 2 graphiques illustrent l'évolution des cheptels de vaches allaitantes et de vaches laitières bio en Bretagne. L'Union des Éleveurs Bio de Bretagne (UNEBB) et Bretagne Viande Bio (BVB) sont présentés.
Vrac : vendre au bon prix
VITISBIO, AuteurVignerons bio Nouvelle-Aquitaine a étudié, pour le vignoble bordelais, la construction des prix de vente des vins bio vendus à des GMS. A l'échelle nationale, une étude pour l'Agence BIO a révélé une différence notable du prix de vente au départ du chai, entre les différents circuits de distribution, allant de 7 en moyenne en vente directe (pour une bouteille de 0,75 L) à 3,10 en GMS, en passant par 4,90 en magasins bio. Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine a évalué les marges prises par les différents intermédiaires. En moyenne, le prix de 0,75 L de vin revient à 1,67 au vigneron, si lon se base sur un coût de production de 2 000 pour un tonneau de 900 L (les coûts de production varient en fonction du rendement obtenu par le producteur). A ce prix, il faut ajouter les frais de mise en bouteilles (qui sont souvent à la charge du producteur), estimés entre 0,65 et 1 par bouteille. Une bouteille revient alors autour de 2,67 au producteur. Cette bouteille sera vendue un peu plus de 6 en GMS, une fois les marges de négoce (x 1,3), les marges de la grande distribution (x 1,5) et la TVA (x 1,2) ajoutées. Une étude menée en 2013 a néanmoins montré que 36 % des consommateurs sont prêts à payer une bouteille de vin bio entre 6 et 9 .
2èmes Rencontres des grandes cultures bio - 22 janvier 2019 - Paris XIIe : Le rendez-vous technique des acteurs des filières des grandes cultures bio
Amélie CARRIERE, Auteur ; Anne-Laure TOUPET DE CORDOUE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Une journée Grandes Cultures Bio a été organisée par lITAB, ARVALIS Institut du végétal et Terres Inovia en janvier 2019. Les thématiques portaient sur : - L'évolution du marché bio en France et en Europe : Quelle vision pour la filière des grandes cultures françaises ? ; - Post récolte : Comment préserver la qualité technologique et sanitaire des graines en AB ? ; - Quels leviers techniques pour disposer d'une offre variétale adaptée pour l'AB ?
9è Rencontre technique CTIFL/ITAB Fruits Biologiques : Diversité de connaissances et de systèmes
Muriel MILLAN, Auteur ; Claude-Eric PARVEAUD, AuteurLa 9ème Rencontre technique Fruits Biologiques, coorganisée par le CTIFL et lITAB, sest tenue le 28 mars 2019 au centre CTIFL de Balandran (Gard). Ce rendez-vous bisannuel, dédié aux professionnels de larboriculture bio, a réuni plus de 138 participants. Il a permis de faire le point sur les dernières connaissances scientifiques et techniques, qui permettront peut-être de lever certains verrous au développement de la production de fruits l'état des lieux du marché, le lien entre la consommation de produits bio et la santé humaine, les stratégies de diversification, ainsi que des points relatifs à lagronomie, à la réglementation et à la conservation. Cette journée sest clôturée par une visite du verger biologique du projet ALTO, situé sur lexploitation de Balandran.
Agir sans attendre : Notre plan pour le climat
Alain GRANDJEAN, Auteur ; Marion COHEN, Auteur ; Kévin PUISIEUX, Auteur | PARIS (2 Impasse de Conti, 75 006, FRANCE) : ÉDITIONS LLL, LES LIENS QUI LIBÈRENT | 2019Alain Grandjean est président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et lHomme (FNH), polytechnicien, docteur en économie, spécialiste reconnu des questions environnementales. Kévin Puisieux est ancien conseiller politique au Parlement européen et responsable économie et finance de la FNH. Marion Cohen est experte associée de la FNH. Selon les auteurs, les investissements ne sont pas à la hauteur, loin de là, pour développer une économie sobre et durable. Les gouvernements sont guidés principalement par le court-termisme et la priorité exclusive donnée aux contraintes économiques. Cet ouvrage déconstruit un à un les arguments qui justifient linaction et propose une piste de sortie par le haut. En effet, aucune règle ne nous empêche dagir. Il est temps de modifier les politiques car, aujourdhui, cest un véritable plan vert qui simpose. Cette transition nécessaire, qui met au cur la question écologique, doit d'abord être pensée ensemble, politiquement - dans le cadre des traités actuels -, plutôt que par l'unique prisme économique.
Lail bio français, situation du marché et organisation de la filière régionale
Laurence ESPAGNACQ, Auteur ; Marie BOLLINO, AuteurEn France, la consommation dail est estimée entre 35 et 40 000 t/an (soit moins de 500 g par ménage). En bio, la consommation se situerait autour de 3 à 4 000 t/an. La production nationale dail bio est évaluée à environ 600 - 700 tonnes : la plus grande partie de lail bio consommée en France nest donc pas dorigine française. En Occitanie, les différents metteurs en marché de lail traditionnel, ainsi que les négociants spécialisés en AB saccordent pour signaler quil manque des volumes dail bio français pour répondre à la demande de leurs clients (magasins, grossistes, restauration et export). En revanche, la demande concerne uniquement des produits de qualité : lail doit être trié, brossé et éraciné. En 2018, le prix dachat au producteur se situait entre 4 et 5 /kg. La campagne de l'ail bio 2019 permettra de voir si les volumes en nette progression seront absorbés par le marché. En complément de ces données sur la filière, Fabrice Furlan (producteur dail bio dans le Gers) apporte son témoignage. Lail est la culture traditionnelle de son exploitation. Il sest converti à lAB en 2015 et explique les principaux changements induits dans son itinéraire technique (date de semis, désherbage, rotation, fertilisation).
L'alimentaire bio en GMS fin 2018
BIO-LINEAIRES, AuteurFin 2018, le taux de croissance de la distribution des produits bio en hypermarchés, supermarchés, Enseignes à Dominante Marques Propres et E-commerce était estimé à 21,4 %, contre 20,4 % en 2017. Un tableau présente, pour l'ensemble des produits bio (épicerie salée, sucrée, crèmerie, frais non laitier, surgelés-glaces, liquides), l'évolution du chiffre d'affaires et de la part de marché entre décembre 2017 et décembre 2018, ainsi que le cumul annuel.
La bio en Allemagne : Distribution spécialisée bio : à la recherche d'une nouvelle niche ?
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Allemagne, des partenariats récents entre des associations de producteurs bio et des grandes surfaces ont mis à rude épreuve, depuis 2018, la cohésion de la filière bio. Les 3 associations allemandes bio les plus importantes, Naturland, Bioland et Demeter, ont récemment signé des contrats-cadres avec la GMS et le discount. Les acteurs de la distribution spécialisée bio, qui pouvaient compter autrefois sur une certaine "exclusivité", restent opposés à l'argument de la démocratisation des produits bio qui relève, selon eux, du "greenwashing". Ils entendent poursuivre les différentes actions entreprises visant à se démarquer de la distribution conventionnelle.
La bio en Allemagne : Marché bio, dynamique... dans l'ensemble, mais avec des zones de turbulences
BIO-LINEAIRES, AuteurPrésentés au salon professionnel Biofach (Allemagne) début 2019, les chiffres 2018 du marché bio allemand montrent une bonne croissance pour un marché de cette maturité. Des phénomènes nouveaux et contradictoires compliquent cependant une analyse fine de ce marché : stagnation du nombre de magasins bio depuis 10 ans, mais réinstallation de la distribution spécialisée en centres-villes, nouvelles formes hybrides de vente de produits frais en direct (chaînes de stands de marché mobiles sillonnant toute une région), impossibilité d'obtenir des chiffres fiables des ventes sur internet, etc. Malgré ces approximations, il reste évident que le marché bio allemand est dynamique. Les consommateurs et la population continuent à être mobilisés pour faire face aux enjeux écologiques, comme le montre de façon emblématique la future loi visant, en Bavière, à interdire les pesticides.
La bio dans le monde : Une poussée encore inégale
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSelon la 20ème édition du rapport du Fibl et dIfoam, la bio poursuit sa croissance à l'échelle mondiale. Sa surface atteignait près de 70 millions dhectares en 2017, soit 1,4 % des surfaces cultivées, ce qui représente une hausse de 20 % par rapport à lannée précédente. Cette forte augmentation sexplique en partie par un bond des conversions en Australie avec 8,5 millions dhectares supplémentaires. Le nombre de producteurs à léchelle mondiale est également en hausse, avec une augmentation de 5 %. Il est estimé à 2,9 millions : lInde domine avec 835 000 agriculteurs bio, suivie par lOuganda (210 350 agriculteurs bio) et le Mexique (210 000 agriculteurs bio). Presque un quart des surfaces bio et plus de 87 % des producteurs se trouvent dans des pays en développement avec des marchés émergents. Les deux tiers des surfaces bio sont consacrées aux prairies pour de lélevage extensif. Les terres cultivées sont également en progression (+ 11 %) et couvrent 12 millions dhectares.
Bio : Les défis des distributeurs spécialisés
Florence BRAY, AuteurCe dossier, dédié aux distributeurs spécialisés et à leurs stratégies 2019, se compose des articles suivants : - La stratégie des spécialistes du bio en questions ; - Les leaders de la distribution sélective reprendront-ils l'avantage sur les GSA ? ; - Les challengers sont-ils condamnés à une course à la taille ? ; - Les réseaux bio des GSA vont-ils réussir à se faire une place ? ; - Une expansion tous azimuts du bio en GMS.
Le bio en GMS : une croissance qui s'essouffle pour la première fois !
Ingrid CUGNIERE, AuteurDepuis le début de l'année 2019, le bio ne cesse de progresser en GMS (+ 21,6 %), mais cette croissance tend à s'essouffler, comparé à la croissance de + 23,1 % en 2018 vs 2017. Tous les rayons du PGC-FLS (Produits de grande consommation - Frais libre-service) ont progressé. A noter que, dans 4 rayons, le bio progresse, alors que le conventionnel non : hygiène, épicerie salée, épicerie sucrée et spiritueux-champagnes. Selon l'institut IRI, le bio devrait atteindre 7 % du chiffre d'affaires alimentaire d'ici 2021.
Le bio, un marché mondial
Julie BUTLER, AuteurLes enjeux et lavenir du marché mondial du bio ont fait lobjet dun débat lors du 2ème Biofruit Congress, au salon Fruit Attraction (octobre 2019), à Madrid. Selon Pierre Escodo, rédacteur en chef dEurofresh Distribution, le marché mondial de la bio représente 92 milliards deuros. Toutefois, la croissance de la demande en produits bio est en train de ralentir et passe en dessous des 10 % par an. Par ailleurs, les consommateurs sont déconcertés face à la multiplicité des messages. Pour Pierre Escodo, il est ainsi nécessaire dinnover sur les produits bio et sur les manières de promouvoir leur consommation. Pour cela, il est important de prendre en compte certaines typicités liées aux différentes régions du monde : l'importance de la transparence sur les aliments pour les consommateurs en Chine et en Russie ; l'impact environnemental et la réduction des plastiques en Amérique du nord ; le goût en Europe. Actuellement, lEurope de lEst est un marché en croissance rapide : les volumes de produits bio sont encore faibles mais ils augmentent chaque année. La demande croît également en Amérique latine et en Asie.
Bio : le vertige de la croissance
Bérengère LAFEUILLE, Auteur ; Justine PAPIN, AuteurDepuis quelques années, l'agriculture biologique connaît un changement d'échelle important, aussi bien à l'échelle mondiale qu'à l'échelle française : le nombre de producteurs certifiés dans le monde a doublé entre 2007 et 2017, et le marché mondial a atteint plus de 92 milliards d'euros en 2017. Cette forte croissance a fait sortir l'agriculture biologique de son marché de niche, et elle doit désormais se positionner entre les principes historiques des pionniers de la bio et les nouvelles attentes du marché et des consommateurs. Certaines des difficultés rencontrées sont discutées dans cet article. Les débats portent notamment sur la question des serres chauffées, ou encore sur l'agrandissement des élevages, par exemple en volailles.
Les BioThémas 2019 : Lait bio, un marché en développement : quels résultats pour quelle durabilité de la filière ?
Benoît BARON, Auteur ; Yannick PECHUZAL, Auteur ; Stéphane DOUMAYZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2019Le 3 octobre 2019, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec la filière lait biologique ont été proposés à loccasion de la 7ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Les différents intervenants ont présenté des résultats obtenus dans le cadre des projets BioRéférences et Résilait. La première présentation réalisait un « État des lieux du marché des produits laitiers biologiques et stratégies des opérateurs de la filière ». La deuxième apportait des « Résultats technico-économiques et coûts de production de la filière lait de vache bio sur le Massif Central ». Les deux dernières présentations abordaient la conversion des exploitations laitières : « Conversion en AB : satisfaction des éleveurs laitiers et changements de pratiques » ; « La satisfaction des éleveurs vis-à-vis de leur conversion à lAB reflète-t-elle une amélioration des performances économiques des exploitations ? ».
BioViandes : un projet sur la filière viande bio à léchelle du Massif Central
Cloé MONTCHER, AuteurDepuis la fin de lannée 2017, le projet BioViandes, qui est coordonné par le Pôle Bio Massif Central, cherche à mieux structurer la filière viande biologique dans la grande région du Massif Central. Ce territoire est une terre délevage qui comporte un nombre croissant de troupeaux biologiques. Bien que la viande bio soit un produit de plus en plus recherché par les consommateurs et que lélevage bio soit important dans le Massif Central, une inadéquation est observée entre loffre et la demande. Beaucoup délevages biologiques produisent, en effet, des animaux maigres (broutards) qui ne sont pas valorisés dans les filières biologiques. Les opérateurs de laval demandent, au contraire, plus danimaux finis. Lengraissement peut être considéré comme une clé de réussite pour les systèmes bio. Encore faut-il réussir à engraisser efficacement, sans acheter trop daliments extérieurs car leurs coûts sont importants en AB. Les élevages de ce territoire ont donc tout intérêt à engraisser majoritairement leurs animaux à lherbe, puisque cette ressource est importante sur le Massif Central. Le projet deuxième volet du projet BioViandes va ainsi étudier les axes suivants : 1 Renforcer lapproche collective à léchelle de ce territoire ; 2 Contribuer à lever les freins techniques et économiques à lengraissement à lherbe de bovins et ovins bio ; 3 Travailler au développement des débouchés pour la viande bio à l'herbe du Massif Central.
Le boom de l'anacarde en Côte d'Ivoire : transition écologique et sociale des systèmes à base de coton et de cacao
François RUF, Auteur ; Siaka KONE, Auteur ; Boniface BEBO, AuteurLa Côte dIvoire est devenue le premier producteur mondial de noix de cajou, aussi appelées anacardes. Cet essor est en partie lié aux marchés : stagnation des prix du coton et du cacao et hausse du prix de lanacarde sur deux périodes. Pour mieux comprendre les déterminants de cette évolution, une étude sest intéressée à 6 zones de Côte dIvoire, entre 2016 et 2017. Elle montre que lanacardier, arbre robuste et résistant aux sécheresses, est privilégié par les planteurs car il évite, pour linstant, tout recours aux intrants chimiques et au crédit, contrairement au coton ou au cacao. Il devient un outil de transition écologique et sociale. De plus, en zone cacaoyère, lanacardier est utilisé en agroforesterie, réduisant la mortalité des jeunes plants de cacao.
C2 et protéagineux seraient-ils les premières victimes du développement de lAB et de la nouvelle réglementation européenne ?
Vincent HOUBEN, AuteurAlors que la conversion des surfaces céréalières et doléo-protéagineux a bondi à léchelle nationale de 140 % depuis 2015, le marché des C2 risque dêtre prochainement perturbé, et plus particulièrement celui des protéagineux. Pour linstant, les cultures en C2 peuvent être incorporées à hauteur de 30 % dans lalimentation animale. Au vu des surfaces en C2 et des rendements relatifs C2/AB, la production de C2 est actuellement proche de cet équilibre, voire excédentaire pour certaines espèces. Ce marché est donc déjà sous tension. En 2021, la nouvelle réglementation va limiter lincorporation de C2 à 25 %, ce qui va générer un déséquilibre. Le passage au 100 % bio (contre 95 % actuellement) des aliments pour les volailles et les porcs risque aussi de déstructurer le marché des protéagineux. Actuellement, la part autorisée daliments non AB était généralement constituée de protéines « dopées » en acides aminés essentiels soufrés (amidon de pomme de terre...). Le passage au 100 % bio ne va plus permettre cette pratique. Comme le tourteau de soja est actuellement la seule solution opérationnelle, ce changement va sûrement conduire à ce que cette culture soit la seule source de protéines au détriment des pois, féveroles et autres protéagineux.
Chiffres de lAgence Bio pour 2018 : Lannée de tous les records
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLannée 2018 a connu de nombreux records concernant lagriculture biologique. Selon lAgence BIO, la surface en bio a augmenté de 17 % pour atteindre deux millions dhectares, soit 7,5 % du territoire français. La part des fermes en bio a dépassé les 10 %, avec 41 600 exploitations. Cette croissance concerne toutes les régions et toutes les filières, mais une évolution particulière est à noter pour les grandes cultures (+ 31 %), les légumes (+ 24 %) et les fruits et la vigne (+ 20 %). Ces augmentations devraient permettre une réduction de lapprovisionnement extérieur à lavenir. Dans la filière, le nombre de transformateurs, distributeurs et importateurs a aussi progressé. La consommation bio a augmenté de 15 % en 2018 et représente près de 5 % des achats alimentaires, soit 9,7 milliards deuros. Florent Guhl, directeur de lAgence BIO, explique que lamélioration de la disponibilité et de la visibilité sont des facteurs favorables. En distribution, on note un poids important des GMS qui représentent 49 % des ventes, soit une augmentation de 22,6 % par rapport à 2017. La vente en magasins spécialisés augmente aussi, mais dans une moindre mesure (+ 7,7 %) ; de même pour la vente directe (+ 12, 8 %) et les artisans / commerçants (+ 10,3 %). Enfin, les ventes en viandes bio se sont accélérées, avec une augmentation de 21 % en un an.
Les chiffres du bio en 2018
L'année 2018, en France, a vu l'ensemble de la filière bio progresser par rapport à 2017 : + 17 % pour la SAU, + 15,7 % d'achats en valeur, + 13 % de producteurs, + 12 % de transformateurs, + 41% de distributeurs, + 14 % d'emplois directs... Les chiffres clés 2018 de la bio, c'est aussi une production record en France, une dynamique des surfaces certifiées bio, un essor des conversions des élevages et un marché qui se démocratise.