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Un serious-game pour piloter une exploitation laitière
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLagro-écologie permet daméliorer la durabilité de lagriculture. Pour promouvoir son application, il faut que ses concepts soient enseignés aux étudiants et aux professionnels du secteur agricole. Néanmoins, il est souvent difficile dillustrer lagro-écologie en sappuyant concrètement sur une approche globale et en quantifiant limpact de différents facteurs au niveau du système dexploitation. Le jeu sérieux SEGAE (SErious Game For AgroEcology learning) peut servir de support aux enseignants et aux formateurs. Ce jeu a été créé dans le cadre dun projet Erasmus+ qui a associé des universités et des centres de recherche (dont INRAE) de plusieurs pays européens. SEGAE se base sur le cas dune ferme en polyculture élevage, à orientation laitière. Ce jeu permet de simuler des modèles agricoles complexes sur lesquels les joueurs peuvent évaluer les impacts des pratiques via des indicateurs de durabilité environnementale, économique et sociale. Il est accessible gratuitement en ligne. Les apprenants peuvent jouer de façon indépendante, mais les échanges entre élèves et enseignants sont cruciaux pour apprendre efficacement et confronter des idées et des points de vue.
Sival Innovation 2021 : Nominés et lauréats sélectionnés par Biofil
BIOFIL, AuteurLa 35ème édition du Sival, le salon international des productions végétales spécialisées dAngers, a été reportée en 2022 en raison de la situation sanitaire. En revanche, le concours Sival Innovation a été maintenu. Cet article présente une sélection de lauréats et nominés susceptibles dintéresser la filière bio. Quatre innovations variétales sont tout dabord présentées : 1 Terapur, une variété de carottes résistante aux nématodes à kystes ; 2 Inogo C.O.V, une variété de pommes résistante à la tavelure ; 3 Nathy®-Sauvignac, une variété de raisin de cuve blanc résistante au mildiou, à loïdium et au black-rot ; 4 Starlor C591, une variété de tomate cerise grappe jaune positionnée haut de gamme. Les trois innovations suivantes concernent des intrants pour la protection des cultures : 1 Moka, un biostimulant à base de levure ; 2 T-Protect®, un diffuseur et protecteur dinsectes auxiliaires ; 3 Fertiss Bio, un substrat fertilisé (motte de multiplication). Les quatre innovations suivantes sont en lien avec le machinisme et lautomatisme : 1 SunAgri®, un système agrophotovoltaïque dynamique ; 2 un groupe hydraulique mobile à entraînement électrique ; 3 un robot de désherbage (Oz) avec un système de guidage RTK ; 4 - Pressionet, un outil de lutte mécanique contre la cochenille rouge du poirier. Deux autres innovations concernent la production : 1 NetbowTM, un arc goutte à goutte adapté à lirrigation en pot ; 2 - Mano, un manomètre connecté et sans fil qui repère les anomalies du réseau. Enfin, les quatre dernières innovations sont des services ou des logiciels : 1 Captrap® Vision, un piège connecté qui compte automatiquement les insectes ravageurs ; 2 Water Weight, un outil pour contrôler la déshydratation des fruits durant la phase de conservation ; 3 IrrigAssistant®, un service dédié au pilotage de lirrigation ; 4 Une nouvelle fonction « bilan hydrique » sur linterface e-Terroir destinée aux vignerons.
Supporting policymakers in designing agricultural policy instruments: A participatory approach with a regional bioeconomic model in La Réunion (France)
Marie DUPRE, Auteur ; Jean-Marc BLAZY, Auteur ; Pierre-Yves LE GAL, Auteur ; ET AL., AuteurLes modèles bioéconomiques peuvent permettre d'évaluer, en amont, les conséquences de politiques publiques sur le secteur agricole. Néanmoins, comme les décideurs politiques participent rarement à leur conception ou à leur utilisation, ces modèles sont souvent trop complexes ou ne répondent pas à leurs questions. Cet article décrit la mise en uvre d'un processus de modélisation participatif qui a impliqué des décideurs politiques régionaux. Ce processus repose sur neuf étapes. Dans un premier temps, les chercheurs ont développé un prototype du modèle bioéconomique. Les acteurs publics ont alors été mobilisés pour identifier les enjeux et caractériser les scénarios permettant d'explorer les questions retenues. Ces scénarios ont ensuite été simulés avec le modèle bioéconomique, qui pouvait évoluer en fonction des besoins, et les résultats ont été discutés avec les acteurs publics. La méthode a été appliquée à La Réunion (France) sur la conception et l'évaluation des dispositifs d'aides liés au développement de l'agriculture biologique. Les résultats ont mis en évidence : (i) le type dexploitation qui se convertissait à l'agriculture biologique en fonction du montant des aides, (ii) comment la demande locale pouvait être satisfaite ou non pour chaque produit biologique et (iii) les montants des budgets de subventions qui en découlent. L'approche s'est avérée pertinente pour l'échange de connaissances entre les acteurs publics et les chercheurs, et a notamment engendré des discussions sur les systèmes agricoles innovants, la diversité des exploitations et l'évaluation multicritère des choix politiques. Les scénarios simulés ont ainsi offert un support permettant danticiper les évolutions du marché et les défis environnementaux.
Usage du cuivre : En nette baisse, mais encore indispensable
Arnaud FURET, AuteurLes producteurs bio cherchent à limiter l'usage de cuivre, mais ce dernier reste encore indispensable pour de nombreuses cultures, notamment la pomme de terre. Les années où la pression en mildiou est modérée, les producteurs parviennent à limiter l'utilisation de cuivre mais, en cas de forte pression, ils sont fréquemment au-delà de la dose moyenne de 4 kg/ha/an (dose lissée sur une moyenne de 7 ans). Les stratégies de traitement sont diverses : certains traitent périodiquement (ex : tous les 7 à 10 jours), dautres renouvellent les traitements tous les 20 mm de précipitations, dautres les pilotent plus finement via loutil daide à la décision Mileos (un encart détaille cet OAD développé par Arvalis). Outre le positionnement des traitements et lutilisation de différents sels de cuivre (dont les actions sont un peu différentes), il est aussi possible de mobiliser des produits alternatifs (ex : engrais foliaire, lithothamne). De nombreuses expérimentations sont en cours mais, globalement, les alternatives ne sont pas aussi efficaces que le cuivre en cas de forte pression. Le principal levier reste la résistance variétale, mais il est conseillé de continuer à traiter un minimum pour éviter que la résistance ne soit contournée. Un encart apporte le témoignage dAurélien Fercot, un producteur de plants de pommes de terre qui a recours à la phytothérapie pour diminuer ses doses de cuivre.
Vers une optimisation de l'eau dans nos fermes maraîchères
William PARMÉ, AuteurPour faire face au changement climatique, les maraîchers vont devoir intégrer la gestion de leau dans leurs réflexions. Globalement, les pratiques économes en eau sont connues, mais leurs impacts sur la réduction de l'eau sont encore peu évalués. Cest pourquoi Agrobio 35 a lancé le projet ECOEAULEG (ECOnomies dEAU en LEGumes). Ce projet sarticule autour de deux principales actions : 1 une enquête sur les systèmes dirrigation, les problématiques et les pratiques économes en eau (réalisée durant lhiver 2020-2021) ; 2 la conduite dessais dans trois fermes pilotes d'Ille-et-Vilaine (saison 2021). Les résultats montrent que 46 % des fermes qui disposent dun bassin rencontrent des problèmes dalgues, ce qui occasionne des disfonctionnements dans les systèmes dirrigation, ainsi que des nettoyages récurrents. Peu de fermes utilisent des outils daide à la décision (OAD) pour conduire leur irrigation, mais certaines ont installé des programmateurs. Malgré les systèmes dirrigation, douze producteurs ont connu des périodes de stress hydrique. Plusieurs leviers peuvent pourtant être mobilisés pour réduire la consommation en eau : des OAD, des stratégies dirrigation (plus ou moins stressantes pour la plante), ainsi que des paillages. Un focus est réalisé sur lessai qui a testé un OAD sur une culture de patates douces sous abris.
Vu à Tech&Bio
VITISBIO, AuteurPlusieurs matériels et intrants utilisables en viticulture biologique ont été présentés lors de lédition 2021 du salon professionnel Tech&Bio. Sept dentre eux figurent dans cet article : 1 Lentreprise Busa présente loutil GYMF qui repose sur des modules de désherbage mécanique à houes rotatives étoilées ; 2 CBC Biogard propose le diffuseur de phéromones biodégradable Biootwin L fabriqué à base de polymères biosourcés ; 3 - Filpack crée des convecteurs à air chaud mobiles (pesant 400 g à vide) utilisés pour lutter contre le gel en viticulture et en arboriculture ; 4 Sumi agro propose, en partenariat avec la société Fyteko, le biostimulant Nurspray pour prévenir les stress hydriques de la vigne et des fruitiers ; 5 Terranis, en partenariat avec lICV, a développé loutil daide à la décision Oenoview qui se base sur lindice de vigueur de la vigne (fCover) ; 6 Texinov et SCDC sunissent pour créer la solution CovImpact, une gamme de filets paragrêle, dombrage et anti-pluie ; 7 UPL présente Vinivax, un stimulateur de défense des plantes à base dalgues qui permet de lutter contre les maladies fongiques.
Agroecology & digitalisation: Traps and opportunities to transform the food system
Francesco AJENA, Auteur ; Nicola BOSSARD, Auteur ; Chantal CLEMENT, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124-4, 1000, BELGIQUE) : IFOAM - ORGANICS EUROPE | 2020Les impacts du changement climatique rendent encore plus urgente la transition vers des systèmes alimentaires agroécologiques plus résilients et moins dépendants des intrants externes. Le numérique peut aider à accélérer cette transition. Il ne doit, toutefois, pas être conçu uniquement comme une solution technologique qui permettrait au modèle agricole majoritaire (basé sur une forte intensité d'intrants) datténuer légèrement certains de ses impacts néfastes sur lenvironnement et sur la société, tout en augmentant le pouvoir de contrôle des industries du numérique et en affaiblissant davantage les agriculteurs. Les questions de contrôle et de propriété des données sont désormais bien identifiées dans le débat public. Le numérique et l'agroécologie (dont lagriculture biologique) apparaissent parfois, dans les débats, comme deux récits dominants et contradictoires sur l'avenir de l'agriculture. Dans une première partie, ce rapport apporte des informations sur : 1 les opportunités et les menaces du numérique dans la transformation du système alimentaire ; 2 - l'accaparement du pouvoir bionumérique (les données récupérées sont ici vues comme une ressource de l'agro-industrie) ; 3 - les impacts environnementaux du numérique et des nouvelles technologies. La deuxième partie répond à la question « A quoi doit ressembler un développement numérique compatible avec les valeurs et les principes de l'agroécologie ? ». Pour finir, la troisième et dernière partie de ce rapport présente deux exemples liés au déploiement du numérique en agriculture : 1 - les résultats dune enquête exploratoire, menée auprès dagriculteurs bio suisses, sur leur niveau dacceptation et de préparation à larrivée du numérique en agriculture biologique ; 2 le cas d « Ugunduzi », une application co-créée avec des paysans, en Tanzanie.
Aliment des porcs : Formuler du 100 % bio et local
Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au nouveau cahier des charges obligeant à nourrir les animaux en 100 % bio, trois éleveurs de porcs bio qui misent autant que possible sur du local témoignent de leurs pratiques. Philippe Betton, naisseur-engraisseur en plein air en Mayenne, est faffeur et prépare lui-même 5 rations grâce à un logiciel de formulation. Il intègre dans ces rations avant tout les ressources quil produit ou qu'il trouve localement. Il complète, selon les besoins, avec du soja (quil achète extrudé, même sil en produit pour la vente). Ses truies gestantes et ses porcs en finition consomment aussi des fourrages de luzerne et de trèfle violet quil produit (en pâturage et sous forme déshydratée). Benoît Lion, post-sevreur et engraisseur en bâtiment dans lOrne, intègre aussi des fourrages de luzerne dans ses rations. Il a simplifié son alimentation avec 2 formules (2ème âge et charcutier). Il est autonome pour moitié avec ses cultures, quil complète par des achats de triticale, de féverole et de maïs auprès dune voisine. Il achète aussi du soja bio, autant que possible français, voire européen, qui constitue 20 % de la ration 2ème âge et seulement 9 % de la formule croissance. Olivier Héno, naisseur-engraisseur dans le Morbihan, produit lui aussi des mélanges céréales/protéagineux, mais utilise des formules d'aliments réalisées par son vendeur de minéraux. Sa ferme compte 50 ha consacrés à des mélanges céréales/protéagineux. L'éleveur alerte sur la question de la digestibilité de la féverole, qui réduit lintérêt de son utilisation.
Cap Climat : Une bonne boussole pour adapter sa ferme
SYMBIOSE, AuteurPour s'adapter à l'évolution du climat, les agriculteurs sont invités à mettre en place un panel d'actions sur leurs exploitations. Depuis 2018, le projet de recherche-action Cap Climat, financé par l'entreprise Yves Rocher et l'ADEME, vise à fournir aux agriculteurs des repères sur des solutions adaptées et réalisables à l'échelle de leur système. Le programme a notamment associé des producteurs et des EPCI (Redon Agglomération et l'Oust à Brocéliande Communauté). Un travail d'enquête auprès de 15 fermes a permis de faire émerger une multitude de pratiques d'adaptation aux changements et aléas climatiques. 10 pratiques ont été sélectionnées pour leur efficacité : haies fourragères, pâturage tournant, accès à l'eau, diminution des parasites, valorisation des prairies humides, etc. Elles ont été caractérisées à l'aide de 5 indicateurs et sont présentées sous forme de boussoles pour guider les agriculteurs dans le choix d'actions à tester sur leur ferme Dans cet article, d'autres pratiques sont présentées, avec leurs intérêts pour des démarches d'adaptation et leurs conditions de réussite.
Climaviande : Le cas de lAutunois, dans le nord-ouest de la Saône-et-Loire, au cur du bassin Charolais ; Climaviande : La zone des Essarts, dans le nord-est de la Vendée, avec des Charolaises
Jean-Christophe MOREAU, Auteur ; Véronique GIILLES, Auteur ; Aurélie MADRID, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Lobjectif de létude Climaviande était dévaluer les impacts du changement climatique sur des systèmes délevage allaitant, et de rechercher des pistes dadaptation avec les éleveurs et leurs conseillers. Pour cela, létude a reposé sur trois grandes étapes : 1 lévaluation et la quantification des évolutions climatiques passées et futures sur le territoire étudié ; 2 lidentification des impacts sur les animaux et sur les systèmes fourragers (rendements, conditions daccès à la ressource, dates de semis et de récolte) ; 3 lintégration de ces travaux dans des systèmes d'élevage, pour imaginer collectivement, avec les éleveurs, les adaptations possibles. Cette dernière étape a été réalisée en s'appuyant sur un jeu sérieux : le Rami Fourrager. Cette démarche a été appliquée sur trois zones détude : le bassin Charolais (Saône-et-Loire, région autunoise), le bassin Limousin et les Pays de la Loire (Vendée, zone des Essarts). Deux synthèses régionales présentent les résultats de cette démarche, dans lAutunois et dans la zone des Essarts. Cette étude, financée par Interbev, a été réalisée par lInstitut de lElevage, en partenariat avec Arvalis-Institut du végétal, Inrae, MétéoFrance, ainsi que les Chambres dagriculture de Saône-et-Loire et des Pays de la Loire.
Colloque MEXAVI : Intérêt des plantes chez les volailles : comment passer de la croyance à la science ?
Francis ENJALBERT, Auteur ; Maxime QUENTIN, Auteur ; Géraldine CHANU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (7 Rue du Faubourg Poissonnière, 75 009, FRANCE) : ITAVI (Institut Technique de l'Aviculture) | 2020Ce diaporama regroupe toutes les présentations qui ont servi de supports lors du colloque « Intérêt des plantes chez les volailles : comment passer de la croyance à la science ? ». Ce colloque sest tenu le 22 octobre 2020, dans le cadre du projet Casdar Mexavi (Méthodologie permettant dévaluer la capacité des EXtraits végétaux à renforcer les défenses naturelles des espèces AVIcoles, 2017-2020). Dans un premier temps, une introduction rappelle lintérêt de trouver des alternatives aux antibiotiques, ainsi que les enjeux auxquels tente de répondre le projet Mexavi. Les aspects réglementaires liés à lutilisation dextraits de plantes en alimentation animale sont ensuite rappelés, tout comme lusage des plantes en santé animale (cette présentation démontre la nécessité dadapter lévaluation et la réglementation aux usages) et la caractérisation des extraits. Une étude sur des extraits végétaux et des poudres de plantes en alimentation animale est ensuite présentée. Loutil de sélection Check'Mex (aide à lidentification dextraits de plantes dintérêt) est ensuite détaillé et accompagné dun retour dexpérience utilisateur. Suit une présentation de la mangeoire électronique Bird-e, un outil qui permet dévaluer limpact dun extrait de plante sur le comportement alimentaire. Des explications sont également apportées sur des méthodes permettant : 1 - dévaluer, sur les cellules, linnocuité et les effets des extraits de plantes ; 2 - dévaluer leffet des extraits de plantes sur le système immunitaire ; 3 de valider lefficacité des extraits de plantes en ferme expérimentale. Toutes ces interventions sont également disponibles sous forme de vidéos.
Le conseil stratégique aux agriculteurs : outils, pratiques et perspectives
Charles-Antoine GAGNEUR, Auteur ; Olivier THIERY, AuteurHistoriquement, les acteurs du conseil agricole sont dans une logique descendante, avec une approche tactique, par thématique, et qui sappuie sur lidée dun problème/une solution. Face à la transition agroécologique, lagriculteur doit repenser son système. Dans ce contexte, se pose la question du déploiement du conseil stratégique, à léchelle du système, approche qui se démarque des formes habituelles de conseil technique. A la demande du ministère de lAgriculture et de lAlimentation, une étude a été menée, en 2018, sur le conseil stratégique. Cette étude a été réalisée à partir dune soixantaine d'enquêtes auprès de plusieurs organismes de conseil, sur 4 grands thèmes : la définition et les grandes modalités du conseil stratégique ; le cadre de travail interne et externe des conseillers délivrant ce conseil ; la formation et le développement professionnel des conseillers ; les outils de politiques publiques. Ce document revient sur les principaux enseignements de cette étude. Globalement, cette dernière montre que, si le conseil stratégique est abordé par de nombreux organismes (via notamment la mise au point doutils daide à la décision), il est au final peu déployé sur le terrain, même sil est plus développé au sein des Onvar. Cet état des lieux peut sexpliquer par divers facteurs : lorganisation même des structures de conseil ; leur spécialisation et leur fonctionnement cloisonné ; leur mode de management ; la formation des conseillers ; les nécessités de sortir de la logique de la préconisation validée et appuyée par des références, de modifier la relation de service avec les agriculteurs ou encore de faire évoluer le mandat donné au conseiller. Aujourdhui, les contours et les méthodes de laccompagnement stratégique ne font pas consensus et les organismes sont en cours de changement pour répondre à ce nouveau défi. Nombre dacteurs déplorent toujours un conseil agricole « émietté » en sous-domaines, sans connexion, source dincohérence et de moindre efficacité. Développer le conseil stratégique serait, au final, source de « liant » et donc un moteur pour moderniser le conseil agricole.
Dans les filières bovines, apprivoiser le changement climatique : La méthode déployée dans le cadre de Climalait et Climaviande
JC. MOREAU, Auteur ; A. MADRID, Auteur ; F. RUGET, Auteur ; ET AL., AuteurLe changement climatique est déjà à lorigine dadaptations des systèmes fourragers dans les exploitations délevage de bovins. Les évolutions tendancielles générées par le changement climatique ne sont pas très connues des éleveurs, qui redoutent surtout les aléas de forte ampleur (ex : sécheresse). Ladaptation consiste souvent à sécuriser loffre de fourrages dans le cadre dune autonomie accrue. Cependant, il est important, pour bien identifier des leviers de sécurisation, de préciser les caractéristiques et les impacts agronomiques et zootechniques du climat à venir, ainsi que les variabilités interannuelles, à différentes saisons. Les projets CLIMALAIT et CLIMAVIANDE ont développé et mobilisé des connaissances et des outils nouveaux sur ces aspects, qui sont ensuite intégrés à léchelle du système dexploitation à l'aide d'un jeu de plateau utilisé avec des éleveurs. Ce jeu se prête à la formulation de voies dadaptation et de propositions à adapter à chaque contexte local.
Développer la production biologique sur un territoire... et si on changeait dangle dapproche ?
Patricia HEUZE, AuteurBio en Hauts-de-France a construit loutil « SensiBio », qui vise à comprendre les facteurs psychosociologiques influençant le passage à lAB dans un territoire, afin dadapter ensuite des dispositifs publics territoriaux en faveur du développement de lagriculture biologique. Cet outil permet de réaliser une étude, basée sur léchange individuel, utilisant des grilles dentretien et danalyse, et abordant lagriculteur sous 2 angles : sa prédisposition au changement et son rapport au métier dune part (est-il plutôt entrepreneur, innovateur ou prudent ?) ; sa perception de lAB et des agriculteurs bio dautre part (sa position entre le rejet, lhésitation et lengagement en bio, sa connaissance et laccès aux acteurs bio, sa perception des freins).
Dossier élevages : Comment limiter le parasitisme des ruminants ? Retour dexpérience dun GIEE ariégeois
Cécile CLUZET, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur14 éleveurs ariégeois de ruminants, tous en zones herbagères de coteaux ou de montagne, accompagnés par le Civam Bio 09, ont constitué un GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) autour de la question des alternatives à lallopathie dans le traitement du poly-parasitisme. Pour produire aussi bien tout en traitant moins, il faut retenir 2 points dimportance : des animaux en bonne santé, développant une bonne immunité, et une pression parasitaire faible dans lenvironnement. Il faut aussi sappuyer sur une démarche de détection (avec collecte dinformations sur létat dinfestation des animaux : signes cliniques, coproscopies, baisse de production) et, en cas dalerte, agir de façon adaptée, selon la gravité, la classe dâge ou encore la période de reproduction. Dans ce cas, on peut utiliser divers leviers : le soutien par les plantes, ladaptation des pratiques de pâturage et dalimentation ou en dernier recours, le traitement allopathique ciblé (sur les animaux les plus touchés). La prévention reste centrale, en tenant compte des parasites présents, des sensibilités diverses des animaux (selon lespèce, lâge, le stade de reproduction...) ou des effets liés au climat (ex. labsence de gel important en hiver est favorable aux parasites). Des points-clés sont alors à retenir : éviter le surpâturage, favoriser si possible le pâturage mixte (ex. ruminants/équins), éviter les zones à risque (ex. zones humides), favoriser limmunité naturelle de contact, avoir de bonnes conditions délevage et une alimentation adaptée, ou encore sélectionner les mères les moins sensibles.