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Vignerons du monde : Polic Estate Truške
Arnaud FURET, AuteurPeter Polic gère le domaine viticole Polic Estate Truške, en Slovénie. Il produit du vin bio depuis 2013. L’ensemble du vignoble est enherbé et l’herbe fauchée, 3 à 4 fois par an, est laissée sur place. Le climat local méditerranéen et venteux limite la propagation de maladies fongiques ; seulement 2 à 3 kg de cuivre sont pulvérisés par hectare. Le vigneron diffuse de la musique dans les vignes (accueil de pièces musicales...) et dans ses caves dans l’objectif d’une amélioration de la qualité du vin. Les vins sont élaborés à partir de fermentations spontanées et avec un ajout limité de sulfites, uniquement à l’embouteillage. L’essentiel de la production (12 000 bouteilles par an) est exportée. Le domaine produit également des olives et de l’huile de pépins de raisin.
Adaptation au changement climatique des élevages ovins agropastoraux : Leviers mobilisables pour 4 systèmes méditerranéens
Marine CURTIL DIT GALIN, Auteur ; Aurélie MADRID, Auteur ; Fabien STARK, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Dans le cadre de l’UMT Pasto, en s’appuyant sur une méthode de travail qui associe modélisation et expertise de terrain, une étude a été conduite sur 4 systèmes ovins agropastoraux contrastés de type méditerranéen (2 en ovins lait et 2 en ovins viande), pour identifier et évaluer des leviers d’adaptation au changement climatique. En ovins lait, les deux cas étudiés sont : un système d’Occitanie avec des surfaces pastorales importantes (490 brebis Lacaune, 267 l/ brebis, SAU de 103 ha et 297 ha de surfaces pastorales) ; et un système d’Occitanie avec de moindres surfaces pastorales (780 brebis Lacaune, 280 l/ brebis, SAU de 175 ha et 105 ha de parcours). En ovins viande, sont analysés : un système transhumant de PACA (770 brebis, 3 périodes d’agnelages, SAU de 60 ha, 460 ha de parcours et 160 ha d’estives) et un système sur parcours d’Occitanie (360 brebis, agnelage de début de printemps, SAU de 55 ha et 545 ha de parcours). Les 4 cas d’étude ont été confrontés à un scénario climatique avec modification des périodes de pousse de l’herbe et de la biomasse disponible (printemps plus précoce, baisse de la disponibilité en herbe de 15 % dès le milieu du printemps, par exemple). Les leviers d’adaptation présentés peuvent varier d’un système à l’autre. Parmi ces leviers, peuvent être particulièrement cités : réduire l’effectif (pour les laitiers), modifier le calendrier de production, ajouter une surface additionnelle, jouer sur la production de fourrages (en produire plus, installer un séchage en grange...), sur la transhumance (faire une transhumance en plaine en hiver, par ex.) ou sur les espèces fourragères implantées. La suite des études à mener devra porter sur la construction et l’évaluation de stratégies d’adaptation associant plusieurs leviers face à des successions d’années climatiques comptant différents aléas.
L'expérience du Système Participatif de Garantie chez BioEspuña
Julie HUGUES DIT CILES, Auteur ; Stéphane MAILLARD, AuteurEn février 2023, un groupe de consommateurs d’agrumes bio est parti rencontrer des paysans en Murcie (dans le sud-est de l’Espagne), en vue de créer un Système Participatif de Garantie (SPG). L’objectif de cette initiative était de rapprocher, au maximum, les producteurs de la coopérative BioEspuña (agrumes, fruits méditerranéens et tropicaux et huile d'olive) des consommateurs finaux, en Occitanie, à travers un réseau de circuits courts (AMAP, groupement d'achats...), afin de limiter la dépendance de ces agriculteurs biologiques paysans aux intermédiaires et aux spéculateurs. Au-delà de l'objectif de certification citoyenne, les visites de fermes effectuées lors de ce voyage ont permis, au groupe, de découvrir le contexte local (zone semi-aride) et ses enjeux, d'échanger et de créer du lien avec les producteurs.
How much can changes in the agro-food system reduce agricultural nitrogen losses to the environment? Example of a temperate-Mediterranean gradient
Josette GARNIER, Auteur ; Gilles BILLEN, AuteurLa volatilisation de l'ammoniac (NH3), les émissions d'oxyde nitreux (N2O) et la lixiviation du nitrate (NO3) en agriculture sont à l'origine de graves risques environnementaux. Dans cette étude, les chercheurs ont analysé, à l’échelle de régions administratives de même importance de l'Union Européenne (UE), les flux d'azote à travers les systèmes agroalimentaires, selon un gradient tempéré-méditerranéen (France, Espagne et Portugal) et avec des conditions climatiques et pédologiques contrastées. Ils ont évalué les émissions atmosphériques et hydrologiques d'azote provenant des sols et des systèmes d'élevage. La volatilisation de NH3 variait entre 6,2 et 44,4 kg N/ha/an, l'émission de N2O entre 3 et 4,9 kg N/ha/an et la lixiviation de NO3 entre 5,4 et 154 kg N/ha/an. Dans l'ensemble, les émissions de N2O étaient plus faibles dans les régions méditerranéennes, où le lessivage de NO3 était plus important. La volatilisation de NH3, dans toutes les régions, suit approximativement la distribution de la densité du bétail. Ces pertes sont également étroitement liées au niveau d'intensité de la fertilisation et à la spécialisation du système agricole (élevage intensif notamment). En outre, deux scénarios futurs possibles à l'horizon 2050 ont été explorés : (1) un scénario basé sur les prescriptions de la stratégie de l'UE "De la ferme à la fourchette" (F2F), avec notamment 25 % d'agriculture biologique et 20 % de réduction des engrais azotés ; (2) un scénario agro-écologique hypothétique (AE), avec une agriculture biologique généralisée, une reconnexion de la culture et de l'élevage, et un régime alimentaire plus sain avec une augmentation de la part des protéines végétales à 65 % (c'est-à-dire, le régime méditerranéen). Les résultats ont montré que le scénario AE a pour effet d'augmenter les coûts de production, mais aussi d'améliorer la qualité de l'alimentation, et qu’il permettrait des réductions beaucoup plus importantes des pertes d’azote, à savoir une réduction de 60 à 81 %, tandis que le scénario F2F n'atteindrait qu'une réduction de 24 à 35 %.
Organic farming sustains bats in Mediterranean farmland
Leonardo ANCILLOTTO, Auteur ; Chiara SCARAMELLA, Auteur ; Fabio DARTORA, Auteur ; ET AL., AuteurA travers cette étude, les auteurs se sont intéressés aux effets de l'agriculture biologique et des infrastructures constituant l'agroécosystème sur la présence et l'activité des chauves-souris en zone méditerranéenne. Globalement, les chauves-souris à la recherche de nourriture s'orientent préférentiellement vers des zones conduites en agriculture biologique. Les éléments du paysage (haies, arbres...) ont une influence particulièrement positive sur l'activité des chauves-souris, qui montrent donc un attrait plus marqué pour les zones agricoles qui privilégient ce type d'infrastructures. En contrepartie, les chauves-souris, en consommant divers ravageurs des cultures (arthropodes...), jouent un rôle non-négligeable dans la protection des cultures.
Dossier : Le pâturage hivernal, une pratique d’avenir
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurMême s'il n'est pas possible partout, le pâturage en période hivernale (décembre à février) est une pratique d’avenir dans un contexte de changement climatique. Les prairies, en cette saison, offrent une « petite » pousse (tant qu’il ne gèle pas) ou des stocks sur pied, autrement dit des ressources qui peuvent être valorisées par le pâturage avec des bovins viande, si on respecte certaines conditions. L’herbe d’hiver est de bonne valeur alimentaire et on peut compter sur une à deux tonnes de matière sèche à l’hectare. Un pâturage d’hiver permet aussi une pousse de qualité au printemps, dès le premier cycle de pâturage. C’est donc une ressource à valoriser, qui plus est, avec un coût faible. Cependant, il faut veiller à ne pas surpâturer et à éviter le piétinement. Il faut choisir entre un chargement très faible ou un temps de présence très court. Il est nécessaire de tenir compte de la météo, de la portance du sol, mais aussi de la vitesse de repousse et de respecter un temps de repos suffisant (même si les parcelles peuvent supporter deux passages). Il est important de prévoir aussi des parcelles « parking » pour accueillir les animaux si les conditions se dégradent. Cette pratique implique d’être organisé et de bien préparer les parcelles avec des points d’abreuvage. Ces conditions respectées, le pâturage hivernal présente de nombreux avantages, sans impacts négatifs sur le bien-être animal. C’est ainsi que de plus en plus d’éleveurs y ont recours, comme le GAEC de Charmeil, dans la Loire, qui, malgré des sols souvent très humides et un climat froid, fait pâturer son troupeau bio de 36 mères Angus et leurs suites toute l’année dehors, hiver compris. Dans le GAEC Chavanon, également dans la Loire, ce sont les génisses (des Charolaises), destinées à l’engraissement, qui pâturent l’hiver, avec de bons résultats techniques. Le pâturage d’hiver est aussi une option en zone méditerranéenne, comme pour Frédéric Floutard, éleveur naisseur, qui conduit son troupeau d’Aubrac bio tout le temps en extérieur, en valorisant en particulier les garrigues.
Echanger et partager ses résultats entre groupes de maraîchers ; Le Tour de Provence des collectifs maraîchers
Agnès CATHALA, AuteurLe Groupement régional des Civam de Provence-Alpes-Côte d’Azur anime un programme d’échanges de pratiques entre collectifs de maraîchers en transition agroécologique (AB, Groupe Dephy…). Il pilote le projet « Systèmes maraîchers agroécologiques en Méditerranée » (SMAEM), en lien avec la fédération régionale des Civam d’Occitanie qui pilote une action similaire. Le projet SMAEM compte 3 objectifs : favoriser l’échange entre collectifs de maraîchers engagés dans une démarche agroécologique, faire connaître ces collectifs et leurs résultats auprès des producteurs en zone méditerranéenne, et compléter un outil de diagnostic de durabilité adapté au maraîchage. Une brochure a été diffusée suite à un recensement conduit en 2020, en interrégional, sur les collectifs existants et leurs objectifs. Ainsi, 23 groupes de maraîchers ont été identifiés, travaillant sur trois grands thèmes : les pratiques agroécologiques, l’évaluation de la durabilité et la coopération entre maraîchers. Des rencontres intergroupes ont été réalisées : un séminaire interrégional en distanciel en 2021 et une série de 4 journées de rencontre, « le Tour de Provence des collectifs Maraîchers », toutes organisées dans une exploitation et dans un département différents, au sein de la région PACA. Ces journées permettent de mettre en avant le collectif « local » et ses résultats. Organisées en invitant à chaque fois une classe de BPREA, ces journées permettent aussi de faire le lien avec l’enseignement. Ces temps de partage, bien accueillis, ont été riches en échanges et les maraîchers en redemandent : un bon augure pour la suite du projet.
Élevages au pâturage et développement durable des territoires méditerranéens et tropicaux : Connaissances récentes sur leurs atouts et faiblesses
Alexandre ICKOWICZ, Auteur ; Charles-Henri MOULIN, Auteur ; Claire AUBRON, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022Les élevages familiaux de ruminants au pâturage, en territoires méditerranéens et tropicaux, contribuent directement à huit des dix-sept objectifs du développement durable (ODD) du programme des Nations Unies pour 2030. Ces élevages ont été longtemps en marge des efforts d'investissement en agriculture. Ils disposent, néanmoins, d'atouts indéniables pour répondre à ces ODD, en interaction avec d'autres formes d'élevage présentes dans les territoires. Cependant, ils font face aussi à un ensemble de contraintes qui remettent en question leur pérennité. La synthèse interdisciplinaire présentée ici vise à répondre à trois questions essentielles : Comment renforcer les capacités d'adaptation de ces élevages pour répondre aux changements climatiques, sociaux et économiques ? Comment améliorer leur efficience à différents niveaux d'organisation et aux plans social, économique et environnemental ? Enfin, comment ces élevages peuvent-ils contribuer aux processus d'innovation pour la transition agroécologique ? Cet ouvrage s’appuie sur les recherches publiées récemment par l'UMR Selmet (Cirad-INRAE-Institut Agro) portant sur une diversité de sites dans le monde et dans un large partenariat international. Il s'adresse à la communauté enseignante et scientifique, aux étudiants, aux acteurs du secteur de l'élevage et des territoires, intervenant aux différentes échelles de décision dans ces territoires.
La reconnexion élevage pastoral - agriculture : retour aux sources ou voyage vers le futur, pour l’agriculture et les territoires méditerranéens ?
M. NAPOLEONE, Auteur ; M. CRESTEY, Auteur ; P. THAVAUD, Auteur ; ET AL., AuteurEn zone méditerranéenne, l’élevage pastoral est impliqué dans des projets de reconnexion avec les cultures pérennes (viticulture ou arboriculture), les grandes cultures (céréales) et la valorisation de friches agricoles. Appuyé par des études de cas en zone méditerranéenne française, cet article discute trois aspects particulièrement prégnants à la réussite des projets de reconnexion agriculture-élevage pastoral : 1 - l’intérêt de mobiliser une diversité de ressources dans l’espace et dans le temps ; 2 - la coordination entre de multiples acteurs ; 3 - l’apprentissage en condition d’incertitude.
Comportement de quelques populations oasiennes de luzerne pérenne (Medicago sativa L.) dans une zone hyper-aride du sud de l’Algérie
A. CHABOUNI, Auteur ; R. ISSOLAH, Auteur ; E. BENABDELKADER, Auteur ; ET AL., AuteurMedicago sativa présente un grand intérêt dans les systèmes agricoles oasiens. Cependant, la préservation de ce patrimoine local nécessite une connaissance approfondie de ses caractéristiques, mises en relief à travers l’analyse de la variabilité phénologique et biométrique de quelques populations locales en zone hyper-aride d’Algérie. L’étude a été menée dans le sud-ouest algérien (région d’Adrar) sur trois populations locales de luzerne pérenne (Medicago sativa L.) qui diffèrent par leur provenance : Temacine (Touggourt), El Menea (Ghardaïa) et Tamentit (Adrar). L’étude sur l’expression de 27 caractères (morphologiques et biométriques) montre une très forte corrélation entre les variables, plus particulièrement entre le nombre de gousses par plante (NGPL), le nombre de graines par plante (NgPL) et le nombre de fleurs par plante (FPL). Globalement, les résultats indiquent l’existence d’une variabilité entre les populations qui se distinguent notamment pour les caractères liés à la floraison et aux gousses. La population El Menea laisse apparaître une meilleure performance grâce à sa précocité et sa capacité à fournir un haut rendement en graines.
Flore pastorale : Provence-Alpes-Côte d'Azur : 113 plantes à connaître en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bénédicte BEYLIER, Auteur ; Olivier BONNET, Auteur ; Sabine DEBIT, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2019Le Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes-Méditerranée propose une sélection de plantes majeures à connaître pour le berger, l'éleveur pastoral, le conseiller en pastoralisme ou toute personne s'intéressant à l'univers pastoral. Parmi les 2000 ou 3000 espèces qui font la très grande diversité floristique des parcours des alpages de la région méditerranéenne et montagnarde, depuis les franges maritimes jusqu'aux sommets alpestres, 113 plantes ont été sélectionnées pour leur rôle dans l'alimentation des animaux ou parce qu'elles sont indicatrices de l'action des troupeaux et permettent de caractériser les milieux pastoraux. Les espèces sont classées en 4 grandes catégories : 31 herbes (graminées ou cypéracées) ; 26 plantes herbacées fleuries ; 17 sous-arbrisseaux ; 39 arbres et arbustes. Chaque plante fait l'objet d'une fiche organisée en 3 parties : identification, écologie et intérêt pastoral. Le parti pris de cet ouvrage est de contribuer à mieux comprendre le point de vue de l'animal brouteur dans toute sa sagesse et de permettre d'appréhender l'histoire naturelle des paysages.
Le pastoralisme maintient les milieux ouverts
Bérenger MOREL, AuteurFin octobre, les Rencontres internationales des acteurs de l’agrosylvopastoralisme de l’arc méditerranéen (Riaam) ont rassemblé près de 190 éleveurs, scientifiques, acteurs de filières pastorales dont les délégations étrangères de 9 pays méditerranéens, sur le territoire Unesco des Causses et des Cévennes. La session d’ouverture a mis en avant la nécessité de maintenir une activité pastorale pour la production et l’activité économique qu’elle engendre, mais aussi pour les paysages qu’elle entretient. L’évènement a été l’occasion de présenter les premiers résultats du projet Mil’Ouv visant à sauvegarder les paysages ouverts et à maîtriser l’embroussaillement des parcours. Toutes les présentations sont disponibles sur www.riaam.events
Terres pastorales : Diversité et valeurs des milieux ouverts méditerranéens
Les paysages du pourtour méditerranéen français reflètent une intense et très ancienne occupation humaine. Les milieux ouverts, qui correspondent à des formations végétales spontanées allant du presque minéral au boisé (pelouses écorchées, landes, maquis, garrigues, pré-bois...), sont en grande partie l'héritage de pratiques pastorales. Ils occupent des espaces présentant des contraintes pour certaines formes d'agriculture, mais où des activités d'élevage ont toujours trouvé leur place. Ils abritent de nombreuses espèces patrimoniales de la flore et de la faune. Aujourd'hui, le métier d'éleveur et l'activité pastorale sont au cœur d'intenses débats. Des femmes et des hommes vivent de cette activité qui façonne les paysages et les milieux grâce à l'action de leurs troupeaux et à leurs savoir-faire. Alors même que l'importance du pastoralisme pour la conservation des paysages agropastoraux et le maintien de la biodiversité est reconnue depuis plusieurs décennies, cette activité se heurte à de nouveaux défis : prédation, concurrence avec les autres usages non agricoles (tourisme, loisirs résidentiels, grands aménagements, chasses privées, etc.), difficulté de reconnaissance et de soutien au sein des institutions et des territoires, changement climatique... Cet ouvrage collectif, piloté par le Conservatoire d'espaces naturels du Languedoc-Roussillon dans le cadre du projet européen Life+ Mil'Ouv et construit avec les éleveurs, les scientifiques et les gestionnaires d'espaces naturels et pastoraux, pose les enjeux du maintien de l'activité pastorale, forme d'élevage extensif à haute valeur naturelle, et du cadre dans lequel elle pourrait s'inscrire à l'avenir. Des témoignages d'éleveurs émaillent le propos de spécialistes autour d'une activité intemporelle qui coïncide avec certaines attentes de la société d'aujourd'hui, notamment vis-à-vis d'une agriculture plus respectueuse de l'environnement, préservant la biodiversité, proposant une alimentation de qualité, en lien avec son territoire.
Dossier : Life + Mil'Ouv : Communication et partage de savoirs pour la préservation des milieux ouverts pastoraux méditerranéens
Marceline PEGLION, Auteur ; Fabienne LAUNAY, Auteur ; Catherine ROCHER, Auteur ; ET AL., AuteurLes milieux ouverts sont définis comme "des surfaces à végétation spontanée naturelle, peu embroussaillées et non arborées, peu ou pas mécanisables". Ils sont valorisés notamment dans les systèmes agricoles basés sur le pastoralisme. De 2013 à 2017, le projet européen MIL'OUV (pour "milieux ouverts"), financé dans le cadre du programme LIFE+, visait à améliorer l'état de conservation de ces habitats en régions méditerranéennes et subméditerranéennes. Pour ce faire, quatre grandes actions ont été menées : - développer une méthode de diagnostic éco-pastoral pour accompagner les éleveurs dans la gestion des milieux ouverts ; - accompagner les éleveurs dans l'optimisation de l'utilisation des ressources ; - communiquer, diffuser et sensibiliser autour des enjeux des milieux ouverts pastoraux ; - construire et dispenser des formations à destination de différents publics. Ce projet a aussi permis l'élaboration d'une importante base de données sur la typologie des exploitations et leurs systèmes d'alimentation. Les principaux enseignements de ce projet sont rapportés dans cet article.
Des essais pour mieux appréhender la culture du chanvre en région Méditerranéenne
Des producteurs du Lubéron, accompagnés par le Parc naturel régional, cultivent du chanvre depuis maintenant plusieurs années. Tout se valorise dans le chanvre : la tige (composée de fibres et de chènevotte) pour l’isolation des bâtiments, la papèterie spécialisée, le textile, la litière pour animaux ou encore le paillage végétal ; la graine, qui sert à produire une huile riche en oméga 3. Cette plante a également l’avantage, par son potentiel important de production de biomasse, d’avoir une bonne capacité à étouffer les adventices. Elle ne nécessite aucun traitement phytosanitaire pendant tout son cycle. Afin de participer au développement de la filière chanvre, Agribio 04, Terres Inovia et le Parc du Luberon ont mené des essais visant à déterminer les bonnes conditions de réussite du chanvre, en conditions méditerranéennes, pour produire une biomasse suffisante en paille et permettre aux agriculteurs d’y trouver un intérêt économique. Les essais de culture ont eu lieu chez Eric Jean, agriculteur à Pierrerue (04).