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Elevage - Pondeuses
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pou rouge, parasite hématophage, très résistant, est une problématique dans les élevages de poules. En cas de grosses infestations, on peut observer de lanémie, des baisses du taux de ponte, ou encore des risques de picage. Ses effets ne sont pas toujours visibles et il est très difficile de sen débarrasser. Les poux rouges présents dans la très grande majorité des élevages ne viennent pas de la faune sauvage, mais de la filière et sont transmis via lintroduction de poulettes, le passage dun bâtiment à un autre, ou encore dans les camions de transport. Un projet européen, pas spécifiquement bio, MiteControl (2018-2023), porte sur le contrôle de ce parasite, avec lobjectif de diminuer lutilisation de produits chimiques de synthèse. Cependant, il ny a pas de solution miracle, tout particulièrement en bio : il faut sinscrire dans une logique de lutte intégrée, avec une veille constante (observation du comportement des volailles, du picage, pose de pièges à poux...), dans le but dintervenir au plus tôt, si possible localement. Il est aussi important de bien nettoyer les bâtiments au moment du vide sanitaire. Des produits à base de silice (abrasive pour la cuticule des poux) peuvent être mobilisés, par exemple dilués dans de leau, pour badigeonner les supports. Christophe Polin, éleveur de poules pondeuses bio dans la Somme, témoigne de ses pratiques pour contrôler ce parasite, mais aussi pour prévenir le picage. Ce trouble du comportement peut être lié à la présence de poux (actifs la nuit), mais aussi au stress ou à une alimentation non adaptée. Enrichir le milieu de vie des volailles avec, par exemple, la mise à disposition de ballots de luzerne, aide à la bonne expression du comportement naturel des poules et limite ainsi ce problème. Un guide, MTool, est dorénavant accessible en français pour aider les éleveurs à gérer le picage.
Cinq protocoles testés pour castrer les porcs mâles bio ; La castration sous lidocaïne à l'épreuve du plein air
Valérie COURBOULAY, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar Farinelli, des travaux sont menés pour trouver des solutions alternatives à la castration à vif en élevage de porcs biologiques. Parmi ces travaux, une étude comparative en conditions expérimentales a été conduite, avec plusieurs protocoles de castration (comparaison avec la castration à vif) : - anesthésie générale avec de lisoflurane (+injection dun anti-inflammatoire) ; - anesthésie locale par injection intra-testiculaire de lidocaïne, associée à un anti-inflammatoire ou à un traitement phyto-thérapeutique à visée anti-stress administré 3 jours avant et 3 jours après lintervention, soit dans le lait maternel, soit directement dans la gueule des porcelets ; - anesthésie locale par injection de Tri-solfen (mélange en attente dautorisation de mise sur le marché de 2 anesthésiques, dun antiseptique et dadrénaline), associée à une injection danti-inflammatoire. Lapplication du Tri-solfen se faisait au niveau du cordon spermatique après incision du scrotum, selon 2 modalités : avec ou sans application préalable dun spray de bombe à froid sur la zone dincision. Pour chaque modalité, ont été relevés la durée dintervention, les signes de stress et de souffrances au cours de lopération, lévolution des plaies opératoires et le comportement des porcelets après castration. Les résultats obtenus ont permis de retenir 2 protocoles, testés ensuite en conduite délevage : anesthésie locale avec injection danti-inflammatoire, lune à base de Lidocaïne et lautre de Tri-solfen sans bombe à froid. Les résultats obtenus permettront de rédiger des protocoles de castration qui seront diffusés auprès des professionnels.
Pommes à cidre : Fertilisation, enherbement et bioagresseurs à létude ; Pommes à cidre : traiter en curatif : "Je compte les degrés heures pour la tavelure" ; UV-C, SDP, plantes de service... : Stimuler l'immunité pour ne pas traiter
Marion COISNE, AuteurLe premier de ces trois articles dresse un état des lieux des essais menés en pommes à cidre par la Chambre dagriculture de Normandie (pilotage de la fertilisation, enherbement en jeunes vergers et gestion des ravageurs et de la tavelure ). Dans un autre article, sont présentés des éléments sur le projet CAP Zéro phyto. Ce projet, lancé en 2021, étudie laction de différents leviers (seuls ou en combinaison) pour stimuler limmunité des plantes, et notamment des pommiers : flashes UV-C, nutrition azotée, SDP (Stimulateurs de Défense des Plantes), plantes de service, biocontrôle, résistance génétique Par ailleurs, Thomas Courtoux et Marie Bourut, qui conduisent, dans l'Eure, un verger cidricole bio depuis 2009, partagent leur expérience sur la gestion de la tavelure, de lenherbement et des insectes (hoplocampes et anthonomes ).
Reducing the TFI in peach production : EcoPêche 1 project review (2013-2018)
Julien RUESCH, Auteur ; Christian HILAIRE, Auteur ; Muriel MILLAN, AuteurLe projet EcoPêche 1, visant à concevoir et à évaluer des systèmes de gestion innovants pour la production de pêches, a observé l'impact d'une réduction de l'indice de fréquence de traitements (IFT) sur les résultats technico-économiques de vergers de pêchers et sur la qualité commerciale des fruits. Trois systèmes de gestion différents ont été comparés (production intégrée (IFP), Eco 50 et biologique), de 2013 à 2018. Le système Eco 50 combine différents leviers dans le but de réduire l'IFT de 30 à 50 % par rapport au système de référence. Au final, une réduction de l'IFT de 53 % a été possible pour Eco 50. La mise en place d'un paillage en tissu pour le contrôle des adventices et des méthodes de gestion spécifiques (biocontrôle, pas d'application de pesticides en cas de risque bas ou modéré) ont contribué à ce résultat, mais cette conduite a induit, en revanche, une durée de vie plus courte des fruits et des pertes de rendements conduisant à des résultats technico-économiques plus faibles que pour le système IFP. Concernant le système conduit en agriculture biologique, il a montré que le choix variétal était un facteur déterminant, mais que certaines maladies et ravageurs, comme la moniliose et les pucerons, restaient difficiles à contrôler sans produits de traitement homologués. Toutefois, le prix de vente permet, malgré tout, une bonne plus-value.
Le Clos des Quarterons : « Des îlots de traitement différents »
Louise JEAN, AuteurAfin de sécuriser et daffiner la lutte contre le mildiou, le Clos des Quarterons, domaine viticole de 48 ha, en Indre-et-Loire, sest équipé de six stations météo et de six capteurs dhumectation (Leafcrop). Ces outils de mesure ont permis à Jean-François Roit, chef de culture, de découper des îlots avec des programmes de traitements différents. Alors quhabituellement les stations météo sont installées en bordure de parcelles, les capteurs Leafcrop sont implantés au cur de celles-ci. Ces capteurs sont en forme de feuille et mesurent le niveau deau à leur surface. Ils fournissent ainsi des informations précises sur lhumectation, la température, lhygrométrie et la température humide. Ces données peuvent ensuite être connectées à des outils daide à la décision pour mieux gérer le mildiou. Elles peuvent aussi être utilisées pour donner des indications prédictives sur le gel. Au Clos des Quarterons, les capteurs Leafcrop sont installés sur le fil du bas durant la période de gel ; puis, ils sont déplacés plus haut durant la période de lutte contre les maladies.
Dossier : Davantage de soins avec les médecines complémentaires
Bérenger MOREL, Auteur ; Robin HORRIOT, AuteurDe plus en plus déleveurs ovins ou caprins ont recours aux médecines dites alternatives ou complémentaires pour gérer la santé de leurs animaux et, ainsi, limiter le recours aux produits chimiques et les frais vétérinaires. Ces médecines sont diverses : phytothérapie, aromathérapie, manipulations, homéopathie, acupuncture, Reiki Cependant, leur utilisation nécessite dêtre formé et davoir lappui dun vétérinaire. Certaines plantes à tanins, consommées au pâturage, peuvent aider à enrayer les infestations parasitaires chez les petits ruminants. Par ailleurs, tout traitement, même avec des produits naturels, nécessite de tenir compte des possibles effets secondaires et des délais dattente. De plus, les produits à base de plantes dépendent de la même réglementation que tout autre traitement vétérinaire. Ce qui pose problème pour les éleveurs qui font de lautomédication sur leur troupeau. En effet, le cadre réglementaire actuel nest pas adapté aux pratiques et le faire évoluer permettrait de répondre aux attentes des éleveurs et même de la société. Certains acteurs travaillent à lassouplissement de cette réglementation auprès des différentes instances. Au final, il faut éviter les dérives dans la pratique de la phyto-aromathérapie et, ainsi, ne pas « jeter lopprobre sur des pratiques pourtant davenir ».
Expert Group for Technical Advice on Organic Production (EGTOP) : Organic sea salt and other salts for food and feed - Final Report
L'EGTOP, groupe d'experts indépendants ayant pour objectif de fournir des conseils techniques sur des questions liées à la production biologique, expose, dans ce rapport, ses positions sur différents points afin, notamment, d'évaluer quelles mesures conformes aux règles établies par le règlement (UE) n°2018/848 pourraient être proposées pour le sel marin et les autres sels destinés à l'alimentation humaine et animale en agriculture biologique. Pour une certification biologique, seuls sont concernés les sels obtenus à partir de la mer, de gisements de sel gemme, de saumure naturelle ou de lacs salés. Ainsi, sont présentés : les pratiques, les procédés et les traitements autorisés et interdits dans la production de sel biologique.
Gérer la charge des pommiers : Des pistes sur les alternatives
Marion COISNE, AuteurEn arboriculture biologique, la maîtrise de la charge en fruits est primordiale, puisque la sensibilité à lalternance est plus forte en bio quen conventionnel. Plusieurs travaux de recherche tentent de trouver des alternatives aux techniques actuelles permettant de maîtriser cette charge. La station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) a étudié la fermeture des filets anti-carpocapse au niveau de blocs parcellaires, avant la floraison, dans des vergers de pommiers. Lobjectif étant de limiter la pollinisation. Mais le bilan est mitigé : la pollinisation obtenue nest pas toujours de qualité. Une autre possibilité est toutefois envisagée : fermer ces filets seulement 24 heures, sur des mono-rangs (et non sur des blocs parcellaires). Une autre technique, visant à créer un déficit de photosynthèse avec des bâches opaques ou avec lapplication d'un mélange de charbon alimentaire et dargile pour couvrir les feuilles, na pas donné de résultats probants à grande échelle. Il reste alors aux arboriculteurs bio la possibilité dintervenir manuellement, mécaniquement (Darwin, Eclairvale) et/ou avec des produits dessicants (bouillies sulfocalciques, huiles minérales, huiles végétales, huiles essentielles).
Gestion des mammites en vaches laitières : "Des bonnes pratiques délevage pour moins traiter" ; Gestion des mammites : témoignage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCatherine Roffet et Laurence Jouet, vétérinaires réalisant des suivis en élevages bio dans le Grand Ouest, donnent des éléments sur les mammites en bio : leurs spécificités, les signes à surveiller, les interventions possibles et les bonnes pratiques à mettre en place (alimentation, bonne hygiène de traite ), ainsi que les autres points de vigilance (bâtiment, litière, réglage de la machine à traire ). Le GAEC de Rublé (100 vaches laitières, en Loire-Atlantique) témoigne sur ses pratiques. Le relevé mensuel du suivi cellulaire est un outil très important pour lui. Une grande vigilance simpose en salle de traite (hygiène, contrôle des premiers jets, massage avec des huiles essentielles si besoin). Des réflexions sont en cours sur le bâtiment. Sont aussi présentés les panses-bêtes du projet Otoveil, ainsi qu'un tableau sur les différents traitements possibles dune mammite aiguë, selon ses phases.
Un nouvel arrêté pour la lutte contre la flavescence dorée
Véronique BARGAIN, AuteurLe 27 avril 2021, un arrêté définissant les méthodes de lutte contre la flavescence dorée en viticulture a été publié au Journal officiel. Les principales obligations et mesures à mettre en uvre, notamment par les viticulteurs et les pépiniéristes, sont présentées dans cet article. Ce nouvel arrêté rend possible la production de plants bio à la condition que, si les traitements utilisés ne permettent pas de lutter contre les stades larvaires et adultes du vecteur de la maladie, le matériel végétal doit subir un traitement à l'eau chaude.
Panique sur le pois
Jérôme JULLIEN, AuteurTempératures élevées, sécheresse et excès d'eau peuvent faire jaunir le pois, mais les maladies et les ravageurs peuvent impacter la récolte sévèrement, en atteignant les fonctions vitales de la plante (fonte des semis, pied noir, fusariose, sclérotiniose, nématodes) ou les gousses et les grains (graisse bactérienne, bruche, tordeuse). Les risques sur les plantules (sitone, limace, pigeon), sur les feuilles (anthracnose, mildiou, oïdium, virus) et sur les fleurs (cécidomyie, pourriture grise à Botrytis cinerea) sont aussi à surveiller. Certaines précautions permettront d'agir en prévention (rotation culturale, association à des plantes compagnes) et, si le problème est installé, selon son origine, des traitements naturels pourront être appliqués : purin de fougère, lavande, rhubarbe ou tanaisie, décoction ou purin de prêle, soufre, bicarbonate de soude...
Dossier élevages : Comment limiter le parasitisme des ruminants ? Retour dexpérience dun GIEE ariégeois
Cécile CLUZET, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur14 éleveurs ariégeois de ruminants, tous en zones herbagères de coteaux ou de montagne, accompagnés par le Civam Bio 09, ont constitué un GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) autour de la question des alternatives à lallopathie dans le traitement du poly-parasitisme. Pour produire aussi bien tout en traitant moins, il faut retenir 2 points dimportance : des animaux en bonne santé, développant une bonne immunité, et une pression parasitaire faible dans lenvironnement. Il faut aussi sappuyer sur une démarche de détection (avec collecte dinformations sur létat dinfestation des animaux : signes cliniques, coproscopies, baisse de production) et, en cas dalerte, agir de façon adaptée, selon la gravité, la classe dâge ou encore la période de reproduction. Dans ce cas, on peut utiliser divers leviers : le soutien par les plantes, ladaptation des pratiques de pâturage et dalimentation ou en dernier recours, le traitement allopathique ciblé (sur les animaux les plus touchés). La prévention reste centrale, en tenant compte des parasites présents, des sensibilités diverses des animaux (selon lespèce, lâge, le stade de reproduction...) ou des effets liés au climat (ex. labsence de gel important en hiver est favorable aux parasites). Des points-clés sont alors à retenir : éviter le surpâturage, favoriser si possible le pâturage mixte (ex. ruminants/équins), éviter les zones à risque (ex. zones humides), favoriser limmunité naturelle de contact, avoir de bonnes conditions délevage et une alimentation adaptée, ou encore sélectionner les mères les moins sensibles.
Liveseed: Organic seed health. An inventory of issues and a report on case studies
Steven GROOT, Auteur ; Stéphanie KLAEDTKE, Auteur ; Monika MESSMER, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2020Ce rapport porte sur la production de semences biologiques saines. Il a été réalisé dans le cadre du projet européen Horizon 2020 LIVESEED. L'utilisation de semences biologiques peut générer des avantages pour le développement des semis. Les sols biologiques, sur lesquels sont produites ces semences, peuvent avoir un microbiome plus riche et plus diversifié que dans les sols conventionnels. Or, une partie de ce microbiome pénètre dans la graine au cours de son développement et, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, il semblerait que certains micro-organismes contenus dans ce microbiome jouent un rôle dans la tolérance des semis aux stress biotiques et abiotiques. Afin de synthétiser les connaissances permettant doptimiser la production de semences biologiques saines et de qualité, ce rapport commence par rappeler les différents paramètres pouvant influencer leur santé : conditions de production des semences, maturité des graines, microbiome des graines, traitements d'assainissement des semences, application de produits biologiques, utilisation de variétés résistantes. Le rapport effectue un inventaire des problèmes de production, de santé ou de qualité des semences biologiques. Il décrit ensuite plusieurs études de cas qui portent sur : la gestion de la carie commune du blé ; les virus sur les plants de pommes de terre ; la tolérance de la carotte à la fonte des semis ; les effets des conditions de production des semences sur leur microbiome ; le vieillissement du microbiome pendant le stockage des graines ; la durée de conservation des produits biologiques appliqués ; les matériaux d'emballage alternatifs. Enfin, il propose des fiches-résumés sur les pratiques optimisant la santé des semences.
Pas de ZNT riverains en bio, sauf exception
Marion COISNE, AuteurLes ZNT (Zones de Non Traitement) « riverains » doivent être respectées depuis le 1er janvier 2020. Ces dernières permettent détablir une distance de sécurité à proximité des habitations. Le texte de loi a suscité beaucoup dinterrogations concernant les produits utilisés en AB : sont-ils exemptés de ZNT ? Après plusieurs semaines dincertitudes, le ministère a levé le doute le 7 février : « les produits de biocontrôle qui figurent sur la liste établie par le ministre chargé de lAgriculture ainsi que les produits autorisés dans le cadre de lagriculture biologique (produits listés dans le Guide des produits de protection des cultures utilisables en Agriculture Biologique de lInao) » sont bel et bien exemptés de ZNT riverains. Cette exemption est valable sauf si lAMM (Autorisation de Mise sur le Marché) du produit mentionne une distance de sécurité à proximité des habitations, si létiquette mentionne un danger spécifique (mentions H300, H310, H330, H331, H334, H340, H350, H350i, H360, H360F, H360D, H360FD, H360Fd, H360Df, H370 et H372), ou encore si le produit est considéré comme un perturbateur endocrinien. Pour linstant, aucun produit utilisable en bio ne répond à lun de ces critères. Les ZNT « aquatiques » sont en revanche toujours en vigueur.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Un partenariat franco-suisse contre les monilioses
Céline ZAMBUJO, AuteurLe projet Abbio-produire des abricots biologiques porte sur lévaluation de diverses stratégies pour lutter contre les monilioses. Quatre leviers sont ainsi explorés : loptimisation de la protection contre ce pathogène, lévaluation de la sensibilité variétale, la création variétale et le transfert de connaissances aux professionnels. Pour cela, ce projet rassemble les compétences de deux structures de recherche françaises (le Grab et lInrae d'Avignon) et dune structure suisse (le FiBL). Concernant loptimisation de la protection, une dizaine de produits et de combinaisons ont été testés. Les résultats montrent quaucune modalité ne permet datteindre une efficacité pleine contre cette maladie. Néanmoins, de nouvelles substances ont été identifiées et semblent prometteuses (ex : huile dorigan). Du point de vue de la sensibilité variétale, les observations montrent que cette dernière varie en fonction des années. Un réseau dobservation helvétique mène également des essais sur la protection physique (couverture saisonnière, sans couverture, production sous tunnel). Ces travaux pourront être mis en parallèle avec des essais menés dans le cadre dautres projets, comme ClimArbo et Fan de bio.
Jusquà 6 hectares par heure avec la faucheuse traînée
David LAISNEY, AuteurSébastien Selin, éleveur bio en Charente, a vu son assolement en herbe augmenter fortement depuis sa conversion, pour atteindre 200 ha sur les 250 ha de lexploitation. Auparavant, il utilisait des faucheuses conditionneuses de 3 m de la CUMA, mais il a investi individuellement dans la faucheuse traînée Kuhn GMD 5251 TC. Pour seulement 25 000 , Sébastien a pu acquérir cette faucheuse de 5,20 m dont le débit de chantier est élevé et la mise en uvre facile. Avec un tracteur de 220 chevaux, la fauche se réalise à une vitesse de 13 à 16 km/h, soit un débit de 6 ha/h. Les faucheuses sans conditionneur séduisent de plus en plus dexploitants du fait du faible investissement, du débit de chantier, mais aussi de la faible demande en puissance : 130 chevaux suffisent pour combiner une faucheuse arrière double avec une unité frontale.
Volailles de chair bio : Les médecines dites alternatives
Tiffany MASSALVE, Auteur ; Dominique PLASSARD, AuteurLe cahier des charges biologique limite le nombre de traitements antiparasitaires ou antibiotiques à un par an pour les volailles de chair. Les médecines dites alternatives comme la phytothérapie, laromathérapie ou lhoméopathie peuvent être prescrites en cas de besoin. Ainsi, après avoir rappelé limportance de penser dabord à la prévention (être vigilant sur la qualité des bâtiments, de lalimentation, de leau, de lair, veiller au bien-être animal, réaliser des vides sanitaires...), cet article fournit des éléments sur ces médecines alternatives et sur leurs usages possibles, notamment via des témoignages (éleveurs en particulier). Pour certains dentre eux, ces médecines représentent même lavenir.
Lettre Filières FNAB - Apiculture n° 5
La Lettre Filières FNAB - Apiculture n° 5 est composée des articles suivants : - Focus sur la gestion dun cheptel de 1 000 ruches bio dans le Morvan ; - Pratiques et approvisionnements pour le nourrissement en apiculture biologique ; - Récoltes et prix du miel bio - Enquête 2017 ; - Point détape sur les évolutions règlementaires en apiculture bio ; - Achat de cire : anticipez vos approvisionnements en cire ! ; - Varromed, un nouveau médicament efficace pour la gestion de Varroa ?
Lutte contre la maladie de la suie des pommes : Lintérêt dun modèle de prévision dévolution
Jean-Michel NAVARRO, AuteurLa maladie de la suie, observée dans les vergers de pommes tardives, est une altération superficielle de lépiderme, sintensifiant au cours de la période de conservation. Comme elle ne sexprime réellement quen fin dété, les traitements sont délicats à positionner. Christophe Raucaz est arboriculteur bio à Verrens-Arvey, en Savoie. Pour mieux contrôler la maladie, il teste dans le cadre du programme DEPHY animé par l'ADABio - un modèle de prévision de lévolution de la maladie de la suie, nommé RIM pro. Ce dernier repère la première infestation, puis permet de faire le tri entre les périodes humides contaminatrices et celles qui ne le sont pas. Christophe Raucaz utilise également ce modèle pour positionner, en fonction de la prévision de production de spores, des traitements préventifs. Quant au coût, il faut compter 200 euros labonnement pour maximum 2 stations météo.
Protection des vergers
ARBO BIO INFOS, AuteurCet article fait le point sur les traitements hivernaux utilisables dans les vergers conduits en agriculture biologique. Ils concernent : - des traitements d'assainissement contre les mousses et les lichens ; - la prévention contre la cloque du pêcher, qui peut démarrer dès janvier ; - la taille et la lutte contre le chancre européen sur pommiers et poiriers, les maladies bactériennes comme le pseudomonas, et l'enroulement chlorotique sur pruniers et abricotiers ; - et enfin, la lutte contre le gel.
Cahier Technique : Mildiou sur vigne : 14 règles d'or : Une approche globale pour une gestion efficace en viticulture biologique
Le mildiou est la problématique principale des vignerons des Pays de la Loire. Ce cahier technique est le résultat de plusieurs années dobservations, dessais et dapprofondissement des connaissances des vignerons bio et biodynamistes des Pays de la Loire accompagnés par la CAB Pays de la Loire. Grâce à de bonnes pratiques, le risque peut être écarté. Ainsi, sont formulées et expliquées 14 règles à respecter : avoir un matériel de pulvérisation en bon état de fonctionnement ; savoir effectuer une pulvérisation de qualité ; avoir des produits en stock (cuivre, soufre, plantes, argile, huiles essentielles ) ; connaître les qualités et les caractéristiques des produits utilisés ; maîtriser la fabrication des préparations à base de plantes ; connaître la qualité de sa bouillie de traitement, donc de son eau ; créer une ambiance saine (badigeons, enduits ) ; pulvériser une décoction de prêle ; faire son premier traitement avec cuivre + soufre ; tenir compte de lenvironnement pour analyser la pression mildiou ; traiter avant la pluie, et non après ; pendant la période de sensibilité, encadrer la fleur ; être toujours prêt à aller traiter (planning sans cesse remis en question) ; échanger avec les collègues.
Difficile réduction des fongicides
Alison PELOTIER, Auteur ; Mylène COSTE, AuteurSur la station expérimentale fruits Rhône-Alpes, la Serfa, dans la Drôme, un hectare de pêchers est suivi dans le cadre du dispositif Ecopêche depuis 2012. L'objectif est notamment de trouver des solutions alternatives aux produits de synthèse pour faire baisser les indices de fréquence de traitement (IFT). Un système de culture classique est comparé à un système à faibles intrants et à un système conduit en agriculture biologique (AB). Si la baisse des IFT pour les insecticides a été permise (confusion sexuelle, huile de paraffine en pré-floral ), ceux des traitements fongicides sont plus complexes à gérer, peu d'alternatives étant disponibles. L'oïdium a pu être traité avec du soufre, autorisé en AB, mais c'est plus compliqué pour la cloque et le monilia. La seule alternative possible en AB est le cuivre, avec une part d'inconnu encore importante quant à l'efficacité du traitement selon les conditions annuelles. Toutefois, en 2015, les résultats pour le verger bio ont été satisfaisants. Laurent Chaussabel, arboriculteur bio depuis 1996 en Ardèche, témoigne. Il y a quelques années, il est passé d'une dose totale de 6 kg/ha de cuivre par an sur ses pêchers à une dose de 3,5 kg/ha.
Flavescence dorée : sus aux traitements superflus !
Xavier DELBECQUE, AuteurLa flavescence dorée, et donc son vecteur, la cicadelle, font l'objet de périmètres de lutte obligatoire. En agriculture biologique, ce sont des traitements au pyrèthre, insecticide naturel mais non sélectif, qui sont réalisés. Agrobio Périgord et le SRAL Aquitaine (Service Régional de l'alimentation) ont travaillé sur un protocole qui permettrait aux viticulteurs bio de s'affranchir du dernier traitement obligatoire. Basé sur l'observation et le comptage de larves de cicadelles présentes dans les vignobles dès leur premier stade et plus tard dans la saison, ce protocole doit être encadré par un technicien et une demande de dérogation doit être faite auprès de l'État pour pouvoir supprimer ce dernier traitement obligatoire. En 2016, 35 ha en agriculture biologique, sur 42 concernés, en ont bénéficié.
Fiche technique : Conseils phytosanitaires pour la culture maraîchère biologique
Cet ouvrage de référence suisse, régulièrement actualisé, présente des conseils phytosanitaires pratiques sur des cultures particulières ou des groupes de cultures. Il traite les troubles physiologiques, les maladies et les ravageurs. Ces conseils complètent les informations diffusées chaque semaine pendant la campagne agricole dans "Gemüsebau Info", publié par Agroscope et le FiBL pour la culture maraîchère biologique suisse. Au sommaire : - Composées : Salade : types Lactuca (pommée, iceberg, lollo...) ; - Crucifères : Choux de type pommé, chou de Bruxelles, chou-fleur, brocoli et chou de Chine ; Radis ; - Ombellifères : Carotte ; Céleri ; - Liliacées : Oignon ; Poireau ; - Légumineuses : Haricot nain ; - Chénopodiacées : Betterave rouge (Betterave à salade) ; Épinard ; - Valérianacées : Mâche (rampon) ; - Cucurbitacées : Courgette ; Concombre ; - Solanacées : Tomate ; Poivron (péperoni) ; - Annexe : Filets de protection.
Les limites de la comparaison « agriculture conventionnelle » versus « agriculture biologique » dans la définition de stratégies de sélection. Exemple des céréales à paille
Antonin LE CAMPION, Auteur ; François-Xavier OURY, Auteur ; Emmanuel HEUMEZ, Auteur ; ET AL., AuteurPlusieurs études portent sur des comparaisons agriculture conventionnelle versus agriculture biologique, notamment en termes de sélection, avec en toile de fond la question de savoir si les stratégies de sélection pour lAB doivent être directes (faites en AB) ou indirectes (extrapolation de résultats détudes faites en conventionnel). En prenant le cas des céréales à paille, les auteurs ont fait un travail dinventaire des études de ce type dans la littérature. Or, ce travail danalyse de la littérature montre de très grandes diversités de pratiques derrière aussi bien les termes dagriculture conventionnelle (ex : de très intensif à extensif) que ceux d'agriculture biologique. Ceci explique que les études comparatives AB/conventionnelle montrent parfois des résultats contradictoires. Par ailleurs, en AB, il est essentiel de prendre en compte les interactions génotype x environnement x pratiques. Or, toute comparaison, pour être solide, voire pour envisager une généricité des résultats, doit comparer ce qui est comparable. Les auteurs proposent donc une ébauche de classification permettant de « repérer la proximité entre études », classification basée sur un indicateur de fertilité des milieux. Ceci permettrait de faciliter les échanges et de tenter « daméliorer les stratégies de sélection en clarifiant les comparaisons ».