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Améliorer la productivité et la longévité des prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Thomas GERY, AuteurLamélioration de la productivité et de la longévité des prairies passe par la connaissance des bases théoriques dun bon fonctionnement agronomique et des leviers dactions existants. Certaines prairies sont situées sur des sols pauvres mais dautres parcelles ont un bon potentiel agronomique qui mérite dêtre amélioré selon trois grandes règles de fertilité. La première passe par lamélioration de la fertilité physique par le système racinaire. Dans le but daméliorer la porosité et lenfoncement des racines des plantes dans la terre, plusieurs leviers existent : sursemer du trèfle violet, effectuer un semis direct de méteil fourrager en fin de rotation (pour les prairies temporaires), herser les prairies ou encore gérer les hauteurs de fauche et de sortie de pâturage. Loptimisation de la fertilité chimique du sol passe aussi par des apports réguliers deffluents délevage et des amendements calcaires. Enfin, la fertilité biologique entre en compte car le taux de matière organique dune prairie varie de 5 à 30 %, ce qui permet des apports dazote, de phosphore ou encore de potasse. Il est donc important de nourrir les bactéries et les champignons du sol (lisier, fumier frais ou compost jeune, etc.).
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Dossier : Bois Raméal Fragmenté : Encore beaucoup daspects à défricher
Mathieu LECOURTIER, Auteur ; Anthony LE QUEMENER, Auteur ; Marie-Dominique GUIHARD, AuteurLe Bois Raméal Fragmenté (BRF) est une technique agronomique pour augmenter lactivité biologique du sol. Elle est connue depuis les années 70 mais reste peu répandue. Le BRF consiste à enfouir du bois fragmenté dans le sol, mais cette technique ne doit pas être effectuée de nimporte quelle manière, ni avec nimporte quel bois. Au Canada, des études ont montré que le diamètre du bois utilisé ne devait pas excéder 7 cm en raison de laugmentation du rapport C/N pour les diamètres supérieurs. Il est également recommandé de ne pas dépasser 15 à 20 % de résineux. Il est très compliqué de donner une composition type du BRF puisquelle est très variable. Lautre difficulté reste la ressource qui est assez faible, dautant plus que les recommandations dépandage sont importantes : entre 100 et 200 m3/ha (soit 25 à 80 t/ha selon la composition). Le BRF est également connu pour provoquer une faim dazote sur les cultures. Des études montrent quelle nest que temporaire (uniquement lannée qui suit lépandage) et quelle peut être gérée par des apports complémentaires de matière organique libératrice dazote. Victor Leforestier, agriculteur en Seine-Maritime, témoigne de lutilisation quil fait du BRF et de sa réflexion globale damélioration de la fertilité de ses sols. Il a fait le choix de déchiqueter les branches plutôt que de les hacher et envisage de les composter avec du fumier.
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Effets de l'interaction des pratiques culturales : Les lombrics améliorent la structure du sol
Mathieu Lamandé, étudiant à l'ENSAR, a étudié les effets de l'interaction des pratiques culturales et des lombrics sur la structure du sol et son bon fonctionnement hydrique. Les vers de terre augmenteraient la macroporosité d'assemblage.
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Les engrais verts : Un outil pour le bon fonctionnement du sol
Ce guide technique sur les engrais verts aborde les thématiques suivantes : - Pourquoi implanter un engrais vert ?. - Comment réfléchir la mise en place d'un engrais vert ? : Principes fondamentaux ; Les objectifs possibles pour les engrais verts (effet physique : améliore la porosité du sol ; effet chimique : améliore la mobilisation des éléments minéraux ; effet biologique : améliore l'activité biologique intense du sol ; effet adventices ; effet sanitaire) ; Le choix variétal ; L'implantation ; La destruction. - Les limites des engrais verts. - Les erreurs à éviter.
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Essai de l'utilisation du BRF (Bois Raméal Fragmenté) en Grandes Cultures : Impacts environnementaux et agronomiques : Synthèse 2ème année
Rémy KULAGOWSKI, Auteur ; Florian CARLET, Auteur ; Guy GIRAUD, Auteur | DIGNE LES BAINS (66 Bd Gassendi - BP 117, 04 004, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE ALPES DE HAUTE-PROVENCE | 2013Le Bois Raméal Fragmenté permet de couvrir le sol dans l'objectif d'améliorer sa structure et sa fertilité, tout en réduisant les coûts (mécanisation, intrants). Un essai est mis en place, depuis deux ans, par la Chambre d'agriculture des Alpes-de-Haute-Provence, qui compare l'effet du semis direct (SD) et des techniques culturales simplifiées (TCS), avec ou sans BRF. D'après les résultats de la deuxième année d'essai, sur blé dur conduit en conventionnel, le BRF augmente la capacité de rétention en eau du sol. Les reliquats azotés diminuent du semis à la récolte dans toutes les modalités. La masse de vers de terre est plus élevée dans les modalités sans travail du sol. Le nombre de macropores est plus élevé en SD qu'en TCS, et en présence de BRF dans les deux cas. Le BRF permet un développement racinaire plus profond et une moindre pression des adventices. Par contre, il n'y a pas d'effet du BRF sur les rendements et ses différentes composantes.
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Fourrages : Améliorer la productivité et la longévité des prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Thomas GERY, AuteurLes récentes sécheresses ont impacté les prairies, notamment celles longue durée, amenant à une dégradation de leur production et de leur flore. Il est possible d'agir, essentiellement sur les parcelles à bon potentiel agronomique, en travaillant sur trois grands volets. 1/ Améliorer la fertilité physique. Veiller à un bon développement racinaire permet de jouer sur la croissance de la prairie. Limportant est que le sol ait une structure grumeleuse qui favorise la circulation de leau, de lair ou aussi des vers de terre. En cas de problème, le semis de plantes avec des racines à pivots peut améliorer la structure du sol. Il faut aussi veiller à gérer les hauteurs de fauche et de sortie de pâturage : une fauche courte ou un pâturage trop ras peuvent pénaliser certaines espèces prairiales au bénéfice dautres à rhizomes ou très prolifiques en graines. Augmenter de 2 cm les hauteurs de sortie des animaux en périodes chaudes estivales limitera léchauffement excessif du sol, avec un impact positif pour un bon développement racinaire. 2/ Améliorer la fertilité chimique. Pour cela, il faut réaliser des apports réguliers deffluents délevage et d'amendements calcaires, notamment pour maintenir un pH supérieur à 6, facteur favorable aux bactéries nitrificatrices. 3/ Améliorer la fertilité biologique, liée notamment aux bactéries et aux champignons du sol. Par exemple, lapport dengrais riches en sucre et en azote, sur des sols réchauffés, en début de printemps ou en fin dautomne, contribuera à nourrir cette vie du sol et donc à renforcer la fertilité de ce dernier.
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"Growth of barley (Hordeum vulgare L.) roots in biopores with differing carbon and nitrogen contents"
Les pores verticaux du sol sont en général créés par le travail des vers de terre et les systèmes racinaires pivotants. Ces canaux constituent des chemins préférentiels facilitant la croissance en profondeur des racines. En production biologique, où les cultures sont plus dépendantes de la disponibilité de l'eau et des éléments nutritifs, ils sont d'une importance capitale. Les auteurs soutiennent que ces pores contiennent de fortes concentrations de nutriments. L'objectif de cette étude est d'évaluer comment les propriétés chimiques des parois, qui varient selon qu'elles ont été façonnées par des vers de terre ou des racines, peuvent avoir un effet sur la croissance de l'orge. Ils ont analysé leur contenu en carbone et en azote, lequel était jusqu'à trois fois plus élevé que dans le sol interstitiel. Les résultats ont démontré que dès qu'un pore est colonisé par un ver de terre, les parois sont recouvertes d'une concentration élevée d'azote. En revanche, lorsqu'un pore est abandonné, les teneurs sont considérablement plus faibles, conséquence de la lixiviation et de l'absorption par les racines. En conséquence, les parois enrichies en nutriments, notamment en azote et en carbone, favorisent l'exploration du sous-sol par les racines des cultures.
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Le point technique maraîchage : Travail du sol : Bien connaître son sol et ses outils avant de passer à l'action
Maëla PEDEN, AuteurUn bon travail du sol en maraîchage peut éviter certains problèmes, comme un mauvais développement racinaire. Pour améliorer son sol, il faut bien le travailler et favoriser le développement de la vie microbienne. Cette dernière, non seulement permettra la minéralisation de la matière organique au bénéfice des plantes, mais permettra aussi de maintenir une bonne structure du sol (porosité). Ainsi, intervenir en hiver, alors qu'il n'y a pas d'activité microbienne, est contreproductif car la structure du sol obtenue ne sera pas conservée. De façon générale, pour définir quand travailler un sol, il faut tenir compte de sa température, du ressuyage (pas trop humide) et de sa texture. Quant à l'outil à utiliser, cela dépend du sol et de l'étape de préparation du sol concernée. Cet article, rédigé à partir d'une intervention faite en octobre dernier par André Fouchard, présente certains repères sur ces sujets et souligne l'importance de l'observation. Creuser un profil avant d'agir peut être un plus pour définir ce qu'il est nécessaire de faire (notamment vis-à-vis de la compaction). Il n'existe pas d'outil permettant de tout faire en toutes conditions. Il est donc important de réfléchir, chaque année, au choix des outils et à leurs conditions d'utilisation. On peut raisonner en termes de « rotation » du travail du sol, « comme on raisonne les rotations des cultures ».
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Pratiques culturales : On remet le couvert
Gwénolé LE QUINTREC, AuteurLe 19 janvier 2016, à Saint-Trimoël (22), Joseph Pousset a partagé ses expériences et connaissances sur les couverts végétaux avec un groupe dagriculteurs. Suite à cette journée, larticle fait le point sur les différents intérêts des couverts (barrière mécanique à la pluie limitant la battance et lérosion des sols, préservation de la porosité des sols, stimulation de lactivité biologique des sols, préservation ou amélioration de la fertilité des sols, gestion de la flore adventice). Pour choisir son couvert, il faut bien cerner le rôle quon attend de lui sur son exploitation. Joseph Pousset a également décrit la technique des « engrais verts berceaux » permettant de contenir lenherbement des cultures pures, en choisissant un couvert qui disparaîtra pendant le cycle de la culture. Il a ainsi testé le sarrasin ou le trèfle incarnat sur une culture de blé (gel du sarrasin l'hiver et fin de cycle du trèfle incarnat l'été).
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Quand la terre se met au ver
Bérengère LAFEUILLE, AuteurLes vers de terre ont un rôle fondamental pour la fertilité du sol. Ils sont divisés en trois «groupes» avec des fonctions différentes. Les épigés vivent à la surface du sol dans les débris végétaux. Les anéciques vivent en profondeur mais creusent des galeries verticales pour se nourrir. Les endogés vivent en profondeur où ils creusent des galeries horizontales. Les anéciques et les endogés créent donc de la porosité, ce qui permet une meilleure infiltration de l'eau. Les lombriciens fragmentent la matière organique, la mélangent à la matière minérale et l'enfouissent. Tout ceci favorise l'activité microbienne dans les galeries. L'important n'est pas seulement le nombre de vers de terre dans un sol, mais qu'ils puissent atteindre la surface pour jouer leur rôle d'échange de flux d'eau, d'air et de matière. La présence de matières organiques à la surface du sol est le facteur clé (plus important que le non labour) pour augmenter la population de vers de terre. Des études sont toujours en cours pour déterminer précisément le «travail» des vers de terre sur la structure du sol.
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Travail du sol en AB : Effet sur la communauté lombricienne, sa diversité et son activité
Joséphine PEIGNÉ, Auteur ; M. CANNAVACCIUOLO, Auteur ; V. LEFEVRE, Auteur ; ET AL.Les recherches présentées dans ce document ont pour objectif de vérifier ou non l'hypothèse suivante : l'augmentation de la communauté lombricienne due à l'arrêt du labour peut permettre de régénérer la porosité du sol du fait de l'augmentation de leur activité fouisseuse et donc d'une plus grande création de galeries dans le sol. Dans le cas de l'agriculture biologique, où le bon fonctionnement du sol à long terme est primordial, il semble nécessaire de vérifier cette hypothèse. Quatre techniques de travail du sol allant du labour dit agronomique à 18 cm de profondeur à un travail du sol très superficiel 5 cm "gratté" ont été testées et comparées sur cinq années sur 3 sites expérimentaux : en Rhône-Alpes, en Bretagne et en Pays de la Loire. Cette expérimentation montre que le nombre de vers est différent selon les conditions pédoclimatiques. Toutefois, quel que soit le site expérimental, les modalités de travail très superficiel ou de semis direct présentent des biomasses et des densités lombriciennes supérieures à celles des autres techniques de travail du sol. En revanche, l'augmentation de l'activité fouisseuse des vers de terre n'a pu être observée, ceci étant peut-être lié à une durée d'observation trop courte, un état de tassement du sol au début de l'expérimentation L'activité lombricienne étant difficilement quantifiable, des techniques plus précises d'observation du sol seraient plus appropriées pour vérifier l'hypothèse de « décompaction » liée aux lombriciens.