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Lever le verrou des monilioses
Muriel MILLAN, Auteur ; Claude-Eric PARVEAUD, AuteurLes monilioses sur fleurs et fruits provoquent des pertes importantes dans les vergers bio et durant la phase de conservation des fruits bio. La gestion de ce bioagresseur a fait lobjet dun débat lors de lédition 2019 des Rencontres techniques fruits bio, organisées par le CTIFL et lITAB. Des travaux de recherche menés en Espagne ont montré que les conidies situées sur des fruits momifiés, au verger, peuvent survivre au moins un an. Elles sont donc capables de contaminer dautres fruits lannée suivante. Elles peuvent également se disperser dans un rayon allant de 1 à 16 m. Les chercheurs espagnols ont également évalué la présence de ce champignon dans latmosphère et sur des surfaces des équipements des stations de conditionnement. Les résultats ont montré que Monilinia spp. était très peu présent. Le risque de contamination seffectue donc au verger. En revanche, cette maladie se développe majoritairement durant la phase de conservation des fruits. Pour lutter contre cette maladie, un modèle de prévision des risques dinfection a été développé en Espagne afin didentifier les périodes à risque. Des méthodes de lutte (directes, physiques et biologiques) utilisables en AB font également lobjet dessais.
Lutte contre la maladie de la suie des pommes : Lintérêt dun modèle de prévision dévolution
Jean-Michel NAVARRO, AuteurLa maladie de la suie, observée dans les vergers de pommes tardives, est une altération superficielle de lépiderme, sintensifiant au cours de la période de conservation. Comme elle ne sexprime réellement quen fin dété, les traitements sont délicats à positionner. Christophe Raucaz est arboriculteur bio à Verrens-Arvey, en Savoie. Pour mieux contrôler la maladie, il teste dans le cadre du programme DEPHY animé par l'ADABio - un modèle de prévision de lévolution de la maladie de la suie, nommé RIM pro. Ce dernier repère la première infestation, puis permet de faire le tri entre les périodes humides contaminatrices et celles qui ne le sont pas. Christophe Raucaz utilise également ce modèle pour positionner, en fonction de la prévision de production de spores, des traitements préventifs. Quant au coût, il faut compter 200 euros labonnement pour maximum 2 stations météo.
Progresser dans la simulation mathématique des performances des mélanges de variétés fourragères pour composer et améliorer les prairies
Jean-Louis DURAND, Auteur ; Bruno ANDRIEU, Auteur ; Romain BARILLOT, Auteur ; ET AL., AuteurLes modélisateurs ont progressé dans la façon de simuler l'évolution de la production de fourrage au cours de l'exploitation de la prairie, en utilisant de nouveaux modèles numériques basés sur les réponses individuelles des composantes de la prairie aux variables du microclimat, notamment la température, l'eau et le rayonnement. Ces modèles permettent de simuler l'état et la croissance des talles et des ramifications individuelles pour la plupart des types de graminées et de légumineuses fourragères. Virtual Grassland est un modèle qui associe ainsi plusieurs espèces composant une prairie semée multispécifique et qui permettra de prendre en compte la variabilité intra-spécifique et aussi de simuler la production individuelle de graines des plantes. Ces progrès ouvrent des perspectives d'applications en sélection et dans la rationalisation des mélanges variétaux préconisés pour les prairies semées pour adapter ces cultures au changement climatique.
L'analyse intégrée de la gestion des agroécosystèmes dans les territoires, en référence aux services écosystémiques attendus des paysages
Il n'existe pas de méthodologie bien établie pour étudier le rôle des interactions entre les processus écologiques et la gestion des terres sur les services écosystémiques dans les paysages agricoles. Ce document propose un cadre général pour mettre en place des recherches interdisciplinaires sur la question dans des études de cas régionales. Ce cadre comprend un modèle conceptuel des interactions agriculture-paysage, et une méthode d'étude du système local de gestion agricole des terres à l'usage des agronomes impliqués dans ce type de recherche. Cette approche permet de mettre à jour des processus mal connus de l'évolution de cette gestion et de ses impacts sur les paysages comme, par exemple, ceux de la restructuration des territoires d'exploitation.
Durabilité et élevage biologique-Modèle (SOL-m) : Impacts de la transition vers un élevage biologique à faible intensité d'intrants à l'échelle mondiale : Premiers résultats
Le projet « Durabilité et élevage biologique-modèle (Sol-m) », mené par la FAO, a pour objet d'étudier, à travers un modèle, les impacts potentiels, à l'horizon 2050 et à l'échelle mondiale, « d'une conversion des systèmes actuels d'élevage vers une approche de production biologique à faible intensité d'intrants ». Cinq scénarios sont étudiés : i) le maintien des principes/pratiques de l'agriculture actuelle, ii) une réduction de 50 % des aliments concentrés pour l'alimentation animale, iii) l'exclusion totale des aliments concentrés, iv) la conversion complète à l'élevage biologique avec une part importante de concentrés bio, v) la conversion totale avec une exclusion complète des concentrés. L'article présente les premiers résultats obtenus. Ces derniers montrent notamment que, si les niveaux de consommation de produits animaux restent inchangés, il sera impossible de préserver la qualité environnementale en 2050. Par ailleurs, la réduction ou l'arrêt de la consommation d'aliments concentrés dans l'élevage permettrait d'augmenter la disponibilité alimentaire et de réduire la pression sur les zones forestières. Une conversion totale vers la production biologique sans réduction des concentrés pourrait répondre aux besoins alimentaires (en calories) et apporterait d'importants plus, en termes d'environnement, mais nécessiterait plus de surfaces agricoles, et ce, d'autant plus que la demande en produits animaux n'est pas réduite. Par contre, ce besoin supplémentaire en terres agricoles n'existerait pas dans le cas de conversion totale à une production biologique excluant les concentrés. Cette étude montre aussi l'importance de valoriser les pâturages et celle de promouvoir, quel que soit le scénario, une diminution de la demande en produits animaux pour l'alimentation humaine.
Eclaircissage du pommier : Recherche d'indicateurs de la fructification
Laurent ROCHE, Auteur ; Sandrine CODARIN, Auteur ; Vincent MATHIEU, Auteur ; ET AL., AuteurUne évaluation précoce de l'intensité de la chute naturelle des fruits sur pommier permettrait aux arboriculteurs de mieux prévoir, et ainsi d'adapter leur stratégie d'éclaircissage. Ainsi, dès 2012, le Ctifl a entrepris des études sur la définition d'indicateurs liés au développement de la plante et d'indicateurs liés aux facteurs agroclimatiques. Les principaux indicateurs physiologiques liés à la plante sont le rapport feuille/fruit, la croissance des fruits, le rapport poids/diamètre, le taux de sucres et la quantité et qualité des pépins. Les résultats obtenus permettront de mettre au point un modèle agroclimatique d'estimation précoce de la fructification.
Innovation agronomique et diffusion des savoirs : L'exemple du projet CAS-DAR EcoViti en viticulture
Raphaël METRAL, Auteur ; David LAFOND, Auteur ; Jacques WERY, AuteurLe projet EcoViti (2010-2014), porté par l'Institut français de la vigne et du vin et co-animé par Montpellier SupAgro, vise à concevoir en partenariat une éco-viticulture, notamment par rapport aux pesticides. Trois principaux outils de conception ont été développés au cours de ce projet : un modèle conceptuel pour intégrer les connaissances, des ateliers d'experts recherche et développement visant à élaborer des systèmes techniques cohérents et un réseau coordonné de plateformes d'expérimentation des systèmes viticoles pour ajuster des prototypes adaptés à chaque bassin viticole. La construction d'un modèle conceptuel de l'agrosystème viticole permet le partage de connaissances de natures diverses entre experts de différentes régions ou disciplines scientifiques.
Personal determinants of organic food consumption : a review
J. AERTSENS, Auteur ; W. VERBEKE, Auteur ; K. MONDALEAERS, Auteur ; ET AL., AuteurLa théorie du comportement planifié est utilisée ici comme modèle pour analyser l'influence des valeurs sur le comportement d'achat d'aliments biologiques. Cet article explique les composantes de ce modèle et les liens entre ces composantes, à la lumière des résultats de différentes études sur la perception et le comportement d'achat des consommateurs envers les aliments biologiques. Dans ce modèle, le comportement est déterminé par l'intention de performer le comportement et par le contrôle comportemental perçu. Ce dernier est la perception chez l'individu de sa propre capacité à performer le comportement. L'attitude est déterminée par les valeurs, les croyances, les normes (sociales et personnelles) et les émotions. Les valeurs "sécurité" (santé), "universalisme" (souci de l'environnement), "hédonisme" (goût), "stimulation" (nouveauté), "bénévolence" et "auto-direction" ont une influence positive sur l'attitude envers la consommation d'aliments biologiques, tandis que les valeurs "conformité" et "pouvoir" ont une influence négative. Ces informations peuvent être pertinentes pour la promotion des aliments biologiques, en permettant de choisir les bonnes valeurs pour les bons segments de marché. Selon la théorie du comportement planifié, le contrôle comportemental perçu peut faciliter ou inhiber le passage entre l'intention d'achat et le comportement d'achat. La prime sur le prix des aliments biologiques est le principal facteur qui nuit à l'accessibilité perçue; la disponibilité est le deuxième facteur. L'incertitude envers l'aliment biologique (ignorance des conditions de production et méfiance envers les certifications) nuit également au comportement d'achat en favorisant les décisions d'achats basées sur l'imitation du groupe plutôt que sur le jugement personnel. Il importe donc de travailler sur ces trois axes (prime biologique, disponibilité et communication pour réduire l'incertitude) pour favoriser le comportement d'achat d'aliments biologiques chez les consommateurs.
Transition : Sur les restes du capitalisme... Détroit, un modèle de résilience ?
Cécile CROS, AuteurA Détroit, aux Etats-Unis, avec l'effondrement de l'industrie automobile, ne vivent plus aujourd'hui que 700 000 habitants dont 80 % sont afro-américains. La grande majorité d'entre eux vit dans une forte précarité dans les faubourgs La ville est en ruine et également considérée comme un « désert alimentaire ». Environ 72 % de la population n'a pas accès à des aliments nutritifs et frais Depuis une dizaine d'années, des projets autour de la culture vivrière urbaine voient le jour, portés par des autochtones résilients aidés par des citoyens américains venus d'autres régions du pays. La Michigan State University estime la superficie de terres arables disponibles à 30 000 hectares sur l'ensemble de l'agglomération. L'accès à la propriété, très peu onéreux, est facilité par une fiscalité souple On dénombre, aujourd'hui, 1 600 jardins répartis sur 300 hectares. Bien que l'agriculture urbaine apporte un nouveau souffle à la ville, le Dr Rick Foster considère pourtant que « la production alimentaire doit faire partie d'un mouvement durable plus large faisant appel à des innovations nouvelles dans le secteur de l'alimentation, de l'eau et l'énergie, de la dépollution des sols aussi ».
Fribourg, un modèle d'écologie urbaine
Cécile CROS, AuteurVauban, à Fribourg, en Allemagne, fut une friche militaire abandonnée à des groupes de « squatteurs » au moment du rapatriement d'une partie des régiments d'Allemagne, en août 1992. Quelques années après, ces occupants régularisés se coalisent, rejoints par des écologistes, pour former le Forum Vauban, une association à but non-lucratif, ouverte à toute la population du quartier. La municipalité de Fribourg, manquant de logements, a pris le contrôle de la zone en 1993. Le Forum, en étroite collaboration avec la municipalité, organise une grande concertation citoyenne au-delà des frontières du quartier afin que des aménagements écologiquement satisfaisants pour tous soient proposés et mis en uvre (une « planification apprenante » s'étend de 1995 à 1999). Le quartier Vauban bénéficie de normes énergétiques strictes, imposées aux architectes et aux promoteurs et devient une référence européenne dans la gestion énergétique des bâtiments et l'aménagement urbain (consommation standard maximum d'énergie pour le chauffage à 65 kWh par m² par an). Quelques constructeurs ont conçu des maisons passives dont la consommation de chauffage ne dépasse pas 15 kWh par m². D'autres innovations ont été apportées peu à peu au quartier : mise en place d'un dispositif national d'aide à l'accession à la propriété ; adoption d'un plan de protection du climat qui prône l'utilisation du solaire thermique (1996) ; plan spécifique de promotion de l'énergie solaire d'un montant de 3 millions d'euros également mis en uvre entre 1996 et 2002 ; installation d'une centrale de co-génération alimentée à 80 % par la biomasse de bois de la Forêt Noire et à 20 % par du gaz naturel L'ambition de Fribourg est de reproduire, à l'échelle d'une municipalité, l'expérience de Vauban.
Valeur nutritive déterminée et estimée de la chicorée, du lotier et de l'esparcette
Yves ARRIGO, AuteurLa chicorée, le lotier et l'esparcette sont des plantes riches en tanins condensés. Cette particularité rend l'estimation de leur valeur nutritive particulièrement difficile car inadaptée aux modèles usuels de prédiction. Afin de déterminer les équations les plus adaptées, la station de recherche suisse Agroscope Liebefeld-Posieux a mis en place des essais de digestibilité in vivo et in sacco avec des béliers et des vaches fistulées. La digestibilité de la matière organique, la digestibilité apparente de la matière azotée et la dégradabilité de la matière azotée ont ainsi pu être mesurées pour ces trois plantes.
Afterres2050 : Scénario d'utilisation des terres agricoles et forestières pour satisfaire les besoins en alimentation, en énergie, en matériaux, et réduire les Gaz à effet de serre
Solagro publie, avec le soutien de la Fondation Charles Léopold Mayer, un rapport sur un scénario d'utilisation des terres agricoles et forestières pour 2050. Ce scénario a été conçu en s'appuyant sur le modèle MoSUT et à l'aide de l'outil Climagri qui permet d'évaluer l'impact en matière d'émission de gaz à effet de serre. Les résultats montrent qu'une répartition avec 50% des terres en agriculture biologique et 50% en agriculture intégrée permettrait de nourrir les Français et d'exporter des matières premières, aux conditions que l'alimentation humaine soit plus riche en céréales et fruits et légumes et moins riche en viande, sucre et lait ; que les sols soient utilisés par plusieurs productions par campagne (associations végétales, agroforesterie...) et que le cheptel soit réduit. Le modèle permet également de prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre. Le scénario proposé permet de réduire d'un facteur 2 ces émissions. Le rapport présente un graphique sur l'évolution qui serait nécessaire par rapport à la proportion de protéines animales dans l'alimentation des Français entre 2010 et 2050. Le changement de pratiques en 2050 devrait entraîner un changement de l'utilisation des terres. Le rapport présente la future utilisation des terres agricoles et les utilisations possibles pour celles libérées par les changements de pratiques.
Le bac de culture pour les jardiniers à mobilité réduite
Dominique PARIZEL, Auteur ; Guillaume LOHEST, AuteurPersonne à mobilité réduite (PMR) et ancien président de l'asbl Gamma qui milite pour une meilleure accessibilité de ces personnes, Christian expose ses réflexions sur la façon d'adapter un plan de travail à hauteur des chaisards, prenant en compte, également, la possibilité de placer les genoux sous le plan horizontal. Pour réaliser un plan de travail conforme, une longue réflexion et la réalisation d'un gabarit a précédé la concrétisation d'un projet à Nature & Progrès Belgique. L'article revient sur les nombreux paramètres pris en compte pour sécuriser les jardiniers à mobilité réduite et leur permettre de travailler. Le modèle conçu vise l'accueil de nombreux visiteurs, mais des adaptations au modèle proposé restent possibles (modèle de plus petite taille pour des personnes isolées, des personnes âgées qui ne peuvent plus jardiner sans s'asseoir). Le coût d'un module à deux bords inclinés d'une longueur d'un mètre vingt, soit le tiers de celui utilisé chez Nature & Progrès, est estimé à 500 environ. Pour rebondir sur l'inventivité de ces bacs de culture, un encart est réservé à la logique de décroissance dans laquelle elle s'inscrit.
Dossier RotAB : Connaître, caractériser et évaluer les rotations en systèmes de cultures biologiques
JP. GOURAUD, AuteurRotAB est un programme de recherche de trois ans (2008 à 2010) centré sur l'étude des rotations pratiquées ou à recommander en systèmes de grandes cultures biologiques. Dans le cadre de ce programme, 8 fermes-types ont été construites afin d'offrir des exemples permettant d'appréhender la diversité des systèmes de grandes cultures biologiques en France. Le dossier présente le cas-type Poitou-Charentes, avec 2 rotations : rotation longue irriguée et rotation courte non irriguée. Une partie du dossier porte sur l'expérimentation « systèmes » et fertilité des sols en grandes cultures biologiques sans élevage et présente les caractéristiques des 5 dispositifs constituant le réseau. La dernière partie du dossier porte sur l'évaluation multicritère qualitative de la durabilité des systèmes de grandes cultures biologiques. Le modèle MASC a été utilisé pour développer un nouveau modèle adapté à l'agriculture biologique : MASC-AB qui intègre des indicateurs relatifs à la productivité et aux performances agronomiques. Le modèle est ainsi utilisé sur deux jeux de cas, chaque cas regroupant de onze à quarante systèmes de culture. Une synthèse des résultats est présentée dans l'article.
Les éleveurs laitiers français face à l'outil d'évaluation Welfare Quality®
Isabelle VEISSIER, Auteur ; Benoît DALLERY, Auteur ; E. DUJOUR, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2011Le projet européen Welfare Quality®, présenté via ce document aux 18èmes Rencontres Recherches Ruminants de décembre 2011, a permis d'élaborer une méthode d'évaluation du bien-être des bovins, porcins et volailles, en ferme ou à l'abattoir. Ce modèle a pu être mis au point grâce au travail de scientifiques (élaboration des indicateurs de bien-être), de chercheurs en sciences sociales qui ont étudié les attentes des producteurs, distributeurs et consommateurs, et de porteurs d'enjeux (associations). L'étude avait pour objectif l'évaluation de ce modèle, notamment de la pertinence des indicateurs choisis, et la mise en évidence de divergences de jugement. Pour cela, l'outil a été testé auprès de 19 éleveurs biologiques et conventionnels du Puy-de-Dôme. Les attentes des éleveurs conventionnels correspondent aux trois premiers critères du modèle, à savoir, l'alimentation correcte, la bonne santé et le logement. Les éleveurs bio y ajoutent le quatrième principe du modèle : la relation entre l'éleveur et l'animal. Globalement, les perceptions du bien-être animal par les éleveurs sont donc proches de celles considérées dans l'outil.
Energie : Nourrir la France tout en affamant le changement climatique
Mickael CORREIRA, AuteurQuelle agriculture en France à l'horizon 2050, pour nourrir 70 millions de personnes ? Et, question indissociable, avec quelles sources énergétiques ? C'est pour répondre à ces deux questions que deux associations ont travaillé de concert sur des scénarii prospectifs. L'association Négawatt a envisagé une transition énergétique avec abandon du nucléaire en 2050, et l'application du triptyque « sobriété, efficacité et énergies renouvelables », où la biomasse est la principale future nouvelle source d'énergie. Et l'association toulousaine Solagro, de son côté, envisage un scénario qui libère cinq à huit millions d'ha de terres, qui pourraient justement être affectées à cette production de biomasse. Le plan de Solagro, baptisé Afterres 2050 et qui sert surtout à provoquer des débats, repose sur l'hypothèse d'une agriculture bio à 50%, et « écologique intensive » pour les autres 50%. Objectif : produire une alimentation saine et abordable, sans détruire l'environnement, en diminuant les gaz à effet de serre. Beaux défis, qui pour Solagro peuvent être relevés notamment en diminuant de moitié notre consommation de viande et de lait.
Une évaluation multicritère qualitative de la durabilité de systèmes de grandes cultures biologiques, Quels enseignements ?, Restitution des programmes RotAB et CITODAB
Il existe aujourd'hui de nombreuses interrogations sur les performances économiques, agronomiques, sociales et environnementales des systèmes de grandes cultures biologiques, en particulier pour ceux sans élevage. Les projets de recherche RotAB et CITODAB avaient notamment pour objet l'évaluation de différents indicateurs de durabilité. Pour cela, le modèle MASC, élaboré par l'INRA et adapté aux systèmes biologiques (MASC-AB), a été utilisé. Deux jeux de cas ont été étudiés : - un jeu de 11 systèmes de culture « types » issus du projet RotAB, - un jeu de 44 systèmes de culture réels de Midi-Pyrénées issus du projet CITODAB. Les résultats montrent que c'est la durabilité environnementale des systèmes de grandes cultures biologiques qui est la mieux notée, même si le mode d'évaluation utilisé peut être amélioré. L'acceptabilité sociale de ces systèmes est également intéressante. Elle est cependant pénalisée par une faible contribution à l'emploi saisonnier et par un niveau de productivité surfacique faible. Les indicateurs de durabilité agronomique et de durabilité économique sont les moins bien notés. Ils reflètent ainsi l'existence de difficultés techniques d'une part, et d'un niveau de rentabilité limité d'autre part. Face à une grande variabilité des systèmes de production, d'autres études utilisant la même méthodologie pourraient être mises en place pour compléter le jeu de données obtenu via ces deux projets.
Potentialités de stockage de C dans les sols par apports de matières organiques exogènes
Clément PELTRE, Auteur ; Sabine HOUOT, AuteurLe sol représente un grand réservoir de carbone, sous forme de CO2 ou contenu dans la matière organique. Le stockage du carbone sous forme organique permet de limiter les émissions nettes de gaz à effet de serre vers l'atmosphère. Les matières organiques exogènes se présentent sous différentes formes physico-chimiques et un indicateur (indice de stabilité de la matière organique ISMO) a été normalisé à l'AFNOR pour caractériser les amendements organiques. Cette étude a testé la possibilité d'utiliser l'indicateur ISMO pour prédire les évolutions de stock de C organique des sols (COS) après des apports de matières organiques exogènes (MOE). Pour cela, les données de 4 essais ont été intégrées au modèle RothC décrivant la dynamique d'accumulation de C dans le sol. A l'issue des résultats, cette méthodologie peut être utilisée pour simuler des cinétiques d'accumulation du carbone dans les sols suite à des apports de MOE dans différentes situations. Par ailleurs, la spectroscopie proche infrarouge (SPIR), méthode rapide, non destructive et peu coûteuse, peut être utilisée pour déterminer les valeurs d'ISMO en s'affranchissant d'analyses chimiques longues et coûteuses.
Quelles adaptations pour les herbagers du Massif Central ?
Patrick VEYSSET, AuteurPatrick Veysset, chercheur à l'Inra de Clermont-Theix, a présenté, aux Rencontres Recherche Ruminants 2010, une étude de l'Inra sur les systèmes herbagers. L'évolution du contexte socio-économique, réglementaire et environnemental pose de nombreuses questions aux éleveurs sur l'avenir de leur système à court et moyen terme. Cette étude prospective à l'échelle de l'exploitation utilise des modèles de simulations des évolutions possibles et prévisibles des stratégies des principaux types d'élevages face aux changements annoncés à l'horizon 2015. Parmi l'ensemble des cas-types, deux sont analysés en ovins viande. Le modèle s'est appuyé sur des hypothèses de prix et de politique établis par un groupe d'experts des Chambres d'agriculture, le bilan de santé de la PAC et des hypothèses de prix pour 2015 basées sur les tendances boursières des perspectives de l'OCDE et de la FAO. Pour les deux cas-types, le modèle intègre les aides et la part découplée de chaque aide. Le modèle de simulation a été utilisé pour tester deux évolutions possibles dans ces systèmes ovins allaitants : arrêt de l'accélération et passage à une mise bas par an et simplification de la conduite avec diminution de la taille du cheptel et de la main d'uvre. Les résultats montrent que le revenu des éleveurs pourrait rattraper celui des autres productions de ruminants.
Rapport : Analyse des projets de méthanisation en agriculture : Suivi des projets financés par les appels à projets 2009 et 2010
En févier 2011, le Cabinet du ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire a demandé au CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux) d'analyser les projets de méthanisation à la ferme financés dans le cadre du second appel à projets, lancé en 2010, au titre du plan de performance énergétique des exploitations agricoles Le document, qui présente les conclusions de la mission ainsi mandatée, est conçu comme suit : - 1. Objet de la mission ; - 2. Typologie des projets de méthanisation présentée en 2010 : 2.1. caractéristiques générales ; 2.2. projets individuels ; 2.3. projets collectifs présentés en 2010 ; 2.4. quatre projets caractérisant la variété des situations ; 2.5. Rappel du modèle allemand : la méthanisation comme filière d'énergie renouvelable ; - 3. Point sur l'avancement de la réalisation des projets (les DRAAF (Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt) ont été interrogées afin de connaître l'état d'avancement des projets financés en 2009 et 2010) ; - 4. Les principaux points critiques et recommandations : 4.1. Les délais de signature du contrat d'achat sont beaucoup trop longs ; 4.2. Sortir les textes concernant l'injection directe du biogaz ; 4.3. Le facteur limitant de la disponibilité des déchets hors exploitation ; 4.4. La question inévitable du recours aux cultures énergétiques ; 4.5. L'indispensable valorisation du digestat ; 4.6. La substitution souhaitable de l'azote d'origine organique à l'azote minéral dans les zones vulnérables ; 4.7. L'équilibre économique reste précaire malgré l'augmentation récente des tarifs.
Recherche : Des pistes pour faire évoluer des systèmes
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurPlusieurs voies sont étudiées par les scientifiques et les professionnels afin de faire évoluer les systèmes de cultures vers un meilleur contrôle des pathogènes. La première voie consiste à optimiser les successions de culture en introduisant des plantes pièges et des plantes peu sensibles. Une autre voie consiste à réfléchir à l'agencement temporel des opérations culturales et des espèces ou à réfléchir aux conséquences des différents actes techniques sur les populations de ravageurs et à mieux gérer leurs effets. Certaines conduites entraînent une augmentation de la sensibilité de la culture à un agresseur, mais pourraient être compensées par des actes techniques. Ces conduites peuvent également permettre de mieux maîtriser la distribution horizontale d'azote minéral dans le sol qui n'est pas seulement dépendante de la fertilisation. Pour le pilotage de l'azote ou le contrôle des pathogènes, les méthodologies multicritères ou des outils d'évaluation peuvent permettre d'évaluer les systèmes de culture. Ces modèles sont actuellement testés sur des systèmes de culture alternatifs et un groupe d'experts constitué de conseillers techniques et d'expérimentateurs a été sollicité dans cet objectif (Aprel, Grab, CA13, CA84, Ceta des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse). L'outil DEXi est utilisé dans ce cadre pour évaluer la résistance-résilience des systèmes de culture aux ravageurs et pathogènes. Cependant, les innovations proviennent aussi des agriculteurs qui testent à leur échelle des combinaisons alternatives.
Xanthomonas sur pêcher : Etude des conditions d'infection : Développement de l'outil (1re partie)
Alain GARCIN, Auteur ; Jérôme VIBERT, Auteur ; Aurélie LECLERC, AuteurLa maladie des tâches bactériennes est causée par Xanthomonas arboricola et touche les arbres fruitiers à noyau dont les Prunus et plus particulièrement le pêcher. Observée pour la première fois en France en 1995, c'est une maladie épiphyte difficile à contrôler. Une meilleure connaissance du mode de contamination pourrait permettre de mieux gérer la maladie. Ainsi le Ctifl travaille depuis deux ans à l'élaboration d'un modèle de prévision de risque d'infection destiné aux arboriculteurs et techniciens. Cette étude n'est réalisée que dans un contexte d'agriculture conventionnelle. Les cycles de multiplication de Xanthomonas arboricola étant fortement dépendants des conditions météorologiques, ce modèle associe l'historique de la parcelle aux conditions de températures, pluviométrie et humectation pour éditer des résultats sous forme de courbes du niveau de population et des périodes de risque de contamination.
Xanthomonas sur pêcher : Etude des conditions d'infection : fonctionnement du modèle et résultats d'essais (2ème partie)
Alain GARCIN, Auteur ; Jérôme VIBERT, Auteur ; Marion CELLIER, AuteurLe Ctifl travaille, depuis deux ans, à l'élaboration d'un modèle de prévision de risque d'infection causée par Xanthomonas arboricola sur pêcher, destiné aux arboriculteurs et techniciens. Les cycles de multiplication de Xanthomonas arboricola sont fortement dépendants des conditions météorologiques. Ainsi, le modèle associe l'historique de la parcelle aux conditions de températures, pluviométrie et humectation pour éditer des résultats sous forme de courbes de niveau de population et de périodes de risque de contamination. Dans cette deuxième partie, le modèle a été utilisé sur un réseau de 9 parcelles situées en zones contaminées du Gard et de la Drôme. Les comparaisons des dégâts observés avec les prévisions du modèle sont discutées. L'incidence de la maladie sur pêches est bien corrélée avec le niveau d'inoculum de l'année précédente et le modèle a permis de prédire les périodes de risque de contamination primaire. Les contaminations secondaires sont moins bien décrites par le modèle. Ces résultats sont encourageants mais le modèle doit être confirmé sur plusieurs années avant de pouvoir l'utiliser en routine.
Actes du colloque CLIMATOR : Présentation des méthodes et des résultats du projet CLIMATOR
N. BRISSON, Auteur ; C. PAGÉ, Auteur ; L. TERRAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2010Le projet de recherche CLIMATOR (2007-2010) a été financé par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR), dans le cadre du programme Vulnérabilité, Milieux et Climat (VMC). Pendant 3 ans, 17 équipes de 7 instituts et organismes ont travaillé ensemble sur le projet CLIMATOR, associant ainsi des disciplines variées : climatologie, agronomie, écophysiologie, bioclimatologie, science du sol pour des objets divers : recherche, développement, enseignement. CLIMATOR a visé à fournir des méthodes et des résultats sur l'impact du changement climatique sur des systèmes cultivés variés, à l'échelle de la parcelle, et dans des climats contrastés français. CLIMATOR a concerné des systèmes annuels (monocultures et rotations de blé, tournesol, maïs, sorgho, colza principalement) à divers niveaux d'intrants (sec et irrigué, conventionnel et biologique) et des systèmes pérennes (prairies, forêts, banane, canne à sucre et vigne). L'approche territoriale s'est appuyée sur 13 sites représentatifs des climats français (Avignon, Bordeaux, Clermont-Ferrand (Theix), Colmar, Dijon...) et le travail réalisé a reposé sur une analyse d'impacts possibles selon diverses hypothèses pour le climat futur (exercice de modélisation à vocation prospective qui ne peut, en aucun cas, être considéré comme prévisionnel). Les résultats du projet CLIMATOR ont été présentés lors du colloque de clôture, co-organisé par l'INRA et Arvalis-Institut du végétal, qui s'est tenu à Versailles les 17 et 18 juin 2010. Le projet a fourni des méthodes pour analyser l'impact d'un changement climatique sur des systèmes agricoles et forestiers variés, et a produit des résultats synthétisés dans un Livre Vert. S'ils ne concluent pas à un impact uniforme sur les cultures, les chercheurs montrent que l'augmentation de la température et de la concentration en CO2, et la diminution des précipitations, auront une influence sur plusieurs facteurs déterminants pour les cultures, les forêts et l'environnement (alimentation des nappes phréatiques en particulier).
Conception de systèmes d'élevage adaptés au changement climatique : Application aux systèmes bovin lait et bovin allaitant des Pyrénées centrales en 2050
Benoit FELTEN, Auteur ; Michel DURU, Auteur ; Guillaume MARTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CASTANET TOLOSAN (INRA TOULOUSE, Chemin de Borde Rouge, Auzeville, 31 320, FRANCE) : EQUIPE ORPHÉE - UMR AGIR | 2010Ce document regroupe des résultats du programme de recherche Climfourel qui visait, à travers une approche partenariale, à identifier les impacts du changement climatique sur la ressource fourragère et les systèmes d'élevage afin de proposer des adaptations structurelles. Les résultats présentés ici concernent la zone des Pyrénées centrales à l'horizon 2050 et les systèmes bovins lait et bovins allaitants. Selon cette étude, le changement climatique, avec en particulier une augmentation de la température moyenne de 2° C, axée sur l'été, amènerait une avancée de la phénologie, une augmentation des ressources fourragères disponibles au printemps, des prairies avec une croissance stoppée l'été et une repousse potentiellement importante l'automne. Divers scénarii sont alors envisagés, selon deux hypothèses : une vision globale, avec impacts forts des règles du marché dans un contexte de concurrence mondiale et une vision plus locale, où les demandes locales et sociétales sont essentielles. L'article se conclut sur la présentation de plusieurs systèmes possibles selon les hypothèses envisagées, caractérisés globalement par une augmentation de l'autonomie (en intrants, combustibles..) et une revalorisation de la ressource fourragère.
Dossier : Nature & Progrès et le pari de la décroissance
Dominique PARIZEL, AuteurFace aux défis environnementaux : changement climatique, biodiversité, ressources en eau..., ce dossier a pour ambition de clarifier certaines notions liées au développement durable : - L'invention du développement durable (origine, signification du terme) ; - Empreinte écologique et "soutenabilité" (empreinte écologique, "soutenabilité forte" et "soutenabilité faible", limites de la croissance, création de richesse et création d'emploi) ; - Décroître pour exister ? (Grenelle, "décroissance", les huit "R" (réévaluer, reconceptualiser, restructurer, redistribuer, relocaliser, réduire, réutiliser & recycler) ; - Comment diviser par deux sa consommation d'électricité domestique ? (Vincent Golard, ingénieur civil de formation et militant des Amis de la Terre, a divisé par deux sa consommation d'électricité domestique...) ; - Pour une assiette en décroissance (Daniel Cauchy, cuisinier et jardinier, s'intéresse au coût de l'alimentation...).
Schwerpunkt : Small is beautiful ?!
Minou YUSSEFI-MENZLER, Auteur ; Michael GROIER, Auteur ; Markus SHERMER, Auteur ; ET AL.Ce dossier de 26 pages porte sur le thème "Small is beautiful ?!". Plusieurs articles soulignent les dangers de la tendance actuelle à l'agrandissement des exploitations et à la reproduction du modèle conventionnel en bio. Cette tendance à la "conventionnellisation" du bio est soulignée en matière de transformation et de commercialisation, cette évolution pouvant se faire au détriment de la qualité. Selon un des auteurs, on va vers une segmentation du marché bio en "Standard-Bio", les exigences se limitant au respect du cahier des charges, et "Premium-bio", ayant des exigences supplémentaires en matière d'origine (locale), de procédés de fabrication (traditionnels) et de qualité des produits. Un auteur autrichien constate que la part de la vente directe est en diminution constante au profit de la grande distribution. Il présente la marque "Bio von Berg" (bio de montagne) lancée par une chaîne de distribution familiale bien implantée en Autriche. Un autre auteur pose le problème de la taille des exploitations laitières ou de viande bovine et cite la plus grande exploitation bio du monde : 32 familles gérant un troupeau de 300 000 bovins viande sur une surface égale à une fois 1/3 celle de la Suisse ! Il fait remarquer que l'agrandissement des exploitations ne conduit pas nécessairement à une meilleure rentabilité.
Le temps des Syal : Techniques, vivres et territoires
José MUCHNIK, Auteur ; Christine DE SAINTE MARIE, Auteur ; Pascale MOITY-MAÏZI, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2010Certains systèmes agroalimentaires localisés (Syal) semblent tout à la fois constituer une réponse à la vague de mondialisation et ouvrir des pistes pour affronter les enjeux d'un développement (plus) durable. Ils participent en effet à une dynamique socio-économique locale, valorisent des ressources naturelles tout en les préservant, ou offrent des produits ayant une forte « densité culturelle ». Mais d'où les Syal tiennent-ils ces propriétés ? Vaste question que cet ouvrage explore sous l'angle original des relations entre le changement technique et l'ancrage territorial des activités productives. De la mise en valeur de la race bovine d'Aubrac dans les années 1960 jusqu'au questionnement des modèles techniques de production de légumes dans les Pyrénées-Orientales, en passant par la relance du safran dans le Quercy, la qualification des fromages corses ou du fromage de Cotija des rancheros mexicains, les auteurs analysent de multiples expériences qui dessinent les voies de futurs possibles. Cet ouvrage s'adresse à un public de chercheurs et d'enseignants aussi bien que de responsables politiques ou associatifs, d'animateurs territoriaux et de praticiens du développement.
Antimanuel d'écologie
Yves Cochet a été ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement dans le gouvernement de Lionel Jospin. Docteur en mathématiques et militant écologiste depuis trente ans, il est aujourd'hui député vert de Paris. Face aux problématiques environnementales actuelles (Le dérèglement climatique est-il inéluctable ? Quelle est la responsabilité de l'être humain dans la disparition des espèces ? Doit-on craindre la raréfaction du pétrole et des matières premières ? Quelles conséquences aurait la relance du nucléaire dans le monde ?), Yves Cochet dresse un portrait inquiet de la planète. Précurseur dans la pensée écologiste, il défend la notion de "décroissance". Pour lui, le XXIème siècle sera écologique ou ne sera pas. L'ouvrage se penche sur les nouveaux enjeux environnementaux (ressources terrestres, agriculture productiviste et agriculture biologique, pêche, transport...) ; le rôle de l'homme (résolutions politiques, positionnement des décideurs, productivisme...) ; la portée de l'action politique (économie politique, démographie, nouvelle économie, décroissance...) et s'ouvre sur les perspectives du monde, à l'horizon 2022.
Commerce équitable au Pérou : Les coopératives, modèles de développement ; Des lamas et des touristes à 4 000 mètres
Benito PEREZ, AuteurLa coopérative La Florida, qui a survécu au Sentier lumineux et à la chute des prix du café, fait vivre quelques 2 800 familles et sert de modèle social et économique à nombre de paysans péruviens. Sa renaissance est due au soutien d'un ancien coopérant, le suisse Jean-Luc Pittet (obtention d'un marché à l'étranger) et à l'obtention du label Max Havelaar. Depuis, elle renforce ses structures, s'appuyant sur des valeurs (participation de tous les membres de la famille à la vie de l'organisation, incitation à se former...) et sur des programmes de reforestation en sus des standards de l'agriculture biologique. En outre, sous l'impulsion de Félix Marin (ancien gérant de la Florida), l'ONG suisse Terre des hommes appuie plusieurs petites coopératives situées bien au delà de la zone caféière. Au travers de la Coopérativa Agropecuariade Servicios (CAS), des produits sont revalorisés : la maca (radis), la laine d'Alpaca ; des projets comme la culture de potagers voient le jour et des ouvriers agricoles descendant des hauts-plateaux sont sensibilisés au modèle coopérativiste. En outre, plusieurs coopératives se sont unies pour mettre sur pied un "tour" agro-tourisme.
Formation : L'Ecole Bio est devenue une réalité
Alfred SCHÄDELI, Auteur ; Robert OBRIST, AuteurEn Suisse, la formation à l'agriculture biologique est devenue une réalité avec l'Ecole Bio (formation pilote conçue par Bio Suisse, Demeter et le FiBl). Ce modèle a fait ses preuves et s'impose maintenant en Suisse dans toute la formation agricole de base. Deux articles présentent la formation : - L'Ecole Bio - logique, en fait (vie des élèves à l'Ecole Bio) ; - Une formation pilote devenue modèle (le modèle s'est imposé ; les voies qui mènent au titre "Agricultrice/Agriculteur avec spécialisation en agriculture biologique" ; le modèle pilote devient la règle ; conséquences du changement de libellé du certificat fédéral de capacité (CFC) des agricultrices et agriculteurs bio nouvellement formés ; besoin de fermes d'apprentissage ; la voie biodynamique ; formations bio proposées dans certains cantons).
Jean Lassalle : La France entre urbanité et ruralité
Pascal FARCY, Auteur ; Cécile CASSIER, AuteurAu cours d'un entretien, Jean Lassalle, député MODEM de la 4ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques, auteur de "La parole donnée", une autobiographie aux Editions du Cherche Midi, expose, dans un entretien, sa façon de concevoir la politique nationale d'aménagement du territoire, le développement de territoires façonnés de savoir-vivre et de savoir-être, la ville et la référence à un modèle urbain.
Manger est un acte agricole
Véronique LUCAS, AuteurLe restaurant "Farmers Diner" dans la petite ville de Quechee (Etat du Vermont, au Nord-Est des USA), créé en 2000, à l'initiative de Tod Murphy, n'a en apparence rien d'original mais les plats sont concoctés le plus possible à partir de produits agricoles locaux. Cette initiative a fait école dans la région, et aujourd'hui, dans le Vermont (quasi-équivalent au Limousin en taille de population), plus de 180 restaurants adhèrent au réseau Vermont Fresh Network (VFN), qui met en lien agriculteurs et chefs cuisiniers pour un approvisionnement local. Mais, alors que la plupart de ces restaurateurs sont loin d'atteindre la performance de 65 % d'achats locaux (en référence aux calculs de Tod Murphy), le réseau manque de producteurs pour répondre à la demande. L'émergence de ces initiatives s'explique par le contexte agricole de la région : agriculture du Vermont dédiée à 70 % à la production laitière, confrontée au principal bassin de production laitier américain situé en Californie ; région vermontoise en marge de la spécialisation régionale du fait de l'industrialisation et de la rationalisation progressive du système agroalimentaire ; débouchés difficilement accessibles aux agriculteurs du Vermont... Ce développement de l'achat local, qui a atteint les responsables politiques soucieux du maintien de l'agriculture vermontoise et est visible dans d'autres régions de l'Amérique, y compris depuis peu en Californie. L'article est complété par une réflexion sur l'agriculture américaine (125 000 exploitations agricoles sur un total de 2 millions de fermes réalisent les trois quarts de la production alimentaire américaine...) et l'émergence de stratégies alternatives de la part du secteur de l'agriculture familiale.
Le modèle Dexi-SH* pour une évaluation multicritère de la durabilité agroécologique des systèmes d'élevage bovins laitiers herbagers
Mathilde GERBER, Auteur ; Laura ASTIGARRAGA, Auteur ; Christian BOCKSTALLER, Auteur ; ET AL.Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Le modèle Dexi-SH* est un modèle d'évaluation multicritère ex ante de la durabilité agro-écologique des systèmes d'élevage bovins laitiers herbagers. La structuration de l'arbre hiérarchique s'est inspiré de celui du modèle Masc (Sadok et al., 2007). L'objectif de durabilité agro-écologique a été désagrégé en trois sous-objectifs : la durabilité des ressources biotiques, la durabilité des ressources abiotiques et les risques sur l'environnement. Ces sous-objectifs ont été déclinés en critères d'évaluation, renseignés par (i) des indicateurs issus de connaissances scientifiques ou (ii) des critères établis par la consultation d'experts. Le choix des critères d'évaluation et leurs modalités d'agrégation ont été discutés au sein d'un groupe pluridisciplinaire de scientifiques. Le modèle permet d'évaluer ex ante les systèmes d'élevage dans de nombreuses situations pédo-climatiques. La vision de la durabilité peut être modulée par l'utilisateur du modèle en modifiant les pondérations.
PASTO : Dynamique de la végétation et attentes paysagères de la population
F. FRELECHOUX, Auteur ; M. VIRET, Auteur ; Y. LINDER-BERREBI ; ET AL.En Suisse, la forte diminution du nombre d'exploitations en région de montagne a pour conséquence l'abandon de systèmes de production et de pratiques qui assuraient le maintien d'un paysage ouvert et diversifié. Le projet PASTO comprenait deux volets de recherche complémentaires : le volet écologique qui précise les différents stades de succession de la végétation et le volet socio-économique qui identifie les préférences paysagères de la population. La modélisation de la dynamique végétale effectuée sur l'alpage du Larzey montre une forte et rapide évolution du couvert arboré, encore favorisée par le réchauffement climatique, malgré le maintien de la pression de pâture. Un paysage semi-ouvert semble répondre le mieux aux attentes à la fois environnementales et paysagères.
Pluralité des agricultures biologiques : Enjeux pour la construction des marchés, le choix des variétés et les schémas d'amélioration des plantes
Dominique DESCLAUX, Auteur ; Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Jean-Marie NOLOT, AuteurLe volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Dans le contexte actuel de diversification des systèmes agricoles, l'agriculture biologique (AB) est souvent réduite à une voie de diversification parmi d'autres, ou à un prototype innovant d'agriculture. Or, des observations, enquêtes et expérimentations menées dans le cadre de recherches participatives, fondent la nécessité de considérer l'AB comme plurielle. Inspirés des travaux de Sylvander et al. (2006), cette pluralité peut être illustrée à travers 4 modèles d'agriculture, définis selon un axe socioéconomique opposant les logiques individuelles à une gouvernance collective, et un axe agroécologique distinguant approches analytiques et systémiques. La considération de cette pluralité modifie t-elle la manière d'envisager les innovations variétales, l'amélioration des plantes et de penser la construction des marchés ? Interrogés, des chercheurs en génétique, agronomie, biométrie, sociologie et anthropologie répondent par l'affirmative en différenciant les 4 modèles d'agriculture par (i) la relation au marché (de l'adaptation à la co-construction) (ii) les variétés recherchées : de la ressource patrimoniale jusqu'à la variété multifonctionnelle démontrant un progrès technique, éthique et social, (iii) les objectifs : simple progrès génétique ou renforcement du rôle des agriculteurs, (iv) les acteurs de la sélection : de l'agriculteur aux grandes firmes semencières, (v) la perception de l'environnement : du simple milieu biophysique à l'intégration de composantes socio-économiques.
Dossier : Développement durable : Vers de nouveaux modèles économiques
La semaine du développement durable, qui s'est déroulée du 1er au 7 avril 2008, a connu un véritable succès. C'était l'occasion de voir comment le grand public est sensibilisé aux comportements et aux gestes responsables et comment les professionnels du monde économique - celui de la grande consommation en particulier -, sous l'influence du Grenelle de l'environnement, sont engagés dans un mouvement de fond. La protection de l'environnement est une cause défendue par les consommateurs à travers leur comportement d'achat. Pour 52% des consommateurs (selon un sondage de l'Institut Ifop réalisé en 2007), le respect de l'environnement est un critère de choix de produits et de services, mais les enquêtes révèlent surtout une forte demande d'informations. Elles concernent les bénéfices environnementaux des produits, les lieux d'achat, la constitution des produits. Pour répondre à une démarche active du consommateur, la distribution travaille à la conception d'étiquettes adaptées et des réflexions sont en cours sur la manière de clarifier les labels. Le dossier traite les points suivants : - Ecoconception : Analyser le cycle de vie des produits de A à Z ; - Production : Construire des filières vertueuses de sourcing et production ; - Commercialisation : Faire du magasin un vecteur d'information ; - Transport : Répenser les flux de marchandises ; - Recyclage : Valoriser et accompagner le tri sélectif.
Incertitude & environnement : la fin des certitudes scientifiques
Paul ALLARD, Auteur ; Dennis FOX, Auteur ; Bernard PICON, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-REMY-DE-PROVENCE (La Massane, Les Joncades Basses, 13 210, FRANCE) : ÉDITIONS ÉQUINOXE/EDISUD | Ecologie Humaine | 2008Aux certitudes d'autrefois nourries des succès des sciences et des techniques du monde moderne succède le temps de l'incertitude. La confiance en la toute puissance de la science diminue. L'avenir paraît plus sombre à nos contemporains. D'où provient cette incertitude, pourquoi est-elle devenue une caractéristique de notre époque, du moins parmi les pays riches ? L'inquiétude engendrée par cet avenir incertain est particulièrement forte dans le domaine de l'environnement. Comment préserver le monde à venir si les solutions proposées ne s'appuient plus sur des "certitudes scientifiques" ? Cet ouvrage présente un état actuel des questions que se posent les chercheurs de toutes disciplines : comment intégrer les incertitudes dans la démarche scientifique de manière à fournir aux décideurs locaux ou nationaux des arguments pour prendre les meilleures décisions possibles dans le cadre du principe de précaution qui vient d'être intégré dans la constitution française ? La réflexion proposée dans l'ouvrage porte sur les aspects théoriques de la question, mais elle s'appuie également sur de nombreux exemples concrets pris dans plusieurs pays pour montrer comment les problèmes sont réglés sur le terrain. L'ouvrage est organisé en trois parties : - Les incertitudes techniques liées aux mesures et aux représentations ; - Les incertitudes liées à la structure des modèles et à leur validation ; - L'incertitude dans la politique de gestion.
Pâturages pour vaches laitières
E. MOSIMANN ; A. MUENGER ; F. SCHORI ; ET AL.Un modèle d'aide à la gestion du pâturage a été développé sous forme de feuilles de calcul informatiques. Un exemple de son utilisation est donné, pour un système de pâture tournante avec des vaches laitières, sur l'exploitation de l'Abbaye de Sorens, en Suisse, en 2003. La pâture tournante sur un grand nombre de parcs est une technique performante, mais exigeante. Elle requiert notamment un travail de planification et de suivi. Le modèle proposé prend en compte les divers paramètres qui permettent une bonne valorisation de la ressource fourragère des pâturages. La planification du pâturage est réalisée à l'aide d'une feuille de calcul informatique, sur la base de courbes de référence de croissance de l'herbe. Les besoins en surface qui s'en dégagent permettent d'établir un calendrier prévisionnel d'utilisation des parcs. Dans l'exemple choisi, les conditions de sécheresse de 2003 ont conduit à des écarts importants entre les valeurs prévues et les valeurs effectives. Les mesures de la hauteur de l'herbe réalisées en cours de saison ont été utiles aux décisions d'attribution des parcs et de modification de la surface pâturée. La méthode s'appuie sur la confrontation des deux modes de calcul des quantités d'herbe disponible, avec des hypothèses au sujet de l'ingestion, de la croissance, de la hauteur cible et de la densité de l'herbe.
La question alimentaire : Mondialisation, Uniformisation, Modernité du modèle alimentaire français
Marian APFELBAUM, Auteur ; Maggy BIEULAC-SCOTT, Auteur ; Marie-Christine CLEMENT, Auteur ; ET AL. | PARIS CEDEX 09 (42 Rue de Châteaudun, 75 314, FRANCE) : OCHA - Observatoire Cniel des Habitudes Alimentaires | 2008Le document est une synthèse de travaux de l'Ocha, Observatoire Cniel des Habitudes Alimentaires, programme à long terme d'études et de publications sur la relation complexe que les mangeurs entretiennent avec leur alimentation en général. Le Cniel est le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière. Les travaux présentés concernent : - La modernisation du modèle français (comparaison avec les Etats-Unis notamment) ; - Omnivore, les relations entre le mangeur et l'animal (animaux familiers, bien-être des animaux de fermes, lactase et évolution...) ; - Enfants, adolescents, éducation alimentaire ; - Le modèle alimentaire français ; - Penser l'alimentation ; - En amont de nos assiettes (des liens à nouer entre les mangeurs et l'origine de leurs aliments).
Travail du sol économe en énergie : Diversité de stratégies en systèmes de grandes cultures biologiques
Malgré une consommation énergétique globale plus faible qu'en conventionnel, les systèmes de grandes cultures en agriculture biologique peuvent encore progresser sur le poste de travail du sol. L'INRA de Mirecourt mène ainsi une étude ayant pour but de concevoir et d'évaluer des stratégies de travail du sol répondant aux trois objectifs d'économie d'énergie, de gestion des adventices et de préservation de la stabilité structurale des sols. Cette étude se décompose en trois étapes : enquête auprès des agriculteurs afin de détecter et de caractériser des stratégies innovantes, sélection et test des stratégies par des modèles mathématiques et enfin expérimentation sur site des stratégies répondant le mieux aux trois objectifs fixés. Cet article présente les résultats des enquêtes réalisées auprès de 15 agriculteurs ayant recours à des pratiques innovantes à l'échelle de leur exploitation. Les stratégies de travail du sol rencontrées ont été classées selon l'intensité de travail du sol pendant la culture et l'interculture. Cette dernière est très clairement liée à la perception des agriculteurs vis-à-vis de la présence d'adventices et induit une consommation énergétique qui croît avec la pression de lutte contre ces dernières. Ceci a permis de différencier, par ordre croissant d'intensité de travail du sol, deux stratégies dites "biologiques" : 1/ "couvert biologique permanent" et 2/ "couvert végétal interculture", et deux stratégies dites "mécaniques" : 3/ "travail du sol" et 4/ "faux semis fréquents". Les fondements et les caractéristiques de ces stratégies sont présentés en détail dans l'article. Les plus intéressantes sont actuellement évaluées par modèle mathématique.
Bilans énergétiques en élevage ovin viande : quelles voies d'adaptation pour une meilleure maîtrise ?
Des chercheurs de l'INRA de Theix (Clermont-Ferrand) ont évalué, par modélisation, les principales voies d'amélioration des bilans énergétiques en élevage ovin viande. Les résultats montrent que l'efficacité énergétique globale des exploitations est avant tout fonction de la part des cultures de vente, bien que les systèmes "herbagers autonomes" aient la meilleure efficacité énergétique de l'atelier ovin (moins d'achat d'engrais, d'aliment et de fuel). Globalement, dans les exploitations ovines, le principal gain d'efficacité énergétique est obtenu par la suppression de la fertilisation azotée, avec l'introduction dans la rotation de cultures de légumineuses. En élevage allaitant, une augmentation de la productivité des animaux (productivité numérique des brebis ou poids de carcasse) contribue aussi à l'améliorer. En revanche, l'augmentation de la dimension des exploitations peut ne pas correspondre à une amélioration de l'efficacité énergétique du fait de la plus forte mécanisation. Actuellement, l'autonomie en carburant (agrocarburant) ne génère qu'un faible gain de revenu.
Carte du risque d'érosion du sol en Suisse
V. PRASUHN ; H. LINIGER ; H. HURNI ; ET AL.La carte du risque d'érosion du sol présente une vue d'ensemble de ce danger en Suisse, notamment dans les terres assolées. A l'aide de l'équation universelle de la perte de sol (Universal Soil Loss Equation USLE) révisée selon Wischmeier, le risque à long terme d'érosion du sol a été calculé à grande échelle sur une grille hectométrique, après avoir adapté ce modèle aux conditions suisses. En admettant que toutes les terres assolées soient labourées, qu'aucune culture dérobée ne soit pratiquée et que le schéma des rotations reste le même qu'aujourd'hui, les résultats suivants sont obtenus : 61% de la surface des terres assolées sont susceptibles de perdre à long terme en moyenne moins de 2 t de sol/ha et par an, ce qui les classe parmi les surfaces peu menacées d'érosion. 22% se situent dans la marge critique entre 2 et 4 t/ha et par an ; 17% dépassent le seuil des 4 t/ha et par an et se classent donc comme étant gravement menacées d'érosion. Selon un calcul modélisé dans lequel le labour du sol est entièrement remplacé par le semis direct et les jachères hivernantes par des cultures dérobées, le risque d'érosion du sol se réduit de deux tiers en moyenne.
La culture biologique des légumes
Ce livre apparaît en des temps où une conscience de plus en plus aiguë des liens entre la santé humaine et la santé de l'environnement entraîne la croissance rapide de la consommation de produits biologiques. Alors que s'accélère la transition vers l'agriculture durable et l'agriculture biologique, il fallait réunir les notions théoriques et rendre compte des pratiques permettant d'intégrer l'approche globale qui caractérise la culture biologique. Ce livre est une somme de connaissances et d'expériences de terrain. Les pas de l'auteur l'ont mené dans toutes les régions du Québec et aux quatre coins du monde. Pionnier de l'agriculture biologique depuis 35 ans, enseignant au programme de Culture biologique des fruits et des légumes au Cégep de Victoriaville (Québec), Denis La France y est responsable du Programme international de transfert de technologie en agriculture biologique. Il s'intéresse tout particulièrement à l'internationalisation de la formation... L'ouvrage aborde les bases de l'agriculture biologique (historique, sols et fertilisation, pratiques culturales, rotation des cultures, phytoprotection, gestion des mauvaises herbes, récolte et entreposage, modèles de fermes et planification), ainsi que les cultures légumières (laitue, épinard, persil, chou pommé, brocoli, chou-fleur...).
Méthanisation : France : cherche modèle
L'engouement pour la méthanisation et la valorisation des déjections animales suit son chemin. La technologie est particulièrement maîtrisée en Allemagne et génère des revenus, tandis que la France s'engage sur la voie d'un modèle propre. Le dossier s'organise comme suit : - Le maïs remplit les panses ; - Le modèle allemand ; - La méthanisation à tout prix ; - Une petite parmi les grandes ; - Fumier-lisier en autonomie ; - France : les points clés.
Productions fourragères et adaptations à la sécheresse
Le réchauffement climatique va augmenter la fréquence des sécheresses estivales et rallonger la période de pâturage hivernal, à condition que la portance des sols le permette, dans un contexte où les pluies hivernales auront tendance à augmenter. Les éleveurs vont devoir s'adapter. Les systèmes entièrement herbagers seront plus vulnérables que ceux qui pourront mettre en place des cultures et rattraper, par des coupes de céréales immatures ou de l'ensilage de maïs grain, un manque d'herbe estival. Les betteraves et les choux vont retrouver des lettres de noblesse tandis que le sorgho fourrager verra ses surfaces croître. Sélection de variétés et d'espèces mieux adaptées à la sécheresse, choix techniques, utilisation de modèles informatiques pour prévenir ou estimer les accidents climatiques, coût économique, gestion de l'eau, etc... sont autant de questionnements et de pistes de travail qui attendent les éleveurs, les chercheurs, les techniciens, les sélectionneurs, les élus...
SOPRA : un outil d'avertissement contre les ravageurs en arboriculture
J. SAMIETZ ; B. GRAF ; H. HOHN ; ET AL.Dans REVUE SUISSE DE VITICULTURE ARBORICULTURE HORTICULTURE (N° vol. 39, n° 3 01/05/2007) / p. 187-193 (7)L'outil d'avertissement SOPRA a été développé pour améliorer la surveillance et les mesures de lutte contre les ravageurs dans les vergers. Des modèles phénologiques ont été développés sur la base de la radiation solaire, de la température de l'air et du sol sur un rythme horaire de mesures. Les températures de la surface et de l'intérieur du tronc sont aussi prises en compte pour certaines espèces. Les modèles sont validés pour le puceron cendré (Dysaphis plantaginea), l'hoplocampe des pommes (Hoplocampa testudinea), le carpocapse des pommes (Cydia pomonella), la petite tordeuse (Grapholita lobarzewskii), le psylle commun du poirier (Cacopsylla pyri), la mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi), l'anthonome du pommier (Anthonomus pomorum) et la tordeuse de la pelure capua (Adoxophyes orana). En fonction des données météorologiques locales, la structure d'âge des populations des ravageurs est simulée, permettant ainsi d'annoncer les événements importants pour la gestion des activités. Les résultats de cette simulation sont visibles sur Internet (www.sopra.info) et servent d'aide à la décision pour la Suisse (parfois l'application de traitements phytosanitaires interdits en bio). SOPRA favorise l'utilisation de mesures respectueuses de l'environnement comme la confusion sexuelle, les virus dont l'efficacité repose sur une application précise dans le temps.
Spatialisation et modélisation de la dynamique des stocks de carbone et des flux de gaz à effet de serre
Dans les travaux de modélisation, en général, les modèles de la dynamique du C organique des sols sont basés sur des compartiments conceptuels définis selon leurs demi-vies. Or, depuis trente ans, se sont développées des recherches visant à identifier des compartiments fonctionnels de la matière organique des sols (MOS), que ce soit vis-à-vis de ses fonctions agronomiques ou environnementales. Toutefois, il n'existe pratiquement pas de liaison entre ces deux approches. Il y a également nécessité à coupler les modèles, à l'échelle de la parcelle, à des modèles spatialisés. Ainsi, le projet de recherche de ce mémoire s'intitule : "Intégration spatiale d'un modèle mécaniste du C organique du sol avec des compartiments biophysiques". Il a pour objectifs de développer un modèle de la dynamique du C organique du sol basé sur des compartiments mesurables de la MOS, de l'intégrer au sein d'un outil qui permet d'établir des stocks de C et leurs variations aux échelles régionales.
Whole Foods market : L'"enchanteur" arrive en Europe
Whole Foods, leader américain du bio, a instauré une autre vision du commerce de l'alimentaire. Il est déjà implanté à Londres sur une superficie de 8000 m2, ce qui en fait le plus grand supermarché de la capitale britannique et veut imposer son modèle en Europe. L'article permet d'aborder l'origine de cette enseigne et les enjeux auxquels elle se trouve confrontée.
Le Bourgeon réorganise ses contrôles
Depuis que la société de contrôle Bio Test Agro (BTA) a fait savoir début août qu'elle arrêtait de contrôler les fermes Bourgeon, les évènements se sont précipités. La presse agricole et quotidienne parle des contrôles Bio, les paysans et paysannes bio donnent libre cours à leur mauvaise humeur en écrivant des résolutions et des lettres de lecteurs. La conférence des Présidents de Bio Suisse s'est penchée sur le problème début septembre pour chercher des solutions. BTA laisse entrevoir qu'elle pourrait faire les contrôles pendant une année de plus si certaines conditions sont remplies.