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Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Dossier spécial : L'énergie sur nos fermes
Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Sophie TIRARD, Auteur ; Anne-Laure DUTERTRE, Auteur ; ET AL., AuteurAu carrefour entre crise énergétique et réchauffement climatique, la clé de ladaptation des fermes laitières bio repose, en particulier, sur la recherche de la sobriété et de l'autonomie énergétique. Ce dossier spécial regroupe 11 articles qui permettent daborder différents aspects de la question de lénergie sur les exploitations laitières : 1 Dans l'article "Sobriété des consommations d'énergie dans les fermes laitières bio", le Réseau Inosys Bovins Lait Ouest fournit son analyse, par systèmes laitiers (bio et non bio), des données relatives à la consommation de carburant et d'électricité ; 2 "Les consommations d'électricité en élevage laitier" fait le point sur les principaux postes de consommation électrique (bloc traite, refroidissement du lait, chauffe-eau) ; 3 L'article suivant fournit des pistes pour diminuer la consommation électrique de son tank à lait ; 4 L'article intitulé "La ferme de Tayer : La maîtrise des charges avant tout" propose le témoignage d'Emmanuel Tuaux, éleveur bio en Ille-et-Vilaine (35), qui a arrêté le maïs pour passer à un système tout herbe, afin de diminuer ses charges ; 5 Dans "Monotraite : De la décision au bilan, jusque sur la question de l'énergie", Anne-Marie Lelièvre, éleveuse bio dans le Calvados (14), apporte son témoignage sur la mise en place de la monotraite sur son exploitation ; 6 "Limiter l'impact environnemental de notre ferme, notamment dans le bloc traite" présente les adaptations réalisées au GAEC du Bois du Cep, en Loire-Atlantique (44) ; 7 Dans l'article "Quand économie rime avec efficience", Michel Nedellec, du GAEC de Loran, dans le Gers (32), explique comment l'irrigation sur la ferme a évolué ; 8 "Combiner photovoltaïque et bâtiment d'élevage, un bon compromis avec le recul" présente le témoignage de Loïc Toullier, éleveur bio dans la Manche (50), qui explique tout le processus de mise en place de panneaux photovoltaïques sur la ferme ; 9 "De l'énergie solaire jusque dans le Nord !" : témoignage d'Isabelle et de Jean-Michel Lepage, éleveurs bio dans le Nord (59), qui ont sauté le pas du photovoltaïque, ce qui leur permet d'être à 96 % autonomes en énergie ; 10 Dans larticle suivant, le GAEC de Ker Marie, dans le Morbihan, fait le bilan après un an dutilisation, dun ballon deau chaude thermosiphon pour le bloc traite ; 11 Le dernier article est une interview, réalisée par Johann Raymond, éleveur bio dans la Sarthe (72), auprès dun promoteur en agrivoltaïsme.
Sobriété et consommation d'énergie dans les fermes laitière bios
Jean-Claude HUCHON, Auteur ; Coralie ZIELINSKI, Auteur ; Guillaume CHEVALIER, Auteur ; ET AL., AuteurA partir du Réseau Inosys Bovins Lait Ouest, l'équipe régionale Lait réseaux d'élevages des Pays de la Loire a réalisé une étude exploratoire sur les consommations énergétiques de 79 élevages laitiers de cette région, ainsi qu'en Bretagne, en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle, sur l'année 2021. Dans un contexte d'inflation, cette étude vise à évaluer la dépendance énergétique de ces exploitations. Les principaux résultats sont exprimés en mégajoules par 1000 L de lait et concernent l'énergie directe (électricité et produits pétroliers) et l'énergie indirecte (liée à la fabrication et au transport des aliments et des engrais minéraux). En moyenne, les élevages biologiques consomment légèrement moins d'énergie : 2550 MJ/1000 L, contre 2700 MJ/1000 L pour les élevages conventionnels. Chez ces derniers, la consommation diminue lorsque la part de maïs produit baisse. Chez les bio, du fait notamment de l'absence d'engrais de synthèse, la part de l'énergie indirecte consommée (un tiers de la consommation totale) est plus faible qu'en conventionnel. La consommation d'électricité, quant à elle, varie peu entre les systèmes, et dépend plus particulièrement des équipements propres à chaque exploitation.
Dossier : Energies renouvelables : Quel potentiel ?
Gabriel OMNÈS, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; Xavier DELBECQUE, AuteurCe dossier, consacré aux énergies renouvelables en agriculture, et plus particulièrement aux énergies renouvelables dans le secteur viticole, commence par présenter un état des lieux de la production dénergie renouvelable agricole en France. Il rappelle ainsi que les énergies renouvelables produites par lagriculture sont estimées à 4,6 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), soit 20 % de la production nationale dénergies renouvelables. Cet état des lieux apporte également des données chiffrées plus détaillées sur les biocarburants, léolien, le biogaz, lénergie solaire photovoltaïque, la biomasse destinée à la production de chaleur et lénergie solaire thermique. Ce dossier sattarde ensuite sur les panneaux photovoltaïques. Ces derniers sont de plus en plus présents sur les exploitations agricoles, selon différents modèles économiques, mais les producteurs sont de plus en plus nombreux à envisager lautoconsommation de lélectricité quils produisent. Les articles suivants rappellent quune partie des déchets de la filière vin (marcs et vinasses) est déjà valorisée à léchelle industrielle, notamment pour produire des biocarburants (via la distillation des marcs de raisin et des lies) ou de lélectricité (via la méthanisation des vinasses). Des essais sont également menés pour valoriser les ceps et les sarments, mais les coûts de ramassage rendent la création de filières difficile.
« Notre facture délectricité a diminué dun quart »
Emeline BIGNON, AuteurDans la Manche, le GAEC Hélaine (vaches laitières) a investi dans un tracker solaire en 2017. Installé sur un mât, ce panneau solaire photovoltaïque suit la course du soleil, ce qui augmente la quantité d'électricité produite comparé à des panneaux fixes. Comme le prix de revente de lélectricité photovoltaïque est plus faible que le prix dachat, lobjectif de cette installation était dautoconsommer lélectricité produite afin de faire baisser les factures délectricité du GAEC. Dans cette optique, il fallait ainsi faire coïncider le mieux possible la production et la consommation délectricité. Cest pourquoi Stéphane Hélaine a opté pour un tracker solaire. Ce dispositif est dautant plus intéressant pour les exploitations qui ont une consommation délectricité régulière, comme les exploitations équipées dun robot de traite. Pour dimensionner la taille du tracker solaire, une étude sur la consommation électrique de la ferme a tout dabord été établie. La consommation a ensuite été comparée aux profils de production des différentes tailles de trackers solaires. Cest ainsi que Stéphane a opté pour un panneau de 80 m2. En 2018, il a consommé 85 % de lénergie produite (le reste de lélectricité intègre gratuitement le réseau), ce qui lui a permis de réaliser 2 900 d'économie sur sa facture délectricité. Pour arriver à ce résultat, il a changé quelques habitudes afin de consommer plus délectricité en journée (ex : production deau chaude en journée).
Dossier : Economies d'énergies en élevage laitier
Dominique MACÉ, Auteur ; Cindy SCHRADER, Auteur ; Franck LE BRETON, AuteurSelon l'Ademe, la consommation d'énergies directes (électricité, carburants...) et indirectes (aliments, engrais...) représenterait 10 à 12 % des coûts de production d'un élevage laitier, soit 34,50 /1000 L en 2008. Pour limiter ce poste de charges, développer un système pâturant économe en intrants est un levier considérable (baisse de 22 % des consommations énergétiques d'après l'Ademe). Des aménagements dans la salle de traite sont aussi possibles pour réduire la facture d'électricité : pré-refroidisseur de lait, récupérateur de chaleur du tank à lait, bon dimensionnement de la pompe à vide, etc. Du côté de la consommation de fioul, les améliorations peuvent concerner une meilleure adéquation entre tracteur, outils et chantiers, une meilleure organisation du travail, un meilleur entretien du tracteur, ou encore la mise en place d'un système de raclage automatisé. Franck et Maud Le Breton, éleveurs laitiers en conversion bio dans les Côtes-d'Armor, témoignent. Ils ont fait le choix d'un fournisseur d'énergie renouvelable. Les surcoûts liés sont compensés par certaines adaptations sur leur exploitation avec, au final, une réduction de leur facture annuelle de 2000 . Le passage à un système tout herbe en vêlages groupés de printemps a aussi permis de faire des économies de carburant.
Rien ne se perd, tout se valorise
Ronan LOMBARD, AuteurPhilippe Colin, éleveur en bio à Breuvannes-en-Bassigny (52), est également gérant de la SARL Eurek'Alias qui s'appuie sur une unité de méthanisation. Cette unité lui permet de cogénérer de lélectricité et de valoriser la chaleur obtenue. Ce système engendre des pertes de gaz que léleveur souhaite valoriser en bioGNV (Gaz Naturel pour Véhicule). Un test est donc lancé, qui implique lAdeme, lEcole Centrale de Paris et Provédal. Le but est de ne rien perdre et de tout valoriser tout en augmentant lautonomie de lexploitation.
Des tarifs de rachat d'électricité en baisse
Costie PRUILH, AuteurL'électricité produite par des panneaux photovoltaïques ou par méthanisation avec cogénération va voir ses subventions diminuer progressivement. Pour le photovoltaïque, les tarifs de rachat seront revus à la baisse chaque trimestre et les primes seront supprimées à partir d'octobre 2018. Pour la méthanisation avec vente d'électricité, une première baisse tarifaire aura lieu en avril 2018. Pour Pascal Chaussec, président d'Apepha (Agriculteurs Producteurs dÉlectricité Photovoltaïque Associés), la grande difficulté réside dans le manque de visibilité, lié aux évolutions trimestrielles des tarifs.
Le Baromètre 2016 des énergies renouvelables électriques en France
Julien COURTEL, Auteur ; Aude RICHARD, Auteur ; Juliette TALPIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (146 Rue de l'Université, 75 007, FRANCE) : OBSERV'ER | 2016Cette septième édition du Baromètre des filières renouvelables électriques en France réunit un ensemble d'indicateurs énergétiques, socioéconomiques et industriels qui, regroupés et analysés, présentent une photographie détaillée de tous les secteurs. Elle présente les énergies renouvelables électriques les plus développées, comme le photovoltaïque, l'éolien, l'hydraulique, la biomasse solide, le biogaz et l'incinération de déchets, mais également les secteurs en devenir comme la géothermie, les énergies marines et le solaire thermodynamique. Chaque filière traitée est présentée sous la forme d'une fiche synthétique. Une attention toute particulière a été portée à la dimension territoriale en produisant, chaque fois que cela était possible, un détail régional de l'état des filières suivies. Au sommaire : - Les filières renouvelables : - Éolien ; - Photovoltaïque ; - Hydraulique ; - Biomasse solide ; - Biogaz ; - Déchets urbains renouvelables ; - Géothermie ; - Énergies marines renouvelables ; - Solaire thermodynamique ; - Panorama régional des filières renouvelables électriques en France ; - Les régions à la loupe.
Panorama de l'électricité renouvelable en 2015
RTE FRANCE, Auteur ; SYNDICAT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES, Auteur ; ERDF, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DEFENSE CEDEX (1 Terrasse Bellini, TSA 41000, 92 919, FRANCE) : RTE FRANCE | 2016En 2015, les énergies renouvelables représentent 18,7 % de la consommation électrique. Après une année 2014 marquée par la reprise du raccordement des installations éoliennes et solaires, l'année 2015 confirme que ces deux filières contribuent le plus à la croissance des énergies renouvelables électriques. Cette dynamique est notamment liée aux mesures de simplification des procédures administratives encadrant leur développement et à la sécurisation du cadre tarifaire. Cumulant un parc de plus de 16 500 MW, le solaire photovoltaïque et l'éolien représentent désormais 37,8 % des capacités de production d'énergies renouvelables électriques en France métropolitaine. Toutes filières confondues, la croissance du parc renouvelable est de 2 000 MW, ce qui porte sa puissance à plus de 43 600 MW au 31 décembre 2015. Cette 6ème édition du Panorama de l'électricité renouvelable présente l'état des lieux à fin décembre 2015. Après une présentation générale, chaque source de production d'électricité renouvelable fait l'objet d'une partie spécifique (chiffres clefs et actualités, état des lieux du parc français, perspectives de croissance, production en regard de l'équilibre offre-demande, principaux chiffres de la filière en Europe) : - La filière éolienne ; - La filière solaire ; - La filière hydraulique ; - La filière bioénergies ; - Les S3REnR (Schémas Régionaux de Raccordement aux Réseaux des Énergies Renouvelables).
Réglementation, tarifs : De nouvelles dispositions pour relancer la méthanisation
Véronique BARGAIN, AuteurSi les projets de méthanisation ont été moins nombreux en 2015, les évolutions réglementaires et tarifaires décidées pourraient relancer la dynamique. Les pouvoirs publics ont pour objectif d'atteindre 1 000 installations en 2020 et 10 % du gaz consommé en France en 2030 issu d'énergies renouvelables. L'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), qui a suivi, en 2014-2015, le fonctionnement de sept projets de méthanisation de moins de 75 KWh, a souligné des taux de rentabilité variables pour la petite méthanisation. Pour ces installations, les nouveaux tarifs d'achat de l'électricité devraient permettre de dégager entre 6 000 et 18 000 euros supplémentaires par an. L'utilisation du biométhane comme carburant devrait aussi permettre le développement de cette production. Lors du Salon Biogaz Europe, le fabricant New Holland a présenté un prototype de tracteur fonctionnant au GNV ou au bioGNV.
État des énergies renouvelables en Europe : Édition 2014 : 14ème bilan EurObserv'ER
OBSERV'ER, Auteur ; RENAC, Auteur ; INSTITUTE FOR RENEWABLE ENERGY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (146 Rue de l'Université, 75 007, FRANCE) : OBSERV'ER | 2015Soutenu par la Commission Européenne, l'Ademe et la Caisse des Dépôts, l'Observatoire des énergies renouvelables réalise et publie le baromètre EurObserv'ER. Il présente un focus détaillé sur l'état de la production d'une filière (éolien, solaire thermique, solaire photovoltaïque, petite hydraulique, biogaz, biomasse solide, biocarburant, géothermie et pompes à chaleur) pour chaque pays de l'Union européenne : chiffres clefs, indicateurs, avancées technologiques, emplois, détail des programmes et des aides publiques 5 cas pratiques de mécanismes de financement innovants sont présentés.
L'état des énergies renouvelables en Europe : Édition 2015 : 15ème bilan EurObserv'ER
OBSERV'ER, Auteur ; RENAC, Auteur ; INSTITUTE FOR RENEWABLE ENERGY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (146 Rue de l'Université, 75 007, FRANCE) : OBSERV'ER | 2015Soutenu par la Commission Européenne, lAdeme et la Caisse des Dépôts, lObservatoire des énergies renouvelables réalise et publie, sur CD-Rom, le 15ème baromètre EurObservER. Il présente un tour d'horizon complet de l'ensemble des filières renouvelables en Europe (éolien, solaire thermique, solaire photovoltaïque, petite hydraulique, biogaz, biomasse solide, biocarburant, géothermie et pompes à chaleur) à travers des indicateurs énergétiques, industriels et socio-économiques : chiffres clefs, indicateurs, avancées technologiques, emplois, détail des programmes et des aides publiques 4 cas pratiques de mécanismes de financement innovants sont présentés. En supplément, 6 baromètres thématiques (éolien, photovoltaïque, solaire, biocarburant, pompes à chaleur, biomasse solide) peuvent être consultés indépendamment.
Un mix électrique 100 % renouvelable ? Analyses et optimisations : Un travail d'exploration des limites du développement des énergies renouvelables dans le mix électrique métropolitain à un horizon 2050
Cette étude de l'Ademe, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, est une étude scientifique à caractère prospectif et exploratoire. Elle s'intéresse au possible déploiement des énergies renouvelables dans la production d'énergie d'origine électrique. Elle vise ainsi à identifier les freins et leviers politiques, techniques et économiques à mobiliser pour accompagner un développement massif de telles énergies.
Quand bio et économies d'énergie se rencontrent : l'exemple du réseau de fermes exemplaires de PACA
En PACA, le programme régional "Action Globale Innovante pour la Région" encourage le développement d'une gestion globale de l'énergie, de l'eau et des déchets au sein des exploitations agricoles. Engagées dans un projet de "fermes exemplaires", des exploitations ont déjà mis en place des actions allant dans le sens d'une meilleure gestion des énergies. Bio de Provence a réalisé une analyse de ces actions, et a identifié des axes d'amélioration, afin d'inspirer d'autres exploitations. Les enjeux concernent la diminution de la consommation en énergies directes (fioul, gasoil, électricité), l'amélioration de la gestion des quantités d'eau d'irrigation et le remplacement du paillage plastique par du paillage biodégradable. En face de chacun de ces enjeux, des actions à privilégier sont indiquées. Franck Ginoux, maraîcher bio dans les Bouches-du-Rhône, a engagé son exploitation dans le réseau des fermes exemplaires, avec pour objectif de réduire ses dépenses énergétiques et par souci d'autonomie. Il décrit les différentes actions qu'il a mises en place et qui lui ont permis de diminuer la consommation énergétique de sa ferme.
Le courant électrique parasite a plombé la production
Damien HARDY, AuteurEn élevage caprin, de mauvais branchements électriques ou une surveillance insuffisante des câbles ont des conséquences importantes, même si elles peuvent rester longtemps inaperçues. Ce fut le cas d'un éleveur de la Loire qui voyait ses chèvres manger correctement, mais dont la production était nettement insuffisante, en plus de manifester un stress notoire qui les rendaient inabordables. L'origine du mal résidait dans le câble d'alimentation EDF qui était mal isolé et envoyait du courant dans tout le bâtiment, y compris les cornadis. La sécurité électrique d'un élevage passe par la présence d'un disjoncteur différentiel aux normes, d'une prise de terre qui tient compte de la conductivité du sol, d'une liaison électrique entre tous les bâtiments, d'une protection contre la foudre et les lignes hautes tensions.
Dossier : Les énergies renouvelables
Jean-Marie POILVET, Auteur ; Ludovic BILLARD, Auteur ; Rainer SUPAN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, consacré aux énergies renouvelables, est composé des articles suivants : - Le tarissement de la source pétrole arrive, avec ou sans antibiotique ? ; - Du photovoltaïque pour conforter notre ferme ; - Exemple d'une petite installation photovoltaïque solaire autonome ; - Le CIVAM anime la filière bois énergie en Maine-et-Loire ; - Le parc éolien de BEGANNE (56) : 1000 citoyens engagés dans la transition énergétique ; - ENERCOOP ; - Installation de méthanisation agricole en Bourgogne : La Ferme de l'Abbaye de la Pierre qui Vire ; - La méthanisation rurale.
Méthanisation : solution d'avenir
Julien THUAL, Auteur ; Olivier THEOBALD, Auteur ; Iman BAHMANI-PIASECZNY, Auteur ; ET AL., AuteurEn tant que valorisation énergétique d'un processus naturel, la méthanisation permet d'associer les avantages de production énergétique et de réduction des gaz à effet de serre. Elle offre aussi aux agriculteurs des revenus complémentaires. La méthanisation à la française vise à utiliser les effluents organiques plutôt que le maïs, mais aussi les effluents des industries agroalimentaires, de la grande distribution et les résidus de culture. Pour accompagner son développement, l'Ademe dispose de plusieurs leviers : L'évaluation et la mise en uvre des politiques publiques ; Le Fond Chaleur, doté de 33,6 M pour financer des projets ; Les conseils aux porteurs de projets ; La recherche ; La collaboration avec les Chambres d'agriculture et les lycées agricoles ; La co-animation d'un groupe de travail avec GrDF visant à l'incorporation du biométhane dans le réseau de gaz national. Ainsi, l'Ademe et l'association Négawatt prévoient que le biogaz représentera 50% du mix de gaz du réseau de GrDF en 2050. Le dossier comporte quatre témoignages, dont un qui émane de 17 éleveurs laitiers biologiques voulant faire évoluer leur système vers plus d'autonomie. Leur méthaniseur collectif est alimenté quotidiennement par 17 tonnes d'effluents et produit 1 500 MWh d'électricité. La chaleur est utilisée pour sécher du fourrage.
Ten Do's & Don'ts for Low-Cost' and Retrofit' Milking Parlors : 10 recommandations pour des salles de traite à faible coût
Quand les éleveurs laitiers en stabulation entravée veulent agrandir leur troupeau, ils considèrent parfois de convertir leur bâtiment existant en salon de traite. Une planification minutieuse est importante pour optimiser la performance et la consistance de la routine de traite. Le Dr Doug Reinemann, de l'Université de Wisconsin-Madison, donne 10 conseils pratiques pour la construction d'un salon de traite à faible coût. 1: Une bonne analyse financière du projet doit tenir compte du budget maximal et du temps que l'investissement permettra d'économiser. 2: Laisser un installateur compétent concevoir le système, car c'est une tâche complexe. 3: Ne pas surestimer la valeur des équipements usagés. Après 10 ou 20 ans de vie de l'équipement, les pièces de rechange peuvent être indisponibles et/ou très onéreuses. 4. Mettre l'emphase sur un bon bâtiment. L'équipement est remplaçable, mais les modifications à la bâtisse peuvent être impossibles ou très dispendieuses. Planifiez la salle de traite parfaite, puis réduisez-en l'échelle pour rendre son coût acceptable. 5 : prévoir les déplacements des animaux pour qu'ils soient fluides, réduire les virages et les intersections le plus possible. 6. Refaire le câblage électrique. 7. Installer un éclairage efficace énergétiquement. 8. Profiter des technologies d'efficacité énergétiques, par exemple les pompes à vitesse variable, le pré-refroidissement à l'eau de puits et les systèmes de réfrigération à récupération de chaleur. 9. S'assurer que les planchers drainent bien. Favoriser un plancher à une seule pente d'au moins 2 % qui draine vers une gouttière, plutôt que des pentes multiples vers un drain unique. 10. Prévoir un bon système de ventilation est essentiel pour contrôler les moisissures, les gaz et les polluants. Avec une bonne planification, une analyse objective et une attention aux détails, un salon de traite sain, productif et sécuritaire peut être créé pour les vaches et pour ceux qui les traient.
A l'EARL la Menanterie : La méthanisation a mis les gaz !
Mathieu CAREIL, AuteurMickaël et Sandrine Barbarit, agriculteurs sur 120 ha de SAU et 50 vaches allaitantes, se sont lancés en 2009 dans la méthanisation par voie sèche. ARIA ENERGIE, seule entreprise à proposer ce type d'unité, a réalisé l'étude prévisionnelle et suivi le chantier. Le dispositif compte quatre digesteurs, remplis et vidés alternativement avec du fumier tous les deux mois. Le gaz produit alimente un moteur de cogénération : l'électricité est vendue à EDF et la chaleur sert à sécher le foin et les céréales, à chauffer un bassin de spiruline, la maison et le bureau de la ferme. L'EARL n'est pas autonome pour l'alimentation de ces digesteurs, mais travaille avec les exploitations voisines qui apportent des effluents et récupèrent le digestat. La méthanisation est réalisée en anaérobie stricte après trois étapes : hydrolyse, acidogenèse et acétogenèse (fabrication d'acétate, précurseur direct du méthane). L'objectif moyen de production est de 53kW électriques. Concernant le temps de travail, en plus du temps de contrôle et surveillance régulier, il faut compter 10 h pour charger et décharger un digesteur. En contrepartie, la méthanisation va permettre de rémunérer un ¾ de temps et d'assurer l'installation d'une personne sur un atelier de spiruline. Pour se lancer dans la méthanisation, il faut de la trésorerie, et être prêt à affronter une importante mise sous pression au cours du projet.
Au GAEC des Manets dans l'Orne : "La méthanisation a créé de la richesse sur notre exploitation"
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe GAEC des Manets, dans l'Orne, a installé une unité de méthanisation, utilisant la technique de l'infiniment mélangé, en mai 2011. Cette unité complète bien l'atelier de production de viande bovine : elle diversifie les revenus, limite les achats de fertilisants, et permet de réchauffer l'eau de boisson et donc d'augmenter le GMQ des bovins. Par ailleurs, le fumier de jeunes bovins alimentés en ration semi-sèche présente un meilleur potentiel méthanogène que celui des vaches. Un pendillard est utilisé pour épandre le digestat sur prairie et maïs tout en limitant les pertes d'azote ammoniacal. Par contre, ce matériel lourd est peu adapté sur céréales. L'unité de méthanisation a permis d'embaucher un salarié et d'augmenter ainsi le confort de travail. Maintenant que le pouvoir méthanogène de l'exploitation est connu, le GAEC a pour projet de réaliser une extension et d'améliorer la valorisation de la chaleur produite.
Un paysan fournisseur d'Enercoop
Benoît DUCASSE, AuteurPaysan depuis 1983, Joachim Rauhut vit sur une petite ferme de 13 hectares dans l'Aude, conduite en bio, avec des vaches laitières dont toute la production est transformée et vendue en direct sur les marchés locaux. Peu de gens dans sa région, mais beaucoup de vent : il n'en fallait pas plus pour que Joachim installe deux éoliennes sur sa ferme, d'une puissance totale de 30 à 35 000 kW. Cela correspond en gros à sa consommation, mais lorsqu'il produit trop, Joachim revend le surplus à Enercoop, la seule coopérative en France à ne fournir que de l'électricité « verte » (hydraulique, photovoltaïque, éolien, biogaz...) à ses clients. Coût de l'installation : 33 000 euros par éolienne, pour un matériel allemand haut de gamme (l'une appartient à un ami, l'autre a été payée par son père). Le contact avec Enercoop est simplifié : Joachim prend une photo du compteur chaque année, et Enercoop le paye.
Un bâtiment économe en eau et en énergie
Costie PRUILH, AuteurLe nouveau bâtiment d'élevage de la ferme expérimentale de l'Inra de Lusignan a été mis en service en juin 2010. Il a été construit de façon à être le plus économe possible en énergie et en eau. Pour la production d'énergie renouvelable, 1000 m² de panneaux photovoltaïques orientés plein sud ont été installés sur le toit. Pour le paillage et le raclage, 3ème poste le plus consommateur d'énergie sur une telle exploitation, un système d'hydrocurage avec séparation de phase mécanique a été installé. Il devrait permettre une économie d'énergie de l'ordre de 50 % pour ce poste. En ce qui concerne la consommation d'eau potable, elle est largement diminuée grâce à l'utilisation d'eau de forage et d'eau pluviale. Ainsi, seulement 15 % de l'eau totale consommée est issue du réseau d'eau potable. Pour récupérer et utiliser la chaleur issue du fonctionnement du tank à lait, deux systèmes ont été installés : un prérefroidisseur qui permet une économie d'énergie de 40 à 50 % et un récupérateur de chaleur qui permet une économie d'énergie de 70 à 80 %. Le récupérateur de chaleur permet de démarrer la chauffe de l'eau, qui est complétée par des panneaux solaires thermiques.
Diversification : Plein gaz pour la méthanisation à la ferme
Dominique POILVET, AuteurLes agriculteurs méthaniseurs de France, qui étaient plus de quarante fin 2011, ont créé en 2010 leur association, l'AAMF (Association des agriculteurs méthaniseurs de France). Ils se sont réunis en décembre 2011 pour échanger sur la filière, leurs expériences et leurs projets. Les nouveaux tarifs pour l'électricité produite par la méthanisation devraient favoriser ce type d'installation et il est essentiel pour les futurs méthaniseurs de réfléchir mûrement à leur investissement. Quatre points sont essentiels : - la préparation du projet, qui prend généralement trois ans ; - l'approvisionnement en matières premières, les effluents de l'exploitation devant être complétés par des matières plus méthanogènes (déchets d'entreprises agroalimentaires par exemple) ; - la gestion de l'installation (entretien, respect des règles de sécurité ) ; - les ressources financières (électricité mais aussi chaleur et digestat qui pourra être utilisé pour sa valeur fertilisante).
Fribourg, un modèle d'écologie urbaine
Cécile CROS, AuteurVauban, à Fribourg, en Allemagne, fut une friche militaire abandonnée à des groupes de « squatteurs » au moment du rapatriement d'une partie des régiments d'Allemagne, en août 1992. Quelques années après, ces occupants régularisés se coalisent, rejoints par des écologistes, pour former le Forum Vauban, une association à but non-lucratif, ouverte à toute la population du quartier. La municipalité de Fribourg, manquant de logements, a pris le contrôle de la zone en 1993. Le Forum, en étroite collaboration avec la municipalité, organise une grande concertation citoyenne au-delà des frontières du quartier afin que des aménagements écologiquement satisfaisants pour tous soient proposés et mis en uvre (une « planification apprenante » s'étend de 1995 à 1999). Le quartier Vauban bénéficie de normes énergétiques strictes, imposées aux architectes et aux promoteurs et devient une référence européenne dans la gestion énergétique des bâtiments et l'aménagement urbain (consommation standard maximum d'énergie pour le chauffage à 65 kWh par m² par an). Quelques constructeurs ont conçu des maisons passives dont la consommation de chauffage ne dépasse pas 15 kWh par m². D'autres innovations ont été apportées peu à peu au quartier : mise en place d'un dispositif national d'aide à l'accession à la propriété ; adoption d'un plan de protection du climat qui prône l'utilisation du solaire thermique (1996) ; plan spécifique de promotion de l'énergie solaire d'un montant de 3 millions d'euros également mis en uvre entre 1996 et 2002 ; installation d'une centrale de co-génération alimentée à 80 % par la biomasse de bois de la Forêt Noire et à 20 % par du gaz naturel L'ambition de Fribourg est de reproduire, à l'échelle d'une municipalité, l'expérience de Vauban.