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Documents disponibles dans cette catégorie (42)


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Dossier : Innovations en arboriculture : Introduire des animaux dans les vergers
Marion COISNE, AuteurDe plus en plus darboriculteurs introduisent des animaux dans leurs vergers. Cela apporte différents bénéfices ; pour les vergers : gestion du couvert herbacé, gestion du lierre sur les arbres, lutte contre les ravageurs (carpocapse, anthonomes, campagnols ), fertilisation partielle ; et pour les animaux : ressources alimentaires (herbe, fruits de second choix), abris climatiques, voire refuges contre les prédateurs. Enfin, cela peut permettre aussi à lagriculteur de sécuriser son système en développant un atelier animal de taille suffisante en plus des vergers. Ce dossier présente aussi les freins liés à cette pratique (dégâts sur les arbres, compaction du sol ) et les points de vigilance (bonne communication avec les éleveurs, investissements pour les abris, abreuvoirs, clôtures, temps dastreinte, réglementation biosécurité ). Des essais montrent que les fils électriques sont le moyen le plus efficace pour éviter les dégâts dans les vergers. Dautres expérimentations ont été menées pour quantifier les bénéfices et les freins techniques sur la station de la Pugère (Bouches-du-Rhône). Le dossier fait également place aux témoignages darboriculteurs ayant introduit des animaux dans leurs vergers.
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Culture des légumes en 2021 au regard du changement climatique
Jean DE LA VAISSIERE, Auteur ; Ariane DESMOULINS, AuteurLes aléas climatiques, de plus en plus récurrents et variés (hivers doux, gelées tardives, orages, périodes trop sèches ou trop humides), impactent fortement les productions agricoles, que ce soit par des perturbations physiques directes (orages de grêle, gelées...) ou par des perturbations provenant de la modification de la nature (multiplication des maladies et des ravageurs). Dans cet article, Jean de la Vaissière et Ariane Desmoulins, des Jardins d'Ariane, qui cultivent des légumes biologiques en permaculture dans la Vienne, partagent leur regard et quelques conseils utilisables en AB suite à la campagne 2021. Il est globalement difficile de se prémunir contre les perturbations physiques directes, même si des semis plus tardifs pour lutter contre le gel et la mise en place de haies pour protéger les cultures du vent sont préconisés. Concernant la lutte contre les maladies et ravageurs, les niveaux de pression et les dégâts sont variables d'une région à l'autre, en lien avec la diversité des micro-climats présents en France. La recherche d'un équilibre prédateurs-parasites peut être une clé pour limiter les dégâts.
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Aléas climatiques : Le vent lemportera ?
Esther LECHEVALLIER, AuteurLes maraîchers doivent composer avec le vent. Dans cet article, plusieurs producteurs témoignent et apportent des astuces pour limiter les dégâts que le vent peut causer sur certains équipements. Il est tout dabord important de bien positionner sa serre en mettant un pignon (ou un angle) face au vent dominant pour limiter la surface de prise au vent. Il faut également sassurer que lancrage de la serre et lenterrement de la bâche soient suffisants. Concernant louverture et la fermeture de la serre, il paraît plus intéressant (jusquà une certaine vitesse de vent) de fermer les abris et, si besoin, de renforcer les pignons. Toutefois, si le vent est violent, il vaut mieux ouvrir totalement la serre pour éviter quelle ne soit en sous pression et que la bâche ne se soulève (il existe des modèles de serres avec des bâches tenues par des clips ou des cordes). Autre alternative : il est possible dinstaller des filets brise vent au niveau des pignons. Concernant le maintien des paillages plastiques, il est conseillé dutiliser des poids pour les lester. Enfin, il est aussi recommandé daménager sa parcelle en installant une haie pour que cette dernière joue un rôle de brise vent. Cependant, son implantation doit être réfléchie pour quelle soit efficace et sintègre correctement dans le système de production.
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Hoplocampes en vergers de pruniers dEnte : Une recrudescence prévisible
Maud DELAVAUD, Auteur ; Séverine CHASTAING, Auteur ; Rémi MULLER, Auteur ; ET AL., AuteurAujourd'hui, avec les changements de règlementation, plus aucun produit ne permet de réguler lhoplocampe, ni en conventionnel, ni en bio (où c'était déjà le cas avant). Suite à laugmentation des attaques, le service verger du BIP (Bureau Interprofessionnel du Pruneau) a mené des enquêtes en 2018 et 2019 auprès des producteurs de prunes dEnte pour quantifier cette progression. Le nombre de réponses a doublé entre 2018 et 2019, signe de laugmentation des problèmes. Les résultats montrent bel et bien une recrudescence des hoplocampes, non seulement en termes de fréquence (part des surfaces touchées), mais également en termes dincidence économique (pourcentage de dégâts). Ils révèlent également que les producteurs bio sont les plus touchés. Le cycle de développement de ce ravageur est présenté, ainsi que les méthodes de lutte utilisables en bio : mesures prophylactiques (travail du sol) et moyens de lutte curatifs (piégeage).
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Méca Fruits & Légumes : Robotique à l'honneur
Frédérique ROSE, AuteurLe domaine de la robotique développe de plus en plus d'outils destinés à l'agriculture. A l'occasion de la quatrième édition du rendez-vous annuel du Ctifl de Lanxade, organisée le 31 mai 2018, plusieurs outils ont été présentés. La société Vitirover, par exemple, a développé des robots tondeurs pour vignes. Chacun de ses robots peut entretenir environ deux hectares en 13 jours et effectuer ainsi une douzaine de cycles de tonte par an. La prestation, vendue entre 1500 et 2000 /ha, comprend la mise à disposition de robots (flotte d'une cinquantaine en général) et d'un technicien "berger". L'entreprise Harvery a développé une plateforme arboricole, nommée AM-8, qui permet de collecter en temps réel des données sur l'équipe de salariés, les rendements, ou encore la qualité. L'outil Mecavision permet lui aussi de quantifier les rendements en pommes, pêches ou abricots, ainsi que les besoins en éclaircissage, à partir de photos prises automatiquement dans les rangs par un boîtier placé à l'avant du tracteur. LIrstea de Clermont-Ferrand a présenté une nouvelle adaptation dun module qui permet à un robot de suivre automatiquement une personne grâce à la technologie radio. Enfin, Groupama a développé un logiciel de vol automatique pour drones, permettant destimer des dégâts divers dans les parcelles.
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Sensibilité variétale du pêcher à Xanthomonas arboricola pv. Pruni : Une enquête Ctifl auprès des producteurs
Blandine POLTURAT, Auteur ; Christian HILAIRE, Auteur ; Véronique BAFFERT, AuteurLa maladie des tâches bactériennes sur pêcher (Xanthomonas arboricola pv. Pruni, également appelée Xanthomonas campestris pv. dans la littérature), a causé dimportants dégâts dans les vergers de pêchers en 2017. Cela a conduit le CTIFL à mener une enquête auprès des producteurs sur la sensibilité des variétés. Cet article sarticule en deux grandes parties. La première réalise un focus sur cette maladie en traitant de la réglementation qui lentoure (introduction et dissémination interdites, plants certifiés indemnes), de son aire de répartition (apparition en France dans le Gard en 1995, puis expansion rapide aux différentes zones de production de fruits à noyau), des symptômes quelle engendre sur les feuilles (tâches chlorotiques anguleuses sur la face inférieure, nécroses, défoliation), sur les fruits (tâches, nécroses, crevasses), et sur les rameaux (apparition de chancres). Les facteurs pédoclimatiques et les pratiques culturales qui favorisent son développement sont également indiqués (feuillage humide, température entre 20 et 28 °C, sols légers à éléments grossiers, excès dazote, déficit en potassium). La seconde partie présente lenquête menée par le CTIFL. Elle présente le matériel et la méthode employée qui repose sur un questionnaire en ligne à remplir par parcelle (infectée ou non) et qui a permis dacquérir des informations sur 500 parcelles, principalement localisées dans le Gard, la Drôme, les Bouches-du-Rhône et présentant une très grande diversité de variétés. Les résultats quils ont obtenus sont ensuite exposés : les dégâts et pertes causés par cette maladie sont compris entre 0 et 60 %, les départements les plus infectés sont le Gard et les Bouches-du-Rhône, et un tableau permet de récapituler les tendances de sensibilité de 22 variétés de pêchers face à ce pathogène (le nombre de parcelles renseignées par variété est trop faible pour établir clairement la sensibilité ou non des variétés ; les résultats sont donc à relativiser et seules des tendances sont dégagées).
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Le campagnol provençal en recrudescence : Focus sur un rongeur indésirable
Stéphanie CAMAZON, AuteurLe campagnol provençal, cousin des campagnols terrestres et des champs, est en recrudescence dans les vergers du Sud-Est de la France. Ce rongeur, non-pullulant mais toutefois indésirable, écorce les racines et le collet, affaiblissant les arbres au point parfois qu'il devient nécessaire de les remplacer. Afin de mettre à jour les connaissances sur ce sujet, plusieurs travaux ont été conduits en 2016. Une enquête auprès de 34 arboriculteurs (soit 767 hectares) a permis de faire état de la présence de campagnols provençaux dans 78 % des parcelles concernées. Les jeunes vergers sont les plus touchés (82 % des dégâts au stade première feuille). Par ailleurs, une étude en lien avec différents critères agronomiques, ainsi qu'un suivi des populations sur le site expérimental du Ctifl à Balandran ont démontré l'impact important du couvert végétal : les couverts herbacés sont particulièrement attirants, avec des dégâts plus importants lorsqu'il s'agit de mélanges de graminées seules. Dans un contexte climatique où les sécheresses sont de plus en plus fréquentes, les campagnols provençaux se rapprocheraient des vergers pour bénéficier de l'ombre des arbres et de la ressource alimentaire offerte par les couverts herbacés.
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Drosophila suzukii
Jean-Luc PETIT, Auteur ; Claudia DANIEL, Auteur ; Jean-Luc TSCHABOLD, Auteur ; ET AL., AuteurA partir de diverses sources documentaires, sont repris des éléments sur la biologie, la prévention et la lutte relatifs à Drosophila suzukii. Cette drosophile de 2-3 mm de long peut s'attaquer à presque tous les fruits (liste non exhaustive) : cerises, pêches, petits fruits rouges, raisins, mais aussi des espèces sauvages comme le sureau. Elle préfère pondre dans les fruits non encore matures. Ses attaques provoquent des traces de piqûres et amènent les fruits à flétrir rapidement, d'autant plus qu'elles favorisent des pathologies secondaires (autres drosophiles, pourriture grise ). La femelle peut survivre dans le sol et pond environ 380 ufs dans sa vie. Mais, son cycle court (jusqu'à un mois) fait que l'on peut observer jusqu'à 13 cycles par an d'où un grand nombre d'insectes produits. Ces éléments expliquent pourquoi la lutte et la prévention sont difficiles. Divers moyens peuvent être mobilisés : la destruction de tous les déchets de fruits de la culture (à brûler, à enfouir à au moins 50 cm de profondeur ou à mettre en seaux ou sacs au soleil pendant plusieurs jours), les filets, le piégeage pour le suivi des cultures ou la lutte (mais alors avec un coût élevé, vu l'important besoin en pièges, ces derniers pouvant être achetés ou fabriqués). Les insecticides bio autorisés n'ont que très peu d'efficacité pour différentes raisons.
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Campagnol terrestre et lutte raisonnée : quels impacts économiques sur les exploitations en AOP Comté ?
Bérénice SCHOUWEY, Auteur ; Matthieu CASSEZ, Auteur ; Geoffroy COUVAL, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, commanditée par la FREDON de Franche-Comté, avec modélisation économique et enquête des systèmes agricoles laitiers de la région, permet d'évaluer l'impact, notamment économique, des pullulations de campagnol terrestre et de la mise en uvre de la lutte raisonnée. Les différentes adaptations que peuvent mettre en place les exploitants en réaction à la présence du campagnol sur leur territoire ont été simulées. Ainsi, quatre stratégies se sont distinguées : la mise en place de la lutte raisonnée avec l'application complète des méthodes proposées par la « boîte à outils », le traitement chimique contre la taupe et le campagnol, une anticipation des pullulations avec adaptation du stock fourrager et, enfin, un système qui subit les cycles. Il apparaît alors qu'une exploitation qui ne souhaite pas adapter son système peut observer une perte d'EBE (Excédent Brut d'Exploitation) de 10 000 par Unité de Main d'uvre (UMO) en une année de pullulation. La lutte raisonnée limite au maximum cette perte économique et permet surtout une grande sérénité.
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Comment limiter la lutte chimique contre les campagnols terrestres ? Enseignements d'une analyse agro-anthropologique dans 4 territoires montagneux français
Shantala MORLANS, Auteur ; Yves MICHELIN, AuteurQu'est-ce qui motive les éleveurs à mettre en uvre telle ou telle pratique de lutte contre le campagnol sur leur exploitation ? Des éléments de réponse sont apportés en croisant une analyse agronomique des conduites agricoles et une analyse anthropologique des perceptions et des représentations associées. Le campagnol n'est pas identifié et pensé de la même façon selon les personnes ; de même pour l'emploi de la lutte chimique. De plus, l'impact sur les exploitations agricoles des pullulations de campagnols varie avec la région considérée et le système de production adopté. Pour permettre une gestion pérenne des pullulations, il faut renoncer à la « solution universelle » et prendre en compte les spécificités de chaque contexte local (caractéristiques biotechniques du territoire, fonctionnement des réseaux d'acteurs, besoins et représentations des éleveurs et des techniciens agricoles ). Enfin, la diffusion des innovations techniques qu'implique la lutte raisonnée passe par des collectifs, dont la motivation est déterminante.
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Cultiver et soigner les arbres
Elisabeth JULLIEN, Auteur ; Jérôme JULLIEN, Auteur | PARIS Cedex 05 (61 Boulevard Saint-Germain, 75 240, FRANCE) : ÉDITIONS EYROLLES | 2014
Destiné aux jardiniers amateurs et professionnels, aux pépiniéristes, aux paysagistes, aux gestionnaires d'espaces verts et aux étudiants en horticulture, cet ouvrage est une référence sur les méthodes de culture et de soin des arbres. Paru initialement sous le titre "Guide écologique des arbres", il s'enrichit, à l'occasion de cette nouvelle édition, d'une première partie de 100 pages sur les bonnes pratiques en matière d'arboriculture : respect de la biodiversité, techniques de plantation, entretien des arbres et des sols, protection phytosanitaire. Véritable outil de diagnostic et d'aide à la décision, la seconde partie de l'ouvrage propose des fiches culturales et phytosanitaires sur 80 genres de feuillus et conifères rencontrés dans nos parcs, jardins, vergers et forêts. Chaque fiche détaille : - les exigences culturales (habitat, plantation, type de sol, exposition, arrosage, nutrition) ; - les auxiliaires (insectes, oiseaux...) ; - les sensibilités et résistances (froid, pollution, sécheresse, sel, vent, carences...) ; - les attaques parasitaires (symptômes, fréquence et gravité, identification du bioagresseur) ; - les techniques de lutte préventive, prophylactique et curative, sans recours à des traitements chimiques de synthèse. Les plus de ce guide : des fiches détaillées sur 80 genres d'arbres d'ornement, fruitiers ou forestiers ; les exigences culturales propres à chaque genre ; plus de 1000 photos et dessins pour visualiser les maladies, les ravageurs et les auxiliaires naturels ; une indication du niveau de fréquence et de gravité de chaque type d'attaque ; des traitements préventifs et curatifs sans chimie de synthèse pour chaque bioagresseur ; 4 index pour faciliter la recherche d'informations (index général, des arbres, des auxiliaires, des parasites).
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Evolution des effets non intentionnels de la lutte chimique contre le campagnol terrestre sur la faune sauvage et domestique
Michael COEURDASSIER, Auteur ; Philippe BERNY, Auteur ; Geoffroy COUVAL, Auteur ; ET AL., AuteurPendant longtemps, la lutte contre les rongeurs a été exclusivement menée avec des anticoagulants. Depuis 1990, des centaines de cas d'intoxications d'autres animaux (rapaces, renards, sangliers...) par ces substances ont été répertoriés en France. Que sait-on des effets non intentionnels des traitements contre les campagnols sur la faune non-cible ? Comment les évaluer ? Quels dispositifs mettre en place pour prévenir les intoxications ? Les indicateurs disponibles montrent que le passage d'une logique de lutte curative à celle d'une lutte préventive a permis de limiter les effets non intentionnels de la bromadiolone. Un arrêté interministériel encadrant l'emploi de cet anticoagulant en plein champ et favorisant les principes de la lutte raisonnée a été promulgué en mai 2014. Les enjeux liés à cette réglementation concernent la validation d'un outil d'aide à la décision développé pour prévenir les intoxications d'espèces non-cibles et la mise en place d'une surveillance standardisée de l'imprégnation de la faune par la bromadiolone et de ses effets non intentionnels.
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Expérimenter ''grandeur nature'' les méthodes de lutte raisonnée
Agathe VERILHAC, Auteur ; Geoffroy COUVAL, Auteur ; Yves MICHELIN, AuteurSix zones expérimentales de lutte contre le campagnol terrestre en prairies ont été mises en place grâce à une collaboration active entre les éleveurs, les partenaires techniques et les équipes scientifiques. Elles ont permis de mieux comprendre la problématique, de tester des méthodes de lutte, de produire des références et de développer le concept de lutte raisonnée contre ce rongeur champêtre déprédateur. Localisées en Auvergne, Franche-Comté et Briançonnais, leur présentation détaillée (initiative, soutiens, animations, expérimentations, interventions...) souligne les éléments importants pour éviter les pullulations de campagnols : une motivation forte des éleveurs concernés, la sensibilisation des gestionnaires confrontés à cette problématique en complément d'une animation sur le long terme.
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Genèse de la problématique du campagnol terrestre (Arvicola terrestris) en prairies
Denis TRUCHETET, Auteur ; Geoffroy COUVAL, Auteur ; Yves MICHELIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans certaines régions d'élevage françaises, la question du campagnol terrestre est, périodiquement, d'une actualité préoccupante. Ce modeste rongeur est capable de dégâts considérables, notamment dans les prairies, sans compter les dégâts collatéraux de la lutte chimique sur la faune. Le campagnol terrestre (Arvicola terrestris) est omniprésent dans une grande partie de l'est de la France mais, lors de pullulations cycliques (tous les 6 ans environ), ses effectifs peuvent atteindre 500 individus/ha, perturbant l'équilibre naturel des agroécosystèmes et les résultats économiques des exploitations. Ce phénomène a été étudié en Franche-Comté et en Auvergne : son origine est multifactorielle (part de surfaces agricoles dans le paysage et de surfaces toujours en herbe, hétérogénéité du paysage ). La spécialisation croissante des régions d'élevage ces dernières années a favorisé le développement de ces pullulations dont l'ampleur et l'intensité varient selon les régions.
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L'équivalence pour la réparation des ressources : Analyse de la méthode ressource-ressource
La Loi sur la responsabilité environnementale (entrée en application en 2009) définit un cadre pour la responsabilité environnementale sur le principe pollueur-payeur. Si, par exemple, un exploitant est à l'origine d'un dégât environnemental grave, pris en compte dans cette loi, il doit mettre en place une action de réparation permettant de compenser le dégât subi. Reste à déterminer quelle action de réparation ou de restauration mettre en place. La loi prévoit deux méthodes pour cela, selon l' « objet » environnemental touché. Si le dégât touche une espèce ou des espèces patrimoniales, endémiques, fortement représentatives d'un milieu ou encore un écosystème peu complexe (ex : la forêt des landes), la loi prévoit l'application de la méthode dite ressource-ressource. Le présent article présente en détail comment appliquer cette méthode et quelles préconisations suivre pour répondre au fait que l'on ne dispose pas de certaines informations, comme notamment, la durée nécessaire à un écosystème pour revenir à son état initial. Cette méthode compte cinq étapes : (i) la détermination des conditions du milieu (ex : choix de l'espèce représentative du milieu impacté), (ii) l'estimation des pertes causées, (iii) l'identification des différents projets de restauration possibles, (iv), l'estimation des gains issus des projets et (v) le dimensionnement des projets (ex : nombre d'années nécessaire à la restauration).