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Dossiers de la biodynamie Viticulture 5 : Dépérissement et pistes de régénération de la vigne
Biodynamie Recherche et le Mouvement de l’agriculture bio-dynamique (MABD) publient ce document sur le dépérissement des vignes et sur les solutions de régénération en biodynamie. En viticulture, en général, il existe une faible diversité génétique de pieds de vigne, à cause de leur multiplication par clonage. La réappropriation de la sélection par la sélection massale permet d’obtenir des vignes mieux adaptées à son propre contexte pédoclimatique, en autonomie ou par l'intermédiaire d'une pépinière. Plusieurs techniques de greffage existent (greffe omega, greffe en place, etc.). La taille de la vigne participe à sa santé. En cas de maladie du bois, il est conseillé de pratiquer un curetage sur la vigne ou directement un recépage, un regreffage ou encore un marcottage pour reproduire le pied.
Produire des plants de vigne bio : Les pépiniéristes continuent d'expérimenter
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Casdar Pepvitibio vise à développer la filière de production de plants de vigne bio. Le projet est porté par la Chambre d’agriculture du Var et intègre de nombreux partenaires : des pépiniéristes, le réseau GAB, l’IFV, etc. La gestion de l’enherbement est le principal enjeu de la production de plants de vigne mère de porte-greffe ; plusieurs techniques de désherbage mécanique sont testées, avec assistance GPS, avec des systèmes de doigts Kress, etc. Différentes conduites de culture sont également à l’essai : en palissage, sur table, en tête de saule, etc. Au niveau du processus de greffage, les cires d’abeilles et végétales sont utilisées en alternative aux paraffines hormonées. Pour la stimulation de la rhizogenèse, l’utilisation d’extraits de lombricompost ou de macération de saule semblent efficaces. La gestion de la flavescence dorée en bio n’est possible qu’avec de l’eau chaude, ce qui a tendance à fragiliser le plant. Le mildiou reste le principal risque pour les plants de vigne, et l’utilisation exclusive de produits utilisables en bio (cuivre, soufre) semble parfois insuffisante en cas de forte pression du mildiou. Cependant, plusieurs pépinières se rapprochent d’une production stabilisée de plants de vigne bio, notamment la pépinière Hebinger, en Alsace, Chris Bertrand, dans le Gard, et Guillaume Careil, en Maine-et-Loire.
Marc Chovelon : Référent viticulture bio pendant 20 ans
Frédérique ROSE, AuteurMarc Chovelon travaille, depuis plus de 20 ans, pour le développement de la viticulture bio, en tant qu’expérimentateur au GRAB (Groupe de recherche en agriculture biologique) et à l’ITAB (Institut technique de l’agriculture et de l'alimentation biologiques). Il constate une évolution des modèles d’expérimentation, depuis des problématiques très techniques dans les années 2000 (réduction de l’usage du cuivre, lutte contre la cicadelle de la flavescence dorée) à une vision actuelle plus systémique, intégrant des problématiques globales comme la fertilisation ou le changement climatique. Il revient sur certaines pistes d’innovations techniques actuelles, notamment l’utilisation d’acides extraits de patates douces contre la cicadelle, utilisables en vigne et en arboriculture ; l’assemblage de vins à partir de 50% de cépages d’intérêt (grenache) et 50% issus de vignes résistantes ; ou encore la viti-foresterie à la place des voiles d’ombrage. Il regrette, en revanche, de ne pas avoir pu approfondir le sujet de la qualité du sol et de rencontrer des difficultés pour diffuser correctement les résultats des essais. Pour finir, il conclut sur l’importance de réussir à changer de point de vue pour développer des solutions réellement innovantes, de penser en faisant « un pas sur le côté ».
Parcours de vignerons : Domaine la Fille des Vignes : Aurélie Tailleux
Arnaud FURET, AuteurAprès une expérience dans l’agroalimentaire, Aurélie Tailleux est revenue dans sa Drôme natale, en 2018, pour reprendre, avec son père, le domaine familial, composé de vignes et d’oliviers et certifié bio depuis 2013. Le père et la fille vendent toujours leur récolte à des caves coopératives, mais ces dernières ne valorisent que le Côtes-du-Rhône en bio, mais pas le Côtes-du-Rhône Village. C’est pour cette raison qu’Aurélie Tailleux a créé, en 2019, le domaine la Fille des Vignes. Elle vinifie plusieurs cuvées : une en blanc, une en rosé et deux cuvées en rouge. Le passage en bio du domaine a conduit à davantage d’observation et d’anticipation : être plus attentif à la météo, distinguer les îlots et les cépages pour identifier les stratégies à mettre en œuvre… La plus grosse difficulté a été la gestion du désherbage mécanique : le père d’Aurélie, qui est double-actif, travaillait avec du matériel peu performant. Depuis l’installation de sa fille, ils ont investi dans du matériel et ont gagné en efficacité. Ces viticulteurs essayent de tout mettre en œuvre pour nourrir et protéger leur vigne de manière durable : apports de compost de lavande (qui permettent d’augmenter considérablement la capacité de rétention en eau du sol), implantation d’engrais verts, stratégie sanitaire reposant sur un minimum de traitements réalisés plutôt la nuit pour préserver les auxiliaires… Les arbres sont aussi fortement présents sur leur domaine.
La petite enfance des plantes : Visites de pépinières
Stéphane COZON, Auteur ; Marion HAAS, AuteurEn France, seulement une douzaine de pépiniéristes (producteurs de plants) pratiquent la biodynamie. Rencontre avec trois d'entre eux, pour découvrir les problématiques spécifiques auxquelles ces professionnels sont confrontés, ainsi que leurs pratiques particulières. 1 – À La Feuillade, dans les Cévennes, Denis et Sophie Rauzier pratiquent la biodynamie depuis leur installation en 1993. Ils produisent des plants de fruitiers, de petits fruits et de plantes ornementales, en conteneurs, mais aussi, pour une meilleure résistance au sec et au froid, en racines nues. Avec les soins (détaillés dans l'article) qu'ils prodiguent depuis 30 ans, Denis et Sophie n'ont quasiment pas eu recours au cuivre ou au soufre. 2 – Émilie Barde, installée depuis deux ans à l'Alchimie des plantes, dans le Vaucluse, est passée par la case formation pour se lancer en biodynamie. Elle produit plus de 120 variétés de plants de légumes et de plantes médicinales. Son ambition est, à terme, de produire ses propres semences et ses propres boutures. 3 – Le projet de Lilian Bérillon, pépiniériste viticole, avec son achat récent du domaine de la Motte (Vaucluse), est de retrouver des vignes plus pérennes et des vins qui se gardent. Il n'existe pas, actuellement, de pépinières viticoles biologiques en Europe ; dans le cas de Lilian Bérillon, la contrainte vient des obligations de traitement pour lutter contre la flavescence dorée.
Vinitech-Sifel : Faire le point sur les enjeux de la bio
Frédérique ROSE, AuteurLa 23ème édition du Vinitech-Sifel, qui s'est tenue à Bordeaux en 2022, a rassemblé plus de 850 exposants et 42 000 visiteurs. Les 70 conférences organisées durant cet évènement ont permis aux vignerons bio de trouver de nombreuses informations, que ce soit sur les alternatives au cuivre, les vins sans sulfites ajoutés, l’empreinte carbone du désherbage mécanique… Le marché du vin bio a également été l’un des sujets phares de ce salon. Anne Hubert, de Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine, a rappelé que la région connaît un pic de conversions (comme celui déjà rencontré en 2009-2012). En 2021, les surfaces en conversion représentaient 56 % des 32 528 ha conduits en bio dans cette région. Sur les 1 947 vignerons engagés en bio, 78 % sont indépendants et 22 % sont coopérateurs. En lien avec les interprofessions, Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine a tenté de se projeter sur le dernier des nouveaux volumes de vins bio rentrant sur le marché. Globalement, comme les volumes de vins bio augmentent fortement, la concurrence pour trouver des débouchés s’amplifie. Toutefois, comme les nouveaux arrivants ont plutôt des vignobles compris entre 5 et 20 ha, il est probable que ces viticulteurs aient déjà trouvé des circuits de distribution et qu’ils ne vendent pas trop de vin en vrac (marché peu porteur). Il est donc possible de supposer que ces nouveaux volumes ne seront pas sans destination, ni sans acheteurs potentiels. Certains intervenants aux conférences soulignent aussi le fait que les viticulteurs doivent travailler avec soin leurs ventes et professionnaliser leur commercialisation. Un encart est également réservé à la gestion de la flavescence dorée en Nouvelle-Aquitaine : cette région a retenu la stratégie d’enrayement (et non d’éradication), suite à la parution du nouveau règlement européen d’exécution 2022/1 630.
Christophe Riou, directeur général de l’IFV : « Obtenir des références pour les systèmes bio »
Frédérique ROSE, AuteurAprès de nombreuses années passées au sein de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), Christophe Riou a été nommé directeur général de cet Institut, en octobre 2021. Dans cette interview, il revient sur la place de la viticulture et de la vinification biologiques au sein de l’IFV. Cet institut technique a élaboré un nouveau programme scientifique pluriannuel (2022-2027), nommé Cap 2027, axé sur quatre principaux défis : la production de plants et l’innovation variétale, la gestion du dépérissement et des risques sanitaires émergents, la protection durable et la transition agroécologique, le pilotage de la production, ainsi que les attentes des consommateurs et la qualité des vins. Comme la bio est un enjeu transversal, présent dans ces quatre axes, l’IFV a recruté, pour la première fois, un référent national viticole bio : Nicolas Constant. Ce dernier a travaillé pendant vingt ans à Sudvinbio. Il est maintenant chargé de suivre les différents projets d’expérimentation liés à la bio (notamment sur la réduction des doses de cuivre, les couverts végétaux et l’entretien du sol), d’effectuer un travail d’animation pour faire remonter les informations entre les différents partenaires, et de faire le lien entre les commissions scientifiques et professionnelles. L’IFV a aussi décidé qu’un système bio serait étudié et comparé dans l’ensemble de ses travaux de recherche. Au cours de cette interview, Christophe Riou revient aussi sur le Label bas carbone, qui est en cours de création pour la filière viticole.
Filière cognac bio : État des lieux et perspectives
Léa BIZEAU, Auteur ; Léa CUBAYNES, Auteur ; Jeanne KERRINCKX, Auteur ; ET AL., AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, en 2021, 13,7 % des vignes étaient conduites en agriculture biologique, soit 32 522 ha certifiés ou en conversion. Parmi les différents bassins viticoles de la région, celui de Cognac est moins "converti", avec 3 % de ses surfaces en AB en Charente et 4 % en Charente-Maritime. A travers cet article, les auteurs dressent un état des lieux de cette filière Cognac bio et de ses perspectives de développement. La moindre proportion de production bio s'explique en partie par la structuration de cette filière, avec du cognac vendu principalement aux maisons de cognac (peu de vente directe) qui ne valorisent pas le produit en bio mais le mélangent aux produits conventionnels. Toutefois, les choses changent petit à petit. Du côté de la production, plusieurs groupes de producteurs bio (DEPHY Bio, par exemple) se sont constitués pour travailler sur les performances techniques de leurs vignobles, et notamment sur la gestion des maladies (mildiou et flavescence dorée principalement), des ravageurs et des adventices. L'un des grands objectifs : réduire les doses de cuivre utilisées. Ainsi, même si le cognac biologique est aujourd'hui encore minoritaire, ses perspectives de développement sont encourageantes.
Flavescence dorée : De l’éradication à l’enrayement ?
Frédérique ROSE, AuteurLa réglementation encadrant les stratégies de lutte contre la flavescence dorée (FD) devrait évoluer. Un règlement européen d’enrayement de la FD est, en effet, en préparation et devrait compléter le RCE 2016-2031 relatif aux mesures de protection contre les organismes nuisibles aux végétaux. Ce nouveau règlement d’enrayement prévoit d’adapter les mesures de lutte contre les organismes nuisibles largement présents sur le territoire de l’Union Européenne, et pour lesquels les objectifs d’éradication ne sont plus réalisables. Le projet de règlement définit des zones où la maladie ne peut plus être éradiquée. Ces zones sont entourées de zones tampon, d’une largeur d’au moins 2,5 km, où les mesures de gestion seront renforcées afin d’éviter la propagation de la maladie dans les zones indemnes. Ainsi, parmi les zones de lutte obligatoire actuelles, certaines resteront avec un objectif d’éradication, et d’autres deviendront des zones basées sur une stratégie d’enrayement. Cet article est accompagné de deux encarts. Le premier est dédié au projet Risca, qui a étudié, de 2019 à 2021, l’influence des friches viticoles et des vignes ensauvagées sur la gestion de la flavescence dorée. Le second apporte des informations sur une méthode de surveillance efficace de la flavescence dorée : la surveillance déléguée à un Gdon (Groupement de défense contre les organismes nuisibles). Les vignerons et l’État (via la Fredon) financent des professionnels, salariés du Gdon, pour effectuer cette surveillance. Cette organisation est illustrée par le Gdon du Gaillacois, dans le Tarn.
Miser sur la biodiversité pour freiner la propagation de la flavescence
En Ardèche où, comme ailleurs, la flavescence dorée provoque des dégâts sur les pieds de vigne, une dizaine d'agriculteurs ont constitué un groupe Ecophyto 30 000 pour travailler, ensemble, sur des méthodes alternatives et sur la biodiversité afin de limiter les traitements. Outre la volonté de favoriser le retour des insectes après d'éventuels traitements obligatoires, les pratiques du groupe visent aussi à développer la biodiversité fonctionnelle afin de limiter la propagation de la flavescence dorée, dont le vecteur est la cicadelle. Ils ont donc suivi des formations sur les haies ou encore sur la construction de nichoirs afin de favoriser la présence d'insectes et de petits animaux auxiliaires.
Optimiser les traitements en bio contre la flavescence
Isabelle MONTIGAUD, AuteurLe Pyrévert est un insecticide d’origine naturelle autorisé depuis 2008 pour lutter contre la flavescence dorée en viticulture biologique. Pour optimiser son efficacité, la qualité de la pulvérisation est essentielle : comme la cicadelle aime bien être à l’ombre, elle se trouve souvent sur la face inférieure des feuilles, et il est important de mettre en place une pulvérisation qui cible le cœur du feuillage. Néanmoins, pour tenter d’expliquer la variabilité de l’efficacité du Pyrévert, des essais ont été conduits, dès 2012, par SudVinBio. De nouveaux essais, avec une approche multicritère, ont été conduits en 2020 et 2021, en Occitanie. Les résultats montrent que l’efficacité est plus importante si le traitement est réalisé le soir. Il est aussi possible d’obtenir une bonne efficacité tôt le matin, mais les traitements en soirée (après 19 h) permettent de mieux préserver la faune auxiliaire et les pollinisateurs. Il est aussi recommandé d’appliquer le Pyrévert seul. Le mélanger avec des produits à base de soufre peut, par exemple, augmenter les problèmes de phytotoxicité. La mise en place de comptages de cicadelles, actuellement en cours d’essai avec les Fredon, permet également de mieux cibler les traitements, voire d’en économiser. Par ailleurs, un adjuvant (l’huile de sésame), permettant d’améliorer l’efficacité des pyréthrines, devrait bientôt arriver sur le marché.
Plants de vigne bio : Expérimenter pour lever les blocages
Frédérique ROSE, AuteurEn 2036, les vignerons bio seront obligés de planter des plants de vigne biologiques, et ce, sans dérogation possible. La filière se mobilise pour lever les principaux freins à la production de plants bio, à savoir la lutte contre le mildiou sur les jeunes plants et la lutte contre la flavescence dorée sur les vignes mères de porte-greffes. Cet article évoque plusieurs pistes de recherche pour lever ces deux freins. Il questionne également d’autres points, dont la localisation et le besoin de terres bio des pépinières biologiques. Il faudra, en effet, que les parcelles soient certifiées bio et respectent un certain délai de retour (rotation des cultures). La mixité bio/non bio est envisageable, mais l’Inao préfère éviter l’alternance de systèmes biologique et conventionnel sur une même parcelle. Pour répondre à cette problématique de localisation et de mixité, il est aussi envisageable de faire évoluer le métier de « pépiniériste » en « spécialiste du surgreffage ». Les pépiniéristes pourraient, par exemple, livrer des plants de porte-greffes aux vignerons qui les installeraient dans leurs parcelles. Les pépiniéristes enverraient ensuite leurs équipes pour greffer ces plants directement sur place. Cet article est aussi accompagné d’un encart sur le projet Casdar Pepvitibio (2022-2025), qui est dédié à la production de plants de vigne bio. Les membres du projet travaillent sur : la lutte contre la cicadelle de la flavescence dorée sur les vignes mères de porte-greffes ; les différentes possibilités de gestion du mildiou ; l’amélioration de la pulvérisation en pépinière ; l’utilisation de paraffine (pour le greffage) ; la prévention des problèmes racinaires des porte-greffes ; le désherbage mécanique des plants.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Jean-Claude Rateau est l’un des précurseurs en biodynamie dans les Grands Crus de Bourgogne. Il s’est installé en 1979, à Beaune, sur 1,30 ha de vignes familiales, puis s’est agrandi petit à petit pour atteindre 9 ha. Il est investi dans des démarches collectives pour analyser les sols, soigner la vigne et tester de nouvelles techniques culturales pour faire face au changement climatique. En 2019, il s’est également lancé dans l’agroforesterie en plantant onze espèces d’arbres dans ses vignes et autour de ses parcelles. Sébastien Branger est basé dans le Muscadet (Pays de la Loire). Lorsqu’il a repris le domaine familial, en 2001, il a fait le choix d’une conversion progressive de ses 30 ha, avec le projet de passer en biodynamie. Comme ses vignes sont soumises au climat océanique, avec des entrées marines, il lutte avec vigilance contre le mildiou, l’oïdium et le botrytis, en adaptant ses traitements, la taille, l’effeuillage…
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier est situé dans la Vallée de la Loire. Il s’agit de celui de Sandrine Deschamps, qui a créé son propre domaine, distinct de celui de son mari, en 2003. Son domaine s’étend sur 3,11 ha. Le couple s’entraide et échange certaines tâches selon les compétences de l'un et de l'autre, mais chacun produit des vins AOC Bourgueil avec sa propre signature. Les vins de Sandrine Deschamps sont féminins, frais et à boire dans l’année. Le second domaine, le GAEC Pioch Farrus, est basé dans le Languedoc. Il est conduit en bio depuis 2018 et il est géré par Brice Salic, viticulteur depuis vingt ans. Brice cherche à adapter ses pratiques de travail du sol et de fertilisation pour arriver à composer avec ses terres peu fertiles. Il adapte aussi sa stratégie de gestion des maladies par îlots, pour éviter les traitements systématiques et, ainsi, limiter le nombre total de traitements. Il vinifie et commercialise son vin via la cave coopérative L’Estabel, qui amorce sa transition vers la bio.
Flavescence dorée : aspirer plutôt que traiter ?
Xavier DELBECQUE, AuteurLes partenaires du projet Feader Vacuum bug essaient de voir s’il est possible d’aspirer les cicadelles dans les vignes, plutôt que de traiter ces dernières. Le but de ce projet est, en effet, de trouver des alternatives à la lutte chimique pour contrôler le développement de cet insecte vecteur du phytoplasme de la flavescence dorée. Pour cela, l’Inrae de Montpellier a développé un prototype de machine capable d’aspirer l’ensemble du profil de la vigne, tout en ayant une vitesse d’avancement correcte. Pour tester son efficacité, des essais comparent quatre modalités : un témoin sans traitement, deux traitements différents (pyrévert et traitement conventionnel) et l’aspiration. Des comptages sur feuilles et sur pièges (plaques jaunes) sont réalisés avant traitement, puis trois jours après. Tout ce qui est aspiré par la machine est également identifié. Les premiers tests ont permis d’aspirer environ 0,5 cicadelle par mètre linéaire. L’objectif est d’arriver à une efficacité a minima comparable à celle du traitement au pyrévert (soit minimum 70 % d’efficacité).