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QUALITE DU LAIT |
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Biolait à la pointe de la surveillance sur les chlorates
Camille PHILIPPOT, Auteur ; Christèle GAUVIN, AuteurLa réglementation sur les quantités de chlorates contenus dans le lait nest pas récente, mais la bio évolue vers des produits plus exigeants en matière de qualité. Les chlorates sont issus de loxydation du chlore que lon trouve dans de nombreux désinfectants. En élevage laitier, un grand nombre de machines à traire et de tanks sont lavés avec un détergent ou un produit désinfectant chloré. Des résidus de ces produits peuvent donc se retrouver dans le lait. Ces derniers sont néfastes pour la santé humaine : une intoxication chronique aux chlorates peut entraîner des troubles de fixation de liode par la thyroïde, ce qui est particulièrement dangereux pour les nourrissons. Cest pourquoi les taux de chlorates doivent être extrêmement bas dans le lait en poudre infantile. Pour limiter lapparition de chlorates, les conseillers techniques de Biolait accompagnent les éleveurs dans une démarche de substitution des produits chlorés par des produits non chlorés.
Un début d'année 2021 sous tension pour le lait bio ; Sodiaal met le paquet sur la qualité du lait bio
Costie PRUILH, Auteur ; Annick CONTÉ, AuteurLa demande des consommateurs en produits laitiers biologiques a été moins forte au premier semestre 2021 que les années précédentes, mettant le marché du lait bio sous pression, d'autant plus pour la période printanière pendant laquelle la production est généralement plus forte et les excédents, et donc les déclassements en conventionnel, plus fréquents. Dans ce contexte, les stratégies des opérateurs ont été variées. Chez Sodiaal, par exemple, le prix du lait bio est resté stable grâce à une revalorisation des grilles qualité, harmonisées à l'échelle nationale. En moyenne, les éleveurs livrant leur lait à la coopérative ont touché 4 supplémentaires / 1000 L.
Éviter la présence d'eau accidentelle dans le lait
Cécile JULIEN, AuteurLa présence d'eau dans le lait, mesurée par cryoscopie, est l'un des critères de qualité du lait scrutés par les laiteries. Cet article présente les différents points de vigilance auxquels les éleveurs doivent prêter attention pour éviter la présence d'eau accidentelle. Ils concernent le matériel de traite et la vidange du tank, mais aussi l'apport de sel (50g/jour/vache) et l'abreuvement des vaches, notamment au pâturage. En effet, si les vaches n'ont pas suffisamment accès à de l'eau toute la journée, elles risquent de boire beaucoup juste avant la traite. En encart, Guillaume Bigot, éleveur bio dans le Finistère, témoigne.
La Froment du Léon, une bretonne pur beurre !
Hélène COATMELEC, AuteurSophie Begat et Jocelyn Bougerol sont installés dans les Côtes dArmor, sur une ferme maraîchère conduite en bio depuis 1998. Depuis 2017, ils se sont également lancés dans la production laitière afin de se diversifier en produisant du beurre. Ces nouveaux éleveurs ont opté pour la Froment du Léon, une race à petit effectif (Sophie Begat est maintenant la présidente du Syndicat des éleveurs de cette race). Cette vache bretonne a une faculté à fixer le carotène de lherbe, son lait est donc très coloré. Le Syndicat des éleveurs de la race Froment du Léon souhaite que cette vache soit reconnue pour ses qualités de lait et de production. Son lait a notamment des globules gras de taille supérieure à la moyenne des autres races. Ces gros globules gras remontent plus vite à la surface et rendent la crème facile à baratter. En revanche, la transformation du lait de la Froment du Léon en fromage est assez technique, en raison du rapport TB/TP élevé. Sophie Begat et Jocelyn Bougerol transforment la totalité du lait produit sur la ferme, soit 14 400 L, en beurre, crème, fromage blanc... Les vêlages des huit vaches sont groupés en mars avril, afin de fabriquer du beurre de la mi-mars à la mi-décembre. Les vaches sont traites uniquement le matin. Le soir, ce sont les veaux qui tètent.
Des génisses sous la mère : Ce nest pas la mer à boire !
Fabrice ROCHE, AuteurEn bovins lait, lélevage des veaux sous leur mère ou avec nourrices se développe en AB. En lien avec le cahier des charges bio, la demande sociétale et la recherche de performances zootechniques, la conduite des futures laitières au pis est une piste dintérêt. Cest ce quont pu découvrir, à loccasion dun voyage détude, des éleveurs venus visiter le GAEC des fleurs bio, dans le Cantal, ainsi que le site INRAE de Marcenat. Dans le GAEC visité, le choix est dobliger toutes les mères à nourrir les génisses. Pour cela, à chaque traite, 4 vaches, pas toujours les mêmes, sont mises avec les génisses pour nourrir chacune 3 à 4 veaux et sont alors non traites. Entre chaque traite, les velles restent avec leur mère. Sur le site expérimental de Marcenat, diverses modalités sont testées, afin de mettre au point des méthodes délevage de veaux laitiers, mâles et femelles, sous leur mère. Autre approche, développée par des éleveurs bretons : le recours à des vaches nourrices. Dans ce cas, les génisses sont laissées en permanence avec des nourrices qui sortent du troupeau. Cette approche fait lobjet, depuis 2016, dune étude sur le site INRAE de Mirecourt. Même si les résultats des expérimentations INRAE ne sont pas encore tous connus, on peut noter plusieurs avantages, plutôt appréciés : une très bonne santé des veaux, un meilleur apprentissage du pâturage, voire de la traite, une très bonne croissance des animaux qui peuvent être mis plus tôt à la reproduction, ou encore une meilleure qualité du travail et un bien-être animal supérieur.
La monotraite en élevage bovins lait : Vers une nouvelle pratique du métier déleveur.euse
Alexandre ROUMET, AuteurEn élevage laitier, la traite est traditionnellement réalisée deux fois par jour (bitraite), ce qui implique beaucoup dastreinte. Alors que la transmission des fermes devient un enjeu primordial, et que la nouvelle génération souhaite diminuer les temps dastreinte, la monotraite (une traite par jour) peut apporter des solutions. Elle peut seffectuer une ou plusieurs fois par semaine, sur une période donnée ou sur toute une lactation. Il est possible de la mettre en place à tout moment (peu importe la répartition des vêlages) et sans transition. Il faut néanmoins respecter certaines conditions : partir dune situation cellulaire saine, maîtriser les risques de mammites, utiliser une ration peu coûteuse (ex : à base dherbe), sélectionner les animaux sur des critères adaptés (pour une monotraite au long terme). La monotraite appliquée en début de lactation va entraîner une diminution denviron 10 % de la production de lait sur la suite de la lactation. Sur lensemble dune lactation, elle va réduire en moyenne la production de 20 à 30 %, avec une augmentation significative des taux. Dominique Garnier, éleveur laitier bio des Pays de la Loire, est passé en monotraite lorsque ses deux associés sont partis en retraite. Sa production a diminué de 30 %, mais cette perte a été compensée par des taux plus élevés et une meilleure valorisation de la viande (les vaches sont en meilleur état).
Monotraite en vaches laitières : "A tester sur de courtes périodes, et faire ses calculs" ; Marc Dumas, dans la Loire : Monotraite sur la fin de lactation ; Frédéric Chopin, en Ille-et-Vilaine : Réduire au maximum le temps de traite
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa monotraite peut offrir des avantages : réduction de lastreinte, plus de temps libre, gestion des volumes produits. Cest une pratique encore rare, même si elle se développe. Diverses situations sont envisagables : la monotraite sur un jour (ex. le dimanche), sur une courte période (mais sur au moins sur 3 semaines), ou encore toute lannée, ce dernier cas concernant essentiellement des éleveurs bio, plutôt en système économe. La vache sadapte et, avec une bonne surveillance des taux cellulaires, qui augmentent systématiquement sur les 2 à 3 semaines qui suivent le début de la monotraite, cette pratique peut facilement être mise en place. Le choix est avant tout dordre organisationnel et économique : il existe toujours une baisse de la production (ex. entre 5 et 15% pour une monotraite ponctuelle de 3 à 10 semaines), qui n'est que partiellement compensée par laugmentation des taux du lait. Deux agriculteurs témoignent sur leurs pratiques. Marc Dumas, dans la Loire, avec des vêlages groupés dautomne, a mis en place la monotraite au printemps, à partir davril, en laissant alors les vaches au pré la nuit. Ainsi, le pic de lactation, avec traite biquotidienne, se fait en hiver, période où les prix du lait sont les plus élevés. En été, la baisse de production se fait à une période où, à la fois, les prix sont plus bas, la charge de travail à lextérieur plus élevée et la pousse de lherbe moins importante, avec les sécheresses de plus en plus fréquentes. Frédéric Chopin, en monotraite toute lannée, en Ille-et-Vilaine, a adopté cette pratique en 2016 à cause du poids de lastreinte. Ce changement a été rapide et sans incidence, notamment au niveau du revenu, grâce à un système très optimisé. Aujourdhui, il veut investir dans une nouvelle salle de traite pour réduire encore le temps de traite et, peut-être mettra-t-il un jour en uvre son projet de ne plus traire lhiver, grâce à des vêlages groupés de printemps.
Pâturage toute lannée : Est-ce possible ? Suivi pluri-annuel : Synthèse 2019-2021, 3 années de suivi et daccompagnement
Pascal ROUGIER, Auteur ; Amandine GUIMAS, Auteur ; Jacques GIRARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2021Ce document présente les résultats de trois années d'essais qui avaient pour objectif de répondre aux questions déleveurs laitiers biologiques normands qui souhaitent faire pâturer leurs vaches laitières toute lannée. Ces essais ont été réalisés dans le cadre du programme Reine Mathilde, qui vise à développer la filière laitière biologique en Normandie. Ils ont été conduits sur lEARL Bois dArry, dans le Calvados. Ils ont cherché à répondre aux quatre objectifs suivants : 1 - pérenniser les prairies pâturées pour accroître lautonomie alimentaire de lélevage ; 2 - augmenter la durée annuelle de pâturage ; 3 - évaluer les acides gras du lait en système herbager ; 4 - intégrer la ferme dans un paysage vertueux. Pour travailler sur la pérennisation des prairies pâturées, un suivi de la productivité des prairies a été réalisé afin didentifier les « parcelles à problème », puis différentes pratiques ont été testées : 1 des essais de régénération sur les prairies les moins productives, en évaluant lintérêt du sous-solage, du sur-semis et de la complémentation en phosphore ; 2 - le re-semis de prairies, avec deux contraintes : sans labour et sans discontinuité de pâturage. Pour augmenter la durée annuelle de pâturage, deux axes ont été étudiés : 1 - intégrer de nouveaux îlots de pâturage et découper les nouvelles parcelles pâturées ; 2 - organiser le pâturage pour préserver les pâtures en intégrant le contexte climatique dans la conduite. Enfin, pour intégrer la ferme dans un paysage vertueux, des comptages de vers de terre et une analyse de leur évolution ont été réalisés, ainsi qu'un diagnostic biodiversité (méthode BIOTEX).
Renouer le cordon entre les vaches et les veaux
Bérangère CAREL, AuteurEn élevage laitier, et en particulier en élevage biologique, de plus en plus d'exploitations s'essayent à l'allaitement naturel pour les veaux, soit par leur mère, soit par des vaches nourrices. Plusieurs projets européens se sont aussi penchés sur cette pratique. Les principales observations qui en ressortent sont présentées dans cet article. La santé des veaux en est améliorée, de même que le bien-être animal (dans une certaine mesure, le sevrage restant une étape délicate) et celui de l'éleveur (avec un sentiment de revalorisation de son travail). D'un point de vue économique, les résultats sont mitigés.
Salon Tech&Bio 2021 : Les posters techniques
Les posters techniques du salon Tech&Bio 2021 portent sur : - Arboriculture : Désherber autrement en arboriculture ; - Arboriculture : Projet Écorce : étudier la cohabitation de l'élevage ovin et de l'arboriculture ; - Arboriculture : Projet Écorce : expérimentation 2021 sur la Ferme du Valentin ; - Arboriculture : Groupe 30 000 : améliorer les performances des vergers par l'utilisation de stratégies alternatives ; - Haies, arbres et biodiversité : Agrifaune en AURA : une convention régionale qui unit agriculteurs et chasseurs pour la biodiversité ; - Biodiversité : Agrifaune : concilier économie, agronomie, environnement et faune sauvage ; - La biodiversité : Vous avez dit biodiversité ? ; - Haies, arbres et biodiversité : Être rémunéré pour entretenir et améliorer les haies présentes sur son exploitation, comment ça marche ? ; - Biodiversité : Concours des pratiques agro-écologiques ; - La biodiversité : haie, arbre : Projet Dephy Expé Empusa : évaluer les services écosystémiques en systèmes agroforestiers fruitiers ; - Bovins lait : Projet AP3C : adaptation des pratiques culturales aux changements climatiques ; - Bovins lait : Bâtiment et changement climatique : évaluation du bien-être animal ; - Bovins lait : Bâtiment et changement climatique : mesures dans le bâtiment ; - Bovins lait : montagnes et piémonts Massif Central : Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique (2019) ; - Bovins lait : spécialisés de plaine : Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique (2019) ; - Bovins lait et système élevage AB : L'irrigation en élevage : une réponse face aux changements climatiques ? ; - Bovins lait : Le taux protéique dans les fermes AB : les constats... ; - Bovins viande : Les systèmes allaitants bio : gagnants à tous les coûts ? ; - Bovins viande : Vente directe et vente en filière longue : deux voies complémentaires ; - Couverts végétaux : Les couverts végétaux : des régulateurs thermiques ; - Eau et environnement/Ecophyto ENI : Biodiversité des champs : suivi des effets non intentionnels (ENI) des pratiques agricoles sur l'environnement.
Variétés de céréales en agriculture biologique : Fiches variétés Blé tendre d'hiver : 2021
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; B. MÉLÉARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2021L'ITAB et Arvalis - Institut du végétal ont rassemblé les informations disponibles sur le comportement des variétés de blé tendre d'hiver en AB. Chaque fiche variété est construite sur le modèle suivant : Identité ; Comportement agronomique (caractéristiques agronomiques, capacité à concurrencer les adventices et sensibilité aux maladies, potentiel de rendement et teneur du grain en protéines (TP)) ; Comportement technologique (caractéristiques technologiques, critères alvéographiques (qui permettent de prédire l'aptitude d'une farine à être utilisée dans la fabrication de produits de cuisson), qualité des protéines, comportement en panification). Les variétés présentées sont : Activus ; Adesso ; Adriatic ; Alessio ; Alicantus ; Angelus ; Annie ; Arezzo ; Attlass ; Campesion ; Cecilius ; Centurion ; Chevignon ; Christoph ; Descartes ; Edelmann ; Ehogold ; Emilio ; Energo ; Filon ; Forcali ; Geny ; Ghayta ; Graziaro ; Gwastell ; Hanswin ; Hendrix ; Izalco CS ; KWS Extase ; Lennox ; LG Absalon ; LG Armstrong ; Liskamm ; Metropolis ; Montalbano ; Nogal ; Numeric ; Orloge ; Poesie ; Posmeda ; Renan ; RGT Forzano ; RGT Montecarlo ; RGT Venezio ; Rubisko ; Skerzzo ; Solehio ; Tengri ; Togano ; Ubicus ; Valbona ; Wendelin ; Wital ; Wiwa.
Variétés de céréales en agriculture biologique : Memento Blé tendre d'hiver : 2021
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; B. MÉLÉARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2021Ce document de synthèse présente les caractéristiques principales des variétés de blé tendre disponibles en AB, issues de données du GEVES, d'Arvalis-Institut du Végétal et de l'ITAB, ainsi qu'un comparatif des variétés de blé en AB selon leur rendement et leur teneur en protéines, sur plusieurs années et par grande région.
Larbre fourrager, une ressource pour faire face au changement climatique
Claire BOYER, AuteurEn Ardèche, la ferme du Pradel expérimente le pâturage darbres fourragers, et plus particulièrement le pâturage du mûrier blanc. Cet arbre a été identifié, avec le frêne, comme lune des espèces présentant de bonnes valeurs nutritionnelles pour les caprins, notamment en termes de MAT et de digestibilité. La ferme du Pradel possède une parcelle de deux hectares de mûriers blancs. Ces derniers sont implantés depuis 20 ans et sont taillés en têtard et en haut-jet. Durant lété 2020, 36 chèvres ont pâturé dans cette parcelle pendant neuf jours. Durant cette période, elles ont produit autant de lait quen bâtiment (avec une ration à base de foin de luzerne). Le taux protéique du lait est resté stable tandis que le taux butyreux a légèrement eu tendance à augmenter. Cette expérimentation va se poursuivre en 2021, dans le cadre du programme Apache (arbres pâturés par les chèvres).
Filières lait bio : Les filières laitières biologiques changent déchelle
Thierry MOUCHARD, AuteurRésumé dun dossier produit par lInstitut de lElevage dans le cadre du projet Casdar RESILAIT, piloté par lITAB, cet article revient sur les dynamiques de développement des filières laitières biologiques, bovine, ovine et caprine. Depuis quelques années, ces filières montrent un développement important, du fait notamment d'une demande croissante. Ainsi, en bovins lait bio, la collecte de lait représentait 1 % de la collecte national en 2008, contre 4 % en 2019. Cette production a connu 2 grandes vagues de conversions : fin des année 2000 et de 2015 à 2018/19. A lissue de cette dernière vague, la production a vraiment changé déchelle, avec une hausse de 280 millions de litres collectés, soit + 49 % de 2015 à 2018. Les systèmes bovins lait bio ont, en moyenne, des troupeaux plus petits quen conventionnel (56 vaches vs 67) et produisent moins (5000 l/vache vs 7300), avec des taux butyreux et protéiques plus faibles, ainsi qu'une production plus saisonnée. Le prix payé aux producteurs bio reste plus attractif avec, en 2019, 100 /1000 l de plus quen conventionnel pour les producteurs. La filière laitière ovine poursuit aussi son développement et représentait, en 2018, près de 9 % de la collecte nationale de lait de brebis, contre de lordre de 6 % en 2015, avec des fermes comptant en moyenne 224 brebis (contre 289 en conventionnel), avec de fortes variations territoriales : lAveyron et la Lozère regroupent près de 70 % des brebis pour 35 % des élevages bio, avec des troupeaux moyens de 400 têtes et plus. La production caprine bio, si elle reste encore confidentielle, se développe aussi. Le nombre de producteurs livreurs de lait de chèvre bio a quasi doublé entre 2015 et 2018. Néanmoins, les fermes caprines bio restent très tournées vers la production fermière (90 % des fermes bio contre 50 en conventionnel). La filière naissante du lait de chèvre bio se structure, surtout depuis 2014, sur des bases proches de celles de la filière lait de vache biologique, avec la création de Chèvre Bio de France par des éleveurs, à limage de Biolait pour le lait de vache.
Intérêts des sorghos dans les rations de vaches laitières et face au réchauffement climatique
F. BLOT, Auteur ; J. TOURNEUX, AuteurLe maïs ensilage est historiquement le fourrage dominant dans les systèmes fourragers des élevages de Vendée et de Charente Maritime. De nombreux éleveurs sont toutefois à la recherche dun fourrage complémentaire afin de diluer la teneur en amidon des rations sans pour autant perdre en énergie. De plus, avec laugmentation de la fréquence des aléas climatiques et du déficit hydrique qui impactent de plus en plus la qualité et le rendement du maïs ensilage, les éleveurs souhaitaient trouver une culture moins gourmande en eau et qui supporte mieux les fortes températures. Pour tenter de répondre à ces problématiques, le sorgho a été testé dans plusieurs élevages. Dès les premières années, le constat fut le même pour tous les éleveurs : le sorgho résiste mieux aux fortes chaleurs et au déficit hydrique que le maïs et il apporte une réelle plus-value dans les rations grâce à sa valeur énergétique sous forme de sucres et de cellulose très digestible. Le sorgho fourrager monocoupe BMR a ainsi permis daugmenter les taux butyreux et daméliorer létat sanitaire (taux cellulaire, boiteries ) des troupeaux. Cependant, le sorgho est une plante compliquée à cultiver du fait de sa faible vitesse dimplantation, de sa sensibilité au salissement et de son risque de verse en fin de cycle. Lors des premiers essais, litinéraire technique nétait pas suffisamment maitrisé et cela a conduit à des échecs. Les éleveurs ont persévéré et, même si litinéraire du sorgho reste toujours plus compliqué que celui du maïs, il est maintenant beaucoup mieux connu et maîtrisé.