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Agriculture biologique : la filière semences est en mouvement
Selon la réglementation européenne, voilà dix ans que les producteurs biologiques se doivent d'utiliser des semences bio. Depuis peu, en France, l'ensemble des semences certifiées bio et disponibles sur le marché sont référencées, dans une base de données informatisée mise en place par le GNIS. Une espèce non présente dans la base peut toujours faire l'objet d'une demande de dérogation. Mais pour limiter progressivement ce type de demandes, le règlement européen a mis en place une annexe référençant les espèces pour lesquelles il n'y aura pas de dérogation possible en raison d'une offre en semences bio suffisamment abondante et complète. La gestion de cette annexe fait l'objet d'âpres débats entre semenciers et agriculteurs bio. Les premiers accusant les producteurs bio de recourir trop facilement à des variétés "dérogatoires" car moins chères. Les seconds revendiquant le droit d'échanger des semences issues de variétés anciennes sélectionnées par eux-mêmes. Les autres pays européens rencontrent le même problème, mais chacun a résolu à sa manière la question de l'annexe.
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Bio : Les semences passent au vert
Cécile PRALY, AuteurDepuis le 1er janvier 2018, les producteurs de carottes bio ne peuvent plus utiliser de semences non-traitées (produites en agriculture conventionnelle mais non-traitées après récolte), chose qui était auparavant possible par dérogation. La quantité de semences biologiques disponibles devrait pouvoir répondre à la demande ; toutefois, si ce n'est pas le cas, les semenciers se verront dans l'obligation d'utiliser une partie de leur stock de sécurité, ou des maraîchers pourraient demander des dérogations exceptionnelles au Gnis. Aussi, le choix variétal des producteurs doit désormais se porter sur l'une des 14 références disponibles en bio à ce jour, dont le coût à l'hectare est en moyenne de 500 supérieur à celui des semences conventionnelles non-traitées. Parallèlement à la sélection du catalogue officiel, l'association d'agriculteurs Bio Loire Océan développe, depuis 2006, un projet de sélection participative. A partir de 40 ressources issues du Centre de ressources biologiques des carottes et apiacées, une variété population est désormais commercialisée (la Violette de la Loire) et cinq autres sont encore observées. Un nouveau projet, Semis bio, devrait permettre de poursuivre ce travail de longue haleine, en enrichissant l'évaluation des variétés par des analyses sensorielles et l'étude de leur adaptation aux différentes conditions de production. En effet, ce dernier point semble avoir une importance toute particulière sur la qualité des carottes.
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Ca bouge sur le marché des semences bio
D'ici 2004, les fermes bio devront utiliser exclusivement des semences et des plants biologiques. C'est avec angoisse que de nombreux agriculteurs et agricultrices bio voient cette date approcher. Y aura-t-il assez de semences bio, faudra-t-il revenir au statu quo ? Et comment les agriculteurs vont réussir à faire face à la hausse du prix des semences ? Un tableau comparatif joint à l'article montre que, dans certains cas, un supplément de prix de 106 % est demandé par rapport à des semences conventionnelles.
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Carie du blé : dérogation exceptionnelle à la norme
Annie RIGAULT, AuteurEn France, une semence de blé certifiée doit être indemne de toute spore de carie. Pourtant, il existe une dérogation pour les semences biologiques. Celle-ci consistait à accepter la commercialisation de semences certifiées contenant moins de 100 spores par gramme de semences. Sur proposition du Gnis et pour la campagne 2014-2015, le seuil passera à 20 spores, avec une obligation d'étiquetage pour tout lot de semences non indemne. A noter qu'une seconde spécialité commerciale vient d'être autorisée en bio contre la carie : Copseed (par Nufarm), à base de sulfate de cuivre.
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Carie commune du blé : Rester vigilant, tous les ans !
Laurence FONTAINE, AuteurDes recrudescences de carie commune ont été signalées en blé biologique en 2019 et il est recommandé de redoubler de vigilance en 2020, puisque les conditions de semis difficiles ont pu favoriser la contamination des plantules de blé. Cette maladie fongique entraîne le refus de lots de céréales à la collecte. Elle a un pouvoir de propagation très élevé et son principal vecteur réside dans les semences : selon une expérience menée en 2002-2003 par Arvalis Institut du végétal, 1 % dépis cariés dans un lot de semences entraîne une contamination de 62 % des épis à la récolte suivante. La filière bio sorganise pour faire face à cette maladie. Il reste primordial demployer des semences saines, indemnes de carie. Pour cela, il est possible dutiliser des semences bio certifiées ou, dans le cas des semences fermières, de procéder à une analyse en laboratoire. Le recours à un traitement de semences utilisable en bio (tel que Copseed, Cerall, la farine de moutarde ou le vinaigre) apporte une protection supplémentaire. Cet article est accompagné de plusieurs encarts : lun détaille le cycle de développement de la carie, un autre est dédié aux résistances variétales contre ce ravageur, et un troisième est consacré aux solutions spécifiques (en cas dattaque) pour les semences paysannes.
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La carotte bio : une culture emblématique et prometteuse
Lors de la journée spécialisée "Carotissima" du FiBL, entièrement consacrée à la culture biologique de la carotte, une centaine d'agriculteurs bio est venue engranger un savoir-faire qui allait des semences à la commercialisation. Sur le marché de la carotte bio, la demande et les prix sont bons.
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La commercialisation des semences de variétés de conservation
Les directives générales concernant la commercialisation des semences prescrivent le respect de normes de qualité établies afin d'assurer aux utilisateurs des semences de qualité suffisante et uniforme. Ces normes concernent notamment l'identité des variétés (pureté variétale), la faculté germinative, la pureté spécifique et l'état sanitaire des semences et servent de références aux contrôles. Les semences d'espèces végétales pour l'agriculture ne peuvent être commercialisées que si elles ont été certifiées en conformité avec les exigences des directives européennes et si la variété en question apparaît sur le catalogue européen. Pour cela, la variété doit être soumise aux tests DHS (distinction-homogénéité-stabilité) et aux essais VAT (Valeur Agronomique et Technologique). Une procédure simplifiée a été définie au niveau européen et devrait permettre d'inscrire au catalogue sous le terme de "variétés de conservation" de nombreuses variétés pouvant potentiellement intéresser les agriculteurs biologiques.
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Création variétale de légumes biologiques
Bien que toujours difficile à cerner, le marché des semences biologiques est en nette progression, et représente parfois jusqu'à 10% des ventes de semences dans des entreprises conventionnelles ayant une production de semences bio. L'intérêt de développer une filière semences bio est double. Il s'agit, d'une part, de préserver l'intégrité et la crédibilité de l'agriculture biologique qui ne doit pas être tributaire de l'agriculture conventionnelle pour la production de semences et, d'autre part, de permettre le développement d'une sélection adaptée avec des critères spécifiques et des méthodes de sélection compatibles avec les principes de l'AB. Plusieurs programmes actuels de création variétale de légumes biologiques sont présentés dans ce dossier, ils émanent de divers porteurs de projet: 1/ Des entreprises telles que Enza-Zaden, avec sa gamme bio Vitalis, et Bejo visent essentiellement la création de variétés de type hybride F1, sélectionnées avec des techniques compatibles avec les principes de l'AB. L'entreprise Germinance n'a pas les moyens de créer de nouvelles variétés mais produit des semences essentiellement à partir de variétés du domaine public, participant ainsi à leur maintien en réalisant une sélection conservatrice. 2/ Des instituts de recherches, essentiellement aux Pays-Bas, ont par exemple des programmes de sélection de choux résistants aux trips et d'amélioration de la nutrition racinaire sur oignon. 3/ L'association spécialisée Kultursaat en Allemagne, créée par des maraîchers biodynamistes, en communiquant sur la qualité spécifique et gustatives de variétés qu'elle sélectionne, promeut leur utilisation et encourage ainsi leur sélection et leur inscription au catalogue officiel. 4/ Un partenariat aux USA entre une association de recherche et de formation sur les semences biologiques, neufs producteurs et une entreprise a permis la sélection participative d'épinards selon les critères demandés et définis par les agriculteurs.
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Cultures 2004 : Semez BIO
Dès janvier 2004, les agriculteurs biologiques devront obligatoirement se fournir en semences biologiques, avec la fin de la dérogation pour l'utilisation des semences NT. Et comme il apparaît impossible de supprimer totalement les dérogations, puisque toutes les variétés ne pourront pas être disponibles en agrobiologie à court terme, les organismes de contrôle vont être plus regardants par rapport aux choix que feront les agriculteurs. Cet article, qui a comme objectif d'aider les agriculteurs dans leurs choix de semences, est complété par plusieurs tableaux recensant les différentes variétés disponibles en agriculture biologique.
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En direct de l'Inao : Cap 2035 : refonte de semences-biologiques.org
Mélanie VANPRAËT, Auteur ; Philippe SILHOL, AuteurAfin de faciliter l'accès aux semences et plants biologiques pour les agriculteurs, le site semences-biologiques.org a pour vocation de mettre en relation fournisseurs et utilisateurs. Il permet aussi aux organismes certificateurs de répondre aux demandes de dérogation lorsqu'une espèce n'est pas disponible en bio. Avec l'évolution de la réglementation, qui imposera l'utilisation de matériel végétal 100 % bio pour les agriculteurs certifiés à partir de 2035, le site a subi une refonte importante, mise en ligne en juin 2018. Proposée par le GNIS, qui gère le bon fonctionnement du site, l'objectif de cette refonte est de faciliter son utilisation pour l'ensemble des publics concernés.
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Dossier - Sélection variétale pour l'AB
Aurélie BELLEIL, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Jean-Marc MEYNARD, Auteur ; ET AL., AuteurAlors que la majorité des programmes de sélection sont menés sous les conditions de l'agriculture conventionnelle, y compris pour des variétés homologuées en bio, certains acteurs de la filière Semences française s'interrogent. Ce mode de sélection indirecte pour la bio est-il suffisamment pertinent ? Ce dossier est introduit par un état des lieux de cette filière, élaboré suite à une enquête qui montre qu'il reste des attentes. Des travaux de recherche, présentés au colloque DinABio, tenu les 13 et 14 novembre 2013, à Tours, et rapportés dans ce dossier, ont étudié sélection directe (en AB) et sélection indirecte (en agriculture faibles intrants). D'autres ont mis en place une démarche de sélection participative, impliquant de façon plus importante les agriculteurs sur la phase de sélection. Enfin, une dynamique des innovations variétales est décrite.
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Dossier : Semences
Ce dossier revient sur l'actualité, l'évolution et les problématiques du secteur des semences biologiques à travers quatre articles et de nombreux encadrés qui reprennent les expériences et témoignages de semenciers, associations, réseaux de producteurs, chercheurs, animateurs, conseillers et responsables techniques et réglementaires. Ainsi, malgré le désintérêt de grands semenciers pour des raisons d'échelle, certains programmes commencent à porter leurs fruits. C'est le cas de programmes de sélection et de multiplication de certaines entreprises, souvent en lien direct avec des réseaux de producteurs passionnés, des programmes de sélection participative entre producteurs et chercheurs et d'initiatives de réintroduction des variétés anciennes par des associations et des producteurs. Cependant, ils butent souvent sur une réglementation et des procédures d'inscription au catalogue officiel inadaptées à la bio et aux variétés anciennes. Si certains demandent une révision du système dans son ensemble et un usage libre des semences, d'autres acteurs travaillent en concertation à sa nécessaire évolution et misent, entre autres, sur des programmes et une réglementation européenne qui offrent des pistes de changements. Les principaux établissements de sélection et de multiplication évoquent, dans ce dossier, leurs méthodes de travail, leurs obtentions majeures et leurs principaux problèmes techniques.
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Liste des variétés de maïs disponibles en Agriculture Biologique en France en 2020 sur proposition des établissements de semences
ARVALIS - Institut du végétal a répertorié les variétés de maïs disponibles en agriculture biologique pour lannée 2020. Ce document référence ainsi plus de 115 variétés différentes, répertoriées par établissements de semences (dix-neuf établissements présentent leurs variétés) et par groupe de précocité, avec un classement par ordre alphabétique au sein de chaque groupe. Pour chaque variété, les caractéristiques suivantes sont renseignées : la catégorie dinscription (grain et/ou fourrage), les années et le pays dinscription, le type dhybride (hybride simple, double ou trois voies), ainsi que le type de grain (corné ou denté).
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Liveseed: D4.1 Report on relative importance of factors encouraging or discouraging farmers to use organic seed in organic supply chains
Stefano ORSINI, Auteur ; Susanne PADEL, Auteur ; Francesco SOLFANELLI, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2019Ce rapport résume les résultats d'une enquête qui avait pour objectif d'identifier les facteurs encourageant ou décourageant les agriculteurs à utiliser des semences biologiques. Elle a été réalisée dans le cadre du projet européen Liveseed qui tend à accroître la production de semences biologiques, à développer de nouvelles approches de sélection et à harmoniser la mise en uvre de la réglementation liée aux semences bio. Cette enquête en ligne a été menée en 2018 et 2019 dans 17 pays européens. Au total, 839 agriculteurs bio ont été interrogés. Le principal problème signalé est le manque de disponibilité en semences bio pour des variétés adaptées aux conditions de production locales. Cette problématique a été citée dans tous les pays enquêtés, mais elle est moins prononcée dans les pays d'Europe Centrale et du Nord. Limportance deffectuer la sélection des variétés dans des conditions AB est également ressortie. Par ailleurs, lutilisation de semences biologiques paysannes est plus élevée dans les pays de l'Est et de la Méditerranée. Les autres pays utilisent majoritairement des semences bio achetées. Globalement, la qualité de ces semences semble être satisfaisante, bien qu'environ 15% des répondants déclarent avoir eu des problèmes de germination et 10% des problèmes de ravageurs ou de maladies. Les fermes situées en Europe Centrale et en Europe du Nord (régions où la plupart des semences biologiques sont produites) ont un taux d'utilisation de semences bio nettement plus élevé que les fermes situées en Europe de l'Est et du Sud. En outre, les pays où les semences bio se vendent en direct ou via des magasins spécialisés ont un taux d'utilisation nettement plus élevé. Concernant le profil des exploitations, les semences bio sont plus utilisées en grandes cultures et en cultures fourragères quen productions fruitière et légumière.
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Mélanges de semences fourragères : point règlementaire
Paulette HUREL, AuteurSelon la réglementation bio, les mélanges de semences fourragères doivent être composés au minimum de 70 % de semences bio certifiées et au maximum de 30 % de semences conventionnelles non traitées. Ces dernières doivent provenir de variétés inscrites dans la liste des autorisations générales pour les mélanges de semences bio sur le site « www.semences-biologiques.org ». Lors des visites des organismes de contrôle, les bons de livraison et factures avec mentions peuvent être demandés. Le mélange de semences doit comporter une étiquette SOC (service officiel de contrôle et certification) et une étiquette commerciale complémentaire. Des précisions sur les mentions obligatoires ou non sont apportées.